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DE L'AQUACULTURE
DE POISSONS ET DE CRUSTACES
1 Employé administratif
3 Techniciens spécialisés
14 Ouvriers
Coût annuel main d'oeuvre 6 000 000 15 000 000 22 000 000 +46,6
Energie 25 60 110 +83,3
Bénéfices
Anguilles
Evolution du coût de différents secteurs de la production et du prix de vente
(Actualisation utilisant le coefficient ISTAS/2.4161)
Anguilles
Variation de l'incidence en % des coûts de production par rapport au profit considéré
égal à 100.
Anguilles
Cycles de production
Anguilles
Variation à moyen terme de l'incidence des coûts de production en fonction du profil
considéré égal à 100.
AMELIORATIONS POSSIBLES DE L'EFFICACITE
- Augmentation des facteurs de multiplication
• Diminution de la mortalité (Etude de la pathologie)
• Optimisation de l'alimentation
• Optimisation des conditions et techniques d'élevage
- Diminution du facteur travail
• Mécanisation
• Automatisation
- Epargne énergétique
• Amélioration des rendements
• Transfert de technologie
• Utilisation d'énergie renouvelable
Action sur les coûts fixes
- A\ill\gmentation des densités d'élevage
1977 1984 %
Coûts (Lit 77) (Lit 84)*
Profit
Poisson blanc
Evolution du coût des différents secteurs de la production et du prix de vente
Actualisation utilisant le coefficient ISTAS (2.4161)
LOUP DAURADE
Poisson blanc
Situation schématique de l'élevage intensif
THEMES ESPECES
Dans l' eau stagnante, il est possible d'avoir une densité maximale de 1,6 -1,8
kg./m2 environ, alors que dans l'eau courante, on peut obtenir 5 kg./m2. De toutes
façons, la densité est aussi étroitement liée, au delà de l'échange hydrique et de la taille
évidemment, à la technique d'apport d'oxygène employée.
En définitive, si l'on veut que toute l'opération soit économiquement rentable il
est indispensable d'obtenir 20-25 kg. de petites anguilles au moins en neuf mois à partir
d'lkg. de civelles, et d'arriver a 30-35 kg. en un an. En effet, les données précédentes
sont purement indicatives, car un pourcentage minimum, moins de 15 %, atteindra les
15 gr. même en 5-6 mois ; la grande majorité, de 45 à 65 %, atteindra la taille utile à
temps ; et le reste, appelé les "queues", mettra un peu plus de temps à grossir.
Le coût actuel des civelles est de 27-30 000 lires/kg. environ ; le prix du produit
fini de ce premier stade d'élevage, assez approximatif car il n'existe pas encore de
veritable marché, est de 46-52 000 lires/kg.
L'avenir de la culture italienne de l'anguille est dans l'élevage des civelles, mais à
l'heure actuelle, il existe encore bien peu d'élevages de premier stade offrant une
production garantie. Ceci s'explique par le fait que, de l'optimisme initial d'il y a cinq ou
six ans qui avait poussé plusieurs éleveurs à démarrer expérimentalement l'élevage
industriel des civelles, une évaluation plus concrete et objective du rapport
coûts/bénéfices ne favorise que ceux qui peuvent disposer d'eau "chaude" à des coûts
raisonnables.
Le secret de la réussite d'un élevage de ler stade repose sur le tri, sur
l'alimentation et sur le programme d'opération hygiénique et sanitaire.
B.1.2. Sevrage de la petite anguille ("ràgano") sauvage.
Il n'est pas indispensable d'avoir de l'eau a plus de 22° C, pour sevrer les petites
anguilles sauvages, on réussit très bien a 18-19° C également.Certains même, utilisent
de l'eau de source à13-14° C, mais ce n'est que pour avoir une faible quantité de betes
sevrées pour leur propre élevage, étant donné que la durée du cycle de sevrage est
assez longue (4-5 mois) et que la réussite de l'entreprise n'est pas toujours garantie. Il
faut préciser à ce propos que le sevrage, aussi bien celui des civelles que celui des
petites anguilles, doit chercher à "domes-tiquer" le plus vite possible le maximum
d'individus.
Un bon environnement, une bonne gestion technique de l'installation et une
méthode efficace pour le sevrage alimentaire du produit élevé favorisent bien sûr un tel
objectif.
Les bassins en béton ou en résine de polyester sous abri facilitent le sevrage et
le contrôle hygiénique et sanitaire ; leurs formes, ainsi que leurs dimensions varient (de
24 a 200 m2).
Etant donné que la plus grande partie des petites anguilles vient de la cote
française de la Méditerranée, il est nécessaire à leur arrivée de faire un traitement
antiparasitaire avec de la formaline et du vert malachite pendant deux jours de suite
avant de commencer le sevrage et de garder de toutes façons le produit sous
observation sanitaire ("quarantaine") pendant 2 ou 3 semaines au moins avant de les
trier ; ainsi, il serait possible d'intervenir immédiatement au cas oû il se déclarerait une
grave maladie particulièrement contagieuse. Il vaut mieux éliminer tout de suite une
"partie" malade du produit plutôt que de risquer l'extension de l'épidémie à tout l'élevage
: les consequences seraient bien plus graves et bien plus coûteuses à la longue.
On commence ensuite le sevrage en administrant soit des sardines entières
enfilées par la tête avec un fil de fer, soit de la pâtée humide mélangée à du poisson (40
% par rapport à la farine sêche) ou à du lombric, "Red Worm" (10 %).
Pendant toute toute la période du sevrage, il est bon d'effectuer deux traitements
antiparasitaires chaque semaine, de manière préventive, le matin de preference et de
toutes façons toujours à jeun.
Un mois plus tard environ, on peut faire une premiere selection du produit ; le
plus petit est maintenu en sevrage ; pour l'autre, on commence à diminuer petit à petit l'
agent , d' "appel" nutritif distribué dans la pâtée. Environ deux semaines plus tard, on
procède à un nouveau tri, et 2 ou 3 semaines encore plus tard, au dernier tri où l'on aura
le produit déjà prêt pour être mis dans les bassins à ciel ouvert servant a l'engraisser ou
au 2àme stade. Cette méthode assez rapide présume de pouvoir disposer de bassins
en béton et de structures prévues pour pouvoir effectuer le plus rapidement possible les
operations de pêche et de sélection du produit. L'habitude d'utiliser, à certaines périodes
de l'année, les bassins des civelles pour le sevrage des petites anguilles est très
répandue.
De toutes façons, toutes conditions étant égales, la densité du produit peut être
tranquillement multipliée par trois par rapport à celle des civelles.
La majeure partie des cultures italiennes d'anguilles est de deuxième stade, avec
avant-bassin en béton (modèle Ravagnan). Dans cet espace, facilement contrôlable et
isolable, et qui correspond à 1/10 environ de toute la surface du bassin, il est possible
de faire, en plus des operations de gestion (rassemblement et pêche du poisson), le
sevrage des petites anguilles sauvages. A la condition que , toutefois, pendant cette
période, le reste du bassin, en terre, ne soit pas utilise pour élever du produit, étant
donné que cette operation serait très risquée et pourrait compromettre la situation
sanitaire de tout le bassin, avec des consequences économiques graves.
En effet, les éleveurs les plus prudents utilisent l'avant-bassin pour sevrer les
petites anguilles sauvages, qui, une fois accoutumées à la nourriture d'engraissement,
sont relachées, après triage, dans le reste du bassin. Dans ce cas, la densité de
semence est de 1,5 - 2 kg./m2 si on la calcule sur tout le bassin d'élevage. En outre, il
est très important de ne pas récupérer les eaux de décharge, mais plutô de les déverser
dans un petit lac (3 000 - 8 000 m2) de décantation avant de les jeter définitivement en
dehors de l'élevage.
Pendant la période du sevrage, la mortalité varie en moyenne de 10 á 30 %,
selon qu'il s'agit de centres de production avec des structures couvertes ou d'élevages à
l'extérieur.
Les petites anguilles sauvages de la taille moyenne de 15-20 gr. coûtent de 5
000 a 5 500 lires/kg, (elles vont malheureusement augmenter car il y a de moins en
moins de disponibilité du produit lui-même sur le marché) et sont vendues sevrées à un
prix 2 - 3 fois plus important.
B.1.3. Elevage de l'anguille.
Le cycle d'engraissement de l'anguille se déroule à l'extérieur, aussi bien en eau
douce -qui est preferable parce qu'elle accélère la croissance- qu'en eau saumâtre, en
bassins de terre, carrés ou rectangulaires et de superficie variable (de 400 à 1 600 m2).
Il n'est pas indispensable d'avoir de l'eau "chaude" a 22° C, mais une temperature
d'élevage inférieure a 14 - 15° C rend toutefois l'entreprise anti-économique.
Dans le nord de l'Italie, où il existe la possibilité d'approvisionnement en eau de
puits a 12-14° C, la méthodologie la plus répandue est la méthodologie en eau semi-
courante, où le flux est continu mais très lent (6-8 1/sec. pour 1 000 m2 de superficie,
correspondant à peu près à un nombre equivalent de mètres cubes). Toute solution peut
être fonctionnelle, pourvu que l'on puisse faire le rassemblement et la pêche du produit,
étant donné que c'est l'opération de gestion la plus importante. Des bassins ont même
été conçus pour la selection automatique du produit.
La durée moyenne du cycle d'élevage est liée à la situation climatique et au
cours des saisons : au nord, pour passer de la petite anguille (25 gr.) à la taille
commerciale de 120 - 150 gr., il faut à peu près 8-9 mois ; au sud, le même résultat
s'obtient en 5 - 6 mois.
Dans le bassin d'engraissement, il faut "semer" du poisson déjà sélec-tionné et
sevré au printemps de préférence. On disposera ainsi, pour les fêtes de Noel, période
de grosse demande intérieure du marché, d'une partie du produit de taille commerciale.
La densité de "semailles" peut varier de 1 à 3-4 kg/m2 suivant la méthode employee ; la
densité maximum a laquelle'on peut arriver est de trois fois supérieure. Pendant cette
période, la mortalité s'élève à 15 - 30 % et pour les élevages en eau douce, c'est a dire
la plus grande partie, il est nécessaire d'organiser un programme d'intervention sanitaire
préventive contre l' ichtyophtyriase, protozoaire parasite très contagieux et qui a des
consequences économiques désastreuses : cela va de la mort s'il est present
massivement à l'ab-sence de croissance en poids s'il n'est pas dûment contrôlé.
