Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
EINGETRAGENE NORM DER SCHWEIZERISCHEN NORMEN-VEREINIGUNG SNV NORME ENREGISTRÉE DE L'ASSOCIATION SUISSE DE NORMALISATION
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
______________________________________________________________________________________________
2010-YY 1e édition
1 Terminologie......................................................... 6
1.1 Termes techniques................................................. 6
1.2 Notations ................................................................ 8
2 Principes ............................................................. 10
2.1 Généralités........................................................... 10
2.2 Surveillance et entretien....................................... 10
2.3 Examen ................................................................ 10
2.4 Valeur de maintenance ........................................ 11
3 Exigences ........................................................... 12
3.1 Utilisation.............................................................. 12
3.2 Sécurité structurale .............................................. 12
3.3 Aptitude au service............................................... 12
3.4 Proportionnalité des interventions de maintenance12
4 Actualisation....................................................... 13
4.1 Généralités........................................................... 13
4.2 Actualisation des actions...................................... 13
4.3 Actualisation des propriétés des matériaux de
construction et du sol de fondation...................... 13
4.4 Actualisation des modèles de la structure por-
teuse et des données géométriques ................... 13
4.5 Actualisation des résistances ultimes et de la
capacité de déformation ....................................... 13
6 Examen ............................................................. 18
6.1 Procédure............................................................. 18
6.2 Relevé de l’état .................................................... 19
6.3 Evaluation de l’état............................................... 20
6.4 Recommandation d’intervention........................... 21
7 Interventions de maintenance........................... 23
7.1 Etude d’intervention ............................................. 23
7.2 Remise en état et modification ............................. 23
7.3 Surveillance et entretien....................................... 24
7.4 Mesures urgentes de sécurité .............................. 24
7.5 Mesures de sécurité supplémentaires.................. 25
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269 décrit les principes et procédures destinés à la maintenance des structures porteuses exis-
tantes et s’adresse aux professionnels de la maintenance des ouvrages.
La norme SIA 269 est la norme SIA de référence traitant de la maintenance des structures porteuses. Elle sera complé-
tée par les normes suivantes :
─ Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
─ Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
─ Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction métallique
─ Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
─ Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
─ Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Construction en maçonnerie
─ Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique
Les normes SIA 269 et SIA 269/1 à 269/7 font partie intégrante des normes SIA relatives aux structures porteuses et
complètent les normes SIA 260 à 267.
La norme SIA 269 remplace, conjointement avec la norme SIA 269/1, la directive SIA 462 (1994) « Evaluation de la
sécurité structurale des ouvrages existants ».
L’examen des ouvrages existants face aux séismes reste fondé sur le cahier technique SIA 2018. Il est toutefois prévu
de compléter les normes de maintenance par une norme SIA 269/8 « Maintenance des structures porteuses – Sécurité
parasismique ».
La norme SIA 269 est fondée sur les principes des normes SIA 260 « Bases pour l’élaboration des projets de structures
porteuses » et SIA 469 « Conservation des ouvrages ». L’utilisation de la norme SIA 269 implique une connaissance
approfondie des normes SIA 260 et 469. Les notions déjà définies dans la norme SIA 260, en particulier celles relatives
à la maintenance, n’ont pas été reprises au chapitre de la terminologie.
La norme SIA 269 introduit les notions d’ « actualisation », « degré de conformité », « concept d’intervention », « projet
d’intervention » et « proportionnalité des interventions de maintenance ». En ce qui concerne l’examen, il s’y ajoute les
notions de « situation d’examen » et « valeur d’examen » (en référence aux termes correspondants utilisés pour les pro-
jets de structures porteuses). La notion de « défaut » doit être redéfinie de façon plus complète dans la norme SIA 260 et
ne plus se rapporter exclusivement à l’état d’un ouvrage lors de la réception. D’une manière générale, le « défaut » est
caractérisé par l’absence d’une propriété technique ou physique, hors toute interprétation juridique. La présence d’un
défaut n’implique donc pas qu’il faille automatiquement rechercher une responsabilité. Certains aspects des structures
porteuses existantes sont traités selon une procédure fondée sur le risque. En conséquence la norme SIA 269 définit
également les termes d’ « efficacité des interventions » et « coûts de sécurité ». La norme SIA 269 introduit des lignes
directrices pour l’utilisation des méthodes relevant de la théorie de la fiabilité, nécessitant en conséquence la définition
de ses notions de base au chapitre de la terminologie. La mise en pratique de ces lignes directrices dans la détermina-
tion du niveau de sécurité exige une connaissance approfondie du sujet lors de la vérification de la sécurité structurale et
de l’évaluation de la proportionnalité des interventions de maintenance.
La Direction du projet reconnaît l’importance du collège d’experts au sens où cette notion a été introduite pour la pre-
mière fois dans la directive SIA 462. Toutefois, pour respecter le principe de la séparation entre les dispositions techni-
ques et l’attribution des responsabilités aux divers prestataires de services, le sujet du collège d’experts n’a pas été traité
explicitement dans la norme SIA 269.
0 DOMAINE D’APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269 fixe les principes de la maintenance des structures porteuses considérées comme partie
intégrante d’ouvrages existants en tenant compte de leur valeur de maintenance.
0.1.2 La norme SIA 269 est valable pour tous les types de structures existantes quel que soit leur mode de cons-
truction.
0.1.3 La norme SIA 269 règle les mesures et activités relatives à la maintenance des structures porteuses existan-
tes et définit les termes techniques qui s’y rapportent.
Les utilisations non prévues dans le domaine d’application de ces normes seront traitées par analogie avec
les principes de la norme SIA 269.
0.1.5 Lors de la modification d’une structure porteuse, les nouveaux éléments de cette structure seront dimension-
nés conformément aux normes SIA 260 à 267. En revanche, les éléments existants seront traités selon la
norme SIA 269 et les normes SIA 269/1 à 269/7.
0.1.6 La norme SIA 269 n’est pas applicable à l’étude et au dimensionnement de nouvelles structures porteuses.
0.2 Références
0.2.1 Cette norme renvoie également au cahier technique mentionné ci-après, dont les dispositions s’appliquent en
tout ou partie dans le sens du renvoi :
─ Cahier technique SIA 2017 Valeur de conservation des ouvrages
0.2.2 Les normes et directives caduques ne peuvent pas servir de référence dans la convention d’utilisation ni dans
la base du projet, sauf pour documenter d’anciens dossiers.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles, si elles sont suffisamment justifiées par la théorie ou
par des essais, ou si de nouveaux développements ou de nouvelles connaissances dans le domaine en ques-
tion permettent une telle démarche.
0.3.2 Les dérogations à la norme seront clairement mentionnées et dûment justifiées dans les documents de cons-
truction.
1 TERMINOLOGIE
Valeur d’examen Valeur utilisée dans une vérification et déterminée soit à partir
Überprüfungswert d’une valeur caractéristique ou d’une valeur représentative, soit
valore di esame en relation avec des facteurs partiels et des facteurs de
examination value conversion ou encore, le cas échéant, fixée directement.
1.2 Notations
1.2.1 Majuscules latines
Ad,act valeur d’examen actualisée d’une action accidentelle
Cacc constante quantifiant l’acceptabilité du risque
Cd,act limite de service actualisée
CW coût de la remise en état d’une structure porteuse
CF coûts directs générés par une défaillance
E effet d’une action
Ed,act valeur d’examen actualisée de l’effet d’une action
Ed,dst,act valeur d’examen actualisée de l’effet d’une action déstabilisante
Ed,stb,act valeur d’examen actualisée de l’effet d’une action stabilisante
Em,act valeur probable actualisée de l’effet d’une action
EFM efficacité des interventions
G(…) fonction des états-limites
Gk,act valeur caractéristique actualisée d’une action permanente
NF valeur probable du nombre de morts lors d’une défaillance de la structure
P{…} probabilité
Pacc probabilité de conséquence mortelle pour une personne
Pk,act valeur caractéristique actualisée d’une action de précontrainte
Qk,act valeur caractéristique actualisée d’une action variable
Qk1,act valeur caractéristique actualisée de l’action (variable) prépondérante
ψ0iQki,act valeur rare de l’action variable concomitante i actualisée
ψ2iQki,act valeur quasi permanente actualisée de l’action variable i combinée à une action accidentelle, res-
pectivement à la valeur fréquente de l’action (variable) prépondérante
R résistance ultime
Rd,act valeur d’examen actualisée de la résistance ultime
Rm,act valeur probable actualisée de la résistance ultime
SCM coûts de sécurité des interventions de maintenance
Xd,act valeur d’examen actualisée d’une propriété du matériau de construction ou du sol de fondation
Xi paramètre de base
Xk,act valeur caractéristique actualisée d’une propriété du matériau de construction ou du sol de fondation
ΔRM réduction du risque, générée par les interventions de maintenance
β indice de fiabilité
β0 valeur cible de l’indice de fiabilité
γG,act facteur de charge actualisé pour une action permanente
γG,inf,act facteur de charge actualisé pour des actions permanentes (examen avec des valeurs d’examen in-
férieures)
γG,sup,act facteur de charge actualisé pour des actions permanentes (examen avec des valeurs d’examen
supérieures)
γM,act facteur de résistance actualisé
γP facteur de charge pour une action due à la précontrainte
γQ1 facteur de charge pour l’action (variable) prépondérante
δE paramètre de la distribution log-normale pour l’effet d’une action
δR paramètre de la distribution log-normale pour la résistance ultime
η facteur de conversion (relatif aux propriétés des matériaux de construction)
νE,act coefficient de variation actualisé pour l’effet d’une action
νR,act coefficient de variation actualisé pour la résistance ultime
ρ coefficient exprimant les conséquences d’une défaillance de la structure porteuse
ψ0 coefficient de réduction pour la valeur rare d’une action variable
ψ1 coefficient de réduction pour la valeur fréquente d’une action variable
ψ2 coefficient de réduction pour la valeur quasi permanente d’une action variable
Φ(...) fonction de la distribution normale standard
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 La maintenance des structures porteuses existantes doit être mise en œuvre de manière économique, ména-
geant l’environnement et supportable du point de vue culturel et social. Elle doit tenir compte des exigences et
des besoins nouvellement apparus, en particulier lorsqu’ils concernent la sécurité de l’individu et de la société.
2.1.2 La maintenance d’une structure porteuse existante pour sa durée d’utilisation restante visera les objectifs
suivants :
─ répondre aux exigences d’utilisation
─ satisfaire aux prescriptions légales
─ garantir la sécurité structurale et l’aptitude au service
─ conserver la valeur de maintenance de la structure en tenant compte de sa configuration, de sa rentabilité
et de son intégration.
2.1.3 L’ampleur et l’objet des activités de maintenance seront adaptés à l’importance de la structure porteuse, à la
situation de risques et à la complexité du problème posé.
2.2.2 La surveillance a pour but de vérifier les prévisions relatives au comportement de la structure porteuse et de
détecter aussi tôt que possible un comportement imprévu de celle-ci ou l’apparition de mécanismes de dété-
rioration et de situations de risque.
2.2.3 L’entretien comprend les activités planifiées dans le plan d’entretien ainsi que la réparation de petites détério-
rations. Ces activités ont un caractère essentiellement préventif.
2.2.4 Lors du constat de dommages, de défauts, d’un comportement inattendu de la structure porteuse ou d’une
atteinte significative à la résistance ultime ou à la sécurité d’exploitation, on ordonnera un examen. Le cas
échéant, il faudra aussi mettre en œuvre des mesures urgentes de sécurité.
2.3 Examen
2.3.1 L’examen d’une structure porteuse a pour but de vérifier sa sécurité structurale et son aptitude au service du
point de vue de l’utilisation restante prévue, et permettre, si nécessaire, de proposer des interventions de
maintenance.
2.3.2 La convention d’utilisation sera examinée sous l’angle de la validité. Le cas échéant elle sera adaptée, ou
établie si elle est manquante.
2.3.3 Dans la base du projet, on actualisera les situations de risque, les états d’utilisation, les modèles de la struc-
ture ainsi que les valeurs d’examen correspondantes selon les normes SIA 269/1 à 269/7.
2.3.4 La détermination des valeurs actualisées des actions, des propriétés des matériaux de construction et du sol
de fondation, du modèle de la structure, des données géométriques, de la résistance ultime, de la capacité de
déformation et des mécanismes de détérioration sera fondée sur l’ensemble des informations disponibles.
2.3.5 En règle générale, les vérifications seront effectuées par la méthode déterministe selon les principes de la
norme SIA 260.
2.4.2 On accordera une attention particulière aux structures porteuses des ouvrages présentant une grande valeur
culturelle pour lesquelles on étendra la réflexion au-delà du cadre de la norme SIA 269.
3 EXIGENCES
3.1 Utilisation
3.1.1 La durée d’utilisation restante d’une structure porteuse et de ses éléments ainsi que les états d’utilisation qui
les concernent doivent être spécifiés lors de l’examen ou des interventions de maintenance.
3.2.2 La vérification déterministe de la sécurité structurale est considérée comme satisfaisante lorsque les condi-
tions du chiffre 5.2.1 peuvent être remplies.
3.2.3 La vérification probabiliste est considérée comme satisfaisante lorsque les conditions du chiffre 5.3 peuvent
être remplies.
3.3.2 Si cette utilisation a changé, on vérifiera l’aptitude au service à l’aide des résultats du relevé de l’état ainsi
qu’avec les actions et limites de service actualisées.
3.3.3 La vérification de l’aptitude au service est considérée comme satisfaisante lorsque la condition du chiffre 5.2.2
peut être remplie.
3.4.2 En règle générale, la proportionnalité des interventions de maintenance est évaluée de manière empirique.
Pour les interventions de maintenance relatives à la sécurité on pourra appuyer l’évaluation sur une vérifica-
tion selon le chiffre 5.4.
3.4.3 Lorsque des interventions de maintenance relatives à la sécurité sont disproportionnées, il faut soit réexami-
ner l’étude d’intervention et adapter la convention d’utilisation aux nouvelles conditions ou considérer l’état in-
satisfaisant comme un risque accepté. On limitera toutefois impérativement le risque individuel pour les per-
sonnes selon le chiffre 5.3.5.
4 ACTUALISATION
4.1 Généralités
4.1.1 En principe on actualisera les actions, les propriétés des matériaux de construction et du sol de fondation, le
modèle de la structure, les données géométriques, les résistances ultimes et la capacité de déformation.
4.2.2 Lorsque, par des séries de mesures ou par d’autres informations, on dispose de distributions des valeurs
concernant les paramètres des actions variables, on pourra procéder à l’actualisation pour autant que :
─ la valeur caractéristique de l’action variable Qk,act soit calculée d’une manière correspondant au fractile
dépendant de la période de retour ou que
─ la valeur d’examen actualisée de l’effet d’une action Ed,act soit calculée selon la méthode figurant dans
l’annexe B.
4.4.2 L’actualisation de données géométriques ad,act sera fondée sur la mesure des dimensions, des détériorations
et des défauts effectuée dans le cadre du relevé de l’état. Les contradictions avec les documents de construc-
tion seront clarifiées.
4.5.2 L’influence des détériorations et des défauts sur la résistance ultime et sur la capacité de déformation sera
quantifiée et prise en compte comme donnée géométrique actualisée ou comme propriété actualisée des ma-
tériaux de construction ou du sol de fondation.
4.5.3 Lorsque, par des mesures ou d’autres observations, on dispose de distributions statistiques des valeurs
concernant les paramètres servant au calcul de la résistance ultime ou de la capacité de déformation, on
pourra procéder à l’actualisation pour autant que :
─ la valeur caractéristique de la propriété d’un matériau de construction ou du sol de fondation Xk,act soit
calculée selon les normes SIA 269/2 à 269/7 ou que
─ la valeur d’examen actualisée de la résistance ultime Rd,act soit calculée selon la méthode figurant dans
l’annexe B.
5.1 Généralités
5.1.1 L’analyse de la structure porteuse et les vérifications seront effectuées par analogie avec les principes énon-
cés dans la norme SIA 260. Les paramètres correspondants seront pris en compte par leurs valeurs
d’examen.
5.1.2 Les mécanismes de défaillance de la structure porteuse doivent être appréciés. L’évolution de la déformation
sera suivie attentivement jusqu’à la défaillance calculée. On évaluera en particulier si un signe avertisseur de
la défaillance survient avant que la résistance ultime ne soit atteinte.
5.1.3 Une vérification peut être abandonnée lorsque les résultats d’un relevé de l’état permettent de démontrer
qu’elle sera satisfaisante ou qu’elle n’est pas déterminante.
5.2.1.1 Pour la durée d’utilisation restante considérée et les états-limites de type 1, la sécurité structurale est vérifiée
lorsque le critère suivant relatif au degré de conformité n est rempli :
Ed ,stb ,act
n= ≥1 (1)
Ed ,dst ,act
5.2.1.2 Pour la durée d’utilisation restante considérée et les états-limites des types 2 à 4, la sécurité structurale est
vérifiée lorsque le critère suivant relatif au degré de conformité n est rempli :
Rd ,act
n= ≥1 (2)
Ed ,act
5.2.1.3 Dans les situations d’examen durables et transitoires, on calculera les valeurs d’examen actualisées pour
l’effet d’une action selon la relation suivante :
(
E d ,act = E γ G,act Gk ,act ,γ P Pk ,act ,γ Q1Qk 1,act ,ψ 0i Qki ,act , X d ,act , ad ,act ) (3)
5.2.1.4 On pourra actualiser le facteur de charge pour une action permanente γG,act pour autant que l’actualisation des
actions permanentes soit effectuée selon la norme SIA 269/1. Dans ce cas, on pourra utiliser les facteurs de
charge actualisés figurant dans le tableau 1.
Tableau 1 : Facteurs de charge actualisés pour la vérification de la sécurité structurale
Actions Facteur Etat limite
de charge
Type 1 Type 2 Type 3
Actions permanentes
─ avec effet défavorable γG,sup,act 1,101) 1,201) 1,00
─ avec effet favorable γG,inf,act 0,951)
0,90 1)
1,00
1)
G doit être multiplié par γG,sup,act ou par γG,inf,act selon que l’effet global est défavorable ou favorable.
5.2.1.5 Pour les actions variables et les actions du sol de fondation, on utilisera les facteurs de charge figurant dans
la norme SIA 260.
5.2.1.6 On utilisera les coefficients de réduction ψ0, ψ1 et ψ2 figurant dans la norme SIA 260
5.2.1.7 Pour les situations d’examen accidentelles, on calculera les valeurs d’examen actualisées de l’effet d’une
action selon la relation suivante :
Ed ,act = E (Gk ,act , Pk ,act , Ad ,act ,ψ 2i Qki ,act , X d ,act , ad ,act ) (4)
5.2.1.8 Pour les états-limites de type 4, on vérifiera la sécurité à la fatigue au moyen d’une des méthodes suivantes :
─ Vérification de la limite de fatigue à l’aide des actions dues à la fatigue figurant dans la norme SIA 269/1
─ Vérification de la résistance à la fatigue comme pour les nouvelles structures porteuses, en adaptant les
facteurs de correction des charges de fatigue selon la norme SIA 269/1
─ Vérification par un calcul de cumul des dommages
─ Vérification par le concept des contraintes aux points chauds.
Lors de la vérification, on distinguera entre les actions dues à la fatigue pendant la durée d’utilisation écoulée
et la durée d’utilisation restante.
5.2.2.1 Pour la situation d’examen considérée, l’aptitude au service est vérifiée lorsque le critère suivant est rempli :
Ed ,act ≤ Cd ,act (5)
Dans cette relation, Ed,act désigne, pour la situation d’examen considérée, l’effet actualisé de l’action due aux
cas de charge pris en compte, et Cd,act la limite de service actualisée correspondante.
Dans ces relations, r désigne le taux de défaillance d’une structure porteuse ou de l’un de ses éléments, r0 la
valeur cible du taux de défaillance selon le tableau 2 et r0P le taux de défaillance acceptable en vue de limiter
le risque individuel pour les personnes selon l’équation (10).
Tableau 2 : Valeur cible du taux de défaillance r0 pour la sécurité structurale avec, entre parenthèses, les va-
leurs cibles correspondantes de l’indice de fiabilité β0 selon l’équation (15) de l’annexe B.
5.3.4 La valeur cible du taux de défaillance r0 dépend des conséquences d’une défaillance de la structure porteuse.
Ces conséquences seront estimées soit par l’évaluation qualitative du risque pour les personnes et des coûts
prévisibles en cas de défaillance de la structure porteuse, soit à l’aide du coefficient ρ :
CF
ρ= (9)
CW
CF désigne l’ensemble des coûts directs générés par la défaillance, CW le coût de la remise en état de la
structure porteuse.
Si la défaillance a des conséquences ρ > 10 et qu’elle génère des coûts importants, le niveau d’exigences re-
quis pour la sécurité structurale sera déterminé par une analyse des risques.
5.3.5 Le taux de défaillance acceptable r0P propre à limiter le risque individuel pour les personnes est donné par la
relation suivante :
Cacc
r0P = (6)
NF
ΔRM désigne la réduction du risque menaçant la vie et l’intégrité physique des personnes suite aux interven-
tions de maintenance (exprimée sous forme de valeur monétaire annuelle avec escompte et appliquée à la
durée d’utilisation restante) et SCM les coûts de sécurité pouvant être imputés à la protection effective de la
structure porteuse (exprimés sous forme de valeur monétaire annuelle avec escompte et appliqués à la durée
d’utilisation restante).
En règle générale, on admet un montant de 3 à 10 millions de francs suisses comme coût de sauvetage d’une
vie humaine ; pour les blessures et l’invalidité, on pourra se référer au droit des assurances.
On calculera l’escompte à l’aide d’un taux de 2 %.
5.4.3 Une intervention de maintenance relative à la sécurité est considérée comme proportionnée lorsque la relation
suivante est satisfaite :
EFM ≥ 1,0 (12)
6 EXAMEN
6.1 Procédure
6.1.1 Généralités
6.1.1.1 L’examen s’effectue par étapes progressivement approfondies. Il comporte un examen général et, le cas
échéant, un ou plusieurs examens détaillés. Le niveau d’approfondissement dépend de la qualité et du degré
d’importance des informations à disposition concernant la structure porteuse.
6.1.1.2 Les résultats de l’examen doivent supporter un contrôle de plausibilité et correspondre aux observations
effectuées sur l’état et le comportement de la structure porteuse.
6.1.2 Motifs
6.1.2.1 Il y a motif à procéder à l’examen d’une structure porteuse existante lorsque celle-ci est soumise à un chan-
gement d’utilisation, à un changement des exigences d’utilisation ou à une modification.
6.1.2.2 En complément au chiffre 6.1.2.1, il y a également motif à procéder à un examen dans les cas suivants :
─ observation de détériorations ou de défauts significatifs sur la structure porteuse
─ déplacements ou déformations significatifs de la structure porteuse ou du sol de fondation
─ actions accidentelles ou imprévues subies par la structure porteuse
─ manque total ou partiel de surveillance, impossibilité de surveiller
─ évaluation de l’état de la structure porteuse mise en doute par la surveillance
─ opportunité avérée d’une investigation sur la fiabilité de la structure porteuse
─ acquisition de connaissances nouvelles sur les actions ou sur les propriétés de la structure porteuse.
6.1.5.1 Les résultats de l’examen doivent être consignés dans un rapport. Celui-ci comprend généralement les points
suivants :
─ description du but et de la procédure de l’examen
─ définition des limites de l’examen avec mention des lacunes, en particulier lorsque des éléments de la
structure porteuse n’ont pas pu être inspectés
─ description de l’état de l’ouvrage fondé sur le relevé de l’état
─ appréciation de la valeur de maintenance
─ référence aux éventuelles évaluations de tiers (pouvoirs publics, protection des monuments, spécialistes,
etc.)
─ appréciation du concept de la structure
─ principaux résultats des vérifications de la sécurité structurale et de l’aptitude au service
─ évaluation de l’état et prévision concernant son évolution
─ indication de la durée d’utilisation restante techniquement possible
─ le cas échéant, description des mesures urgentes de sécurité
─ recommandation d’intervention.
6.2.1 Généralités
6.2.1.1 Le relevé de l’état représente la base nécessaire à l’évaluation de l’état et à la recommandation d’intervention.
Il est fondé sur la convention d’utilisation ainsi que sur la base du projet et tient compte des rapports
d’inspection et d’examen, ainsi que des observations recueillies auprès des utilisateurs.
6.2.1.2 Le relevé de l’état a pour but :
─ d’obtenir des renseignements sur les situations de risques, des informations sur les actions et des indica-
tions sur l’exposition de la structure porteuse
─ de reconnaître l’état de la structure avec ses détériorations et ses défauts éventuels et fournir des infor-
mations utiles à l’évaluation de l’état.
Chaque relevé de l’état doit être accompagné d’une évaluation de la fiabilité et de la plausibilité des résultats.
6.2.1.3 La tâche primordiale du relevé de l’état consiste à collecter les informations concernant :
─ la structure porteuse et son comportement
─ les situations de risques, les états d’utilisation, les actions et leurs effets
─ l’état des éléments de structure, en particulier ceux qui sont exposés à des influences marquées de
l’environnement
─ les détériorations et les défauts
─ les matériaux de construction, leurs propriétés lors du relevé et leur évolution probable.
6.2.1.4 La préparation du relevé de l’état d’une structure porteuse comprendra généralement :
─ le but et la justification des informations recherchées
─ le programme d’investigations avec l’indication des éventuelles restrictions d’utilisation durant le relevé
─ l’indication et la justification des méthodes d’investigation ainsi que, le cas échéant, des types d’essais
nécessaires sur la structure et en laboratoire, et les résultats attendus
─ des indications sur la représentativité des investigations et des résultats attendus
─ des indications sur le rétablissement de l’état initial après le prélèvement d’échantillons ou l’exécution de
sondages.
6.2.2 Investigations
6.2.2.1 En règle générale, les investigations concernant la structure porteuse englobent :
─ le système structural
─ les dimensions déterminantes des éléments de la structure, leurs dispositions constructives et la concor-
dance avec les documents de construction
─ les matériaux de construction et leurs propriétés
─ les détails constructifs et les éléments de l’équipement nécessaires au bon comportement de la structure
─ des indications concernant les procédés utilisés lors de la construction.
6.2.2.2 On déterminera les conditions de bords statiques et cinématiques comme les encastrements, les conditions
d’appui et la mobilité des joints en vue de définir le modèle de la structure. On étudiera en particulier
l’interaction entre la structure et le sol de fondation, la stabilité de l’ensemble et celle des éléments de struc-
ture considérés isolément.
6.2.2.3 Lorsque le relevé de l’état doit être effectué sur l’ensemble de la structure porteuse, on déterminera si des
éléments de construction initialement non porteurs ont acquis une fonction porteuse dont il faut tenir compte
dans le calcul du comportement structural.
6.2.2.4 Dans les structures porteuses soumises à la fatigue, on étudiera les dispositions constructives dans le but
d’identifier les détails constructifs sensibles à la fatigue et on déterminera les résistances à la fatigue selon les
normes SIA 269/2 à 269/5.
6.2.2.5 Si les informations contenues dans les documents de construction ne permettent pas de déterminer de ma-
nière fiable les propriétés des matériaux de construction, on déterminera celles-ci sur la structure, si possible
par des méthodes non destructives. Si l’on envisage de procéder à des essais destructifs ou à des prélève-
ments d’échantillons, on confrontera les conséquences des interventions nécessaires à l’avantage obtenu.
6.2.2.6 Pour l’évaluation et l’interprétation des résultats d’essais, on utilisera dans la mesure du possible les principes
et méthodes de la statistique.
6.2.3.1 On peut être amené à étudier le comportement d’une structure sur la base d’essais statiques et dynamiques
dans les cas suivants :
─ manque de connaissances et d’informations relatives à la structure et à son comportement
─ vérification d’un comportement élastique de la structure
─ calibrage d’un modèle de structure porteuse destiné à l’analyse structurale
─ contrôle avant une élévation de la charge utile, pour autant qu’aucun calcul de vérification ne soit possible
─ dans le cadre d’une inspection spéciale.
6.2.3.2 Lors d’essais de charge, on cherchera à appréhender le comportement de la structure porteuse et des élé-
ments qui la constituent et à déterminer si, sous des charges définies, les déformations de l’ouvrage sont ré-
versibles et qu’il n’apparaît pas de fissuration, d’oscillations, ou de déplacements excessifs.
6.2.3.3 On interprétera les résultats des essais de charge à l’aide de modèles de la structure. A cet égard, on prêtera
une attention particulière à l’influence des variations de température (dues entre autre au rayonnement so-
laire) et du vent ainsi qu’à une participation à la fonction porteuse d’éléments de construction auxquels cette
fonction n’avait pas été dévolue initialement.
6.3.1 Généralités
6.3.1.1 L’évaluation de l’état concerne l’état d’ensemble de la structure porteuse ou d’éléments isolés et porte sur la
sécurité structurale, l’aptitude au service ainsi que la durabilité. Elle fournit une estimation sur l’évolution future
de l’état.
6.3.1.2 On appréciera la structure porteuse sous l’angle de la robustesse. Cette démarche implique d’étudier les
conséquences des détériorations dues aux actions accidentelles ou aux influences de l’environnement sur la
sécurité structurale et la stabilité. Cette étude se fera au moyen des situations de risques et des scénarios de
défaillance correspondants.
6.3.1.3 Dans les scénarios de défaillance, on distinguera entre les processus induits par des charges, par des forces
ou par des déplacements imposés, qui se traduisent par des déformations d’ampleurs différentes et peuvent
servir d’avertissement avant que la résistance ultime ne soit atteinte. On étudiera la possibilité de détecter à
temps les signes avertisseurs d’une défaillance.
6.3.1.4 Les structures ou éléments de structure porteuse qui ne sont pas directement visibles ou examinables seront
évalués de manière indirecte et sur la base de l’expérience acquise.
6.3.1.5 Si l’on ne peut pas procéder à l’évaluation de l’état avec une fiabilité suffisante, on pourra effectuer l’étude
d’intervention en appliquant par analogie la méthode observationnelle selon les normes SIA 260 et 267.
6.3.1.6 L’évaluation de l’état sera autant que possible fondée sur une analyse quantitative ou, à défaut, sur une ana-
lyse empirique.
6.3.2.1 L’analyse quantitative de la sécurité structurale et de l’aptitude au service doit déterminer si les vérifications
correspondantes sont concluantes. L’analyse indiquera le degré de conformité de la sécurité structurale.
6.3.2.2 On étudiera les incertitudes du modèle et la représentativité des valeurs d’examen actualisées par une ana-
lyse de sensibilité.
6.3.2.3 Lorsqu’une vérification de la sécurité structurale n’est pas concluante, il faut évaluer le choix du modèle de la
structure et l’influence des paramètres déterminants sur le résultat de la vérification et chercher à déterminer
si le mécanisme de défaillance est accompagné de signes avertisseurs. On évaluera également si un examen
détaillé supplémentaire pourrait fournir de nouvelles informations.
6.3.2.4 Lorsqu’une vérification de l’état-limite de type 4 n’est pas concluante, on évaluera si un examen détaillé sup-
plémentaire pourrait fournir de nouvelles informations. Celui-ci devra porter sur un ou plusieurs des points sui-
vants :
─ un calcul plus précis des actions passées et à venir dues à la fatigue et prenant en compte la durée
d’utilisation restante
─ une analyse structurale ou des essais de charge plus fins en vue de déterminer plus précisément la
grandeur des contraintes provoquant la fatigue
─ une détermination plus précise de la résistance à la fatigue, le cas échéant à l’aide d’essais
─ l’application des méthodes de la théorie de la fiabilité afin de déterminer la probabilité de défaillance.
6.3.3.1 On procédera à une analyse empirique notamment lorsque la vérification quantitative de la sécurité structurale
se révèle impossible ou insuffisamment fiable.
6.3.3.2 Dans une analyse empirique, on pourra présumer que la sécurité structurale est suffisante si l’ensemble des
conditions suivantes est satisfait :
─ aucune détérioration ni aucun défaut réduisant la résistance n’ont été observés sur la structure
─ la structure a fait preuve d’un comportement satisfaisant sur une durée de service suffisamment longue
─ des constatations analogues ont été effectuées sur le comportement de structures comparables
─ aucun changement d’utilisation n’est prévu pour la durée d’utilisation restante
─ l’appréciation du risque permet de classer une défaillance de la structure dans les risques acceptables.
6.3.3.3 Lorsque la sécurité structurale est présumée suffisante sur la base d’une analyse empirique, on prendra des
mesures de sécurité supplémentaires selon le chiffre 7.5.
6.3.3.4 Les normes SIA 269/2 à 269/7 complètent les conditions d’application de l’analyse empirique en tenant comp-
te des spécificités des divers modes de construction.
6.3.4.1 La prévision sur l’évolution de l’état doit contenir des indications sur l’évolution prévisionnelle de l’état de la
structure porteuse ainsi que sur sa sécurité structurale et son aptitude au service.
6.3.4.2 Dans l’énoncé de la prévision sur l’évolution de l’état, on tiendra compte de la modification prévisible des
actions, des résistances ultimes et du comportement de la structure en accordant une attention particulière
aux mécanismes de détérioration possibles.
6.3.4.3 Les indications qualitatives concernant l’évolution de l’état seront fondées sur le relevé de l’état et sur
l’expérience acquise avec des structures comparables.
6.3.4.4 Les indications quantitatives concernant l’évolution de l’état seront fondées sur la modélisation des actions
dépendant du temps, des mécanismes de détérioration, et des autres processus liés au temps.
6.3.4.5 La prévision sur l’évolution de l’état sera comparée à la durée d’utilisation restante spécifiée dans la conven-
tion d’utilisation.
7 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
7.2.1 Généralités
7.2.1.1 La remise en état d’une structure porteuse est constituée par des interventions de maintenance résultant
généralement de la combinaison des objectifs suivants :
─ supprimer les causes de la détérioration
─ ralentir ou faire cesser les mécanismes de détérioration
─ réparer les détériorations et éliminer les défauts
─ protéger la structure porteuse ou certains de ses éléments.
Dans la mesure du possible, on tentera d’améliorer le comportement de la structure porteuse.
7.2.1.2 Lors de l’élaboration d’un projet de remise en état, on accordera une attention particulière aux aspects sui-
vants :
─ mode d’action des procédés mis en œuvre, comportement des matériaux et conditions nécessaires à une
application répondant aux attentes
─ probabilité d’un échec de l’intervention de maintenance, et possibilités d’autres interventions en cas
d’échec.
7.2.1.3 La modification d’une structure inclut souvent aussi une remise en état.
7.2.1.4 Lors de l’évaluation de la proportionnalité des modifications, on accordera une attention particulière à
l’influence de la valeur culturelle.
7.2.2.1 L’ampleur et le contenu du concept d’intervention correspondent à l’étape de l’avant-projet dans l’étude d’un
projet de construction.
7.2.2.2 Le concept d’intervention destiné à la maintenance d’une structure porteuse sera choisi sur la base d’une
optimisation entre plusieurs variantes de maintenance.
7.2.2.3 Les bases nécessaires à l’établissement d’une variante de maintenance sont les résultats de l’examen, les
objectifs de la gestion de l’ouvrage, l’utilisation présente et future, la durée d’utilisation restante, la valeur de
maintenance ainsi que la réglementation en vigueur.
7.2.2.4 Le concept d’intervention tiendra compte de la conservation de la valeur de maintenance ainsi que de la ren-
tabilité et de la proportionnalité des interventions de maintenance.
7.2.2.5 Le concept d’intervention doit être consigné dans un rapport qui comprend généralement les points suivants :
─ motif, formulation des objectifs, bases et limites de l’étude des variantes
─ description des variantes de maintenance et de leur faisabilité
─ critères de comparaison des variantes
─ description et justification de la variante de maintenance optimale recommandée
─ données concernant l’exploitation et les restrictions d’utilisation pendant l’exécution des interventions de
maintenance.
7.2.3.1 L’ampleur et le contenu du projet d’intervention correspondent à l’étape du projet dans l’étude d’un projet de
construction.
7.2.3.2 Le projet d’intervention spécifiera l’assurance de la qualité, constituée des exigences de qualité, des métho-
des d’essai et des critères de réception. Il mentionnera aussi les conséquences du non-respect des exigences
de qualité.
7.2.3.3 Le projet d’intervention doit être consigné dans un rapport qui comprend généralement les points suivants :
─ mandat, formulation des objectifs, données du concept d’intervention
─ description et justification des interventions de maintenance
─ description des interventions destinées à assurer la durabilité
─ utilisation de l’ouvrage pendant l’exécution des interventions de maintenance
─ proportionnalité des interventions de maintenance
─ description des valeurs matérielles et culturelles conservées ou, le cas échéant, nouvellement apparues
─ organisation du projet, programme des travaux, délais et coûts, assurance de la qualité lors de l’exécution
─ durée de validité du projet d’intervention.
7.2.4.1 Suite à la mise en œuvre des interventions de maintenance, il faut confirmer la convention d’utilisation, actua-
liser la base du projet et mettre en application les instructions d’utilisation.
7.2.4.2 Après l’exécution des interventions de maintenance, on suivra leur impact avec attention. Les contrôles né-
cessaires à cet effet seront consignés dans le plan de surveillance.
Bases Bases
- quantitative - quantitative
- empirique - empirique
- prévision sur l’évolution de l’état - prévision sur l’évolution de l’état
- examen détaillé
- surveillance et entretien
- surveillance et entretien
- mesures urgentes de sécurité
- mesures urgentes de sécurité
- mesures de sécurité supplémentaires
- mesures de sécurité supplémentaires
- remise en état, modification, remplacement
- remise en état, modification, remplacement
B1 Lorsqu’on dispose de distributions probables actualisées des paramètres de base (effets des actions et résis-
tances ultimes), on pourra déterminer les valeurs d’examen actualisées à l’aide de la méthode semi-
probabiliste ci-dessous. A cet effet, on utilisera généralement les hypothèses suivantes :
─ distribution normale pour l’effet des actions permanentes
─ distribution de Gumbel pour l’effet des actions variables ou accidentelles
─ distribution normale ou log-normale pour les paramètres de la résistance ultime
─ distribution normale pour les rigidités.
B2 Dans les cas à distribution normale, on pourra déterminer à l’aide des relations ci-dessous la valeur d’examen
actualisée pour l’effet des actions permanentes (E), pour les paramètres de la résistance ultime (R) et pour la
rigidité :
Ed ,act = E m,act (1 + α E β 0ν E ,act ) (13)
Rd ,act = Rm,act (1 + α R β 0ν R,act ) (14)
Em,act et Rm,act sont des valeurs probables actualisées, νE,act et νR,act des coefficients de variation actualisés et
αE et αR des facteurs de sensibilité.
β0 est la valeur cible de l’indice de fiabilité. Elle peut être déterminée à partir des valeurs cibles du taux de dé-
faillance r0 figurant dans le tableau 3, en appliquant la relation ci-dessous :
β 0 = Φ −1 (r0 ) (7)
B3 Dans les cas à distribution log-normale, on pourra déterminer à l’aide des relations ci-dessous la valeur
d’examen actualisée pour l’effet des actions variables (E) et pour les paramètres de la résistance ultime (R) :
E d ,act = E m,act e (α β δ −0,5δ )
2
E 0 E E
(16)
avec :
δ E2 = ln(ν E2,act + 1) (18)
Em,act et Rm,act sont des valeurs probables actualisées, νE,act et νR,act des coefficients de variation actualisés, αE
et αR des facteurs de sensibilité et δE et δR des paramètres de la distribution log-normale.
B4 On pourra déterminer à l’aide de la relation ci-dessous la valeur d’examen actualisée pour l’effet des actions
variables (E) à distribution de Gumbel :
[ ]
E d , act = E m, act 1 − ν E ,act (0,45 + 0,78 ln{− ln[Φ (α E β 0 )]}) (9)
B5 Si les facteurs de sensibilité ne sont pas actualisés à l’aide d’analyses FORM (First Order Reliability Method),
on pourra effectuer un calcul simplifié avec les facteurs suivants :
αE = 0,7 pour les effets des actions prépondérantes
αE = 0,3 pour les effets des actions concomitantes
αR = -0,8 pour les résistances ultimes d’importance déterminante lors de la vérification de la sécurité
structurale
αR = -0,3 pour les résistances ultimes d’importance secondaire lors de la vérification de la sécurité
structurale.
Commission SIA 260 Bases pour l’étude et la maintenance des structures porteuses
Membres Michael Havbro Faber-Nielsen, prof. dr ing. dipl. EPF, Zürich ETH Zurich
Andreas Isler, ing. dipl. EPF, Effretikon Bureau d’études
Thomas P. Lang, ing. dipl. EPF, Berne CFF
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich Bureau d’études
Jean-Christophe Putallaz, ing. dipl. EPF, Sion Administration
Willi Schuler, ing. dipl. EPF, Berne OFROU
Philipp Rietmann, ing. dipl. EPF, Zürich Bureau d’études
René Steiger, dr ing. dipl. EPF, Dübendorf EMPA
Philipp Stoffel, dr ing. dipl. EPF, Zürich Consultant
Luc Trausch, dr ing. dipl. EPF, Zürich Bureau d’études
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269, Bases pour la main-
tenance des structures porteuses, le JJ. MM. AAAA.
Elle est valable dès le JJ. MM. AAAA.
Elle remplace la directive SIA 462.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie, intégrale ou partielle (photocopie, microcopie, CD-ROM, etc.),
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
28
SIA 269/1:20xx Bâtiment, génie civil Projet 505 269/1
EINGETRAGENE NORM DER SCHWEIZERISCHEN NORMEN-VEREINIGUNG SNV NORME ENREGISTRÉE DE L'ASSOCIATION SUISSE DE NORMALISATION
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
5 Neige ..................................................................... 9
5.1 Généralités............................................................. 9
5.2 Actualisation........................................................... 9
6 Vent ....................................................................... 9
6.1 Généralités............................................................. 9
6.2 Actualisation........................................................... 9
7 Température ......................................................... 9
7.1 Généralités............................................................. 9
7.2 Actualisation........................................................... 9
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269/1 fournit les indications nécessaires et les procédures à suivre pour actualiser les actions
subies par les structures porteuses existantes. Elle s’adresse aux projeteurs et aux propriétaires d’ouvrages.
La norme SIA 269/1 fait partie des normes SIA concernant la maintenance des structures porteuses. Elle est complétée
par les normes suivantes:
– Norme SIA 269 Bases pour la maintenance des structures porteuses
– Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
– Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
– Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
– Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Maçonnerie
– Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique
Ainsi, la norme SIA 269/1 fait partie intégrante des normes SIA relatives aux structures porteuses. Elle complète et règle
les points relatifs aux actions subies par les structures porteuses existantes qui ne sont pas traités dans les normes
SIA 261 et 261/1.
Direction de projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/1
0 CHAMP D’APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/1 fixe les principes et les méthodes devant être appliqués pour actualiser les actions
subies par les tous les types de structures porteuses existantes, quel que soit leur mode de construction.
