Vous êtes sur la page 1sur 185

SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Sommaire
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et des règles de l’art pour réaliser une étude des régimes
transitoires, document provisoire.
Sommaire Indice C

Partie A : Généralités
A.0. Définition des rôles
A.1. Introduction
A.2. Terminologie
A.3. Rappel sur les régimes transitoires
A.4. Réglementation et règles de l’art
A.5. Exemples de configurations

Partie B : Données du projet


B.1. Données générales
B.2. Données fluide
B.3. Données installation
B.4. Enveloppes des piézométries admissibles de calcul
B.5. Conditions de l’étude
B.6. Exemple de fiche de collecte d’information

Partie C : Données Conduites


C.1. Rappels
C.2. Données dimensionnelles et pressions admissibles
C.3. Célérités des ondes de pression dans les conduites
C.4. Rugosités des conduites

Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection)


D.1. Pertes de charges singulières de géométrie fixe
D.2. Pertes de charges singulières de composants mobiles
D.3. Données pompes

Partie E : Données dispositifs de protection


E.1. Préambule
E.2. Dispositifs de protection avec réserve d’énergie
E.3. Dispositifs de protection sans réserve d’énergie
E.4. Dispositifs combinés

Partie F : Etude des transitoires et données de sortie


F.1. Introduction
F.2. Méthodologie pour les études des transitoires
F.3. Hypothèses
F.4. Quelques recommandations pour l’étude des transitoires
F.5. Cas particuliers
F.6. Données de sortie
F.7. Compléments

Partie G : Opérations et maintenance


G.1. Préalable
G.2. Pression d’épreuve
Sommaire Indice C

G.3. Vérification des transitoires


G.4. Installation des dispositifs de protection
G.5. Contrôle périodique des appareils hydropneumatiques
G.6. Maintenance des équipements
G.7. Recommandations diverses

Partie H : Illustrations de problématiques


H.1. Cas d’instabilité d’un régime permanent
H.2. Gestions des arrêts ou démarrages de pompages en série
H.3. Refoulement avec dénoyage de conduite lors des transitoires

Partie I : Annexes
I.1. Notes techniques
I.2. Formulaires
I.3. Réglementation
I.4. Glossaire français / anglais
I.5. Bibliographie
I.6. Principaux logiciels
I.7. Coordonnées
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie A : Généralités
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie A : Généralités

Sommaire
A.0. Définition des rôles...................................................................................................................... 1
A.1. Introduction................................................................................................................................. 7
A.1.1. Objet .................................................................................................................................... 7
A.1.2. Causes et conséquences des coups de bélier...................................................................... 8
A.1.3. Nécessités et objectifs d’une étude des transitoires .......................................................... 9
A.1.4. Domaines d’application ....................................................................................................... 9
A.1.5. Protection anti-bélier et coup de clapet ........................................................................... 10
A.2. Terminologie.............................................................................................................................. 12
A.2.1. Unités / Abréviations ......................................................................................................... 12
A.2.2. Définition des pressions .................................................................................................... 13
A.2.3. Coefficient de perte de charge .......................................................................................... 18
A.3. Rappel sur les régimes transitoires ........................................................................................... 19
A.3.1. Introduction ....................................................................................................................... 19
A.3.2. Formules usuelles en régimes transitoires ........................................................................ 19
A.3.3. Configurations aggravantes ............................................................................................... 22
A.4. Réglementation et règles de l’art .............................................................................................. 23
A.4.1. Normalisation .................................................................................................................... 23
A.4.2. Réglementation ................................................................................................................. 23
A.4.3. Règles de l’art .................................................................................................................... 25
A.4.4. Pressions de fonctionnement admissibles pour un réseau............................................... 26
A.4.5. Fréquence de démarrage des pompes et volume de bâche ............................................. 28
A.4.6. Cas de régimes permanents instables ............................................................................... 29
A.4.7. Cas ne nécessitant pas d’étude des transitoires ............................................................... 31
A.5. Exemples de configurations ...................................................................................................... 32
A.5.1. Profil en long régulièrement montant .............................................................................. 32
A.5.2. Profil en long avec montée rapide au départ, puis lente .................................................. 32
A.5.3. Profil en long avec montée lente au départ, puis rapide .................................................. 33
A.5.4. Autres types de profils en long .......................................................................................... 33
Partie A : Généralités Indice D

A.0. Définition des rôles


La protection anti-bélier est un élément délicat de la conception d’un ouvrage hydraulique. Elle
nécessite un savoir-faire spécifique. L’objectif du présent guide est de fournir des éléments pour
modéliser les cas les plus courants, il n’a pas vocation à traiter des cas complexes ni à servir de cours.
Il convient plus de le voir comme une base de données dans laquelle sont concentrées les
informations nécessaires à une modélisation correcte et qui évitera à chacun de commettre des
erreurs graves. Pour les cas complexes, il conviendra de s’adresser à des spécialistes qui maîtrisent
complètement le phénomène et qui pourront apporter des réponses adaptées. Ce point ne fait pas
débat mais il apparaît nécessaire, pour qu’une opération de construction se passe bien, que le rôle
de chacun soit défini.

Lors de la rédaction du guide, il est très vite apparu qu’un des problèmes qui se posait était l’impact
de la protection sur la conception du génie civil des ouvrages alors que les fascicules du CCTG ont
tendance à confier le dimensionnement de la protection anti-bélier aux entreprises de pompage, ce
qui est logique car il dépend de choix qui peuvent être faits au niveau des équipements et qui jouent
sur divers paramètres (fonctionnement de ventouses, temps de fermeture de clapets, inertie de
pompes…). Par conséquent, il paraît difficile dans le contexte des marchés publics d’aller à l’encontre
de ce principe énoncé dans les règles de l’art sans imposer des marques et donc faire obstacle à la
libre concurrence.

Le génie civil et le dimensionnement de la protection anti-bélier étant liés, on pourrait imaginer qu’il
est opportun d’associer, comme c’est souvent le cas, les lots génie civil et équipements pour
responsabiliser le plus possible l’entreprise, ce qui n’exonère toutefois pas le maître d’œuvre de ses
obligations en matière de VISA des documents d’exécution. Mais cette solution n’est pas forcément
celle qui est la plus économique pour le maître d’ouvrage car il se retrouve à devoir choisir la
meilleure équipe et non la meilleure offre de génie civil et la meilleure offre d’équipement. De plus, il
ne maîtrise pas les relations contractuelles entre les entreprises et paye quelquefois des frais de
mandat que le mandataire prend sur son cotraitant, frais qui lui reviennent bien plus cher qu’une
coordination assurée par le Maître d’Œuvre.

Il va de soi que pour les ouvrages complexes, une séparation en deux lots est un non-sens et risque
d’entraîner des plus-values dues à des oublis ou à des problèmes liés à la définition des limites entre
lots. De même pour les petits ouvrages, il apparaît antiéconomique de faire une séparation en deux
lots. Par contre sur les ouvrages classiques de taille moyenne (budget GC + pompage > 200 k€), il y a
un réel intérêt économique à séparer la prestation en deux lots, ce qui implique que pour avoir des
offres parfaites, il conviendrait de consulter le lot équipement, lui laisser faire ses études d’exécution
puis de consulter le lot génie civil, ce qui induit un temps de procédure bien souvent incompatible
avec les attentes des Maîtres d’Ouvrage.

C’est pourquoi, le Maître d’Œuvre ne peut s’exonérer d’assurer en phase conception des
dimensionnements anti bélier afin d’avoir une idée des enveloppes financières et de pouvoir dessiner
des locaux qui ne varieront qu’à la marge en phase exécution.

Lorsque les offres des entreprises montrent des résultats très différents de ceux du maître d’œuvre,
il peut y avoir une incidence sur le génie civil. Cette dernière ne doit pas être négligée et doit être

Page 1 de 33
Partie A : Généralités Indice D

réglée dans la phase de négociation ou de mise au point du marché. Il convient de rappeler que pour
beaucoup d’ouvrages liés à l’eau et l’assainissement, les Maîtres d’Ouvrages publics peuvent
intervenir en tant qu’entité adjudicatrice et ont une possibilité de négocier. Cette possibilité,
consommatrice de temps pour le maître d’œuvre, est potentiellement une source d’économie pour
le maître d’ouvrage car il optimise son choix tant pour le lot équipement que le lot génie civil.

Il est donc apparu nécessaire de rappeler en préambule à ce guide le rôle de chacun dans la
définition de la protection anti-bélier d’une installation. Ce rôle est défini dans un objectif double qui
est le respect de la réglementation en matière de conception d’ouvrages mais aussi et surtout dans
une logique qui vise à protéger les maîtres d’ouvrages contre les sinistres liés à une protection
insuffisante ou contre des surcoûts liés à une protection surdimensionnée.

Le schéma suivant résume les besoins et obligations de chacun, étant entendu que la pierre angulaire
de l’opération est le maître d’œuvre qui est le sachant et qui est censé demander à chacun les
éléments dont il a besoin pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions :

Page 2 de 35
Partie A : Généralités Indice D

• Définit clairement ses besoins sur la base éventuelle d’un entretien avec le maître d’œuvre qui l’assiste dans l’opération
• Donne les cotes des ouvrages existants pouvant interférer avec le projet sur demande du maître d’oeuvre
• Fournit le levé topographique sur le tracé retenu en fin d’AVP
• Finance les mesures nécessaires pour évaluer le comportement du réseau repris dans le projet et existant
Maître • Informe le maître d’œuvre des problèmes rencontrés (inondations, remontées de nappe…)
d’ouvrage • Détermine si possible au plus tard au stade PRO le matériau des conduites

• Sollicite le maître d’ouvrage pour récupérer les données nécessaires et l’alerte sur les conséquences de la non fourniture
• Définit les enveloppes de dépression et de surpression admissibles
• Définit clairement le fonctionnement de l’installation en particulier si on est sur des installations de surpression où un ballon peut être mis avec deux
fonctions (antibélier – régulation)
• Effectue un dimensionnement préalable de la protection antibélier et dimensionne le génie civil en conséquence
• Etablit un DCE en fournissant :
• les profils en long
Maître • les débits minimaux et maximaux attendus
d’oeuvre • les enveloppes de dépression et de surpression admissibles
• le choix d’avoir un ou plusieurs ouvrages de régulation
• Intègre dans la négociation sur le génie civil les éventuelles incidences des propositions des candidats aux marchés travaux de pompage
• Vise les notes de calcul de l’entreprise

• Propose des marques de matériel


• Vérifie au stade de l’offre qu’il n’y a pas d’incohérence majeure et alerte sur les conséquences qu’elles pourraient avoir en terme de génie civil
• Propose des alternatives
• Etablit les notes de calcul définitives en tenant compte de toutes les contraintes
Entreprise • S’assure lors de la phase préparation qu’il n’y a pas de profil plus défavorable sur le réseau existant et qui n’aurait pas été porté à connaissance en
phase Appels d’offres

Page 3 de 33
Partie A : Généralités Indice D

Ce schéma, bien que synthétique et donc imprécis fixe bien le rôle de chacun dans la définition de la
protection anti-bélier. Tous les intervenants ont leur responsabilité. On remarquera que deux
intervenants majeurs ont été écartés de ce schéma, il s’agit :

• Des Experts pour les problèmes complexes,


• Des Constructeurs d’équipements

En ce qui concerne les premiers, la résolution du problème passe par le Maître d’Œuvre. Donc, si
celui-ci n’a pas les compétences propres, il doit renforcer ses compétences ou s’appuyer sur une
compétence externe. On peut donc se retrouver dans une situation où le maître d’œuvre ait besoin
de faire appel à un expert (encore faut-il qu’il maitrise suffisamment le sujet pour s’en rendre
compte ce qui est un prérequis). Trois cas peuvent se produire :

• Le cas correspondant strictement à la légalité qui consiste à dire que c’est au maître
d’œuvre de résoudre le problème et de faire appel aux sous-traitants de son choix pour
l’assister dans la résolution des problèmes mais malheureusement aujourd’hui dans le
contexte de surenchère en matière de course aux prix bas sur la maîtrise d’œuvre, on
peut craindre que ce dernier n’élude le problème et qu’au mieux, il laisse à l’entreprise
de travaux le soin de faire le travail à sa place ou passe par un fournisseur, mais comme
l’indique la remarque ci-après sur le rôle des négoces dans le dimensionnement des
installations, on a un réel risque que le problème soit mal appréhendé,
• Les second et troisième cas qui ne devraient pas se produire si le maître d’ouvrage ne
retenait que des équipes de maîtrise d’œuvre compétentes et donc rémunérées en
conséquence, correspond aux situations pour lesquelles le problème n’a pas été anticipé
et donc aucun expert n’a été recherché. Deux situations sont possibles. Dans la première
tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un problème qui ne pouvait être détecté par le
maître d’œuvre au moment de la remise de son offre et qu’il y a lieu soit de passer un
avenant soit de confier une mission à un intervenant extérieur. Mais si le problème est
reconnu comme facilement prévisible (seconde situation), cela relève alors encore plus
d’un défaut de compétence du maitre d’œuvre (et éventuellement de l’entreprise si elle
ne s’en rend pas non plus compte), personne n’ayant identifié le problème au moment
opportun. En ce cas, la responsabilité des intervenants est engagée.

En ce qui concerne les fournisseurs d’équipements de protection anti bélier, la connaissance et la


maitrise de leurs équipements n’est pas à démontrer. Par contre la sous-traitance du
dimensionnement des protections en régime transitoire d’un maitre d’œuvre à un fournisseur
d’équipements pose plusieurs problèmes :

• Si le Maître d’Œuvre sous-traite une prestation qui lui revient de droit, c’est
généralement soit qu’il considère qu’il n’a pas la compétence suffisante pour réaliser
cette prestation, soit qu’il cherche à faire une économie puisque le fournisseur
d’équipement se fait rarement payer de ses prestations de conseil et de
dimensionnement. Dans le premier cas, il y a risque que le maitre d’œuvre ne soit ni en
mesure de fournir les données nécessaires au fournisseur, ni d’évaluer la pertinence du
dimensionnement proposé par le fournisseur en lien avec les autres contraintes du
projet. Dans le second cas, il ne se donne pas les moyens de faire correctement le travail

Page 4 de 35
Partie A : Généralités Indice D

et on peut s’attendre à ce qu’il ne vérifie pas l’adéquation de la solution proposée avec


le projet, ni qu’il en fasse une optimisation ;
• Dans les deux cas évoqués ci-avant, il y a un risque réel que le fournisseur se retrouve à
travailler avec des données partielles. Il n’a pas le contact client ni l’historique des
antécédents du projet qui lui permettraient d’être efficace dans son approche et
d’optimiser la solution pour l’adapter au contexte spécifique du projet. On peut
s’attendre ainsi au mieux à une solution qui marchera mais qui ne sera pas forcément
optimisée, au pire à une solution qui ne marchera pas car des éléments importants
n’auront pas été transmis au fournisseur ;
• La situation devient critique si on a affaire à un système complexe, car elle requiert alors
un investissement de moyens et de temps qu’un fournisseur ne pourra généralement
pas porter dans un cadre purement commercial, et comme indiqué ci-avant, de tels
systèmes complexes relèvent de l’intervention d’experts qui maîtrisent complètement le
phénomène et qui pourront apporter les réponses adaptées. Nous revenons ici au risque
que le maitre d’œuvre simplifie le problème de sorte à le soumettre à un fournisseur, et
qu’au final la solution apportée ne réponde pas à la question posée ;
• Par ailleurs, s’adresser à un seul fournisseur pose un problème déontologique pour le
Maître d’Œuvre, car cela pourrait être interprété comme un biais concurrentiel. Ce
problème est d’autant plus gênant si on a affaire un système existant déjà équipé de
matériels provenant de fournisseurs concurrents ;
• De même, quelle que soit la compétence du fournisseur, on ne peut lui demander de
maitriser les équipements qu’il ne fabrique pas. Or l’optimisation d’une protection anti
bélier peut conduire à des solutions composites qui comportent l’assemblage
d’équipements de différents fournisseurs. Ainsi, sous-traiter les dimensionnements anti
bélier à un fournisseur peut ainsi éliminer ces solutions composites et donc aboutir à des
solutions fonctionnelles, mais non optimisées ;
• Le dernier problème posé relève de la responsabilité de la conception. Un fournisseur
n’a logiquement pas cette responsabilité. En d’autres termes, le Maître d’Œuvre ne peut
s’affranchir de sa part de responsabilité en se défaussant sur un fournisseur de matériel.

Ce constat n’est pas une dévalorisation du rôle du fournisseur d’équipements qui se doit d’utiliser
ses compétences pour des optimisations en fonction des caractéristiques de son matériel (pertes de
charge…) et de conseiller l’entreprise de travaux pour faire la meilleure offre et/ou le maitre
d’œuvre pour confirmer certains éléments techniques de son dimensionnement. Mais le fournisseur
ne doit pas faire le travail du maître d’œuvre, ne serait-ce que pour éviter de se voir reprocher un
quelconque conflit d’intérêt et de prendre des responsabilités qui ne lui incombent pas et qui
pourraient en cas de contentieux lui être reprochées (qu’il ait été rémunéré ou pas).

Un dernier point mérite d’être abordé ici. Si un maitre d’œuvre renvoie à l’entreprise de travaux le
soin de faire le dimensionnement des protections anti bélier, nous avons vu que cela peut poser un
problème potentiel d’adéquation entre d’une part les équipements, génie civil, et chiffrages définis
en amont de l’appel d’offre de travaux, et d’autre part la situation réelle finale. Mais, même si
l’entreprise de travaux fait son propre dimensionnement des protections en régime transitoire, le
maitre d’œuvre a la responsabilité de valider les notes techniques fournies par l’entreprise au stade
du VISA. En d’autres termes, si le maitre d’œuvre fait l’économie du dimensionnement au stade du

Page 5 de 33
Partie A : Généralités Indice D

PRO, il relève de sa responsabilité de vérifier ce dimensionnement au stade du VISA. De fait, il ne


peut pas déroger à ses obligations contractuelles (ce qui en toute logique doit l’amener à réaliser la
prestation de dimensionnement des protections anti-bélier).

Page 6 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.1. Introduction

A.1.1. Objet
Les régimes transitoires sont des phénomènes complexes qui nécessitent une étude détaillée.

Les régimes transitoires dépendent directement de variations de la vitesse d’écoulement dans la


conduite. Une variation de la vitesse de l’écoulement est à l’origine de variations de pression
(appelées coups de bélier) qui peuvent être positives et/ou négatives.

Les régimes transitoires se traduisent par des oscillations de pression et/ou de débit. Dans la plupart
des cas, une oscillation initialement en plus se réfléchit en négatif, une oscillation initialement en
moins se réfléchit en positif.

Afin que les études soient exploitables, les données d’entrée doivent être bien représentatives du
projet, la modification de certaines données peut avoir des conséquences importantes sur la validité
de l’étude et sur les résultats.

Les objectifs principaux de ce dossier sont de :

• Identifier les données d’entrée d’une étude des régimes transitoires


• Faciliter l’optimisation des équipements de protection,
• Qualifier plus précisément les rendus attendus de l’étude
• Permettre une meilleure analyse des résultats

Ce dossier est également un guide de bonnes pratiques afin que les études des régimes transitoires
se fassent dans les meilleures conditions.

Les données concernant les équipements sont également utilisables pour conduire des études de
régimes permanents.

Les données de conception concernent tout autant le marché du renouvellement des installations et
tous les cas générateurs de transitoires, tels que la fermeture de robinets en bout de réseau ou
l’arrêt commandé d’une seule pompe.

Les données mentionnées dans ce document sont des valeurs par défaut afin de pouvoir réaliser un
premier calcul des transitoires, mais cela ne supprime pas l’examen des transitoires avec les valeurs
définitives (par exemple en retenant le bon tuyau correspondant à une classe non mentionnée dans
le document).

Page 7 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.1.2. Causes et conséquences des coups de bélier


Les principales causes de régimes transitoires concernent :

• Disjonction électrique avec initialement toutes les pompes en service,


• Manœuvres rapide de robinets, cercle de vannage de turbines…,
• Démarrage ou arrêt d’une pompe.

D’autres cas de transitoires peuvent apparaître :

• Ouverture/fermeture de poche de cavitation (cause et ou conséquence d’un coup de bélier),


• Déplacement de poches d’air dans la conduite,
• Evacuation d’air non contrôlée (cas de remplissage rapide de conduite),
• Modification rapide de régime de pompe à vitesse variable,
• Fermeture brutale de clapet de non-retour (coup de clapet),
• Redémarrage suite à disjonction avant stabilisation des transitoires,
• Fréquence d’arrêt/démarrage des pompes non adaptée,
• Modification de conditions de service (rupture de conduite, vidange partielle lors de
transitoires….).

Dans le cas du présent document, on s’intéressera particulièrement au cas des disjonctions


électriques.

En cas d’arrêt brutal d’une station de pompage, l’alimentation de la conduite n’est plus assurée,
alors que l’eau, contenue dans celle-ci, continue à se déplacer par son inertie propre (à titre indicatif
il y a 500 tonnes d’eau par Km pour une conduite de DN 800).

La masse d’eau en mouvement s’arrêtant beaucoup moins vite que les pompes lors d’une
disjonction, la conduite en amont du refoulement est alors soumise à une surpression, tandis que la
conduite en aval est soumise à une dépression.

Si la protection anti-bélier est absente ou insuffisante, les risques pour l’installation sont
principalement :

• Dégradation des conduites (décollement du revêtement intérieur, …)


• Perte d’étanchéité (aspiration des joints, …)
• Ovalisation ou aplatissement des conduites (conduites en inox, plastiques, …)
• Déplacements ou déformations des butées (variations des contraintes, …)
• Rupture des conduites (implosion de poche de cavitation, …)
• Aspiration d'eaux ou d'air, susceptibles d'être pollués, par les ventouses et par les fuites
existantes, en cas de dépressurisation dans la conduite.

Compte tenu des masses respectives d’eau en mouvement à l’aspiration et au refoulement, la


protection concerne principalement la conduite en aval des stations de pompage (sauf pour les
surpresseurs sur un réseau).

Page 8 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.1.3. Nécessités et objectifs d’une étude des transitoires


La nécessité de réaliser des études de régimes transitoires est rappelée dans la norme NF EN 805
Alimentation en eau / Exigences pour les réseaux extérieurs aux bâtiments et leurs composants.
Voir en particulier le paragraphe suivant :

§ 8.5.5 Équipement anti-bélier


« Le coup de bélier peut survenir après une coupure d’alimentation en énergie, arrêt ou
démarrage des pompes ou manœuvre des vannes. La nécessité d’un équipement anti-bélier
sur un réseau de refoulement ou gravitaire doit être examinée ».

Les objectifs principaux des études des régimes transitoires sont rappelés dans le « Document
Technique FNDAE no 27 » :

• « déterminer les pressions minimales et maximales pouvant survenir sur un réseau d’eau, à la
suite d’une manœuvre ou d’un événement exceptionnel (coupure ou rupture de
l’alimentation électrique par exemple) ;
• définir les éléments à mettre en place afin que les pressions restent dans les limites des
pressions minimales et maximales admissibles au niveau des canalisations et des différents
organes qui composent le réseau ».

A.1.4. Domaines d’application


Ce document s’applique pour les réseaux d’eau(x) public(s) uniquement, pour mémoire la Directive
des Equipements Sous Pression ne s’applique pas à ces types de réseau.

Sont concernés à ce titre les réseaux pour l’AEP (Alimentation En Eau Potable), les réseaux
d’assainissement (transfert d’eaux brutes et d’eaux usées) et les réseaux d’irrigation.

Ne sont pas concernés par ce document les réseaux véhiculant des eaux chaudes ou glacées, des
boues, du pétrole et, d’une manière générale, les autres fluides et les réseaux privés.

Toutefois il est vivement recommandé, pour les réseaux privés, particulièrement ceux qui sont longs,
de s’inspirer de ce document.

Les études hydrauliques dans le cadre de ce document sont systématiquement en régime turbulent,
c’est-à-dire avec un nombre de Reynolds supérieur à 2500.

En pratique, tous les cas d’écoulement en conduite d’eau potable, d’assainissement ou d’irrigation
sont de type turbulent.

Page 9 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.1.5. Protection anti-bélier et coup de clapet


La plupart des canalisations de refoulement sont équipées de clapets anti-retour pour éviter la
vidange de la canalisation de refoulement, le dévirage des pompes ou l’inondation de la station de
pompage lors de l’arrêt des pompes.

Les clapets anti-retour sont généralement placés juste à l’aval des pompes.

Il existe différentes technologies de conception des clapets anti-retour (clapets à boules, à battant, à
multiples battants, à disques concentriques, à membranes…). Une attention particulière sera
cependant apportée au choix de la technologie car certaines ne sont applicables que pour de l’eau
claire.

Les clapets anti-retour sont maintenus ouverts dans le sens du pompage par l’écoulement produit
par les pompes. Les clapets anti-retour créent donc inévitablement une perte de charge singulière
sur la canalisation de refoulement.

Lors de la disjonction électrique d’une station de pompage, la rotation des pompes va s’arrêter
rapidement. En fonction des caractéristiques de l’installation, l’arrêt des pompes peut durer de
quelques fractions de seconde à plusieurs secondes. Lors de l’arrêt accidentel d’une installation de
pompage équipée d’un ballon anti-bélier ou lors de l’arrêt rapide d’une seule pompe lorsque
plusieurs pompes fonctionnent en parallèle, l’inversion du débit vers les pompes arrêtées et vers le
clapet peut être très rapide. Cette situation peut être dommageable pour le clapet si celui-ci ne se
ferme pas assez vite avant que l’écoulement s’inverse à travers le clapet. Il se produit un choc
mécanique lorsque le clapet se ferme brutalement avec quelquefois la création d’un fort coup de
bélier (forte pression sur le côté amont de fermeture et forte dépression sur le côté aval de
fermeture) dû à l’arrêt brutal de l’écoulement à travers le clapet. Les dégâts sur les clapets anti-
retour sont souvent une conséquence de ce fonctionnement. Compte tenu de l’inertie croissante
des clapets avec leur taille, l’amplitude des problèmes engendrés par les clapets anti-retour croît
avec la taille des clapets.

Un clapet idéal serait un clapet qui se fermerait exactement au moment où l’écoulement change de
sens au droit du clapet. En fait, il n’existe pas de clapet idéal et il est toujours risqué de faire des
calculs anti-bélier en considérant, de manière systématique, le fonctionnement des clapets comme
idéal.

Il sera donc recommandé au concepteur d’une part d’être très vigilant sur le choix des clapets anti-
retour pour l’équipement de la station de pompage et d’autre part de modéliser dans la mesure du
possible dans ses calculs, les caractéristiques dynamiques des clapets envisagés, afin d’étudier la
sensibilité de l’installation au coup de bélier en fonction des caractéristiques des clapets simulés.

Pour chaque installation, le type de clapet à installer sera choisi en fonction du diamètre de la
canalisation à équiper et en fonction des caractéristiques dynamiques propres du clapet (courbe de
la vitesse de l’écoulement de retour à travers le clapet en fonction de la valeur de la décélération de
la vitesse de l’écoulement à l’instant où l’écoulement s’inverse) afin de limiter le coup de clapet.

Pour des calculs anti-bélier par modélisation mathématique, le modélisateur s’appuiera, lorsqu’elles
sont disponibles, sur les courbes des caractéristiques dynamiques transmises par les fournisseurs

Page 10 de 35
Partie A : Généralités Indice D

pour chaque type et chaque diamètre de clapet. A défaut, il pourra s’appuyer sur les courbes
dynamiques adimensionnelles disponibles dans la littérature (AR David THORLEY) pour différents
types de clapets (cf. Partie D).

Page 11 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.2. Terminologie

A.2.1. Unités / Abréviations


A.2.1.1. Unités de pression

1 bar = 105 Pascal = 0,1 MPa = 10,196 mCE = 1 daN/cm2

Pour mémoire, les unités impériales sont :


1 PSI = 0,07 bar
1 GPM (US) = 3,7851 l/min
1 GPM (UK) = 4,55 l/min
(GPM = Gallons Per Minute)

A.2.1.2. Abréviations

Quelques abréviations utilisées dans le cadre de ce document :

AEP Alimentation en Eau Potable


BET Point de meilleur rendement d’une pompe (Best Efficiency Point)
CNR Clapet de Non-Retour
EDCH Eau destinée à la consommation humaine
EP Eaux pluviales
EU Eaux usées
Hn Pression de la pompe au point de meilleur rendement (BET)
ISO PN 10 Désignation alphanumérique désignant une bride
MOA Maître d’Ouvrage
MOE Maître d’Œuvre
Pcic Pression en Condition Interne Conduite
Pcn Pression en Condition Normale
Qcic Débit en Condition Interne Conduite
Qcn Pression en Condition Normale
Qn Débit de la pompe au point de meilleur rendement (BET)
Qo Débit de référence du projet

Page 12 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.2.2. Définition des pressions


Coup de bélier (water hammer) :

« Variation rapide de la pression dans la masse d’eau en un point donné provoquée par la
modification rapide des conditions de l’écoulement permanent (par exemple arrêt rapide de
l’écoulement dû à la fermeture brutale d’une vanne) ».

Encyclopédie de l’Hydrologie Urbaine et de l’Assainissement – Coordonnateur Bernard Chocat –


Edition Lavoisier Tec-Doc – 1997.

A.2.2.1. Pressions admissibles pour un composant

Les définitions ci-dessous proviennent de la norme NF EN 805 (Alimentation en eau – Exigences pour les
réseaux extérieurs aux bâtiments et leurs composants) :

Pression de fonctionnement admissible (PFA) : pression hydrostatique maximale à laquelle un


composant est capable de résister de façon permanente en service.

Pression maximale admissible (PMA) : pression maximale y compris le coup de bélier à laquelle un
composant est capable de résister lorsqu’il y est soumis de temps à autre en service.

Pression d’épreuve admissible sur chantier (PEA) : pression hydrostatique maximale à laquelle un
composant nouvellement mis en œuvre est capable de résister pendant un laps de temps
relativement court afin d’assurer l’intégrité et l’étanchéité de la conduite.

A.2.2.2. Correspondance entre PN / PMA / PFA / PEA

PN ne signifie pas Pression Normalisée. L’indication PN suivi d’un nombre est une désignation
alphanumérique qui qualifie la classe de raccordement par bride d’un composant de canalisation.

Il convient de vérifier dans les normes des produits, les relations PN/PFA/PFA/PEA.

Les relations suivantes s’appliquent entre la PFA, PMA et PEA ; en absence de prescription, on peut
appliquer les règles suivantes, les pressions seront exprimées en bar :

PMA = 1,2 x PFA


PEA = PMA + 5 bar

Un tableau récapitulatif des données pression des conduites se trouve en partie C.

Les valeurs maximales de PFA, PMA et PEA des composants sont données dans les tableaux ci-
dessous pour chaque composant.

Il faut tenir compte des limitations appropriées qui peuvent empêcher l'utilisation de toute la
gamme des pressions sur une canalisation installée.

Ainsi, le fonctionnement aux valeurs de PFA, PMA et PEA indiquées au §A.2.2.2.2, pour des tuyaux à
emboîture et bout uni, peut être limité par la plus faible tenue en pression d'autres composants de
la canalisation :

Page 13 de 33
Partie A : Généralités Indice D

• par exemple une pièce à bride


• par certains types de tés
• par certains assemblages à verrouillage
• par certains assemblages flexibles
• par des systèmes d’ancrage de la canalisation

Dans ces derniers cas, les PFA, PMA et PEA des assemblages sont définies par chaque fabricant.

A.2.2.2.1. Appareils de robinetterie

Pour de l’eau à température faible (inférieure à 50°C), la norme EN 1074-1 1074 (Robinetterie pour
l’alimentation en eau – Prescriptions d’aptitude à l’emploi et vérifications s’y rapportant) définit les
correspondances PN/PMA/PFA/PEA ainsi que les essais de type.

Tableau A.2.1 Pressions des appareils de robinetterie

PN PFA PMA PEA


PN 6 6 bar 8 bar 12 bar
PN 10 10 bar 12 bar 17 bar
PN 16 16 bar 20 bar 25 bar
PN 25 25 bar 30 bar 35 bar

Observation :
Une indication PN 10 pour un appareil de robinetterie qualifie le raccordement. Certains
fournisseurs assimilent le PN à la PMA et d’autres à la PFA, il convient d’être prudent lorsqu’une
pression est indiquée en référence au PN.

A.2.2.2.2. Tuyaux en fonte à emboiture et bout uni

Les classes de pression préférentielles des tuyaux (selon EN 545) sont précisées dans le tableau ci-
dessous. Elles couvrent les produits adaptés à la plupart des applications mais des classes de
pressions supérieures existent pour les applications qui nécessitent des pressions élevées.

Tableau A.2.2 Classes de pression préférentielles des tuyaux à emboiture et bout uni

DN (mm) 40 à 300 350 à 600 700 à 2000


Classe de pression (bar) 40 30 25

La valeur de PFA maximale d'un tuyau est égale à son numéro de classe, soit par exemple PFA 40
pour un tuyau de classe 40.

La PFA d’un assemblage verrouillé sur un tuyau de classe donnée peut-être inférieure à la classe du
tuyau. Dans ce cas, la PFA de l’assemblage verrouillé est donnée par le fabricant.

A.2.2.2.3. Raccords à emboîtement

Les valeurs maximales de PFA, PMA et PEA pour les raccords à emboîtement conformes à l’EN 545
sont données dans le Tableau A.2.3 avec les limitations suivantes :

Page 14 de 35
Partie A : Généralités Indice D

• Les tés à emboîtement peuvent avoir une PFA, PMA et PEA inférieures. Elles doivent être
indiquées par le fabricant ;
• Les PFA, PMA et PEA des raccords comportant une bride en dérivation, tels que
tés à tubulure à brides, tés à bout uni ou à emboîtement, sont limitées par les pressions
admissibles de leur bride ; elles sont égales à celles données au A.2.2.2.4 pour le DN et le PN
correspondant.

Des raccords peuvent être fabriqués avec des épaisseurs supérieures pour des pressions plus
élevées. Dans ce cas, les valeurs de PFA, le PMA et PEA sont mentionnées dans la documentation du
fabricant.

Lorsqu'il existe d'autres limites dues au type d'assemblage, par exemple verrouillé, ou à toute autre
spécificité, elles sont indiquées par le fabricant.

Tableau A.2.3 Classe de pression des raccords

DN Classe de pression PFA PMA PEA


C bar bar bar
40 à 100 100 100 120 125
125 à 200 64 64 77 82
250 à 350 50 50 60 65
400 à 600 40 40 48 53
700 à 1400 30 30 36 41
1500 à 2000 25 25 30 35

A.2.2.2.4. Tuyaux à brides et raccords à brides

Les valeurs maximales de la PFA, de la PMA et de la PEA sont données dans le Tableau A.2.4 pour un
PN et un DN donnés :

Tableau A.2.4 Pressions des tuyaux à brides et des raccords

DN PN 10 PN 16 PN 25 PN 40
PFA PMA PEA PFA PMA PEA PFA PMA PEA PFA PMA PEA
40 à 100 Voir PN 40 Voir PN 40 Voir PN 40 40 48 53
125 à 200 Voir PN 16 16 20 25 Voir PN 40 40 48 53
250 à 350 Voir PN 16 16 20 25 25 30 35 40 48 53
400 à 600 10 12 17 16 25 30 25 40 48 40 48 53
700 à 1400 10 12 17 16 25 30 25 30 25 - - -
1500 à 2000 10 12 17 16 20 25 25 30 35 - - -

A.2.2.3. Pressions caractéristiques d’un réseau

Les définitions ci-dessous proviennent de la norme : NF EN 805 Alimentation en eau - Exigences pour les
réseaux extérieurs aux bâtiments et leurs composants.

Page 15 de 33
Partie A : Généralités Indice D

Pression de calcul en régime permanent (DP) : Pression maximale de fonctionnement du réseau ou de la


zone de pression, fixée par le concepteur en tenant compte des développements futurs mais non compris
le coup de bélier.

Pression maximale de calcul (MDP) : Pression maximale de fonctionnement du réseau ou de la zone de


pression, fixée par le concepteur, y compris le coup de bélier, compte tenu de développements futurs où :
MDP s’écrit MDPa lorsque la part coup de bélier est fixée forfaitairement ;
MDP s’écrit MDPc lorsque le coup de bélier est calculé.

Pression de fonctionnement (OP) : Pression interne qui a lieu à un instant donné en un point déterminé
du réseau d’alimentation en eau.

Pression de service (SP) : Pression interne fournie au point de raccordement à l’installation du


consommateur, à débit nul dans la conduite de branchement.

Pression d’épreuve du réseau (STP) : Pression hydrostatique appliquée à une conduite nouvellement
posée de façon à s’assurer de son intégrité et de son étanchéité

Le calcul de la pression d’épreuve suivant la norme NF EN 805 est (§ 8.5.5 Pression d’épreuve) :
« La pression d’épreuve du réseau (STP) doit être calculée à partir de la pression maximale de calcul
(MDP) comme suit :

Coup de bélier calculé : STP = MDPc + 100 kPa


Coup de bélier non calculé : STP = MDPa x 1,5 ou MDPa + 500 kPa
(plus petite des deux valeurs).

Le coup de bélier fixé forfaitairement dans MDPa ne doit pas être inférieur à 200 kPa. Le calcul du
coup de bélier doit être effectué par des méthodes appropriées et en utilisant les équations générales
applicables, en conformité avec les conditions fixées par le prescripteur et basées sur les conditions
d’exploitation les plus défavorables».

Observations :

• La détermination de la pression d’épreuve est à calculer de préférence suivant la NF EN 805


et non suivant le Fascicule no 71 (recommandation du SNECOREP, voir bulletin no 16).
• Les pressions, DP et MDP, sont fixées par le concepteur et doivent figurer au cahier des
charges ou CCTP.
• Il est à noter que pour un même PN, les PFA, PMA et/ou PEA des composants (par exemple
conduites ou robinets) peuvent être différents.

Tous les composants de canalisation et les pressions caractéristiques du réseau doivent être choisis
en respectant les inégalités du tableau suivant :

Page 16 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.2.2.4. Pression caractéristique d’un ballon hydropneumatique (PMAPS)

Les ballons hydropneumatiques relèvent de la nouvelle directive 2014/68 du 15/05/2014 concernant


les équipements sous pression (DESP) qui remplace l’ancienne Directive DESP 97/23 applicable
depuis 2002. Bien que cette directive, comme la précédente, exclue de son champ d’application les
réseaux d’alimentation en eau, elle s’applique, comme la précédente, pour les ballons
hydropneumatiques en raison de la présence d’air en pression.

La réglementation des appareils sous pression de laquelle relèvent les ballons anti-béliers ou
hydropneumatiques précise, pour ces équipements, la caractéristique dimensionnelle suivante :

La « Pression maximale admissible PS » qui est la pression maximale pour laquelle l’équipement
est conçu, est spécifiée par le fabricant.

La Pression maximum admissible PS est plus communément appelée PS ou Pression de Service ce


qui est source de confusion. En effet, contrairement aux autres applications dans le domaine de
l’hydraulique, le terme « Pression de Service » pour un appareil sous pression est une Pression limite
qui ne peut pas et ne doit pas être dépassée. Pour faciliter la compréhension, on propose de
dénommer PMAPS, la Pression Maximum Admissible PS à ne pas dépasser.

Ainsi la réglementation et les différents codes de calcul mécanique des appareils sous-pressions
(CODAP, ASME, etc.) stipulent que ces appareils sous pression en l’absence d’équipements de
sécurité (typiquement soupapes de sureté) ne doivent pas travailler de façon permanente ni même
sur une courte durée au-delà de la Pression maximale admissible PS.
Donc : Si PMAPS = 10 bar, alors p max <= 10 bar.

