BUT–S6 R6.

02
Modélisation multi-physiques

DDS Cours/TD/TP
Dijon

Alix Breton

DIMENSIONNEMENT D’UN THERMOMETRE MECANIQUE BILAME

Enseignant référent V. Optasanu

C2 - Développer / niveau avancé – Proposer des solutions dans un cas complexe
Compétence ciblée

AC232.01 – Analyser les caractéristiques d’un système complexe en détectant les

incohérences/manques
Apprentissage(s) critique(s) AC32.02 – Simplifier les solutions les plus pertinentes pour améliorer leurs performances
AC32.03 – Optimiser les solutions les plus pertinentes au regard de l’ensemble des
critères technico-économiques

Organisation 2 h de TP – Travail en binôme

R3.02 - DDS
Prérequis R4.02 – DDS
R5.02 - DDS

Ressources Ressources générales : ordinateur muni du logiciel Creo et du module Simulate

Le compte-rendu est à réaliser en complétant ce document en y insérant de captures

d’écran.

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1. PRESENTATION

L’objectif pédagogique de ce TP : La découverte du calcul de thermomécanique (expansion

thermique des matériaux).

1.1. GENERALITES.
Nous allons améliorer la conception d’un thermomètre mécanique de précision (sans piles), constitué d’une
lame bi-matériau. Le principe de fonctionnement se base sur la dilatation différente de deux matériaux
distincts. Le coefficient de dilatation est une propriété de matériau qui comporte une certaine variabilité.

Voici une liste non-exhaustive de valeurs de coefficient de dilation linéaire pour plusieurs matériaux

coefficient de

matériau dilatation linéaire

K−1
acier 12,0 × 10−6
12,0 × 10−6 ±4
acier inoxydable
selon la composition
aluminium 23 × 10−6
béton 12 × 10−6
bronze 17,5 × 10−6
constantan 15,2 × 10−6
cuivre 17 × 10−6
diamant 1 × 10−6
fonte 10,5 × 10−6
invar (36 % Ni + 64 % Fe) 1,2 × 10−6
titane 8,6 × 10−6
laiton 18,5 × 10−6

1.1. PRESENTATION DU PROBLEME A ETUDIER

Le fonctionnement du thermomètre à étudier ici est basé sur la dilatation différentielle de deux matériaux.
L’Aluminium a un coefficient de dilatation près de trois fois supérieur au Titane. De ce fait lorsque la
température augmente la lame d’Al tend à se dilater plus que celle de Ti. Cette dilatation différentielle fait
fléchir la lame bimétallique et en conséquence fait bouger l’indicateur.

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Nous allons concevoir ici un thermomètre bilame de précision qui est construit d’une spirale constituée
d’une lame bi-matériaux : deux fines lames de matériaux différents sont assemblées par collage chimique
(diffusion). Les matériaux choisis pour cette étude sont un alliage d’aluminium commun, le Al6061 et le
Titane commercialement pur, les deux matériaux étant relativement bon marchés et inoxydables à
température ambiante. Dans notre cas la couche extérieure du bilame est constituée d’alliage d’Aluminium
(représenté en bleu sur la figure ci-contre) alors que la couche interne est constituée de Titane (représenté
en gris). L’extrémité extérieure du bilame est solidaire d’un bâti (non-présent sur cette vue) alors que
l’extrémité intérieure comporte un système à indicateur. Lorsque la température augmente l’indicateur se
déplace à droite et légèrement vers le haut alors que lorsqu’elle baisse l’indicateur se déplace vers la
gauche et en bas.

L’objectif de l’étude est d’optimiser le thermomètre et de concevoir le cadran. Une ébauche du cadran est
montrée ci-dessus (pièce plate jaune). Le cadran qui est solidairement monté sur le bâti présente une
lumière par laquelle ressort l’axe de l’indicateur, pour placer l’aiguille devant le cadran. La forme de cette
lumière fera partie de l’optimisation demandée.

