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MEMOIRE
PRESENTE PAR :
A mes parents pour l’éducation que j’ai reçue d’eux et leur soutien infaillible.
A ma chère Epouse, Mme Caroline Clary MOHAMED, pour son soutien et son
assistance indéfectibles. Trouves dans ce travail toute mon affection et mon
estime pour toi.
A mes enfants adorables, Aishwarya et Anfann, vous représentez tout pour moi.
A ma fille Aishwarya et à mon fils Anfann, je suis sûr que vous ferez mieux que
Papa et Maman.
1
Il est bien connu que les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires, les cliniques
vétérinaires et bien d'autres établissements doivent se débarrasser des déchets
produits par leurs soins médicaux et leurs traitements. Les déchets biomédicaux
(DBM) constituent une plus grande partie des déchets infectieux,
potentiellement dangereux puisqu'ils peuvent contenir des agents pathogènes.
Certains de ces organismes pathogènes peuvent être dangereux, car ils peuvent
être résistants au traitement et posséder une forte pathogénicité et capable à
provoquer des maladies [1, 5, 23]. La production de ces déchets continuera
d'être un phénomène continu tant qu'il y aura des activités humaines [15].
2
- catégorie C : déchets infectieux et hautement infectieux (déchets de
laboratoires et cultures microbiologiques) ;
La gestion des DBM est définit comme un processus visant à garantir l’hygiène
des établissements, la sécurité du personnel de santé et de la communauté [7,
16]. Elle inclut la planification, l’approvisionnement, la formation et le
comportement du personnel de santé, l’utilisation correcte des outils, du matériel
et des produits pharmaceutiques, les méthodes de traitement adaptées à
l’intérieur ou à l’extérieur des établissements de soins et l’évaluation.
En 2011, une étude avait été mené à l’HEAR pour contribuer à l’amélioration de
la gestion des DBM et un plan de gestion a été proposé et mis en place [17].
C’est dans ce contexte que ce présent travail a été réalisé dans le même hôpital
pour évaluer la qualité de gestion des DBM dans la perspective de son
amélioration. Pour atteindre notre objectif, nous avons abordé ce travail en trois
parties : une première partie consacrée à la revue de la littérature, une deuxième
partie avec les résultats de notre étude avant de conclure et faire des
recommandations pour l’amélioration du système de gestion des DBM à
l’HEAR.
3
GENERALITES &
REVUE DE LA
LITTERATURE
4
1. DEFINITION [9, 23, 25]
Les déchets biomédicaux (DBM) sont des déchets d’origine biologique ou non.
Ils embrassent des activités de diagnostics, aussi bien que des traitements
préventifs, curatifs et palliatifs dans le domaine de la médecine humaine et
vétérinaire. Ce sont donc, tous les déchets produits par une institution médicale
(publique ou privée), un établissement de recherche ou un laboratoire.
5
par les établissements médicaux. Les DBM sans risque peuvent être répartis en
trois groupes :
Ils comprennent les papiers, les caisses en carton, les plastiques ou métaux non
contaminés, les cannettes ou verres recyclables.
Sont inclus dans cette catégorie, tous les déchets ne présentant pas de dangers et
n’appartenant pas aux groupes A1 et A2.
Appartiennent à ceux groupe, tous les types d’aiguilles, les verres cassés, les
ampoules, les lames scalpels, les lancettes et les fioles vides.
6
Cette classe comprend des produits pharmaceutiques qui ne posent pas de
danger lors de leur collecte, stockage intermédiaire et traitement.
Ces produits présentent un danger potentiel lorsqu’ils sont mal utilisés par des
personnes non autorisées. Ils sont considérés comme déchets dangereux.
Ils comprennent les déchets qui ne sont pas catégorisés comme infectieux mais
sont contaminés par du sang humain ou animal, des sécrétions et des excrétions.
A noter que ces déchets pourraient être contaminés par des agents pathogènes.
7
Ils comprennent tous les DBM et d’activités de soins connus ou cliniquement
démontrés par un professionnel comme ayant le potentiel de transmettre des
agents infectieux. Ils proviennent typiquement des salles d’isolation des
hôpitaux ; des salles de dialyse ; des salles d’opérations et les laboratoires.
Exemples : Le sang des patients contaminés par le VIH et/ou l’hépatite virale,
les fèces de malades infectés par la fièvre typhoïde, le choléra, …
8
3. RISQUES LIES AUX DBM [18, 20, 21, 23]
Les risques liés aux DBM sont d’ordre psychosocial, traumatique, infectieux,
toxique, radioactif et environnemental. Les travailleurs exposés à ces risques
sont ceux des établissements de santé, des laboratoires, des centres de recherche,
des morgues, des centres d’autopsie, des banques et centres de collecte de sang,
et tous les agents appelés à manipuler ces déchets.
