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Janvier 2021
PREFACE
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
i
REMERCIEMENT
Le Ministère de la Santé Publique tient à̀ adresser ses remerciements à tous ceux qui ont
contribué́ à la conception, l’élaboration et la finalisation de ce guide.
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
ii
EQUIPE DE REDACTION
Dr FANNE MAHAMAT Epse OUSMAN, Directeur DPS Mr BANGAI TIZI Nasser, DPS
Dr TINYAMI Erick TANDI, Point Focal PCI, DPS Mr ZANG Michel Bienvenu, DPS
Dr MENDJIME Patricia, DLMEP Dr. FODE BADARA Conte, IPC Expert WHO
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
iii
TABLE DES MATIERES
Préface ..................................................................................................................................................... i
Remerciement ......................................................................................................................................... ii
Introduction ............................................................................................................................................. 1
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
iv
2.1. Précautions Air...................................................................................................................... 75
4. Le triage .................................................................................................................................... 81
6. Accidents avec exposition au sang (AES) ou tout produit biologique d’origine humaine
contenant du sang ou non .................................................................................................................. 84
13. Infection des vois respiratoires associées aux soins (IVRAS) .............................................. 96
Bibliographie....................................................................................................................................... 116
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
v
LISTE DES ABREVIATIONS
Guide National de la Prevention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires au Cameroun
vi
IEC Information Education Communication
CPN Consultation Prénatale
AESLB Accident d’Exposition au Sang et aux Liquides Biologiques
ICSCC Infections de la Circulation Sanguine liée à un Cathéter Central
CTC Centre de Traitement du Choléra
IUAS Infections Urinaires Associées à une Sonde
SARM Staphylococcus Aureus Résistant à la Méthicilline
SRAS Syndrome Respiratoire Aigu Sévère
ERV Entérocoques Résistants à la Vancomycine
MEPCI Modèle pour l’Evaluation de la Prévention et du Contrôle des Infections
BGNRC Bacilles Gram Négatif Résistants aux Carbapénèmes
DAOM Déchets Assimilable aux Ordures Ménagères
EDS Enterrement Digne et Sécurisé
CHH Commette d’Hygiene Hospitalières
BMR Bactéries Multi Résistantes
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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
viii
Tableau 24 : procédures du protocole du circuit d’activité par type de structures et par niveau de la
pyramide sanitaire
Tableau 25 : procédures en cas d’AES par type de structures et par niveau de la pyramide sanitaire
Tableau 26 : procédures de gestion des corps dans la communauté, par type de structures et par niveau
de la pyramide sanitaire
Tableau 27 : procédures d’évaluation de la qualité des services, par type de structures et par niveau de
la pyramide sanitaire
Tableau 28: procédures de surveillance des IAS, par type de structures et par niveau de la pyramide
sanitaire
Tableau 29 : Critères simplifiés pour la surveillance des infections nosocomiales
Tableau 30 : Principaux indicateurs épidémiologiques pour la surveillance des IAS
Tableau 31 : procédures de surveillance des IAS endémique fréquente dans les formations sanitaires,
par type de structures et par niveau de la pyramide sanitaire
Tableau 32 : Mesures de prévention des IAS les plus courantes
Tableau 33 : procédures de formation par type de structure et par niveau de la pyramide sanitaire
Tableau 34.: procédure de gestion et de coordination de la PCI par niveau de la pyramide sanitaire et
par type de Fosa
Tableau 35 : normes et standards WASH dans les FOSA
Tableau 36 : Quantités minimales d’eau nécessaires dans une Formation Sanitaire
Tableau 37 : Nombre minimum de toilettes par type de FOSA
Tableau 38 : Comment préparer une solution de chlore
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ix
2. Liste des figures
Figure 1 : Historique d’infection
Figure 2 : La chaine de transmission de l’IAS
Figure 3 : La chaîne de déconnexion des IAS
Figure 4. Les cinq indications de l’hygiène des mains
Figure 5. Les différentes étapes du lavage des mains à l’eau et au savon
Figure 6. La friction hydro-alcoolique
Figure 7. Désinfection chirurgicale des mains à l’eau et au savon et par friction à la solution Hydro
Alcoolique
Figure 8. Les types d’EPI
Figure 9. Port et retrait des EPI
Figure 10. Port des EPI comprenant une blouse
Figure 11. Retrait des EPI comprenant une blouse
Figure 12. Port d’une EPI comprenant une combinaison
Figure 13. Retrait d’une EPI comprenant une combinaison
Figure 14. Types des masques et leurs fonctions
Figure 15 : Port du masque médical
Figure 16. Port et séquence de gestes pour le contrôle d’étanchéité d’un appareil de protection
respiratoire filtrant contre les particules
Figure 17. Port des masques
Figure 18. Lunettes de protection et écran facial
Figure 19. Comment mettre les lunettes de protection / écran facial
Figure 20. Technique de port et de retrait de tablier/surblouse
Figure 21. Combinaison
Figure 22. les types de gants
Figure 23. Pyramide de l’usage des gants : aide à la décision
Figure 24. Technique de port et de retrait des gants d’examen
Figure 25a. Technique de port des gants stériles
Figure 25b. Technique de retrait des gants stériles
Figure 26. Les bottes
Figure 27. Surchaussures médicales
Figure 28: technique des trois sceaux
Figure 29 : Incinérateur Incinis
Figure 30 : de broyeur stérilisateur
Figure 31 : Filières De Traitement des Déchets Issus des Activités de Soins Menées Dans les HD,
CMA Et CSI
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x
Figure 32 : La Fosse Septique pour les FOSA
Figure 33 : Elimination Finale des déchets Issus des Activités de Soins
Figure 34 : Traitement des déchets
Figure 35 : instrument non critique et méthode de nettoyage et de désinfection
Figure36 : Observer les bonnes pratiques d’injection sécuritaire
Figure 37: gestion du linge et des EPI réutilisables
Figure 38 : Unité de triage
Figure 39 : Comment préparer une solution de chlore à 0,5 % (haute concentration) à partir de HTH à
70%
Figure 40 : Comment préparer une solution de 0,05 % à partir d’une solution de 70 % de HTH
Figure 41 : préparation de l’eau savonneuse
Figure 42: préparation de l’eau savonneuse
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xi
INTRODUCTION
Les infections associées aux soins (IAS) se produisent dans le monde entier dans
tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, et peuvent affecter les patients, les
agents de santé et les visiteurs. Selon l’OMS, à un moment donné, 7 % des patients dans les
pays développés et 10 % dans les pays en voie développement contracteront au moins une
Infection Associée aux Soins [1]. L’Infection Associée aux Soins (IAS) englobe tout
événement infectieux en rapport plus ou moins proche avec un processus, une structure, une
démarche de soins, dans un sens très large. L’IAS concerne les patients, malades ou non,
mais également les professionnels de santé, les visiteurs. L’IAS comprend l’infection
nosocomiale, au sens de contractée dans un établissement de santé, et couvre également les
soins délivrés en dehors des Formations Sanitaires (FOSA).
Les IAS peuvent provenir de la population d'une FOSA, peuvent être associées à
l'utilisation de dispositifs médicaux ou de procédures ou peuvent résulter de la transmission
d'infections acquises dans la communauté aux patients de l'formation sanitaire. Dans
certaines circonstances, une FOSA peut agir comme un amplificateur, conduisant à la
propagation des infections au sein de la formation sanitaire et au-delà de la communauté au
sens large. Les IAS peuvent entraîner des maladies graves, prolonger le séjour à l'hôpital,
épuiser les ressources de soins de santé et entraîner la mort. Une culture établie de pratiques
de soins de santé sûres, ainsi que la préparation aux situations d'épidémie, peuvent prévenir et
contrôler la dissémination d'agents infectieux et sont essentielles pour contenir la propagation
de la résistance aux antimicrobiens (RAM). En outre, le Règlement Sanitaire International
(RSI), exige désormais que les pays mettent en place des mesures qui peuvent faciliter la
détection précoce et l'endiguement des événements susceptibles de se transformer en urgence
de santé publique de portée internationale. Les formations sanitaires sont à la pointe des
activités de détection et de contrôle des maladies. La surveillance en milieu hospitalier, liée
aux systèmes de surveillance de la santé publique, est essentielle pour permettre une réponse
de santé publique précoce aux menaces infectieuses. Un programme de Prévention et
Contrôle des Infections (PCI), mis en œuvre dans une formation sanitaire, est essentiel non
seulement pour prévenir les IAS, mais aussi pour se préparer et répondre aux crises de
maladies transmissibles. Un ensemble d'éléments de base essentiels a été défini pour aider à
planifier, organiser et mettre en œuvre un programme PCI. Ces éléments de base, ainsi que
leurs éléments constitutifs, devraient être mis en œuvre conformément aux priorités du
1
programme PCI et aux ressources disponibles et adaptées au niveau national et des
établissements de santé
Prévention et contrôle des infections (PCI) : Pratiques et méthodes fondées sur des
éléments probants qui, lorsqu’elles sont appliquées uniformément dans les lieux de soins,
peuvent prévenir ou réduire le risque de transmission de micro-organismes aux fournisseurs
de soins, aux autres patients ou résidents, ainsi qu’aux visiteurs. (16)
Le Cameroun, à l’instar d’autres pays est confronté à des infections liées aux soins
dans les formations sanitaires. Le rapport de l’Evaluation Externe Conjointe (JEE) des
capacités RSI du Cameroun menés en Septembre 2017 avait relevé des insuffisances dans les
quatre composantes du domaine technique de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens
(RAM) parmi lesquelles la PCI. Pour combler les insuffisances identifiées lors de ces JEE, un
plan d'action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens a été élaboré et validé
en juillet 2018 au Cameroun. Ce plan prévoyait l'élaboration d'un plan PCI pour l'année 2019.
C’est dans cette optique, qu’une enquête a été menée dans certaines formations sanitaires de
quatre régions (Nord, Centre, Ouest et Littoral) en 2019. Cette évaluation a relevé des
insuffisances dans la pratique de la PCI.
Pour pallier à ces gaps, le Cameroun s’engage à élaborer un « Guide National de
Prévention et Contrôle des Infections dans les Formations Sanitaires » à la disposition de tous
les acteurs : les professionnels de la santé, les personnels d’appui et les responsables
administratifs, avec la contribution des Partenaires Techniques et Financiers (OMS, USAID-
MTaPS). Le but principal de ce document est d’améliorer la qualité des soins dans les
Formations Sanitaires en protégeant les professionnels de santé, les malades ainsi que les
visiteurs.
2
OBJECTIF GENERAL
Améliorer les pratiques de Prévention et Contrôle des Infections (PCI) ainsi que la
qualité des soins dans les Formations Sanitaires (FOSA) au Cameroun.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1. Standardiser les pratiques de PCI dans les FOSA ;
2. Renforcer les capacités des professionnels de santé en PCI ;
3. Promouvoir les bonnes pratiques de PCI dans les FOSA ;
Ce document est divisé quatre grandes parties : (i) le cadre juridique et règlementaire
de l’hygiène, (ii) les généralités sur les infections associées aux soins, (iii) la Prévention et
Contrôle des Infections, (iv) le WASH.
Le cadre juridique et réglementaire de l’hygiène : il décrit les textes (Lois, décrets,
arrêtés, codes et autres textes législatifs et règlementaires) relatifs aux questions juridiques et
réglementaires qui régissent l’hygiène et la sécurité dans les Formations sanitaires au
Cameroun ;
Les généralités sur les Infections Associées aux Soins : elle décrit un rappel sur les
infections associées aux soins ;
La Prévention et Contrôle des Infections : cette partie décrit les normes et les
procédures relatives aux deux principales composantes de la PCI : les précautions standards
et les précautions complémentaires. Pour chaque composante, les normes et les procédures
sont présentées. Les normes portent sur :
1. La définition de la technique,
2. Le but de la technique
3. Les objectifs de la technique,
4. Le paquet d’activités couvert par la technique
5. Le niveau de la pyramide sanitaire où la technique est pratiquée,
6. La catégorie professionnelle de personnel qui peut offrir le service,
7. Le moment ou la périodicité́ de l’offre du service,
8. Les cibles ou les bénéficiaires du service.
Les procédures présentées portent sur la description des actions ou des tâches pour
chaque niveau de prestation de services, et par type d’intervenant, en tenant compte des
différentes étapes et des séquences.
3
Par définition
• Les normes en PCI précisent le niveau minimum acceptable de performance attendue
et les qualifications requises exigées pour la mise en œuvre des activités de PCI.
• Les procédures décrivent les instructions étape par étape et les séquences logiques
nécessaires pour exécuter une tâche ou une activité en précisant les équipements et les
fournitures nécessaires, et en travaillant dans l’environnement défini par la politique
et les normes.
I. CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE
4
Base juridiques relative à la sécurité au travail
5
j. La circulaire N°7 du 19 Février 1997 relative à l’enregistrement des Dispositifs
Médicaux : définition, classification, modalités d’enregistrement (Maroc, 1997)
3. Lois, arrêtés et décrets au Cameroun : il s’agit notamment de :
a. La loi N°64/LF/23 du 13 novembre 1964 portant protection de la santé publique au
Cameroun ;
b. Décret n° 74/199 du 14 mars 1974 portant règlementation des opérations d’inhumation
d’exhumation et de transfert de corps ;
c. Loi N° 77-11 du 13 juillet 1977 portant réparation et prévention des accidents du travail
et des maladies Professionnelles ;
d. La loi N° 77-11 du 13 juillet 1977 portant réparation et prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles et notamment ses articles 17 et 54 ;
e. Décret N° 78-546 du 28 décembre 1978 fixant les modalités de déclaration et la
procédure d’enquête en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ;
f. L’Arrêté N° 039/MTPS/IMT du 26 Novembre 1984 fixant les mesures générales
d’hygiène et de sécurité sur le lieu de travail ;
g. La Loi N°89-27 du 29 décembre 1989 portant sur les déchets toxiques et dangereux ;
h. Loi N° 92/007 du 14 août 1992, portant Code du Travail au Cameroun
i. La Loi N°96/03 du 04 janvier 1996 portant loi-cadre dans le domaine de la santé ;
j. La loi N° 96/12 du 5 aout 1996 portant loi cadre relative à l’environnement ;
k. Décret N° 0178/D/MSP/SESP/SG/DPS/SDHA/SHM/BPHE du 24 avril 2005 portant
création d’une unité d’hygiène hospitalière dans les formations sanitaires publiques
l. Décret n°2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de collecte, de
transport, de récupération, de recyclage, de traitement et d’élimination finale des déchets
m. L’arrêté N°003 /MINEPDED du 15 octobre 2012 fixant les conditions spécifiques de
gestion des déchets médicaux ;
n. Loi N°2018/020 du 11 décembre 2018 portant Loi-Cadre sur la Sécurité Sanitaire des
Aliments ;
o. Décret n° 2010/2952/PM du 1er novembre 2010 portant création, organisation et
fonctionnement de l’observatoire de la santé publique
p. La Décision ministérielle portant création des unités d’hygiène hospitalière dans les
formations sanitaires.
4. Les textes législatifs et réglementaires
a. Loi no 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général de la décentralisation
b. Code de déontologie
6
c. Plan National de Développement Sanitaire, 2016-2020
d. Le Plan d’Action National de Lutte contre la résistance aux antimicrobiens, 2018 à 2020.
e. La Stratégie Sectorielle de Santé 2016-2027
f. La Stratégie Nationale de Santé et Environnement élaborée en 2003 comprend des
priorités et objectifs louables en matière d’hygiène et d’assainissement
g. Le Plan National de Gestion des Déchets hospitalier, 2009. Etc
7
II. GENERALITES SUR LES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS
1 Evolution terminologique
Années 1970
Hygiène hospitalière
Années 1980
Infections nosocomiales
Dichotomie nosocomiale/
communautaire difficile
Multiplication des parcours de soins
Multiplication des intervenants
Apanage des
établissement de santé ?