1.2. PREPARATION DU TRAVAIL

Vous allez effectuer un calcul mécanique avec un chargement thermique. Dans l’assemblage, vous
retrouverez les pièces avec les matières correspondantes déjà attribuées, ainsi que les blocages. Comme

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nous allons effectuer un calcul thermomécanique et que les pièces se dilatent, si nous imposons des
encastrements cela a pour effet de générer des contraintes très grandes. En effet, bloquer complètement
une pièce qui se dilate génère des fortes contraintes. Ainsi vous devez analyser l’influence des blocages
qui sont à appliquer afin d’éviter des contraintes inutilement grandes. Ici, les blocages sont appliqués par
faces, sous forme d’appuis plans, comme le montre l’image ci-dessous

Analysez ces blocages et expliquez pourquoi une dilatation ne génère pas des contraintes pour les
restrictions imposées.

Insérez votre réponse ici : Le bloquage n’engendre pas de contraite, car le matériaux défini pour
le cadran n’a pas de chaleur spécifique définie.

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Créez maintenant un paramètre (dans l’onglet Outils de l’application Simulate) qui vous servira pour
contrôler la température du milieu extérieur. Appelez-le « temp_ext » et donnez-lui la valeur par défaut 50
(°C).

Créez un chargement de type Température

en prenant comme valeur le paramètre
temp_ext et comme température de
référence 20°C, comme illustré ci-dessous.
La température de référence est celle par
rapport à laquelle on calcule la dilatation.

Attention, tout l’assemblage doit connaître cette température.

Afin d’assurer un calcul relativement précis, faites un contrôle de la taille d’éléments maximale, seulement
pour les deux composants LAME_TI et LAME_AL, avec une taille maximale de 5 mm. Si votre ordinateur
a du mal à calculer avec cette contrainte, prenez une valeur plus grande.

1.3. CALCUL STATIQUE

Faites un calcul statique pour une température temp_ext = 50°C et visualisez
les résultats avec pour options d’affichage l’état déformé, avec un facteur de
mise à l’échelle de 1 (attention, décochez « % », pour montrer les
déplacements réels).

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Collez ci-dessous une capture d’écran des contraintes de von Mises dans l’état déformé.

Refaites un calcul statique pour une basse température temp_ext = - 20°C et visualisez les résultats avec
pour options d’affichage l’état déformé, avec un facteur de mise à l’échelle de 1.

Collez ci-dessous une capture d’écran des contraintes de von Mises dans l’état déformé.

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Ou sont localisées les concentrations de contraintes ? Comment expliquez-vous cela ?

Car il y a un encastrement a cette endroit.

Visualisez également les intensités des déplacements. Quel est le point qui se déplace le plus ?

Le point qui se déplace le plus est le bout de la flèche.

2. OPTIMISATION DU BILAME

2.1. CALCUL DE SENSIBILITE

Remettez le paramètre temp_ext = 50°C. Nous voulons maintenant nous concentrer sur la conception du
bilame. En gardant l’épaisseur de la lame en aluminium constante et égale à 0,5 mm, faites un calcul de
sensibilité en prenant comme variable l’épaisseur de la lame en Titane (actuellement elle vaut 0.3 mm).
Faites balayer une plage entre 0,15mm et 0,25 mm pour l’épaisseur de la lame en Titane avec 2 intervalles.
Collez ici une capture d’écran du graphique du déplacement maximal sur le modèle (mesure

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automatiquement calculée appelée max_disp_mag) en fonction de la variable de conception qui est

l’épaisseur de la lame de Titane.

Quelle est la valeur de l’épaisseur de la lame de Titane qui maximise le déplacement maximum (le
déplacement de l’indicateur) ?

Epaisseur lame de Ti : 0.205mm

2.2. CALCUL D’OPTIMISATION

Vous pouvez optimiser la valeur de l’épaisseur de la lame de Ti en faisant un calcul d’optimisation en
prenant pour objectif la maximisation de la mesure max_disp_mag. Si c’est trop long, prenez la valeur qui
maximise le déplacement sur le graphique de l’étude de sensibilité (normalement vous devrez trouver une
valeur très proche).