Nous indiquons ci-dessous un schéma de production pour un élevage de 2ème
stade en eau semi-courante à une temperature moyenne annuelle de 18-19° C-(Italie du
Centre et du Nord) :
Taille moyenne Journées d'élevage Nombre de tris Sélectionneur
individuelle (gr) progressifs (diamètre mm)
15 - 20 semailles 0 8
25 - 30 1 - 2 mois 1 10
Il n'est pas nécessaire d'effectuer tous les tris proposes, mais il est
indispensable.d'en faire au moins trois (le ler, le 3ème, le 5ème) pour atteindre la taille
moyenne pour les males (120 - 180 gr.), et un autre encore pour les femelles (300 - 350
gr.). Leur but est d'avoir dans le bassin du poisson de taille uniforme et homogène, ce
qui permet de raccourcir la période d'élevage. Le tri peut être fait aussi manuellement ; il
est plus precis mais plus pénible qu'automatiquement, il est plus rapide mais moins
exact. En devenant adulte, l'anguille se transforme sexuellement. Mais lorsqu'elle est
devenue presque a . l'âge adulte, il n'est plus avantageux de l'élever parce que sa
conversion alimen-taire diminue énormément, devient pratiquement nulle. C'est la raison
pour laquelle l'un des problèmes principaux qu'ont les éleveurs est celui de réussir à
produire le plus de femelles possibles : ce sont en effet les seules en mesure de
dépasser les 250-300 gr., car leur maturité est plus tardive ; les mâles au contraire,
lorsqu'ils ont atteint la taille de 120 - 150 gr., sont déjà arrives a maturité du point de vue
sexuel et il faut donc les destiner à la vente. (fig. 1).
Les bons éleveurs réussissent à obtenir un pourcentage de 30 - 35 % d'individus
femelles qui ont besoin de 6 - 8 mois d'élevage ultérieurs pour atteindre ces dimensions.
Les prix actuels du marché sont de 11 000 - 12 000 lires le kilo pour 3 individus
(300 - 350 gr. chacun), alors que pour les mâles de 120 - 150 gr. (7-8 individus par kg),
ils sont de 7 800 - 8 000 lires/kg.
C. ALIMENTATION
C.1. Exigences de nutrition
L'anguille est un poisson carnassier et prédateur ayant une tendance au
cannibalisme, elle possède un estomac. Elle préfère la nourriture humidifiée. Ses
besoins en nourriture ont été étudiés a fond par des chercheurs japonais, mais
uniquement pour l'espèce élevée sur place. Nous citons à ce sujet les besoins en acides
amines indispensables a l'anguille japonaise, extraits de NOSE, ARAI et HASHIMOTO
(1972).
Besoins en acides amines essentiels pour 100 gr. de protéines :
Vitamine A 5 500 IU
Vitamine D3 1 000 IU
Vitamine E 50 IU
Vitamine K 10 mg.
Coline 550 mg.
Niacine 100 mg.
Riboflavine 20 mg.
Piridoxyne 20 mg.
Tiamine 20 mg.
Calcium pantoténate 50 mg.
Biotine 0,1 mg.
Folacine 5 mg.
Nous disposons en Italie de deux types d'aliment: :le premier est appelé "starter",
très protéique (50 - 55 %), ayant une faible teneur en lipides (5 %) pour l'alimentation
des civelles et le sevrage des petites anguilles sauvages, il coûte à peu près 1 100
lires/kg ; le second est moins riche en protéines et possède une plus grande teneur en
lipides, il est ideal pour la croissance et l!engraissement jusqu'au moment oû les
anguilles atteignent la taille commerciale, il coûte environ 1 000 lires/kg.
C.2. Technique d'alimentation
Une pâtée humide préparée juste au moment de la distribution est admi-nistrée
aux anguilles suivant les tableaux journaliers (tab. 2 et 3). Cette pâtée est préparée avec
de la farine et de l'eau en quantité égales (l'eau étant de preference la même que celle
des bassins).
Certains éleveurs ajoutent en outre un pourcentage d'huile de poisson qui va de
2 à 9 % suivant la température de l'eau et la taille du poisson, ou bien un pourcentage
de poisson à peau bleue broyé (5 - 10 %) : on a obtenu de la sorte une croissance plus
rapide et une amelioration du pourcentage de conversion. Certains éleveurs ont
l'habitude d'intégrer tous les deux mois à la diète normale une mixture vitaminée (1 - 2
% sur la s. s.) pendant 5 - 6 jours afin d'éviter l'apparition de symptômes de carences
(tab. 4).
La nourriture est distribuée sur des mangeoires, au ras de l'eau, 4-6 fois par jour
pour les civelles, 3 - 4 fois pour les petites anguilles en sevrage, 2 fois pour les anguilles
en croissance, en respectant les quantités indiquées sur le tableau quotidien
d'alimentation. Uniquement dans le cas où il faudrait travailler à une temperature
inférieure à celle des operations, la pâtée sera dis-tribuée une seule fois par jour.
Une évaluation concrête et pratique pour verifier la bonté d'un aliment est
donnée par l'attraitexercé par cette dernière et par son indice de conversion ; pour ce, il
est indispensable que l'éleveur note chaque jour la consommation des aliments de
chaque bassin. Pour les civelles (0,2 - 12 gr.), l'indice de conversion est de 1,4 - 1,8 ;
pour les petites anguilles (12 -2.5 gr.) de 1,8 - 2,2 ; tandis que pour le produit à
l'engraissement (25 - 180 gr.), il varie de 2,3 à 3,2.
Les pourcentages sont donnés par la substance sêche en calculant la farine a
1/7 ème de la quantité de poisson administré, et ils sont valables pour la temperature
optimale de l'élevage (22 -23° C).
Il ne faut pas ajouter de graisses lorsque la temperature de l'eau descend en
dessous de 15 ° C.
Tableau journalier d'alimentation
Petites anguilles
Civelle 1 Civelle 2 Adultes
(3)
Les anguilles en bonne santé sont des animaux voraces et consomment rapidement la
nourriture qui leur est donnée. Il est donc important d'étudier ce que les anguilles
mangent et de leur donner seulement la quantité qu'elles peuvent manger.
Tableau 5 Conditions initiales de l'eau à utiliser pour l'élevage de l'anguille
Phase Durée de Poids Cycle d'élevage Mortalité % Densité Echanges d'eau Alimentation Indices de
la phase Individuel final (kg./m2) (nbre de fois/jour) Conversion
(gr) % journalier Nbre de moyenne
fois/jour alimentaire
O2 consommé (mg/h) 1,1 1,7 2,9 5,5 8,9 11,9 14,9 19,3
% Lires
Gains (anguilles prix moyen L 8 - 9 000/kg)(*)
100 320 000 000
Coûts de gestion
1.Nourriture 33 105 000 000
2. Civelles 18 57 000 000
3. Salaires et emoluments 12 40 000 000
4. Frais généraux de fonctionnement 10 31 000 000
5. Amortissements 8 25 000 000
(*) N.B. Anguilles : L 7 300 - 7 600/kg fcanco\ill\ élevage - Grosses anguilles : L 10 000 - 10 500/kg franco élevage
Fig. 1. Evolution de la croissance de l'anguille (Anguilla anguilla) Femelles (°) males (*).
(Bulletin of the Japanese Society of scientific Fisheries).
Fig. 2. Courbes de l'activité alimentaire de l'anguille et de la teneur en oxygène dissout,
en fonction de la temperature (MX : maximum ; M : moyenne ; B : basse ; N :
nulle). En dessous : Subdivision des valeurs de températures en bandes, se
référant à l'activité alimentaire. (L : mortelle ; SUB 0 : sous operative ; OP :
opérative ; OT : optimale ; CR : critique). (de RAVAGNAN)
Fig. 12. Tableau des résultats (valeur moyenne) des essais illustrés fig. 11.
Fig. 13. Données d'un essai tendant à vérifier l'influence des systèmes de distribution
de l'aliment sur l'accroissement et sur l'indice de conversion.
Fig. 14. Distribution des fréquences des proies du mulet en fonction de leur
dimension.
Fig. 15. Idem fig. 14, mais rapporté à L. ramada capturé en eau salée.
Fig. 16. Idem fig. 14, mais rapporté à L. ramada capture en eau douce.
FIg. 17. Idem Fig. 14, mais rapporté à L. ramada capturé aux rejets d'une installation
d'élevage intensif de loup.
Fig 1. Caractéristiques spécifiques des différentes espèces de mulet (adultes)
Fig. 2. Courbes de crolssance des mulets dans la valliculture\ill\
Courbes de croissance jugées "bonnes" pour les extensifs des "valli" vénitiennes. Dans
différentes "valli", le cycle d'élevage doit être prolongé pour atteindre ces résultats.
(L'ensemencement se fait en mars - avril à partir d'alevins de 2 - 4 cm. La mise en place
de ces graphiques ne permet pas d'apprécier la diminution de poids pendant l'hiver).
Fig. 3. Courbes de croissance obtenues pour diverses espèces de mulets suivant la
méthode intensive, semi-intensive.
Fig. 4. Comparaison entre les pourcentages de suivi obtenus en élevage intensif et
extensif (première année) des différentes espèces élevées en valli-culture.
Fig. 5. Schéma de l'écoqystème "étang". Les facteurs principaux sont :
I. Substance abiotique inorganique et organique.;
II. A. Producteurs - Végétation avec racines ;
II. B. Producteurs - phyto-plancton ;
III. 1.A. Consommateurs primaires (herbivores) - sur le fond ;
III. 1.B. Consommateurs primaires (herbivores) - Zooplancton ;
III. 2. Consommateurs secondaires (carnivores) ;
III. 3. Consommateurs tertiaires (carnivores secondaires) ;
IV. Saprophytes - Bactéries et champignons de decomposition - Le métabolisme du
système fonctionne àpartir de l'énergie solaire, alors que la rapidité du métabolisme
et la stabilité relative de l'étang dependent du regime pluvio-métrique et du bassin
versant dans lequel il se trouve
Fig. 6. Accroissement pondéral d'alevins de M. cephalus élevé à partir de régimes à
contenu protéique différent.
Fig. 7. Accroissement pondéral de mulets 0+ nourris pendant 20 semaines a partir de
regimes a contenu protéique différent.
Fig. 8. Comparaison entre les accroissements pondéraux de différentes
espèces de mulets (alevins) élevés à partir de regimes a contenu
protéique et glucidique différents.
PROT. LIP. EST.INAZ.
A B A B A B
10% 9.88 - 10.66 10.21 - 9.87 6.83 - 76.07
20% 20.18 22.28 11.06 9.64 11.87 64.68
30% 30.39 32.67 10.46 9.19 17.16 51.25
40% 43.00 44.15 10.24 10.06 19.85 38.56
50% 54.00 55.27 10.20 10.78 26.04 29.70
Fig. 9. Composition des différents regimes utilisés dans l'expérience décrite a la fig. 8.
Fig. 10- Graphique illustrant le pourcentage de déchet de l'aliment fourni aux mulets, en
fonction de la dimension des particules (au dessus) et le pourcentage
d'utilisation en protéines, également en fonction de la dimension des particules
de l'aliment (en dessous)..
Dimension des parlicules inertes ( u)
+ 95.1 + 67.1 - 41.4 - 42.4 + 32.1 + 67.8 + 200.5 + 10.7 + 97.0 + 210.2
+ 121.8 + 0.4 - 30.8 - 23.5 + 68.9 + 111.8 + 163.4 + 186.4 + 176.5 + 117.8
+ 239.4 + 4.3 - 9.0 + 139.3
+ 43.8 + 184.5
+ 73.3
+ 40.9 + 46.4 - 56.4 - 50.4 + 87.1 + 66.6 + 38.6 + 169.6 + 45,7
250-500
Fig. 11. Données expérimentales d'un essai tendant à vérifier l'efficacité du système de filtration du mulet
Dimension des particules inertes ( u)
Dimension de l’aliment (u) < 50 50-100 100-250 250-500 500-1000
500-1000 250-500 100-250 50-100 < 50 -213 -62.7 -16.1 - 39.0 + 53
Fig. 12. Tableau des résultats (valeur moyenne) des essais illustrés fig. 11.
