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VI
VII
VIII
L’électronique est la discipline qui s’intéresse aux dispositifs électriques construits autour
de la technologie des semi-conducteurs. La plupart du temps, les courants et les tensions
mis en œuvre restent de faible amplitude, excepté en électronique de puissance.
Le traitement du signal, les automatismes, l’informatique et d’une manière plus géné-
rale, une grande partie des appareils que nous utilisons quotidiennement possèdent des
systèmes électroniques. Que ce soit pour la commande des processus, le traitement de
l’information, le contrôle ou la mesure des phénomènes, l’électronique apporte des solu-
tions simples, fiables et souples à un grand nombre de problèmes techniques.
Cet ouvrage rassemble toutes les notions fondamentales de l’électronique : de la diode
à jonction jusqu’aux systèmes logiques, en passant par les montages à transistors et à
amplificateurs opérationnels. Il aborde également les bases de l’électronique de puissance
qui, traditionnellement, sont plutôt étudiées en électrotechnique mais dont nous avons
estimé qu’elles avaient leur place au sein d’un ouvrage consacré à l’électronique.
Il est structuré en cent-vingt-six fiches et en quatorze chapitres développant chacun
un thème particulier. Chaque fiche aborde un composant, un montage ou un principe.
À la fin de chaque chapitre, le lecteur pourra pousser sa réflexion un peu plus loin à l’aide
des focus proposés qui mettent en exergue des thématiques particulières. Après un QCM
qui lui permettra de tester ses connaissances et de valider ses acquis, il pourra ensuite
s’entraîner avec des exercices et des problèmes entièrement corrigés. Les solutions sont
présentées dans leurs moindres détails en insistant systématiquement sur les méthodes
à assimiler et sur le savoir-faire à acquérir absolument pour être capable de résoudre
n’importe quel problème d’électronique. Chaque chapitre propose des exercices de diffi-
cultés variées. Il est conseillé de les aborder dans l’ordre, sans chercher à brûler les étapes
en négligeant tel ou tel qui paraît trop facile et sans succomber à la tentation de lire trop
rapidement la solution. Certains de ces exercices sont de grands classiques ; d’autres sont
plus originaux. Ils ont tous vocation à guider l’étudiant vers la maîtrise de l’électronique
et des fonctions qu’elle permet de réaliser, et de l’aider à acquérir suffisamment d’aisance
pour aborder avec succès des problèmes de plus en plus sophistiqués.
L’électronique n’est pas une discipline extrêmement compliquée pour qui l’aborde avec
rigueur et méthode. Elle nécessite toutefois que le lecteur soit familiarisé avec les lois
fondamentales de l’électrocinétique, que ce soit en régime continu, sinusoïdal ou transi-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
toire. Ces notions sont rappelées dans le premier chapitre qui rassemble les principaux
résultats et théorèmes qu’il est indispensable de connaître.
Les prérequis de mathématiques de l’électronique ne sont pas nombreux : ils concernent
l’analyse des fonctions réelles, le calcul différentiel et intégral et les nombres complexes.
Le formulaire situé en annexe à la fin de l’ouvrage regroupe toutes les formules de mathé-
matiques utiles à l’électronicien.
Cet ouvrage a été conçu avec le souci constant de rendre l’électronique accessible au
plus grand nombre. Nous souhaitons que chaque lecteur puisse y trouver les clés de sa
réussite.
IX
Et :
fiche
12 Le régime sinusoïdal – Méthode
Ê jRCw ˆ p
j = argU = arg Á Eeff ˜ = arg( jRCw ) - arg( jRCw + 1) = - arctan( RCw ).
Fiche 12
Ë jRCw + 1 ¯ 2
D’où : u(t ) = Ueff 2 cos (wt + j ).
Important
Exemple
De même qu’il ne faut jamais oublier que le module d’un quotient est égal au quotient
12.1.a, on cherche à déterminer l’expression de u(t). des modules, il faut également se souvenir que l’argument d’un quotient est égal à la
différence entre l’argument du numérateur et celui du dénominateur.
De très 1
Le lecteur devra également se souvenir des propriétés suivantes :
Exercices
C b
jCω arg(a + jb) = arctan pour a > 0
nombreux
a
A A
e (t) → b
E = Eeff arg(a + jb) = arctan ± p pour a < 0
a
schémas R u(t ) R U
Ce sont ces propriétés qui sont couramment utilisées pour calculer les modules et
arguments des nombres complexes en électrocinétique.
a b
Figure 12.1
3. Le principe général
12.1.b) et Dans la représentation complexe, en prenant soin de considérer l’impédance complexe
on y applique le principe du pont diviseur de tension :
de chaque dipôle, les lois et théorèmes fondamentaux de l’électricité qui gouvernent les
R jRCw circuits en régime continu restent valables en régime sinusoïdal : lois de Kirchhoff, théo-
U = E = Eeff . rème de Millman, principe de superposition, théorèmes de Thévenin et de Norton. Les
1 jRCw + 1
R+
jCw règles qui régissent les associations de dipôles sont également transposables au modèle
complexe.
Des
renvois 2. Le retour au modèle temporel
Nous savons déjà que la tension u(t) est sinusoïdale de même pulsation que e(t) puisque
Important
Des conseils
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entre Fiche 15
sage par rapport à e : u(t ) = Ueff 2 cos(wt + j ).
-
l’électricité valables pour le régime continu, s’appliquent aux grandeurs et variables
complexes. méthodologiques
Chapitre 1
fiches On a : U = Ueff e jj =
jRCw
jRCw + 1
Eeff .
Si la méthode présentée ici est simple dans son principe, il n’en demeure pas moins
qu’elle exige une bonne maîtrise de la manipulation des nombres complexes. On trou-
RCw Eeff
Soit : Ueff = U = .
1+ R 2C 2w 2 utiles dans ce domaine, entre autres. Il est recommandé de s’exercer autant que de besoin
sinusoïdal.
24 25
Fiche
S
EXERCICE
QCM
association.
ainsi formé par cette
1.1 du dipôle AB
équivalente
la résistance R3 = 60 Ω
R1 = 100 Ω
A
R4 = 25 Ω QCM
Exercices
Pour chaque quest
R2 = 50 Ω ion, cocher la
réponses sont ou les réponse(s)
au verso). exacte(s) (les
Fiche
B 1.1 Dans un circuit
électrique simple
U inconnue. a. les électro
alimenté par un
générateur de tensio
ns circulent toujou n continue parfai
rs vers la borne t:
b. le couran positive du génér
1.2 t électrique circule ateur
E= 5V vers la borne négati
c. le couran ve du générateur
R= 8 Ω B t est imposé au
I = 0,3 A circuit par le génér
ateur
A 1.2 Lorsque deux résista
nces sont placée
s en parallèle :
QCM
a. leurs résista
nces s’ajoutent
U=?
b. leurs condu
ctances s’ajoutent
U inconnue. c. leurs résista
nces se multiplient
1.3 L’unité d’inductance
1.3 propre d’une bobin
E = 15 V a. le farad
e est :
R= 30 Ω B
Exercices
I = 0,1 A b. le siemens
A
c. le henry
39 et b. L’expression
c. U e jj = Z = Lw montre
Ueff costions effectivement que
eff (wt + quij ) sont correctes. ce sont les deux
premières propo
1.7 Un dipôle est 1.6 b. et c. si-
alimenté par une Ne pas mélanger
tion non autorisée
Chapitre 1
nce àmoyenne conso laquelle la forme
un nombre compl mmée compl exe d’une tensio
c. est la puissa exe.par le dipôle n est bien égale
1.7nce a.,moyenne fourni
© Dunod. Toute reproduc
e par le générateur
b. et c. Les trois
1.8 Lorsque deux propositions sont
quadr exactes. Voir fiche
1.8 ipôles
a. Voir sont
ficheassoci 14.
17. és en cascade :
a. leurs matric
es impédance s’ajou
tent
b. leurs matric
Les dispositifs électroniques délivrent, captent, mesurent, transforment et traitent des signaux élec-
être sensibles par exemple aux signaux électromagnétiques ambiants, les capter et les mélanger aux
signaux utiles. Ils peuvent aussi produire eux-mêmes de tels signaux parasites comme par exemple le
bruit de fond. Il s’agit là d’un phénomène dû en particulier au mouvement erratique des électrons dans
les conducteurs qui génère des forces électromotrices aléatoires qui se superposent aux signaux traités.
Si on reprend l’exemple d’un ampli audio, nous avons tous constaté qu’en l’absence de signal et en
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38
La détection synchrone
-
ce qui concerne sa composition spectrale. Ainsi, il est fréquent que le bruit soit plus important dans les
basses fréquences. Dans ces conditions, une astuce consiste à décaler le spectre des signaux utiles vers
Les réponses
spectrale initiale. Cette technique s’appelle la détection synchrone.
