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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Education Supérieure et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté du Génie Electrique et d’Informatique

PROJET SEMESTRIEL

Domaine: Sciences et Technologies


Spécialité : Instrumentation Biomédicale

THEME

L’implant Mammaire

Réalisé par : Dirigé par :


Mlle HAMEG Nisma. Dr. HADDADOU.
Mlle SEHAD Camelia.

PROMOTION 2022
REMERCIEMENTS

Ce travail est le fruit de la combinaison d’efforts de plusieurs personnes,


Nous remercions le bon dieu de nous avoir donné la force et le courage de réaliser ce
travail dans les bonnes conditions.

En premier lieu nous tenons à exprimer nos vifs remerciements et notre profonde gratitude
à Mme HADDADOU pour avoir dirigé notre travail en manifestant un grand intérêt, et
aussi pour ses aides précieuses, ses encouragements et conseils.

Nos sincères remerciements sont adressés à tous les professeurs, intervenants et toutes les
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé nos
réflexions.

Enfin, nous ne pouvons clore cette page sans remercier nos familles et tous nos ami(e)s
pour leurs sincères amitiés et confiances, et à qui nous devons notre reconnaissance et
notre attachement.

À tous ces intervenants, nous présentons nos remerciements, respect et gratitude.


Sommaire

Introduction générale

Chapitre I : Généralités sur les biomatériaux.

Section 1 : Cadre conceptuel des biomatériaux.

1.1. Historique et définition des biomatériaux ……………………..........05

1.2. La biocompatibilité………………………………………...................06

1.3. Les champs d’application des biomatériaux………………..…...........06

1.4. Impact des biomatériaux…………… ………………..........................07

Section 2 : Les différentes classes des biomatériaux.

2.1. Céramiques et verres…….…..…………………...…………….………09

2.2. Les métaux…….....…………………………………….........................10

2.3 Les polymères.………...………………………………………...……...11

2.4. Les matériaux composites………………..…………………………….12

2.5. Les matériaux naturels………………..……….……………………….13

Chapitre II : L’implantation mammaire.

Section 1 : Anatomie mammaire.

1.1. Anatomie descriptive ...………………………………….........….…....16

1.2. Structure du sein ……..……………………...……………..……….....18

1.3. Examens mammaires ………………………………………..………...19

1.4. Maladies mammaires ………………..………………………...............21

Section 2 : Les implants mammaires.

2.1. Généralités sur les implants mammaires ………..…..……...................23

2.2. L’emplacement des prothèses mammaires…………………………….25

2.3. Suites opératoires de l’augmentation mammaire par prothèse………...28

2.4. Risques communs et événements indésirables………………………....28


Sommaire

Conclusion générale

Bibliographie et webographie
Introduction générale

Il est évident que pour toute personne le bien le plus précieux qu’il puisse posséder
est sa santé. Que ce soit vis-à-vis de la motricité ou bien du regard extérieur se séparer ou
remplacer des membres du corps humains est une tâche difficile qui nécessite une attention
particulière et une compréhension repoussée de la complexité de celui-ci. Ce qui a poussé
les innovateurs du domaine à essayer de remplacer les membres perdus par des appareils
artificiels visant à soulager néanmoins la gêne ressentie.

Au fil du temps, les matériaux ont évolués et les conceptions ont commencé,
plusieurs prothèses ont été découvertes à travers le monde d’où on peut voir l’importance
que l’homme accorde à cette dernière, ce qui explique l’intérêt de l'avancement continu de
la technologie prothétique.

Les biomatériaux représentent une des grandes avancées thérapeutiques de ces


quarante dernières années. Définis comme des matériaux travaillant sous contrainte
biologique, voués au remplacement d'une fonction ou d'un organe, ils sont présents dans de
très nombreuses stratégies thérapeutiques.

D'utilisation récente, la responsabilité est immense puisque si un traitement


médicamenteux peut être interrompu à tout moment, un biomatériau une fois implanté ne
pourra être retiré que lors d'une nouvelle intervention chirurgicale.

Ceci dit, de grands changements sont survenus dans le domaine des formes,
textures et durabilité des implants siliconés et, de plus, les reconstructions du sein après
cancer sont venues augmenter la demande. On sait par ailleurs que les prothèses
mammaires internes modernes ne relancent pas de processus cancéreux, sauf dans certains
cas totalement isolés après introduction de prothèses macro-texturées particulières et bien
identifiées.

La prothèse mammaire est un dispositif médical utilisé en chirurgie mammaire pour


la reconstruction mammaire ou l’augmentation du volume de la poitrine. Symbole ultime
de la féminité, la pose de prothèses mammaire peut avoir une portée esthétique et
contribuer à améliorer le bien-être de certaines femmes et effacer plusieurs complexes.

Pour mener à bien notre projet, nous avons appliqué un plan de travail qui se
présente ainsi :

Chapitre I : Généralités sur les biomatériaux.

Ce chapitre définira les biomatériaux pour prothèses et leurs différentes classes.


Introduction générale

Chapitre II : L’implantation mammaire.

Ce chapitre comportera des notions de base pour comprendre l’anatomie générale de la


poitrine, et des différents types d’implants mammaires, leur domaine d’utilisation et les
avantages et inconvénients de cette chirurgie.