Poids moyen (g) Acc. % Indice de
Init. Fin Poids conversion
SYSTEME DE DISTRIBUTION
moyen
Comme au dessus en
presence d'individus petits
et grands 12.8 29.6 132.8 2.62
Fig. 13. Données d'un essai tendant à verifier l'influence des systèmes de distribution de
l'aliment sur l'accroissement et sur l'indice de conversion.
Fig. 14. Distribution des frequénces des proies du mulet en fonction de leur dimension.
Fig.15. L.ramada : eau salée
Fig. 16. L.ramada : eau douce
Fig. 17. L. ramada : rejets d'élevage intensif de loup
CORRELATIONS A L'INTERIEUR DE LA COMMUNAUTE TROPHIQUE
DANS DES ETANGS FERTILISES POUR L'ELEVAGE COMMERCIAL DE LA
CREVETTE IMPERIALE
(Penaeus Japonicus) BATE EN MER ADRIATIQUE NORD
(Cote Nord-Est de l'ltalie)
LUMARE F., ANDREOLI C., GUGLIEMO L., MASELLI M.A. PISCITELLI G.,
SCOVACRICCHI T. , TOLOMIO
INTRODUCTION
Penaeus japonicus, une pénéide originaire d'Asie qui a été introduite et
acclimatée en Italie en 1979 (LUMARE et PALMEGIANO, 1980) est actuellement
considérée comme l'une des espèces les plus intéressantes pour l'aquaculture italienne
et méditerranéenne. Les caractéristiques de l'environnement en Italie, ainsi qu'un
knowhow biotechnologique avancé, constituent un contexte propice au développement
de la culture utilisant cette espèce (LUMARE, 1983 ; LUMARE, 1983 a).
L'une des approches les plus prometteuses de l'élevage des crevettes, est, en
extensif dans des étangs fertilisés afin d'augmenter la production finale. Une première
expérimentation a été menée dans ce sens dans une petite partie d'une "valle da pesca"
(pisciculture extensive traditionnelle en Italie) de la lagune de VENISE (1 ha) ; une
production de 294,2 kg a été obtenue en 5 mois d'élevage (LUMARE et al, 1984).
Cet article est une première tentative d'interprétation des principales corrélations
entre différents niveaux de la chaine trophique, dans laquelle le maillon final est la
production de crevettes ; elle est également destinée a fournir les premieres données en
vue d'une production industrielle.
MATERIEL ET METHODES
La recherche a été menée dans deux "valli da pesca" de la lagune de VENISE
(fig. 1). La premiere, "valle SPARESERA", d'une superficie de 11 ha, a été divisée en
étangs plus petits (Fig. 2) dont le fond a une pente de 0,40 %. Le faible taux de
renouvellement de l'eau était dû aux faibles masses (étangs A,B,C) et, dans le cas des
étangs D et E, du fait que la pompe ne fut mise en service que fin juin ; Elle assurait un
renouvellement de 1 % du volume total par jour. Le fond des étangs contenait beaucoup
de sable (45 %) et peu de matière organique (0,9 à 1,1 %).
Au second endroit, la "valle FOSSE", on creusa un étang de 1 ha de super-ficie,
délimité par une digue en terre comprenant des grilles pour le renouvellement de l'eau.
Le fond contenait beaucoup de limon (70 %) et beaucoup de matière organique (4,3 %) .
Une pompe assurait un taux de renouvellement en eau total de 1,5 % Longtemps avant
l'ensemencement, les étangs de la valle SPASERA furent complêtement asséchés pour
éliminer les prédateurs ; comme l'étang de la valle FOSSE n'était pas totalement
vidangeable, de l'hypochlorite de sodium fut versé dans les flaques d'eau restantes à
raison de 0,015 1/m2 .
Environ un mois avant l'ensemencement en post-larvae de Penaeus japonicus
(tableau 1), débuta le programme de fertilisation, suivant le schéma et selon les
quantités données en figure 5.
La fertilisation organique initiale fut effectuée dans une très faible épaisseur
d'eau (10 a 20 mm), alors que les suivantes eurent lieu dans les étangs pleins d'eau
(0,60 à 1,30 m).
Durant la fertilisation, des échantillons d'eau furent prélevés à inter-valles
réguliers (toutes les 1-4 heures durant 1,5-3 jours consécutifs) en un point donné de
chaque étang, pour mesurer les quantités de phosphate, nitrate, nitrite, azote
ammoniacal, la salinité et la température.
Tous les 15 jours, en plus des relevés physiques et chimiques, des échan-tillons
de phyto et zoo-plancton furent prélevés dans chaque étang. Le phyto-plancton fut
collecté à environ 20 cm sous la surface de l'eau et fixé dans du formol neutre à 4 %.
L'étude quantitative et qualitative fut réalisée selon la méthode de UTERMOL pour le
calcul du volume cellulaire (ANDRROLI et FRICANO. 1983) et de la bio-masse humide.
Le zoo-plancton fut prélevé en surface à l'aide d'un filet de maille de 200 m, et
fixé dans du formol neutre à 4 % ; des sous échantillons furent analyses pour identifier
et compter les espèces selon la courbe "DOLLFUF". Les poids sec et humide furent
mesurés selon la technique décrite par LOVEGROVE (1966). Les niveaux de turbidité
dûs au phyto et zoo-plancton furent mesurés périodiquement au disque de
SOCCKI,pour servir de base partielle au programme de fertilisation.
Les mesures mensuelles des communautés benthiques furent effectuées sur la
base de trois échantillons a partir d'une station dans chaque étang, prélevés à l'aide
d'une benne VAN VEEN de 0,04 m2. Ces échantillons furent passes à travers une série
de tamis ayant une maille minimale de 0,5 mm. Les organismes collectés furent fixés\ill\
dans du formol neutre à 4 % et ensuite classifies, comptés et mesurés en terme de
biomasse sêche et humide. A différents stades de l'élevage, des échantil-lons de
crevettes furent prélevés et immédiatement fixés dans du formol à 4 % ; leurs contenus
stomacaux furent examinés et l'analyse qualitative des proies et des frequences fut
effectuée. Des échantillons de crevettes furent prélevés périodi-quement pour l'analyse
biométrique des stades de maturation sexuelle, des taux de fécondation, et des sexes
ratios.
Des mesures périodiques de la temperature de l'eau furent également effectuées
pour établir l'effet des changements de la temperature en tant que facteur de condition
surla croissance des pénéïdes.
Ces crevettes furent récoltées à l'aide de pièges en filet et d'un système de
pêche électrique, à partir de debut septembre dans les étangs D et F, et d'octobre dans
les autres, jusqu'à fin novembre.
RESULTATS
La figure 4 donne les quantités d'azote ammoniacal, de nitrite, de nitrate et
d'orthophosphate dans l'eau de l'étang D de la"Valle SPARESERA". Cet étang fut
également considéré comme représentatif des autres étangs (A, B, C, E) dont il reflétait
l'état general, avec de légères variations.
La figure 5 donne les valeurs de ces paramètres pour l'étang F de la "valle
FOSSE", dans lequel la fertilisation ne fut réalisée qu'au début de l'élevage.
La figure 6 donne les valeurs de la temperature dans l'étang D. Mais cette
situation peut être considérée comme indicative des autres étangs des deux "valli da
pesca". La même chose s'applique aux valeurs du pH, qui varie de 7,9 a 9,4 avec une
moyenne de 8,4, alors que la salinitê est comprise entre 26,6 et 38,5 °/00.
La figure 7 donne les variations quantitatives en poids humide du phyto et du
zoo-plancton et les quantités correspondantes de chlorophyle dans l'étang D de la
"valle SPARESERA" ; les mêmes paramètres sont mentionnés en figure 8, concernant
l'étang F de la "valle FOSSE".
Des mesures de transparence de l'eau furent effectuées périodiquement dans
les étangs, par temps calme, pour être sûr que ces données exprimaient bien les
quantités de phyto et de zoo-plancton. Un disque de SOCCHI fut utilise pour fournir une
évaluation empirique du niveau d'eutrophisation des étangs, le corréler avec la
production de crevettes et pour voir si ceci pouvait être utilisé dans le futur par les
producteurs. La figure 9 donne les valeurs de la transparence de l'eau dans les étangs D
et F durant la période de l'expérience.
La figure 10 donne les histogrammes des biomasses des communautés
benthiques des étangs, exprimées en poids humides, tenant compte des substances
inertes méta-bolisées (coquilles et valves des mollusques). Nous avons également pris
en considération uniquement la fraction comestible de celles-ci, à savoir les parties
molles de Hydrobia sp et Cerastoderma glaucum (Breeg.). En ce qui concerne ces
dernières espèces, seules les tallies inférieures à 3 mm furent retenues, ces tailles étant
celles que les pénéides peuvent attaquer parce qu'elles ont des valves molles et parce
qu'elles se trouvent seulement dans la "valle SPARESERA" jusqu'à fin mai. Dans les
mois suivants, bien que C.Glaucum furent en abondance dans la commu-nauté
benthique de la "valle SPARESERA", ils ne firent pas partie de l'alimentation de P.
japonicus parce qu'ils avaient en general une taille supérieure à 3 mm. Dans la "valle
FOSSE", Hydrobia sp est la composante principale de la catégorie des mollusques.
Le tableau II donne la composition en pourcentage des proies trouvées dans les
estomacs des P.japonicus. IL montre les différents aliments naturels, qui reflètent les
différentes structures du macro-benthos dans les deux "valli".
La figure 11 donne les courbes de croissance des populations de pénéïdes dans
les deux étangs D et F. Un fait remarquable est que le poids moyen de la population de
l'étang D baissa dans la dernière phase d'élevage, ce qui est une preuve flagrante d'un
manque de ressources nutritives du milieu.
Cette situation est confirmee par les poids finaux figurant au tableau III, qui
montre la production de pénéîdes dans les étangs (A, B, C, D, E, F) des deux "valli da
pesca".
Le sexe ration des différentes populations de P.japonicus se situe autour de 1
(tableau III), avec une légère predominance des femelles ; le taux de fécon-dation (en
d'autres termes la présence de spermatophore dans le thélycum) était géné-ralement
bas en comparaison des 98 % obtenus dans des conditions d'élevage normales
(LUMARE, données non publiées). Le pourcentage de femelles à un stade avancé de
maturation des ovaires (stade III - IV) était aussi vraiment très bas (0 - 8,6 %).
DISCUSSION
La fertilisation de l'eau se pratique dans de nombreux types de piscicultures
d'eau douce (MOAV R. et al., 1977 ; WAHBY, 1974 ; BISHARA, 1978 ; BISHARA, 1979)
et d'eau marine (CHEN, 1972).
Elle est également utilisée dans plusieurs types d'élevage de crevettes : par
exemple l'élevage des Penaeus vannamei Boone et P. stylirostris stampson en
Amérique Centrale et P. monodon Fabricius en polyculture aux Philippines (ELDANI et
PRIMAVERA, 1981).
Pour la production de pénéîdes, KITTAHA (1975) souligne l'intérêt de cette
pratique, conjointement au contrôle des prédateurs et a l'amélioration du fond des
étangs.