S’il est impossible de décrire temporellement le bruit a priori, il est néanmoins possible, à partir de ses
commentées au verso
Le rapport signal sur bruit
le rapport signal sur bruit, qu’on préfère en général exprimer en décibels. Toute la problématique, en
-
pact sur les signaux utiles.
On peut aussi utiliser des composants électroniques haut de gamme qui produisent peu de bruit ou
déployer des dispositifs, parfois assez complexes, pour réduire le bruit. Par exemple, le système Dolby,
200
XI
Les auteurs tiennent à remercier très sincèrement les personnes suivantes pour leurs
relectures et conseils tout au long de la rédaction de cet ouvrage :
• Sylvie Roux, professeur agrégé de physique appliquée, IUT A Paul Sabatier, départe-
ment GEII, Toulouse
• Frédéric Morancho, professeur des universités, université Paul Sabatier, Toulouse
• Farid Meibody-Tabar, professeur des universités, École nationale supérieure d’électri-
cité et de mécanique de Nancy
• Guy Schneider, professeur agrégé de physique appliquée, CPP - La Prépa des INP,
Nancy
• Yves Berviller, maître de conférences, université de Lorraine, faculté des sciences et
technologies
• Slavisa Jovanovic, maître de conférences, université de Lorraine, faculté des sciences
et technologies
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XIII
Objectifs
Avec les spécificités qui lui sont propres, l’électronique reste un domaine qui
s’intègre dans la discipline de l’électricité générale. À cet égard, les lois, les prin-
cipes fondamentaux, les théorèmes et les méthodes développées pour résoudre
les problèmes sont les mêmes. Ce chapitre rassemble les outils génériques de
l’électrocinétique qui sont utiles à l’étude des circuits électroniques. Le lecteur
y retrouvera tous les théorèmes fondamentaux ainsi que les méthodes qui sont
propres à chaque type de régime de fonctionnement des circuits.
générateur récepteur
Figure 1.1
Fiche 1
courant
A
E VA − VB = E E
QCM
B
générateur
récepteur
de tension
parfait
Figure 1.2
Exercices
3. Conventions
Dans un circuit simple composé d’un générateur de tension et d’un dipôle récepteur, compte
tenu du fait que la même tension règne aux bornes des deux éléments, et que le même
courant circule dans tout le circuit, on note que du côté du générateur, courant et tension
sont représentés par des flèches dirigées dans le même sens, alors que du côté du récepteur,
elles sont dirigées en sens contraires (figure 1.3). Par convention, nous dirigerons systéma-
tiquement les flèches des courants et des tensions dans le même sens pour le générateur
(convention générateur), et en sens contraires pour tout récepteur (convention récepteur).
En règle générale, les circuits simples ne comportent qu’un seul générateur. Toutefois,
certains peuvent en contenir plusieurs. Dans ce cas, si un générateur est considéré
comme appartenant à la partie réceptrice du circuit, c’est la convention récepteur que
nous utiliserons.
A
convention convention
i i
générateur récepteur
E E
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B Chapitre 1
Figure 1.3
Le respect des conventions de signes est absolument essentiel dans la résolution d’un
problème d’électricité en général et d’électronique en particulier. La plupart des erreurs
proviennent du non respect de ces règles élémentaires.
On retiendra notamment qu’en général, on n’utilise la convention générateur que pour
le générateur principal du circuit.
courant I
A
I tension V
B
générateur
récepteur
de courant
parfait
Figure 2.1
Important
Les générateurs sont dits parfaits au sens où la tension délivrée par un générateur de
tension parfait ne dépend pas du reste du circuit. De même, un générateur de courant
parfait délivre un courant qui ne dépend pas du reste du circuit.
Fiche 2
r
générateur
de tension VA − VB ≠ E
réel
E
QCM
récepteur
Figure 2.2
Exercices
d’un générateur de courant parfait et d’une résistance dite interne (figure 2.3).
Dans ce cas, le courant qui alimente le récepteur est plus faible que le courant délivré
par le générateur parfait et dépend de la tension qui s’installe aux bornes du récepteur.
courant ≠ I
A
I r
générateur récepteur
de courant
réel
Figure 2.3
Outre les générateurs continus qui délivrent des tensions ou des courants constants, il est
très fréquent d’utiliser des générateurs de signaux variables dans le temps et de formes
variées (signaux sinusoïdaux, par exemple, ou autres signaux périodiques, etc.). D’une
Chapitre 1
manière générale, on réserve les lettres majuscules pour nommer les grandeurs continues
(VA , E , I 0 ) et les lettres minuscules pour les grandeurs variables ( v , e1 , in).
Dans tous les cas, lorsqu’il s’agit du générateur principal du circuit, on utilisera la
convention générateur pour repérer le sens de la tension à ses bornes et celui du courant
qu’il délivre (flèches dirigées dans le même sens).
di 1
C∫
u(t ) = Ri(t) u(t ) = L u(t)= i i(t)dt
dt
R : résistance L : inductance propre C : capacité
en ohms (Ω) en henrys (H) en farads (F)
Figure 3.1
2. Associations de dipôles
Deux dipôles quelconques sont dits associés en série si une des bornes de l’un est reliée
à une des bornes de l’autre, l’ensemble formant un nouveau dipôle. Ils sont dits associés
en parallèle si les paires de bornes sont connectées deux à deux (figure 3.2).
Dans le cas de l’association en série, les deux dipôles sont parcourus par le même
courant. La tension totale aux bornes de l’ensemble est égale à la somme des deux diffé-
rences de potentiel aux bornes de chacun des deux dipôles.
Dans le cas de l’association en parallèle, la même différence de potentiel règne aux
bornes de chacun des deux dipôles.
En tenant compte de ces constats, on peut en déduire les règles d’association des diffé-
rents dipôles.
E 1+ E 2 E1 E2
E2 I1 E 1= E 2 I2
QCM
I = I1 + I 2
association association
en série en parallèle
Figure 3.2
Exercices
En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résis-
tance, dont la valeur est appelée résistance équivalente, que l’on note en général Req .
Lorsque l’on associe des condensateurs, on forme un condensateur équivalent de
capacité Ceq.
Lorsque deux résistances R1 et R2 sont associées en série, on a Req = R1 + R2 .
1 1 1 R1 R2
Lorsqu’elles sont associées en parallèle, on a = + , soit Req = .
Req R1 R2 R1 + R2
1 1 1
Lorsque deux condensateurs C1 et C2 sont associées en série, on a = + .
Ceq C1 C2
Lorsqu’ils sont associés en parallèle, on a Ceq = C1 + C2.
Attention
On remarquera que les règles d’associations des résistances et celles d’associations des
condensateurs se trouvent inversées.
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Les règles qui régissent l’association de bobines sont les mêmes que celles qui
concernent les résistances : les inductances s’additionnent lorsque les bobines sont
Chapitre 1
1. Le régime continu
Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension constante, on
dit qu’il fonctionne en régime continu. Les régimes continus font partie des régimes
dits permanents ou établis. Dans un circuit fonctionnant en régime continu, toutes les
tensions et tous les courants dans le circuit sont en général continus.
Rappel
Les grandeurs continues sont notées avec des lettres majuscules (E pour une tension,
par exemple).
En régime continu, un élément inductif (une bobine) n’a aucun effet. Son équation de
fonctionnement montre que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine
présente toujours une différence de potentiel nulle à ses bornes :
di
u(t ) = L fi u(t ) = 0 si i = C te .
dt
Un condensateur, en régime continu, n’est parcouru par aucun courant :
1
u(t ) =
C Ú i (t ) dt fi i (t ) = 0 si u(t ) = C te .
Remarque
Si aucun courant ne peut traverser un condensateur en régime continu, tout condensateur
qui se voit imposer une tension U présente bel et bien une charge emmagasinée Q telle que
Q = CU . Un condensateur parfait possède en outre la propriété de conserver cette charge
emmagasinée, une fois l’alimentation U coupée. Ceci, bien évidemment, à condition qu’il
soit isolé, c’est-à-dire que ses deux bornes ne soient reliées à aucun autre circuit.
2. Le régime sinusoïdal
Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension sinusoïdale
e(t ) = E0 cos wt , le régime sera dit sinusoïdal ou harmonique.
Les régimes sinusoïdaux font également partie des régimes dits permanents ou établis.
Dans un circuit fonctionnant en régime sinusoïdal, tensions et courants sont tous sinusoï-
daux, de même pulsation w que la source de tension, mais présentant a priori des déphasages.
Fiche 4
un autre régime permanent. Ces changements de régime sont la plupart du temps dus à
l’ouverture ou à la fermeture d’un interrupteur dans le circuit ou encore à la présence de
composants agissant comme des interrupteurs.
