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CHAPITRE 1 : PROBABILITÉ
Introduction :
La théorie des probabilités trouve son origine dans les jeux d’argent et de hasard. Malheureusement, cette
association avec le jeu a contribué à la croissance très lente de la théorie des probabilités en tant que
discipline mathématique. Les mathématiciens de l'époque ne s'intéressaient que peu ou pas au
développement d'une quelconque théorie, ils se contentaient seulement d’examiner le raisonnement
combinatoire impliqué dans chaque problème et de trouver une méthode pratique pour calculer les
probabilités de certains événements simples.
Espace d'échantillon
Exemple 1 : Une pièce de monnaie équitable ou régulière est lancée . En supposant que la pièce n’atterrisse
pas sur le côté, il y a deux résultats possibles de l’expérience : pile et face . Quelle que soit la réalisation de
cette expérience, on ne sait pas quel sera le résultat. La pièce peut être lancée autant de fois que souhaité.
Exemple 2 : La durée de vie d'une ampoule produite par un certain fabricant est enregistrée. Dans ce cas, on
ne sait pas quelle sera la durée de vie de l'ampoule sélectionnée, mais on sait clairement à l'avance qu'elle
sera comprise entre 0 et heures.
Les expériences décrites ci-dessus présentent certaines caractéristiques communes. Pour chaque expérience,
nous connaissons à l’avance tous les résultats possibles ; cependant, nous ne savons pas quel sera le résultat
précis ; c'est-à-dire qu'il existe une incertitude quant au résultat de toute réalisation de l'expérience. De plus,
l’expérience peut être répétée dans des conditions identiques. Ces fonctionnalités décrivent une expérience
aléatoire (ou statistique).
Définition 1 : Une expérience aléatoire (ou statistique) est une expérience dans laquelle :
COMBINATOIRE (COMPTAGE)
1. Introduction :
L’analyse combinatoire est l’ensemble des techniques qui visent à dénombrer (compter) les
dispositions que l’on peut former à partir des éléments d’un ensemble fini (ou encore les résultats
d’une expérience donnée).
Exemple :
Combien de plaques d’immatriculation peut-on former avec l’ensemble des chiffres ?.
On installe cinq personnes dans une voiture, combien y-a-t il de choix possibles ?
2. Définitions :
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Deux éléments d’un ensemble sont dits «discernables» (ou distinguables) s’ils ne sont pas
considérés comme équivalents, sinon on dira qu’ils sont « indiscernables» (ou
indistinguables) (exemple : jeu de cartes).
Une « disposition» (ou résultat) est formée d’éléments choisis parmi « n » éléments d’un
ensemble. Si un élément apparaît plus d’une fois, on parle de « disposition avec répétition»,
sinon c’est une « disposition sans répétition». Si les éléments qui figurent dans une même
disposition jouent le même rôle, on dit que « la disposition est non ordonnée», sinon elle
est dite « ordonnée».
Dans ce chapitre, on étudiera les dispositions les plus classiques : arrangements, permutations et
combinaisons avec et sans répétition. Dans la suite, E désignera un ensemble à n éléments (i.e.
cardinal de E = card E = IEI = n) ou encore comme étant l’ensemble des résultats d’une expérience
à n issues (résultats possibles).
Les n résultats possibles de la 1ère expérience sont notés : a1, a2, a3,…, an.
Les m résultats possibles de la 2ème expérience sont notés : b1, b2, b3,…, bm.
Si on note (ai, bj) pour i =1,2,…,n et j =1,2,…,m un des résultats des deux expériences prises
ensemble. On aura « n.m » résultats possibles des deux expériences prises ensemble.
Remarque :
On appelle arrangement avec répétition de k éléments choisis parmi n, une disposition (suite)
ordonnée avec répétition éventuellement de k éléments choisis parmi n. On note ce nombre :
𝑨𝒌𝒏 = 𝒏𝒌
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Exemples :
Combien de plaques d’immatriculation de sept caractères peut-on former si les deux premiers
caractères sont des lettres et les cinq derniers des chiffres ?
On jette une pièce de monnaie n fois, combien de résultats possibles peut-on obtenir ?
On appelle arrangement sans répétition de k éléments choisis parmi n, une disposition (suite)
ordonnée sans répétition éventuellement de k éléments choisis parmi n. On note ce nombre :
𝒏!