0.1.4 La norme SIA 269/1 n’est pas applicable à l’étude et au dimensionnement de nouvelles structures porteu-
ses.
0.2 Références
La présente norme se réfère aux réglementations énumérées ci-après, qui s’appliquent également en tout
ou partie au sens de la référence:
─ Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
─ Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
─ Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
─ Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
─ Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Maçonnerie
─ Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique
─ Norme SIA 269/8 Maintenance des structures porteuses – Séisme
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles si elles sont suffisamment justifiées par la théorie ou
par des essais, ou si de nouveaux développements ou de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Les dérogations à la norme doivent être clairement mentionnées et dûment justifiées dans le dossier de
construction.
1 TERMINOLOGIE
1.2 Notations
1.2.1 Majuscules latines
Ad,act valeur d’examen actualisée d’une action accidentelle
Eact,LC effets actualisés du trafic ferroviaire à voie normale sur une classe de ligne donnée
E(Qk,LM1) effets du modèle de charge 1, pour le trafic ferroviaire à voie normale au sens de la norme
SIA 261
G volume prévu du trafic futur, par an et par voie
Gk,act valeur caractéristique actualisée des poids propres de la structure porteuse et des éléments
non porteurs
K0 coefficient de poussée des terres au repos
lΦ longueur déterminante pour le calcul du coefficient dynamique
N0 nombre de véhicules d’un poids supérieur à 3,5 t, par an et par direction de circulation
Nobs volume prévu du trafic futur
Qk,act valeur caractéristique actualisée
QBk,act valeur caractéristique actualisée de la force due au freinage, pour le trafic ferroviaire à voie
normale
QEd,act valeur d’examen actualisée de la charge due au déraillement
QSk,act valeur caractéristique actualisée de la force de lacet, pour le trafic ferroviaire à voie normale
Ttot durée d’utilisation totale
2.1 Généralités
2.1.1 Pour déterminer la valeur caractéristique actualisée des poids propres de la structure porteuse et des élé-
ments non porteurs, on établira les dimensions géométriques et les poids volumiques déterminants de la
structure porteuse. Cela se fait généralement lors du relevé de l’état. La méthode utilisée pour établir ces
données sera choisie en fonction du niveau de détail requis.
2.1.2 Les poids propres de la structure porteuse sont considérés dans leur ensemble et les poids propres des
éléments non porteurs sont placés par zone d’influence, à l’aide de valeurs d’examen supérieures ou infé-
rieures selon que l’effet global des actions est défavorable ou favorable.
2.1.3 En cas de réparation ou de modification d’un ouvrage, on contrôlera l’exactitude des dimensions géométri-
ques et des poids volumiques admis pour déterminer la valeur caractéristique actualisée des poids propres
de la structure porteuse et des éléments non porteurs.
2.1.4 En cas de transformation ou d’agrandissement d’une structure porteuse, on traitera les poids propres des
nouveaux éléments de la structure porteuse et des nouveaux éléments non porteurs conformément à la
norme SIA 261.
2.3.2 Des mesures appropriées doivent être prises pour garantir la valeur caractéristique actualisée Gk,act du
poids propre des éléments non porteurs, tels que poids des terres, des remblais, des revêtements ou du
ballast. Ces mesures seront consignées dans la base du projet, dans les instructions d’utilisation et dans le
plan de surveillance.
2.3.3 On établira s’il est éventuellement prévu de supprimer ou d’ajouter des éléments non porteurs. Les effets
d’une éventuelle diminution ou augmentation du poids propre des éléments non porteurs doivent être exa-
minés.
3 PRÉCONTRAINTE
3.1 Généralités
Pour déterminer la valeur caractéristique actualisée de la force de précontrainte, on utilisera les indications
figurant dans les documents de construction et on considérera les déformations de la structure porteuse
dues à des pertes de précontrainte subies pendant la durée d’utilisation écoulée. Cela se fait généralement
lors du relevé de l’état.
3.2 Actualisation
La valeur caractéristique actualisée Pk , act de la précontrainte tient compte des pertes de précontrainte
constatées, notamment de celles qui sont dues au retrait et au fluage.
4 SOL DE FONDATION
4.1 Généralités
Les actions du sol de fondation seront définies en fonction
– des valeurs actualisées concernant le sol de fondation
– du modèle actualisé du sol de fondation et de la structure porteuse
– des conditions hydrogéologiques actualisées
– de la situation hydrologique actualisée
– du comportement actualisé de la structure porteuse.
4.2 Actualisation
Les dispositions de la norme SIA 269/7 s’appliquent.
5 NEIGE
5.1 Généralités
5.1.1 Les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent.
5.1.2 On peut procéder aux actualisations en tenant compte de la situation locale et en appliquant la méthode
d’observation par analogie. La charge de neige peut être réduite dans une mesure appropriée, pour autant
que des mesures de sécurité complémentaires garantissent le respect de la charge de neige maximale.
5.2 Actualisation
5.2.1 La valeur caractéristique de la charge de neige sur un terrain horizontal, sk selon la norme SIA 261, peut
être actualisée lorsque des séries de mesures pertinentes le justifient.
5.2.2 Pour déterminer la valeur caractéristique de la charge de neige sur les toitures, on peut actualiser le coeffi-
cient de forme de toiture, le coefficient d’exposition et le coefficient thermique sur la base d’informations do-
cumentées, spécifiques à l’ouvrage considéré, acquises pendant de nombreuses années.
5.2.3 La valeur d’examen actualisée des effets de la charge de neige sur les toitures peut être déterminée en
appliquant la méthode décrite à l’annexe B de la norme SIA 269.
6 VENT
6.1 Généralités
Les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent. On peut procéder aux actualisations en tenant compte
de la situation locale.
6.2 Actualisation
6.2.1 La valeur caractéristique de la pression dynamique, qp0 selon la norme SIA 261, peut être actualisée lors-
que des séries de mesures pertinentes le justifient.
6.2.2 Pour déterminer les valeurs caractéristiques des pressions et des forces exercées par le vent à la surface
d’éléments de construction, il est possible d’actualiser les coefficients de pression et de force sur la base
d’essais en soufflerie.
6.2.3 La valeur d’examen actualisée des effets du vent peut être déterminée en appliquant la méthode décrite à
l’annexe B de la norme SIA 269.
7 TEMPÉRATURE
7.1 Généralités
Les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent. On peut procéder aux actualisations en tenant compte
de la situation locale.
7.2 Actualisation
Les valeurs caractéristiques des variations de température des structures porteuses selon la norme SIA 261
peuvent être actualisées lorsque des informations documentées, spécifiques à l’ouvrage considéré, et des
séries de mesures pertinentes le justifient.
8.1 Généralités
Les indications de la norme SIA 261 concernant les catégories A à D ainsi que F et G s’appliquent pour
déterminer les valeurs caractéristiques des charges utiles dans les bâtiments existants.
8.2 Actualisation
8.2.1 Les valeurs caractéristiques applicables aux catégories E et H seront définies en fonction de l’utilisation
prévue des constructions.
8.2.2 Dans les bâtiments existants, les charges utiles peuvent être limitées si l’on prend des mesures de sécurité
complémentaires. Lesdites mesures doivent être consignées dans la convention d’utilisation, dans le plan
de surveillance et dans les instructions d’utilisation.
9.1 Généralités
9.1.1 Les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent.
9.1.2 Si la circulation sur la construction n’est pas empêchée par une installation spécifique permanente, le pas-
sage imprévu de véhicules lourds sera considéré comme une action accidentelle. Le modèle de charge et
les valeurs caractéristiques à utiliser seront définis en fonction de la situation locale et consignés dans la
base du projet.
9.2 Actualisation
La valeur caractéristique correspondant au modèle de charge 2 peut être actualisée si les effets dus à la
charge des véhicules d’entretien sont inférieurs aux sollicitations prévues par le modèle de charge 2.
L’actualisation doit être spécifique au projet et consignée dans la convention d’utilisation et dans la base du
projet. La valeur minimale de Qk,act ne sera cependant pas inférieure à 7 kN.
10 TRAFIC ROUTIER
10.1 Généralités
10.1.1 Les modèles de charge applicables au trafic routier en vertu des normes SIA 261 et 261/1 peuvent être
actualisés.
10.1.2 En règle générale, l’actualisation des actions dues au trafic routier consiste à remplacer les coefficients de
calibrage des charges routières selon la norme SIA 261 par les coefficients d’actualisation αQi,act, αqi,act et
αqr,act. Toutes les autres dispositions de la norme SIA 261 restent applicables.
10.1.3 Pour les portées sortant des intervalles mentionnés au chiffre 10.2 ainsi que pour les ponts à arcs, ponts
suspendus ou ponts haubanés, l’actualisation se fera d’entente avec le propriétaire de l’ouvrage ou avec
l’autorité de surveillance.
10.1.4 Si une limitation de la charge est signalée par la police de la route, l’actualisation peut se baser sur la
charge d’essieu nominale et sur les caractéristiques géométriques du trafic routier autorisé, pour autant que
des mesures de sécurité complémentaires garantissent le respect de la limitation de la charge. Le modèle
de charge actualisé sera déterminé d’entente avec le propriétaire de l’ouvrage ou avec l’autorité de surveil-
lance.
10.2 Actualisation
10.2.1. Modèle de charge 1
10.2.1.1 Les coefficients d’actualisation figurant au tableau 1 s’appliquent aux ponts à trafic bidirectionnel et aux
ponts autoroutiers à deux pistes dont la chaussée a une largeur de 9 – 12 m. Applicables au trafic routier
autorisé par la loi en l’absence de limitation de la charge, ils prennent en compte des effets dynamiques et
autres augmentations des charges de roues ainsi que l’évolution prévisible du trafic jusqu’en 2025.
Le cas des autoroutes exploitées à quatre voies en raison de chantiers, dont deux utilisables par le trafic
lourd, est pris en compte. Les transports exceptionnels des types I et II selon la norme SIA 261/1 ne sont
pas considérés dans le modèle de charge 1 actualisé.
Tableau 1: Coefficients d’actualisation des charges dues au trafic routier (modèle de charge 1) applicables
aux ponts.
Type de pont Portée
αQ1,act αQ2,act αqi,act , αqr,act
[m]
Poutres caissons 20-80 0.501) ( 0.702) )
bipoutres 20-80
0,70(1 0,50(1
multipoutres 15-35 0.401) ( 0.702) )
Dalles dalles 10-30
Dalles et structures porteuses 5,3-10 0,60 0,40 0
de toutes natures
< 5,3 0,50 0,40 0
1)
Prend en compte le franchissement par des grues roulantes d’un poids total de 60 t au maximum.
2)
S’applique aux transports exceptionnels de type III selon la norme SIA261/1 et aux grues roulantes d’un
poids total de 96 t au maximum.
10.2.1.2 Pour les structures porteuses des routes d’importance secondaire dont la largeur de la chaussée ne dé-
passe pas 6 m, les coefficients d’actualisation figurant au tableau 1 peuvent être réduits d’entente avec le
propriétaire de l’ouvrage ou avec l’autorité de surveillance. La valeur minimale des coefficients
d’actualisation ne sera cependant pas inférieure à 0,50 pour αQ1,act, 0,40 pour αQ2,act et 0,40 pour αqi,act.
10.2.1.3 Pour les ponts à une piste dont la largeur de la chaussée b est inférieure à 5,4 m, on considérera seulement
la voie de circulation fictive 1, en lui appliquant les actions actualisées correspondant à la position la plus
défavorable des charges.
10.2.1.4 Dans les zones des joints de dilatation de la chaussée, on appliquera la charge de roue actualisée Qk,act,1.
10.2.2.1 Les forces dues au démarrage et au freinage seront prises en compte conformément aux dispositions de la
norme SIA 261, en appliquant les coefficients d’actualisation figurant au tableau 1.
10.2.3 Fatigue
10.2.3.1 Pour déterminer les contraintes de fatigue, on peut tenir compte de l’effet participant des bordures ou des
parapets.
10.2.3.2 Pour vérifier la limite de fatigue, on appliquera les charges d’essieu actualisées αQ1,act · Qk1,act au milieu de
la voie de circulation fictive 1. Sur les ponts autoroutiers à deux pistes, cette voie de circulation fictive se
trouve sur la piste de droite par rapport au sens du trafic.
10.2.3.3 La résistance à la fatigue sera vérifiée conformément à la norme SIA 261, en appliquant le modèle de
charge pertinent. On appliquera les indications suivantes pour déterminer les facteurs partiels de correction
des charges de fatigue:
─ Facteurs partiels de correction des charges de fatigue λ1 et λ4: comme pour les nouvelles structures por-
teuses.
─ Facteur partiel de correction des charges de fatigue λ2, tenant compte du volume prévu du trafic futur:
15
⎛N ⎞
λ2 = ⎜⎜ obs ⎟⎟ (1)
⎝ N0 ⎠
N0: nombre de véhicules d’un poids supérieur à 3,5 t par an et par direction de circulation, selon le ta-
bleau 12 de la norme SIA 261.
Nobs: volume de circulation prévu jusqu’au terme de la durée d’utilisation restante, en nombre de véhicu-
les d’un poids supérieur à 3,5 t par an et par direction de circulation.
─ Facteur partiel de correction des charges de fatigue λ3, tenant compte de la durée d’utilisation totale:
1/ 5
⎛ Ttot ⎞ (2)
λ3 = ⎜ ⎟
⎝ 70 ⎠
Ttot: durée d’utilisation totale en [années], qui cumule la durée d’utilisation écoulée compte tenu du chiffre
10.2.3.4 et la durée d’utilisation restante.
10.2.3.4 Les sollicitations de fatigue ayant eu lieu avant 1960 peuvent être négligées.
11.1 Généralités
11.1.1 Les dispositions suivantes s’appliquent aux charges et aux forces dues au trafic ferroviaire normal sur des
lignes des classes C3, C4, D3, D4, E4 et E5 selon l’Organisation mondiale du secteur ferroviaire (UIC). Les
ouvrages sont assignés à la classe de ligne pertinente par l’exploitant de l’infrastructure, d’entente avec
l’autorité de surveillance.
11.1.2 Dans certains cas particuliers, des essais de charge peuvent être utiles pour déterminer le comportement
structural. Ces essais seront programmés et exécutés d’entente avec l’autorité de surveillance.
11.2 Actualisation
11.2.1.1 Les actions actualisées seront déterminées en appliquant les modèles de charge (véhicules modèles) cor-
respondant aux classes de lignes C3, C4, D3, D4, E4 et E5. On admettra que les charges d’essieu des vé-
hicules modèles agissent en nombre quelconque dans la position la plus défavorable. Les actions agissant
favorablement seront négligées.
C4 200
D3 225
D4 225
E4 250
E5 250
11.2.1.2 On tiendra compte des effets dynamiques correspondant aux modèles de charge actualisés en appliquant
les coefficients dynamiques selon la figure 2.
Pour les trains de voyageurs de vitesse vmax > 160 km/h, le modèle de charge et les coefficients dynami-
ques seront déterminés d’entente avec l’autorité de surveillance et avec l’exploitant de l’infrastructure.
Pour les trains de voyageurs de vitesse vmax > 200 km/h, on étudiera si une analyse structurale dynamique
est nécessaire. La méthode appliquée sera conforme à la norme EN 1991-2.
11.2.1.3 Lors de la vérification de la sécurité structurale à l’état-limite 2, on peut prendre en compte le coefficient
dynamique ϕu en lui assignant une valeur ϕu = 1,0, si:
─ on peut exclure toute rupture fragile de la structure porteuse et
─ les conditions d’application des méthodes fondées sur la théorie de la plasticité selon les normes
SIA 262 à 264, appliquées par analogie aux structures porteuses existantes, sont satisfaites.
11.2.2.1 Les valeurs caractéristiques actualisées des forces dues au freinage seront déterminées à l’aide du ta-
bleau 2.
Tableau 2: Valeurs caractéristiques actualisées des forces dues au freinage, pour une voie normale (l: lon-
gueur en [m] sujette aux charges dues au trafic ferroviaire)
11.2.2.2 La force due au démarrage sera prise en compte conformément à la norme SIA 261.
11.2.2.3 La force centrifuge est actualisée par analogie avec la norme SIA 261, en appliquant les charges d’essieu
des véhicules modèles. Pour les tronçons de vitesse vmax ≥ 120 km/h, la force centrifuge actualisée peut
être réduite conformément à la norme SIA 261.
11.2.2.4 La valeur caractéristique actualisée de la force de lacet QSk,act est égale à 80 kN.
11.2.3 Fatigue
11.2.3.1 Pour déterminer les contraintes de fatigue, on peut tenir compte de l’effet participant de la voie équipée de
rails soudés en continu, de bordures, de parapets et d’autres éléments d’équipement.
11.2.3.2 La limite de fatigue sera vérifiée en appliquant les actions actualisées selon le chiffre 11.2.1.
11.2.3.3 La résistance à la fatigue sera vérifiée conformément à la norme SIA 261, en appliquant le modèle de
charge 1 et le coefficient dynamique Φ .
On appliquera les indications suivantes pour déterminer les facteurs partiels de correction des charges
de fatigue à utiliser pour vérifier la résistance à la fatigue:
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ1 est déterminé comme pour les nouvelles cons-
tructions.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ2, tenant compte du volume prévu du trafic futur,
est déterminé comme suit:
1/ 5
⎛G⎞
λ2 = ⎜ ⎟ (3)
⎝ 25 ⎠
6
où G désigne le volume prévu du trafic futur en [10 t] par an et par voie jusqu’au terme de la durée
d’utilisation restante.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ3, tenant compte de la durée d’utilisation totale
prévue, est déterminé comme suit:
1/ 5
⎛ Ttot ⎞ (4)
λ3 = ⎜ ⎟
⎝ 100 ⎠
où Ttot désigne la durée d’utilisation totale en [années], qui cumule la durée d’utilisation écoulée compte
tenu du chiffre 11.2.3.4 et la durée d’utilisation restante.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ4 est déterminé comme pour les nouvelles cons-
tructions.
11.2.3.4 Les sollicitations de fatigue ayant eu lieu avant 1940 peuvent être négligées.
11.2.4 Déraillement
11.2.4.1 Le déraillement de véhicules ferroviaires sera considéré comme une situation d’examen accidentelle. Les
charges actualisées dues au déraillement de véhicules ferroviaires seront prises en compte en appliquant
les modèles de charge décrits à la figure 3. Pour le reste, les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent
par analogie.
Figure 3:
écartement
des rails s
12.1 Généralités
12.1.1 Les dispositions de la norme SIA 261 s’appliquent.
12.1.2 Dans certains cas particuliers, des essais de charge peuvent être utiles pour déterminer le comportement
de l’ouvrage. Ces essais seront programmés et exécutés d’entente avec l’autorité de surveillance.
12.2 Actualisation
12.2.1.1 En cas d’un nombre restreint de types de trains d’exploitation, l’actualisation peut être réalisée en tenant
compte de la charge d’essieu nominale et des caractéristiques géométriques des trains d’exploitation ad-
missible. Les modèles de charge applicables aux trains d’exploitation seront déterminés avec l’exploitant de
l’infrastructure, d’entente avec l’autorité de surveillance.
12.2.1.2 Les effets dynamiques sont pris en compte en appliquant les coefficients indiqués au chiffre 11.2.1.2, fi-
gure 2.
12.2.2.1 Les forces dues au démarrage, au freinage et au lacet peuvent être prises en compte conformément à la
norme SIA 261.
12.2.2.2 La force centrifuge est actualisée par analogie avec la norme SIA 261, en appliquant les charges d’essieu
nominales et les caractéristiques géométriques des types de trains d’exploitation.
12.2.3 Fatigue
12.2.3.1 Pour déterminer les contraintes provoquant une fatigue, on peut tenir compte de l’effet participant de la voie
équipée de rails soudés en continu, de bordures, de parapets et d’autres éléments d’équipement.
12.2.3.2 La limite de fatigue sera vérifiée en appliquant les charges d’essieu effectives et les caractéristiques géomé-
triques du train d’exploitation déterminant, ainsi que le coefficient dynamique ϕfat selon la figure 2.
12.2.3.3 La résistance à la fatigue sera vérifiée conformément à la norme SIA 261, en appliquant le modèle de
charge 4 ou 5 et le coefficient dynamique Φ.
On appliquera les indications suivantes pour déterminer les facteurs partiels de correction des charges
de fatigue à utiliser pour vérifier la résistance à la fatigue:
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ1 est déterminé comme pour les nouvelles cons-
tructions.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ2 = 1,0.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ3 est déterminé comme indiqué au chiffre
11.2.3.3.
─ Le facteur partiel de correction des charges de fatigue λ4 est déterminé comme pour les nouvelles cons-
tructions.
12.2.4 Déraillement
Le déraillement de véhicules ferroviaires sera considéré comme une situation d’examen accidentelle.
L’actualisation sera réalisée par analogie avec le chiffre 11.2.4, en appliquant les charges d’essieu nomina-
les des types de trains d’exploitation.
13 GARDE-CORPS
13.1 Généralités
13.1.1 Les actions accidentelles dues à un rassemblement de personnes et les forces qu’il engendre sur les garde-
corps seront déterminées en fonction des conséquences d’une défaillance de la structure porteuse.
13.1.2 Les mesures existantes (portant sur la construction ou sur l’exploitation) qui visent à reprendre les forces
subies par les garde-corps seront constatées et évaluées.
13.2 Actualisation
13.2.1 Si une défaillance de la structure porteuse a des conséquences importantes, les valeurs caractéristiques
des forces horizontales exercées par des personnes sur les garde-corps en cas d’utilisation normale seront
tirées de la norme SIA 261.
13.2.2 Si une défaillance de la structure porteuse a des conséquences modérées à faibles, les valeurs caractéristi-
ques des forces horizontales exercées par des personnes sur les garde-corps en cas d’utilisation normale
peuvent être réduites de 50 % en vertu de la norme SIA 261.
13.2.3 Compte tenu de la norme SIA 261, la valeur d’examen actualisée des forces horizontales accidentelles
subies par les garde-corps en cas de rassemblement de personnes, Ad,act, est égale à 3,0 kN/m si une dé-
faillance de la structure porteuse a des conséquences importantes et à 2,0 kN/m si une défaillance de la
structure porteuse a des conséquences modérées à faibles.
14 CHOC
14.1 Généralités
14.1.1 Les actions accidentelles dues aux chocs occasionnés par des véhicules routiers et ferroviaires et par des
bateaux seront déterminées en fonction des conséquences d’une défaillance de la structure porteuse.
14.1.2 Les mesures existantes (portant sur la construction ou sur l’exploitation) qui visent à reprendre les forces
générées par les chocs seront constatées et évaluées.
14.1.3 Les actions exercées sur une structure porteuse existante donnée en cas de choc peuvent être déterminées
sur la base d’une analyse dynamique tenant compte de la masse et de la vitesse du corps percutant ainsi
que de la répartition de la masse, de la capacité de déformation et des propriétés d’amortissement du corps
percutant et de la structure porteuse.
14.1.4 Les actions accidentelles dues aux chocs seront déterminées d’entente avec le propriétaire de l’ouvrage ou
avec l’autorité de surveillance.
15 INCENDIE
15.1 Généralités
15.1.1 Les actions accidentelles dues aux incendies seront déterminées en fonction des conséquences d’une
défaillance de la structure porteuse.
15.1.2 Lors de l’examen, les mesures prises pour assurer la protection contre l’incendie seront constatées et éva-
luées d’une manière aisément compréhensible.
15.1.3 L’influence de la température sur les propriétés des matériaux de construction et sur les caractéristiques
géométriques de la structure porteuse sera prise en compte selon les indications des normes SIA 269/2 à
SIA 269/6.
15.1.4 Les indications de la norme SIA 261 concernant la protection contre l’incendie s’appliquent par analogie aux
structures porteuses existantes. Cependant, les mesures de protection contre l’incendie peuvent être défi-
nies en procédant à une analyse des risques.
15.1.5 La vérification portant sur les incendies naturels et les mesures de protection contre l’incendie fixées sur la
base d’une analyse des risques doivent être admises par les autorités.
15.1.6 D’une manière générale, on préférera les mesures constructives de protection contre l’incendie aux vérifica-
tions numériques.
15.2 Actualisation
15.2.1 L’action thermique doit être considérée comme une action prépondérante accidentelle. On peut l’actualiser
sous la forme de libération de chaleur, de courbes d’évolution de la température en fonction du temps ou de
courbes incendie, en tenant compte de la charge d’incendie attendue dans le cas particulier.
15.2.2 Pour établir des courbes d’évolution de la température en fonction du temps dépendantes de paramètres,
dites courbes d’incendie naturel, il faut tenir compte de la nature et de la quantité des matériaux combusti-
bles, des conditions de ventilation dans le local incendié, des propriétés thermiques des éléments de cons-
truction le délimitant et des mesures d’extinction.
15.2.3 Pour déterminer en détail l’évolution de la température dans un local incendié, on peut appliquer des modè-
les de simulation numérique basés sur des bilans d’énergie et de masse établis à intervalles rapprochés.
16 SÉISME
16.1 Généralités
16.1.1 Les dispositions de la norme SIA 269/8 s’appliquent généralement aux actions sismiques.
16.1.2 Les valeurs figurant en ordonnée du spectre de réponse peuvent être actualisées si les informations dispo-
nibles le justifient.
17 EXPLOSION
17.1 Généralités
17.1.1 Les actions accidentelles dues aux explosions seront déterminées en fonction des conséquences d’une
défaillance de la structure porteuse.
17.1.2 Lors de l’examen, la catégorie d’ouvrages selon la norme SIA 261 sera établie et la probabilité d’occurrence
d’une explosion ainsi que ses effets seront analysés et évalués sur la base de considérations relatives aux
risques.
17.1.3 Des mesures visant à diminuer la probabilité d’une explosion peuvent être définies sur la base d’une ana-
lyse des risques. Les indications relatives aux mesures figurant dans la norme SIA 261 s’appliquent par
analogie aux structures porteuses existantes.
17.1.4 Les pressions et les températures engendrées par les explosions sont considérées comme des actions
prépondérantes accidentelles. Elles peuvent être actualisées en tenant compte du cas particulier.
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich (président) Pierino Lestuzzi, dr ing. dipl. EPF, Lausanne
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne Thomas Egli, dr ing. dipl. EPF, St-Gall
Thomas Lang, ing. dipl. EPF, Berne Armand Fürst, dr ing. dipl. EPF, Wolfwil
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. EPF, Zürich Fritz Ruchti, ing. dipl. ETS, Berne
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269/1 Maintenance des
structures porteuses – Actions, le DD. MM JJJJ.
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur:
Société suisse des ingénieurs et architectes
Case postale, CH-8027 Zürich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
Avant-propos................................................................ 4
0 Domaine d’application........................................ 5
0.1 Délimitation ........................................................... 5
0.2 Références ........................................................... 5
0.3 Dérogations .......................................................... 6
1 Terminologie ....................................................... 7
1.1 Termes techniques ............................................... 7
1.2 Notations............................................................... 9
2 Principes............................................................ 12
2.1 Généralités ......................................................... 12
2.2 Examen............................................................... 12
5 Relevé de l’état.................................................. 25
5.1 Généralités ......................................................... 25
5.2 Défauts, dégradations et mécanismes de
dégradation ......................................................... 25
5.3 Méthodes d’investigations................................... 26
Adoption et validité.................................................... 48
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269/2 détermine les procédures destinées à la maintenance des structures porteuses en béton
et s’adresse aux auteurs de projets. Elle concerne également les propriétaires d’ouvrage, les directeurs des travaux ainsi
que les entrepreneurs.
La norme 269/2 fait partie des normes de la SIA pour la maintenance des structures porteuses et est complétée par les
normes suivantes :
– Norme SIA 269 Bases pour la maintenance des structures porteuses
– Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
– Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
– Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
– Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Construction en maçonnerie
– Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique
Par conséquent, la norme SIA 269/2 fait aussi partie des normes des structures porteuses de la SIA et fixe les aspects
de la maintenance des structures porteuses en béton, qui ne sont pas traités dans les normes SIA 262 et 262/1.
Direction du projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/2
0 DOMAINE D’APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme 269/2 régit la maintenance des structures porteuses en béton précontraint, armé et non-armé
comme partie intégrante d’ouvrages existants.
0.1.3 La fabrication, la mise en place et les essais des matériaux pour la maintenance des structures en béton sont
traités dans la mesure où ils sont nécessaires à la détermination des exigences de qualité.
0.1.4 Lors de transformations ou de l’agrandissement d’une structure porteuse en béton, les nouveaux éléments
sont à dimensionner conformément à la norme SIA 262. Cependant, les éléments existants sont à traiter se-
lon les normes SIA 269 et 269/2.
0.1.5 La norme SIA 269/2 ne doit pas être appliquée pour l’élaboration et le dimensionnement de nouvelles struc-
tures porteuses en béton.
0.2 Références
0.2.1 Cette norme renvoie également aux normes et recommandations énumérées ci-après, dont les dispositions
s’appliquent en tout ou en partie dans le sens du renvoi:
– Norme SIA 166 : Armatures collées
– Recommandation SIA 179: Les fixations dans le béton et dans la maçonnerie
– Norme SIA 233: Revêtements de façades - Bardages
– Norme SIA 252: Revêtements de sols industriels sans joint
– Norme SIA 269/3: Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 270: Etanchéités et drainages: bases générales et délimitations
– CEN/TS14038: Elektrochemische Realkalisierung und Chloridextraktionsbehandlung für Stahlbeton,
Teile 1 - 2
– SN EN 206-1 Béton - Partie 1: Spécification, performances, production et conformité
– SN EN 10080: Aciers pour l'armature du béton - Aciers soudables pour béton armé - Généralités
112.00
– SN EN 12504: Essais pour béton dans les structures, parties 1 - 4
– SN EN 12696: Protection cathodique de la corrosion de l’acier dans le béton
– SN EN 13670: Exécution des structures en béton
– SN EN 13791: Evaluation de la résistance à la compression sur site des structures et des éléments
préfabriqués en béton
– SN EN 14487: Béton projeté – parties 1 - 2
– SN EN 14629: Produits et systèmes pour la protection et la réparation des structures en béton - Mé-
thodes d'essais - Mesurage du taux de chlorure d'un béton durci
– SN EN 14630: Produits et systèmes de protection et de réparation des structures en béton - Métho-
des d'essai - Mesurage de la profondeur de carbonatation par la méthode à la phénolphtaléine
– SN EN 14889: Fibres pour béton - parties 1 - 2
– SN EN 1504: Produits et systèmes pour la protection et la réparation des structures en béton - Défini-
tions, prescriptions, maîtrise de la qualité et évaluation de la conformité, parties1 - 10
– SN EN ISO 15630: Aciers pour l'armature et la précontrainte du béton – Méthodes d’essais - parties
1-3
0.2.2 Les normes et les recommandations caduques ne peuvent pas servir de référence dans la convention
d’utilisation et dans la base du projet, sauf pour documenter d’anciens dossiers.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles, si elles sont suffisamment justifiées par des théories
ou par des essais, ou si de nouveaux développements ou de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Les dérogations à la norme seront clairement mentionnées et dûment justifiées dans les documents de
construction.
1 TERMINOLOGIE
Ajout de béton
Couche de béton appliquée sur la surface préparée, avec chan-
Betonauftrag
gement de la géométrie existante.
Carbonatation
Diminution de l’alcalinité du béton par la réaction chimique entre
Karbonatisierung
l’hydroxyde de calcium dans la pâte de ciment et le gaz carbonique
de l’air.
Contamination par
Présence de ions Cl- dans un béton provenant de composants
chlorures
chlorés ou d’une pénétration de chlorures par l’extérieur.
Chloridanreicherung
Couche d’égalisation
Couche de d’égalisation des fentes, fissures ou vides ainsi que
Ausgleichsschicht
pour la réalisation d’un support plat et conforme au profil.
Dépassivation
Perte locale ou générale du film passif de protection à la surface
Depassivierung
de l’acier, p. ex. par carbonatation de la couche d’enrobage de
béton ou par dépassement d’une teneur en chlorures critique.
Elimination de béton
Démolition par des procédés mécaniques (piquage, fraisage, dé-
Betonabtrag
coupage, sablage ou grenaillage, hydrodémolition) d’une couche
de béton existant et nettoyage de la surface (aspiration, soufflage,
aspersion, jet de vapeur ou d’eau).
Enduit
Matériaux appliqués sur la surface du béton pour réaliser une
Beschichtung
couche de protection continue avec une épaisseur entre 0.1 mm et
5 mm.
Essai d’identification
Essai réalisé pour vérifier une valeur déclarée de la composition ou
Identitätsprüfung
d’une caractéristique du produit ou du système en termes de cohé-
rence de production.
Etanchéité
Protection de surface empêchant l’introduction de l’humidité consti-
Abdichtung
tuée par des lés ou des feuilles étanches, des revêtements étan-
ches ou des masses à étaler.
Extraction de chlorures
Extraction de chlorures d’un béton existant par des méthodes
Chloridentfernung
électrochimiques ou par élimination du béton.
Inhibiteurs
Composites organiques ou inorganiques, qui empêchent, ralentis-
Inhibitoren
sent ou arrêtent la corrosion de l’acier.
Passivité Etat, dans le quel l’acier dans le béton ne corrode pas grâce au
Passivität film passif de protection à la surface de l’acier.
Protection cathodique contre la Protection contre la corrosion par compensation du courant électri-
corrosion que de corrosion au moyen d’un courant électrique contraire équi-
Kathodischer Korrosionsschutz valant ou plus fort.
Protection de surface
Application d’une imprégnation et/ou d’un enduit, d’une étanchéité
Oberflächenschutzmassnahme
ou d’un parement ainsi que la combinaison de ces mesures entre-
elles.
Reprofilage avec du Mise en place d’une nouvelle couche de mortier sur une surface de
mortier béton existant, préalablement traitée, qui a une fonction de protec-
Mörtelauftrag tion contre la corrosion, de protection du béton ou d’élément de
renforcement.
1.2 Notations
A Classe de ductilité
B Classe de ductilité
L Portée
+
M Rd ,act Résistance maximale à la flexion (valeur d’examen)
VRd,flex,act Valeur d’examen de l’effort tranchant à la limite de la charge ultime à la flexion dans la zone des
piliers
VRcd,act Valeur d’examen de la résistance du béton dans la zone avec armature de poinçonnement en
acier d’armature passive
clat,act Enrobage d’armature actualisé des barres d’armature au bord (valeur plus grande)
d Hauteur statique, hauteur statique moyenne dans le cas de plusieurs nappes d’armature,
fcm
Valeur moyenne de la résistance à la compression sur cylindre
fp0,1k Valeur caractéristique de la limite d’écoulement de l’acier de précontrainte selon la norme SIA
262
fp0,2k Valeur caractéristique de la limite d’écoulement de l’acier de précontrainte selon les anciennes
normes SIA
fs0,2 Valeur caractéristique de la limite d’écoulement de l’acier d’armature passive selon la norme SIA
262
kb,lat Coefficient pour la détermination de la résistance d’adhérence des barres d’armature au bord
lbd,0 Valeur de base de la longueur d’ancrage pour l’acier de précontrainte dans le cas de la pré-
contrainte par fils adhérents
s Ecart type
β inclinaison des barres d’armatures longitudinales relevées par rapport à l’axe de l’élément
ε0,6d Déformation longitudinale dans la section à une distance de 0.6d du bord comprimé de la sec-
tion
εuk Valeur caractéristique de l’allongement spécifique de rupture de l’acier d’armature passive resp.
de l’acier de précontrainte
εum Valeur moyenne de l’allongement spécifique de rupture de l’acier d’armature passive resp. de
l’acier de précontrainte
ηfc Facteur de correction pour la prise en compte du comportement plus fragile des bétons à résis-
tance élevée
μ Coefficient de frottement
σs,adm Contrainte limite dans le domaine de la fissuration selon la norme SIA 262
ψd,act Valeur d’examen de la rotation des dalles dans la zone des piliers
Ø Diamètre
Øn Diamètre de comparaison
1.2.5 Abréviations
CR Remplacement du béton
SS Renforcement statique
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 L’examen des structures porteuses en béton et la planification des interventions de maintenance requièrent
des connaissances approfondies de la technologie du béton, de la statique, de la construction et des as-
pects pratiques. L‘aspect de la construction en béton est également à respecter.
2.1.2 Les interventions de maintenance liées à la construction s’orientent aux défauts déterminants de la structure
porteuse, ainsi qu’à la dégradation et aux mécanismes de dégradation des matériaux de construction béton,
acier d’armature passive et acier de précontrainte.
2.1.3 La planification des interventions de maintenance différencie entre la réparation des dégradations du béton
et la réparation des dégradations de l’armature à la suite de la corrosion. Le choix des interventions de
maintenance constructives s’effectue sur la base des principes de protection et de réparation choisis
conformément à la norme SN EN 1504-9. Elles peuvent ainsi comprendre plusieurs procédures de répara-
tion.
2.1.4 En général, des essais sont nécessaires pour déterminer l’aptitude des principes et des procédures de
réparation.
2.2 Examen
2.2.1 L’analyse de structures porteuses en béton existantes s’effectue avec des valeurs d’examen pour les maté-
riaux béton, acier d’armature passive et acier de précontrainte. Les valeurs d’examen sont à déterminer sur
la base des documents de construction ou par des essais sur la structure existante.
2.2.2 Les effets des actions chimiques, biologiques, physiques et météorologiques sur les propriétés des maté-
riaux béton, acier d’armature passive et acier de précontrainte sont à prendre en considération.
2.2.3 Les effets d’es actions déterminés selon les normes valables au moment de la réalisation de l’ouvrage, se
prêtent à être utilisés comme indice pour les valeurs d’examen des résistances.
3 MATERIAUX DE CONSTRUCTION
3.1 Généralités
3.1.1 La procédure de mise à jour des propriétés des matériaux se subdivise en général en trois phases :
– Mise à jour sur la base des documents de construction
– Essais non-destructifs et sondages pour l’identification des produits d’acier d’armature passive et
d’acier de précontrainte
– Prélèvement et analyse d’éprouvettes de l’ouvrage
3.1.2 Les désignations et les propriétés du béton, de l’acier d’armature passive et de l’acier de précontrainte selon
des anciennes normes peuvent être déduites avec l’annexe A.
3.1.3 L’étendue des analyses pour la détermination des propriétés des matériaux de construction dépend de la
réserve de résistance, du mécanisme respectivement des formes de défaillance ainsi que de l’influence des
propriétés des matériaux de construction sur la résistance ultime.
3.1.4 Les propriétés des matériaux de construction peuvent être établies sur la base des documents de construc-
tion ou estimées prudemment des mêmes, au cas où :
─ les conditions pour l’application des méthodes de la théorie de la plasticité et les exigences posées aux
dispositions constructives conformément à la norme SIA 262 sont respectées
─ ou l’ouvrage possède des réserves suffisantes du système porteur.
3.1.5 Les propriétés mécaniques des matériaux de construction déterminées conformément aux désignations des
anciennes normes, peuvent être utilisées comme valeurs d’examen, si elles ont été confirmées et documen-
tées à l’aide d’un nombre suffisant d’essais exécutés pendant la réalisation de l’ouvrage.
3.1.6 On pourra prendre en compte, dans la définition des propriétés des matériaux de construction pour
l’examen, des valeurs plus élevées que celles utilisées pour le dimensionnement initial, si ces valeurs sont
déduites des résultats d’essais exécutés pendant la réalisation de l’ouvrage.
3.1.7 Si les conditions du chiffre 3.1.4 ne sont pas remplies, les propriétés des matériaux de construction seront à
déterminer sur l’ouvrage.
3.1.8 Les propriétés des matériaux de construction d’un élément de construction exposé au feu, sont à déterminer
sur l’ouvrage.
3.2 Béton
3.2.1 Les valeurs d’examen de la résistance du béton à la compression et de la limite de contrainte de cisaille-
ment sont déterminées conformément à la norme SIA 262 sur la base des classes de résistance à la com-
pression.
3.2.2 La procédure de référence pour la détermination de la résistance du béton à la compression in situ est
l’essai sur des éprouvettes prélevées de l’ouvrage avec un diamètre nominal et une longueur de 100 mm.
La norme SN EN 12504-1 fait foi pour les essais et la norme SN EN 13791 pour l’évaluation de la résistance
à la compression.
3.2.3 La résistance du béton à la compression sur l’ouvrage peut aussi être déterminée avec des procédures
indirectes (par scléromètre à béton, essai d’extraction, essai par ultrasons). Pour les essais fait foi la norme
SN EN 12504, parties 2 - 4, pour l’évaluation de la résistance à la compression la norme SN EN 13791. Il
faut tenir en compte les différences entre les résultats des essais sur éprouvette et ceux des essais indirec-
tes.
3.2.4 La classe de résistance peut être déterminée à l’aide du tableau 1 (Approche B de la norme SN EN 13791).
L’approche A de la norme SN EN 13791 est à utiliser au cas où plus de 15 éprouvettes sont disponibles
pour les essais. L’attribution à la classe plus basse sur la base des deux valeurs fci,min resp. fcm(n) est déter-
minante.
3.2.5 Si la résistance du béton à la compression est déterminée sur des éprouvettes plus petites avec un diamètre
et une longueur de environ 50 mm, le nombre des éprouvettes doit être augmenté en fonction du diamètre
maximale du granulat Dmax:
─ avec Dmax = 32 mm un nombre cinq fois plus grand est nécessaire (= 1 résultat d’essai)
─ avec Dmax ≤ 16 mm un nombre trois fois plus grand est nécessaire (= 1 résultat d’essai).
3.2.6 La détermination de la résistance à la compression du béton provenant d’un ouvrage dans une zone d’essai
particulière doit consister en trois résultats d’essai au moins. Les zones d’essai doivent être définies en fonc-
tion de l’effet porteur, des étapes de mise en place du béton etc..
3.2.7 Si la matrice cimentaire est intacte et si les exigences du chiffre 3.1.5 sont remplies, la résistance du béton à
la compression peut être établie sur la base des documents de construction. En cas d’indication de dégrada-
tion (par ex. RAG, gel, etc.) les propriétés du béton doivent être déterminées sur l’ouvrage.
3.2.8 Pour des bétons sans additions développant une résistance rapide, il est possible de prendre en considération
la montée en résistance conformément à la norme SIA 262; la montée en résistance des bétons plus vieux
(année de construction avant 1985/1990) sans additions à caractère pouzzolanique ou hydraulique latent (de
type II selon SN EN 206-1), peut être estimée comme suit:
3.3.1 Les propriétés mécaniques de l’acier d’armature passive selon le tableau 9 peuvent être utilisés, si les condi-
tions suivantes sont remplies:
─ la date de fabrication de l’acier d’armature passive est connue.
─ le type d’acier est reconnaissable sur la base de la configuration des nervures mise en vue par des sonda-
ges.
─ l’armature ne montre pas de dégradation.
3.3.2 Les propriétés du matériau d’échantillons d’acier d’armature passive sont à déterminer de façon conforme à la
norme EN ISO 15630, partie 1 et 2.