K A A
e (t )
QCM
E ⇔ e (t )
t
0
B B
a b c
Exercices
Figure 4.1
Dans le circuit représenté sur la figure 4.1.a, le dipôle AB est alimenté par un généra-
teur parfait de tension constante E par l’intermédiaire d’un interrupteur K. Lorsqu’on
ferme l’interrupteur, tout se passe comme si on passait brusquement d’un régime perma-
nent e(t ) = 0 à un autre régime permanent e(t ) = E . Le dipôle est en quelque sorte
alimenté par la tension e(t ) (figure 4.1.b).
Il suffit de considérer que l’instant t = 0 correspond à l’instant de fermeture de l’in-
terrupteur. Comme un interrupteur n’est pas un élément linéaire, on préfère utiliser le
modèle représenté sur la figure 4.1.b, dans lequel le circuit est linéaire (schéma sans
interrupteur), mais dans lequel la forme de la tension d’alimentation n’est pas constante
mais se présente sous la forme d’un échelon (figure 4.1.c).
Important
Les régimes transitoires peuvent intervenir aussi bien à l’ouverture qu’à la fermeture
d’interrupteurs, ou encore au basculement de commutateurs. D’une manière générale,
le régime transitoire conduit toujours le système vers un régime permanent.
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Les problèmes à résoudre sont en général toujours les mêmes : il s’agit de déterminer
tensions et courants dans le circuit. Comme celui-ci n’est pas alimenté par une tension
Chapitre 1
constante ou sinusoïdale, tous les courants et toutes les tensions dans le circuit seront a
priori variables.
La résolution des problèmes d’électricité en régime transitoire se traduit en général par
des équations différentielles. Les plus simples, comme par exemple les équations diffé-
rentielles linéaires à coefficients constants d’ordre peu élevé se résolvent directement
avec une relative facilité. Pour les autres, des outils plus performants seront nécessaires
comme la transformée de Laplace, voire des méthodes numériques.
1. Définitions
• Réseau électrique : toute association simple ou complexe de dipôles interconnectés,
alimentée par un générateur.
• Branche : partie dipolaire d’un réseau parcourue par un même courant.
• Nœud d’un réseau : tout point du réseau commun à plus de deux branches.
• Maille d’un réseau : tout chemin constituant une boucle et formé de plusieurs
branches.
Sur le circuit de la figure 5.1, l’association de R1, R2 , R3, R4 et R5 formant le dipôle
AC constitue un réseau électrique alimenté par le générateur de tension E. A, B, C et D
sont les nœuds de ce réseau. Le schéma montre trois mailles. Il en existe d’autres, par
exemple, en partant du point A, on peut définir une maille qui comprend R2 , R3 et R5,
qui passe par D, puis C et qui rejoint A en incluant R1.
I0 A I2 R2 B I3
R3
E2 E3
I1
E R1 E1 R4 E4 R5 E5
I4
maille 1 maille 2 maille 3
C D
Figure 5.1
10
Fiche 5
parcourant la maille dans un sens donné, est nulle. Les différences de potentiel orientées
dans le même sens que le sens de parcours de la maille sont comptées positivement. Les
différences de potentiel orientées dans le sens opposé au sens de parcours de la maille
sont comptées négativement.
Ainsi, dans l’exemple de la figure 5.1 :
Maille 1 : E - E1 = 0
Maille 2 : E1 - E2 - E4 = 0
QCM
Maille 3 : E4 - E3 - E5 = 0
Note
Les lois de Kirchhoff sont présentées ici en régime continu (lettres majuscules pour les
Exercices
tensions et les courants). En réalité, elles restent valables quel que soit le régime.
I1 I2
circuit
In I3
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Figure 5.2
D’un point de vue pratique, cela signifie que dans un circuit complexe, on peut définir
Chapitre 1
arbitrairement un contour fermé et appliquer la loi des nœuds aux bornes de ce contour.
Remarque
Il est assez rare d’utiliser les lois de Kirchhoff pour résoudre entièrement un problème
d’électricité. En effet, elles génèrent beaucoup d’équations et beaucoup d’inconnues et on
leur préfère des théorèmes plus puissants.
11
V3
V2
R3
R2
R1 X Ri
V1 Vi
VX
Rn
Vn
Figure 6.1
On peut définir également la conductance d’un dipôle résistif par l’inverse de sa résis-
tance. Soit :
1
Gi = unité : siemens ( S ).
Ri
Ainsi, le théorème de Millman peut aussi s’écrire :
n
 GiVi
i =1
VX = n
.
 Gi
i =1
12
Fiche 6
Exemple
QCM
R1 = 10 Ω R2 = 5 Ω
A
E1 = 10V R3 = 20 Ω E2 = 5 V
Exercices
Figure 6.2
E1 0 E 10 5
+ + 2 +
R1 R3 R2 10 5
VA = = = 5,, 7 V
1 1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R3 R2 10 20 5
grand chose.
• Il s’applique tout aussi bien en régime continu qu’en régime variable.
Chapitre 1
• Dans le cas de circuits plus complexes que celui qui est présenté dans l’exemple précé-
dent, il suffit souvent d’appliquer plusieurs fois le théorème de Millman pour obtenir
les grandeurs recherchées. Peu d’équations seront générées avec, par conséquent,
moins de risque d’erreur de calculs.
• Si c’est un courant qui est recherché, par exemple dans une résistance, penser à utiliser
le théorème de Millman pour trouver d’abord la tension aux bornes de cette résistance.
13
R1
E A
R2 VA
Figure 7.1
Le potentiel au point A est donc égal à une fraction de la tension E, d’où la dénomina-
tion de pont diviseur de tension.
Important
Le principe du pont diviseur de tension ne peut s’appliquer que si les deux résistances
sont parcourues par le même courant.
14
Fiche 7
alimentées par un générateur de courant parfait. Les trois dipôles sont ainsi soumis à la
même différence de potentiel U.
I1 I2
I R1 R2 U
QCM
Figure 7.2
On s’intéresse aux valeurs des deux courants I1 et I 2 qui parcourent respectivement les
deux résistances R1 et R2 .
Si on considère que la source de courant alimente l’association en parallèle des deux
Exercices
résistances, on obtient, par une simple application de la loi d’Ohm :
R1 R2
U = I.
R1 + R2
Par conséquent :
ÏI = U = R2
I
ÔÔ 1 R1 R1 + R2
Ì
ÔI2 = U = R1
I
ÔÓ R2 R1 + R2
Les principes du pont diviseur de tension ou de courant sont a priori très simples mais
restent d’une utilité capitale dans bon nombre d’applications. Ils permettent en effet
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Il convient toutefois de bien retenir les conditions dans lesquelles s’appliquent ces prin-
cipes, en particulier le fait que le diviseur de tension est caractérisé par la circulation du
même courant dans les deux résistances.
15
Exemple
Dans le circuit de la figure 8.1, on cherche à calculer le courant I dans la résistance R3.
R1 = 10 Ω R2 = 5 Ω
I0 = 0,1A
E1 = 10V E 2 = 20V
Figure 8.1
Pour calculer I 2, il suffit de court-circuiter E1, de laisser I 0 éteinte (en circuit ouvert) et de
« rallumer » E2 pour obtenir :
E2 20
I2 = - =- = -1, 33 A.
R1 + R2 15
16
Fiche 8
R1 = 10 Ω R2 = 5 Ω
E1 = 10V
Figure 8.2
Pour le calcul de I 3 (figure 8.3), le circuit est un simple pont diviseur de courant :
QCM
R1
I3 = I 0 = 0, 066 A.
R1 + R2
I3
R1 = 10 Ω R2 = 5 Ω
Exercices
I0 = 0,1A
Figure 8.3
Au final, on fait la somme algébrique des trois courants calculés indépendamment :
I = I1 + I 2 + I 3 = 0, 66 - 1, 33 + 0, 066 = -0, 6 A.
Rappel
Lorsqu’on annule un générateur de tension, on le court-circuite, et lorsqu’on annule un
générateur de courant, on le remplace par un circuit ouvert.
le produit de la tension et du courant, ce n’est pas une forme linéaire. Or, le principe de
superposition est une conséquence directe de la linéarité des circuits.
On pourra utiliser le principe de superposition pour déterminer courants et tensions
Chapitre 1
dans les dipôles qui nous intéressent mais on ne fera le calcul des puissances qu’à la fin,
une fois reconstituées les grandeurs électriques totales.
D’une manière générale, le principe de superposition ne s’applique pas non plus en
Chapitre 3
présence de dipôles non linéaires (diode par exemple).
17
3. Le théorème de Thévenin
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à un générateur de tension
dit de Thévenin, de force électromotrice E0 et de résistance interne r (figure 9.1).
La résistance r est égale à la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses généra-
teurs sont éteints.
La tension E0 est égale à la tension à vide du réseau (lorsque I = 0 dans le circuit de
la figure 9.1).
I I
r
U = E0 − rI
U ⇔
U = E0 si I = 0
E0 (tension à vide)
Figure 9.1
Remarque
Puisqu’il s’agit de déterminer un générateur de tension équivalent à un dipôle, nous
employons bien évidemment la convention générateur.