8
Source : Organisation et structuration de la LIN en France : instances, rôles et missions
Disponible sur : file:///C:/Users/contef/Downloads/Organisation-LIN-France-1%20(1).pdf
Les bactéries qui provoquent les IAS peuvent s’acquérir de plusieurs façons :
9
3.1. Infection endogène ou auto-infection : Les bactéries présentes dans la flore
normale (Flore permanente ou temporaire du patient) provoquent des infections en
cas de transmission vers d’autres sites que leur habitat naturel (voies urinaires), de
lésions tissulaires (plaies) ou de traitement antibiotique inapproprié qui favorise leur
prolifération
3.2. Infection exogène ou infection croisée : Les bactéries se transmettent d’un patient à
l’autre de plusieurs façons :
3.2.1. Par contact direct entre patients (mains, gouttelettes de salive ou autres
liquides biologiques)
3.2.2. Par l’air (gouttelettes ou poussières contaminées par les bactéries d’un
patient)
3.2.3. Par le personnel contaminé lors des soins aux patients (mains, vêtements, nez,
gorge) qui devient un porteur temporaire ou permanent et transmet ensuite les
bactéries à d’autres patients par contact direct lors des soins
3.2.4. Par l’environnement : des objets contaminés par le patient (y compris le
matériel médical), les mains du personnel, les visiteurs ou d’autres sources
environnementales (eau, autres liquides, aliments)
Les conditions essentielles doivent être réunies pour transmission des infections. Elles
sont aux nombres de six (6) :
• Un agent pathogène déterminant la cause ou agent causal ;
• Une source d’infection ou réservoir ;
• Une porte de sortie du réservoir ;
• Un moyen de transmission (transport) entre le réservoir et le nouvel hôte,
• Une porte d’entrée dans le nouvel hôte ;
• Un hôte réceptif (susceptible de faire ou non la maladie).
L’absence d’une de ces conditions fait cesser le processus de transmission de l’infection.
10
Source : OMS
Pour ainsi briser cette chaine de transmission, il faut observer les précautions
standards et complémentaires dans les structures de soins et dans la communauté.
11
III. PREVENTION ET CONTROLE DES INFECTIONS
1. Les précautions standards
1.1. Définition
Les précautions standard sont un ensemble de mesures visant à réduire le risque de
transmission croisée des agents infectieux entre soignant, soigné et environnement, ou par
exposition à un produit biologique d’origine humaine (sang, sécrétions, excreta…) (9).
Les précautions standard constituent un socle de pratiques de base s’intégrant dans
toute stratégie de prévention des infections associées aux soins et de maîtrise de la diffusion
des Bactéries Multi Résistantes (BMR). Elles contribuent à la sécurité des soins
(professionnel de santé/patient) lors de la prise en charge d’un patient. Les précautions
standard sont à appliquer pour tout soin, en tout lieu, pour tout patient quel que soit son statut
infectieux et par tout professionnel de santé (9). Les précautions standard s’appliquent quel
que soit le secteur de soins (sanitaire, médicosocial, ville.) Elles partent du principe que tout
individu est potentiellement porteur, colonisé ou infecté par des micro-organismes pouvant se
transmettre lors du soin. Elles concernent les professionnels de santé, les aidants ou toute
personne intervenant dans les soins. Dans certaines situations, elles doivent être complétées
par des précautions complémentaires, basées sur le mode de transmission (contact,
gouttelettes ou air). Le terme « patient » englobe le terme d’usager (9).
1.2. But
Réduire le risque de transmission croisée des agents infectieux entre soignant, soigné
et environnement, ou par exposition à un produit biologique d’origine humaine (sang,
sécrétions, excreta…) (9).
1.3. Objectif
Les précautions standards visent à rompre la chaine de transmission de l’infection.
1.4. Quand et où ?
Les précautions standard sont à appliquer systématiquement pour tout soin, quel que
soit le secteur de soins : sanitaire (FOSA), médicosocial (établissements et services sociaux et
médicosociaux) et soins de ville (9).
1.5. Par qui ?
Les précautions standard sont à appliquer systématiquement par tous les
professionnels de santé qui interviennent dans le soin, cependant le concept doit s’élargir à
tout acteur du soin et de la prise en charge du patient. (9)
12
1.6. Comment ?
L’application des précautions standard implique pour le professionnel de santé une
démarche individuelle d’anticipation et de réflexion lors de la prise en charge du patient. En
effet, les mesures sont déterminées par les circonstances liées au patient, la tâche à effectuer
et le milieu de soins. La mise en œuvre nécessite une évaluation du risque avant chaque
interaction avec le patient. La connaissance et l’évaluation du risque permettent alors
d’appliquer les précautions standard de façon adaptée au geste (organisation du soin,
opportunité d’hygiène de mains, port ou non d’EPI, matériel adapté…) (9).
NORMES
2.1 Définition
13
Terme générique désignant toute action visant à réduire ou inhiber la présence et la
croissance de la flore microbienne sur les mains, généralement par friction des mains avec un
produit hydroalcoolique ou lavage des mains au savon et à l’eau (2).
2.2 But
Assurer la protection des personnes (professionnel de la santé, patient, visiteurs et
communauté) afin de prévenir toute contamination manu portée.
2.3 Objectifs
• Prévenir la transmission des germes et le développement des infections associées aux
soins ;
• Eviter la contamination interhumaine ainsi que la contamination d’une personne et son
environnement ;
• Réduire le risque de transfert des salissures ;
• Eviter la transmission croisée de micro-organismes (de patient à patient, de patient à
soignant et de soignant à patient).
2.4 Quand faire l’hygiène des mains ?
• Dans les Formations Sanitaires
L’hygiène des mains est indiquée en général :
o Pour le professionnel de santé
▪ avant et après tout contact direct avec un patient, et notamment entre
chaque patient, que l’on porte des gants ou non ;
▪ immédiatement après avoir enlevé les gants ;
▪ avant de manipuler un dispositif invasif ;
▪ pendant les soins, lorsqu’on passe d’un site contaminé à un site propre du
corps du patient ;
▪ après avoir touché des objets qui se trouvent dans l’environnement
immédiat du patient. (18).
Tout professionnel de santé doit observer les cinq (5) indications de l’hygiène des mains
dans les FOSA :
1. avant tout contact avec un patient ;
2. avant une procédure aseptique ;
3. après le risque d’exposition à un liquide biologique ;
4. après tout contact avec un patient ;
5. après le contact avec l’environnement du patient.
14
o Pour l’usager des FOSA
▪ A l’entrée ;
▪ A la sortie ;
▪ Après le contact avec un patient.
▪ Apres le contact avec l’environnement du patient.
• Dans la communauté
o Avant de toucher une personne et son environnement ;
o Avant de préparer la nourriture et avant de manger ;
o Avant d’allaiter son enfant ;
o Après avoir mangé ;
o Après l’utilisation des toilettes ;
o Après exposition à un liquide biologique (urine, sang, vomissement…) ;
o Après avoir serré la main d’une personne ;
o Après avoir touché l’environnement immédiat d’une personne et/ou
l’environnement externe de votre lieu de travail ;
o Après une toilette funèbre ;
o Après un enterrement.
o Après avoir touché un animal domestique.
2.5 Où observer l’hygiène des mains ?
• L’hygiène des mains doit être réalisée en tout lieu (FOSA, Etablissements médicosociaux
communauté) ;
• A tous les niveaux de la pyramide sanitaire : communautaire ; périphérique (CSI, Cabinet
de soins, CMA, Cliniques, Hôpitaux de District) ; Intermédiaire (Hôpitaux Régionaux et
assimilés) ; Central (Hôpitaux Généraux, CHU, Hôpitaux centraux et assimilés).
2.6 Qui doit observer l’hygiène des mains ?
• La Communauté ;
• Les professionnels de santé dans la FOSA et dans la communauté ;
• Les guérisseurs traditionnels, y compris le personnel de soutien ;
• Les usagers des FOSA.
Les indications de l’hygiène des mains (Figure 4) concernent tout personnel soignant
en contact avec un patient. Elles s’articulent autour de deux questions fondamentales :
- Quand faut-il se laver les mains ?
- Et pourquoi faut-il se laver les mains ?
15
Figure 4. Les cinq indications de l’hygiène des mains (Source : OMS - Cinq indications pour
l'hygiène des mains, Version 1, Octobre 2006
PROCEDURES
16
Tableau 1. Comment faire l’hygiène des mains par niveau de la pyramide sanitaire et par type de FOSA
Communauté CSI, CMA, Hôpitaux de District, Hôpitaux Régionaux et assimilés Hôpitaux Généraux et assimilés,
FOSA privées Hôpitaux Centraux et assimilés
Type 1 : lavage simple des mains à l’eau et au savon (Cf Figure 5)
Effectuer le lavage Effectuer le lavage simple des mains Effectuer le lavage simple des mains Effectuer le lavage simple des mains
simple des mains avant et après chaque prestation avant et après chaque prestation avant et après chaque prestation
avant et après chaque
prestation
Type 2 : friction à la Solution Hydro Alcoolique (Cf Figure 6)
Effectuer la friction Effectuer la friction hydro alcoolique Effectuer la friction hydro alcoolique Effectuer la friction hydro alcoolique
hydro alcoolique avant avant et après chaque prestation avant et après chaque prestation avant et après chaque prestation
et après chaque
prestation
Type 3 : lavage chirurgical des mains (Encadré 1)
NA* Effectuer le lavage des mains à l’eau Effectuer le lavage des mains à l’eau et Effectuer le lavage des mains à l’eau et
et au savon antiseptique avant tout au savon antiseptique avant tout acte au savon antiseptique avant tout acte
acte chirurgical ou invasif chirurgical ou invasif chirurgical ou invasif
Type 4 : désinfection chirurgicale des mains par friction à la Solution Hydro Alcoolique (Cf Figure 7)
NA* Effectuer le lavage des mains à l’eau Effectuer le lavage des mains à l’eau et Effectuer le lavage des mains à l’eau
et au savon antiseptique avant tout au savon antiseptique avant tout acte et au savon antiseptique avant tout
acte chirurgical ou invasif chirurgical ou invasif acte chirurgical ou invasif
* : Non Applicable
17
.
Figure 5. Les différentes étapes du lavage des mains à l’eau et au savon Source (OMS. Hygiène des
mains : pourquoi, comment et quand, Révision : août 2009)
18
Figure 6. La friction hydro-alcoolique (Source : OMS. Hygiène des mains : pourquoi, comment et
quand, Révision : août 2009)
Table 2 : Encadré 1. Technique de lavage chirurgical des mains à l’eau et au savon antiseptique
Lavage chirurgical des mains à l’eau et au savon antiseptique
1) Préalables - Enlever tous les bijoux : bagues, bracelets ou montres
- Avoir les ongles courts et propres, sans vernis
- Porter des manches courtes ou relever celles-ci au-dessus des
coudes (9)
2) Technique 1er temps
- Faire couler l'eau pendant une minute en utilisant la commande à
coude ou à pédale du lavabo
- Mouiller mains et avant-bras
19
- Placer une dose de savon antiseptique dans la paume de la main
et laver mains et avant-bras pendant au moins une minute (sans
oublier les espaces interdigitaux)
- Rincer mains puis avant-bras, en les maintenant au-dessus du
niveau des coudes, pendant 1 minute.
2ème temps
- Prendre une brosse stérile ; déposer une dose de savon antiseptique
sur la brosse mouillée
- Se brosser uniquement les ongles environ 30 secondes pour
chaque main, puis rincer mains et avant-bras pendant 1 minute.
3ème temps
- Remettre une dose de savon dans chaque paume de la main et
savonner soigneusement chaque espace interdigital, chaque doigt,
chaque main et chaque avant-bras (une minute pour chaque main,
30 secondes pour chaque avant-bras). Les avant-bras sont lavés
par mouvements circulaires.
- Rincer soigneusement en commençant par le bout des doigts et en
finissant par le coude, en maintenant en permanence les mains au-
dessus du niveau des coudes, pendant 1 minute.
- Sécher minutieusement avec une serviette stérile ou un essuie-
main stérile en procédant par tamponnement allant de l'extrémité
des doigts vers les coudes (une serviette par main).
- Mettre les gants chirurgicaux
-
20
Figure 7. Désinfection chirurgicale des mains à l’eau et au savon et par friction à la solution Hydro
Alcoolique (Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H). Recommandations pour l’hygiène des
mains. Volume XVII - N° 3 - Juin 2009)
21
3. HYGIENE RESPIRATOIRE
NORMES
3.1 Définition
Ensemble des gestes à faire pour limiter les dispersions des microorganismes à
l’occasion d’éternuement, de mouchage ou de toux (6).
3.2 But
Assurer la protection des personnes (soignant, soigné, visiteurs et communauté) afin
de prévenir toute contamination par gouttelette, aérienne et manu porté.
3.3 Objectif
Diminuer la propagation des germes émis lors des efforts de toux ou d’éternuement
dans l’environnement.
3.4 Quand observer l’hygiène respiratoire ?
• En cas de symptômes /signes respiratoires, de maladies contagieuses transmissibles par
gouttelettes, ou lorsqu’un patient est porteur d'un agent infectieux susceptible de
dissémination par gouttelettes ou par voie aéroportée. Exemples : Grippe (grippe
saisonnière), Coqueluche, Diphtérie, Méningites à Haemophilus influenza chez l’enfant
ou à Mycoplasma pneumoniae, Oreillons, Rubéole, Ebola ;
• Pendant des procédures générant des aérosols (acte endotrachéal, consultation dentaire,
aspiration des voies respiratoires hautes…) ;
• Pendant les interventions chirurgicales ;
• Lors de tout soin.
3.4 Où observer l’hygiène respiratoire ?
Dans les FOSA et dans la communauté.
3.5 Qui doit observer l’hygiène respiratoire ?
Tout le monde.
PROCEDURES
1. Éviter tout contact étroit avec des personnes présentant des symptômes respiratoires ;
2. Mettre vos mouchoirs usagés dans une poubelle et pratiquer l’hygiène des mains ;
22
3. S’il n’y a pas de mouchoir en papier ou de masque, tousser ou éternuer dans le creux
du coude ;
4. Chez le soignant et le visiteur : port d’un masque chirurgical à usage unique (Encadré
2), dans un rayon de moins d’un (1) mètre autour du patient ;
5. Chez le patient : port d’un masque chirurgical à usage unique ;
6. Appliquer l’hygiène des mains.
23
Tableau 4 : Comment faire l’hygiène respiratoire par niveau de la pyramide sanitaire et type de Fosa
Communauté CSI, CMA, Hôpitaux de Hôpitaux Régionaux et assimilés Hôpitaux Généraux et assimilés,
District, FOSA privées Hôpitaux Centraux et assimilés
Précautions applicables à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
• Hygiène des mains avant et après le contact, avant de porter le masque
• Port correct (Figure 15) d’un masque médical, à une distance d’au moins 1 mètre du patient
• Port correct (figure 15) d’un masque médical à usage unique par le patient lors de son déplacement.
• Information du patient et de sa famille
• Isolement du malade
• Utilisation du matériel individuel
• Gestion des déchets
Note d’étiquette respiratoire au Prise en charge, Note d’étiquette Prise en charge, Note d’étiquette Prise en charge, Note d’étiquette
dossier du patient et Reference respiratoire au dossier du patient respiratoire au dossier du patient et/ou respiratoire au dossier du patient et/ou sur
et Reference sur la porte et Reference la porte et Reference (service spécialisé de
maladie respiratoire)
24
4.EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)
NORMES
4.1 Définition
Dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la
protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité (Cf
H). Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) constituent une barrière physique entre
le soignant et l’agent infectieux ou son réservoir (9). C’est une barrière de protection (3). Les
EPI incluent les surblouses, les gants, les tabliers, les lunettes de protection, les
surchaussures, les charlottes et les masques chirurgicaux antiprojections mais aussi, pour
certaines interventions, d’un appareil de protection respiratoire filtrant (respectant les normes
N95, FFP2 ou FFP3, ou équivalent (3) (9)(28) (29) (30) (Figure 8).