La mauvaise gestion des DBM peut être à l’origine de maladies graves pour le
personnel de santé, le personnel chargé de l’élimination des déchets, les patients,
les visiteurs et la population générale. Le risque le plus important est le risque de
piqûre accidentelle avec des aiguilles, qui peut être à l’origine d’une infection à
hépatite B ou C, ou d’une infection par le VIH.
Ce groupe comprend :
Les options de gestion et de traitement des déchets doivent d’abord protéger les
personnels soignant et les populations et, minimiser les impacts indirects sur
l’environnement.
9
3.1. Les risques professionnels et de santé publique
Pendant la manipulation des déchets, le personnel médical et de service peuvent
être blessés si les déchets n’ont pas été correctement conditionnés. Les objets
tranchants et piquants sont considérés comme une des catégories de déchets les
plus dangereux. Beaucoup de blessures ont lieu parce que les aiguilles de
seringues ou autres objets tranchants n’ont pas été collectés dans des boites
sécurisées ou, que ces boites ont été surchargées. Dans les sites de dépôts des
déchets, les ramasseurs d’ordures peuvent également être en contact avec des
déchets infectieux, au cours de leurs activités de recyclage, si ces déchets n’ont
pas été correctement traités ou éliminés.
Le grand public peut être infecté par des DBM soit directement ou indirectement
par plusieurs voies de contaminations. Déposer des DBM dans des espaces
ouverts peut avoir de graves effets négatifs sur les populations.
10
Tableau I : Infections pouvant être causées par des déchets médicaux
dangereux [25]
Type d’infection Agent causal Vecteur de
transmission
Infection gastro- Entérobactéries (Salmonella, Fèces, vomissures
entériques Vibrio cholérae, Shigella, …)
Infections Mycobacterieum tuberculosis, Sécrétions inhalées,
respiratoires Streptococcus pneumoniae salive
Infections oculaires Virus de l’herpès Sécrétions des yeux
Infections cutanées Streptococcus Pus
Charbon Bacillus anthracis Sécrétions cutanées
bactéridien
Méningite Neisseria meningitidis Liquide céphalo-
rachidien
SIDA Virus d’Immunodéficience Sang, sécrétions
Humaine biologiques
Fièvres Ebola, Virus Lassa, … Sang, sécrétions
hémorragiques biologiques
Hépatite virale A Virus à Hépatite A Fèces
Hépatites virales B Virus à Hépatite B et Virus à Sang et autres
et C Hépatite C liquides biologiques
11
- La nécessité de développement de structures de supervision et de gestion ;
- Une présentation des risques associés aux DBM ;
- Une définition et une classification des DBM ;
- Les règles minimales à observer pour la gestion des DBM ;
- Une directive pour la gestion spécifique des déchets de soins médicaux
dangereux et infectieux ;
- Des indications pour le développement de mesures de protection pour le
personnel et l’environnement.
Les DBM produits dans les établissements de santé doivent toujours suivre un
itinéraire approprié et bien identifié, de leurs points de production à leur
élimination finale. Cet itinéraire est composé de plusieurs étapes qui
comprennent : la production, la collecte séparée, le transport et le stockage sur
site, le transport hors-site, le traitement et l’élimination. Ces différentes étapes
sont résumées dans la figure 2, qui présente les procédures minimales à
respecter pour chacune des étapes de traitement des DBM.
12
Figure 2 : Synopsis du parcours des déchets de soins médicaux [23]
13
NB : Règles minimales de réduction / recyclage et de manipulation des déchets
Le tri devrait :
14
- Etre sûr et garantir l’absence de DBM infectieux dans le lot de DAOM ;
- Etre bien compris et connu du personnel médical et auxiliaire ;
- Etre régulièrement contrôlé pour s’assurer que la procédure est respectée.
4.2.1. Le système de codes couleur
4.2.2. L’étiquetage
Tous les DBM de catégories B1, B4, B5, C1 et C2 devraient être mis dans des
conteneurs de couleur jaune (de préférence, des sacs en polyéthylène possédant
une jauge d’au moins 300 microns) marqués et indiqués du symbole
international de bio-danger. En cas de non disponibilité de ces sacs, des
poubelles jaunes pourront être utilisées.
Les déchets de catégorie E doivent être déposés dans des conteneurs jaunes,
scellés, marqués et indiqués par le symbole international des substances
radioactives tel que montrer dans le tableau III.
