Message patriotique du citoyen congolais à ses compatriotes 1

Nephtaly ABASSA BYENDA

Sur « le patriotisme en R.D.C : mythe ou réalité ? »

Introduction

Si le patriotisme était jadis défini comme l’amour de la patrie, dans notre pays
il a déjà été dépourvu de son sens originel au point qu’il est utilisé péjorativement et cela à
tort et à travers.

Si le patriote était jadis quelqu’un qui était prêt à renoncer à lui-même au profit
de la majorité, il n’en demeure pas moins que de nos jours se dit patriote quelqu’un qui
guerroie, tue, viole, vole, pille, discrimine, hait, trompe et trahit ses compatriotes au nom
d’une minorité, s’inspirant de la maxime populaire selon laquelle : « celui qui est affamé ne
peut pas vendre la nourriture » ou mieux dit-il « la charité bien ordonnée, commence par soi-
même ». Alors, si la patrie est le pays où l’on est né ou auquel on appartient comme citoyen
et dont on a le devoir d’assurer l’intégrité. Il est curieux de constater sans amertume que notre
patrie fait depuis belle lurette l’objet de trahison, de destruction par ses propres citoyens.

Si l’esprit patriotique est la manifestation des sentiments patriotiques tels que

l’amour, patience, tolérance, approche, recherche et sauvegarde de la paix, la justice, la
culture de la solidarité et la fraternité concitoyenne entre les différentes couches sociales1,
composant le peuple congolais qui se voudrait une nation beaucoup plus puissant au cœur de
l’Afrique. Hélas, c’est plutôt la haine, méfiance la jalousie entre nos couches sociales qui
cultivent l’opacité dans la gestion de la res publicam, accroissent l’injustice, le penchant à la
guerre comme voie de résolution des différends, l’égoïsme et tous leurs corolaires qui
s’emparent de plus en plus du soit disant patriote congolais portant les armes contre sa patrie2.

1. LE VRAI PATRIOTISME EN R.D.C : MYTHE OU REALITE ?

Li e les dispositio s de l’a ticle de la co stitutio du 8 fév ie

1
:Tout Congolais a le devoir de faire
échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des
dispositions de la présente Constitution.
Si il est réellement vrai que c’est pour nous que les concitoyens prennent les armes, qu’il leur plaise d’en
2

déposer et de nous aider à travailler pour le développement de notre pays (retrousser les manches pour son essor
économique) ou d’intégrer les F.A.R.D.C pour protéger l’intangible intégrité de nos frontières et nos frères
compatriotes civiles.
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Dans l’hypothèse du jamais atteint tout congolais quel qu’il soit, était épris
d’un véritable patriotisme3, le pays serait certes sorti du bourbier dans lequel il se trouve.
Servir et non se servir serait un essor de loin non négligeable pour la R.D.C. tenons que si
quelqu’un veut être grand parmi nous, qu’il soit notre serviteur, s’il veut être premier parmi
nous, alors il doit admettre d’être notre esclave car dit la bible que le fils de l’homme n’est pas
venu pour se faire servir, mais plutôt pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour
beaucoup4.
Qui prend connaissance de ce riche message et le met en pratique ?

Nombreux sont ceux-là qui, en quelque sphère sociale ou politique qu’ils appartiennent,
préfèrent la richesse acquise même par des voies illégales, illicites, ignorant qu’à la noblesse,
l’éternité au pouvoir à la démission ou à la cession à un éventuel successeur. Pas mal des
compatriotes ayant des aspirations à accéder à n’importe quel poste alléchant ne visent autre
chose que de servir leurs familles biologiques et politiques tout en sacrifiant les autres. Pire
est que beaucoup d’autres, sinon tous placent au premier rang leurs tribus respectives dont ils
prennent fait et cause et tout cela sous l’œil impuissant de la masse. Alors que le constituant
souhaite que tout Congolais ait le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans
discrimination aucune et d’entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de
promouvoir et de renforcer l’unité nationale, le respect et la tolérance réciproques. Il a, en
outre, le devoir de préserver et de renforcer la solidarité nationale, singulièrement lorsque
celle-ci est menacée5.
La monumentale erreur est que des dizaines, des centaines ou des milliers des
vies humaines sont parfois et toujours sacrifiées au profit de celle du mauvais serviteur qui
prend la multitude en otage et la rançonne. Trouver un certain nombre des oiseaux rares
faisant preuve du véritable patriotisme se révèle à nos yeux rassurant et paisible. Les hommes
d’état, les vrais patriotes, certes existent mais dont les idéologies demeurent trop
éclaircissantes pour qu’elles requièrent l’adhésion de tous.
Ainsi, une lutte sans précédent contre les gens dénonçant tout manquement
grave à l’esprit du véritable patriotisme a déjà été engagée de telle sorte qu’ils se voient trahis
dans sa promesse de servir la Nation.