4. Le théorème de Norton
Le théorème de Norton propose un autre dipôle simple équivalent à tout réseau dipolaire.
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à un générateur de
courant dit de Norton, de courant I et de résistance interne r (figure 9.2) égale à la
résistance interne du générateur de Thévenin.
La résistance r est égale à la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses généra-
teurs sont éteints.
On utilise volontiers le terme de conductance interne g pour qualifier 1 / r .
18
Fiche 9
I = I0 si U = 0
I I = I0 + U / r (court-circuit)
U ⇔ I0 r U
QCM
Figure 9.2
Exercices
Un générateur de tension de Thévenin, de force électromotrice E et de résistance interne
E
r est équivalent à un générateur de Norton, de courant I 0 = et de même résistance
R
interne r (figure 9.3).
⇔ I0 = E / r r
Figure 9.3
Les théorèmes de Thévenin et de Norton sont utiles lorsque l’on recherche une gran-
deur électrique particulière, par exemple le courant dans une résistance placée dans un
circuit complexe. On considère alors que cette résistance est alimentée par le reste du
circuit que l’on isole ainsi et dont on cherche l’équivalent de Thévenin ou de Norton.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Pour ce faire, on peut invoquer directement l’un des deux théorèmes ou encore effec-
tuer des transformations Thévenin – Norton et Norton – Thévenin successives jusqu’à
Chapitre 1
réduire le circuit à sa plus simple expression.
19
e(t ) = E0 cos wt
Très souvent, on parle également de signal sinusoïdal.
La tension E 0 représente l’amplitude de la tension sinusoïdale (en volts), w est sa
pulsation en radians par seconde. On définit à partir de ces grandeurs, les paramètres
suivants :
w
f = : fréquence du signal en hertz (Hz)
2p
1 2p
T = = : période en secondes.
f w
Le régime sinusoïdal fait partie (avec le régime continu) des régimes permanents (par
opposition aux régimes variables ou transitoires).
Fiche 4
Pour diverses raisons, l’énergie électrique est fournie sous la forme d’un signal sinu-
soïdal. Ceci confère à l’étude des circuits en régime sinusoïdal un intérêt primordial.
Propriété fondamentale
Dans un circuit linéaire fonctionnant en régime sinusoïdal, tous les courants et toutes
les tensions dans le circuit sont sinusoïdaux, de même pulsation que la source d’ali-
mentation du circuit.
Ces grandeurs électriques possèdent des amplitudes qui dépendent bien évidemment
des éléments du circuit, mais aussi de la pulsation w de la source. De plus, toutes ces gran-
deurs présentent la plupart du temps des déphasages par rapport à la source principale.
20
Fiche 10
i (t ) = I1 cos(wt + j1 ) et v (t ) = V2 cos(wt + j 2 ).
Les paramètres j1 et j 2 sont respectivement les déphasages de i (t ) et de v (t ) par
rapport à la source e(t ). Pour être plus précis, il faut les appeler « avances algébriques
de phase » puisqu’ils sont comptés positivement. Lorsqu’un déphasage est négatif, il
traduit donc un retard de phase. Lorsque deux signaux présentent un déphasage de p/2,
ils sont dits en quadrature de phase. S’ils sont déphasés de p, ils sont dits en opposition
de phase. I1 est l’amplitude du courant sinusoïdal i (t ). V2 est l’amplitude de la tension
sinusoïdale v (t ). j1, j 2, I1 et V2 dépendent de E0 et des valeurs des différents éléments
QCM
du circuit, mais également de la pulsation w.
Pour des raisons qui seront explicitées plus loin, on introduit, pour les grandeurs sinu-
soïdales, la notion de valeur efficace. On pose e(t ) = E0 cos wt = Eeff 2 cos wt . De
même, on a : i (t ) = I eff 2 cos(wt + j1 ) et v (t ) = Veff 2 cos(wt + j 2 ). Les paramètres
Eeff , I eff et Veff sont appelées valeurs efficaces, respectivement de e(t ), i (t ) et v (t ).
Exercices
2. La notion d’impédance
Lorsqu’un dipôle passif est alimenté par une source de tension sinusoïdale e(t ), il est
parcouru par un courant i (t ) sinusoïdal dont l’amplitude I 0 peut être déterminée par
l’équation :
E0 = Z ◊ I 0 ou encore Eeff = Z ◊ I eff
R L C
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
1
Z= R Z = Lω Z=
Cω
Chapitre 1
Figure 10.1
21
1. Les notations
En considérant une grandeur électrique sinusoïdale u(t ), on peut écrire :
On transpose alors la plupart du temps le schéma réel du circuit sous la forme d’un
modèle dit complexe, dans lequel les grandeurs sont remplacées par leurs formes
complexes notées U . Cette forme complexe est issue de l’association, à la grandeur élec-
trique réelle u(t ), de la fonction complexe Ueff 2e jwt .
Comme, dans un circuit, toutes les grandeurs sont sinusoïdales de même pulsation
que la source et que chacune de ces grandeurs possède une valeur efficace, on retiendra
l’association suivante :
u(t ) Æ U = Ueff e jj .
Dans ce modèle (qui n’est rien d’autre qu’une représentation théorique du circuit), tout
dipôle linéaire possède une impédance dite complexe Z = R + jX où R représente sa
résistance et X sa réactance. Le module de Z, noté Z correspond à l’impédance réelle
telle qu’elle est décrite dans le paragraphe précédent.
On a : Z = Z € Z = Ze jarg( Z )
La figure 11.1 présente les valeurs des impédances complexes des trois dipôles passifs
usuels.
R L C
1
Z= R Z = jLω Z=
jCω
Figure 11.1
22
Fiche 11
diagramme dit de Fresnel (figure 11.2) qui permet d’obtenir un certain nombre de rela-
tions très utiles.
Im M ( Z = R+ jX )
Z
X
y
QCM
Re
0 R
Figure 11.2
Soit : y = arg Z
Exercices
X
On a : tan y = et Z = R 2 + X 2
R
R R X X
cosy = = et sin y = = .
Z R +X
2 2 Z R2 + X2
Dans le modèle complexe, tout courant i(t) ou tension u(t) dans le circuit possède une
représentation complexe I ou U qui peut s’écrire sous la forme :
I = I eff e jj1 avec I eff = I : valeur efficace de i (t )
et : j1 = arg( I ) : déphasage de i (t ) par rapport à e(t)).
ou encore :
U = Ueff e jj 2 avec Ueff = U : valeur efficace de u(t )
et : j 2 = arg(U ) : déphasage de u(t ) par rapport à e(t)).
Autrement dit, chaque grandeur électrique du circuit (courant ou tension), possède une
représentation complexe définie par :
i (t ) = I eff 2 cos(wt + j1 ) Æ I = I eff e jj1
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
23
Exemple
Dans le circuit représenté sur la figure 12.1.a, on cherche à déterminer l’expression de u(t).
1
C
jCω
A A
e (t) → E = Eeff
R u(t ) R U
a b
Figure 12.1
R jRCw
U = E = Eeff .
1 jRCw + 1
R+
jCw
jRCw
On a : U = Ueff e jj = Eeff .
jRCw + 1
RCw Eeff
Soit : Ueff = U = .
1 + R 2C 2w 2
24
Fiche 12
Ë jRCw + 1 ¯ 2
D’où : u(t ) = Ueff 2 cos (wt + j ).
QCM
Important
De même qu’il ne faut jamais oublier que le module d’un quotient est égal au quotient
des modules, il faut également se souvenir que l’argument d’un quotient est égal à la
différence entre l’argument du numérateur et celui du dénominateur.
Le lecteur devra également se souvenir des propriétés suivantes :
Exercices
b
arg(a + jb) = arctan pour a > 0
a
b
arg(a + jb) = arctan ± p pour a < 0
a
Ce sont ces propriétés qui sont couramment utilisées pour calculer les modules et
arguments des nombres complexes en électrocinétique.
3. Le principe général
Dans la représentation complexe, en prenant soin de considérer l’impédance complexe
de chaque dipôle, les lois et théorèmes fondamentaux de l’électricité qui gouvernent les
circuits en régime continu restent valables en régime sinusoïdal : lois de Kirchhoff, théo-
rème de Millman, principe de superposition, théorèmes de Thévenin et de Norton. Les
règles qui régissent les associations de dipôles sont également transposables au modèle
complexe.
Important
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Si la méthode présentée ici est simple dans son principe, il n’en demeure pas moins
qu’elle exige une bonne maîtrise de la manipulation des nombres complexes. On trou-
vera en annexe, à la fin de cet ouvrage, un formulaire qui rassemble toutes les formules
utiles dans ce domaine, entre autres. Il est recommandé de s’exercer autant que de besoin
afin d’acquérir la maîtrise de la résolution des problèmes d’électrocinétique en régime
sinusoïdal.
