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Lettre du Lieutenant Camille Drapier

147 RIF - 34 N 145

MONTMORILLON , 27 Mai 1941

EXTRAITS D’UNE LETTRE DU LIEUTENANT DRAPIER, CDT

LA 9ème Cie, du 147ème R.I.F.

Voici, en ce qui me concerne ce que je sais de la Bataille de SEDAN :

« Au début de la guerre, j’appartenais au Bataillon de REMILLY – C.R. de Pont –

MAUGIS – Mon Commandant de Cie, était un antiquaire de valeur militaire nulle, n’ayant

jamais fait la moindre période depuis l’autre guerre ; avec les hommes, le genre « pas d’histoire ».

Au mois de Janvier 1940, je succède au Commandant de la 7e Cie à RAYMONDEAU, seul depuis un


mois, son commandant de Cie, fatigué et peu fanatique sauf en ce qui concernait son commerce de
cidre et de pinard ayant été envoyé en congé de réforme –RAYMONDEAU par dans l’aviation.

J’appartiens au Bataillon de DONCHERY, CONTHIER est à la ferme de CONDE. A la suite de


remaniements d’effectifs (renvoi à l’arrière des familles nombreuses, des affectés spéciaux,
rajeunissement des éléments de la 55e D.I.- Division de réserve- le commandement décide de nous
regrouper et d’envoyer chaque Cie à tour de rôle à l’instruction, hors de nos chantiers.

C’est ainsi que le 25 avril, je quitte mon P.A. du Carrefour de BELLEVUE pour HANOGNE St-MARTIN –
J’étais en train, le 11 Mai, d’effectuer la marche traditionnelle clôturant la période d’instruction,
quand arrive l’ordre d’alerte : occupation des positions. J’avais été relevé sur la L.P.R. par une Cie du
331e R.I. je m’installe dans les bois de la CROIX PIOT sur la ligne d’arrêt. A peine installé le
Commandant me fait appeler vers 23 heures : la Cie 331e commence à donner des signes de faiblesse
: je dois la relever.