Les mêmes textes stipulent qu’en présence d’équipements de sécurité (typiquement soupapes de
sureté, correctement dimensionnées il s’entend), la pression maximum expérimentée par l’appareil
sous pression puisse de façon réglementaire dépasser, momentanément sur une courte durée, tout
au plus 10 % de la Pression maximale admissible PS spécifiée par le fabricant.
Donc : Si PMAPS = 10 bar et soupape de sureté tarée à 10 bar, alors p max <= 1,10 x 10 = 11 bar.

Il est rappelé que la Pression maximum admissible PS n’est pas la pression d’épreuve (la pression
d’épreuve mini est de 1,43 x PMAPS).

La PMAPS (Pression Maximale Admissible PS) du ballon est déterminée en fonction de la pression
maxi obtenue par simulation des transitoires ou du cas de fonctionnement le plus défavorable (par
exemple refoulement à débit nul) avec une marge de sécurité.

Par ailleurs, certains types de ballon ont une PMAPS limitée. La PMAPS du ballon peut donc être
nettement inférieure à la PMA des conduites. Par exemple pour une conduite PEHD PMA 10 bar
(PN 10) en assainissement, on n’excède pas 4 bar en transitoires ou à débit nul, dans le cas d'un
ballon à vessie pour eaux usées.

En cas de sollicitation de l’installation à une pression plus forte que la PMAPS (par exemple lors
d'une épreuve de la conduite à la PEA), il convient d’isoler le ballon.

Page 17 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.2.3. Coefficient de perte de charge


Des coefficients, autres que ceux ci-dessous, existent mais sont rarement utilisés lors d’études des
régimes transitoires.

A.2.3.1. Perte de charge linéaire (perte de charge des conduites)

Des pertes de charge linéaire sont exprimées en fonction de λ. Le coefficient λ est fonction de la
rugosité et du nombre de Reynolds (Re). La perte de charge ΔH sur une longueur de conduite L est
donnée par :

𝐿 𝑉2 (1)
Δ𝐻 = 𝜆
𝐷𝑖 2𝑔
avec ΔH = perte de charge en mCE
L = longueur de la conduite en m
D i = diamètre intérieur de la conduite en m
V = vitesse d’écoulement de référence en m/s
λ = coefficient obtenu à partir de Colebrook

Pour des calculs très simplifiés de perte de charge, il est possible d’utiliser les formules de Lechapt et
Calmon, voir Annexes.

A.2.3.2. Perte de charge singulière (perte de charge des singularités)

Les pertes de charge singulière peuvent être exprimées en fonction de K ou en fonction de alpha (α).
Les coefficients K et α pour des écoulements turbulents ne sont pas dépendants du nombre de
Reynolds. Les pertes de charge prenant en compte ces coefficients sont supposées s’appliquer si les
singularités présentent des longueurs droites avant et après.

Expression de la perte de charge avec le coefficient K :

𝑉2 (2)
Δ𝐻 = 𝐾
2𝑔
avec ΔH = perte de charge en mCE
V = vitesse d’écoulement de référence en m/s
K = coefficient de perte de charge sans dimension
Le coefficient K est aussi dénommé ζ (zêta) dans certains documents, notamment dans le Mémento
des pertes de charge de IDEL’CIK.
Le coefficient K (ou ζ) est peu dépendant des DN, et relativement constant pour un élément de
robinetterie.

Expression de la perte de charge avec le coefficient Alpha :

Δ𝐻 = 𝛼𝑄 2 (3)
3
avec Q = débit en m /s
α = coefficient en mCE/(m3/s)2 coefficient avec dimension (dépendant du DN)

Page 18 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.3. Rappel sur les régimes transitoires

A.3.1. Introduction
Les régimes transitoires sont de type coups de bélier d’ondes avec des fluctuations rapides et
oscillatoires de la pression générée par une variation rapide de débit, ou de type oscillations en
masse avec des fluctuations lentes et oscillatoires du débit générées par une variation rapide de
pression en présence de dispositifs avec réserve d’énergie tel que cheminée, ballons, ...

A.3.2. Formules usuelles en régimes transitoires


Dans le cas d’un réseau d’eau en charge, toutes variations de débits génèrent des variations de
pression. Le temps de référence d’une installation est :

2𝐿 (4)
𝑇𝑟 =
𝑎

avec T r = temps de référence en seconde


L = longueur réelle de la conduite en m
a = célérité des ondes en m/s

Le temps de référence Tr correspond au temps d’aller-retour d’une onde de pression le long de la


conduite.

Suivant le temps de la variation du débit (Tf), cette variation sera dite :


brutale si Tf < Tr et lente si Tf > Tr.

On trouvera en Partie C, les valeurs des célérités à prendre en compte.

A.3.2.1. Oscillations d’une onde

La période des oscillations d’onde est :

4𝐿 (5)
𝑇=
𝑎

Dans le cas d’un coup de bélier consécutif à une manœuvre brutale ou lente, entraînant une
variation de la vitesse du fluide ΔV, la valeur maximale de la variation de pression ΔH, est calculée
suivant Tableau A.3.1.

Page 19 de 33
Partie A : Généralités Indice D

Tableau A.3.1 Valeur maximale de la variation de pression selon le type de manœuvre

Temps de ΔH Maxi
Manœuvre Formule Application
coupure (mCE)c
𝑎Δ𝑉
Brusque Tf < Tr Joukowskia +/− Constante
𝑔
2𝐿Δ𝑉
Lente et progressive Tf > Tr Michaudb +/- 𝑔𝑇𝑓
Linéaire
a
Nocolaï Joukowski (1847 – 1921)
b
La formule de Michaud s’applique dans le cas d’une variation linéaire du débit (voir articles de M. Michaud dans le Bulletin
de la Société Vaudoise des Ingénieurs et Architectes, année 1878 n°3 et 4 et Bulletin technique de la Suisse Romande, 10 et
25 Février 1903).
c
Les valeurs des variations de pression sont à considérer en plus et en moins.

avec T f = Temps de manœuvre en seconde


Tr = Temps de référence
ΔV = Variation de la vitesse en m/s durant le temps de manœuvre T f ,
L = Longueur réelle de la conduite en m
a = Célérité des ondes en m/s
g = 9,81 m/s2.

Les variations de pression sont des phénomènes oscillatoires ; ces variations s’appliquent en plus ou
en moins à la pression régnant dans la conduite.

Les enveloppes des surpressions et des dépressions pour une conduite simple de diamètre constant,
sans protection et pour une manœuvre rapide ou lente, sont données par le graphe ci-dessous :

Figure A.3.1 Enveloppes des surpressions et des dépressions pour une conduite simple de diamètre constant

Page 20 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.3.2.2. Oscillations en masse

Dans le cas de transfert d’énergie lors de régimes transitoires, par exemple entre un plan d’eau, une
cheminée et/ou un ballon et/ou simplement une poche d’air emprisonnée dans une conduite, il se
produit des oscillations en masse.

Si l’on considère que les vitesses sont suffisamment lentes, par exemple dans le cas d’oscillations en
masse suite à la vidange d’un ballon anti-bélier ou suite au remplissage d’une cheminée d’équilibre,
la période des oscillations en masse est, dans le cas d’une cheminée d’équilibre :
1
𝐿𝐿 2 (6)
𝑇 = 2𝜋 � �
𝑔𝑔

avec T = période en secondes


L = longueur réelle de la conduite en m
s = section de la cheminée
g = 9,81 m/s2
S = section de la conduite

La montée de l’eau dans la cheminée est :


1
𝐿𝐿 2 (7)
Δ𝑍 = 𝑉0 � �
𝑔𝑔

avec ΔZ = montée de l’eau dans la cheminée en m


V 0 = vitesse de l’eau dans la conduite en m/s
L = longueur réelle de la conduite en m
s = section de la cheminée en m2
g = 9,81 m/s2
S = section de la conduite en m2.

La période est indépendante du débit initial. L’amplitude est proportionnelle au débit initial.

Page 21 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.3.3. Configurations aggravantes


Les ondes de pression (surpression ou dépression) qui se propagent dans un réseau font l’objet de
réflexions et de superpositions d’ondes. Une simplification non raisonnée du réseau peut conduire à
masquer des effets qui peuvent se révéler plus dangereux que les sollicitations initiales.

La liste ci-dessous de situations aggravantes est indicative :

• Présence de bout mort : Une onde se réfléchit sur un bout mort avec doublement des
surpressions ou des dépressions ; c’est le cas par exemple d’une conduite en dérivation sans
débit ou d’un robinet de réservoir fermé.
• Présence d’un stabilisateur de pression : Certains stabilisateurs de pression aval et/ou
amont réagissent immédiatement à la sollicitation d’une onde de pression et donc rajoutent
des transitoires.
• Ouverture d’une poche de cavitation : L’ouverture d’une poche de cavitation (poche de
vapeur à pression proche du vide) induit toujours lors de son implosion un coup de bélier de
type Joukowski généralement bien plus dangereux que le coup de bélier initial.
• Présence d’une poche d’air localisée dans la conduite : En présence d’une poche d’air, une
oscillation d’onde peut se transformer en oscillations en masse avec des montées en
pression assez lentes mais très conséquentes.
• Déplacement d’une poche d’air dans une conduite en charge
Le déplacement de poches d’air dans une conduite en charge peut se faire avec des
changements de régimes générateurs de coup de bélier (l’air d’une manière générale se
déplace 50 à 100 fois plus vite que de l’eau). Pour limiter ces risques, il est très fortement
recommandé d’équiper tous les points hauts géométriques et hydrauliques d’une ventouse.
• Clapet de non-retour sur une conduite : Un clapet de non-retour perturbe le déplacement
des ondes de pressions et peut être à l’origine de surpressions et de coups de clapet.
• Ventouse sur le réseau : Toute sollicitation de ventouses d’entrée/sortie d’air lors de
régimes transitoires, induit des régimes transitoires supplémentaires ; d’une manière
générale les ventouses usuelles ne sont pas compatibles avec des régimes transitoires.
• Fréquence de démarrage des pompes : Le redémarrage des pompes avant stabilisation des
transitoires, générés précédemment par exemple lors d’une disjonction, peut s’avérer
fortement pénalisant (cas par exemple d’un redémarrage avec une oscillation en masse en
phase retour).

On trouvera en Partie H des exemples provenant de cas réels.

Page 22 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.4. Réglementation et règles de l’art

A.4.1. Normalisation
NF EN 1074
Robinetterie pour l’alimentation en eau
Prescriptions d’aptitude à l’emploi et vérifications s’y rapportant
Partie 1 : Prescriptions générales
Partie 2 : Robinetterie de sectionnement
Partie 3 : Clapets de non-retour
Partie 4 : Purgeurs et ventouses à flotteur
Partie 5 : Robinets de régulation
Partie 6 : Poteaux et bouches

NF EN 805
Alimentation en eau
Exigences pour les réseaux extérieurs aux bâtiments et leurs composants

Normes pour les conduites


Les principales normes concernant les conduites sont mentionnées dans la Partie C.

Normes étrangères
Les principales normes étrangères concernant les données de conception pour l’étude des régimes
transitoires sont mentionnées en Partie I (I.4.2).

A.4.2. Réglementation
A.4.2.1. Exigences concernant l’eau potable

Les équipements des réseaux d’eau véhiculant de l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH)
doivent, en toutes circonstances, être en pression positive par rapport aux conditions extérieures,
notamment des plus hautes eaux. Cette exigence a pour but d’éviter toute infiltration d’eaux
polluées, ce qui impose des conditions de pressions minimales à respecter dans les conduites, qui
dépendent du projet lui-même (voir CCTG ci-après).

On rappelle par ailleurs que les fournisseurs des conduites et de leurs équipements véhiculant de
l’eau potable ou des eaux brutes destinées à la consommation humaine (par exemple avant
traitement) doivent faire la preuve de leur conformité sanitaire à l’arrêté du 29 Mai 1997. Cette
preuve est fournie par la délivrance d’une ACS (Attestation de Conformité Sanitaire), délivrée par les
laboratoires habilités par la DGS (Direction Générale de la Santé).

Dans des cas bien spécifiques, d’autres preuves de conformité sont admises.
C’est actuellement le cas pour :
• Les matériaux et objets à base de ciment (Avis du Ministère de la Santé du 24 avril 2012)
• Les métaux dans le cas de mono composant (composition conforme à l’annexe I de l’arrêté
du 29 mai 1997).
Voir en annexe des compléments d’information.

Page 23 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.4.2.2. Cahier des Clauses Techniques Générales (CCTG)

Règles de mise en œuvre éditées par la Commission des Marchés Publics :

CCTG - Fascicule 73 – Equipement hydraulique, mécanique et électrique des stations de pompage


d’eau.
CCTG - Fascicule 81.1 – Construction d’installations de pompage pour le relèvement ou le
refoulement des eaux usées domestiques, d’effluents industriels ou d’eaux de ruissellement ou de
surface.
§ 14 (15) :
L’entrepreneur propose le dispositif de protection anti-bélier, …
§ 51 (53) :
Les OPR comportent, …, des essais de vérification du dispositif de
protection anti-bélier dans les conditions les plus contraignantes
(disjonction des groupes au débit maxi proposé par l’entrepreneur).
Annexe 3 : Protection du réseau en régimes transitoires
L’étude précise l’emplacement du ou des points du réseau, situés loin de la
station de pompage, qui pourront être utilisés lors des essais, épreuves et
mesures préalables à la réception.
Annexe 4 : Essais et épreuves

CCTG - Fascicule 71 - Fourniture et pose de conduites d’adduction et de distribution d’eau


§ 29.4 et dernière annexe
Pression minimale admissible pour une conduite : - 5 mCE
Dépression admissible suivant fluide
Eau destinée à la consommation :
0 mCE ou niveau maxi des plus hautes eaux
Autres eaux (EU / pluviales) :
- 5 mCE ou plus avec accord fabricant

Page 24 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.4.3. Règles de l’art


A.4.3.1. Pose des conduites

Pentes minimales à respecter pour permettre le déplacement correct des poches d’air.

• Pente minimale conduites ascendantes : 0,3 %


• Pente minimale conduites descendantes : 0,6 %.

A.4.3.2. Profil en long

Un profil en long plat puis montant est toujours préférable à un profil en long montant puis plat.
Les entrées et sorties de réservoir sont toujours préférables avec respectivement une conduite
franchement montante pour l’entrée et descendante pour la sortie (en particulier pour éviter la
création d’un point haut hydraulique).

A.4.3.3. Rappels divers

• Il est recommandé que tous les points hauts géométriques et hydrauliques des conduites
soient correctement ventousés.
• Une vitesse minimale doit être assurée au moins une fois par jour, pour faciliter l’auto-
curage des conduites d’eaux usées. Selon la norme EN 12050-1 répondant aux exigences du
Règlement Produits de la construction, la vitesse d’écoulement dans la conduite de
refoulement doit toujours être ≥ 0,7 m/s.
• Les longueurs droites avant les équipements de mesures doivent être respectées.
• Les conditions d’installation des pompes doivent respecter des règles propres.
• La protection sanitaire des réseaux d’AEP doit être assurée même lors des transitoires.
• Un dispositif de variation de vitesse ou un artifice de démarrage (Soft Start) n’assure aucune
protection contre les coups de bélier en cas de coupure de l’alimentation électrique de la
station de pompage
• Lorsque la protection anti-bélier est en situation de maintenance, la station est indisponible.
• Les appareils de protection sont au plus près de la conduite à protéger.
• Pressions admissibles, voir A.4.4
• Fréquence de démarrage, voir A.4.5

Page 25 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.4.4. Pressions de fonctionnement admissibles pour un réseau


A.4.4.1. Rappels

Les pressions de fonctionnement admissibles d’un réseau sont fixées par le Maître d’Œuvre.

La pression minimale doit tenir compte du fluide véhiculé et notamment respecter des contraintes
sanitaires de non dépressurisation pour les conduites véhiculant de l’eau destinée à la
consommation humaine.

La pression maximale de fonctionnement d’un réseau d’eau est la MDP, pression maximale de
fonctionnement du réseau ou de la zone de pression, y compris le coup de bélier, compte tenu de
développements futurs.

A.4.4.2. Pression différentielle maximale de fonctionnement (extérieur vers


intérieur)

La pression différentielle maximale de fonctionnement d’une conduite entre la pression extérieure


et la pression intérieure est indispensable à connaître pour certaines configurations, dans le cas par
exemple des conduites subaquatiques de rejet en mer d’eaux traitées qui peuvent être sollicitées
par de très fortes différentielles de pression, allant bien au-delà d’une simple tenue au vide.

En absence d’information des fournisseurs de conduites (voir partie C), les conduites et leurs joints
de raccordement sont supposés résister à une différentielle maximale de pression de 5 mCE entre
l’extérieur et l’intérieur de la conduite suivant Fascicule 71.

Le Fascicule 71 recommande, pour les réseaux d’eaux non potables, dans le cas par exemple des
réseaux d’assainissement, une marge de sécurité de 2 mCE par rapport à la valeur des dépressions
admissibles dans la conduite (p. 204 du Fascicule 71).

On rappelle que, en présence d’eau potable ou d’eaux destinées à la consommation humaine


(avant traitement), aucune dépressurisation de la conduite n’est admise. La pression intérieure de la
conduite doit être supérieure à la pression extérieure (niveau maxi nappe ou inondations).

Page 26 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.4.4.3. Lignes enveloppes des piézométries (de calcul et calculées)

A.4.4.3.1. Enveloppes des piézométries maximales et minimales


admissibles de calcul

Les lignes enveloppes des piézométries maximales et minimales admissibles de calcul correspondent aux
piézométries caractérisant les limites hautes et basses des pressions admissibles dans le réseau. Ces lignes
piézométriques admissibles de calcul résultent des pressions maximales et minimales admissibles de
chacun des tronçons qui composent le réseau, moyennant des coefficients de sécurité, et sont fixées par
le maître d’œuvre. La piézométrie maximale de calcul est généralement obtenue à partir de la MDP,
suivant la NF EN 805 (voir Figure A.4.1). La piézométrie minimale de calcul dépend du type de fluide
véhiculé, notamment pour respecter des exigences sanitaires, et des pressions minimales admissibles des
conduites.

Figure A.4.1 Exemple de conduite gravitaire sous pression


(Graphe en provenance de l’annexe A de la norme NF EN 805)

A.4.4.3.2. Enveloppes des piézométries maximales et minimales calculées

Les lignes enveloppes des piézométries maximales et minimales calculées résultent des calculs des
régimes transitoires, généralement par simulation, et sont valables pour des conditions de calcul
bien identifiées (pour un choix de protection donné, pour une durée de calcul déterminée, etc.).

Les enveloppes des piézométries maximales et minimales calculées doivent être contenues dans les
enveloppes des piézométries maximales et minimales admissibles de calcul.

Page 27 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.4.5. Fréquence de démarrage des pompes et volume de bâche


En pompage d’eaux usées, les fournisseurs de pompe et de moteur indiquent généralement un
nombre de démarrages horaires que leurs matériels peuvent supporter ; cette valeur est liée à la
résistance mécanique des arbres de transmission et au dimensionnement des moteurs (notamment
pour limiter l’échauffement du moteur).

Cette donnée a une incidence directe sur le coût du génie civil de l’ouvrage. En effet, plus le nombre
de démarrages “autorisé” est élevé, plus le volume de la bâche de pompage pourra être réduit, dans
la limite des problèmes d’encombrement des matériels ou de considérations hydrauliques d’arrivée
des eaux usées sur les pompes.

Le nombre maximal de démarrages d’une pompe est observé lorsque le débit des eaux usées est
égal à 50 % du débit de la pompe (cas d’une pompe unique). Inversement si l’on souhaite ne pas
dépasser un nombre de démarrages déterminé, il s’en déduit un volume utile de bâche.

Pour N pompes installées (dont 1 pompe de secours), le nombre maximum de démarrages horaires
(z), est défini par :

𝐷𝑄𝑝 (8)
𝑧𝑚𝑚𝑚 =
4(𝑁 − 1)𝑉𝑏

avec V b = Volume utile de la bâche entre 2 niveaux (en m3)


N = Nombre de pompes en permutation
DQ p = Débit entre N-1 pompes et N pompes (en m3/h)

Pour minimiser le nombre total de cycles, il est recommandé de ne pas inclure la pompe de secours
dans le nombre de pompes en permutation, même si cette dernière permute avec les autres.

Le calcul est réalisé sur la base de la vitesse nominale de la pompe (hors vitesse variable).

Concrètement, le nombre de démarrages peut aller de 3 à 4 par heure et par pompe …. 10


démarrages, selon la capacité de la pompe. Soit 10 à 30 démarrages cumulés par heure pour un
ouvrage équipé de 3 pompes en permutation, hors secours. Cette condition nécessaire pour la
bonne tenue des pompes n’est toutefois pas suffisante, car elle peut induire un fonctionnement en
régime permanent instable (voir chapitre suivant).

Page 28 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.4.6. Cas de régimes permanents instables


Toute étude de régime transitoire est réalisée et initiée à partir ou sur la base d’un régime
permanent initial établi c’est-à-dire avec une pression et un débit initial fixe et invariable dans le
temps (hypothèses de base par défaut).

De nos jours, et beaucoup plus particulièrement dans le domaine de l’assainissement, certaines


configurations de pompages sont à l’origine de régimes transitoires (démarrage ou arrêt de pompe),
alors même que l’installation n’a pas atteint les conditions du régime permanent pour laquelle elle a
été dimensionnée.

Cette problématique est d’autant plus aggravée lorsque qu’on conjugue :

1. Une fréquence cumulée de démarrage horaire élevée sur la station de pompage du à un


volume (marnage) utile réduit à la portion congrue.

Ce marnage réduit à sa valeur minimum est la stricte prise en compte du seul critère mécanique de
fréquence maximum de démarrage, admissible pour chaque moteur de pompe :

Valeur effective de l’ordre de 10 à 15 démarrages horaires pour chaque moteur,

Valeur qui se cumule proportionnellement au nombre de pompes en permutation dans la station,


soit en cumulé 20 à 30 démarrages horaires pour une station classique à 1+1 et 30 à 45 pour station
2+1.

Or ce type de raisonnement, qui ne considère comme limite du calcul que la seule capacité
mécanique du moteur de la pompe, est complètement déconnecté de l’aspect régime permanent
établi et régimes hydrauliques transitoires du « système » constitué : de la station de pompage, du
réseau de refoulement et de ses accessoires, avec un fonctionnement horaire ou journalier
spécifiques.

2. La sollicitation permanente (et pas uniquement lors du régime transitoire consécutif à un


arrêt de pompe) d’appareils d’entrées et sorties d’air au démarrage et lors du régime
pompe en route.

Si le laps de temps entre l’arrêt et le prochain démarrage de pompe est insuffisant pour permettre la
purge complète de l’air (air introduit consécutivement à l’arrêt de la pompe), ce sans occasionner de
régime transitoire additionnel, alors le redémarrage s’effectuera sur une conduite partiellement
pleine d’air.

Ceci peut ensuite générer potentiellement, alors que la pompe est en fonction, un régime transitoire
additionnel en fin de purge d’air, en supposant d’ailleurs que cet air ait le temps d’être
complètement purgé avant le prochain arrêt de pompe.

3. Des longueurs de refoulement particulièrement importantes de un ou plusieurs kilomètres


nécessitant évidemment des temps d’amortissement plus importants.

4. Des installations avec 2 voire 3 postes injectant les eaux usées dans le feeder principal.

Page 29 de 33
Partie A : Généralités Indice D

Outre les problèmes de choix de pompes adaptées aux diverses configurations de fonctionnement,
l’étude de protection du réseau doit alors être réalisée pour les diverses configurations de
fonctionnement, et sur des cycles suffisamment longs.

En effet, la stabilisation des oscillations peut nécessiter plusieurs minutes (voire dizaine de minutes
pour les refoulements les plus longs) ; un redémarrage sur le site étudié (ou un démarrage de l’autre
site) peut survenir à un moment « inapproprié », par rapport aux pressions régnant à cet instant
dans la conduite. Il peut en résulter des élévations de pression supérieures à celles observées lors
d’un démarrage avec un réseau à l’arrêt.

Il résulte de ces situations une fatigue excessive et prématurée des différents équipements :

• Parties mobiles des clapets de pompes (typiquement clapet à boule avec le sur-ajout du
phénomène du coup de clapet bien souvent associé)
• Parties mobiles des équipements anti-béliers : vessies et flotteurs (dans et hors station)
• Tuyauteries aériennes bien souvent en Inox à l’intérieur des stations (tenue au flambage)
• Matériaux des réseaux hors stations (canalisations, accessoires, …).

Ainsi certaines installations conjuguant plusieurs des 4 configurations défavorables évoquées ci-
dessus ont révélé des problèmes d’exploitation avec des usures prématurées et ruptures répétées
au niveau des parties mobiles (boules des clapets, vessies, flotteurs de ventouses).

Au vu de leur expérience, les rédacteurs recommandent donc que :

• L’étude d’un réseau de refoulement d’EU ne doit pas se limiter au strict dimensionnement
d’une bâche de pompage d’une part, et d’un dispositif de protection d’autre part, mais doit
examiner les diverses configurations de fonctionnement du système :
bâche(s)/pompes/réseau de refoulement sur des durées longues.
• Lorsqu’une évolution d’un système existant intervient (raccordement d’un nouveau poste,
…), il faut réexaminer les conditions de fonctionnement de la nouvelle configuration, et
redéfinir l’ensemble de la protection du système, y compris sur les sites existants.

Une illustration de cette problématique est présentée en Partie H.

Page 30 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.4.7. Cas ne nécessitant pas d’étude des transitoires


Selon le Fascicule 73 (p.76) et 81.1 (p.89) :

« Sauf prescriptions contraires du CCTP, l’étude de protection du réseau, ainsi que les essais prévus à
l’article 51.3° du CCTG, ne sont pas exigés pour une simple conduite de refoulement enterrée, sans
appareils autres que les clapets à l’aval des pompes, de pente régulière et de longueur L, telle que L/a
≤ 0,25 seconde».

Cette indication du CCTG constitue un repère, mais n’affranchit pas, à notre sens, d’une réflexion
préalable, voire d’une modélisation même rapide.

L’expérience montre que cette règle sur la courte longueur de refoulement est plutôt valide pour
des refoulements d’eaux usées de petites capacités jusqu’à des débits de l’ordre de plusieurs
dizaines de m3/h (20 à 30 m3/h environ) présentant généralement une très faible hauteur
géométrique (bien inférieure à 10 mètres).

A l’inverse, l’expérience montre également que cette règle sur la courte longueur de refoulement
n’est généralement plus valide pour des refoulements d’eaux usées de plus fortes capacités avec
des débits de plusieurs centaines de m3/h, et l’est de moins en moins au fur et à mesure que croît le
débit maximum total pompé, et ce, même pour des faibles hauteur géométriques.

Un point capital est que la hauteur géométrique s’apprécie du niveau d’eau amont à niveau d’eau
aval, et que pour les stations à plus fort débit généralement la colonne verticale est beaucoup plus
importante que sur les postes de petite capacité (5 à 10 mètres contre 1 à 2 mètres), avec un
marnage beaucoup plus important également.

L’expérience a montré, qu’avec ou sans protection anti-bélier nécessaire en aval du clapet de pompe
de surface (pour la protection de la conduite en aval du clapet de pompe de surface), des dégâts
pouvaient être occasionnés sur la tuyauterie en amont du clapet de surface où la dépression
expérimentée est la plus forte.

Généralement cette problématique se pose lors du choix de conduite INOX relativement trop fine
pour les contraintes expérimentées ; la colonne située entre la pompe et l’amont du clapet n’est en
effet protégée d’aucune sorte par la protection anti-bélier éventuelle positionnée en aval du clapet
de la pompe.

Cette problématique peut aussi se rencontrer également sur des colonnes d’exhaure de forages
plus ou moins profonds, avec ou sans clapet de surface.

En conclusion, il est recommandé de procéder à une modélisation du système hydraulique, et ce,


d’autant plus que le débit est élevé. Les moyens de calcul actuels et leur facilité de mise en œuvre
permettent de lever rapidement le doute sur la nécessité (ou non) d’une protection du réseau.

Page 31 de 33
Partie A : Généralités Indice D

A.5. Exemples de configurations


Quelques exemples de profils en long et des protections envisagées.
Ci-dessous des extraits de l’article de M. P. AUCLAIR de SULZER, « Les phénomènes transitoires dans
les stations de pompage », paru dans la revue « L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES » N° 110 de Mai
1987.

A.5.1. Profil en long régulièrement montant


Protection par ballon anti-bélier

Figure A.5.1 Protection avec ballon hydropneumatique

A.5.2. Profil en long avec montée rapide au départ, puis lente


Protection par cheminée d’équilibre

Figure A.5.2 Protection par cheminée d'équilibre

Page 32 de 35
Partie A : Généralités Indice D

A.5.3. Profil en long avec montée lente au départ, puis rapide


Protection par clapet auxiliaire (by-pass à l’aspiration)

Figure A.5.3 Protection par by-pass à l'aspiration

A.5.4. Autres types de profils en long

• Profil en long assez court mais avec une montée très rapide
• Profil en long plat ou descendant
• Profil en long avec point haut ou point bas très marqué.

Les profils en long peuvent s’avérer assez complexes avec présence de station de pompage
d’injection et de points de distribution, en cours de route, en service ou non, d’équipements de
régulation de pression, d’antenne en attente (bout morts), etc.

Page 33 de 33
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie B : Données du
Projet
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et des règles de l’art pour réaliser une étude des
régimes transitoires, document provisoire.
Partie B : Données du Projet Indice D

Sommaire
B.1. Données générales ...................................................................................................................... 1
B.2. Données fluide............................................................................................................................. 2
B.3. Données installation .................................................................................................................... 3
B.4. Enveloppes des piézométries admissibles de calcul ................................................................... 4
B.4.1. Représentation graphique des piézométries admissibles de calcul.................................... 4
B.4.2. Enveloppe des piézométries minimales admissibles de calcul ........................................... 5
B.4.3. Enveloppe des piézométries maximales admissibles de calcul........................................... 7
B.5. Conditions de l’étude .................................................................................................................. 8
B.6. Exemple de fiche de collecte d’information................................................................................ 8
Partie B : Données du Projet Indice D

B.1. Données générales


Cette partie concerne les données propres du projet, objet d’une demande d’étude des régimes
transitoires, ces données sont à fournir par le Maître d’Œuvre.

On rappelle qu’avant toute étude de régimes transitoires il convient de bien identifier le régime
permanent initial et le régime permanent final. Le régime permanent initial pour l’étude des régimes
transitoires est généralement différent du régime permanent d’une étude hydraulique classique par
exemple pour la détermination des Hmt des pompes.

Les principaux points de différenciation concernent:

• La rugosité, conduite neuve pour l’étude des transitoires, conduite usagée pour la
détermination des Hmt.
• Certains niveaux des bâches et réservoirs, par exemple niveau d’exutoire au plus haut pour
caractériser les pressions maximales lors des transitoires et niveau au plus bas pour calculer
les Hmt.
• Des configurations particulières de profil en long, certains profils descendants, ou à point
haut intermédiaire prononcé (passage d’un pont), peuvent nécessiter des Hmt adaptées et
des conditions particulières de remplissage, alors que l’étude des transitoires est toujours
rattachée à une configuration déterminée.
• Des modes de fonctionnement dégradé, en cas de défaillance d’une ligne pilote, de la
régulation de vitesse variable, d’une indisponibilité partielle d’une conduite d’un réseau
maillé, d’une maintenance sur un appareil de protection, ou autres cas, l’étude des
transitoires doit prendre en compte les conditions les plus défavorables et les plus
exceptionnelles.

Les données du projet ainsi que les conditions de l’étude devront être clairement précisées.

Les données caractérisant les équipements seront détaillées dans les parties suivantes.
Lors d’une pré-étude certaines données peuvent manquer, aussi on trouvera des recommandations
en absence de ces données (exemple rugosités conduite).

Parmi les données générales on peut citer :

• Identification du projet
o Dénomination
o Fonctions attendues
• Nature du fluide (voir chapitre ci-après)
o AEP, eaux brutes, eaux usées, …
• Données relatives aux débits
o Consommations horaires (localisation / heures de pointe / heures creuses)
o Débit de référence du projet Qo (ou débit objectif)
o Fréquences de démarrage admissibles
• Données relatives au réseau
o Type de conduite, profil en long, …

Page 1 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

B.2. Données fluide


Ce dossier ne concerne que les installations véhiculant de l’eau. Ce dossier ne s’applique pas pour
des fluides autres que de l’Eau.

On prendra soin de préciser la qualité des eaux véhiculées, certains dispositifs de protection n’étant
pas utilisables avec des eaux chargées ou des eaux d’assainissement.

On peut distinguer 2 grandes catégories d’eaux :

1. Eau assimilable à des eaux claires (ex. Eau potable)

De façon réglementaire, l’eau claire est définie en Europe selon le règlement européen 547/2012, à
savoir :
«eau claire», une eau dont la teneur maximale en particules solides non absorbantes en suspension
est de 0,25 kg/m3 et dont la teneur maximale en particules solides dissoutes est de 50 kg/m3 au
maximum, à condition que la teneur totale en gaz de l’eau ne dépasse pas le volume de saturation.

En dehors de l’eau potable ou des eaux destinées à la consommation humaine, on pourra assimiler à
des eaux claires des eaux provenant d’un traitement tertiaire (re-use water) ou des eaux d’irrigation
(non brutes).

Les eaux claires sont tamisées (maximum à 2 mm) (on dit aussi dégrillées).

Dans le cas d’eaux non potables bien évaluer la possibilité de dysfonctionnement du traitement ou
de son by-pass.

Dans le cas d’eaux claires bien préciser les risques de sédimentation.

2. Eaux non assimilables à des eaux claires (ex. Assainissement)

Ces eaux concernent les eaux usées brutes ou eaux usées traitées avant rejet.

Le niveau de dégrillage et/ou la présence de filasses est à signaler.

Observations :

a) Cas des Eaux brutes (de rivière ou de lac)


Le choix de la technologie (assainissement ou eau claire) sera fonction des caractéristiques
suivantes à préciser :
• Avec ou sans dégrillage (si oui à quelle valeur) ?
• Présence ou non de filtration (si oui à quelle valeur) ?
• Présence d’ouvrages de décantation en amont du pompage ?
• Pression de fonctionnement pompe en route ? (limitation pour certaines
• technologies en assainissement).
La fourniture de ces informations est essentielle pour le choix de la technologie de
protection la plus adéquate (exemple pour les ballons : sans vessie, avec vessie, vessie
inversée ou non, matériau de vessie, orientation).

Page 2 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

b) Corrosivité de l’eau
Une attention particulière sera portée à la corrosion des surfaces exposées, quels que soient
les types d’eaux, eaux claires ou non (eaux brutes, eaux usées, eaux saumâtres, eaux
osmosées non ou mal reminéralisées, ….).

B.3. Données installation


La liste ci-après est indicative et doit être adaptée au cas par cas.

• Plan du réseau
o Identification des zones inondables
o Identification des traversées de voies (ferrées, routes, cours d’eau, …).
• Données topologiques
o Profil en long du réseau. Les cotes altimétriques des conduites à prendre en compte
correspondent aux cotes GS, cotes de la génératrice supérieure des conduites.
o Type de réseau (conduite unique, réseau maillé et / ou ramifié)
o Toutes les singularités importantes (stabilisateur, ventouse, robinet de réservoir,
maillage, points d’injection ou de prélèvement, …)
o Les principaux points les plus bas doivent être répertoriés (points de vidange)
o Les altimétries de tous les points hauts.
• Données pompes
o Pompes retenues
o Courbes caractéristiques, inertie (moteur + pompe).
• Données clapets de non-retour associés aux pompes
o Perte de charge
o Localisation, type de clapet
o Caractéristique dynamique.
• Données conduites
o Type de conduites et diamètres intérieurs, ….
o Célérité, rugosité.
• Données réservoirs
o Configuration bâche d’aspiration
o Géométrie de l’alimentation des réservoirs (col de cygne, fond de réservoir, ..)
o Arrivée conduite à l’exutoire (une arrivée montante est toujours préférable)
o Altimétries mini/maxi du/des bâches d’aspiration, bassins et réservoirs.

On rappelle l’influence primordiale du profil en long de la conduite pour la détermination de la


protection anti-bélier. Toute erreur ou omission peut avoir des conséquences lourdes. Un profil en
long de type plat puis montant sera toujours préférable vis-à-vis des transitoires. Par ailleurs, une
arrivée à l’exutoire franchement montante sera également toujours bénéfique (éviter une arrivée en
traînasse dans un regard par exemple).

Page 3 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

B.4. Enveloppes des piézométries admissibles de calcul

B.4.1. Représentation graphique des piézométries admissibles de


calcul
Le graphique suivant explicite les lignes enveloppes des piézométries admissibles de calcul par
rapport au profil en long. Ces lignes enveloppes sont des données indispensables pour les études des
régimes transitoires.

Les enveloppes des piézométries minimales et maximales admissibles de calcul sont dépendantes de
considérations techniques et du fluide véhiculé.

Les pressions maximales et minimales admissibles des conduites sont déterminées en tenant
compte des caractéristiques des canalisations, mais aussi des joints entre ces canalisations (par
exemple joints mécaniques ou éléments soudés).

Le Maître d’Œuvre fixera les exigences particulières à satisfaire (marge de sécurité, …).
Les paragraphes ci-après explicitent certaines de ces exigences.

Page 4 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

B.4.2. Enveloppe des piézométries minimales admissibles de calcul


L’enveloppe des piézométries minimales admissible de calcul correspond à la pression minimale que
l’installation est capable de supporter. C’est une donnée de conception, fixée par le Maître d’œuvre.
Elle permet de satisfaire plusieurs objectifs :

• Eviter tout phénomène de cavitation (pression descendant en dessous de la pression de


vapeur du liquide transporté) qui génère la création de poches de gaz (vapeur) et qui ne sont
pas dangereuses en tant que telles mais qui ont deux inconvénients : la première étant que
le retour à la phase liquide est une réaction souvent violente et destructrice pour la conduite
(effet d’implosion et coup de bélier de type Joukowski), la seconde étant que les poches de
vapeur peuvent se comporter comme des poches à volume variable suivant la pression
(susceptibles de se déplacer) et avoir un rôle amplificateur des coups de bélier.
• Eviter le collapsus de la canalisation ou l’aspiration des joints qui pourrait mettre à mal le
système,
• Eviter la pénétration de liquide extérieur dans le réseau, ce qui implique qu’une conduite
posée dans une zone inondable ou dans un cours d’eau ne peut supporter une enveloppe de
dépression inférieure à la cote du plan d’eau ou des plus hautes eaux, car la moindre fuite
est susceptible de faire entrer de l’eau dans la conduite lors des dépressions (point
particulièrement sensible sur le transport d’eau potable surtout lorsque la pose se fait dans
des zones inondables avec des passages dans des sites potentiellement pollués)
• Eviter de descendre sous la pression de confort quand on a des abonnés connectés
directement sur la conduite à protéger.

On trouvera ci-dessous quelques exemples qui conditionnent la pression minimale admissible le long
de la conduite.

B.4.2.1. Pression minimale admissible d’une conduite

Exemple d’une conduite qui supporte une dépression « dpa », cas d’un refoulement en
assainissement.

Enveloppe des pressions


dpa minimales admissibles

Figure B.4.1 Cas standard : Enveloppe de dépression


Il convient de différencier ce cas de celui des émissaires en mer ou autre forme de traversée de
plans d’eau pour des eaux non destinées à la consommation humaine où la différentielle de pression
admissible entre l’extérieur et l’intérieur de la conduite est uniquement fixée par ce que la conduite
peut supporter. Il peut donc y avoir une double condition : respecter une différentielle maximale et
une pression minimale pour éviter l’ouverture d’une poche de cavitation.

Page 5 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

B.4.2.2. Pression minimale au-dessus de zone de plus hautes eaux

Dans le cas d’un franchissement de cours d’eau ou d’une zone inondable, il peut être exigé que
l’enveloppe des dépressions admissibles soit au-dessus du plan des plus hautes eaux superficielles
ou souterraines, afin d’éviter une introduction d’eaux polluées (cas des réseaux d’eau potable). Le
schéma ci-dessous prend en compte une marge de sécurité positive au-dessus du profil en long.