25
1. La puissance instantanée
La puissance instantanée consommée par un dipôle électrique récepteur ou fournie par
un dipôle générateur (figure 13.1), quel que soit le régime de fonctionnement, est définie
par p(t ) = e(t )i (t ). Elle s’exprime en watts (W).
i(t ) i(t )
e (t ) e (t )
Figure 13.1
3. La puissance moyenne
La puissance moyenne consommée sur un intervalle de temps [ t1; t2 ] par un dipôle récep-
teur ou délivrée par un dipôle générateur est définie par :
t
1 2 E
P = Ú
t2 - t1 t
p(t ) dt =
t2 - t1
.
1
26
Fiche 13
1
P = lim Ú e(t )i (t ) dt .
T Æ• T
0
QCM
5. La puissance en régime continu
Un circuit linéaire en régime continu ne comporte en général que des générateurs de
tension ou de courant et des résistances. Dans ce régime de fonctionnement, les tensions
et courants dans tout le circuit sont constants.
Exercices
Ainsi, la puissance instantanée consommée par une résistance en régime continu
(figure 13.2) est constante et égale à sa valeur moyenne :
p(t ) = UI = C te = P .
U U2
Comme I = , on a : p(t ) = P = = RI 2.
R R
R I
Figure 13.2
Attention
Dans un circuit alimenté par plusieurs générateurs, le principe de superposition ne
s’applique pas au calcul des puissances ou des énergies mises en jeu. Ainsi, il n’est pas
possible de considérer que la puissance consommée par un dipôle est la somme des
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
puissances qu’il consommerait si le circuit était alimenté par chaque générateur pris
indépendamment. On utilise le principe de superposition pour calculer les courants et
les tensions et on calcule ensuite les puissances à partir de ces grandeurs.
Chapitre 1
27
R i( t) = Ieff 2 cos( wt + j)
Figure 14.1
La source de tension continue qui délivrerait la même puissance moyenne aurait pour
E
valeur 0 . On décide d’appeler valeur efficace d’une tension sinusoïdale, et on note
2
E0
Eeff = , la valeur de la tension continue correspondant à la même puissance moyenne
2
délivrée. Il en est de même pour un courant sinusoïdal. Ainsi, on peut écrire :
28
Fiche 14
la valeur de la puissance moyenne consommée peut être fortement influencée par le type
de dipôle alimenté, ainsi que par le choix de la pulsation d’alimentation.
Rappel
On se souviendra que ce déphasage j n’est rien d’autre que l’opposé de l’argument de
l’impédance complexe du dipôle.
QCM
Ainsi, pour une résistance R : j = 0. On a alors : P = Eeff I eff = RI eff
2 .P = E ◊ I *
p
Pour une inductance pure ou pour un condensateur, on a j = ± .
2
Exercices
D’où : P = 0.
3. La puissance complexe
Afin de disposer d’un modèle de puissance en relation avec les modèles complexes des
circuits, on définit une notion de puissance complexe : , avec :
E = Eeff et I * = I eff e - jj , conjugué de I = I eff e jj .
On montre facilement que :
Résultat fondamental
Lorsqu’un circuit composé d’éléments résistifs, capacitifs et inductifs, est alimenté par
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
une source de tension sinusoïdale, la puissance active fournie par le générateur (ou
consommée par l’ensemble du circuit) correspond à la somme des puissances dissipées
par les éléments résistifs du circuit.
Chapitre 1
29
1. Définition
Un quadripôle est un circuit électrique possédant quatre bornes dont deux seront définies
comme bornes d’entrée, les deux autres étant les bornes de sortie (figure 15.1).
ie is
bornes v vs bornes
d’entrée e de sortie
Figure 15.1
Remarque importante
On ne peut parler de quadripôle qu’à la condition expresse que le port d’entrée d’une part
et le port de sortie d’autre part, puissent être considérés comme des dipôles. Autrement
dit, le courant sortant de la borne inférieure gauche doit être égal à ie et le courant entrant
par la borne inférieure droite doit être égal à is (figure 15.2).
30
ve vs
Fiche 15
ie is
alimentation circuit
du quadripôle de charge
Figure 15.2
QCM
ment d’éléments passifs linéaires (résistances, condensateurs et auto-inductances). D’une
manière générale, on supposera que les quadripôles étudiés sont alimentés, à leur entrée,
par une source de tension sinusoïdale ; par exemple : ve (t ) = Ve ,eff 2 cos wt . Ainsi,
comme cela est la règle en régime sinusoïdal, tous les courants et tensions dans le circuit,
en particulier les courants ie et is , ainsi que la tension vs, seront sinusoïdaux, de même
la pulsation w et le modèle complexe, par conséquent, s’impose : les grandeurs
Exercices
ve , vs , ie et is seront associées à leur forme complexe (figure 15.3). Les problèmes liés aux
quadripôles nécessitant la connaissance de relations entre Ve , I e , Vs et I s , nous devrons,
en général, à partir de deux de ces grandeurs, déterminer les deux autres.
Ie Is
Ve Vs
Figure 15.3
3. La matrice de transfert
On peut ainsi chercher à exprimer les deux grandeurs de sortie en fonction des deux
grandeurs d’entrée. Si le circuit est linéaire, cette linéarité se retrouve dans les équations
qui expriment Vs et I s en fonction de Ve et I e :
Vs = T11Ve + T12 I e
I s = T21Ve + T22 I e
Ces deux équations peuvent aussi s’écrire sous forme matricielle et on définit ainsi la
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Les coefficients Tij sont évidemment complexes, dans le cas le plus général. Par ailleurs,
ils ne correspondent pas tous à la même grandeur. Ainsi, T11 est sans dimension, puisque
reliant Vs à Ve , tandis que T12 est homogène à une impédance complexe.
31
1. La matrice impédance
En exprimant les tensions Ve et Vs en fonction des courants I e et I s, on obtient les rela-
tions suivantes dans lesquelles les Z ij sont homogènes à des impédances :
Ve = Z11I e - Z12 I s
Vs = Z 21I e - Z 22 I s
Ê Ve ˆ Ê Z11 Z12 ˆ Ê I e ˆ Ê Ie ˆ
Á ˜ = ÁÁ ˜Á ˜ = ( Z )Á ˜
Ë Vs ¯ Ë Z 21 Z 22 ˜¯ Ë - I s ¯ Ë -Is ¯
Remarque
Le signe moins devant I s est introduit de manière à pouvoir rendre compte d’une éven-
tuelle symétrie dans le quadripôle. Ce signe négatif permettra alors de retrouver cette
symétrie dans la matrice.
2. La matrice admittance
La matrice admittance est définie comme la matrice inverse de la matrice impédance :
32
Fiche 16
Ï I e = G11Ve - G12 I s Ê I e ˆ Ê G111 G12 ˆ Ê Ve ˆ Ê Ve ˆ
Ì €Á ˜ = Á ˜Á ˜ = (G ) Á ˜
ÓVs = G21Ve - G22 I s Ë Vs ¯ ÁË G21 G22 ˜ Ë -Is ¯
¯ Ë -Is ¯
QCM
-1
On a évidemment : ( H ) = (G )
4. L’impédance d’entrée
Depuis sa porte d’entrée, le quadripôle apparaît toujours comme une impédance équiva-
lente au circuit composé du quadripôle lui-même et de la charge Z c qu’il alimente. Cette
impédance équivalente Z e est appelée impédance d’entrée.
Exercices
Ie Ie
Ve Zc ⇔ Ve Ze
Figure 16.1
Ve
Cette définition implique évidemment la relation : = Ze
Ie
Attention
Contrairement à une idée reçue, l’impédance d’entrée n’est pas une caractéristique
intrinsèque du quadripôle : elle dépend toujours de l’impédance de la charge connectée
à la sortie du quadripôle. En revanche, les matrices caractéristiques définies plus haut
ne dépendent que du quadripôle et non de la charge qui lui est connectée.
5. L’impédance de sortie
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
⇔ V s0 Zs
Figure 16.2
Ce générateur est constitué d’un générateur de tension parfait Vs0 placé en série avec
une impédance Zs . Vs0 est appelée tension de sortie à vide du quadripôle puisqu’on a
Vs = Vs0 lorsque I s = 0 (figure 6.7). Zs est appelée impédance de sortie du quadripôle.
33
Fondamental
Un schéma équivalent ne représente pas la réalité du circuit. Il correspond à un schéma
théorique simple qui possède les mêmes équations de fonctionnement.
Ie Is
Z11 Z22
Ve Vs
−Z12 Is Z21 Ie
Figure 17.1
Ie Is
Zs
Ve Ze Vs
V s0
Figure 17.2
34
Fiche 17
afin de constituer un nouveau quadripôle (figure 17.3). Dans ces conditions, les matrices
admittances s’ajoutent et le nouveau quadripôle est tel que (Y ) = (Y ¢ ) + (Y ¢¢ ) .