16
Tableau III : Etiquetage des conteneurs de déchets de soins médicaux [23]
Catégorie Etiquetage Symboles
internationaux
B1 « Danger ! déchets anatomiques, à incinérer
ou enterrer très profondément »
B2 « Danger ! Objets tranchants/piquants, ne pas
ouvrir »
B4, B5, « Danger ! Déchets infectieux dangereux »
C1
C2 « Danger ! Déchets hautement infectieux,
à pré-traiter »
B3-2, B3- « Danger ! Ne doit être enlevé que par le
3, D personnel autorisé »
- Chaque établissement doit avoir un plan de gestion des DBM incluant les
points de collecte, itinéraire pour leur transport et planning de collecte ;
17
- Fournir des équipements de protection individuelles (EPI) ;
- Sceller les conteneurs de déchets dès qu’ils sont remplis aux trois quarts ;
- S’assurer que les DBM dangereux infectieux et ceux ne présentant pas de
risque sont collectés dans des chariots séparés et marqués de la couleur
indiquée (noir ou jaune).
18
- S’assurer que les autorités responsables donnent toujours leur autorisation
au plan de transport hors-site avant tout transit ;
- S’assurer que toutes les catégories de déchets sont collectées au moins
toutes les 48 heures.
- S’assurer que chaque établissement effectuant des transports hors-site de
déchets est au courant de la destination finale de ses déchets.
Cette option est souvent la seule possible dans les établissements sanitaires du
secteur primaire dans les zones rurales.
Les déchets générés dans les établissements sanitaires peuvent être traités hors-
site lorsqu’il existe des unités régionales centralisées. Bien que le traitement
hors-site augmente la dépendance de l’établissement à un acteur externe et
nécessite un système de transport bien rodé, il offre les avantages suivants :
19
- Les hôpitaux n’auront pas à investir en temps et en personnel ;
- Des opérations efficaces peuvent être plus facilement assurées dans une
unité centralisée ;
- Une plus grande rationalité des coûts grâce à l’économie d’échelle.
- S’assurer que les déchets les plus dangereux infectieux sont correctement
traités et éliminés ;
- S’assurer que les options de traitement et de destruction recommandées
dans le Plan National de Gestion des DBM seront appliquées de façon
homogène à travers le pays ;
- S’assurer que les options choisies seront compatibles aux opérations
locales et aux capacités de maintenance ;
- Toujours choisir les options les plus écologiques.
Toutes les seringues et aiguilles jetables doivent être jetées immédiatement après
usage. Les seringues, même sans aiguilles doivent être considérées comme non
sûres. Il existe deux possibilités pour éliminer les aiguilles et les seringues :
- Elles peuvent être collectées dans des boîtes de sûreté qui seront éliminées
avec les déchets infectieux. L’incinération ou l’encapsulation sont
généralement les technologies de traitement adéquates. Les autres options
comprennent le broyage ou l’autoclavage ;
21
- Elles peuvent être “traitées sur place”. Le traitement consiste soit en la
destruction des aiguilles par l’utilisation de broyeur d’aiguilles ou la
séparation des aiguilles des seringues en utilisant un équipement qui fait
tomber directement les aiguilles dans un conteneur résistant au
perforation.
Alors que les déchets pharmaceutiques de classe B3-1 peuvent être traités en
même temps que les déchets municipaux, ceux la classe B3-2 et B3-3 doivent
être considérés comme dangereux et leur traitement devrait se faire dans des
unités de traitement appropriées.
22
5.7. C1 : Les déchets infectieux
Les déchets infectieux doivent être collectés dans des conteneurs hermétiques et
scellés et transportés avec précautions vers une unité centrale d’une façon à
empêcher tout contact direct. Ils doivent être, soit incinérés, soit désinfectés
avant leur rejet final. Le traitement à la vapeur saturée (à l’autoclave) est préféré.
Les déchets désinfectés peuvent être éliminés de la même façon que les DAOM.
23
6. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
24
la base de la législation environnementale au Sénégal. Une circulaire
primatorale du 22 mai 2007 est venue rappeler, la nécessité de respecter
les dispositions du Code de l’environnement.
- Le Décret n° 2008-1007 du 18 août 2008 portant réglementation de la
Gestion des DBM [26]. Il y est décrit les activités liées à la gestion des
DBM ainsi que les obligations des producteurs et opérateurs des DBM.
25
NOTRE ETUDE
26
1. CADRE D’ETUDE
Nous avons réalisé notre travail au Centre Hospitalier National d’Enfants Albert
Royer (HEAR) de Fann situé dans l’enceinte Centre Hospitalier National
Universitaire de Fann. Il est né d’un protocole d’entente signé en février 1977
entre le Sénégal et le Canada. Il a été inauguré le 22 mai 1981 et porte le nom
d’un célèbre pédiatre canadien de l’Université de Montréal, Pr Albert Royer. En
décembre 1996, après le départ des canadiens, le centre fut entièrement repris
par l’Etat sénégalais. La réforme hospitalière de 1998 a érigé l’HEAR en
Etablissement Public de Santé (EPS) de niveau 3. L’HEAR a pour vocation
d’assurer un service hospitalier public mais également à l’enseignement de la
pédiatrie et à la recherche médicale. L’établissement compte un effectif total,
selon les chiffres d’Avril 2018, 259 agents permanents, 17 médecins internes et
123 prestataires de services.