A 5 heures, le Dimanche 12 mai, c’était chose faite : je reprenais mes anciens emplacements. 12 Mai
– La matinée se passe à aménager les emplacements et à construire une plate forme dans le bloc
102 (à l’ouest du carrefour de BELLEVUE) en construction – Les ouvertures sont béantes, comme celles
de la casemate de 75 en construction au carrefour. C’est la surprise totale pas de crénaux, les abris ne
sont pas terminés. Vers 10 heures du matin, je rencontre au carrefour de BELLEVUE le Capitaine
BRYANT de l’E.M. du général BROWN de COLSTROUN, une capote du Génie sur le dos, pâle, fatigué : il
attend les débris du G.R.C.A. engagé en Belgique. Les combats ont été très durs, nos chars ont été «
sonnés »par du 105, nos autos-mitrailleuses « crevées » par des chars lourds. Nous avons
eu probablement deux divisions cuirassées sur le dos. Aflux de réfugiés, de Douaniers Belges, de tout
ce que l’on veut : aucun contrôle possible. Il y a certainement des éléments ennemis parmi eux. De
mon observatoire, à l’Ouest du carrefour (construit en ciment armé et clandestinement) je vois très
bien jouer les destructions dans la forêt ardennaise : d’abord du côté de la CHAPELLE puis au carrefour
de MONTIMONT. Vers 11 heures, le viaduc du chemin de fer à l’ouest de VILLETTE saute : à 12heures
20 c’est le pont de DONCHERY qui saute le dernier. L’évacuation de SEDAN par les civils se poursuit.
L’aviation allemande est active, mais pas sur nous. Quatre bombes tombent dans la prairie sur
l’alignement DONCHERY –Viaduc de VILLETTE – une autre dans le bois de BELLEVUE souffle les vitres
du Château. Dans l’après-midi, on aperçoit à la jumelle quelques motocyclistes allemands à St-
MENGES et ILLY. Notre artillerie longue et TORCY (4 pièces) tire sur BOUILLON vers 17 heures et
continuera toute la nuit ; elle se repliera avant le lever du jour, le 13. L’artillerie de 75 se met à
exécuter des tirs d’interdiction ; toute la nuit des obus passent au-dessus de nos têtes. La nuits nos
patrouilles le long de la MEUSE. 13 Mai –Au jour aucun ennemi n’apparaît encore dans la plaine de
DONCHEY – Aux lisières des bois Nord de St-MENGES, on apreçoit à la jumelle quelques blindées.
Notre Artillerie tire sur les points de passage. Nous sommes spectateurs. Soudain, vers midi, arrivent
des bombardiers allemands. J’étais en train de manger une sardine sur un bout de pain : plusieurs
bombes tombent autour de moi, mon pain reçoit la poussière de la toiture du P.C. Je me rends aussitôt
à l’observatoire ; pas de dégâts. D’autres bombes tombent, mais sans précision : en somme peu de
dégâts, ps de blessés. Dans le ciel ce n’est plus qu’un bruit formidable et interrompu de
moteurs d’avions – ceux-ci piquent et bombardent. Vers 16 heures, après une nouvelle douche chez
moi, très fort au carrefour, j’envoie mes agents de transmission aux nouvelles, pas un blessé : Donc
tout va bien. En face de moi, au Nord de la MEUSE, sur la route de MONTIMONT, j’assiste au
débarquement de camions d’éléments allemands nombreux : je téléphone pendant une heure en vain
pour obtenir l’artillerie. Je vois arriver un seul obus. Nos canons survolés et attaqués sans répit par
l’aviation sont muets…….Alors très nettement je vois les chars allemands s’embusquer autour
de DONCHERY et dans DONCHERY. Notre casemate de 75 ouvre le feu et tire 50 obus à toute volée.
Les chars ripostent du village, tirent d’abord très court, mas un gros char réussit au 4ème coup à
placer un obus au but. Le S-Lieutenant de la casemate est tué. Le tir est néanmoins repris, mais cette
fois 10 chars au moins s’en prennent à la casemate : c’est fini. Dans la plaine de DONCHERY les chars
arrivent de partout : il y en a peutêtre une centaine embossés dans les jardins de DONCHERY, derrière
la voie ferrée du défilement de tourelle. D’autres commencent à noyer de projectiles mon
observatoire. VILLETTE doit être mal en point : des fantassins allemands se dirigent le long de la voie
ferrée de DONCHERY à SEDAN en direction du viaduc de VILLETTE dont certains éléments de tablier