En Italie, la fertilisation de l'eau a été adoptée avec succès lors des premiers
essais d'élevage de P. japonicus (LUMARE et al, 1984).
Il est capital d'aboutir à une meilleure compréhension des relations entre les
caractéristiques du fond d'un étang, la fertilisation, la productivité aux différents niveaux
trophiques et la production finale si l'on veut que l'objec-tif de production soit
convenablement planifié. Les deux sites utilises pour l'expérience furent donc choisis par
rapport aux caractéristiques différentes des sols et des programmes différents de
fertilisation furent établis en consequence. L'effet de cette difference fut mesuré plus
directement par la concentration du phyto et zoo-plancton. Pourtant cette difference
n'est pas en correspondance avec la difference attendue dans les tailles des populations
phyto et zoo-plancto-niques, puisque l'on trouva de façon surprenante, une biomasse
plus élevée dans l'étang D que dans l'étang F. Probablement une des principales
raisons de ceci est la part jouée par les populations micro-benthiques qui ne furent pas
évaluées dans l'expérience, encore qu'elles doivent être prises en compte dans le futur.
Les biomasses macro-benthiques s'avèrent également plus grandes dans l'étang D,
encore qu'en ce qui concerne le calcul de la biomasse relative au trophisme des
pénéides, les courbes superposées aux histogrammes de la figure 10 montrent que la
base trophique était plus importante dans l'étang F (la quantité moyenne de biomasse
calculée à partir des trois dernières mesures était de 113 Kg/ha, comparée aux 41,2
Kg/ha dans l'étang D).
Pour calculer ces chiffres, on a pris en compte les tailles des groupes zoologiques
totalement utilisables (principalement les annélides, crustacés, insectes) et uniquement
la partie molle des mollusques consommables (Hydrobia sp et autres). On ne tient pas
compte des parties molles de Cerastoderma glaucum qui étaient trop grands (plus de 3
mm) pour être consommes par les pénéîdes. Une comparaison des contenus
stomacaux des populations de pénéîdes dans les deux étangs (D et F) révéla une
alimentation différente liée à la composition différente de la biomasse des fonds des
étangs, probablement due aux caractéristiques pédologiques spéci-fiques du sol (haute
teneur en sable dans l'étang D, essentiellement du limon dans l'étang F, et
pourcentages de matière organique différente).
Le tableau II nous montre que Chironomides et Copéyodes représentent plus de
81,5 % de l'alimentation des pénéîdes dans la "valle SPARESERA", alors que Hydrobia
sp et Corophiidae interviennent pour 82,4 % de leur alimentation dans la "valle FOSSE".
Les différentes quantités de la biomasse macro-benthique des deux milieux se
reflètent également dans la production finale.
A ce propos, il faut noter que les productions finales (Kg/ha) dans les deux
étangs communiquants D et E, étaient différentes. Ceci peut être dù au fait que la
récolte débuta le 3 septembre dans l'étang D, alors que dans l'étang E, elle débuta
environ un mois plus tard. Le fait de récolter plus tot dans le premier étang éclaircit la
population et assura une meilleure distribution des ressources trophiques, et de ce fait,
réduisit le cannibalisme qui fut plus important dans l'étang E, et dans tous les autres. On
peut admettre que l'ensemble des paramètres ambiants de l'eau et la situation trophique
correspondante assuraient un niveau nutritionnel suffisant par rapport a la taille des
pénéîdes, presque jusqu'en septembre pour l'étang F, et seulement jusqu'à fin juillet
dans l'étang D. Par la suite, les populations macro-benthiques ne furent plus capables
d'assurer les besoins alimentaires des pénéîdes (les besoins alimentaires journaliers
sont de l'ordre de 20 % du poids vif, a la taille et à la temperature considérées), ce qui
provoqua le cannibalisme. Ceci fut encore plus evident dans les étangs qui avaient une
densité initiale élevée. Dans l'étang F. des essais de croissance à des densités de
démarrage plus faible (1,8. PL 23/m2 ) avaient abouti à un taux de recapture de 48 %
l'année précédente (LUMARE et al, 1984).
La preuve des difficultés alimentaires rencontrées dans la "valle SPARESERA"
durant la phase finale de l'élevage fut donnée par la mollesse de la carapace des
pénéîdes, attribuable à une faible teneur en sels minéraux.
Une preuve plus évidente de ceci, fut le taux de fécondation exceptionnellement
bas, sauf dans l'étang F. qui fut ensuite suivi par un taux extrêmement faible de
maturation ovarienne (stade III - IV) dans tous les étangs, alors que lors d'une
experience précédente, l'étang F avait fourni un taux de maturation de 84,6 %
(LUMARE et al, 1984).
REMERCIEMENTS
Les auteurs désirent remercier le Département d'Ecologie, les services de
l'Environnement et des Pêches du Gouvernement de la Province de VENISE, pour avoir
mis a leur disposition les étangs de la "valle SPARESERA" et de la "valle FOSSE", et
pour leur aide inestimable dans la gestion et la récolte des élevages.
Ils remercient également le groupement pour le Développement de l'Aquaculture
et des Pêches de VENISE (Co SPAV) CHIOGGIA, pour leur soutien logistique et Mr. G.
CASOLINO de l'Institut pour l'Exploitation Biologique de la Lagune - CNR, LESINA pour
la realisation des graphiques.
Légendes
Fig. 5. Mesures des teneurs en nutrients dans la "valle FOSSE". Les flêches, à
gauche, indiquent l'unique date de fertilisation (organique et inorganique).
Fig. 6. Température de l'eau dans l'étang D de la "valle SPARESERA".
Tab. II - Pourcentage des proies contenues dans l'estomac des Penaeus japonicus élevées dans la Valle SPARESERA (étang D) et
dans la Valle FOSSE (étang F). Les caractéristiques qualitatives différentes des Proies sont liées à la diffé-ciation de la
biomasse macrobenthique dans les deux "vallées de pêche".
N° des Etangs A B c D E F
Tableau III - Données sur la biométrie, la biologie et la production de Penaeus japonicus élevées dans la Valle SPARESSRA (étangs
4,B,C,D,E) et la Valle FOSSE (étang F). Les taux de fécondation et de maturation des ovaires ont été calculés sur la
moyenne des 4 derniers échantillons (Septembre - Octobre). Les nombres entre parentheses indiquent la taille des
échantillons. (1) La période d'élevage considérée (en jours) démarre à l’ensemencement et se termine au moment de la
récolte des pénéides.
AMELIORATIONS RECENTES DES TECHNIQUES D'ELEVAGES ET DE LA
QUALITE
DES ANIMAUX PRODUITS EN ECLOSERIE DE LOUP, Dicentrarchus labrax
Mr. D. COVES
I. INTRODUCTION
De 1974 à 1982, la technique d'élevage larvaire du loup a permis la production
de plusieurs centaines de milliers d'alevins par an dans les écloseries françaises.
Cependant, les résultats étaient incertains, irréguliers et souvent faibles avec un
taux de survie compris entre 0 et 40 % à l'issue des deux premiers mois d'élevage.
Les producteurs devaient donc utiliser de grandes capacités d'élevage et
d'énormes quantités de larves pour assurer une production suffisante.
Depuis 1983, la station expérimentale de PALAVAS a mis au point une
technique permettant dans un premier temps d'améliorer le comportement des larves,
leur survie et dans undeuxième temps la qualité des animaux produits.
De plus la grande fiabilité de cette technique démontrée à l'échelle d'un pilote
semi-intensif et intensif permet désormais de proposer des normes technologiques et
d'évaluer les coûts de production pour cette phase de l'élevage du loup.
II. RAPPEL DES CONDITIONS D'ELEVAGE ET DES POINTS DE BLOCAGE
RENCONTRES AVEC LA TECHNIQUE "EAU VERTE"
II. 1. Conditions générales d'élevage
La technique d'élevage larvaire faible densité dite semi-intensive de type "eau
verte" a été décrite par BEDIER (1979). Elle se caractérise par les paramètres
principaux suivants :
a) Mise en élevage à une concentration initiale faible de 20 larves par litre 3 en moyenne
dans un bassin de 10 m3 de couleur noire.
b) Le milieu d'élevage est stagnant avec un bloom phyto-planctonique pendant les 20
premiers jours. le renouvellement de l'eau se fait ensuite progressivement par fraction
du volume.
c) L'élevage artificiel de type incandescent à mercure et/ou fluorescent induit une
intensité de 2 000 à 5 000 lux à la surface des bassins dès l'éclosion.
II. 2. Anomalies rencontrées
Deux anomalies principales surviennent alors fréquemment :
a) Une anomalie de type comportemental a lieu entre le 20ème et le 30ème jour de
l'élevage (temperature de 18° C à 20° C). Elle se caractérise par une crise de tourni
accompagnée d'une perte d'appêtit et la production de fèces blanches. Dans
certains cas, ces symptômes sont suivis d'une mortalité totale du cheptel.
b) Des anomalies de type anatomiques. D'une part, certains élevages comportent un
pourcentage élevé d'individus présentant des malformations des arcs mandibulaires
(prognathe, operculés uni ou bi-latéraux) ; d'autre part, une malformation
squelettique de type lordose apparaît sur 80 à 90.% des animaux dès la taille de 20
mm (CHATAIN en préparation). De telles quantités d'animaux ainsi fragilisés
réduisent fortement les performances de l'élevage et les taux de survie au sevrage
restent médiocres (CHATAIN en préparation).
Dans ce dernier cas, il existe une correlation entre la présence d'une lordose et
l'absence d'une vessie gazeuse fonctionnelle (CHATAIN en préparation).
III. RESOLUTION DES POINTS DE BLOCAGE
III. 1. Démarche pragmatique
Dès 1984, l'effort a été porté sur l'amélioration globale de la qualité du milieu
d'élevage. La demarche a d'abord été pragmatique et la technique s'est orientée au
mieux vers la reproduction des conditions naturelles de vie des larves (COVES en
préparation, COULET, 1985).
Par conséquent, l'eau verte a été supprimée et un renouvellement d'eau continue
mis en place dès le début de l'élevage. D'autre part, la lumière artificielle (type néon) a
été remplacée par la lumière naturelle de plus faible intensité (maximum 1 000 à 1 500
lux au zénith de novembre à mars) et donc discontinue (9 a 12 heures de jour pendant
la saison d'élevage).
Sur le principe de cette méthode, deux techniques d'élevage sont simultanément
utilisées. L'une, dite intensive, se pratique dans des bassins de 2 m3 avec une forte
densité larvaire au depart (50 - 100 larves par litre), l'autre, dite semi-intensive, dans des
bassins de 10 m3 avec une faible densité larvaire (10 - 25 larves par litre) (Tab. N° 1
page 6).
Les résultats obtenus à l'échelle des deux pilotes sont d'emblée très significatifs :
a) La crise de tourni est totalement supprimée ainsi que les anomalies
mandibulaires et operculaires.
b) La survie progresse de 15 % à 40 - 50 % en moyenne (Fig. N° 1, 2, 3, 4, et
Tabl. N° 2 pages 7, 8, 9, 10 et 11).
c) Les résultats obtenus sur l'ensemble des essais montrent une bonne fiabilité
de la méthode lorsque des problèmes purement technologiques (pompage, chauffage)
sont maîtrisés.
d) Le pourcentage moyen des animaux présentant une vessie natatoire
fonctionnelle est amélioré mais les résultats sont encore irréguliers (Fig. N°l et 3, page 7
et 9, Tab. N° 2 page 11).
