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STD 7342 Rév.

C 1/19
REFERENTIEL TECHNOLOGIQUE
RECUEIL DES NORMES ET STANDARDS

MODULE : Calculer les grandeurs mécaniques des constituants.

TYPE DE CONSTITUANT ET CLASSE : CH*/TU*/SU*/MM*/MS*/GB*/GM*/EF*/VE*

OBJET : Méthode de calcul

SUJET : METHODES DE CALCUL SISMIQUE


TITRE DES EQUIPEMENTS

RESUME :

Exposé des méthodes mathématiques utilisables dans le calcul d'un équipement


au séisme :
. méthode spectrale,
. méthode pseudo-statique,
. méthode transitoire pas à pas.

VALORISATION DU DOCUMENT COMMUNICATION EXTERNE


U Universelle Autorisée
S0 Culture d'entreprise Autorisée
S1 S1
S2
Expertise
Amélioration
Après autorisation du chef de projet
Après autorisation du chef de projet
S3 Innovation Après autorisation COGEMA
La connotation i requiert l'autorisation de COGEMA.
La connotation b requiert la vérification que le brevet est déposé dans le pays concerné :
.Si oui le STD suit les règles imposées par les deux premiers digits.
.Si non le STD doit être traité comme ceux du type S3.

Présente Emission COGEMA Rév. :

1ère Emission COGEMA Rév. : C 29/11/99 B. GILLET

Indice Date Nom et Signature

Propriété commune COGEMA-SGN. Toute reproduction, transmission ou divulgation de ce document sans autorisation écrite
préalable de COGEMA-SGN pourra donner lieu à des poursuites.
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NORMES CITEES :

[a] U.S. Nuclear Regulatory Commission (USNRC) Regulatory Guide 1.61 (Octobre 1973).

[b] AFPS 90 - Recommandations de l'Association Française du Génie Parasismique (1990).

[c] NEWMARK, HALL - Earthquake resistant design.


Structural Engineering Handbook, section 3
Edwin Gaylord, 2nd Edition, Mc. Grawhill 1979.

[d] U.S. Nuclear Regulatory Commission (USNRC) Regulatory Guide 1.92 (Février 1976).

[e] Annales ITBTP (Février 1980).

[f] Armen der Kiuregjan and Yukata Nakamura


CQC Modal combinaison rule for high - frequency modes
(Earthquake engineering and structural dynamics,
Vol.22 p. 943-956 (1993) - John Wiley and Sons).

Préparé par : SGN

Présente Rév. : C 13/03/97 P. JOUSSET PH. MAUREL G. MAURIN

1ère émission : A1 03/02/94 P. JOUSSET PH. MAUREL G. MAURIN

Indice Date Rédacteur Vérificateur Approbateur

CARACTERISANTS DE GESTION
Spécialité émettrice : Calcul
Spécialité utilisatrice : Calcul

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SOMMAIRE
******

1. INTRODUCTION.............................................................................................5

2. DEFINITIONS ..................................................................................................5

2.1 DONNEES SISMIQUES ....................................................................................5

2.2 ACCELEROGRAMMES....................................................................................6

2.3 SPECTRES DE REPONSE ................................................................................7

3. MODELISATION.............................................................................................8

3.1 REPRESENTATION DE LA GEOMETRIE .....................................................8

3.2 ADAPTATION AUX SOLLICITATIONS.........................................................9

3.3 PRECISION DES RESULTATS ........................................................................9

3.4 CONDENSATION DE LA MATRICE DE MASSE .........................................9

3.5 EVALUATION DES MODELES.....................................................................10

4. METHODES DE CALCUL ...........................................................................11

4.1 ANALYSE PAR SPECTRES DE REPONSE ..................................................11

4.1.1 Equations du système ........................................................................................11

4.1.2 Détermination du pseudo-mode ........................................................................12

4.1.3 Accélération γq du pseudo-mode ......................................................................13

4.1.4 Amortissement ..................................................................................................14

4.1.5 Interpolation sur les spectres de réponse ...........................................................15

4.1.6 Cumul des modes pour un séisme d'une direction donnée................................16

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4.1.6.1 Méthode générale de combinaison ....................................................................16


4.1.6.2 Autres méthodes................................................................................................16

4.1.7 Combinaison des directions du séisme..............................................................17


4.1.7.1 Méthode générale de combinaison ....................................................................17
4.1.7.2 Autre méthode ...................................................................................................17