Et pour conclure celui-ci nous avons élaboré une conclusion générale où nous
avons présenté nos perspectives.
Liste des figures
Figure N°1 : Prothèse dentaire. (Dr. Haddadou, Cours biomatériaux pour prothèses)

Figure N°2 : Prothèse de genou. (Dr. Haddadou, Cours biomatériaux pour prothèses)

Figure N°3 : Biomatériaux dans un corps humain. (Dr. Bachir, Cours biomatériaux)

Figure N°4 : Sulfate de calcium. (Dr. Bachir, Cours biomatériaux)

Figure N°5 : Articulation artificielle de la hanche. (Dr. Bachir, Cours biomatériaux)

Figure N°6 : Biomatériaux en métaux. (Dr. Bachir, Cours biomatériaux)

Figure N°7 : Situation du sein. (https://www.santenatureinnovation.com/faux-seins-


ce-quon-ne-dit-jamais-aux-femmes/)
Figure N°8 : Angle pariéto mamelonnaire. (http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-
obstetrique/glandemammaire/site/html/cours.pdf)

Figure N°9 : Schéma clinique.


(https://controverses.minesparis.psl.eu/public/promo10)

Figure N°10 : Formes des seins. (http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-


obstetrique/glandemammaire/site/html/cours.pdf)

Figure N°11 : La structure du sein. (https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-


et-examens/2571039-sein-anatomie-examens-et-maladies/)

Figure N°12 : L’implant mammaire.

Figure N°13 : Caractéristiques d’un implant mammaire.

Figure N°14 : Types d’implants mammaires.

Figure N°15 : Types de positions d’implant mammaire.


Figure N°16 : Implantation d’une prothèse mammaire.
Liste des tableaux
Tableau N°1: Les champs d’application des biomatériaux. (Dr. Bachir, Cours
biomatériaux)

Tableau N°2: Quelques biomatériaux céramiques et leur usage. (Dr. Bachir, Cours
biomatériaux)

Tableau N°3: Quelques biomatériaux métalliques et leur usage. (Dr. Bachir, Cours
biomatériaux)

Tableau N°4: Quelques biomatériaux polymères et leur usage. (Dr. Bachir, Cours
biomatériaux)

Tableau N°5: Quelques biomatériaux naturels et leur usage. (Dr. Bachir, Cours
biomatériaux)
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

Vaisseaux artificiels, valves cardiaques, stents, implants dentaires, prothèses de la


hanche, os ou cartilage synthétique, cœur artificiel, broches, drains, matériaux de suture,
pompes portables ou encore greffes de cellules ou de tissus… Tous ces éléments qui
permettent de réparer ou de régénérer le corps humain ont en commun le fait d’être des
biomatériaux. En quelques décennies ils ont gagné tous les domaines thérapeutiques.

Section 1 : Cadre conceptuel sur les biomatériaux.


1.1. Historique et définition des biomatériaux

Selon la définition de Chester (1981), il s'agit de tout matériau non vivant utilisé
dans un dispositif médical, destiné à remplacer ou à traiter un tissu, un organe ou une
fonction, avec une exposition de plus de trois semaines.

Les premiers biomatériaux métalliques utilisés comme attelles osseuses remontent à


la fin du 18e siècle. La première prothèse de hanche complète a été fabriquée en 1938.
Dans les années 1950, les biomatériaux polymères sont apparus. Ils sont utilisés dans les
prothèses cornéennes et les vaisseaux sanguins.

Aujourd’hui les biomatériaux sont utilisés pratiquement partout au niveau du corps


humain et leur utilisation est très largement répandue:

 Articulation de la hanche
 Prothèse du genou et du coude
 Implants dentaires
 Cathéter coronarien.

En 1987, Williams le définissait comme « Un matériau non viable utilisé dans des
dispositifs médicaux et conçu pour interagir avec le système biologique ». Cette
définition s’applique aussi bien aux formes primitives de prothèses (jambe de bois ou œil
de verre) qu’aux biomatériaux modernes.

Bien que la définition du biomatériau soit la même, notre compréhension du niveau


d’interaction entre le biomatériau et le système biologique a évolué de manière
spectaculaire. Bien qu'il ait été initialement considéré comme relativement inerte, il est
désormais "bioactif" et participe à la régénération. La complexité des réactions entre les
tissus vivants et les biomatériaux suggère que s'inspirer de la nature peut aider à guider le

5
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

design, la sélection, la synthèse et la fabrication des biomatériaux. Cette approche, appelée


bio mimétisme, s'inspire des propriétés des matériaux naturels, comme leur composition
chimique, leur microstructure ou leur fabrication. Cependant, le bio mimétisme ne donne
pas toujours des résultats satisfaisants car de nombreuses fonctions des tissus natifs restent
inconnues et les propriétés recherchées dans les biomatériaux varient énormément selon
l'application biomédicale.

1.2. La biocompatibilité

La biocompatibilité est la capacité d’un biomatériau à remplir une fonction


spécifique avec une réponse appropriée de l’hôte.

La biocompatibilité a longtemps été synonyme d’inertie du matériau, c’est-à-dire


liée à l’absence de réponse de l’hôte et à l’absence de dégradation par l’hôte. L’or, par
exemple, peut être défini comme un matériau biocompatible ou pas en fonction du but
dans lequel il est employé : il est considéré comme biocompatible s’il est utilisé pour une
restauration coronaire mais ne l’est pas s’il est employé comme implant orthopédique car il
n’induit pas d’ostéointégration comme le titane.

