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Chapitre I.

Généralités, le matériau « Acier »

HEI 4 BTP/BAA
Chapitre I.
Généralités, le matériau « Acier »

I.1. Introduction :

Le matériau acier est un matériau performant, standardisé et normalisé se


déclinant en un large choix de produits. Dans le domaine de la construction au sens
large, l’acier prend part à la réalisation du squelette d’ouvrages architecturaux et
ouvrages d’art (Poutres, poteaux, armer le béton, renforcer les fondations, …).
Cycle Ingénieur – HEI 4 L’utilisation de l’acier dans le domaine de la construction offre de nombreux
Charpente avantages mais aussi quelques inconvénients.
Métallique Avantages Inconvénients

Bâtiment Aménagement Architecture - Homogène et Isotrope - Résistance en compression limitée


Bâtiment Travaux Publics - Installation de chantier réduite, (moindre que le béton),
- Rapidité de montage, - Susceptibilité aux phénomènes
- Allégement de la structure, d'instabilité élastique en raison de la
- Transport aisé, minceur des profils,
- Résistance mécanique, - Mauvaise tenue au feu,
- Possibilité d'adaptation plastique, - Nécessité d'entretien régulier des
- Liberté d'aménagement, revêtements protecteurs contre la
modifications réalisables, corrosion.
- Possibilités architecturales,
- Aspect environnemental : gestion
des déchets de chantier, démolition –
déconstruction.

I.2. Exemples de constructions métalliques :

 Ouvrages d’art
Hautes Études d’ Ingénieur

Hautes Études d’Ingénieurs


13, Rue de Toul
59046 Lille Cedex

Téléphone : 03.28.38.48.58
Télécopie : 03.28.38.48.59
Internet : www.hei.fr

La Tour Eiffel 1889

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier »

I.3. Le matériau « Acier »

I.3.1. Fabrication :

I.3.1.1. L'acier :

Centre Georges Pompidou 1977 Pyramide du Louvre 1989

 Bâtiments industriels et agricoles :

Grandes surfaces Cinémas

 Le haut-fourneau :
L’acier peut être élaboré à partir du fer dont la ressource principale naturelle
pour l'industrie est le minerai de fer, ou fabriqué à partir des ferrailles issues du
recyclage.
Le coke, issu de la pyrolyse de la houille, est le combustible qui permettra de
séparer le fer des autres éléments de minerai dans le haut-fourneau : la combustion
du coke permet d’éliminer certains éléments indésirables contenus dans le minerai de
fer.
Hangars (Agricole, stockage,…)
Ces deux matières sont introduites dans le haut-fourneau.

 Maisons individuelles

Minerai de fer Coke

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier »

On récupère d’une part la fonte qui est un liquide très riche en fer avec une
quantité importante de carbone qui rend le matériau cassant et d’autre part du laitier  L’affinage
qui est un produit secondaire notamment utilisé dans la construction des routes,
ballasts, …. L’acier liquide « sauvage » va acquérir sa composition chimique finale en
station d’affinage. Il est possible, selon le procédé d’affinage utilisé, d’obtenir de
nombreuses nuances d’acier différentes (S235, S355, …).
On peut diminuer le taux de carbone (C) par oxydation en introduisant de
l'oxygène pur (O2). De l'oxyde de carbone (CO) et du dioxyde de carbone (CO2)
s'échappent de la station d'affinage. D'autres éléments comme le nickel (Ni) ou le
chrome (Cr) peuvent être ajoutés pour former des aciers dits alliés. Ces traitements
s’effectuent dans une atmosphère protectrice : l’air contient des molécules neutres
comme l’argon (Ar).
Des contrôles de qualité et de température permettent de doser très finement
la composition chimique de l’acier obtenu.

Introduction du minerai de fer et Récupération de la fonte et du laitier


du coke dans le haut-fourneau
 Le convertisseur à oxygène :
La fonte, contenant jusqu’à 6% de carbone, est traitée dans un convertisseur
à oxygène.
Des ferrailles issues du recyclage de l'acier sont introduites en premières, sans
la présence de ces dernières, la température s'élèverait de manière trop importante
dans le convertisseur. Puis la fonte liquide est versée.
De l’oxygène pur est projeté à l’aide d’une lance : le carbone contenu dans la Affinage par oxydation Ajouts d'éléments pour l'obtention d'aciers alliés
fonte brûle et les ferrailles fondent. Le dioxygène (O2) s'associe au carbone (C)
contenu dans la fonte pour former du dioxyde de carbone (CO2) qui s'échappe du
 Le four électrique
convertisseur. En éliminant une grande partie le carbone dans le convertisseur à
oxygène, on obtient l’acier liquide dit « sauvage » dont le taux de carbone est proche Il est également possible de fabriquer l’acier liquide à partir de ferrailles issues
de 2. Cet acier liquide est ensuite affiné selon les applications. du recyclage de l’acier. Les ferrailles doivent être fondues dans un four électrique
avec d’être transformées en acier liquide. Cette voie de fabrication, qui économise de
l’énergie et des ressources naturelles, est de plus en plus employée.

Introduction des ferrailles dans le Introduction de la fonte liquide dans Introduction de l'oxygène à l'aide Récupération de l'acier liquide
d'une lance Introduction des ferrailles dans un four électrique
convertisseur le convertisseur

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier »

 La coulée continue :
L'acier liquide affiné est mis en forme à l'état solide par la "coulée continue" et
transformé en demi-produits sidérurgiques. Dans le cadre des multiples
applications des aciers, ceux-ci peuvent
recevoir notamment des revêtements divers
tels que : revêtement de zinc par immersion
dans un bain de zinc fondu, revêtements
électrolytiques de Zinc, d'Etain, de Cuivre, de
Nickel, de Chrome, etc., revêtements
organiques ou bien être assemblés sous la
forme d'un sandwich.
Demi-produits sidérurgiques

Les demi-produits sidérurgiques sont amincis par laminage à chaud.


 Le laminage à chaud : Laminage à froid
Dans le laminoir à chaud, les demi-produits sidérurgiques réchauffés à 800 -  Le recyclage
1200°C dans un four rentrent dans le laminoir. Ils sont entrainés, écrasés et étirés
entre 2 cylindres tournant dans des sens opposés. Suivant les produits finis désirés, Après usage, tous les objets en acier sont collectées (déchetteries par
les cylindres sont lisses ou à cannelures. exemple). Grâce au fer contenu dans l’acier, il est facile d’isoler les éléments en acier
Le laminoir à chaud permet d'obtenir deux types de produits : des autres déchets : un simple aimant attire les constituants en acier.
Isolées des autres déchets, les ferrailles sont triées selon leur taille et leur
 des produits plats (plaques, tôle en bobines) composition chimique, et réutilisées pour la fabrication de l’acier.
 des produits longs (barres, rails, profilés) Les ferrailles proviennent de trois origines distinctes :
- Les chutes de production des usines sidérurgiques : 15%,
- Les chutes de fabrication des industries consommatrices des produits
sidérurgiques (15-20%) de la production sidérurgique : 20%,
- Les ferrailles de récupération provenant de produits de consommation en fin de
vie : 65%.
25% de ces ferrailles rejoint la filière « fonte » au niveau du convertisseur à
oxygène. Les ferrailles utilisées sont celles contenant des éléments difficiles à éliminer
car ceux-ci sont dilués dans la fonte. Les 75% restant servent à alimenter la filière
« électrique ».

La coulée continue les différents types de produits

 Le laminage à froid
Après fabrication, les produits en acier subissent le plus souvent des
transformations à froid combinées avec des traitements à chaud.
Par exemple, les bandes d'acier subissent un laminage à froid qui permet
d'obtenir des produits de 0,1 à 3 millimètres d'épaisseur.

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier »

I.3.2. Les produits sidérurgiques : I.3.3. Les essais de contrôles :

Les essais de contrôles des aciers sont normalisés sont de deux types :

Type d'essai Résultats


Module d'élasticité longitudinal E
Coefficient de Poisson
Essai de traction
Contrainte limite d'élasticité et de rupture
Allongement à rupture
Degrés de dureté (Brinell, Rockwell, Vickers)
Essai de dureté Indication sur l'état métallurgique de l'acier
Détection de phénomène de trempe et analyse des

Essais destructifs
conséquences d'une opération de soudage
Aptitude d'un acier à rompre par choc. Caractérise la ductilité
Essai de résilience de l'acier et sa sensibilité à la rupture fragile en fonction de
la température
L’essai de pliage est un essai qualitatif simple et bon marché
qui peut être utilisé pour déterminer tant la flexibilité que la
Essai de pliage
résistance d’un matériau. Il est souvent utilisé comme essai
de contrôle de qualité pour les soudures bout à bout.
Les pièces métalliques soumises à des efforts répétés ou
Essai de fatigue alternés peuvent se rompre, même si l'effort maximal est
inférieur à la limite élastique.