4.2 ANALYSE PSEUDO-STATIQUE ...................................................................17

4.3 ANALYSE TEMPORELLE .............................................................................18

4.3.1 Données.............................................................................................................18

4.3.2 Combinaison des résultats.................................................................................19

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1. INTRODUCTION

Les principes de calcul sismique des équipements présentés dans ce document ont un
caractère général, indépendant des spécificités des équipements à calculer. Ils seront
éventuellement complétés de documents particuliers relatifs à chaque spécialité
(chaudronnerie, tuyauterie, génie civil, ...) où seront précisés les détails nécessaires
concernant :

- la modélisation d'un équipement,


- les paramétrages divers sur les modèles,
- les méthodes de calculs spécifiques,
- les combinaisons du cas de charge "séisme" avec les autres cas de charge, dans la
mesure où le présent texte traite exclusivement des chargements sismiques.

2. DEFINITIONS

2.1 DONNEES SISMIQUES

Le séisme est un mouvement de type vibration aléatoire dans 3 directions.


Ce mouvement se propage à travers les structures, des fondations d'un bâtiment aux
structures porteuses jusqu'aux appuis des équipements à calculer, avec lesquels il
interagit.

Il y a deux grandes méthodes de description de la donnée sismique :

- soit par des accélérogrammes ; un accélérogramme est défini comme le tracé de


l'accélération du mouvement en fonction du temps et pour chacune des 3 directions.
- soit par des spectres de réponse d'oscillateurs linéaires ; les spectres de réponses sont
définis comme suit :

. le spectre de déplacement (respectivement de vitesse, d'accélération) est défini


comme la valeur maximale au cours du temps du déplacement (respectivement de
la vitesse, de l'accélération) d'un oscillateur linéaire, soumis à l'accélération γ (t), en
fonction de la fréquence propre de cet oscillateur, et paramétrée par son
amortissement réduit β.

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Usuellement, seul le spectre de déplacement Sd est utilisé :

b g b g
Sd ƒ , β = Max t x(t)
ou
x(t) est solution de :
.. .
x + 2 βω x + ω 2 x = - γ (t)
avec
ω = 2 πƒ

. Ayant ce spectre de déplacement, on définit alors conventionnellement :

. un spectre de pseudo-vitesse S v ( ƒ , β ), = ω Sd ( ƒ , β )
. un spectre de pseudo-accélération :
S γ ( ƒ , β )= ω 2 S d ( ƒ , β )

. C'est ce spectre de réponse de pseudo-accélération que désigne ordinairement et


ci-après le terme "spectre de réponse".

Une caractéristique fondamentale d'un séisme est l'accélération de référence γr.


Elle correspond à l'accélération à fréquence infinie (ou période nulle) pour un spectre et
est égale à la valeur absolue de l'accélération maximale pour un accélérogramme.

2.2 ACCELEROGRAMMES

On peut employer pour le dimensionnement ou la vérification d'une structure ou d'un


équipement une méthode de calcul dite "méthode temporelle" basée sur l'utilisation
d'accélérogrammes.

Ces accélérogrammes peuvent provenir d'enregistrements de séisme réels (bibliothèque


d'accélérogrammes naturels) qui sont recalés par rapport à l'accélération de référence.

Ces accélérogrammes peuvent être artificiels ou synthétiques, c'est-à-dire déterminés par


des opérations mathématiques, pour reconstituer les spectres de réponse supposés
connus.

Ces accélérogrammes sont fournis pour chacune des directions de l'espace (deux
composantes horizontales et une composante verticale). Les courbes peuvent être
différentes pour chacune des directions.

La durée conventionnelle doit être comprise entre quelques secondes et quelques


dizaines de secondes en fonction de la zone de sismicité.

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Le paragraphe 5.7 "Utilisation des accélérogrammes" des recommandations AFPS 90


(Référence [b]) pour l'utilisation d'accélérogrammes est applicable.

Afin de reconstituer le caractère aléatoire de chargement sismique, il est recommandé


d'effectuer les calculs avec plusieurs accélérogrammes. Le nombre d'accélérogrammes
doit être supérieur ou égal à 3, en fonction du type du signal.