III. 2. Démarche expérimentale
Parallèlement aux essais pragmatiques realises à l'échelle pilote, plu-sieurs
hypothèses ont été testées à l'échelle expérimentale dans de petites unites cylindro-
coniques d'un volume utile de 500 litres.
En 1985, les résultats décrits ci-dessous ont été transférés à l'échelle d'un pilote
intensif pour donner naissance à une nouvelle technique d'élevage extrêmement fiable
et performante.
III. 2. 1. Influence de la couleur des bassins
La comparaison est réalisée entre des bassins à parois blanches et d'autres à
parois noires.
Les conclusions sont nettes. La couleur noire des parois favorise le le
comportement, la prédation, la croissance et la survie (RONZANI en préparation).
III. 2. 2. Influence du paramètre lumière incidente
Les différents essais realises dans des bacs à parois noires avec un éclairage
artificiel de type incandescent ont permis de révéler le rôle preponderant du paramètre
lumière sur la qualité de l'elevage.
a) La photopériode
Un éclairage continu défavorise l'inflation de la vessie gazeuse et ne permet pas
une bonne consommation des proies pendant l'intervalle de temps correspondant à la
phase nocturne naturelle (RONZANI en preparation).
b) L'intensité lumineuse
Lors d'une première experience, une gamme 70 lux - 1 800 lux est testée
pendant les 40 premiers jours d'élevage. L'intensité testée est stable durant 9 heures sur
24. Seul le doublet 1 800 lux présente une anomalie de comportement et le phénomène
de tourni du 20ème au 30ème jour (WEPPE, JOASSARD en preparation).
Lors d'une deuxième série d'expériences, la gamme 50-5 000 lux est testée
pendant les 20 premiers jours d'élevage. Aucune correlation n'a pu être mise en
evidence entre l'intensité lumineuse et le taux d'inflation de la vessie gazeuse
(JOASSARD en préparation).
III. 2. 3. Influence de l'environnement et de la sequence alimentaire
De récentes experiences ont permis de définir une nouvelle méthode d'éle-vage
en contrôlant l'environnement et la séquence alimentaire pendant les 15 premiers jours
d'élevage. Cette technique donne enfin la possibilité à l'éleveur d'obtenir de forts taux
d'inflation de la vessie gazeuse dès le 12ème jour, donc lui assure une production
d'alevins de bonne qualités ne présentant pas de malformation squelettique.
Testée à l'échelle d'un pilote intensif, elle s'est révélée très fiable tant sur le
rendement de l'élevage (survie entre 35 et 55 %) que sur la qualité de ce dernier (taux
d'alevins normaux compris entre 75 et 95 % (Fig. N° 3, page 9).
IV. NORMES TECHNICO-ECONOMIQUES
Le nombre d'essais à l'échelle expérimentale et la fiabilité des résultats lors de
leur transfert à l'échelle pilote nous permettent d'ores et déjà d'évaluer des normes
technico-économiques. Ces dernières sont d'autant plus réalistes que ces calculs
portent sur l'élevage d'environ 1 million de larves de 45 - 50 jours produites à partir de
12 bassins de 2 m2 realises en 3 cycles durant la saison 1985 (Fig. N° 4, page 10).
Plus que le bilan économique d'une technique de production, ces normes
constituent un outil de programmation efficace. Ces chiffres montrent d'une part
clairement que le coût de production hors amortissement d'une larve de 45 - 50 jours est
relativement faible, soit 0,12 FF ; d'autre part, seule une baisse du prix de l'aliment
(représenté à 90 % par le prix des cystes) peut permettre une diminution sensible du
coût de cette phase de l'élevage du loup. (Tab. N° 3 et 4, page 12 et 13),
V. CONCLUSIONS
Deux années de recherches zoo-techniques ont permis de lever des points de
blocage importants qui rendaient hasardeux l'élevage du loup. Cette étape franchie
permet maintenant à tout producteur potentiel d'envisager clairement la gestion de son
entreprise. Il nous reste maintenant à aborder l'étape des gains de productivité qui
resteront relativement faibles tant que l'artémia n'aura cédé la place à l'alimentation
artificielle.
BIBLIOGRAPHIE
BEDIER E., 1979 - Production à l'échelle pilote d'alevins de loup (Dicentrarchus labrax
L.). Symposium on the early life history of fish -Woodshole, USA, 2 -
5 avril 1979.
COULET J. L., 1985 - Synthèse des données acquises sur l'élevage larvaire du loup
(Dicentrarchus labrax). Technique semi-intensive et intensive.
Rapport interne IFREMER, équipe MEREA - 27 pages.
TABLEAU Nº1 : R E A R I N G M E T H O D, 1984
- volume (m3) 2 10 - 15
*
total survival swimbladder total try number total normal fry
METHOD rearing quality rate D45 (%) inllation rate per m3 D45 number per m3
D45 (%) D 45
INTENSIVE
2 57,0 48.5 10270 4980
INTENSIVE SEMI-INTENSIVE
REARING METHOD AND
RESULTS SUMMARY
* TANKS VOLUME (M3) 2 10
* Dl LARVAE A LITER 100 18
* SURVIVAL RATE(%) 44 57
* TEMPERATURE (°C) 18 18
* RENEWING RATE(%) 5 50 3 30
16.0 198.0
1) TECHNOLOGIE et RESULTATS :
Géniteurs Nauplii P3 P 23
Prix Unitaire HT 120,9 F/0 1,62/1 000 N 9/1 000 P 3 48/1 000 P 23
Tableau N° 1
Analyse des coûts de production (1)
Les normes asquises permettent l'étude économique de la filière de
reproduction. Les postes "aliments" sur élevage larvaire et en prégrossissement sont les
plus importants. Des gains doivent pouvoir être obtenus rapidement surce poste.
6. Gains de productivité
6.1. Prégrossissement
Par remplacement de l'artémia congelé par de la daphnie dont le prix passe de
48 F/Kg.
Gain de 20 % sur le coût des P 23.
Géniteurs Nauplii P3 P 23
P.H. F.. HT 120,9 F/0 1,62/1 000 N 6/1 000 P 3 34/1 000 P 23
Tableau. N° 3
Analyse des coûts de production gains de productivité en élevage larvaire
6.3. Prégrossissement
Aliment sec composé - Indice de conversion = 3 prix unitaire = 30 F/Kg Gain de 40
% sur le coût de production.
Géniteurs Nauplii P3 P 23
Tableau N° 4
Analyse des coûts de production gain de productivité en prégrossissement
6.4. Evolution des gains sur le coût de production des post-larves
Un gain de 20 % est obtenu sur le coût de production des post-larves P 23 par
substitution de l'artémia congelé par des daphnies.
Suit un gain de 10 % par utilisation d'un coktail d'algues en élevage larvaire. On
peut espérer encore obtenir un gain de 40 % en prégrossissement par l'utilisation de
granulé.
1 2 3 4
P.U.F. HT
38 38 34 20
1 000 P 23
Tableau N° 5
Analyse de l'évolution des gains de productivité modification de la
sequence alimentaire
CONCLUSION
Dans l'avenir, les gains sur les coûs de production seront faits sur les géniteurs
pour recuperation et cryopréservation des oeufs embryonnés ou nauplii afin d'utiliser au
maximum les géniteurs toute l'année.
Sur l'élevage larvaire et sur l'investissement (salle d'algue) en utilisant les
microparticules.
LA FABRICATION INDUSTRIELLE DES ALIMENTS COMPOSES
POUR ESPECES MARINES
Mr. J. J. SABAUT
La production industrielle d'aliments composes a pour objectif de nourrir les
animaux en élevage, en assurant une croissance maximale au moindre coût de
producticn et en conservant un état sanitaire optimal.
La mise au point des aliments composés pour l'aquaculture a commencé dans
les années 1950 pour connaître un plein essor dans les années 1970 avec le
développement de la salmoniculture d'eau douce et marine.
L'aliment est un élément essentiel de toute production animale. Il peut
représenter 40 à 60 % des charges de production, selon les espèces et les méthodes
utilisées.
Les contraintes entrant dans la definition des aliments à fabriquer et des
structures industrielles à réaliser pour assurer la couverture des besoins des élevages,
sont les suivantes :
- Connaissance des espèces élevées et leurs besoins nutritifs,
- Disponibilité des matières premières : nature, prix, stockage, renouvel-lements,
- Importance et répartition des élevages,
- Variations des besoins saisonniers en aliments, en qualités et quantités.
I - CONNAISSANCE DES ESPECES ELEVEES ET DE LEURS BESOINS NUTRITIFS
Contrairement aux animaux terrestres, les poissons ont des besoins en protéines
très élevés. Ce sont des espèces carnivores pour la plupart, exigeant des protéines de
qualité, riches en acides amines essentiels.
Les besoins en protéines sont resumes dans les tableaux 1 et 2.
Ces espèces utilisent mal les hydrates de carbone comme source d'énergie. Un
important apport de matières grasses riches en acides gras insaturés, assure cette
couverture tout en apportant les acides gras indispensables.
Selon les espèces, les apports en matières grasses varient de 8 à 15 % de la
ration comprenant 40 à 50 % de protéines.
Chaque fabricant d'aliments composés, en fonction de ses competences et
surtout des capacités technologiques de ses installations, définit des gammes d'aliments
ayant des caractéristiques bien déterminées.
Dans le tableau 3 sont reportées les compositions des aliments BAR commer-
cialises par la Société AQUALIM ainsi que le tableau de distribution journalière d'aliment
exprimé en pour cent du poids vif des poissons.
II - DISPONIBILITE DES MATIERES PREMIERES
Les matières premieres essentielles utilisées dans les aliments composes pour
l'aquaculture ont des teneurs protéiques élevées.
Pour les farines de poisson, en plus des productions locales disponibles dans de
nombreux pays, sont utilisées des farines disponibles sur le marché mondial ayant
comme origine les grands pays exportateurs : Norvège, Danemark, Islande, Chili,,
Pérou.
Dans tous les cas, il est important de bien définir le type de farine de poisson car
les caractéristiques varient considérablement d'un produit à l'autre De plus, il est
indispensable de s'assurer de la non-oxydation des matières grasses constitutives, car
dans le cas contraire, ces produits sera-lent inadequate et même toxiques pour les
animaux en élevage.
D'autres matières protéiques d'origine animale sont également utilisées comme
les farines de viandes, les farines de sang, les hydrolysats, les lactoserums les levures,
etc...
Parmi les protéines végétales les plus utilisées, bien que dans des proportions
moindres, on retrouve les tourteaux de soja et les graines entières cuites de soja, les
solubles de distillerie, les glutens de blé ou de maïs, les luzernes, les céréales et les
issues de blé.
Les diverges caractéristiques de ces produits sont rapportées dans les tableaux
4, 5, 6 et 7.
Pour le fabricant, le choix entre toutes ces matières est fonction dss objectifs de
formulation, des caractéristiques analytiques, des prix et des possi-bilités
d'approvisionnement. Les calculs sont realises grâce à des calculateurs et à des
programmes d'optimisation qui intègrent toutes ces contraintes.