Macrographie Examen visuel d'une surface polie traitée à l'acide

Essais non destructifs


Examen visuel au microscope des cristaux, qui permet de
Micrographie
déterminer notamment la teneur en carbone

Par rayon X (en laboratoire) ou rayons gamma (sur chantier),


Radiographie permet de déceler les défauts, cavités, fissures internes des
pièces, notamment des soudures

Analyse par ultrason d’éléments permettant de repérer les


Ultrasons
défauts.

 Essai de traction :
Conformément à la norme française, l’essai de traction est appliqué sur une
éprouvette cylindrique soumise à un effort de traction progressif, croissant de zéro à
la rupture.

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier »

fu

fy

O
 Le comportement de l’acier passe par 4 phases :
- Phase OA : zone élastique, allongement proportionnel aux efforts appliqués.
- Phase AB : zone plastique, allongement sous charge constante.
- Phase BC : la charge croît à nouveau avec allongement.
- Phase CD : l’allongement continu, bien que la charge soit décroissante, le point
C correspond à la rupture.
 Le diagramme permet de mesurer les valeurs suivantes :
fy : la limite d’élasticité.
fu : la contrainte de rupture. Classification des aciers selon leur teneur en carbone
E : le module d’élasticité longitudinal.
G : la limite d’élasticité transversal. I.3.5. Caractéristique des aciers normalisés :
 : le coefficient de Poisson.
La norme EN 10025 (publiée en octobre 1990 par l'AFNOR, actualisée en
I.3.4. Classification des aciers selon leur teneur en carbone : 2005) définit des nuances d'acier, qui correspondent à leurs caractéristiques
mécaniques.
Elle concerne les aciers non alliés, laminés à chaud et destinés à la fabrication
Matériaux Teneur en carbone Utilisation d'éléments de construction, soudés ou non, et qu'il s'agisse de produits plats aussi
bien que de produits longs.
- aciers doux 0,05 % < C < 0,30 % Charpente, boulons Elle définit également, pour une nuance donnée, des classes de qualité (JR,
- aciers mi-durs 0,30 % < C < 0,60 % Rails, pièces forgées JO, J2, G3) qui se distingue entre elles par leur soudabilité.
Aciers

- aciers durs 0,60 % < C < 0,75 % Outils En construction, on se limite généralement à trois nuances principales d'acier :
- aciers extra-durs 0,75 % < C < 1,20 % Outils, poinçons
- aciers sauvages 1,20 % < C < 1,70 % Pièces spéciales  S.235 dans la majorité des cas,
 S.275 et S.355 pour les ouvrages d'art (exigence du calcul en
plasticité)
Fontes

- fontes hypo-eutectiques 1,70 % < C < 4,30 % Pièces coulées, culasses moteurs,
- fontes hyper-eutectiques 4,30 % < C < 6,67 % bâtis machines

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Chapitre I.Généralités, le matériau « Acier » Chapitre II.Conception et Vocabulaire

I.3.6. Caractéristiques mécaniques des aciers :


Chapitre II.
Conception et vocabulaire du bâtiment
Module d'élasticité longitudinale E = 210000 MPa

II.1. Les profilés


Coefficient de Poisson  = 0,3
1) Profilés couramment rencontrés :
Module d'élasticité transversale G ≈ 81000 MPa

Coefficient de dilatation linéaire  = 11.10-6

Masse volumique de l'acier  = 78,50 kN/m3

fy
Contrainte limite élastique de cisaillement pur e   0,58  fy 
3

I.3.7. Tolérances de laminage :

Les sections réelles présentent 5 types principaux de défauts :


- défaut de dimensions (de 1% sur la hauteur à plus de 15% sur l'épaisseur des
ailes, pour des poutrelles IPE ou HE),
- défaut d'équerrage
- défaut de symétrie
- défaut d'incurvation (l'âme peut être incurvée) HE (A, B et M) HL : Poutrelles européennes à IPE : Poutrelles I européennes
- défaut de dressage (la fibre moyenne des poutrelles peut être incurvée, flèche très larges ailes
de 2 à 3% de la portée)
Pour en tenir compte dans les calculs, on majore en fait les charges par des
coefficients de pondération.
Le coefficient 1,35 appliqué au poids propre se justifie notamment, entre
autres, pour cette raison.

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

II.3. Systèmes porteurs des halles

IPN : Poutrelles UPE : Fers U à ailes parallèles


UPN : Fers U normaux
normales européennes européens

2) Autres profilés :
L : Cornières, poutrelles en L,
HD : Poutrelles-poteaux à larges ailes,
HP : Poutrelles-pieux à larges ailes,
PRS : Poutrelles Reconstituées Soudées,
FL : Fers plats + Larges plats,
SQ : Carrés,
T : T en acier à ailes égales.

3) Dimensions et caractéristiques : (cf. Catalogue de profilés)

G : Masse par mètre,


A : Section,
h : Hauteur du profilé,
b : Largeur du profilé,
tw : Epaisseur de l’âme,
tf : Epaisseur de l’aile ou Semelle,
Iy : Moment d’inertie selon l’axe y,
Iz : Moment d’inertie selon l’axe z,
Wel : Module de flexion élastique,
Wpl : Module de flexion plastique,
… Exemple de halle simple

II.1.3. Types de structures :

 Cadres en profil à double té

Traverse et poteau d'inertie


Traverse horizontale Traverse inclinée Traverse brisée variable

Cadre multiple à plusieurs nerfs


Traverse renforcée Traverse arquée

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

 Hauteur des poutres : II.2.3. Cheminement des forces et décomposition de la structure :


En pratique, la hauteur des poutres constituant une traverse à double té se situe entre
l/30 et l/15, l étant la portée de la traverse.

 Portées et écartement des cadres :


Pour les halles courantes, les portées des cadres se situent entre 10 et 30 m.
Les écartements courants des cadres sont de l'ordre de 5 à 7m. Les écartements
maximaux de l'ordre de 15 m.

Cheminement des charges verticales


Poutre treillis Shed

Variante de shed Structure bidirectionnelle (spatiale)

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

Structure isostatique Structure hyperstatique

 Influence de la position des articulations :


Type de charge Articulation en tête de poteau Articulation en pied de poteau

Moment de Moment de
Déformée Déformée
Cheminement des charges horizontales flexion flexion

II.3.3. Systèmes statiques :

 Influence de l'hyperstaticité d'une structure :


Une bonne répartition des moments de flexion (valeurs extrêmes plus faibles
et déplacements plus petits que dans une structure isostatique).
Isostatique Hyperstatique
Structure

II.4.3. Détails de construction :

 Pieds de poteau :
Moment
Déplacement

Une possibilité de redistribution des efforts en cas d'endommagement d'une


partie de la structure (incendie, choc, explosion, etc.).

Pied de poteau articulé Pied de poteau encastré

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

 Angles de cadres :

Clé de faîtage articulé Clé de faîtage rigide

 Fermes à treillis :

Angles de cadre articulés

Angles de cadre rigides


Exemple de ferme à treillis

Ferme triangulaire Ferme trapézoïdale Ferme droite

Angles de cadre rigides particuliers


Treillis simple Treillis double Treillis en V

Treillis en K Treillis en N

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

 Montants de cadre (ou poteaux) :


- Profils à section constante :

Treillis secondaire (poutre de grande portée) Traverse brisée en treillis sous-tendus

 Autre type de traverse :


Profils renforcés
Profilés laminés
(section caissonnée)

Poutre sous tendue à un montant

Poutre sous tendue à deux montants Profils composés à âme(s) pleine(s) Profils creux
- Profils à section variable :

Poutre Virendeel

Poteaux à inertie variable Poteaux à baïonnette


Combinaison Treillis-poutre Virendeel - Profils composés :

Poteau étrésillonné Poteau à treillis

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

II.4. Stabilisation des halles, systèmes de contreventements  Dispositions de contreventement possibles :

II.1.4. Notions générales : Trois conditions à respecter :


1) il faut disposer au moins de 3 lignes d'action de forces.
Les contreventements, dont le but général est de stabiliser l'ossature, assure trois fonctions 2) les lignes d'action de forces ne doivent pas être concourantes en un point.
principales liées entre elles : 3) les lignes d'action de forces ne doivent pas être toutes parallèles entre elles.

- transmettre les efforts horizontaux.


- limiter les déformations.
- contribuer à augmenter la stabilité de la structure et de ses éléments.

Représentation schématique des panneaux de contreventement

 Types de contreventement :

A : contreventement de façade (long pan)


B : contreventement de toiture (transversal)
C : contreventement de façade (pignon)
D : contreventement de toiture (longitudinal)

 Rigidité conférée à un panneau par :

1 : triangularisation à l'aide de barres diagonales (contreventement en treillis)


2 : remplissage (voile en béton armé)
3 : remplissage (diaphragme en tôle d'acier)
4 : rigidification des nœuds de l'ossature (cadre-portique) Exemples de disposition des contreventements

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

 Exemples de cas de stabilisation : II.2.4. Types d'élément de contreventement :

 Treillis :

Cadre à quatre articulations Cadre à nœuds rigides


(stabilisation par contreventement) (stabilisation par effet cadre)

o Stabilisation aux effets dus à la dilatation thermique :


Les treillis en croix de St-André, éventuellement en K ou en V, conviennent pour les contreventements
où il y a une inversion importante des efforts.