Pa e e ple l’a ticle de la co stitutio co golaise : « Tout Congolais est tenu de remplir loyalement ses
3

obligations vis-à-vis de l’Etat. Il a, e out e, le devoi de s’ac uitte de ses i pôts et ta es ». Mais chose
étonnante, est de co state ue les co cito e s, lo s u’il leu est appelé de leu devoi , ils che che t toujou s
le moyen d’en contourner la mesure tout en décrient la tracasserie. Alors que dans les pays voisins, lorsqu’une
autorité publique de quelque degré que ce soit, prend pareille initiative dans une entité en l’occurrence le Nord-
Kivu, se voit toujours accompagnée de ses administrés et le motive à mieux faire d’avantage.
4
Mathieu 20, 27-28.
5
Article 66 de la constitution du 18 février 2006, J.O RDC, n° spécial du 18 février 2006.
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Etre persécuté, enlevé, menacé, assassiné pour l’intérêt général ou la multitude

aurait beaucoup plus de quintessence que dans la mesure où le but, à savoir celui de
pérenniser l’idéologie patriotique lui léguée, pourrait être atteint.
Quoi de plus désolant, inhumain et décourageant que de se sacrifier au profit de
la multitude sans garantie et certitude que l’esprit patriotique sera perpétré à l’avenir ? le
véritable patriotisme serait la transcendance de toutes les antivaleurs, la renonciation à soi-
même, la capacité à immortaliser et à valoriser les prototypes de la lutte pour le patriotisme,…
Cela étant, il apparait par voie de conséquence que réunir quelques préalables
permettent la mise en application et réalisation de ce prestigieux rêve n’étant qu’une
perspective, un processus de longue haleine et d’un labeur.

2. COMMENT VIVRE LE VERITABLE PATRIOTISME EN R.D.C ?

La connaissance et la compréhension de ses droits et devoirs, leur voie

d’exercice et de jouissance, la domination de la raison sur l’émotion de l’altruisme sur
l’égoïsme, du travail sur l’oisiveté, du nationalisme sur le régionalisme ou le tribalisme perçu
dans le népotisme.
L’Etat a l’obligation de permettre au dernier citoyen de prendre
connaissance ne serait-ce que du minimum de ses droits et devoirs au lieu de lui opposer le
juridisme excessif tiré de la maxime latine : nemo cessanture ignorare legem pour dire nul
n’est censé ignorer la loi. En fait, la loi est devenue quelque chose de beaucoup plus
ésotérique, réservée à la discrétion d’une certaine élite minoritaire.
Est-il paisible de revendiquer un droit dont on ignore l’existence et le mode
d’exercice ?
Pareille situation sert de bouclier à des politiques congolais qui, tout en
profitant de l’ignorance du peuple, le détourne du véritable patriotisme. Il est en effet évident
que tout citoyen congolais jouit par exemple du droit d’adhérer librement à un parti politique
de son choix. Néanmoins, l’exercice de ce droit parait mal digéré par plusieurs couches
sociales, même les intellectuels. Il y a bien des personnes qui adhérent à l’aveuglette des
partis politiques dont ils ignorent l’historique, l’idéologie et le programme en se fondant sur
l’identité ou la personne de l’initiateur.
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Manipulées, désinformées, que des personnes qui se lancent dans des

manifestations organisées illégalement brulant et détruisant méchamment les infrastructures
publiques et qui au bout de compte en paient leurs vies….
Etre informé correctement du passé et du présent de la situation qu’a vécue le
pays et qu’elle vit, serait l’une des conditions du véritable exercice patriotique. L’analyse, la
critique positive et négative, la maitrise de soi en seraient les meilleurs critères d’exercice de
ce droit.
A. Le manque du véritable patriotisme : une fatalité ?

Il n’est jamais tard pour mieux faire, mais agir tôt et précipitamment n’est pas
non plus le remède. Mais plutôt, convient-il de se hâter lentement.

Le manque du véritable patriotisme n’est pas une situation irrémédiable, moins

encore une caractéristique propre au congolais. Mais s’il faut être réaliste, ce manque de
patriotisme est due au problème du Congo n’étant rien d’autre que la jeunesse qui ne fournit
aucun effort dans la construction du pays mais se concentre bien plus, dans son frein6. En vue
de sortir de ce bourbier, tout le monde a un travail assidu à abattre, celui de vaincre et de
supplanter vigoureusement tout acte de nature à entraver le véritable patriotisme.

Un début de prise de conscience d’une minorité pourrait faire tache d’huile.

Voilà que la cohésion nationale des congolais ligués derrière les FARDC nous a remporté la
victoire contre les ennemis de la paix, le sadique du mouvement du 23 mars. La même
compréhension de la destinée du pays en dépit de divergence d’opinions amènerait d’aucuns à
placer le flambeau de la paix qui est plus fort que le silence des canons.

Conclusion

En définitive, rappelons que ce message de la jeunesse Nord-kivutienne qui se

préoccupe du jour au lendemain de la situation du peuple, de la nation, de la patrie congolaise

Ils en constituent un sérieux problème en ce qu’un bon nombre des jeunes accroissent les effectifs des groupes
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armés dans tous les coins de la République. Exprimant leur refus de travailler pour l’essor économique du pays,
prennent les armes contre la République pour obtenir facilement ce qu’ils désirent sans effort.
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qu’elle juge inadmissible face aux grands enjeux qui véhiculent le monde en ce XXIème
Siècle .