Enveloppe des pressions


minimales admissibles

Secteur des plus


hautes eaux

Figure B.4.2 Passage dans une zone inondable

B.4.2.3. Pression minimale en réseau de distribution

Sur les réseaux de desserte des usagers, qu’il s’agisse d’activités industrielles sensibles, de desserte
d’établissements de soins, ou de desserte d’abonnés ordinaires, des exigences particulières sont
aussi à prendre en compte :

• Au titre sanitaire, le maintien permanent d’une pression positive en exploitation ordinaire


est une nécessité, le risque de retour d’eau d’une installation privée n’étant pas à exclure. A
défaut d’autre indication du Règlement du service d’eau ou du Règlement sanitaire
Départemental, il est prudent de s’assurer que la ligne de dépression ne descend pas au-
dessous de 0,3 voire 0,5 bar.

• Certains règlements sanitaires départementaux ou règlements de services d’eau de


collectivités distributrices fixent des valeurs de pression de service. Les valeurs relevées
varient entre 0,3 et 1,5 bar. Ce sont alors ces valeurs qu’il convient d’appliquer.

B.4.2.4. Pression minimale pour des raisons techniques diverses

Il peut être choisi de maintenir une pression minimale en toute circonstance sur un appareil
hydraulique pour respecter des exigences des fournisseurs, cas par exemple des ventouses pour
lesquelles les fournisseurs recommandent une pression minimale, pour assurer l’étanchéité.

B.4.2.5. Cas général, en absence d’exigences particulières

On rappelle que toute conduite et ses joints véhiculant des eaux doit au moins supporter une
dépression de 5 mCE suivant le Fascicule 71.
Sans contrainte majeure, c’est le matériau de la conduite et le liquide transporté qui vont fixer la
ligne de dépression admissible avec :

Page 6 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

• Pour tous types de fluide, et afin d’éviter l’ouverture d’une poche de cavitation, la pression
dans la conduite devra toujours être égale à la tension de vapeur plus 2 mCE (ou pression
négative de – 8 mCE), ou à défaut la pression imposée par le fournisseur des conduites si elle
est supérieure.
• Pour l’eau potable ou des eaux destinées à la consommation humaine, la pression minimale
sera au moins égale à zéro et supérieure au niveau des plus hautes eaux en cas d’immersion
ou d’inondation (la marge de sécurité est de 5 mCE), exigence qui prend le pas sur la
résistance à la dépression (voir Fascicule 71).
• Pour des eaux usées, des eaux pluviales ou brutes non destinées à la consommation
humaine une dépression de – 5 mCE est admise, sous réserve de conserver une marge de
sécurité, recommandée de 2 mCE, avec la dépression admissible dans la conduite indiquée
par le fournisseur des conduites.

B.4.3. Enveloppe des piézométries maximales admissibles de calcul


L’enveloppe des piézométries maximales admissible de calcul correspond à la pression maximale
que l’installation est capable de supporter (MDP). C’est une donnée de conception, fixée par le
Maître d’Œuvre. Elle permet de satisfaire plusieurs objectifs :

• Eviter des pressions supérieures à la PMA, Pression Maximale Admissible, que les
composants du système sont capables de supporter en particulier lors des phénomènes
transitoires.
• Eviter des sollicitations dynamiques exagérées de la conduite, même si la PMA des conduites
est largement respectée.
• Eviter des surpressions occasionnelles lors de fonctionnement dégradé de l’installation (Hmt
à débit nul, effet de transparence d’un robinet de régulation en tête de réseau, …). Dans ce
cas, une soupape anti-bélier peut-être proposée en complément de la protection anti-bélier
afin de jouer un rôle de fusible.

Max

Figure B.4.3 Enveloppe des surpressions admissibles

On notera que la piézométrie maximale admissible de calcul ne dépend pas seulement des
canalisations, elle peut être imposée par la robinetterie, les joints et même les accessoires de

Page 7 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

robinetterie. On veillera également à ce que les butées et verrouillages soient dimensionnés en


conséquence.

De même sur certaines zones alimentées par une conduite subissant des surpressions lors des
phénomènes transitoires, on peut, pour des raisons de protection des installations privées, être tenu
de prendre des piézométries maximales admissibles bien inférieures à celles que pourraient
supporter les canalisations.

B.5. Conditions de l’étude


Les principaux cas qui nécessitent une étude des régimes transitoires sont à préciser par le Maître
d’Œuvre. Les cas répertoriés sont indicatifs.

Les cas d’étude les plus courants sont :

• En présence d’une station de pompage, le cas usuel concerne la disjonction électrique (avec
ou sans vitesse variable).
• Autres cas pouvant nécessiter une étude des régimes transitoires :
 Manœuvre brusque
 Arrêt et/ou démarrage d’une seule pompe
 Rupture de conduite, ….
• Les études des transitoires peuvent également être conduites pour des fonctionnements en
mode dégradé de l’installation, par exemple en cas de maintenance annuelle d’un réservoir
du réseau ou lors d’une intervention sur un dispositif de protection, le rendant indisponible.

On rappelle que le cas dimensionnant vis à vis des surpressions est souvent différent du cas
dimensionnant vis à vis des dépressions.

B.6. Exemple de fiche de collecte d’information


Cette fiche est fournie à titre d’aide pour la détermination des données projet.

Page 8 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

ELEMENTS A COLLECTER POUR ETUDE DES REGIMES


TRANSITOIRES DES RESEAUX DE REFOULEMENT
Remplir les zones surlignées à partir des données de l’étude hydraulique et de la note de calcul de dimensionnement
des équipements pour le fonctionnement en régime permanent – Bien fournir le profil en long de la conduite.

1. Référence du projet
Société / Nom / téléphone / mail de la personne à contacter pour informations complémentaires :
________________________________________________________________________________________
Référence du projet :___________________________
Description du projet (joindre un schéma si possible) :___________________________
Etude demandée (généralement étude suite à disjonction électrique) :___________________________
Débit de référence du projet (ou débit objectif) : _____________ en ___________

2. Nature du fluide
Type de fluide (eau potable, eaux pluviales, eaux usées, ..) :___________
Masse volumique : ___________ kg/m3
Viscosité cinématique : ___________ m2/s
Température : ___________ °C

3. Station de pompage
3.1 Pompes :
Type des pompes (ou référence constructeur) : _______________
(Fournir la courbe caractéristique des pompes)
Vitesse de rotation : ______________ t/min
Moment d’inertie du groupe moto-pompe : ______________ kg.m2 (pompe+moteur+volant éventuel)
HMT (H nominal) : ______________ mCE
Q unitaire (Q nominal) : ______________ m3/h
HMT à débit nul : ______________ mCE
Nombre de pompes pouvant être simultanément en route :__ ___________
Débit maxi toutes pompes en route : ______________ m3/h
Pompes avec variateur de vitesse ? (oui/non) : ______________
Fréquence de démarrage de chacune des pompes : _____________ Nombre démarrage / heure
Cote altimétrique des pompes : _____________ NGF
Nota : Des informations complémentaires sur l’aspiration sont nécessaires, pour montage en cale sèche
(Diamètre conduite, longueur, singularités, ..).

3.2 Clapets de non-retour associés aux pompes :


Présence de clapets ? (oui/non): ______________
Diamètre des clapets : ______________ mm
Type de clapet (ou référence constructeur) : ______________
Positionnement des clapets (horizontal ou vertical) : ______________
Présence de contrepoids (pour les clapets à battant) (oui/non) :______________
Cote altimétrique des clapets : ______________ NGF

Page 9 de 10
Partie B : Données du Projet Indice D

(fournir les caractéristiques des clapets : pertes de charge et caractéristiques dynamiques par courbe vitesse
retour clapet Vr = f(DV/dt) ) (à demander au constructeur des clapets même si ces données sont rarement
fournies)

3.3 Bâche de pompage :


Surface horizontale moyenne: ____________ m2
Cote altimétrique du radier : ____________ NGF
Niveau maxi en pompage : ____________ NGF
Niveau mini en pompage : ____________ NGF

4. Profil conduite
4.1 Canalisation de refoulement
Diamètre nominal (ou référence constructeur) :___________ mm
Diamètre intérieur : ___________ mm
Matière : ___________
Type revêtement intérieur (ou rugosité) : ___________
Pression Nominale (ou PMA) : ___________ bar
Longueur totale : ___________ m

4.2 Profil en long de la conduite


Fournir un profil en long PK / altitudes GS (Génératrice Supérieure de la conduite)
Un minimum de 10 points pour un réseau très simple est souhaité
PK(m)
Altimétrie GS (NGF)

Pour les réseaux complexes fournir un schéma coté.


Fournir tous les tronçons de diamètre ou de matière différents composant la conduite de refoulement.
Un profil en long plat puis montant en fin de parcours est toujours préférable pour simplifier les protections.

4.3 Singularités
Lister et positionner : Tous les points hauts avec cotes altimétriques
Les pertes de charge singulières importantes (robinets, coudes, équipement particulier…)
Les appareils de régulation et /ou de protection existants.

5. Arrivée de la conduite de refoulement


Type d’arrivée (col de cygne, cheminée déversante, arrivée horizontale dans regard ou noyée dans un
réservoir) : ______ ____
Cote mini / maxi de mise à l’air libre pour une arrivée noyée : _______ / ____ NGF
Cote cheminée de déversement si présence d’une cheminée : ___________ NGF
Cote FE arrivée horizontale : ___________ NGF
Une arrivée montante est toujours préférable vis-à-vis des transitoires et pour éviter le dénoyage des conduites

Date : …………… Fiche à retourner à : ……………………………………..

Cette fiche a été établie en Juin 2014, dans le cadre d’un groupe de travail du SNECOREP sur les données de
conception pour les études de régimes transitoires et guide de bonnes pratiques (www.snecorep.fr).

Page 10 de 10
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie C : Données Conduites


Indice D
2 novembre 14

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et des règles de l’art pour réaliser une étude des
régimes transitoires, document provisoire.
Partie C : Données Conduites Indice D

Sommaire
C.1. Rappels ........................................................................................................................................ 1
C.2. Données dimensionnelles et pressions admissibles ................................................................... 2
C.2.1. PEHD .................................................................................................................................... 2
C.2.2. PVC-U ................................................................................................................................... 4
C.2.3. PVC-BO ................................................................................................................................ 5
C.2.4. PRV ...................................................................................................................................... 6
C.2.5. Fonte GS .............................................................................................................................. 7
C.2.6. Acier ..................................................................................................................................... 9
C.2.7. Béton armé avec ou sans âme tôle ................................................................................... 10
C.3. Célérités des ondes de pression dans les conduites ................................................................. 11
C.4. Rugosités des conduites ............................................................................................................ 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.1. Rappels
Les données ci-après concernent des données fournisseurs des conduites, à savoir, données
dimensionnelles et pressions admissibles sur les conduites.

Les valeurs DN/ID et DN/OD correspondent respectivement au diamètre normalisé calé sur le
diamètre intérieur (ID) ou extérieur (OD).

Dans le cas des conduites flexibles, les célérités à prendre en compte pour les études des régimes
transitoires résultent des conditions de pose des conduites. Les valeurs communiquées par les
fournisseurs ne s’appliquent que pour des conduites non enterrées. Dans le cas de conduites longues
en plastique enterrées, il convient de majorer ces valeurs ; on trouvera un tableau de synthèse avec
recommandations.

Les rugosités à prendre en compte pour les études des transitoires correspondent à l’installation
actuelle et non à l’installation à long terme avec conduites usagées.

Les pressions maximales à prendre en compte pour les études de régimes transitoires, résultent
d’une préconisation du Maître d’Œuvre et correspondent à la MDP (pression maximale de
fonctionnement du réseau). Cette pression doit être inférieure ou égale à la PMA (pression maximale
admissible) des conduites. On rappelle que les pressions admissibles de la jonction des conduites
peuvent être inférieures à celles de la conduite, les pressions admissibles de l’assemblage conduite
plus jonction peut alors être inférieure à celle de la conduite seule.

La pression différentielle maximale admissible d’une conduite entre la pression extérieure et la


pression intérieure est indispensable à connaître pour certaines configurations, par exemple pour les
conduites en assainissement où une dépressurisation est admise (contrairement aux conduite d’AEP)
ou pour les conduites subaquatiques de rejet en mer d’eaux traitées qui peuvent être sollicitées par
de fortes différentielles de pression, allant bien au-delà d’une simple tenue au vide.

On rappelle que, quelle que soit la pression différentielle maximale admissible pour une conduite
entre l’extérieur et l’intérieur, la pression minimale effective à l’intérieur de la conduite ne peut pas
descendre en dessous de la tension de vapeur plus une marge de sécurité.

En absence d’information des fournisseurs des conduites, les conduites et leurs joints de
raccordement sont supposés résister à une différentielle maximale de pression de 5 mCE entre
l’extérieur et l’intérieur de la conduite suivant Fascicule 71 (hors marge de sécurité).

Le PMA de la conduite dimensionne le PMA de la robinetterie et les brides de raccordement suivant


l’ISO PN. Dans le cas de l’acier, par exemple à l’intérieur de la station de pompage, le choix de l’ISO
PN imposera la pression maxi à prendre en compte pour la conception.

Pour mémoire, les conduites et leurs équipements véhiculant de l’eau potable ou des eaux brutes
destinées à la consommation humaine doivent bénéficier de justificatifs de conformité aux exigences
sanitaires.

Page 1 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2. Données dimensionnelles et pressions admissibles


C.2.1. PEHD
C.2.1.1. Données dimensionnelles

Les canalisations en PEHD sont disponibles avec 2 type de résines : PE80 et PE100 et bénéficient de la
marque NF, notamment pour l’application Adduction Eau Potable (Groupe 2) et l’application Eaux
non potables et industrielles (Groupe 4). La norme de référence est la norme NF EN 12 201.

Rappel : SDR = Standard Dimension Ratio = OD/ep (Diamètre extérieur / épaisseur)

PE 100 Diamètre intérieur en mm (PEHD – PE 100)


PN 6,3 PN 10 PN 12,5 PN 16 PN 20 PN 25
DN/OD SDR26 SDR17 SDR13,6 SDR11 SDR9 SDR7,4
50 46 44 42.6 40.8 38.8 36.2
63 58 55.4 53.6 51.4 48.8 45.8
75 69.2 66 63.8 61.4 58.2 54.4
90 83 79.2 76.6 73.6 69.8 65.4
110 101.6 96.8 93.8 90 85.4 79.8
125 115.4 110.2 106.6 102.2 97 90.8
140 129,2 123,4 119,4 114,6 108,6 101,6
160 147,6 141 136,4 130,8 124,2 116,2
180 166,2 158,6 153,4 147,2 139,8 130,8
200 184,6 176,2 170,6 163,6 155,2 145,2
225 207,8 198,2 191,8 184 174,6 163,4
250 230,8 220,4 213,2 204,6 194,2 181,6
280 258,6 246,8 238,8 229,2 217,4 203,4
315 291 277,6 268,6 257,8 244,6 228,8
355 327,8 312,8 302,8 290,6 275,6 258
400 369,4 352,6 341,2 327,4 310,6 290,6
450 415,6 396,6 383,8 368,2 349,4 327
500 461,8 440,6 426,4 409,2 388,4
560 517,2 493,6 477,6 458,4
630 581,8 555,2 537,4 515,6
710 655,6 625,8 605,6
800 738,8 705,2 682,4

PE 80 Diamètre intérieur en mm (PEHD – PE 80)


PN 10 PN 12,5 PN 16 PN 20 PN 25
DN/OD SDR13.6 SDR11 SDR9 SDR7.4 SDR6
50 42.6 40.8 38.8 36.2 33.4
63 53.6 51.4 48.8 45.8 42.0
75 63.8 61.4 58.2 54.4 50.0
90 76.6 73.6 69.8 65.4 60.0

Page 2 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.1.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA

PN PN 6,3 PN 10 PN 12,5 PN 16 PN 20 PN 25
PFA (=PN) 6,3 bar 10 bar 12,5 bar 16 bar 20 bar 25 bar
PMA 12,6 bar 20 bar 25 bar 32 bar 40 bar 50 bar
PEA 9,4 bar 15 bar 18,7 bar 24 bar 30 bar 37,5 bar
Coefficient de détimbrage suivant la température : 20°C : 1, 30°C : 0,87, 40°C : 0,74

C.2.1.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur

Les canalisations polyéthylène sont des canalisations soudées, elles peuvent ainsi accepter de fortes
pressions différentielles. La résistance sur un temps court à la dépression est la même, que la
conduite soit neuve ou usagée, car c’est alors l’élasticité du matériau et non la viscosité qui
intervient.

Ci-dessous coefficient de sécurité suivant le SDR, par rapport à un différentielle de « – 1 bar » à


20 °C suivant un temps d’application court (inférieur à 5 minutes) ou long (pendant 50 ans).

SDR T < 5min Pendant 50 ans


26 1,6 /
17 6 1,2
13,6 12 2,5
11 25 5
9 50 10
7,4 100 19

Dans le cas d’étude des régimes transitoires, c’est la référence au temps court qui est à prendre en
compte.

C.2.1.4. Observations

Célérités suivant PN et rugosités recommandées, voir chapitres spécifiques


Les raccordements mécaniques par serrage extérieur, sans insert intérieur, sont à proscrire en raison
de la propension au fluage sous charge du Polyéthylène.
Pour plus d’information sur la mise en œuvre des canalisations en PEHD, se référer au guide de pose
de l’association Reso-PE sur le site www.canalisation.org.

Page 3 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.2. PVC-U
C.2.2.1. Données dimensionnelles

Le tableau ci-après concerne les conduites en PVC – U (« Unplastified »), à emboîtement.


Ces tubes sont produits conformément aux normes NF EN ISO 1452-1 et NF EN ISO 1452-2 (2010-01)
Nota : La norme NF T54-034 (2005-10) indique les règles de conception et de choix des composants
(calcul des pertes de charges, coup de bélier, détimbrage, …). Cette norme indique une formule de
calcul de la célérité pour le PVC.
Ces tubes doivent être titulaires de la marque de qualité NF P (NF055) et d’une attestation de
conformité sanitaire (ACS) valide.
Tableau des diamètres intérieurs de la conduite suivant le diamètre extérieur et le PN.

Se rapprocher des fabricants pour l’étendue des gammes existantes (diamètres, PN et modalités
d’assemblage disponibles). Des pièces de PMA 25 n’existent pas forcément pour tous les types
d’assemblage.

C.2.2.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA


PN PN10 PN16 PN25
PFA 10 bar 16 bar 25 bar
PMA 10 bar 16 bar 25 bar
PEA 15 bar 21 bar 30 bar
La valeur de PFA ci-dessus est donnée pour un fonctionnement normal, à une température de 20°C
(voir les valeurs et modalités de détimbrage dans la norme NFT 54-034 [2005-10])

C.2.2.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur


Dans le cadre de la marque NF055 les emboitures à joints sont testées en dépression à l’air à 80 kPa.

C.2.2.4. Observations
Célérités recommandées suivant PN et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques.
PVC-U signifie « Unplastified », (non plastifié), c’est-à-dire que le matériau ne contient pas d’additif
permettant d’assouplir le PVC.

Page 4 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.3. PVC-BO
C.2.3.1. Données dimensionnelles
Le tableau ci-après concerne les conduites en PVC – BO (Bi-Orienté axial) à emboîtement.
Ces tubes sont produits conformément à la norme NF T54-948 (2010-02).
Nota : La norme NF T54-034 (2005-10) indique les règles de conception et de choix des composants
(calcul des pertes de charges, coup de bélier, détimbrage, …). Cette norme indique une formule de
calcul de la célérité pour le PVC.
Ces tubes doivent être titulaires de la marque de qualité NF P (NF055) et d’une attestation de
conformité sanitaire (ACS) valide.
Tableau des diamètres intérieurs de la conduite suivant le diamètre extérieur et le PN.
Les valeurs présentées ci-dessous sont données pour des tubes de classe 450 (NB : Des classes 400 et
500 sont aussi disponibles.

Se rapprocher des fabricants pour l’étendue des gammes existantes (diamètres, PN et modalités
d’assemblage disponibles). Des pièces de PMA 25 n’existent pas forcément pour tous les types
d’assemblage.

C.2.3.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA


PN PN16 PN25
PFA 16 bar 25 bar
PMA 16 bar 25 bar
PEA 21 bar 30 bar
La valeur de PFA ci-dessus est donnée pour un fonctionnement normal, à une température de 20°C
(voir les valeurs et modalités de détimbrage dans la norme NF T54-034 [2005-10])

C.2.3.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur


Dans le cadre de la marque NF055 les emboitures à joints sont testées en dépression à l’air à 80 kPa.

C.2.3.4. Observations
Célérités recommandées suivant PN et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques
Se rapprocher des fabricants pour l’étendue des gammes existantes (diamètres, PN, assemblages).

Page 5 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.4. PRV
C.2.4.1. Données dimensionnelles
Le tableau ci-après concerne les conduites en PRV (fibre de verre)

Il existe deux types de conduites en PRV : SN 5000 et SN 10000

(Valeurs fournies par Alexandre LAPEYRE de AMIANTIT-France)

SN 5000 PN 10 PN 16 PN 25
a
DN OD ID a ID a ID a
300 323,5 - 324,5 312,8 435 313,4 505 314,5 575
400 426,3 - 427,3 412,9 435 413,7 505 414,8 575
500 529,1 - 530,1 512,9 420 513,8 495 515,2 570
600 616,0 - 617,0 597,5 420 598,6 495 600,1 570
700 718,0 - 719,0 696,8 420 698,1 495 699,7 570
800 820,0 - 821,0 796,1 420 797,7 495 799,3 570
1000 1024,0 - 1025,0 994,3 410 996,7 480 998,6 560
1500 1534,0 - 1535,0 1490,7 410 1494,4 480 1496,7 560

SN 10000 PN 10 PN 16 PN 25
a
DN OD ID a ID a ID a
300 323,5 - 324,5 310.7 435 311 500 312.5 580
400 426,3 - 427,3 409.6 435 410.5 500 412.1 580
500 529,1 - 530,1 508.5 425 510 495 511.8 570
600 616,0 - 617,0 592.0 425 593.9 495 596.1 570
700 718,0 - 719,0 690.0 425 692.7 495 695.1 570
800 820,0 - 821,0 788.3 425 791.5 495 794.0 570
1000 1024,0 - 1025,0 984.9 415 988.9 485 992.0 560
1500 1534,0 - 1535,0 1476.5 415 1482.7 485 1486.8 560
a
Selon la Norme NF EN 14364 et NF EN 1796, le diamètre nominal d'un TUBE PRV s'entend comme un
chiffre sans unité se rapprochant du diamètre intérieur

C.2.4.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA


PN PN 10 PN 16 PN 25
PFA (= PN) 10 bar 16 bar 25 bar
PMA 14 bar 22,4 bar 35 bar
PEA 15 bar 24 bar 37,5 bar

C.2.4.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur


soit : -5,0 mCE (SN 5000) ; -10 mCE (SN 10000).

C.2.4.4. Observations
Célérités recommandées suivant PN et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques.
Nota : PRV est l’abréviation de Polyester Renforcé de Verre.

Page 6 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.5. Fonte GS
C.2.5.1. Données dimensionnelles

Les tableaux ci-dessous donnent les principales cotes dimensionnelles et les célérités dans les tuyaux
en fonte ductile (fonte GS), pour les classes de pression préférentielles des tuyaux en fonte Ductile
(Fonte GS), selon la norme NF EN 545. Ces classes couvrent les produits adaptés à la plupart des
applications.

DN Classe DE (mm) Ep (mm) a (m/s)


60 C40 77 3,00 1285
80 C40 98 3,00 1245
100 C40 118 3,00 1209
125 C40 144 3,00 1168
150 C40 170 3,00 1131
200 C40 222 3,10 1074
250 C40 274 3,90 1075
300 C40 326 4,60 1071
350 C30 378 4,70 1039
400 C30 429 4,80 1011
450 C30 480 5,10 997
500 C30 532 5,60 994
600 C30 635 6,70 993
700 C25 738 6,80 956
800 C25 842 7,50 947
900 C25 945 8,40 946
1000 C25 1048 9,30 945
1100 C25 1152 10,20 944
1200 C25 1255 11,10 943
1400 C25 1462 12,90 942
1500 C25 1565 13,90 944
1600 C25 1668 14,80 943
1800 C25 1875 16,60 943
2000 C25 2082 18,40 942

Observations
Suivant les fournisseurs, on peut trouver des gammes de classes différentes par diamètre.
Des classes de pressions supérieures existent également pour les applications avec des pressions plus
élevées.

C.2.5.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA

La valeur de PN est utilisée dans un composant ou un système seulement si des brides sont
présentes.
La valeur de PFA maximale pour un tuyau est égale à son numéro de classe. Par exemple un tuyau de
classe 40 a une PFA de 40 bar.
Les valeurs PMA et PEA sont données par l’annexe A de la norme NF EN 545
La PFA maximale pour un ensemble tuyau + joint est définie par le type de joint utilisé et figure dans
le catalogue du fabricant.

Page 7 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

PFA, PMA,PEA pour les tuyaux seuls :

Classe C40 C30 C25


PFA = Classe 40 30 25
PMA 48 36 30
PEA 53 41 35

Mais attention, les PFA, PMA et PEA pour les systèmes tuyaux + joints peuvent être différents,
exemples :
Tuyau DN 400 Classe 30 avec joints Standard SG de PAM : PFA = 30, PMA = 36 et PEA = 41 bar
Tuyau DN 400 Classe 30 avec joints Standard Vi SG de PAM : PFA = 16, PMA = 19 et PEA = 24 bar

C.2.5.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur

Suivant la NF EN 545 – 2010 : L’étanchéité des assemblages doit être testée à une pression interne
négative de « – 0,9 bar » sous la pression atmosphérique pendant 2 heures.

Nota : Cette valeur correspond à un test de qualification du produit en laboratoire. Compte tenu des
risques de cavitation, cette valeur n’est pas à utiliser en état pour les études de transitoires.

C.2.5.4. Observations

Célérités suivant PN et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques.

Page 8 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.6. Acier
C.2.6.1. Données dimensionnelles
Il n’existe pas de règle précise dans le domaine de l’acier pour le transport de l’eau, à savoir que
les normes usuelles EN 10224 et EN 10217 sont assez larges dans le choix des épaisseurs
prescrites pour chaque DN. Les fabricants sont en général dans la fourchette haute de ces
épaisseurs afin de garantir la non ovalisation et flexibilité des tubes souvent revêtus, et de
couvrir une gamme de pression plus large. Sur le tableau figurent les épaisseurs usuelles des
tubes en fonction des DN, pour les PFA mentionnées, dans une nuance d’acier au carbone
standard, soit S235.

PN 10 / 16 PN 25
DN ID ep ID ep
100 109.1 2.60 109.1 2.60
200 213.3 2.90 213.3 2.90
250 266.6 3.20 266.6 3.20
300 316.7 3.60 316.7 3.60
400 396.6 4.00 396.6 4.00
500 498.0 5.00 498.0 5.00
600 598.8 5.60 598.8 5.60
700 709.4 6.30 709.4 6.30
800 798.8 7.10 798.8 7.10
900 899.96 8.00 899.96 8.00
1000 988.4 8.80 988.4 8.80
1100 1098.0 10.00 1098.0 10.00
1200 1199.0 11.00 1199.0 11.00
1300 1299.0 11.00 1295.0 12.50
1400 1411.0 11.00 1397.0 12.50
1500 1499.0 12.50 1496.0 14.00
1600 1601.0 12.50 1598.0 14.00
1800 1800.0 14.00 1797.0 16.00
2000 2000.0 16.00 1996.0 18.00

C.2.6.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA


PN 10 16 25
PFA 20 bar 20 bar 25 bar
PMA 25 bar 25 bar 32 bar
Les PFA et PMA sont en général dimensionnés pour chaque projet.
En gamme standard, la PFA est de 25 bar mini jusqu’au DN 500 et 20 bar jusqu’au DN 2000.

C.2.6.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur


Les tubes sont dimensionnés en standard pour la PFA, sous 1 m de remblai et -1 bar.

C.2.6.4. Observations
Célérités suivant PN et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques
Le dimensionnement des conduites acier se fait suivant le CODAP.

Page 9 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.2.7. Béton armé avec ou sans âme tôle


C.2.7.1. Données dimensionnelles

Les conduites en béton armé avec ou sans âme tôle font l’objet des normes EN 639, EN 640, EN 641,
EN 642.

DN/ID OD ep
300 420 60
400 520 60
500 630 65
600 730 65
700 840 70
800 950 75
900 1060 80
1000 1164 82
1100 1276 88
1200 1390 95
1400 1640 120
1500 1740 120
1600 1880 140
1800 2100 150
2000 2320 160
2200 2560 180
2500 2910 205
3000 3480 240

C.2.7.2. Correspondance PN / PFA / PMA / PEA


Les PFA et PMA sont en général dimensionnées pour chaque projet. Les normes EN 639, EN 640,
EN 641 et EN 642 peuvent servir de base au dimensionnement.
La conception du tuyau (épaisseur âme tôle, diamètre des spires, nombre de spires, diamètre sous
spires, ..) s'adapte aux spécifications de chaque projet.
Les tubes sont dimensionnés en standard PMA 40 jusqu’à DN 800 / PMA 25 jusqu’à DN 1200 / PMA
16 jusqu’à DN 1800 / PMA 6 jusqu’à DN 3500.

C.2.7.3. Pression différentielle maximale entre l’extérieur et l’intérieur


De par la conception de ce type de tuyau, cette pression différentielle admissible est au moins égale
à 1 bar avec coefficient de sécurité d'au moins 2,5 sur l'ensemble de la gamme sous l'effet de
sollicitations à court terme ou à long terme.

C.2.7.4. Observations
Dans le cas des conduites en béton, la formule donnant la célérité exacte "a" est légèrement
différente de celle mentionnée dans ce chapitre, pour tenir compte du caractère composite de la
paroi et de l'influence respective de l'acier et du béton.
Célérités et rugosités recommandées : voir chapitres spécifiques.

Page 10 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.3. Célérités des ondes de pression dans les conduites


Lors d’une manœuvre rapide, des ondes de pression se propagent dans la conduite. La vitesse de
déplacement de ces ondes est fonction :
• de la compressibilité du fluide
• du matériau de la conduite
• du rapport D/e de la conduite (Diamètre / épaisseur de la conduite)
• de la présence d’air libre dans l’eau ou autres gaz
• des conditions de pose de la conduite ex. conduite noyée dans du béton

Pour de l’eau aux températures usuelles et pour des conduites non enterrées, on peut utiliser la
formule suivante (formule simplifiée pour de l’eau sur la base de la formule générale en annexe) :

1430
𝑎=
2×109 𝐷 (1)
�1 +
𝐸 𝑒

avec D = diamètre de la conduite (de préférence le diamètre intérieur) en m.


e = épaisseur de la conduite en m.
E = Module d’Young (rapport entre la contrainte et la déformation du matériau) en Pascal
(voir Tableau C.3.1)

La célérité ne peut dépasser 1430 m/s, célérité du son dans l’eau, et s’en approche pour les
matériaux très rigides (Module d’Young E très grand). A titre indicatif, la célérité des ondes dans les
vaisseaux sanguins est de 9 m/s.

Tableau C.3.1 Valeur de E en fonction du matériau (module d’Young en Pa)

PEHD (PE100) PEHD (PE80) PVC PRV Acier Fonte GS Béton


1,7 x 109 Pa 1,2 x 109 Pa 3 x 109 Pa ? 2 x 1011 Pa 1,7 x 1011 Pa 3,5 x 1010 Pa

Tableau C.3.2 Tableau indicatif des ordres de grandeur des célérités

Conduite PN 6,3 PN 10 PN 12,5 PN 16 PN 20 PN 25


PEHD (PE 100) 224 m/s 282 m/s 349 m/s 384 m/s 422 m/s 461 m/s
PEHD (PE 80) - 349 m/s 384 m/s 422 m/s 461 m/s 504 m/s
PVC-U / 340 m/s / 420 m/s / /
PVC-BO / / / 255 m/s / 320 m/s
PRV / 440 m/s / 500 m/s / 580 m/s
Acier 1100 m/s
Fonte GS / 1150 m/s / / / 945 m/s
Béton 1200 m/s (valeur forfaitaire représentative)

Les célérités à prendre en compte pour les études des régimes transitoires résultent des conditions
de pose des conduites et de la rigidité des remblais. Les valeurs publiées par les fournisseurs ne
s’appliquent que pour des conduites non enterrées. Dans le cas de conduites longues en plastique
enterrées, il convient de majorer ces valeurs d’environ 10 à 20 %.

Page 11 de 12
Partie C : Données Conduites Indice D

C.4. Rugosités des conduites


Lors d’une étude de régimes transitoires, il convient de mener une étude préliminaire concernant le
régime permanent initial. En conséquence et afin de faire un calcul majorant, il est d’usage de
considérer la conduite comme neuve, ce qui conduit à des débits plus forts que la prise en compte
d’une rugosité pour conduites usagées.

Ainsi, le régime permanent pris en compte pour l’étude des transitoires peut être légèrement
différent du régime permanent résultant d’un calcul à long terme.

La rugosité (ou rugosité apparente) prise en compte pour les études de transitoires est la même pour
les conduites d’eau potable et les conduites d’eaux usées.

La rugosité apparente concerne la conduite avec ses joints de raccordement.

Tableau C.4.1 donne des rugosités apparentes à prendre en compte en absence d’information :

Tableau C.4.1 Tableau indicatif des rugosités apparentes

Conduite Neuf Neuf Usagé


théorique recommandé (indicatif)
PEHD (1) 0,01 0,02 0,1
PEHD 0,03
PVC 0,03 0,05 0,25
PRV 0,03
Acier 0,05
Fonte GS 0,05 0,1 (2) 0,5
Béton 0,05

(1) Dans le cas de longueur obtenue sans bourrelet intérieur provenant de la thermo-fusion bout à bout.
(2) Suivant le revêtement intérieur des canalisations, la rugosité d’une conduite neuve peut-être plus faible, cas
par exemple des revêtements époxy.

La rugosité apparente recommandée pour conduites neuves intègre un nombre réduit de coudes,
tés, raccordements, etc.

Les valeurs recommandées pour les études des régimes transitoires sont de 0,02, 0,05 ou 0,1 mm,
suivant les matériaux des conduites (sachant que l’étude des transitoires d’une installation neuve se
fait sur conduites neuves).

MAIS ATTENTION :

Les rugosités pour les canalisations usagées sont difficiles à évaluer car tous les diagnostics et calages
de modèle que l’on fait régulièrement montrent que l’on est bien souvent au-delà de ces valeurs de
rugosités estimées (présence de dépôts, réduction de diamètre, singularités non prises en compte,
corrosion, ..). Dans le cas d’une étude sur conduites existantes, il convient de valider la rugosité
apparente de la conduite (en situation). Une campagne de mesures de débit/pression permettra de
caler la valeur de rugosité réelle.

Page 12 de 12
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie D : Données
équipements (hors
dispositifs de protection)
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et des règles de l’art pour réaliser une étude des
régimes transitoires, document provisoire.
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Sommaire
D.1. Pertes de charge singulières de géométrie fixe .......................................................................... 1
D.1.1. Rappels sur les coefficients de perte de charge .................................................................. 1
D.1.2. Singularités types ................................................................................................................ 1
D.1.3. Appareils de sectionnement en plein ouverture................................................................. 5
D.1.4. Diaphragmes........................................................................................................................ 6
D.2. Pertes de charge singulière de composants mobiles .................................................................. 7
D.2.1. Variations du coefficient de perte de charge suivant l’ouverture et fermeture des
robinets 7
D.2.2. Clapet de non-retour ........................................................................................................... 8
D.2.3. Dispositifs de régulation .................................................................................................... 12
D.2.4. Dispositifs d’entrée / sortie d’air ....................................................................................... 15
D.3. Données pompes ....................................................................................................................... 22
D.3.1. Généralités ........................................................................................................................ 22
D.3.2. Cas des pompes sans clapets de non-retour ..................................................................... 26
D.3.3. Cas des pompes avec clapets de non-retour..................................................................... 26
D.3.4. Inertie des groupes de pompage....................................................................................... 27
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1. Pertes de charge singulières de géométrie fixe

D.1.1. Rappels sur les coefficients de perte de charge


Les pertes de charges singulières de géométrie fixe sont exprimées par la formule :

𝑉2
Δ𝐻 = 𝐾 (1)
2𝑔

Dans le cas des conduites longues globalement droites, les pertes de charge des singularités telles
que coude, té, robinet grand ouvert, sont généralement négligées.

Si l’on veut intégrer ces pertes de charge, il convient de ne pas les transformer en longueur
équivalente de conduite, car l’étude des régimes transitoires doit se faire avec les longueurs réelles
des conduites.

Par contre, il convient de bien prendre en compte les pertes de charge des singularités à l’intérieur
de la station de pompage (notamment des clapets de non-retour) et impérativement pour chacun
des raccordements des dispositifs de protection.

D.1.2. Singularités types


On trouvera ci-après les valeurs du coefficient de perte de charge K pour différentes géométries
fixes. La plupart des valeurs sont extraites du formulaire de PAM de 1991.

D.1.2.1. Raccordement d’une conduite avec un réservoir

D.1.2.1.1. Départ
Sans saillie à l’intérieur du réservoir, avec raccordement à angles vifs

𝑉2
𝐾 = 0,5 ∴ Δ𝐻 = 0,5 (2)
2𝑔

Avec saillie à l’intérieur du réservoir » (L > 2D)

𝑉2
𝐾 = 1 ∴ Δ𝐻 = (3)
2𝑔

Sans saillie à l’intérieur du réservoir, avec raccordement de profil bien arrondi :

𝑉2
𝐾 = 0,1 ∴ Δ𝐻 = 0,1 (4)
2𝑔

Page 1 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1.2.1.2. Arrivée
La formule est valable quel que soit le profil de raccordement (en saillie, arrondi,…). Elle est valable
également pour une arrivée par col de cygne.

𝑉2
𝐾 = 1 ∴ Δ𝐻 = (5)
2𝑔

D.1.2.2. Coudes

D’après la formule de Weisbach, on a :

𝑑 3,5 𝜃
𝐾 = �0,131 + 1,847 � � � (6)
2𝑟 90

avec r = rayon de courbure du coude en mètres


d = diamètre intérieur du tuyau en mètres
θ = déviation en degrés

Pour un coude usuel de commerce, r/d = 1,5, les valeurs de K sont :

𝒓 K
Coude �𝒅 = 𝟏, 𝟓�
¼ (90°) 0,17
1/8 (45°) 0,09
1/12 (30°) 0,06

Coude ¼ Coude 1/8


DN
R b R b
60 119 160 287 160
80 137 180 331 180
100 155 200 374 200
125 177,5 225 429 225
150 200 250 483 250
200 245 300 591 300

Page 2 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1.2.3. Tés

D.1.2.3.1. Branchement de prise

𝑉𝑡2
Δ𝐻 = 𝐾 (7)
2𝑔

K et ΔH prennent chacun deux valeurs suivant que l’on considère le tuyau rectiligne de départ (K r et
ΔH r ) ou le branchement (K b et ΔH b ) :

Qb /Qt 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1


Kr 0,04 -0,08 -0,05 0,07 0,21 0,35
Kb 0,95 0,88 0,89 0,95 1,10 1,28

avec V t = la vitesse du courant d’arrivée en mètre par seconde


Q t = débit total (débit d’arrivée) en mètres cube par seconde
Q b = débit dans le branchement (débit de prise latérale) en mètres cube par
seconde

D.1.2.3.2. Branchement d’amenée

𝑉𝑡2
Δ𝐻 = 𝐾 (8)
2𝑔
K et ΔH prennent chacun deux valeurs suivant que l’on considère le tuyau rectiligne de départ (K r et
ΔH r ) ou le branchement (K b et ΔH b ) :

Qb /Qt 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1


Kr 0,04 0,17 0,30 0,41 0,51 0,60
Kb -1,12 -0,40 0,08 0,47 0,72 0,91

avec V t = la vitesse du courant d’arrivée en mètre par seconde


Q b = débit dans le branchement (débit d’amenée latérale) en mètres cube par
seconde
Q t = débit total (débit de départ) en mètres cube par seconde

Page 3 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1.2.4. Cônes

D.1.2.4.1. Convergent
La perte de charge est
négligeable

D.1.2.4.2. Divergent

Pour un angle d’ouverture θ inférieur à 10°


𝑉12
Δ𝐻 = 𝐾 (9)
2𝑔

2
𝜃 1,25 𝐷1 2
𝐾 = 3,2 �tan � �1 − � � � (10)
2 𝐷2

avec D 1 = diamètre intérieur de la conduite avant élargissement


D 2 = diamètre intérieur de la conduite après élargissement

Pour un angle d’ouverture supérieur à 10° (« divergent rapide ») la perte de charge est donnée par la
formule des élargissements brusques, en raison du décollement des veines fluides.