1.3. Les champs d’application des biomatériaux

Les biomatériaux ont plusieurs applications médicales ou para médicale, voire


tableau (1).
Ophtalmologie Odontologie- Chirurgie Cardiovasculaire Urologie/ Endocrinologie- Chirurgie
Stomatologie orthopédique Nephrologie Chronothérapie générale et
divers
lentilles, matériaux de prothèses valves dialyseurs, pancréas matériaux et
coussinets de restauration et articulaires, cardiaques, poches, artificiel, implants
récupération, comblement orthèses, matériel pour cathéters et pompes pour
produits dentaire et ligaments et circulation tubulures pour portables et chirurgie
visqueux de osseux, tendons extra- dialyse implantables, esthétique,
chambre traitements artificiels, corporelle péritonéale, systèmes de drains de
postérieure prophylactiques, cartilage, (oxygénateurs, rein artificiel libération chirurgie,
orthodontie, remplacemen tubulures, portable, contrôlée de colles
traitement du t osseux, pompes, ...), prothèses de médicaments, tissulaires,
parodonte et de chirurgie du coeur pénis, biocapteurs. peau
la pulpe, rachis, artificiel, matériaux pour artificielle,

6
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

implants, réparation de assistance traitement de produits de


reconstruction fractures ventriculaire, l'incontinence. contraste,
maxillo-faciale. (vis, plaques, stimulateurs produits pour
clous, cardiaques, embolisation,
broches), prothèses produits pour
matériaux de vasculaires, radiologie
comblement matériels pour interventionn
osseux angioplastie elle.
injectable. luminale
coronarienne
et stents,
cathéters
endoveineux.
Tableau 01 : Les champs d’application des biomatériaux.

Exemples : Figure 1 ; prothèses dentaires. Figure 2 ; prothèse de genou.

Figure 01 : Figure 02 :

1.4. Impact des biomatériaux


La figure suivante montre les points concernés par l’implantation d’un Biomatériau
dans un corps humains.

7
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

Figure 03 : Biomatériaux dans un corps humain.

8
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

Section 2 : Les différentes classes des biomatériaux.


2.1. Céramiques et verres

2.1.1. Les propriétés

Les atomes des céramiques sont fortement liés sous des formes composées. Les
propriétés atomiques des céramiques entraînent de très faibles conductivités électrique et
thermique.

Certains types de céramiques, de verres et de composites ont la capacité très


intéressante de favoriser l’adhésion directe de l’os. Ces céramiques bioactives sont
précieuses pour les applications orthopédiques. L’adhésion de l’os se fait via une couche
de phosphate de calcium qui se forme en surface du biomatériau.

Les céramiques se caractérisent par une température de fusion élevée (au-delà de


1000°C) et un comportement fragile, qui déterminent leurs domaines d'application. Elles
incluent des oxydes, des sulfures, des borures, des nitrures, des carbures, des composés
intermétalliques, ...

Tableau 02 : Quelques biomatériaux céramiques et leur usage.

Exemples : Figure 4; prothèses dentaires. Figure 5; prothèse de genou.

Figure 04 : Sulfate de calcium. Figure 05 : Articulation artificielle de la hanche.

9
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

2.1.2. Les avantages et inconvénients

Les avantages des céramiques sont la biocompatibilité (en particulier avec l’os), le
fait d’être inerte, résistance aux attaques microbiennes et aux contraintes de compression.

Les inconvénients sont le fait d’être cassant et de pouvoir se désagréger de manière


catastrophique ainsi que la difficulté de mise en œuvre.

2.2. Les métaux

2.2.1. Les propriétés

Spécifications de charge mécanique, propriétés chimiques et de structure du


biomatériau ainsi que les contraintes biologiques.

Les métaux ont été utilisés de longue date en raison de leur biocompatibilité, de
leur grande résistance mécanique. En comparaison avec les céramiques et les polymères,
les métaux sont très ductiles et résistants.

Tableau 03 : Quelques biomatériaux métalliques et leur usage.

Exemples : Biomatériaux en métaux.

Figure 06 : Biomatériaux en métaux.

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CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

2.2.2. Les avantages et inconvénients

 Une bonne résistance à la corrosion et de bonnes propriétés mécaniques.


 La susceptibilité de corrosion qui a mené à la sélection d’alliages (Titane,
Cobalt-Chrome),
 Mécanismes de dégradation non électrochimiques incluant les interactions entre
les protéines et le métal.
 Réactions immunitaires et d'hypersensibilité.
 Adaptation des propriétés mécaniques.
 Frottements et problèmes de débris.

2.3. Les polymères


2.3.1. Les propriétés

Les polymères sont formés de macromolécules de grande taille. Leur fabrication


nécessite une étape de polymérisation à partir de molécules plus petites (monomères). Les
polymères sont classés en thermoplastiques ou en thermodurcissables.

Les thermoplastiques ont une structure linéaire ou formée de branches. Lorsqu’on


les chauffe, les chaines peuvent glisser plus facilement ce qui permet au polymère de
fondre (mise en forme aisée et recyclage).

Exemple : le plexiglas (le poly méthacrylate de méthyle ou PMMA).

Les polymères thermodurcissables se durcissent sous l'action de la chaleur lors de


leur mise en œuvre. Les molécules le constituant (monomères) se lient les unes aux autres
pour le rendre plus rigide. Les polymères thermodurcissables se dégradent lorsqu’on les
chauffe et ne sont pas recyclables (structure 3D).

Exemple : Colle époxy (le catalyseur mélangé favorise les liaisons 3D de l’époxy).

