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BUS VAN
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MULTIPLEXAGE
Introduction :
Sur les véhicules modernes, les constructeurs proposent de nombreux systèmes
de confort (climatisation, essuyage automatique, éclairage automatique…) de
sécurité (ABS, ESP, régulateur de vitesse…) de lutte contre la pollution. Tous ces
composants imposent le montage de nombreux capteurs, l’augmentation du
nombre de fils, de connexions… Si plusieurs systèmes ont besoin des mêmes
informations, il peut être nécessaire d’installer plusieurs capteurs fournissant le
même signal. Avec une architecture multiplexée, un grand nombre de
paramètres sont codifiés par les calculateurs et mis en réseau à l’aide d’un BUS
informatisé. Chaque calculateur reçoit et codifie les informations principales de
fonctionnement afin de pouvoir fonctionner même en cas de défaut du réseau
multiplexé. Les informations secondaires sont fournies par d’autres
calculateurs. L’ensemble du véhicule a ainsi accès à tous ces paramètres.
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MULTIPLEXAGE
Les véhicules modernes ayant de plus en plus de calculateurs, ceux qui dialoguent le plus
souvent ensemble sont réunis sur différents BUS.
Un calculateur sert de passerelle entre les BUS reliés à des BUS différents.
2. BUS :
Les liaisons entre les calculateurs sont réalisées par deux câbles électriques torsadés afin
d’annuler les effets de mutuelle induction.
Leurs deux signaux sont complémentaires
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MULTIPLEXAGE
3. Langage :
Pour échanger leurs informations, les calculateurs doivent utiliser un même langage :
Protocole VAN
Protocole CAN
Protocole LIN
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2. Topologie :
La topologie des réseaux VAN est dites « Arbre – Bus ». C’est la mieux adaptée aux
contraintes automobiles. Le bus VAN n’impose pas de restriction sur la taille des branches
et n’impose pas de terminaison de ligne. Seule la distance entre les deux éléments les
plus éloignés est limitée pas le débit du bus. Les topologie Etoile et Anneau sont possibles
avec le VAN mais ne sont pas utilisés dans l’automobile. Elles imposent des restrictions
qui ne sont pas compatibles dans l’automobile.
· Préambule : c'est un champ fixe qui permet à toutes les stations à l'écoute de caler et de
synchroniser leurs horloges. Il est composé de 10 TS (Time Slot2).
· IDEN : C'est le champ qui contient l'identificateur du destinataire de la trame. On parle parfois
d'adresse, bien que le terme ne soit pas toujours approprié. Il comporte 15 TS, soit 12 bits.
· COM : C'est le champ qui va permettre de paramétrer les échanges sur le réseau. Sa
description fait l'objet d'un chapitre détaillé, plus loin. Il comporte 5TS.
· Data : C'est le champ réservé aux données à transporter, la raison d'être de la trame. Il peut
comporter de 0 à 28 octets, soit de 0 à 280 TS.
· CTRL : c'est le champ contenant la séquence de contrôle qui permet de vérifier l'intégrité des
données. Ce champ sera décrit dans une prochaine Infotech, orientée sur les sécurités et les
stratégies associées. Il comporte 18TS mais uniquement 15 bits, ce qui est une singularité.
· EOD : C'est le champ de fin de données (End Of Data). Il est composé de 2 TS de niveaux bas.
· ACK : Ce sont 2 TS réservés au mécanisme d'acquittement qui est décrit plus loin.
· EOF : C'est le champ de fin de trame (End Of Frame), une série de 5 TS toujours à 1 et que l'on
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Lorsque l'on se trouve en possession d'une trame (image d'un écran d'oscilloscope par
exemple) et que l'on souhaite en connaître le contenu, on se trouve confronté à 2 difficultés :
· Trouver le nombre d'octets contenu dans le champ "Data", puisque cette information n'est
pas disponible dans la trame (contrairement au CAN).
Evaluation du TS
De même que toute station appartenant au réseau, on peut se fier au premier champ
"Préambule" pour déterminer la valeur du TS. Sa taille et son contenu sont immuables et il est
prévu pour cela ! Tous les champs, à l'exception des champs "CTRL" et "EOD" qu'il faut associer,
sont organisés en multiples de 5TS, soit 4bits utiles + 1 bit Manchester :
· Préambule = 2 x 5TS
· IDEN = 3 x 5TS
· COM = 1 x 5TS
· Data = 2 x 5TS x nombre d'octets
· CTRL + EOD = 4 x 5TS
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L'espace qui reste, s'il existe, correspond au champ "Data". Il reste à vérifier que cette zone est
bien un multiple de 2 x 5TS Ceux qui essaieront de mettre cette technique en pratique
remarqueront que ce "étalon" de 5TS ne tombe pas toujours juste, et qu'il oblige à faire de légers
réajustements. C'est ce qui se passe dans la réalité. Ces opérations de resynchronisation ne sont
rendues possibles que par la présence du bit Manchester.
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On remarque à la fin de la trame une singularité provoquée par le double zéro du champ "EOD".
Il s'agit d'une erreur de confinement provoquée de manière volontaire pour avertir le récepteur
de la fin des données. Mais comment différencier cette anomalie volontaire d'une véritable
erreur de confinement ? Si la valeur de contrôle calculée par le récepteur correspond aux 15
bits reçus précédemment (le champ "CTRL" débarrassé des bits Manchester), eh bien, il s'agit
effectivement du champ "EOD", sinon il s'agit d'une erreur de confinement.