D.1.2.5. Changements brusques de diamètre

D.1.2.5.1. Rétrécissement brusque

𝑉22
Δ𝐻 = 𝐾 (11)
2𝑔

𝐷2 2
𝐾 = 0,5 �1 − � � � (12)
𝐷1

avec D 1 = diamètre intérieur de la conduite avant rétrécissement


D 2 = diamètre intérieur de la conduite après rétrécissement

et V 2 étant la vitesse moyenne après rétrécissement, en mètres par seconde.

Page 4 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1.2.5.2. Elargissement brusque

𝑉12
Δ𝐻 = 𝐾 (13)
2𝑔

2
𝐷1 2
𝐾 = �1 − � � � (14)
𝐷2

avec D 1 = diamètre intérieur de la conduite avant élargissement


D 2 = diamètre intérieur de la conduite après élargissement
et V 1 étant la vitesse moyenne avant élargissement, en mètres par seconde.

D.1.3. Appareils de sectionnement en plein ouverture


Les valeurs du coefficient K ci-après sont données à titre indicatif, pour des appareils de robinetterie
à pleine ouverture.

Tableau D.1.1 Valeurs du coefficient K des appareils de robinetterie à pleine ouverture

Appareils K (grand ouvert)


Robinet-vanne 0,1 à 0,25*
Robinet-vanne à boisseau sphérique 0,06
Robinet à papillon centré PMA ≤16 bar 0,1 à 1,5*
Robinet à papillon PMA >16bar 0,4 à 2*
Robinet à guillotine 0,1
Robinet de réservoir ?
* : variable selon DN. On se référera aux données du constructeur.

Pour les clapets de non-retour voir chapitre spécifique.

Page 5 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.1.4. Diaphragmes
La perte de charge d’un diaphragme est différente de la pression différentielle qui s’applique de part
et d’autre du diaphragme. La perte de charge nécessite des longueurs droites avant et après le
diaphragme pour s’établir.

Le diaphragme est supposé profilé suivant la forme normalisée.

Le dimensionnement d’un diaphragme intervient par exemple lors de l’utilisation de clapet percé
pour le remplissage d’un ballon suite à disjonction électrique.

Figure D.1.1 Perte de charge d'un diaphragme

Cette perte de charge est de la forme

𝑉2
Δ𝐻 = 𝐾 (15)
2𝑔

2
1
𝐾 = �� 2 � − 1� (16)
𝑎𝑏

𝑑
𝑏= (17)
𝐷
avec d = diamètre du diaphragme et D = diamètre de la conduite en sortie, et

𝑑𝑐 2
𝑎=� � (18)
𝑑
avec d c = diamètre de la section contractée de l’écoulement.

La valeur de a est obtenue à partir du diagramme en annexe et dépend du rapport entre le diamètre
du diaphragme et le diamètre de la conduite en entrée. La valeur minimale correspond à une
contraction maximale de l’écoulement, est environ : 0,6.

Page 6 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2. Pertes de charge singulière de composants mobiles

D.2.1. Variations du coefficient de perte de charge suivant l’ouverture


et fermeture des robinets

• loi de manœuvre de la vanne. Elle relie un temps à une position

• Caractéristique ou loi de perte de charge du robinet en fonction de la position. Deux types de


loi sont disponibles : en K ou en Alpha

D.2.1.1. Robinet à papillon

Valeurs ci-dessous extraites notice Cebelmail :

Angle 0 5 10 15 20 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 90

K 0 0,24 0,52 0,9 1,54 3,91 6,22 10,8 18,7 32,6 58,8 118 256 775 3350 1.10+20

D.2.1.2. Robinet-vanne

Valeurs ci-dessous extraites notice Cebelmail :

c/D 0 0,125 0,25 0,375 0,5 0,625 0,75 0,875 0,896 0,917 0,937 0,958 0,979 1

K 0 0,07 0,26 0,81 2,06 5,52 17 97,8 158 286 544 1320 5600 1.10+20

Nota : c/D = course de l’obturateur / DN.

Page 7 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.2. Clapet de non-retour


D.2.2.1. Généralités

Les clapets de non-retour existent dans des typologies très différentes avec des performances
également très différentes ; aussi le choix d’un clapet de non-retour peut s’avérer difficile dans
certains cas.
La vitesse de référence maximale usuelle de fonctionnement d’un CNR est de de 2 à 3 m/s.
La vitesse de 5 m/s mentionnée dans la NF EN 1074 correspond à une vitesse utilisée lors de la
qualification du produit (tenue des joints en aspiration, ..).
La valeur du coefficient de perte de charge K est considérée à pleine ouverture sous réserve d’une
valeur mini de charge (δh) pour obtenir la pleine ouverture. La valeur du coefficient K est en fait
variable suivant l’ouverture du clapet et donc de la vitesse de l’écoulement. D’une façon générale le
coefficient K est compris entre 0,5 et 4 en pleine ouverture. Une valeur par défaut de 1,5 est souvent
retenue quand le type de clapet de non-retour n’est pas connu.
On appellera Clapet de Non-Retour idéal, un clapet qui se ferme instantanément lors d’une inversion
du sens d’écoulement de l’eau.
On trouvera en annexe un document sur la spécification technique des clapets de non-retour.

D.2.2.2. Typologie des clapets de non-retour

Clapets de non-retour à déplacement angulaire

Nom Français Nom Anglais Schéma


1 Clapet à Boule Ball Check Valve

2 Clapet à simple battant Swing Check Valve


(à bride sans contrepoids)
3 Clapet à simple battant Wafer Swing Check
(entre bride) Valve
4 Clapet à double battant Double Door Swing
Check Valve
5 Clapet à siège incliné Slanted seat disc
(clapet papillon) Check Valve

Clapets de non-retour à déplacement axial

Nom Français Nom Anglais Schéma


6 Clapet axial Axial Check Valve
7 Clapet à tuyère Nozzle Check valve

8 Clapet à membrane Diaphragm Check


valve
Clapet à disque Clasar check Valve
concentrique (CLASAR)

Page 8 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Il existe d’autres types de Clapets de Non-Retour et de dispositifs d’assistance à la fermeture


(dashpot, contrepoids, vérin, ressort, ..).

Généralement un dispositif d’assistance à la fermeture à contrepoids seul, n’apporte pas


d’amélioration notable vis-à-vis des coups de clapets.

D.2.2.3. Caractéristiques dynamiques des clapets de non-retour

C’est la courbe de la vitesse retour d’un clapet en fonction de la décroissance de vitesse moyenne
observée. L’utilisation de CNR avec des obturateurs de faible inertie et à faible course et/ou assisté
d’un ressort permet de réduire les coups de clapets.

On peut citer les publications suivantes sur le sujet :


• VAG : Brochure Valves for the Water Industry and for waste water handling
• Valmatic : Design and selection criteria of Check Valves
• ARD Thorley : Check valves behaviour under Transient conditions
• GA Provoost : A critical analysis to determine characteristics of non-return valve.

On notera l’existence d’un rapport du CETIM sur les CNR DN 200 (étude du CETIM de Nantes –
dossier N°66-1 de 1998). Certains fabricants fournissent ces valeurs (exemple NOREVA, PENTAIR),
c’est le cas pour les CLASAR de PENTAIR (SAPAG). Ces clapets sont généralement reconnus être très
bons pour éviter les coups de clapet.

Figure D.2.1 Caractéristiques dynamiques de clapets de non-retour suivant Société PENTAIR Valves & Controls

Page 9 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Fig. 1.13 Typical


dynamic performance
characteristics for
various types of check
valve (Thorley, 1989)

Figure D.2.2 Caractéristiques dynamiques de clapets de non-retour suivant différentes sources


Bien faire attention aux unités

Page 10 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

La prise en compte de la caractéristique dynamique des clapets de non-retour nécessite de connaître


le débit critique, c’est-à-dire le débit à partir duquel le clapet est grand ouvert (à au moins 95 %).

Dans tous les cas, le débit critique doit être supérieur au débit initial dans le clapet.
L’éloignement du ballon anti-bélier des clapets de non-retour permet également de réduire les coups
de clapet.

Pour éviter des battements, l’installation d’un clapet d’entrée d’air en très petit diamètre à l’amont
du CNR est bénéfique.

Il faut être prudent sur les données que l’on trouve dans les publications, en raison de l’absence de
document de référence type, partagé par l’ensemble des acteurs, sur les spécifications de mesures
des caractéristiques dynamiques. C’est la raison pour laquelle le laboratoire Deltares de Delft a initié
un projet pré-normatif sur le sujet en partenariat avec les industriels. Certaines courbes sont, à ce
titre, à prendre avec prudence.

Pour un calcul de première approche estimatif, il est possible d’utiliser une valeur de
« dégrossissage » en assimilant la courbe caractéristique dynamique d’un clapet de non-retour à une
droite passant par « 0 » de pente Cd, avec Cd = Vr/(dv/dt) en considérant Vr en m/s et dv/dt en m/s².

Dans ces conditions, les valeurs de Cd, suivant les types de clapet, sont (valeurs indicatives) :
Clapet à boule : 0,3 / Clapet à simple battant : 0,25 / Clapet double battant : 0,1 / Clapet axial : 0,08 /
Clapet à disque concentrique (Clasar) : 0,025.

En présence d’un contrepoids, Cd augmente ; avec un/des ressort(s) renforcé(s), Cd diminue.


Ces valeurs sont des valeurs indicatives, car les courbes réelles ne sont pas toujours des droites.

Dans tous les cas, après avoir sélectionné le clapet de non-retour pour une installation donnée, il
conviendra de conduire un calcul avec la courbe réelle donnée par le fournisseur du clapet.

Page 11 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.3. Dispositifs de régulation


Les dispositifs de régulation concernent les stabilisateurs de pression amont, aval, amont/aval,
limiteur de débit, robinet de remplissage de réservoir sensible à un niveau d’eau, et toutes
combinaisons de ces fonctions. On rappelle que les prescriptions pour l’aptitude à l’emploi pour
l’alimentation en eau des dispositifs de régulation sont définies par la norme NF EN 1074 – Partie 5
(Robinets de régulation).

On peut identifier 3 grands types : les appareils de régulation hydraulique pilotés autonomes, les
appareils de régulation de type à ressort ou à action directe et les appareils de régulation avec
commande externe (électrique, pneumatique, ..).

Les règles de modélisation développées ci-après concernent essentiellement les robinets de


régulation de type stabilisateur de pression aval installés en ligne sur une conduite (avec transit de
débit).

Dans le cas d’un appareil de régulation de pression aval interconnecté entre 2 réseaux et servant par
exemple d’appoint en débit pour limiter l’abaissement de la pression lors de régimes transitoires
avec dépressurisation de la conduite, il convient de prévoir une modélisation spécifique non décrite
dans ce document.

D.2.3.1. Appareils de régulation hydraulique pilotés

Figure D.2.3 Schéma d'un stabilisateur de pression aval

Les appareils de régulation hydraulique sont généralement des robinets comportant une membrane
délimitant une chambre supérieure avec un circuit de pilotage extérieur, ils fonctionnent de façon
autonome et ne nécessitent pas d’alimentation électrique. Afin d’éviter des réactions rapides et des
instabilités, ces robinets sont équipés de ralentisseur de fermeture ou d’ouverture ou bien de
ralentisseur d’ouverture et de fermeture.

Les appareils de régulation hydraulique les plus courants sur un réseau sont les stabilisateurs de
pression aval. Lors d’une chute générale de pression, le système hydraulique de ces stabilisateurs
demande l’ouverture de l’appareil pour compenser l’insuffisance de pression en aval, alors que la
chute du débit appelle à la fermeture de l’obturateur.

Ainsi lors d’une disjonction électrique, les appareils de régulation hydraulique réagissent lentement,
fonctionnant grâce à l’énergie apportée par leur perte de charge propre ; ils deviennent amorphes
avec des temps de réponse qui peuvent être de l’ordre du ¼ d’heure.

Page 12 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Dans ce contexte, un appareil de régulation hydraulique piloté de type robinet à membrane peut
dans un premier temps être considéré comme transparent vis-à-vis des transitoires, sauf cas
particuliers d’appareils munis d’équipements spéciaux tels que électrovanne, pilote accélérateur de
manœuvre.

La modélisation du stabilisateur s’apparentera alors à une perte de charge équivalente fixe


symétrique correspondant à la perte de charge initiale du stabilisateur pour un débit permanent
donné, juste avant l’apparition des transitoires.

Tableau D.2.1 Coefficients de perte de charge pour des robinets de régulation hydraulique pilotés

∆H en mCE Coef. alpha


Sens direct Δ𝐻1 = 𝛼1 𝑄2 𝛼1 = (𝑃1 − 𝑃2)/𝑄𝑄 2
Sens inverse Δ𝐻2 = 𝛼2 𝑄 2 𝛼2 = 𝛼1

Avec les valeurs P1, P2 et Qi correspondant au régime permanent initial avant disjonction
(P1 = Pression amont en mCE, P2 = Pression aval en mCE et Qi = Débit en m3/s).

D.2.3.2. Appareils de régulation de type à ressort ou à action directe

Figure D.2.4 Schéma d'un stabilisateur à ressort

Les appareils de régulation à ressort ou à action directe comportent un système d’asservissement


hydromécanique direct, par exemple par l’intermédiaire d’un ressort dont le tarage fixe la pression
de consigne. C’est le cas, par exemple, d’un détendeur pour une alimentation en eau domestique.

Ces appareils réagissent brutalement, ainsi un stabilisateur aval qui voit arriver une onde de
surpression se ferme brutalement. Il génère de ce fait des transitoires et des surpressions
supplémentaires.

Plusieurs stratégies sont possibles pour la modélisation suivant la configuration de l'installation. Dans
le cas d'un stabilisateur de type à ressort, en présence d'une dépression le traversant de l'amont vers
l'aval, il est quasi transparent ; par contre lors d'un retour d'onde de l'aval vers l'amont ou d'une
surpression en provenance de l'aval, il se ferme (si bien sûr la pression résultant à son aval immédiat
est supérieure à sa pression de tarage). En première approche, on peut modéliser le stabilisateur par
un dispositif transparent dans le sens amont vers aval et un clapet de non-retour idéal en sens
inverse.

Page 13 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Ce type de modélisation, dans les conditions définies ci-avant, conduit à une bonne représentation
des phénomènes mais avec des résultats majorants.

Tableau D.2.2 Coefficients de perte de charge pour des appareils de régulation de type à ressort ou à action directe

∆H en mCE Coef. alpha


Sens direct Δ𝐻1 = 𝛼1 𝑄2 𝛼1 = (𝑃1 − 𝑃2)/𝑄𝑄 2
Sens inverse Δ𝐻2 = 𝛼2 𝑄 2 𝛼2 = 1𝐸20 (𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖)

Avec les valeurs P1, P2 et Qi correspondant au régime permanent initial avant disjonction
(P1 = Pression amont en mCE, P2 = Pression aval en mCE et Qi = Débit en m3/s).

D.2.3.3. Appareils de régulation avec asservissement (électrique ou autre)

Les appareils de régulation avec asservissement à commande électrique, pneumatique ou autres,


sont de type : NF (Normalement Fermé), NO (Normalement Ouvert) ou NB (Normalement Bloqué).
L’utilisation de ce type de robinet conduit à un très grand nombre de modes de fonctionnement
dégradé à prendre en compte lors des études des régimes transitoires (défaillance commande de
puissance, défaillance ligne pilote, ..). Les conditions de redémarrage de la station de pompage sont à
examiner cas par cas.

Pour une modélisation détaillée, on peut rendre compte du fait qu’un régulateur stabilisateur de
pression ne rattrape jamais immédiatement la consigne de pression. On peut alors introduire un
paramètre de retard à la tenue de la consigne. Dans la pratique les fabricants de robinets de
régulation ne fournissent généralement pas ce type d’information.

Page 14 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.4. Dispositifs d’entrée / sortie d’air


D.2.4.1. Généralités

Les fonctions principales des appareils d’entrée/sortie d’air des réseaux sont décrites dans la norme
NF EN 1074 partie 4, à savoir (extraits de cette norme) :

• Fonction désaérage : « Evacuation d’air à grand débit »


• Fonction aérage : « Admission d’air à grand débit »
• Fonction dégazage : « Purge de l’air, vers l’extérieur, présent dans la conduite »

La fonction dégaze correspond à une purge automatique de l’air sous pression contenu dans la
conduite, par un petit orifice, de l’ordre de 1 à 3 mm de diamètre.

Pour le bon fonctionnement d’un réseau d’eau, il faut non seulement examiner les entrées/sorties
d’air lors du fonctionnement normal de l’installation, mais également lors de fonctionnements
exceptionnels (manœuvre d’urgence, premier remplissage, casse de conduite, régimes transitoires,
etc…).

Les appareils d’entrée/sortie d’air du commerce sont très généralement de type symétrique (même
section en entrée d’air et en sortie d’air). Ces appareils sont conçus pour des mises en eau et/ou des
vidanges lentes et progressives des conduites et pour un fonctionnement en régime permanent avec
des variations lentes des débits et des pressions.

Lorsque des ventouses sont sollicitées en présence de régimes transitoires, l’utilisation de ventouses
dissymétriques est généralement indispensable. Une ventouse dissymétrique peut être réalisée en
dissociant les fonctions par exemple avec un clapet d’entrée d’air, ou casse-vide (pour une admission
d’air rapide et à grand débit) et un purgeur sonique (pour l’évacuation contrôlée de l’air sans risque
de coup de bélier de fin de remplissage).

Page 15 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.4.2. Courbes caractéristiques

Les pertes de charge des dispositifs d’entrée et/ou sortie d’air peuvent être calculées en les
assimilant à des orifices calibrés de section Sc, en forme de tuyère, dont on dénommera le diamètre
au col : Dte (Diamètre de tuyère équivalente) avec Dte en mètre, et Sc = 𝜋.Dte²/4.

Figure D.2.5 Courbes caractéristiques suivant la vitesse au col

Points caractéristiques dans les conditions soniques (vitesse de l’air à Mach 1), suivant Tableau D.2.3.

Tableau D.2.3 Points caractéristiques soniques

Pcic (en pression relative) Qcic / Sc (m/s) Qcn / Sc (m/s)


-4,87 mCE 375 198
9,22 mCE 198 371

Les performances des appareils d’entrée et/ou sortie d’air peuvent s’exprimer soit en Conditions
Normales (CN), c’est-à-dire ramenées à la pression atmosphérique, soit en Conditions Internes
Conduites (CIC), c’est-à-dire ramenées à la pression interne régnant dans la conduite. Sachant qu’en
Conditions Internes Conduite, le débit en air volumique est strictement égal au débit de l’eau, les
expressions des volumes et des débits d’air seront privilégiées en CIC.

𝑄𝑎𝑎𝑎(𝑐𝑐𝑐) = 𝑄𝑒𝑒𝑒 (19)

Il conviendra de bien veiller dans quelles conditions sont exprimées les courbes des fournisseurs de
ventouses.

Page 16 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.4.3. Différents types de ventouses

Il existe plusieurs types de ventouses. Cette section détaille les principaux types.

D.2.4.3.1. Ventouses de purge en pression


Une ventouse de purge en pression est une ventouse à simple orifice de très petit diamètre de
l’ordre de 1 à 2 mm qui permet de purger vers l’extérieur l’air contenu dans la conduite en pression.
Ce type de ventouse est également appelé purgeur, purgeur d’air, ventouse à simple fonction,
ventouse à petit orifice, ventouse de dégazage, …

D.2.4.3.2. Ventouses à large orifice (triple fonction)


Une ventouse à large orifice est une ventouse qui permet d’assurer au travers d’un même orifice
largement dimensionné, les fonctions d’admission et d’évacuation d’air à gros débit, fonctions
également dénommées aérage et dé-aérage de la conduite.

Compte tenu que l’admission et l’évacuation d’air se font par le même orifice, ces ventouses sont des
ventouses dites symétriques.

Lorsque cette ventouse comporte un dispositif de purge en pression, elle est dénommée ventouse
triple fonction.

D.2.4.3.3. Ventouses dissymétriques


Les ventouses dissymétriques comportent généralement 2 dispositifs indépendants, une entrée d’air
seule à grand débit de type clapet d’entrée d’air, et une sortie d’air à débit contrôlé (au travers d’une
section déterminée) également appelée purgeur sonique.

La sortie d’air peut comporter 2 étages, un premier avec un orifice calibré pour laisser passer le
maximum de débit d’air en condition sonique pour une surpression donnée, et un deuxième orifice,
de beaucoup plus petit diamètre, généralement concentrique au précédent, pour le dégazage de la
conduite.

D.2.4.3.4. Ventouses à fermeture anticipée avec seuil de déclenchement


L’évacuation d’air de ce type de ventouse se ferme automatiquement en cas de dépassement d’un
certain seuil de débit et/ou de pression.

Il est possible dans certains cas de d’obtenir une fermeture sur air ou sur eau, il convient de toujours
privilégier une fermeture sur air.

Les données des fournisseurs sont insuffisantes pour permettre des calculs poussés ; par ailleurs les
seuils de déclenchement sont souvent aléatoires (influence des turbulences, des conditions amont,
des dissymétries d’écoulement, des effets aéro-cinétiques et/ou hydro-cinétiques, ..).

D.2.4.3.5. Ventouses à fermeture étagée avec seuil de déclenchement


L’évacuation d’air de ce type de ventouse se ferme partiellement et automatiquement en cas de
dépassement d’un certain seuil de débit et/ou de pression (en anglais fonction Anti-Slam).

Après une première fermeture de l’obturateur principal, il reste un écoulement sonique par un
orifice de section réduite.

Page 17 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

La dimension de la section réduite permet de contrôler le coup de bélier de fin de purge de


remplissage, sous réserve que cette section puisse être calibrée, ce qui n’est généralement pas le
cas !

Les données des fournisseurs sont souvent insuffisantes pour permettre des calculs poussés ; par
ailleurs les seuils de déclenchement sont souvent aléatoires (influence des turbulences, des
conditions amont, des dissymétries d’écoulement, des effets aéro et/ou hydro-cinétiques, ..).

D.2.4.3.6. Ventouses à fermeture sur eau


L’obturateur de l’orifice d’évacuation d’air de ce dispositif ne commence à se fermer qu’après
l’arrivée de l’eau et ceci de façon progressive et réglable pour éviter les coups de bélier. Ce type
d’appareil, cité pour mémoire, est souvent de grande dimension et est rarement utilisé, en dehors de
certains réseaux d’irrigation avec des remplissages fréquents à grande vitesse.

D.2.4.3.7. Purgeurs soniques


Un purgeur sonique comporte un orifice calibré qui permet de contrôler le débit d’air qui s’évacue de
la conduite et donc le coup de bélier de fin de purge.

Un purgeur sonique permet aussi une admission d’air dans la conduite, mais le débit d’alimentation
en air est tellement petit, qu’en aucun cas il ne peut assurer une protection contre les dépressions
dans la conduite lors des transitoires.

Les purgeurs soniques sont essentiellement utilisés pour contrôler le coup de bélier de fin de
remplissage de la conduite, en particulier lors du premier remplissage, ou de fin de purge d’air d’une
poche d’air sous pression, résultant notamment d’admission d’air dans la conduite lors de régimes
transitoires.

Il existe différentes variantes de purgeur soniques, suivant qu’ils assurent ou pas une fonction de
dégazage en pression par le même orifice.

Ces dispositifs de purgeurs soniques sont par exemple utilisés pour purger l’air dans un refoulement
en assainissement, air préalablement admis lors des transitoires par un dispositif d’entrée d’air
spécifique ou par le dénoyage d’un organe de protection telle qu’une cheminée ou autres cas.

D.2.4.3.8. Ventouses pour assainissement


Les ventouses pour assainissement comportent une garde d’air entre le ou les flotteurs actionnant
l’organe de fermeture et l’organe de fermeture lui-même pour éviter l’accumulation de corps
étrangers au niveau de la zone d’obturation lors de la fermeture de celui-ci.

D.2.4.4. Caractéristiques de la fonction d’entrée d’air

Dans le cas de ventousage dissymétrique, la fonction entrée d’air se fera de préférence par un
dispositif d’entrée d’air avec des temps de réponse rapides.

Il conviendra de privilégier des appareils avec des obturateurs à très faible inertie, le déclenchement
devra être brutal sans effet aéro-cinétique susceptible de maintenir l’obturateur près du siège et
raccordé au plus près de la conduite pour réduire le volume d’eau entre la conduite et l’appareil.

Page 18 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Il est d’usage, en assainissement, de raccorder cet appareil latéralement sur la conduite afin de ne
pas piéger les corps flottants.

L’entrée d’air doit se faire de préférence dans des conditions subsoniques.


En absence d’information, la cote altimétrique de l’orifice d’entrée à prendre en compte est, au plus,
la génératrice supérieure de la conduite.

D.2.4.4.1. Cas des dispositifs d’entrée d’air avec le Dte connu


Si le Dte est connu, la capacité de débit peut alors être calculée à partir de la formulation théorique
suivante :

0,571 0,286
𝑇𝑐𝑐𝑐 𝑃𝑒𝑒𝑒 𝑃𝑒𝑒𝑒
𝑄𝑐𝑐𝑐 = 𝑆𝑐 760�� 𝑎 � −� 𝑎 � (20)
𝑇𝑒𝑒𝑒 𝑃𝑐𝑐𝑐 𝑃𝑐𝑐𝑐

Formule obtenue avec γ = 1,4 et Sc = 𝜋.Dte²/4.


Formule valable pour un écoulement subsonique (pression interne supérieure à « - 4,87 mCE »).

D.2.4.4.2. Cas des dispositifs d’entrée d’air avec le Dte non connu
Si l’on dispose de la courbe du constructeur, une bonne approche consiste à déterminer le coefficient
de perte de charge le mieux représentatif du point de fonctionnement réel.

Pour ce faire, on peut dans un premier temps calculer le débit théorique en imaginant que le
dispositif d’entrée d’air ne présente pas de perte de charge, cela permet de fixer le débit maximum
susceptible d’être appelé, soit Qm en CIC.

En relevant sur les courbes fournisseurs la perte de charge ΔHo en entrée d’air pour ce débit et pour
un appareil donné, il est alors possible de calculer le coefficient Alpha ou K correspondant à cet
appareil et de l’intégrer dans la simulation (Alpha = ΔHo/Qm²).

Page 19 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.2.4.5. Caractéristiques de la fonction sortie d’air

Dans le cas de ventousage dissymétrique, la fonction sortie d’air se fera de préférence par un orifice
calibré qui peut être éventuellement différent de l’évent qui assure le dégazage en pression des
poches d’air.

Si les 2 fonctions de purge d’air contrôlée et de dégazage sont réalisées par des orifices différents, il
faudra considérer la somme des deux.

La cote altimétrique de l’orifice de sortie à prendre en compte est la position de l’orifice, ou à défaut
d’information, la cote de la génératrice supérieure de la conduite.

La caractéristique de l’appareil peut être calculée à partir du diamètre Dte de l’évacuation d’air.
Le débit de sortie d’air est constant et proportionnel à la section contractée (Sc) de l’écoulement,
dans le cas d’un écoulement en pression.

Les orifices d’évacuation d’air sont relativement petits, ce qui a pour conséquence de générer des
temps de purge très longs et donc une indisponibilité de la station de pompage tant que la purge
d’air n’est pas achevée.

Si les configurations sont complexes et si l’air est susceptible de ne pas se concentrer au même point,
des poches d’air vont se déplacer dans la conduite, ce qui peut être dommageable dans certains cas.

D.2.4.5.1. Dimensionnement du Dte suivant la surpression admissible


Afin de limiter le coup de bélier de fin de remplissage, le rapport Dte/Dc doit respecter une valeur
maxi pour limiter les coups de bélier de fin de remplissage, Dc étant le diamètre de la conduite.
Dans le cas d’un point haut primaire (fin de remplissage en extrémité de conduite), la valeur maxi de
Dte/Dc est donnée dans Tableau D.2.4, pour une surpression admise et un type de conduite donné.

Tableau D.2.4 Valeur maximale de Dte/Dc

Surpression admise 5 mCE 10 mCE 20 mCE

Dte/Dc avec a = 1000 m/s (métallique) 1/63 1/45 1/32

Dte/Dc avec a = 500 m/s (plastique) 1/45 1/32 1/22

Dans le cas d’un point haut secondaire (point haut intermédiaire), pour le même rapport Dte/Dc,
la surpression est la moitié, car celle-ci se répartit de part et d’autre du point haut.

D.2.4.5.2. Cas des dispositifs de sortie d’air avec le Dte connu


Si le Dte est connu, ou est dimensionné en conséquence, la capacité de débit peut alors être calculée
à partir de la formulation théorique suivante :

198𝜋𝜋𝜋𝜋²
𝑄𝑎𝑎𝑎(𝑐𝑐𝑐) = (21)
4

Page 20 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Avec Q air(cic) = Q eau dans la conduite


Dte = Diamètre de la tuyère équivalente en mètre.
Ce débit maxi est obtenu quelle que soit la pression, il correspond sensiblement à 2 l/s par cm² de
section contractée.

Rappel : Qeau = Qair (CIC)

Formule valable pour un écoulement sonique (pression interne supérieure à « +9,2 mCE »)

Page 21 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.3. Données pompes

D.3.1. Généralités
Points possibles de fonctionnement d’une pompe suite à disjonction électrique :

N>0 N<0
Turbine inverse
Q>0 Dissipation d’énergie
(aspiration via la pompe)
Turbine sens direct
Q<0 Dissipation d’énergie
(dévirage de la pompe)

Figure D.3.1 Plage de fonctionnement des pompes (extrait de « Les pompes Centrifuge » par Pompes Guinard)

« Lors de son arrêt la pompe décrit un ensemble de points de fonctionnement que l’on peut résumer
dans le schéma ci-dessous (extrait de Analysis and Modelling of Non-Steady Flow in Pipe and Channel
Networks. Par Vinko Jovic)

• Décroissance de vitesse et débit en mode pompe (Q>0, H>0 et N>0) jusqu’à atteindre Q=0
• Dissipation d’énergie avec inversion de débit (Q<0, H>0 et N>0) jusque N=0
• Fonctionnement en turbine normale (Q<0, H>0 et N<0)
• Stabilisation sur la courbe d’emballement (C=0, Q<0, H>0 et N<0) et décroissance jusque N=0
et Q=0) »

Page 22 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Figure D.3.2 Diagramme de Knapp

Lors d’une disjonction électrique, la pression dans la conduite de refoulement décroit très
rapidement, la vitesse de décroissance de la pression est dépendante de l’inertie des groupes de
pompage, du réseau et des protections en place.

Si la dépression de la conduite est trop forte, ce qui est très souvent le cas dans la mesure où l’inertie
des masses en rotation des groupes est trop faible pour assurer un ralentissement suffisamment
progressif de la masse fluide en mouvement, une protection est à prévoir.

L’une des solutions, bien que son domaine d’application soit assez limité, est d’ailleurs d’utiliser un
volant d’inertie complémentaire monté en bout d’arbre moteur.

Suite à cette première phase de dépressurisation, un courant inverse s’établit dans la conduite. 2 cas
sont possibles, soit chacune des pompes comporte un dispositif de non-retour pour éviter l’inversion
du débit, soit elle n’en comporte pas et si tel est le cas, la pompe fonctionne alors en régime de
dévirage.

En fait, en termes d’analyse des régimes transitoires, pour ce qui concerne les groupes
électropompes, trois régimes particuliers de fonctionnement nous intéressent.

1. Le premier correspond au régime naturel de fonctionnement de la pompe : Pressions, débits


et vitesses de rotation sont positives ; ce régime est caractérisé par le faisceau de courbes
débit / pression de la pompe, à vitesse variable. Dès la coupure d’alimentation du moteur de
la pompe, la phase de décélération rapide s’analyse au moyen de l’équation d’inertie :

𝑑𝑑
𝑀 = −𝐼 (22)
𝑑𝑑

Page 23 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

I= le moment d’inertie des masses en rotation, exprimé en kg.m2, à ne pas confondre


avec le Pd2 souvent utilisé dans la littérature technique. Pour rappel, I = Pd2 /4
M= le couple produit par la pompe à l’instant t, exprimé en N.m
ω= le taux de rotation du rotor, en rd.s-1

2. Le second régime concerne la caractéristique de fonctionnement en mode turbine


centripète (turbine inversée de la pompe): Le couple est nul, la pompe fonctionne comme
une aspiration auxiliaire, en dissipation d’énergie. C’est une courbe de perte de charge locale
(négative) générée au passage dans la pompe, dans le sens des débits positifs.

3. Le troisième régime est celui du dévirage de la pompe : elle fonctionne en mode turbine
centrifuge, les débits sont négatifs, la vitesse de rotation est alors inversée. On ne peut pas
considérer qu’il s’agisse d’un mode de fonctionnement naturel de la pompe, son profil
hydraulique n’étant pas conçu pour y assurer des écoulements stables. Si le niveau de charge
reste constant, l’écoulement se stabilise, après une courte phase d’accélération (mise en
vitesse). Si c’est la conduite qui se vidange, la charge diminue avec le niveau de vidange,
l’analyse est plus complexe.

Toutes ces caractéristiques sont des données Constructeur ; il leur appartient de les renseigner.

On notera en outre que, sauf cas de pompage de simple relèvement sur place (conduite de longueur
limitée), l’utilisation de clapets de non-retour sur les conduites de refoulement est généralement une
prescription du cahier des charges.

Les données principales des pompes à renseigner sont :

• Les courbes caractéristiques de la pompe : H = f(Q) et P = f(Q) et son rendement, il est


recommandé de saisir la courbe complète de la pompe.
• Ses caractéristiques au point de meilleur rendement (BEP- Best Efficiency Point)
• La vitesse de rotation N de la pompe au point nominal de fonctionnement.
• L’inertie des masses en rotation (à défaut elle peut être estimée, voir ci-après).
• Le nombre d’étages (nombre de roues en série, notamment dans le cas de pompe
multicellulaire). S’il est supérieur à 1, la HMT nominale à renseigner est la HMT équivalente
ou totale.
• Le nombre d’ouïes de la pompe. S’il est supérieur à 1, le débit nominal à renseigner est le
débit équivalent ou total.
• Nota : La courbe de couple moteur suivant la vitesse ne présente pas d’intérêt pour les
études de disjonction.

La connaissance de la vitesse spécifique (ns) de la pompe est souhaitable, à défaut elle peut être
calculée à partir des données ci-dessus :
1�
𝑄𝑛 2
𝑛𝑛 = 𝑁 × 3�
(23)
𝐻𝑛 4

avec les valeurs de vitesse N ( tr/mn ) , de débit Q ( m3/s ) et de Hmt ( mCE ), prises au point de
meilleur rendement ( BEP ).

Page 24 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

La communication de la courbe de rendement et du NPSH requis est souhaitable.

Sauf cas exceptionnel, le cas le plus pénalisant pour les études des transitoires correspond à la
vitesse de rotation maximale. Dans certains cas, le fonctionnement de la pompe se fait avec vitesse
variable obtenue par variation de fréquence au-delà de 50 Hz, il conviendra d’en tenir compte dans
les études des transitoires.

L’idéal, pour une pompe donnée, serait d’obtenir les caractéristiques de fonctionnement en régimes
anormaux, à partir d’essais réalisés en plateforme usine ou par un laboratoire spécialisé, mais c’est
très rarement le cas.

Dans la pratique, une modélisation détaillée de type 4 quadrants, est possible avec utilisation des
diagrammes de KNAPP, paramétrés suivant la technique de SUTER. Les principaux outils de
simulation utilisent une modélisation par lissage de ces courbes suivant la vitesse spécifique de la
pompe. On notera que ces diagrammes sont établis pour des hydrauliques ‘’classiques’’ de type eau
claire.

Les limites de validité de ces modèles sont à préciser par les Constructeurs, notamment pour les
pompes équipées d’hydrauliques particulières pour eaux usées (monocanal, vortex, etc…), mais il
n’existe pratiquement rien pour ces types de pompes !

On trouvera, dans la partie des annexes, une illustration de l’utilisation des diagrammes 4 quadrants.

Page 25 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.3.2. Cas des pompes sans clapets de non-retour


Ce cas de fonctionnement ne concerne que les pompes susceptibles de supporter un débit retour
donc avec inversion du sens de l’écoulement ; certaines pompes ne peuvent absolument pas
supporter de telles conditions, par exemple les pompes à palier et/ou butée avec film
hydrodynamique.

En l’absence de clapet anti-retour, les conduites de refoulement des pompes sont munies de
robinets de sectionnement motorisés, afin d’assurer un démarrage et arrêt commandés sur robinet
fermé. Les temps de manœuvre sont adaptés pour limiter les coups de bélier.

Lors d’une disjonction, la présence d’une vanne secourue en énergie assure la coupure progressive et
contrôlée de la veine fluide dès l’inversion du débit (pompe fonctionnant alors en mode de dévirage).
Le temps minimal de fermeture de la vanne peut s’évaluer, en première approximation, au moyen de
formules comme celle de Michaud.

On notera que l’absence de clapet de non-retour permet d’écrêter les surpressions au travers de la
pompe ou des pompes. Par contre, avant que le débit ne s’inverse, l’enveloppe des dépressions est
sensiblement la même, que la pompe soit munie ou non de clapet de non-retour, avec tous les
risques liés aux ouvertures de poches de cavitation.

D.3.3. Cas des pompes avec clapets de non-retour


Le fonctionnement des pompes avec présence de clapets anti-retour en aval immédiat de la pompe
correspond au cas général.

Suite à disjonction, le débit diminue, puis commence à s’inverser. Si le clapet n’est pas encore fermé,
un débit inverse s’établit et entraîne l’obturateur du clapet sur son siège. Le choc peut être violent,
c’est le coup de clapet. La coupure brusque du débit inversé provoque une onde de surpression de
coup de bélier. Ce phénomène s’amplifie en présence d’une source d’énergie proche du clapet,
comme par exemple un ballon anti-bélier situé en aval immédiat.

Un chapitre particulier est consacré à cette problématique de coup de clapet, à son analyse et aux
dispositions constructives à mettre en œuvre pour l’éviter ou du moins en limiter les effets.

Concernant la modélisation du fonctionnement de ces pompes avec clapet de non-retour, on


retrouve les mêmes modes tels que précisés au chapitre précédent. A cela s’ajoute la connaissance
de la caractéristique dynamique de la loi de fermeture du clapet, un sujet trop souvent mal
documenté par les fabricants. Par défaut, les programmes de calcul considèrent alors ‘’un clapet’’ à
fermeture instantanée, ce qui masque cette problématique.

Page 26 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

D.3.4. Inertie des groupes de pompage


L’inertie de l’ensemble pompe et moteur n’est pas toujours fournie.