Epaisseur lame de Ti :0.2mm

Modifiez l’épaisseur de la lame de Ti manuellement en retournant dans Créo Conception en lui

associant la valeur trouvée par optimisation.

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2.3. ANALYSE DES CONTRAINTES

Du fait des assemblages entre matériaux avec des propriétés de dilatation différentes, il est fort possible
que des concentrations de contraintes apparaissent au niveau des assemblages entre le bilame et le cadran
et entre le bilame et l’axe de l’indicateur. Pour éliminer ces concentrations de contrainte qui sont dus à notre
modélisation imparfaite des assemblages, il faut sélectionner un morceau de bilame en créant une région
de volume. Le mieux serait de prendre une région qui sélectionne
plusieurs spires, en évitant les régions d’assemblage entre le bilame
est les autres pièces. De cette manière, vous aurez des informations
sur les contraintes sur chaque spire et loin des zones de blocage.
Inspirez-vous de la région en rouge de l’image ci-dessous pour définir
votre région d’intérêt.

Refaites le calcul statique et trouvez la valeur maximale de la contrainte

dans la région de volume précédemment crée. Visualizez uniquement
la zone d’intérêt lorsque vous affichez les résultats et trouvez la valeur maximale de la contrainte :

𝜎𝑚𝑎𝑥 𝑣𝑜𝑛 𝑀𝑖𝑠𝑒𝑠 = = 95.37Mpa

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La contrainte à ne pas dépasser dans le Ti est de 150 MPa alors que celle à ne pas dépasser dans l’alliage
d’aluminium est de 250 MPa. Est-ce que cette conception satisfait ces contraintes limites ?

Insérez votre réponse ici : La limite est réspectée

3. OPTIMISATION GEOMETRIQUE DU CADRAN

Pour l’instant le cadran n’est pas optimisé, la lumière (le trou) est d’une forme grossière et pas adaptée au
déplacement de l’indicateur. Il faudra faire une lumière qui soit d’une forme qui suit le déplacement de
l’indicateur avec la variation de la température.

Nous allons devoir suivre le déplacement de l’axe de l’indicateur. Créez un point situé à l’extrémité de l’axe
de l’indicateur. Créez deux mesures portant sur les déplacements horizontal et vertical de ce point. Appelez-
les depl_vertical et depl_horizontal.

Collez ici les fenêtres de définition des deux mesures :

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Refaites un calcul de sensibilité (avec l’épaisseur optimisée de la lame de Ti) en fonction de la température
temp_ext que vous ferrez varier entre -20°C et 50°C avec 5 étapes. et tracez le graphique depl_vertical
en fonction du depl_horizontal. Ce graphique peut être tracé sur Excel si vous n’arrivez pas à le faire sous
Créo Simulate). Ceci vous donnera trajectoire dans le plan du cadran de l’axe de l’indicateur. Modifiez la
pièce cadran de façon que la lumière soit « juste ce qu’il faut » pour laisser passer l’axe de l’indicateur
pendant la variation de température extérieure. Rajoutez une règle graduée pour la lecture de la
température et dimensionnez-la pour que les indications soient justes.

Collez ici des images de calculs thermomécaniques de la conception trouvée chauffée à -20°C, 0°C, 20°C,
et 50°C.

Déplacement horizontal : -20°C(-26,15mm) ; -6°C(-17mm) ; 8°C(-7,84mm) ; 22°C(1,31mm) ;

36°C(10,46mm) ; 50°C(19,61mm)

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Déplacement Vertical : -20°C(-1,11mm) ; -6°C(-0,72mm) ; 8°C(-0,33mm) ; 22°C(0,05mm) ;

36°C(0,44mm) ; 50°C(0,83mm)

Pour 0°C

Pour 10°C

Pour 20°C

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Pour 30°C

Pour 40°C

Pour 50°C

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