(𝒏) 𝒌 = 𝑩𝒌𝒏 = = 𝒏(𝒏 − 𝟏)(𝒏 − 𝟐) … (𝒏 − 𝒌 + 𝟏) 𝟏≤𝒌≤𝒏
𝒌!
Avec : 𝒏! = 𝑛 (𝑛 − 1)(𝑛 − 2) … 2.1 et 0 ! = 1.
Exemples :
Combien de numéros de téléphone de 6 chiffres peut-on former si chaque chiffre n’est utilisé
qu’une seule fois ?
Combien de dispositions peut-on réaliser avec une lettre et un coli dans neuf boites aux lettres
numérotées de 1 à 9 ?
On appelle permutation sans répétition une disposition ordonnée de l’ensemble des n éléments de
E. On note ce nombre : 𝑷𝒏 = 𝒏!
Remarque : 𝑃𝑛 = (𝒏)𝒏 = 𝒏 !
Exemple :
Combien de façons possibles y a-t-il de placer 6 personnes autour d’une table, si celle-ci a la
forme d’un U ? si elle est ronde ?.
On appelle combinaison sans répétition de k éléments choisis parmi n, une disposition non
ordonnée, sans répétition de k éléments choisis parmi n. On note ce nombre :
𝑛 𝑛!
( ) = 𝐶𝑛𝑘 = 𝑘 = 1,2, … , 𝑛
𝑘 𝑘! (𝑛 − 𝑘)!
𝑛
Les (𝑘 ) sont appelés coefficients binomiaux.
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Propriétés :
𝑛 (𝒏) (𝒏)𝒌
( )= 𝒌 = 𝑘 = 1,2, … , 𝑛.
𝑘 𝑘! 𝑃𝑘
𝑛 𝑛
( )=( ).
𝑘 𝑛−𝑘
𝑛 𝑛−1 𝑛−1
( )=( )+( ).
𝑘 𝑘 𝑘−1
Exemple :
Le triangle de Pascal :
𝟎
( )
𝟎
𝟏 𝟏
( ) ( )
𝟏 𝟎 𝟏
𝟏 𝟏 𝟐 𝟐 𝟐
( ) ( ) ( )
𝟏 𝟐 𝟏 𝟎 𝟏 𝟐
𝟑 𝟑 𝟑 𝟑
𝟏 𝟑 𝟑 𝟏 ( ) ( ) ( ) ( )
𝟎 𝟏 𝟐 𝟑
𝟏 𝟒 𝟔 𝟒 𝟏 𝟒 𝟒 𝟒 𝟒 𝟒
𝟏 𝟓 𝟏𝟎 𝟏𝟎 𝟓 𝟏 ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
𝟎 𝟏 𝟐 𝟑 𝟒
𝟏 𝟔 𝟏𝟓 𝟐𝟎 𝟏𝟓 𝟔 𝟏 𝟓 𝟓 𝟓 𝟓 𝟓 𝟓
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
𝟎 𝟏 𝟐 𝟑 𝟒 𝟓
𝟔 𝟔 𝟔 𝟔 𝟔 𝟔 𝟔
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
𝟎 𝟏 𝟐 𝟑 𝟒 𝟓 𝟔
𝑛 𝑛! 𝑃𝑛
(𝑛 𝑛2 𝑛3 … 𝑛𝑟 ) = 𝑛 ! 𝑛 ! 𝑛 ! … 𝑛 ! = 𝑃 . 𝑃 . 𝑃 . … 𝑃
1 1 2 3 𝑟 1 2 3 𝑟
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Exemple :
On appelle combinaison avec répétition de k éléments choisis parmi n, la suite dont les k1
premiers termes sont égaux à 𝑎1 , les k2 suivants égaux à 𝑎2 ,.…, les kn suivants égaux à an, avec :
𝑘 = 𝑘1 + 𝑘2 + ⋯ + 𝑘𝑟 = ∑𝑟𝑖=1 𝑘𝑖 et on note ce nombre :
𝑛+𝑘 −1 (𝑛 + 𝑘 − 1)!
𝐾𝑛𝑘 = ( )=
𝑛−1 (𝑛 − 1)! 𝑘!
Conséquences :
𝑛+𝑘−1
• 𝐾𝑛𝑘 = ( )
𝑘
𝑛−1
• 𝐾𝑛𝑘 = 𝐾𝑘+1
Exemple :
• Dans une urne, il y a 6 boules indiscernables, on en tire 3, une par une en les remettant à
chaque fois. Combien y a-t-il de tirages possibles ?
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