Tous les produits et en particulier les farines animales nécessitent un bon
stockage pour assurer la pérennité de leurs qualités nutritives. Il est souhaitable
d'assurer une bonne rotation des stocks pour éviter tout vieillissement et oxydation. Ceci
dépend des facilités d'achat des produits locaux et d'importa-tion, par rapport aux
qualités d'aliments à fabriquer pour une période donnée. Des stockages de plusieurs
mois sont à proscrire surtout si les temperatures de stockage sont élevées.
III - ASPECTS TECHNOLOGIQUES
Comme il est nécessaire de couvrir les besoins alimentaires des espèces
élevées, il est également essentiel de distribuer des particules alimentaires de taille
standard adaptées aux dimensions de la bouche de l'animal au cours du cycle de
production. Ces tallies de particules varient d'une centaine de microns à une dizaine de
millimètres. Cet aspect presentation est primordial.
La fabrication des aliments composés est basée sur le principe de l'agglo-
mération de farine sêches par compression à travers une filière circulaire perforée de
trous calibres (Voir figure N° 1).
Cette technique couramment utilisée pour la production des aliments composes
pour animaux terrestres a été adaptée pour aboutir à la construction d'unités très
spécialisées dans la fabrication d'aliments composes pour l'aqua-culture .
Des contraintes spécifiques ont été retenues. Elles résultent principa-lement des
points suivants :
- Il faut un minimum de poussière et une très bonne agglomeration des
particules pour limiter les pertes et la pollution des eaux d'élevage.
- Les matières protéiques qui constituent la base de la formulation sont des
produits difficiles à manipuler, à broyer et à agglomérer et imposent des solutions
techniques adaptées.
- Des investissements spécifiques et onéreux sont nécessaires pour fabriquer
les particules alimentaires d'un diamètre inférieur à 2 mm.
- Enfin, avec l'amélioration des connaissances sur les besoins nutritifs des
poissons, il devient impératif d'incorporer des quantités de plus en plus importantes de
matières grasses, donc de mettre en place les solutions techniques appropriées.
En fait, à partir d'un diagramme standart de fabrication comme celui décrit dans
la figure N° 2, il a été nécessaire d'effectuer les modifications et les innovations qui
rendent originale une unité de fabrication d'aliments pour l'aquaculture par rapport aux
usines d'aliments pour le bétail.
L'industrie de l'alimentation animale est une industrie lourde qui néces-site
d'importants investissements pour une faible marge. Les matières premieres entrent
pour plus de 80 % dans le prix de revient des fabrications d'aliments.
Pour définir la capacité de production d'une unite, il faut bien connaître la
repartition des élevages susceptibles d'acheter les aliments, leurs capacités ainsi que
leurs cycles de production. Il existe en effet d'importantes variations saisonnières en
quantités et en qualités.
Chaque unité de fabrication est un cas particulier à étudier en fonction des
besoins du marché et des perspectives de développement en cours de la décennie à
venir. Entrent en compte également, les conditions d'approvisionnement en matières
premières (vrac ou/et sacs), la disponobilité en main d'oeuvre spécialisée et le niveau
d'automatisation souhaitable des circuits et de l'ensemble de l'unité.
1 TABLEAU N°
ESTIMATION DES BESOINS PROTEIQUES DE CERTAINS POISSONS (1)
Besoins en protéines
brutes dans l'aliment pour
ESPECES
une croissance optimale
(g/kg)
Arginino 2.4 (6.0/40) 1.7 (4.0/42 1.6 (4.3/38.5) 1.52 (3.8/40) 1.40 (3.5/40) <1.59 (4.0/40) 1.03 (4.29/24)
Histidino 0.7 (1.8/40) 0.8 (1.9/42) 0.8 (2.1/38.3) 0.50 (1.4/40) 0.64 (1.6/40) ND 0.37 (1.54/24)
leoleuclne O.9 (2.2/41) 1.5 (3.6/42) 0.9 (2.5/38.5) 0.92 (2.3/40) 0.96 (2.4/40) ND 0.62 (2.58/24)
Leuclne l.6 (3.9/41) 2.0 (4..8/42) 1.3 (3.3/38.5) 1.64 (4.1/40) 1.76 (4.4/40) ND 0.84 (3.50/24)
Lysine 3.0 (5.0/40) 2.0 (4.8/42) 2.2 (5.7/38.5) 2.12 ( 5.3/40) 2.12 (5.3/40) 1.62 (4.1/40) 1.50 (5.00/30)
Methlonlne 0.6 (1.5/40) 1.2 (2.9/42). 1.2 (3.1/38.5) 0.04 (1.6/40) 0.72 (1.8/40) <0.53 (1.33/40) 0.58 (2.34/24)
Cys = 1% Cys = 0% Cys = 0% CYS = + Cys = + Cys = 0.74% 60% replace-
able by Cys
0.9 (2.1/42) 0.8 (2.1/38.5)
Cys = 1% Cys = 2%
Phenylalanine 1.7 (4.1/41) 2.2 (5.2/42) 2.5 (8.5/38.5) 1.10 (2.8/40) 1.24 (3.1/40) ND 1.20 (5.0/24)
Tyr = 0.4% Tyr = 0% Tyr = 0% Tyr = + Tyr = + Total Tyr +
1.2 (2.9/42) 1.3 (3.4/38.5) Phen
Tyr = 2% Tyr = 1%
50% Phen
Threonine O.9 (3. 2/40) 1.5 (3.6/42) 1.5 (3.9/38.5) 1.32 (3.3/40) 1.36 (3.4/40) ND 0.53 (2.21/24)
Tryptophan 0.2 (0.5/40) 0.4 (1.0/42) 0.3 (0.8/38.5) 0.24 (0.6/40) 0.20 (0.5/40) ND 0.12 (0.5/24)
Valine 1.3 (3.29/40) 1.5 (3.6/42 1.4 (3.6/38.5) 1.16 (2.9/40) 1.24 (3.1/40) ND 0.71 (2.96/24)
Total 12.3 (30.49) 14.8 (35.4) 13.7 (38.8) 11.28 (28.2) 11.04 (29.1) 7.48 (30.92)
a
Data for chinook salmon and rat from Herts (1969)
b
Data for Japanese ee1\ill\ and carp from Mose (1979)
c
Data for Rainbow trout and carp from Ogino (1980)
d
Data for tllapia\ill\ from Jackson & Capper (1982)
e
Data for channel catfish from Wilson et al, (1977, 1978, 1980); Harding et al. (1977); Robinson et al, (1978, 1980s, b, 1981) Values are expressed as grass per 100g of dry diet. In
parenthesis the numerators are grams per 100g ui protein and the denominetors are the percent total dietary protein.
TABLEAU Nº 3
Poids des
BARS REGIMEIS THERMlQUE
GRANULOMETRIES (en g.)
En
dessous: 15 à 19°C 19 à 23°C 23 à 28°C 26 à 28 28°C
de 15°C
ALEVINAGE 1 (0,3 à 0,5 mm) Inf. à 0,5 Distribution à volonté scion 1 appèit du poisson
ALEVINAGE 2 (0,5 à0,9 mm) 0,5 à 1 4 4,2 4,5 4 3
ALEVINAGE 3 (0,9 à 1,250 mm) 1 à 3 Nourrir en 3,2 4,2 4,3 4 3
fonction du
ALEVINAGE 4 (1,230 19 mm) 3 à 8 2,8 3,0 3,3 3,0 2,9
Comporte-
1,5 mm 8 à 15 2,5 2,7 3,0 2,7 2.5
ment ali-
2 mm 15 à 35 mentaire du 1,9 2,3 2,6 2.3 2,0
3 ,2 mm 35 à 100 poisson 1,3 1,6 2,0 1,8 1,5
4 ,5 mm 100 à 500 1,1 1,4 1,8 1,6 1,3
6 mm Sup. à 500 1,1 1,4 1,8 1,6 1,3
Ce tableau indique la quantité de nourriture en Kg pour 100 Kg de poissons àdistribuer quotidiennene\ill\ en
fonction du type d'aliment et de la température de l'eau d'élevage.
Remarques : Cea bases de rationnement doivent être adaptées aux conditions particulières de chaque él\ill\
Contrôler la teneur en oxygène dissous. En cas de,déficit en oxygène, réduire la ration.