2.3 SPECTRES DE REPONSE

On peut employer pour le dimensionnement ou la vérification d'une structure ou d'un


équipement des méthodes d'analyse des efforts maximaux basées sur l'utilisation de
spectres de réponse au séisme.

Le spectre de réponse du sol, dit spectre de sol doit être donné pour trois directions de
l'espace (deux directions horizontales orthogonales et une direction verticale). Si un seul
spectre horizontal est fourni, on considère que les deux spectres horizontaux sont
identiques. Si le spectre vertical n'est pas fourni, on le prend égal aux 2/3 de l'enveloppe
des deux spectres horizontaux.

Les spectres de réponse du sol sont alors transférés à travers les structures porteuses de
génie civil afin de calculer les équipements.

Les spectres de réponse utilisés pour le calcul des équipements peuvent être élargis,
lissés et éventuellement amplifiés.

Dans un spectre de réponse on utilise en outre les trois termes fondamentaux suivants :

- pic du spectre :

c'est la valeur maximum de la pseudo-accélération Sγ(f) du spectre de réponse considéré.


On doit préciser à quelle fréquence elle a lieu.

- accélération de référence :

elle a été définie ci-dessus au § 2.1.

- fréquence de coupure :

c'est la fréquence au-delà de laquelle le mouvement d'un oscillateur linéaire n'est plus
amplifié par rapportà l'accélération de référence.

Elle est désignée par fc dans la suite du texte.

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3. MODELISATION
Pour effectuer un calcul dynamique, il faut modéliser les propriétés d'inertie, de raideur et
de dissipation d'énergie de la construction. Suivant la précision cherchée, le modèle peut
être très simple, composé de quelques masses ponctuelles et quelques ressorts, ou très
compliqué : modèles aux éléments finis comprenant plusieurs milliers de degrés de
liberté.

Les modèles compliqués sont à proscrire. Lorsque, pour des raisons de complexité de la
structure, ils ne peuvent être évités, ils devront être comparés à des modèles simplifiés.

Le nombre et la distribution des masses et des raideurs doivent permettent une


représentation correcte des modes de vibration susceptibles d'être excités par le séisme
ainsi qu'une bonne représentation des phénomènes locaux.

La modélisation doit être réalisée pour :

- représenter le plus fidèlement possible la géométrie,


- être bien adaptée aux sollicitations,
- être bien adaptée aux critères de calcul à respecter.

3.1 REPRESENTATION DE LA GEOMETRIE

Les éléments représentant la structure sont déterminés de manière à ce que l'énergie des
modes significatifs soit aussi voisine que possible de celle de l'ouvrage réel.
Ce sont :
- des assemblages de poutres, masses et ressorts pour des modèles simplifiés,
- des éléments finis pour les modèles complexes,
- ou des combinaisons de ces 2 types de modèles.
Chaque élément de structure est représenté par un élément fini approprié. Les masses
appliquées aux noeuds de liaison des éléments modélisent les masses réelles sur les
éléments voisins.

La méthode est acceptable si la finesse de modélisation est suffisante pour que la rigidité
du modèle soit approximativement égale à la rigidité de la structure réelle.

Il est aussi possible, pour des raisons de simplification du modèle, de représenter par un
seul élément une partie de la structure éventuellement complexe si l'on est certain que les
phénomènes locaux y sont négligeables, à condition que masse et rigidités importantes
soient identiques sur l'élément fini et la partie de la structure qu'il représente.

Ainsi un serpentin ou un caisson pourront être remplacés par une poutre si les seules
déformations et vibrations de flexion d'ensemble sont importantes.

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3.2 ADAPTATION AUX SOLLICITATIONS

Les effets dimensionnants du séisme sont en général des efforts horizontaux. Ces efforts
sont repris par des éléments de contreventement qui doivent être représentés le plus
exactement possible. Ces efforts horizontaux peuvent entraîner de la torsion dans les
éléments (en particulier les barres). On veillera donc tout particulièrement à bien
modéliser les écarts entre les fibres neutres des poutres.

3.3 PRECISION DES RESULTATS

La modélisation doit être telle que les résultats escomptés soient obtenus avec une
précision suffisante.

La finesse du modèle doit permettre de suivre le cheminement des efforts dans les
éléments sensibles ; par contre dans des zones moins importantes, on peut simplifier le
modèle par condensation de la matrice de rigidité.