restent inclinés sur une pile. (En ce qui concerne ma zone, c’est une neutralisation véritable par les
chars tirant de Faux (la rive Nord de la MEUSE. L’abri C. que vous connaissez bien, immédiatement
au (Sud du Carrefour BELLEVUE est à moitié décapité. Mon observatoire est sérieusement visé- Je ne
peux regarder que par la fente ; les balles claquent sans arrêt et les obus arrivent par bordées. Je me
demande si mon travail va tenir ou non. J’avais pris la précaution de me débarrasser de la tourelle
vieux modèle trop visible. Deux gros chars sortant de DONCHERY, face à moi, tirent sur cette
tourelle qui git à quelques distance de mon observatoire. Celui-ci bien camouflé tient le coup : béton
de bonne qualité. Pendant ce temps, fait incroyable, d’autres chars sont en train de rassembler un
carré dans la plaine de DONCHERY - ne sachant que faire (peut-être croyaient-ils le pont libre et
avaient-ils bourré ?) J’estime qu’il y en avait au moins 200 vers 19 heures. L’un d’eux portait sur
le dessus un grand carré d’étoffe orange très apparant en guise de panneau de signalisation. Jusqu’à
la tombée de la nuit, aucun char ne franchit la MEUSE, j’ensuis absolument sûr – Ensuite je ne le sais
pas. Vers 16 heures 30, un peu inquiet du côté de FRESNOIS,où je venais de voir des fusées, j’envoie
des agents de transmission aux renseignements. Parmi eux, mon ordonnance, un garçon très sur.
Aucun ne revient. Tout à coup, en regardant du côté de la casemate102, j’aperçois un groupe ennemi
qui entre dedans. Je ne comprends rien tout d’abord : pas un coup de fusil de mes deux sections du
carrefour ; plus tard seulement j’ai eu des renseignements sur certains épisodes : les Allemands sont
arrivés…..par FRESNOIS – D’abord, le bloc 103, au Nord du carrefour, sur la route de VILLETTE a dû
être pris sans résistance (NERISSE a dû vous raconter son entrevue avec le triste S-Lieutenant de
réserve qui le commandait). Le fossé anti-char qui devrait être battu par ce bloc a servi
de cheminement à l’ennemi. Pas de nouvelle du 7 et du 7bis à l’Est du carrefour, ni d’une fraction de
la section F.V. qui tenait la crête du C. HERMANT, S-Officier adjoint avait reçu l’ordre de s’installer avec
un groupe dans le bois derrière mon P.C. pour décongestionner le carrefour autour de la casemate
trop bombardée et de surveiller de l’arrière le ruisseau de FRESNOIS. Voyant l’ennemi dans mon P.A.,
je bondis à mon P.C. pour rassembler tout le monde. Je téléphone une dernière fois, je brûle le code et
coupe le fil téléphonique, distribue les grenades de la caisse du P.C.- Chaque section avait reçu une
caisse de grenade (:) le matin. A ce moment arrivent quelques gradés et hommes : PREVOST,
GRARE promu adjudant, l’adjudant-Chef ROZOT ; j’ai autour de moi un essaim qui ne me lâche
pas d’une semelle. Avec quelques difficultés je les installe aux points les meilleurs. Je suis à l’aplomb
du 103 et compte arrêter l’ennemi face à FRESNOIS, à hauteur de mon P.C. Un homme de PREVOST
arrive avec un F.M. plein d e terre ; il faut le nettoyer. Les hommes de mon P.C. ne sont guère instruits
beaucoup sont venus il y a un mois à la 55e D.I. – Bref c’est PREVOST qui finit par nettoyer et servir le
F.M. Je cherche en vain HERMANT : rien ! On me signale un F.M. abandonné ! J’envoie ROZOT et
GRARE prendre la place d’HERMANT pour tenir face en arrière de ce point pour nous très important.
Ne voyant rien, j’y vais moi-même. Mais alors, je me rends compte combien les hommes, devant le
danger, s’attachent au Chef…..Les hommes constatant mon déplacement se précipite derrière moi :
c’est le baptême du feu dans des conditions peu brillantes – Nous sommes arrosés par des armes
automatiques tirant des hauteurs derrière FRESNOIS. Je ne peux croire, que ce sont des Allemands et
me mets à faire de grands gestes : rien n’y fait. Je juge prudent de ne pas insister. J’arrive au bois,
je trouve le F.M. des munitions et je reviens sur la crête voir ce qui se passe du côté 102. Les chars