VIANDE POISSON
45 50 55 60 Poisson Anchots Saraine Eperian Hareng Sclubles
60 65 65 68 70
Composition centéimale
MATIERE SECHE 93 93 93 93 92 92 92 92 92 50
PROTEINES BRUTES 45 50 55 60 60 65 65 68 72 30
MATIERES GRASSES 10 10 9 8 10 7 5,50 10 9 4
CELLULOSE - - - - - - - - - -
EXTRACTIF NON AZOTE 3 3 4 3 3 5 6,50 2 0 6
MATIÉRES MINERALES 35 30 25 22 19 15 15 12 11 10
- CALCIUM 12 10 8 7 5 4 4,50 4 3 0,10
- PHOSPHORE TOTAL 5 4.50 3.50 3.30 3 2.50 2,70 2.50 2 0.50
- PHOSPHORE ASSIM 5 4,50 3,50 3,30 3 2,50 2,70 2,50 2 0,50
M.A D. RUMINANTS 36,00 40,00 46,80 51,00 51,00 55,30 55.30 58,50 61,90 26.40
éergie
Brute kcal/Kg 3618 3903 4136 4287 4473 4561 4483 4888 4941 2328
VOLAILLES
Métabolisable Kcal/Kg 1870 2070 2270 2400 2950 2880 2800 3100 3200 1430
PORCS
Digestible Kcal/Kg 2930 3160 3320 3480 3540 3540 3430 3910 4410 1900
Métabolisable Kcal/Kg 2550 2750 2870 2990 3050 3030 2920 3360 -3780 1640
Nette Kcal/Kg 1790 1940 1940 1980 2070 1960 1850 2250 2490 1090
Nette U.F./Kg 0,83 0,89 0,90 0,92 0,96 0,91 0,86 1,05 1,16 0,51
RUMINANTS
Digestible T.D N. p. 100 61 65 68 70 77 77 75 83 83 42
Nette U.F./Kg 0,70 0,77 0.83 0,86 1,01 0,98 1,14 1,14 0,82 0.56
Nette U.A./Kg 0,56 0,62 0,67 0,68 0,73 0,69 0,66 0.80 0.82 0,38
acides aminés p. 100 produit brut
LYSINE 2,16 2,53 2,78 3,12 4,57 5,08 5,12 4.84 5,06 1,37
MÉTHIONINE 0,60 0,68 0,74 0,80 1.57 1,81 1,83 1,93 1,85 0,42
MÉTHIONINE + STINE 0.99 1,10 1.20 1,55 2,14 2,38 2,41 2,55 2,44 0,60
THRÉONINE 1,36 1,54 1.68 2,06 2,44 2,72 2,75 2.94 2,89 0,70
TRYPTOPHANE 0,18 0,20 0,22 0,36 0,62 0,69 0,50 0.70 0,77 0,11
ARGININE 3,10 3,39 3.72 3,81 3,52 3,76 3,71 3.57 3,67 1,28
GLYCINE 6,48 7,54 8.29 7,24 4,33 3,93 4,02 3,84 4,12 2,57
GLYCINE + SéRINE 8.23 9,51 10.45 9,83 6,79 6,43 6,58 6.5I 6,84 3,27
HISTIDINE 0.66 0,81 0.89 1.05 1,26 1,61 1,57 1.29 1,33 1.09
ISOLEUCINE 1.31 1.44 1.58 1.96 2,59 3,08 3,06 3,17 3,30 0,90
LEUCINE 2.52 2,84 3.12 3,79 4.19 4,84 4.80 5,24 5,16 1,37
PHENYLALANINE 1,43 1,56 1,72 2.02 2.27 2,71 2.72 2.65 2,75 0,70
PHENYLALANINE + TYROSINE 2.37 2.62 2.88 3.38 4,16 4,85 4,91 4,78 4,67 1.16
VALINE 2,04 2,14 2.35 2,78 2,95 3,47 3,53 3,76 3,80 1,00
M.A D. : Matieres azoiés digestibles
T D N. : nrriments digestibles toTux
U F. : Unite lourragere
U.A. : Unitéamidon
TABLEAU Nº 4
Sous-produits animaux produits laitiers graisses
TABLEAU Nº 5
issues de céréales
TABLEAU N° 6
céréales
AVOINE BLE
AVOINE BLE BLE RIZ SORGHO
AVOINE DECOR- FOURRA- MAIS ORGE SEIGLE
NUE TENDRE DUR PADDY MILO
TIQUEE GER
composition centésimale
MAT1ERESECHE 87 87 87 87 87 87 87 87 87 87 87
PROTEINES BRUTES 10,50 14 16 11 11 13,50 9 10 8 10 10
MATIERES GRASSES 4,30 5 5 2 2 2 4 2 2 1.50 3
CELLULOSE 10 2 2 2,50 2.50 2,50 2,50 5 9 2,50 2,50
EXTRACTIF NON AZOTE 59,20 64 62 70 70 67,20 70,20 67,50 63.50 71 70
MATIERES MINERALES 3 2 2 1,50 1.50 1.80 1,30 2,50 4.50 2 1,50
- CALCIUM 0,10 0,10 0.10 0,05 0,05 0.05 0,01 0,06 0,05 0,07 0,04
- PHOSPHORE TOTAL 0,35 0,35 0.35 0,35 0.35 0,35 0,30 0,35 0.30 0.30 0,30
- PHOSPHORE ASSIM 0,12 0,12 0.12 0,12 0.12 0,12 0,10 0,12 0.10 0.10 0,10
M.A.D. RUMINANTS 8,30 - - 8,90 8.90 11,1 6,60 7,40 6.50 7,90 6,60
énergie
Brule Kcal/Kg 3836 3969 4001 3786 3786 3813 3866 3729 3615 3723 3822
VOLAILLES
Métabolisable Kcal/Kg 2550 3190 3190 3080 3080 3050 3370 2700 2650 2800 3250
PORCS
Digestible Kcal/Kg 2680 3830 3430 3430 3440 3500 3130 2720 3310 3490
Métabolisable Kcal/Kg 2580 3680 3330 3330 3320 3410 3050 2660 3220 3400
Nette Kcal/Kg 1890 2680 2380 2380 2360 2490 2180 1920 2290 2450
Nette U.F./Kg 0,88 1,25 1,11 1,11 1,10 1.16 1.01 0,89 1,06 1,14
RUMINANTS
Digestible T.D.N. p. 100 64 79 79 79 83 75 74 77 72
Nette U.F./Kg 0,79 1,08 1,08 1,08 1,15 1,00 0.98 1.05 0,35
Nette U.A./Kg 0,60 0,76 0,76 0,75 0,81 0,67 0,66 0,75 0,76
acides aminés p. 100 produit brut
LYSINE 0,42 0.55 0.62 0,31 0.31 0.36 0,25 0,37 0,28 0,40 0,23
MÉTHIONINE 0,17 0,23 0.25 0,17 0.17 0.22 0,19 0,17 0,18 0,18 0,16
MÉTHIONINE + CYSTINE 0,47 0,62 0,71 0,42 0.42 0,54 0,39 0,40 0.36 0,45 0,34
THRÉONINE 0,34 0,45 0.49 0,31 0,31 0,38 0,32 0,34 0,28 0,34 0,33
TRYPTOPHANE 0,15 0.20 0.23 0,12 .0.12 0.16 0,09 0,12 0,10 0.11 0,10
ARGININE 0,85 0.85 1,08 0,53 0,51 0.62 0,40 0,51 0,61 0,55 0,39
GLYCINE 0,50 0.66 0.77 0,43 0,42 0,53 0,33 0,42 0.36 0,46 0,33
GLYCINE + SERINE 0,98 1.30 1,50 0,93 0.92 1,14 0,77 0,84 0,74 0,89 0,79
HISTIDINE 0,21 0,28 0.33 0,24 0.24 0,29 0,25 0,22 0,17 0,23 0,22
ISOLEUCINE 0,41 0,55 0.65 0,40 0.40 0.50 0,34 0,38 0,32 0,38 0,44
LEUCINE 0,74 0,98 1.17 0,72 0,72 0,89 1,17 0,70 0,59 0.63 1.38
PHENYLALANINE 0,51 0,68 0.85 0,48 0,51 0.62 0,45 0.51 0,39 0.44 0,53
PHENYLALANINE + TYROSINE 0,86 1,15 1,45 0,78 0,84 1,02 0,81 0,83 0,74 0,73 0,96
VALINE 0,55 0,73 0.88 0,49 0,47 0.60 0,46 0,53 0.48 0.51 0,55
MAD : Malières azoiees digestibles
TDN : Nutriments\ill\ digestibles tolaux
U F. : Unité lourragere
U A. ; Unité amidon
TABLEAU N° 7
Principe de la presse à filière tournante annulaire
(sur plan vertical ou horizontal)
Figure n° 1
1 - Versage des matières 16 - Melange
4 - Pesage 18 - Presse à agglomérer
6 - Prémélange 24 - Refroidisseur vertical
9 - Broyage 31 - Réeserve et ensachage
FIGURE N° 2
UNITE DE BASE
Base unil
PRINCIPES D'ALIMENTATION POUR POISSONS MARINS
EN ELEVAGE INTEN5IF
Mr. A. G. J. TACON
INTRODUCTION
A l'opposé des systèmes d'élevages extensifs ou semi-intersifs où le poisson
trouve totalement ou en partie son alimentation à partir du milieu naturel, les poissons
en élevage intensif sont totalement dépendants d'un approvisionnement externe (regime
complet) et ceci tout le long du cycle d'élevage. Traditionnel-lement, les régimes
complets se trouvent sous forme de granulés, ou d'aliments semi-humides préparés à
partir de différents ingredients se rapprochant le plus possible des besoins nutritionnels
du poisson entrainant le maximum de croissance. En alternative, un aliment complet
peut consister en un seul aliment à haut pouvoir nutritionnel (ex. déchets de poisson,
organismes vivants, Artemia), ou en une combi-naison des deux.
Pour la majorité des poissons marins d'élevage, les informations sur les besoins
nutritionnels de base sont insuffisants, a l'opposé des élevages intensifs de poulets ou
de truites où les besoins alimentaires en ce qui concerne les protéines, les acides
amines essentials, les acides gras essentiels, les vitamines et les minéraux sont bien
identifiés.
Jusqu' à present, on a remédié à ce manque d'information en utilisant une
alimentation à haut pouvoir nutritionnel à base de poisson frais ou surgelé (aliment sec
compose). L'utilisation d'un tel aliment se justifie économiquement par une bonne
gestion et par le prix de marché élevé des espèces en élevage, (par ex. loup, daurade,
turbot, sole, anguille).
LES PRINCIPES ESSENTIELS DE L'ALIMENTATION
D'un point de vue nutritionnel, les principes gouvernant l'alimentation du poisson
en élevage intensif sont les suivants
1. L'aliment doit être appétissant et consommé avec un minimum d'effort et de
déchet.
2. La composition de l'ailment s'approche le plus près possible du régime connu
nécessaire à ce poisson.
3. L'aliment est digérable, garde le poisson en bonne santé et lui permet de
croître normalement.
4. Idéalement, l'aliment doit être efficacement converti en nouveaux tissus donc
sous forme de croissance du poisson (P. ex. taux de conversion optimale),
De plus, en pratique, d'un point de vue commercial (éleveur), le choix d'un
régime particulier est basé sur l'évaluation de 3 critères (élevage intensif) :
1. Disponibilité de l'aliment et son transport
2. Qualités de l'aliment
3. Coût par unite de production/unité de temps de l'aliment et de l'alimentation et
le taux de rentabilité.
Par exemple, 4 stratégies de base de l'alimentation en écloserie sont .
couramment disponibles pour l'élevage intensif de larves de poissons marins, de la
première alimentation au travers de la metamorphose et jusqu'au stade post-larvaire.
Celà inclut :
(1) L'utilisation exclusive d'une succession d'organismes planctoniques vivants
(P. ex. algues, diatomées, flagellates, levures, rotifères, nauplii d' Artemia salina).
(2) L'utilisation de plancton sélectionné vivant ou congelé en combinaison avec
des déchêts de poissons, mollusques ou crustacés frais ou congelés.
(3) L'utilisation de plancton sélectionné vivant ou congelé en combinaison avec
un aliment sec ou un régime "formulé".
(4) L'utilisation exclusive de régimes pour larves à partir de microcapsuies ou de
microparticules.
En utilisant les principes ci-dessus, chaque stratégic alimentaire d'une écloserie
peut être évaluée comme suit :
DISPONIBILITE DE L'ALIMENT ET SA TRANSFORMATION
A. Production d'aliment planctonique vivant
1. Source de culture d'organismes
(a) local
(i) espèces disponibles
(ii) saison
(iii) personnel nécessaire pour la récolte
(b) importé
(i) fiabilité du fournisseur
(ii) quantité minimum a commander
(iii) délais de commande
(iv) variation en qualité (taux d'éclosion - cystes d'Artemia)
(v) restrictions d'importations - Licence/taxe/pays
2. Maintenance et production des cultures d'organismes
(a) Souches
(i) espace nécessaire - laboratoire/laboratoire de phytologie
(ii) personnel nécessaire - session de spécialisation
(iii) service nécessaire - électricité/gaz/air/UV/air conditionné – reserve
(iv) milieu de culture nécessaire - sels inorganiques/traces
d'éléments/vitamines/agents chelatants/antibiotiques
(v) équipement nécessaire - autoclave/filtre/verrerie/microscope/cellule de
comptage/bassins de cultures planctoniques.
(b) Productions de cultures
(i) besoins des cultures continues extensives (système d'eaux vertes)
fertilisants/personnel/air/espace/bassins - réserve.
(ii) besoins des cultures intensives - espace/air et CO2 /
personnel/fertilisants/UV et lumière/bassins de culture
planctoniques/laboratoire de phytologie.