Ie Is
quadripôle 1
Ve Vs
(Y′)
quadripôle 2
QCM
(Y′′)
Figure 17.3
Exercices
Ie Is
quadripôle 1
( Z′)
Ve Vs
quadripôle 2
( Z′′)
Figure 17.4
Lorsque deux quadripôles sont associés en cascade (figure 17.5), la matrice de transfert
équivalente ( T ) est égale au produit de la matrice de transfert du second, soit ( T ¢¢ ), par
celle du premier, soit ( T ¢ ) : ( T ) = ( T ¢¢ ) ◊ ( T ¢ ).
Ie Is
quadripôle 1 quadripôle 2
Ve Vs
(T′) (T′′ )
Figure 17.5
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 1
Important
La multiplication matricielle n’est pas commutative et le quadripôle résultant de la mise
en cascade de deux quadripôles dépend de l’ordre dans lequel ils sont placés.
Par ailleurs, les règles d’association ne sont valables que si le système résultant reste Fiche 15
modélisable en tant que quadripôle.
35
Ie Is
Ve Vs
vue en coupe
Figure 18.1
2. Équations électriques
La figure 18.2 présente les deux schémas habituellement utilisés pour symboliser un
transformateur au sein d’un circuit fonctionnant en régime sinusoïdal. On notera que, tout
comme n’importe quel quadripôle, la convention récepteur est utilisée à l’entrée tandis
que c’est la convention générateur qui est utilisée en sortie.
36
Fiche 18
Ve Vs Ve Vs
Figure 18.2
La figure 18.3 correspond à un modèle électrique plus détaillé et plus général où l’on
peut voir apparaître l’inductance propre L1 de la bobine primaire, celle de la bobine
secondaire, L2 et un troisième paramètre M appelé inductance mutuelle.
QCM
M
i1(t ) i2 (t )
Exercices
e1(t ) L1 L2 e2 (t )
Figure 18.3
Ïe (t ) = L di1 + M di2
Ô1 1
dt dt
Ì
Ôe1 (t ) = M di1 + L2 di2
Ó dt dt
Un transformateur parfait est caractérisé par le fait qu’il y a un couplage parfait entre
les deux enroulements et par le fait qu’il n’y a aucune perte par effet Joule (on néglige
donc la composante résistive des enroulements) et qu’il n’y a aucune perte magnétique.
En régime sinusoïdal, un transformateur parfait fonctionne selon les équations simples
suivantes :
Soit N1 le nombre de spires de l’enroulement primaire et N 2 le nombre de spires de
l’enroulement secondaire.
Soit U1eff et U 2eff les valeurs efficaces des tensions d’entrée et de sortie et soit I1eff
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
N 2 U 2eff I1eff
m= = =
N1 U1eff I 2eff
37
I1 I2
U1 Z U2
Figure 19.1
U 2eff I1eff
Enfin, du simple fait que = , les puissances apparentes au primaire et au
U1eff I 2eff
secondaire sont égales :
U1eff I1eff = U 2eff I 2eff
38
Fiche 19
Joule et une partie de la puissance injectée à l’entrée du transformateur se trouve ainsi
dissipée sous forme de chaleur.
Dans un transformateur réel, ces phénomènes occasionnent des diminutions du
rendement au sens où la puissance disponible en sortie est inférieure à la puissance
injectée à l’entrée.
QCM
Pour tenir compte à présent, dans le cas du transformateur réel, de tous les phénomènes
de pertes que nous avons négligés dans la fiche 18 en considérant les transformateurs
comme parfaits, nous allons introduire, dans le schéma de fonctionnement, des éléments
(résistances et bobines) permettant de les modéliser. La figure 19.2 est un de ces modèles,
dit, de Kapp.
Exercices
Rc Lf
I1 I2
U1 Lm Rf U2
Figure 19.2
des phénomènes de courant magnétisant, on retire Lm qui se trouve donc remplacée par
un circuit ouvert, d’où l’intérêt d’avoir placé ce dipôle en parallèle sur l’entrée. Même
Chapitre 1
chose pour R f . En revanche, si on souhaite négliger les pertes cuivre ou les fuites de flux,
on retirera les dipôles de la sortie en les remplaçant par des courts-circuits.
39
40
Fiche
réponses sont au verso).
1.1 Une résistance de 100 W est parcourue par un courant de 100 mA. Elle présente à ses bornes
une différence de potentiels de :
a. 10 V
b. –10 V
QCM
c. 1 V
Exercices
1.3 L’unité d’inductance propre d’une bobine est :
a. le farad
b. le siemens
c. le henry
c. s’exprime en ohms
b. s’exprime en farads
b. les pertes cuivre sont modélisées par une résistance ramenée à la sortie
41
1.2 a et c. La loi des nœuds est effectivement la première loi de Kirchhoff et peut s’appliquer
en tout nœud d’un circuit. Elle fournit une équation aux courants et ne donne accès aux
tensions qu’indirectement.
1.4 b. et c. Toutes les impédances s’expriment en ohms et pour une bobine, l’impédance dépend
bien à la fois de l’auto-inductance et de la pulsation.
1.5 Les trois propositions sont fausses. L’impédance d’un condensateur 1/Cw est inversement
proportionnelle à sa capacité C , s’exprime en ohms (c’est C qui s’exprime en farads) et ne
dépend pas du courant qui le traverse.
1.6 a. et c. La réponse b n’a aucun sens. Le théorème de Thévenin permet bien de déter-
miner le schéma équivalent d’un circuit, ce schéma étant constitué de la mise en série d’un
générateur de tension parfait et d’une impédance équivalente.
1.7 a. et b. Seules les tensions et courants peuvent faire l’objet de l’application du principe de
superposition. S’agissant des puissances, il faut déterminer d’abord courants et tensions
puis effectuer le calcul des puissances.
42
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 361).
1.1 Le schéma de la figure ci-dessous représente une association de quatre résistances. Déterminer
la résistance équivalente du dipôle AB ainsi formé par cette association.
QCM
R1 = 100 Ω R3 = 60 Ω
A
R2 = 50 Ω R4 = 25 Ω
Exercices
B
E= 5V
I = 0,3 A R= 8 Ω
A B
U=?
E = 15 V
I = 0,1 A R= 30 Ω
A B
U=?
nul. En considérant que I est nul, déterminer l’expression de VA. Puis déterminer l’expression de
VB . En déduire la condition recherchée.
Chapitre 1
R1 R3
I R5
E A B
R2 R4
43
R1 = 4 Ω R2 = 6 Ω
E1 = 10 V E2 = 8 V
1.6 Calculer l’impédance complexe puis réelle du dipôle de la figure ci-dessous, supposé
alimenté par une source de tension sinusoïdale de pulsation égale à w = 500 rad ⋅ s-1.
R =180 Ω C= 10 μF L = 4 mA
e(t )
u(t ) R
1.8 Déterminer l’expression du courant i(t ) circulant dans la résistance R dans le circuit repré-
senté sur la figure ci-dessous. On utilisera le théorème de Millman afin de déterminer, dans un
premier temps, la différence de potentiels aux bornes de cette résistance.
On donne : e(t ) = Eeff 2 cos wt .
C C
e(t ) R
i(t )
44
Fiche
Calculer la pulsation de résonance w pour laquelle la valeur efficace du courant dans la résistance
R est maximale.
U
Calculer l’expression du rapport Q = pour cette pulsation.
Eeff
Calculer la valeur efficace du courant circulant dans la résistance R pour cette même pulsation.
On donne : Eeff = 10 V, C = 8, 2 mF, L = 7 mH, R = 1500 W.
QCM
1
jCω
I1 I2
Exercices
E = Eeff jLω U R
1.10 Le montage de la figure ci-dessous représente un générateur réel de tension continue (force
électromotrice E et résistance interne r) qui alimente une résistance variable R. Calculer la puis-
sance P dissipée dans la résistance R. Pour quelle valeur de R cette puissance est-elle maximale ?
R
E
1.11 Dans le schéma de la figure ci-dessous, un dipôle AB est alimenté par un générateur parfait
de tension sinusoïdale. Calculer la puissance active et la puissance réactive consommées dans le
dipôle. Dans un second temps, on place un condensateur en parallèle avec le dipôle AB. Calculer
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
la valeur de C qui permet d’annuler la puissance réactive consommée par ce nouveau dipôle AB.
Chapitre 1
I
A
jLω
E = Eeff
45
A
C
e(t ) = E0 2 cos ωt
R
Rc Vs0eff
E
2
1.14 On considère le circuit représenté sur la figure 19.1 dans lequel on relie une source
sinusoïdale d’entrée e(t ) au primaire d’un transformateur parfait de rapport de transformation m
tandis que sa sortie est connectée à un circuit de charge composé d’une impédance Z formée de
la mise en série d’une résistance R et d’une bobine d’inductance L.
On donne : e(t ) = U1eff 2 cos w t avec U1eff = 230 V et w = 314 rad ◊ s-1.
m = 0,1, R = 20 W et L = 0, 05 H.