11
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

Tableau 04 : Quelques biomatériaux polymères et leur usage.

2.3.2. Les avantages et inconvénients

Les polymères sont bien adaptés aux applications biomédicales en raison de la


grande diversité de leurs propriétés:

- Flexibles ou rigides.
- Résistant à l’adhérence de protéines ou au contraire modifiés pour encourager leur
adhérence.
- Biodégradables ou permanents.
- Peuvent avoir des formes très complexes.

Leurs inconvénients par rapport aux métaux et céramiques:

- Moins résistants que métaux et céramiques.


- Peuvent se déformer avec le temps et se détériorer lors de la stérilisation.
- Peuvent se dégrader de manière catastrophique dans le corps ou produire des
dérivés toxiques.

2.4. Les matériaux composites


2.4.1. Les propriétés
Un matériau composite est constitué de l'assemblage de deux matériaux ou plus de
natures différentes. Se complétant et permettant d'aboutir à un matériau hétérogène dont
l'ensemble des performances est supérieur à celui des composants pris séparément. Le
principal intérêt de l'utilisation des matériaux composites provient de ses excellentes
caractéristiques. Ils disposent d’atouts importants par rapport aux matériaux traditionnels.
Ils apportent de nombreux avantages fonctionnels. Les composites sont spécialement
adaptés aux biomatériaux qui nécessitent une combinaison de propriétés: remplacement
complet d’articulations, plaques de renfort osseux, amalgame dentaire.

2.4.2. Les avantages et inconvénients


- Légèreté
- Grande résistance à la fatigue
- Liberté de formes

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CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

- Maintenance réduite
- Faible vieillissement sous l’action de l’humidité, de la chaleur, de la corrosion (sauf
alu carbone)
- Insensibles aux produits chimiques sauf les décapants de peinture qui attaquent les
résines.
- Une bonne isolation électrique.
- Parmi les points faibles des composites ; risque de dispersion de la seconde phase
ou faible interaction entre les deux phases (induisant une réduction des
performances mécaniques).

Remarque : Leur faible taux d'utilisation vient de leur coût.

2.5. Les matériaux naturels

2.5.1. Les propriétés

La synthèse des matériaux naturels est réalisée par un organisme ou une plante. Par
conséquent, ils sont en général plus compliqués structurellement et chimiquement que les
matériaux synthétiques. Les protéines et les polysaccharides sont les formes naturelles des
polymères. Dans les protéines, les liaisons directionnelles donnent lieu à d’excellentes
propriétés mécaniques. La résistance maximale en traction de la soie naturelle est
supérieure à celle du nylon et son module d’élasticité lui est 13 fois supérieur, alors que le
nylon est un des polymères de synthèse les plus résistants.

Il existe également des céramiques naturelles qui ont typiquement une base de
calcium comme le phosphate de calcium des cristaux d’os, le carbonate de calcium des
coraux ou les coquillages.

Tableau 05 : Quelques biomatériaux naturels et leur usage.

13
CHAPITRE I : Généralités sur les biomatériaux.

2.5.2. Les avantages et inconvénients

Parmi les avantages des matériaux naturels nous retrouvons la faible incidence de
toxicité ou d’inflammation.

Le plus gros inconvénient est leur coût lié à la difficulté de les produire ou de les
isoler.

Les biomatériaux sont un domaine de recherche très actif car chaque intervention
médicale nouvelle requiert pratiquement un nouveau biomatériau spécialement adapté. Ce
que nous verrons dans le chapitre suivant.

14
.
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Organe pair très développé situé à la partie antérieure du thorax chez la femme, et qui
contient la glande mammaire. Les seins, symbole ultime de la féminité, après ablation ou peu
volumineux peuvent susciter plusieurs complexes. La pose de prothèses mammaire peut avoir
une portée esthétique et contribuer à améliorer le bien-être de certaines femmes et effacer ces
complexes.
Section 1 : Anatomie mammaire.
1.1. Anatomie descriptive

1.1.1. Situation du sein

Les seins occupent la partie antéro-supérieure du thorax, de part et d’autre du sternum


en avant des muscles pectoraux, en regard de l’espace compris entre la 3ème et la 7ème côte,
le mamelon se situant au niveau de la 9ème vertèbre dorsale. En position debout, sous
l’influence de son propre poids, le sein tombe légèrement, ce qui créé le sillon inframammaire
entre la moitié inférieure du sein et le thorax.

Figure 07 : Situation du sein.

L’angle pariéto-mamelonnaire permet d’évaluer le cas échéant le degré de ptose :

 Sommet = le sillon intra-mammaire


 1 côté = ligne joignant le mamelon au sillon
 L’autre côté = plan thoracique

Normalement cet angle est de 100 à 110° sur femme debout, Dans les ptoses
importantes, il peut atteindre 5°.

Figure 08 : Angle pariéto mamelonnaire.

16
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Cliniquement, le sein est divisé en quatre quadrants :

 Supéro-externe,
 Supéro-interne,
 Inféro-externe
 Inféro-interne.

Ceci ne correspond à aucune réalité anatomique, c’est une convention de « repérage ».

Figure 09 : Schéma clinique.

1.1.2. La forme

Elle est semi-sphérique chez les femmes européennes et asiatiques, plutôt conique
chez les femmes africaines. La taille est d’environ 12 cm en hauteur et largeur et sont
fréquemment asymétriques. Les 2 mamelons sont distants d’environ 20 cm.