La prise en compte de l’inertie est recommandée pour les études de simulations. Dans la plupart des
cas son influence se fait sentir uniquement en extrémité de conduite et sur les réseaux courts. Les
risques de coups de clapet sont réduits lorsque l’inertie est plus élevée.

Si l’inertie du groupe motopompe n’est pas fournie, une valeur indicative peut être obtenue par
calcul direct ou à partir des formules de David THORLEY. Les formules ci-dessous ont été obtenues
par régression linéaire sur une base d’environ 300 données, voir : ARD THORLEY « Fluid transients in
pipeline systems » première édition 1991, seconde édition 2004.

On notera que ces résultats ont été obtenus dans les années 1989/1990 et que les pompes ont
fortement évolué depuis cette période ; aussi ces formules sont à utiliser avec prudence et dans le
cadre d’un calcul précis, il convient d’obtenir confirmation de l’inertie du groupe de pompage.

Rappel : Certains logiciels demandent le Pd² du groupe de pompage, pour mémoire I = Pd2/4.

Les inerties calculées selon les formules de Thorley ne sont qu'indicatives et à prendre avec
prudence. L'expérience montre en effet que les valeurs réelles d'inertie obtenues avec les machines
modernes sont bien plus faibles, surtout pour les pompes de fortes puissances, et nous parlons ici
d'un écart allant du simple au double.

Quoi qu'il en soit, en termes d'étude de régimes transitoire, l'inertie des masses tournantes est une
donnée Constructeur.

Si au stade des calculs, le groupe de pompage est identifiée, il faut contacter le Constructeur.

Si au stade des calculs, le fournisseur des groupes n'est pas encore identifié, il ne faut pas hésiter à
effectuer un contrôle en consultant les catalogues des Constructeurs susceptibles de fournir un
matériel répondant à l'application étudiée, à défaut une première estimation très grossière, pour au
moins, les puissances supérieures à 10 kW, consisterait à diviser par 2 les résultats de calcul suivant
la formule de Thorley.

Dans le cas d'une étude de finalisation et surtout si l'inertie devient un paramètre majeur ce, qui est
souvent le cas pour des refoulements à courte distance, la valeur de l'inertie du groupe doit
impérativement être obtenue auprès du Constructeur.

D.3.4.1. Inertie pompe

𝑃 0,9556
𝐼 = 0,03768 � 3 � (24)
𝑁

I= le moment d’inertie des masses en rotation, exprimé en kg.m2


P= la puissance de la pompe en kW
N= la vitesse de rotation en milliers de tours/minute

Sachant que

𝜌𝜌𝜌𝜌
𝑃= (25)
𝜂

Page 27 de 28
Partie D : Données équipements (hors dispositifs de protection) Indice D

Formule valable pour pompe simple ou double entrée, mono ou multi-étages, axe vertical ou
horizontal. Formule non valable pour petite pompe à roue légère d’inertie inférieure à 0,047 Kg/m².

D.3.4.2. Inertie moteur

𝑃 1,48
𝐼 = 0,0043 � � (26)
𝑁

Formule valable quel que soit le moteur.

D.3.4.3. Inertie d’un groupe de pompage

Il convient d’ajouter l’inertie de la pompe et du moteur.

D.3.4.4. Inertie volant d’inertie

Cas des protections par volant d’inertie. Calcul de l’inertie d’un volant :
𝑀 𝐷2 − 𝑑2
𝐼= (27)
2 4

D= diamètre extérieur en m
d= diamètre intérieur en m
M= masse en kg

Page 28 de 28
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie E : Données
dispositifs de protection
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

Sommaire
E.1. Préambule ................................................................................................................................... 1
E.2. Dispositifs de protection avec réserve d’énergie ........................................................................ 1
E.2.1. Ballons ................................................................................................................................. 1
E.2.2. Ballons avec ou sans membrane ......................................................................................... 2
E.2.3. Cheminée ballon (ballon ARAA) .......................................................................................... 7
E.2.4. Ballon avec Piège à air (PAA) ............................................................................................. 11
E.2.5. Cheminée d’équilibre ........................................................................................................ 13
E.2.6. Volant d’inertie .................................................................................................................. 14
E.3. Dispositifs de protection sans réserve d’énergie ...................................................................... 15
E.3.1. Soupape anti-bélier ........................................................................................................... 15
E.3.2. Dispositifs d’entrée d’air ................................................................................................... 17
E.3.3. Autres dispositifs ............................................................................................................... 18
E.4. Dispositifs combinés .................................................................................................................. 20
E.4.1. Dispositif combiné ballon et ventouse dissymétrique sur le réseau................................. 20
E.4.2. Dispositif combiné ballon et soupape anti-bélier ............................................................. 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.1. Préambule
Il existe deux types de dispositifs de protection : les dispositifs avec réserve d’énergie et sans réserve
d’énergie.

La protection contre les régimes transitoires peut dans certains cas être réalisée en associant un
dispositif avec réserve d’énergie avec un dispositif sans réserve d’énergie, cela correspond à une
protection combinée.

Par ailleurs, il convient de bien faire attention à la compatibilité du dispositif de protection avec le
fluide véhiculé ; ainsi certains équipements de protection ne sont pas utilisables sur des
refoulements d’eaux chargées ou d’eaux usées, sauf cas très exceptionnel.

E.2. Dispositifs de protection avec réserve d’énergie

E.2.1. Ballons
E.2.1.1. Définitions

Ballon à vessie : Ballon comportant une séparation souple entre l’eau et l’air.

Volume résiduel d’eau (Vr) : Rapport, exprimé en pourcentage, entre la quantité d’eau minimale
constatée lors d’une simulation de régimes transitoires et la capacité totale du ballon.

Capacité totale du ballon (Vt) : Volume total du ballon.

Pression de prégonflage à sec (Pg) : Pression en relatif de gonflage du ballon avec un volume de gaz
égal à la capacité totale du ballon V t , réalisé avant sa mise en service et ballon vide d’eau (à sec).

Clapet percé : Clapet de non-retour installé entre la conduite et le ballon permettant d’assurer une
perte de charge dissymétrique entre la phase vidange et la phase remplissage du ballon.

E.2.1.2. Paramètres

• Nature de gaz
o Gaz en air ou en azote
• Coefficient polytropique : Gamma (γ) (formule PVγ) pour de l’air ou de l’azote
o pour une transformation adiabatique : γ = 1,405
o pour une transformation isotherme : γ=1
o valeur usuelle par défaut en absence de spécification : γ = 1,2.
Nota : Suivant les cas d’application, une étude de sensibilité sur la valeur de gamma peut
être utile.
• Unité de pression
o toujours bien préciser si on parle de pression relative ou absolue.

Page 1 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.2. Ballons avec ou sans membrane

Conditions d’utilisation Aucune restriction particulière. Etre néanmoins vigilant à la compatibilité


entre le fluide véhiculé et le revêtement intérieur.
Dans le cas de ballons sans membrane, il faut prévoir un compresseur pour
faire un appoint d’air, en AEP, l’air apporté en complément ne doit pas
faire l’objet de risque de pollution de l’eau.
Fonction Réserve de fluide pouvant s’écouler dans le réseau
Rôle anti-bélier Stockage / restitution d’énergie mécanique
Calcul Lois de la thermodynamique des gaz (être vigilant sur l’utilisation des
pressions absolues et relatives)
Mise en garde Spécifier les conditions de pré-gonflage, les pertes de charge dues au
branchement (en entrée et en sortie du ballon) et les informations
altimétriques
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

Il convient de bien distinguer les ballons de régulation, des ballons anti-bélier (voir chapitre F.7).

Figure E.2.1 Exemples de ballons à vessie poru AEP et pour assainissement

Page 2 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.2.1. Données dimensionnelles

Les géométries des ballons sont en lien avec les diamètres des fonds bombés du commerce.
Capacité totale (volume, diamètre, ..) + Diamètre de raccordement usuel suivant diamètre du ballon :

Tableau E.2.1 Données dimensionnelles des ballons avec vessie pour AEP

Ø de fond
fabrication Position Ø sortie Maxi Ø sortie Maxi
Capacité (l) (mm)
standard réservoir en Vertical en Horizontale
réservoir
200/300/400/500 O 630 V DN 150 /
750/1000 O 850 V ou H DN 150 DN 250
1500/2000 O 1000 V ou H DN 150 DN 400
2000 à 5000 N 1200 V ou H DN 300 DN 500
5000 à 10000 N 1500 V ou H DN 450 DN 600
7000 à 20000 N 1900 V ou H DN 600 DN 800
10000 à 27000 N 2100 V ou H DN 600 DN 800
15000 à 35000 N 2500 V ou H DN 700 DN 800
25000 à 75000 N 3000 V ou H DN 800 DN 800

Tableau E.2.2 Données dimensionnelles des ballons avec vessie pour assainissement

Ø de fond
fabrication Position Ø sortie Maxi Ø sortie Maxi
Capacité (l) (mm)
standard réservoir en Vertical en Horizontale
réservoir
150/300 O 630 V DN 200 /
500/750/1000 O 1000 V DN 400 /
1500/2000 O 1200 V DN 400 /
2100 à 5000 N 1500 V DN 500 /
5100 à 9000 N 1900 V DN 600 /
9100 à 15000 N 2100 V DN 700 /
15100 à 25000 N 2500 V DN 800 /
25100 à 50000 N 3000 V DN 900 /

E.2.2.2. Coefficients de perte de charge

Valeurs usuelles (correspondant à un ballon Charlatte).

Tableau E.2.3 Coefficient de perte de charge des ballons avec vessie pour AEP

Raccordement Crépine K vidange K remplissage


DN <=150 Plastique (standard) 12 16
DN <=150 Acier (sur demande) 3 4,2
DN >= 200 Acier 2 3,2
Valeur de K (ΔH en mCE = K.V²/2.g avec V en m/s et g = 9,81 m/s²) intégrant la crépine, le
raccordement à la conduite principale, avec un robinet à passage intégral, sans autre singularité.

Tableau E.2.4 Coefficients de perte de charge des ballons avec vessie pour assainissement

Raccordement K vidange K remplissage


Tout DN 4 6
Valeur de K (ΔH en mCE = K.V²/2.g avec V en m/s et g = 9,81 m/s²) intégrant la grille anti-extrusion, le
raccordement à la conduite principale, avec un robinet à passage intégral, sans autre singularité.

Page 3 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

Tableau E.2.5 Coefficients de perte de charge des ballons sans vessie

Raccordement K vidange K remplissage


Tout DN 1,4 1,8
Valeur de K (ΔH en mCE = K.V²/2.g avec V en m/s et g = 9,81 m/s²) intégrant le raccordement à la
conduite principale, avec un robinet à passage intégral, sans autre singularité.

Suivant configuration du ballon, possibilité de calculer les coefficients de perte de charge en


considérant les changements de diamètre entre l’intérieur du ballon et la conduite principale.
Pour les pertes de charge de convergence et divergence, ainsi que des équipements
complémentaires (robinet de sectionnement, clapet percé, liaisons), voir les chapitres spécifiques.

Un ballon anti-bélier peut comporter à son admission un dispositif de perte de charge dissymétrique
pour créer une perte de charge lors du retour d’eau. Cette perte de charge peut être constituée :
• d’une tuyère,
• d’un clapet percé (ou échancré)
• d’un dispositif avec un CNR sens direct pour la vidange du ballon et un by-pass en petit
diamètre pour la réalimentation du ballon à débit contrôlé.

E.2.2.3. Données d’entrée d’installation

Ballon vertical ou horizontal

• Les ballons avec ou sans vessie sont à privilégier en vertical pour les eaux chargées ; c’est
impératif en assainissement, pour limiter les risques de sédimentation.
• En cas de raccordement latéral, le volume utile du ballon (Vr) est impacté.

Cotes de référence du ballon :

• Cote base du ballon (Z base )


o La cote base est la cote altimétrique du radier du fond inférieur du ballon
o Cette cote est la cote de référence de la pression dans le ballon
o Cette cote peut beaucoup influer sur les résultats, en particulier en cas de faible
charge.
• Cote sol du ballon (Z sol )
o La cote sol correspond à la cote altimétrique de la surface du génie civil sur lequel le
ballon sera posé et fixé.

Raccordement à la conduite principale

• Diamètre de raccordement suivant règle d’usage de ne pas dépasser 3 m/s. Un DN de


raccordement plus grand est toujours préférable.
• Positionnement du raccordement en aval du dernier clapet de pompe, côté départ conduite
principale.
• Raccordement conseillé type vertical piqué directement sur la génératrice supérieure de la
conduite

Page 4 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

• Un raccordement de type angulaire avec la conduite principale est possible.


• La longueur horizontale du raccordement entre base du ballon et conduite est à minimiser le
plus possible et sera de préférence inférieure à 5D, à adapter suivant les DN et les cas
d’installation, pour limiter les risques de transitoires plus sévères.
• Utilisation de coude à grand rayon (R = 3.D mini de préférence).

Positionnement du ballon par rapport aux pompes

• Le positionnement du ballon peut avoir des conséquences importantes sur les coups de
clapet. Voir chapitre spécifique.

Positionnement altimétrique du ballon

• Positionnement du ballon tel que sa cote base (Z base ) soit au-dessus de la GS de la conduite.
• Montage en ligne, au plus près et au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite
principale. Montage en ligne impératif pour des eaux d’assainissement.

E.2.2.4. Conditions de validation des résultats

• Le volume d’eau résiduel usuel, résultant de la modélisation, en absence d’indication du


fournisseur sera de :
o Environ 20 % pour un ballon à vessie pour AEP ou Assainissement
o Environ 10 % pour un ballon sans vessie.
• Pression de prégonflage pour ballon à vessie (valeurs usuelles)
o Prégonflage maxi pour AEP : 5 à 7 bar relatif suivant fournisseur (pour prégonflage
supérieur consulter les fournisseurs).
o Prégonflage maxi pour Assainissement : 4 bar relatif
o Prégonflage mini : 0 bar relatif (pression atmosphérique)
Pour un prégonflage inférieur consulter les fournisseurs.
• Enveloppe des surpressions et des dépressions
o L’enveloppe des surpressions et des dépressions doit être compatible avec les
pressions admissibles par les conduites et les équipements.
• Marge de sécurité
o Il convient de prévoir une marge de sécurité, voir chapitre étude des transitoires.

E.2.2.5. Données de sortie

• Données géométriques :
o type de ballon
o positionnement du ballon
o diamètre du raccordement
o capacité totale du ballon
• Données d’installation du ballon
o cote base (Z base )
o cote sol du ballon (Z sol )
o En cas de présence d’un clapet percé : DN et d en mm
• Conditions de prégonflage

Page 5 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

o volume massique et/ou volumes normaux en m3


o calcul de la pression de prégonflage (P g ) pour un volume de gaz égal à la capacité
totale (V t ).
o si la pression de prégonflage calculée est négative, consulter fournisseur pour
faisabilité.
• Résultats de simulation
o volume d’eau résiduel en pourcentage de la capacité du ballon
o pression mini et maxi du ballon, calculées au niveau de la cote base du ballon.
• Pression maximale admissible PS (PMAPS)
o la pression maximale admissible de service PMAPS du ballon doit être précisée (voir
chapitre A.2.2.4).
La pression de service PMAPS doit être compatible avec le cas de fonctionnement le plus
défavorable prévisible de l’installation, exemple avec la pression obtenue à débit nul au
niveau maximal de la bâche d’aspiration de la station de pompage, et ramenée au ballon.
Nota : On rappelle que l’essai de la conduite se fait avec le ballon isolé, car cet essai doit se faire sans
présence d’air dans l’installation et que la pression d’épreuve des conduites (STP) est souvent
supérieure à la pression de service des ballons.

E.2.2.6. Recommandations

• Conditions d’installation d’un ballon anti-bélier, voir chapitre G.4.2.


• Robinetterie
o Robinet d’isolement multi-tours à passage intégral
o Robinet permettant vidange complète du ballon
o Robinet de prise de pression au pied du ballon
o Robinet de remplissage en air
• Le dispositif de protection doit être en état de service permanent pour garantir le bon
fonctionnement de l’installation
• En cas de maintenance et/ou indisponibilité du ballon, l’installation n’est plus protégée et
est donc indisponible.
• Alimentation en air non pollué.
• En cas de ballon installé en point haut, de l’air peut s’accumuler dans le ballon ; des
précautions sont à prendre.
• Accessibilité pour maintenance et moyens de levage.

Rappel : La prise en compte d’un volume de régulation nécessite une étude spécifique et peut
conduire à accroître le volume du ballon anti-bélier.

Page 6 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.3. Cheminée ballon (ballon ARAA)


Cheminée ballon à régulation d’air automatique, composée d’une partie inférieure (cheminée) et
d’une partie supérieure (ballon).

Conditions d’utilisation Aucune restriction, l’ARAA est choisi à la place d’un ballon anti-bélier
lorsque la contrainte P min > Pa, imposerait un volume de ballon trop
important (pression minimale à l’endroit où l’on veut placer le ballon
toujours supérieure à la pression atmosphérique)
Fonction Réserve d’énergie potentielle et élastique
Rôle anti-bélier Stockage / restitution d’énergie mécanique
Calcul Lois de la thermodynamique des gaz
Mise en garde Il faut spécifier la géométrie et les calages altimétriques
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

Figure E.2.2 Exemple cheminée ballon ARAA

E.2.3.1. Données dimensionnelles

Les caractéristiques dimensionnelles du ballon sont les suivantes :

• Volume total (Vt) : en m3 ou litres, soit Vt = Volume total


• Volume de chambre (Vch) : en m3 ou litres, soit Vch = Volume de chambre
(Vch est parfois dénommé Vo).
De manière générale le Volume de Chambre est ajustable entre 20 % minimum et 80 %
maximum du volume total. Classiquement, en première approche et au début du processus
de calcul hydraulique itératif, le volume de chambre est calé à 50 % du volume total du
ballon. Il est ensuite ajusté dans la plage citée précédemment suivant l’optimum de
fonctionnement recherché et spécifique à chaque système de pompage étudié.
• Section intérieure (S) ou diamètre intérieur du ballon (Di)
Section à renseigner en fonction du diamètre de ballon retenu :

Di (m) Section (m2) Volume ballon


0,5 0,2 0,05 m3
0,63 0,304 0,15 et 0,3 m3
1,0 0,77 0,5 et 0,75 & 1,0 m3

Page 7 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

1,2 1,112 1,5 et 2 m3 à 4 m3


1,5 1,739 5 à 8 m3
1,9 2,8 9 à 12 m3
2,1 3,41 9 à 15 m3
2,5 4,83 20 à 25 m3
3,0 6,96 30 m3 à 50 m3

• Diamètre du raccordement entre le ballon-ARAA et le réseau

Ø de fond
fabrication Position Ø sortie Maxi
Capacité (l) (mm)
standard réservoir en Vertical
réservoir
150/300 O 630 V DN 200
500/750/1000 O 1000 V DN 400
1500/2000 O 1200 V DN 400
2100 à 3000 N 1200 V DN 500
3100 à 7000 N 1500 V DN 600
7100 à 12000 N 1900 V DN 700
12100 à 18000 N 2100 V DN 800
18100 à 28000 N 2500 V DN 900
25100 à 50000 N 3000 V DN 1000
Attention : Les gammes de capacités en fonction des diamètres au-delà de 2 m3 sont données
à titre indicatif.

• La hauteur entre le bas du tube et le fond ballon (h(tube))


La hauteur entre le bas du tube et le fond ballon (h(tube)) peut être approchée suivant la
formule suivante :

𝑉𝑉 − 𝑉𝑉ℎ
ℎ(𝑡𝑡𝑡𝑡) = (1)
𝑆

En aucun cas le volume de chambre ne doit excéder 80 % du volume total du ballon. Cela
correspondrait à une cote du bas du tube calée au niveau ou dans la sortie d’eau du ballon ce
qui ne permettrait pas d’assurer un bon fonctionnement hydraulique du ballon.

Dans CEBELMAIL la cote du bas du tube dit Ztube est une cote altimétrique à renseigner.
Cette cote est obtenue en ajoutant la hauteur h(tube) à la cote altimétrique du fond du
ballon Zbase (assimilée à défaut d’information à la cote de la base du ballon Zbase, la base du
ballon ou Zadmission du ballon), alors Ztube = Zbase + h(tube).

Dans le cas particulier de la modélisation complète du profil de la partie cheminée en


dessous de la base du ballon, jusqu’au raccordement avec la conduite, la cote altimétrique de
la base de cheminée est Z-basechem, cette cote est également appelée cote base du ballon
par certains fabricants.

Exemple de calcul de la cote altimétrique du bas du tube (Ztube)

Vt = 0,05 m3 / Vch = 0,025 m3 / Section = 0,2 m² ce qui donne une hauteur entre le bas du
tube et la base du ballon de (0,05 – 0,025)/0,2 = 0,125 mètres relatif. Dans CEBELMAIL si Z-
base = 10,00 m NGF alors Z-Tube = 10,00 + 0,125 = 10,125 m NGF.

Page 8 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.3.2. Coefficients de perte de charge

Valeurs usuelles (correspondant à un ARAA)

Raccordement K vidange K remplissage


Tout DN 1,4 1,8
Valeur de K (ΔH en mCE = K.V²/2.g avec V en m/s et g = 9,81 m/s²) intégrant le raccordement à la
conduite principale, avec un robinet à passage intégral, sans autre singularité.

Pour les pertes de charge de convergents et divergents, ainsi que pour celles des équipements
complémentaires (robinet de sectionnement, clapet percé, liaisons), voir les chapitres spécifiques.

E.2.3.3. Conditions de validation des résultats

• Règle de ratio de volume de chambre sur volume total de ballon :


o 20 % minimum et 80 % maximum du volume de ballon
o Pour débuter le calcul, partir sur volume de chambre de 50 %
• Orientation du ratio du volume de chambre à la baisse pour éviter toute introduction d’air
dans la conduite par le ballon ARAA pendant le transitoire simulé (arrêt deux pompes) ou
souhaité (arrêt une pompe) et dans la mesure du possible (pas possible si ballon trop en
contre-haut de tout le réseau)
• Orientation du ratio du volume de chambre à la baisse pour favoriser un meilleur niveau
d’aération à débit total ou intermédiaire (par exemple à une pompe sur une station pouvant
fonctionner à trois pompes en route maximum)
• Orientation du ratio du volume de chambre à la hausse pour limiter le volume total de ballon
en autorisant une vidange complète du ballon et une entrée d‘air dans la conduite principale
/ Attention peut induire un moindre niveau d’aération du ballon à débit intermédiaire (par
exemple à une pompe sur une station pouvant fonctionner à trois pompes en route
maximum).
• Dans certains cas de profils difficiles, il peut être intéressant de considérer la colonne de
liaison du ballon au réseau (verticale ou sub-verticale) comme une cheminée, surtout si la
jonction avec la canalisation de refoulement est très au-dessous du ballon. Le DN de la
canalisation de liaison doit être renseigné, ce que ne permettent pas tous les logiciels de
calcul. Toutefois, l’étude de ce type de solutions est à confier à des intervenants
expérimentés.
• Lors des transitoires, le ballon ne doit pas se dénoyer. Dans le cas où le ballon se dénoie
complétement et que de l’air pénètre dans la conduite, le volume d’air admis dans la
conduite doit être indiqué, ainsi que son mode d’évacuation.
• Il est recommandé de modéliser la partie cheminée jusqu’au raccordement effectif avec la
canalisation.

Page 9 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.3.4. Données de sortie

• Volume d’air maximum du transitoire m3 ≥ 1,20 * Volume de Chambre en m3


• Définition et validation d’un scénario d’aération respectant le critère ci-dessus avec une
fréquence d’aération biquotidienne conseillée
• Si la fréquence d’aération biquotidienne conseillée ne peut être respectée, implantation d’un
transmetteur de niveau nécessaire pour déclenchement du scénario d’aération piloté
uniquement en cas de manque d’air avéré par la mesure du transmetteur.

Page 10 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.4. Ballon avec Piège à air (PAA)


L'anti-bélier «PIEGE A AIR» est constitué d’un ballon hydropneumatique et d’un dispositif
d’entrée/sortie d’air.

Conditions Ce type de réservoir est utilisé dans le cas de refoulement d’eau non potable
d’utilisation avec une faible altimétrie entre le départ et la fin du refoulement.
Fonctionne dans un premier temps comme un réservoir avec réserve d’énergie,
Fonction
puis dans un second temps via la ventouse comme une protection ponctuelle.
Rôle anti-bélier Protège essentiellement contre les dépressions
Calcul Lois de la thermodynamique des gaz
Le bon fonctionnement conduit à une admission d’air dans la conduite.
Une admission d’air par la ventouse pour compléter la dissolution de l’air dans
Mise en garde
l’eau, au moins une fois par semaine, est nécessaire (éventuellement prévoir un
arrêt brutal volontaire à gros débit).

Figure E.2.3 Ballon avec piège à air

Le «PIEGE A AIR» est dimensionné pour limiter les coups de bélier. A l'arrêt du pompage, le réservoir
fonctionne en hydropneumatique jusqu'à sa vidange complète, puis la ventouse s'ouvre, met le
refoulement à la pression atmosphérique en laissant pénétrer de l'air pour ré-alimenter le réservoir.
Un volume d’air va rentrer dans la conduite.

Au retour de la veine liquide vers le pompage, il y a expulsion de l'air en excédent par la ventouse
restée ouverte, puis fermeture de cette dernière à l'arrivée de l'eau, et compression du volume d'air
contenu dans le réservoir.

Lors de l’utilisation de ce type de réservoir en eaux chargées, la position du réservoir doit


obligatoirement être verticale pour éviter tout problème de sédimentation.

Page 11 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

Ce type de réservoir devant se vidanger à chaque arrêt de pompe, il faut être particulièrement
vigilant lors de fonctionnement avec plusieurs pompes ; dans ce cas, il faut vérifier que le réservoir se
vidange au plus gros débit ainsi qu’au plus petit débit. De même, en présence de
démarreur/ralentisseur, il faut prévoir un arrêt brutal une fois par semaine.

E.2.4.1. Données dimensionnelles

Capacité Diamètre Hauteur


50 L 400 mm 1165 mm
100 L 400 mm 1580 mm
200 L 550 mm 1665 mm
300 L 650 mm 1750 mm
500 L 650 mm 2360 mm
750 L 750 mm 2620 mm
1000 L 850 mm 2720 mm
1500 L 1000 mm 2870 mm
2000 L 1000 mm 3530 mm
La cote de référence du réservoir correspond à l’entrée d’air, soit 150 mm au-dessus de la face de
bride. Cette cote doit être au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite.

E.2.4.2. Coefficient de perte de charge

Valeurs usuelles (correspondant à un PAA)


Raccordement K vidange K remplissage
Tout DN 0,5 1
Valeur de K (ΔH en mCE = K.V²/2.g avec V en m/s et g = 9,81 m/s²) intégrant le raccordement à la
conduite principale, avec un robinet à passage intégral, sans autre singularité.

E.2.4.3. Conditions de validation des résultats

Le réservoir doit se vidanger totalement à l’arrêt des pompes afin que celui-ci se réalimente en air.
L’air introduit dans la conduite doit être pris en compte (temps de purge d’air au niveau de la
première ventouse du réseau à préciser avant redémarrage de la première pompe).
Prévoir généralement première ventouse, en aval sur le réseau, de type dissymétrique, si celle-ci est
sollicitée lors des transitoires.

E.2.4.4. Données de sortie

• Capacité du ballon Vt
• Volume d’air admis dans la conduite
• Positionnement du ballon
• Diamètre de raccordement.
• Dimension de la ventouse à entrée/sortie d’air.
• Cote de référence du réservoir.
• PMAPS du ballon.

Attention, le dispositif d’entrée d’air du PAA est souvent modélisé sans dénoyage de la conduite. La
prise en compte de la cote de référence pour l’admission d’air, sans modéliser l’abaissement du
niveau d’eau dans la conduite de raccordement, conduit à imposer localement un niveau de pression
constant égal à la pression atmosphérique, alors qu’en réalité il y a un abaissement de la pièzo en

Page 12 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

raison du dénoyage du raccordement du ballon et de la conduite (provenant de l’admission d’air). Il


convient d’interpréter les résultats en conséquence sauf à intégrer un effet cheminée (dénoyage).

E.2.5. Cheminée d’équilibre

Conditions d’utilisation A priori aucune restriction sauf lors du transport d’eau potable dans le
réseau où il faut veiller à la protection sanitaire (cote des lignes d’eau en
transitoires et protection des ventilations). Pour limiter la taille de la
cheminée, son utilisation n’est possible que dans le cas de faible hauteur
de refoulement
Fonction Transformation d’un coup de bélier en phénomène d’oscillation en
masse
Rôle anti-bélier Stockage / restitution d’énergie mécanique
Calcul Section assez importante pour ne pas entraîner la vidange totale lors du
passage en sous-pression et hauteur suffisante pour éviter le
débordement au passage d’une surpression
Mise en garde Spécifier les pertes de charge dues au branchement et le calage
altimétrique
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

• section de la cheminée
• coefficient de perte de charge en Q2 au remplissage
• coefficient de perte de charge en Q2 à la vidange

Les cheminées de section suffisante sont très efficaces pour filtrer des coups de bélier d’onde et
transformer les oscillations d’onde en oscillations en masse.

Sur une conduite, une cheminée a un effet de filtre sur la transmission des transitoires, et permet de
réduire le temps de référence des transitoires (cas par exemple d’une cheminée intermédiaire sur
un réseau ou entre une conduite d’amenée et une conduite forcée).

Pour amortir les oscillations en masse, la cheminée pourra avoir un profil vertical particulier.
Les cheminées peuvent être de type déversante avec/sans chambre d’expansion ou de mise en
charge.

Page 13 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.2.6. Volant d’inertie

Conditions d’utilisation A éviter lorsque la pompe est amenée à démarrer souvent.


Incompatible avec une pompe immergée.
Fonction Augmentation du temps d’annulation du débit
Rôle anti-bélier Ecrêter les pressions à l’aval de la pompe
Calcul Passage par une loi « débit résiduel / temps »
Mises en garde Attention à la vitesse variable qui peut induire en cas de disjonction en
deçà de la vitesse maximale une inertie insuffisante
Attention, dans le cas d’entrainement en vitesse variable, de paramétrer
la loi d’arrêt de la pompe en roue libre.
Sécurité liée à la rotation du volant
Conséquences électriques de la mise en mouvement du volant
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

Page 14 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.3. Dispositifs de protection sans réserve d’énergie


E.3.1. Soupape anti-bélier

Conditions d’utilisation Limite d’emploi sur des eaux chargées (en raison du risque de perte
d’étanchéité).
Fonction Evacuation d’un débit en fonction du dépassement d’une pression, elle
n’a aucun effet sur les dépressions qui sont quelquefois plus nocives que
les surpressions sur le réseau (risque de cavitation, effet de collapse sur
les gros feeders en particulier en acier)
Rôle anti-bélier Ecrêter les pressions trop fortes
Calcul Loi de pression / débit
Mise en garde Tenir compte des pertes de charge au branchement
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

Figure E.3.1 Caractéristique type d'une soupape anti-bélier

• Pression de tarage (H1)


La pression de tarage doit être convenablement déterminée car si elle est un peu juste, il
arrive que l’on assiste à des phénomènes de battement de la soupape qui sont générateurs
eux-mêmes de coups de bélier. Par ailleurs elle doit rester inférieure à la pression limite
acceptable par le réseau et ses équipements.
La valeur de tarage d’une soupape anti-bélier (pression de tarage H1) correspond à sa
pression d’ouverture pour écrêter la surpression. Mais la soupape anti-bélier est étanche à
90% de cette pression. Par exemple, si la pression ne doit pas dépasser 14 bars, la soupape
sera tarée à 14 bar. Mais la soupape sera étanche à 0,9x14 = 12,6 bar. Si la pression au droit
de la soupape dépasse la pression d’étanchéité lors des phases commandées d’arrêt et/ou
démarrage de pompe, la soupape va s’ouvrir régulièrement et risque d’être fuyarde à terme.
• Pression d’écrêtement à pleine ouverture (H2).
La pression d’écrêtement à pleine ouverture est la pression de tarage augmentée de la
surpression correspondant au débit maximum possible de la soupape quand celle-ci atteint
son ouverture maximum. Certains fournisseurs indiquent le débit maximum de la soupape
suivant la surpression pour différents tarages.
• Débit pleine ouverture Q m dépend de la pression de service.

Observations

• La pression à pleine ouverture (H2) doit être inférieure à la pression maximale admissible des
équipements, il est par ailleurs conseillé de renforcer la PMA du raccordement.
• Il est recommandé que l’évacuation de l’eau de la soupape anti-bélier se fasse à l’air libre,
une sortie canalisée qui se met en charge peut impacter les performances de la soupape et

Page 15 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

les régimes transitoires. Un système d’évacuation de l’eau à surface libre est à prévoir en
fonction du débit d’écrêtement maxi.

Page 16 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.3.2. Dispositifs d’entrée d’air

Conditions d’utilisation Ne peut servir de protection anti-bélier pour de l’eau potable que pour
des événements exceptionnels et en des points hauts
Fonction Entrée d’air
Rôle anti-bélier Lutter localement contre les pressions inférieures à la pression
atmosphérique
Mise en garde Il peut y avoir un délai de mise en admission
(Extrait actualisé du document FNDAE no 27)

Ce type de protection permet des solutions alternatives dans le cas de certains transferts d’eaux
usées ou pluviales. Il nécessite des sorties d’air adaptées (ventouse de type dissymétrique, entrée
d’air à gros débit et sortie à débit contrôlé).

Les dispositifs d’entrée d’air doivent être spécifiques et de très faible inertie, le déclenchement doit
être brutal sans effet aérocinétique au moment de l’ouverture. Par ailleurs, ils doivent
obligatoirement être installés au plus près de la conduite pour réduire la masse d’eau à vidanger
entre l’orifice d’admission d’air et la conduite (généralement difficile à modéliser).

La protection par entrée d’air est moins performante que celle d’un ballon car elle n’assure qu’une
protection localisée. Dans le cas de profil long de conduite comportant un point haut, la combinaison
d’un ballon et d’une entrée d’air en réseau permet, dans certains cas, de réduire le volume du ballon.

Il est d’usage de raccorder cet appareil latéralement sur la conduite afin qu’il ne piège pas les corps
flottants.

La vitesse d’abaissement de la pression au droit du dispositif d’entrée d’air doit être en cohérence
avec le temps de réponse du dit dispositif d’entrée d’air. Il est admis qu’un dispositif d’entrée d’air
spécifique pour les transitoires réagit plus vite qu’une ventouse classique ; une vitesse d’abaissement
de la pression en bar/seconde trop rapide peut ne pas être compatible avec certaines ventouses du
commerce.

Des études approfondies théoriques avec expérimentations complémentaires seraient souhaitables,


sachant qu’un temps de retard systématique est incontournable.

Le dispositif d’entrée d’air intervenant vis à vis de la sécurité, il est fortement recommandé de le
doubler pour pouvoir assurer sa maintenance et permettre une continuité de service du réseau.

On rappellera que suite à disjonction d’une station de pompage, le redémarrage de la station doit se
faire après stabilisation des régimes transitoires en prenant en compte une phase de fin de
remplissage correspondant au temps nécessaire pour l’évacuation de l’air.

Page 17 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.3.3. Autres dispositifs


E.3.3.1. Note préliminaire

Cette partie est enrichie de l’expérience des auteurs mais a été construite en utilisant le document
d’Emile Roche «Coup de bélier – Protection Anti-bélier – Memento ». Les exemples sont souvent
proches de ceux retenus dans son ouvrage même s’ils ont été adaptés et les images construites avec
les outils actuels.

E.3.3.2. Aspiration auxiliaire (clapet en by-pass)

L’aspiration auxiliaire permet d’alimenter l’aval d’une pompe à partir de l’amont de la pompe, cette
aspiration se fait par un clapet de non-retour en by-pass de la pompe (cas d’un surpresseur) ou par
une ligne d’aspiration comportant un clapet de non-retour dont la branche amont plonge
directement dans le bassin d’aspiration (cas par exemple d’un refoulement en assainissement avec
une Hmt inférieure à 8 mCE).

Dans le cas d’un clapet d’une ligne d’aspiration auxiliaire pour un refoulement d’assainissement, la
ligne piézométrique des pressions minimales dans la conduite est en première approximation
parallèle à la ligne piézométrique du régime permanent, calé sur le niveau bas du bassin d’aspiration.

Ligne Piézométrique en régime permanent

Ligne de dépression
calculée

Ligne de dépression
P
admissible

Figure E.3.2 Exemple de protection par aspiration auxiliaire

Observations :

• La longueur de la ligne d’aspiration auxiliaire ou du clapet en by-pass doit être aussi courte
que possible. Le clapet de non-retour sera de type à faible inertie, sans contrepoids et sans
renforcement du/des ressorts éventuels.
• Le dispositif d’aspiration auxiliaire intervenant vis-à-vis de la sécurité, il est fortement
recommandé de le doubler pour pouvoir assurer sa maintenance et permettre une
continuité de service du réseau.

Page 18 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.3.3.1. Bassin-cheminée de mise en charge

Un bassin-cheminée de mise en charge comporte un bassin extérieur raccordé à la conduite par un


clapet de non-retour. Sa fonction est de compenser une dépression en apportant un volume d’eau
pour limiter, à la manière d’un ballon, l’impact du coup de bélier. Un bassin-cheminée de mise en
charge est également dénommé réservoir anti-bélier à surface libre unidirectionnel.

Le bassin-cheminée peut être installé en aval de la station de pompage (éventuellement en


complément d’un dispositif de protection de type ballon hydropneumatique) ou le plus souvent
directement sur un point haut du réseau.

Un bassin-cheminée doit être maintenu en eaux renouvelées (eaux claires recommandées), et ne


peut être utilisé que sur des refoulements en assainissement, pour des raisons sanitaires.

E.3.3.2. Pompe fonctionnant en turbine

Tout comme l’aspiration auxiliaire, la pompe en turbine est une dérivée du système de charge sur la
pompe à la différence que la charge est négative ou très légèrement positive. Le principe est le
suivant, l’onde de choc créée par le coup de bélier peut permettre un écoulement à travers la pompe
qui fait tourner les roues et accessoirement peut produire de l’électricité (en quantité très
négligeable…). Il en résulte que ce fonctionnement permet de lutter contre le coup de bélier de la
même façon qu’une aspiration auxiliaire, mais avec une perte de charge importante.

E.3.3.3. Disque de rupture

Un disque de rupture est utilisable comme protection ultime pour se protéger contre des
surpressions lors de la défaillance d’un dispositif de protection en place (fusible hydraulique).

E.3.3.4. Déchargeur par anticipation

Un déchargeur par anticipation est sans effet sur les dépressions lors d’une disjonction de pompe, il
est également sans effet sur un front d’onde positif, sauf à ce que l’appareil soit déjà ouvert, donc à
utiliser avec beaucoup de précaution, ce type de protection est très souvent non utilisable.

E.3.3.5. Clapet de non-retour en réseau avec by-pass

L’utilisation de clapets de non-retour en série sur un réseau permet dans certains cas de gérer les
surpressions, mais ne permet pas de gérer les dépressions. Dans la pratique, cela nécessite de choisir
des clapets avec une très grande fiabilité et de disposer de clapets dont les temps de fermeture sont
harmonisés (certains clapets jouent le rôle de pilote par rapport aux autres). Par ailleurs, il faut
impérativement prévoir un by-pass ouvert en permanence et correctement calibré. Pour toutes ces
raisons, cette solution est généralement fortement déconseillée, mais peut ponctuellement rendre
service.

Page 19 de 20
Partie E : Données dispositifs de protection Indice D

E.4. Dispositifs combinés


Les dispositifs combinés concernent généralement l’association d’un dispositif de protection avec
réserve d’énergie avec un dispositif de protection sans réserve d’énergie. Les caractéristiques et
exigences propres de chacun des dispositifs restent valables.