(b) Survie et stabilité
(i) survie/durée de vie des souches
(ii) survie des cultures de production - frequence des chutes des cultures
(iii) nécessité de garder les souches toute l'année
B. Choix de poissons, de mollusques ou de crustacés comme option pour l'alimentation
1. Sources
(a) Pêcheurs
(b) Industries de transformation
(c) Personnel de la ferme/main d'oeuvre saisonnière
2. Qualité
(a) Espèces disponibles
(b) Formes disponibles
(i) entier
(ii) têtes, queues, peau, os
(iii) abats
(c) Transformation a la source
(i) sous la glace
(ii) congelé
(iii) en boîte
(iv) sale
(v) emmagasiné
(d) Traitement et transformation sur le site
(i) besoins en services - électricité/gaz/air/eau/réserve
(ii) besoins en équipement - hachoir/mélangeur/tamis/appareil de cuisson
(iii) besoins en personnel
(iv) besoins en stockage - espace/congélateur/réfrigérateur
(v) fiabilité des- services - électricité/réserve
(e) Contenu en nutrients
(i) composition approximative
(ii) taille des particulas
(iii) variation saisonnière du contenu en nutrients
(iv) contaminants possibles/facteurs anti-nutritionnels
(v) dégradation/temps de stockage
(f) besoins alimentaires des larves
(i) alimentation manuelle - regime d'alimentation
(ii) distributeurs automatiques d'aliment
(iii) besoins en service - électricité/air
(iv) besoins en personnel pour la preparation de l'aliment/alimentation
homme/heures/jour
3. Quantités disponibles
(a) Bases journalières
(b) Bases hebdomadaires
(c) Saisonnières
(d) Fiabilité du fournisseur
(e) Espèces alternatives disponibles
(f) Besoins en transport por le transfert de l'aliment à l'écloserie
(g) Quantité minimale par commande
PRODUCTION A DOMICILE D'UN ALIMENT SEC OU HUMIDE
1. Ingredients disponibles
(a) Sources locales
(i) Contenu en nutrients
(ii) Variation dans la composition
(iii) En fonction de la saison
(iv) Taille des particules
(v) Contaminants possibles/facteurs anti-nutritionnels
(vi) Traitement/besoins en cuisson
(vii) degradation/temps de stockage
(viii) besoins en stockage - espace/refrigération
(ix) Fiabilité du fournisseur
(x) Quantité minimale par commande
(b) Ingrédients importés
(i) Contenu en nutrients
(ii) Variation dans la composition
(iii) Fonction de la saison
(iv) Taille des particules
(v) Contaminants possibles/facteurs anti-nutritionnels
(vi) Traitement/besoins en cuisson
(vii) Dégradation/temps de stockage
(viii) Besoins en stockage - espace/réfrigération
(ix) Fiabilité du fournisseur
(x) Quantité minimale par commande
(xi) Délais de commande
(xii) Restrictions d'importation
2. Preparation de l'aliment et sa transformation
(a) Besoins en énergie
(i) électricité/gaz/pétrole/vapeur
(ii) fiabilité de la source d'énergie - reserve
(b) Besoins en eau
(c) Besoins en personnel - homme/heures/jour
(d) Besoins en espace requis pour la fabrication de l'aliment
(e) Besoins en équipement de traitement de l'aliment - broyeur/broyeur à marteaux/
mélangeur/mixer/extrudeuse/machine a granulés/séchoir à froid/séchoir
solaire/séchoir par air/four.
(f) Besoins alimentaires des larves
(i) alimentation manuelle - regime d'alimentation
(ii) distributeurs automatiques d'aliment
(iii) besoins en service - électricité/air
3. Stockage de l'aliment
(a) Durée de conservation/stabilité
(b) Besoins en congélation/réfrigération
(c) Empaquetage
(d) Capacité maximale de stockage
(e) Production minimum par fournée
D. Importation d'aliments larvaires microcapsulés ou microparticulés
1. Sources
Japon, Taiwan, Asie du Sud Est, E.U.A., Europe
2. Quantités disponibles
(a) Fiabilité du fournisseur
(b) Quantité minimale par commande
(c) Délais de commande
3. Qualité
(a) contenu en nutrients
(i) Composition approximative
(ii) Distribution des tailles des particules
(iii) Stabilité dans l'eau
(iv) Variation dans la composition
(v) Dégradation
(b) Besoins alimentaires des larves
(i) alimentation manuelle - regime d'alimentation
(ii) distributeurs automatiques d'aliment
(iii) besoins en personnel - homme/heures/jours
4. Stockage
(a) Besoins en espace pour le stockage
(b) Besoins en énergie - électricité/gaz/pétrole
(i) réfrigérateur
(ii) congélateur
(iii) fiabilité des sources d'énergie – réserve
(c) Empaquetage et durée de conservation de l'aliment
PERFORMANCE DE L'ALIMENT
1. Comportement de l'aliment dans l'eau
(a) Flottabilité
(b) Agrégation/caractéristiques de la dissolution
(i) taux de nutrients perdus
(ii) effets sur la qualité de l'eau
(iii) induction de la croissance des algues/bactéries/contamination
(d) Comportement de la nage des organismes planctoniques
2. Besoins alimentaires pour chaque phase critique de croissance
(a) mg/larve/jour
(b) Densité d'aliment/larve/jour
(c) Taille des particules nécessaire
3. Développement larvaire
(a) Nombre de jours pour chaque phase de croissance
4. Comportement alimentaire des larves
(a) Distribution dans les bassins d'élevage
(i) distribution homogène
(ii) par groupe/agrégation
(iii) surface/mi-hauteur/fond
(b) Habileté dans la capture des proies/particules alimentaires
(c) Incidence de l'alimentation sur la population larvaire (%)
(d) Visibilité des déchêts fécaux
(c) Appétence de l'aliment/attaque
(d) Comportement anormal de la nage
(g) Incidence du cannibalisme
5. Survie larvaire
(a) Taux de survie moyen (%) pour chaque phase critique de la croissance
(b) Fréquence de mortalité larvaire massive - couvée ratée
(c) Incidence d'infections bactériennes de parasites liées à la mauvaise qualité de
l'eau due àune mauvaise stabilité de l'aliment.
(d) Incidense des difformités larvaires
(i) scoliose/lordose
(ii) nanisme
(iii) absence d'organes
(iv) capacité de mue (crevettes)
(v) Frequence dans la distribution des tallies
6. Besoins supplémentaires en service nécessaire en écloserie en relation àl'option de
l'alimentation choisie
(a) Renouvellement d'eau {%) frequence
(b) Aération
(c) Illumination
(d) Nettoyage des bassins
(e) Stérilisation de l'eau
(f) Utilisation d'antibiotiques
COUTS D'ALIMENT ET D'ALIMENTATION/UNITE DE PRODUCTION/UNITE DE
TEMPS
1. Capital (coûts fixes liées àl'option d'alimentation choisie).(1)
(a) Terrain - Surface totale de l'écloserie utilisée pour la production d'aliment
vivant, pour la preparation et le stockage de l'aliment
(b) Structures - Hangar, magasin, laboratoire, bassins, etc... , utilisés entièrement
pour la production d'aliment vivant, la preparation et le stockage de l'aliment.
(c) Machinerie/équipement - Machine pour fabriquer des granulés, broyeur, distri-
buteurs d'aliments, mélangeur, chaudière, silos, four, sécheur à froid, autoclave
réfrigérateur, congélateur, pompes, filtres, microscope, air conditionné, hachoir, tamis,
etc... , directement associés à l'option choisie.
2. Frais d,e fonctionnement (coûts variables) liés au choix d'alimentation
(a) Personnel - Main d'oeuvre nécessaire, incluant le niveau de technicien qualifié
nécessaire
(b) Energie - (électricité, combustible, huile)
(c) Approvisionnement en aliments, transformation (livraison), emmagasinage et
coût de transformation. D'autres facteurs qui doivent également être pris en
considération sont : taxes d'importation, quantité minimale par commande, disponibilité
en devises étrangères/facilité de credit. Une rapide estimation peut être faite sur les
coûts de l'aliment par unité de poisson produit en utilisant ces valeurs.
(d) Entretien/pièces de rechange
(e) Fertilisants et produits chimiques
(f) Accessoires et matériel
(g) Divers
Total 78 210 80 130 89 155 107 780 108 850 110 400
TABLEAU 2 Interaction des facteurs nécessaires au développement d’une
maladie en Aquaculutre
P+P+M=D
P + P + M2 = D
TABLEAU 3
PHYSIQUES GESTIONNELS
1 - Temperature 1 - Manipulation
2 - Lumière 2 - Transport
3 - Sons 3 - Stockage
4 - Gaz dissous 4 - Méthodes d'alimentation
a) manuelle
b) automatique
5 - Traitements sanitaires
Facteurs biologiques, chimiques, physiques et gestionnels qui peuvent perturber
les poissons en élevage intensif et causer des stress.
TABLEAU 5 A
La S.H.V. tue les alevins et les truitelles dont le coût est plus élevé que celui des truites
de taille commerciale.
TABLEAU 7
1978-79 67 16 8 1 1 8
1980 69 50 8 1 0 15
1981 70 50 7 2 1 21
1982 70 50 4 4 3 24
1983 70 49 0 3 6 27
Total 70 49 27 11 11 27
Chloramphénicol + + +
Tétracycline + + +
Furanaces + +
Sulfamicides -
Néomicine -
Septicémie hémorragique virale Chaux vive (Installation extérieure) 20-30 q/ha un mois
Septicémie hémorragique virale Formol à 40 % (Installation intérieure) 2%
Septicémie hémorragique virale lodophore (1,7 % d'activité) 30-50 p.p.m 5 minutes
Maladies bactériennes (l) Tetracycline 75 mg/kg/p.v. 6-7 jours - interruption 30 j
Maladies bactériennes Chlorotetra 75 mg/kg/p.v. 6-7 jours - interruption 30 j
Maladies bactériennes Oxy-tetra 75 mg/kg/p.v. 6-7 jours - interruption 30 j
Maladies bactériennes Sulphamerazine 120-220 mg/kg/p.v. 21 jours - interruption 60 j.
Maladies bactériennes Furazolidone 60-70 mg/kg/p.v. 10 jours - interruption 30 j.
Maladies parasitaires Sel d'ammonium (10 % d'activité) 20 p.p.m. 20-30 minutes
Maladies parasitaires Formol 150-250 p.p.m. 20 minutes
Maladies parasitaires Acriphlanine 5-10 p.p.m. 60 minutes
Argulosis Masoten (dans les étangs) 0,2-0,3 p.p.m.
Anti-algues Sulfate de cuivre 1/10 000, 2-3 kg/ha
Oeufs lodophore (1,7 % d'activité) 15 % 10 secondes
Oeufs Vert de malachite 1/200 000 10 secondes, 1-2 fois/semaine
Absorption
Vaporisation Méthode
spontanée
Oral en masse
Bath
TABLEAU 11
FACTEURS INFLUENCANT LE TAUX D'IMMUNITE CHEZ LES POISSONS VACCINES
Tableau 3 (Test sur le terrain utilisant le vaccin inactivé avec le formol (40 %) sans bain
préalable hyper-osmotique
Vaccinés 252 989 5 500 2,17
Contrôle 319 480 97 360 30,40
TABLEAU 13
TABLEAU 14
1 0 0
2 0 4
3 0 0
4 0 7
5 2 1
6 1 2
7 1 2
8 0 0
9 1 0
10 3 0
11 0 0
12 0 0
13 0 0
14 0 0
Total 8 14