1) Halles de faible longueur (30 à 40m) :


Montage par avancement à partir de l'extrémité
contreventée.

2) Halles plus longues :


Un seul système de contreventement.
4) Halles de grande longueur (> 40 à 60 m)
Mouvements thermiques divisés en deux parts de
chaque côté du système.

Les treillis en N, éventuellement en K ou en V, conviennent pour les contreventements sollicités


dans un seul sens.
3) Transmission directe aux fondations des
sollicitations de vent sur pignon.
Dilatations thermiques empêchées entrainant des efforts
supplémentaires dans la structure.
 Voiles et diaphragmes :

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre II.Conception et Vocabulaire

Une stabilisation par cadre portique se justifie pour :

- laisser libre passage à des véhicules,


- éviter les diagonales dont l'effet esthétique est inacceptable,
- garder plus de liberté pour une modification de structure (nouvelle affectation de
locaux)

Encastrement des poteaux dans la traverse Contreventement triangulé

Diaphragmes : tôle profilée ou en panneau sandwich, dalles en béton armé, dalles mixtes
acier-béton, mur en maçonnerie, voile béton armé.
Portiques multiples
 Noyau ou mur en béton armé :

II.3.4. Contreventements de halles à toiture non horizontale :

 Contreventement de toiture transmettant des forces verticales :

Stabilisation par noyau ou mur de refend en béton armé


 Cadres-portiques :

Pour obtenir, avec un portique, une rigidité comparable à celle d'un contreventement en croix
de St André, il faut des sections d'acier beaucoup plus importantes en raison de la flexion
sollicitant les profilés.
 Contreventement de toiture transmettant des forces horizontales.

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Chapitre II.Conception et Vocabulaire Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

o Contreventement indépendant de la toiture Chapitre III.


Base de Calcul de l’EuroCode 3

III.1. Classification des sections transversales :

Pour dimensionner et assurer la stabilité d’une structure, l’Eurocode 3 a


instauré une classification des sections transversales, en fonction de critères divers :
 Risque de voilement local.
 Elancement des parois.
 Résistance de calcul.
 Capacité de rotation plastique.
4) Le voilement local d’une paroi :

Si on soumet une plaque rectangulaire à une compression uniforme sur deux


côtés opposés, parallèlement à son plan moyen, on observe que la plaque, au-delà
d’une certaine charge, se déforme transversalement. Il s’agit du phénomène de
voilement, qui se manifeste par des ondulations, ces ondulations dans la plaque sont
l’équivalent de la courbure de flambement pour une pièce à une dimension, à la
différence près que le voilement se développe plus progressivement, les grandes
déformations n’apparaissant pas brutalement et ne conduisant généralement pas à la
ruine de la pièce.
Les rapports largeur-épaisseur des parois totalement ou partiellement
o Contreventement dans les plans de la toiture : comprimées déterminent si elles sont soumises ou non à un voilement local entraînant
une réduction de la résistance de la section transversale.

Voilement local d'une semelle de poutre

Voilement local d'une âme et d’une semelle de poutre

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Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

Quatre classes de sections transversales sont définies de la façon suivante : Remarques sur la classification des sections :
o Les différentes parois d’une section transversale (âme ou semelle) sont
souvent de classes différentes. La classe de la section sera la classe la plus
haute (classe la plus défavorable).
o Après avoir déterminé la classe de la section, on peut choisir la méthode de
calcul, analyse plastique ou élastique.
o La réduction de la résistance des sections transversales de Classe 4 peut être
prise en compte dans le calcul par l'utilisation de largeurs efficaces pour les
éléments.
o La classification est établie à partir des élancements limites des parois donnés
dans les tableaux suivants.

a. Classe 1 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique


sans risque de voilement local, avec une capacité de rotation importants pour
former une rotule plastique.
b. Classe 2 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique
sans risque de voilement local, mais avec une capacité de rotation limitée.
c. Classe 3 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance élastique
en fibre extrême, mais non leur résistance plastique, à cause de risque de
voilement local.
d. Classe 4 : sections transversales avec un voilement local qui se produit avant
l'atteinte de la limite d'élasticité dans une ou plusieurs parois de la section
transversale.

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Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

III.2. Aires des sections transversales


 Section brute :
Les caractéristiques de la section brute sont déterminées en utilisant les dimensions
nominales sans déduction des trous éventuels
 Aire nette :
L'aire nette (Anet) d'une section transversale est égale à son aire brute diminuée des aires
des trous.

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Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

III.3. Résistance des sections transversales III.4. Facteurs partiels de sécurité :

III.1.3. Moment fléchissant M : III.1.4. Calcul des sections transversales :

M  MR Sections brutes de classe 1, 2, ou 3 M0 = 1


Sections de classe 1 ou 2 : Sections brutes de classe 4 M1 = 1,1
Wpl  f y Sections nette au droit des trous M2 = 1,25
MR  Mpl  Moment résistant plastique
 M0
III.2.4. Calcul des pièces à l'instabilité élastique :
Sections de classe 3 :
Wel  f y
MR  Mel  Moment résistant élastique Flambement
 M0
Déversement M1 = 1,1
Sections de classe 4 : Voilement
Weff  f y
MR  M0  Moment résistant au voilement local
 M1
III.3.4. Calcul des assemblages :
Wpl : Module d’inertie plastique
Wel : Module d’inertie élastique Assemblages par boulons non précontraints
Weff : Module d’inertie de la section efficace
M0 , M1 : Coefficients partiels de sécurité ( paragraphe III.4) - Sollicités au cisaillement MB = 1,25
- Sollicités à la traction MB = 1,50
Assemblages par boulons précontraints
III.2.3. Effort axial de traction (N) :
- ELU
N  NR  minNpl; Nu ; Nnet  - Trous à tolérance normale Mu = 1,25
A  fy - Trous oblongs Mu = 1,40
Npl  Résistance plastique de la section brute - ELS
 M0
- Trous à tolérance normale MS = 1,10
Assemblages par soudures
0,9  A net  fu Résistance ultime de la section nette au droit des trous de fixations
Nu  Acier S.235 Mw = 1,25
 M2 Acier S.275 Mw = 1,30
Acier S.355 Mw = 1,35
A net  f y Résistance plastique de la section nette pour les assemblages par
Nnet  boulons précontraints à l'E.L.U III.5. Valeurs limites des déformations :
 M0

L'Eurocode 3 recommande des limites :
M0 , M2 : Coefficients partiels de sécurité ( paragraphe III.5)

Toitures en général f
III.3.3. Effort axial de compression (N) : 200

N  NR Planchers en général f
250
Sections de classe 1,2 ou 3 : 
Planchers supportant des poteaux f
A  fy 400
NR  Npl  Résistance plastique de la section brute 
 M0 Poteaux de portique en général 
300
Sections de classe 4 : 
Poteaux de portiques avec pont roulant 
A eff  f y Résistance de calcul de la section brute au voilement local 500
NR  N0 
 M1 Aeff = aire efficace de la section

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Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

III.6. Voilement local sous contraintes normales dues à N ou M / A partir de la formule de Von Karman :
Dimensionnement d’une section classe 4 : 1

p
On admet en suivant VON KARMAN (1932) que la contrainte critique de
On détermine l'élancement réduit  p :
voilement rapportée à la largeur efficace beff vaut :
2
2  E  t  fy fy b t
   p   
max  k  

12  1   2
  b eff


 cr 2  E t
2 28,4    k 
Avec 
235
k: Coefficient de voilement en flexion-compression
k 
 
 
12  1   2  b  fy
E : Module de Young
 : Coefficient de Poisson
t : Epaisseur de la paroi Sur la base de résultats d'essais, l'EC3 a proposé la formulation suivante dite
formule de Winter (1946) :

Si  p  0,673  1
p  0,22
Si  p  0,673 
2p

III.1.6. Méthode de calcul d’une section classe 4 sollicitée en flexion


En introduisant la contrainte critique de voilement élastique pour la plaque simple :
entière :
Le moment résistant de la section est égal au moment élastique réduit calculé
avec la section réduite « efficace ».
2 2 2
2  E t  b   b 
        cr   
 max  k  

12  1   2
  b   b eff 

b
 eff

 Parties négligées
b : Largeur de la paroi considérée fy

G
G2

La résistance de la plaque est supposée atteinte lorsque :


 max  f y
fy

b 
  eff 1) On calcule l’élancement réduit des ailes de la semelle comprimée p et le coefficient
Le coefficient de réduction de la largeur réelle de la paroi b s'obtient
par la relation : de réduction de la largeur réelle   obtenir la section efficace de la semelle en
compression pure.
 cr La semelle tendue reste, bien sûr, efficace dans la totalité de sa section.

fy

HEI4 BTP/BAA 38 HEI4 BTP/BAA 39


Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3

fy

G
G
G1
G2

2) Considérant une section composée de la section efficace de la semelle comprimée et


fy
des sections brutes de la semelle tendue et de l’âme, on détermine la position du centre
de gravité G1 et on en déduit le rapport algébrique  de la contrainte dans la fibre 5) On calcule le moment résistant de la section efficace avec :
extrême tendue de l'âme à celle de la fibre extrême comprimée de l'âme, avec un Weff  f y
diagramme linéaire de contrainte. MR  M0 
 M1


+

G
G1

-


3) A partir de la valeur de  précédemment établie, on calcule l’élancement réduit de


l’âme  p , ce qui permet d’obtenir  et de trouver ensuite les largeurs efficaces d’âme.

beff1
G
G2

beff2

4) On calcule la position du nouveau centre de gravité de la section efficace G2 , qui nous


permet ensuite de calculer le module d’inertie élastique Weff de la section efficace
complète composée de :
- La section efficace de la semelle comprimée.
- La section tendue de la semelle tendue.
- La section efficace de l’âme.