Calculer la valeur efficace de toutes les grandeurs électriques du circuit et calculer la puissance
active consommée par le circuit de charge ainsi que celle consommée à l’entrée du transformateur.
46
Objectifs
Les systèmes électroniques ont la plupart du temps vocation à traiter des
signaux, autrement dit à capter, transformer, transmettre des informations qui
se présentent comme des fonctions du temps, en général des tensions ou des
courants. Le traitement des signaux fait appel bien souvent à des méthodes
de modélisation particulières. Ainsi l’approche fréquentielle de la description
des signaux revêt un aspect fondamental. Il en est de même pour des modèles
de type transformée de Laplace qui séduira sans aucun doute le lecteur quant à
sa facilité de mise en œuvre.
Sans rentrer dans de longs développements théoriques, ce chapitre présente les
outils de modélisation les plus couramment utilisés pour aborder le fonctionne-
ment de la plupart des systèmes électroniques.
e(t ) 2π amplitude
ω
A A
t
0
f
0 ω
2π
−A
Figure 20.1
Remarque
Nous perdons l’information de déphasage à l’origine entre les deux sinusoïdes. Toutefois,
les applications pour lesquelles nous avons besoin d’introduire cette représentation
fréquentielle ne nécessiteront pas obligatoirement cette information. Par conséquent, sa
perte ne doit pas susciter d’inquiétude.
48
A1
Fiche 20
A2
f
0 ω1 ω2
2π 2π
Figure 20.2
QCM
Par analogie avec les spectres lumineux composés de raies de lumière, la représentation
fréquentielle est appelée spectre du signal. Le spectre d’un signal est la description de
la manière dont il se décompose en signaux élémentaires (ci-dessus des sinusoïdes). En
règle générale, on utilise plutôt une décomposition du signal selon une base de fonctions
élémentaires e jwt = e j 2p ft .
Exercices
Ainsi, le spectre d’un signal sinusoïdal s(t ) = A cos wt correspond au graphe de la
e jwt + e - jwt
figure 20.3, puisque s(t ) = A cos wt = A .
2
amplitude
A/ 2
f
0 ω
2π
Figure 20.3
Remarque
Pourquoi avoir choisi une telle base de décomposition ? Pour une raison très simple : le
mathématicien français Joseph Fourier a démontré que presque tous les signaux pouvaient
se décomposer en une somme de signaux de ce type. À partir de maintenant, nous n’envi-
sagerons plus aucun spectre sans qu’il ne corresponde à une décomposition selon une base
de fonctions élémentaires e jwt = e j 2p ft .
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 2
La notion de spectre d’un signal est indissociablement liée au fait que l’on décrit souvent
le fonctionnement des systèmes électroniques selon leur comportement fréquentiel. Pour
bien comprendre l’intérêt d’une telle représentation, imaginons simplement un système
capable de filtrer les signaux qu’on lui injecte à son entrée en laissant par exemple passer
les signaux de basse fréquence tandis qu’il élimine les signaux de haute fréquence.
La connaissance combinée du spectre du signal d’entrée et du comportement fréquentiel
du système permet de déterminer immédiatement ce qu’il restera de ses composantes
fréquentielles une fois traité par le filtre.
49
On trace alors le spectre d’un signal périodique quelconque en reportant, dans le graphe
amplitude - fréquence, les modules des coefficients An qui sont, en général, complexes,
en fonction des fréquences nf0 (figure 21.1). Les deux raies correspondant à n = 1 ou
n = -1 sont appelées composantes ou raies fondamentales du signal. Les autres sont
ses harmoniques.
harmoniques
f
− f0 0 f0 2f0 3f0 4f0
Figure 21.1
50
Fiche 21
2p
Soit w0 = 2p f0 = . Pour tracer son spectre, il faut calculer sa décomposition en série
T
de Fourier, c’est-à-dire la suite des coefficients An , puis tracer les An en fonction de la
fréquence.
s(t )
A
QCM
t
0 T
Figure 21.2
Exercices
+• T
1
On a : s(t ) = Â An e jnw0t avec An =
T Ú0
s(t )e - jnw0t dt .
n =-•
T
1 At - jnw0t A
Soit : An = Ú
T0 T
e dt = j
2p n
pour n π 0 .
An
A/ 2
A / 2π
f
− f0 0 f0 2f0 3f0 4f0
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S( f ) Chapitre 2
Figure 21.3
La décomposition en série de Fourier qui est présentée ici ne concerne que les signaux
périodiques dont on retiendra qu’ils sont caractérisés par un spectre discret, c’est-à-dire
composé de raies spectrales positionnées à des fréquences parfaitement déterminées et
qui dépendent de la fréquence du signal considéré.
51
Il s’agit d’une fonction complexe de la variable réelle f. Pour des raisons de rapidité
d’écriture, on note parfois :
+•
S( f ) = Ú s(t )e- jwt dt avec w = 2p f .
-•
52
Fiche 22
s(t )
t
0
Figure 22.1
QCM
Nous pouvons sans peine vérifier que le signal est à énergie finie :
+• +• +•
e -2t ˘ 1
Ú s 2 (t ) dt = Ú e -2t dt = ÈÍ ˙ = .
-• 0
Î -2 ˚ 0 2
Exercices
La définition de la transformée de Fourier s’applique donc :
+• +• +•
S( f ) = Ú s(t )e - jwt dt = Ú e - t e - jwt dt = Ú e-( jw +1)t dt
-• 0 0
+•
È e - ( jw +1)t ˘ 1 1 1 1
S( f ) = Í ˙ = = fi S( f ) = = .
Î -( jw + 1) ˚ 0 1 + jw 1 + j 2p f 1 + j 2p f 1 + 4p 2 f 2
ÔS(f)Ô
1
f
−1 / 2π 0 1 / 2π
Figure 22.2
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
On retiendra qu’à la différence des signaux périodiques, les signaux non périodiques
à énergie finie possèdent un spectre continu, c’est-à-dire qui n’est pas composé de raies
Chapitre 2
discrètes. Tout se passe comme si ces signaux étaient composés d’une infinité de raies
positionnées à toutes les fréquences possibles.
Pour les signaux non périodiques qui ne seraient pas à énergie finie, les modèles
présentés ici ne sont pas valables et il est nécessaire, pour décrire leur spectre, d’utiliser
d’autres outils mathématiques comme la théorie des distributions que nous n’aborderons
pas dans le cadre de cet ouvrage.
53
Remarque
La connaissance d’une dizaine de transformées de Laplace usuelles et de quelques
propriétés permet de déduire pratiquement n’importe quelle transformée de Laplace.
1. La linéarité
La linéarité de la transformation de Laplace résulte naturellement de la linéarité de
l’intégration. Il s’agit là, malgré des apparences de simplicité, d’une des propriétés les
plus importantes : L [a f + b g ] = a L [ f ] + b L [ g ]. En particulier :
L [ f + g ] = L [ f ] + L [ g ] et : L [ kf ] = kL [ f ].
54
Fiche 23
des dérivées successives d’ordres inférieurs à l’ordre de dérivation considéré.
Dans le cas où ces conditions initiales sont nulles, ce qui est a priori très souvent le cas,
on peut retenir simplement les relations suivantes :
df dn f
Æ pF ( p) Æ pn F ( p).
dt dt n
QCM
Soit P (t ) une primitive d’une fonction f (t ) et F ( p) la transformée de Laplace de cette
fonction. On a :
F ( p) P (0)
P (t ) = Ú f (t ) dt Æ p
+
p
.
Exercices
Là encore, l’opérateur intégration se trouve changé en un opérateur arithmétique dans
l’espace des transformées de Laplace.
Dans le cas où la condition initiale P(0) est nulle, ce qui est a priori très souvent le cas,
on peut retenir simplement la relation suivante :
F ( p)
P (t ) = Ú f (t ) dt Æ p
.
f ( kt ) Æ
1
k
F ()
p
k
f ( kt ) Æ kF p
( )
Remarque
On veillera à ne pas confondre ces deux propriétés avec la linéarité de la transformation
de Laplace.
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Nous verrons que la transformée de Laplace permet de résoudre facilement des équa-
tions différentielles d’ordre élevé, de mettre en équation le fonctionnement de dispositifs
complexes et ce avec un minimum de calculs.