3.4 CONDENSATION DE LA MATRICE DE MASSE

Si pour les modes significatifs on peut considérer qu'un certain nombre de masses de la
structure ont des mouvements relatifs négligeables, il est alors possible de remplacer ces
masses par une masse unique à condition d'introduire les moments d'inerties massiques
associés. Ce sera le cas par exemple de l'ensemble des masses d'un plancher si les
déformations du plancher restent faibles devant son mouvement d'ensemble. Il sera alors
possible de ne conserver pour l'étude dynamique que les seuls degrés de liberté affectés à
la masse unique, soit 6 degrés en général.

Soit n' le nombre de noeuds. Dans le cas général le nombre de degrés de liberté de la
structure est égale à n = 6n' moins le nombre de degrés de liberté bloqués (appuis).
L'hypothèse que certaines masses (et donc certains noeuds) ont des mouvements relatifs
négligeables, ou hypothèse de rigidité, permet d'écrire r relations linéaires entre les n
degrés de liberté. Il est alors possible de ne conserver que p = n - r degrés de liberté en
exprimant les r degrés de liberté non retenus en fonction des p degrés de liberté
conservés au moyen des r relations de rigidité. Cette opération s'appelle condensation de
la matrice K à n degrés de liberté en une matrice K1 à p degrés de liberté.

Cette méthode permet d'effectuer l'étude dynamique d'une structure sur un modèle
simplifié sans introduire d'erreur due à la modélisation.

La condition de validité est celle de l'hypothèse faite sur les relations de rigidité. Cette
hypothèse doit être convenablement vérifiée.

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Au cas où la taille du modèle serait trop importante, on pourra être amené à employer la
méthode de condensation statique de Guyan. Il faut noter que cette méthode est
approchée et que la qualité de la solution obtenue dépend essentiellement du choix des
degrés de liberté dynamiques choisis. En aucun cas le choix de ces degrés de liberté
dynamiques ne devra être laissé en totalité à la détermination automatique d'un logiciel
mais devra être explicité par le calculateur en respectant les critères suivants :

- retenir en priorité les degrés de liberté affectés des masses les plus importantes,
- éliminer en priorité les degrés de liberté pour lesquels les termes correspondants de la
matrice masse sont négligeables (rotations en règle générale),
- éviter de prendre trop de degrés de liberté dynamiques la méthode pouvant alors
devenir inefficace d'un point de vue numérique.
- choisir néanmoins suffisamment de degrés de liberté dynamiques pour décrire
correctement les modes propres recherchés (entre 1/10 et 1/20 du nombre total de
degrés de liberté).

3.5 EVALUATION DES MODELES

Quelle que soit la complexité du modèle rendue nécessaire au vu de la finesse des


résultats recherchés, il est fortement recommandé de valider les modèles très importants
en effectuant des comparaisons avec des modèles simplifiés ayant un nombre de degrés
de liberté aussi peu nombreux que possible.

Un moyen d'évaluer le modèle est de calculer les six premiers modes propres de la
structure libre dans l'espace (modes rigides). Soit φi ces modes, K et M les matrices de
rigidité et de masse de la structure.

On doit avoir :

φitK φ i = 0 i =1à 6
φ M φi = M i
t
i
i =1à 6

Mi étant les masses et/ou inerties selon les six modes rigides de l'espace.
Faute d'obtenir ces valeurs (aux imprécisions numériques près) le modèle peut être
incorrect (par exemple par oubli de prise en compte de liaisons) et est à revoir.

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4. METHODES DE CALCUL

On peut utiliser les méthodes de calcul dynamiques suivantes :

- analyse des efforts maximaux par utilisation d'un spectre de réponse et d'une base
modale,

- analyse temporelle par utilisation d'un ensemble d'accélérogrammes appliqués soit à


une base modale, soit par intégration directe,

- analyse pseudo-statique.

4.1 ANALYSE PAR SPECTRES DE REPONSE

L'analyse par spectres de réponse comprend quatre étapes :

- une étape de modélisation décrite au paragraphe 3,


- l'évaluation des modes propres et, si nécessaire, des pseudo-modes,
- l'évaluation des réponses maximales pour chaque mode et pour chaque composante
du mouvement sismique par l'intermédiaire des spectres de réponses,
- la combinaison de ces réponses maximales entre elles pour déterminer les grandeurs
nécessaires au dimensionnement.

