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INTRODUCTION :
Tout ouvrage vieillit normalement, même s’il a été bien conçu, bien construit, bien
entretenu, bien exploité et se trouvant dans un environnement non agressif.
Les désordres affectant un bâtiment peuvent être séparément ou ensembles dus à facteurs
:
- Reliés à la conception
Responsabilité des maîtres d’œuvre, éléments graphiques incorrects ou mal représentés,
erreur de calcul des charges d’exploitation non adaptées à l’ouvrage ou manque de données
géotechniques
- Reliés à l’exécution et la mise en œuvre
Réaliser les travaux selon les règles de l’art et selon la qualité requise, et assurer le contrôle
régulier. Assurer un bon choix des matériaux de construction
- Reliés à l’exploitation
Conditions d’exploitation conformes à celles spécifiées lors de la conception et du calcul. Les
désordres peuvent survenir d’une charge supérieure à celle prévue, des conditions
hydrométriques (présence permanente de l’eau) …
- Reliés au manque d’entretien
Assurer un entretien régulier (toitures terrasses, systèmes de ventilation, systèmes
d’alimentation et des évacuations des eaux)
- Climatiques et environnementaux
Température et une humidité relative élevées, présence d’agents pathogènes (Cl-, CO2…)
Une pathologie structurelle dans le domaine de la construction est la science qui étudie et
identifie les « maladies, symptômes et causes » dont peuvent souffrir les structures.
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1- Les fissures :
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b- Traitement des fissures :
• L’injection :
Elle consiste à faire pénétrer dans la fissure un produit qui va créer une continuité
mécanique et/ou une étanchéité entre les parties disjointes. Elle s’applique à des fissures
dont l’ouverture est au moins comprise entre 0,1 et 0,2 mm. L’injection par un produit
souple permet son adaptation aux mouvements générés par les variations thermiques et
hygrothermiques.
• Le colmatage :
Il a pour but l'obturation d'une fissure, vide, interstice ou joint par un remplissage partiel
au moyen d’une injection ou de toute autre méthode sur une certaine profondeur et sans
élargissement.
• Le calfeutrement :
Il a pour objectif de colmater définitivement et en profondeur une fissure au moyen d’un
produit souple (mastic ou mortier déposé dans une engravure créée le long de la fissure)
afin de rétablir une étanchéité à l’air ou à l’eau ou d’empêcher la pénétration de matières
solides, mais sans bloquer les mouvements de la fissure.
2- Les déformations :
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a- Le flambement :
Le flambement est une sollicitation
composée de compression et de
flexion. C’est un phénomène
d’instabilité élastique se traduisant
par le fléchissement d’un poteau
(apparition d’un moment de flexion
parasite). Le flambement n’apparait
pas directement après l’application
de la charge, mais il se produit dès
que la charge axiale appliquée
devient supérieure à une certaine Poteau avant Flambement
chargement par flexion
valeur qu’on appelle charge critique
de flambement. Poteaux ayant subi une « flexion
globale » suite à un séisme.
b- La compression :
c- Le cisaillement :
Les efforts de cisaillement sont des forces non alignées poussant une
partie d'un corps dans une direction et l’autre partie du même corps
dans la direction opposée.
Les cadres qui servent pour attacher les aciers longitudinaux jouent un
rôle important pour reprendre les efforts e cisaillement dus aux efforts
tranchants1 surtout en cas de séisme. L’effort tranchant devient plus
important plus on se rapproche des appuis. Le nombre des cadres dans
ces zones est alors plus élevé et l’espacement est plus réduit.
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Effort tranchant : Effort interne qui provoque un glissement relatif d'une section par rapport à une autre
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PARTIE I : TYPES DE PATHOLOGIE DU BATIMENT
Dans un bâtiment, l'humidité peut être d'origine naturelle, accidentelle ou liée à un défaut
d'entretien. Elle cause différents dommages : diminution importante de l'efficacité de
l'isolant, dégradation des enduits et peintures, développement des moisissures et des
efflorescences, pourrissement des structures en bois, éclatement des pierres ou des briques
sous l'effet du gel de l'eau, corrosion des aciers du béton armé...
1- La condensation :
Elle apparaît au niveau des zones dites « froides » (avec des défauts d'isolation), en
particulier dans les locaux soumis à une production de vapeur (cuisines, salles d'eau, pièce
où sèche le linge) et peu ou non ventilés. Il suffit de quelques degrés de différence entre la
température de la paroi et celle de l'air pour que la vapeur d'eau se transforme en eau. Ce
phénomène a souvent lieu sur une surface froide mais peut également survenir à l'intérieur
d'un mur puisque la vapeur d'eau traverse la plupart des matériaux de construction.
L'isolation et la ventilation permettent une réduction importante de la condensation à la
surface des parois. Les ponts thermiques constituent toujours une faiblesse au niveau des
bâtiments (linteaux, fenêtres, coffre de volet roulant...).
Elles surviennent sur une façade exposée à la pluie (dont la force de pénétration peut être
renforcée par le vent) ou aux descentes d'eau qui fuient, dont le mur est composé de
matériaux capillaires et l'enduit dégradé ou fissuré.
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II- PATHOLOGIES DE L’ETANCHEITE DES TOITURES TERRASSES :
Les toitures terrasses présentent la partie la plus exposée aux aléas climatiques. C'est
pourquoi ces zones doivent être entretenues au moins une fois par an. Les trois désordres
les plus répandus des toitures terrasses sont :
Si les évacuations des eaux pluviales sont bouchées par des feuilles ou des déchets l’eau va
s’accumuler sur la terrasse et stagner. Cela peut entraîner une mise en charge de la terrasse
et un risque de débordement.
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3- Décollement des relevés d’étanchéité et infiltration d’eau :
Tous les efforts accomplis pour bien concevoir une toiture-terrasse puis mener à bien sa
mise en œuvre peuvent être réduits à néant si aucun entretien n’est effectué. L’entretien est
indispensable afin de garantir le maximum de durabilité aux constituants et aux systèmes.
Le défaut d’entretien entraîne des infiltrations qui finissent par dégrader l’isolant thermique
et le pare-vapeur et entraînent des sinistres en chaîne dans les locaux sous-jacents.
Les contrôles doivent particulièrement porter sur la bonne tenue des relevés d’étanchéité
et de leur protection en tête, des dispositifs d’évacuation des eaux pluviales, des couvre-
joints et de la protection du revêtement d’étanchéité (gravier, dalles, ...).
Un point particulier auquel il faut prendre garde lors des visites de contrôle et d’entretien,
surtout sur les terrasses non accessibles, est le dépôt de matériels qui n’ont rien à y faire
tels qu’échelles métalliques, salons de jardin ou jardinières qui percent remarquablement
les étanchéités. Il convient également d’y détecter d’éventuels travaux pirates accomplis en
dehors des règles de l’art, comme la pose d’antennes haubanées par exemple, ou l’usage
abusif par les utilisateurs d’une toiture inaccessible.