3.3.3 La limite d’écoulement fs en tant que contrainte d’écoulement supérieure ou en tant que contrainte limite
d’élasticité à 0,2% (fs0,2), ainsi que la résistance à la traction ft sont déterminées avec l’essai de résistance. El-
les résultent par division des forces de tractions respectives par la surface nominale As de la section de la bar-
re d’acier. La contrainte d’écoulement caractéristique (fractile 5%) est calculée comme suit:
alors que k5(n) et As sont déterminés conformément à la norme SN EN 10080. Pour un nombre d’éprouvettes
de 3 ≤ n ≤ 30, k5(n) peut être déterminé de manière rapprochée comme suit:
−4
k5 (n ) = 1,64 + 6 ⋅ n 5 (3)
3.3.4 Les propriétés de ductilité de l’acier d’armature passive doivent satisfaire aux exigences de la norme SIA 262.
Le coefficient d’écrouissage (ft/fs)k et l’allongement spécifique de rupture εuk sont déterminés comme des frac-
tiles 10%
alors que k10(n) est déterminés conformément à la norme SN EN 10080. Pour un nombre d’éprouvettes de 3 ≤
n ≤ 30, k10(n) peut être déterminé de manière rapprochée comme suit:
−4
k10 (n ) = 1,28 + 5 ⋅ n 5 (5)
3.3.5 L’influence de l’état de la surface (corrosion, entailles etc.) sur la résistance à la fatigue est à prendre en
compte tout en considérant l’historique de charge.
3.3.6 L’aptitude au soudage dépend primairement de la composition chimique de l’acier. En général, les aciers
autotrempants fabriqués après 1956 sont aptes à être soudés.
3.4.1 Les propriétés mécaniques de l’acier de précontrainte selon le tableau 10 ou selon le certificat de fabrication
peuvent être utilisés, si les conditions suivantes sont remplies:
─ la date de fabrication de l’acier de précontrainte est connue.
─ le type d’unité de précontrainte est identifiable sans équivoque à l’aide de sondages.
─ l’acier de précontrainte ne montre pas de dommage.
3.4.2 Les propriétés du matériau d’échantillons d’acier de précontrainte doivent être déterminées de façon conforme
à la norme EN ISO 15630, partie 1 et 2.
3.4.3 La contrainte limite d’élasticité à 0,1% (fp0,1) et la résistance à la traction fp sont déterminées avec l’essai de
résistance. Elles résultent par division des forces de tractions respectives par la surface nominale Ap de la
section de l’unité en acier précontraint.
3.4.4 L’influence de l’état de la surface (corrosion, entailles etc.) sur la résistance à la fatigue est à estimer pru-
demment tout en considérant l’histoire de charge.
4.1 Généralités
4.1.1.1 Le principe de la borne supérieure de la théorie de la plasticité (méthode cinématique) peut être appliqué pour
─ démontrer une sécurité structurale insuffisante,
─ déterminer les positions des charges déterminantes,
─ pour confirmer une borne inférieure.
4.1.1.2 Il est indiqué de vérifier la sécurité structurale uniquement à l’aide du principe de la borne supérieure de la
théorie de la plasticité (méthode cinématique) seulement dans les cas simples.
4.1.1.3 L’influence de l’absence d’une armature minimale et d’une disposition constructive déterminante sur le com-
portement ductile de la structure portante est à prendre en compte pour la vérification de la sécurité structu-
rale.
4.1.3.1 Généralités
4.1.3.1.1 La vérification de la sécurité structurale doit considérer que l’état d’auto-contraintes, dû aux sollicitations résul-
tants des déformations entravées par la précontrainte, est seulement changé dans les zones de déformation
plastique.
4.1.3.1.2 Les sollicitations dues aux déformations entravées par la précontrainte influencent la position et la séquence
de formation des rotules plastiques et par conséquent aussi la déformation jusqu’à la charge ultime.
4.1.3.1.3 Si les zones d’ancrage des unités de précontrainte présentent des fissures ou si on présume des fissures sur
des éléments de construction non-accessibles, la sécurité structurale des zones d’ancrages et des zones
d’introduction de force est à vérifier.
En règle générale, les valeurs de μ et Δϕ pour la détermination des pertes dues au frottement sont à définir
sur la base des données du producteur ou à l’aide d’unités de précontraintes semblables.
4.1.3.3.1 Pour les unités de précontrainte injectées avec une injection et une résistance du matériau d’injection insuffi-
sante, la force de traction actualisée dans l’acier de précontrainte est à définir sur la base de considérations
limites.
4.1.3.3.2 Le calcul du développement de la force dans l’acier de précontrainte doit tenir compte qu’augmentation de la
force de précontrainte est plausible seulement dans les zones décomprimées de la structure. Il est indiqué de
définir les zones décomprimées de la structure en considérant la précontrainte comme effet des forces
d’ancrage, de déviation et de frottement.
Il est admis de tenir compte des efforts membranaires dans la vérification de la sécurité structurale, si une
étude plus approfondie du comportement ductile de la structure entière est effectuée.
4.2.1 Béton
4.2.1.1 Pour l’examen des voiles et de l’âme des poutres le coefficient de réduction kc prend les valeurs suivantes :
1
kc = ≤ 1,0 (6)
(0,45 + 35ε 1 )ηfc fck1 3
Il faut insérer à la place de ε1 la valeur de la déformation perpendiculaire à la direction de compression.
4.2.1.2 Dans la mesure où l’on veut tenir compte de l’augmentation de la résistance à la compression et de la ductilité
induite par une armature de frettage dans le calcul, il conviendra de vérifier la sécurité structurale après
l’éclatement du béton d’enrobage comme situation d’examen extraordinaire. La résistance de la zone com-
primée est limitée par le flambage des barres longitudinales ou par la déchirure de l’armature de frettage.
4.2.1.3 Le coefficient kDmax pour la prise en compte du diamètre maximal du granulat Dmax prend les valeurs suivan-
tes:
48
kDmax = Dmax en mm (7)
16 + Dmax
Pour le béton léger ou une résistance à la compression de fck > 60 N/mm2, on admettra Dmax = 0.
4.2.2.1 Pendant la détermination des valeurs d’examen des sections et des limites d’écoulement de l’acier d’armature
passive et de précontrainte, il est nécessaire de tenir compte des effets d’entaille et de la fragilisation de
l’armature dégradée (par exemple à la suite de la corrosion).
4.2.2.2 Si l’on peut prouver que la capacité de déformation des rotules plastiques déterminantes ne limite pas la
charge ultime, on pourra généralement admettre un comportement d’écoulement idéalement plastique pour la
vérification de la sécurité structurale.
4.2.2.3 Si la charge ultime est limitée par la capacité de déformation des rotules plastiques déterminantes, sont à
prendre en considération les caractéristiques d’écrouissage ainsi que les propriétés d’adhérence de
l’armature.
4.2.2.4 Les aciers de précontrainte présentent en général une rigidité et une résistance d’adhérence plus petites que
l’acier d’armature passive. Pour la détermination de la capacité de déformation d’éléments de construction
avec une armature mixte, le comportement d’adhérence différent doit être pris en compte.
4.2.2.5 Les différentes localisations des déformations, résultant de propriétés d’adhérence diverses, comportent pour
les éléments de construction avec une armature mixte une résistance ultime plus petite que celle calculée
avec les valeurs nominales de la limite d’écoulement de l’acier d’armature passive et de précontrainte.
Il faut insérer à la place de ε0,6d la déformation longitudinale dans la section à une distance de 0.6d du bord
comprimé de la section.
4.3.1.1.2 Dans le cas où l’acier d’armature passive présente une surface relative projetée des nervures fR,act plus petite
que la valeur requise par la norme SIA 262, des études approfondies sont nécessaires pour la définition du
coefficient kv.
4.3.2 Poinçonnement
4.3.2.2.2 La rotation de la dalle ψd,act est déterminée en général avec des méthodes de calcul non-linéaires.
4.3.2.2.3 La rotation de la dalle ψd,act peut être calculée de manière rapprochée selon (10) et (11), lorsque la surface
relative projetée des nervures fR,act de l’armature de flexion remplit les exigences de la norme SIA 262:
fsd ,act ry
ψ d ,act = 6,4 ψd,act en [mrad], fsd,act en [N/mm2] (10)
435 d
32
f L ⎛ Vd ,act ⎞
ψ d ,act = 440 sd ,act ⎜ ⎟ ψd,act en [mrad], fsd,act et Es in [N/mm2] (11)
Es d ⎜⎝ VRd ,flex,act ⎟
⎠
On applique la valeur plus petite de l’effort tranchant VRd,flex,act, calculé selon chiffre 4.3.2.3.1.
4.3.2.2.4 La résistance au poinçonnement est limitée par l’effort tranchant selon Chiffre 4.3.2.3.1.
4.3.2.2.5 Pour considérer l’influence des efforts normaux, par exemple dus à la précontrainte, sur la rotation de la dalle
ψd,act, des études approfondies sont nécessaires.
4.3.2.2.6 Lorsque la surface relative projetée des nervures fR,act de l’armature de flexion ne remplit pas les exigences de
la norme SIA 262, des études approfondies sont nécessaires pour étudier les influences du comportement
d’adhérence sur la rotation de la dalle ψd,act.
4.3.2.2.7 Pour des dalles précontraintes, la rotation de la dalle ψd,act peut être calculée avec (11) et les adaptations
suivantes:
─ Pour les unités de précontrainte avec adhérence, insérer à la place de la valeur d’examen de la limite
d’écoulement fsd,act, l’accroissement de contrainte fpd,act – σp,act . Pour les unités de précontrainte sans adhé-
rence, utiliser σp,act à la place de fsd,act.
─ Le module d’élasticité Es est à remplacer par le module d’élasticité Ep.
─ La valeur d’examen de l’effort tranchant Vd,act est à remplacer par Vd,act – VP et l’effort tranchant VRd,flex,act
par la valeur VRd,flex,act – VP.
Asw est la section de l’armature de poinçonnement, qui se trouve dans une section sous 45° du bord de la sur-
face d’appui.
4.3.2.4.5 La valeur d’examen σwd,act de la contrainte dans l’armature de poinçonnement vaut:
ry d
σ swd ,act = 160 + τ bd ,act ≤ fsd ,act (13)
d Øw
Il est permis d’insérer dans l’équation (13) une valeur maximale pour la limite d’écoulement fsd,act de 450
N/mm2 et de 5 N/mm2 pour la contrainte d’adhérence τbd,act selon chiffre 4.3.2.4.6.
4.3.2.4.6 Lorsque l’armature de poinçonnement consiste de barres d’armature avec surface lisse (surface relative proje-
tée des nervures fR,act= 0), on admettra la valeur d’examen de la contrainte d’adhérence τbd,act dans (13) égale
à zéro. Pour une armature de poinçonnement avec surface nervurée la contrainte d’adhérence τbd,act vaut :
fbd ,act
τ bd , act = 5 τbd,act en [N/mm2] (14)
fbd
4.4.1 Généralités
4.4.1.1 L’utilisation restant inchangée, le poids prépondérant de la vérification de l’aptitude au service est mis sur la
détermination des causes des grandes ouvertures de fissuration et des déformations excessives.
4.1.1.2 Pour la vérification de l’aptitude au service les effets du fluage et du retrait du béton doivent être estimés pour
la durée d’utilisation restante.
Les contraintes admissibles σs,adm selon la norme SIA 262 pour la limitation de l’ouverture des fissures sont à
actualiser comme suit:
23
⎛ fbd ,act ⎞
σ s,adm,act = σ s,adm ⎜⎜ ⎟
⎟ (15)
⎝ fbd ⎠
4.5 Particularités
4.5.1.1 La valeur de dimensionnement de la contrainte d’adhérence fbd selon la norme SIA 262 peut être utilisée
comme valeur d’examen, si les conditions suivantes sont remplies:
─ L’enrobage d’armature actualisée cact correspond au moins à la valeur du diamètre des barres d’armature Ø.
─ L’espace libre actualisé entre deux barres d’armature parallèles s’élève au moins à 5Ø.
─ L’enrobage d’armature plus grand clat,act des barres d’armature dans la zone de bord est à au moins le triple
de l’enrobage d’armature plus petit.
─ La surface relative projetée des nervures actualisée fR,act satisfait les exigences de la norme SIA 262.
─ Le béton et l’armature ne montrent aucune dégradation apte à influencer l’adhérence.
Figure 1: Conditions pour l’utilisation de la contrainte d’adhérence fbd selon la norme SIA 262 comme va-
leur d’examen
4.5.1.2 Lorsque les exigences selon chiffre 4.5.1.1 ne sont pas satisfaites, la défaillance de l’adhérence apparaît en
général soudainement par l’éclatement du béton d’enrobage.
4.5.1.3 Lorsque cact = 0, la valeur de la contrainte d’adhérence transmissible se réduit à la moitié pour les barres
d’armatures loin du bord. Pour des valeurs intermèdes de cact il est permis d’interpoler.
4.5.1.4 Lorsque l’espace libre entre deux barres d’armature parallèles, n’atteint pas la valeur minimale de 5Ø, la
valeur de la contrainte d’adhérence transmissible est à réduire proportionnellement au rapport entre la diffé-
rence et la valeur minimale.
4.5.1.5 Pour les barres d’armature de la zone de bord, la contrainte d’adhérence transmissible doit être réduite avec le
facteur kb,lat:
4.5.1.6 La contrainte d’adhérence transmissible totale se calcule par multiplication des facteurs de réduction selon les
chiffres 4.5.1.3, 4.5.1.4 et 4.5.1.5.
4.5.1.7 L’influence de la surface relative projetée des nervures fR,act sur la valeur d’examen de la contrainte
d’adhérence fbd,act est prise en compte selon équation (17):
4.5.2 Ancrage
4.5.2.1 La valeur de base de la longueur d’ancrage est à déterminer selon la norme SIA 262 avec la valeur d’examen
de la contrainte d’adhérence calculée avec équation (17), en plus on admet qu’elle vaut au moins 10Ø et pas
moins que 100mm.
4.5.2.2 Lorsque la longueur de la barre droite suivant une courbure dans les crochets et les boucles n’atteint pas une
longueur de 5Ø, la valeur de base de la longueur d’ancrage est diminuée du montant de la différence entre
5Ø et la longueur effective.
4.5.2.3 La réduction de la longueur d’ancrage des treillis avec barres transversales soudées selon la norme SIA 262
est admissible, si les conditions suivantes sont remplies:
─ Les barres transversales ont un diamètre d’au moins 60% du diamètre des barres longitudinales
─ Les barres transversales sont soudées à une distance d’au moins 5Ø du départ de la longueur d’ancrage
─ Le soudage des barres transversales avec les barres longitudinales est apte à transmettre la force ancrée.
4.5.2.4 Lorsque le rapport des diamètres des barres d’un même groupement avec diamètres différents excède 1,7 ou
lorsque le diamètre de comparaison Øn est plus grand que 55 mm, des études approfondies pour la détermi-
nation de la longueur d’ancrage sont nécessaires.
4.5.2.5 Lorsque l’aire de la section de l’armature transversale est plus petite que 25% de l’air de la section d’une
seule barre longitudinale, la force ancrée est à réduire du montant de la différence entre l’aire de l’armature
transversale et l’air d’une seule barre longitudinale.
4.5.2.6 Pour le calcul de l’aire de la section de l’armature transversale selon chiffre 4.5.2.5, il est permis dans le cas
d’ancrage de barres tendues, de tenir compte de toutes les barres transversales situés sur la longueur
d’ancrage. Tandis que dans le cas d’ancrage de barres comprimées, il est permis de tenir compte des barres
transversales situées sur le dernier tiers de la longueur d’ancrage et à une distance jusqu’à 4Ø de la fin de la
barre.
4.5.3 Joints
4.5.3.1 La transmission de la force d’écoulement dans les joints de recouvrement des barres d’armature nécessite
une longueur de recouvrement correspondant à la longueur d’ancrage selon chiffre 4.5.2, mais d’au moins
15Ø et pas mineure à 200 mm.
4.5.3.2 Lorsque l’espace libre entre les barres d’armature se recouvrant dépasse la valeur de 4Ø, la longueur de
recouvrement du chiffre 5.3.2.1 est du montant de la différence entre l’espace libre effectif et la valeur de 4Ø.
4.5.3.3 Lorsque l’aire des sections de l’armature transversale, posées sur les deux tiers externes de la longueur de
recouvrement, est plus petite que l’air de la section de la barre longitudinale recouverte, la force ancrée d’une
barre tendue est à réduire du montant de la différence entre les aires de section. Pour les barres compri-
mées, il est permis de tenir compte de barres transversales supplémentaires, situées à une distance jusqu’à
4Ø de la fin de la barre longitudinale.
4.5.3.4 Lorsque la quotité des joints de plusieurs barres tendue, calculée selon chiffre 4.5.3.6, se monte au maximum
à 30%, la longueur de recouvrement selon chiffre 4.5.3.1 augmente de 40%, si une des conditions suivantes
est remplie:
─ L’enrobage d’armature dans le plan du joint de recouvrement est plus petit que 5Ø.
─ L’espace libre entre joints de recouvrement voisins est plus petit que 10Ø.
4.5.3.5 Lorsque la quotité des joints de plusieurs barres tendue, calculée selon chiffre 4.5.3.6, se monte au maximum
à 30%, la longueur de recouvrement selon chiffre 4.5.3.1 augmente en principe de 40%. Si les deux condi-
tions données au chiffre 4.5.3.4 sont remplies, alors la longueur de recouvrement est à augmenter de 100%.
4.5.3.6 On admet les joints de recouvrement décalés longitudinalement si la distance entre la fin des joints est au
moins égale à 30% de la longueur de recouvrement selon chiffre 4.5.3.1. Dans ce cas, il est admissible de ne
pas considérer ces joints dans le calcul de la quotité des joints.
4.5.4.1 La résistance des zones d’ancrage est à vérifier par rapport aux aspects suivants:
─ Pressions locales exercées sur le béton dans la zone de l’ancrage de précontrainte, en tenant compte
d’une éventuelle armature de frettage.
─ Effort tranchant et pressions locales exercées sur le béton dans les champs de compression à la suite de
l’introduction des forces de précontrainte dans la structure porteuse.
─ Longueurs d’ancrage pour la précontrainte par fils adhérents ou dans le cas d’unité de précontrainte cas-
sés
─ Armature minimale constructive dans la zone d’ancrage.
4.5.4.2 Sans des études plus approfondies, la résistance à la traction du béton est à négliger dans la vérification du
flux de force. La présence de fissures dans les zones d’ancrage et d’accouplement est à prendre en considé-
ration dans la modélisation.
4.5.4.3 En précontrainte par fils adhérents avec fils profilés (0,010 ≤ fR,act ≤ 0,015) de diamètre Øp, il est admissible de
calculer les longueurs d’ancrage conformément à la norme SIA 262, si l’enrobage d’armature est > Øp et la
distance des fils > 3Øp.
4.5.4.4 En précontrainte par fils adhérents avec torons ou fils nervurés (0,020 ≤ fR,act≤ 0,025) de diamètre Øp, il est
admissible de calculer les longueurs d’ancrage conformément à la norme SIA 262, si l’enrobage d’armature
est > 3Øp et la distance des torons ou des fils > 2Øp.
4.5.4.5 On peut estimer la longueur d’ancrage lbd,0 des unités de précontrainte après libération des ancrages
d’extrémité avec chiffre 4.5.2.1; la valeur d’examen de la contrainte d’adhérence calculée avec (17) est toute-
fois à réduire de 10%. Pour la détermination de la longueur d’ancrage lbd sous les valeurs d’examen des ac-
tions, (17) est à utiliser inchangée.
4.5.4.6 Les rayons de courbure admissibles des câbles de précontrainte sont à actualiser sur la base des données du
producteur ou à l’aide d’unités de précontraintes similaires actuelles.
4.5.5.1 Lors de la vérification de la sécurité structurale des éléments de construction subordonnés, soumis à flexion et
force normale, on pourra tenir compte des sections ouvertes. L’aire de la section ouverte ne doit pas être plus
grande que la moitié de l’aire de la section totale.
4.5.5.2 Si le relevé de l’état montre sans aucun doute que la zone tendue n’est pas fissurée, on peut tenir compte
dans la vérification de la sécurité structurale d’une résistance à la traction du béton réduite, conformément à la
norme SIA 262 pour des éléments de construction non armé.
4.5.6.1 Lorsque les étriers n’entourent pas l’armature longitudinale, des études approfondies sur la transmission des
forces entre les étriers et l’armature longitudinale.
4.5.6.2 L’ancrage des étriers est considéré suffisant pour la reprise de la force d’écoulement, si les conditions don-
nées dans la figure 2 sont remplies en fonction de la disposition constructive de l’objet.
Figure 2: Exigences posées à l’ancrage des étriers pour la reprise de la force d’écoulement
4.5.6.3 Si les exigences posées à la disposition constructive des étriers par le chiffre 4.5.6.2 ne sont pas satisfaites, la
force d’ancrage des étriers doit être réduite. Pour cela , on pourra appliquer les dispositions de la norme SIA
166 de façon équivalente.
4.5.6.4 La contribution des armatures longitudinales relevées à la résistance à l’effort tranchant peut être analysée
sur la base de champs de contraintes centrés sur un point en forme d’éventail. La superposition avec les ré-
sistances des armatures d’effort tranchant verticales et de leurs effets sur les contraintes du béton dans les
champs de contraintes est à vérifier. L’introduction locale des forces de déviation de l’armature dans le béton
doit être vérifiée.
4.5.6.5 La vérification de la sécurité structurale pour le flux de force dans les zones d’appuis indirects est à effectuer
sur la base des champs de contrainte. Il est nécessaire de prendre en considération l’influence de l’armature
de suspension manquante sur la résistance et sur la ductilité de la section en direction longitudinale (réduction
du bras de levier des forces intérieures).
4.5.6.6 Lorsque la méthode du dimensionnement en capacité selon chiffre 4.3.1.4 est utilisée, l’influence de la dispo-
sition constructive sur la capacité de déformation doit être contrôlée. Au cas où les exigences posées à la dis-
position constructive pour le dimensionnement au risque sismique selon la norme SIA 262 ne sont pas satis-
faites, des études plus approfondies sont nécessaires.
4.5.7 Dalles
4.5.7.1 Lorsque l’espacement des barres de l’armature principale dépasse la valeur maximale donnée par la norme
SIA 262, il est nécessaire d’étudier la capacité de déformation de façon approfondie.
4.5.7.2 Les barres d’armature relevées peuvent être considérées comme armature de poinçonnement, si elles croi-
sent la surface d’appui à une distance d’au maximum 0,25d et si leur espacement en direction longitudinale se
monte au maximum à 0,6d (1 + cot β) ou à 1 fois l’épaisseur de la dalle.
4.5.7.3 Lorsque les conditions du chiffre 4.5.7.2 ne sont pas remplies, la sécurité structurale est à vérifier sur la base
des champs de contraintes en admettant une inclinaison du champ de contrainte de α = 45° et en négligeant
la résistance à la traction du béton.
4.5.7.4 Dans le cas des planchers-dalles précontraints, pour lesquels moins de 50% des forces de déviation dirigées
vers le bas sont directement appuyées sur des colonnes, les sollicitations locales doivent être étudiées de fa-
çon approfondie.
4.5.8.1 Si l’aire de la section de l’armature longitudinale des pièces comprimées est plus petite que la valeur minimale
requise par la norme SIA 262 ou 0,15Nd,act/fsd,act, il est nécessaire de vérifier sans ultérieures études la sécuri-
té structurale comme pour des éléments de construction non armés.
4.5.8.2 Si la distance entre les étriers et les crochets est plus grande que les valeurs maximales données dans la
norme SIA 262, le flambage de l’armature longitudinale doit être vérifié.
4.5.9.4 Lorsque la vérification à la fatigue n’est pas remplie, des mesures de sécurité complémentaires selon la nor-
me SIA 269 sont à appliquer. Les mesures de sécurité complémentaires doivent, entre autre, tenir compte des
points suivants:
– Pendant les inspections intermédiaires sur l’ouvrage, l’évolution de l’image de fissuration déterminante de
la surface du béton est à enregistrer. Les mensurations des ouvertures et des distances des fissures peut
permettre d’évaluer le contrainte dues à la fatigue dans l’armature.
– Le progrès de la fissuration due à la fatigue et l’intervalle entre les inspections est à estimer de façon ana-
logue à la procédure donnée dans la norme SIA 269/3.
5 RELEVÉ DE L’ÉTAT
5.1 Généralités
5.1.1 Le relevé de l’état sert à définir l’exposition à la quelle une structure porteuse a été soumise durant l’utilisation
jusqu’au moment actuel.
5.1.2 Les différences d’humidité ainsi que les pénétrations et les ruissellements d’eau éventuellement contenant
des substances nocives, sont à relever et à documenter.
5.2.1 En général les défauts, dégradations et mécanismes de dégradation suivants sont à détecter et à quantifier de
façon conforme au niveau de l’élaboration du projet:
Armature Béton
biologiques etc.
– Attaque physique par
• Gel et gel / sels de déverglaçage
• Feu
• Corrosion de l’armature (éclatements)
5.2.2 En outre les défauts suivants peuvent en général être importants pour la structure porteuse :
─ Disposition constructive inadaptée (disposition et joints d’armature, fugues de travail etc.)
─ Capacité de fonctionnement insuffisante resp. réduite par le vieillissement des éléments non porteurs
(drainages, joints de chaussée, fugues, systèmes de protection des surfaces etc.)
─ Capacité de fonctionnement insuffisante resp. réduite par le vieillissement des éléments porteurs (appuis et
articulations)
─ Etanchéités manquantes ou insuffisantes
─ Armatures pas posées selon les plans
5.3.4 La calibration et l’appréciation et interprétation fiable des résultats des investigations non destructives exigent
en règle générale le prélèvement d’échantillons et des essais de laboratoire, ainsi que /ou l’exécution de son-
dages. Les propriétés suivantes sont par exemple déterminées de façon représentative et ciblée :
─ Profiles des chlorures et/ou des profondeurs de carbonatation
─ Paramètres mécaniques
─ Degré de corrosion et enrobage de l’armature
─ etc.
5.3.5 La détermination des propriétés actuelles du béton avec pour objectif la définition de leur durabilité et des
mécanismes de dégradation en cours est possible seulement à l’aide d’échantillons carottés:
─ Porosité, Résistance aux chlorures, comportement de succion
─ Résistance aux sulfates, au gel et aux sels de déverglaçage, à la réaction alcali-granulats RAG
─ Analyses microscopiques
─ Profiles des substances nocives
─ etc.
Eventuellement des échantillons des substances nocives agressives sont également à analyser.
5.3.6 Les sondages et les carottages doivent être exécuté soigneusement et de façon professionnelle et de même
être réparés. Les points suivants doivent être en général documentés :
─ Position du sondage/ du carottage, Inscription sur un plan de situation
─ Epaisseur des couches de sol
─ Disposition de la construction (épaisseur des couches de recouvrement, étanchéités, etc.)
─ Position et disposition de l’armature passive et éventuellement de l’armature de précontrainte
─ Enrobage de l’armature
─ Degré de corrosion de l’armature passive et éventuellement de l’armature de précontrainte
─ Eventuellement état et intégrité de l’injection des unités de précontrainte
5.3.7 La détermination du degré de corrosion s’effectue selon tableau 5. La présence de corrosion de grande éten-
due ou locale (dépressions/bassins, corrosion par piqûre) est à consigner par écrit. Lorsque l’on ouvre les
gaines métalliques des unités de précontrainte, le degré de corrosion est à déterminer aussi à l’intérieur de la
gaine.
6 EVALUATION DE L’ÉTAT
6.1 Généralités
6.2.1 Il est nécessaire d’évaluer l’importance de l’ampleur existante des dégradations ainsi que de leur évolution
jusqu’à présent pour l’ouvrage resp. pour l’élément de construction sur la base de leur importance statique.
6.2.2 En présence de fissures capillaires l’index d’ouverture des fissures RI [mm/m] est utilisé pour l’évaluation de la
dégradation :
─ RI ≤ 1: dégradation mineure
─ RI ≥ 2: dégradation moyenne
─ RI ≥ 3: dégradation élevée
6.2.3 Au cas où il n’y a pas de fissures capillaires, l’évaluation de l’ampleur de la dégradation su base sur la mensu-
ration de chaque fissure. Il est nécessaire de clarifier si les fissures sont dues exclusivement à la RAG et si
d’autres mécanismes de dégradation peuvent être exclus (par ex. gel, corrosion, etc.).
6.2.4 L’évolution de la dégradation jusqu’à présent est à évaluer comme suit :
– RAG lente :
évolution de l’ouverture des fissures < 0.05 mm/a ou vitesse de expansion < 0.1 mm/m/a
– RAG rapide :
évolution de l’ouverture des fissures < 0.10 mm/a ou vitesse de expansion < 0.2 mm/m/a
Des études supplémentaires sont nécessaires dans le cas de structures précontraintes pour une évaluation
univoque de l’évolution des dégradations.
6.2.5 L’évaluation dans le cadre d’un examen détaillé peut s’effectuer uniquement de façon spécifique au cas en
question. Elle comprend par exemple :
─ une estimation du potentiel de dégradation encore présent
─ une estimation des effets du potentiel de dégradation encore présent sur le comportement porteur
─ un énoncé sur la sécurité structurale actuelle.
6.2.6 En règle générale, on peut admettre que la RAG n’apparaît plus de façon significative dans les éléments de
construction, dont l’humidité du béton dans la section entière correspond à une humidité relative de l’air de
moins de 80%.
6.4.1 L’humidité du béton a une influence déterminante sur la vitesse des mécanismes de dégradation. Il est donc
nécessaire de baser toujours les prévisions sur l’évolution de l’état sur une estimation qualitative des chan-
gements des conditions d’humidité dans le béton.
6.4.2 Le changement de l’ampleur, de la profondeur resp. de l’intensité des dégradations et éventuellement des
mécanismes de dégradation doit être estimé sur la base du stade atteint de l’évolution de la dégradation et
des actions futures, en particulier les conditions d’humidité.
6.4.3 Une prévision précise de l’évolution de l’état n’est pas en général possible. De façon qualitative, il est toutefois
possible de différencier des évolutions lentes ou rapides, ou bien qui augmentent ou diminuent de vitesse.
6.4.4 Une attention particulière doit être posée sur les évolutions de l’état, qui pourraient porter à la défaillance de
l’ouvrage ou de l’élément de construction sans signes annonciateurs ou seulement avec des signes annoncia-
teurs mineurs.
7 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
7.1 Généralités
7.1.1 Dans la mesure du possible, on devrait tenir compte, lors de la détermination des objectifs des interventions,
en premier lieu de l’élimination des causes des dégradations.
7.1.2 En règle générale, il est nécessaire de diminuer la pénétration d’eau. De cette façon on ralentit le processus
de corrosion de l’acier dans le béton, les mécanismes de dégradation du béton ainsi que la pénétration des
substances nocives (par ex. chlorures, etc.).
7.1.3 La durabilité des structures porteuses en béton armé et précontraint dont l’armature est insuffisamment proté-
gée et corrodée, peut être en principe améliorée par les principes suivants :
– action sur la processus anodique
– action sur la processus cathodique
– diminution de l’humidité de l’élément de construction resp. de la conductibilité electrolytique
7.1.4 Dans le cas d’ouvrages dégradés par la RAG, cette réaction peut être ralentie seulement par une réduction de
la teneur d’eau dans le béton.
7.1.5 Il est nécessaire de prendre en considération les effets des interventions sur l’humidité des éléments voisins
(par ex. réparation et rénovation des drainages, des fugues de dilatation, des appuis, des articulations, des
joints de chaussée, etc.)
7.1.6 Le choix des interventions de conservation doit se baser aussi sur l’exposition des éléments de construction.
En plus des classes d’expositions selon la norme SIA 262, il faut tenir compte aussi du microclimat.
7.2.1 Les principes de base de la réparation et les méthodes de réparation correspondants sont à choisir sur la
base des objectifs des interventions selon la norme SN EN 1504-9 (tableaux 6 et 7).
7.2.2 Les principes de base et les méthodes peuvent aussi être utilisés en combinaison entre eux. Toutefois il est
recommandé d’appliquer seulement quelques principes de base et quelques méthodes sur un ouvrage ou un
élément de construction spécifique. La compatibilité des méthodes et principes entre eux est à vérifier.
7.2.3 Certaines méthodes sont aptes à être utilisé pour différents principe de bases. Pourtant, en fonction du prin-
cipe de base choisi et du but de l’utilisation, les exigences posées aux produits et aux systèmes de réparation
sont différentes.
7.2.4 Autres méthodes sont admissibles, s’il est prouvé, qu’elles sont compatibles avec les principes de base.
Tableau 6 : Principes de base et méthodes correspondantes pour la protection et la réparation de structures porteuses
en béton en présence de dégradations du béton (selon la norme SN EN 1504-9)
Tableau 7: Principes de base et méthodes correspondants pour la protection et la réparation de structures porteuses en
béton en présence de dégradations dues à la corrosion de l’armature béton (selon la norme SN EN 1504-9)
7.3 Renforcement
7.3.1 Généralités
7.3.1.1 Les renforcements ont pur but l’amélioration de la résistance ultime ou de l’aptitude au service d’une section,
d’un élément de construction ou d’une structure porteuse.
7.3.1.2 Dans des cas spéciaux (tremblement de terre, déformations imposées), une réduction de la résistance ultime
ou de la rigidité peut être sensée.
7.3.1.3 Le concept général du renforcement est à élaborer avant le dimensionnement à partir des exigences
d’utilisation actualisées.
7.3.1.4 Le concept du renforcement
– prend attachement de la disposition choisie des éléments de construction porteurs ainsi que de leur in-
terfonctionnement
– décrit les dimensions plus importantes, les propriétés des matériaux et les détails de construction
– prend en considération les mesures constructives de sécurité et de protection contre le feu en fonction
des situations de risque
– prend position par rapport au procédé de construction prévu
7.3.1.5 Des actions accidentelles et des situations critiques peuvent dans certaines circonstances provoquer la défail-
lance du renforcement. Ces situations de risque sont par exemple :
– température élevée (par ex. incendie, ensoleillement, pose à chaud de lés d’étanchéité ou mise en pla-
ce d’asphalte)
– choc
– actions chimiques
– endommagement par négligence ou intentionnel
7.3.1.6 Pour la situation de risque „défaillance du renforcement“, la valeur de dimensionnement de l’effet de l’action
Ed est à déterminer selon la norme SIA 269. La réduction du montant du renforcement apparaît à la place de
l’action accidentelle Ad, sur le côté des résistances.
Lorsque le mode de fonctionnement du renforcement n’est pas basé sur l’adhérence et n’est pas en danger
en cas d’incendie, il est admissible de négliger cette situation de risque.
7.3.2.6 Pour les exigences posées aux produits de collage fait foi la norme SN EN 1504-4. Pour les exigences po-
sées aux ancrages des barres d’armature fait foi la norme SN EN 1504-6.
7.3.2.7 Les ancrages de goujons dans le béton de la structure porteuse existante sont à dimensionner selon la re-
commandation SIA 179 ou sur la base des données, vérifiées avec des essais, du producteur.
7.3.3.1 La section de béton reçoit une armature de traction additionnelle par l’application de lamelles de fibres synthé-
tiques ou d’acier sur la surface du béton au moyen d’une colle.
7.3.3.2 En général, les armatures collées travaillent de manière passive. Afin d’activer leur participation à la résis-
tance ultime de la section, une déformation d’ensemble du système et/ou une précontrainte des lamelles est
nécessaire.
7.3.3.3 Si les lamelles sont précontraintes, les dispositions du chiffre 7.3.4 sont à appliquer de façon analogue.
7.3.3.4 L’élaboration d’un projet d’armatures collées et sa mise en oeuvre doivent être effectué en suivants les dispo-
sitions de la norme SIA 166. Pour les exigences posées aux produits de collage fait foi la norme SN EN 1504-
4.
7.3.4.1 La mise en place d’une précontrainte extérieure est une intervention active qui a une influence favorable sur
l’état de contrainte et de déformation ainsi que sur la fermeture des fissures.
7.3.4.2 De manière générale, une précontrainte additionnelle extérieure à la section de béton existante ainsi que ses
ancrages et ses déviateurs provoquent dans la structure une combinaison de sollicitations (efforts normaux et
tranchants, moments de flexion et de torsion).
7.3.4.3 Les états de contraintes dans la structure, avant et après la mise en place de la précontrainte extérieure,
doivent être vérifiés et jugés. Les zones d’introduction des forces doivent être étudiées de façon approfondie.
7.3.4.4 Si la force de précontrainte doit agir sur une section composite constituée de nouveau béton et du béton
existant, un programme de construction et de mise en précontrainte adéquat doit être établi pour s’assurer
qu’une partie de la précontrainte agit sur le nouveau béton.
7.3.4.5 La résistance des constructions additionnelles qui sont en général nécessaires pour l’ancrage et la déviation
des forces de précontrainte, est à vérifier. Les zones d’introduction des forces (les points d’ancrage et les zo-
nes de déviation) sont à dimensionner selon la norme SIA 262 et SIA 263.
7.3.4.6 Il faut tenir compte des actions du feu et du danger posé par la corrosion.
7.3.4.7 La précontrainte extérieure doit satisfaire les exigences de la norme SIA 262. Des exigences complémentai-
res concerneront, le cas échéant, l’étanchéité des gaines, la protection des têtes d’ancrage, le réglage de la
force de précontrainte ainsi que la surveillance et le remplacement de la précontrainte.
7.4 Méthodes
7.4.1 Généralités
7.4.1.1 L’efficience et le domaine d’utilisation des méthodes de réparation dépendent en général du degré de dégra-
dation du béton existant et/ou de l’armature.
7.4.1.2 Les méthodes présentées dans la norme SN EN 1504-9 peuvent être réunies dans différentes interventions
de construction (annexes B1 et B2). Les paragraphes suivants donnent des indications pour l’élaboration de
ces interventions. Dans les annexes B1 et B2, les interventions de construction possibles sont comparées aux
différents défauts et dégradations.
7.4.1.3 Afin d’assurer une liaison suffisante et durable de nouveaux matériaux, la préparation du support doit être
particulièrement soignée. Avant tout, il faut assurer:
7.4.2.1 Lorsque le béton a été dégradé en surface ou localement par des actions mécaniques, physiques, chimiques
ou biologiques ou bien contaminé par les chlorures, le béton est éliminé et l’élément de construction reprofilé.
7.4.2.2 Cette méthode poursuit les buts suivants:
– repassivation du béton au niveau de l’armature
– création d’un béton d’enrobage et d’une surface du béton de haute qualité, surtout pour ce qui concerne
l’étanchéité
7.4.2.3 Le remplacement du béton est choisi lorsque:
– on est en présence de dégradations avancées, telles que des éclatements nombreux et des fissures du
béton
– on est en présence d’un fort teneur en chlorures jusqu’à des grandes profondeurs
– la profondeur de carbonatation est bien majeure que l’enrobage des barres d’armature et les conditions
pour une corrosion progressive sont remplies.
7.4.2.4 En présence de corrosion de l’armature, les aspects suivants influencent le choix de l’étendue et de la profon-
deur de l’élimination du béton :
– conditions d’humidité après la réparation et leur influence sur la vitesse de corrosion
– teneur critique de chlorures avant et après la réparation
– redistribution des chlorures dans le béton restant et dans le nouveau (envergure du dépôt de chlorures
dans le béton)
– teneur en chlorures et profondeur de carbonatation à l’extérieur des zones réparées (possible formation
de nouveaux éléments électrochimiques)
7.4.2.5 L’élimination d’une couche de béton détermine toujours un affaiblissement de la structure porteuse. La redis-
tribution des forces, le fluage et le retrait ainsi que les différences de température déterminent dans la plupart
des cas une charge ultérieure permanente de la structure porteuse. Cela doit être pris en considération pen-
dant l’élaboration du projet.
7.4.2.6 Les facteurs décisifs qui déterminent les propriétés d’adhérence entre nouveau béton et béton existant, sont
la rugosité du support et le diamètre maximale du granulat du nouveau béton. Les propriétés optimales
d’adhérence seront atteintes en préparant le support par hydrojet de façon ä obtenir une rugosité moyenne Rm
égale à ¼ du diamètre maximale du granulat pour le béton ou bien égale au diamètre maximale du granulat
pour le mortier.
7.4.2.7 Pour la définition des exigences posées aux différents matériaux de construction font foi les normes suivan-
tes:
– pour le béton SN EN 206-1
– pour le mortier SN EN 1504-3
– pour le béton projeté SN EN 14487-1
– et pour la mise en œuvre des travaux avec du béton projeté SN EN 14487-2.
7.4.2.8 Lorsque l’enrobage de l’armature est insuffisant, un revêtement de l’armature peut être opportun. Les exigen-
ces posées au revêtement resp. au système de protection contre la corrosion sont définies dans la norme SN
EN 1504-7.
7.4.2.9 Pour des cas de forte exposition ou un enrobage de l’armature trop faible sur toute la surface, il est opportun
d’appliquer une combinaison entre le revêtement de l’armature et un système de protection des surfaces.
7.4.3.1 L’application manuelle de béton et mortier ainsi la mise en oeuvre dans un coffrage d’une nouvelle couche de
béton représente des nouvelles couches à base de ciment, dont l’effet protecteur prédomine par rapport à
l’effet de renforcement de la section.
7.4.3.2 Cette méthode poursuit les buts suivants:
– l’augmentation de l’enrobage de l’armature
– la mise en oeuvre d’un béton resp. d’un mortier d’enrobage dont la surface a une durabilité suffisante
– la protection du béton existant des effets nocifs de l’environnement.
7.4.3.3 Dans le cas d’une application de béton ou de mortier sur grande surface il faut en particulier prendre en con-
sidération les conséquences d’une augmentation des dimensions et des actions permanentes.
7.4.3.4 Une parfaite vibration du béton doit être assurée durant sa mise en œuvre, ainsi qu’une parfait adhérence au
support. Les indications suivantes, supplémentaires à celle données au chiffre 7.4.2 sont à respecter :
– Lors de la mise en place d’une nouvelle couche de béton, une épaisseur minimale de 80 mm (avec ar-
mature) ou 50 mm (sans armature) doit être respectée. Le diamètre maximal des granulats ne doit pas
surpasser la valeur de 1/3 de la dimension minimale de l’élément de construction en objet.
– cnom ne peut pas être plus petit que le triple du diamètre des torons ou fils nervurés
– Les mortiers de matières synthétiques sont généralement utilisés lorsque les zones à réparer sont de
faible épaisseur. Leurs propriétés fortement différentes de celles du béton (module d’élasticité, coeffi-
cient de dilatation thermique, coefficient de diffusion) doivent être prises en compte.
– Des essais préliminaires sont recommandés lorsque des propriétés spéciales du mortier ou béton ap-
pliqués sont requises (p. ex. étanchéité, résistance au gel et aux sels de déverglaçage ou résistance
chimique).