HEI4 BTP/BAA 40 HEI4 BTP/BAA 41


Chapitre III.Base de Calcul – Eurocode 3 Chapitre IV.Instabilités Elastiques

Chapitre IV.
Instabilités Elastiques

IV.1. Déversement :

Le phénomène d’instabilité élastique appelé « déversement » se produit,


d’une façon générale, lorsqu’une poutre fléchie présente une faible inertie à la flexion
transversale et à la torsion. La partie comprimée de la poutre (partie supérieure en
général) flambe latéralement, et il existe une valeur critique du moment de flexion pour
lequel la poutre fléchit et entre en torsion.
La flexion n’est alors plus plane, mais déviée, et s’accompagne d’une torsion
et d’un gauchissement de la section.
Le déversement peut aussi apparaitre sur un poteau simultanément avec le
flambement de ce dernier.

HEI4 BTP/BAA 42 HEI4 BTP/BAA 43


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

IV.1.1. Aspect réglementaire/ Eurocode 3 :

Le moment de flexion maximal Mf doit être inférieur au moment ultime de déversement :

fy
M f   LT   w Wply 
 M1

Avec :
w  1 pour les sections transversales de Classe 1 ou 2
Wely
w  pour les sections transversales de Classe 3
Wply
W effy
w  pour les sections transversales de Classe 4
Wply
LT coefficient de réduction pour le déversement

 M1 coefficient partiel de sécurité pour le déversement (Chapitre III)

IV.2.1. Coefficient de réduction pour le déversement

1
LT  ; LT  1
LT  2
LT  2LT 
0,5

Avec :


 LT  0,5  1   LT   LT  0,2  2LT  Coefficient de réduction  en fonction de l'élancement réduit 

LT l’élancement réduit  Remarque 2 : Lorsque LT  0,4 , il est inutile de prendre en compte le
déversement.

IV.3.1. Calcul de l'élancement réduit LT :

0,5
 fy 
 LT   w  W ply  
 M cr 

Mcr le moment critique élastique de déversement

Classes 1,2 et 3 Mcr calculé avec les caractéristiques de la section brute


Classe 4 Inertie de torsion de l'élément ( It  0 )

 Remarque 1 : Les valeurs de LT peuvent être obtenues à partir du tableau des
coefficients de réduction de flambement, en faisant :

   LT et   LT

HEI4 BTP/BAA 44 HEI4 BTP/BAA 45


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

IV.4.1. Calcul du moment critique élastique Mcr


kw concernant le gauchissement d’extrémité. Sauf dispositions
particulières prises pour empêcher tout mouvement aux extrémités, on prendra
kw= 1.
IV.1.4.1. Formule générale pour une section transversale
constante symétrique par rapport à l’axe de faible E
inertie : G module d'élasticité transversale G
2  1   

 12 
 2  E  I z   k  I w k  L 2  G  I t 
2 It moment d'inertie de torsion
Mcr  C1         
 C 2 z g C 3  z j 2   
 C 2  z g  C3  z j 
k  L 2  k w  I z
2
  E  Iz 
 
Iw moment d’inertie de gauchissement
 

Iz moment d'inertie de flexion suivant l'axe de faible inertie


C1, C2 et C3 facteur dépendant des conditions de charge et d'encastrement
L longueur de la poutre entre points latéralement maintenus
k et kw facteurs de longueur effective
IV.1.4.2. Formule pour une section transversale constante
zg  za  zs doublement symétrique :
za coordonnée du point d'application de la charge
zs coordonnée du centre de cisaillement

 z  y   12 
 2  E  I z  k  I w k  L 2  G  I t 
2 2
 z 2  dA
z j  zs  A Mcr  C1       I  
 C 2 z g 2   
 C2  z g 
2  Iy k  L 2  k w  z  2  E  Iz 
 
 
zj  0 pour les sections transversales doublement symétriques

k concernant la rotation d’extrémité dans le plan de chargement. Il 2


h  tf 
est analogue au rapport longueur de flambement sur longueur réelle d’un I w  Iz    pour une section courante en I ou en H
élément comprimé. Suivant les conditions aux extrémités, on pourra utiliser les  2 
valeurs de la figure suivante :

 Dans le cas de chargement par moment d'extrémité ( C2  0 ) ou de charges


transversales appliquées au centre de cisaillement ( z g  0 ) :

12
 2  E  Iz  k  I w k  L 2  G  I t 
2
Mcr  C1       
k  L2  k w  Iz  2  E  Iz 

 Lorsque k  k w  1,0 (pas d'encastrement aux extrémités) :

12
 2  E  I z  I w L2  G  I t 
Mcr  C1    
L2  Iz  2  E  Iz 

Facteur de longueur de flambement k

HEI4 BTP/BAA 46 HEI4 BTP/BAA 47


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

IV.2. Flambement

IV.1.2. Flambement simple

Le risque de flambement n'est à considérer que si   0,2


fy
N    A  A 
 M1

A  1 pour les sections transversales de Classe 1, 2 ou 3


A
 A  eff pour les sections transversales de Classe 4
A
 coefficient de réduction pour le mode de flambement à considérer

Pour les éléments à section transversale constante, sollicités en compression axiale


constante :

1
 ;  1

    2
2

0,5


  0,5  1      0,2   2 
 facteur d'imperfection

Facteurs d'imperfection
Courbe de flambement a b c D
Facteur d'imperfection  0,21 0,34 0,49 0,76

0,5
 fy    
   A  A        A 0,5
 N cr   1 

 est l'élancement pour le mode de flambement à considérer lk



i

HEI4 BTP/BAA 48 HEI4 BTP/BAA 49


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

0,5
E
1      (Élancement d’Euler)
 f y 

0,5
 235 
  (fy en N/mm²)
 f y 

Ncr est l'effort axial critique pour le mode de flambement approprié

Coefficient de réduction  en fonction de l'élancement réduit 

HEI4 BTP/BAA 50 HEI4 BTP/BAA 51


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

K
Valeur de - Nœuds fixes
l 0
IV.2.2. Longueur de flambement lk: k  k
l0
 Cas des poteaux isolés

 Cas des poteaux d'ossatures de bâtiment

 K  1  0,145  1  2   0,265  1  2 


 
 0  2  0,364  1   2   0,247  1  2 

I
Kc : rigidité (ou raideur) du poteau concerné =
0
K 1 et K 2 : rigidité des poteaux adjacents

K ij : rigidité des poutres associées au nœud considéré

K c  K1 Kc  K2
1  2 
K c  K 1  K 11  K 12 K c  K 2  K 21  K 22

HEI4 BTP/BAA 52 HEI4 BTP/BAA 53


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

K IV.3.2. Flambement flexion sans déversement :


Valeur de - Nœuds déplaçables
0

LT  0,4

Section de classes 1 et 2

N k y  My k  Mz
  z 1
Npl Mply Mplz
 min 
 M1  M1  M1

Avec :

Npl  A  f y

Mpl  Wpl  f y

y N
k y  1 avec k y  1,5
 y  A  fy

 Wply  Wely 

 y   y  2  My  4  

 Wely


avec  y  0,9
 

z N
k z  1 avec k z  1,5
 z  A  fy

 Wplz  Welz 
 K  1  0,2  1   2   0,12  1   2 
0,5
 z   z  2   Mz  4    

avec  y  0,9
  Welz 

 0 1  0,8  1   2   0,60  1   2 
 min est la plus petite des valeurs de  y et de  z

 My et  Mz sont les facteurs de moment uniforme équivalent pour le flambement par flexion
Section de classe 3

N k y  M y k z  Mz
  1
Npl M ely M elz
 min 
 M1  M1  M1

Section de classe 4

N 
k y  M y  N  e Ny 
k  M z  N  e Nz 
  z 1
A eff  f y Weffy  f y Weffz  f y
 min 
 M1  M1  M1

HEI4 BTP/BAA 54 HEI4 BTP/BAA 55


Chapitre IV.Instabilités Elastiques Chapitre IV.Instabilités Elastiques

IV.4.2. Flambement flexion avec déversement :

LT  0,4

Section de classes 1 et 2

N k LT  M y k  Mz
  z 1
Npl Mply Mplz
z   LT 
 M1  M1  M1

Avec :

 LT  N
k LT  1  avec kLT  1
 z  A  fy

LT  0,15   z  MLT  0,15 avec LT  0,9

MLT est un facteur de moment uniforme équivalent pour le déversement

Section de classe 3

N kLT  My k M
  z z 1
Npl Mely Melz
z  LT 
 M1  M1 M1

Section de classe 4

N  
k LT  My  N  eNy k z  Mz  N  eNz 
  1
A eff  f y Weffy  f y Weffz  f y
z  LT
 M1  M1  M1

HEI4 BTP/BAA 56 HEI4 BTP/BAA 57


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Chapitre V.
Les assemblages

V.1. Généralités

V.1.1. Normes :

- Norme européenne EUROCODE 3 Calcul des structures en acier


– Partie 1-8 : Calcul des assemblages
- Norme française NF EN 1993-1-8 : Décembre 2005 Exemples éléments rivetés
La partie 1-8 de l’EN 1993 donne des règles pour la conception et le calcul des
assemblages soumis à un chargement statique prédominant et composés de nuances
d’aciers S235, S275, S355 et S460.