La cellule d’hygiène et de sécurité (CHS), avec qui nous avons collaboré pour la
réalisation de ce travail, compte deux agents : le responsable et son adjoint. Ces
derniers sont chargés du contrôle de l’hygiène et de la sécurité des services
médicaux et de veiller à la gestion des DBM. Leurs activités consistent aussi à
veiller à l’hygiène des locaux et à la sécurité des biens et des personnes.
2. METHODOLOGIE
Il s’agissait d’une étude transversale de type descriptif et observationnel sur une
période de un mois, du 12 mars au 11 avril 2018. Une demande d’autorisation
d’enquête avait été adressée au Directeur de l’HEAR. Après acceptation nous
étions mis en rapport avec la CHS. Avec cette dernière, on a effectué dans un
premier temps une visite des lieux et une prise de contact avec les surveillants de
service et responsables de soins dans les différents services. Nous avons ensuite
élaboré un planning pour les entretiens et visite d’étude pour chaque service.
28
Notre population d’étude était composée des surveillants de service, des
responsables de soins et le personnel chargé de l’hygiène et de l’entretien des
lieux. Le recueil et collecte des données ont été réalisés à l’aide d’un
questionnaire préétabli lors d’un entretien. Cette approche était fondée sur les
recommandations de l’OMS pour l'évaluation de la gestion des DBM dans les
pays en développement [25]. Ces questionnaires comportaient plusieurs items
renseignant sur la production de déchets, et les pratique de gestion, ainsi qu’à la
formation et sensibilisation du personnel. Nous avons complété ces entretiens
avec des observations directes en parcourant les différents services et sites pour
évaluer le mode de gestion des DBM, les moyens disponibles et le personnel en
activité. Nous avons complété la collecte avec des photographies à l’aide d’un
appareil photo numérique.
29
La participation à l’étude était volontaire après explication et consentement
éclairé. L’anonymat et la confidentialité des personnes enquêtées étaient
respectés. La saisie et l’analyse des données ont été réalisées avec les logiciels
EpiInfo V.7 et Microsoft Excell 2010.
3. RESULTATS
Vingt-deux questionnaires avaient été distribués. Nous avons réalisé 16
entretiens dans 13 services. Soit un taux de participation de 80 %. La majorité
des enquêtés était des surveillants de services (tableau IV). La majorité des
enquêtés (62,5 % ; n = 10) avait une ancienneté professionnelle de plus de plus
de 10 ans (figure 3). Plus de la moitié (56,2 % ; n = 9) ont déclaré n’avoir reçu
aucune formation ni information sur la gestion DBM.
30
Tableau IV : Répartition des enquêtés selon le service et la catégorie
professionnelle
Services enquêtés Personnel enquêtés
1 aide-infirmier
1 infirmière de bloc
Odontologie 1 assistante-dentiste
Nutrition 1 infirmière
31
On notait 10 conteneurs à déchets d’une capacité de 240 litres munis de
couvercle et de roulettes (figure 4) au niveau de chaque service, totalement
remplis et parfois surchargés. Soit un volume total de 2 400 litres par jour.
Ces derniers sont vidés le matin et le soir tous les jours sauf le dimanche au
niveau du site de stockage interne sur des conteneurs métalliques. Ces derniers
au nombre de six ont une capacité de 600 litres chacun. Ils sont déchargés par
des camions de décharge une fois par jour sauf le dimanche (figure 5).
4a 4b
4c 4d
Figure 4 : Conteneur à déchets pour stockage temporaire au niveau des
services
32
Figure 5 : Grande poubelle au niveau du site de stockage central
Les déchets tranchants et piquants avaient été collectés dans des conteneurs en
carton de sureté portant la mention « déchets tranchants et piquants » (figure 6).
Une fois remplis, ils étaient renvoyés au bureau du SHS. Durant notre période
d’étude, nous avons collecté dix boites de sécurité.
33
3.2. Types de déchets produits dans l’hôpital
Les déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM) étaient retrouvés
l’ensemble des services enquêtés. Ils s’agissaient de cartons, papiers, bouteille
d’eau, sachet en plastique et restes des nourritures (figure 7).
Concernant les déchets anatomiques, ils étaient retrouvés au niveau des services
de chirurgie (membres amputés et pièces opératoires) et d’odontologie (dents
extraites).
Les autres types de déchets produits étaient composés des films radiologiques,
des solutions de fixation et développement des films de radiologie et des
produits de laboratoires et les ordures de jardinage.