Figure 10 : Formes des seins.

17
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

1.1.3. Le poids

Le poids du sein varie selon la morphologie de la femme et la grossesse et lactation :


de 200 g chez la jeune fille, il peut atteindre 500 g chez la femme allaitante et 900 g dans
certains cas.

1.1.4. La consistance

La consistance est irrégulière, en particulier lors de la grossesse et de l’allaitement. En


comprimant le sein contre la paroi thoracique, la consistance est plus homogène.

1.2. Structure du sein

Le sein est constitué de graisse, de tissu conjonctif, de glandes et de canaux. Chaque


sein repose sur un large muscle du thorax appelé "muscle grand pectoral". Le sein couvre une
région assez grande : en hauteur jusqu'à la clavicule et en largeur, de l'aisselle (creux axillaire)
jusqu'au milieu du sternum environ. Il est composé de différentes parties :

1.2.1. Les ligaments

Ce sont des bandes serrées de tissu conjonctif soutenant les seins. Ils traversent le sein
de la peau jusqu'aux muscles où ils se fixent au thorax.

1.2.2. Les lobules

Ce sont des groupes de glandes qui produisent le lait. Chaque sein comporte de 15 à
25 lobules. Les glandes produisent du lait quand elles sont stimulées par les hormones de la
femme durant la grossesse.

1.2.3. Les canaux lactifères

C’est des tubes qui transportent le lait des lobules au mamelon.

18
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

1.2.4. Le mamelon

Désigne la région située au centre de l'aréole et d'où sort le lait à une extrémité. Il est
aussi appelé "ostium papillaire" ou "papille". Le mamelon est fait de fibres musculaires.
Quand ces fibres se contractent, le mamelon durcit, ou pointe vers l'extérieur. Le mamelon est
composé de l'aréole et du téton, avec un muscle sphincter qui permet au téton de se contracter.
La peau du mamelon est particulièrement fine afin de laisser passer le lait maternel au
moment de l'allaitement.

1.2.5. L'aréole

C’est la surface ronde, rosée ou brunâtre qui entoure le mamelon. Elle contient de
petites glandes aréolaires qui libèrent, ou sécrètent, une substance huileuse qui protègent le
sein contre les infections et le dessèchement. De taille variable selon les individus, elle a en
général un diamètre de 3 cm mais peut recouvrir entièrement la surface du sein, ou être à
peine visible.

Figure 11 : La structure du sein.

1.3. Examens mammaires

1.3.1. Autopalpation

L'autopalpation, c'est à dire l'auto-examen des seins, permet à la femme de détecter


une éventuelle anomalie qui doit l'amener à consulter. L'idée c'est de vérifier que les seins
sont "comme d'habitude".

19
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Cet auto-examen est effectué après les règles quand les seins sont plus souples.
Commençant par vous observer face à un miroir afin d'examiner l'aspect de vos seins afin de
rechercher un éventuel changement de taille, de forme, de contour des seins, de repérer une
rougeur ou un tout autre changement d'aspect de la peau. Il s'agit ensuite de palper les seins
afin de déceler une éventuelle grosseur. En se plaçant debout ou couchée sur le côté et avec
trois doigts, des séries de cercles depuis le bord du sein vers le centre sont réalisés tout en
dessinant des lignes vers le centre. N’omissant pas la partie située entre le sein et l'aisselle.

1.3.2. Examen clinique

L'examen clinique est réalisé par un professionnel de santé, le plus souvent par un
gynécologue qui observe tout d'abord les seins, à la recherche de changement ou d’anomalie.
Ensuite, il palpe le sein et le mamelon et examine toute la région en exerçant parfois une
certaine pression pour atteindre les tissus plus profonds.

Il examinera aussi les ganglions lymphatiques situés dans la région des aisselles et
dans la région située au-dessus et au-dessous des clavicules à la recherche de toute masse ou
durcissement. En cas d'anomalie, votre gynécologue pourra être amené à vous faire réaliser
des examens complémentaires. Cet examen est conseillé dès l’âge de 20ans chaque année.

1.3.3. Mammographie

La mammographie consiste en une radiographie des seins. Elle permet d'obtenir des
images de l'intérieur du sein à l'aide de rayons X et pour détecter d'éventuelles anomalies. Il
est conseillé de faire réaliser la mammographie durant la première partie du cycle menstruel
(idéalement entre le 8e et le 12e jour après le début des règles). La mammographie est
l'examen de référence dans le dépistage du cancer du sein. Les femmes entre 50 et 74 ans sont
invitées à passer une mammographie tous les deux ans.

1.3.4. Échographie mammaire

Indolore, l'échographie mammaire est généralement effectuée après une


mammographie afin d'affiner le diagnostic. Utilisant des ultrasons pour produire des images
de l'intérieur du sein, est utile pour voir la nature liquide ou solide des nodules palpés ou
découverts sur la mammographie.

1.3.5. Biopsie

20
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Les biopsies de sein ont toujours pour but de rechercher une lésion cancéreuse, qui
peut avoir été suspectée cliniquement par des examens réalisés au préalable. Sous anesthésie
locale et sous contrôle radiologique, un "pistolet" à biopsie est utilisé pour prélever 3 à 5
"carottes biopsiques" sur la lésion d'intérêt. Ce geste peut produire un claquement qui est
assez impressionnant.