4.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (p.ex., les yeux, le nez, la bouche, la peau lésée,
etc.)
4.3 Objectif
Protéger le patient contre les microorganismes que porte le personnel et protéger les
professionnels de santé du risque d’exposition à des microorganismes, dans une FOSA et lors
des soins à domicile.
25
Figure 8. Les types d’EPI (OMS)
26
PROCEDURES
27
Figure 10. Port des EPI comprenant une blouse (OMS)
28
Figure 11. Retrait des EPI comprenant une blouse (OMS)
29
Figure 12. Port d’un EPI comprenant une combinaison
30
Figure 13. Retrait d’un EPI comprenant une combinaison
31
4.8 MASQUES A USAGE MEDICAL
NORMES
4.8.1 Définition
Un masque à usage médical est un dispositif médical couvrant la bouche, le nez et le
menton d’un professionnel de santé qui constitue une barrière permettant de réduire au
maximum la transmission directe d’agents infectieux entre l’équipe médicale et le patient. (9)
Il existe deux grandes catégories de masques : les masques à usage médical et les appareils de
protection respiratoires ou masque filtrant (FFP/N95) (9) (Figure 14). Les masques médicaux
sont constitués de masques de soins et masques chirurgicaux.
4.8.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (p.ex., les yeux, le nez, la bouche, la peau lésée,
etc.) (6)
4.8.3 Objectif
Garder à l’intérieur du masque les gouttelettes de salive que peuvent expulser les
professionnels de santé quand ils parlent, toussent ou éternuent et pour éviter que les
éclaboussures accidentelles de sang et autres liquides contaminés n’entrent dans leur nez ou
leur bouche (6). (26) (22)
4.8.4 Quand mettre le masque médical ?
Le port d’un masque est recommandé pour le professionnel de santé lors de tout soin
ou manipulations exposant à un risque d’aérosolisation, de projection de sang ou de tout autre
produit d’origine humaine (intubation, aspiration, endoscopie, actes opératoires, autopsie…)
(9). Par ailleurs, tout patient présentant des symptômes/signes respiratoires devrait porter un
masque médical.
32
Masque
N95/respirateur
Masque chirurgical
Figure 14. Types des masques et leurs fonctions (Guide Romand pour la prévention des
infections liées aux soins, 2008).
PROCEDURES
33
(Figure 17) ;
6. Changer le masque lorsque celui-ci devient humide, lorsqu’il est souillé par des
éclaboussures ou s’il est endommagé ;
7. Ne pas réutiliser un masque jetable. Le masque ne doit être porté qu’une seule fois ;
8. Pour bien fonctionner, il importe que les appareils de protection respiratoire jetables
filtrants
contre les particules soient bien ajustés et étanches. En cas de mauvais ajustement ou
de manque d’étanchéité, des fuites peuvent entraîner l’inhalation de particules en
suspension dans l’air et rendre l’appareil inefficace (Figure 16).
Figure 15 : Port du masque médical (Source : Guide Romand pour la prévention des infections
liées aux soins, 2008)
34
35
Figure 16. Port et séquence de gestes pour le contrôle d’étanchéité d’un appareil de protection
respiratoire filtrant contre les particules) (31)
Figure 17. Port des masques (maintien du masque derrière le cou et sur la tête) (18).
NORMES
4.9.1 Définition
Tunique à usage unique, résistante aux éclaboussures (26) utilisées pour couvrir les
cheveux et le cuir chevelu et éviter que des particules de peau et de cheveux ne tombent dans
la plaie pendant la chirurgie. Les charlottes devraient être suffisamment grandes pour
recouvrir tous les cheveux. Les charlottes confèrent une certaine protection au patient mais
elles servent essentiellement à protéger le porteur contre les éclaboussures et giclements de
sang et de liquides organiques. (3)
4.9.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (p.ex., les yeux, le nez, la bouche, la peau lésée,
etc.)
36
4.9.3 Objectif
Empêcher les microorganismes se trouvant dans les cheveux et le cuir chevelu du
professionnel de santé d’entrer en contact avec le patient. (22)
PROCEDURES
• Port du bonnet
o Effectuer l’hygiène des mains
o Porter le bonnet en couvrant au minimum la tête et les cheveux
o Mettre les cheveux ou les extensions à l’intérieur du dispositif couvrant la tête
• Retrait du bonnet
o Retirer le bonnet de l’avant vers l’arrière
o Effectuer l’hygiène des mains
NORMES
37
4.10.1 Définitions
Lunettes de protection : Monture en PVC flexible qui s’adapte facilement à la morphologie
du visage, sans pression excessive, couvrant les yeux ainsi que leur contour. Elles
n’empêchent pas le port de lunettes de vue. Elles sont élastiques, ajustable pour une attache
ferme afin qu’elles ne glissent pas pendant l’activité clinique. Elles sont réutilisables (à
condition de prendre les dispositions appropriées pour la décontamination) ou jetables (17)
(4) (41) (Figure 18).
Ecran facial : Monture en plastique transparente et offrant une bonne visibilité au porteur
ainsi qu’au patient. Il est élastique ajustable pour une attache ferme autour de la tête et
confortable au niveau du front, couvrant complètement le visage, latéralement et
verticalement. Il est réutilisable (si le matériel peut être nettoyé et désinfecté) ou jetable (17)
(4) (41) (Figure 18).
4.10.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (p.ex., les yeux, le nez, la bouche, la peau lésée,
etc.)
4.10.3 Objectif
Protéger les yeux, le nez et la bouche du professionnel de santé des éclaboussures de
sang et des liquides organiques (22).
4.10.4 Quand mettre les lunettes de protection/écran facial ?
Lors des gestes pouvant générer des projections et/ou aérosols (aspiration trachéale,
kinésithérapie respiratoire, endoscopie bronchique,)
Lunettes de protection
Écran facial
38
Figure 18. Lunettes de protection et écran facial (Guide Romand pour la prévention des
infections liées aux soins)
PROCEDURES
4.10.7 Comment mettre des lunettes de protection /écran facial ? (Figure 19)
Tableau 7. Comment mettre des lunettes de protection /écran
facial ?
Communauté CSI, CMA, Hôpitaux de Hôpitaux Hôpitaux Généraux
District, FOSA privées Régionaux et assimilés,
et assimilés Hôpitaux Centraux
et assimilés
• Port des lunettes de protection/écran facial
o Appliquer l’hygiène des mains ;
o Porter les lunettes ou écran facial.
• Retrait des lunettes de protection/écran facial
o Retirer les lunettes de protection par les bouts de monture situés près des
oreilles ;
o Retirer l’écran facial par la bande élastique située à l’arrière ;
o Disposer de la protection oculaire dans un bac ou le sac approprié (utilisation
unique versus réutilisable).
NB : Le port de verres correcteurs n’est
aucunement une alternative aux lunettes protectrices.
39
Figure 19. Comment mettre les lunettes de protection / écran facial (Guide Romand pour la
prévention des infections liées aux soins, 2008)
4.11 BLOUSE
NORMES
4.11.1 Définition
C’est un vêtement qui se porte par-dessus de la tenue civile pour la protéger. Elle
couvre les épaules, le dos et le torse mais ne descend pas plus bas que le genou.
4.11.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (la peau lésée)
4.11.3 Objectifs
• Protéger la peau du contact avec le sang ou les liquides organiques
• Eviter de salir les vêtements lors des procédures durant lesquelles un contact est
possible avec du sang ou des liquides organiques (4)
4.11.4 Quand porter la blouse ?
En permanence lors des soins. (3).
40
PROCEDURES
NB: La blouse ou protège-habit est mise par-dessus les habits ordinaires. Elle sert à
protéger les habits du professionnel de santé.
NORMES
4.12.1 Définitions
Tablier : tunique en polyester recouvert de PVC ou autre tissu imperméable résistant aux
éclaboussures. C’est une barrière étanche devant le corps couvrant la poitrine et descendant
au-dessous du genou du professionnel de santé. Il peut être en caoutchouc ou en plastique, à
usage unique ou réutilisable. Il existe deux formes : tablier à tour de cou réglable et attaches
dans le dos au niveau de la taille et le tablier à tour de cou détachable et attaches dans le dos
au niveau de la taille (3) (17).
Surblouse : tunique en polyester à usage unique, à manche longue avec un anneau au niveau
du pouce ou des autres doigts pour garder les manches en place, autour de cou détachable et
attaches dans le dos au niveau de la taille, descendant de mi-mollet jusqu’à la pointe des
bottes. (4)
4.12.2 But
41
Prévenir la transmission des infections chez les agents de santé et les patients et/ou
empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel potentiellement
infectieux et la porte d'entrée (la peau lésée)
4.12.3 Objectifs
• Eviter que le professionnel ou l’assistant ne soit exposé au sang ou liquides
organiques/
• Protéger la tenue du soignant de la contamination par contact et/ou par projection de
gouttelettes et ou de liquide biologique
4.12.4 Quand porter un tablier/surblouse ?
• Lors de tout soin souillant, mouillant ou exposant à un risque de projection ou
d’aérosolisation de produit biologique d’origine humaine (Quand des éclaboussures ou
projections sont possibles) ;
• Lors de la gestion des excretas (selles et urine), de l’autopsie, toilette du patient ;
• Les activités de nettoyage du sol ;
• Pendant une intervention avec risque d’éclaboussures de sang ou de liquides organiques
(césarienne ou accouchement par voie basse) ;
• Pré désinfection des dispositifs médicaux ;
• Lors de la manipulation du linge à la buanderie ;
• Pour tout soin de proximité avec un professionnel de santé si risque de contact avec peau
lésée / muqueuses.
PROCEDURES
42
Tableau 9. Comment mettre un tablier/ une surblouse?
• Port du tablier/surblouse
o Appliquer l’hygiène des mains
o Porter un tablier ou une surblouse au-dessus de la blouse ou de la
combinaison (Figure 20)
• Retrait du tablier/surblouse
o Mettre le tablier/surblouse dans une poubelle (non réutilisable) ou dans un
récipient approprié (tablier réutilisable)
o Effectuer l’hygiène des mains
Figure 20. Technique de port et de retrait de tablier/surblouse (Source : Guide Romand pour la
prévention des infections liées aux soins, 2008)
43
4.13 COMBINAISON
NORMES
4.13.1 Définition
Tunique imperméable, résistant aux fluides, jetable, avec élastiques aux poignets et
aux chevilles. Elle comporte une casaque, et des boucles de pouce/doigt. Elle est à usage
unique, de couleurs claires préférables afin de mieux détecter une éventuelle contamination
(41) (Figure 21).
4.13.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (la peau lésée)
4.13.3 Objectif
Protéger la tenue du professionnel de santé de la contamination par contact et/ou par
projection de gouttelettes et ou de liquide biologique.
44
Figure 21. Combinaison (Guide Romand pour la prévention des infections liées aux soins, 2008)
PROCEDURES
4.14 GANTS
NORMES
4.14.1 Définition
Les gants sont des dispositifs qui recouvrent, protègent toute la main, jusqu’au
poignet, et qui, en général, épousent la forme de chaque doigt séparément. Il existe plusieurs
types de gants (4) (Figure 22):
• les gants de soins à usage unique : mesures de prévention du risque d’AES dans le cadre
des précautions standard et de la transmission croisée (13) ; Ils sont constitués de gants
de soins non stériles ou stériles, à usage unique (UU), peuvent être en latex, en vinyle ou
en nitrile (18) ;
• Les gants chirurgicaux, toujours stériles, qui sont caractérisés par leur épaisseur, leur
élasticité et leur solidité ;
45
• Les gants de ménage.
Figure 22. les types de gants( Guide Romand pour la prévention des infections liées aux soins,
2008)
4.14.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (la peau lésée)
4.14.3 Objectif
Eviter le contact avec le sang, les liquides organiques, les sécrétions, les articles
contaminés et les muqueuses et la peau lésée
46
• Lorsqu’on passe d’un site contaminé à un site
propre sur le même patient (9)
NB :
• Les gants à usage unique ne doivent pas être réutilisés (4)
• Il n’est pas recommandé de porter des gants lors des contacts avec la peau saine (4)
• Une paire de gants, un geste, et un patient.
L’usage des gants doit être conforme aux indications des Précautions « STANDARD » et
de « CONTACT » (Figure 24).
47
Figure 23. Pyramide de l’usage des gants : aide à la décision (Source : Usage des gants : Fiche
d’information, OMS, Avril 2010
PROCEDURES
4.14.7 Comment effectuer le port et le retrait des gants (Tableau 10, Figures 25 et 26) ?
Tableau 11. Comment effectuer le port et le retrait des gants ?
48
• Laver les mains à l’eau et au savon ou la SHA
• Sécher les mains à l’aide de serviettes jetables ou à l’air ambiant
PORT
• Choisir les gants selon la taille
• Enfiler les gants selon la procédure (Figure 25)
• Retirer les gants et les jeter immédiatement après la fin du geste
RETRAIT
• Retirer les gants après la fin du geste
• Procéder à leur décontamination
• Faire l’hygiène des mains selon le standard.
Gants d’examen
• Porter les gants pour les prestations (Cf figure 25)
• Retirer les gants selon le standard (cf figure 25)
Gants stériles
• Porter les gants pour les prestations (Cf figure 26a)
• Retirer les gants selon le standard (cf figure 26b)
49
Les gants d’examen
Figure 24. Technique de port et de retrait des gants d’examen (Source : OMS, Résumé des
recommandations de l’OMS pour l’hygiène des mains au cours des soins, 2009)
50
Les gants stériles
51
Figure 25a. Technique de port des gants stériles (Source : OMS, Résumé des recommandations
de l’OMS pour l’hygiène des mains au cours des soins, 2009)
52
Figure 26b. Technique de retrait des gants stériles (Source : OMS, Résumé des recommandations de
l’OMS pour l’hygiène des mains au cours des soins, 2009)
NORMES
4.15.1 Définitions
Bottes : chaussure avec une semelle antidérapante, en PVC ou polyuréthane complètement
étanche et imperméable à l'eau. A hauteur du genou pour être plus élevée que le bord
inférieur de la blouse, de préférence couleurs claires afin de mieux identifier d'éventuelles
contaminations (41) (17) (Figure 27).
4.15.2 But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé et les patients
et/ou empêcher le contact avec les germes en créant une barrière entre le matériel
potentiellement infectieux et la porte d'entrée (la peau lésée)
4.15.3 Objectifs
• Réduire au maximum le nombre de microorganismes transportés dans la salle
d’opération ou lors des procédures de soins.
• Protéger les pieds du professionnel de santé des blessures ou des éclaboussures de
sang et tout autre liquide organique (22)
53
4.15.4 Quand mettre une botte/surchaussures ?
Porter des bottes ou des sur-chaussures lorsqu’il y a un risque de projections ou
d’éclaboussures de sécrétions biologiques.
54
Sur-chaussures
• Si nécessaire après évaluation de risque
• Porter la sur-chaussure
• Retirer la surchaussure après usage dans un lieu appropriée
• Décontaminer la surchaussure
• Jeter dans une poubelle
• Appliquer l’hygiène des mains
1
Dans les établissements de soins, on entend par surfaces environnementales notamment les meubles et tous autres objets ou surfaces fixes
situées à l'intérieur et à l'extérieur des chambres et des salles de bains tels que tables, chaises, murs, interrupteurs et périphériques
d'ordinateur, matériel électronique, éviers et toilettes ainsi que le matériel médical non essentiel (brassards de tensiomètre, stéthoscopes,
fauteuils roulants et incubateurs).5 Hors milieu hospitalier, il s’agit, entre autres, des éviers et des toilettes, des appareils électroniques
(écrans tactiles et télécommandes), des meubles et de tous autres objets ou surfaces fixes, tels que comptoirs, rampes d'escalier, sols et murs
(46)
55
1.1.2. But
Prévenir la transmission des infections chez les professionnels de santé, les patients et la
communauté
1.1.3. Objectif
Pour Nettoyage
• Eliminer les salissures et réduire sensiblement les microorganismes sur les surfaces
contaminées Pour Désinfection,
Réduire le nombre de micro-organismes viables à un niveau moins nocif
• Quand faire un nettoyage et la désinfection de l’environnement ?