Cette section détaille les principaux dispositifs de protection combinés (liste non limitative)

E.4.1. Dispositif combiné ballon et ventouse dissymétrique sur le


réseau
Ce type de protection est intéressant dans le cas d’un profil en long à point haut intermédiaire.
L’association d’un ballon anti-bélier au niveau de la station avec une ventouse dissymétrique au
niveau de point haut permet de réduire le volume du ballon.

E.4.2. Dispositif combiné ballon et soupape anti-bélier


Ce type de protection est intéressant dans le cas où les risques de surpression sont importants par
rapport aux risques de dépression. C’est une alternative à l’utilisation d’une perte de charge
dissymétrique au niveau du raccordement d’un ballon.

Page 20 de 20
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des régimes
transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie F : Etude des


transitoires et données de
sortie
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entré et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

Sommaire
F.1. Introduction................................................................................................................................. 1
F.2. Méthodologie pour les études des transitoires .......................................................................... 1
F.3. Hypothèses .................................................................................................................................. 2
F.3.1. Hypothèses concernant les fluides ...................................................................................... 2
F.3.2. Hypothèses concernant le profil en long et les conduites .................................................. 3
F.3.3. Hypothèses concernant les équipements ........................................................................... 4
F.3.4. Hypothèses concernant les conditions de service .............................................................. 5
F.4. Quelques recommandations pour l’étude des transitoires ........................................................ 6
F.4.1. Bonne compréhension de l’installation et des situations à risque ..................................... 6
F.4.2. Modélisation........................................................................................................................ 7
F.4.3. Validation du régime permanent initial et calage éventuel du modèle.............................. 8
F.4.4. Etude préalable sans protection ......................................................................................... 8
F.4.5. Recherche des conditions les plus défavorables ................................................................. 8
F.4.6. Etude par simulation et optimisation de la protection ....................................................... 9
F.4.7. Recherche des conditions les plus défavorables avec protection et influence des
paramètres .......................................................................................................................................... 9
F.4.8. Caractérisation du régime permanent final ........................................................................ 9
F.4.9. Validation sur une longue période ...................................................................................... 9
F.4.10. Rendus d’une étude .......................................................................................................... 10
F.5. Cas particuliers .......................................................................................................................... 11
F.5.1. Régime permanent non stabilisé suite à transitoires........................................................ 11
F.5.2. Régime permanent instable .............................................................................................. 11
F.5.3. Transitoires et entrée/sortie d’air de la conduite ............................................................. 11
F.5.4. Autres cas de refoulement ................................................................................................ 12
F.6. Données de sortie ..................................................................................................................... 13
F.6.1. Préalable ............................................................................................................................ 13
F.6.2. Données de sortie sur les simulations ............................................................................... 15
F.6.3. Données de sortie sur les dispositifs de protection .......................................................... 16
F.7. Compléments ............................................................................................................................ 20
F.7.1. Méthode de calcul d’un ballon anti-bélier ........................................................................ 20
F.7.2. Recommandation en cas de risque de coups de clapet .................................................... 22
F.7.3. Ballon anti-bélier et ballon de régulation.......................................................................... 23
F.7.4. Cas des surpresseurs ......................................................................................................... 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.1. Introduction

L’objectif principal de l’étude des transitoires est de s’assurer que les enveloppes extrêmes des
variations de pression attendues le long de la conduite (enveloppes des piézométries maximales et
minimales calculées) sont bien contenues dans les enveloppes des surpressions et des dépressions
admissibles le long de la conduite (enveloppe des piézométries maximales et minimales de calcul
suivant les exigences du Maître d’Œuvre.

Cette partie concerne la méthodologie pour les études de transitoires, les données de sortie
attendues, et est fournie à titre de guide de bonnes pratiques. Il convient de l’adapter au cas par cas.

La méthodologie proposée concerne des cas simples ; des recommandations sont formulées pour
des cas plus compliqués.

Dans le cadre de ce document ne sont pas pris en compte les régimes transitoires résultant d’une
mise en eau d’un réseau sous pression (ou de la remise en eau après arrêt) ou d’une interaction
entre un appareil et le réseau (ex. : battement, coup de clapet,…). Les conséquences d’une mise en
eau mal effectuée peuvent être aussi importantes que celles résultant d’un coup de bélier.

On rappelle qu’une bonne modélisation passe avant tout par une bonne compréhension du système.

F.2. Méthodologie pour les études des transitoires

Le déroulement d’une étude des régimes transitoires comprend les étapes listées ci-dessous et
reprises en détails, sous forme de recommandations, au chapitre F.4 :

1. Bonne compréhension de l’installation et des situations à risque


2. Modélisation
3. Validation du régime permanent initial et calage éventuel du modèle
4. Etude préalable sans protection
5. Recherche des conditions les plus défavorables
6. Etude par simulation et optimisation de la protection
7. Recherche des conditions les plus défavorables avec protection et influence des paramètres
8. Caractérisation du régime permanent final
9. Validation sur une longue période
10. Rendus d’une étude.

Page 1 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.3. Hypothèses

Sauf spécifications particulières, les hypothèses suivantes sont retenues pour les études des
transitoires, par exemple lors d’une disjonction électrique d’une station de pompage.

F.3.1. Hypothèses concernant les fluides


Ce dossier ne concerne que les installations véhiculant de l’eau (eaux claires ou eaux usées).
Ce dossier ne s’applique pas pour des fluides autres que de l’eau.

En absence de spécification, l’eau sera considérée être à 20 °C et dépourvue d’air dissous.

En absence de prescriptions, on retiendra pour l’eau :

• Masse volumique : 1000 kg/m3,


• Viscosité cinématique : 1.10-6 m²/s (fonction de la température)
• Pression absolue de vapeur saturante : 0,023 bar (0,25 mCE) (fonction de la température)
• Coefficient polytropique de l’air (cas de l’air dans les ballons) :
o Pour une transformation adiabatique (rapide) gamma = 1,4
o pour une transformation isotherme (lente) : gamma = 1
o valeur usuelle par défaut de gamma : gamma = 1,2.
o Rappel : Suivant les cas d’application, une étude de sensibilité sur la valeur de
gamma peut être utile.

En absence d’indications, les débits d’entrée/sortie d’air et les volumes d’air sont exprimés en
Conditions Internes Conduites (CIC) et non en Condition Normale (CN), car en CIC, les débits d’air et
d’eau sont identiques. Il conviendra donc d’être attentif concernant certaines courbes de
fournisseurs d’équipements qui sont exprimées en CN et non en CIC.

La nature des eaux véhiculées (eaux claires ou eaux d’assainissement) et les risques de corrosion sont
à prendre en compte dans le choix des protections anti-bélier.

Pour mémoire et à titre d’exemples :

• En présence d’eaux claires avec possibilité de sédimentation, il conviendra de privilégier pour


les ballons anti-bélier, une position verticale mono-sortie ou horizontale à double ou
multiples sorties.
• En présence d’eaux d’assainissement, les ballons seront impérativement positionnés
verticalement.
Les soupapes anti-bélier ne sont pas utilisables avec ces types d’eaux, en raison des risques
de fuites, sauf en cas d’une utilisation extrême, de type fusible, en accord avec le Maître
d’Œuvre.
• En présence de risque de corrosion, il convient de se rapprocher des fournisseurs pour le
choix de la technologie et la caractérisation des matériaux et des revêtements les mieux
appropriés.

Page 2 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.3.2. Hypothèses concernant le profil en long et les conduites


F.3.2.1. Cote altimétrique de la conduite

En absence de précision, la cote altimétrique fournie correspond à celle de la génératrice supérieure


de la conduite quel que soit le fluide véhiculé.

F.3.2.2. Rugosités des conduites

L’étude des transitoires porte sur l’état actuel de la conduite ; ainsi pour une installation neuve,
l’étude des transitoires se fera avec une rugosité faible correspondant à des conduites neuves.

F.3.2.3. Longueur de la conduite

Les longueurs de conduites à considérer correspondent à leurs longueurs réelles. L’ajout d’une
longueur forfaitaire pour prise en compte des singularités influence la dynamique des transitoires et
doit être proscrit.

F.3.2.4. Blocage des conduites

Les ancrages, arrimages et supportages de la conduite sont supposés l’immobiliser et prendre en


compte les résultats des études des transitoires.

F.3.2.5. Pertes de charges singulières

Les pertes de charge des singularités à l’intérieur de la station de pompage peuvent être concentrées
(i.e. estimées et sommées) en un ou plusieurs points en amont du point de départ de la conduite. Il
en va de même pour les pertes de charge singulières dans la tuyauterie du réservoir d’arrivée.

F.3.2.6. Pertes de charges linéaires

Les pertes de charge linéaires dans la station de pompage sont négligées, toutefois des longueurs
droites avant et après les singularités doivent exister conformément aux règles de l’art (cas par
exemple des clapets de non-retour et des instruments de mesures).

Page 3 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.3.3. Hypothèses concernant les équipements


F.3.3.1. Singularités sur les conduites

En négligeant les singularités sur les conduites, singularités de type coudes, tés, jonctions, .., le débit
obtenu pour le régime permanent initial est majoré. Si les pertes de charge singulières font autorité,
il convient de ne pas les négliger. D’une manière générale toutes singularités de type robinets et
clapets de non-retour ne sont pas à négliger.

F.3.3.2. Inertie des pompes

La prise en compte de l’inertie des pompes est nécessaire pour les études préalables sans protection
et pour les études de coup de clapet, avec ou sans protection anti-bélier.

F.3.3.3. Clapet anti-retour

Pour l’analyse de la protection du réseau aval, il est généralement suffisant de supposer les clapets
de non-retour en sortie de pompe comme idéaux c’est-à-dire se fermant sans retard dès l’inversion
du débit. Cette hypothèse doit alors être mentionnée.

On rappelle que les coups de clapet génèrent des surpressions/dépressions qui peuvent être
dangereuses pour l’installation. Une étude spécifique de coup de clapet nécessite de considérer les
clapets de non-retour comme non idéaux (caractéristique dynamique à prendre en compte).

F.3.3.4. Moyens de mesure

L’installation d’un débitmètre est recommandée.

Pour des mesures fiables, notamment du débitmètre, on veillera à l’absence d’accumulation ou


simplement de passage d’air aux points de mesures.

Prévoir l’identification d’un point de mesure de la pression, dans la station au départ de la conduite à
protéger, ce point sera équipé d’une prise de pression et permettra de comparer, au même point,
les résultats de calcul et l’enregistrement des variations de pression lors des transitoires (voir
chapitre G.3 concernant la vérification des transitoires).

Page 4 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.3.4. Hypothèses concernant les conditions de service


F.3.4.1. Conduites initialement pleines d’eau et sans air

L’opération de mise en eau du réseau est une opération qui peut être délicate et qui peut générer
des régimes transitoires dangereux pour la conduite. Une procédure de mise en eau doit être définie
préalablement. L’étude des transitoires portera sur une conduite initialement pleine d’eau et sans
air.

F.3.4.2. Niveaux d’eau des réservoirs

Les niveaux d’eau dans la bâche d’aspiration des pompes et à l’exutoire de la ou des conduites sont
supposés stabilisés et devront être choisis en fonction des cas les plus défavorables simulés. Pour les
réservoirs à remplissage par le haut (à gueule bée), c’est le niveau maximum de la conduite qui doit
être pris en compte, indépendamment du niveau d’eau dans le réservoir. Par contre, l’évolution des
niveaux d’eau lors des régimes transitoires dans les appareils de protection (cheminée d’équilibre,
ARAA, ..) et les arrivées de type cheminée déversante sont à prendre en compte.

F.3.4.3. Points hauts correctement ventousés

Les points hauts géométriques et hydrauliques doivent être correctement équipés, suivant les règles
de l’art, de dispositifs d’entrée/sortie d’air et de dégazage (purgeur d’air), afin d’évacuer l’air des
réseaux lors des régimes permanents. On rappelle que les appareils d’entrée/sortie d’air nécessitent
une pression minimale pour être étanches.

F.3.4.4. Points hauts sollicités lors des transitoires

Si, pour des raisons diverses, une protection contre les régimes transitoires incorpore des dispositifs
d’entrée/sortie d’air (cas par exemple de grands transferts d’eaux avec profil plat ou descendant), il
est fortement recommandé de prévoir des dispositifs d’entrée/sortie d’air dissymétriques (entrée
d’air à gros débit et sortie d’air à débit contrôlé). Un appareil d’entrée ou sortie d’air étant un
dispositif sans réserve d’énergie, présente un temps de réponse, voir partie E.

F.3.4.5. Positionnement des dispositifs de protection

Les appareils de protection sont supposés accolés à la conduite si la distance de ces appareils à la
conduite est inférieure à 5 D.

F.3.4.6. Vitesse variable et rampes d’accélération et de décélération

La présence de vitesse variable et de rampes d’accélération et de décélération sur les groupes


motopompes ne dispense pas de l’étude des transitoires lors d’une disjonction électrique. La vitesse
de rotation sera en général déterminée lors du calage du régime permanent de façon à obtenir le
point de fonctionnement nominal de la pompe. Sans spécification particulière, l’étude sera conduite
avec les groupes à leurs vitesses maximales (généralement 50 Hz. Dans certains cas la vitesse maxi
peut être supérieur à 50 Hz, il convient alors de la prendre compte).

Page 5 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.4. Quelques recommandations pour l’étude des transitoires

F.4.1. Bonne compréhension de l’installation et des situations à


risque
Il conviendra de bien recueillir les données du projet et de prendre en compte les spécificités propres
à l’installation, les modes de fonctionnement normaux et dégradés, et les manœuvres volontaires ou
exceptionnelles.

Une bonne modélisation passe avant tout par une bonne compréhension du système.

Parmi les éléments générateurs de transitoires, on peut citer :

• Ouverture et/ou fermeture d’un ou plusieurs poteaux d’incendie, de prises d’eau, …


• Manœuvre d’un robinet (ouverture ou fermeture), …
• Démarrage d’une pompe ou d’une turbine
• Arrêt sur disjonction ou arrêt d’urgence d’une station de pompage ou de turbinage

Par ailleurs les équipements existants du réseau devront être bien identifiés, on peut citer à titre
d’exemples :

• La présence d’appareils de régulation hydraulique ou électrique


• Le type de stabilisateur de pression (à action directe ou piloté)
• Les couplages et maillages exceptionnels
• les appareils de protection anti-bélier dans le cas d’une installation existante
• Les équipements présents le long de la conduite : ventouse, surpresseur, stations
interconnectées pouvant amplifier le coup de bélier, points de consommation, etc.
• La présence de gros consommateurs d’eau avec ou sans surpresseur.

Au-delà des équipements, la philosophie de fonctionnement du système hydraulique doit être


comprise, pour ce qui est des modes de régulation, des mécanismes de protection (niveaux
exceptionnellement bas par exemple), et des automatismes associés (SCADA – Supervisory Control
And Data Acquisition - Système de Contrôle et d’acquisition de données).

Le cas le plus contraignant et conduisant à prévoir assez systématiquement une protection anti-
bélier concerne la panne de courant d’une station de pompage à son débit maximal (qu’il y ait ou
non une vitesse variable).

On notera que certains évènements peuvent se produire de façon simultanée, par exemple en cas de
panne de courant.

Page 6 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.4.2. Modélisation
La modélisation se fait sur la base des données d’entrée présentées dans ce document.

On rappelle l’importance de modéliser correctement le profil en long. Le profil en long a une


importance capitale dans le calcul anti-bélier. Toute erreur ou omission dans le renseignement de la
topographie peut engendrer des résultats faux. Il faut absolument connaitre au minimum : les points
hauts, les points bas, les points correspondant à un changement de pente important, ainsi que tous
les nœuds sur lesquels se trouve un équipement ou une singularité importante (changements de
conduite, branchements de conduites, prise ou injection d’un débit …). On veillera à bien définir les
extrémités, et notamment à bien distinguer les bouts morts des points de consommation ou des
réservoirs.

Un modèle simplifié (nombre limité de nœuds) est, du moins en première approche, préférable à un
modèle exhaustif pour obtenir rapidement une vue d’ensemble du comportement du système. Un
modèle exhaustif conduit souvent à une augmentation du temps de calcul via une diminution du pas
de temps.

La simplification du modèle est dans certain cas difficile à obtenir et nécessite une étude préalable à
part entière pour bien caractériser les éléments qui font autorité et les risques éventuels (effet des
bouts morts, ….).

Il convient d’étudier séparément chaque cause de coups de bélier (au moins dans un premier temps).
Comme dans toute simulation hydraulique, dans le cadre d’une étude sur un réseau complet et dans
le but de simplifier le calcul, il n’est pas nécessaire de conserver tous les nœuds et tronçons. On
veillera à conserver les nœuds et les tronçons principaux, sans oublier de reporter les données de
consommation, le cas échéant.

La prise en compte des consommations linéaires le long d’un tronçon de conduite de distribution
pourra se faire en répartissant aux nœuds d’extrémité respectivement 45 % et 55 % de la
consommation totale de ce tronçon de conduite, dans le sens de l’écoulement. Cette répartition
permet d’obtenir une équivalence des pertes de charge avec les pertes de charges résultant d’une
répartition linéaire de la consommation le long du tronçon. L’étude devrait se faire avec prise en
compte des variations de consommation, (heures de pointes / heures creuses).

Pour modéliser les coups de clapet, il convient d’être extrêmement méticuleux sur la modélisation de
l’intérieur de la station de pompage et jusqu’au point de réflexion d’onde en aval (par exemple
jusqu’au ballon ou jusqu’à la mise à l’air libre en extrémité de conduite dans le cas des réseaux
courts), avec un découpage qui peut amener à avoir des tronçons inférieurs à 1 m.

Page 7 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.4.3. Validation du régime permanent initial et calage éventuel du


modèle
Le régime permanent initial est souvent différent du régime permanent d’avenir. Pour une
installation neuve l’étude des régimes transitoires se fait sur les conduites dans leur état neuf, à
faible rugosité.

Dans le cas d’une installation avec un nombre de pompes susceptibles d’évoluer dans le temps, il
conviendra de bien préciser pour quelle étape du devenir de l’installation la protection est envisagée
(mise en route par exemple de tranches supplémentaires).

Le régime permanent initial doit être validé afin de vérifier que l’on se trouve bien dans les
conditions fixées par le cahier des charges (bonnes cotes piézométriques, absence de dépressions
aux points hauts critiques, débit au moins égal au débit de référence du projet, cohérence avec le
point de fonctionnement de la pompe ou des pompes, ….).

Sur un réseau existant, il conviendra de vérifier que les débits et les pressions calculés sont bien
identiques aux débits et pressions mesurés sur le terrain. Dans certains cas un calage du modèle peut
s’avérer nécessaire, notamment par ajustement de la rugosité.

Si le régime permanent est instable, une étude approfondie doit être réalisée (cas de régimes
transitoires qui perdurent, cycle de démarrage/arrêt des pompes non compatibles, ..). On trouvera
dans la partie H, l’illustration d’un cas.

F.4.4. Etude préalable sans protection


Cette phase d’étude permet de justifier de la nécessité d’une étude des transitoires. Cette étude
permet aussi de bien caractériser les sollicitations initiales les plus dangereuses et d’apporter une
aide au choix de la protection la plus adaptée. On rappelle que l’ouverture d’une poche de cavitation
peut générer lors de son implosion un coup de bélier secondaire plus violent que le coup de bélier
primaire.

F.4.5. Recherche des conditions les plus défavorables


La recherche des conditions les plus défavorables, avec ou sans protection, est une préoccupation
permanente au cours de l’étude des transitoires.

La configuration la plus défavorable pour obtenir l’enveloppe des pressions minimales peut être
différente de celle qui conduit à l’enveloppe des pressions maximales. Ainsi les niveaux des bâches
d’aspiration et des réservoirs pourront être différents suivant que l’on cherche à caractériser
l’enveloppe de piézométries maximales ou minimales.

Une bonne compréhension du fonctionnement du système est là encore indispensable pour


identifier la situation la plus critique. A titre d’exemple, dans le cas d’un refoulement vers plusieurs
réservoirs simultanément, les situations où le réservoir le plus haut et/ou le plus près du refoulement
est fermé peuvent conduire à des situations plus critiques qu’un refoulement à débit maximal vers
tous les réservoirs.

Page 8 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.4.6. Etude par simulation et optimisation de la protection


Il convient de choisir un pas de temps compatible avec les longueurs des conduites.

Dans la phase pré-étude, la modélisation de toutes les longueurs de conduite d’une station de
pompage conduit à un allongement significatif du temps de calcul et pourra être, du moins dans un
premier temps, négligée, hormis le cas des études de coups de clapet.

Dans un premier temps, une modélisation sans protection avec recherche des conditions les plus
défavorables sera réalisée pour déterminer un type ou un ensemble de protection(s) a priori le mieux
adapté. Les dispositifs connus et éprouvés doivent être passés en revue pour évaluer leurs
performances respectives vis-à-vis du phénomène dont on cherche à se protéger.

Une fois les éléments de protection sélectionnés, ils doivent être correctement positionnés et
dimensionnés. L’étude se fera par itérations successives en vue de l’optimisation des protections
envisagées, en gardant à l’esprit que l’efficacité de certaines protections peut dépendre de leur
localisation (proximité de la station de pompage, cotes altimétriques d’installation, etc.).

F.4.7. Recherche des conditions les plus défavorables avec protection


et influence des paramètres
Une faible variation de certains paramètres peut avoir une grande influence sur le résultat de l’étude,

L’examen de l’influence des paramètres (variation sur volume de ballon, temps de manœuvre, valeur
de Gamma, ..) permet d’apprécier les marges de sécurité sur les protections proposées.

Il est également fortement recommandé d’examiner les modes de fonctionnement dégradé, par
exemple en cas de maintenance sur un dispositif de protection. Dans le cas d’une protection avec
réserve d’énergie, il peut être envisagé de dédoubler la protection. Dans le cas d’une protection sans
réserve d’énergie, il est recommandé de doubler la protection, pour des raisons de sécurité
d’exploitation.

F.4.8. Caractérisation du régime permanent final


Le régime permanent final après stabilisation des transitoires doit être défini.

Suite à certains régimes transitoires, la conduite peut se dénoyer, soir parce qu’elle est descendante
soit par la perte d’étanchéité des équipements (pression d’étanchéité des ventouses insuffisante, …)
soit par le type de protection utilisée (entrée d’air).

F.4.9. Validation sur une longue période


Le calcul en régimes transitoires s’effectue en deux temps : une première fois sur un temps de calcul
assez court, puis, au cas où les pressions resteraient au sein de la courbe enveloppe, sur une période
plus longue. En effet, certains phénomènes apparaissent après un délai et peuvent amplifier les
pressions. C’est le cas des appareils à évacuation d’air qui, en se fermant en fin de purge, peuvent
créer un pic de pression dont la propagation peut être dangereuse.

Page 9 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

Le choix des dimensions de la protection anti-bélier se fait par calculs successifs jusqu’à obtenir une
courbe enveloppe des piézométries minimales et maximales calculées compatible avec les
piézométries maximales et minimales admissibles de calcul.

Une fois le dimensionnement finalisé, un nouveau calcul doit être réalisé sur une durée plus longue
afin de valider la bonne stabilisation des régimes transitoires avec la protection retenue.

F.4.10. Rendus d’une étude


Voir section F.6.

Page 10 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.5. Cas particuliers

F.5.1. Régime permanent non stabilisé suite à transitoires


Lorsque le redémarrage de la station doit se faire avant stabilisation des régimes transitoires, les
coups de bélier consécutifs au démarrage sont plus sévères. Ce cas se produit par exemple lorsque la
bâche d’aspiration des pompes en eaux usées est trop petite.

Un redémarrage de la station avant stabilisation des transitoires doit toujours être évité. Si cela n’est
pas possible, l’étude des transitoires devient beaucoup plus compliquée.

F.5.2. Régime permanent instable


Les régimes permanents instables peuvent provenir par exemple de permutations de pompes trop
fréquentes (voir cas en illustration).

En présence de régime permanent initial instable, l’étude des transitoires est plus compliquée.

F.5.3. Transitoires et entrée/sortie d’air de la conduite


Lorsque consécutivement aux régimes transitoires de l’air pénètre dans le réseau, les conditions de
fonctionnement de l’installation sont fortement impactées et il est nécessaire de prendre des
précautions.

Les configurations qui peuvent être à l’origine de la présence d’air dans un réseau suite à des
transitoires concernent surtout les refoulements en assainissement et sont multiples, exemples :

• Certains appareils de protection admettent naturellement de l’air dans la conduite, c’est le


cas par exemple d’un clapet d’entrée d’air ou d’un ballon de type piège à air.
• D’autres appareils de protection sont susceptibles d’admettre de l’air dans la conduite, c’est
le cas d’une installation où la protection a été sous-dimensionnée, le cas d’une protection
insuffisante par cheminée, par ballon sans vessie, ou par un ARAA.
• Certains refoulements, par exemple de type gravitaire forcé avec conduite descendante,
peuvent se vider dans certaines situations, par exemple en cas de défaillance d’un robinet de
régulation d’extrémité.
• En cas d’abaissement excessif de la ligne piézométrique qui crée un niveau de pression
insuffisant pour conserver l’étanchéité des ventouses, les ventouses se mettent à fuir et à
vider le réseau.
• Dans le cas d’oscillations en masse, si par exemple l’extrémité de la conduite est à niveau
d’eau non maintenu (cas d’une installation avec ballon à la station et colonne montante
d’extrémité à l’arrivée de la conduite, colonne souvent modélisée par cheminée déversante)
chaque déversement lors des premières oscillations est à l’origine d’une perte en volume
d’eau de la conduite qui se dénoie partiellement.

Page 11 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

En cas de redémarrage de la station, les poches d’air dans la conduite, vont, soit se déplacer, si la
vitesse critique d’entrainement d’air est atteinte, soit se cantonner dans des points hauts. Lors de
l’échappement de ces poches d’air, il se produit des instabilités avec éventuellement des oscillations
en masse et des coups de bélier lors de l’évacuation de ces poches d’air.

Une ventouse symétrique est à ce titre générateur d’un coup de bélier lorsque l’interface air/eau
arrive dans la ventouse et projette le flotteur vers le haut en coupant brutalement le débit d’eau.

En conséquence, il est indispensable que le redémarrage de la station fasse l’objet d’une procédure
identifiée, afin que la phase de remplissage en eau et d’évacuation de l’air puisse se faire dans de
bonnes conditions.

Afin de contrôler les débits d’évacuation d’air et le coup de bélier de fin de remplissage, des purgeurs
soniques peuvent être utilisés, bien qu’ils génèrent des temps de purge très longs dont il faut tenir
compte.

F.5.4. Autres cas de refoulement


D’autres cas de refoulement peuvent être à l’origine de situations complexes, en particulier en
présence de transitoires.

La liste ci-après est indicative :

• Forage très profond avec ou sans clapet de pompe (avec dénoyage de la colonne montante)
• Clapet de non-retour en série sur conduite (avec des temps de fermeture non adaptés).
• Refoulement vertical descendant (cas d’une injection d’eau dans la nappe (géothermie))
• Refoulement en mer avec conduite subaquatique descendante
• Refoulement descendant avec robinet d’extrémité piloté (gravitaire forcé)
• Surpresseur en aval d’un disconnecteur à zone de pression réduite
• Remplissage rapide de réseau incendie de type sec
• Transitoires en présence d’une poche d’air confinée dans le réseau (effet d’aggravation)
• Arrêt d’urgence sur conduites forcées (avec ou sans déchargeur)
• Surpresseur en cours de route sur grande adduction
• Réseau de transit avec distribution en cours de route.

Page 12 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6. Données de sortie

F.6.1. Préalable
F.6.1.1. Dossier de Consultation des Entreprises (DCE)

« Le chargé d’études fera la synthèse des différents scénarii étudiés et proposera au maître d’ouvrage
une ou plusieurs solutions en faisant nettement ressortir les coûts et les risques couverts et ceux non
couverts (probabilité d’occurrence du scénario très faible). » - Document FNDEA n°27

Le Maître d’Œuvre se doit de réaliser des études anti-bélier et d’avoir une compétence suffisante
pour analyser les détails des rendus de chacun. Il n’en reste pas moins que l’étude finale est du
ressort de l’entreprise.

Par conséquent, outre le dimensionnement réalisé en phases AVP et PRO qui permet de définir les
volumes du génie civil, le Maître d’Œuvre se doit de fournir dans son DCE :

• Une explication claire du fonctionnement attendu et des éléments qui l’on conduit à fixer
les enveloppes choisies au DCE,
• Les hypothèses à prendre en compte en termes de rugosité pour le régime permanent et
les régimes transitoires,
• Les matériaux des canalisations,
• Les profils en long des conduites potentiellement impactées par les coups de bélier,
• Le nombre de ballons souhaité avec la marge de sécurité,
• Les fonctions additionnelles qui peuvent engendrer un surdimensionnement du ballon
telles qu’une fonction ballon de régulation qui ne peut être confondue avec la fonction
anti-bélier,
• Les enveloppes des piézométries minimales et maximales admissibles de calcul tracées si
possible sur le profil en long,
• La position de tous les appareils de régulation existants sur le réseau avec leurs
caractéristiques (ressort ou membrane…),
• Les dispositifs de contrôle nécessaires sur les ballons (sondes de pesée, tube de verre…),
• Les contraintes sanitaires à respecter et les marges de sécurité,
• Une liste de cas critiques nécessitant des études anti-béliers (disjonction électrique,
manœuvre de robinet sur le réseau, …).

Derrière cette liste simple se cachent en fait bien des problèmes qui rendent quelquefois nécessaires
des ajustements lors de la mise au point des marchés. Prenons simplement l’exemple d’un lot
canalisations qui, sur une base fonte, a choisi de proposer une variante PEHD ou a choisi des
canalisations de classe supérieure, ce qui a une incidence sur la célérité des ondes de coups de bélier.
Par ailleurs, il se peut qu’en fonction des choix faits par l’entreprise du lot pompage, on ait des
incidences fortes sur le génie civil, qui nécessitent un travail important de mise au point quelquefois
délicat à mener si l’on n’est pas en procédure négociée.

On rappellera qu’en sa qualité de sachant, présent depuis au moins la phase AVP, le Maître d’Œuvre
est le seul qui a la vision suffisamment globale pour fixer les hypothèses. Il se doit d’être très

Page 13 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

rigoureux sur le sujet et engage sa responsabilité. Ces hypothèses sont des données d’entrées du DCE
qui ne doivent normalement pas être remises en cause.

F.6.1.2. Etudes d’exécution

Au stade des études d’exécution, l’entreprise doit fournir une étude anti-bélier complète. Pour cela
elle doit soumettre préalablement au Maître d’Œuvre pour approbation :

• Une note sur le régime permanent,


• Une note montrant qu’elle a bien cerné la problématique (conduites prises en compte
dans la simplification du réseau nécessaire au calcul anti-bélier),
• Les enveloppes des piézométries minimales et maximales admissibles de calcul
• Les données d’entrée du calcul (moment d’inertie, fonctionnement des ventouses,…),

Ceci fait, l’entreprise peut procéder au calcul. Son rendu doit comprendre à minima :

• Le rappel des données d’entrée,


• Le profil en long avec les enveloppes des piézométries minimales et maximales calculées,
• Des courbes montrant comment se comportent les phénomènes transitoires dans le
temps et leur amortissement, ainsi que l’absence de coups de bélier secondaires
(implosion de poche de cavitation, fin de purge d’air, …),
• La vérification que la pression maximale admissible de l’installation ne soit pas dépassée
en toute circonstance ou lors de conditions de fonctionnement exceptionnelles
(refoulement à débit nul, retard sur temps de réponse d’un stabilisateur de pression aval,
…),
• Les volumes des ballons avec les pressions de prégonflage (ou le niveau d’eau ainsi
qu’une information sur les compresseurs et sondes pour un ballon à contact direct air-
eau),
• L’évolution des pressions en certains points critiques du réseau,
• Une note précisant les données sensibles qui ne peuvent plus être modifiées sans revoir
le calcul anti-bélier.

Page 14 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6.2. Données de sortie sur les simulations


Ces données de sortie concernent l’aptitude du réseau à supporter les régimes transitoires calculés.

Ces données de sortie sont pour la plupart d’ordre graphique et permettent de comparer les
enveloppes des piézométries maximales et minimales calculées (enveloppes extrêmes des variations
de pression attendues le long de la conduite) avec les enveloppes des piézométries maximales et
minimales de calcul (enveloppes extrêmes des pressions admissibles le long de la conduite et fixées
par le Maître d’Œuvre (MDP / Pmini)).

Figure F.6.1 Représentation graphique de l'enveloppe des piézométries

Il est fortement recommandé de joindre à la représentation graphique, des éléments


complémentaires permettant d’apprécier le temps d’amortissement des transitoires (données
permettant de connaître la temporisation à prévoir avant redémarrage des pompes suite à
disjonction électrique ou arrêt d’urgence).

Exemples de courbes complémentaires :


• Evolution de la pression à certains points (notamment au point de vérification des
transitoires)
• Evolution du débit à certains points
• Evolution des paramètres caractéristiques propres au dispositif de protection.
• Ces données doivent être complétées avec un rappel des données principales :
o Débit de référence (débit initial du régime permanent avant déclenchement des
transitoires)
o Données conduite (longueur, rugosité, célérité, …)
o Indication du temps de calcul maximal (on rappelle que toute étude de transitoires
doit être validée sur un temps de calcul suffisamment long).

Page 15 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6.3. Données de sortie sur les dispositifs de protection


Les données de sortie concernant les dispositifs de protection, permettent d’expliciter leurs
caractéristiques attendues.
Ces dispositifs de protection peuvent avoir des applications limitées en fonction du fluide véhiculé.
Ces données sont récapitulées dans les tableaux suivants :

F.6.3.1. Ballon avec vessie

Données de sortie Capacité totale


Pression de prégonflage
Volume résiduel (Vr)
Cote altimétrique base du ballon
DN raccordement du ballon
DN raccordement conduite (peut être différent du raccordement du ballon)
Profil du ballon
Pression maximum calculée
Perte de charge dissymétrique éventuelle1
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Un volume résiduel Vr de 20 % mini est souhaitable (à adapter cas par cas)2
Exigences fortes Volume du ballon hors volume de régulation.
La pression maxi admissible (PMAPS) ne doit jamais être dépassée.
1
Perte de charge dissymétrique : Présence éventuelle clapet percé ou CNR avec by-pass (diamètres respectifs à
préciser).
2
Vr mini : marge de sécurité pour prendre en compte imprécisions réseau, écoulement interne ballon, valeur
de gamma, ..

F.6.3.2. Ballon sans vessie

Données de sortie Capacité totale


Niveau mini et maxi dans ballon en permanent
Volume résiduel (Vr)
Cote altimétrique base ballon
Niveau sondes
Caractéristiques compresseur
Pression maximum calculée
DN raccordement du ballon : …
Raccordement conduite (peut être différent du raccordement du ballon)
Profil du ballon
Pression maximum admissible
Perte de charge dissymétrique éventuelle1
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Un volume résiduel Vr de 10 % mini est souhaitable (à adapter cas par cas)2
Exigences fortes Volume ballon hors volume de régulation.
Alimentation en air compatible avec Eau destinée à la consommation humaine.
La pression maxi admissible (PMAPS) ne doit jamais être dépassée.
1
Perte de charge dissymétrique : Présence éventuelle clapet percé ou CNR avec by-pass (diamètres respectifs à
préciser).
2
Vr mini : marge de sécurité pour prendre en compte imprécisions réseau, écoulement interne ballon, valeur
de gamma,…

Page 16 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6.3.3. ARAA

Données de sortie Volume total du ballon


Volume de chambre et cote bas du tube
Section et/ou diamètre interne du ballon
Diamètre de raccordement
Cote altimétrie base du ballon
Pression maximum calculée
Diamètre entrée d’air
Entrée/sortie d’air dissymétrique (boite de régulation d’air D/d)
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Exigences fortes La pression minimum statique est à vérifier.
Les conditions de renouvellement de l’air sont à préciser.
La pression maxi admissible (PMAPS) ne doit jamais être dépassée.
Option possible : Boite de récupération égouttures

F.6.3.4. Ballon PAA

Données de sortie Volume total du réservoir


Diamètre de raccordement
Cote altimétrie basse du réservoir
Pression maximale admissible PMAPS
Diamètre de la ventouse
Rappel hypothèses Débit de référence
Localisation
Perte de charge raccordement
Exigences fortes Le volume d’air admis dans la conduite est à prendre en compte
Les conditions de renouvellement de l’air sont à préciser
La pression maxi admissible (PMAPS) ne doit jamais être dépassée

F.6.3.5. Cheminée d’équilibre déversante

Données de sortie Cote NGF maxi de la cheminée


Débit max écrêté
Diamètre Cheminée
Raccordement conduite (peut être différent du diamètre de la cheminée)
Profil de la cheminée (chambre d’expansion et/ou de mise en charge)
Volume maxi évacué et mode d’évacuation de l’eau.
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Perte de charge raccordement
Exigences fortes Un déversement non maîtrisé dans la nature présente des risques (par exemple
en présence de promeneurs).

Page 17 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6.3.6. Cheminée d’équilibre non-déversante

Données de sortie Cote NGF maxi de la cheminée


Diamètre Cheminée
Raccordement conduite (peut être différent du diamètre de la cheminée)
Profil de la cheminée (chambre d’expansion et/ou de mise en charge).
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Perte de charge raccordement
Exigences fortes Cote altimétriques chambres

F.6.3.7. Volant d’inertie

Données de sortie Inertie volant en Kg.m²


Rappel hypothèses Cote aspiration mini
Débit de référence du projet
Vitesse initiale de rotation
Exigences fortes Validation par fournisseur pompe
Impact sur installation électrique

F.6.3.8. Soupape anti-bélier

Données de sortie Pression maxi à écrêter


Débit maxi écrêté (à P Max)
Pression maxi permanente
DN raccordement conduite (peut être différent de DN Soupape).
Volume évacué et mode d’évacuation prévu.
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Cote bride admission
Exigences fortes Ecrêtement à l’air libre
SAB raccordée directement sur la conduite à protéger
Raccordement avec PMA renforcé.

F.6.3.9. Clapet d’entrée d’air

Données de sortie Débit maxi d’entrée d’air


Perte de charge maxi à ce débit.
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Cote bride du raccordement
Exigences fortes Raccordement latéral
Dispositif à faible inertie

F.6.3.10. Colonne d’entrée/sortie d’air

Données de sortie Diamètre


Rappel hypothèse Débit de référence du projet
Exigences fortes Raccordement vertical
Récupération des paquets d’eau (effet Airlift).

Page 18 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.6.3.11. Ventouse

Les ventouses du commerce ne sont souvent pas prévues pour un fonctionnement en présence de
transitoires.
En cas de ventouse sollicitée lors des transitoires on recommande une ventouse dissymétrique.

F.6.3.12. Bassin-Cheminée de mise en charge

Données de sortie Volume mini


Cote altimétrique du raccordement
Diamètre du CNR et type de clapet
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Cote bride du raccordement
Exigences fortes L’absence de renouvellement de l’eau rend cette solution quasi abandonnée en
eau potable.
Dans le cas d’un réseau d’assainissement, prévoir une alimentation en eau
claire, régulièrement renouvelée et avec coupure bactériologique.

F.6.3.13. Aspiration auxiliaire

Données de sortie Clapet Non Retour DN : …..


Type de clapet
DN conduite
Rappel hypothèses Cote aspiration mini
Débit de référence du projet
Localisation et altimétrie
Exigences fortes DN >= DN refoulement ; Longueur conduite en by-pass limitée.
Clapet de non-retour à faible inertie.

F.6.3.14. By-pass de surpresseur

Données de sortie Clapet Non Retour DN : …..


Type de clapet
DN conduite
Rappel hypothèses Débit de référence du projet
Localisation
Exigences fortes Protection combinée avec dispositif à réserve d’énergie non possible
DN >= DN refoulement Longueur conduite en by-pass limitée.
Clapet de non-retour à faible inertie.