1.4. Maladies mammaires

1.4.1. Fibroadénome

Rarement associé à un cancer du sein, le fibroadénome est une petite masse bénigne de
tissus fibreux et de tissu glandulaire qui se développe dans le sein. Cette affection mammaire
bénigne est la plus courante chez les femmes de moins de 25 ans. Une femme peut présenter
un seul ou plusieurs fibroadénomes qui peuvent affecter les deux seins. Cette masse est le plus
souvent indolore et il n'y a pas d'écoulement du mamelon. Elle se manifeste par :

 Une petite masse ferme et caoutchouteuse qui se déplace facilement et dont les
contours sont bien définis
 Une masse qui se développe lentement (maximum 2 à 3 cm de diamètre).

1.4.2. Kyste

Le kyste est comme un petit sac rempli de liquide qui se développe dans le sein. C'est
le type le plus courant de masse bénigne au sein chez les femmes de 35 à 50 ans. Un kyste
mammaire est habituellement bénin et rarement cancéreux. Les kystes peuvent apparaître
dans un seul sein ou dans les deux. Ils s'expriment par :

 Une masse dans un sein, molle et mobile


 Une masse qui croit et qui peut être sensible et douloureuse avant ou pendant les
menstruations.

Souvent, le kyste disparaît de lui-même. Lorsque ce n'est pas le cas ou qu'il devient
particulièrement volumineux, il est possible de le retirer par une ponction.

1.4.3. Hyperplasie

21
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Le terme "hyperplasie" signifie la prolifération de cellules, c'est-à-dire que le nombre


de cellules qui tapissent les canaux ou les lobules du sein augmente. Il s'agit d'une infection
bénigne du sein dont seule la biopsie permet de poser le diagnostic. Cette hyperplasie dite
"simple" n’accroît pas le risque de développer un cancer du sein sauf si ce sont des
hyperplasies "avec atypies".

1.4.4. Écoulement du mamelon

L'écoulement mamelonnaire est une fuite de liquide d'un ou des deux mamelons. Il
peut être lié aux effets secondaire d'un traitement médicamenteux (comme les antidépresseurs
ou les antihypertenseurs), à un trouble endocrinien, à une tumeur bénigne qui se forme dans
un des grands canaux du mamelon appelée papillome intracanalaire, à une infection du sein
appelée mastite, ou à un fibroadénome.

1.4.5. Gynécomastie

On l'oublie souvent mais les hommes ont aussi des seins qui peuvent être sujets à des
infections comme la gynécomastie. Bénigne, elle est relativement courante chez l'homme et se
manifeste par l'impression de l'augmentation du volume des seins. Elle peut-être causée par un
changement, ou un déséquilibre hormonal en particulier à la puberté ou chez les hommes
âgés. Elle est plus fréquente en cas de surcharge pondérale. Le traitement habituel de la
gynécomastie dépend de l'affection qui la cause. L'ablation chirurgicale du tissu mammaire en
excès et la liposuccion peuvent être proposées au patient.

1.4.6. Cancer du sein

Le cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et


forment le plus souvent une masse que l'on appelle tumeur maligne. Dans la majorité des cas,
le développement d'un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Le taux de
survie 5 ans après le diagnostic varie de 80 % à 90 %, selon l'âge et le type de cancer.

22
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Section 2 : Les implants mammaires.

2.1. Généralités sur les implants mammaires

2.1.1. Définition

Aussi appelées « prothèses », ces implants sont de forme ronde et incurvée et ont pour
objectif de modifier la forme et le volume de la poitrine. Il s’agit alors d’une enveloppe en
silicone, contenant un liquide artificiel qui peut être soit un gel de silicone, soit du sérum
physiologique (plus liquide). Pour une intervention d’implantation mammaire le prix est de
5000 € en moyenne.

Plusieurs raisons peuvent amener certaines femmes à recourir à la pose de prothèses


mammaires :

- Une augmentation du volume de la poitrine.


- Une hypotrophie mammaire asymétrique (un sein plus petit que l’autre) et le
désir de redonner un volume plus harmonieux de sa poitrine.
- Une perte de volume de la poitrine à la suite d’une perte importante de poids ou
d’une grossesse.
- Une poitrine trop plate due à un sous-développement des glandes mammaires.
- Une perte d’élasticité cutanée au niveau de la poitrine sous les effets de l’âge.
Figure 12 : L’implant mammaire.

2.1.2. Historique

La première pose d'implants mammaires remonte quant à elle à 1962, aux Etats-Unis.
Les premiers ont été développés par deux chirurgiens plastiques du Texas, en collaboration
avec le fabricant de silicone Dow Corning Corporation.

23
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Parallèlement à celui de cette chirurgie reconstructrice, la chirurgie des seins à seule


visée esthétique a pris un considérable essor comme en témoigne, en amont, la production
industrielle et le marché international des prothèses mammaires. Fondée en 1991, la société
Poly Implant Prothèse (PIP) a ainsi occupé un moment le rang de numéro trois mondial du
secteur, fournissant quelque 100.000 implants par an, essentiellement à l'étranger. L’offre n’a
fait qu’alimenter une demande grossissante. Il s’est implanté en Europe à partir de 1974,
d’abord en France, puis en Finlande, en Irlande et en Suisse.

Depuis 50 ans, on estime entre cinq et dix millions le nombre des femmes qui se sont
fait poser des prothèses dans le monde, dont un quart environ aux Etats-Unis.

2.1.3. Caractéristiques d’un implant mammaire

 Type (Ronde, anatomique ou ergonomique).