1.1.4. chaque fois qu’il ya un risque de contamination
1.1.5. Où faire un nettoyage et la désinfection de l’environnement ?
Dans la formation sanitaire et communauté
1.1.6. Qui doit faire un nettoyage et la désinfection de l’environnement ?
Professionnel de santé , techniciens de surface ;communauté
1.1.7. Qui est le bénéficiaire ?
Le patient, les Professionnels de santé , la communauté
PROCEDURES
1.1.8. Comment faire le nettoyage et la désinfection de l’environnement dans une
Formation Sanitaire
56
Tableau 13 :nettoyage et désinfection en fonction du type de FOSA
Communautés CSI, , CMA, FOSA privées ;Hôpitaux de district Hôpitaux régionaux et assimilés Hôpitaux généraux et
assimilés, , Hôpitaux
centraux et assimilés
Mûrs et autres surfaces
• Evaluation du risque
• Pratiquer l’hygiène des mains
• Nettoyer avant et après le processus de soins
• Porter l’EPI (les bottes, les gants de ménage, le tablier, les lunettes ou écran facial, le calot)
• Assurer le nettoyage et la désinfection selon la technique (des (trois seaux en fonction des site , selon le plan de nettoyage des zones
• Nettoyer humide et laisser sécher,
• Le nettoyage devrait s’effectuer en allant progressivement des zones les moins souillées (les plus propres) vers les plus souillées (les plus
sales), et des niveaux supérieurs vers les niveaux inférieurs
• Utiliser des chiffons propres au début de chaque séance
Désinfecter/Décontaminer les murs et autres surfaces
Déversement des fluides corporels
• Evaluation du risque
• Disposer du matériels nécessaires de nettoyage : EPI tel que décrit précédemment, Savon et eau potable (pour la solution savonneuse),
Solution chlorée forte (0,5%, étiquetée), Solution chlorée faible (0,05%, étiquetée), 3 seaux (1 = eau savonneuse, 1 = eau propre et 1 =
eau chlorée 0,5%), Chiffons ou serviettes, Torchon de nettoyage, Boite Biosécurité (au besoin), Sac de déchets infectieux
57
• Suivre des étapes de nettoyage:
1. Nettoyer : éliminez les déchets visibles à l'aide de savon ou de détergent et d'eau (Toujours nettoyer avant de désinfecter, l’utilisation de
désinfectant sur une surface contenant des débris élimine l’efficacité du désinfectant
2. Désinfecter : utilisez une solution forte d’eau chlorée (0,5%) pour tuer le virus Ebola (respecter le
temps de contact de 10 minutes) (Ne pas pulvériser de désinfectant dans les aires de soins cliniques, qu’elles soient occupées ou non).
3. Rincer: utilisez de l’eau propre
4. Sécher: laissez sécher à l'air.
• Suivre la procédure de nettoyage et de désinfections
1. Pratiquer l’hygiène des mains
2. Nettoyer avant et après le processus de soins
3. Réunir le matériel et Porter l’EPI (les bottes, masque, les gants de ménage, blouse imperméable, le tablier, les lunettes ou écran facial, le
calot)
4. Sortir les déchets et le linge : Retirez et jetez les déchets, nettoyer et désinfecter tous les contenants à déchets-Remettre de nouveau sac à
déchets (si applicable) -Enlevez le linge sale (si applicable) -Vérifiez et remplacez les contenants à objets piquants/tranchants lorsqu’ils sont
pleins au ¾-Transportez et déposez les déchets dans le lieu d’élimination approprié en fonction du type)
5. Nettoyer : éliminez les déchets visibles à l'aide de savon ou de détergent et d'eau : Assurer le nettoyage et la désinfection selon la technique
des 3 sceaux (figure …), en fonction des site (figure…) selon la réglementation nationale définie. Le nettoyage devrait s’effectuer en allant
progressivement des zones les moins souillées (les plus propres) vers les plus souillées (les plus sales), et des niveaux supérieurs vers les
niveaux inférieurs. Utiliser des chiffons propres au début de chaque séance
6. Désinfecter : utilisez une solution forte d’eau chlorée (0,5% dans les fosa, 0.1% dans la communauté) (respecter le temps de contact de 10
minutes) (Tremper la serviette dans l’eau chlorée-Désinfecter la surface (Toujours procéder de la zone la plus propre à la zone la plus sale,
58
Toujours procéder de la zone la plus haute a la zone la plus base : ne pas pulvériser de désinfectant dans les aires de soins cliniques, qu’elles
soient occupées ou non)-Rincer la serviette a l’eau propre
(figure…) Ne jamais tremper une serviette sale dans un seau d’eau chlorée (L’eau chlorée sera contaminée)-Ne jamais essuyer les surfaces
avec une serviette sèche
7. Déverser ls solution de nettoyage dans les lieux appropriés après le nettoyage (latrine)
8. Laver les sceaux au détergent, rincer, sécher pour une utilisation ultérieure
Ne jamais tremper une serviette sale dans un seau d’eau chlorée (L’eau chlorée sera contaminée)
Ne jamais essuyer les surfaces avec une serviette sèche
9. Retirer les EPI selon la technique appropriées
10. Effectuer l’hygiène des mains
NB: Le matériel utilisé pour les zones d'isolement devrait être codé par couleur et séparé des autres articles de nettoyage
Les assiettes et ustensile
1) Jeter les restes de nourriture.
2) Laver à l'eau savonneuse
3) Rincer à l’eau claire
4) Laver les assiettes, les tasses et les ustensiles si réutilisable avec une solution d’eau chlorée (0,05%) pendant 10 minutes
5) Rincer à l'eau claire et sécher à l’air.
6) Verser l’eau chlorée utilisée ainsi que l'eau savonneuse dans les latrines des patients
59
Source : OMS
60
Tableau 14 : Fréquence de nettoyage des surfaces recommandée, en fonction des zones
Source : OMS
61
Tableau 14 : frequence de nettoyage des articles
Source : (OMS
Déchets solides
• les déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI) : il s’agit des déchets issus
des soins provenant des hôpitaux, centres de santé, cliniques, cabinets médicaux,
laboratoires d’analyses médicales, cabinets vétérinaires et qui contiennent des agents
infectieux, ou qui présentent des risques d’infection. Ces déchets sont constitués de :
62
- déchets anatomiques (tissus d’organes du corps humain, organes, fœtus, placentas,
prélèvements biologiques, éléments d’amputation, matériel imbibé des liquides
corporels, etc.) ;
• les déchets assimilables aux ordures ménagères : produits par le personnel de santé ou
par les accompagnateurs des malades (papiers provenant des bureaux ; papiers et
plastiques d’emballage, boîtes de médicaments vides ; flacons et bouteilles vides de
médicaments, restes alimentaires, résidus de cuisines, produits de balayages des cours et
d’élagage des jardins et gazons ; etc.).
63
Déchets liquides
Ils sont constitués du sang, de produits chimiques liquides, de liquides médicaux tels
que les liquides de lavage gastrique, de ponction pleurale et cardiaque, drainage
postopératoire, les aspirations bronchiques et gastriques ainsi que d’autres liquides
biologiques provenant des malades. Les effluents incluent également les eaux de rinçage de
films radiologiques comme les révélateurs et fixateurs, bain de développement, les produits
chimiques en laboratoire comme les réactifs et les solvants.
Les déchets liquides comprennent aussi les eaux usées ménagères en provenance des
salles de bains, de cuisine, buanderies et morgues ainsi que les eaux vannes provenant des
toilettes. Ils comprennent aussi les déchets toxiques (substances chimiques, mercure et
composés mercurés, etc.), de même en cas de présence d’un garage, les huiles usagées
provenant de l’entretien et vidange des moteurs, engins et installations électromécaniques.
C. Effluents gazeux
Les effluents gazeux sont en général dispersés dans l’atmosphère des centres
hospitaliers par la cheminée. Contrairement aux effluents liquides et solides, les effluents
gazeux ne peuvent être cernés géographiquement. Certains produits chimiques utilisés du fait
de leur tension de vapeur génèrent des gaz qui à la longue deviennent toxiques autant pour le
personnel hospitalier que pour les malades. La présence des incinérateurs engendre aussi des
polluants gazeux (dioxines et furannes) dont il faut tenir compte dans la gestion des déchets.
1.1.2. But
Réduire les risques de propagation des germes et nuisances
1.1.3. Objectif
Minimiser les risques de contamination humaine et de pollution de l’environnement
PROCEDURES
64
1.1.7. Comment faire la gestion des déchets
La gestion des déchets hospitaliers est un processus constitué des étapes allant de la
production à l’élimination des sous-produits de traitement (fumées et résidus d’incinération,
boues de vidange…)
1- DECHETS SOLIDES
Tri : sélection des déchets dès la production dans et mise dans les poubelles
correspondantes à chaque type de déchet ;
65
En l’absence d’un code de couleurs, une signalisation peut être utilisée
pour différencier les types de poubelles et facilité le tri et le
conditionnement des déchets
• Le local à déchets doit avoir une superficie adaptée, spécifique et doit être
aéré
• Les déchets ne doivent pas être entreposés pendant plus de 24 heures avant
leur élimination finale
Il existe cinq techniques possibles de traitement pour les déchets solides hospitaliers :
❖ INCINERATION
67
L’incinération consiste à détruire les déchets solides ainsi que les gaz de fumées par
brulage à des températures très élevées. Il est donc important d’installer les
incinérateurs qui répondent aux normes environnementales.
- Une chambre de combustion ou primaire dans laquelle les déchets sont brulés à une
température de plus de 850°C et une chambre de postcombustion ou secondaire
dans laquelle les gaz de fumées qui sont produits dans la chambre primaire sont brûlés
à plus de 1000°C;
- Une capacité de charge généralement comprise entre 7 et 12 Kg;
- Une capacité de combustion de 40 à 70 Kg/h avec un contenu énergétique des déchets
de 10.000 à 12.000Kj/Kg ;
- Une bonne durée de combustion avec un contingent carbonique dans les cendres
inférieur à 3% (COT < 3%). C’est dire que les résidus de traitement sont de
l’ordre de 3% du volume des déchets incinérés ;
- Une excellente qualité de combustion avec un temps de séjour de 2 secondes et une
température de postcombustion de plus de 1000°C ;
- Un taux d’imbrulé compris entre 2 et 3%.
68
❖ BROYAGE ET STERILISATION
Il s’agit de la synthèse de trois techniques en une seule : dispositifs de broyage, de
désinfection et de compactage.
Après broyage des déchets, la décontamination se fait soit par chaleur produite
(micro-ondes avec injection de vapeur à 150°C humidifié, pendant 45 mn à 60mn), soit par
l’eau préchauffée transformée en vapeur (désinfection thermique et humide, avec exposition
des déchets à la vapeur d’eau, une pression de 1 bar et une température minimum de 120°C
pendant une heure). En fin de traitement, les déchets se présentent sous la forme d’un
granulat homogène assimilable à des déchets ménagers. Ce dernier est emballé et envoyé à la
décharge municipale. Le broyeur stérilisateur réduit le volume des déchets de 80%.
69
Figure 31 : FILIERES DE TRAITEMENT DES DECHETS ISSUS DES ACTIVITES DE
SOINS MENEES DANS LES HD, CMA et CSI
70
Ce qu’il faut retenir sur la gestion des déchets solides issus des activités de soins
• Un meilleur système de gestion des déchets hospitaliers solides est constitué des
étapes suivantes : tri, conditionnement, collecte, transport, stockage,
traitement/élimination.
• Le tri à la source ou la séparation / ségrégation des déchets permet de réduire les
coûts et d’améliorer l’efficacité du traitement.
• Les technologies de traitement doivent répondre aux normes environnementales ;
elles doivent faire l’objet d’un suivi régulier.
71
IV. 2- DECHETS LIQUIDES
La Fosse Septique pour les FOSA de 4è, 5è et 6è catégories (HD, CMA et CSI) et
assimilées
Une fosse septique à deux compartiments munis d’une chambre de dosage d’une solution
désinfectante est la technologie qui répond aux normes environnementales pour ces FOSA.
Figure 32 : La Fosse Septique pour les FOSA
La Station d’épuration pour les Fosa de 1ère, 2è et 3è catégories (HG, HC et HR) et assimilées
Les déchets gazeux sont issus pour la plupart des activités d’incinération et de brûlage
à l’air libre. Il est par conséquent important d’utiliser les systèmes d’incinération qui
assurent une combustion complète des déchets.
72
Il est également nécessaire de procéder à la gestion écologique des produits chimiques
utilisés du fait de leur tension de vapeur ainsi que leurs contenants en vue de réduire les effets
toxiques des gaz qu’ils génèrent sur le personnel hospitalier et les malades.
73
1.2. LA DECONTAMINATION DES EQUIPEMENTS DE SOINS
NORMES
1.2.1. Définition
Processus qui consiste à rendre un objet ou une zone sécuritaire en éliminant les
contaminants tels que les micro-organismes ou les matières dangereuses, y compris les
substances chimiques, radioactives et infectieuses : elle prend en compte les étapes
suivantes : nettoyage ; désinfection, stérilisation
• Nettoyage : La première étape nécessaire pour éliminer la contamination par des
matières étrangères, comme la poussière ou la terre
• Désinfection : Un procédé pour réduire le nombre de micro-organismes viables à un
niveau moins nocif. Ce processus peut ne pas inactiver les spores bactériennes, les
prions et certains virus
• Stérilisation : Procédé validé utilisé pour rendre un objet exempt de micro-
organismes viables, y compris de virus et de spores bactériennes, mais non de prions
But
Réduire la propagation des micro-organismes et autres contaminants qui peuvent
menacer la santé des êtres humains
1.2.2. Objectif
Eviter la transmission d’agents infectieux à travers le matériel médical réutilisable
1.2.3. Quand faire la décontamination des équipements de soins ?
Après utilisation ou chaque fois qu’il ya risque de contamination
PROCEDURES
1.2.6. Comment faire la décontamination des équipements de soins ?
Tableau… : procédure par types de structures de soins et le niveau de la pyramide sanitaire
74
Tableau 15: Procédures de décontamination du matériel
Communautaire CSI, Cabinet de soins, CMA, Cliniques, Hôpitaux régionaux Hôpitaux généraux, CHU, Hôpitaux
(ASC, …) Hôpitaux de district et assimilés centraux et assimilés
NA 1. Voir la classification des instruments Même procédure Même procédure
(Tableau…)
2. Nettoyer et désinfecter selon la
classification des instrumente
Instrument non critique
Instrument Non-critiques
a) Imbibez la serviettes / chiffons avec
d’alcool (70%)
b) Essuyez les instruments avec cette
serviette/chiffon
c) Laissez sécher
NB : Les instruments non-critique n’ont pas
besoin d’être nettoyer avant d’être désinfectés
Instruments semi-critique et critique
a) Désinfection haut-niveau : Produit
chimique agrée dans le pays recommandé
pour ce type de procédure et une exigence
environnementale spécifique (p. ex.,
75
température, ventilation et élimination des
déchets dangereux)
b) Stérilisation : suivre la procédure de
stérilisation
Nettoyage
N/A • Pratiquer l’hygiène des mains
• Porter l’EPI
• Nettoyer le matériel dans une eau savonneuse
Frotter avec une brosse souple sous l’eau jusqu’il soit visiblement propre
La disinfection/Décontamination
N/A • Démonter les instruments, ouvrir les ciseaux et pinces)
• Immerger les instruments dans une solution chlorée à 0,5% pendant 10 mn
• Rincer,
• Sécher avec un linge propre dédié.