arrosent la crête de balles ; au moment où je passe la tête, une rafale de mitrailleuses m’encadre sans
m’atteindre. L’ennemi est juste au-dessous de moi. Je lance une première grenade qui n’éclate pas.
J’en lance une deuxième, pendant un quart d’heure nous le tenons en respect. J’envoie le caporal
PELTRIAU à la Cie du Capitaine HEFF à ma gauche demander du renfort et un homme à la ligne
d’arrêt. Sur la ligne d’arrêt, personne. Au P.C. de la 8e Cie, on n’a trouvé qu’une serviette. Ca va très
mal ; ROZOT GRARE et quelques hommes ont filé par les bois. Il me reste donc PREVOST, un caporal
très décidé, boucher à DONCHERY et une quinzaine d’hommes dont certains absolument bons à
rien. Peu parès l’ennemi que j’ai arrête de la crête, rentre au 102 ; grâce à la protection des chars qui
sont de l’autre côté de la MEUSE. Pas pour longtemps ! Il en sort avec des prisonniers devant eux et
montent droit sur moi, un allemand avec un petit drapeau à croix-gammée – Moment de panique,
mes hommes ont peur de tirer sur leurs camarades. Certains disent : « On se rend ». Je réussis à faire
tirer un coup de mousqueton. L’ennemi rentre à nouveau dans l’abri et n’insiste pas. L’idée me vient
d’aller l’en sortir, afin de récupérer hommes et munitions qui s’y trouvent- Cà ne va pas tout seul.
Presque aussitôt, par derrière arrive un groupe ennemi. PREVOST avec son F.M. le tient en respect. Je
place des hommes face à la MEUSE et me porte à la corne du bois à 50 mètres derrière. Je trouve un
F.M. qui ne marche pas ; je le démonte appuyé sur une fourche. Ca ne va pas et il est propre ; je
m’aperçois que le canon n’est pas claveté. Le tireur n’a certainement pas pu tirer avec. Je prends un
homme à mon côté, il me met des cartouches en chargeur. Nous sommes arrosés par plusieurs points
par balles traceuses ; il m’en passe entre les jambes. J’ouvre le feu. Tout à coup, mon absence ayant
sans doute provoqué une panique dans les gens que j’avais placé face à la Meuse, un groupe
allemand a pu s’approcher d’eux à 100 mètres et tirer dans le tas. Ces hommes refluent en paquet
vers moi ; quelques uns tombent, d’autres s’arrêtent en pleine prairie, jetant leurs armes. PREVOST
tient en respect tous ces hommes, Allemands compris, mas de nouveaux groupes ennemis surgissent.
Nos deux F.M. n’ont plus de cartouches. Il me reste un chargeur. Un groupe nouveau apparaît,
montant du ruisseau de FRESNOIS ; par derrière, à deux cent mètres environ. Quatre fantassins se
lèvent à la fois et en bon français, l’un d’eux crie « Ne tirez pas, nous sommes des français ». j’hésite
une seconde, un coup de jumelle ; je vois du vert et des blousons. Ma dernière rafale part dans le tas.
Plus rien à faire, PREVOST serré de près rampe dans le bois ; je le suis. Nous essayons de rejoindre le
P.C. du Bataillon. Ma dernière rafale a eu le don de faire tirer d’autres mitraillettes ; j’ai
perdu PREVOST. Je m’efforce d’éviter un déplacement dans l’axe de tir ; cependant les balles arrivent
entre mes pieds. Finalement j’arrive au P.C. du Bataillon. Ce P.C. est calme ; on s’étonne de mes
renseignements. On se met en cercle autour du P.C. On entend les allemands dans CHEVEUGES, des
patrouilles motocyclistes, des moteurs, des cris dans le bois. La liaison existe encore avec le Colonel
LAFONT,: Commandant le Sou-Secteur ; Il est au moulin de MAURU, sur lequel l’Artillerie allemande se
met à tirer un obus toute les minutes, du 105 probablement. Dans la nuit, rallient une dizaine
d’hommes de ma Cie, restés au Bord de la MEUSE. Les Allemands sont dans les bois de la CROIX-
PIOT. 14 Mai - A minuit, le Colonel attend toujours un renfort qui ne vient pas. Vers 1 heure du matin
nous essayons de pousser quelques points : des rafales partent au moindre bruit. Nous n’avons pas
l’impression pourtant d’être complètement encerclés. A 3 heures le Commandant va voir lui-même le
Colonel Commandant le Sous-Secteur. On ne le voit pas revenir. Un homme remontant de CHEVEUGES
annonce que les chars allemands sont dans le village et que le Colonel et que le commandant sont