7.4.3.5 Pour la définition des exigences posées aux différents matériaux de construction font foi les normes suivan-
tes:
– pour le béton SN EN 206-1
– pour le mortier SN EN 1504-3
– pour le béton renforcé de fibres métalliques, la recommandation SIA 162/6 ainsi que SN EN 14889-1
– pour les fibres de polymères SN EN 14889-2
– pour le béton projeté SN EN 14487-1
– et pour la mise en œuvre des travaux avec du béton projeté SN EN 14487-2.
7.4.4.1 Le remplissage et l’injection des fissures a pour but soi de stopper la pénétration d’eau et de substances
nocives dans le béton et par conséquent l’amélioration de la durabilité, soi de rétablir la transmission des for-
ces et par conséquent l’amélioration du comportement porteur.
7.4.4.2 En fonction du but principal, le remplissage de fissures, de vides et d’interstices dans le béton est classé
comme suit (selon SN EN 1504-5, annexe A):
– remplissage transmettant les efforts des fissures (catégorie F))
– remplissage ductile des fissures (catégorie D)
– remplissage expansif des fissures (catégorie S)
Sur la base du but principal sont définies les exigences aux produits de remplissage des fissures.
7.4.4.3 Avant l’injection ou le remplissage de fissures, les informations suivantes sont à acquérir:
– Étendue, tracé et cause des fissures, vides et interstices
– Domaine plus-moins des ouvertures et des ouvertures minimales des fissures (critère d’aptitude à
l’injection)
– Changements attendus des ouvertures des fissures à la suite des charges, de la température, du retrait
et d’autres déformations imposées
– Résistance à la traction du béton
7.4.5.1 Lorsque les conditions environnementales sont agressives et les sollicitations de la surface en béton élevées,
un système de protection de surface peut constituer une intervention permettant d’améliorer la durabilité des
structures en béton.
7.4.5.2 Cette méthode poursuit les buts suivants:
– stopper la pénétration d’eau et de substances nocives dans le béton
– augmentation de la résistance de la surface contre les actions mécaniques, physiques et chimiques
– diminution de l’humidité du béton et par conséquent augmentation de la résistance électrique spécifique
du béton
7.4.5.3 Lorsqu’on applique un système de protection de surface, l’influence d’autres possibles sources de pénétration
d’eau et de substance nocives est à prendre en considération. Dans le cas des systèmes de protection de
surface étanches à l’eau et à la vapeur, l’augmentation du taux d’humidité du béton (p. ex. pénétration capil-
laire ou eau sous pression) doit être considérée et les conséquences liées à cette augmentation doivent être à
la fois estimées et évaluées. Il faut évaluer aussi si un éventuel changement de l’apparence peut être accepté
ou non.
7.4.5.4 Généralement, les mesures de protection de surface s’énumèrent de la manière suivante:
– imprégnation hydrophobe
– imprégnations
– enduits
– étanchéités
– parements liés, p. ex. chapes, revêtements, etc.
– parements non liés, ex. éléments de façade
7.4.5.5 Le comportement d’adhérence et de déformation des systèmes de protection de surface sont à déterminer en
fonction de la nature du support (p. ex. pontage des fissures, module d’élasticité). Les différences entre les
propriétés de diffusion du support et du système de protection de surface doivent être soigneusement étu-
diées. Il est nécessaire de comparer les exigences posées à l’étanchéité et à la diffusion des gaz, qui peuvent
le cas échéant être contraires.
7.4.5.6 L’humidité dans le béton ne peut être réduite avec un système de protection des surfaces jusqu’à l’arrêt total
de la corrosion de l’armature que dans des cas exceptionnels.
7.4.5.7 Sont considérées des étanchéités dans le sens de la norme:
– les étanchéités rigides sans ciment comme par ex. l’asphalte coulé(MA)
– les étanchéités flexibles avec lés d’étanchéité, comme par ex. les lés d’étanchéité en bitume polymère
(PBD), en matière synthétique (KDB) et lés d’étanchéité géosynthétique avec bentonit (TDB)
7.4.5.8 Les étanchéités sont à élaborer et à mettre en oeuvre en conformité aux dispositions de la norme SIA 270.
7.4.5.9 Les désignations des différents systèmes de protection de la surface sont définies dans l’annexe nationale de
la norme SN EN 1504-2. Pour la détermination des exigences posées aux imprégnations (hydrophobes) et
aux étanchéités fait foi la norme SN EN 1504-2.
7.4.5.10 Les chapes sont à élaborer et à mettre en oeuvre en conformité avec la norme correspondante spécifique, les
revêtements selon la norme SIA 252. Pour les exigences au béton fait foi la norme SN EN 206-1, pour le mor-
tier la norme SN EN 1504-3 et pour les produits de collage la norme SN EN 1504-4.
7.4.5.11 Les parements non liés sont à élaborer et à mettre en oeuvre en conformité avec la norme SIA 233.
7.4.6 Inhibiteurs
7.4.6.1 Les produits inhibiteurs sont normalement appliqués sur la surface minérale du béton. Dans certains cas ils
peuvent être aussi ajoutés au béton resp. au mortier de réparation. Par la suite les substances actives pénè-
trent dans le béton resp. le mortier et vont rejoindre la surface des armatures par diffusion ou succion capillaire.
7.4.6.2 L’effet des inhibiteurs influence la réaction anodique et/ou cathodique de corrosion. L’action de ces agents est
de créer une couche de protection autour de l’armature. En admettant que le produit inhibiteur atteint dans la
bonne concentration le niveau de l’armature à travers le béton resp. le mortier,
– la teneur critique de chlorures peut être augmentée et par conséquent le début de la corrosion retardé
et/ou
– la vitesse de corrosion peut être réduite.
7.4.6.3 Les inhibiteurs sont mis en œuvre principalement lors de la remise en état de structures dont la dégradation
est peu avancée, en présence d’un enrobage faible des armatures sur une grande surface et d’un béton po-
reux ou comme mesure préventive.
7.4.6.4 Pour s’assurer de l’applicabilité de la méthode pour l’utilisation spécifique, des essais d’aptitude sont néces-
saires. Pour l’assurance de la qualité, il est nécessaire de définir, avant la mise en œuvre, les méthodes
d’essais et les critères d’acceptation basés sur les résultats des essais d’aptitude.
7.4.6.5 La preuve que les substances actives sont présentes à la profondeur des barres d’armatures dans la bonne
concentration, est portée par l’analyse des échantillons carottés.
7.4.6.6 La efficacité des inhibiteurs (= réduction de la vitesse de la corrosion) peut être mesurée seulement par des
mesures du courant du processus de corrosion exécutée avant et après l’application des inhibiteurs, de préfé-
rence sur des barres d’armatures isolées ou dans des forages instrumentés. Les mesures du potentiel, si ef-
fectuées sous des conditions bien définies, peuvent donner une vérification indirecte.
7.4.7.1 En imposant une tension continue par les méthodes électrochimiques, un courant se crée entre la cathode
(armature) et une anode imprégnée d’un électrolyte et placée à la surface du béton (p. ex. un treillis de titane).
7.4.7.2 A dépendance du but de l’utilisation. de la durée de l’intervention et de la densité de courant, les méthodes
suivantes sont distinguées :
– protection cathodique contre la corrosion (KKS, intervention permanent)
– extraction électrochimique des chlorures (ECE, intervention temporaire)
– réalcalinisation électrochimique (ER, , intervention temporaire)
7.4.7.3 Les effets principaux sont:
– la valeur de pH du béton près de la cathode (armature) est augmentée, une répassivation de l’armature
est possible (réalcalinisation)
– les ions chlorés (Cl-), chargés négativement, migrent de l’armature en direction de l’anode
– le potentiel de l’armature (cathode) est déplacé en direction négative (protection cathodique contre la
corrosion
7.4.7.4 Les méthodes électrochimiques sont mis en œuvre principalement lors de la remise en état de structures dont
la corrosion de l’armature est peu ou moyennement avancée et comme mesure préventive. La totalité des
armatures doivent être connectée électriquement et le béton doit posséder une conductivité spécifique suffi-
sante.
7.4.7.5 La réalcalinisation électrochimique et l'extraction électrochimique des chlorures peuvent être utilisées sur des
structures porteuses précontraintes seulement si la réaction cathodique sur la surface de l’acier de pré-
contrainte est exclue.
7.4.7.6 Pour déterminer les paramètres pour l’utilisation spécifique, des essais d’aptitude sont en général nécessaires
Les paramètres ainsi définis doivent être contrôlés continûment pendant l’exécution.,
7.4.7.7 Les dispositifs pour la protection cathodique sont à élaborer, à mettre en oeuvre et à exploiter selon la norme
SN EN 12696. Pour l’élaboration et la mise en oeuvre de la réalcalinisation fait foi la norme CEN/TS 14038-1,
tandis que pour l’élaboration et la mise en oeuvre des extractions électrochimiques des chlorures fait foi la
norme prCEN/TS 14038-2.
Le remplacement d’un élément de construction est appliqué dans le cas de éléments de construction très
dégradés ou dans le cas de changement important des exigences à l’élément de construction.
7.5.1 Les produits et les systèmes de réparation doivent satisfaire les caractéristiques de performance requises par
l’utilisation prévue.
7.5.2 Les exigences minimales aux produits et aux systèmes sont définies en fonction de l’utilisation prévue dans la
norme SN EN 1504 (parties 2 jusqu’à 7).
7.5.3 Les caractéristiques de performance à vérifier sur l’ouvrage et les exigences correspondantes sont à définir
sur la base des caractéristiques spécifiques de l’ouvrage en objet.
7.5.4 Des essais d’aptitude sont souvent nécessaires pour les interventions de réparation. Par des essais d’aptitude
il est possible de définir les principes, les méthodes, les procédures de mise en œuvre, les systèmes et les
produits adéquats. Des données précises pour l’appel d’offres peuvent également être définies. Les surfaces
modèles exécutées pendant les essais d’aptitude peuvent aussi servir comme référence pour la mise en œu-
vre définitive. Les essais préliminaires doivent être planifiés, préparés, exécutés et évalués de façon systéma-
tique.
7.6.1 Généralités
7.6.1.1 L’assurance qualité assure la conformité entre les produits et les systèmes utilisés et cette norme ainsi que
les exigences particulières posées par l’ouvrage en objet.
7.6.1.2 Les exigences techniques posées à l’assurance qualité de la mise en oeuvre des interventions de réparation
sont réglées dans la norme SN EN 1504-10.
7.6.1.3 Afin que l’entrepreneur puisse offrir des systèmes, des produits et des méthodes adéquats, les documents de
soumission doivent décrire les motifs et les objectifs des interventions de maintenance ainsi que les conditions
correspondantes. En particulier il s’agit de:
– les mécanismes de dégradation, qui ont causé l’état actuel
– l’étendue de la dégradation
– les objectifs à rejoindre par rapport à la durabilité
– le type des interventions prévues
– les conditions à respecter pendant l’exécution des travaux (utilisation de l’ouvrage existant, provisoires
possibles, l’évacuation et traitement des déchets de chantier, etc.).
Tableau 12: Interventions de construction, qui peuvent être mise en oeuvre à la suite de l’utilisation des tableaux 3 et 4
Interventions de construction
Réalcalinisation électrochimique
Recouvrement des fissures etc.
Imprégnation hydrophobe
Précontrainte extérieure
Parement lié (enduit)
Parement non lié
Imprégnation
Revêtement
Inhibiteurs
Etanchéité
Défauts et dégradations
Enrobage d’armature insuffisant
Surface du béton poreuse, cavités /vides
Eclatement
Nids de gravier
Résistance insuffisante du béton
Etanchéité insuffisante du béton
Résistance au gel et aux sels de déverglaçage
insuffisante
Résistance aux sulfates insuffisante
Fissures avec ouverture inadmissible
Fissures qui portent de l’eau
Résistance ultime insuffisante
Rigidité insuffisante
Mécanismes de dégradation
Corrosion dans béton carbonaté
Corrosion induite par les chlorures
Diminution de la force de précontrainte (par ex. à
cause de la corrosion)
Pénétration de substances nocives
Pénétration d’eau
Destruction mécanique de la matrice cimentaire
Destruction de la matrice cimentaire due à des
agents physiques
Destruction chimique de la matrice cimentaire
Destruction biologique de la matrice cimentaire
Charge non prévue
Déformation imposée
RI =
1 4
∑ wi avec wi = ∑w n
(19)
4 n=1 li
avec
wn = ouverture mesurée de toutes les fissures,
qui sont touchées par un des segments de mensuration en [mm]
li = Longueur du segment de mensuration en objet en [m]
Figure 3: Disposition des quatre segments de mensuration pour la détermination de l’index d’ouverture des fissures
RI
Paul Lüchinger, dr. ing. dipl. ETH, Zürich Luc Trausch, dr ing. dipl. ETH, Zürich (président)
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. ETH, Lausanne Ruedi Gall, ing. dipl. HTL, Chur
Albin Kenel, prof. dr ing. dipl. ETH, Rapperswil
Thomas Lang, ing. dipl. ETH, Bern
Heidi Ungricht, dr ing. dipl. ETH, Chur
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. ETH, Zürich Daia Zwicky, prof. dr ing. dipl. ETH, Fribourg
Président Thomas Vogel, prof. ing. dipl. ETH, Zürich ETH Zurich
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements a adopté la présente norme SIA 269/2, Maintenance des structures
porteuses – Construction en béton, le DD. MM JJJJ.
Elle est valable dès le DD. MM JJJJ.
Elle remplace la recommandation SIA 162/5 Conservation des structures en béton et annexe A du cahier technique SIA
2018 Vérification de la sécurité parasismique des bâtiments existants.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle (photocopie, microcopie, CD-ROM etc.),
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur
Société suisse des ingénieurs et architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Toutes les corrections et commentaires à la présente publication peuvcent être trouvées sous www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité qui pourrait survenir lors de l’utilisation de la présente publication.
Page
Avant-propos ........................................................................ 4
0 Domaine d’application ........................................... 5
0.1 Délimitation .............................................................. 5
0.2 Références .............................................................. 5
0.3 Dérogations ............................................................. 5
1 Terminologie........................................................... 6
1.1 Termes techniques .................................................. 6
1.2 Notations ................................................................. 6
2 Principes ................................................................. 8
2.1 Généralités .............................................................. 8
2.2 Examen ................................................................... 8
3 Matériaux ................................................................ 9
3.1 Généralités .............................................................. 9
3.2 Aciers de construction anciens et fonte ................... 9
3.3 Moyens d’assemblage ........................................... 10
4 Assemblages ........................................................ 12
4.1 Généralités ............................................................ 12
4.2 Assemblages à rivets............................................. 12
4.3 Assemblages à boulons......................................... 14
4.4 Assemblages soudés............................................. 14
5 Analyse structurale et vérification...................... 15
5.1 Généralités ............................................................ 15
5.2 Bases et modélisation............................................ 15
5.3 Résistance des sections ........................................ 17
5.4 Stabilité.................................................................. 18
5.5 Résistance à la fatigue .......................................... 19
6 Relevé de l’état ..................................................... 22
6.1 Généralités ............................................................ 22
6.2 Défauts .................................................................. 22
6.3 Détériorations ........................................................ 23
7 Interventions de maintenance............................. 24
7.1 Généralités ............................................................ 24
7.2 Assemblages à rivets............................................. 24
7.3 Assemblages à boulons......................................... 24
7.4 Assemblages soudés............................................. 25
7.5 Détails soumis à la fatigue ..................................... 25
7.6 Protection contre la corrosion ................................ 25
ANNEXE A Dénomination de la fonte et des aciers..... 27
ANNEXE B Catégorie de détails de construction
rivetée en fatigue........................................ 28
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269/3 décrit les principes et procédures destinés à la maintenance des structures porteuses
existantes en acier. Elle s’adresse aux professionnels de la maintenance des ouvrages.
La norme SIA 269/3 fait partie du groupe de normes de la SIA traitant de la maintenance des structures porteuses. Elle
est complétée par les normes suivantes :
─ Norme SIA 269 Maintenance des structures porteuses
─ Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
─ Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
─ Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
─ Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
─ Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Construction en maçonnerie
─ Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique
─ Norme SIA 269/8 Maintenance des structures porteuses – Séismes
La norme SIA 269/3 fait partie intégrante des normes SIA relatives aux structures porteuses et réglemente les apsects
liés à la mainteance des structures porteuses en acier, aspects qui ne sont pas couverts dans les normes SIA 263 et
SIA 263/1.
Direction de projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/3
0 DOMAINE D’APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/3 régit la maintenance de structures porteuses en fonte, fer et acier considérées comme
partie intégrante d’ouvrages existants.
0.1.3 Lors de la transformation ou de l’agrandissement d’une construction en acier, les nouveaux éléments de
cette structure seront dimensionnés conformément à la norme SIA 263. En revanche, les éléments exis-
tants et les assemblages seront traités selon la norme SIA 269 et la norme SIA 269/3.
0.1.4 La norme SIA 269/3 n’est pas applicable à l’étude et au dimensionnement de nouvelles structures porteu-
ses.
0.2 Références
0.2.1 Cette norme renvoie également aux normes énumérées ci-après, dont les dispositions s’appliquent en tout
ou partie dans le sens du renvoi :
− Norme EN 10 025 : 2002, parties 1 à 6, Produits laminés à chaud en aciers de construction - Condi-
tions techniques de livraison
− Norme EN 10 045-1 :1990, Matériaux métalliques - Essai de flexion par choc sur éprouvette Charpy
− Norme SN EN 12 944, parties 1 à 8, Peintures et vernis - Anticorrosion des structures en acier par
systèmes de peinture
− Norme SN ISO 4628 : 2004, parties 1 à 10, Peintures et vernis - Évaluation de la dégradation des re-
vêtements - Désignation de la quantité et de la dimension des défauts, et de I'intensité des change-
ments uniformes d'aspect
− Norme SN EN 1993-1-9 : 2005, Eurocode 3: Calcul des structures en acier - Partie 1-9: Fatigue
− Norme SN ISO 898-1, Caractéristiques mécaniques des éléments de fixation en acier au carbone et en
acier allié - Partie 1: Vis, goujons et tiges filetées de classes de qualité spécifiées - Filetages à pas
gros et filetages à pas fin
− Norme ISO 8504, parties 1 à 3, Préparation des subjectiles d'acier avant application de peintures et de
produits assimilés - Méthodes de préparation des subjectiles
− Documents OFEFP : 2004 et Opair no 12 relatifs à la protection de l’environnement.
0.2.2 Les normes et directives caduques ne peuvent pas servir de référence dans la convention d’utilisation ni
dans la base du projet, sauf pour documenter d’anciens dossiers.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles si elles sont suffisamment justifiées par des théories
ou par des essais, ou si de nouveaux développements et de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Les dérogations à la norme doivent être clairement mentionnées et dûment justifiées dans le dossier de
l’ouvrage.
1 TERMINOLOGIE
En complément aux termes techniques définis dans les normes SIA 260, SIA 263, SIA 263/1 et SIA 269, la
présente norme utilise les termes techniques généraux ci-après.
Acier de construction ancien Acier spécifié sous les termes de fer puddlé, fer homogène et acier
Alter Baustahl doux, produit avant 1956, voir les définitions plus complètes dans
l’annexe A, tableau 11.
Dislocation d’assemblage Se dit d’un assemblage riveté ou boulonné dont les pièces se mettent à
Verbindung Aufklaffen bouger les unes par rapport aux autres. Assemblage qui se démet, se
déboîte, à cause de la corrosion ou d’une autre déterioration.
Rivure Agencement régulier d’un rivetage afin de lier deux éléments, en géné-
Heftnietung ral des plaques et/ou cornières, pour ne former plus qu’un élément de
structure.
Système de revêtement Protection de l’acier par une ou plusieurs couches de protection contre
Beschichtung System la corrosion. Les couches intermédiaires du système de revêtement
peuvent également être choisies pour le progéger contre le feu (peintu-
res intumescentes).
1.2 Notations
Les notations ci-après sont utilisées dans la présente norme, en complément de celles figurant dans la
norme SIA 263.
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 Il est admis que les structures en acier construites à partir de 1956 ont été réalisées avec un acier de cons-
truction récent qui a des propriétés similaires aux aciers de construction contemporains définis par la norme
SIA 263. Seul un contrôle de plausibilité devra être fait afin de pouvoir utiliser cette dernière.
2.1.2 Les défauts et les déteriorations constatées lors d’un relevé de l’état, en particulier les conséquences de la
corrosion et de la fatigue, doivent être pris en compte pour établir les situations de risques et pour choisir
les modes de ruine.
2.2 Examen
2.2.1 La géométrie d’une structure métallique existante doit satisfaire aux tolérances de la norme SIA 263/1. Si
ces tolérances ne sont pas respectées, les valeurs suivantes sont à considérer dans les vérifications :
− pour les dimensions en section, utiliser les valeurs nominales ou, lors d’un examen détaillé, les valeurs
mesurées. En cas de perte de matière par corrosion ou usure, cette perte doit être prise en compte se-
lon le chiffre 5.1.3
− pour un calcul au 2ème ordre, utiliser la valeur effective de l’inclinaison des cadres. Pour la rectitude, y
compris les déformations permanentes, il faut utiliser le chiffre 5.4.3.2 en prenant la valeur effective du
défaut de rectitude.
2.2.2 L’influence de défauts spécifiques sur la durabilité et la résistance d’éléments de structure, ainsi que de
déteriorations qui pourraient en résulter, doit toujours être évaluée.
2.2.3 En cas de détection de fissures, leur cause et leur mécanisme doivent toujours être élucidés. Les mécanis-
mes possibles sont dus à la fatigue, à la combinaison de la fatigue et de la corrosion, à la fragilisation par
hydrogène, à la corrosion sous contrainte ou à une sollicitation locale élevée (effet d’entaille).
2.2.4 La vitesse de propagation de fissures de fatigue provoquées par des déplacements cycliques imposés peut
diminuer avec l’augmentation de leur longueur car leur cause disparaît (baisse de rigidité, …). Une inter-
vention de maintenance est nécessaire si les fissures s’orientent perpendiculairement à la direction des
contraintes primaires.
2.2.5 En cas de fissures dues aux mécanismes combinés de la fatigue et de la corrosion ou dues à la corrrosion
sous contrainte, des mesures urgentes de sécurité doivent toujours être prises.
2.2.6 La participation à la structure porteuse d’éléments de construction en fonte, éléments auxquels cette fonc-
tion n’avait pas été attribuée, doit être évaluée selon la fiabilité de cette participation. En effet, la fonte peut
provoquer des mécanismes de défaillance sans signes avertisseurs.
2.2.7 En cas de dislocation d’assemblages, une intervention de maintenance selon les chiffres 7.2.2 ou 7.3.2 est
recommandée.
2.2.8 L’évaluation de la durabilité doit porter en particulier sur les détails constructifs vis-à-vis de la stagnation
d’eau, de sollicitation (locale) élevée et de la protection contre la corrosion, ainsi que sur la protection contre
la corrosion elle-même, à savoir les produits employés et les épaisseurs des couches.
2.2.9 Lors des vérifications, pour les déformations dues aux actions permanentes, les déformations mesurées
peuvent être considérées comme valeurs actualisées en lieu et place des déformations déterminées par
l’analyse de la structure.
2.2.10 Lors de la vérification de l’aptitude au service d’éléments rivetés, les sections brutes sont considérées.
2.2.11 Pour la détermination des fréquences propres de vibration d’une structure ou d’un élément en acier, on peut
utiliser des méthodes analytiques ou des méthodes spécifiques telles que par exemple l’excitation magnéti-
que ou émission acoustique.
3 MATÉRIAUX
3.1 Généralités
3.1.1 La dénomination des aciers de construction récents est donnée dans le tableau 1 ci-dessous.
Norme SIA SIA 161 SIA 161 SIA 161 SIA 161 SIA 263
Note : La dénomination des aciers de construction anciens et de la fonte est donnée à l’Annexe A
3.1.2 Pour les aciers de construction récents, les valeurs caractéristiques des propriétés mécaniques sont don-
nées dans la norme SIA 263. un contrôle de plausibilité tel que mentionné sous chiffre 2.1.1 doit être fait.
3.1.3 Les valeurs caractéristiques mesurées des propriétés mécaniques, ou de la composition chimique, de
l’acier de construction ou des moyens d’assemblages, servent en premier lieu à classer l’acier et ainsi à jus-
tifier l’utilisation des caractéristiques du tableau 2 au tableau 5. Pour autant que leur représentativité soit
démontrée, les valeurs mesurées des propriétés mécaniques peuvent être utilisées dans l’actualisation des
valeurs caractéristiques de l’acier.
3.1.4 Les procédures d’essais doivent suivre les instructions données dans la série de normes européennes
EN 10 025.
3.2.1.1 Les propriétés mécaniques des aciers de construction anciens et de la fonte ainsi que leur composition
chimique varient sensiblement selon le producteur, l’année et le pays de production.
3.2.1.2 Si l’acier de construction ancien ou la fonte peut être identifié de manière évidente à l’aide des documents
de la construction, mais aussi à l’aide de la forme de l’élément ou la texture en surface, les caractéristiques
du tableau 2 peuvent être utilisées comme valeurs caractéristiques de l’acier ou de la fonte pour les calculs.
3.2.2.1 Les valeurs caractéristiques des aciers de construction anciens et de la fonte sont données dans le ta-
bleau 2.
Fonte3) avant 1900 +70/-2004) +120/-600 29’000 78’000 < 0,8 7250 10
3.2.2.2 Les valeurs caractéristiques pour les aciers de construction anciens sont fortement dépendantes de la di-
rection de la sollicitation. Dans la direction transversale au laminage et dans celle de l’épaisseur d’une tôle,
des valeurs réduites doivent être prises en compte. Pour le fer puddlé, la résistance (fyk, fuk) dans le sens
transversal doit ête prise dans les calculs comme valant 80% de celle dans le sens longitudinal ; dans le
sens de l’épaisseur, cette même résistance est considére comme étant nulle pour les calculs.
3.2.3.1 À part pour l’acier produit selon la méthode de fabrication Thomas et pour la fonte, les aciers de construc-
tion anciens ont une résilience minimale de KV = 27J à la température de T27J = 20°C. Cette résilience cor-
respond à une qualité JR selon la norme EN 10 025.
3.2.3.2 Si des exigences supérieures à la qualité JR sont requises, le groupe de qualité de l’acier de construction
ancien doit être déterminé par l’essai de résilience défini dans la norme EN 10 045-1.
3.3.1.1 La détermination des valeurs caractéristiques du matériau des rivets par des essais mécaniques est re-
commandée seulement si l’identification des rivets à l’aide des documents de la construction n’est pas évi-
dente, ou si le contrôle de plausibilité avec l’aide des articles 4.2.1.2 et 4.2.1.3 n’est pas concluant.
3.3.1.2 Les valeurs caractéristiques du matériau des rivets sont données dans le tableau 3.
1)
période de production principale
3.3.2.1 La détermination des valeurs caractéristiques du matériau des boulons par des essais mécaniques est
recommandée seulement si l’identification des boulons à l’aide des documents de la construction n’est pas
évidente, ou si le contrôle de plausibilité avec l’aide des articles 3.3.2.2 et 4.3.1 n’est pas concluant.
3.3.2.2 La dénomination et les valeurs caractéristiques du matériau des anciens boulons sont données dans le
tableau 4.
3.3.2.3 Sans indication précise et sans identification fiable, les boulons d’une construction existante doivent être
considérés comme des boulons de la classe de résistance 4.6.
3.3.2.4 Les boulons d’une construction existante peuvent être considérés comme des boulons à haute résistance si
une identification (10.9 ou 10K par ex.) est lisible sur la tête du boulon et si les garnitures de produits cor-
respondent. Dans le cas contraire, des essais appropriés sur un échantillonage de boulons doivent être ef-
fectués pour déterminer les caractéristiques mécaniques des boulons. Par défaut, la classe de résistance
4.6 peut être admise.
3.3.3.1 La détermination des valeurs caractéristiques du matériau des anciennes soudures par des essais mécani-
ques est recommandée seulement si le contrôle de plausibilité à l’aide des documents de la construction et
du tableau 5 n’est pas concluant.
3.3.3.2 La dénomination et les valeurs caractéristiques du matériau des anciennes soudures sont données dans le
tableau 5.
fukE 3)
Utilisation1) Anciennes dénominations
[N/mm2]
4 ASSEMBLAGES
4.1 Généralités
4.1.1 Les indications ci-dessous concernent la vérification des assemblages présents sur les structures existan-
tes, ainsi que la vérification des assemblages réalisés entre une structure existante et une nouvelle struc-
ture.
4.1.2 Lorsque les assemblages sont réalisés avec les matériaux et selon les dispositions constructives définis
dans la norme SIA 263, celle-ci doit être appliquée.
4.1.3 Un modèle de résistance élastique doit être utilisé pour les assemblages en fonte, car aucune redistribution
plastique n’est admise.
4.1.4 La vérification des assemblages doit être effectuée avec le facteur de résistance actualisé γM2,act = γM2 ·kγM
défini au chiffre 5.1.2.
4.2.1.1 Le diamètre d du rivet brut était en général utilisé seulement pour la commande des rivets. Par contre, les
spécifications sur les plans ou pour le vérification se refèrent toujours au diamètre d0 du trou de rivet, qui
correspond au diamètre du rivet après sa pose. Après la pose du rivet, le trou de rivet est complétement
comblé.
4.2.1.2 Si le diamètre d du rivet brut ne peut pas être indentifié de manière évidente à l’aide des documents de la
construction, il peut être estimé à partir du diamètre mesuré D, de la hauteur mesurée k, et du rayon mesu-
ré R de la tête du rivet (Figure 1).
4.2.1.3 Dans le tableau 6, le diamètre du rivet brut d est donné en fonction du diamètre mesuré D, de la hauteur
mesurée k, et du rayon mesuré R de la tête du rivet. A cause de la multiplicité de forme de la bouterolle uti-
lisée, les valeurs données dans le tableau 6 sont des valeurs indicatives. On peut relever deux types selon
la forme de tête des rivets : les rivets à tête plate et les rivets à tête ronde (plus récents).
4.2.1.4 A partir du diamètre d du rivet brut, le diamètre du trou de rivet d0 peut être déduit grâce à la formule (1).
d0 = d + 1 mm (1)
Le diamètre du trou de rivet d0 correspond au diamètre du rivet après pose.
4.2.1.5 Après la pose du rivet, le trou de rivet est comblé complétement. Pour cette raison, on peut admettre un
assemblage riveté ajusté.
4.2.2.1 Pour la vérification de la sécurité structurale des assemblages à rivets, les valeurs d’examen actualisées
des résistances ultimes au cisaillement, à la pression latérale et à la traction dans la tige du rivet sont don-
nées dans le tableau 7.
fukb ⋅
π d0 2
Fv, Rd ,act = 0, 6 4 (2)
γ M 2,act
La valeur d’examen actualisée de la résistance latérale est valable pour les entraxes et pinces conformes
à la SIA 263. Si la distance entre les rivets, mesurée perpendiculairement à la direction des efforts, ré-
pond aux conditions suivantes :
e2 ≥ 1, 0d 0 et p2 ≥ 2, 0d 0
alors
e1 ⋅ fuk
Fb , Rd ,act = 0,8 ⋅ d 0 ⋅ t si e1 ≤ 2d 0 (3)
d 0 γ M 2,act
fuk
Fb, Rd ,act = 1, 6 ⋅ d 0 ⋅ t si e1 > 2d 0 (4)
γ M 2,act
p1 − d 0 2 ⋅ fuk
Fb , Rd ,act = 0,8 ⋅ d ⋅ t si p1 < e1 + d 0 2 (5)
d0 γ M 2,act 0
fukb ⋅
π d0 2
Ft , Rd ,act = 0, 24 4 (6)
γ M 2,act
4.2.2.2 La résistance au glissement résultant de la précontrainte du rivet n’est pas considérée dans les vérifica-
tions.
4.2.2.3 En général, les rivets ne prennent pas de traction. Dans le cas où l’assemblage ne fonctionne que si les
rivets reprennent de la traction, la formule (6) pour la résistance à la traction d’un rivet doit être utilisée.
4.3.2 Etant donné qu’il n’est pas possible de déterminer si le plan de cisaillement est dans la partie lisse ou filetée
de la tige, la valeur d’examen actualisée de la résistance pour chaque plan de cisaillement d’un boulon doit
être limitée à la valeur donnée par la formule (7).
fukb ⋅ As (7)
Fv , Rd ,act = 0,5
γ M 2,act
4.3.3 Pour la vérification de la sécurité structurale des assemblages boulonnés, étant donné qu’il n’est pas possi-
ble de connaître avec certitude le diamètre du trou, la valeur d’examen actualisée de la résistance à la
pression latérale pour les assemblages respectant les dispositions constructives de la norme SIA 263 sera
déterminée selon la formule (8).
e1 fuk (8)
Fb, Rd ,act = 0,85 dt
d γ M 2,act
4.3.4 Pour la vérification de la sécurité structurale des assemblages boulonnés, les valeurs d’examen actualisées
de la résistance à la traction des boulons données dans la norme SIA 263 peuvent être utilisées avec le fac-
teur de résistance actualisé γM2,act.
4.3.5 La valeur d’examen actualisée de la résistance réduite au cisaillement d’un assemblage, due à
l’affaiblissement de la section par les trous de boulons, peut être déterminée selon les critères définis dans
la norme SIA 263 avec les limites d’élasticité et les résistances à la traction données dans le tableau 4 et le
facteur de résistance actualisé γM2,act.
4.4.2 Une soudure en cordon d’angle peut être renforcée par un ajout de passes de soudure afin d’obtenir la
dimension nécessaire du cordon. Dans le cas de renforcement d’une ancienne soudure, la valeur d’examen
actualisée de la résistance du cordon renforcé doit être déterminée avec les caractéristiques du matériau de
soudure de l’ancienne soudure.
4.4.3 Une soudure existante ne peut être considérée comme soudure complétement pénétrée pour la sécurité
structurale uniquement si un contrôle non-destructif adapté est réalisé lors du relevé de l’état, ou si l’on peut
se baser sur des plans d’exécution fiables. Dans le cas contraire, la soudure doit être considérée comme un
cordon d’angle avec les dimensions relevées sur l’ouvrage.
4.4.4 Les soudures considérées comme complètement pénétrées doivent satisfaire aux conditions définies dans
la norme SIA 263.
4.4.5 La résistance d’une soudure complètement pénétrée réalisée dès 1956 est admise égale à celle du plus
faible des éléments assemblés. Pour les soudures réalisées avant 1956, la valeur d’examern actualisée de
la résistance de la soudure peut être déterminée avec les caractéristiques des matériaux du Tableau 5, ain-
si que le facteur de résistance actualisé γM2,act.
5.1 Généralités
5.1.1 La valeur d’examen actualisée de la résistance Rd,act est déterminée avec les dimensions géométriques
d’examen actualisées ad,act des éléments porteurs et de leur section selon les formules (9) et (10).
⎧⎪ X ⎪⎫
Rd ,act = R ⎨ k ,act ; ad ,act ⎬ (10)
⎩⎪ γ M ,act ⎭⎪
Rd,act valeur d’examen actualisée de la résistance
γM,act facteur de résistance actualisé (voir le chiffre 5.1.2)
Xk,act valeur caractéristique actualisée de la résistance
ad,act valeur d’examen actualisée de dimensions géométriques
γ M , act = γ M ⋅ kγ M (11)
Le facteur de résistance γM est défini dans la norme SIA 263. La formule (11) est valable pour γM1 et γM2.
Le coefficient kγM tient compte d’incertitudes propres à la fonte et aux anciens aciers de construction. Sa va-
leur est donnée dans le tableau 8 en fonction du matériau et de son année de production.
1890−1900 1,10
Fer homogène
1900−1940 1,05
Acier doux 1925-1955 1,05
Aciers pour boulons 1920-1955 1,05
1900-1924 1,503)
Matériau des anciennes soudures
1925-1955 1,353)
Acier récent 2)
dès 1956 1,00
(matériau de base et soudures)
1)
période de production et d’utilisation principale du matériau
2)
année charnière, publication de nouvelles normes SIA en 1956
3)
une diminution de ces valeurs est autorisée pour autant qu’elle soit justifiée par des essais non-
destructifs et destructifs
5.1.3 Pour la valeur d’examen d’une dimension géométrique actualisée ad,act, on doit prendre en général:
− pour une perte de matière ≤ 5% de la valeur nominale de la dimension géométrique: ad,act = ad
− pour une perte de matière > 5% de la valeur nominale de la dimension géométrique: la dimension doit
être remplacée par sa valeur effective.
5.2.1 Pour les aciers de construction récents, les méthodes de calcul selon la norme SIA 263 (PP, EP, EE, EER)
doivent être appliquées. La norme SIA 263 doit alors être utilisée pour les bases de l’analyse structurale, la
modélisation et les vérifications.
5.2.2 Pour les aciers de construction anciens, les méthodes de calcul autorisées sont données dans le tableau 9.
5.2.3 Dans le cas ou l’on déroge aux valeurs du tableau 2, les méthodes de calcul applicables doivent être dé-
terminées d’après les critères de la norme SIA 263.
5.2.4 Les classes de section données dans le Tableau 9 doivent être déterminées selon la norme SIA 263. Pour
cette détermination, le facteur de réduction décrivant l’influence de la limite d’élasticité doit être actualisé se-
lon la formule (12).
235 γ M 1,act
ε act = ⋅ (12)
f yk 1,05
5.2.6 Pour les éléments rivetés, la largeur du panneau de voilement à considérer, bf ou bw, est définie à la Figure
2. Pour les panneaux rivetés dont au moins un des bords parallèles à la direction des efforts est appuyé,
l’appui peut provenir de plaques ou de cornières rivetées, placées soit de part et d’autre ou d’un seul du
panneau.
5.2.7 Les effets des excentricités des barres aux nœuds doivent dans tous les cas être évalués. Si l’on juge que
les excentricités doivent être prises en compte dans le modèle de la structure, elles le seront avec leurs va-
leurs effectives.
5.2.8 Les poutres à treillis en acier de construction anciens et récents peuvent être modélisées au moyen de
barres articulées entre elles. Dans le cas de la fonte, les contraintes déterminées dans le système articulé
doivent être majorées par un facteur de 1,2 pour prendre en compte d’une manière forfaitaire les effets des
encastrements partiels aux extrémités, effets qui provoquent des contraintes de flexion secondaire.
5.2.9 Un modèle de structure détaillé qui contient la géométrie du détail de construction étudié n’est recommandé
que si le détail de construction ne peut pas être classifié dans une catégorie de détail selon l’annexe B ou
selon la norme SIA 263. Les résultats du modèle de structure détaillé ne peuvent être utilisés que si la véri-
fication de la sécurité à la fatigue est effectuée avec la méthode dite de la contrainte au point chaud (hot
spot stress) selon la norme SN EN 1993-1-9.
5.3.1.1 La valeur d’examen actualisée de la résistance à un effort normal NRd est obtenue comme suit:
- en traction, selon la norme SIA 263, en remplaçant le facteur de résistance γM par γM,act
- en compression, si le flambage et le déversement sont empêchés, selon la norme SIA 263, en rempla-
çant le facteur de résistance γM par γM,act
- en compression, si le flambage et le déversement ne sont pas empêchés, selon les chiffres 5.4.1 à
5.4.2.
Le chiffre 2.2.1 ainsi que la SIA 263 doivent être également respectés dans les cas où ils s’appliquent.
5.3.2 Flexion
5.3.2.1 La valeur d’examen actualisée de la résistance à la flexion MRd,act de la section d’une poutre sollicitée en
flexion et dont le déversement est empêché, est obtenue selon la norme SIA 263 en remplaçant γM1 par
γM1,act.
5.3.2.2 Les sections rivetées sollicitées en flexion doivent être calculées avec la section nette dans la zone tendue
en utilisant fyk et γM1,act.
5.3.3.1 Pour les aciers de construction récents, on peut utiliser la norme SIA 263 pour déterminer la valeur
d’examen actualisée de la résistance à l’effort tranchant VRd,act.
5.3.3.2 Pour tous les aciers, si l’élément plan n’est pas sujet au voilement, la valeur d’examen actualisée de la
résistance à l’effort tranchant VRd,act peut être obtenue comme suit :
- en général en utilisant la formule (13)
τ yk ⋅ I ⋅ t
VRd ,act = (13)
Wpl
⋅ γ M 1,act
2
- pour les profilés laminés en double té bisymétriques et les caissons en utilisant la formule (14)
τ yk ⋅ Aw
VRd ,act = (14)
γ M 1, act
Aw Aire de la section de l’âme (h-tf)tw ou des âmes des caissons
5.3.3.3 Si l’élément plan cisaillé est sujet au voilement, la valeur d’examen actualisée de la résistance au cisaille-
ment dépend des dimensions du panneau d’âme et de la rigidité de ses éléments de bord, conformément
aux indications du chiffre 5.4.4.
5.3.4.1 Pour les profilés laminés en double té bisymétriques et les caissons, l’utilisation de l’aire Aw pour le calcul
de la résistance à l’effort tranchant permet de négliger l’interaction entre flexion et effort tranchant. Par
contre, si l’on a utilisé l’aire Av pour calculer la résistance à l’effort tranchant, on doit tenir compte de cette
interaction selon la SIA 263.
5.3.4.2 Dans le cas du fer puddlé, on doit utiliser pour l’interaction entre contraintes normales et contraintes tangen-
tielles un critère de rupture élastique tel que celui de von Mises.
5.3.5.1 La vérification sous interaction d’efforts de flexion et d’effort normal s’effectue en utilisant les articles de la
SIA 263, ainsi que les renvois. Pour les sections rivetées, on tiendra en outre compte du chiffre 5.3.2.2.
5.4 Stabilité
5.4.1 Flambage
5.4.1.1 En général, la section brute de l’élément est utilisée dans les calculs de la valeur actualisée de la résistance
au flambage. Lorsque les trous de rivets et de boulons se trouvant dans la zone de la section critique (ef-
forts intérieurs maximaux) diminuent la section de plus de 15%, on doit utiliser la section nette dans les cal-
culs avec fy et γM1,act.
5.4.1.2 Pour le flambage d’éléments à section constante soumis à compression centrée, la valeur d’examen actua-
lisée de la résistance doit être déterminée selon la norme SIA 263, en remplaçant le facteur de résistance
γM1 par γM1,act. L’élancement λK doit être calculé avec les valeurs de Ek et de fyk déterminées selon le chiffre
3.2.2. Pour les sections de la classe de section 4, l’aire réduite selon la norme SIA 263 doit être prise en
considération.
5.4.1.3 Le choix de la courbe de flambage applicable dépend des contraintes autoéquilibrées et de leur répartition
dans la section, du défaut de rectitude, ainsi que de la direction de flambage considérée. La norme SIA 263
définit les différentes courbes de flambage et y classifie les profilés récents. Pour les éléments et profilés
anciens, la classification suivante doit être adoptée (courbes de flambage selon la Figure 7 de la norme
SIA 263):
1) éléments rivetés ou boulonnés: Courbe de flambage a (αK = 0,21) pour les sections symétriques,
courbe de flambage b (αK = 0,34) en général
2) composés soudés: Courbes de flambage b (αK = 0,34), c (αK = 0,49) et d (αK = 0,76), se-
lon la norme SIA 263
3) éléments en fonte: La courbe de flambage est définie par la formule suivante :
χ K = 1 /(1 + 0.0007 ⋅ λK 2 )
5.4.1.4 Comme alternative à l’utilisation des courbes de flambage, la méthode de calcul décrite au chiffre 5.4.3.2
peut être employée avec MEd = 0 et MRd = Mél,Rd.