34
Figure 7 : Sac à poubelle contenant des DAOM
35
Des instructions affichées sur la gestion des DBM avaient été affichées dans la
moitié des services dont la chirurgie et dans toutes les divisions de médecine
mais étaient inadéquates et non visibles (figure 9).
9a 9c
9b 9d
Figure 9 : Instructions affichées pour la gestion des DBM
36
Les déchets tranchants et piquants étaient conditionnés dans des boites de
sécurité en carton. Ces boites étaient disponibles dans chaque unité de soins et
difficile à atteindre dans certains services (figures 9c, 11). Elles étaient
totalement remplies et souvent surchargées. En cas de rupture des boites de
sécurité, elles étaient remplacées par des bouteilles d’eau en plastique ou des
cartons de médicaments (figures 8 et 12).
10a 10b
10c 10d
Figure 10 : Emplacement des poubelles au niveau des différents services
37
11a 11b
Figure 11 : Emplacement des Boites de sécurité
Le transport des déchets des services vers le lieu de stockage central était
manuel et assuré par un agent d’entretien (figure 14). Les agents responsables de
ce transport étaient munis de gants en plastique de et des combinaisons en coton.
Leur trajet n’était pas sécurisé et se faisait deux fois dans la journée.
39
Figure 13 : Transport des DBM inter-service par un agent d’entretien
14a 14b
Figure 14 : Transport des déchets des services vers le site de stockage
central
La zone de stockage central de l’hôpital n’était pas sécurisée (figure 15). Il
s’agissait d’une zone non délimitée et accessible aux animaux errants (chats,
chiens et rats). Elle est à proximité du portail donnant sur la route. A ce niveau
sont disposé des grandes poubelles d’une capacité de 600 litres munies de
couvercle et de roues (figures 4).
40
Les opérations de collecte, de stockage et de transport des DBM se faisaient sans
les moyens de protection adéquats dans la majorité des cas (gants, bottes,
masques, tabliers, etc.). Tout le personnel ainsi que les patients et accompagnant
étaient en contact direct avec les DBM (figure 16). Ce qui constituait un risque
pour eux. L’absence d’une zone de stockage aux normes, représentait un risque
environnemental.
15a
15b
Figure 15 : Site de stockage central non sécurisé
41
Figure 16 : Circuit du transport des déchets
4. DISCUSSION
La gestion des déchets hospitaliers est une question d'actualité, compte tenu des
divers risques potentiels pour la santé humaine et environnementale. Une
connaissance suffisante de ces risques peut être un facteur essentiel dans
l'élimination correcte des déchets. Le manque de sensibilisation à la bonne
42
gestion des DBM et les risques associés, les ressources humaines et financières
insuffisantes et l'élimination inadéquate sont les principaux problèmes liés à la
gestion des déchets médicaux [5]. Plusieurs études ont montré que les conditions
actuelles d'élimination des déchets hospitaliers ne sont pas toujours
satisfaisantes dans les pays en développement [3, 4, 10, 15, 17-19, 31]. Le
nombre d’hôpitaux privés et publics en Afrique, et au Sénégal en particulier, ne
cesse d’augmenter, ce qui accroitrait la quantité des DBM dans nos pays et
rendrait difficile leur gestion dans les pays à ressources limitées. Face à ce
problème majeur de santé publique, cette présente étude a été menée en vue
d’évaluer le système de gestion des DBM à l’HEAR et de promouvoir la santé et
la sécurité au travail du personnel soignant en matière de gestion des DBM.
Le Sénégal est l’un des pays ayant ratifié l’ensemble des conventions
internationales et sous régionales et qui dispose d’une législation portant sur la
gestion des DBM [24, 33]. Cependant, il faut reconnaître que cette législation
est peu ou non appliquée, car méconnue des responsables des structures de santé
et des professionnels de la santé. Ce qui peut être à l’origine d’un
dysfonctionnement à la gestion des DBM dans nos structures de santé.
Plus de la moitié des enquêtés ont déclaré n’avoir eu ni reçu de formation sur la
gestion des DBM. Nos résultats sont comparables avec ceux de Saizonou et al
au Bénin [30] qui ont rapporté que moins de la moitié (40 %) des agents
43
impliqués dans la gestion des DBM avait bénéficié d’une formation. Dans une
étude nigériane [6], la majorité des agents n’était pas informé du plan de gestion
des DBM de leur structure. Ce qui explique la négligence notée dans la gestion
des DBM. Nous faisons la même constatation à Bangui [4] où 61,4 % des
personnes impliquées dans la gestion des DBM n’avaient aucune information.
Ndiaye et al à Dakar [18] avaient trouvé un faible niveau de connaissance sur la
gestion des DBM chez 62,6 % des travailleurs dans cinq hôpitaux à Dakar.