V.2.1. Termes et définitions

Composant de base d’un assemblage : Partie d’un assemblage qui apporte


une contribution identifiée à une ou plusieurs de ses propriétés structurales.
Attache : Emplacement où au moins deux éléments se rencontrent.
Eléments attaché : Tout élément qui est assemblé à un élément porteur ou
autre support.
Assemblage : Zone de connexion entre au moins deux éléments. Exemple d’assemblage boulonné
Configuration d’assemblage : Type ou disposition d’un ou plusieurs
assemblages dabs une zone à l’intérieur de laquelle les axes de deux ou plusieurs
éléments attachés se coupent.
Rôle d’un assemblage : Réunir et solidariser plusieurs pièces entre elles tout
en assurant la transmission des diverses sollicitations entre éléments.
Modes d’assemblages : Façon dont les éléments structuraux sont assemblés.
Ces éléments peuvent être assemblés à l’aide de rivets, boulons ou par soudure.

Exemples d’assemblages soudés

HEI4 BTP/BAA 58 HEI4 BTP/BAA 59


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

V.3.1. Assemblages dans les bâtiments : V.1.3.3. Poutre sur poteau

V.1.3.1. Pied de poteaux sur massif de fondation Modélisation : Articulation


Exemple : Articulation par double cornière
{Vu dans le chapitre 2} - Solive de plancher sur poteau.
V.1.3.2. Poteau sur poteau C’est une solution très couramment utilisée pour
réaliser une articulation. On relie l’âme du poteau avec
Modélisation : Articulation deux cornières fixées par boulons.
Exemple : Articulation par éclissage d’âme
Discontinuité de poteau : On attache deux éclisses de Modélisation : Articulation
part et d’autre de l’âme des deux poteaux par Exemple : Articulation par double cornière
boulonnage. Les deux éclisses et le boulonnage sont - Poutre de plancher sur poteau.
dimensionnés pour pouvoir reprendre transmettre un Même principe que l’articulation ci-dessus. L’âme de la
effort normal et un effort tranchant. poutre est reliées à l’âme du poteau mais par
Modélisation : Encastrement l’intermédiaire d’une aile du poteau
Exemple : Encastrement par éclissage d’âme et Modélisation : Encastrement
couvre-joint d’ailes Exemple : Encastrement par double cornière en joint
Continuité de poteau : Même principe que l’articulation d’ailes
par éclissage d’âme ci-dessus, mais avec en plus des - Traverse de portique sur poteau
couvre-joints d’ailes pour transmettre le moment Même principe que l’articulation ci-dessus mais avec
fléchissant. Le couvre-joint transmet également une des plats soudés (qui peuvent être remplacés par des
partie de l’effort normal. plats pliés boulonnés) sur une aile du poteau et avec
Modélisation : Encastrement deux raidisseurs horizontaux entre les ailes du poteau
Exemple : Encastrement par raboutement pour relier la deuxième aile du poteau
Continuité de poteau : La solution consiste à rabouter Modélisation : Encastrement
les deux poteaux par une soudure bout à bout qui doit Exemple : Encastrement par soudure
transmettre un effort normal, un effort tranchant et un - Traverse de portique sur poteau.
moment fléchissant. La poutre est soudée sur une aile
du poteau.
Modélisation : Encastrement On place des raidisseurs horizontaux à l’intérieur des
Exemple : Encastrement par platine d’extrémité ailes du poteau pour relier la deuxième aile du poteau.
Continuité de poteau : On soude une platine à Modélisation : Encastrement
l’extrémité de chaque poteau. Les deux platines sont Exemple : Encastrement par platine d’extrémité
assemblées par boulons. - Traverse de portique sur poteau.
Pour limiter les déformations des platines, il faut que On soude une platine à l’extrémité de la poutre. La
leur épaisseur soit suffisante sinon il faut placer des platine est assemblée sur le poteau par des files de
raidisseurs. boulons.
Pour limiter les déformations et pour augmenter la
capacité de cet assemblage à reprendre les efforts, il
est possible de placer des raidisseurs et des boulons
appelés extérieurs dans la zone tendue.
Pour des raisons de dispositions constructives
(positions de boulons) ou de résistance, on peut utiliser
un jarret au droit de l’assemblage.

HEI4 BTP/BAA 60 HEI4 BTP/BAA 61


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Modélisation : Encastrement V.1.3.7. Poutre sur poutre


Exemple : Encastrement sur l’âme du poteau
- Tête de portique de stabilité dans Modélisation : Articulation
le long-pan. Exemple : Articulation par éclissage d’âme
Un encastrement par platine d’extrémité sur l’âme du Discontinuité de poutre : On attache deux éclisses de
poteau n’est pas possible à cause des déformations part et d’autre de l’âme des deux poutres par
trop importantes. Il faut donc rigidifier l’âme. boulonnage. Les deux éclisses et le boulonnage sont
V.1.3.4. Diagonale sur poteau dimensionnés pour pouvoir reprendre transmettre un
effort normal et un effort tranchant.
Modélisation : Articulation Modélisation : Encastrement
Exemple : Articulation par gousset Exemple : Encastrement par éclissage d’âme et
- Diagonale de palée de stabilité sur couvre-joint d’ailes
poteau. Continuité de poutre : Même principe que l’articulation
Gousset soudé sur le poteau, ou boulonné directement par éclissage d’âme ci-dessus, mais avec en plus des
sur une aile du poteau ou boulonné dans l’âme du couvre-joints d’ailes pour transmettre le moment
poteau avec double cornière. La diagonale est fléchissant. Le couvre-joint transmet également une
boulonnée sur le gousset partie de l’effort normal.
Modélisation : Encastrement
V.1.3.5. Potelet sur poutre Exemple : Encastrement par platine d’extrémité
Faîtage de portique.
Modélisation : Appui simple On soude une platine à l’extrémité de chaque poutre.
Exemple : Appui simple avec plat plié Les platines sont assemblées par des files de boulons.
- Tête de potelet sur traverse de Pour limiter les déformations et pour augmenter la
portique. capacité de cet assemblage à reprendre les efforts, il
Le plat plié est fixé sur la poutre par boulons. est possible de placer des raidisseurs et des boulons
Le potelet est fixé sur le plat par l’intermédiaire d’un appelés extérieurs dans la zone tendue.
boulon dans un trou oblong pour permettre une Pour des raisons de dispositions constructives
translation dans la direction souhaitée. (positions de boulons) ou de résistance, on peut utiliser
un jarret au droit de l’assemblage.
V.1.3.6. Diagonale sur diagonale Modélisation : Articulation
Exemple : Articulation de poutres reposant sur une
Modélisation : Articulation autre perpendiculairement.
Exemple : Liaison entre deux diagonales continues de - Panne reposant sur une traverse
grande longueur avec l’aide d’une échantignole.
- Croisement de deux diagonales en - Solive de plancher reposant sur
simple cornière dans une stabilité une poutre.
en croix de Saint-André. Fixation directement par boulons entre l’aile supérieure
Les deux diagonales continues sont attachées par un de la poutre portante et l’aile inférieure de l’autre
boulon pour limiter leur déplacement dû à la flexibilité poutre.
de ces deux diagonales. Modélisation : Articulation
Modélisation : Articulation Exemple : Articulation de poutres perpendiculaires
Exemple : Articulation de diagonales par gousset situées au même niveau.
- Croisement de deux diagonales en - Solive de plancher sur poutre.
doubles cornières dans une Attachées par double cornière et boulons.
stabilité en croix de Saint-André. Pour avoir le même niveau supérieur, on réalise un
Le gousset est fixé sur la diagonale continue par grugeage dans les solives.
boulons.
La diagonale discontinue est articulée sur le gousset
par boulons.