4.1.1 Equations du système

Le système global d'équation peut se décrire par un système d'équations différentielles :


x + C x& + K x = - M δγ ( t)
M &&
Avec :
M, C, K = respectivement : matrices de masse, d'amortissement, de rigidité,
x = vecteur déplacement,
γ(t) = accélération sismique en fonction du temps,
δ = vecteur de cosinus directeurs de la direction du séisme.
Fréquences propres et vecteurs propres
La première étape du calcul est la recherche des modes de vibration libre et non amortie
de l'ouvrage.
Chaque mode est caractérisé par une fréquence propre et par un vecteur propre, dont la
norme est précisée, qui définit à une constante près la déformée de l'ouvrage et qui
vérifie l'équation matricielle suivante :
K - (2 πfi ) M X i = 0 avec ω i = 2 πfi
2

Les modes Xi sont calculés par ordre croissant de fréquence jusqu'à la fréquence de
coupure fc.

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La recherche des modes et fréquences propres s'effectuera en priorité en utilisant une


méthode itérative (Lanczos ou sous-espace) pour les modèles de taille importante.
Il est également possible d'utiliser une méthode de transformation telle que Jacobi,
Householder ou Givens. Mais l'emploi d'une de ces méthodes suppose au préalable la
réduction du modèle par condensation de Guyan qui doit être utilisée avec discernement
(voir § 3.4).

Il est proscrit de prendre en compte des modes calculés au-delà de cette fréquence de
coupure.

Deux cas peuvent alors se présenter :

a. avec les masses modales des modes trouvés, en nombre q, on reconstitue 90 %


ou plus de la masse de la structure dans chacune des trois directions Ox, Oy, Oz.
Le calcul des modes est alors terminé,

b. avec les masses modales des modes trouvées, en nombre q, on n'arrive pas à
reconstituer 90 % de la masse de la structure dans une ou plusieurs des trois
directions Ox, Oy, Oz. Pour chacune des directions où cette reconstitution a
échoué, on doit alors calculer un pseudo-mode permettant de prendre en compte
les modes négligés.

Le ou les pseudo-modes seront alors considérés comme des modes propres


supplémentaires (et découplés des modes calculés) dans les méthodes de cumul des
modes (voir paragraphe 4.1.6.).

4.1.2 Détermination du pseudo-mode

Pour obtenir un pseudo-mode R dans une direction donnée, on effectue un calcul


statique sous un chargement égal à une accélération - unité dans la direction où l'on veut
obtenir le pseudo-mode.

Soit Xs la réponse statique correspondant à ce chargement. En projetant cette réponse


sur la base des q modes propres calculés on a :
q

Xs = ∑α
i=1
is Xi + Rs

avec :

- Xi : ième mode propre de la structure,


- αis : facteur de participation du ième mode pour ce calcul statique,
- Rs : reste de la réponse statique correspondant aux modes négligés.

Soit X la réponse au séisme.

En projetant de même cette réponse sur la base des q modes propres calculés :

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X= ∑α
i=1
i Xi + R

avec :

- Xi : ième mode propre de la structure,


- αi : facteur de participation du ième mode pour ce calcul statique,
-R : reste de la réponse statique correspondant aux modes négligés.

On démontre que :
q

R = γ q Rs = γ q (X s - ∑α
i=1
is Xi)

avec :

- γq : accélération du pseudo-mode définie au paragraphe ci-après.

4.1.3 Accélération γ q du pseudo-mode

L'accélération γq définie au paragraphe précédent doit avoir une valeur résultant des
considérations ci-dessous :

On doit considérer les paramètres suivants :

S γ (f)
. fc : fréquence de coupure correspondant
à γr l'accélération de référence du
spectre.

. f'c : fréquence inférieure à fc, et la plus 1,2


proche de fc, correspondant à
l'accélération 1,2 γr (voir schéma ci- γ
contre).
f'c fc
Les cas suivants se présentent :

- le dernier mode calculé a une fréquence < f'c

. si l'on ne sait rien sur la fréquence du premier mode négligé, ou que l'on sait qu'elle
est aussi < f'c (cas d'un modèle trop important), le modèle est à reconsidérer,

. si l'on sait que le premier mode négligé a une fréquence > f'c, on prend γq = 1,2 γr,

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- le dernier mode calculé a une fréquence fd comprise entre f'c et fc.

