Essai d’affaissement au cône d’Abrams

TP1 : Essai d’affaissement au cône d’Abrams

I. Introduction
Le béton à l’état frais doit présenter certaines caractéristiques lui permettant de remplir
convenablement le coffrage et de bien enrober les armatures. Cette aptitude est appelé
ouvrabilité. Elle est qualifiée par la mesure de la consistance. L’ouvrabilité d’un béton est
considérée correcte, s’il présente une consistance appropriée pour les conditions de mise en
œuvre considérées. La norme XP P18 – 305 définit quatre classes de consistance (Ferme,
Plastique, Très Plastique et Fluide) déterminées à partir de la mesure de l’affaissement au
cône d’abrams définie par la norme EN 12350-2.
Le cône d'Abrams est un tronc de cône en acier galvanisé de hauteur 30 cm. Il mesure 20 cm
à sa base et 10 cm à son sommet. Cet essai s'applique si la dimension maximale du plus gros
granulat est inférieure à 40 mm. Il permet de déterminer la consistance d’un béton frais ayant
un affaissement compris entre 10 mm et 200 mm.
Si l'affaissement dépasse 200 mm ou bien s’il évolue dans la minute suivant le démoulage le
béton est dit très fluide. Dans ce cas l’essai de cône d'Abrams n'est pas adapté à la mesure de
la consistance. De nouveaux moyens de mesures ont par conséquent été développés pour
déterminer la consistance de ces bétons. La norme EN 206-1 propose une 5ème classe de
consistance réservée pour les bétons très fluides.
Tableau 1 : Classes de consistance définies par la norme EN 206-1.

Affaissement (mm) Classe Propriétés

10 à 40 S1 Ferme

50 à 90 S2 Plastique

100 à 150 S3 Très plastique

160 à 210 S4 Fluide

>220 S5 Très fluide

II. Principe
Dans un moule ayant la forme d'un tronc de cône le béton à tester est compacté en trois
couches. En soulevant le cône verticalement le béton subit, sous l’effet de son propre poids,
un affaissement qui permet de mesurer sa consistance.

III. Matériel nécessaire

Malaxeur à béton ; Balance ; Eprouvette graduée ; Pelle ; Main-écope ; Minuterie ou horloge ;
Récipient de réhomogénéisation ; Moule ; Tige de piquage ; Entonnoir ; Règle ; Plateau de
base ; Chiffon humide.

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IV. Mode opératoire

 Humidifier le moule et le plateau de base, puis placer le moule sur le plateau. Maintenir
fermement le moule en place pendant le remplissage, en le solidarisant par les deux pattes
de fixation ou par appui vertical sur les deux pattes de base.
 Remplir le moule en trois couches, chacune correspondant approximativement, après
serrage, au tiers de la hauteur du moule. Piquer chaque couche 25 fois avec la tige de
piquage. Répartir les coups uniformément sur la section de chaque couche. Pour la couche
inférieure, il est nécessaire d’incliner légèrement la tige et de donner approximativement
la moitié des piquages avec des coups en spirale jusqu'au centre. Piquer la deuxième
couche et la couche supérieure, chacune sur toute son épaisseur, de sorte que la tige
pénètre légèrement dans la couche sous-jacente. Lors du remplissage et du compactage de
la couche supérieure, mettre un excès de béton au-dessus du moule avant de commencer
le piquage.
 Si lors du piquage de la couche supérieure apparaît un manque de béton en dessous du
bord supérieur du moule ajouter du béton pour avoir toujours un excès. Après avoir piqué
correctement la couche supérieure, araser le béton suivant le bord supérieur du moule en
effectuant un mouvement de sciage et de roulage à l'aide de la tige de piquage. Enlever le
béton qui s'est écoulé sur le plateau. Démouler le béton en soulevant verticalement le
moule avec précaution.
 L'enlèvement du moule doit se faire en 5 s à 10 s, par une remontée verticale régulière sans
imprimer au béton un mouvement latéral ou de torsion. L'ensemble des opérations, depuis
le début du remplissage jusqu'à l'enlèvement du moule, doit être réalisé sans interruption
et terminé en moins de 150 s.
 Immédiatement après avoir retiré le moule, mesurer l'affaissement (h) en déterminant la
différence entre la hauteur du moule et le point le plus haut du corps d’épreuve affaissé.
V. Composition du béton
La composition du béton par m3 est :

 Ciment: 340Kg/ m3
 Sable: (0-5): 520l/ m3  1, 6= 832Kg/ m3
 Granulat: (5-25): 750l / m3  1, 5= 1125Kg/ m3
 Eau: 175l / m3  1= 175Kg

VI. Fabrication d’une gâchée

 Peser la masse d'eau
 peser la masse du sable
 peser la masse du gravillon
 peser la masse du ciment
 mélanger les grains entre eux jusqu'à complète homogénéisation, à l'aide de malaxeur
à béton
 incorporer le ciment aux granulats et mélanger jusqu'à complète homogénéisation, à
l'aide de malaxeur à béton
 incorporer l'eau en plusieurs fois et malaxer jusqu'à complète homogénéisation

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VII. Travail demandé

1) Déterminer le volume V de béton nécessaire pour réaliser l’essai de cône d’abrams ?

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2) Déterminer les quantités des constituants permettant de préparer le volume V.

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3) Préparer la gâchée et réaliser l’essai d’affaissement comme indiqué dans le mode
opératoire. Noter l’affaissement obtenu.

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4) Quel est la classe de consistance de ce béton ? Quelle sont les propriétés de cette
classe ?

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5) Ajouter progressivement de l’eau pour avoir un béton de classe de consistance S3.
Noter le volume ajouté ainsi que l’affaissement obtenu.

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6) Quels sont les facteurs qui influencent la classe de consistance ?

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