Retirer les EPI
Stérilisation à l’autoclave (vapeur à pression)
• Vérifier que l’autoclave est fonctionnel,
N/A • Préparer le paquet/matériel à stériliser,
• Charger l’autoclave,
• Stériliser tout en respectant les conditions de stérilisation,
76
• Décharger l’autoclave,
Stocker le paquet stérile
DHN
N/A • Pratiquer l’hygiène des mains
• Porter l’EPI,
• Réunir le matériel à traiter,
• Choisir l’une des méthodes de traitement
suivantes :
- DHN par ébullition
- DHN chimique Pratiquer l’hygiène des mains
- DHN à la vapeur
• Pour ces différentes méthodes la durée de
traitement est de 20 mn et retirer,
• Rincer avec de l’eau stérile si la méthode
choisie est chimique
• Sécher avec linge propre dédié, et stocker
Stérilisation chimique
N/A N/A • Pratiquer l’hygiène des mains
• Porter l’EPI requis
77
• Préparer une solution de stérilisation chimique
• Immerger les objets nettoyés dans l’acide per acétique selon les
recommandations du fabricant
• Retire et rincer les matériels à l’eau stérile
Utiliser immédiatement les matériels ou les placer dans un
récipient stérile couvert hermétiquement
Stockage
N/A Lieu de stockage du matériel stérilisé
Les matériels stériles doivent être stockés dans une zone, de façon à ce que les paquets ou récipients soient protégés
de la poussière, de l’humidité, de la lumière, des animaux et insectes, et doit être plus proche de la zone de
stérilisation.
Durée de conservation du matériel stérilisé
La durée de conservation d’un matériel stérilisé dépend du type d’emballage et des conditions de stockage. Le
matériel reste stérile jusqu’à ce que quelque chose fasse que le paquet ou le récipient soit contaminé (déchirure de
l’emballage, humidification ou toute autre chose).
78
Tableau 16 : Classification des instruments (Spaulding)
PRÉSENCE DE MICROORGANISMES
TYPE D’INSTRUMENTS / DISPOSITIFS
Nombre (biocharge) et capacité à
Critique, semi-critique ou non critique
provoquer une infection
79
Figure 35 : instrument non critique et méthode de nettoyage et de désinfection
PROCEDURES
1.3.6. Comment faire la sécurité des injections ?
80
1. Une station de travail propre et organisée est essentielle pour prévenir la
contamination et est nécessaire pour une préparation sécurisée.
3. Toujours utiliser une seringue et une aiguille stérile, dans un nouvel emballage et bien
fermé
4. Utiliser un flacon de médicament et diluant stérile, à dose unique chaque fois que c'est
possible. Si vous utilisez un flacon multidose, vous devez prendre plus de précautions
pour éviter la contamination.
81
Tableau 17: Procédures d’injection sécuritaire par types de structures de soins et par niveau dans la pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de soins, CMA, Cliniques, Hôpitaux de district Hôpitaux régionaux Hôpitaux généraux,
(ASC, …) et assimilés CHU, Hôpitaux
centraux et assimilés
Au cours des soins :
• Hygiène des mains
• Porter les gants de soin à usage unique
• Exécuter les soins selon la fiche technique en observant les 7étapes de la sécurité des injections :
1. Une station de travail propre et organisée est essentielle pour prévenir la contamination et est nécessaire pour une préparation sécurisée.
2. Toujours pratiquer l'hygiène des mains avant de préparer une injection
3. Toujours utiliser une seringue et une aiguille stérile, dans un nouvel emballage et bien fermé
4. Utiliser un flacon de médicament et diluant stérile, à dose unique chaque fois que c'est possible. Si vous utilisez un flacon multi doses,
vous devez prendre plus de précautions pour éviter la contamination.
5. Désinfection de la peau et préparation
6. Collecte appropriée des objets piquants
Gestion appropriée des déchets
Après usage
82
• Ne jamais orientée la pointe d’une aiguille usagée vers quelques partie du corps que ça soit.
• Ne pas enlever à la main les aiguilles usagées, les seringues jetables,
• Ne pas plier, ne casser ou manipuler de quelque manière que ce soit les aiguilles usagées à la main.
• Eliminer immédiatement et personnellement après le geste dans une boîte de sécurité
• Respecter le niveau de remplissage les ¾
• Eliminer les boites collectrices dans les incinérateurs
• Utiliser des instruments, plutôt que vos doigts, pour ramasser les aiguilles et les scalpels
• Éviter le passage d'instruments tranchants au corps à corps: utiliser un récipient ou un plateau
• Une fois utilisées pour un patient, aiguilles et seringues sont contaminées
• Les aiguilles et les seringues doivent être utilisées pour UN SEUL patient
• Ne jamais administrer un médicament injectable en utilisant une perfusion ou une seringue qui a déjà servi à un autre patient, même si vous
changez d’aiguille.
• Ne jamais percer une ampoule ou un flacon avec une seringue ou une aiguille déjà utilisée.
• Ne jamais utiliser la même ampoule de médicament pour plus d’un patient
• Ne jamais récapuchonner une aiguille après usage
Jeter l’aiguille dans la boite de sécurité.
83
Figure36 : Observer les bonnes pratiques d’injection sécuritaire
84
1.4. NETTOYAGE ET DESINFECTION DES LINGES
NORMES
1.4.1. Définition
Le traitement du linge est constitué de toutes les étapes nécessaires pour ramasser,
transporter et trier le linge souillé, de son blanchissement (lavage, séchage et pliage ou
empaquetage), de son stockage et de sa distribution. (3)
1.4.2. But
Prévenir la transmission d’agents infectieux à travers le linge et EPI réutilisables
1.4.3. Objectifs
• Fournir les produits et prestations nécessaires à l’hôtellerie : linge de literie, linge de
maison… tant pour les patients que pour les personnels des services
• Assurer les meilleures conditions d’hygiène et de protection aux patients et personnels
• Limiter le risque infectieux dans les structures sanitaires à travers le linge et les EPI
réutilisables.
PROCEDURES
1.4.8. Comment faire le nettoyage et la désinfection des linges ?
85
Tableau 18: procédures de gestion des linges par type de structures et par niveau de la pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de soins, CMA, Cliniques, Hôpitaux de district Hôpitaux régionaux Hôpitaux généraux, CHU,
(ASC, …) et assimilés Hôpitaux centraux et assimilés
Nettoyage du linge
N/A Gestion des linges (figure…)
• Porter les EPI (les lunettes, la blouse, les gants de ménage, tablier, les bottes)
Ramassage
• Eviter de trier les linges dans la zone du patient
• Retirer le gros des matières solides (fèces, vomissures) et évacuer les déchets
• S’assure que le linge est séparé des OPCT
• Ramasser le linge souillé et les manipuler avec soins sans secouer. La manipuler en évitant de toucher sa peau, ses vêtements
personnels ou son uniforme. Pliez le linge de sorte que les parties contaminées soient à l’intérieur du linge sec
• Mettre le linge dans un sac à linge approprié : Évite de déposer le linge souillé sur un meuble ou sur le sol pour réduire la
contamination de ces surfaces.
Le transport
• Transporter le linge souillé séparé du linge propre sur un chariot dédié à cet effet ou un bac avec couvercle ou dans un sachet
plastique étanche
Traitement : selon les procédures standards (SOP) de l’établissement
• Tri : séparer le linge fortement souillé du linge moins souillé au lieu de lavage
• Tremper le linge souillé dans de l’eau savonneuse bouillante et remuer à l’aide d’un bâton en évitant toute éclaboussure
86
• Laver séparément le linge
• Sécher le linge lavé par étendage ou a la machine (pas au sol)
• Repasser le linge séché
• Si besoin, stériliser
Stocker le linge propre dans un endroit propre sec et fermé.
87
NB : les matelas, sans housses ou avec housses non étanches, souillés par le sang ou autres liquides
biologiques doivent être considérés comme des déchets hospitaliers donc à éliminer définitivement
par incinération. Donc il est important d'éviter les effractions sur les matelas
88
2. PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES
Dans certaines situations, les précautions standards ne suffisent pas. Il est par conséquent
nécessaire d’intégrer des précautions dites complémentaires liées aux modes de
transmission
- Précautions de type « contact » pour la transmission par contact directe ou indirecte
(mains ou objets/environnement)
- Précaution de type « Gouttelettes » pour la transmission par les sécrétions de la voie
respiratoire supérieure, et trachéo-bronchiques ;
- Précautions de type « Air » pour la transmission aérienne
PROCEDURES
89
2.1.8. Comment observer les précautions air ?
Tableau 19: procédures de précaution air par type de structures et par niveau de la pyramide
sanitaire
90
2.2.3. Objectif
Prévenir toute transmission d’une infection par voie gouttelette
2.2.4. Quand prendre les précautions gouttelettes ?
• lorsqu’un patient est atteint d'une maladie contagieuse transmissible par gouttelettes,
• lorsqu’un patient est porteur d'un agent infectieux susceptible de dissémination par
gouttelettes ou par voie aéroportée (particules > 5m). Exemples : Grippe (grippe
saisonnière), Coqueluche, Diphtérie, Méningites à Haemophilus influenza chez
l’enfant ou à Mycoplasma pneumoniae, Oreillons, Rubéole, Ebola
2.2.5. Où prendre les précautions gouttelettes ?
Dans les FOSA et dans la communauté
2.2.6. Qui doit prendre les précautions gouttelettes ?
Professionnels de santé, les patients et la communauté
2.2.7. Qui est le bénéficiaire?
Personnel de santé, le patient et la communauté
PROCEDURES
2.2.8. Comment observer les précautions gouttelettes ?
91
Tableau 20: procédures de précaution gouttelette par type de structures et par niveau de la pyramide sanitaire
Communautaire (ASC, CSI, Cabinet de soins, CMA, Hôpitaux régionaux et assimilés Hôpitaux généraux, CHU, Hôpitaux
…) Cliniques, Hôpitaux de centraux et assimilés
district
Hygiène des mains avant et après le contact
Port d’un masque chirurgical ou de soins, à une distance d’un rayon de moins 1 mètre du patient
Port d’un masque respiratoire à usage unique par le patient lors de son déplacement. Port d’un masque chirurgical à usage
unique dès qu’il quitte sa salle.
Isolement du malade
Utilisation du matériel individual
Gestion des déchets
Reference Prise en charge ou référence Prise en charge
92
2.3. PRECAUTIONS CONTACT
NORMES
2.3.1. Définition
Les précautions contacts sont des précautions observées devant tout patient atteint
d'une maladie contagieuse transmissible par contact. Exemple : la Maladie à Virus Ebola, le
Choléra…
2.3.2. But
Protéger le personnel de santé et la communauté contre toutes infections transmises
par contact
2.3.3. Objectif
Prévenir toute transmission d’une infection par contact
2.3.4. Quand prendre les précautions contact ?
Cette précaution est mise en place lorsqu’un patient est atteint d'une maladie
contagieuse transmissible par contact, Exemples : Cholera, Ebola, syndrome diarrhéique,
plaie
PROCEDURES
93
assimilés
• Hygiène des mains • Hygiène des mains avant et après contact
avant et après contact • Port de l’EPI
• Port de l’EPI • Isolement et prise en charge ou référence vers une structure
• Isolement sanitaire
• Référence vers une • Gestion des déchets et du linge (se référer au manuel de
structure sanitaire formation)
pour la prise en • Traitement du linge (voir gestion des linges)
charge • Traitement du matériel
• Gestion des déchets • Entretien des surfaces
et du linge (se référer NB: Si suspicion de maladies infectieuses à potentiel épidémique
au manuel de (cholera, Ebola, Covid-19,...), référer dans un centre de traitement
formation) des maladies infecieuses dédi
• Traitement du linge
(voir gestion des
linges)
• Traitement du
matériel
• Entretien des
surfaces
NORMES
3.1. Définition
C’est l'examen systématique de tous les aspects du travail pour évaluer les risques
pour la sécurité et la santé des personnels et des patients. C’est une démarche individuelle
d’anticipation et de réflexion lors de la prise en charge du patient afin de prendre des
mesures appropriées pour le personnel, les malades et les accompagnateurs. Les mesures
sont déterminées par les circonstances liées au patient, à la tâche à effectuer ou au soin à
94
prodiguer, à l’environnement et au milieu de soins, et leur mise en œuvre nécessite selon
le matériel, les moyens disponibles. (9)
But
Appliquer les précautions standards et complémentaires de façon adaptée
3.2. Objectif
Réduire au minimum le risque d’exposition aux infections et de transmission de ces
dernières dans les milieux de soins
3.3. Quand faire l’évaluation du risque ?
Avant d’entrer dans l’environnement de soins
3.4. Où faire l’évaluation du risque ?
Dans l’environnement de soins, au point de service c’est-à-dire avant chaque interaction
avec le patient
3.5. Qui doit faire l’évaluation du risque ?
Le professionnel de santé, le responsable de la santé sécurité au travail, le responsable
des services d’hygiène, les techniciens de surface
3.6. Qui est le bénéficiaire ?
Les professionnels de la sante, les patients, la communauté
PROCEDURES
95
5 étapes
1. Identifier le danger
2. Identifier qui est à risque
3. Evaluer les risques importants
• Tout d'abord, regarder votre lieu de travail pour identifier les objets, les situations, les
processus qui peuvent causer des dommages, en particulier aux personnes;
• Ensuite, évaluer la probabilité et le degré de gravité du risque;
• Décider quelles mesures devraient être mises en place pour prévenir ou contrôler
efficacement les dommages. (ex. décider quel EPI porter, concentration du chlore à
utiliser)
4. Identifier quelles mesures devraient être mises en place
5. Passer en revue
4. LE TRIAGE
NORMES
4.1. Définition
Processus dynamique qui consiste à classifier et à déterminer le degré de priorité de
prise en charge. Le triage est la première étape en matière de prévention des infections en
milieux de soins. Cette prévention débute à l’entrée dans la structure (accueil, tri et
orientation) et peut continuer lors des activités de suivi des patients. Cela permet de façon
sélective d’isoler rapidement les malades suspects d’une contagion. Il fait partie du
paquet minimum des activités de soins et est obligatoire.
4.2. But
Assurer que le niveau de soins d’urgence apportés soit proportionné aux critères cliniques
4.3. Objectif
• Identifier et isoler rapidement les cas suspects d’une maladie infectieuse
• Déterminer le service approprié pour la prise en charge du patient
• Limiter la propagation de l’infection chez les malades, les accompagnants, les visiteurs,
et le personnel soignant ainsi qu’au niveau du grand public;
4.4. Quand faire le triage ?
96
• Avant d'entrer dans la formation sanitaire (prétriage).
• Pendant les consultation médicales (contre-expertise du pré triage)
• Pendant le séjour de tous les patients hospitalisés (évaluation quotidienne)
PROCEDURES
4.8. Comment le faire le triage ?
Tableau 23 : procédures de triage par type de structures et par niveau de la pyramide
sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de Hôpitaux régionaux Hôpitaux généraux,
(ASC, …) soins, CMA, et assimilés CHU, Hôpitaux
Cliniques, Hôpitaux centraux et assimilés
de district
Hygiène des mains
Port d’EPI/EPC selon l’évaluation du risque (voir figure….)
Prise de température
Interview sommaire du malade/remplissage de la fiche dépistage ou de triage et du registre de
triage (voir SOP triage)
Isolement selon les cas
Alerte et transfert vers une structure sanitaire ou un centre de traitement selon le contexte.
97
l’environnement (bio Hygiène des mains
nettoyage) Gestion des linges du malade
Gestion des déchets
5.1. Définition
Constituer les déplacements des patients et du personnel médical, dans le continuum de
l’épisode des soins, pour prévenir la transmission des infections dans la structure sanitaire.