HEI4 BTP/BAA 62 HEI4 BTP/BAA 63


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

V.4.1. Les assemblages rivetés V.5.1. Les assemblages boulonnés

V.1.5.1. Boulons ordinaires

Un boulon est constitué d'une vis, en général à tête hexagonale, d'un écrou et
d'une ou deux rondelles.
 Caractéristiques géométriques des vis :

Le rivet est le mode d’assemblage le plus ancien. On les rencontre


essentiellement dans les ouvrages existants datant de la fin 19ème siècle et du début
du 20ème siècle. Actuellement l'emploi du rivet est limité et on lui préfère les boulons,
et la soudure.
Le rivet se compose d'une tige cylindrique lisse surmontée d'une tête ronde à
son extrémité.
Passé dans le trou des deux pièces à assembler, le rivet est chauffer pour être
écrasé et former la seconde tête. En refroidissant, le corps se rétracte et sert fortement
ensemble les pièces à assembler.

Les vis utilisées en construction métallique ont des diamètres de 12 à environ


36mm. Il s'agit du diamètre nominal de la vis (d), c'est-à-dire du diamètre de la partie
cylindrique sans filetage. Dans les calculs, on utilisera l'aire A du fût de la vis (aire
Les assemblages par rivets servent aux pièces d'épaisseur faible ou moyenne, correspondant au diamètre nominal) ou l'aire As, aire de la section résistante de la vis.
comme les tôles et les profilés, en charpente et en chaudronnerie. Ils nécessitent un
perçage préalable (expliquer plus tard dans le chapitre) des pièces à assembler. dm diamètre moyen de la tête du boulon ou de l'écrou (le plus faible des deux)
L'emploi de riveteuses, machines qui servent à écraser l'extrémité du rivet opposée à
la tête, permet la réalisation réaliser l'assemblage. Le rivetage peut se faire à froid pour
les petits diamètres et à chaud à partir d'un diamètre de 10 à 28mm.

HEI4 BTP/BAA 64 HEI4 BTP/BAA 65


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

La classe est indiquée par marquage sur les vis et les écrous.
d (mm) 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30

d0 (mm) 9 11 13 16 18 20 22 24 26 30 33

dm (mm) 14 18.3 20.5 23.7 24.6 29.1 32.4 34.5 38.8 44.2 49.6
Les boulons ordinaires peuvent travailler en traction, effort dirigé suivant l'axe
de la vis, ou en cisaillement, effort perpendiculaire à l'axe de la vis. Dans ce dernier
 Rondelle cas, ils peuvent être sollicités en simple cisaillement (une seule section cisaillée) ou
(mm) 16 20 24 27 30 34 37 40 44 50 55 double cisaillement (deux sections cisaillées).
Epaisseur F
Rondelle 2.5 2.5 3 3 3 4 4 4 4 5 5
(mm)
F/2
Hauteur F
F
écrou 6.8 8.4 10.8 12.8 14.8 15.8 18 19.4 21.5 23.8 25.6
F
F/2
(mm)
Hauteur de
tête 5.3 6.4 7.5 8.8 10 11.5 12.5 14 15 17.5 19 F
(mm) Boulons sollicités en traction Boulons sollicités en simple Boulons sollicités en double
cisaillement cisaillement
A (mm2) 50.2 78.5 113.1 153.9 201 254.5 314 380 452 572 707
Pour les boulons ordinaires, l'effort de serrage n'est pas contrôlé et dans le
cas d'assemblages travaillant en cisaillement, les pièces assemblées vont glisser
As (mm2) 36.6 58 84.3 115 157 192 245 303 353 459 561 jusqu'à venir s'appuyer sur la tige de la vis de manière à la cisailler.
V.1.5.2. Boulons HR (Haute Résistance)
Les diamètres grisés sont utilisés moins couramment que les autres.
 Classes de qualité : Le serrage des boulons à haute résistance se fait avec un couple important
Pour les vis, la classe de qualité est désignée par 2 nombres. Le premier est dont la valeur est calculée au préalable. La vis ainsi mise en tension va appliquer
égal au centième de la résistance à la traction exprimée en MPa, le produit du premier fortement l'une contre l'autre les pièces à assembler (précontrainte). Cette pression
par le deuxième est le dixième de la limite d'élasticité exprimée en MPa. concerne une surface égale à peu près à huit fois la section résistante de la vis.
Ex : vis de classe 4.6
Résistance à la traction : 4x100 = 400 MPa
Limite d'élasticité : 10 (4x6) = 240 MPa. F
Les classes utilisées en charpente métallique sont les suivantes : F

Classe 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9

fyb Du fait de cette pression importante et du coefficient de frottement entre les


240 320 300 400 480 640 900 pièces assemblées, le glissement ne va plus être possible ou va se produire très
(MPa)
difficilement.
fub Dans le cas d'un assemblage sollicité avec un effort perpendiculaire à l'axe
400 400 500 500 600 800 1000 des boulons, les vis ne travailleront pas au cisaillement (sauf si l'effort appliqué est très
(MPa)
important et arrive à vaincre le frottement).
La classe de l'écrou est indiquée par le premier nombre seulement. On utilise deux classes de vis :
L'écrou doit être d'une classe au moins égale à celle de la vis qui lui est
associée. 8.8 10.9

HEI4 BTP/BAA 66 HEI4 BTP/BAA 67


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Les vis ont une collerette sous la tête. Les écrous, (qualité 8 pour les vis 8.8 V.1.5.3. Coefficients partiels de sécurité
et 10 pour les 10.9) portent une marque spéciale de même que les vis. L'utilisation de
rondelles (au moins une sous la tête qui tourne quand on serre) est obligatoire. Assemblages par boulons non précontraints
Les filetages sont obtenus par roulage afin de ne pas fragiliser la vis. - Sollicités au cisaillement MB = 1,25
- Sollicités à la traction MB = 1,50
Assemblages par boulons précontraints

- ELU
- Trous à tolérance normale Mu = 1,25
- Trous oblongs Mu = 1,40
- ELS
- Trous à tolérance normale MS = 1,10
V.1.5.4. Dispositions constructives


Diamètres des trous (d0):
Le coefficient de frottement  entre les pièces assemblées dépend de leur état Les trous des boulons sont forés ou poinçonnés. Ils présentent un jeu par
de surface. rapport au diamètre nominal de la vis.

Classe Coefficient de Diamètre de la vis Diamètre du trou


Etat de surface (d) en mm (d0) en mm
frottement µ

A 0,50 surfaces décapées par grenaillage ou 12 et 14 d+1


sablage et éventuellement métallisées par
projection d'aluminium ou d'un revêtement à 16 à 24 d+2
base de zinc.
B 0,40 surfaces décapées par grenaillage ou > à 27 d+3
sablage avec couche de peinture au silicate
de zinc alcalin Il existe également des trous surdimensionnés ou oblongs pour lesquels les
C 0,30 surfaces nettoyées par brossage métallique jeux sont supérieurs à ceux donnés ci-dessus.
ou à la flamme.  Pince longitudinale (e1) :
La pince longitudinale, e1, (end distance en anglais) est la distance, dans la
D 0,20 surfaces non traitées. direction de l'effort, entre le centre du dernier trou et le bord de la pièce.
 Pince transversale (e2) :
La pince transversale, e2, est la distance, dans la direction perpendiculaire à
L'effort de précontrainte maximum que peut subir la vis est :
l'effort, entre le centre du dernier trou et le bord de la pièce.
Fp . Cd  0 , 7 . f ub . A s  Entraxes (p1 et p2) :
L'entraxe, p1 (pintch en anglais), est la distance entre le centre de deux trous
fub est la résistance à la traction du boulon (indice b = boulon ou bolt en consécutifs, dans la direction de l'effort.
L'entraxe, p2, est la distance entre axes de deux files de trous consécutives,
anglais).
Pour atteindre cette précontrainte, il faudra appliquer à la tête du boulon un dans la direction perpendiculaire à l'effort.
couple :

C  k d Fp . Cd

k = coefficient de frottement écrou-rondelle donné par le fabricant.


Il varie de 0,15 à 0,16. De nouveaux boulons devraient apparaître sur le
marché : leur coefficient sera de 0,12 et on devra serrer obligatoirement l'écrou, jamais
la tête.

HEI4 BTP/BAA 68 HEI4 BTP/BAA 69


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Ces diverses distances doivent respecter des valeurs minimales et maximales


qui dépendent de conditions mécaniques, de la réalisation et de la corrosion.

Entraxes pour trous en quinconce

Pince longitudinale et pince transversal pour trous oblongs

d : Diamètre nominal d'un boulon.


d0 : Diamètre nominal du trou.
p1 : Entraxe des fixations dans une rangée dans la direction de la transmission des
efforts.
p 2 : Entraxe, mesuré perpendiculairement à la direction de la transmission des efforts,
entre des rangées de fixations adjacentes.
p 1,0 : Entraxe des fixations dans une rangée de rive d'une pièce tendue avec trous en
quinconce dans la direction de la transmission des efforts.
p1,i : Entraxe des fixations dans une rangée intérieure d'une pièce tendue avec trous en
quinconce dans la direction de la transmission des efforts.
e1 : Pince longitudinale entre le centre d'un trou de fixation et le bord adjacent d'une
pièce quelconque, mesurée dans la direction de l'effort transmis.
e 2 : Pince transversale entre le centre d'un trou de fixation et le bord adjacent d'une pièce
quelconque, mesurée perpendiculairement à la direction de l'effort transmis.
e 3 : Distance entre l'axe d'un trou oblong et l'extrémité ou bord adjacent d'une pièce
quelconque.
e 4 : Distance entre le centre de l'arrondi d'extrémité d'un trou oblong et l'extrémité ou
bord adjacent d'une pièce quelconque.
t : Epaisseur de la pièce attachée extérieure la plus mince.