Selon eux, c’est ce qui explique la mauvaise gestion des déchets dans quatre des
cinq hôpitaux qu’ils ont enquêté. D’où l’intérêt d’intégrer la formation et la
sensibilisation dans les plans de gestion des DBM dans les établissements. Au
Centre Hospitalier Régional de Zinguinchor, Ndiaye et al [19] ont rapporté le
manque de formation des agents comme facteur de mauvaise gestion des
déchets. Selon eux, l’ignorance du personnel serait à l’origine d’une banalisation
du danger et d’un relâchement des mesures pour une meilleure gestion des
DBM. Reddy et Al Shammari en Arabie Saoudite [26] ont rapporté également
un très faible niveau de connaissance de la gestion des DBM chez les infirmiers,
aides-soignants et agents d’entretien comparé aux médecins. Sanogo au Mali
[32] a rapporté un résultat similaire.
Des informations affichées portant mention de séparer les DAOM des déchets
infectieux existent à l’HEAR. Ces affichent sont dans la majorité des services
non visibles ou placées aux mauvais endroits, ce qui est la source d’une
mauvaise séparation des DAOM des déchets infectieux.
L’HEAR produit globalement tous les types de DBM. Cela s’explique par
l’existence de l’ensemble des services de soins médicaux et chirurgicaux. Les
DAOM représentaient la catégorie la plus dominante et étaient produits au
niveau de tous les services. Cette catégorie est la plus produite par les
établissements de santé. Selon l’OMS, ils représentent 75 à 90 % de la quantité
totale des déchets de soins produits par les institutions médicales [23]. Les
44
déchets anatomiques étaient les moins produits dans notre hôpital. Cette faible
production s’explique du fait qu’on ne les retrouve que dans deux services,
l’odontologie et la chirurgie. En chirurgie, ils sont constitués surtout par des
pièces opératoires qui sont envoyé dans d’autres hôpitaux pour l’examen
anatomo-pathologique. Les rares cas d’amputations, le reste de membres ont été
soit déposés à la morgue de l’Hôpital Fann ou soit récupérés par la famille pour
être enterrer dans un cimetière. Ndiaye et al [18] avaient trouvés des résultats
similaires. Selon eux, la faible quantité de déchets anatomiques dans les centres
hospitaliers dakarois est due au contexte religieux car chez les musulmans, les
déchets anatomiques comme les membres ou segments de membres sont
récupérés par les familles pour être enterrés dans un cimetière [18]. Ce constat
est fait dans différents pays d’Asie et de culture musulmane [4, 5].
Neufs des treize services enquêtés triaient les déchets à la source. Il est à noter
que ce tri était inadapté et ne respectait pas les recommandations de l’OMS. Il se
résume à une séparation des déchets tranchants et piquants, des DAOM et des
déchets hautement infectieux. Aucun des services enquêtés ne pratiquent le
système de codage de couleur pour le tri des déchets. Hinson au Togo [10] a fait
le même constat. Nos résultats sont en concordance avec ceux de Madougou
[13] au CHU Yalgado Ouedraogo au Burkina Faso, ceux de Sanogo [32] au
Mali et ceux de Balekouzou [4] à Bangui. En dehors des déchets tranchants et
piquants conditionnés dans des boites de sécurité, il n’existe pas un système de
codage de couleur au HEAR. Nos résultats se rapprochent de ceux de Ndiaye
[18] à Dakar qui a noté que l’utilisation de code de couleur pour le tri des
différentes catégories des DBM était effective que dans 31,4 % des services à
l’Hôpital Principal de Dakar (HPD), 12,8 % des services du CHU A Le Dantec
(HALD), 7 % au CHU de Fann, 5,8 % des services à l’Hôpital Général de Grand
Yoff (HOGGY) et dans aucun des services du Chentre Hospitalier d’Abass
Ndao (CHAN). Awodele [3] au Nigeria a rapporté des résultats peu satisfaisant
45
avec un triage adapté dans 69,5 % des services qu’il a enquêté. Le manque
d'utilisation du système de codage de couleur est justifié par les interviewers par
des difficultés logistiques. D’autres auteurs expliquent cela par le manque
d’informations et de formation du personnel de santé sur la gestion des DBM
[11, 14]. Cependant, ce codage, permettant l'identification et la séparation des
DBM, réduit significativement la quantité de déchets nécessitant un traitement
spécial, et le coût de leur traitement [5, 14, 23, 25, 31, 32], mais également de
manière considérable le risque d’infection des agents qui manipulent les DBM.