Le circuit du patient ou chemin clinique (CC) décrit, pour une pathologie donnée, tous les
éléments du processus de prise en charge (diagnostique, thérapeutique, psychologique,
sociale…) constituant le parcours du patient.
5.2. But
Diminuer le niveau de contamination microbienne des zones où les soins aux patients
sont pratiqués et où le traitement des instruments est réalisé.
5.3. Objectif
Limiter la transmission des infections aux patients et aux personnels de santé
5.4. Quand faire le circuit du protocole d’activité ?
• Pendant et après la construction de la formation sanitaire
• Pendant les épidémies
5.5. Où faire le circuit du protocole d’activité ?
98
Dans la formation sanitaire, les services/unités de soins en particulier dans le poste ou le
service d’accueil et d’orientation
PROCEDURES
5.8. Comment le faire le circuit du protocole d’activité ?
Tableau 24 : procédures du protocole du circuit d’activité par type de structures et par
niveau de la pyramide sanitaire
NORMES
99
6.1. Définition
Un accident exposant au sang (AES) est défini comme tout contact avec du sang ou un
liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou
coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil, bouche) ou sur une peau lésée.
Sont assimilés à des AES les accidents survenus dans les mêmes circonstances avec
d’autres liquides biologiques tels que sécrétions génitales, liquide cérébro-spinal (LCS),
synovial, pleural, péritonéal, péricardique, amniotique… Ils doivent être considérés comme
potentiellement contaminants même s’ils ne sont pas visiblement souillés de sang comme un
AES. (18,55, 6)
6.2. But
Protéger le personnel de santé contre la transmission d’agents infectieux véhiculés par le
sang ou les liquides biologiques contenant du sang
6.3. Objectif
Réduire les risques de contamination du personnel lors de la manipulation des liquides
biologiques et diminuer le risque de contamination en cas d’AES
6.4. Quand prendre les précautions contre les AES et autres liquides biologiques ?
• Pendant les gestes et situation exposant aux risques d’AES
o Gestes invasifs
o Le récapuchonnage des aiguilles
o Désadaptation à la main d’aiguille d’une seringue, d’un corps de pompe, d’une
tubulure ou de la lame d’un bistouri
o Passage à la main d’instrument piquant ou tranchant (en chirurgie notamment)
o L’élimination différée ou inadaptée (sac poubelle) d’objet piquant ou
tranchant
o L’utilisation du réceptacle non appropriés pour les objets OPCT comme les
bouteilles en plastique
6.5. Où prendre les précautions contre les AES et autres liquides biologiques ?
Dans les structures de soins et dans la communauté, pendant les soins aux patients
100
6.6. Qui doit prendre les précautions contre les AES et autres liquides biologiques ?
Les professionnels de santé ainsi que les agents d’appui impliqués dans la prise en charge
de cas
6.7. Qui est le bénéficiaire ?
Le personnel de santé, le patient, le visiteur et la communauté
PROCEDURES
6.8. Comment observer les précautions contre les AES et autres liquides biologiques
?
Tableau 25 : procédures en cas d’AES par type de structures et par niveau de la pyramide
sanitaire
Communautaire (ASC, …) CSI, Cabinet Hôpitaux Hôpitaux
de soins, CMA, régionaux et généraux,
Cliniques, assimilés CHU,
Hôpitaux de Hôpitaux
district centraux et
assimilés
AES : accident d’exposition au sang (voir le protocole)
1. Observation des précautions standards
2. Observer le Précautions complémentaires (planifier, sensibiliser, utiliser le matériel de
sécurité)
3. Conduite à tenir et circuit de prise en charge en cas d’AES (voir annexe…)
1. En urgence : Premiers soins à faire
❖ Si piqûre, coupure, ou contact sur la peau lésée
• Ne pas faire saigner
• Nettoyer immédiatement la zone cutanée à l’eau et au savon puis rincer.
• Désinfecter pendant au moins 5 mn avec l’un des désinfectant suivants :
- Dakin
- Eau de javel à 2,6% de chlore actif dilué au 1/5
- A défaut, la Polyvidone iodée en solution dermique
❖ Si projection sur muqueuse :
• Rincer abondamment au moins 5mn, au sérum physiologique ou à l’eau.
2. Dans l’heure : Prendre un avis médical
101
❖ Pour évaluer le risque infectieux (notamment VIH, VHB et VHC) en fonction du :
- Statut sérologique de la personne source avec son accord (test rapide VIH)
- Type d’exposition
- Immunité de la personne exposée (hépatite B)
❖ Pour mettre en route si besoin un traitement post-exposition le plus tôt possible et au
mieux dans les 4 heures pour une efficacité optimale.
3. Dans les 24 heures,
• Informer votre hiérarchie (le médecin réfèrent d’AES)
• Déclarer l’accident du travail
• Suivre les recommandations du médecin pour votre suivi clinique et sérologique
• Informer votre médecin du travail notamment pour effectuer l’analyse des causes de
l’accident afin d’éviter qu’il ne se reproduise.
4. Tenir le registre d’AES
5. Immunisation des professionnels de la santé
NORMES
7.1. Définition
Ensemble des pratiques sécurisées adoptées lors de la manipulation des corps, pour
éviter la transmission des germes infectieux chez le personnel de santé et la communauté,
dans le respect de la dignité des défunts, de leurs traditions culturelles et religieuses,
permettant un Enterrement Digne et Sécurisé (EDS) . (59, 60)
7.2. But
Prevention de la transmission des infections d’une personne décédée d’une maladie
hautement infectieuse à une personne saine ou à l’environnement.
7.3. Objectif
• Permettre aux familles des victimes de bénéficier d’un service funéraire digne et
sécurisé
• Protéger le personnel impliqué dans les EDS
• Limiter le risque de propagation du germe en post mortem
7.4. Quand prendre les précautions pour la gestion des corps ?
• Pendant des épidémies des maladies infectieuses ;
102
• En cas de décès suspect
• Si les directives des EDS sont imposées par les autorités (Ministères de la santé
publique)
7.5. Où prendre les précautions pour la gestion des corps ?
Dans les structures de soins et dans la communauté
7.6. Qui doit prendre les précautions pour la gestion des corps ?
Les professionnels de la santé dans les formations sanitaires, les membres de l’EDS ,
les membres de la communauté
7.7. Qui est le bénéficiaire ?
La communauté, les professionnels de la santé,
PROCEDURES
7.8. Comment observer les précautions pour la gestion des corps ?
Tableau 26 : procédures de gestion des corps dans la communauté, par type de structures
et par niveau de la pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de Hôpitaux Hôpitaux généraux,
(ASC, …) soins, CMA, régionaux et CHU, Hôpitaux
Cliniques, Hôpitaux assimilés centraux et assimilés
de district
Faire appel à Equipe EDS Equipe EDS Equipe EDS
l’équipe des EDS
du district, de la
commune
Le protocole de l’OMS définie la façon dont les équipes de fossoyeurs doivent procéder pour
garantir la sécurité de l’inhumation, du début jusqu’à la fin en douze (12) étapes, et cela en
toute dignité dans les droits religieux et individuels afin de respecter la personne décédée.
Aucune inhumation ne doit commencer avant que la famille ait donné son accord.
Les douze étapes d’inhumation2 dans la dignité et en toute sécurité. (voir SOP des EDS)
(59, 60)
Etape 1: avant le départ – Composer l’équipe et préparer les désinfectants ;
2
OMS - Recommandations transitoires - Comment inhumer sans risque et dans la dignité les personnes
décédées de maladie à virus Ebola suspectée ou confirmée Octobre 2014
103
Etape 2 : réunir tout l’équipement nécessaire ;
Etape 3 : arrivée chez le patient décédé – Préparer l’inhumation avec la famille et évaluer les
risques ;
Etape 4 : enfiler l’équipement de protection individuelle (EPI) complet ;
Etape 5 : placer la dépouille dans la housse mortuaire ;
Etape 6 : placer la housse mortuaire dans un cercueil, lorsque cela correspond au
contexte culturel ;
Etape 7 : désinfecter l’environnement familial ;
Etape 8 : retirer l’EPI, gérer les déchets et appliquer les mesures d’hygiène des mains ;
Etape 9 : transporter le cercueil ou la housse mortuaire jusqu’au cimetière ;
Etape 10 : inhumation au cimetière – Placer le cercueil ou la housse mortuaire dans la tombe
Etape 11 : inhumation au cimetière – Inviter la communauté à prier afin de dissiper les
tensions et d’offrir un moment de paix ;
Etape 12 : retourné à l’hôpital ou dans les locaux de l’équipe ;
LISTE DE VERIFICATION POUR LA PREPARATION DES CORPS A
L’ENTERREMENT
104
8. QUALITE DES PRESTATIONS DE LA PCI
NORMES
8.1. Définition
La qualité des prestations de la PCI est un concept désignant le niveau d’application
de la PCI dans tous les actes de soins dispensés au patient en vue d’obtenir des résultats
de santé souhaités et conformes aux normes, réglementations et connaissances
professionnelles actuelles. Elle s’intègre dans une large approche multidimensionnelle
qu’est la qualité des soins fournis par la FOSA.
8.2. But
• Evaluer le niveau de mise en œuvre des mesures PCI en termes de ressources et de
pratiques
• Protéger la santé du personnel et des clients, d'optimiser l'utilisation des ressources
avec plus d’efficience et d’apporter des améliorations à la qualité des services
8.3. Objectif
• Augmenter le niveau de satisfaction de la clientèle, le niveau de confiance dans le
programme et l’utilisation des services
• Prévenir les infections associées aux soins au cours de tout soin.
• Minimiser le risque de transmission des maladies non seulement aux clients, mais
aussi au personnel de santé y compris le personnel de soutien.
• Protéger l’environnement et la communauté.
105
8.7. Qui est le bénéficiaire ?
Le personnel de santé, le patient, le visiteur et la communauté
PROCEDURES
8.8. Comment observer la qualité des prestation pour la PCI?
Tableau 27 : procédures d’évaluation de la qualité des services, par type de structures et
par niveau de la pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de Hôpitaux Hôpitaux généraux,
(ASC, …) soins, CMA, régionaux et CHU, Hôpitaux
Cliniques, Hôpitaux assimilés centraux et assimilés
de district
NA Elle se fait à l’aide d’outils d’évaluation qui sont de différents selon les
objectifs de l’évaluation, la précaution standards évaluées. Elle
comporte des étapes :
1ere étape : Première évaluation PCI intégrée de la FOSA
2eme étape : Elaboration du plan d’action avec les partenaires et point
focal PCI de la FOSA
3eme étape : Interventions pour combler les gaps : mentorat, donations de
kits PCI,….
4eme étape : Réévaluation PCI
5eme étape : Comparaison avant et après pour déterminer l’impact des
interventions et soutenir le programme a long terme
• C’est le respect des étapes et sous étapes par rapport à chaque
soin.
• En matière de qualité, chaque prestataire doit être à mesure de
s’auto-évaluer et de se prêter à l’évaluation par une personne
extérieure (pair, autorité de la structure, évaluateur externe de la
structure).
• Pour atteindre cet objectif, le document de procédure par type de
soins et service doit être bien rédigé et disponible, ainsi qu’un
document de gestion des risques (évènements indésirables doit
être disponible).
106
9. SURVEILLANCE DES IAS
NORMES
9.1. Définition (11)
Processus de collecte systématique, organisée et continue de données relatives au
infections associée aux soins (IAS), ainsi que leurs analyse, interprétation et
dissémination dans la perspective d’aide à la décision et d’évaluation. Les quatre IAS
endémiques les plus courantes et qui feront l’objet d’une plus grande attention pour la
surveillance, dans ce guide sont : infections urinaires associées au sondage, bactériémie
associée au cathéter, infection du site opératoire (ISO), pneumonie acquise sous
ventilation mécanique. (11) (7) (6)
9.2. But
Réduire des infections nosocomiales et de leur coût
9.3. Objectif (11)
• Fournir des informations de base sur la survenue des IAS pour la prise de décision, la
politique et la recherche
• Décrire le profil microbiologique des agents pathogènes causant IAS
• Identifier les contextes de la survenue des infections transmises dans les établissements de
soins de santé
• Détecter des changements dans l’endémicité d’une IAS au cours du temps et évaluer
l’impact des mesures de prévention et de contrôle des IAS
• Détecter des épidémies hospitalières
• Améliorer la prise de conscience, chez le personnel soignant et les autres catégories de
personnel du problème des IAS et de la résistance aux anti-infectieux,
• Surveiller les tendances : incidence, prévalence des IAS,
• Identifier la nécessité de nouveaux programmes de prévention ou de programmes
renforcés,
• Evaluer l’impact des mesures préventives
• Identifier les domaines possibles d’amélioration des soins.
9.4. Quand faire la surveillance des IAS ?
• Tous les jours par le signalement des IAS,
• Selon un programme établi par le document de suivi-évaluation des IAS
107
9.5. Où faire la surveillance des IAS ?
Dans les structures de soins
9.6. Qui doit faire la surveillance des IAS ?
Tous les agents de santé, les membres du Comité d’Hygiène hospitalière (CHH)
particulièrement l’équipe PCI, le responsable de la santé sécurité au travail, personnel
identifié et mandaté en charge du programme de surveillance des IAS
9.7. Qui est le bénéficiaire ?
Personnel de santé, patients, visiteurs, la communauté, l’administration de la structure
de soins.
108
PROCEDURES
9.8. Comment faire la surveillance des IAS ?
Tableau 28: procédures de surveillance des IAS, par type de structures et par niveau de la
pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de Hôpitaux régionaux et Hôpitaux généraux,
(ASC, …) soins, CMA, assimilés CHU, Hôpitaux
Cliniques, centraux et assimilés
Hôpitaux de
district
Surveillance des IAS
Même procedure Etapes :
• Elaborer un protocole de surveillance des IAS
• Former le personnel de santé, les personnels chargés de la
surveillance des IAS
• Collecter les informations selon le protocole (le plus souvent pour
des infections courantes)
• Analyse des données et des indicateurs
• Retour des résultats de la surveillance après analyse, interprétation
• Décision et mesures correctrices
• Evaluation de l’impact
109
Tableau 29 : Critères simplifiés pour la surveillance des infections nosocomiales
Source : 11
110
Tableau 30 : Principaux indicateurs épidémiologiques pour la surveillance des IAS
Source (6) :
NORMES
10.1. Définition
C’est un patient présentant au moins un des signes suivants : fièvre (> 38 °C), impériosité
mictionnelle, pollakiurie, brûlure mictionnelle, ou douleur sus-pubienne, en l’absence d’autre
cause, infectieuse ou non.
Et : Sans sondage vésical ni autre abord de l’arbre urinaire : leucocyturie (≥ 104
leucocytes/ml) et uroculture positive (≥ 103 micro-organismes/ml) et aux plus deux micro-
organismes différents,
Et Avec sondage vésical ou autre abord de l’arbre urinaire, en cours ou dans les 7 jours
précédents : uroculture positive (≥ 105 micro-organismes/ml) et aux plus deux micro-
organismes différents Elles sont les plus fréquentes (65 % à 80 %) des infections urinaires
nosocomiales. (6, 11) confère SOP Prevention des IASSU
10.2. But
Réduire des infections IASU et de leur coût
10.3. Objectif
Détecter de façon précoce les IASU
111
10.4. Quand faire la surveillance des IUAS ?
Patient avec une sonde vésicale à demeure avec présence ou non des facteurs de risque
d’une IASU (le sexe féminin, l’âge supérieur à 50 ans, nourrisson, l’antibiothérapie préalable,
les comorbidités et/ou maladies chroniques, état immunitaire, surpeuplement des structures et
unités de prise en charge, non observation des précautions standards et complémentaires dans
la formation sanitaire, expérience du personnel de soins, absence de ressource …)
10.5. Où faire la surveillance des IUAS ?
Dans les structures de soins et la communauté
10.6. Qui doit faire la surveillance des IUAS ?
Professionnels de soins liés à la prise en charge des patients, le CHH (responsable du
signalement), le laborantin, le microbiologiste, le responsable d’hygiène au district de santé,
le responsable d’hygiène à la DRS, responsable de la veille sanitaire au ministère de la santé
10.7. Qui est le bénéficiaire ?
Personnel de santé, patient, visiteurs, la communauté, l’administration de la structure de
soins.