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à 1/débit. De plus, le codage utilisé est le codage Manchester, donc tous les 4TS, on rajoute un
bit. L’identificateur de la trame est codé sur 12 bits. Le champ COM qui permet de définir la
nature du service utilisé est composé de 4 bits. Le champ Data peut contenir jusqu’à 28 octets
et le calcul du CRC se fait sur 15 bits. La violation du codage Manchester sur le champ Contrôle
se fait sur 2 bits et le champ Fin de Trame contient 8 bits.
Tableau récapitulatif :
Un échange, c'est-à-dire la production d'une trame, est toujours initié par une station qui doit
posséder les capacités requises. Ce doit être une station maître 4 du réseau. Cette capacité
découle principalement de la nature de ses composants : la présence d'un microprocesseur est
obligatoire. Il est l'initiateur de la transaction. Le composant, maître ou esclave, qui utilise les
données est le consommateur, et celui qui les met à la disposition des autres est le producteur.
Ces trois rôles, initiateur, consommateur et producteur, ne dépendent pas uniquement de la
nature de la station (Maître ou Esclave) ; ils peuvent varier en fonction des circonstances.
L'initiateur d'un échange peut :
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Envoyer des données vers un consommateur désigné par l'IDEN. C'est une opération
d'écriture
Demander des données à un producteur désigné par l'IDEN. C'est une opération de
lecture, mais deux cas peuvent se produire :
La réponse dans la trame est la particularité essentielle de la norme VAN. Elle assure une
maîtrise du délai de réponse. Pour un observateur extérieur (devant son oscilloscope par
exemple), il ne s'est rien passé de particulier; le phénomène n'est pas ou peu décelable.
L'acquittement est une opération qui consiste, pour le consommateur, à valider la réception de
la trame. Une fois de plus, cela ne préjuge pas de la qualité des données transmises, cela signifie
simplement que le format de la trame est correct (pas d'erreur de confinement) et que le champ
"CTRL" est conforme à ce qu'il doit être. L'acquittement n'est pas obligatoire, notamment en cas
de diffusion. Dans ce dernier cas, l'IDEN de la trame est accepté par plusieurs stations et
l'acquittement n'a plus de sens. L'acquittement est demandé dans le champ "COM" et il a lieu
dans le champ "ACK" par la mise à 0 du 2ème TS de ce champ. Là encore, il s'agit d'une
intervention dans la trame. Elle est effectuée par le consommateur des données et lue
immédiatement (principe de relecture du bit) par le producteur. C'est ainsi que dans une seule
trame, il peut y avoir jusqu'à 3 intervenants : · Le début, écrit par l'initiateur, · Ensuite, le
producteur qui fournit les données et les champs suivants ; · Enfin, le consommateur qui
interrompt la trame au milieu du champ "ACK" pour acquitter la réception. Le consommateur et
l'initiateur sont généralement identiques.
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Voici les différents types d’erreurs détectées par les réseaux VAN :
• ERREUR BIT : bit émis différent du bit reçu. Cette erreur est une erreur que l’on peut
considérer comme attendue. En effet, une erreur bit survient à chaque fois qu’il y a arbitrage
sur le bus.
• ERREUR DE CODE : violation de code L’erreur de code est également une erreur « attendue ».
Cette erreur apparaît à chaque fois qu’un viol du codage Manchester est effectué. Par exemple,
le champ FIN DATA effectue tout le temps une violation de codage pour signaler au
consommateur des données qu’il a fini de remplir le champ.
• ERREUR DE FORMAT : Erreur de codage ou de synchronisation sur les champs fixes (SOF, EOF,
ACK, EOD) Cette erreur survient à chaque fois qu’il y a un problème dans la structure de la trame.
Si celle-ci n’est pas conforme à la structure d’une trame VAN, une erreur est envoyée.
• ERREUR DE CRC : CRC reçu différent de celui calculé. Cette erreur survient lorsque le
consommateur calcule le CRC du message et que celui-ci est différent de celui placé par le
producteur.
• ERREUR ACK : Champ ACK non conforme à la demande. Cette erreur apparaît lorsque le
message acquitté n’est pas celui attendu.
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III. Conclusion :
En VAN, il est possible de créer une topologie de réseau en Arbre, en Bus, en étoile ou en anneau,
il n’y a aucune restriction. Cela permet de réaliser plusieurs BUS distinct en séparant les
fonctionnalités (bus confort, bus sécurité, etc…). En CAN, on ne peut créer qu’un seul bus série.
De plus, on ne peut pas mettre en place des noeuds esclaves, tous les organes du réseau sont
des éléments maitres. Concernant les services, en VAN plusieurs types de services sont
proposés, notamment le service de réponse dans la trame qui améliore considérablement la
durée des échanges d’informations. Les types d’erreurs détectés en VAN et en CAN sont
identiques, néanmoins, la gestion des erreurs est beaucoup plus efficace en CAN car si un
élément est défectueux, le mécanisme d’incrémentation des compteurs d’erreurs va rendre
inactif cet élément.
Principalement utilisé par PSA, le protocole VAN est abandonné depuis quelques années au
profit du protocole CAN.
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