5.4.1.5 Pour les treillis rivetés, la longueur de flambage LK pour le flambage dans le plan vaut :
− LK = 0,8 pour les membrures
− LK = 0,75 et 0,4 pour respectivement les diagonales simples et doubles
− LK = 0,75 pour les montants simples et doubles.
Pour le flambage hors du plan de treillis rivetés, les dispositions de la norme SIA 263 sont applicables.
5.4.2.2 La courbe de flambage b (αD = 0,34) doit être utilisée pour les poutres rivetées.
5.4.2.3 La vérification au déversement des poutres rivetées doit s’effectuer en prenant en compte les indications du
chiffre 5.4.1.1.
5.4.3.1 Pour les barres à section constante, fléchies selon un ou les deux axes principaux et comprimées, la vérifi-
cation de la stabilité peut être effectuée selon la méthode décrite dans la norme SIA 263 ; de même pour les
sections de classes 1 et 2 en double té bisymétriques. La condition à respecter est que le défaut de recti-
tude de la barre respecte les tolérances géométriques décrites dans la norme SIA 263/1. Le choix de la
courbe de flambage pour le calcul de Nk,Rd,act doit être effectué selon les indications du chiffre 5.4.1.3 de la
présente norme.
5.4.3.2 Pour les barres à section constante, fléchies selon un des axes principaux et comprimées, dont le flambage
selon l’autre axe principal ainsi que le déversement sont empêchés, la vérification de la stabilité peut être
effectuée selon la formule (15). Cette méthode doit être employée pour vérifier la stabilité d’une barre com-
primée, ou comprimée et fléchie, lorsque le défaut de rectitude ne respecte pas la tolérance géométrique de
la norme SIA 263/1.
ω facteur pour la prise en compte de la répartition des moments, selon la norme SIA 263
e0 imperfection initiale équivalente, e0 = e0,geom + e0,σ
e0,geom défaut de rectitude initial entre les extrémités de la barre, mesuré sur l’ouvrage
e0,σ excentricité équivalente à l’effet des contraintes résiduelles sur la stabilité au flambage de la
barre, égale à lk /1500 pour les sections correspondant à la courbe de flambage a, lk /430 pour
les section correspondant à la courbe de flambage b, lk /330 pour les sections correspondant à
la courbe de flambage c et lk /250 pour les sections correspondant à la courbe de flambage d.
5.4.3.3 Pour les éléments en fonte, à cause du manque de ductilité du matériau, le chiffre 5.4.3.2 doit être appliqué
en effectuant un calcul élastique et en prenant une excentricité équivalente égale à lk /200.
5.4.3.4 Lors de la vérification en flexion avec effort normal, il faut prendre en compte les indications du chiffre
5.4.1.1.
5.4.4.1 La détermination de la valeur d’examen actualisée de la résistance au voilement d’éléments plans compri-
més ou cisaillés, ainsi que des poutres composées soudées à âme pleine, peut être effectué selon la mé-
thode décrite dans la norme SIA 263, en remplaçant le facteur de résistance γM1 par γM1,act.
5.4.4.3 En compression ou en cisaillement, tant que des conditions plus favorables ne sont pas prouvées, les élé-
ments plans des poutres rivetées doivent être admis simplement appuyés. La largeur bf ou bw est définie au
chiffre 5.2.6.
5.4.4.4 En cisaillement, le calcul post-critique n’est pas admis pour les éléments en fer puddlé (trop forte anisotro-
pie). Pour les autres aciers, le calcul post-critique selon la SIA 263 est admis en appliquant le facteur de ré-
sistance actualisé γM1,act.
5.5.1.1 La résistance ultime d’un élément métallique comportant une fissure de fatigue doit être en principe évaluée
par la mécanique de la rupture, sauf dans le cas d’aciers thermo-mécaniques, où elle peut être évaluée sur
la base d’un calcul en section nette.
5.5.1.2 Dans une structure rivetée on néglige les autocontraintes. Par conséquent, la différence de contrainte à
utiliser dans les vérifications peut être réduite selon les indications de la norme SIA 263.
5.5.2.1 En principe, les catégories de détails de la norme SIA 263 sont également valables pour les structures
existantes, pour autant les exigences de la norme SIA 263 concernant les tolérances et les contrôles, soient
respectées.
5.5.2.2 En général, les rivures des poutres rivetées peuvent être conservativement classées dans la catégorie de
détail ΔσC = 71 N/mm2, avec une courbe de fatigue ayant une pente m égale à 5.
5.5.2.3 Les catégories de détail, ΔσC ou ΔτC, correspondants aux différents détails de constructions rivetées types
sont données dans l’annexe B, tableau 12. Les catégories correspondent à des courbes de fatigue ayant
une pente m = 5.
5.5.2.4 Le facteur de résistance à la fatigue actualisé γMf, act doit être déterminé en fonction en fonction des possibil-
tés d’inspection et de l’importance des conséquences d’une défaillance pendant la durée d’utilisation res-
tante selon le tableau 10.
1)
Correspond aux classes de conséquences CC1 et CC 2 définie dans l’EN 1990
2)
Correspond à la classe de conséquence CC3 définie dans l’EN 1990
5.5.3.1 Lorsque l’on a à disposition l’histogramme des différences de contraintes au détail de construction, la vérifi-
cation peut être effectuée à l’aide du cumul de dommage en utilisant la règle de Palmgren-Miner et une va-
leur limite du dommage total égale à l’unité.
5.5.3.2 Pour le calcul du cumul de dommage dû au trafic passé, la valeur du facteur de résistance à la fatigue ac-
tualisé γMf,act peut être prise comme étant égale à 1,0 dans tous les cas.
5.5.4.1 Une estimation de l’intervalle d’inspection intermédiaire est effectuée de telle manière qu’une fissure de
fatigue puisse croître pendant l’intervalle d’inspection tout en respectant la sécurité structurale suffisante.
5.5.4.2 Le calcul de l’intervalle d’inspection intermédiaire s’effectue à l’aide de la mécanique de rupture linéaire-
élastique. Pour débuter les calculs de propagation, on distingue les deux cas suivants pour une fissure : la
fissure de fatigue existante mais non détectée lors d’une inspection et la fissure de fatigue détectée et dont
la taille a été mesurée lors du relevé de l’état (voir chiffre 6.3.3).
5.5.4.3 Pour un détail riveté ou boulonné, on admet comme fissure de fatigue existante mais non détectée lors
d’une inspection une fissure traversante au bord du trou d’une longueur totale a0 selon la formule (16), voir
également la Figure 3.
D
a0 = + 5 mm (16)
2
5.5.4.4 Pour un détail soudé, on admet comme fissure de fatigue existante mais non détectée lors d’une inspection
une fissure de surface semi-circulaire d’une longueur en surface de 2c = 5 mm et d’une profondeur a0 =
2,5 mm selon la Figure 4.
5.5.4.5 Pour le calcul de l’évolution de la taille d’une fissure, les modèles de trafic sont à définir en accord avec le
propriétaire sur la base d’investigations, des états d’utilisation ou de mesures.
5.5.4.6 La taille critique de la fissure acrit est la taille minimale de la fissure à la rupture fragile et de la fissure à la
rupture ductile de la section nette de l’élément contenant la fissure.
5.5.4.7 Le nombre de cycles NInsp d’un l’intervalle d’inspection intermédiaire doit être calculé à partir du nombre de
cycles N(acrit) nécessaire pour l’accroissement de la fissure de la taille initiale a0 à la taille critique acrit. Il faut
en outre tenir compte des possibilités de non-détection d’une fissure lors d’une inspection et par conséquent
nombre de cycles NInsp doit être déterminé sur la base d’un intervalle correspondant à plus de deux inspec-
tions selon la formule (17).
N (acrit )
N Insp ≤ (17)
2,5
L’intervalle d’inspection intermédiaire peut être déduit de NInsp et des modèles de trafic selon le chiffre
5.5.4.5.
5.5.4.8 Les intervalles d’inspection intermédiaires sont déterminés selon une réflexion coût-bénéfice tout en respec-
tant toujours la sécurité structurale de la structure. Des intervalles de temps compris entre 6 mois et 5 ans
sont recommandés. Pour les intervalles en-deçà de 6 mois, il faut prévoir des mesures de sécurité urgen-
tes. Un intervalle au-delà de 5 ans signifie que l’inspection principale est suffisante.
6 RELEVE DE L’ETAT
6.1 Généralités
6.1.1 La cohérence entre les plans et la structure réalisée doit être soigneusement contrôlée. En particulier, il faut
contrôler si les profilés correspondent quant à leur type et leur taille ainsi que si tous les boulons, rivets,
soudures sont présents dans les assemblages. Il faut également repérer les éléments ajoutés par soudage
ou boulonnage à la structure originale lors des diverses interventions de maintenance.
6.1.2 Lors de la détermination du matériau utilisé dans la structure, il faut faire attention au fait qu’une structure
peut être composée d’éléments porteurs de diverses provenances et également de différents aciers. Par ail-
leurs, des éléments peuvent avoir été changés après la construction.
6.1.3 Il faut relever si les appuis, les joints et les rotules permettent effectivement aux déformations prévues de se
produire sans entrave et si les appuis sont en mesure de transmettre les efforts (direction, intensité) pour
lesquels ils sont prévus.
6.1.4 Le relevé de l’état des assemblages doit être effectué avant les vérifications de la sécurité structurale des
assemblages. A défaut d’indications fiables sur des plans d’exécution et si le contrôle de plausibilité n’est
pas concluant, les dimensions effectives doivent être mesurées sur la structure et les caractéristiques des
matériaux doivent être définies. Pour les assemblages soumis à la fatigue, un soin particulier doit être ap-
porté au relevé de l’état.
6.1.5 Les méthodes de contrôle spécifiques aux structures en acier à utiliser lors d’un relevé de l’état sont celles
décrites dans la SIA 263/1.
6.1.6 Lors du relevé des détériorations et lorsque les méthodes de contrôle spécifiques aux structures en acier le
permettent, on différencie les détériorations (dues à la corrosion, fatigue,…) suivant qu’elles sont dans la
phase d’initiation ou celle de propagation.
6.1.7 La robustesse des structures en acier est assurée par leur capacité à avoir un comportement géométrique
non-linéaire sans rupture prématurée. On ne peut donc en tenir compte que si le matériau et les assembla-
ges ont un comportement ductile. En général, on considérera les structures en fonte et en fer puddlé
comme non-robustes, à part si des essais de matériau montrent une ductilité et résilience au moins équiva-
lentes à celles d’un acier S235 J0.
6.2 Défauts
6.2.1 Les défauts spécifiques aux structures en acier peuvent être, entre autres :
− stagnation d’eau sur des plats, absence de possibilités pour son évacuation, ou possibilité
d’accumulation de débris (feuchten Schmutz und Staub)
− absence d’éléments, de barres de stabilisation
− absence de rivet, de boulon, de cordon de soudure dans un assemblage
− absence d’un raidisseur ou mauvaise conception d’un raidissage
− non-accessibilité de certaines parties d’ouvrages ou d’éléments de construction
− défaut d’application de la protection contre la corrosion (non-respect de la norme SN EN 12944-8, par
exemple revêtement non adéquat, retouches non effectuées)
− absence ou insuffisance de protection contre les actions accidentelles (par exemple choc, incendie)
− imprécisions de fabrication ou de montage (par exemple excentricités, défaut de rectitude des barres,
inclinaisons)
− cheminement défectueux des efforts dans le système de stabilisation (par exemple excentricités impor-
tantes, détours).
6.2.2 Les soudures peuvent présenter des défauts externes (par ex. sous-épaisseur, sur-épaisseur, écarts
d’alignement, asymétrie des cordons d’angle) et/ou internes (par ex. manque de pénétration, manque de
liaison, fissures, inclusions, pores) :
− les défauts externes sont en général relevés par un contrôle visuel
− les défauts internes sont en général relevés par des méthodes d’auscultation spécifiques lors
d’examens détaillés
− l’étendue du relevé dépend du degré de sollicitation de la soudure et des conséquences en cas de dé-
faillance.
6.2.3 Dans le cas d’un examen détaillé, pour le relevé de l’état des soudures, il faut au préalable définir la classe
de qualité selon la norme SIA 263, ceci afin de fixer les critères d’acceptation des défauts.
6.2.4 Le comportement vibratoire d’une structure porteuse en acier peut être relevé empiriquement lors d’une
visite de la structure. En cas de comportement satisfaisant (confort d’utilisation, expériences acquises sur
des structures similaires), il n’est pas nécessaire de procéder à une évaluation quantitative, sauf si les vibra-
tions peuvent conduire à un endommagement par fatigue.
6.3 Détériorations
6.3.1 Les déteriorations spécifiques aux structures en acier peuvent être, entre autres:
− perte de matière par corrosion ou par usure
− corrosion provoquant des gonflements entre plaques ou éléments
− fissures, en particulier aux brusques changements de géométrie (concentration de contraintes), dans
les assemblages et les moyens d’assemblages
− fissures sous déformations imposées répétées
− dislocation des assemblages, déserrement d’écrous, glissement dans les assemblages précontraints
− rupture des moyens d’assemblage
− déformations permanentes d’éléments (instabilité, plastification, etc.), en particulier après un choc, un
séisme ou un incendie
− déterioration des propriétés mécaniques de l’acier suite à un incendie
− ruptures locales par fissuration après un choc ou un séisme, même en l’absence de déformations per-
manentes
− détérioration du système de revêtement (protection contre la corrosion, protection contre le feu)
− entailles créées lors d’une intervention (durant le soudage, un percage, un meulage, etc.).
6.3.2 La taille d’une fissure dans un élément ou assemblage est relevée au minimum par une mesure de sa lon-
gueur en surface. Les fissures détectées sont en général en phase de propagation. Elles peuvent toutefois
être présentes mais ne se propageant plus.
6.3.3 En cas de doute quant à la présence de fissures, la détection et la mesure de dimensions (longueur et/ou
profondeur maximale) se feront en utilisant de préférence les méthodes MT et UT (selon SIA 263/1). Dans
le cas de la méthode PT, un enlèvement préalable de la protection contre la corrosion est nécessaire. Afin
de ne pas refermer les fissures en surface, l’utilisation d’une méthode peu agressive pour la surface est né-
cessaire.
6.3.4 Dans le cas d’aciers patinables (à résistance à la corrosion améliorée), on peut juger de l’uniformité de la
perte de matière en observant la patine et son développement. En cas de corrosion ou de développement
non-uniforme de la patine, les endroits ayant perdu le plus de matière sont sélectionnés et les pertes sont
relevées en mesurant l’épaisseur des tôles sur un échantillon représentatif en ces différents endroits.
6.3.5 Pour les systèmes de revêtement, l’évaluation de la dégradation s’effectue selon la norme SN ISO 4628.
7 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
7.1 Généralités
7.1.1 Surveillance
7.1.1.1 La surveillance est principalement basée sur une observation visuelle de la structure. Une attention particu-
lière doit être portée sur les défauts selon le chiffre 6.2 et les signes de détérioration selon le chiffre 6.3.
7.1.2.1 Si la structure comporte des éléments ou des assemblages non-inspectables et dont la rupture aurait des
conséquences importantes, il faut y remédier en particulier par l’une des actions suivantes:
− une surveillance renforcée à titre de mesure de sécurité supplémentaire
− en rendant le détail accessible pour l’inspection
− en améliorant la redondance de la structure
− en renforçant, remplaçant des éléments de la structure.
7.1.2.2 Lors de la réalisation d’assemblages sur des aciers de construction anciens, les assemblages boulonnés
seront préférés aux assemblages soudés.
7.1.2.3 L’aptitude au soudage des aciers de construction anciens étant restreinte par la présence d’inclusions,
d’impuretés, d’une teneur en carbone-équivalent trop élevée ou d’une ténacité insuffisante, le soudage des
aciers de construction anciens est en général à éviter, à l’exception des aciers doux.
7.1.2.4 Les travaux de soudage doivent être exécutés conformément à un descriptif d’un mode opératoire de sou-
dage (DMOS), après une qualification du mode opératoire de soudage (QMOS).
7.2.1.1 Des indications de rouille entre la tête du rivet et la tôle ou entre les tôles assemblées sont des signes de
défectuosités, signe que les rivets ont perdu leur force de précontrainte et par conséquent la force de frot-
tement qu’elle induisait.
7.2.1.2 Une auscultation du rivet afin de vérifier s’il est lâche doit être effectuée en évitant si possible d’abimer inuti-
lement la protection contre la corrosion.
7.2.2.1 Les rivets défectueux se remplacent normalement par des boulons à haute résistance précontraints.
7.2.2.2 Les assemblages hybrides entre rivets et soudures doivent en principe être évités à cause de leurs compor-
tements effectifs différents.
7.3.1.1 La surveillance des assemblages à boulons est basée sur une observation visuelle. En cas de suspicion de
desserrement de boulon, il faut procéder à des contrôles de serrage sur un échantillonnage représentatif de
boulons.
7.3.2.1 En cas de desserrement des boulons, les boulons de charpente métallique peuvent être réutilisés et doivent
être resserrés. Les boulons à haute résistance précontraints doivent par contre être remplacés par des bou-
lons équivalents neufs et précontraints.
7.3.2.2 Afin d’éviter leur desserrage sous sollicitations dynamiques, les boulons à haute résistance et les boulons à
haute résistance ajustés doivent être précontraints. La précontrainte assure également le contact régulier
des pièces pour limiter les détériorations dues à l’infiltration de l’humidité.
7.4.1.1 La surveillance des assemblages soudés est basée sur une observation visuelle, cependant il n’existe pas
de méthode d’entretien pour les soudures ; en cas de déterioration on doit toujours effectuer une remise en
état selon le chiffre 7.4.2.
7.4.2.1 En cas de travaux de soudage, on doit tenir compte de l’aptitude au soudage du matériau et des chif-
fres 7.1.2.3 et 7.1.2.4.
7.4.2.2 La remise en état de fissures ne doit en principe pas être réalisée par soudure. Avant une intervention, il est
nécessaire d’étudier la cause de la fissuration et prendre ensuite les mesures adaptées à la cause.
7.4.2.3 En cas de soudage sur des éléments sous sollicitations, la séquence de soudage devra être étudiée afin de
limiter l’échauffement de l’acier autour de la soudure, valeur indicative 120°C. Ceci doit permettre d’éviter de
diminuer le module d’élasticité et la résistance de l’acier pendant l’intervention, ainsi que de limiter le bri-
dage de la soudure.
7.5.1.1 Pour les structures soumises à la fatigue, on portera la recherche des fissures de fatigue en priorité sur les
changements brusques de géométrie dans les éléments et sur les soudures. Pour les assemblages, voir
chiffres 7.2.1, 7.3.1 et 7.4.1.
7.5.1.2 En cas de fissure avérée ou suspectée dans une structure, il faut introduire un intervalle d’inspection inter-
médiaire.
7.5.1.3 Les détails de fatigue non-inspectables doivent être rendus inspectables si l’on veut pouvoir faire une sur-
veillance renforcée selon le chiffre 7.1.2.1.
− de percer des trous d’un diamètre minimum de 20 mm aux extrémités des fissures
7.5.2.2 En cas de remplacement de rivets endommagés, dans un élément soumis à des sollicitations de fatigue, on
les remplacera, après alésage, par des boulons à haute résistance de la classe de résistance 10.9, ajustés
et précontraints.
7.5.2.3 Le renforcement ou la modification par soudage d’un assemblage réalisé avec des aciers anciens et soumis
à la fatigue n’est pas autorisé.
7.6.1.1 La protection contre la corrosion sera entretenue durant les inspections avec comme objectif de repousser
le plus possible le moment d’un renouvellement de cette protection.
7.6.1.2 L’entretien se définit comme le rétablisement du système de protection contre la corrosion aux zones défec-
teuses peu étendues.
7.6.1.3 La préparation des surfaces aux zones défecteuses sera effectuée à la main ou à l’aide d’outils mécaniques
qui permettent de rétablir une adhérence suffisante selon la norme ISO 8504-3.
7.6.2.1 Le choix du procédé et des produits pour la remise en état de la protection contre la corrosion doit être
étudié sur la bases des caractéristiques du revêtement existant afin d’assurer la compatibilité avec le nou-
veau revêtement et l’adhérence de celui-ci.
7.6.2.2 Il n’est en général pas possible d’effectuer deux remises en état successives aux mêmes endroits car on
observe une fragilisation de la couche de fond et des couches intermédiaires.
- La dégradation de la protection contre la corrosion et la proportion des surfaces rouillées sont très im-
portantes, l’évaluation de la dégradation étant réalisée selon la norme SN ISO 4628,
7.6.2.4 Lors du renouvellement, la protection contre la corrosion existante doit être entièrement enlevée. La prépa-
ration des surfaces s’effectue en général à l’aide d’un sablage respectant un mode opératoire établi selon la
norme ISO 8504-2.
7.6.2.5 Dans le cadre d’une remise en état ou d’un renouvellement, les interstices qui ne peuvent pas être sablés
doivent être nettoyés, puis colmatés afin de les rendre étanches.
7.6.2.6 En cas de remise en état ou d’un renouvellement de la protection contre la corrosion, les mesures nécessai-
res pour la protection de l’environnement (voir documents OFEFP, 2004, et Opair no 12) doivent être prises.
Fonte (de fer) Alliage à base de fer, dont la teneur en carbone est supérieure à 2%
et qui contient également entre 1 et 4% d’autres éléments. Matériau
Gusseisen
de base obtenu directement par traitement du minerai dans un haut
Cast iron fourneau, puis affiné en éliminant une partie du carbone et des au-
tres éléments pour rendre le matériau façonnable. Utilisé pour faire
des pièces moulées car il possède un point de fusion plus bas que le
fer. Jusqu’aux environs de 1900, sous forme de fonte à graphite
lamellaire, non soudable, fragile, très dur. Après 1900, sous forme
graphite sphérique.
Fer puddlé Alliage de fer forgeable, peu trempable, obtenu à l’état pâteux à
partir de la fonte par un procédé d’affinage par brassage appelé
Schweisseisen, Pudde-
« puddlage ». Production et utilisation dans la construction durant la
leisen
seconde moitié du 19ème siècle. Teneur en carbone de 0,1 à 0,5%,
Wrought iron, pudd- anisotrope dans le sens de l’épaisseur avec des couches de fer pur
le iron et des inclusions de scories, avec de bonnes propriétés mécaniques
Acier de cons- uniquement dans le sens longitudunal. Parfois appelé improprement
truction an- en allemand Schweissstahl ou en anglais wrought steel.
cien Fer homogène Alliage de fer forgeable, pas trempable, obtenu à l’état liquide sous
Alter Baustahl forme de lingots. Dénomination selon la méthode de fabrication de
Flusseisen
Bessemer, Thomas ou Martin. Production et utilisation dans la cons-
Old structural Mild rimmed iron truction entre 1890 et 1900 (Bessemer), et 1900 - 1940 (Bessemer,
steel Thomas, Martin). Teneur en carbone entre 0,05 et 0,25%.
Acier doux Alliage de fer semblable au fer homogène, mais beaucoup plus
trempable. Teneur en carbone comprise entre 0,25 et 1,6%. Utilisa-
Flussstahl
tion à partir d’environ 1925.
Mild (rimmed) steel
Acier de construction récent1) Alliage de fer additionné d'un faible pourcentage de carbone (de
0,008% à environ 1,6 %, mais en tous cas moins de 2 %). Dans le
Neuer Baustahl
cadre de cette norme, on parle d’acier de construction récent s’il a
Modern structural steel été produit à partir de 1956, car l’année 1956 correspond à la publi-
cation d’une nouvelle série complète de normes SIA. De tels aciers
ont toutefois déjà été produits dans la période 1940-1950. Ces aciers
peuvent être produits soit à partir de minerai, soit à partir de ferraille
(filière électrique). Leurs propriétés sont données dans la norme
SIA 263.
1)
par opposition à acier de construction ancien
ΔσC =
Couvre-joints symétriques.
80
ΔσC =
Couvre-joint non-symétriques.
71
6
ΔσC =
A l’extrémité d’une plaque de renfort.
71
8
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269/3 Maintenance des
structures porteuses – Construction en acier, le JJ. MM AAAA.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle (photocopie, microcopie CD-ROM, etc.)
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur
Société suisse des ingénieurs et architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
Avant-propos..............................................................4
1 Terminologie......................................................6
1.1 Termes techniques..............................................6
1.2 Notations .............................................................6
2 Principes ............................................................7
2.1 Généralités..........................................................7
2.2 Matériaux ............................................................7
2.3 Analyse structurale et vérifications......................7
Adoption et validité..................................................14
AVANT-PROPOS
La norme SIA 269/4 décrit les principes et les procédures destinés à la maintenance des structures porteuses mixtes
acier-béton.
La norme SIA 269/4 fait partie de l’ensemble des normes SIA traitant de la maintenance des structures porteuses. Elle
est complétée par les normes suivantes:
– Norme SIA 269 Bases pour la maintenance des structures porteuses
– Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
– Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
– Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 269/5 Maintenance des structures porteuses – Construction en bois
– Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Construction en maçonnerie
– Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique.
La norme SIA 269/4 fait également partie des normes de construction de la SIA et traite ainsi les aspects de la mainte-
nance des structures porteuses mixtes acier - béton non couverts par les normes SIA 264 et 264/1.
Direction du projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/4
0 CHAMP D'APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/4 régit la maintenance des structures porteuses mixtes acier – béton considérées comme
partie intégrante d’ouvrages existants. Elle ne s’applique qu’aux aspects traitant de la maintenance qui ne
sont pas traités dans les normes SIA 269/2 et 269/3.
0.1.3 Lors de la transformation ou lors de l’agrandissement d’une construction mixte acier-béton, les nouvelles
structures porteuses mixtes doivent être dimensionnées conformément à la norme SIA 264. Les structures
porteuses existantes sont par contre à traiter selon la norme SIA 269 et la présente norme SIA 269/4.
0.1.4 La norme SIA 269/4 ne doit pas être utilisée pour l’élaboration de projets et le dimensionnement de nouvelles
structures porteuses.
0.2 Références
Les normes et directives caduques ne peuvent pas être référencées dans la convention d’utilisation et dans la
base du projet en tant que documents applicables mais uniquement en tant que documentation relative à
d’anciennes dispositions.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles si elles sont suffisamment justifiées par des théories
ou par des essais, ou si de nouveaux développements et de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Des dérogations à la norme doivent être clairement mentionnées et dûment justifiées dans le dossier de
l’ouvrage.
1 TERMINOLOGIE
1.2 Notations
1.2.1 Majuscules latines
A aire de la section
PRd,A,act valeur d’examen de la résistance au cisaillement d’un ancrage en forme de boucle et de crochet
b largeur
h hauteur
t épaisseur
α angle
β angle
η rapport
ν coefficient
ø diamètre
1.2.5 Raccourçi
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 La résistance d’ensemble des éléments de construction mixte doit être garantie. On s’assurera notamment de
la possibilité de transmission adéquate de l’effort rasant dans l’élément porteur en béton.
2.1.3 En cas de doutes sur l’existence ou le type de la connexion acier-béton, sur la procédure de construction ou
sur l’histoire du chargement, l’examen de la structure porteuse peut être simplifié en se basant sur des hypo-
thèses défavorables concernant la résistance et la capacité de déformation de la connexion.
2.2 Matériaux
2.2.1 Les propriétés suivantes des moyens de connexion doivent être en particulier actualisées:
– résistance au cisaillement
– capacité de déformation
– résistance à la fatigue (pour les moyens de connexion soumis à de telles sollicitations).
2.2.2 Les dommages et des défauts relevés doivent être considérés quant à leur influence sur la capacité portante
et la capacité de déformation des moyens de connexion.
2.2.3 Si les moyens de connexion sont identifiés comme étant tellement endommagés qu’ils doivent être négligés
dans l’analyse des éléments mixtes, d’éventuelles influences défavorables d’une capacité portante résiduelle
de ces moyens de connexion doivent cependant être considérées (par ex.: effet d’entaille).
2.2.4 Les propriétés du matériau des tôles profilées utilisées pour les dalles mixtes doivent être définies en considé-
ration les indications du fabricant à l’époque de la construction ou au moyen d’essais, conformément aux indi-
cations de la norme SIA 263.
2.3.3 Lors de la vérification de la connexion au moyen d’une méthode de calcul élastique, la répartition des efforts
rasants peut tenir compte de la procédure de construction et de l’histoire du chargement selon le principe de
superposition sans que la capacité de déformation de la liaison ne doive être vérifiée.
2.3.4 Les valeurs d’examen actualisées de la résistance et de la capacité de déformation des goujons à tête sont
définies dans la norme SIA 264. Les valeurs d’examen actualisées de la résistance d’autres moyens de con-
nexion anciennement utilisés seront déterminées selon l’annexe A ou sur la base d’essais, conformément aux
indications de la norme SIA 264.
2.3.5 Pour les dalles mixtes, les valeurs d’examen actualisées doivent être définies en considération les indications
du fabricant à l’époque de la construction ou au moyen d’essais, conformément aux indications de la norme
SIA 264.
2.3.6 La vérification de la résistance à la fatigue des goujons à tête sera effectuée selon les indications de la norme
SIA 264. Pour d’autres moyens de connexion ou pour d’autres conditions que celles définies dans la norme
SIA 264, la vérification de la résistance à la fatigue sera effectuée en tenant compte des catégories de détails
de construction de la norme SIA 263 ainsi que des indications des normes SIA 269/2 et 269/3.
A.1 Principes
A.1.1 Cette annexe donne les indications nécessaires pour l’examen de la résistance au cisaillement des moyens
de connexion non traités dans la norme SIA 264.
A.1.2 Les dispositions de la norme SIA 264 sont applicables pour l’examen des moyens de connexion décrits dans
cette annexe.
A.1.3 A l’exception des goujons sans tête de la section A.7, tous les autres moyens de connexion décrits dans cette
annexe ne possèdent pas de capacité de déformation suffisante.
A.2 Résistance au cisaillement des butées, des butées en T, des butées en U et des butées en fer à cheval
A.2.2 Lors de la détermination des valeurs d’examen de la résistance au cisaillement, il est possible de supposer
une répartition uniforme de la pression sur le béton lorsque les conditions suivantes sont remplies:
– La hauteur de la butée n’est pas plus grande que 4 fois sa dimension dans la direction de l’effort rasant
– La hauteur de la butée ne doit pas être supérieure à 10 fois l’épaisseur de la semelle ou à 150 mm
– Pour la semelle, le rapport b/t de 4 doit être retenu (voir figure 2)
– Les butées en U sont fabriquées à partir de profilés laminés
– La hauteur de cette butée ne doit pas être supérieure à 15 fois l’épaisseur de l’âme ou à 150 mm
– Pour l’âme, le rapport b/t de 15 doit être retenu (voir figure 2)
– La hauteur des butées en fer à cheval ne doit pas être supérieure à 20 fois l’épaisseur de la tôle ou à
150 mm.
Figure 2: Définition des dimensions b et t
Quelle: SIA 263, Tab. 5a/5b
A.2.3 Lorsque les conditions du chiffre A.2.2 sont remplies, la valeur d’examen de la résistance au cisaillement des
butées est définie par:
avec:
Af 1
η= (2)
Af 2
En générale il vaut η ≤ 2,5 pour du béton normal et η ≤ 2,0 pour du béton léger.
A.2.4 Une ruine fragile prématurée de la soudure entre la butée et le profilé doit être exclue. Une vérification détail-
lée de cette soudure est inutile si sa résistance est 1,2 fois supérieure à celle de la butée. En cas de vérifica-
tion de la soudure, l’excentricité de la force agissant sur la butée doit être prise en compte.
A.2.5 L’armature et sa liaison à la butée doivent être prévues pour reprendre une force de traction correspondant au
moins à 10% de la résistance au cisaillement du connecteur; dans ce cas, une vérification détaillée de ces
éléments est inutile.
A.3.1 Les ancrages en forme de boucle et de crochet sont illustrés dans la figure 3.
Figure 3: Ancrages en forme de boucle et de crochet
Quelle: Bild 5.18 und Bild 51.9 oben aus EDIN 18800-5:1997-02 Seite 23
A.3.2 Les ancrages en forme de boucle et de crochet ne doivent être considérés, sans calculs détaillés, que s’ils
sont orientés dans la direction de l’effort rasant.
A.3.3 La longueur d’ancrage ainsi que le diamètre des courbes des armatures doit respecter les dispositions des
normes SIA 262 et 269/2.
A.3.4 La valeur d’examen des ancrages en forme de boucle et de crochet est définie par:
A s ⋅ f sd,act
PRd , A ,act = ⋅ cosβ (3)
1 + sin2 α
A.4.1 A défaut d’études plus approfondies, la valeur d’examen de la résistance au cisaillement d’une combinaison
de butées, selon la section A.2, et d’ancrages, selon la section A.3, peut être définie de la manière suivante:
En générale il vaut ν = 0,7 pour les ancrages en forme de boucle et ν = 0,5 pour les ancrages en forme de
crochet.
A.4.2 Une ruine fragile prématurée de la soudure entre la butée et le profilé doit être exclue. Une vérification détail-
lée de cette soudure est inutile si sa résistance est 1,2 fois supérieure à celle de la butée. En cas de vérifica-
tion de la soudure, l’excentricité de la force agissant sur la butée doit être prise en compte.
A.4.3 Lors de l’examen, l’excentricité de l’effort rasant agissant sur la butée et la direction de la force de traction
agissant dans l’ancrage en forme de boucle ou de crochet doivent être prise en compte.
A.5.2 La hauteur h ne doit pas être plus grande que 10 fois l’épaisseur de l’aile de la cornière de la cornière ou
150 mm. Dans le cadre de cette procédure d’examen, la longueur b de la cornière à considérer est limitée à
300 mm
A.5.3 La valeur d’examen des connecteurs en forme de cornière est définie par:
3 2
PRd ,W ,act = 10 ⋅ b ⋅ h 4 ⋅ f cd3,act (5)
A.6 Résistance au cisaillement des goujons à tête munis d’une armature en forme de spirale
A.6.1 La valeur d’examen de la résistance au cisaillement des goujons à tête munis d’une armature en forme de
spirale (voir figure 5) peut, pour des béton de qualités inférieures ou égales à C25/30, être augmentée de 15%
par rapport à la résistance au cisaillement des goujons à tête, sans armature, définie dans la norme SIA 264.
A.6.2 Pour des bétons de qualités supérieures, si elle peut être prouvée expérimentalement, la valeur d’examen de
la résistance au cisaillement peut être plus grande que la résistance au cisaillement calculée selon la norme
SIA 264.
A.6.3 L’existence d’un béton suffisamment compact entre les goujons et les spirales doit être vérifiée.
Figure 5: goujons à tête munis d’une armature en forme de spirale
Quelle: Martin Mensinger
A.7.1 Avec cette connexion, il doit être prouvé qu’une force correspondant au moins à 10% de la résistance au
cisaillement puisse être reprise en traction. De plus, l’espacement longitudinal des éléments assurant cette
reprise en traction ne doit pas être trop grand. Il est admis que l’espacement maximal peut être égal à 5 fois
l’épaisseur de la dalle en béton mais au maximum égal à 1,0 m.
A.7.2 Si les exigences du chiffre A.7.1 sont remplies et si les goujons ont été soudés au moyen d’une procédure à
l’arc électrique ou similaire, leur résistance au cisaillement peut être examinée selon les indications de la
norme SIA 264 pour les goujons munis de tête. Dans le cas contraire, une évaluation de la résistance au ci-
saillement au moyen d’essais est recommandée.
A.8.1 L’effort rasant entre le profilé métallique et la dalle en béton préfabriquée (voir figure 6) est repris au moyen de
boulons à haute résistance précontraints, définis selon la norme SIA 263/1, soit par frottement ou soit par ci-
saillement du boulon s’il n’existe aucun jeu entre la tige du boulon et le béton. Une résistance combinée frot-
tement-cisaillement est à exclure.
A.8.2 L’introduction de la charge sous la tête du boulon doit être garantie.
A.8.3 La reprise de l’effort de fendage dans le béton doit être garantie.
Figure 6: Connexion par frottement avec boulon à haute résistance et armature en forme de spirale pour
reprendre les forces de fendage
Quelle: Bild 5.21 aus EDIN 18800-5:1997-02 Seite 24
A.8.4 Pour chaque boulon, la valeur d’examen de la résistance au cisaillement par frottement compte tenu des
effets du fluage et du retrait du béton est définie par:
f yb,act
PRd ,R,act = μ k ⋅ 0,42 ⋅ Asp ⋅ (7)
γM
μk valeur caractéristique du coefficient de frottement entre l’acier et le béton (selon tableau 1 ou selon un
fractil 5% de résultats expérimentaux)
Asp section nette du boulon
Tableau 1: coefficient de frottement μk
A.8.5 Lorsque le frottement n’est pas considéré, la valeur d’examen de la résistance au cisaillement, par boulon,
correspond à la résistance au cisaillement de la tige du boulon ou de la résistance à l’écrasement du béton
selon la norme SIA 264:
Direction du projet Maintenance des structures Groupe de travail SIA 269/4 Maintenance des struc-
porteuses tures porteuses mixtes acier-béton
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich (président) Roland Bärtschi, dr ing. dipl. ETH, Ehrendingen
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne (président)
Thomas P. Lang, ing. dipl. EPF, Berne Walter Borgogno, dr ing. dipl. ETH, St. Gallen
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. EPF, Zürich Martin Mensinger, prof. dr ing. dipl. TU, Dintikon
Jean-Paul Lebet, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne
Adoption et validité
La commission centrale des normes et des règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269/4 maintenance
des structures porteuses – Structures mixtes acier-béton le JJ.MM.AAAA.
Elle est valable dès le JJ.MM.AAAA.
14
SIA 269/5:20xx Bâtiment, génie civil Projet 505 269/5
EINGETRAGENE NORM DER SCHWEIZERISCHEN NORMEN-VEREINIGUNG SNV NORME ENREGISTRÉE DE L'ASSOCIATION SUISSE DE NORMALISATION
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Editeur
Société suisse des ingénieurs et architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
Avant-propos............................................................. 4
0 Champ d'application......................................... 5
0.1 Délimitation ......................................................... 5
0.2 Références ......................................................... 5
0.3 Dérogations ........................................................ 5
1 Terminologie ..................................................... 6
1.1 Termes techniques ............................................. 6
1.2 Notations ............................................................ 7
2 Principes............................................................ 8
2.1 Généralités ......................................................... 8
3 Matériaux ........................................................... 9
3.1 Généralités ......................................................... 9
3.2 Propriétés et valeurs d’examen .......................... 9
5 Relevé de l'état................................................ 12
5.1 Généralités ....................................................... 12
5.2 Etat de la structure............................................ 12
5.3 Etat des éléments de construction.................... 12
5.4 Etat des assemblages ...................................... 13
Adoption et validité................................................. 28
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269/5 indique les procédures déstinées à la maintenance des structures en bois et s’adresse aux
projeteurs et aux professionnels de la maintenance. Elle concerne également les propriétaires d’ouvrage, la direction des
travaux, ainsi que les entrepreneurs.
La norme 269/5 fait partie de la série de normes SIA concernant la maintenance des structures porteuses. Elle est à ce
titre complétée par les normes suivantes:
– Norme SIA 269 Bases pour la maintenance des structures porteuses
– Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
– Norme SIA 269/2 Maintenance des structures porteuses – Construction en béton
– Norme SIA 269/3 Maintenance des structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
– Norme SIA 269/6 Maintenance des structures porteuses – Maçonnerie
– Norme SIA 269/7 Maintenance des structures porteuses – Géotechnique.
Ainsi, la norme SIA 269/5 fait partie intégrante des normes SIA concernant les structures porteuses et, à ce titre, elle
traite des questions relatives à la maintenance des structures porteuses en bois.
Direction du projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/5
0 CHAMP D'APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/5 régit la maintenance des structures porteuses en bois (bois massif, bois rond, produits
similaires au bois massif, bois lamellé-collé et matériaux dérivés du bois) faisant partie intégrante d’ouvrages
existants.
0.1.3. Lors de la transformation ou lors de l’agrandissement d’une construction en bois, les nouvelles structures
porteuses doivent être dimensionnées conformément à la norme SIA 265. Les structures porteuses existantes
sont par contre à traiter selon la norme SIA 269 et la présente norme SIA 269/5.
0.1.4. La norme SIA 269/5 ne doit pas être utilisée pour l’élaboration de projets et le dimensionnement de nouvelles
structures porteuses.
0.2 Références
0.2.1 La présente norme renvoie également aux directives ci-après, dont les dispositions s’appliquent en tout ou
partie, dans le sens du renvoi:
– Directive EMPA/LIGNUM Préservation du bois dans le bâtiment
– Directive EMPA/LIGNUM Champignons et insectes destructeurs du bois ; analyse, pronostic, lutte.
0.2.2 Les normes et directives caduques ne peuvent pas être référencées dans la convention d’utilisation et dans la
base du projet en tant que documents applicables mais uniquement en tant que documentation relative à
d’anciennes dispositions.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles si elles sont suffisamment justifiées par des théories
ou par des essais ou si de nouveaux développements ou de nouvelles connaissances dans le domaine en
question permettent une telle démarche.
0.3.2 Des dérogations à la norme doivent être clairement mentionnées et dûment justifiées dans le dossier de
l’ouvrage.
1 TERMINOLOGIE
Assemblages à mi-bois Assemblages bois-bois, dans lequel les pièces de bois sont assemblées
Blattverbindungen longitudinalement, transversalement ou à une intersection. Les assembla-
ges à mi-bois sont souvent assurés au moyen de connecteurs en forme de
tige (p. ex. clous, vis, boulons) ou collés.
Connecteurs à base de tôles Disponibles dans le commerce, connecteurs à base de tôles embouties
embouties servant à réaliser des assemblages types en construction en bois.
Blechformteile
Produit organique de préservation Produit organique de préservation du bois contenant du chlore (p. ex.
du bois contenant du chlore pentachlorophénol) pour la protection préventive des éléments de cons-
Chlororganische Holzschutzmittel truction en bois contre les champignons et insectes xylophages.
Classe de durabilité Classes servant à décrire la résistance naturelle des différentes essences
Dauerhaftigkeitsklasse de bois face aux champignons et aux insectes.
Endoscope Appareil au moyen duquel l’intérieur d’organismes vivants, mais aussi des
Endoskop vides techniques peuvent être visualisés ou manipulés. En construction en
bois, l’endoscope est utilisé lors du relevé de l’état, pour la visualisation de
vides difficilement accessibles.