HEI4 BTP/BAA 70 HEI4 BTP/BAA 71


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

V.1.5.5. Vérification des assemblages


2,2  d0  p1  Min14 t,200mm
I. Assemblages travaillant au cisaillement
2,4  d0  p2  Min14  t,200 mm
Entraxe
p1,0  Min14  t,200 mm

p1,i  Min28  t,400 mm

Pince pour pièces non exposées aux intempéries


1,2  d0  e1 ou e2 
ou à d'autres influences corrosives

Pince pour pièces exposées aux intempéries


1,2  d0  e1 ou e2   4  t  40 mm
ou à d'autres influences corrosives

Pinces pour trous oblongs 1,5  d0  e3 ou e4 

1,5  d  e1 ou e2 
Exigences vis-à-vis du comportement à la fatigue - Résistance de calcul des boulons
2,5  d  p1 ou p2 
La ruine peut intervenir lorsqu'il y a cisaillement de la tige des boulons ou
lorsque la pression diamétrale au contact vis - bord du trou est trop importante.
 Résistance au cisaillement par plan de cisaillement :
o le plan de cisaillement passe par la partie filetée de la vis :
- classes 4.6, 5.6, 6.6 et 8.8

0 , 6 f ub A s
Fv . Rd 
 Mb

fub = résistance à la traction du boulon

- classes 4.8, 5.8, 6.8 et 10.9

0 , 5 f ub A s
Fv . Rd 
 Mb

o le plan de cisaillement passe par la partie non filetée de la vis.

0 , 6 f ub A
Fv . Rd 
 Mb

HEI4 BTP/BAA 72 HEI4 BTP/BAA 73


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

La pression exercée par les boulons à haute résistance sur les éléments
assemblés empêche leur glissement. On pourra donc calculer, quand ces boulons sont
utilisés, une résistance au glissement Fs.Rd.
 Résistance à la pression diamétrale :

𝑘 . 𝑛. 𝜇
𝐹. = 𝐹 .
𝛾 ,
Fp.Cd = effort de précontrainte
 = coefficient de frottement des surfaces assemblées
n = nombre d'interfaces de frottement
ks = facteur de forme du trou
1 si les trous sont normaux
0,85 si les trous sont surdimensionnés ou oblongs courts,
0,7 s'ils sont oblongs longs.

- Catégories d'assemblages
On classe les assemblages en catégories selon la manière dont ils travaillent.
 Catégorie A : Assemblages travaillant à la pression diamétrale.
Ils peuvent être réalisés avec des boulons allant de la classe 4.6 à 10.9
comprise. Aucune précontrainte n'est requise.
Fb . Rd 
2 , 5 . f u . d . t Les vérifications à faire concernent l'effort de cisaillement de calcul exercé sur
 Mb chaque boulon à l'état limite ultime Fv.Sd :
Fb.Rd = Résistance à la pression diamétrale (indice b = bearing en anglais)
Fv.Sd  Fv. Rd
fu = résistance à la traction des pièces assemblées
d = diamètre nominal de la vis Fv.Sd  Fb. Rd
t = épaisseur de la plus mince des pièces assemblées
 e1 f ub 
  min  ; ;1 - Boulons de rive
 3d 0 f u   Catégorie B : Assemblages résistant au glissement à l'état limite de
 p 1 f  service.
  min  1  ; ub ;1 boulons intérieurs
 3 d 0 4 f u  Ils sont réalisés avec des boulons à haute résistance avec un serrage contrôlé.
Il ne doit pas se produire de glissement à l'état limite de service.
Remarque. : Fb.Rd doit toujours être inférieure à 2,0 fub d t
Les vérifications à faire concernent l'effort de cisaillement de calcul exercé sur
On peut également obtenir une valeur de la résistance de calcul à la pression chaque boulon à l'état limite ultime Fv.Sd et l'effort de glissement de calcul exercé sur
diamétrale en utilisant le tableau ci-après. Cette valeur place en sécurité. Elle n'est à chaque boulon à l'état limite de service Fv.Sd.ser
utiliser qu'avec les trous normaux.

Dimensions minimales Résistance de calcul à la Fv . Sd . ser  Fs . Rd . ser


Classe nominale de
pression diamétrale e1 p1 pression diamétrale Fb.Rd Fv . Sd  Fv . Rd
Fv . Sd  Fb . Rd
Faible 1,7 d 2,5 d 1,0 fu d t

normale 2,5 d 3,4 d 1,5 fu d t


 Catégorie C : Assemblages résistant au glissement à l'état limite ultime.
élevée 3,4 d 4,3 d 2,0 fu d t Ils sont réalisés avec des boulons à haute résistance et avec un serrage
contrôlé. Il ne doit pas se produire de glissement à l'état limite ultime.
 Résistance au glissement pour les boulons à haute résistance

HEI4 BTP/BAA 74 HEI4 BTP/BAA 75


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Les vérifications à faire concernent l'effort de cisaillement de calcul exercé sur Ils sont réalisés avec des boulons à haute résistance. Ces assemblages sont
chaque boulon à l'état limite ultime Fv.Sd. utiles lorsqu'il se pose des problèmes de fatigue.
Pour ces deux catégories d'assemblages, les vérifications à faire sont
identiques et concernent l'effort de traction par boulon à l'état limite ultime Ft.Sd..
Fv . Sd  Fs . Rd
Fv . Sd  Fb. Rd Ft . Sd  Ft . Rd

Il y a une vérification supplémentaire concernant la résistance plastique de la Dans les assemblages en traction, il peut se produire un poinçonnement au
section nette au droit des trous de boulon Nnet.Rd. niveau de la tête du boulon. Dans ce cas, la vérification à faire sera la suivante :

fy Ft . Sd  Bt . Rd
N net. Rd  Anet
 M0
Bt.Rd est la résistance en traction de l'ensemble plaque - boulon.

II. Assemblages travaillant en traction

B t . Rd  min F t . Rd ; B p . Rd 
fu
B p . Rd  0 , 6 d m t p
 Mb

Bp.Rd est la résistance au cisaillement par poinçonnement de la tête du boulon.


tp = épaisseur de la plaque sous la tête du boulon ou de l'écrou
dm = diamètre moyen de la tête du boulon ou de l'écrou (plus petite des deux valeurs).

Remarque :
Pour certains assemblages en traction,
il peut se produire un effet de levier qui
augmente l'effort de traction sur les
boulons. Cet effet dépend des rigidités
- Résistance de calcul des boulons relatives des différentes parties de
Pour tous les boulons, la résistance de calcul en traction est : l'assemblage.(cf. schéma ci-contre)

0,9 f ub As
Ft . Rd 
 Mb

- Catégories d'assemblages III. Assemblages soumis à des efforts combinés de


cisaillement et de traction.
 Catégorie D : Assemblages par boulons non précontraints.
Ils peuvent être réalisés avec tous les types de boulons. Aucune précontrainte - Résistance des boulons
n'est requise. Les boulons soumis à des efforts combinés de cisaillement et de traction
Ces assemblages ne doivent pas être utilisés dans le cas où la sollicitation de devront satisfaire aux vérifications requises en traction, au cisaillement, plus une
traction est soumise à des variations fréquentes (on peut cependant les utiliser pour vérification supplémentaire.
résister à des actions usuelles de vent).
 Catégorie E : Assemblages par boulons précontraints à haute résistance.