 Volume exprimé en mL ou en cc (variant généralement entre 120 et 600 cc).

 Base mammaire = la largeur de l’implant.

 Projection ou profil.

Figure 13 : Caractéristiques d’un implant mammaire.

2.1.4. Types de prothèses mammaires

2.1.4.1. Les prothèses mammaires rondes

Elles donnent au sein une forme arrondie et bien galbée au niveau du décolleté, et
des prothèses mammaires anatomiques, dont la forme en goutte est dite plus naturelle,

2.1.4.2. Les implants ou prothèses mammaires anatomiques

Elles respectent la transition douce habituelle entre le thorax et le sein, ils majorent le
galbe du secteur mammaire inférieur. L’augmentation obtenue est superposable à celle
qu’aurait été une croissance spontanée de la glande mammaire.
24
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Figure 14 : Types d’implants mammaires.

2.2. L’emplacement des prothèses mammaires

2.2.1. Trois types d’incisions (voies d’abord)

2.2.1.1. Hémi-aréolaire

A la jonction entre la couleur claire de la peau et la pigmentation de l’aréole. Elle est


ainsi artificiellement cachée en trompe l’œil, mais le diamètre de l’aréole doit être
suffisamment grand pour pouvoir insérer la prothèse (4cm). Elle est également cachée dans
le soutien-gorge.

2.2.1.2. Sous-mammaire

Souvent considérée comme la plus discrète car la cicatrice est cachée sous le sein dans
le sillon sous mammaire et elle est très fine. Elle ne traverse pas la glande mammaire. Elle
est toujours cachée dans le soutien-gorge. Il s’agit de la voie d’abord de référence.

2.2.1.3. Axillaire

Seule voie d’abord en dehors du sein. Elle est située dans le creux axillaire, sous les
aisselles. Elle est très discrète car cachée par les bras sauf quand ils sont relevés. Elle peut se
voir quelques fois en débardeur.

2.2.2. Trois positions de la prothèse

2.2.2.1. Rétro musculaire

25
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

Derrière le muscle grand pectoral : c’est la plus fréquente car la prothèse est ainsi
protégée et peu palpable. Elle est idéale pour les patientes minces avec un très petit volume
mammaire. Le fait de soulever le muscle est plus douloureux.

A. Avantages rétro-musculaire (derrière le muscle)

 Idéal pour les peaux fines ou les patientes minces.

 Risque de coque moins important

 Toucher plus naturel, la prothèse couverte par le muscle est moins


perceptible.

 Meilleure protection de l’implant, moins de contrainte sur les cicatrices.

 Affaissement ultérieur évité.

La position rétro-musculaire stabilise le sein en le projetant vers l’avant. Cela prévient


l’affaissement ou ptôse mammaire. Ainsi il n’est plus recommandé d’attendre après les
grossesses pour une augmentation mammaire mais d’intervenir avant pour éviter la cure de
ptôse mammaire ultérieure. Les séquelles de la grossesse (ptôse) sur les seins seront moins
importantes.

Chez les patientes avec peu de glande mammaire, le résultat est plus harmonieux car les
contours de l’implant sont adoucis, le muscle exerce une pression étalant bien les prothèses.

B. Inconvénients rétro-musculaire (derrière le muscle)

L’intervention est plus douloureuse durant les premiers jours postopératoires. En cas de
ptose mammaire (seins tombant), le résultat est disgracieux. Le muscle réalise un « hamac »
qui empêche la prothèse de descendre avec la glande. En vieillissant le sein va tomber mais
pas la prothèse, rendant le résultat moins harmonieux. Les prothèses bougent lorsque vous
contractez vos muscles pectoraux, à éviter chez les grandes sportives.

2.2.2.2. Rétro glandulaire

En avant du muscle, derrière la glande mammaire : cette position n’est possible que
dans le cas où la glande mammaire est présente et le revêtement cutané épais, pour éviter de
sentir la texture de la prothèse sous la peau.

26
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

A. Avantages rétro-glandulaire (devant le muscle)

 Intervention plus rapide et moins douloureuse.

 Les prothèses ne bougent pas lors de la contraction des muscles pectoraux.

 Correction d’une une ptôse mammaire débutante (poitrine tombante).

B. Inconvénients rétro-glandulaire (devant le muscle)

 Risque de coque plus élevé.

 Accélère la chute ou affaissement du sein.

 Si vous êtes mince ou si vous perdez du poids, les bords de l’implant sont plus
visibles, en particulier dans le décolleté.

2.2.2.3. Dual plan

Derrière le muscle en haut pour que le muscle protège le bord supérieur de la prothèse
et la rende invisible, et devant le muscle en bas pour que la prothèse pénètre dans le sein.
Cette position mixte bénéficie des avantages des 2 techniques précédentes. Gage d’un résultat
naturel, cette technique n’est applicable qu’aux patientes présentant un volume glandulaire
suffisante (bonnet B).

Figure 15 : Types de positions d’implant mammaire.

L’augmentation par prothèses mammaires est réalisée sous anesthésie générale et dure
environ 1 heure, en fonction de la voie d’abord et de la nécessité éventuelle de gestes

27
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

complémentaires associés. La patiente ressort du bloc opératoire avec un soutien-gorge


médical avec contenseur.

2.3. Suites opératoires de l’augmentation mammaire par prothèse

L’intervention est réalisée en chirurgie ambulatoire ou avec une nuit d’hospitalisation.