On prend alors γq = Sγ (fd),

- on rappelle qu'il est proscrit de prendre en compte des modes calculés au-delà de la
fréquence de coupure fc.

4.1.4 Amortissement

Dans la résolution des équations du système du paragraphe 4.1, les termes


d'amortissement font apparaître le terme X it CX i , i étant le ième mode propre et C la
matrice d'amortissement.

On utilise une matrice diagonale d'amortissement, telle que l'amortissement


correspondant à un mode i est uniquement fonction de ω i = 2 πfi et de la masse modale
définie comme X it MX i selon la formule :

X it CX i = 2 ω i β i X it MX i

βi étant l'amortissement structurel pour le mode i.

Cet amortissement dépend de la nature des matériaux et du type d'équipement. Les


règlements relatifs aux diverses structures donnent les valeurs de base de ces
amortissement que l'on désigne par ηk pour une structure de matériel de type k (voir
tableau 4.1.4).

Dans le cas d'une structure possédant des matériaux à amortissements


ηk différents (cas du génie civil et du sol par exemple) on peut déterminer un
amortissement moyen :

∑E η ki k

β = k
i
∑E ki
k

où Eki est l'énergie


de déformation du matériau k pour le mode i

dans ce cas βi dépend du mode propre.

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On prendra pour η k les valeurs ci-dessous, correspondant au Regulatory Guide


(référence [a]). pour un séisme SMS (séisme majoré de sécurité, le plus couramment
utilisé) :

Tableau 4.1.4

MATERIEL AMORTISSEMENT

Structure en béton armé 7%

Tuyauterie 2%

Réservoir de diamètre ≤ 300 mm 2%

Réservoir de diamètre ≥ 300 mm 3%

Charpente ou structure mécanique soudée ou 4%


avec assemblage travaillant au frottement

Charpente ou structure mécanique boulonnée 7%


ou avec assemblage travaillant au cisaillement

4.1.5 Interpolation sur les spectres de réponse

Pour un mode donné, de fréquence fi , et un équipement d'amortissement βi , on


interpolera à partir des valeurs d'amortissement β ' et β " encadrant βi et des valeurs de
fréquence f' et f" entourant fi en supposant que le spectre de réponse cherché S (fi , βi )
est tel que log S est une fonction bilinéaire de log f et de log β.

On précise que les extrapolations sur β sont à proscrire.

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4.1.6 Cumul des modes pour un séisme d'une direction donnée

Les réponses modales pour un séisme agissant dans une direction donnée sont à
combiner ; si un pseudo-mode est à prendre en compte, l'accélération associée au
pseudo-mode à prendre en compte est l'accélération du spectre correspondant à f'c ou à
celle du dernier mode extrait, si celui-ci est de fréquence supérieure à f'c (voir § 4.1.3).

Ce pseudo-mode sera considéré comme un mode découplé ou non-proche des autres


modes dans les méthodes de combinaisons à employer décrites ci-après.

4.1.6.1 Méthode générale de combinaison

La méthode générale à employer est la méthode de combinaison quadratique complète


CQC décrite dans les références [b] et [ƒ].

4.1.6.2 Autres méthodes

Deux modes j et k sont considérés comme découplés ou non proches si le rapport entre
leurs fréquences fj/fk est extérieure à l'intervalle [0,9 - 1,10].

Si tous les modes sont découplés, on peut employer la méthode de simple combinaison
quadratique des modes (où Ri est la réponse du mode i) :

R = ∑R 2
i

Pour le cas où des modes ont des fréquences proches les unes des autres, on peut
employer l'une des méthodes recommandées dans le Regulatory Guide 1.92 (Référence
[d]).

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4.1.7 Combinaison des directions du séisme

Le séisme est à prendre en compte dans 3 directions orthogonales dont 2 horizontales en


général parallèles aux axes de coordonnées du modèle et 1 verticale.