HEI4 BTP/BAA 76 HEI4 BTP/BAA 77


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

f y A v .eff
Veff . Rd 
3  M0

L'aire efficace de cisaillement est


donnée par :
Ft .Sd  Ft .Rd Av.eff  t Lv.eff
Ft .Sd  B p .Rd t = épaisseur de l'âme ou de la
console pouvant être cisaillée en
Fv.Sd  Fb.Rd bloc
Fv.Sd F Lv .eff  Lv  L1  L2
 t .Sd  1
Fv. Rd 1,4 Ft . Rd mais Lv .eff  L3
L1  a1
Ft.Sd Effort de traction appliqué
Ft.Rd Effort de traction résistant
mais L1  5d
Fv.Sd Effort de cisaillement appliqué fu
Fv.Rd Effort de cisaillement résistant L2  (a2  k d 0.t )
fy
- Résistance au glissement
L3  Lv  a1  a3
Si un assemblage résistant au glissement supporte un effort de traction, la
résistance au glissement de chaque boulon est calculée selon les formules ci-dessous mais
:
fu
 Catégorie B : assemblages résistant au glissement à l'état limite de L3  ( Lv  a1  a3  nd 0.v )
fy
service.
do,t = diamètre des trous le long de la
ligne tendue du bloc
k s n ( Fp.Cd  0,8Ft .Sd . ser ) do,v = diamètre des trous le long de la
Fs . Rd . ser  ligne cisaillée du bloc
 Ms.ser n = nombre de trous de fixation le long de
la ligne cisaillée du bloc
k = 0,5 pour une seule rangée de
 Catégorie C : assemblages résistant au glissement à l'état limite ultime. boulons
k = 2,5 pour deux rangées de boulons.

k s n ( Fp.Cd  0,8Ft . Sd )
Fs . Rd 
 Ms.ult V.1.5.7. Cas des cornières attachées par une aile

Remarque : Si l'assemblage résiste en flexion, de telle manière que l'effort de Dans le cas d'éléments asymétriques ou d'assemblages asymétriques
traction est contrebalancé par un effort de contact du coté comprimé, il n'est pas (cornières attachées par une aile) des efforts secondaires apparaissent dans les
nécessaire de réduire la résistance au glissement. éléments du fait de cette asymétrie. Ces efforts doivent être pris en compte dans les
calculs.
V.1.5.6. Vérification au cisaillement de bloc Pour les cornières assemblées par une aile, on peut ne pas en tenir compte,
à condition d'adopter comme résistance ultime de calcul de la section nette les valeurs
Lorsqu'on a un groupe de trous de fixation à l'extrémité d'une âme de poutre suivantes :
ou d'une console, il peut se produire un cisaillement de bloc. Cela se traduit par
l'arrachement d'une partie (représentée hachurée sur les dessins ci-dessous).
On détermine la résistance efficace au cisaillement de bloc :

HEI4 BTP/BAA 78 HEI4 BTP/BAA 79


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

V.6.1. Les assemblages soudés


2(e2  0,5d 0 )t f u
1 boulon: N u . Rd  V.1.6.1. Types de soudure
 M2
 2 Anet f u Les différents types de soudure sont représentés dans les tableaux ci-dessous
2 boulons: N u . Rd 
 M2
 A f
3 boulons ou plus: N u . Rd  3 net u
 M2

Anet = aire de la section nette de la cornière. Dans le cas d'une cornière à ailes
inégales attachée par sa petite aile on utilise l'aire nette d'une cornière à ailes égales
ayant pour dimension celle de la plus petite des ailes.

Entraxe p1  2,5 d0 5,0 d0


Préparation des plats pour soudures bout à bout
2 boulons β2 0,4 0,7

3 boulons ou plus β3 0,5 0,7

Pour les valeurs intermédiaires de p1, on détermine  par interpolation linéaire.

Soudures d'angle

V.1.5.8. Cas des assemblages longs

Lorsque, dans le sens de transmission des efforts, la distance entre les centres
des éléments d'attache extrêmes est supérieure à 15d, la résistance au cisaillement
devra être réduite. Soudure en entaille et soudures en bouchon

HEI4 BTP/BAA 80 HEI4 BTP/BAA 81


Chapitre V.Les assemblages Chapitre V.Les assemblages

Remarques :
 Les assemblages soudés considérés dans ce cours ne concernent que
des pièces d'épaisseur supérieure à 4 mm.
 Soudures d'angle :
o l'angle entre les pièces à assembler doit être compris entre 60 et
120°.
o Les soudures doivent se poursuivre à l'extrémité des éléments
assemblés et contourner l'extrémité sur une longueur au moins
égale à 2 fois le pied du cordon.
o les soudures d'angle peuvent être discontinues si on se trouve en
ambiance non corrosive. Dans ce cas, la distance entre deux
cordons successifs doit être inférieure ou égale à la plus petite
des valeurs suivantes : II. Résistance par unité de longueur
- 200 mm,
- 12 fois l'épaisseur de la partie assemblée la plus mince si On peut calculer la résistance de calcul par unité de longueur d'une soudure
celle-ci est comprimée ou 16 fois si elle est tendue, d'angle à l'aide de la formule simplifiée suivante :
- un quart de la distance entre raidisseurs s'ils sont fixés sur
un élément sollicité en compression ou au cisaillement. a fu
Fw . Rd 
 Soudures en bout : La soudure est à pleine pénétration s'il y a  w  Mw 3
fusion du métal d'apport et du métal de base sur toute l'épaisseur du
joint. Elle est à pénétration partielle dans le cas contraire.
fu = résistance ultime en traction de la plus faible des parties assemblées.
V.1.6.2. Coefficients partiels de sécurité w = facteur de corrélation qui dépend de l'acier utilisé

Ils varient en fonction des caractéristiques des aciers. Résistance ultime en w


 Mw  1 , 25 traction fu
pour l'acier de limite élastique 235 MPa
S 235 360 0,8
 Mw  1 , 30
pour les aciers de limite élastique 275 MPa 430 0,85
S 275
 Mw  1 , 35 510 0,9
pour les aciers de limite élastique 355 MPa S 355
L'indice w signifie soudure (welding en anglais)
V.1.6.3. Résistance de calcul des soudures d'angle On peut également utiliser une méthode plus précise faisant appel aux
contraintes exercées dans le cordon. Il faut alors vérifier les deux conditions suivantes
I. Caractéristiques des soudures :
Un cordon de soudure d'angle est caractérisé par :
- son épaisseur utile ou gorge a définie comme la hauteur du 
fu
plus grand triangle inscrit entre les faces à souder et la surface  2  3(  2   2 )  
 w  Mw
de la soudure. La gorge ne doit pas être inférieure à 3 mm. 
fu
Généralement, on ne dépasse pas 0,5 fois l'épaisseur de la  
tôle la plus mince.  Mw
- sa longueur utile  définie comme la longueur du cordon de 

soudure diminuée de deux fois la gorge pour tenir compte des a


V.1.6.4. Résistance de calcul des
cratères d'extrémité. (Si la réalisation de la soudure permet de
soudures en bout.
maintenir l'épaisseur constante sur toute la longueur, on peut
ne pas retrancher les cratères d'extrémité). Pour une soudure en bout à pleine pénétration, si le métal d'apport l'autorise,
- On ne tient pas compte dans les calculs des soudures dont la la résistance de calcul sera celle de la plus faible des parties assemblées.
longueur utile est inférieure à 6 fois la gorge ou 40 mm. Pour une soudure en bout à pénétration partielle, le calcul se fait comme pour
les soudures d'angles. La gorge est prise égale à la profondeur de pénétration

HEI4 BTP/BAA 82 HEI4 BTP/BAA 83


Chapitre V.Les assemblages Annexes

effectivement réalisée. Si la préparation de la soudure se fait par un chanfrein, la gorge


est prise égale à la profondeur de préparation moins 2 mm.
V.1.6.5. Cas des assemblages de grande longueur Annexe A :
Dans les assemblages longs, assemblages à clin dont la longueur dépasse Vocabulaires bâtiment
150a, la répartition de la contrainte de cisaillement ne va pas se faire uniformément
sur toute la longueur. Elle est plus élevée aux extrémités. On fera intervenir un
coefficient minorateur sur la résistance de la soudure.
V.1.6.6. Informations complémentaires

Choix de la gorge en fonction des pièces assemblées

Types de cordons d’angle selon la direction de l’effort

HEI4 BTP/BAA 84 HEI4 BTP/BAA 85


Annexes Annexes

Annexe B :
Annexe C :
Caractéristiques de section
Calcul de rigidité

I. Aire de la section :

𝐴 = 𝑏1. 𝑡1 + ℎ𝑤. 𝑡𝑤 + 𝑏2. 𝑡2

II. Position du centre de gravité depuis la fibre inférieure de la section transversale :

III. Position du centre de cisaillement S depuis la fibre inférieure de la section transversale :

Avec
IV. Position du centre de cisaillement par rapport au centre de gravité :
 Ib : moment d’inertie de l’élément b
Alors : 𝑧𝑆 = 𝑧g − 𝑧sc  Lb : longueur de l’élément b
V. Calcul de zj :

zj est positif lorsque la semelle ayant la plus grande valeur de Iz est comprimée à l’endroit où le moment de flexion
est le plus grand.

Approximation de zj :

Si 𝑏𝑐 et 𝑡𝑐 sont respectivement la largeur et l’épaisseur de la semelle comprimée et si 𝑏𝑡 et 𝑡𝑡 sont celles de la


semelle tendue alors :

 Si : 𝛽𝑓 = 0.5 alors 𝑧𝑗 peut être pris égal à 𝑧𝑗 = 0


 Si : 𝛽𝑓 > 0.5 alors 𝑧𝑗 peut être pris égal à 𝑧𝑗 = 0,4. ℎ𝑠. (2. 𝛽𝑓 − 1)
 Si : 𝛽𝑓 < 0.5 alors 𝑧𝑗 peut être pris égal à 𝑧𝑗 = 0,5. ℎ𝑠. (2. 𝛽𝑓 − 1)

HEI4 BTP/BAA 86 HEI4 BTP/BAA 87


Annexes Annexes

Annexe D : Annexe E :

Poutres continues Critères de vérification soudures

Critère général :



fu
 2  3(  2 2
  )  
 w  Mw
fu
 
 Mw 

HEI4 BTP/BAA 88 HEI4 BTP/BAA 89

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