PROCEDURES
10.8. Comment faire la surveillance des IUAS ?
112
• ILC générale :
- culture de CVP ≥ 103 UFC/ml
- et une régression totale ou partielle des signes infectieux généraux dans les 48 heures
suivant l’ablation du cathéter.
Cathéters veineux centraux
La bactériémie/fongémie liée au cathéter veineux central (CVC) est définie
par :
- L’association d’une bactériémie/fongémie survenant dans les 48 heures encadrant le
retrait du CVC (ou la suspicion diagnostique d’infection de cathéter si celui-ci n’est pas
retiré d’emblée)
et :
- SOIT une culture positive avec le même micro-organisme sur l’un des prélèvements
suivants : culture du site d’insertion ou culture du CVC ≥ 103 UFC/ml
- SOIT des hémocultures périphérique et centrale positives au même micro-organisme avec
un rapport hémoculture quantitative centrale/hémoculture périphérique > 5 ou un délai
- différentiel de positivité des hémocultures centrale/périphérique > 2 heures, avec une
- positivité plus rapide pour l’hémoculture centrale.
En l’absence de bactériémie le diagnostic d’ILC repose sur :
• ILC locale :
- culture de CVC ≥ 103 UFC/ml
- et la purulence de l’orifice d’entrée du cathéter ou une tunnellite,
• ILC générale :
- culture de CVC ≥ 103 UFC/ml
- et une régression totale ou partielle des signes infectieux généraux dans les 48 heures
suivant
l’ablation du cathéter.
11.2. But
Réduire des infections liées au cathéter veineux et de leur coût
11.3. Objectif
Détecter de façon précoce les infections associées au cathéter veineux
11.4. Quand faire la surveillance des ILC ?
Patient avec un cathéter en place avec présence ou non des facteurs de risque (mauvaise
hygiène des mains, mauvaise pratique à risque pendant les soins, longueur du cathétérisme,
113
l’âge supérieur à 50 ans, nourrisson, l’antibiothérapie préalable, les comorbidités et/ou
maladies chroniques, état immunitaire, surpeuplement des structures et unités de prise en
charge, non observation des précautions standards et complémentaires dans la formation
sanitaire, expérience du personnel de soins, absence de ressource…)
12.1. Définition
Ce sont des infections (superficielle ou profonde) qui se produisent dans une plaie
après une intervention chirurgicale invasive dans les 30 jours suivant la procédure
chirurgicale (opération) ou dans les 90 jours si un dispositif ou matériel étranger est implanté
(en cas d’implant)
Et
Avec des signes ou symptômes d’infection selon le type d’ISO (p.ex.
douleur/rougeur/gonflement sur le site de la plaie, drainage purulente, mauvaise cicatrisation,
déhiscence, abcès, autres signes de sepsis ou bactériémie)
Et / où
Organismes isolés à partir d’une culture de fluide ou de tissu obtenu aseptiquement par
incision ou organe/espace
12.2. But
Réduire les ISO et de leur coût
114
12.3. Objectif
Détecter de façon précoce les ISO
PROCEDURES
12.8. Comment faire la surveillance des ISO ?
13. Infection des vois respiratoires associées aux soins (IVRAS)
13.1. Définition
La définition de la pneumopathie peut reposer sur des critères cliniques et radiologiques
faciles à établir mais non spécifiques : opacités radiologiques récentes et progressives au
niveau du parenchyme pulmonaire, expectorations purulentes et fièvre d’apparition récente.
Le diagnostic est plus spécifique lorsqu’on peut obtenir des échantillons microbiologiques
quantitatifs par bronchoscopie spécialisée et protégée.
13.2. But
Réduire les IVRAS et de leur coût
13.3. Objectif
115
Détecter de façon précoce les IVRAS
13.4. Quand faire la surveillance des IVRAS ?
Les patients sous ventilation artificielle dans les unités de soins intensifs avec
présence ou non des facteurs de risque (Comorbidité, Etat général du patient, durée de
l’opération, personne âgée, enfant < 5an, virulence des microorganismes, le type et la durée
de la ventilation, la qualité des soins respiratoires, la gravité de l’état du patient :
insuffisances organiques, et les antécédents d’antibiothérapie, après intubation).
13.5. Où faire la surveillance des IVRAS ?
Dans les structures et unité de soins et la communauté par le professionnel de soins
13.6. Qui doit faire la surveillance des IVRAS?
Professionnels de soins liés à la prise en charge des patients, le CHH (responsable du
signalement), le laborantin, le microbiologiste, le responsable d’hygiène au district de santé,
le responsable d’hygiène à la DRSP, responsable de la veille sanitaire au ministère de la santé
116
• Signalement de l’IAS
• Prise en charge
• Collecter, analyser-interpréter, informer, décider
• Evaluation de l’impact
117
14. FORMATION
NORMES
14.1. Définition
La formation est toute activité́ entreprise pour renforcer les compétences et les
connaissances théoriques et pratiques d’un acteur afin de lui permettre d’exécuter une activité́
en prévention et contrôle des infections selon le niveau requis de performance.
14.2. But
Permettre à̀ l’agent de santé ou tout intervenant en santé d’offrir des prestations de qualité́
14.3. Objectif
• Assurer la formation continue des prestataires et autres intervenants en PCI, en qualité et
sécurité des patients.
• Assurer la formation sur le site/tas en vue de consolider le travail d’équipe
• Instaurer une culture dans laquelle tous les fournisseurs de soins suivent en tout temps les
politiques recommandées et les « pratiques exemplaires » et sont fiers d’appliquer de
bonnes pratiques de prévention et de contrôle des infections dans leur travail quotidien
• Renforcer le partenariat public privé à tous les niveaux.
118
14.6. Qui doit faire la formation ?
• Le prestataire lui-même (auto formation)
• Responsables des services : Service d’hygiène, Poinf focal PCI
• Pool de formateurs en PCI du niveau national, régional et du district
• Enseignants des Institutions de formation
• Prestataires ayant reçu la formation en PCI et en formation des formateurs
• Superviseurs externes
• Experts internationaux.
14.7. Qui est le bénéficiaire ?
Personnel de santé, patient, visiteurs, la communauté, l’administration de la structure de
soins.
PROCEDURES
14.8. Comment/procédure de formation ?
Tableau 33: procédures de formation par type de structure et par niveau de la
pyramide sanitaire
119
Tableau 33 : procédures de formation par type de structure et par niveau de la pyramide sanitaire
Communautaire CSI, Cabinet de soins, CMA, Cliniques, Hôpitaux de district Hôpitaux Hôpitaux Niveau central
(ASC, …) régionaux et généraux,
assimilés CHU,
Hôpitaux
centraux et
assimilés
Analyser la situation et identifier les besoins de formation
• Identifier les besoins de formation sur la base des problèmes de dysfonctionnement des services, des projets de Conception du
changements des missions ou d'investissements, des souhaits des agents, de l'évolution des métiers et professions, des plan et des
changements culturels du service/de l'établissement modules
Définir les priorités de formation de formation
Planifier la formation
• Elaborer et valider le plan de formation en précisant : • Planification
• Les formations à faire par service/unité, les objectifs opérationnels, les cibles, les effectifs à former, l’approche à des
utiliser, les modalités d'organisation (dates, durées, lieux), les responsables, les coûts et les organismes de financement formations
Vérifier la cohérence du plan avec les orientations institutionnelles et les contraintes des
formateurs
en PCI
• Planification
des
120
formations
en cascade
Préparer la formation
• Elaborer le contenu de formation selon les différentes catégories à former : thèmes, méthodes et techniques à utiliser, recherche de la
cohérence entre les objectifs de formation et objectifs pédagogiques, élaboration du calendrier d'intervention, formulation des types
d’évaluation
Elaborer/mobiliser les ressources nécessaires à la formation : personnes ressources, curricula de formation, les notes techniques, les notes de
lecture, les présentations à faire, les manuels des formateurs et des participants, le matériel didactique, les équipements et consommables divers,
les lieux de formation, l'agenda de formation déterminant le temps et la durée les ressources financières, les moyens logistiques.
• Identifier les agents à former et déterminer les nombres des agents à former par session selon le ratio formateur participant.
• Informer les autorités (site des apprenants, site de stages éventuels) et les agents à former
• Identifier les formateurs / facilitateurs et se réunir pour la répartition des tâches
• Préparer les sites de formation : salle de classe et site de pratiques sur le terrain, matériels de formation
Préparer les activités annexes : cérémonies d’ouverture et de clôture, accueil des participants, visites sur le terrain, loisirs s’il y a lieu,
aménagement des salles, certificats de participation.
Réaliser l’action de formation (animation/gestion)
• Introduire/ouvrir la formation
• Présenter l’agenda à l’approbation des participants
• Définir les normes de la formation et les attentes des participants
121
• Evaluer les connaissances et compétences des participants (évaluation des prérequis/préalable)
• Dérouler la formation selon l’agenda pour la partie théorique en salle et la pratique sur site
• Evaluer les connaissances et compétences des participants (évaluation des acquis/à mi-stage/finale)
• Faire un débriefing quotidien entre les facilitateurs
• Gérer les sessions de la formation en tenant compte des feedbacks et des avis quotidiens des Co facilitateurs et apprenants
• Utiliser les styles d’apprentissage des adultes
• Les méthodes de formation doivent tenir compte de la langue, de la culture et du niveau d’instruction en faisant des démonstration pratiques
• Faire faire le plan de mise en œuvre des acquis par site/participants/région/district
• Faire l’évaluation finale de la formation
• Distribuer les certificats de participation lors de la cérémonie de clôture
• Rédiger le rapport de la formation, le partager avec la hiérarchie et les partenaires techniques et financiers
Attendre le feedback et l’appui futur pour pérenniser le programme de formation.
Doter les structures de soins formées en matériels et produits permettant l’offre des services concernés
• Préparer les colis : dons, achat… Prendre en
• Préparer les bons de livraison compte dans le
• Donner les quantités requises PAO intégré
Faire les signatures conjointes (responsable du site et responsable de la livraison)
Faire le Suivi post formation et l'évaluation de l'impact de la formation sur les performances
• Planifier et mettre en œuvre un programme d'accompagnement/suivi sur site des agents formés internes et externes (4-6 semaines au moins
après la formation, puis trimestrielle ou plus fréquemment au besoin).
122
• Déterminer l'effet de la formation sur :
• La performance professionnelle individuelle des agents formés
• La performance organisationnelle (qualité des services, satisfaction des clients)
• Les indicateurs d'activités
Les données de services et de monitorage
Développement des formateurs
• Identifier les prestataires formés, compétents et chevronnés ayant de résultats satisfaisants dans leurs structures sanitaires dans le
domaine/service concerné
• Former les prestataires chevronnés identifiés en technique de formation clinique (compétences pédagogiques) pour produire des candidats
formateurs cliniques
• Mener des formations dans le domaine/service concerné, en tant que co-formateurs sous la supervision/encadrement d’un maitre formateur
(mentor/coach) pour être qualifié en tant que « formateur clinique
• Mener plusieurs formations en tant que formateur clinique chevronné
• Former les formateurs cliniques chevronnés en conception des programmes pour être candidat maitre–formateur
• Contribuer/participer à des conception/élaboration/révision/évaluation de programmes de formation, former de formateurs cliniques afin
d’être « maitre formateur »
Note : Ce processus est applicable à tous les niveaux pour toutes les compétences/services.
123
15. GESTION ET COORDINATION DE LA PCI
NORMES
15.1. Définition
Ensemble des étapes consistant à planifier, organiser, diriger, coordonner et contrôler et
évaluer les différentes ressources (humaines, matérielles, financières et temporelles) et les
activités d’un service, dans le cadre de la PCI.
15.2. But
Améliorer la gestion et la coordination des interventions sanitaires.
15.3. Objectif
• Assurer la disponibilité et l’accessibilité des ressources ;
• Assurer le contrôle et la maintenance des ressources ;
• Harmoniser les interventions des différentes parties prenantes.
PROCEDURES
124
15.8. Comment faire la gestion et la coordination de PCI ?
125
Tableau 34. : procédure de gestion et de coordination de la PCI par niveau de la pyramide sanitaire et par type de Fosa
Gestion
126
• Planifier les ressources • Planifier les ressources • Planifier les ressources humaines • Mettre en place une politique
humaines : identifier les humaines : identifier les : identifier les besoins en fonction nationale de PCI
besoins en fonction de la besoins en fonction de la de la circonstance et selon les • Elaborer un programme
circonstance et selon les circonstance et selon les standards du ministère de la santé national de PCI
standards du ministère de la standards du ministère de la ; • Rédiger et mettre à jour les
santé ; santé ; • Demander la mise à disposition documents des normes et
• Recruter/demander la mise à • Elaborer les fiches de du personnel procédures de PCI, de
disposition du personnel description de postes • Mettre en place un système de gestions des déchets
• Mettre en œuvre les actions • Recruter/demander la mise à motivation/fidélisation du biomédicaux…
d'amélioration de la qualité disposition du personnel personnel (exemple le PBF) • Planifier les ressources
de vie du personnel dans le • Mettre en place un dispositif • Mettre en œuvre les actions de humaines : identifier les
service et des conditions d'accueil et d'intégration des développement du personnel à besoins en fonction de la
d'hygiène et de sécurité du nouveaux agents (Formation, travers un programme de circonstance
travail briefing, encadrement) formation continue des agents en • Rendre disponible les
• Superviser/Contrôler/évaluer • Mettre en place un système de PCI ressources (ressources
les activités motivation/fidélisation du • Elaborer et mettre en œuvre un documentaires en particuliers
personnel (exemple le PBF) PAO budgétisé en faveur de la au niveau opérationnel, près
• Mettre en œuvre les actions PCI. de l’agent de soins)
de développement du • Etablir le plan d’action annuel
personnel à travers un du programme de PCI ;
programme de formation • Elaborer les fiches de postes
127
continue des agents en PCI • Mobiliser des moyens
• Veiller à l’application des financiers pour le
Normes et Procédures de PCI. renforcement des capacités
• Superviser/Contrôler/évaluer des ressources humaines dans
les activités le cadre du programme de
• Elaborer et mettre en œuvre PCI.
un PAO budgétisé en faveur
de la PCI.
• Rechercher les financements
nécessaires à la mise en
œuvre des activités
Coordination
128
un système de supervision l'implémentation au niveau les établissements de santé sur
facilitante sur les activités de préfectoral de la politique, la la base des indicateurs de
PCI stratégie, les procédures et les qualité de PCI
procédures opérationnelles • Superviser l'implémentation
standard du programme de PCI au niveau régional de la
national, ainsi que le suivi des politique, la stratégie, les
formations de PCI ; procédures et les procédures
• Coordonner les résultats opérationnelles standard du
(Données) émanant des chargés programme de PCI national,
PCI des districts ainsi que le suivi des
formations de PCI
• Coordonner les résultats
(Données) émanant des
chargés PCI des districts.
• Suivre les progrès réalisés en
matière de PCI au niveau
national et par type de
structure.
129
IV. LE WASH (EAU, ASSAINISSEMENT, HYGIENE)
1. Eau
NORMES
1.1. Définition
La norme ici se définie par la présence d’un point d’eau amélioré 3 ou d’une
alimentation en eau dans l’établissement ou à proximité (dans un rayon de 500 mètres) pour
la boisson, l’hygiène personnelle, les activités médicales, le ménage, la blanchisserie et la
cuisine disponible toute l’année. La FOSA doit être munie de réservoirs de stockage pour
besoin d’au moins 48 heures.