Classe de risque Classes servant à décrire le risque d’attaque par les champignons et les
Gefährdungsklasse insectes en fonction du domaine d’application des parties de construction
en bois.
Assemblage par clé Forme particulière d’un assemblage à mi-bois pour les assemblages longi-
Hakenblatt tudinaux.
Cheville en bois (tourillon) Connecteur en bois en forme de tige, utilisé en particulier dans
Holzstift d’anciennes constructions historiques en bois, pour la réalisation
d’assemblages cisaillées.
Collage Liaison entre des pièces d’un même ou de différents matériaux, réalisés à
Klebverbund l’aide d’adhésifs.
Collage-vissage Collage entre des pièces en bois et/ou matériaux dérivés du bois pour
Schraubpressklebung lequel le serrage des pièces durant l’opération de collage est apportée par
un vissage.
Assemblage à queue d’aronde Assemblage bois-bois, dans lequel le tenon rappelle la forme d’une queue
(queue d’aigle) d’aigle et s’emboîte ainsi dans l’autre pièce de bois. Cet assemblage
Schwalbenschwanzverbindung permet aussi de reprendre un petit effort de traction.
Assemblage tenon-mortaise Assemblage bois-bois permettant la reprise d’efforts tranchants entre des
Zapfenverbindung éléments de construction en bois linéaires, composé d’un tenon en bout
de poutre secondaire et d’une mortaise sur la face latérale de la poutre
maîtresse.
1.2 Notations
1.2.1 Majuscules latines
E0,mean,act valeur caractéristique (moyenne) actualisée du module d’élasticité parallèle aux fibres
E90,mean,act valeur caractéristique (moyenne) actualisée du module d’élasticité perpendiculaire aux fibres
a1,t espacement d’une cheville en bois par rapport au bord chargé en bout de pièce, parallèle aux
fibres de la pièce de bois concernée
fv,d,act valeur d’examen actualisée de la résistance à l’effort tranchant de la pièce de bois considérée
βf,act rapport actualisé entre les résistances à la pression latérale des pièces de bois
ηt facteur de réduction tenant compte de la durée d’application de la charge
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 Pour autant qu’il n’en soit pas fait mention contraire, l’examen des éléments de de construction ou
d’assemblage constituées d’autres matériaux sera effectué au moyen de la norme correspondante, tirée de la
série de normes SIA 269/2 à 269/7.
2.1.2 Les propriétés de résistance et de rigidité du vieux bois et du bois neuf ne diffèrent pas, pour autant que le
bois ne soit pas endommagé mécaniquement ou biologiquement. Ceci est également valable pour le bois la-
mellé-collé, les matériaux dérivés du bois et le bois massif collé, à condition que le collage ne soit pas dissout
(délamination).
2.1.3 L’influence défavorable de dommages mécaniques et biologiques du bois, par exemple suite à une sollicita-
tion excessive, au retrait (fentes), à une délamination ainsi qu’à une attaque d’insectes et de champignons se-
ra prise en compte lors de la détermination du comportement de la structure face à la portance et aux défor-
mations.
2.1.4 L’analyse structurale sera généralement effectuée en admettant une relation linéaire entre la contrainte et
l’allongement. Pour les éléments de construction et les assemblages comprenant des zones comprimées ou
des moyens d’assemblages en acier capables de développer des déformations plastiques, un comportement
non-linéaire (élastique-plastique) peut être admis lors de l’analyse structurale, à condition qu’une capacité de
déformation suffisante soit garantie dans les zones concernées.
2.1.5 Lors de l’analyse structurale, les connaissances acquises dans la phase du relevé de l’état de la structure
(sollicitations, déformations, dommages, etc.) seront présentées de manière à ce que le comportement face à
la rupture et aux déformations puisse être pris en compte d’une façon la plus proche possible de la réalité.
Les points suivants requièrent une attention particulière:
– le type et la direction possibles de la reprise d’efforts dans les assemblages
– la déformabilité des assemblages
– les excentricités aux points d’application des charges et aux assemblages
– l’influence des phases de construction (historique de la construction et des charges) et des modifications
apportées à la construction.
3 MATÉRIAUX
3.1 Généralités
Les valeurs de résistance et de rigidité du bois peuvent être appréciées sur la base d’un examen visuel (clas-
sement, constat des dommages) ou être déterminées sur la base de la corrélation entre certaines valeurs des
caractéristiques, comme par exemple le module d’élasticité ou la masse volumique, dans le cadre d’analyses
particulières.
3.2.1.1 La classification de bois massif ancien dans une classe de résistance peut être effectuée par analogie avec la
norme SIA 265.
3.2.1.2 Pour le bois massif ancien d’une classe de résistance donnée, les propriétés caractéristiques et valeurs de
dimensionnement selon la norme SIA 265 sont valables en tant que valeurs actualisées des propriétés et va-
leurs d’examen pour les vérifications selon la norme SIA 269.
3.2.1.3 Les propriétés et valeurs d’examen actualisées du bois massif ancien, utilisées pour les vérifications selon la
norme SIA 269, peuvent également être déterminées au moyen d’analyse spéciaux, voir l’annexe C.2.
3.2.2.1 Pour le bois lamellé-collé d’une classe de résistance donnée, constitué et fabriqué conformément à la norme
SIA 265, les propriétés caractéristiques et valeurs de dimensionnement selon la norme SIA 265 sont valables
en tant que valeurs des propriétés et valeurs d’examen actualisées.
3.2.2.2 Pour le bois lamellé-collé d’une classe de résistance donnée, constitué et fabriqué conformément à la norme
SIA 164, les propriétés et valeurs d’examen actualisées selon l’annexe A sont applicables pour les vérifica-
tions d’après la norme SIA 269.
3.2.2.3 Pour le bois lamellé-collé de classe de résistance inconnue, de constitution inconnue et dont l’adhésif ou la
fabrication sont inconnus, les propriétés et valeurs d’examen actualisées, pour les vérifications d’après la
norme SIA 269, sont à déterminer par des examens spéciaux, voir l’annexe C.2.
3.2.3.1 Pour les matériaux dérivés du bois normalisés, les propriétés caractéristiques et valeurs de dimensionnement
selon la norme SIA 265 sont valables en tant que valeurs actualisées des propriétés et valeurs d’examen
3.2.3.2 Pour les matériaux dérivés du bois qui ne sont pas normalisés, les propriétés et valeurs d’examen actualisées
intervenants dans les vérifications selon la norme SIA 269 seront déterminées sur la base des indications du
fabricant.
3.2.3.3 Au cas où les données font défaut, les propriétés et valeurs d’examen actualisées, pour les vérifications
d’après la norme SIA 269, sont à déterminer par des examens spéciaux, voir annexe C.2.
4.1 Généralités
4.1.1 Les dimensions effectives déterminées lors du relevé de l’état de la structure valent en tant que dimensions
actualisées de la section de bois, en rapport avec l’équilibre hygroscopique de la durée d’utilisation restante.
4.1.2 Pour les valeurs de résistance et de rigidité, les valeurs seront actualisées sur la base du relevé de l’état de la
structure.
4.2.2 Au cas où des écarts défavorables par rapport à la valeur caractéristique et où des imprécisions dans le mo-
dèle de résistance dépassent les conditions habituelles pour les structures porteuses neuves, le facteur de ré-
sistance γM sera augmenté de façon appropriée. Des incertitudes consécutives à un niveau de connaissance
limité seront prises en compte au moyen d’une analyse de la sensitivité de l’appréciation.
4.2.3 Lors de la vérification déterministe de la sécurité structurale des situations de risque comprenant l’action du
vent, l’influence de la durée d’application de l’action peut être prise en compte pour le bois massif, le bois la-
mellé-collé, le bois feuilleté-collé et les panneaux multiplis à base de planches au moyen du facteur ηt = 1,10.
4.2.4 En cas de délamination (dissolution du joint de colle), la vérification de la sécurité structurale sera effectuée
sur la base d’examens particuliers.
4.2.5 Lors de la vérification de la stabilité de barres comprimées (flambage) et de poutres fléchies (déversement)
selon la norme SIA 265, les limites fixées correspondantes en terme de courbure latérale préexistante et
d’inclinaison sont à prendre en compte. La déformation mesurée, lors du relevé de l’état de la structure, au mi-
lieu de la pièce par rapport à la ligne théorique, peut être admise, de manière approchée, comme courbure la-
térale préexistante.
4.2.6 Pour déterminer la résistance ultime de constructions en bois soumises à la fatigue d’après la norme SIA 265
pour la durée de service restante, l’utilisation passée sera prise en considération.
4.3.2 La déformation due au fluage du bois massif et du bois lamellé-collé à laquelle il faut s’attendre durant la
durée de service restante peut être estimée à l’aide de la règle simplifiée suivante:
– Le premier tiers de la déformation totale due au fluage est atteint après environ une semaine
– Le deuxième tiers de la déformation totale due au fluage est atteint après environ un an
– La déformation totale due au fluage est atteinte après environ 30 ans.
4.5 Assemblages
4.5.1 Les effets des dommages suivants sont à prendre en compte en tant que réduction de la résistance ultime
des assemblages lors de la détermination des valeurs d’examen. Ceci concerne en particulier:
– les fentes provoquées par la mise en place des moyens d’assemblage
– les fentes dues au retrait dans la zone de l’assemblage
– les dommages consécutifs à une sollicitation excessive du bois (écrasements transversaux et longitudi-
naux, fentes longitudinales, fentes dues à l’effort tranchant et au cisaillement, fentes dues à la traction
perpendiculaire)
– les dommages consécutifs à une sollicitation excessive des moyens d’assemblages (déformations plasti-
ques, fentes)
– la délamination (dissolution du collage)
– les diminutions de la section et de la résistance du bois consécutives à une attaque de champignons et
d’insectes
– les diminutions de la section et de la résistance des moyens d’assemblage consécutive à la corrosion.
4.5.2 Pour les assemblages brochés et boulonnés dont les espacements entre connecteurs dans le sens des fibres
du bois ne dépasse pas 6 d , la valeur d’examen de la résistance ultime du bois non fissuré peut être détermi-
né d’après la norme SIA 265. Ce faisant, on tiendra compte de l’espacement effectif des broches entre elles
dans le sens des fibres du bois en introduisant le facteur de réduction kred.
Au cas où la distance au bord chargé parallèle aux fibres en bout de pièce selon la norme SIA 265 n’est pas
respectée, la résistance ultime de l’assemblage est limitée par la rupture locale dans cette zone (déchirement,
cisaillement).
4.5.3 Pour la détermination de la valeur d’examen de la résistance ultime des assemblages bois-acier à cisaillement
multiple réalisés à l’aide de broches et de boulons, les formules (93) et (94) du tableau 19 de la norme
SIA 265:2003 peuvent être utilisées, même en cas d’épaisseur t1 plus faible du couvre-joint (pour t1 < t1,1),
lorsque la condition t1 ≥ 0,35 · t2 relative à l’épaisseur du bois médian t2 est remplie.
4.5.4 Pour la vérification de la sécurité structurale des assemblages historiques chevillés, l’annexe B est valable.
5 RELEVÉ DE L'ÉTAT
5.1 Généralités
5.1.1 En complément à la norme SIA 269, des précisions supplémentaires ainsi que des méthodes typiques pour le
relevé de l’état des structures porteuses en bois figurent dans l’annexe C.
5.1.2 L’exposition aux intempéries et la sollicitation physique de la structure porteuse et de ses éléments sera dé-
terminée. En plus des possibles sources d’humidité, de la protection contre les intempéries et des détails
constructifs permettant un écoulement et un séchage rapides suite à une infiltration d’eau ou à de la conden-
sation, on examinera en particulier les conditions relatives à la physique du bâtiment ainsi que les conditions
microclimatiques. Une attention particulière sera portée au bois en contact direct avec la maçonnerie, le béton
ou le terrain. Les éléments de construction seront rangées dans les classes de risques conformément à la di-
rective EMPA/LIGNUM „Préservation du bois dans le bâtiment“.
5.1.3 Des dégâts consécutifs à une attaque de champignons et d’insectes seront appréhendés et analysés confor-
mément à la directive EMPA/LIGNUM „Champignons et insectes destructeurs du bois ; analyse, pronostic, lut-
te“.
5.1.4 Des éléments de construction en bois et en matériaux dérivés du bois peuvent contenir du formaldéhyde et
des produits organiques de préservation du bois contenant du chlore (p. ex. pentachlorophénol), lesquels sont
susceptibles, dans les locaux, de gêner ou de nuire à la santé. Si une contamination est suspectée, un exa-
men de la part de l’autorité cantonale compétente est à mettre sur pied.
5.2.2 L’historique de la construction et des charges de la structure porteuse sera déduit des documents de cons-
truction et des conditions existantes, en tenant compte des méthodes couramment appliquées à l’époque de
l’exécution.
5.2.3 Pour déterminer la sollicitation présente d’une élément de construction, la mesure de l’allongement peut être
adéquate, voir annexe C.2.
5.2.4 Pour la clarification du comportement de la structure face à la rupture et aux déformations et pour le calibrage
nécessaires à la modélisation relative à l’analyse structurale, des essais de mise en charge, avec mesure des
différences de déformation et d’allongement, peuvent être adéquats, voir annexe C.2.
5.2.5 En cas de précontraintes sans liaison, l’effort de tension existant sera déterminé, ou estimé sur la base des
documents de construction et des conditions présentes, en tenant compte des pertes de tension, en particulier
de celles consécutives au retrait et gonflement ainsi que du fluage du bois.
5.3.3 Les dimensions des sections de bois font office de grandeurs géométriques actualisées et seront mesurées
avec la précision suivante:
Des précisions spécifiques complémentaires concernant les défauts typiques et les dommages aux moyens
d’assemblages fréquents figurent dans l’annexe C.3.
5.4.2 Le classement des propriétés des matériaux dans la zone de l’assemblage sera effectué conformément au
chiffre 3.
6 ÉVALUATION DE L'ÉTAT
6.1 Le pronostic concernant l’évolution de l’état de la structure par rapport à la durabilité du bois peut être effec-
tué, de manière qualitative, conformément à la classification des éléments de construction dans les classes de
risque selon la directive EMPA/LIGNUM „Préservation du bois dans le bâtiment“, classification effectuée lors
du relevé de l’état de la structure, en comparant les mesures préventives effectives avec celles recomman-
dées dans la dite directive, pour la classe de risque concernée. Pour une estimation de la durée, l’annexe D
présente des valeurs indicatives de durées de service, en fonction de la durabilité naturelle d’une essence de
bois, pour diverses situations d’un élément de construction.
6.2 En cas de dommages consécutifs à une attaque de champignons et d’insectes, le diagnostic et le pronostic
concernant une extension du dommage seront effectués sur la base de la directive EMPA/LIGNUM „Champi-
gnons et insectes destructeurs du bois; analyse, pronostic, lutte“.
7 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
7.1 Pour une structure porteuse en bois, les mesures constructives suivantes se trouvent au premier plan:
– réparer ou renforcer localement des zones isolées d’éléments de constructions, respectivement
d’assemblages isolés
– réparer, renforcer ou remplacer toute un élément de construction
– compléter la structure porteuse au moyen d’éléments et de constructions additionnels.
Une vue d’ensemble des mesures typiques et des méthodes spéciales figure dans l’annexe E
7.2 Les effets induits par les mesures prévues sur la structure porteuse existante et ses propriétés seront exami-
nés lors de l’analyse structurale. De plus, on tendra vers des modifications favorables en terme de robustesse
et de comportement face à des actions extraordinaires telles que par exemple l’incendie ou le séisme.
7.3 En cas de dommages consécutifs à une attaque de champignons et d’insectes, les mesures de préservation
du bois seront prises conformément aux directives suivantes:
– les mesures curatives de préservation du bois selon la directive EMPA/LIGNUM „Champignons et insectes
destructeurs du bois; analyse, pronostic, lutte“
– les mesures préventives de préservation du bois visant à empêcher une extension du dommage ou une
nouvelle attaque selon la directive EMPA/LIGNUM „Préservation du bois dans le bâtiment“.
7.4 En cas d’attaque de champignons et d’insectes, il convient normalement, en plus de la lutte et de la remise en
état du dommage, d’en éliminer les causes, comme par exemple une sollicitation défavorable par les intempé-
ries et l’humidité, des défauts liés à la physique du bâtiment, etc., et d’empêcher une extension du dommage
ou une nouvelle attaque pas le biais de mesures préventives de préservation du bois. Pour ce faire, la direc-
tive EMPA/LIGNUM „Préservation du bois dans le bâtiment“ est valable.
7.5 Pour la durabilité des mesures constructives, la norme SIA 265 ainsi que la directive EMPA/LIGNUM „Préser-
vation du bois dans le bâtiment“ sont valables.
7.6 En cas de mesures constructives qui, pour garantir la sécurité structurale impliquent la résistance d’adhésifs,
respectivement de collages, l’adéquation de l’adhésif et de la mise en oeuvre sera vérifiée par un processus
d’essais qui correspondra le plus possible aux conditions d’emploi ultérieures. Le procédé de fabrication de
l’assemblage doit être soumis à un contrôle de qualité afin de garantir que la fiabilité et la qualité de
l’assemblage correspondent à la spécification technique.
A.1 Généralités
Les propriétés et les valeurs d’examens actualisées du bois lamellé-collé fabriqué avant 1953 ou qui ne cor-
respond ni aux prescriptions de la norme SIA 164 (1953), ni à celles de la norme SIA 164 (1981/1992) et ser-
vant à des vérifications selon la norme SIA 269, seront déterminées sur la base d’examens adéquats.
Au cas où du bois lamellé-collé fabriqué entre 1953 et 1981 remplit les prescriptions de la norme SIA 164
(1953) art. 31 en terme de fabrication et de constitution, les vérifications selon la norme SIA 269 peuvent être
effectuées en utilisant les propriétés et les valeurs d’examen actualisées du tableau 1.
Tableau 1 Propriétés et valeurs d’examen actualisées pour le bois lamellé-collé à base de bois résineux
selon la norme SIA 164 (1953) art. 31 pour vérifications selon la norme SIA 269 (avec ηw = 1,0
et ηt = 1,0)
La norme SIA 164 (1953) était valable du 1er décembre 1953 au 1er octobre 1981.
Au cas où du bois lamellé-collé fabriqué entre 1981 et 2004 remplit les prescriptions der la norme SIA 164
(1981/1992) chiffre 5.3 en terme de fabrication et de constitution, les vérifications selon la norme SIA 269
peuvent être effectuées en utilisant les propriétés et les valeurs d’examen actualisées du tableau 2.
Tableau 2 Propriétés et valeurs d’examen actualisées pour le bois lamellé-collé à base de bois résineux
selon la norme SIA 164 (1981/1992) chiffre 5.3 pour vérifications selon la norme SIA 269 (avec
ηw = 1,0 et ηt = 1,0)
Classes de résistance FB B FA A
1)
Valeurs d’examen:
Résistance: [N/mm2] [N/mm2] [N/mm2] [N/mm2]
Flexion fm,d,act 16 16 17 17
Traction parallèle aux fibres ft,0,d,act 10 12 12 13
Compression parallèle aux fibres fc,0,d,act 13 14,5 14,5 16
Traction perpendiculaire aux fibres ft,90,d,act 0,15 0,15 0,15 0,15
Compression perpendiculaire fc,90,d,act
aux fibres
- en général 1,9 1,9 2,0 2,0
2) 3)
- avec avant-bois 2,5 (4,0) 2,5 (4,0) 2,7 (4,3) 2,7 (4,3)
3)
- appui d’extrémité 2,5 (4,0) 2,5 (4,0) 2,7 (4,3) 2,7 (4,3)
Contrainte tangentielle fv,d,act 1,8 1,8 1,8 1,8
4) 2 2 2
Rigidité: [N/mm ] [N/mm ] [N/mm ] [N/mm2]
Module d’élasticité parallèle aux fibres E0,mean,act 10'000 10'000 11'000 11'000
Module d’élasticité perpendiculaire aux fibres E90,mean,act 300 300 300 300
Module de cisaillement Gmean,act 500 500 500 500
3 3 3
Densité: [kg/m ] [kg/m ] [kg/m ] [kg/m3]
Densité apparente ρk,act 350 380 380 400
1)
Les propriétés et les valeurs d’examen se rapportent à une teneur en eau du bois de 12%.
2)
L’avant-bois doit dépasser d’au moins 100 mm de chaque côté, sinon, prendre la valeur „en général“.
3)
La valeur supérieure (entre parenthèses) n’est admissible que si les déformations qui en résultent sont
sans conséquence sur le comportement de l’élément porteur.
4)
Le fractile de 5% peut être approximativement défini en multipliant la valeur moyenne par 0,85.
La norme SIA 164 (1981/1992) était valable du 1er octobre 1981 au 30 juin 2004.
B.2 Pour les assemblages bois-bois, à cisaillement simple ou double, comprenant une cheville en bois de hêtre ou
de chêne, sollicitée au cisaillement, de section quasi ronde et de diamètre compris entre 12 mm et 30 mm, la
valeur d’examen actualisée suivante peut être introduite pour la résistance ultime d’un plan de cisaillement,
pour autant que les épaisseurs minimales de bois actualisées soient respectées (ti ≥ ti,req,act):
βf ,act
Rd ,act = ⋅ Mu ,k ,act ⋅ fh,1,k ,act ⋅ d (1)
1 + βf ,act
avec:
fh,2,k ,act
βf ,act = rapport actualisé entre les résistances à la pression latérale des pièces de bois (2)
fh,1,k ,act
⎧ ⎛ βf ,act ⎞ Mu ,k ,act ⎫
⎪2,3 ⋅ ⎜ + 1⎟ ⋅ ⎪
⎪ ⎜ 1 + βf ,act ⎟ fh,1,k ,act ⋅ d ⎪
t1,req ,act = max ⎨ ⎝ ⎠ ⎬ (4)
⎪ Rd ,act ⋅ cos α ⎪
⎪ ⎪
⎩ 1,2 ⋅ a 1,t ⋅ fv ,d ,act ⎭
– pour le couvre-joint 2 des assemblages à simple cisaillement:
⎧ ⎛ ⎞ Mu ,k ,act ⎫
⎪2,3 ⋅ ⎜ 1 ⎪
+ 1⎟ ⋅
⎪⎪ ⎜ 1 + βf ,act ⎟ fh,2,k ,act ⋅ d ⎪⎪
t 2,req ,act = max ⎨ ⎝ ⎠ ⎬ (5)
⎪ Rd ,act ⋅ cos α ⎪
⎪ ⎪
⎩⎪ 1,2 ⋅ a1,t ⋅ fv ,d ,act ⎭⎪
⎧ 1 Mu ,k ,act ⎫
⎪ 4,6 ⋅ ⋅ ⎪
⎪ 1 + βf ,act fh,2,k ,act ⋅ d ⎪
t 2,req ,act = max ⎨ ⎬ (6)
⎪ Rd ,act ⋅ cos α ⎪
⎪ 0,6 ⋅ a ⋅ f ⎪
⎩ 1,t v ,d ,act ⎭
a1,t espacement d’une cheville en bois par rapport au bord chargé en bout de pièce, parallèle aux
fibres de la pièce de bois concernée
α angle entre la direction de l’effort et le sens des fibres de la pièce de bois concernée
fv,d,act valeur d’examen actualisée de la résistance à l’effort tranchant de la pièce de bois considérée
Au cas où les épaisseurs minimales de bois ne sont pas respectées (ti < ti,req,act), Rd,act est à réduire propor-
tionnellement, pour tous les plans de cisaillement, en fonction du rapport ti / ti,req,act le plus défavorable.
B.3 Par simplification, en lieu et place de Rd,act selon la formule (B1), la valeur d’examen actualisée de la résis-
tance ultime des assemblages bois-bois à simple ou double cisaillement réalisés au moyen de cheville en hê-
tre ou en chêne D30, de section constante (p. ex. ronde ou octogonale), de diamètre compris entre 12 mm et
30 mm, dans du bois massif C24, peut être déterminée à l’aide de la formule suivante:
Cette valeur n’est valable que si une épaisseur minimale de 2·d est respectée pour toutes les pièces de bois.
C.1.1 Sur la base des données connues au sujet d’une structure porteuse en bois, on distingue les niveaux de
connaissance suivants:
– niveau de connaissance limité
– niveau de connaissance normal
– niveau de connaissance élevé.
Dans les trois cas, à l’occasion du relevé de l’état de la structure, il convient d’examenr, pour la structure
porteuse en bois de manière générale et en plus pour environ 20% des éléments de construction et assem-
blages situés dans les zones les plus sollicitées, dans quelle mesure, les plans, les données tirées des docu-
ments de construction ainsi que les hypothèses disponibles correspondent à la situation réelle. Au cas où des
écarts importants apparaissent, un relevé plus complet doit être entrepris.
C.1.2 Un niveau de connaissance limité suppose généralement les données suivantes:
– Géométrie: Les dimensions de la structure porteuse et des éléments de construction sur la base de plans
d’ensemble et de plans du projet ou sur la base d’un relevé succinct des dimensions les plus importantes
– Particularités constructives: Les détails les plus importants selon le principe de construction, sur la base
des plans du projet et du libellé des prestations ou sur la base d’hypothèses correspondant à la façon ha-
bituelle de bâtir à l’époque de la construction
– Propriétés des matériaux: Prescriptions selon les plans du projet et du libellé des prestations ou sur la ba-
se d’hypothèses correspondant à la façon habituelle de bâtir à l’époque de la construction.
C.1.3 Un niveau de connaissance normal suppose généralement les données suivantes:
– Géométrie: Les dimensions de la structure porteuse et des parties de construction sur la base de plans de
construction avec dessins de détails de la structure porteuse ou sur la base d’un relevé détaillé des di-
mensions
– Particularités constructives: Les détails les plus importants avec les dimensions sur la base de plans de
construction avec dessins de détails ou sur la base d’un relevé détaillé portant sur environ 50% des détails
situés dans les zones les plus sollicitées
– Propriétés des matériaux: Données sur la base de plans de construction, de décomptes et autres docu-
ments de construction ou sur la base d’un relevé détaillé portant sur environ 50% des parties de construc-
tion et assemblages situés dans les zones les plus sollicitées.
C.1.4 Un niveau de connaissance élevé suppose généralement les données suivantes:
– Géométrie: Les dimensions de la structure porteuse et des éléments de construction sur la base des plans
d’exécution complets et mis à jour (plans de construction, plans d’atelier, plans de taille) de la construction
avec dessins des détails de la structure porteuse ou sur la base d’un relevé complet
– Particularités constructives: Les détails avec les dimensions sur la base des plans d’exécution complets et
mis à jour (plans de construction, plans d’atelier, plans de taille) avec dessins des détails de la structure
porteuse ou sur la base d’un relevé complet portant sur environ 80% des détails situés dans les zones les
plus sollicitées
– Propriétés des matériaux: Données sur la base des plans d’exécution complets et mis à jour, accompa-
gnés des confirmations correspondantes en matière d’assurance qualité (procès-verbaux, rapports, etc.)
ou sur la base d’un examen complet au moyen de méthodes spéciales et portant sur environ 80% des
éléments de construction et assemblages situés dans les zones les plus sollicitées.
C.3 Défauts et dommages caractéristiques aux assemblages des structures porteuses en bois
Tableau 4 Défauts et dommages typiques aux assemblages des structures porteuses en bois induisant une réduc-
tion, respectivement une perte de la résistance ultime ainsi que de grandes déformations
Tableau 5 Valeurs indicatives pour la durée de service de bois avec différentes durabilités naturelles dans différentes
situations de la élément de construction
Tiges d’acier collées (tiges armature, renforcement, adhésif adéquat (résine l’exécution par une en- SIA 265
filetées, fer à béton profilé) liaison époxyde), tiges d’acier treprise spécialisée est
recommandée
Goujons spéciaux assemblage, liaison composants du système et équipement spécial né- DIBt-
(Verpressdübel) accessoires cessaire Zulassungen
Coulage avec armature armature, renforcement, composants du système et Équipement spécial DIBt-
(Gussverfahren liaison, reconstruction accessoires nécessaire, exécution Zulassungen
mit Armierung) par une entreprise spé-
cialisée
1)
Des conditions climatiques adéquates, une expérience spécifique ainsi qu’une assurance qualité sont nécessaires pour tous
les procédés
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich (président) Hans Banholzer, ing. bois, Rothenburg (président)
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne Christoph Fuhrmann, ing. dipl. ETS, Schwanden-Brienz
Thomas P. Lang, ing. dipl. EPF, Berne Silvio Pizio, dr ing. dipl. EPF, Heiden
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. EPF, Zürich
Membres Hans Banholzer, ing. bois, Rothenburg Holzbau Schweiz, bureau d’études
Jean-Marc Ducret, dr ing. dipl. EPF, Orges SFH, bureau d’études
Christoph Fuhrmann, ing. dipl. ETS, Schwanden-Brienz Bureau d’études, HES
Andrea Frangi, dr ing. dipl. EPF, Zürich Bureau d’études
Konrad Merz, ing. dipl. ETS, Altenrhein Bureau d’études
Markus Mooser, ing. dipl. EPF, Le Mont-sur-Lausanne Lignum
Silvio Pizio, dr ing. dipl. EPF, Heiden Bureau d’études, HES
Klaus Richter, dr dipl. Holzwirt, Dübendorf EMPA
Robert Schafroth, technicien ESIB, Möhlin Industrie du Bois Suisse
Christophe Sigrist, prof. dr ing. dipl. EPF, Bienne HES
Anton Steurer, dr ing. dipl. EPF, Zurich EPF Zurich
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269/5 Maintenance des
structures porteuses – Construction en bois, le JJ. MM AAAA.
Elle est valable dès le JJ. MM AAAA.
28
SIA 269/6:20xx Bâtiment, génie civil Projet 505 269/6
EINGETRAGENE NORM DER SCHWEIZERISCHEN NORMEN-VEREINIGUNG SNV NORME ENREGISTRÉE DE L'ASSOCIATION SUISSE DE NORMALISATION
Remplace, avec la norme SIA 266/2 la recommandation SIA V178, Edition 1996
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Éditeur:
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
Avant-propos........................................................................... 4
1 Terminologie ................................................................... 6
1.1 Termes techniques ......................................................... 6
1.2 Notations ......................................................................... 7
2 Principes ......................................................................... 8
2.1 Durée d’utilisation .......................................................... 8
2.2 Matériaux ......................................................................... 8
2.3 Structure porteuse et dimensionnement ...................... 8
2.4 Valeur de l‘ouvrage......................................................... 8
2.5 Documentation................................................................ 8
3 Matériaux ......................................................................... 9
3.1 Description et exigences ............................................... 9
3.2 Matériaux d‘origine......................................................... 9
3.3 Matériaux utilisés précédement pour la maintenance10
3.4 Choix des matériaux pour la maintenance ................. 11
AVANT-PROPOS
Les constructions porteuses en maçonnerie de pierre naturelle forment une grande partie des ouvrages et monuments
érigés avant le début du 20ème siècle. Par la suite ce mode de construire a été, en quelques décennies supplanté par le
béton. L’entretien des ouvrages en pierre naturelle est une des tâches permanentes du fait que la plupart des ouvrages
font partie de notre héritage culturel d’une part, et que d’autre part, ces ouvrages sont de par leur nature résistants et
durables.
La norme 269/6 fait partie de l’ensemble des normes SIA relatives à la maintenance des structures porteuses, elle est
complétée par les normes suivantes:
– Norme SIA 269/4 Maintenance des structures porteuses – Construction mixte acier-béton
La présente norme remplace et supplée la norme SIA V 178, laquelle traitait à la fois des ouvrages nouveaux et de
l’entretien des constructions anciennes. La présente norme concerne exclusivement la maintenance des maçonneries de
pierre naturelle avec en priorité l’entretien des structures porteuses. Le problème de l’entretien des parements est aussi
traité. La récente norme SIA 266/2 qui traite des constructions nouvelles en maçonnerie de pierre naturelle est fortement
couplée à la présente norme, en particulier en ce qui concerne la sécurité structurelle.
Direction du projet Maintenance des structures porteuses et groupe de travail SIA 269/6
0 CHAMP D‘APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/6 est valable pour la maintenance des structures porteuses d’ouvrages existants en ma-
çonnerie de pierre naturelle (ouvrages porteurs du bâtiment et du génie civil, revêtements en pierre, murs
de soutènement, ouvrages de consolidation de talus, murs de protection des rives y compris les maçonnerie
de pierre sèche) .
0.1.3 Lors d’une transformation ou d’un agrandissement d’un ouvrage en maçonnerie, la partie nouvelle sera
dimensionnée selon la norme SIA 266/2. La partie existante sera traitée sur la base des normes SIA 269 et
269/6.
0.1.4 La norme SIA 269/6 ne doit pas être utilisée pour l’étude et le calcul d’ouvrages nouveaux.
0.2 Références
0.2.1 Référence est faite aux normes et recommandations citées ci-dessous. Ces textes s’appliquent, selon les
cas, en tout ou en partie:
− Norme SIA 179 Les fixations dans le béton et dans la maçonnerie
− Norme SIA 234 Travaux de ferblanterie: Toitures inclinées et revêtements de façade -
Prestations et mode de métré
− Recommandation V SIA 242/1 Crépissages et travaux de plâtrerie
− Norme SIA 246 Pierre naturelle - Dallages, revêtements, pierres de taille
− Norme SIA 257 Peinture, teintage du bois, revêtements muraux
− Norme SIA 262 Construction en béton
− Norme SIA 267/1 Géotechnique - Spécifications complémentaires
− Norme SIA 270 Étanchéité et mise hors d’eau – Bases générales et interfaces
− Norme SIA 271 L'étanchéité des bâtiments
− Norme SIA 272 Étanchéité des ouvrages enterrés
− Norme SIA 469 Conservation des ouvrages
− Documentation SIA D095 Inspektion und Instandsetzung von feuchtem und salzgeschädigtem
Mauerwerk (1992) – (n’est pas édité en français)
0.2.2 Les normes et recommandations remplacées ne doivent plus être considérées en tant que règles; elles ne
peuvent que fournir des informations concernant les bases du projet et de l’utilisation convenue à l’époque
de la mise en œuvre.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations aux dispositions de la présente norme ne sont admissibles que si elles sont suffisamment
étayées par la théorie ou par des essais ou encore si elles sont justifiées par de nouvelles connaissances
développements.
0.3.2 Les écarts par rapport à la norme en ce qui concerne les interventions dans la construction doivent être
intelligibles, être documentées et dûment justifiées.
1 TERMINOLOGIE
Substitution de la pierre Remplacement d’un parpaing, voire d’un élément d’ouvrage complet,
Steinersatz dans une maçonnerie de pierre naturelle.
Produit de consolidation de la pierre Produit d’imprégnation – généralement des esters de silice – en vue
Steinfestiger de restituer une certaine cohérence entre les grains de pierres ou de
joints altérés ou disloquées par les intempéries.
Fixation mécanique Consolidation d’une maçonnerie par des barres ou des tiges injec-
Vernadelung tées sur toute leur longueur en vue de résister à des efforts de trac-
tion ou de cisaillement.
Ancrage Stabilisation d’une maçonnerie au moyen de tirants ou de barres dont
Verankerung les efforts sont introduits dans l’ouvrage par l’intermédiaire de pla-
ques.
Mortier de jointoyage Mortier destiné à obturer les joints de la maçonnerie. Ce mortier peut
Verfugmörtel être très différent du mortier de hourdage.
1.2 Notations
2 PRINCIPES
2.1.2 Dans le cas de monuments protégés une grande longévité va de soi. La sécurité structurelle doit être garan-
tie. Il est parfois nécessaire d’adapter l’utilisation ou de trouver des solutions particulières pour respecter
d’autres exigences légales.
2.2 Matériaux
2.2.1 Dans le cas d’une maçonnerie de pierre naturelle on fera la distinction entre matériaux d’origine, matériaux
utilisés précédemment pour les travaux d’entretien et ceux envisagés pour les travaux d’assainissement.
2.2.2 La conservation des matériaux d’origine est essentielle dans la restauration de constructions de grande
valeur culturelle, en particulier pour les monuments protégés.
2.3.2 La mise en application de la méthode par l’observation selon la norme SIA 267, adaptée à la maçonnerie de
pierre naturelle, est admise.
2.3.3 D’éventuels essais de charge permettant de définir le système porteur ou sa résistance peuvent être utiles.
2.4.2 Les transformations et les mesures de conservation qui pourraient influencer la valeur de l’ouvrage doivent
être dûment motivées.
2.4.3 Dans le cas d‘ouvrages classés ou protégés en maçonnerie de pierre naturelle il faudra tenir compte des
avis des instances concernées.
2.5 Documentation
Une documentation complète est particulièrement indiquée dans le cas de constructions anciennes avec
une grande longévité de la restauration. Le soin, la conservation et la mise à disposition de la documenta-
tion est réglée dans la norme SIA 469.
3 MATÉRIAUX
3.1.1.1 La description et la désignation des types de maçonneries est donnée dans la norme SIA 266/2.
3.1.1.2 Les types d’appareils mixtes de même que des maçonneries à plusieurs parements devront être appréhen-
dés et décrits de façon adéquate.
3.1.1.3 Les maçonneries de pierre artificielle sont désignées dans la norme SIA 266 en fonction de leur mise en
œuvre. .
3.1.2.1 On distinguera et évaluera les matériaux d’origine ainsi que les matériaux utilisés lors des réparations anté-
rieures.
3.1.2.2 De nouveaux matériaux seront déterminés; leur mise en œuvre sera contrôlée et documentée.
3.2.1 Généralités
3.2.1.1 Par matériaux d’origine on comprend les parpaings, les mortiers, les enduits, les étanchements, les badi-
geons ainsi que les incorporés qui ont été mis en place lors de l’érection d’un ouvrage en maçonnerie de
pierre.
3.2.1.2 Le type et l’état des matériaux d’origine, dans le cadre d’un état des lieux, doivent être répertoriés ou ex-
traits des documents d’époque.
3.2.1.3 Les éléments fournis dans les documents d’origine doivent être vérifiés quant à leur fiabilité.
3.2.2 Parpaings
3.2.2.1 La désignation des appareils des pierres utilisées en fonction du type de pierre, de la mise en œuvre et de
la forme se base sur la norme SIA 266/2.
3.2.2.2 Si la nature de la pierre est difficile à identifier ou s’il faut s’attendre à des faiblesses de la structure porteuse
en raison du type ou de l’état de la pierre, il faudra déterminer les caractéristiques essentielles par des es-
sais.
3.2.2.3 Si la provenance de la pierre est établie, on pourra utiliser les caractéristiques déterminantes selon l’annexe
A ou selon la norme SIA 266/2. Dans ce cas on les considérera comme valeurs approchées. En effet les
propriétés des pierres peuvent se modifier notablement en vieillissant.
3.2.3 Mortiers
3.2.3.1 Les mortiers mis en œuvre dans des constructions existantes sont constitués par les enduits, les mortiers de
jointoiement ou de hourdage. On distinguera :
− les mortiers à la chaux purs
− les mortiers à la chaux avec des composants hydrauliques (p. ex.. pouzzolane, trass, farine de terre cuite)
− les mélanges de chaux, ciment et chaux hydraulique
− les mortiers à base de ciment
− les mortiers contenant du gypse (plâtre), les enduits blancs
− les mortiers liés ou améliorés par des résines synthétiques (rarement en tant que mortiers d’origine).
3.2.3.2 Les mortiers existants seront déterminés ou évalués selon les critères suivants:
− type de mortier et composition
− nature et granulométrie des agrégats
3.2.3.3 Les mortiers de jointoiement d’origine encore en place seront évalués selon les critères suivants:
− type de mortier
− état d‘altération
− profondeur du jointoiement
− adaptation à la fonction requise.
3.2.3.4 Les enduits d’origine subsistant seront jugés sur la base des critères suivants:
− type d‘enduit
− état d‘altération
− composition des couches et épaisseur
− adéquation au cas concret
− valeur en vue de leur conservation.
3.2.4.1 Dans certains cas, les ouvrages en maçonnerie ont été protégés des intempéries. On distinguera:
− les couvertures métalliques ou autres travaux de ferblanterie
− les tôles posées dans la maçonnerie elle même (p. ex. plomb)
− les étanchéités à base de bitumes.
3.2.4.2 Les badigeons et apprêts, de par leur nature sont multiples. Ils peuvent être un des éléments de la subs-
tance de l’ouvrage à maintenir. Il faudra faire appel à des spécialistes (restaurateurs) en vue de définir et
d’appréhender leur état de conservation et des implications techniques dans l’ouvrage.
3.2.5 Incorporés
3.2.5.2 Les incorporés seront évalués sur la base des normes SIA 179 et 266/2, ou encore des normes spécifiques
à leur composition.
3.3.1 Généralités
3.3.1.1 Par matériaux utilisés précédemment pour la maintenance on désigne l’ensemble des matériaux mis en
œuvre depuis l’édification de l’ouvrage en vue de son entretien. Dans le cas de constructions très anciennes
il est souvent difficile de faire la part de ce qui est d’époque ou rapporté.
3.3.1.2 Les matériaux traditionnels correspondant à la substance originelle en place seront traités selon 3.2; les
matériaux plus récents le seront selon 3.4.
3.3.1.3 Les propriétés techniques de ces matériaux doivent être harmonisées avec la maçonnerie et leurs caracté-
ristiques techniques doivent permettre d’améliorer d’une manière significative l’entretien de la maçonnerie.
Leur aspect visuel doit être accordé avec la maçonnerie existante: leur impact du point de vue optique doit
être aussi réduit que possible.
3.3.2.1 Les maçonneries de pierre sont, au cours du temps, partiellement ou complètement rejointoyées. Les mor-
tiers utilisés seront évalués sur la base des critères suivants:
− type de mortier et état de conservation
− profondeur de pénétration du jointoiement
− adéquation du mortier.
3.3.2.2 Les restaurations ou les réparations de grandes surfaces par du béton ou de la maçonnerie de briques
seront évaluées sur la base de la norme SIA 262, respectivement la norme SIA 266.
3.3.2.3 Les obturations par du béton ou du mortier seront évaluées en fonction de critères de caractéristiques tech-
niques ou selon leur aspect visuel.
3.3.2.4 Il arrive que des produits d’injection minéraux ou liés par des résines synthétiques soient présents dans un
ouvrage. Leur mode de mise en place, leur adéquation, leur efficacité devra, le cas échéant, être prise en
compte.
3.3.2.5 Des incorporés peuvent avoir été mis en place ultérieurement dans une maçonnerie. Il s’agit essentielle-
ment d’éléments porteurs, de tirants ou de tiges en métal. Ils seront évalués sur la base de la norme SIA
SIA 266/2.
3.3.2.6 Des revêtements ou des canalisations ou d’autres installations peuvent avoir été rapportées ultérieurement
sur ou au travers de la maçonnerie. Leur nature, leur utilité et leur nécessité devra être, le cas échéant, dé-
terminée dans l’appréciation générale de l’ouvrage.
3.4.1 Généralités
3.4.1.1 On désigne par matériaux d’entretien les matériaux qui seront choisis et utilisés dans le cadre d’une mainte-
nance future.