F.6.3.15. Protection combinée

Exemples :
• Ballon + ventouse dissymétrique
Cas de profil à bosse où un simple ballon conduirait à des volumes énormes.
• Ballon + soupape
Cas où les surpressions font plus autorité que les dépressions lors d’une disjonction.

Page 19 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.7. Compléments

F.7.1. Méthode de calcul d’un ballon anti-bélier


Après avoir déterminé le cas estimé être le plus défavorable vis-à-vis des dépressions et vis-à-vis des
surpressions (cas pouvant correspondre à des configurations différentes du réseau, par exemple en
consommation de nuit ou de jour) et quelle que soit la méthode, il est judicieux de travailler par
itérations en recherchant les caractéristiques physiques des protections qui permettent de rester à
l’intérieur des enveloppes des piézométries minimales et maximales admissibles de calcul.

Dans un premier temps, on recherche le volume de gaz du ballon qui, sans prégonflage, permet
d’obtenir des piézométries minimales et maximales calculées compatibles avec les limites
admissibles préalablement fixées. Un peu d’expérience et de sens physique permet de définir assez
rapidement l’ordre de grandeur du volume nécessaire. Il existe quelques méthodes empiriques pour
déterminer cet ordre de grandeur mais elles sont dangereuses. C’est donc par itération que l’on va
déterminer le volume du ballon à mettre en place.

Une fois le volume d’air du ballon prédéterminé, plusieurs points doivent être vérifiés :

• Quel est l’effet de ce volume prédéterminé sur les différents risques de coup de bélier
inventoriés en amont (par exemple dans le cas d’un surpresseur en cours de route sur une
conduite, la présence d’un ballon anti-bélier force la fermeture des clapets de non-retour et
aggrave les surpressions en amont du surpresseur) ?
• Quelle est la durée d’amortissement des transitoires, donnée importante pour déterminer la
temporisation indispensable à prévoir avant redémarrage de la station suite à disjonction
électrique ? On considérera que l’amortissement est assuré lorsque les variations de pression
sont inférieures à +/- 10 % de la pression finale stabilisée. On rappelle que les oscillations
répétées ont une incidence sur la durée de vie des vessies et que les calculs doivent être
conduits sur des durées longues pour détecter d’éventuels effets secondaires générateurs de
surpression (implosion de poche de cavitation, fin de purge d’air, ..).

Dans un second temps, on optimisera le volume du ballon en modifiant la pression de prégonflage


dans des limites compatibles avec les données des fournisseurs (par exemple 4 ou 7 bar maxi pour
certains types de ballon à vessie), cette modification se faisant généralement dans le rapport P.V
constant. Là encore, on travaillera par approches successives. Afin de limiter les augmentations de
pression lors du remplissage du ballon, la création d’une perte de charge dissymétrique pourra être
très utile (cas par exemple d’oscillations en masse sur d’assez longues périodes). Cette dissymétrie
peut être obtenue par l’utilisation d’une tuyère, d’un clapet percé (également appelé shunt) ou d’un
clapet standard avec by-pass calibré. L’utilisation de solutions combinées permet, en présence de
certains profils en long, d’optimiser le volume du ballon. Exemples de protections combinées : ballon
avec soupape anti-bélier, ballon avec ventouse dissymétrique (cas des profils en bosse sous faible
charge).

Le volume final du ballon est alors choisi en ajoutant :

• Un volume de sécurité correspondant au volume d’eau résiduel (Vr) dans le ballon lors de
l’expansion maximale de l’air contenu dans le ballon. Cela se traduit en général par la prise

Page 20 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

en compte d’un volume résiduel exprimé par un pourcentage du volume maxi du ballon
suivant les données des fournisseurs et les incertitudes sur les données de calcul (par
exemple de 10 à 20 % mini suivant les types de ballons).
• Variation du volume suivant les variations de niveau techniquement admissibles pour le
démarrage et l’arrêt du compresseur d’air dans le cas de ballon sans membrane.
• Les éventuels volumes complémentaires associés aux fonctions annexes du ballon telles que
la régulation de pression sur un réseau (voir paragraphe relatif à cette problématique).

Dans un troisième temps, et suivant l’avancement des calculs, il sera utile d’examiner l’influence des
différents paramètres, par exemple :

• Etat des volumes d’air suivant les valeurs mini ou maxi de Gamma (1 à 1,4).
• Influence des variations de volumes suivant les conditions techniques d’utilisation du ballon
(cas par exemple du seuil de démarrage et d’arrêt du compresseur, ..).
• Données d’installation critiques qui font autorité dans le dimensionnement du ballon (cas par
exemple d’un point haut particulier avec des incertitudes d’altimétrie, ou cas de l’inertie de
la pompe qui peut s’avérer suffisante comme protection sur un réseau court).

Il paraît utile de rappeler ici quelques remarques qui, si elles ne sont pas prises en compte, peuvent
donner des résultats faux, il conviendra ainsi de faire attention :

• Aux données exprimées en pression relative et celles fournies en pression absolue.


• Aux éventuels problèmes de coups de clapet qui peuvent être amplifiés par la présence d’un
ballon.
• Aux débits et volumes d’air qui peuvent être exprimés en CN (Conditions normales) ou en CIC
(Conditions Interne Pression).

Page 21 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.7.2. Recommandation en cas de risque de coups de clapet


Un coup de clapet peut se manifester lorsqu’une source d’énergie existe à proximité du clapet de
non-retour, notamment lors des arrêts de pompe. Ainsi les principaux cas générant des coups de
clapet, sont essentiellement en lien avec la présence :

• D’un volume d’air dans la conduite ou en présence d’un ballon hydropneumatique


• D’une ou plusieurs autres pompes restant en service, lors de l’arrêt d’une des pompes
• D’un réseau aval court avec une dépressurisation forte à l’amont du clapet.

Lors de l’inversion du débit consécutive à l’arrêt de la pompe, si l’obturateur du clapet de non-retour


n’est pas encore complètement fermé, celui-ci est violemment projeté sur son siège par le débit de
retour et, surtout, la coupure de ce débit génère une surpression brutale (coup de bélier d’onde de
type Joukowski).

Le coup de clapet se produit lors de l’inversion du débit, donc à un moment où la pression est faible
(ce n’est pas toujours le cas). Aussi, les coups de clapets peuvent être alors bruyants sans pour autant
être nécessairement dangereux, lorsque la pression maximale reste inférieure à la pression de
service. Par contre, si la pression de service est très faible, cas de l’assainissement, un coup de clapet
d’amplitude modérée peut néanmoins générer des ruptures importantes de pièces mécaniques dans
l’environnement du clapet.

Afin de limiter les coups de clapet, il convient de privilégier des clapets de non-retour avec les
caractéristiques suivantes de l’obturateur :

• Faible inertie (faible masse), pour réduire le temps de réaction sur inversion du débit
• Faible course, pour réduire le temps de déplacement de l’obturateur
• Assistance à la fermeture par ressort(s), pour accélérer la vitesse de fermeture.

Il est conseillé de sélectionner des clapets de non-retour avec une bonne caractéristique dynamique
(exemple du Clasar), d’écarter les clapets les uns des autres (en absence de rampe de décélération)
et d’éloigner le ballon pneumatique à une distance suffisante des clapets de non-retour (longueur
différente à évaluer au cas par cas). Dans le cas d’un refoulement en assainissement, avec faible
dénivelé géométrique, le clapet de non-retour doit être au plus près du niveau d’eau de la bâche
d’aspiration.

Enfin, en absence de solution permettant d’éviter le risque de coup de clapet, il faut envisager
d’implanter un robinet à fermeture lente piloté, en lieu et place du clapet de non-retour (sous
réserve d’une étude spéciale) ce qui sous-entend un système de fermeture avec dash-pot ou un
robinet avec commande de fermeture secourue.

Une étude spécifique sur les coups de clapet est fortement recommandée quand on pressent un
risque, car une fois l’installation réalisée, il est souvent très difficile d’intervenir sur sa structure pour
réduire les coups de clapet. On rappelle qu’une étude de coup de clapet est complètement
indépendante d’une étude de protection anti-bélier du réseau aval.

Page 22 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

F.7.3. Ballon anti-bélier et ballon de régulation


Il y a bien souvent confusion entre les ballons anti-bélier et les ballons de régulation. Or leurs
fonctions sont radicalement différentes et les confondre peut engendrer des problèmes importants.
Il convient donc de rappeler les deux fonctions de base :

1. Le ballon de régulation a pour fonction de fournir un volume tampon qui empêche les
pompes de démarrer trop souvent.
2. Le ballon anti-bélier a pour fonction de limiter le coup de bélier qui se produit le plus
généralement à l’arrêt brutal d’une pompe ou d’un groupe de pompes.

Sur une même installation on peut avoir besoin des deux fonctions, régulation et anti-bélier, la
question de pose alors de savoir s’il faut mettre un ou deux ballons, quel sera le volume de chacun
des ballons suivant la configuration retenue et/ou comment optimiser le ou les volume(s). La
première étape consistera à déterminer les volumes nécessaires pour chacune des fonctions prises
séparément.

F.7.3.1. Cas d’un ballon de régulation fonctionnant seul

Dans le cas de ballon à vessie, plus la pression de prégonflage sera élevée, plus le volume de ballon
nécessaire sera réduit. Dans un souci d’optimisation, la pression de prégonflage est donc maximisée
(ratio massique quantité air/eau élevée en raison du calage des pressions par rapport au régime
dynamique, pompes en service).

Le calcul du volume se fait souvent à partir de la formule de Valibouse qui assimile la courbe de
pompe à une droite dans la plage de fonctionnement.

Un ballon de régulation ne dispense pas d’une étude de la protection anti-bélier. Ainsi lors d’une
baisse de pression, suite à disjonction, le ballon de régulation se vide rapidement et, pour un ballon
sans vessie, de l’air peut pénétrer dans le réseau ; ou bien, dans le cas d’un ballon avec vessie, celle-ci
peut être plaquée brutalement sur la crépine anti-extrusion (ce qui endommage la vessie), en
absence d’un ballon dédié, en mesure de prendre le relais pour les basses pressions.

F.7.3.2. Cas d’un ballon anti-bélier fonctionnant seul

Dans le cas de ballon à vessie, la pression de prégonflage sera calée par rapport au régime final de
fonctionnement (ratio massique quantité air/eau faible en raison du calage des pressions par rapport
au régime statique final, pompes à l’arrêt).

F.7.3.3. Cas d’une configuration avec deux ballons séparés

Classiquement dans une station qui assure les deux fonctions régulation et anti-bélier par deux
appareils sous-pression distincts (dimensionnés tous deux de façon séparée), les ballons sont montés
en parallèle, le ballon assurant la fonction de régulation aura un prégonflage élevé et une connexion
de diamètre réduit en général, alors que le ballon assurant la fonction anti-bélier aura un prégonflage
faible et une connexion de gros diamètre. A ce stade, il est possible, dans certains cas, de réduire le
volume de régulation par un calcul d’équivalence par l’apport du ballon anti-bélier (attention à ne
pas soustraire le volume, ce qui est à proscrire), soit en réduisant le volume du ballon anti-bélier en
incluant dans l’étude anti-bélier, une partie du ballon de régulation par une modélisation complexe

Page 23 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

(en isolant la portion propre à la régulation), soit en jouant à la fois sur les deux volumes par une
réduction concomitante des deux volumes à concurrence de la validité simultanée des calculs de
régulation et de l’anti-bélier complexifié.

Si l’on utilise un ballon de régulation à membrane, il est recommandé de vérifier que la pression au
niveau du ballon ne descende pas en dessous de sa pression de prégonflage, sous peine
d’endommager la membrane. Toutefois un abaissement progressif de la membrane jusqu’à venir en
appui sur la crépine est possible.

F.7.3.4. Cas d’une configuration avec un seul ballon assurant les deux
fonctions ballons

Dans un souci de simplification de l’installation et/ou d’éviter un dimensionnement trop sécuritaire, il


peut être envisagé de cumuler les 2 fonctions dans un seul ballon. Il convient alors de conduire un
calcul d’équivalence afin de trouver le volume d’air total le mieux approprié (ratio massique quantité
air/eau à adapter au cas par cas).

Cependant, suivant la configuration hydraulique du réseau, cette optimisation n’est pas toujours la
solution conduisant à un volume cumulé plus faible que la somme des 2 volumes dimensionnés
séparément, notamment en cas de fort écart entre la pression statique finale et la pression
dynamique et en cas de débit de démarrage proche du débit maxi de l’installation (fonctionnement à
une seule pompe par exemple).

La présence d’une perte de charge dissymétrique à l’entrée du ballon anti-bélier implique souvent la
nécessité d’un second ballon pour la régulation, différent de l’anti-bélier ; à défaut il faut bien vérifier
la compatibilité de l’alimentation du ballon par la perte de charge réduite avec la fonction régulation.

Dans le cas de ballons anti-bélier et de régulation à membrane, l’idéal est de dimensionner les
ballons avec la même pression de prégonflage. La capacité la plus importante entre ces deux calculs
permettra d’avoir un ballon qui assurera les deux fonctions.

F.7.3.5. Quelques points de vigilance :

• Sans étude spécifique, un ballon de régulation ne peut pas être utilisé comme ballon anti-
bélier (risque de perte d’air dans le réseau et/ou d’endommagement de la vessie).
• Il ne faut jamais simplement additionner le volume régulation au volume anti-bélier pour
définir un volume unique équivalent, un calcul complexe d’équivalence est nécessaire.
• De même lors d’un calcul d’optimisation il ne faut jamais simplement soustraire le volume de
régulation du volume anti-bélier (ou vice versa) pour définir un volume unique équivalent,
mais toujours réaliser un nécessaire calcul complexe d’équivalence.
• Il est conseillé de faire valider par un spécialiste les calculs complexes d’équivalence.
• Les pressions mini et maxi de fonctionnement du ballon de régulation n’ont rien à voir avec
les lignes piézométriques maximales et minimales admissibles de calcul pour l’étude des
transitoires.
• Le ballon de régulation situé en aval des pompes peut avoir une incidence indirecte sur
l’efficacité de la protection anti-bélier, cas par exemple d’une station de surpression en ligne
sur un réseau avec une protection par by-pass sans ballon anti-bélier (le ballon de régulation

Page 24 de 25
Partie F : Etude des transitoires et données de sortie Indice D

retarde l’ouverture du by-pass ce qui peut générer plus de surpression en amont des
pompes).
• Lorsque la pression de gonflage des ballons est asservie à des variations de niveau d’eau dans
le ballon par le moyen d’un compresseur, ne pas oublier de prendre en compte le volume
minimal nécessaire pour assurer cette régulation du niveau.
• Les pertes de charge dissymétriques ont un rôle important et il convient de bien les prendre
en compte dans l’analyse.
• Les pressions de fonctionnement et de prégonflage sont des points à prendre avec beaucoup
de précautions pour qu’il n’y ait pas d’incohérence.

En conclusion, un ballon anti-bélier n’est pas un ballon de régulation et vice versa. La simple addition
ou soustraction des volumes pour un ballon unique assurant les deux fonctions, est à proscrire car
cela conduit à des calculs erronés, seule une étude cas par cas permet de définir les bons volumes,
en prenant bien en compte tous les cas possibles de fonctionnement. Il peut se faire que le volume
cumulé des ballons soit plus faible en utilisant 2 ballons distincts qu’un seul ballon cumulant les 2
fonctions.

F.7.4. Cas des surpresseurs


Dans le cas de surpresseur en ligne, installé par exemple pour booster le débit d’un réseau
d’irrigation ou dans le cas d’une surpression en route sur un réseau d’AEP, il y a 2 études anti-bélier à
conduire, l’une concernant l’aval du surpresseur et l’autre concernant l’amont du surpresseur.

Deux stratégies sont possibles :

1. Déconnecter ces 2 études, ce qui conduira à des protections propres à l’amont et à l’aval du
surpresseur, avec par exemple une soupape anti-bélier à l’amont pour écrêter les
surpressions et un ballon anti-bélier en aval pour éviter les dépressions dans la conduite.
2. Réaliser une étude globale, visant par exemple à écrêter les surpressions qui apparaissent à
l’amont vers les dépressions générées à l’aval du surpresseur, la protection pouvant alors se
faire dans certains cas avec un clapet en by-pass.

Il y a également lieu d’étudier la séquence de démarrage, séquence qui peut conduire à un


abaissement excessif de la ligne d’eau amont, par exemple sur des adductions amont de grande
longueur. De ce fait, une étude globale est le plus souvent à privilégier.

Page 25 de 25
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie G : Opérations et
maintenance
Indice D
2 novembre 14

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

Sommaire
G.1. Préalable ...................................................................................................................................... 1
G.2. Pression d’épreuve ...................................................................................................................... 1
G.3. Vérification des transitoires ........................................................................................................ 3
G.3.1. Objectifs d’une vérification des régimes transitoires.......................................................... 3
G.3.2. Principaux documents de référence ................................................................................... 3
G.3.3. Vérifications préalables ....................................................................................................... 3
G.3.4. Réalisation des mesures ...................................................................................................... 3
G.3.5. Exploitation des résultats et rédaction d’un PV .................................................................. 4
G.4. Installation des dispositifs de protection .................................................................................... 5
G.4.1. Localisation des dispositifs de protection ........................................................................... 5
G.4.1. Observations particulières concernant les ballons anti-bélier ............................................ 5
G.4.2. Protection gel ...................................................................................................................... 5
G.4.3. Butées des équipements ..................................................................................................... 5
G.5. Contrôle périodique des appareils hydropneumatiques ............................................................ 6
G.5.1. Réglementation ................................................................................................................... 6
G.5.2. Test périodique.................................................................................................................... 6
G.5.3. Recommandations diverses ................................................................................................ 6
G.6. Maintenance des équipements ................................................................................................... 7
G.6.1. Dossier de récolement ........................................................................................................ 7
G.6.2. Moyens de mesures ............................................................................................................ 7
G.6.3. Equipements hors dispositifs de protection........................................................................ 7
G.6.4. Dispositifs de protection ..................................................................................................... 7
G.6.5. Respect de conditions d’hygiène......................................................................................... 8
G.6.6. Observations diverses ......................................................................................................... 8
G.7. Recommandations diverses ........................................................................................................ 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

G.1. Préalable
La maintenance régulière des équipements de protection est indispensable.

Lors d’une opération de maintenance sur un appareil de protection anti-bélier, la station de


pompage n’est plus protégée, elle est alors indisponible.

Un fonctionnement en mode dégradé de l’installation (à débit réduit) est souvent possible mais
nécessite une étude préalable (cas des relevages d’eaux usées avec arrivée permanente d’effluents).
Dans certains cas, notamment en zone urbaine, les équipements de protection sont doublés ou
dédoublés.

Une vérification régulière de l’aptitude au service d’un dispositif de protection est indispensable.
Cette vérification est aussi fréquente que nécessaire et à minima annuelle.

G.2. Pression d’épreuve


Les 2 textes de référence sont le Fascicule 71 et la norme NF EN 805.

Pression d’épreuve suivant Fascicule 71


Fourniture et pose des conduites d’adduction et de distribution d’eau.
Article 63.5 - Pression d’épreuve de conduite en place
"La pression d’épreuve retenue dans le tronçon de conduite en place (STP) est égale à la pression
maximale de calcul (MDP) du tronçon. MDP correspond au niveau statique en gravitaire ou au niveau
dynamique en refoulement, majoré des effets du régime transitoire.
L’amplitude maximale du régime transitoire est déterminée en tenant compte du dispositif de
protection éventuellement installé.
La pression d’épreuve ci-dessus est fixée au C.C.T.P et résulte du calcul préalable effectué par le
maître d’œuvre".

Pression d’épreuve suivant NF EN 805


Alimentation en eau- Exigences pour les réseaux extérieurs aux bâtiments et leurs composants.
Paragraphe 11.3.2 - Pression d’épreuve
"Pour toutes les conduites, la pression d’épreuve du réseau (STP) doit être calculée à partir de la
pression maximale de calcul (MDP), comme suit :
- coup de bélier calculé : STP = MDPc + 100 kPa
- coup de bélier non calculé, la plus petite des deux valeurs :
STP = MDPa .1,5 Ou STP = MDPa + 500 kPa
Le coup de bélier fixé forfaitairement dans MDPa ne doit pas être inférieur à 200 kPa.
Le calcul du coup de bélier doit être effectué par des méthodes appropriées et en utilisant les
équations générales applicables, en conformité avec les conditions fixées par le prescripteur et basées
sur les conditions d’exploitation les plus défavorables …".

Pression d’épreuve recommandée d’une conduite


Ci-après conclusion d’un article paru dans le bulletin du SNECOREP n°16 de Mai 2012 :

Page 1 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

« Il faut être vigilant lors du calcul de la pression d’épreuve.


Dans le cas de l’exemple évoqué, la pression d’épreuve, suivant la NF EN 805, est plus forte de 50 %
que celle calculée suivant le Fascicule 71 (pour mémoire ce dernier mentionne, en commentaire, la NF
EN 805 et recommande de prendre une marge de sécurité, sans fixer de valeur). »
En conséquence :
La définition du Fascicule 71 ne s’impose pas car elle ne va pas dans le sens de sécurité
Il est fortement recommandé de privilégier la définition de la pression d’épreuve suivant la norme NF
EN 805.

Pour mémoire, si la pression d’épreuve PEA de l’installation dépasse la PMAPS (Pression Maximum
Admissible PS) du ballon, ce dernier doit être isolé de la conduite pendant les essais.

Si le ballon n’est pas isolé lors de l’essai de réception de l’installation, cas éventuel si la PMAPS n’est
pas dépassée, il doit être purgé de son air lors de cet essai.

La pression d’épreuve du ballon lui-même est régie par la directive qui s’applique et est de la
responsabilité du fournisseur.

Page 2 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

G.3. Vérification des transitoires


G.3.1. Objectifs d’une vérification des régimes transitoires
L’objectif de la vérification des régimes transitoires est de vérifier l’efficacité du dispositif de
protection anti-bélier dans les conditions les plus contraignantes, qui résultent de l’étude des
régimes transitoires, correspondant généralement à une disjonction de tous les groupes de pompage
au débit maximal proposé par l’entrepreneur.

Il sera vérifié, par au moins un point de mesures correctement positionné, que les mesures sont bien
cohérentes avec les lignes enveloppes des piézométries minimales et maximales calculées.

On rappelle que les enveloppes des piézométries minimales et maximales calculées doivent être
contenues dans les enveloppes des piézométriques minimales et maximale admissibles de calcul
(MDP) définies par le Maître d’Œuvre.

On rappelle également que le point du réseau le plus défavorable vis-à-vis des transitoires est très
rarement situé au niveau de la station de pompage, de sorte que les résultats de la vérification des
transitoires en ce point doivent faire l’objet d’une interprétation en accord avec le Maître d’Œuvre.

G.3.2. Principaux documents de référence


Les principaux documents de référence sont :
NF EN 805 : Alimentation en eau § 8.5.5
Fascicule 71 : Article 9 et § 2 de l’annexe
Fascicule 73 : Article 14, 51 et § 4 de l’annexe
Fascicule 81-I : Article 15, 53 et § 3 et § 4 de l’annexe.

G.3.3. Vérifications préalables


Il est recommandé de vérifier préalablement la conformité de l’installation aux données théoriques,
la disponibilité de points de mesures avec robinet d’isolement et de se faire confirmer ce qui
provoque les régimes transitoires les plus défavorables.

Les moyens de mesures de débit et de pression seront compatibles avec les transitoires attendus,
éventuellement secourus (en cas de disjonction électrique).

La position et la cote altimétrique du point de mesure doit être identique au point de calcul des
régimes transitoires, objet de la vérification.

La durée de l’enregistrement et sa fréquence seront fixées en accord avec le Maître d’Œuvre.

G.3.4. Réalisation des mesures


La campagne de mesures commencera par la vérification des moyens d’enregistrement (calage du
zéro, enregistrement en pression relative ou absolue (ce que l’on recommande très fortement)) et de
leur compatibilité avec les résultats attendus (surpression et dépression).

Page 3 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

Le régime permanent initial doit être préalablement vérifié (conformité à l’étude et absence
d’instabilité), il en est de même pour le régime permanent final.

L’enregistrement des transitoires pourra alors être réalisé.

Dans certains cas d’oscillations en masse de grande période, une vérification visuelle réalisée de
façon contradictoire, avec enregistrement vidéo, de la pression minimale et maximale pourra être
suffisante.

G.3.5. Exploitation des résultats et rédaction d’un PV


Une étude d’interprétation des résultats peut s’avérer nécessaire, en particulier si le point
d’enregistrement, souvent situé en sortie de station de pompage, ne correspond pas au point le plus
à risque par exemple vis à vis des pressions minimales sur le réseau dans le cas d’une protection par
ballon.

Page 4 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

G.4. Installation des dispositifs de protection


G.4.1. Localisation des dispositifs de protection
Les dispositifs de protection raccordés latéralement sur la conduite (ballon, soupape anti-bélier, ..)
doivent être au plus près de la conduite à protéger pour éviter tout retard lié au temps de réponse.
Le raccordement sera conçu avec le minimum de pertes de charge, un raccordement de type
progressif et/ou incliné est toujours préférable. Les robinets d’isolement à passage intégral de type
robinet-vanne seront à ce titre préférés aux robinets à papillon ; c’est une obligation dans le cas des
eaux d’assainissement. L’accès et les moyens de levage (pour maintenance et/ou remplacement)
sont à prévoir.

G.4.1. Observations particulières concernant les ballons anti-bélier


Les ballons seront positionnés au plus près de la conduite à protéger (et non à l’opposé par rapport
au sens de départ de la conduite principale).

Dans le cas de ballons installés en parallèle et afin de ne pas générer de transitoires supplémentaires
liées à des temps de réponse différents de chacun des ballons, il est recommandé de positionner les
ballons de façon symétrique et avec la même masse d’eau entre le raccordement de chaque ballon et
la conduite principale. C’est dans ce cas, et seulement dans ce cas, que l’on peut mettre en
communication chacun des volumes d’air des ballons et ne prévoir qu’un seul compresseur.

G.4.2. Protection gel


La protection contre le gel est indispensable.
Cette protection doit être facilement démontable pour les opérations de maintenance.

G.4.3. Butées des équipements


Les dispositifs de protection doivent être correctement butés et disposer de joints de démontage si
nécessaire.

Afin de limiter la transmission des efforts de pression sur les équipements, il faut privilégier
l’intégrité du système mécanique. On rappelle qu’en cas d’utilisation de joints souples il est
recommandé de prévoir des limitateurs d’allongement (ou des tirants) pour la reprise des effets de
fond, c’est indispensable lorsque ces joints sont raccordés directement sur les pompes.

Page 5 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

G.5. Contrôle périodique des appareils hydropneumatiques


G.5.1. Réglementation
Document de référence :
Arrêté ministériel du 15 Mars 2000

G.5.2. Test périodique


Les ballons hydropneumatiques dont le produit P.V est supérieur à 200 bar.litres et la pression
supérieure à 4 bar, sont soumis à des requalifications périodiques, respectivement de type inspection
et/ou requalification.

Les visites d’inspection consistent en un examen détaillé interne et externe de l’équipement après
démontage de toutes les parties démontables. Les inspections périodiques sont à faire au minimum
tous les 40 mois.

Les visites de requalification consistent en une inspection détaillée et un test hydraulique avec
vérifications des équipements de sécurité. Les inspections de requalification sont à faire tous les 10
ans.

G.5.3. Recommandations diverses


Pour que ces opérations de contrôle périodique puissent se faire dans de bonnes conditions, il
convient de prévoir :

• L’identification des données du ballon (volume, pression de prégonflage, ..)


• Une trappe d’accès pour visite intérieure.
• Un moyen d’isolation du ballon du réseau et de vidange de l’eau ou des eaux usées
contenues dans le ballon.
• Des moyens de vidange des organes de protection (avec, en assainissement, la récupération
des eaux usées).
• Des prises de pression et des moyens de remplissage en air.

Page 6 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

G.6. Maintenance des équipements


G.6.1. Dossier de récolement
La protection contre les transitoires d’une installation doit faire l’objet d’un dossier de récolement
comprenant notamment (liste indicative) :

• Notes de calcul de la protection choisie


• Liste des équipements de protection
• liste des moyens de mesures
• Plans d’installation avec les altimétries
• Notices techniques
• Spécifications d’intervention
• Consignes de réglage (pression de prégonflage des ballons, pression de tarage des soupapes
de décharge, niveaux ou pressions d’enclenchement-déclenchement des compresseurs d’air,
ballon de régulation, ..)….
• Recommandations d’exploitation (maintenance préventive, fréquence d’intervention, ..)
• PV de réception (temps de manœuvre, enregistrements, ..)
• Liste pièces pour maintenance
• Mode de fonctionnement dégradé admissible en cas de maintenance sur un dispositif de
protection

G.6.2. Moyens de mesures


Quels que soient les équipements en place, les moyens de mesures doivent être opérationnels et
vérifiés régulièrement (prises de pression, niveaux d’eau, débitmètres, ….), au moins une fois par an
ou plus souvent suivant les recommandations du MOE.

G.6.3. Equipements hors dispositifs de protection


La maintenance des équipements de l’installation doit respecter les recommandations des
fournisseurs.

Pour mémoire, à titre indicatif et à adapter au cas par cas, les équipements doivent faire l’objet
d’une manœuvre régulière au moins une fois par mois (cas des pompes, clapets de non-retour,
appareil de régulation piloté, robinet d’isolement, ....) sur une durée pouvant être courte de une à
deux minutes, sous réserve d’au moins un fonctionnement annuel à plein débit pour les pompes et à
pleine course pour la robinetterie.

G.6.4. Dispositifs de protection


Chaque dispositif de protection doit faire l’objet d’une identification des opérations de maintenance
à prévoir sur la base des recommandations des fournisseurs et dans le cadre des obligations
réglementaires (cas des visites périodiques pour les ballons).

Les consignes de réglage seront également vérifiées régulièrement au moins lors de la visite
annuelle.

Page 7 de 8
Partie G : Opérations et maintenance Indice D

Les dispositifs de protection doivent faire l’objet d'une maintenance régulière, suivant les
recommandations des fournisseurs. Les consignes d'exploitation et/ou de maintenance sont
susceptibles d'être adaptées cas par cas suivant les conditions de fonctionnement ou la qualité des
eaux (exemple pour le renouvellement de l’air dans certains ballons assainissement).

En cas de maintenance sur un dispositif de protection avec isolement de celui-ci, on doit considérer
l’installation, d’une manière générale, comme non protégée donc indisponible, en absence de
spécifications définies pour un mode de fonctionnement dégradé, par exemple en limitant le nombre
de pompes en service.

G.6.5. Respect de conditions d’hygiène


En cas d’installation déportée d’un dispositif de protection anti-bélier des recommandations peuvent
être formulées pour le renouvellement de l’eau afin d’éviter sa stagnation et la création d’une zone
d’eaux mortes.

Les dispositifs comportant des zones d’eaux mortes, tels que bassin de mise en charge doivent
également faire l’objet d’une procédure de renouvellement de l’eau.

Il conviendra de veiller à la qualité de l’air pour les ballons hydropneumatique en eau potable qui
nécessitent un appoint en air non pollué (choix du compresseur sans relargage d’huile, vérification
régulière des filtres, ..).

Lors des opérations de vidange d’une conduite d’eaux usées et des dispositifs de protection, les
produits de la vidange doivent faire l’objet d’une récupération (cas par exemple de la vidange d’un
ballon pour eaux usées lors d’opérations de maintenance).

G.6.6. Observations diverses


Des vérifications complémentaires peuvent être utiles telles que : Moyens d’accès aux dispositifs de
protection (camion de curage, ..), Récupération des eaux écrêtées (cheminée déversante, soupape,
etc.).

Le traçage des interventions est indispensable pour assurer l’exploitation de l’installation.

G.7. Recommandations diverses


Des moyens de vidange des organes de protection sont à prévoir.

Pour la fourniture d’eau potable, les matériaux constitutifs des dispositifs de protection doivent être
conformes à la réglementation.

Les équipements exposés au gel doivent comporter une protection spécifique.

Les temporisations de redémarrage des pompes suite à disjonction doivent être adaptées au temps
d’amortissement des régimes transitoires.

Dans le cas de l’installation d’un surpresseur en aval d’un disconnecteur, la conduite d’aspiration
peut être soumise à une pression supérieure à la pression de l’alimentation en eau.

Page 8 de 8
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie H : Illustrations de
problématiques
Indice D
2 novembre 2014

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

Sommaire
H.1. Cas d’instabilité d’un régime permanent .................................................................................... 1
H.1.1. Données d’entrée ................................................................................................................ 1
H.1.2. Résultats .............................................................................................................................. 1
H.1.3. Recommandations............................................................................................................... 2
H.2. Gestion des arrêts ou démarrages de pompages en série .......................................................... 3
H.2.1. Données d’entrée ................................................................................................................ 3
H.2.2. Arrêts en cascade ................................................................................................................ 4
H.2.3. Fermeture des livraisons d’eau ........................................................................................... 4
H.2.4. Démarche d’étude ............................................................................................................... 5
H.3. Refoulement avec dénoyage de conduite lors des transitoires .................................................. 7
H.3.1. Données d’entrée ................................................................................................................ 7
H.3.2. Etude des transitoires.......................................................................................................... 9
H.3.3. Conclusions et recommandations ..................................................................................... 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.1. Cas d’instabilité d’un régime permanent


Le refoulement d’eaux usées sur des distances de plusieurs kilomètres est aujourd’hui relativement
banal. Les figures ci-après illustrent un cas réel où des difficultés ont été observées.

H.1.1. Données d’entrée


L’installation consiste en un réseau de refoulement d’eaux usées long de 5 km (DN 400/500) de débit
nominal 630 m3/h ; aux 2/3 du parcours un débit identique est injecté. Le ballon du premier site a un
volume de 7 m3 P g = 2,7 bar ; sur le second site, le volume est de 5 m3 (P g = 3,6 bar).

H.1.2. Résultats
Dans une configuration apparemment favorable avec un total de 2,4 démarrages/heure seulement
sur l’un des postes et de 5,1 démarrages par heure sur le second ouvrage, la modélisation sur une
durée de 1 heure met en évidence une « activité » incessante des ballons (Figure H.1.1) et des
variations continues et aléatoires de la pression (Figure H.1.2) selon que les démarrages ou arrêts
commandés sur les deux sites sont simultanés ou proches. La modélisation se superpose
parfaitement aux observations de terrain.

Evolution des volumes d'air des ballons cycle de 1 heure Q EU = 25% Qp


Arrêt PR1 t=115 s

Arrêt PR1 t= 1582 s

Arrêt PR1 t = 3059 s

6
Démarrage PR1 t = 1213 s

Démarrage PR1 t = 2690 s

4
V [m³]

3
Arrêt PR2 t=8s

Arrêt PR2 t= 2135 s


Démarrage PR2 t = 1958 s
Arrêt PR2 t= 717 s

Arrêt PR2 t= 2844 s


Démarrage PR2 t = 2667 s
Démarrage PR2 t=540s

Démarrage PR2 t=1249s

2
Arrêt PR2 t= 1426s

PECS(8) Ballon
SUPS(80) Ballon

0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000

Temps [s]

Figure H.1.1 Evolution des volumes d'air des ballons sur un cycle de 60 minutes

Page 1 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

Evolution des pressions sur un cycle de 1 heure


avec Q=25% de Qp N1
N10
12
N11
N12
N13
N14
10 N15
N16
N17
N18
8 N19
N2
N20
N21
P [bar]

N22
6
N23
N24
N25
N26
4 N27
N3
N4
N5
2 N6
N7
N8
N9
NSUP
0
0 180 360 540 720 900 1080 1260 1440 1620 1800 1980 2160 2340 2520 2700 2880 3060 3240 3420 3600 PECH
PECS
Temps [s]
SUPS

Figure H.1.2 Evolution des pressions sur un cycle de 60 minutes

Le phénomène de fatigue des membranes s’est traduit par plusieurs ruptures.

Au final, vu le contexte du site, et en accord avec les fournisseurs des ballons, il a été décidé de
supprimer les membranes.

Une étude amont plus poussée du fonctionnement du réseau, intégrant une succession de cycles de
fonctionnement aurait sans doute permis de mettre en évidence les problèmes observés et
d’examiner ensuite, en liaison avec les fournisseurs de matériels, les solutions d’ensemble les plus
pertinentes, tant pour le pompage que pour la protection du réseau. Elle aurait surtout évité des
surcoûts importants (remplacement de matériel, déplacements dans le cadre de la garantie, …) et
des problèmes d’exploitation sur plusieurs mois.

H.1.3. Recommandations
Une étude de protection de réseau doit être réalisée dans des conditions de régime permanent bien
identifiées et stables. Une fois ces configurations définies, il y a lieu d’étudier le ou les événements
susceptible(s) de générer des coups de bélier. Il faut aussi s’assurer que ces dispositifs ne génèrent
pas à leur tour des comportements instables du système en régime permanent.

Lorsque la protection est assurée par ballon à vessie, l’étude de la protection du réseau doit aller
au-delà du simple dimensionnement de matériel de protection contre les effets des régimes
transitoires, et être complétée pas la simulation du fonctionnement sur des durées de 30 à 60
minutes, voire plus, afin d’évaluer la stabilité de la piézométrie, ou l’étude de configurations
particulières comme un redémarrage avant stabilisation des régimes transitoires .

Lorsque la protection est assurée par cheminée, l’étude de la protection du réseau devra également
simuler des cycles de fonctionnement longs afin de s’assurer que des conjonctions d’événements ne
génèrent pas de surcote excessive, voire un débordement de l’ouvrage de mise en charge.

Page 2 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.2. Gestion des arrêts ou démarrages de pompages en série


Avant de formuler des recommandations pour la conduite de l’étude des régimes transitoires sur les
installations de pompages en série, nous illustrons la problématique par un exemple.

H.2.1. Données d’entrée


La Figure H.2.1 ci-après présente une configuration de pompage de mise en charge depuis un
réservoir de tête où la reprise en ligne est rapidement apparue comme le meilleur compromis,
d’autant que 1/3 du débit est livré sur le premier tronçon et que, par ailleurs, le profil présente une
dénivelée importante. Le linéaire total de réseau est de 23,5Km. Le pompage principal refoule un
débit nominal de 180 m3/h ; la reprise est calée à 120 m3/h. Le réseau aval comporte 3 sites de
livraison à débit régulé. Le pompage fonctionne en variation de fréquence.

PROFIL EN LONG ET PIEZOMETRIE


Q0 =180 m3/h - Q reprise= 120 m3/h
400

KERAUF

St Nicolas
St Gilles
Livraison AVAUGOUR

350
Remise en charge

300
Pompage de tête Q 0

250

200

150

100

50

0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 20000 22000 24000

Profil TN piézométrie Avaugour Kerauffredou St Gilles St Nicolas

Figure H.2.1 Profil général et piézométrie

Après avoir dimensionné classiquement la protection du réseau (ballons antibélier en aval des
pompages et ballon-nourrice en amont du pompage de reprise) et après vérification du dispositif
pour le cas d’une disjonction générale, l’étude a été complétée sur deux points :

• Arrêts (ou disjonctions) en cascade,


• l’analyse des lois de fermeture des livraisons d’eau.

La protection du réseau est prévue comme suit :

• Sur le pompage de tête, un ballon de 5 m3 (Pg = 5 bar),


• Sur le site du pompage de reprise : un ballon-nourrice de 3 m3 (Pg= 5 bar), et un ballon de
3 m3 en aval (Pg= 10 bar).

Page 3 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.2.2. Arrêts en cascade


Dans le cas présenté, la chute de pression liée à la disjonction du pompage de tête est détectée au
bout d’une quinzaine de secondes seulement au pompage de reprise. Toutefois, il faut attendre que
cette chute de pression atteigne la valeur de consigne de sécurité, avant que le pompage de reprise
ne s’arrête à son tour. A noter que, dans un premier temps, le pompage de reprise, asservi à une
consigne de pression aval, va d’ailleurs avoir tendance à accélérer. Pendant ce délai, le ballon de la
station de pompage amont, ainsi que le ballon-nourrice du pompage de reprise continuent à se
vidanger. La poursuite du fonctionnement du pompage de reprise va avoir pour effet d’accentuer la
vidange des ballons.