Dans notre étude, les déchets tranchants et piquants étaient collectés dans des
boites de sécurité. Ces dernières étaient disponibles dans tous les services de
soins sauf au niveau du service d’ORL et de la radiologie. Dans ces deux
services, les déchets tranchants et piquants sont mélangés avec les autres
ordures. Malgré leur disponibilité dans la majorité des services, les boîtes de
sécurité ne sont pas utilisées selon les normes. Nous avons observé des boîtes
remplies à bord avec des débordements et sont parfois remplacées par des
bouteilles d’eau en plastique et des cartons de médicaments en cas de rupture.
Le personnel enquêté a rapporté un problème d’approvisionnement des boites de
sécurité. Ndiaye et al [18] ont trouvé des résultats similaires dans la majorité des
services des hôpitaux de Dakar. Le non-respect du remplissage des boites de
sécurité est lié au manque d’information et de formation des agents constaté
dans notre étude mais également par un retard d’approvisionnement. Saizounou
[30] au Bénin a fait le même constat. Selon lui, 29 enquêtés (46,8%) à déclarer
que les boîtes de sécurité devraient être remplies au trois quart comme le
recommande l’OMS. Awodele [3] a rapporté des résultats plus satisfaisants : les
boites de sécurité étaient utilisées selon la règlementation par trois agents sur
quatre. Dans l’étude de Joshua [11], l’utilisation des boites de sécurité était
adéquate dans la moitié des cas. A noter que ces boites de sécurité sont des
composants essentiels pour la collecte et le stockage des déchets tranchants et
46
piquants. Leur disponibilité permanente et bon usage sont primordiaux pour une
meilleure gestion des DBM dans les structures de santé.
La zone de stockage des déchets à l’HEAR est accessible à toute personne et aux
animaux tels les rongeurs. Ce qui constitue un risque pour les personnes mais
également pour l’environnement. Nos résultats concordent avec ceux de Ndiaye
à Dakar [18]. Dans son étude, seul l’HPD sur les cinq hôpitaux enquêtés,
disposait d’une zone de stockage répondant aux normes. Plusieurs auteurs ont
trouvé des résultats similaires [3, 10, 30]. Le site de stockage des déchets ne doit
pas être situé près des entrepôts d’aliments ou des cuisines et son accès doit être
restreint au personnel autorisé. Il doit également, être facile à nettoyer, avoir un
bon éclairage et une bonne ventilation et conçu de sorte à ne pas laisser les
rongeurs, insectes et oiseaux y entrer [23, 25]. Ce qui représente un risque de
contamination pour toutes les personnes fréquentant l’HEAR : malades,
visiteurs, et personnel particulièrement ce qui manipulent les DBM.
48
Contrairement aux déchets tranchants et piquants qui restent plusieurs semaines
au lieu de leur stockage. L’HEAR a noué un partenariat avec le CHU de Fann,
qui dispose d’un incinérateur, pour l’élimination des déchets tranchants et
piquants. Cependant, le transport par manutention manuelle des boites de
sécurité constitue un risque majeur.
49
CONCLUSION &
RECOMMANDATIONS
50
La gestion des déchets biomédicaux (DBM) est l'une des responsabilités sociales
majeures des établissements de santé ainsi que les gouvernements. La gestion
des DBM est une préoccupation majeure en raison des risques potentiellement
élevés pour la santé humaine et l'environnement. La multiplication des structures
de santé et l’essor de l’offre en soins entraine une production importante des
DBM et constitue un réel handicap dans les pays en développement et à sources
limitées.
Cette présente étude a été réalisée pour évaluer la pratique de la gestion des
DBM et contribuer son amélioration à l’HEAR. Nous avons remarqué que la
gestion des DBM constitue un problème réel à l’HEAR. Ce système est
inadéquat à toutes les étapes. Des insuffisances ont été observées à tous les
niveaux de la procédure, à la fois d’ordre organisationnel et pratique.
51
l’établissement pour réduire le passage de chariots chargés à travers les salles et
autres parties non souillées. Ce qui réduira au minimum les risques d’accidents
et de contamination pour les manutentionnaires et les personnes en charges du
traitement de ces déchets.
Autre insuffisance observée, la zone de stockage central qui était à ciel ouvert et
accessible par toute personne et par les insectes et rongeurs pouvant être source
d’infections nosocomiales et contamination de l’environnement. En effet, ce site
doit être éloigné des entrepôts d’aliments ou des cuisines et des salles
d’hospitalisation. Son accès doit être restreint au personnel autorisé. Il doit
également, être facile à nettoyer, bien éclairé et bien ventilé et conçu de sorte à
ne pas laisser les rongeurs, insectes et oiseaux y entrer.
52
A l’endroit de la direction et chefs de services :
- Mettre en place un comité de gestion des DBM pour renforcer les actions
du SHS, pour coordonner le système de gestion des DBM,
- Renforcer leur partenariat avec le CHU de Fann pour éviter que les
déchets infectieux restent très longtemps au site de stockage,
53
- Superviser régulièrement les agents d’entretien,
- Organiser des réunions de formation et de rappel sur les risques liés à une
mauvaise gestion des DBM,
54
REFERENCES
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29/04/2018.