partis en voiture. Je reste avec VASSON, le Capitaine HEFF et une trentaine d’hommes, nous
avons quelques cartouches et c’est tout. A 4 heures, apparaît le petit avion d’observation. Les chars
fouillent CHEVEUGES ; dans le bois les bruits de chenilles se rapprochent de nous. Connaissant
très bien la région nous n’avons qu’une chance de nous sortir… de là : c’est d’aller traverser la BAR en
face d’HONOGNE en un point insoupçonné de l’ennemi. Je prends la tête après avoir montré de loin
l’itinéraire et le point de passage. Je sorts le premier suivi du Capitaine VASSON, nous recevons
quelques rafales ; personne n’est touché. Le Capitaine HEFF a du changer d’idée en cours de route : il a
été fait prisonnier. Ensuite, j’ai voulu me mettre à la disposition du Secteur voisin (Armée CORAP). J’ai
trouvé des Artilleurs qui amenaient les caisses : On se repliait. Je rencontre un Commandant de C.A.
qui me dit : « je me replie ». Dans ces conditions, je cherche à rejoindre le 147e du côté de CHESNES. A
SAPOGNE, j’apprends que l’ennemi est à OMICOURT et CONNAGE et qu’il remonte. A la lisière du
bois d’ELAN, avec une quinzaine d’hommes (VASSON, m’a lâché et n’a pas passé le BAR) je trouve le
Colonel et des fantassins à un carrefour. Je me joins à eux ; il est midi environ. Le Colonel est décidé,
nous traite de fuyards et menace de brûler des cervelles. Il nous installe en dépit du bon sens. Ordres
et contre-ordres toutes les 5 minutes. Il y a deux canons de 75 à côté avec un Lieutenant-Colonel et un
Lieutenant. A 18 heures, tout le monde peu à peu était parti. Je demeurai avec mes hommes pour une
contre-attaque annoncée par le Colonel. Celui-ci était plongé dans sa carte et n’en sortait rien. Je
décide alors de rejoindre à tout prix le 147e. Plus loin, je retrouve un S-Lieutenant et quelques
hommes qui avaient passé la BAR au même endroit que moi, mais moins chanceux ils avaient été
repérés par les Chars à qui l’avion d’observation les avait signalés. A la tête de cette section, je
cherche à rejoindre le CHESNE ou VOUZIERS. Partout où j’arrive je vois des gens qui se replient. Je
continue ainsi toute la nuit, je laisse dormir mes gens trois heures, puis nous repartons. En cours de
route, j’a^^rends que le Général BROWN se trouve à une ferme dite « L’ANESSE ». je me présente : il
n’a pas besoin me dit d’aller plus au Sud. A ATTIGNY, le soir, je vois des chars qui remontent. En fin,
une roulante du Bataillon, toute seule : le conducteur a un papier : (SEMIDE » C.H.H. J’avais trouvé ou
presque. Le lendemain soir seulement je trouve les débris de la division dans les bois de MACHAULT,
nous repartons aussitôt à marche forcée… Cela devait continue encore longtemps. Voilà, en ce qui me
concerne la bataille de SEDAN. J’étais tellement épuisé que pendant plusieurs jours j’ai eu du mal à
rassembler mes idées. J’arrête là mon histoire ; j’ai essayé de raconter ce que j’au vu, partout on a
été mal renseigné ; j’ai tenu tous les emplois depuis Commandant de Cie, jusqu’à 2e Voltigeur. Le plus
démoralisant pour tous était de constater cette supériorité écrasante en chars et en aviation. Je n’ai
vu qu’un seul appareil français qui s’est posé derrière DONCHERY et auquel le pilote a mis le feu.
VALET, blessé, prisonnier et rapatrié est resté à GLAIRE une fois pris, près d’un pont construit par les
Allemands. Il a vu au moins 800 chars défiler dans la nuit du 14. Sur 5 appareils français qui ont
essayé d’attaquer le pont, trois ont été descendus le lendemain par la D.C.A. Vous me parlez de la
C.D.A.C de la 55e D.I. ; le Commandant de Cie, un de ses anciens a été chargé de présenter un rapport
sur les combats de SEDAN. IL l’a bien entendu rédigé sans savoir que j’y étais. Je ne sais s’il était bien
placé pour avoir vu quelque chose. Il m’a déclaré « Mordicus » que les chars étaient passés le 13 à
DONCHERY c’est faux. J’imagine qu’il y aura quelques erreurs dans l’historique de la division !

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