Les suites opératoires des prothèses mammaires peuvent être douloureuses les premiers jours,
notamment lorsque les prothèses mammaires sont de gros volume et qu’elles sont placées
derrière les muscles. Un traitement antidouleurs, adapté à l’intensité des douleurs, est prescrit.

L’œdème et les ecchymoses disparaissent au bout de 15 jours. Le pansement est


changé par le chirurgien au bout de 48 à 72 heures. Il doit être refait tous les deux à trois jours
jusqu’à cicatrisation complète au bout de 15 jours. Il convient d’envisager
une convalescence avec interruption d’activité pendant 10 jours. Une gêne à l’élévation des
bras peut durer 3 semaines. Le soutien-gorge médical doit rester en place 24h/24 pendant 2
mois, aucune activité sportive n’est à prévoir pendant cette période. Il conviendra de ne pas
exposer les seins au soleil avant au moins 2 mois. Le résultat définitif de l’augmentation des
seins par prothèses mammaires est attendu au bout de 2 mois. Un contrôle des prothèses
mammaires est souhaitable tous les ans par le chirurgien. Le changement des prothèses est
conseillé entre huit et dix ans pour des implants au sérum physiologique et entre dix et quinze
ans pour des implants au gel de silicone. Le suivi médical est le meilleur moyen d’établir
précisément le moment où le changement des implants devient nécessaire.

Figure 16 : Implantation d’une prothèse mammaire.

2.4. Risques communs et événements indésirables

Les implants mammaires sont associés à bon nombre de complications et de risques.


Ces risques sont expliqués sur l'étiquette du produit, que vous pouvez obtenir auprès de votre

28
CHAPITRE II : L’implantation mammaire.

chirurgien. Les risques communs qui se manifestent immédiatement après l'opération


comprennent les suivants :

 douleur

 enflure

 saignements

 infection bénigne ou grave

 changements de la sensation au niveau du mamelon et du sein

Une nouvelle intervention est parfois nécessaire :

 en raison d'une insatisfaction relative à la taille ou à la forme des implants

 pour remédier à un événement indésirable après la procédure initiale

Les événements indésirables comprennent les suivants :

 positionnement incorrect de l'implant

 rupture (l'enveloppe de l'implant se rompt ou se déchire) quand :

 les implants remplis de solution saline se dégonflent

 il se produit une rupture silencieuse des implants remplis de gel de silicone

 raidissement ou durcissement du tissu cicatriciel autour de l'implant (également


appelé contracture capsulaire)

 lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire, type


de lymphome non hodgkinien (cancer touchant le système immunitaire).

D’après un sondage du magazine britannique The Daily Mirror, 30 % des 167 femmes
interrogées disent « détester » leurs poitrines et 10 % seulement en sont satisfaites. D’ailleurs,
les seins seraient les derniers éléments physiques que les femmes aiment chez elles. Sujette à
de plusieurs complexes et mal-être; les prothèses mammaires semblent être la meilleure
solution aux problèmes.

29
Conclusion générale

Le travail effectué dans ce projet de fin de semestre était pour nous l’occasion
d’approfondir et d’enrichir nos connaissances et d’appuyer nos acquisitions théoriques durant
notre cycle d’études.

Après l’étude menée, nous avons constaté que la majorité des femmes ressentent des
complexes dus à la taille et a la forme de leurs poitrines.

Afin de régler cela, la science des biomatériaux a pu mettre en place des dispositifs
médicaux, qui pourraient changer leur vision des choses et donner à ces femmes plus de
confiance en elles.

Les progrès sont constants au niveau de la technique de fabrication des implants


mammaires, il y en a même maintenant qui comportent des petits traceurs repérables par un
système électromagnétique externe, et bientôt par le wifi.

Le désir d'une augmentation mammaire doit être suivi de beaucoup d'explications des
avantages et inconvénients. Le choix de l'implant est au mieux effectué dans une salle
d'essayage des implants, plutôt qu'imaginé par les simulations 3D qui restent dans le domaine
du virtuel et parlent assez peu aux gens, habituellement.

Cette technique nécessite une bonne qualité de peau. De manière générale, la


reconstruction mammaire par implant n’est pas proposée aux femmes qui ont reçu ou qui
recevront une radiothérapie au sein ou au thorax.
Bibliographie
Brochures

http://campus.cerimes.fr/maieutique/UE-obstetrique/glandemammaire/site/html/cours.pdf

Dr Bachir, cours Biomatériaux, Licence 3 génie biomédical, UMMTO, 2020/2021.

Dr Haddadou, cours Biomatériaux pour prothèses, Master 1 Instrumentation biomédicale,


UMMTO, 2021/2022.

Mémoires

Brahimi Ziri, Berkane Thilelli, Réalisation d’une Prothèse myoelectrique d’un bras avec
l’impression 3D, 2020/2021.

Webographie

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-anatomie-et-examens/2571039-sein-anatomie-
examens-et-maladies/

https://www.passeportsante.net/fr/parties-corps/Fiche.aspx?doc=sein

https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/dispositifs-de-surveillance-des-implants-
mammaires

https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/breast/reconstruction-and-
prostheses/breast-prostheses

https://www.guidicelli-esthetique.com/fr/protheses-mammaires-augmentation

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Protheses-
mammaires-externes

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Reconstruction-
mammaire/Protheses-mammaires-internes

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-et-appareils-
medicaux/implants-mammaires/risques.html

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