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VILLA MAJORELLE – Henri SAUVAGE (1873 - 1932)

XXE SIÈCLE

Coupe & vue en perspective de l’édifice

0 1 2 3 4 5 6
MÈTRES

8 7 6 3

1 2

4
1. Entrée
2. Vestibule
3. Salon
4. Porche
5. Terrasse
6. Salle à manger
7. Office 5
8. Cuisine

Plan du rez de chaussée de l’édifice

Manon BROYER
CHRONOLOGIE DE LA CONSTRUCTION & DESCRIPTION DE L’ÉDIFICE

Située au cœur d’un parc d’un hectare à Nancy, à la périphérie de la ville, la Villa Majorelle
est une demeure de 400 m2 édifiée entre 1901 et 1902. En 1901, Louis Majorelle confie à
Henri Sauvage la construction de sa maison qui doit aussi abriter son atelier d’artiste. C’est
avec l’aide de céramiste, peintre, maître verrier, ébéniste… qu’Henri sauvage construira cette
villa classée Monuments historiques en 1927. L’extérieur de l’édifice se compose de façades
luxuriantes. La facade principale au nord laisse apparaitre à gauche la porte d’entrée, un
espace réservé au service qui se caractérise par la sobriété de ses petites ouvertures. A droite,
on devine la terrasse qui accueille l’entrée de l’atelier de Majorelle, un espace réservé à la
famille. L’une des particularités de la Villa Majorelle, aussi dite Villa Jika (des initiales de
Jane Kretz, l’épouse de Louis Majorelle), est la richesse des matériaux employés. On retrouve
du béton armé pour le bâtiment, de la brique et de la céramique pour le revêtement, du grès,
du calcaire pour le gros oeuvre, du fer pour la structure, etc. L’omniprésence des motifs
floraux est également un élément caractéristique de cette maison : pommes de pin dans le
salon, épis de blé dans la salle-à-manger, feuilles de lierre sur la rampe de l’escalier, etc. Ils
permettent d’inscrire directement la villa en tant que témoin de l’architecture d’Art nouveau.

ARCHITECTE

Cette maison de maitre, daté de 1902 est le résultat de la rencontre du maître ébéniste Louis
Majorelle et Henri Sauvage, un jeune architecte. Né en 1873, il va en quelques années devenir
l’un des pionniers de l’architecture du XXE siècle. Après avoir étudié à l'École nationale
supérieure des Beaux-arts de jusqu’en 1895, il sollicite l’aide de Louis Majorelle pour décorer
le Café de Paris. C’est à l’issue de cette collaboration que ce dernier lui confie la construction
de sa propre maison. De 1902 à 1916, associé avec son ami de jeunesse Charles Sarazin, il
fonde la Société anonyme de logements hygiéniques à bon marché et réalise plusieurs groupes
de logements sociaux. Il développe entre temps un ingénieux dispositif d'immeubles à gradins
pour lesquelles il dépose un brevet. Sur le plan stylistique, Henri Sauvage n’affiche pas de
doctrine forte mais évolue simplement avec son temps entre Art nouveau et Moderne.

RÉFLEXION LIBRE

Cette villa représente un joyau de l’Art Nouveau à l’aube du XXE siècle, développant de
nouvelles techniques et architectures où chaque détail est travaillé, sublimé. L’oeuvre
représente alors un tout, composé à partir d’éléments d’architecture, de verrerie, d’ébénisterie
ou meme de ferronnerie. Parmi eux, le détail des ornements en fer forgé à motifs végétaux se
mêle aux éléments bâtis (Ex: porte extérieure surmontée d’un dôme de verre soutenu par de minces bouquets).
Par conséquent, la Villa Majorelle s’oppose au fonctionnalisme, période durant laquelle se
développe l’abandon de tout ornement à travers une doctrine visant la juste adaptation d’un
objet à une fonction déterminée. Dans Ornement et crime, un texte écrit en 1908, l’architecte
viennois Adolf Loos affirme que l’on « gâche à fabriquer des ornement des matériaux, de
l’argent et des vies humaines. ». Ainsi, cette opposition nous rapporte à l’éternelle quête de
l’origine de l’architecture, questionnant à la fois l’aspect pratique et esthétique des choses.

Manon BROYER
BIBLIOGRAPHIE

https://musee-ecole-de-nancy.nancy.fr/la-villa-majorelle-2887.html
http://artnouveaujugendstil.blogspot.com/2012/03/la-villa-majorelle-nancy-ii.html
http://cahiersdevoyages.free.fr/album%20France%20Nancy%20la%20villa%20Majorelle/slides/FRA_5952.html
https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/pdf/asso/FRAPN02_SAUHE_BIO.pdf
https://jcb1.pagesperso-orange.fr/ny65/ny65.html
https://www.mv-bracelet.com/villa-majorelle-nancy/

DUNCAN Alastair, « Majorelle », Flammarion, 2008, pp.117-120.

Manon BROYER

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