4.1.7.1 Méthode générale de combinaison

Si l'on note Rx , Ry , Rz les réponses calculées pour chacun des 3 séismes par les
méthodes qui précédent, la règle de combinaison est la somme quadratique, la réponse au
séisme étant :

Rx +Ry +Rz
2 2 2
R =

4.1.7.2 Autre méthode

On pourra utiliser le cumul linéaire des directions de Newmark (référence [c]), (a priori
24 cas de calcul) :
R|d±R ± 0,4 R ± 0,4 R h,U|
|Sd±0,4 R ± R ± 0,4 R h, |V
x y z

R = Max
||d±0,4 R ± 0,4 R ± R h ||
x y z

T x W y z

4.2 ANALYSE PSEUDO-STATIQUE

L'analyse par spectre de réponse peut être remplacée par une analyse pseudo-statique
lorsque l'un des 2 cas suivants se produit pour les 3 directions de séisme :

- la première fréquence propre de la structure est supérieure à la fréquence de coupure


ƒc . Dans ce cas l'accélération de calcul γc à employer dans le calcul pseudo-statique
est l'accélération de référence γr.

- la structure a un fonctionnement simple qui se traduit par :

. le premier mode et lui seul a une fréquence comprise entre la fréquence du pic du
spectre et la fréquence de coupure ƒc .

. et les autres modes ont une fréquence supérieure ou égale à la fréquence de


coupure ƒc .

Dans ce cas, l'accélération de calcul γc à employer dans le calcul pseudo-statique est


l'accélération du spectre à la fréquence de ce premier mode.

Les résultats dans chaque direction sont à combiner selon le §.4.1.7.

L'évaluation de la première fréquence propre doit être justifiée soit manuellement soit par
essai, soit par un logiciel de calcul par éléments finis.

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4.3 ANALYSE TEMPORELLE

L'analyse transitoire ou temporelle donne à tout instant l'état de contraintes et de


déformations par intégration de l'équation matricielle.
.. .
M X+ C X+ KX = -M γ t bg
où :

M = matrice de masse de l'équipement,


C = matrice d'amortissement de l'équipement,
K = matrice de raideur de l'équipement,
γ(t) = accélérogramme au niveau des appuis de l'équipement.

Généralement, l'intégration est menée par une méthode pas à pas.

Deux méthodes sont possibles :

- soit par projection sur une base modale,

- soit par intégration directe.

L'analyse transitoire peut être utilisée :

- dans le cas de comportement non linéaire de la structure,

. relation contrainte-déformation des matériaux non-linéaires,


. mouvements avec contacts et glissements,
. ...

- dans le cas de comportement linéaire de la structure,

. pour le transfert de sollicitations (transfert de spectres),


. les dimensionnements spécifiques.

4.3.1 Données

Plusieurs accélérogrammes sont à utiliser pour tenir compte du caractère aléatoire d'un
séisme.

Ces accélérogrammes peuvent être des accélérogrammes naturels (séismes enregistrés


dont une ou plusieurs composantes reproduisent le spectre de réponse) ou des
accélérogrammes synthétiques qui sont calculés à partir du spectre de réponse.

1005 - 01 - 03 95
STD 7342 Rév. C 19/19
REFERENTIEL TECHNOLOGIQUE
RECUEIL DES NORMES ET STANDARDS

Une bonne pratique est d'utiliser les deux types d'accélérogrammes, si les
accélérogrammes naturels sont disponibles. En tout état de cause, au moins trois
accélérogrammes doivent être utilisés (voir paragraphe 2.2).

Le pas de temps des accélérogrammes ne doit pas être supérieur à 0,02 secondes.

4.3.2 Combinaison des résultats

Si l'étude est réalisée dans le domaine linéaire (soit par intégration directe, soit sur la base
modale), on peut réaliser les études pour chaque direction et combiner les résultats
ensuite. la méthode de combinaison est l'une de celles décrites au paragraphe 4.1.7.

Si l'étude est réalisée dans le domaine non linéaire, on ne peut pas combiner les résultats
par direction. Il faut donc exciter la structure simultanément par trois accélérogrammes
(un par direction).

1005 - 01 - 03 95
FM STD 7342 Rév. C 1/1
REFERENTIEL TECHNOLOGIQUE
RECUEIL DES NORMES ET STANDARDS

FICHE DE MODIFICATION

Référence de la demande Désignation des modifications


de modification

Révision A1 Rédaction initiale d'après NT 1700/00/1544 Rév. A

Révision B Prise en compte des commentaires COGEMA de la FC 7342 A1


Emission pour validation.

Révision C Compléments du texte aux § 3.4. et 4.1.1


Envoi pour validation suite à réunion SGN/COGEMA - BR/DT
du 10/03/97

1007 - 01 - 03 95

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