1.2. But
Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins dans une FOSA
1.3. Objectifs
• Fournir de l’eau en qualité et quantité suffisante de façon continue
• Améliorer la PCI
• Prévenir les IAS
1.4. Quand rendre disponible l’eau ?
Tout le temps du fonctionnement de la formation sanitaire
1.5. Où rendre disponible l’eau ?
Dans la formation sanitaire, dans la communauté
1.6. Qui doit rendre disponible l’eau ?
Administration de la formation sanitaire, la collectivité territoriale décentralisée, la
communauté
1.7. Qui en est le bénéficiaire ?
Les professionnels de santé et les usagers
PROCEDURES
3
Un point d’eau amélioré comme une structure qui protège suffisamment la source d’approvisionnement en eau des contaminations
extérieures, en particulier de la contamination par les matières fécales. Font partie des points d’eau améliorés les branchements au réseau
d’adduction, les robinets publics/bornes fontaines, les forages, les puits protégés, les sources protégées et les équipements de collecte des
eaux de pluie.
130
• Sources alternatives ( puits ;forage ;source aménagée ; impluvium ;AEP
communautaire)
Cependant, il est important de vulgariser les techniques simples de potabilisation de l’eau
à domicile afin de s’assurer de la qualité de l’eau.
• WC à chasse • 20-40
litres/usager/jour
pour les WC
conventionnelles,
• 3-5
litres/usager/jour
pour les WC sans
chasse
131
Tableau 36 : Quantités minimales d’eau nécessaires dans une Formation Sanitaire
2. Assainissement
NORMES
2.1. Définition
Elles renvoient aux des installations sanitaires améliorées 4 (latrines ou fosses
septiques) utilisables (accessibles, situées dans l’établissement non fermées à clé), avec une
toilette au moins réservée à chacune des catégories suivantes : le personnel, les malades, les
visiteurs et les personnes à mobilité réduite, tout en tenant compte du genre. ,
2.2. But
Contribuer au bien-être des populations dans des conditions de durabilité au niveau des
FOSA
2.3. Objectif
Contribuer à la protection de la santé et de l’environnement
2.4.Quand Faire l’assainissement ?
Au quotidien, chaque fois que le besoin se fait ressentir
2.5Où faire l’assainissement ?
Partout où il y’a production d’eaux usées et excretas
2.6Qui doit faire l’assainissement ?
4
Les points d’eau améliorées sont celles qui, de par leur conception et leur construction, ont le potentiel de fournir une eau sûre. Il peut
s’agir de l’eau courante, de puits tubulaires ou de forages, de puits protégés, de sources protégées, d’eau de pluie et d’eau en bouteille ou
distribuée.
132
Agent d’hygiène dédié ainsi que toute personne utilisant les installations sanitaires
2.6Qui est le bénéficiaire ?
Professionnels de santé, patients, visiteurs, la communauté,
PROCEDURES
2.7Comment faire l’assainissement ?
• Autonome (latrines, fosses septiques)
• Collectif (station de traitement et d’épuration des eaux)
3. HYGIENE
NORMES
3.1. Définition
Renvoient à la disponibilité du matériel et produits en qualité et quantité suffisante ;
de même que les procédures usuelles disponibles pour la salubrité dans les FOSA (postes de
lavage de mains, détergents/désinfectants, affiches…)
3.2. But
Protéger et conserver la santé de la population au niveau des FOSA et en communauté
3.3. Objectif
Prévenir les infections associées aux soins
3.4. Quand faire l’hygiène ?
Au quotidien et en permanence
3.5. Où faire l’hygiène ?
• Au sein de la formation sanitaire et en communauté
3.6. Qui doit faire l’hygiène ?
Les visiteurs, , les patients, le personnel de santé
133
3.7. Qui en est le bénéficiaire ?
Professionnels de santé, patients, visiteurs, la communauté,
PROCEDURES
3.8. Comment faire l’hygiène ?
• Lavage des mains
• Nettoyage et désinfection de l’environnement (locaux ; surface)
• Gestion du linge
• Décontamination du matériel
• Gestion des déchets
4. Préparation des solutions
4.1. Préparation de la solution de chlore
NORMES
4.1.1. Définition
Les produits à base de chlore sont es désinfectants les plus utilisés, disponibles sous
forme liquide (hypochlorite de sodium) ou solide (hypochlorite de calcium et
dichlorocyanurate de sodium). Ces formulations se dissolvent dans l'eau pour créer une
dilution aqueuse de chlore dans laquelle l'acide hypochloreux non dissocié (HOCl)
constitue le composé antimicrobien. Cette préparation est faite essentiellement sous 03
formes : Une concentration de 0,05 %, une concentration de 0,5 %, la concentration de
0,1 %
4.1.2. But
Prévenir les IAS
4.1.3. Objectif
Inactiver/neutraliser les bactéries, les virus, les champignons, et certaines spores les plus
courants.
• La concentration de 0,05 % : principalement pour le lavage des mains nues
• La concentration de 0,5 % : pour la désinfection des objets (seaux, matériel
médical), pour le nettoyage des déversements (sang, urine, vomi, selles)
• La concentration de 0,1 % : recommandée dans le cadre de la COVID-19 et au
niveau communautaire
4.1.4. Quand préparer la solution de chlore ?
Pour la désinfection du milieu hospitalier et les interventions communautaires en cas
d’épidémie
134
4.1.5. Où préparer la solution de chlore ?
Dans la formation sanitaire, dans la communauté
4.1.6. Qui doit préparer la solution de chlore ?
Agent d’hygiène dédié ou toute personne formée
4.1.7. Qui en est le bénéficiaire ?
Personnel, patients, visiteurs, la communauté.
PROCEDURES
4.1.8. Comment préparer la solution de chlore ?
• La concentration de 0,05 % : principalement pour le lavage des mains nues
• La concentration de 0,5 % : pour la désinfection des objets (seaux, matériel
médical), pour le nettoyage des déversements (sang, urine, vomi, selles)
• La concentration de 0,1 % : recommandée dans le cadre de la COVID-19 et au
niveau communautaire
• La concentration de 2 % : recommandée dans le cadre de la désinfection de corps
lors des épidémies de cholera
135
Tableau 38 : Comment préparer une solution de chlore
Hypochlorite de calcium (HTH) à 1 cuillère à soupe / 20 litres 1 cuillère à soupe / 2 litres 4 cuillère à soupe / 2 1 cuillère à soupe / 10 litres
70% de chlore actif litres
Eau de javel 20ml / litre 200ml / litre 800ml / litre 40ml / litre
(Hypochlorite de sodium ) concentré (4 cuillère à café) (40 cuillère à café) (160 cuillère à café) (8 cuillère à café)
à 9 degrés (2.5%)
136
de l’eau froide
137
Formule de préparation de l’eau chlorée à partir du chlore en poudre
Source : OMS
Figure 39 : Comment préparer une solution de chlore à 0,5 % (haute concentration) à partir de
HTH à 70%
138
Source OMS
Figure 40: Comment préparer une solution de 0,05 % à partir d’une solution de 70 % de
HTH
139
4.2. PREPARATION DE L’EAU SAVONNEUSE
NORMES
4.2.1. Définition
C’est une eau propre mélangée avec du savon et qui présente un aspect blanchâtre voire
laiteux
4.2.2. But
Prévenir les IAS
4.2.3. Objectif
Enlever les salissures, diminuer le nombre de micro-organismes les plus courants
4.2.4. Quand faire l’eau savonneuse ?
Avant le nettoyage de l’environnement, du matériel
4.2.5. Où faire l’eau savonneuse ?
Dans la formation sanitaire, dans la communauté
4.2.6. Qui doit faire l’eau savonneuse ?
Agent d’hygiène dédié, service d’hygiène de la formation sanitaire, personnel de santé, la
communauté
4.2.7. Qui est le bénéficiaire ?
Personnel, patients, visiteurs, la communauté,
PROCEDURES
4.2.8. Comment préparer la solution d’eau savonneuse ?
140
Figure 41 : préparation de l’eau savonneuse
Source : OMS
141
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Annexe
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Source : https://www.geres.org/wp-content/uploads/2017/12/affiche-geres_Ed2017_MNH.pdf
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Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
Cameroun
Source : 11
150
Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
Cameroun
Annexe 4 : Exemple de formulaire de collecte de données pour la surveillance des infections du site
opératoire
Source : 11
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Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
Cameroun
Annexe 5 : Glossaire
1.1. Micro-organisme : êtres vivants invisibles à l’œil nu constitués d’une seule cellule et qui ne
peut être observé qu'à l'aide d'un microscope. Ce sont les bactéries, les virus, les levures, les
protozoaires. (1)
1.2. Colonisation : présence et croissance des micro-organismes sans invasion ou lésion tissulaire.
(2) Elle signifie la présence d’un agent pathogène (agent causal d’un mal ou d’une maladie)
dans un organisme. A ce stade, on n’observe ni infection ni manifestation clinique de la
maladie, mais le micro-organisme est détectable par cultures ou autres tests de laboratoire. (3)
1.3. Infection : C’est une pénétration et le développement dans un être vivant de micro-
organismes qui peuvent provoquer des lésions en se multipliant, et éventuellement en sécrétant
des toxines ou en se propageant par voie sanguine.(2)
1.4. Infection Associées aux Soins (IAS) ou « infection nosocomiale » ou « infection
hospitalière » Infection acquise dans une formation sanitaire pour une raison autre que cette
infection ; elle survient au cours ou au décours d’un séjour ou d’un acte de prise en charge
diagnostique, curative (thérapeutique, palliative) ou préventive (éducative) d’une personne
qui ne présentait préalablement pas les signes de ladite maladie et n’en était pas à la phase
d’incubation. (6) (7)
1.5. Flore cutanée : Ensemble des germes non pathogènes qui colonisent la peau en permanence.
Elle constitue une véritable barrière de protection contre les infections. Elle est composée de
deux types (flore résidente et la flore transitoire ).(8)
1.6. Flore transitoire ou microflore transitoire : Ensemble de microorganismes qui colonisent
les couches superficielles de l’épiderme et éliminées par le lavage des mains au savon et à
l’eau. (8)
1.7. Flore permanente ou microflore résidente : Ensemble de microorganismes résidant sous les
cellules superficielles de la couche cornée (stratum corneum) mais se trouvant aussi sur la
couche superficielle de l’épiderme. (8)
1.8. Geste Aseptique : Activité de soins impliquant un contact direct ou indirect avec une
muqueuse, une peau lésée ou un dispositif médical invasif. Au cours de l’exécution de ce
geste, aucun germe ne doit être transmis au patient. (2)
1.9. Asepsie : Asepsie et technique aseptique. Ensemble de mesures prises pour empêcher la
pénétration des microorganismes dans une partie du corps où ils peuvent provoquer une
infection. Le but de l’asepsie est de ramener à un niveau de sécurité ou d’éliminer le nombre
152
Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
Cameroun
de microorganismes tant sur les surfaces animées (vivantes) (peau et muqueuses) que les
objets inanimés (instruments chirurgicaux et autres articles). (3)
1.10. Antisepsie : : est une opération au résultat momentané permettant, au niveau des tissus
vivants, dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les micro-organismes, et/ou
d’inactiver les virus, en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité
aux micro-organismes et/ou virus présents au moment de l’opération
1.11. Liquides biologiques : Substance ou liquide provenant de l’organisme :
- Sang ;
- Excrétions : urines, selles, vomissements, méconium, lochies ;
- Sécrétions : sécrétions muqueuses, salive, larmes, sperme, colostrum, lait maternel, cérumen,
vernix caseosa (jusqu’au premier bain) ;
- Exsudats et transsudats, à l’exception de la sueur : liquide lymphatique, liquide pleural, liquide
céphalo-rachidien, liquide d’ascite, liquide synovial, liquide amniotique, pus ;
- Par extension : échantillons organiques (tissus, cellules, organes, moelle osseuse, placenta). (2)
1.12. Hygiène des mains : Terme générique désignant toute action visant à réduire ou inhiber
la présence et la croissance de la flore microbienne sur les mains, généralement par friction des
mains avec un produit hydro-alcoolique ou lavage des mains au savon et à l’eau. (2)
1.13. Indications de l’hygiène des mains : Raison justifiant la pratique de l’hygiène des
mains. (2)
1.14. Dispositif médical invasif : Tout dispositif médical pénétrant dans l’organisme, soit par
un orifice naturel, soit par effraction de la peau ou d’une muqueuse. (2)
1.15. Produit hydro-alcoolique : Préparation (solution, gel ou mousse) contenant de l’alcool,
à appliquer sur les mains pour inactiver les micro-organismes présents et stopper
temporairement leur multiplication. Ces préparations peuvent contenir différents types d’alcools
et autres principes actifs additionnés d’excipients et d’agents hydratants. (2)
1.16. Friction hydro-alcoolique des mains : Application d’un produit hydro-alcoolique sur les
mains visant à réduire ou inhiber la croissance de micro-organismes. L’action ne nécessite ni
l’usage d’eau courante, ni de rinçage ou séchage des mains à l’aide d’essuie-mains ou autre
matériel. (2)
1.17. Lavage hygiénique des mains : Traitement des mains à l’aide d’un produit antiseptique
et à l’eau afin de réduire la flore microbienne transitoire sans nécessairement affecter la flore
153
Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
Cameroun
résidente. Le spectre d’activité des produits utilisés pour le lavage hygiénique des mains est
large mais généralement moins efficace et plus lent que les produits hydro-alcooliques.(8)
1.18. Antiseptique : produit chimique qui inhibe la croissance des micro-organismes sur les
tissus vivants. Les antiseptiques ne doivent pas être utilisés pour l’entretien ménager. (4)
1.19. Désinfection : l’inactivation des micro-organismes pathogènes. La désinfection ne
permet pas de détruire les spores. Les désinfectants sont utilisés pour les objets inanimés alors
que les antiseptiques sont utilisés pour les tissus vivants. La désinfection est généralement
réalisée à l’aide de produits chimiques, de la chaleur ou des rayons ultraviolets. (4) (5)
1.20. Décontamination : Processus qui consiste à rendre un objet ou une zone sécurisée en
éliminant les contaminants tels que les micro-organismes ou les matières dangereuses, y
compris les substances chimiques, radioactives et infectieuses.(3)
1.21. Nettoyage : Méthode qui consiste à enlever physiquement la poussière, la
saleté, le sang ou autres liquides organiques sur les objets inanimés ainsi
qu’à enlever les microorganismes en nombre suffisant pour réduire les
risques pour ceux qui touchent la peau ou manient l’objet. (Il s’agit de
laver soigneusement avec de l’eau, du savon ou du détergent, puis de
rincer avec de l’eau propre et de sécher) (3)
1.22. Stérilisation : Méthode qui élimine tous les microorganismes (bactéries,
virus, champignons et parasites) y compris les endospores bactériennes
en utilisant la vapeur à haute pression (autoclave), la chaleur sèche (four),
les produits chimiques stérilisant ou la radiation. (3)
1.23. La désinfection à haut niveau (DHN) : Méthode qui élimine tous les
microorganismes exceptées certaines endospores bactériennes sur les
objets inanimés par voie d’ébullition, traitement à la vapeur ou utilisation
de désinfectants chimiques. (3)
1.24. La prévention des infections : consiste essentiellement à placer des barrières
entre un hôte susceptible (personne qui n’a pas de protection naturelle ou de
protection acquise efficace) et les microorganismes. Les barrières
protectrices sont des méthodes physiques, mécaniques ou chimiques qui
visent à éviter que les microorganismes infectieux ne se propagent :
⚫ d’une personne à une autre (patient, client des soins de santé ou agent de
santé) ; et/ou
154
Guide national de la prévention et du contrôle des infections dans les formations sanitaires au
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