3.4.1.2 Les matériaux d’entretien devront si possible correspondre tant au point de vue technique que visuel à la
situation existante. Des dérogations sont possibles si les matériaux d’origine n’existent plus ou si les maté-
riaux nouveaux permettent d’assurer une meilleure longévité de l’ouvrage.
3.4.2 Maçonnerie
3.4.2.1 La norme SIA 266/2 sera utilisée pour des nouvelles parties d’ouvrage à édifier. Des adjonctions ou des
réparations substantielles doivent s’accorder du point de vue aspect et technique à la maçonnerie originale.
D’éventuelles dérogations doivent être justifiées.
3.4.2.2 Dans le cas d’adjonctions ou de réparations réalisées avec du béton ou des briques et affectant de grandes
surfaces, on se référera aux normes SIA 262 ou SIA 266.
3.4.3 Parpaings
3.4.3.1 Les exigences minimales selon la norme SIA 266/2 seront appliquées pour les pierres de substitution.
3.4.3.2 On spécifiera les dimensions, la géométrie ainsi que l’aspect des faces (joints, assises et parement) des
pierres.
Les propriétés des obturations par du béton ou des briques doivent être adaptées à la maçonnerie en place.
Les propriétés à définir sont :
− la résistance à la compression
− le module d’élasticité
− le comportement au fluage
− la compatibilité du liant avec la maçonnerie de pierre
− La couleur et la structuration de la surface.
3.4.5.1 Les propriétés du mortier de hourdage doivent être ajustées à celles du mortier existant. La norme
SIA 266/2 est applicable.
3.4.5.2 S’il n’y a pas de mortier de jointoiement distinct, la couleur ainsi que la finition du joint devra être spécifiée.
3.4.5.3 La résistance et le module d’élasticité du nouveau mortier ne doivent pas s’écarter par trop du mortier
d’origine; la capacité d’absorption d’eau ne doit pas être inférieure à celle du mortier existant. Des singulari-
tés relatives à d’autres propriétés physiques doivent être motivées.
3.4.6.1 Des produits d’injection sont utilisés pour améliorer l’adhérence, la résistance ou l’étanchéité de maçonne-
ries disloquées. On distinguera :
− les coulis à base de ciment ou d’autres liants minéraux en vue d’améliorer la résistance
− les mortiers d’injection minéraux permettant d’augmenter la résistance
− les résines synthétiques (résistance accrue)
− les résines synthétiques dans un but d’améliorer l‘étanchéité
− produits bitumineux ou à base de cires (étanchéité)
− esters de silice qui à la fois améliorent la résistance et l’étanchéité.
3.4.6.2 Le but technique des injections ne doit pas être en contradiction avec la maintenance à long terme de
l’ouvrage.
Les propriétés d’un mortier de jointoiement neuf doivent être adaptées tant au mortier de hourdage, au mor-
tier de jointoiement encore intact ainsi qu‘à la pierre en place. On distinguera :
− la résistance à la compression
− le module d’élasticité
− la capacité d’absorption de l’eau
− la résistance au gel
− la compatibilité du liant avec l’ouvrage en maçonnerie
− l’aspect, la couleur, la structuration et la finition des nouveaux joints.
3.4.8 Enduits
3.4.8.1 Les nouveaux enduits sont régis par la recommandation V SIA 242/1. Des exceptions sont admises si :
− l’enduit doit correspondre – en raison d’exigences relatives à la conservation de monuments historiques –
autant que possible à l’enduit existant ou que la structure de surface nécessite des techniques d’application
anciennes.
− les épaisseurs des couches prescrites par les normes ne peuvent être respectées en raison d’éléments
géométriques, par ex. saillie trop faible des embrasures de portes et fenêtres.
− la maçonnerie présente des défauts dans son état actuel tels que d’autres mesures spécifiques doivent
être appliquées quant au choix de l’enduit (par ex. des efflorescences massives ou une forte humidité).
− les conséquences ou désavantages possible de ces dérogations doivent être signalés au maître de
l’ouvrage.
3.4.8.2 Si des enduits s’écartant des principes de la recommandation V SIA 242/1 sont utilisés (mélanges faits sur
place) il faut prouver leur efficacité et leur durabilité.
3.4.9.1 Le mortier de ragréage qui permet de reconstituer la géométrie est une alternative au remplacement d’un
parpaing. On fera la distinction entre des systèmes:
− minéraux (ciment / chaux, esters de silice, dispersion d'acide silicique)
− minéraux améliorés – avec adjonction de résines synthétiques.
− minéraux liés avec des résines synthétiques
3.4.9.2 Les propriétés suivantes d’un mortier de ragréage doivent être adaptées à la pierre à compléter:
− courbe granulométrique des composants pierreux
− module d’élasticité
− résistance à la compression
− comportement au fluage
− coefficient de dilatation
− coefficient d’absorption d’eau
− résistance à la diffusion de vapeur.
3.4.9.3 On déterminera la consistance du mortier frais en fonction de la malléabilité requise. Une fois durcie, la
surface doit pouvoir être travaillée à l’instar de la pierre.
3.4.9.4 Si l’adhérence ou la liaison d’un ragréage ne peut être garanti (risque de chute), il faut prévoir des fixations
mécaniques non corrodables.
3.4.10.1 Les produits de consolidation de la pierre ont pour but de restaurer la cohésion interne de pierres altérées.
Leur utilisation principale se limite aux grès et aux mortiers. On distingue :
− les esters de silice (ES)
− les résines synthétiques (acrylates, par ex.).
3.4.10.2 On évitera les produits à base de verre hydrique (silicate de soude ou de potasse) en raison du risque de
dégradation de la pierre par la charge de sels inhérents à ces produits.
3.4.11.1 Les badigeons et peintures sont utilisés pour la maintenance, la protection et l’aspect de surfaces de ma-
çonneries avec ou sans enduit. Ces produits comprennent :
− les enduits selon la norme SIA 257
− les badigeons à base minérale
− les badigeons à base minérale améliorée par des résines synthétiques.
3.4.11.2 Le choix du moyen utilisé dépend de la nature du support (pierre, enduit), de facteurs extérieurs (intempé-
ries utilisation) et du type de fonction protectrice éventuellement requise (étanchéité, caractéristiques de dif-
fusion de vapeur). Il faudra éviter des effets nocifs. La norme SIA 257 s‘applique.
3.4.11.3 En pratique les enduits et les badigeons doivent être renouvelés fréquemment et ceci sans entraîner de
dommage pour le support. Ce fait aura un impact sur le choix du système.
3.4.11.4 Afin de faciliter l’effacement de graffitis il existe des traitements de surfaces divers. Pour le traitement de la
pierre, on choisira les produits réversibles et non pénétrants.
3.4.11.5 Les traitements hydrophobes pénétrant dans les matériaux réduisent l’absorption de l’eau. Ils ne doivent
être utilisés qu’exceptionnellement et seulement après avoir évalué les risques de dommages à la pierre.
3.4.12.1 Les étanchéités permettent de protéger la maçonnerie en pierre d’une pénétration d’humidité ou d’une ex-
position à l’eau. Les normes SIA 270 à 272 sont applicables. On distinguera:
− les lès bitumineux
− les lès bitumineux améliorés par des produits synthétiques
− les lès en matière synthétique
− l’asphalte coulé
− les tôles insérées dans la maçonnerie.
3.4.12.2 Il faut garantir l’évacuation de l’eau en provenance des surfaces étanches au moyen d’incorporés adéquats.
3.4.12.3 En ce qui concerne les étanchéités obtenues au moyen de systèmes d’injection (barrières de vapeur) il faut
se référer à 3.4.6.
3.4.13 Incorporés
3.4.13.1 Les incorporés qui ont une fonction porteuse tels que les ancrages ou les tirants sont régis par les normes
SIA 179 et 266/2. Si l’on ne peut compter sur un effet protecteur des ancrages (par ex. un enrobage de bé-
ton), il faut utiliser des aciers inoxydables ou d’autres matières non corrodables.
3.4.13.3 Pour les ouvrages de protection contre l’humidité sous forme de ferblanteries on appliquera la norme
SIA 234. Des dérogations sont admises si:
− des conditions posées par la conservation historique rendent impossible l’application des normes et que
ces dérogations peuvent être tolérées du point de vue technique.
− l’ouvrage en maçonnerie présente des caractéristiques qui nécessitent une adaptation des normes.
− les conséquences possibles ou les inconvénients éventuels de telles dérogations doivent être signalées au
maître de l’ouvrage.
3.4.13.4 Les matériaux utilisés pour les drainages d’évacuation de l’eau à proximité d’ouvrages en pierre doivent être
réalisés avec des matériaux durables. Ces matériaux ne doivent pas libérer des substances nuisibles
(sels). Les drainages devront être protégés d’un engorgement par des mesures appropriées (filtres géotexti-
les, par ex.).
3.4.13.5 Les goulottes, sacs, et tuyaux d’écoulement doivent pouvoir être rincés et doivent être conçus de manière à
ce que l’on puisse les remplacer sans endommager l’ouvrage en maçonnerie.
3.4.13.6 En ce qui concerne les conduites techniques l’article 3.4.13.5 fait foi. Une vidange de contrôle de ces instal-
lations doit pouvoir se pratiquer séparément.
4.1.2 Si l’on veut définir les contraintes provoquées par les tassements différentiels il faut connaître d’une part la
courbe de tassement, l’évolution de ces tassements dans le temps et, d’autre part, la position de la couche
de terrain compressible. Le seul inventaire des fissures ne permet en général que de donner un avis qualifi-
catif en ce qui concerne les tassements.
4.1.3 Dans le cas d’ouvrages à double parements on fera la distinction entre un parement intérieur avec ou sans
cohésion. La liaison entre les parements peut être rigide, déformable ou ne pas exister. La qualité et le de-
gré de liaison entre parements doit être évaluée et il faut en tenir compte dans les vérifications.
4.1.4 Le mode d’introduction des charges dans les murs en maçonnerie doit être défini, en particulier l’excentricité
de l’effort normal. Dans le cas de murs soumis au cisaillement, il faut s’assurer de la qualité de la transmis-
sion des efforts entre mur et plancher.
4.1.5 Dans les éléments d’ouvrage affecté de percements il est nécessaire de déterminer le degré
d’affaiblissement lors de la vérification de la sécurité structurelle.
4.1.6 Les reports de charge résultant de processus de dégradation (intempéries) doivent être évalues, la réduc-
tion de section sera prise en compte lors de la vérification de la sécurité structurelle.
4.1.7 La position réelle ainsi que l’état de conservation d’éléments incorporés qui ont une fonction structurelle
sera précisée; il faut en tenir compte lors des vérifications.
4.2.1 Bases
4.2.1.1 La détermination de la résistance à la compression de la maçonnerie fxd et fyd, du facteur de conversion η1,
du coefficient de frottement interne μd et du module d’élasticités Exd s’effectue selon la norme SIA 266/2.
4.2.2.1 Lors de l’évaluation de la résistance à la compression fxk selon la norme SIA 266/2 et selon la nature de
l’appareil, les particularités suivantes doivent être prise en compte par rapport à une construction neuve :
− résistance affaiblie de la pierre, en compression
− résistance affaiblie du mortier, en particulier pour les appareils de type A ou B selon la norme SIA 266/2
− état de fissuration et de déformation
− diminutions de section visibles et cachées
− diminution de la cohésion par suite de l’affaiblissement du mortier
− sollicitation due à l’humidité et à l’eau.
4.2.2.2 Dans le cas d’ouvrages à deux parements selon la norme SIA 266/2, on déterminera la résistance de la
maçonnerie séparément pour chaque parement. La liaison entre les parements sera évaluée en fonction de
l’état de l’ouvrage.
4.2.2.3 Si la rugosité des surfaces de la pierre est suffisante, on pourra tenir compte d’un coefficient de frottement
des joints d’assise μd = 0.6. Si la surface est lisse (pierres sciées, pierres de substitution lisses ou boulets)
ou si le mortier est fusé μd sera considéré comme nul. Des valeurs supérieures doivent être justifiées de cas
en cas.
4.3.1 Généralités
4.3.1.1 Pour autant que les exigences minimales concernant les matériaux, la structure et l’exécution soient ac-
complies, la vérification de la sécurité structurale sera effectuée selon la norme 266/2. L’influence de l’état
de conservation sera basée sur un ajustement des résistances types des appareils.
4.3.1.2 Pour évaluer l’effet des intempéries sur l’évolution des surfaces de la maçonnerie, ou pourra tenir compte
des expériences effectives spécifiques aux ouvrages considérés.
Dans le cas de sollicitation à la compression, on admettra que les déviations des axes des systèmes soient
considérées comme des imperfections.
4.3.2 Voûtes
4.3.2.1 Le calcul de la ligne de compression tiendra compte des fissures béantes relevées.
4.3.2.2 Le cheminement des poussées horizontales permettant d’assurer la stabilité des voûtes doit être vérifié.
Les déformations y relatives doivent être compatibles avec la capacité de déformation des voûtes.
4.3.3 Sculptures
4.3.3.1 On déterminera la résistance à la traction de la pierre dans le cas de sculptures dont la sécurité dépend de
cette résistance. Dès qu’il a un danger de personne ou de perte de valeur il est nécessaire de poursuivre
plus à fond les investigations.
4.3.3.2 Lorsqu’il y a un danger de personne ou de perte de valeur et qu’une rupture subite est possible, il faut pren-
dre les mesures permettant de limiter les risques, par exemple:
− réduction de la probabilité de rupture, par un étayage, la mise en place d’une armature ou la dépose de
l’élément en cause.
− réduction des conséquences en cas de chute en protégeant la zone de risque ou en bloquant l’accès à la
zone dangereuse.
4.4.1 En cas de changement d’affectation de l’ouvrage il faudra, le cas échéant, faire une évaluation sur la base
de la norme SIA 266/2.
4.5 Fatigue
4.5.1 La fatigue est définie par une perte de résistance prévisible en cas de sollicitations alternées permanentes.
Ces sollicitations alternées peuvent être engendrées soit par des forces extérieures à l’ouvrage, soit par des
contraintes thermiques ou hydriques. Les sollicitations alternées ont pour conséquence la dislocation interne
de la pierre ou du mortier de hourdage.
4.5.2 La résistance à la fatigue dépend du mode de construction et de l’état de l’appareil. La dislocation est accé-
lérée si la section de la maçonnerie est décomprimée sous l’effet de la sollicitation à la fatigue.
4.6.1 Bases
4.6.1.1 Des essais de charge peuvent compléter la vérification de la sécurité structurale dans le cas où un calcul
détaillé ne permet pas cette vérification.
4.6.1.2 Des essais de charge effectués au niveau des charges de service permettent d’évaluer la réversibilité des
déformations mais n’a qu’une valeur limitée en ce qui concerne l’analyse du système porteur.
4.6.1.3 Préalablement à l’exécution d’essais de charge il est nécessaire de d’évaluer l’état existant pour effectuer
une modélisation du système.
4.6.2.1 Pour des essais de charge dépassant les charges de service il est nécessaire de respecter les conditions
suivantes:
− ne prévoir que dans le cas d’ouvrages pour lesquels la rupture est précédé de signes avertisseurs.
− mise en charge avec un système permettant une réduction automatique de la charge en cas de déforma-
tion augmentant rapidement.
− mise en charge pilotée.
− mesures en continu des caractéristiques d’évaluation de la charge limite.
− surveillance particulière des parties d’ouvrage présentant des zones de rupture potentiellement fragiles.
4.6.2.2 La charge limite est déterminée par la charge maximum d’essai. Elle doit être choisie de manière à ce que
l’effet des charges permanentes plus la charge d’essai atteint le niveau de sollicitation admis dans le calcul
sous l’effet des actions actualisées. Dans le cas d’éléments d’ouvrage qui restent inchangés dans le futur, il
est admis de pouvoir utiliser un facteur de réduction γG.act en complément à la norme SIA 269. Il faut aussi
tenir compte d’effets d’éléments non porteurs, pouvant agir temporairement, dans la détermination de la
charge limite d’essais.
4.6.2.3 Un élément de construction ne doit pas être sollicité au delà de sa charge d’essai limite. La charge limite
doit être fixée de façon à ne pas provoquer de dégâts qui pourraient avoir des conséquences sur la sécurité
structurale ou l’aptitude au service durant la vie de l’ouvrage. Cette charge limite est atteinte lorsque:
− des valeurs de mesures laissent prévoir une péjoration pouvant affecter l’ouvrage.
− une diminution de la sécurité structurale est observée.
− des déplacements critiques des appuis apparaissent.
Les critères en vue de la détermination de la charge limite doivent être déterminés avant d’effectuer les es-
sais. Les critères suivants peuvent par exemple être pris en compte:
− élongation des arêtes
− écartement des fissures
− déformations
− allongements d’ancrages ou de tiges.
5 RELEVÉ DE L’ÉTAT
5.1 Généralités
5.1.1 Le préalable à un inventaire de l’état existant est la connaissance des dimensions principales ainsi qu’une
connaissance suffisante de la structure d’un ouvrage en maçonnerie de pierre. Dans beaucoup de cas les
informations sont lacunaires. Les investigations devront être menées de manière à combler ces lacunes.
5.1.2 Le tableau donné dans l’annexe B au titre d’une „check-list“ permet de cerner au mieux la situation et de
l’état de l’ouvrage.
5.2 Auscultations
5.2.1 Principes
Lors de l’inventaire de l’état existant il faut faire la part de l’état de l’ouvrage ou de l‘élément d’ouvrage, l’état
de l’appareil ainsi que de l’état des matériaux.
5.2.2.1 En relation avec l’ouvrage complet ou une partie d’ouvrage, les critères suivant doivent être évalués et do-
cumentés:
− ruptures partielles de la maçonnerie
− bombements, dislocation de la couche superficielle des parpaings.
− fissuration entre éléments d’ouvrage ou à l’intérieur des éléments.
− inclinaison de l’ouvrage ou d’un élément d’ouvrage ou modification de cette inclinaison, surplomb.
− tassements de l‘ouvrage.
5.2.2.2 Dans le cas d’ouvrage contre terre (murs de soutènement, murs extérieurs) il faut déterminer l’efficacité des
drainages et des ouvrages d’évacuation de l’eau.
5.2.2.3 Les plantations à proximité ou sur l’ouvrage même doivent être répertoriés dans le cas où elles pourraient
avoir une action néfaste sur l’ouvrage.
5.2.3 Appareil
5.2.3.1 Les défauts de toute nature de l’appareil seront documentés:
− fissures dans les joints ou au travers des pierres
− déformations
− dislocation de pierres de l‘appareil
− mortier fusé ou absent.
5.2.3.3 Dans le cas de maçonnerie hourdée, on déterminera si le jointoiement est intact ou dans quelle mesure des
défauts sont présents. La position et l’ampleur de ces défauts doivent être documentées.
5.2.3.4 Dans le cas de maçonnerie de pierre sèche, on déterminera si par les intempéries ou l’apport de matériaux
fins une réduction de la capacité de cisaillement est possible ou si l’appui des pierres est encore sain.
5.2.4.1 La détermination des caractéristiques des matériaux est en règle générale dépendante de prélèvement
d’échantillons sur l‘ouvrage. L’étendue de ces prélèvements doit être aussi réduite que possible Il faut toute-
fois que la position du prélèvement des échantillons, leur nombre et leur type soit suffisamment représentatif
de l’ouvrage.
5.2.4.2 La position des prélèvements doit être faite en fonction du but des essais ainsi que des conditions locales.
5.2.4.5 L’ampleur des déterminations des caractéristiques des matériaux est dictée par les paramètres requis pour
la détermination du modèle de structure porteuse. En général, il s’agit de :
− masse volumique de la maçonnerie
− module d’élasticité de la maçonnerie Exk et Eyk
− module d’élasticité des pierres Ebk
− module d’élasticité du mortier Emk
− résistance à la compression de la maçonnerie fxk et fyk
− résistance à la compression des pierres fbk
− résistance à la compression du mortier fmk.
5.2.4.6 D’autres paramètres, en rapport avec l’état des matériaux et leur emplacement, leur contexte et leur envi-
ronnement peuvent être déterminés :
− résistance en traction par flexion fbqk
− angle de frottement interneϕ
− cohésion c
− fissuration microscopique
− détermination et concentration de sels nuisibles
− humidité.
Le cas échéant d’autres investigations chimiques et physiques (mesure du retrait) ou d’analyses minéralogi-
ques peuvent être requises.
5.2.4.7 La comparaison avec des valeurs de référence, dans la documentation technique ainsi que d’essais
d’échantillons non altérés, permet de déterminer l’état du matériau.
5.2.4.8 Les couches d’enduit sur les maçonneries ont été souvent remplacées partiellement ou totalement, durant la
vie de l’ouvrage. On les évaluera sur la base des critères suivants :
− type d’enduit, constitution des couches, épaisseur
− adéquation du mortier au cas concret
− accrochage des différentes couches entre elles
− adhérence sur la maçonnerie, décollement
− état des altérations de l’enduit dans leur constitution
− état des altérations de l’enduit en surface
− degré de dégradation et proportion des surfaces détachées
− capacité des enduits à recevoir des couches supplémentaires (enduit de finition, badigeon).
5.2.4.9 Les éventuelles couches de protection ou de traitements encore présentes (badigeons, traitement de pro-
tection) devront être identifiées et leur état ainsi que leur efficacité évalués.
5.3.1.1 La connaissance des mécanismes de dégradation est indispensable en vue de déterminer les mesures
adéquates de maintenance. Le mélange des types de maçonnerie, des matériaux et des conditions locales
peut aboutir à de multiples apparences des dégradations ou des délabrements. Les mécanismes de dégra-
dation peuvent être classés comme suit:
− altérations physiques (dilatation hydrauliques et thermique, effet du gel)
− altérations chimiques (dissolution, transformation)
− dégradations induites par des éléments biologiques (micro-organismes, taches, plantes)
− pression hydraulique, pression due au gel
− érosion par ruissellement
− déformations et surcharges (poids propre et trafic)
− dégradation par des produits chimiques (matériaux de maintenance impropres, surcharge de sels, pollution
atmosphérique).
5.3.1.2 Les mécanismes de dégradation sont généralement multiples. Leur développement est souvent lent. Humi-
dité et ruissellement en conjonction avec le gel sont les causes les plus fréquentes de dégradation.
5.3.2.1 Dans le cas d’ouvrages en maçonnerie il est essentiel de distinguer entre une altération de surface et une
dégradation en profondeur. La première, très visible, n’a généralement que peu d’impact sur la résistance.
Les altérations en profondeur, par contre, sont plus difficiles à percevoir et peuvent affecter fortement la ré-
sistance d’une maçonnerie.
5.3.2.2 Les aspects des dégradations qui affectent les parements sont:
− salissures, graffitis
− couches biologiques (bactéries, algues), mousses et lichens peuvent disloquer des matériaux et dégrader
des mortiers ou des pierres contenant de la chaux
− la formation de croutes associée souvent avec une augmentation de l’étanchéité du parement laquelle se
manifeste par des écailles
− perte de substance et dégradation en surface des grès
− décollement, feuilletage et poudrage de l’enduit
− éclatements et formation de fissures en raison d’un mortier de hourdage trop dur
− dissolution et dislocation du mortier de hourdage
− dissolution de pierres calcaires
− formation de croutes en surface dans le cas de grès (profondeur 5-40 mm)
− déstructuration en surface, détériorations spécifiques de certains grès et calcaires.
5.3.2.3 Les détériorations plus profondes qui peuvent affecter la structure elle-même sont :
− ramollissement et écaillage de parpaings entiers ensuite de cycles humides / secs
− dislocation en profondeur dans le cas de calcaires
− croutes profondes dans le cas de grès (fissures traversantes, parallèles en surface)
− ramollissement et dislocation de parpaings entiers sous l’effet du gel
− dislocation généralisée des joints (en particulier dans le cas de grès) par usure et intempéries
− rupture des parpaings ou du mortier due à des eaux agressives
− ramollissement du mortier de hourdage en cas de saturation par l’eau
− mortier fusé suite à une forte humidité consécutive au gel
− érosion du mortier fusé
− dislocation du mortier et dégâts de pierres sensibles (grès) dans la zone limite en cas d’humidité ascen-
dante ou lors de pression à l’arrière de la maçonnerie
− destruction du mortier et dégradation de pierres sensibles sous l’effet de sels (nitrates, sulfates, carbona-
tes, chlorites)
− éclatements par des racines lignifiées de plantes ou d’arbres
− gonflements et dislocations entre boutisses et panneresses
− inclinaison et surplomb
− formation de fissures de tassement ou de report de charge, etc.
5.4.2 On pourra utiliser les méthodes selon le tableau 1 en vue de relever des ouvrages en maçonnerie de pierre.
Le cas échéant, les échantillons prélevés permettront de définir les caractéristiques des matériaux.
5.4.3 Les méthodes destructives ou peu destructives permettent un accès direct en profondeur de la maçonnerie
et donnent en général des informations sur sa constitution et ses propriétés. Les informations récoltées res-
tent limitées à la zone auscultée et ne doivent être extrapolées qu’avec prudence à l’ensemble de l’ouvrage.
Pour obtenir des informations complètes pour un ouvrage ou une partie d’ouvrage il faut définir une densité
appropriée des investigations.
5.4.4 Les méthodes non destructives permettent d’obtenir des résultats linéaires ou plans. Elles doivent être cali-
brées et interprétées. En général, il faudra recourir à une combinaison des différentes méthodes. Des fora-
ges complémentaires pourront être requis pour définir des points de référence.
6 ÉVALUATION DE L’ÉTAT
6.1 Généralités
6.1.1 L’évaluation de l’état d’une maçonnerie en pierre se base sur les phénomènes observés et sur les valeurs
mesurées.
6.1.2 Dans le cas de maçonnerie en pierre il n’est pas aisé de quantifier l’association de tous les éléments appré-
hendés. Il en résulte une certaine incertitude qu’il faut cerner.
6.1.3 L’évaluation des éléments incorporés s’effectue selon les normes SIA 179 et 266/2.
6.3.2 Les structures en maçonnerie sont généralement suffisamment anciennes pour qu’une simple observation
permette l’identification des défauts en relation avec l’utilisation de l’ouvrage ou engendrés par des intempé-
ries.
6.3.3 Pour des ouvrages dont l’appareil est du type C, D ou E défini dans la norme SIA 266/2, une analyse empi-
rique est amplement suffisante si:
− les caractéristiques observables de l’extérieur peuvent être admises comme étant suffisamment fiables
pour que l’on puisse considérer que l’état interne de la maçonnerie soit concordant
− une rupture fragile est exclue
− aucun phénomène pouvant affecter la résistance n’est observable
− les exigences relatives à l’exploitation de l’ouvrage n’ont pas été modifiées d’une manière substantielle ou
qu’elles n’évolueront que peu dans le futur.
6.3.4 Pour des ouvrages dont l’appareil est du type A ou B selon la norme SIA 266/2, une évaluation purement
qualitative n’est admise que si les exigences selon 6.3.3 sont remplies et que le risque d’un danger potentiel
est faible.
6.4.2 Dans le cas d’un ouvrage en maçonnerie, les mécanismes d’altération suivants sont habituellement quanti-
fiables :
− affaiblissement de la résistance de l’ouvrage en maçonnerie consécutif à une fatigue du matériau pour des
pierres particulières lorsque les paramètres anciens, actuels et futurs en relation avec l’utilisation sont
connus (ouvrages de génie civil en grès, par exemple)
− accentuation de l’altération de surface (perte de matière dans des éléments d’ouvrage) dans des conditions
d’environnement pratiquement inchangées
− suivi de déformations et de fissures.
6.4.3 Dans le cas d’ouvrages caractérisés dont on a une longue expérience, avec les matériaux ci-après, il est
possible de tenir compte des critères qualitatifs complémentaires suivants en vue du pronostic d’évolution :
− ruptures de parpaings
− défaillance du mortier
− séquelles dues à l’humidité.
6.4.4 Il faut pondérer les critères tant qualitatifs que quantitatifs en fonction de leur signification et de leur fiabilité.
6.4.5 La résistance et l’aptitude au service des ouvrages en maçonnerie font habituellement preuve d’une bonne
longévité. Une rupture fragile peut toutefois se produire, par exemple, dans les cas suivants :
− géométrie d’ouvrages limites en ce qui concerne la portée, la hauteur et l’élancement
− fissures béantes non visibles recouvertes par exemple par un enduit
− séparation des parements dans des ouvrages à parements multiples
− forte humidité couplée avec une qualité moyenne de la qualité de la maçonnerie (appareils de type A et B)
− délavage et érosion (tourbillons) dans les zones en contact avec l‘eau
− réduction de la résistance par des altérations localisées (percements, paroi haute non stabilisée, etc.)
− décharge de la maçonnerie par des étayages inadéquats
− suppression de la stabilisation d’éléments de maçonnerie (fouille, incendie, autres circonstances, etc.)
− rupture du sol, glissement de terrain
− modifications importantes des actions.
6.4.6 Les processus d’affaiblissement tendent généralement à se ralentir, on ne peut conclure à un affaiblisse-
ment linéaire. Les taux d’altération doivent être évalués tant au point de vue de leur évolution qu’en relation
avec la nature des matériaux.
6.5.2. Les recommandations quant aux mesures à prendre peuvent, en outre, comprendre les éléments suivants:
− détermination globale de la valeur de conservation
− évaluation de la durée d’utilisation restante en fonction de diverses variantes de conservation ou de main-
tenance
− données quant à l’urgence des travaux de maintenance en relation avec le système porteur et les pare-
ments
− priorité des diverses mesures à prendre
− conseils de base quant au choix des matériaux de restauration de la structure porteuse et des parements
− recommandation en cas de remplacement de l’ouvrage.
7 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
7.1 Généralités
7.1.1 Le choix de mesures adéquates concernant la maintenance ou la restauration implique des connaissances
suffisantes relatives à :
− la géométrie et au mode ce construction de l’ouvrage
− des transformations éventuellement déjà effectuées par le passé
− l’état actuel de l’ouvrage et de sa structure
− aux causes de détériorations et mécanismes d’altération.
Pour l’entretien des parements des connaissances complémentaires sont requises cf. 7.5.1.3.
7.1.2 Les mesures prises doivent, dans la mesure du possible, éliminer les causes des détériorations ou du moins
les réduire.
7.1.3 Les mesures qui se limitent à éliminer les symptômes doivent être conçues de manière à ce qu’il n’en ré-
sulte aucun accroissement des altérations. Si ces mesures ne garantissent pas la durée d’utilisation prévue,
elles doivent être réversibles ou faciles à reconduire.
7.1.4 À la fin des travaux de maintenance, il faut prévoir une surveillance des processus d’altération en raison de
la longue durée de durcissement dans le cas de mortiers à la chaux ou d’application d’esters de silice.
7.2.2 Les arbustes, plantes vivaces, lierre et dans certains cas des herbes (par ex. dent-de-lion) disloquent
l’appareil et affaiblissent en conséquence la maçonnerie ; il faut les éliminer. De faibles pousses, mousses,
lichens et de petites plantes n’ont que peu d’influence nocive et peuvent subsister.
7.2.3 Il faudra prendre des précautions lors de l’élimination des plantes nocives. Les racines doivent préalable-
ment être traitées et ne seront enlevées sans dégâts qu’après leur anéantissement.
7.2.4 Les mesures de conservation ne doivent pas avoir pour conséquence une altération des parements. Les
techniques de travail devront être spécifiées dans le plan d’entretien.
7.3.1.1 Les ouvrages en maçonnerie doivent être mis à l’abri de pénétration ou de stagnation d’eau incontrôlée.
L’élimination complète de l’eau doit être assurée par des mesures adéquates.
7.3.1.2 La protection contre l’humidité peut être effectuée au moyen des mesures suivantes:
− mise en place ou remise en état du système d’évacuation
− mise en place ou remise en état d’incorporés faisant office de protection contre l’humidité
− obturation de joints et de fissures.
7.3.1.3 Si les joints de surfaces verticales sont intacts, la pluie chassée ne provoque en général pas d’altération.
Par contre la pénétration d’eau par le couronnement d’une maçonnerie doit être évitée en ayant recours à
des mesures adéquates.
7.3.1.4 Dans le cas de murs contre terre où un contrôle de l’évacuation d’eau n’est pas possible, il est nécessaire
de créer ou de s’assurer du bon fonctionnement des barbacanes. Si le risque de dommages ou de limitation
de l’aptitude au service existe, il faut récolter l’eau et l’évacuer de manière contrôlée.
7.3.1.5 L’évacuation de l’eau des maçonneries sèches s’effectue au travers des joints. On prendra les dispositions
propres à ce que ces joints ne soient pas obturés par les fines ou la formation d’humus.
7.3.1.6 Les systèmes d’évacuation de l’eau seront conçus de manière à ce que leur entretien et leur remplacement
puisse se faire avec un minimum d’effort.
7.3.2 Étanchéités
7.3.2.1 L’absence d’étanchéité ou leur mauvais état sur des ouvrages en maçonnerie (ponts de pierre, par ex.) est
souvent la principale cause de dommages. Si ces ouvrages sont destinés à durer, il est nécessaire de pré-
voir de telles étanchéités ou de réparer celles qui seraient déficientes.
7.3.2.2 La pente des surfaces à étancher doit atteindre au minimum 1.5%. L’absence de pente dans la maçonnerie
doit être compensée par des mesures techniques (couverte en pente, par ex.) avant la mise ne place d’une
étanchéité.
7.3.2.3 L’évacuation de l’eau de la surface étanche doit être réalisée avec des installations suffisamment dimen-
sionnées. Les normes SIA 270 à 272 régissent les installations d’évacuation d’eau.
7.3.2.4 Si la mise en place d’une étanchéité n’est pas possible ou disproportionnée on s’efforcera d’obtenir une
amélioration de la protection contre l’humidité au moyen de dispositifs techniques tels que des avant-toits ou
des placages métalliques.
7.3.2.5 Lors la remise en état des étanchéités il faut contrôler la compatibilité du système proposé avec celui exis-
tant. Il est donc nécessaire d’avoir une connaissance approfondie du système en place.
7.3.2.6 Dans le cas d’étanchéités réalisées avec des lès il faut tenir compte de la structure existante. La disposition
des couches ainsi que leur chevauchement doit concorder avec la direction de la pente. Les normes SIA
270 à 272 régissent ce type d’étanchéité.
7.3.2.7 Les techniques d’injections à base de gels synthétiques peuvent être un concept alternatif d’étanchement
pour des zones difficilement accessibles. Leur succès exige des investigations préalables détaillées dans le
cadre de l’état des lieux de même que des contrôles ciblés pendant leur exécution. S’il subsiste, après
l’exécution, des zones non étanche, il faudra procéder à des injections complémentaires.
7.3.2.8 Les remontées capillaires dans les murs en maçonnerie peuvent être bloquées par des injections ou des
systèmes d’étanchement. Un contrôle après deux ou trois ans de l’efficacité de l’étanchement doit être pré-
vu. Pour la restauration de murs humides et chargés de sels, on pourra se référer à la documentation SIA
D095.
7.4.1.1 Le mortier de hourdage désagrégé ou absent sous l’effet d’une érosion, du gel ou de sels devra être rem-
placé autant que faire se peut.
7.4.1.2 Le mortier de remplacement sera adapté à la maçonnerie existante cf. 3.4.
7.4.1.3 Des mortiers trop durs ou trop étanches ne seront complètement remplacés que si des altérations sont
constatées ou risquent de se produire et que ce remplacement n’endommage pas substantiellement la pier-
re.
7.4.1.4 En cas de remplacement en profondeur des joints il y a danger de dislocation de l’appareil ou affaiblisse-
ment de la maçonnerie. Dans ce cas il faudra procéder soit par étapes soit mettre en place un étayage tem-
poraire.
7.4.1.5 Le mortier de remplacement sera mis en place à satiété dans des joints préalablement nettoyés.
L’ouvrabilité du mortier sera adaptée en conséquence.
7.4.1.6 En plus du travail à la main, il est admis d’utiliser d’autres techniques (pompes à mortier, dressage au sac,
projection, etc.) pour autant qu’une bonne adhérence, que les résistances requises et que l’aspect soient
garantis.
7.4.1.7 Si les méthodes indiquées ci-dessus ne permettent pas d’obtenir une bonne liaison ou s’il y a des lacunes il
faudra recourir à des injections complémentaires cf. 7.4.3.
7.4.1.8 Pour le mortier de jointoiement et le mortier de remplacement visible il faut aussi se conformer à l’article
7.5.7.
7.4.2.1 Les parpaings défectueux seront, selon les exigences requises ou selon l’état de dégradation, remplacés
selon Figure 1:
− globalement (remplacement par de la pierre ou des briques)
− globalement ou partiellement par du béton (obturation).
Remplacement Obturation
7.4.2.2 Lors d’un remplacement plan ou partiel, il faudra conserver les dimensions du parpaing ainsi que la position
et la largeur des joints.
7.4.2.3 Si la partie visible est endommagée à une profondeur de 150 mm ou plus, le remplacement devra en règle
générale être fait dans toute la profondeur du parpaing.
7.4.2.4 Afin d’obtenir une liaison correcte, il faudra s’efforcer d’ancrer et de décaler partiellement les pierres d’au
moins 100 mm.
7.4.2.5 Les éléments en saillie (ceinturages, bandeaux, par ex.) doivent pénétrer au double de leur saillie ou être
ancrés convenablement avec des pièces résistantes à la corrosion.
7.4.2.6 Dans le cas de remplacement d’éléments de voûtes sans clé de blocage, les pierres de remplacement doi-
vent être ancrées avec des tiges ou par des injections garantissant une bonne adhésion.
7.4.2.7 Les pierres de remplacement doivent correspondre à la pierre en place ou, s’il n’est plus possible de les
obtenir, par une pierre s’accordant au mieux avec le matériau existant.
7.4.2.8 Des obturations par du béton ou des briques doivent correspondre, en ce qui concerne les caractéristiques
du matériau et l’aspect, à la pierre naturelle. Les liants utilisés doivent être compatibles avec la pierre.
7.4.2.9 La qualité et la mise en œuvre du traitement en surface doit s’accorder avec la maçonnerie adjacente.
7.4.2.10 Les surfaces pierres de remplacement doivent être rendues rugueuses sur les assises et sur les joints de
bout.
7.4.2.11 La liaison entre la maçonnerie et la pierre de remplacement doit être assurée par un remplissage complet
des joints au mortier de hourdage ou au moyen de mortier coulés.
7.4.2.12 Les pierres doivent être propres et s’adapter aux assises. Lors du remplacement il faudra prendre garde à
ne pas endommager les arêtes ou les angles.
7.4.3.1 Les injections dans des parties de maçonnerie permettent de d’obturer les vides et d’obtenir ainsi une ho-
mogénéisation des propriétés mécaniques. Le but des travaux d’injection est, d’une manière générale, un
renforcement de la maçonnerie endommagée ou une amélioration de la maçonnerie existante.
7.4.3.2 Avant de décider de mesures d’injection, les paramètres suivants doivent être connus:
− dimensions et liaisons des vides ou des fissures
− volume approximatif des vides de la maçonnerie
− existence de dislocations dans des murs à parements multiples.
7.4.3.3 Il est préférable d’utiliser des matériaux minéraux. Les résines ne doivent être injectées
qu’exceptionnellement en justifiant leur emploi du point de vue technique (par ex. remplissage de fissures fi-
nes dans des éléments d’ouvrage isolés).
7.4.3.4 Le choix de la grille d’injection et de la profondeur sera fait en fonction de la répartition des vides ou des
fissures ainsi que de l’épaisseur de la maçonnerie.
7.4.3.5 Les injections impliquent une modification irréversible de l’ouvrage en maçonnerie. Les risques en découlant
sont à prendre en considération :
− report de charge au sein de la maçonnerie suite à la modification de la raideur de certaines zones
− modification de la teneur en eau en raison de la présence locale de couches étanches
− dégâts localisés dans la maçonnerie sous l’effet de la pression d’injection
− dégâts à la maçonnerie et ruptures partielles occasionnés par la pression hydraulique du coulis d’injection,
dans le cas de vides importants, par ex. séparation de murs à parements multiples
− fuites du coulis d’injection dans des zones no prévues (vides drainages, canalisations, pollution des eaux,
etc.)
− résurgence du coulis d’injection en surface, salissures.
7.4.3.6 Les risques liés à l’exécution doivent être limités au minimum par des mesures prévisionnelles ou préala-
bles. Par exemple :
− essais préalables avec forages de contrôle
− injections par étapes
− attente de la fin de la prise entre étapes
− pression d’injection augmentée par étapes
− mise en place d’évents limitant la pression
− contrôle du volume d’injection.
7.4.3.7 Le bon déroulement des injections doit être supervisé par des mesures adéquates.
7.4.4.1 Le scellement de tiges permettent d’assurer une bonne liaison au travers des joints, des fissures et des
zones limites (Figure 2, à gauche).
7.4.4.2 Le domaine préférentiel de mise en place de tiges scellées est par exemple:
− liaison entre éléments d’ouvrage
− assurage et amélioration de la résistance de murs à parements multiples
− pontage entre étapes de travail
− reprise de poussées de voûtes et d’arcs
− assurage en cas de sollicitations dynamiques
− assurage de parties d’ouvrage fissurées.
7.4.4.4 Les tiges d’ancrages seront centrées dans des forages préalablement exécutés. Elles doivent être résistan-
tes à la corrosion. L’adhérence entre la tige et la maçonnerie sera assurée par injection. Les forages seront
nettoyés au préalable (eau ou air comprimé).
7.4.4.5 On limitera au minimum la perte de substance (pierre et mortier) lors du forage. Dans le cas de forages à
l’eau il faut éviter les dommages (réaction de l’eau dans la maçonnerie) en surface en limitant l’apport de
matières. Le cas échéant il faudra forer à sec. Il faudra éviter d’ébranler la maçonnerie.
7.4.4.6 Si l’on veut atteindre une grande résistance de la liaison, une suspension aussi fluide que possible, avec
une résistance prescrite après durcissement, et avec peu de retrait, est requise. Le remplissage ne doit pas
avoir tendance à se sédimenter outre mesure et doit être compatible avec la pierre. La composition est
fonction du type de joint de la maçonnerie ainsi que de la capacité d’absorption de la pierre. L’adhérence se-
ra en règle générale contrôlée par des essais en traction sur l’ouvrage. Les résultats d’essais peuvent être
évalués sur la base de la norme SIA 267/1. Dans le cas de maçonnerie très poreuse les tiges peuvent être
enrobées par des résilles afin de limiter les pertes d’injection.
7.4.4.7 Les fixations mécaniques sont en principe cachées, les tiges sont en retrait du parement. Les forages sont
obturés en surface avec un mortier adapté ou un empiècement.
Ancrage
Fissure
Plan
Tige scellée Plan Fissure
Vue
7.4.5 Ancrages
7.4.5.1 Les ancrages, avec ou sans précontrainte, mis en place dans des ouvrages en pierre existants peuvent
limiter les déformations ou assurer des zones fissurées (Figure 2, à droite).