60
ANNEXES
61
GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX (DBM) AU CENTRE
HOSPITALIER NATIONAL ALBERT ROYER
i
- Pas de conteneur particulier - Conteneur métallique
- Conteneur en carton - Flacon de verre
- Plastique - Sac
- Une boite - Autres
8. Dans quel réceptacle se fait le conditionnement des déchets
anatomiques (dents, tissus organiques, amputations,…) du service ?
- Pas de conteneur particulier - Conteneur métallique
- Conteneur en carton - Flacon de verre
- Plastique - Sac
- Une boite - Autres
9. Dans quel réceptacle se fait le conditionnement des déchets
pharmaceutiques (médicaments, vaccins, …) du service ?
- Pas de conteneur particulier - Conteneur métallique
- Conteneur en carton - Flacon de verre
- Plastique - Sac
- Une boite - Autres
10.Dans quel réceptacle se fait le conditionnement des déchets
assimilables aux ordures ménagères (flacons de solutés vides,
perfuseurs, papiers, cartons, reste de nourritures, …) ?
- Pas de conteneur particulier - Conteneur métallique
- Conteneur en carton - Flacon de verre
- Plastique - Sac
- Une boite - Autres
- Y a-t-il un système de codage par couleur pour le conditionnement
des déchets ? - Oui - Non
11.Quel est l’emplacement des réceptacles dans le service ?
- Chariot de soins - Sol
- Paillasse - Tablettes
ii
- Autres
iv
EVALUATION DE LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX
: CAS DE L’HOPITAL D’ENFANTS ALBERT ROYER (HEAR) DE
DAKAR
OBJECTIFS : Ce travail a pour objectifs d’évaluer la qualité de la gestion des
déchets biomédicaux (DBM) à l’HEAR de Dakar et contribuer à son amélioration.
METHODOLOGIE : Nous avions mené une étude transversale de type descriptif et
observationnel sur une période de un mois, de mars à avril 2018 à l’HEAR de Dakar.
Notre population d’étude était composée des surveillants de service, des responsables
de soins et le personnel chargé de l’hygiène. Le recueil et collecte des données ont été
réalisés à l’aide d’un questionnaire préétabli lors d’un entretien. Ce questionnaire
comportait plusieurs items renseignant sur la production de déchets, et les pratique de
gestion, ainsi qu’à la formation et sensibilisation du personnel. Nous avons complété
ces entretiens avec des observations et des photographies. La participation à l’étude
était volontaire. L’anonymat et la confidentialité des personnes enquêtées étaient
respectés. La saisie et l’analyse des données ont été réalisées avec les logiciels Epi-
Info V.7 et Microsoft Excell 2010.
RESULTATS : Le taux de participation à l’étude était de 80 %. La majorité était des
surveillants de services avec une ancienneté professionnelle de plus de plus de 10
ans. Plus de la moitié (56,2 % ; n = 9) ont déclaré n’avoir reçu aucune formation ni
information sur la gestion DBM. L’HEAR produisait tous types de DBM avec une
prédominance des déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM). Les déchets
tranchants et piquants étaient retrouvés dans la majorité des services enquêtés. Le tri
des déchets était systématique dans neuf services mais inadapté. Aucun service à
l’HEAR n’utilisait un système de codage de couleur pour le tri et la collecte des
déchets. Dans tous les services, les DASRI et DAOM étaient conditionnés dans des
sacs plastiques déposés dans des poubelles plastiques munies de couvercles. Les
déchets tranchants et piquants étaient conditionnés dans des boites de sécurité en
carton, totalement remplies et souvent surchargées. Le transport des déchets inter-
service et vers le dépôt central était exclusivement manuel. La zone de stockage
central n’était pas sécurisée. Aucun traitement des DBM n’était effectué au sein de
l’HEAR. Un opérateur privé est chargé du transport des déchets collectés du site de
stockage vers la décharge municipale pour leur élimination. Les déchets tranchants et
piquants sont éliminés à l’incinérateur de l’Hôpital Fann.
CONCLUSION : La gestion des déchets biomédicaux constitue une préoccupation
majeure à l’HEAR en égard aux conséquences sanitaires et environnementales. On
note des insuffisances dans la formation et sensibilisation des acteurs concernées, et
dans la pratique courante allant du tri jusqu’à l’élimination des déchets. Nous
recommandons la meilleure formation afin de promouvoir les connaissances des
professionnels qui prennent en charge les DBM.
MOTS-CLES : Déchets biomédicaux ; hygiène hospitalière ; Environnement ; Dakar