La vérification (Figure H.2.2) va consister à s’assurer que les volumes de fin de vidange des ballons
respectent les recommandations des fournisseurs (V résiduel d’eau > 20%). La vérification porte
aussi sur l’examen des pressions dont l’enveloppe doit rester à l’intérieur des pressions maximales de
service (et, le cas échéant, des recommandations de pression minimale sanitaire).

Au besoin, le dimensionnement du volume des ballons (sortie pompage de tête et ballon-nourrice


amont de la reprise) sera modifié et les calculs seront relancés. Une autre solution pourrait consister
à modifier la consigne de sécurité « défaut pression amont » de la station de reprise pour déclencher
plus rapidement la procédure de mise à l’arrêt du pompage de reprise.

Evolution des volumes


Disjonction en cascade Plesidy s'arrête à t=56 secondes
4,5

4,0

3,5

3,0

2,5
V [m³]

2,0

1,5

12D(78) Ballon
1,0
12D2(72) Ballon
RUM3(138) Ballon
0,5

0,0
0 50 100 150 200 250 300 350

Temps [s]

Figure H.2.2 Evolution des volumes d'air des ballons à la disjonction en cascade

H.2.3. Fermeture des livraisons d’eau


Si les procédures d’arrêt des livraisons d’eau sont trop rapides, il se produit une élévation de la
pression d’aval en amont ; lorsque cette situation est détectée au droit du pompage de reprise, il est
possible que la livraison d’eau soit déjà fermée. Cette situation se traduit alors par un arrêt très
rapide voire instantané du pompage de reprise, assimilable à une disjonction. Il en résulte une
oscillation en masse de la colonne d’eau, à une pression élevée. La même situation va se produire
quelques secondes plus tard sur le pompage de tête.

Page 4 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

Evolution des pressions à Plesidy


Fermeture de ST Nicolas-du-Pelem en 10s
18,50

18,00

17,8 bar

17,50 17,5 bar

P [bar]
17,00

16,9 bar Pression aval Plesidy nœud 12D2

16,50

16,00
0 10 20 30 40 50 60

Temps [s]

Figure H.2.3 Evolution des pressions en cas de fermeture rapide d'une livraison d'eau

Ces sollicitations quotidiennes et continues du réseau vont se traduire par une fatigue des matériels
et, à terme, par des ruptures précoces. Nous présentons sur la Figure H.2.3 l’élévation de pression en
sortie du pompage de reprise lorsque la livraison d’eau sur le site le plus éloigné cesse en 10
secondes (pour bien mettre en évidence le phénomène, on suppose dans un premier temps que le
pompage de reprise ne régule pas). On notera que la détection de variation de pression en sortie de
reprise n’est véritablement détectée qu’au bout de 15 secondes, soit 5 secondes après l’arrêt de la
livraison d’eau. La détection d’élévation de pression sur le pompage de tête (distant de 23 km) n’est
observée qu’au bout de 80 secondes.

Dans une deuxième étape, la démarche va consister à tester des lois de fermeture des livraisons
d’eau, et des lois de ralentissement (ou d’arrêt) des pompes tant sur le pompage de tête que sur le
pompage de reprise, jusqu’à obtenir une quasi stabilité de pression en sortie de reprise.

Après plusieurs itérations, la recommandation a consisté à mettre en œuvre une loi d’arrêt de 60
secondes, sur les deux sites où le débit de livraison était faible. Pour le 3ème site de livraison, le plus
proche du pompage de reprise, mais pour lequel le débit était plus important, la loi d’arrêt
préconisée est de 120 secondes (Figure H.2.4 et Figure H.2.5).
Evolution des pressions Evolution des pressions
Arret de livraison d'eau à St Nicolas-du-Pelem Fermeture de Kerauffredou en 120 secondes
20 20

18 18

16 16

14 14

12 12
P [bar]

P [bar]

10 10

8 8

6 6 Amont Plesidy
Amont PLESIDY
Aval Plésidy
4 Aval PLESIDY 4
RUMORVEZEN
RUMORVEZEN
2 2

0 0
0 60 120 180 240 300 360 0 50 100 150 200 250 300 350

Temps [s] Temps [s]

Figure H.2.4 Evolution des pressions avec arrêt de livraison Figure H.2.5 Evolution des pressions avec arrêt de livraison
d'eau en 60 secondes d'eau en 120 secondes

H.2.4. Démarche d’étude


Pour les installations de pompage en série, la démarche recommandée est la suivante :

Page 5 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

1. Dimensionnement des matériels de protection selon les procédures habituelles ; selon les
configurations étudiées, les solutions de protection peuvent intégrer ou combiner :
o Des ballons anti-bélier en aval des pompages,
o Des soupapes de décharge, des clapets by-pass ou des ballons-nourrice au droit des
pompages de reprise,
2. Analyse des situations d’arrêt en cascade, vérification des enveloppes de pression et des
volumes de ballon en fin de vidange,
3. Au besoin, adaptation des volumes calculés, modification des consignes de sécurité sur les
pompes, les soupapes de décharge,
4. Test de lois de fermeture sur les sites de livraison, particulièrement pour les cas suivants :
o Test sur les sites de livraison à débit élevé,
o Test sur les sites les plus éloignés,
5. Reprise itérative des simulations avec des lois de fermeture adaptées, et des lois de
décélération (ou d’arrêt) sur le pompage de reprise et le pompage de tête jusqu’à obtenir
des situations satisfaisantes des variations de pression en sortie de pompage :
o Les calculs peuvent nécessiter 10, 15, 20 itérations, selon les contextes,
o Les lois d’arrêt des livraisons d’eau seront d’autant plus longues que :
 Le linéaire de réseau est important,
 Les variations de débit sont élevées.

Dans de tels cas, l’étude va bien au-delà d’un dimensionnement de ballon anti-bélier ou d’une
soupape de décharge, puisqu’il faut y adjoindre toute une réflexion sur le mode de gestion au
quotidien des installations, en n’oubliant pas que la situation la plus critique n’est pas toujours le cas
de disjonction générale.

Page 6 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.3. Refoulement avec dénoyage de conduite lors des


transitoires
En refoulement d’eaux usées, il n’est pas rare de rencontrer des profils de refoulement relativement
plats, avec des points hauts intermédiaires à une cote proche de la cote d’extrémité. La protection
par ballon ARAA (ou cheminée selon la HMT), peut généralement suffire à protéger le réseau contre
les dépressions excessives, dès lors que l’on considère un événement isolé.

Mais les solutions proposées doivent aussi permettre de maintenir le réseau dans une situation
piézométrique satisfaisante, d’un cycle sur l’autre, et permettre notamment de limiter la vidange du
réseau, de telle sorte que les parties hautes de celui-ci ne restent pas dénoyées en fin de cycle
d’oscillation en masse. L’évacuation de l’air au début du cycle suivant est en effet toujours délicate à
gérer, d’autant que les pompes redémarrent généralement à un débit proche de leur nominal.

L’accroissement du volume du ballon ARAA ou du volume de la cheminée en sortie de pompage,


aura pour effet d’allonger le temps d’arrêt de la colonne d’eau, sans véritablement agir efficacement
sur le niveau final d’équilibre.

Deux stratégies, éventuellement couplées, peuvent être envisagées :

1. Remontée de la cote d’extrémité de la canalisation ; une telle solution peut être optimisée
en liaison avec la réflexion sur le calage de la ligne d’eau des ouvrages de traitement,
lorsque l’on se situe dans une telle configuration,

2. Mise en place d’une réserve d’extrémité, de telle façon que cette réserve vienne remplir,
lors du retour d’onde, le ou les tronçons dénoyés :

• Si le rejet se situe au droit du site de traitement, la colonne montante vers les


prétraitements sera transformée en cheminée de section adaptée, éventuellement
intégrée aux ouvrages,

• S’il s’agit d’un rejet dans un réseau, des solutions de regard terminal (y compris
sous chaussée) sont possibles.

Le choix d’une telle stratégie se définit au niveau de la conception d’ensemble du système et relève
en conséquence de la Maîtrise d’Œuvre. La démarche va consister à compléter la protection du
réseau par l’ajout d’un ouvrage d’extrémité, en testant des configurations de section d’ouvrage, de
cote de rejet.

L’exemple qui suit, adapté d’un cas réel, montre l’intérêt d’une réserve d’eau d’extrémité. Ce même
exemple illustre aussi, dans un contexte particulier, la prise en compte de la section de la canalisation
de liaison située sous un ARAA.

H.3.1. Données d’entrée


Il s’agit d’un réseau existant de refoulement EU en fonte, à rééquiper au débit de 320 m3/h en
DN 400 mm sur 930 ml. Le profil est plat (Figure H.3.1) ; la HMT est d’environ 10 mCE. Les cotes
altimétriques remarquables issues du récolement sont les suivantes :

Page 7 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

• la cote moyenne de l’eau dans la bâche a été considérée à la cote 119,8 m NGF,
• cote de dalle (existante) de pose du ballon : 127,2 m NGF,
• cote fil d’eau de la conduite en sortie de pompage, au droit du piquage de la protection :
124,49 m NGF,
• piquage de raccordement en DN 400, incliné à 45°,
• Point haut intermédiaire (à #150m de l’origine) à la cote 126,44 m NGF
• Fil d’eau de livraison en regard sous chaussée à la cote de 126,36 m NGF,
• Cote sol chaussée au point de livraison : 128,51 m NGF

PROFIL EN LONG DN400


(selon document de récolement)
130

129
128,51
128
127,5
127
126,44
126 126,36
126

125

124,19
124

123

122
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800 850 900 950
Figure H.3.2 Profil général
Fil d'eau TN du refoulement
Génératrice sup

Figure H.3.1 Profile en long DN400 (selon document de récolement)

La cote de l’arrivée, légèrement plus basse que le point haut, a été relevée, de façon à maintenir le
réseau en charge en régime statique, quelle que soit la solution retenue par ailleurs.

Pour le reste, plusieurs solutions étaient possibles sur le plan hydraulique, notamment la mise en
place d’une cheminée au point haut, la pose d’un ARAA à une cote plus basse, en sortie de
refoulement, une remontée significative de la cote de rejet.

Ainsi, la création d’une cheminée au point haut, a été examinée, mais n’était pas envisageable du fait
du contexte environnemental.

Par ailleurs, la cote de pose du ballon étant imposée, il est rapidement apparu que le ballon ARAA se
viderait totalement ; la conduite de liaison entre le ballon et le réseau a donc été considérée comme
une cheminée inclinée prolongeant l’action du ballon. Cette configuration permet, à la fin de la
vidange du ballon, un abaissement de ligne d’eau ; il se produit de ce fait une inversion plus rapide
du sens d’écoulement.

Page 8 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.3.2. Etude des transitoires


La solution la plus appropriée au contexte comporte plusieurs axes :

• La cote du rejet a été relevée pour limiter au maximum la vidange de la partie haute du
refoulement, jusqu’à la cote 127,80. La disposition précédente ne suffit toutefois pas à
empêcher la vidange partielle de la partie haute du réseau ; l’évacuation de l’air résiduel
(#1m3) au démarrage suivant constituera problème.

• La cote imposée de l’ARAA, et la cote de fond de ce matériel n’est pas neutre ; la prise en
compte de la géométrie réelle de la liaison avec le refoulement a une influence sur
l’évolution de la piézométrie ; celà suppose d’utiliser des logiciels de calcul permettant une
description exacte de la géométrie du matériel.

Figure H.3.3 Evolution de la piézométrie, avec remontée en DN 400

• La mise en place d’une réserve d’extrémité (décrite comme une cheminée) permet de
remettre en eau la partie la plus haute du réseau (gain de #0,65 m). En revanche, ce
remplissage en retour génère une onde de surpression à la fermeture de la ventouse, d’où le
choix de matériels adaptés (voir communication de Claude Frangin à ce sujet : entrées sorties
d’air dissymétriques SHF 05-06-2013).

2
Figure H.3.4 Evolution de la piézométrie, avec cheminée d'extrémité de 2 m

Page 9 de 10
Partie H : Illustrations de problématiques Indice D

H.3.3. Conclusions et recommandations


La protection d’un réseau nécessite une approche globale qui doit inclure une réflexion de la gestion
en continu du système.

Dans le cas de profils plats, la remise en eau des points hauts en fin de cycle d’oscillation est possible
en intégrant au réseau un dispositif de réserve d’eau, sur un point adapté, notamment en extrémité,
sous forme de cheminée.

La réflexion doit aussi se porter sur le choix de matériels d’entrée/sortie d’air adaptés, de façon à ne
pas générer de coups de bélier en fin de purge d’air.

Page 10 de 10
SNECOREP

Données de conception
pour l’étude des
régimes transitoires
Guide de bonnes pratiques

Partie I : Annexes
Indice D
2 novembre 14

Synthèse de l’ensemble des données d’entrée et de sortie, et des règles de l’art, pour réaliser une
étude des régimes transitoires, document provisoire.
Partie I : Annexes Indice D

Sommaire
I.1. Notes techniques......................................................................................................................... 1
I.1.1. Spécifications techniques des clapets de non-retour ......................................................... 1
I.1.2. Utilisation des diagrammes 4 quadrants............................................................................. 7
I.2. Formulaires................................................................................................................................ 10
I.2.1. Correspondance entre les coefficients K et Kv et Cv ......................................................... 10
I.2.2. Formules de Lechapt et Calmon ........................................................................................ 11
I.2.3. Courbe contraction d’écoulement .................................................................................... 12
I.2.4. Formule générale calcul célérité ....................................................................................... 12
I.3. Réglementation ......................................................................................................................... 13
I.3.1. Conformité sanitaire.......................................................................................................... 13
I.3.2. Réglementations étrangères ............................................................................................. 14
I.4. Glossaire français / anglais A compléter .................................................................................. 15
I.5. Bibliographie.............................................................................................................................. 16
I.6. Principaux logiciels .................................................................................................................... 17
I.7. Coordonnées ............................................................................................................................. 18
Partie I : Annexes Indice D

I.1. Notes techniques

I.1.1. Spécifications techniques des clapets de non-retour


I.1.1.1. Rappel des notations et équations aux dimensions
Symboles Significations Dimensions
V mr vitesse maximale de retour du fluide adimensionné
Vr vitesse maximale de retour du fluide à la fermeture du clapet m/s
VO vitesse du fluide en régime permanent pour ouvrir totalement le clapet m/s
D diamètre nominal du clapet m
Dv / dt décélération du fluide immédiatement en amont du clapet. m/s²
Tf temps de fermeture du clapet S
L longueur du réseau m
a célérité de l’onde m/s

I.1.1.2. Caractéristiques dynamiques d’un clapet

Le clapet idéal est le celui qui se ferme au moment où la vitesse du fluide atteint zéro et qui
n’aggrave pas les pressions à sa fermeture. Autrement dit, un obturateur est dit à fermeture rapide,
si le débit Q de la conduite s’annule en un temps : Tf < 2.L/a (définition d’un obturateur à fermeture
rapide). Dans le cas contraire, un obturateur est dit à fermeture lente.

La mesure de la performance d’un clapet est sa courbe caractéristique dynamique. Ces courbes sont
issues de tests réalisés par Thorley (1991) pour les clapets à boule et les clapets simples à battant et
par Provoost (1983) pour les clapets axiaux. L’axe horizontal représente la décélération du fluide
durant la fermeture du clapet, l’axe vertical représente la vitesse retour du fluide. Ces clapets ont été
hydrauliquement testés en laboratoire soit à l’université de l’UTAH soit à l’université de Delft. Il est
de la responsabilité des constructeurs de fournir ces données aux ingénieurs d’études. Les
paramètres définissant les courbes dynamiques des clapets sont les suivants :

Vitesse maximale retour du fluide :

vr
Vmr = (1)
vo

Décélération du fluide adimensionné :

dv D
d= (2)
dt v ² o
Les courbes présentées par de nombreux fournisseurs sont issues de tests réalisés en partant du
principe que le clapet est du même diamètre que celui de la canalisation de refoulement. Or les
clapets sont souvent d’un diamètre inférieur à celui de la canalisation de refoulement. Koetzier a
montré lors de ces essais au laboratoire d’hydraulique de Delft que la décélération était beaucoup
plus importante lorsque le diamètre du clapet était inférieur au DN de la canalisation de
refoulement.

Page 1 de 18
Partie I : Annexes Indice D

Dans le graphique Figure I.2.1, deux courbes dynamiques du clapet à boule sont présentées. La
courbe adimensionnée du clapet est la courbe noire et celle d’un clapet DN 200 est la courbe rouge
(trait épais inférieur). L’utilisation de ces courbes se fait de la façon suivante :

• il faut déterminer la décélération du fluide. Quand il s’agit d’un système simple, ce calcul
peut se faire par méthode analytique. Pour les systèmes plus complexes, cela peut se faire
par modélisation.
• Une fois que la décélération est connue la vitesse maximale retour du fluide est déterminée
de la courbe dynamique.
• La pression maximale en aval du clapet sera alors calculée par la formule de Joukovski.

Une autre approche est possible en partant du principe suivant : c’est la vitesse retour qui est fixée
par la méthode de Joukovski et c’est la décélération qui sera recherchée sur la courbe dynamique.

Clapet à boule
1.20

1.00

0.80

0.60

0.40

0.20

0.00 (dv/dt)x(D/Vo²)
-0.100 0.000 0.100 0.200 0.300 0.400 0.500 0.600

Figure I.2.1 Courbe dynamique clapet simple boule (en rouge dv/dt)

Cette méthode pratique d’utilisation nécessite de bien définir 3 paramètres :

• La vitesse critique (Débit critique) noté V 0 qui correspond à la vitesse du fluide pour que le clapet soit
grand ouvert,
• La vitesse retour du fluide (V r ),
• La vitesse maximale retour du fluide.

I.1.1.2.1. Vitesse critique

Il est particulièrement difficile d’obtenir par les fabricants la vitesse critique (V 0 ) d’un clapet.
Pourtant un clapet doit être utilisé grand ouvert. Si le clapet n’est pas grand ouvert, les calculs des
enveloppes de pression qui sont basés sur un clapet grand ouvert sont alors faux, et surestimés. Un
phénomène apparait alors, que les anglais dénomment «chatter » ou « flutter », qui correspond au
battement du clapet dans le fluide.

De plus les courbes adimensionnelles des clapets sont basées sur le rapport V r sur V 0 . Plusieurs
approches sont possibles pour connaitre ou estimer V 0 .

Page 2 de 18
Partie I : Annexes Indice D

V 0 est spécifiée après des tests hydrauliques par le fournisseur. C’est le cas de la plupart des clapets
avec des ressorts (axiaux ou angulaires).

Lorsque V 0 n’est pas connue, ARD Thorley préconise de prendre une vitesse qui correspond à 75 %
du débit nominal. Pour autant que l’on reste dans des débits et donc des vitesses des règles de l’art.
Car en effet, une vitesse de 0,8 m/s implique que le clapet est pleinement ouvert à 0,6 m/s. Cela peut
être vrai pour certains clapets à faible inertie mais l’est beaucoup moins pour des clapets comme les
clapets à simple battant dont les masses en rotation sont beaucoup plus importantes. Donc cette
valeur est à prendre avec beaucoup de précautions.

Des méthodes de calcul ont été présentées par plusieurs auteurs notamment pour V 0 des clapets
simple battant. Ces méthodes, des plus simples (Crane) aux plus complexes (les données sont
impossibles à avoir par les fournisseurs), donnent des valeurs très différentes et souvent largement
supérieures aux valeurs basées sur l’approche de Thorley en la matière.

I.1.1.2.2. Vitesse retour du fluide


La vitesse retour (Vr) du fluide est la vitesse retour du fluide à la fermeture du clapet. Le clapet idéal
étant celui sans vitesse retour, sans changement important des pressions en amont et en aval de
l’équipement.
Vitesse initiale
V
Décélération du fluide.

V0 vitesse critique

Clapet ouvert à 100 %


Temps
Arrêt pompe

Vr
Coup de clapet
Vitesse retour

Figure I.2.2 La fermeture du clapet lorsque le débit est inversé provoque une coupure brusque du débit

I.1.1.2.3. Vitesse maximale retour du fluide


C’est le rapport de la vitesse retour du fluide à la vitesse de pleine ouverture du clapet. Cette valeur
permet de réaliser les courbes adimensionnées des clapets.

I.1.1.3. Pertes de charge

La majorité des fabricants fournissent des abaques pour les pertes de charge de leurs clapets.
Lorsque ces abaques ne sont pas fournis c’est le KV du clapet qui est fourni aux ingénieurs afin de
faire leur dimensionnement.

Le coefficient de débit KV correspond au débit d’eau à 4°C (masse volumique de 1000 kg/m3) qui va
créer une perte de charge de 1 bar à travers le clapet grand ouvert.

I.1.1.4. Technologie des clapets

La technologie des clapets est celle de la robinetterie industrielle, les éléments constitutifs sont
l’enveloppe, l’obturateur, un système de raccordement et éventuellement un système de manœuvre
(vanne pilotée). C’est sa fonction qui particularise cet équipement, le non-retour du fluide. Les
qualités d’un élément de robinetterie et plus particulièrement celle des clapets sont les suivantes :

Page 3 de 18
Partie I : Annexes Indice D

• bonne adaptation au fluide et à son environnement (chlorure, température…),


• fiabilité et notamment maintien des performances dans le temps,
• économie à l’achat et à l’entretien,
• encombrement faible,
• facilité de mise en place,
• facilité de maintenance.

I.1.1.4.1. Clapet à boule


L’obturateur est constitué d’une sphère libre qui s’applique sur un siège. La boule est soulevée par le
fluide et guidée jusqu'à un logement latéral, où elle s'efface complètement. Ce système assure un
passage intégral, même avec des fluides chargés, sans risque de blocage.

Figure I.2.3 Schéma de principe d'un clapet à boule

Avec une technologie similaire on peut signaler les clapets à bille qui sont parfois utilisés dans les
réseaux d’injection de produits chimiques. La bille reste dans l’axe de la canalisation ; dans le sens
d’ouverture, le fluide passe sur les côtés de la bille et, à la fermeture, la bille revient sur son siège qui
est une section ajustée afin d’assurer une parfaite étanchéité. Généralement cette technologie est
réservée aux petits diamètres.

La dynamique d’un clapet à boule est mauvaise, fermeture lente et risque de poinçonnement au
siège.

I.1.1.4.2. Clapet simple battant


L’obturateur est constitué d’un battant se déplaçant angulairement (oscillation autour d’un axe) pour
venir se fermer sur son siège. Le clapet peut avoir une ouverture limitée afin de réduire le temps de
fermeture (siège déporté). Cette solution à l’inconvénient d’engendrer des pertes de charges
importantes. Il est aussi possible de réduire le temps de fermeture en augmentant le couple de
rappel en y installant un ressort. Dans le même ordre d’idées, les obturateurs des clapets peuvent
être en caoutchouc ; leur faible inertie facilite la fermeture et le matériau fait qu’ils sont silencieux à
la fermeture.

Pour mémoire, les clapets simples à battants multiples ont été proposés durant de nombreuses
années par des constructeurs afin de réduire les temps de fermeture de ces clapets (inertie faible des
obturateurs)

Page 4 de 18
Partie I : Annexes Indice D

Passage intégral (selon spécification), modélisation possible


sur siège déporté.
Faible perte de charge,
Temps de réponse élevé
Crédit photographique IFC valve

Figure I.2.4 Schéma de principe d'un clapet simple battant

La réponse dynamique d’un clapet à battant est aussi dépendante des conditions d’opération et
d’installation. Dans son article, Younes [XX] fait les conclusions suivantes sur la dynamique des
clapets simple battant :

• Plus le débit est élevé, plus le niveau de vibration est important dans le clapet,
• Une installation verticale du clapet réduit les vibrations car la masse de l’obturateur s’oppose
à l’écoulement,
• Une installation horizontale dégrade la réponse dynamique du clapet.

I.1.1.4.3. Clapet double battant


L’obturateur est constitué de deux battants se déplaçant angulairement vers le siège.

• Fonctionnement horizontal et vertical


• Faible perte de charge,
• Faible encombrement,
• Pas de passage intégral,
• Temps de réponse moyen, mais meilleur que le simple battant.

Les applications les plus courantes sont les stations de


pompage, les réseaux d’irrigation, les réseaux de
distribution d’eau et les réseaux incendie.

Crédit photographique société BAYARD


Figure I.2.5 Schéma de principe d'un clapet double battant

Page 5 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.1.1.4.4. Clapet à masse motrice et vérin amortisseur

Fonctionnement
• Déplacement angulaire,
• Rarement à passage
intégral
Crédit photographique société • Temps de réponse non
BAYARD
maîtrisé sur contrepoids.

Figure I.2.6 Schéma de principe d'un clapet à contre poids et avec amortisseur

Les études en laboratoire et les essais réalisés montrent qu’il n’y pas d’intérêt particulier dans
l’utilisation de cette technologie. Fixer un contrepoids sur l’axe augmente certes le moment de
rappel (c’est-à-dire la fermeture du clapet), mais on enregistre aussi une augmentation du moment
d’inertie qui implique une vitesse plus faible du battant.

I.1.1.4.5. Clapets axiaux


Un clapet axial fonctionne avec :
• Un déplacement linéaire,
• Une perte de charge élevée,
• Un temps de réponse rapide,
On distingue deux technologies différentes les clapets dits à piston et les clapets axiaux simples. Les
premiers étant réservés aux eaux chargées et usées et les seconds étant essentiellement pour les
eaux brutes dégrillées et l’eau potable.

Clapet à piston

Le clapet à piston est peu utilisé en Europe, ce clapet peut faire un mouvement perpendiculaire par
rapport au fluide. Il est essentiellement utilisé dans le domaine industriel du gaz et du pétrole.

Clapets axiaux simples

Ces clapets à déplacement axial sont réalisés selon deux conceptions. L’obturateur est un disque
plein en forme d’ogive ou un anneau venant fermer un siège ajouré. La faible inertie de l’obturateur
fait de ce clapet un clapet particulièrement efficace caractérisé par une fermeture rapide.

Déplacement linéaire de l’obturateur vers le siège.


Avantages
• Temps de réponse rapide,
Inconvénients
• Perte de charge élevée,
• Pas compatible avec les eaux chargées,
• Coût à l’achat
Crédit photographique société Clapet axial NRV ZK NOREVA
NOREVA

Figure I.2.7 Schéma de principe d'un clapet axial simple

Page 6 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.1.2. Utilisation des diagrammes 4 quadrants


L’étude du comportement d’une pompe centrifuge en régimes transitoires nécessite de connaître
ses caractéristiques H = f (Q) et P ou T = f (Q) dans les quatre quadrants. Les diagrammes dits de
Knapp sont une présentation adimensionnelle en coordonnées cartésiennes, de ces deux familles de
courbes, superposées, définies pour diverses vitesses spécifiques de pompes centrifuges, hélico-
centrifuges et axiales. Une autre forme de présentation, en coordonnées polaires, plus performante
quant à son utilisation, nous est offerte par les collines de Sutter.

Figure I.2.8 Illustration du fonctionnement d'une pompe dans les 4 quadants (diagramme de Knapp)

Les caractéristiques naturelles de fonctionnement de la pompe se situent dans le 1er quadrant,


secteur A, c'est-à-dire pour la pompe entraînée par son moteur, vitesses de rotation dans le sens
normal positif, l’effluent pompé sortant par le refoulement de la pompe ; mais en termes de régimes
transitoires deux autres modes de fonctionnement nous intéressent plus particulièrement :

• Dans le secteur (G), la charge à l’aspiration qui est supérieure à celle du refoulement,
provoque la rotation de la roue (toujours dans le sens positif). La pompe fonctionne alors en
mode turbine centripète (ou turbine inversée).
• Dans le secteur (C), la charge au refoulement entraîne la pompe en sens inverse, provoquant
son dévirage : c’est le mode de fonctionnement en turbine normale.

Un autre secteur (E) a aussi son importance, au-delà des régimes transitoires, c’est celui du mauvais
sens de rotation de la pompe à la suite d’un mauvais raccordement des câbles d’alimentation
électriques du moteur. La position de ce secteur (Q+ ou Q-) varie en fait avec le type de pompe en
termes de vitesse spécifique. Sur le schéma ci-dessus, il s’agit d’une pompe à faible ns, roue radiale :
le débit reste positif, sort par le refoulement. Pour les pompes à fort ns, à écoulement axial (pompes
à hélice) le débit s’inverse, sort par l’aspiration, ce qui n’est pas sans provoquer quelques problèmes
mécaniques et d’installation.

Page 7 de 18
Partie I : Annexes Indice D

En régimes transitoires, à la suite d’une disjonction électrique, le couple devient, dans un premier
temps, celui de la pompe, sous l’effet de l’inertie des masses en rotation et celle de la masse fluide
en mouvement. Cette phase de décélération est généralement très rapide, puis le flux dans la
conduite de refoulement va s‘inverser. Plusieurs cas peuvent alors se produire suivant que le
système de pompage est équipé d’un dispositif de clapet non-retour ou non. Avec clapet, l’idéal est
que la fermeture du clapet soit instantanée ; elle peut aussi être assistée mais ce n’est généralement
pas le cas : ce problème est analysé au chapitre spécifique sur le coup de clapet.

Les diagrammes ci- après illustrent ces différents modes de fonctionnement de la pompe en régime
transitoire, au travers d’une présentation croisée entre :

• Le diagramme de fonctionnement de la pompe où intervient la caractéristique du réseau (R)


• Le diagramme 4 quadrants de Knapp représentatif des caractéristiques de la pompe (à n s
équivalent)
• Les résultats de calculs en régimes transitoires, présentés sous la forme N = f (t) pour ce qui
concerne la pompe et Q = f (t), H = f (t) en aval immédiat d’un clapet supposé idéal.

1
2
1 3
4
5

5 2
4
3

+100%
1 1

0
H= T=0 3
4
5 +100%

2 4 5

6 3

Page 8 de 18
Partie I : Annexes Indice D

Déroulement :

1. Point n° 1 : fonctionnement normal de la pompe, à vitesse nominale


2. Point n° 2 : la pression est nulle (droite H = 0) et le débit toujours positif
3. Point n° 3 : le couple est nul (droite T = 0), le débit continue à diminuer et la perte de charge
au passage de la pompe est négative (turbine inversée).
4. Point n° 4 : le débit et la pression deviennent nuls
5. Point n° 5 : Tout est nul. C’est le point de fermeture instantanée du clapet idéal
6. Point n° 6 : S’il n’y a pas de clapet de non-retour, le débit s’inverse et la pompe fonctionne en
régime de dévirage (turbine normale).

De nombreux ouvrages techniques reprennent les diagrammes de Knapp. Parmi ces ouvrages, on
citera celui de A.J. Stepannoff : Centrifugal and axial flow pumps / 2ème édition – Krieger 1993, ainsi
que celui de W.M Swanson : Complete Characteristics Circle diagram for turbo-machinery / A.S.M.E ,
Vol.75 -1953.

Comme nous l’avons déjà précisé, les collines de Sutter représentent une autre forme paramétrée en
coordonnées polaires du diagramme de 4 quadrants. Cette forme, plus pratique à utiliser, est
généralement utilisée par les programmes de calculs anti bélier. Les Constructeurs ont pris l’habitude
‘’d’affiner’’ ces courbes à partir d’essais de performances de leurs propres pompes, en plateforme
usine, en modes turbine normale et inversée.

Figure I.2.9 Essais de performances en plateforme usine d'une pompe centrifuge submersible, en mode turbine
(doc.Xylem)

Page 9 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.2. Formulaires

I.2.1. Correspondance entre les coefficients K et Kv et Cv

Page 10 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.2.2. Formules de Lechapt et Calmon

Page 11 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.2.3. Courbe contraction d’écoulement

I.2.4. Formule générale calcul célérité


La célérité des ondes d’un fluide dans un tuyau est donnée par la formule générale :

1
𝑎=
𝜌 𝜌𝑑𝑖 (1−𝜇2 ) (3)
�𝐸 + 𝐸𝑅 𝑠
𝐹

avec ρ = masse volumique du fluide (kg/m3)


E F = module d’élasticité du fluide (Pa)
E R = module d’élasticité de la paroi du tuyau (Pa)
d i = diamètre intérieur du tuyau (m)
s = épaisseur de la paroi du tuyau (m)
μ = facteur de correction transversale

Page 12 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.3. Réglementation

I.3.1. Conformité sanitaire


Sur cet aspect des exigences sanitaires et des différentes formes de preuve de conformité admises
par le Ministère, il convient, du fait de l’évolution des travaux d’harmonisation européens, de se
reporter régulièrement à la réglementation nationale en vigueur qui est actuellement disponible sur
le site du Ministère de la Santé,
Lien: http://www.sante.gouv.fr/rese/edch/reg/ti-a020.htm regroupant tous les textes, en particulier
les circulaire, notes, etc… …
Extraits des articles du code de la Santé relatifs à ce point :
Article R1321-48
Modifié par Décret n°2011-385 du 11 avril 2011 - art. 1
I.-Les matériaux et objets mis sur le marché et destinés aux installations de production, de distribution
et de conditionnement qui entrent en contact avec l'eau destinée à la consommation humaine
doivent être conformes à des dispositions spécifiques définies par arrêté du ministre chargé de la
santé, visant à ce qu'ils ne soient pas susceptibles, dans les conditions normales ou prévisibles de leur
emploi, de présenter un danger pour la santé humaine ou d'entraîner une altération de la
composition de l'eau définie par référence à des valeurs fixées par cet arrêté.
Ces dispositions s'appliquent en tout ou partie, selon les groupes de matériaux et objets et en fonction
de leurs usages, et concernent notamment :
1° La liste des substances et matières autorisées pour la fabrication de matériaux et d'objets ;
2° Les critères de pureté de certaines substances et matières mentionnées au 1° ;
3° Les conditions particulières d'emploi des substances et matières mentionnées au 1° ainsi que celles
des matériaux et objets dans lesquels ces substances et matières ont été utilisées ;
4° Le cas échéant, les limites spécifiques de migration de constituants ou de groupes de constituants
dans l'eau ;
5° Les limites globales de migration des constituants dans l'eau ;
6° Les règles relatives à la nature des échantillons de matériaux ou d'objets à utiliser et aux méthodes
d'analyse à mettre en œuvre en vue du contrôle du respect des dispositions prévues aux 1° à 5°.
II. L’arrêté mentionné au I précise les conditions d'attestation du respect des dispositions de ce I. Cette
attestation est produite, selon les groupes de matériaux et objets et en fonction de leurs usages :
1° Soit par le responsable de la première mise sur le marché ;
2° Soit par un laboratoire habilité par le ministre chargé de la santé.

Article R1321-49
Modifié par Décret n°2011-385 du 11 avril 2011 - art. 1
I.-La personne responsable de la production, de la distribution ou du conditionnement d'eau utilise,
dans des installations nouvelles ou parties d'installations faisant l'objet d'une rénovation, depuis le
point de prélèvement dans la ressource jusqu'aux points de conformité définis à l'article R. 1321-5,
des matériaux et objets entrant en contact avec l'eau destinée à la consommation humaine
conformes aux dispositions de l'article R. 1321-48.

Page 13 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.3.2. Réglementations étrangères


Ci-dessous quelques exemples de réglementations étrangères

I.3.2.1. Allemagne

DIN 4044, Hydromechanics in hydraulic structures, Terms


DVGW W 303, Dynamic pressure variations in water supply systems
DVGW W 332 (M), Shut-off and control valves in water transportation and distribution systems
DVGW W 334 (M), Aeration and de-aeration of water and distribution systems
DVGW W 610 (M), Pumping stations – Design and operation

I.3.2.2. Etats-Unis

ASME B31, Standards of Pressuring Piping


ANSI/HI 9.8, Rotodynamic Pumps for Pump Intake Design

I.3.2.3. Australie
AS 1210, Pressure Vessel Code
AS 1579, Arc Welded Steel Pipe
AS 1958, Submarine Pipeline Code
AS 2032, Installation of UPVC
AS 2033, Installation of PE
AS 2885, Gas & Liquid Pipeline Code
AS 3571, GRP Pipes for Water & Sewerage
AS 4041, Pressure Piping Code
WSA 01, Polyethylene Pipeline Code
WSA 02, Sewerage Code of Australia
WSA 03, Water Supply Code
WSA 04, Sewage Pumping Stations
PIPA-OP010A, Part 1: Polyethylene Pressure Pipes Design for Dynamic Stresses

Page 14 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.4. Glossaire français / anglais

A compléter
ballon anti-bélier (bladder type) gas accumulator / air vessel
??? liquid accumulator
caractéristique dynamique dynamic performance characteristics
cheminée standpipe
clapet valve
clapet anti-retour (non slam) check valve
clapet en by-pass by-pass valve
coup de bélier water hammer / pressure surge
coup de clapet check valve slam
dispositif d’entrée / sortie d’air air release / vacuum valve
perte de charge singulière minor (head) loss
protection anti-bélier pressure surge control/reducing measures/devices
Pression maximale admissible (PMA) Maximum Allowable Working Pressure (PS)
Pression de Fonctionnement Admissible (PFA) Allowable Operating Pressure
Pression d’Epreuve Admissible (PEA)
Pression Maximale de Service (PMS) Maximum Service Pressure (MSP)
régimes transitoires (pressure) transients / unsteady flow
soupape anti-bélier surge tank / surge shaft ???
robinet valve
robinet de régulation flow control valve
robinet de sectionnement shut-off valve
ventouse air valve
volant d’inertie flywheel

Pour les terminologies concernant les clapets de Non-Retour, voir la partie D.

Page 15 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.5. Bibliographie

« Guide méthodologique d’étude anti-bélier pour les réseaux d’eau »,


Document technique FNDAE no 27, 2002

SNECOREP, « Installations de pompage d’eau : Guide technique 2010 »

Fascicule 73 « Equipement hydraulique, mécanique et électrique des


stations de pompage d’eau »

Bergeron, L. « Du coup de bélier en hydraulique au coup de foudre en


électricité », 1950

Meunier, M. « Les coups de bélier et la protection des réseaux d’eau sous


pression », Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et des Forêts, 1980

Parmakian, J. «Waterhammer Analysis »

Thorley, A.R.D. « Fluid Transients in Pipeline Systems”, Second Edition

Page 16 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.6. Principaux logiciels

En cas de réseau complexe, la possibilité d’importer des données depuis un logiciel différent de
modélisation du régime permanent peut constituer un atout dans le choix du logiciel d’étude des
coups de bélier.

En cas d’importation de données Epanet, bien veiller à la possibilité d’utiliser les données pour les
études de transitoires telles que la qualité du profil en long, les conditions d’alimentation des
réservoirs (ainsi dans le cadre d’un réservoir, la modélisation EPANET le considère alimenté par le
fond), ..

Liste des principaux logiciels de calcul des régimes transitoires utilisés en France et en français, avec
les coordonnées des fournisseurs.

CEBELMAIL
DIADEME Ingénierie
5, rue du Tour de l’Eau – 38400 Saint-Martin-d’Hères
diademe@diademe.fr
Tél. (33) 4 76 42 00 39  Fax (33) 4 76 44 22 60
Site http://www.cebelmail.fr
www.diademe.fr

PENDULO
Groupe ADELIOR
www.adelior.com - Tél. : 01 46 03 60 58
SAFEGE Ingénieurs Conseil
15-17 rue du Port - 92022 NANTERRE Cedex
www.safege.fr - Tél. : 01 46 14 71 00

EXPRESS-EAU

FLOWMASTER

xxxxxxxxxxxxxx

Page 17 de 18
Partie I : Annexes Indice D

I.7. Coordonnées

A compléter

Page 18 de 18

Vous aimerez peut-être aussi