7.4.5.2 Les ancrages liant des ouvrages ou des éléments d’ouvrage au sol de fondation sont régis par la norme
SIA 267
7.4.5.3 Les efforts des ancrages sont introduits dans la maçonnerie par l’intermédiaire de plaques d’appui. La quali-
té de la maçonnerie, dans la zone d’introduction des efforts, doit être de bonne qualité. Si celle-ci est insuffi-
sante on y remédiera par des mesures complémentaires telles qu’un agrandissement et un bétonnage de la
zone d’introduction des efforts.
7.4.5.3 L’intensité d’une précontrainte éventuelle sera choisie en fonction du but à atteindre. Il faudra éviter une
modification préjudiciable du système porteur. En aucun cas il faut rechercher, par la précontrainte, de res-
serrer des fissures ou de réduire des déformations. Le but des ancrages est avant tout d’éviter de nouvelles
déformations et de sécuriser l’ouvrage.
7.4.5.4 Le dimensionnement et le nombre des ancrages sont dictés par les exigences de la statique.
7.4.5.5 La position exacte des ancrages est à définir en fonction de la capacité de la maçonnerie à être forée et à
permettre la diffusion des efforts. Si besoin, il faudra modifier la position planifiée des ancrages au moment
de l’exécution.
7.4.5.7 La précontrainte horizontale de murs en maçonnerie implique une charge minimale sur le mur pour pouvoir
introduire l’effort de précontrainte.
7.4.5.8 Une précontrainte sans injection des ancrages permet de contrôler son efficacité et d’ajuster l’effort par la
suite celui-ci en cas de besoin. L’inspection et le contrôle des tensions doivent être précisés dans le plan de
surveillance.
7.4.5.9 L’exécution des forages, l’adhérence et la résistance à la corrosion seront conformes à 7.4.4. Si l’on re-
nonce à utiliser de l’acier inoxydable, il faut garantir la résistance à la corrosion par d’autres moyens.
7.4.5.11 Les tirants en acier ne doivent être mis en place que dans des forages préalablement nettoyés. Le chemi-
nement du forage sera contrôlé avant la mise en place des ancrages. Les ancrages doivent pouvoir être in-
troduits facilement et sans effort dans les forages. Des écarteurs assureront le centrage des tirants. Ces
écarteurs ne doivent toutefois pas perturber les injections.
7.4.5.12 D’éventuelles reprises en sous-œuvre, l’exécution de niches, de travaux de forage ou de percement doivent
être dans la mesure du possible achevés avant la mise en tension et l’injection des ancrages ceci afin
d’éviter des tassements, des mouvements ou déformations plastiques supplémentaires de la maçonnerie.
La mise en place de béton sous les plaques d’ancrage devra être réalisée à temps pour que la résistance
requise soit atteinte avant la mise en tension des ancrages.
7.4.5.13 Lors de la mise en tension, il faut observer la maçonnerie en vue de détecter d’éventuelles modifications.
Les allongements des tirants doivent être relevés. La mise en tension doit être programmée à l’avance. Ce
programme fixe les étapes de mise en tension, l’effort de précontrainte et les allongements prévisibles. Un
procès verbal de mise en tension sera établi.
7.4.6 Renforcements
7.4.6.1 Les renforcement permettent d’améliorer la résistance, d’assurer la stabilité des ouvrages existants ou de
contrôler le flux des efforts lors d’une transformation. Elles peuvent aboutir à une modification sensible de
l’aspect de l’ouvrage.
7.4.6.2 Les renforcements suivants peuvent être envisagés pour améliorer la résistance:
− mise en place d’éléments de construction complémentaires
− incorporation d’armatures, d’ancrages ou de systèmes de mise en tension
− couches de béton projeté.
7.4.6.3 Dans le cas de renforcements, il faut faire la part des prises en charge statique entre la construction exis-
tante et l’élément complémentaire.
7.4.6.4 Le comportement de l’ouvrage peut être modifié, dans le cas de renforcement, en raison de la modification
de la rigidité des éléments de construction. Il faut vérifier la compatibilité du renforcement avec la maçonne-
rie en place.
7.4.6.5 La surveillance de l’état de la maçonnerie doit rester possible. Si l’accès à la maçonnerie est rendu impossi-
ble par la mise en place de l’élément de renforcement, il faut prévoir des mesures complémentaires.
7.5.1 Préalables
7.5.1.1 L’entretien des parements est une tâche primordiale; le traitement des surfaces de même que l’impact des
intempéries définissent l’aspect.
7.5.1.2 Des mesures inadéquates de même que des interventions non coordonnées sur la structure pouvant affec-
ter les parements risquent, en plus des conséquences purement techniques, d’amoindrir considérablement
la valeur culturelle d’un ouvrage.
7.5.1.3 Les préalables pour une intervention réussie impliquent les connaissances suivantes:
− Nature des matériaux existants
− Nature du traitement de surface d’origine
− Définition spécifique des impacts des intempéries sur les matériaux
− Type et intensité des salissures ou, le cas échéant de bio-films et plantes
− La charge en sels nuisibles
− Les agressions spécifiques au lieu en relation avec l’utilisation, les intempéries et les pollutions chimique
− Les mécanismes d’altération.
Dans le cas de l’entretien d’une maçonnerie en pierre naturelle, le recours à des spécialistes doit souvent
être envisagé dans la phase de planification.
7.5.2 Nettoyage
7.5.2.1 Le nettoyage des parements en pierre peut se faire sous forme humide, sèche, physique, chimique ou une
combinaison de ces formes.
7.5.2.2 Le type de nettoyage doit être choisi avec prudence en corrélation avec l’aspect des altérations, la constitu-
tion de la surface et les matériaux en présence.
7.5.2.3 Il fait recourir à des échantillons pour le choix de la solution. Dans le cas de monuments historiques, cette
procédure est impérative.
7.5.2.4 Des restes non adhérents de mortier ou des mortiers d’anciennes réparations doivent être enlevés sans
préjudice pour l’aspect des surfaces ou fixés correctement.
7.5.2.5 Les grès fortement altérés doivent être traités le cas échéant avec des esters de silice avant le nettoyage.
7.5.3 Désalinisation
7.5.3.1 Les ouvrages fortement chargés en sels seront traités avec des compresses ou des enduits perdus afin de
réduire cette charge et d’obtenir ainsi une amélioration. Une mesure complémentaire consiste à enlever,
dans la mesure du possible, les mortiers de jointoiement ou les enduits chargés de sels.
7.5.3.2 Les cristallisations superficielles visibles peuvent être dissoutes et absorbées par des compresses ou des
enduits perdus.
7.5.3.3 Les sels se déposent normalement en plus grande quantité dans les joints et les enduits généralement plus
poreux que la pierre. C’est la raison pour laquelle, en tant que mesure complémentaire, il faudra les travail-
ler en profondeur.
7.5.4 Reprofilage
7.5.4.1 Le reprofilage des pierres à l’aide de béton ou de mortier est une solution alternative du remplacement des
parpaings.
7.5.4.2 Les mortiers de reprofilage selon 7.4.4 doivent être accordés tant au point de vue teinte, structure et carac-
téristiques techniques à la pierre à compléter.
7.5 4 3 Les reprofilages doivent pouvoir être travaillés à la main à l’instar de la pierre de support.
7.5.4.4 Des reprofilages de grandes épaisseurs ou en saillie doivent être sécurisées au moyen d’une armature
inoxydable.
7.5.4.5 La zone à reprofiler doit être préalablement nettoyée à l’eau ou à l’ait comprimé. Si l’on utilise des mortiers à
base minérale, le support sera abondamment mouillé.
7.5.4.6 Lors de la mise en place, le mortier sera densifié, en particulier dans la zone de liaison.
7.5.4.7 Les zones fraichement reprofilées seront protégées d’un séchage trop rapide par le soleil et le vent.
7.5.5 Empiècement
7.5.5.1 L‘empiècement est indiqué dans le cas de réparation de petite zones endommagées. L’opération reste visi-
ble mais permet de garde un maximum de la substance originale.
7.5.5.3 Les empiècements et les alvéoles doivent être préparés de sorte que l’épaisseur des joints ne dépassent
pas 2 mm.
7.5.5.5 Des empiècements en saillie ou en porte-à-faux doivent être assurés par des ancrages inoxydables. .
7.5.5.6 La finition de surface devrait correspondre au mieux (type, direction et épaisseur) à celle de la pierre adja-
cente. Le traitement de la surface ne peut se faire qu’après durcissement du mortier.
7.5.6 Placages
7.5.6.1 Les placages doivent recevoir une couche de mortier-colle sur toute la surface de pose et, les vides, après
mise en place, doivent être comblés par un coulis de remplissage.
7.5.6.3 Choix de la pierre, du traitement de surface et de la conception des joints doivent correspondre à la pierre
originale. Le tracé des joints existants doit être conservé.
7.5.6.4 Si plusieurs placages se jouxtent ou si il y un risque de décollement, il faut sécuriser les plaques par des
ancrages non corrodables ou prévoir des chevauchements d’au minimum ± 20 mm.
reprofilage empiècement
placage
7.5.7 Jointoiement
7.5.7.1 Dans le cadre des travaux sur des parements, le jointoiement se limite à remplacer les zones endomma-
gées.
7.5.7.2 Lorsque l’on doit remplacer le mortier altéré en profondeur, on rentre dans le domaine du mortier de hour-
dage traité en 7.4.1.
7.5.7.3 Les joints endommagés ou à remplacer doivent être nettoyés jusqu’à une profondeur minimale égale à 1.5 –
2 fois la largeur du joint.
7.5.7.4 Les caractéristiques du mortier de jointoiement doit être adapté à la maçonnerie existante selon 3.4.7.
7.5.7.5 Dans le cas de monuments historiques il faut parfois analyser le mortier en place afin de pouvoir reconsti-
tuer un mortier à l’identique et avec des techniques anciennes de travail. L’adjonction de substances nouvel-
les pour améliorer la résistance au gel ou la maniabilité est admissible du point de vue technique si la com-
patibilité avec l’ouvrage existant est garantie.
7.5.7.6 Le mortier de jointoiement doit être mis en place et compacté selon les règles de l’art, sur la base des pres-
criptions du fournisseur, dans des joints préalablement nettoyés et humidifiés.
7.5.7.7 Le mortier de jointoiement encore frais sera protégé du soleil et du vent pour éviter un assèchement trop
rapide. Des décollements ou des fissures même capillaires de joints neufs ne sont pas tolérés.
7.5.7.8 D’éventuelles salissures du parement par des restes de mortier doivent être immédiatement et complète-
ment nettoyées.
7.5.7.9 Les mortiers de jointoiement, en plus de leur fonction protectrice contre les intempéries, jouent un rôle im-
portant dans l’aspect de des parements. La couleur, la forme, la structure superficielle doivent être aussi
proche que possible de l’original. La figure 4 donne un aperçu des différents types de joints. La norme SIA
266/2 contient d’autres informations pour l’exécution des mortiers de jointoiement.
7.5.8.1 Dans le cas de maçonnerie de pierre, l’application de badigeons, selon 3.4.11, sur des parements non en-
duits reste un cas d’exception. La norme SIA 257 s’applique dans ce cas.
7.5.8.2 La conservation et le renouvellement de badigeons et de peintures (apprêts) de nature historique est affaire
de restaurateurs.
7.5.8.3 La mise en œuvre de traitements hydrophobes doit être, en règle générale, évitée. Les exceptions devront
être justifiées spécifiquement et scientifiquement en fonction de l’objet.
7.5.9.1 Les consolidants de la pierre permettent de conserver le matériau d’origine même si la cohésion interne
entre grains a disparu. L’apport de consolidants doit se limiter à la zone endommagée.
7.5.9.2 L’emploi de consolidants implique des connaissances approfondies en ce qui concerne l’état de la pierre
(zones altérées, salinisation, etc.) et une évaluation précise quant à l’efficacité de la consolidation.
7.5.9.3 En règle générale on met en œuvre un ester de silice ou un mélange de différents esters de silice. Le pro-
duit choisi doit être spécifié ainsi que les quantités à appliquer.
7.5.9.5 Les pierres à consolider devront être nettoyées et dépoussiérées, elles doivent être sèches avant
l’application du consolidant.
7.5.9.6 Les pierres doivent ensuite être protégées de l’humidité et de la poussière pendant au moins deux mois.
7.5.9.7 Si après la consolidation effectuée, des travaux de reprofilage, par exemple, sont envisagés avec des maté-
riaux minéraux, la durée de protection est alors d’au moins quatre semaines.
7.5.10 Enduit
7.5.10.1 Pour des surfaces à enduire à neuf, la recommandation V SIA 242/1 est déterminante. Les exceptions indi-
quées en 3.4.8.1 sont admises.
7.5.10.2 Des enduits trop durs ou trop étanches ne doivent être entièrement remplacés que si des dommages sont
observables ou prévisibles et que l’élimination de l’enduit ne risque pas d’endommager la maçonnerie d’une
manière sensible.
7.5.10.3 Des enduits existants altérés par les intempéries ou lors de l’utilisation, pour autant que leur valeur de
conservation le justifie, être restaurées par des mesures de conservation parmi lesquelles:
− la fixation par des procédés d’imprégnation
− la désalinisation au moyen de compresses
− collage au support au moyen de liants minéraux
− sécurisation de parties détachées par un entourage de mortier.
7.5.10.4 Si un enduit existant n’est restauré que localement, l’aspect de sa surface doit être harmonisé avec celui de
l’enduit en place.
Direction du projet Maintenance des structures Membres du groupe de travail SIA 269/6
porteuses
Philipp Rück, dr géologue EPF, Lenzburg (président)
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich (président) Bruno Portmann, arch. dipl. EPF, Steinhauer,
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne Niedergösgen
Thomas P. Lang, ing. dipl. EPF, Berne Joseph Schwartz, prof. dr ing. dipl. EPF, Zürich
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. ETH, Zürich Thierry Berset, ing. dipl. EPF, Effretikon
Bernd Kister, dr ing. dipl. géophysicien, Horw
Nebojsa Mojsilovic, dr ing. dipl. EPF, Zürich
Hans Ulrich Remensberger, ing. dipl. EPF, Zürich
Gianfranco Sciarini, ing. dipl. EPF, Vira
Président Joseph Schwartz, prof. dr ing. dipl. EPF, Zürich EPF Zurich
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a adopté la présente norme SIA 269/5 Maintenance des
structures porteuses – Maçonnerie en pierre naturelle, le JJ MM AAAA.
Elle remplace, avec la norme SIA 266/2, la recommandation SN 505 178, Maçonnerie de pierre, édition 1996.
A ce sujet il faudra utiliser pour chaque norme un nouveau formulaire électronique, que
vous pouvez télécharger sous www.sia.ch/consultations .
Des commentaires sous une autre forme ne peuvent pas être acceptés.
Éditeur:
Société suisse des ingénieurs et des architectes
Case postale, CH-8027 Zurich
Les corrections et commentaires éventuels concernant la présente publication sont disponibles sous
www.sia.ch/korrigenda.
La SIA décline toute responsabilité en cas de dommages qui pourraient survenir du fait de l’utilisation ou de l’application
de la présente publication.
Avant-propos .................................................................................4
0 Champ d'application............................................................5
0.1 Délimitation ............................................................................5
0.2 Références ............................................................................5
0.3 Dérogations ...........................................................................5
1 Terminologie ........................................................................6
1.1 Termes techniques ................................................................6
1.2 Notations................................................................................6
2 Principes...............................................................................7
2.1 Généralités ............................................................................7
2.2 Examen..................................................................................7
5 Relevé de l’état.....................................................................9
5.1 Généralités ............................................................................9
5.2 Méthodes d’investigation .......................................................9
7 Séismes ................................................................................9
7.1 Généralités ............................................................................9
8 Fondations superficielles..................................................10
8.1 Généralités ..........................................................................10
8.2 Analyse structurale et vérifications.......................................10
8.3 Evaluation de l’état...............................................................10
Adoption et validité.......................................................................22
Copyright © 2010 by SIA Zurich 3
SIA 269/7 Projet pour la mise en consultation
AVANT-PROPOS
La présente norme SIA 269/7 décrit la manière de procéder à la maintenance d’ouvrages géotechniques et s’adresse aux
responsables des études. Les maîtres d’ouvrage et les responsables de la direction des travaux et de l’exécution sont
également concernés.
La norme SIA 269/7 fait partie de la collection de normes relatives à la maintenance des structures porteuses. Elle est
complétée par les normes suivantes:
– Norme SIA 269 Bases générales de la maintenance de structures porteuses
– Norme SIA 269/1 Maintenance de structures porteuses – Actions
– Norme SIA 269/2 Maintenance de structures porteuses – Construction en béton
– Norme SIA 269/3 Maintenance de structures porteuses – Construction en acier
– Norme SIA 269/4 Maintenance de structures porteuses – Construction mixte acier-béton
– Norme SIA 269/5 Maintenance de structures porteuses – Construction en bois
– Norme SIA 269/6 Maintenance de structures porteuses – Construction en maçonnerie
La norme SIA 269/7 fait ainsi partie des normes de structure de la SIA et traite des aspects de maintenance des
ouvrages, qui ne font pas l’objet des normes SIA 267 et 267/1.
Dans les cas difficiles ou comportant des risques importants, il est recommandé de faire appel à un collège d’experts.
Direction de projet " Maintenance de structures porteuses " et groupe de travail SIA 269/7
0 CHAMP D'APPLICATION
0.1 Délimitation
0.1.1 La norme SIA 269/7 traite les points suivants:
– les aspects géotechniques de la maintenance des structures porteuses
– les exigences relatives à la reconnaissance du terrain et à celle de la structure porteuse lors de l’examen de
l’ouvrage
– les conditions à remplir, lors de l’examen de l’ouvrage, par les actualisations et par la détermination des
paramètres du terrain de fondation
– la maintenance des ouvrages dans le domaine des terrassements, des fondations et des fondations
spéciales.
0.1.2 La présente norme est valable en corrélation avec les normes SIA suivantes:
– Norme SIA 260 Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses
– Norme SIA 261 Actions sur les structures porteuses
– Norme SIA 261/1 Actions sur les structures porteuses – Spécifications complémentaires
– Norme SIA 267 Geotechnique
– Norme SIA 267/1 Geotechnique – Spécifications complémentaires
– Norme SIA 269 Bases pour la maintenance des structures porteuses
– Norme SIA 269/1 Maintenance des structures porteuses – Actions
0.1.3 Dans le cas de transformation ou d’aggrandissement d’un ouvrage géotechnique, les nouveaux éléments de la
structure porteuse seront dimensionnés selon la norme SIA 267. Par contre, les éléments existants seront
traités selon les normes SIA 269 et SIA 269/7.
0.1.4 La norme SIA 269/7 ne doit pas être appliquée à l’étude et au dimensionnement de nouvelles structures
porteuses.
0.1.5 Les exigences de qualité et les prescriptions d’exécution de travaux de maintenance seront généralement
considérées comme des conditions minimales.
0.2 Références
0.2.1 Il est renvoyé aux documents normatifs ci-après, dont les dispositions sont également valables en tout ou en
partie selon l’énoncé du renvoi:
– Norme SIA 269/8 Maintenance des structures porteuses – Séismes (en cours d’élaboration)
0.2.2 La maintenance d’éléments en béton, en acier, en bois ou en maçonnerie est réglée par les dispositions des
normes SIA 269/2 à SIA 269/6.
0.2.3 Les normes et les directives retirées ne doivent pas être reprises comme dispositions normatives, sauf pour
documenter d’anciennes dispositions dans la convention d’utilisation et la base du projet.
0.3 Dérogations
0.3.1 Des dérogations à la présente norme sont admissibles pour autant qu'elles soient fondées sur des
considérations théoriques ou des essais, ou qu'elles soient justifiées par des développements ou des
connaissances nouvellement acquis.
0.3.2 Les dérogations seront clairement décrites dans le dossier d'ouvrage et justifiées par une documentation.
1 TERMINOLOGIE
1.2 Notations
2 PRINCIPES
2.1 Généralités
2.1.1 Dans le cadre de la maintenance d’ouvrages géotechniques, les risques géotechniques seront spécialement
pris en considération et appréciés conformément à la norme SIA 267.
2.1.2 On réduira au minimum les interventions à effet durable et non-réversible dans le terrain.
2.1.3 La fiabilité des valeurs actualisées des actions et des propriétés du terrain, ainsi que celle des modèles de
structure portante, peut être améliorée par des calculs à rebours, par application de la méthode
observationnelle ainsi que par la prise en considération des expériences existantes.
2.2 Examen
2.2.1 L’examen des ouvrages géotechniques aura toujours lieu en prenant en considération l’interaction avec
l’ouvrage dans son ensemble, avec le terrain de fondation ainsi qu’avec les ouvrages, les aménagements et
les installations se trouvant à proximité.
2.2.2 Dans le cas où la sécurité structurale et l’aptitude au service des structures ou d’éléments de construction
dépendent d’ouvrages, d’aménagements ou d’installations se trouvant à proximité, cette situation sera prise en
considération lors de l’examen et décrite dans le rapport d’examen. La durabilité de ces ouvrages,
aménagements ou installations sera également garantie.
2.2.3 L’analyse structurale des ouvrages géotechniques existants a lieu sur la base des valeurs de vérification pour
les propriétés des matériaux et du terrain.
2.2.4 Dans le cas où l’analyse structurale n’est pas possible de manière suffisamment fiable sur la base de valeurs
de vérification ou d’expériences comparables, l’examen peut avoir lieu en appliquant la méthode
observationnelle conformément à la norme SIA 267.
2.2.5 Dans le cas de structures portantes qui ne remplissent pas les conditions d’application de la méthode
observationnelle selon la norme SIA 267, on examinera si ces conditions d’application peuvent être obtenues
en prenant des mesures de sécurité ou de construction complémentaires.
3 TERRAIN DE FONDATION
3.1.2 L’actualisation peut se faire par l’observation, par des relevés géomorphologiques, par des essais, par des
mesures ou par des calculs à rebours.
3.1.3 Les modifications futures prévisibles, de nature physique, chimique et biologique, du terrain, des eaux
souterraines ainsi que du voisinage et de l’environnement seront prises en considération.
γm,act = γm (1)
3.2.2 Dans le cas où les valeurs caractéristiques sont actualisées par calcul à rebours conformément à la norme
267, l’emploi des facteurs partiels réduits de la norme SIA 267 est également autorisé.
4.1 Généralités
4.1.1 Dans le cadre de l’examen, l’analyse structurale et les vérifications se font au moyen de la valeur actualisée de
la résistance du terrain ou de la résistance ultime de la structure. Les valeurs de vérIfIcation des actions seront
déterminées conformément aux normes SIA 269 et SIA 269/1.
4.1.2 La valeur d’examen de la résistance du terrain ou de la résistance ultime de la structure sera déterminée en
appliquant les facteurs partiels ou les coefficients de résistance conformément à la norme SIA 267. Sont ainsi
valables:
γR,act = γR (2)
γM,act = γM (3)
4.1.3 Les facteurs de conversion selon la norme SIA 267 sont en outre valables sans changement:
ηact = η (4)
5 RELEVÉ DE L’ÉTAT
5.1 Généralités
5.1.1 En plus de l’état des ouvrages géotechniques proprement dits, il y a lieu d’examiner les installations de
régularisation des eaux souterraines et de pente.
5.1.2 Les défauts, les dommages et les mécanismes d’endommagement seront relevés et quantifiés selon leur
importance.
6 INTERVENTIONS DE MAINTENANCE
6.1 Généralités
6.1.1 Dans le cas du remplacement d’une structure, on examinera dans quelle mesure des éléments de structure
peuvent continuer à être utilisés.
6.1.2 Les interventions de maintenance d’ouvrages géotechniques seront étudiées en tenant spécialement compte
des travaux de déconstruction et des états de construction intermédiaires.
6.1.3 Dans le cas de la modification d’une structure portante impliquant une importante redistribution des forces, par
exemple à la suite de déconstruction, de renforcement d’une fondation sur pieux ou d’ancrage de la structure,
la mise en place d’un système de surveillance est indispensable.
6.1.4 Les systèmes de drainage et de régulation des eaux souterraines seront maintenus en bon état dans tous les
cas où la sécurité structurale, l’aptitude au service et la durabilité dépendent entièrement ou partiellement de
leur bon fonctionnement. Les mesures à prendre seront énumérées dans le plan de surveillance et dans le
plan d’entretien.
7 SÉISMES
7.1 Généralités
L’examen des ouvrages géotechniques du point de vue des séismes est régi par les dispositions de la norme
SIA 269/8.
8 FONDATIONS SUPERFICIELLES
8.1 Généralités
8.1.1 Dans le cas de fondations superficielles, des risques particuliers peuvent apparaître dans les situations
suivantes:
– dans les terrains dont les propriétés varient fortement d’un endroit à l’autre
– dans les terrains sensitifs, à plasticité molle, organiques
– en présence de sous-sol peu stable et/ou peu résistant
– dans et en bordure des ruisseaux, des rivières et des lacs
– dans le cas de combinaison de différents genres et types de fondation
– en présence d’une importante charge horizontale
– dans le cas de systèmes portants incapables d’accepter les redistributions de forces indispensables
– dans le cas d’ouvrages sensibles aux déformations.
8.1.2 Dans le cas d’apparition de dommages ou de dégâts à l’ouvrage, il y a lieu d’examiner si leur origine tient à la
fondation.
8.1.3 Dans le cas où une rupture fragile de la fondation superficielle ou de parties de celle-ci n’est pas exclue, les
réserves de portance du système seront déterminées dans le cadre de l’examen de la structure.
8.2.2 La détermination de la résistance ultime interne des fondations superficielles aura lieu selon les normes SIA
269/2 à SIA 269/6.
8.2.3 Les limites d’utilisation actualisées relatives aux basculements, aux tassements et aux tassements différentiels
de la fondation seront fixées de manière à être compatibles avec la supersructure.
8.3.2 L’évaluation de l’état des fondations superficielles ainsi que de l’évolution future de cet état prendra en
considération aussi bien la sécurité structurale et l’aptitude au service de la fondation que celle de l’ouvrage
dans son ensemble.
8.3.3 Les interventions ci-après entrent en ligne de compte pour améliorer la sécurité structurale et l’aptitude au
service ainsi que pour garantir la durabilité pour le reste de la période d’utilisation:
– amélioration du terrain de fondation
– aggrandissement et/ou renforcement de la fondation
– report de forces sur les fondations voisines
– chargement ou déchargement du terrain au droit de la fondation
– déchargement de la fondation
– reprise en sous-oeuvre de la fondation
– amélioration de la protection anti-corrosion
– empêchement ou suppression d’actions endommageables
– soulèvement de la structure au moyen de vérins hydrauliques ou d’injections
– réduction de la sensibilité au tassement de l’ouvrage.
9.1 Généralités
9.1.1 Dans le cas de fondations sur pieux, des risques particuliers peuvent apparaître dans les situations suivantes:
– dans le cas d’une connaissance insuffisante de la géométrie, de la disposition et des détails de construction
de la fondation
– dans le cas d’une protection anti-corrosion insuffisante ou non vérifiable
– en présence dans le terrain de substances agressives pour les pieux
– dans le cas de pieux en bois dans la zone de variation de niveau des eaux souterraines
– dans le cas de pieux réalisés par assemblage ou de pieux prolongés en tête
– dans le cas de fondations hétéroclites
– dans le cas de sollicitations alternées traction-compression
– en présence d’importantes charges horizontales et de sollicitations latérales des pieux .
9.1.2 Dans le cas d’apparition de dommages ou de dégâts à l’ouvrage, il y a lieu d’examiner si leur origine tient à la
fondation.
9.1.3 En complément aux dispositions de la norme SIA 269, les informations suivantes seront recherchées en
priorité:
– type de pieu, spécifications techniques, rapports d’exécution et de contrôle des pieux
– état des pieux par découverte des têtes de pieux ou de pieux proprement dits
– capacité portante des pieux au moyen d’essais de chargement statiques ou dynamiques
– détails de construction, en particulier dans la zone d’introduction des forces.
9.1.4 Le choix des pieux à contrôler sera fait de manière à être représentatif et en rapport avec l’importance de la
fondation.
9.2.2 Il sera tenu compte des effets de radiers et de groupes de pieux, ainsi que des redistributions de forces dans
l’ensemble de l’ouvrage, aussi bien lors de l’exploitation des essais de chargement que lors de l’analyse
structurale et des vérifications.
9.2.3 La détermination de la résistance ultime interne du matériau constituant le pieu Rmat,d,act aura lieu selon les
normes SIA 269/2 à SIA 269/5.
9.3.2 Dans le cas où il se révèle impossible de déterminer ou de déduire la résistance ultime interne ou externe des
pieux, l’appréciation de la fondation aura lieu sur la base d’une analyse empirique selon la norme SIA 269 en
fonction des résultats de l’utilisation passée, du système de pieux, de l’exécution des pieux, du terrain de
fondation et de l’interaction terrain/ouvrage ainsi que des expériences faites sur des sites comparables.
9.3.3 Dans le cas de manque de fiabilité de l’appréciation de dommages et de dégâts existants ainsi que de leur
évolution, la fondation sur pieux sera mise sous contrôle en appliquant la méthode observationnelle.
9.3.4 L’état de pieux en bois dans la zone de variation des eaux souterraines sera généralement admis comme
déficient.
9.3.5 Les interventions ci-après entrent en ligne de compte pour améliorer la sécurité structurale et l’aptitude au
service de fondations sur pieux:
Copyright © 2010 by SIA Zurich 11
SIA 269/7 Projet pour la mise en consultation
9.3.6 Dans le cas d’un renforcement d’une fondation sur pieux existante au moyen de pieux supplémentaires, il y a
lieu d’analyser le comportement différent des pieux à la portance et au tassement et de l’apprécier en tenant
compte du déroulement de la mise en charge.
10.1 Généralités
10.1.1 Dans les cas ci-après, les ouvrages comportant des tirants précontraints peuvent être soumis à des risques
particuliers:
– dans le cas de l’importance particulière d’ancrages isolés
– dans des pentes en glissement
– dans un terrain présentant des substances agressives pour les tirants
– en présence de courants vagabonds
– en l’absence de protection anti-corrosion selon la norme SIA 267 ou d’une protection non vérifiable
– dans le cas d’une connaissance insuffisante de la géométrie, de la disposition et des détails de construction
des tirants
– en l’absence de possibilités de redistribution des forces dans la structure
– dans le cas de modifications importantes de la force d’ancrage, qu’elles soient supposées ou vérifiées
– en l’absence d’une surveillance de l’ouvrage.
10.1.2 En complément aux dispositions de la norme SIA 269, les informations suivantes seront recherchées en
priorité:
– type de tirant, spécifications techniques, rapports d’exécution et de vérification des tirants
– possibilités de vérification des tirants
– état de la tête d’ancrage par inspection visuelle
– vérification de la force de précontrainte existante de tirants de mesure équipés d’un dispositif de mesure
– vérification de la force de précontrainte existante de tirants par décollement de la tête et de la force portante
au moyen d’une épreuve de mise en tension (selon annexe A)
– mesure de résistance électrique sur tirants équipés d’une protection poussée contre la corrosion
– état de la protection contre la corrosion derrière la tête du tirant au moyen d’un endoscope
– détails de construction, en particulier dans la zone d’introduction des forces.
10.1.3 Le choix et le nombre des tirants à contrôler seront fixés de manière à être représentatifs et en rapport avec
l’importance de l’ancrage. En règle générale, une part de 10% à 25 % des tirants d’ouvrage est considérée
comme représentative.
10.1.4 Les épreuves de mise en tension de tirants existants seront exécutées, évaluées et appréciées selon annexe
A.
10.1.5 Les vérifications antérieures de tirants seront évaluées et appréciées dans l’esprit de la norme SIA 267.
10.2.2 La détermination de la résistance ultime interne des tirants aura lieu selon la norme SIA 269/3.
10.2.3 La force d’ancrage nécessaire (et plausible) selon l’analyse structurale sera comparée avec la force d’ancrage
effective.
10.3.2 Dans le cas où il se révèle impossible de déterminer ou de déduire la résistance ultime interne ou externe des
tirants, l’appréciation de l’ancrage aura lieu sur la base d’une analyse empirique selon la norme SIA 269 en
fonction des résultats de l’utilisation passée, du système de tirants, de l’exécution des tirants, du terrain de
fondation et de l’interaction terrain/ouvrage ainsi que des expériences faites sur des sites comparables.
Copyright © 2010 by SIA Zurich 13
SIA 269/7 Projet pour la mise en consultation
10.3.3 Dans le cas de manque de fiabilité de l’appréciation de dommages et de dégâts existants ainsi que de leur
évolution, l’ancrage sera mis sous contrôle en appliquant la méthode observationnelle.
10.3.4 Les interventions ci-après entrent en ligne de compte pour améliorer la sécurité structurale et l’aptitude au
service d’un ancrage:
– redistribution des charges sur des tirants voisins
– amélioration de l’introduction des forces par aggrandissement de la surface de contact entre la structure et
le terrain de fondation
– amélioration de la protection anti-corrosion dans la zone de la tête des tirants
– renforcement de l’ancrage
– augmentation ou réduction de la force de précontrainte
– réduction des actions sur la structure
– renforcement de la structure
– mise en place d’un toit de protection.
10.3.6 Dans le cas du renforcement d’un ancrage existant au moyen de tirants supplémentaires, il y a lieu de prendre
en considération le comportement différent des tirants à la portance et à la déformation ainsi que des
déplacements éventuels de l’ouvrage suite à la mise en tension.
10.3.7 Les ouvrages ancrés feront l’objet d’une surveillance durant le reste de la période d’utilisation.
11.1 Généralités
11.1.1 Les présentes dispositions ne s’appliquent pas aux tirants avec armatures en fibres de verre.
11.1.2 En plus des cas cités au chiffre 10.1.1, les ouvrages ancrés au moyen de tirants passifs sont entre autres
susceptibles d’être spécialement menacés dans les situations suivantes:
– en cas de têtes de tirants sollicitées à la traction
– en cas de tirants sollicités par des efforts tranchants
– en cas de tirants soumis principalement à des sollicitations alternatives
– en présence de tirants ne correspondant pas aux normes.
11.1.3 En ce qui concerne l’analyse structurale, les vérifications et l’évaluation de l’état de l’ancrage, les dispositions
du chiffre 10 seront appliquées par analogie.
12 OUVRAGE DE SOUTÈNEMENT
12.1 Généralités
12.1.1 Dans le cas d’ouvrages de soutènement, des risques particuliers peuvent apparaître entre autres dans les
situations suivantes:
– dans les terrains dont les propriétés varient fortement d’un endroit à l’autre
– dans des pentes raides ou en glissement
– sur du rocher faillé ou du rocher fortement stratifié en situation de pente
– en présence d’eaux de versant ou d’eaux souterraines
– en cas de déplacements ou de basculements importants
– en cas d’ouvrages de soutènement stabilisés par des tirants ou fondés sur des pieux.
12.1.2 En complément aux dispositions de la norme SIA 269, les informations suivantes seront recherchées en
priorité:
– état et modifications des lieux, en particulier au pied et en tête de l’ouvrage de soutènement
– mesures prises pour limiter la hauteur du niveau d’eau (épuisement, drainages, etc), état des conduites
– état des joints de dilatation
– dans le cas de murs en pierres sèches: état des moellons, des joints et de la couverture.
12.3.2 Les interventions ci-après entrent en ligne de compte pour améliorer la sécurité structurale et l’aptitude au
service d’un ouvrage de soutènement:
– amélioration du terrain de fondation
– abaissement du niveau des eaux souterraines, drainages de déchargement
– renforcement par surcharge au pied de l’ouvrage
– déchargement par excavation en tête de l’ouvrage
– renforcement de la fondation
– renforcement de la structure porteuse
– étayage ou ancrage de l’ouvrage.
13.1 Généralités
13.1.1 Dans le cas de talus, de tranchées, de remblais et de digues, des risques particuliers peuvent apparaître entre
autres dans les situations suivantes:
– talus en forte pente
– en cas de talus exposés à la dégradation et l’érosion
– dans et en bordure des ruisseaux, des rivières et des lacs
– dans le cas d’importants déplacements et de fissuration
– en présence d’eaux de versant ou d’eaux souterraines fortement variables
– lors de modifications des conditions géotechniques et hydrogéologiques ainsi que du terrain dans le
voisinage.
13.1.2 En complément aux dispositions de la norme SIA 269, les informations suivantes seront recherchées en
priorité:
– nature des matériaux mis en place, rapports de mise en place, rapports des contrôles effectués, rapports de
surveillance
– mesures prises pour limiter la hauteur du niveau d’eau (épuisement, drainages, etc), état des conduites
– genre de végétation, son évolution
– comportement à la déformation du talus, de la tranchée, du remblais et de la digue
– conditions hydrogéologiques et leur évolution dans le temps
– influence et fréquence de fortes précipitations, influence de la fonte des neiges
– apparition de vides par érosion interne.
13.3.2 Dans le cas d’apparition de déplacements d’un talus, d’une tranchée, d’un remblai ou d’une digue, il est
nécessaire de faire des pronostics sur l’évolution future de la situation.
13.3.3 Les talus, tranchées, remblais et digues menacés seront généralement soumis à une surveillance au moyen
de:
– mesures de déplacement
– mesures piézométriques et pressiométriques
– mesures de précipitations et de température
– relevés photographiques et vues aériennes.
13.3.4 Les interventions ci-après entrent en ligne de compte pour améliorer la sécurité structurale et l’aptitude au
service des talus, tranchées, remblais et digues :
– compléments aux drainages existants, remplacements de drainages ou établissement de nouveaux
drainages
– protections contre les venues d’eaux de surface
– remblayage au pied ou excavation en tête
– remplacement ou amélioration du remblai et du terrain de fondation
– fixation superficielle.
13.3.5 Les installations de limitation de hauteur du niveau d’eau (épuisement, drainages, etc) et les conduites feront
l’objet d’un entretien régulier.
A.1 Principes
A.1.1 Le déroulement de l’épreuve spéciale de mise en tension pour la vérification de tirants de service correspond
en principe à celui de l’épreuve poussée de mise en tension conformément à la norme SIA 267/1.
A.1.2 Les exigences d’exactitude des mesures sont identiques à celles données par la norme SIA 267/1.
A.1.3 La force de décollement Pvorh sera déterminée au moyen d’une cellule dynamométrique mobile ou d’un vértin
de mise en tension.
A.2.2 Suivant la valeur absolue de la différence entre la force de décollement Pvorh ou de la force initiale Pa d’une
part et la force d’épreuve Pp d’autre part, l’épreuve de mise en tension sera exécutée en 2, 3 ou 4 paliers.
L’intervalle ∆P devrait normalement se situer entre 80 et 150 kN:
où:
Pa = Pvorh+10 kN (7)
A.3 Déroulement pour une force d’épreuve égale à celle de l’épreuve originale de
mise en tension
A.3.1 Le schéma de déroulement de l’épreuve spéciale de mise en tension dans le cas d’une force d’épreuve égale
à celle de l’épreuve originale de mise en tension est donné à la figure 1.
A.3.2 L’épreuve de mise en tension débutera avec une durée d’observation de 15 minutes. Cette durée
d’observation pourra être maintenue aussi longtemps que l’augmentation du déplacement ne dépassera pas
0,25 mm entre 5 et 15 minutes.
A.3.3 Si cette valeur est dépassée ou si une augmentation supérieure à 0,20 mm est déjà enregistrée entre 2 et 5
minutes, les augmentations de déplacements seront reportées sur un diagramme semi-logarithmique. Si la
courbe ainsi obtenue tend vers une diminution des déplacements ou si les 3 à 4 derniers points s’alignent
clairement sur une droite, la durée d’observation peut être maintenue à 15 minutes. Dans le cas contraire,
cette durée sera prolongée jusqu’à ce qu’une droite puisse être construite de manière indubitable.
A.3.4 Au palier de la force Pp la durée d’observations sera prolongée, indépendamment des critères ci-dessus, à 30
minutes au minimum. Si l’augmentation des déplacements entre 15 et 30 minutes dépasse 0,20 mm ou si le
diagramme semi-logarithmique ne présente aucune tendance à la réduction, la durée d’observation sera
prolongée jusqu’à ce que l’on puisse déterminer de manière indubitable, que le taux de fluage dépasse ou non
0,7 mm.
A.3.5 Si l’un des critères ci-après est dépassé à un palier de force, le tirant sera immédiatement détendu au niveau
de la force initiale Pa et le déplacement permanent ∆lbl sera déterminé:
L’épreuve sera ensuite interrompue et le tirant sera de nouveau tendu à la force de décollement Pvorh . La
décision sur la manière de procéder dans la suite dépendra de la situation particulière de l’ouvrage.
A.3.6 Si l’allongement du tirant ∆l dépasse de plus de 10 % la valeur théorique déterminée préalablement, le tirant
sera immédiatement détendu au niveau de la force initiale Pa , le déplacement permanent ∆lbl sera déterminé
et le déplacement élastique ∆lel sera calculé. Si ∆lel dépasse encore le ∆lel théorique de plus de 10 %, l’épreuve
sera achevée et le tirant sera de nouveau tendu à la force de décollement Pvorh. La décision sur la manière de
procéder dans la suite dépendra de la situation particulière de l’ouvrage.
A.3.7 Si, lors de l’épreuve spéciale de mise en tension, ∆lel est inférieur de plus de 10 % à la valeur théorique,
l’épreuve sera répétée trois fois. On procédera de la manière suivante:
- paliers de force Pa - P1 - P2 - Pp - Pa
Si l’augmentation des déplacements au palier Pp entre 2 et 5 minutes dépasse 0,2 mm, la durée d’observation
sera prolongée et l’on procédera comme décrit ci-dessus pour la première épreuve de mise en tension.
A.3.8 Le force de précontrainte P0 à appliquer après l’épreuve de mise en tension sera fixée à l’avance pour chaque
tirant ou sur la base des résutats des épreuves.
Figure 1: Schéma de déroulement de l’épreuve spéciale de mise en tension dans le cas d’une force d’épreuve égale à
celle de l’épreuve originale de mise en tension
Paul Lüchinger, dr ing. dipl. EPF, Zürich (président) Richard Weber, ing. dipl. EPF, Zürich (président)
Eugen Brühwiler, prof. dr ing. dipl. EPF, Lausanne Walter Fellmann, ing. dipl. EPF, Lucerne
Thomas P. Lang, ing. dipl. EPF, Berne Olivier Fontana, ing. dipl. EPF, Lucerne
Thomas Vogel, prof. ing. dipl. EPF, Zürich Anita Lutz, ing. dipl. EPF, Zürich
Adoption et validité
La Commission centrale des normes et règlements de la SIA a approuvé la présente norme SIA 269/7, Maintenance de
structures porteuses – Géotechnique, le JJ.MM.AAAA.
Tous les droits de reproduction, même partielle, de copie intégrale ou partielle (photocopie, microcopie CD-ROM, etc.)
d’enregistrement sur ordinateur et de traduction sont réservés.
22