55
1. Le théorème du retard
Si F ( p) est la transformée de Laplace de la fonction f (t ), alors la transformée de Laplace
de la fonction f (t - t ), autrement dit cette même fonction f (t ) retardée d’un temps t
(figure 24.1), a pour expression F ( p)e - pt .
f( t ) f( t − τ )
t t
0 0 τ
Figure 24.1
f (0 + ) = lim [ pF ( p) ].
p Æ+•
Encore plus utile, le théorème de la valeur finale permet de calculer la limite quand
t Æ • d’une fonction temporelle f (t ) en connaissant sa transformée de Laplace :
lim [ f (t ) ] = lim+ [ pF ( p) ].
t Æ+• pÆ 0
3. Propriétés diverses
Sans être fondamentales, les trois propriétés suivantes peuvent s’avérer utiles lors du
calcul de certaines transformées de Laplace :
e - at f (t ) Æ F ( p + a)
dF
f (t ) Æ -
dp
+•
f (t )
t
Æ Ú F ( p) dp
0
56
Fiche 24
Échelon unitaire u(t)
0 pour t < 0
u( t) = 1
1 pour t ≥ 0
1
U(P) =
p t
0
0 pour t < 0
QCM
v( t) =
t pour t ≥ 0
V(P) = 12 t
p 0
δ (t )
Exercices
Impulsion de Dirac
0 pour t < 0 et pour t > θ 1
δ (t ) =
1/θ pour 0 ≤ t ≤ θ θ
avec θ → 0
t
∆(P) = 1 0 θ
Figure 24.2
Remarque
La rampe est une primitive de l’échelon unitaire tandis que l’impulsion de Dirac est sa
dérivée.
57
e( t) système s( t)
Figure 25.1
Un système linéaire mono-entrée mono-sortie (figure 25.1) est un système qui, sollicité
par un signal d’entrée e(t ), répond par un signal de sortie s(t ), ces deux signaux étant
liés par l’équation de fonctionnement du système qui, en l’occurrence, est une équation
différentielle linéaire à coefficients constants :
d ns ds d me de
an + ... + a1 + a0 s(t ) = bm m + ... + b1 + b0 e(t ).
dt n dt dt dt
2. Définition
Si nous appliquons la transformation de Laplace aux deux membres de cette équation,
tout en supposant nulles les différentes conditions initiales, il vient :
an pn S ( p)+ ... + a1 pS ( p) + a0 S ( p) = bm pm E ( p)+ ... + b1 pE ( p) + b0 E ( p) .
bm ( p - zm )( p - zm -1 ) ◊◊◊ ( p - z1 )
G ( p) =
an ( p - pn )( p - pn -1 ) ◊◊◊ ( p - p1 )
58
Fiche 25
transfert. Ces paramètres peuvent être complexes ou réels. Nous verrons plus loin que
l’étude, le signe ou l’appartenance à l’ensemble des réels de ces pôles ou zéros, jouent des
rôles très importants dans l’étude des systèmes.
QCM
E( p) G1( p) G2( p) S (p)
Figure 25.2
Exercices
À la condition expresse que la mise en cascade ne perturbe pas le fonctionnement du
système situé en amont, la fonction de transfert globale du système composé des deux
éléments a pour expression : G ( p) = G1 ( p)G2 ( p).
Il convient donc d’être particulièrement vigilant avant d’utiliser cette propriété, notam-
ment pour les systèmes électriques qui, en règle générale, sont affectés par la présence
d’une charge à leur sortie.
5. Dans la pratique
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Nous aurons l’occasion de découvrir à maintes reprises au cours de cet ouvrage tout
l’intérêt que revêt la notion de fonction de transfert dans la modélisation des systèmes
Chapitre 2
électroniques, en particulier en ce qui concerne l’étude des filtres au chapitre 7. Nous y
verrons en particulier le lien qui existe entre la fonction de transfert d’un système linéaire
et son comportement fréquentiel. Nous verrons également qu’il est possible d’introduire
une notion d’impédance généralisée qui permet, directement à partir des lois de l’électro
cinétique, de mettre en équation la fonction de transfert d’un montage sans passer par
des équations différentielles.
59
1. Principe
La première utilisation intéressante du modèle Laplacien réside dans la résolution
systématique de problèmes physiques dans lesquels on possède un système linéaire quel-
conque régi par une équation différentielle clairement identifiée. On injecte à l’entrée de
ce système un signal donné et on souhaite déterminer quel est le signal de sortie.
La connaissance de la fonction de transfert du système (qui s’écrit immédiatement
à partir de l’équation différentielle) fournit évidemment la relation entre S ( p) et E ( p)
c’est-à-dire entre les transformées de Laplace respectives de la sortie et de l’entrée du
système :
S ( p) = G ( p) E ( p).
Important
Un rapide coup d’œil sur la table de transformées de Laplace fournie en annexe nous
montre que la plupart des transformées des signaux usuels se présentent sous la forme
d’une fraction rationnelle simple de polynômes de la variable p. La fonction de transfert
se présentant toujours sous la forme d’une fraction rationnelle, il est clair qu’il en sera
de même pour la transformée de Laplace du signal de sortie, qui ne sera rien d’autre
que le produit de deux fractions rationnelles. En décomposant la fraction rationnelle
S(p) en éléments simples que l’on retrouvera facilement dans la table et en utilisant
la propriété de linéarité de la transformation, on calculera aisément l’expression de la
sortie s(t).
2. Exemple
Considérons le circuit RC représenté sur la figure 26.1. Le signal d’entrée injecté est
e(t ) = 3t et la sortie correspond à s(t ) dont on cherche l’expression. On suppose qu’aucun
courant ne sort par la borne de sortie. C’est donc le même courant i(t) qui circule à la fois
dans la résistance R et dans le condensateur C.
Ï e(t ) - s(t ) = Ri (t )
Ô
Les équations électriques du système sont : Ì ds
Ô i (t ) = C dt
Ó
60
Fiche 26
C
t
0
Figure 26.1
ds
En combinant ces deux équations, on obtient : RC + s(t ) = e(t ).
QCM
dt
Nous sommes donc en présence d’un système du premier ordre dont la fonction de
transfert s’obtient immédiatement :
1
G ( p) =
RCp + 1
Exercices
3
Par ailleurs, e(t ) = 3t fi E ( p) =
p2
3
D’où : S ( p) = et d’après la table de transformées de Laplace, on a :
p2 ( RCp + 1)
1 Ê - tt t ˆ
S ( p) = fi s (t ) = t Á e + - 1 ˜ u(t )
p (1 + t p)
2
Ë t ¯
Les expressions temporelles fournies par les tables ne sont valables que pour t > 0 ; ces
fonctions sont nulles pour t < 0. La présence de u(t) dans ces expressions suffit à nous le
rappeler. Parfois, par abus d’écriture, on peut omettre u(t) à condition de ne pas perdre
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
de vue que l’expression n’est valable que pour t > 0 et que toutes les fonctions que nous
utilisons sont nulles pour t < 0. Chapitre 2
On mesure au travers de cet exemple la simplicité de la méthode que l’on peut géné-
raliser à n’importe quel circuit. Il convient de rappeler ici que la plupart des circuits
électroniques sont composés d’éléments linéaires et que bien souvent, la mise en équation
de ces dispositifs conduit à des équations différentielles linéaires à coefficients constants
dont la résolution, grâce à la transformation de Laplace, devient un véritable jeu d’enfant.
Avec un peu d’expérience, le lecteur deviendra, nous en sommes sûr, un inconditionnel
de cet outil.
61
Dans ce chapitre, nous avons évoqué essentiellement des signaux variant continûment en fonction du
temps ainsi que des systèmes continus dont la principale fonction consiste à traiter continûment, en
temps réel, ces signaux représentés par des fonctions continues du temps. On parle alors de signaux et
de systèmes à temps continu. Dans la réalité industrielle, la complexité des systèmes, ainsi que celle des
traitements à réaliser, nécessite souvent le recours à des outils numériques de traitement : ordinateurs,
calculateurs, systèmes numériques en tout genre.
De tels outils ne peuvent en aucun cas s’accommoder de signaux continus ; ceux-ci doivent être trans-
formés en suites de nombres pour pouvoir être traités. De même, ces systèmes délivrent, à leur sortie,
des suites de valeurs numériques, autrement dit, des signaux numériques. On parle aussi de systèmes
et de signaux à temps discret par opposition à la notion de temps continu.
De l’analogique au numérique
Pour transformer un signal continu en une suite de nombres compatible avec un système de traitement
numérique, on a recours à deux opérations successives : l’échantillonnage qui consiste à prélever, à
intervalles de temps réguliers, des valeurs discrètes du signal, puis, la conversion analogique numérique
qui transforme ces échantillons en nombres, généralement codés sous forme binaire.
L’échantillonnage réalise donc une discrétisation dans le temps, tandis que la conversion analogique
numérique réalise une discrétisation en amplitude. En effet, si on considère qu’un convertisseur analo-
gique numérique dispose de n bits en sortie pour coder la valeur numérique du signal, celui-ci ne pourra
prendre que 2n valeurs. Cette double discrétisation est bien évidemment susceptible d’engendrer des
erreurs étant donné que l’on ne connaîtra le signal qu’à des instants donnés et que, de surcroît, les
valeurs numériques correspondantes seront arrondies en fonction du nombre de valeurs disponibles
en sortie.
Préserver l’information
Le théorème de Shannon est l’un des résultats les plus fondamentaux de l’étude des signaux échan-
tillonnés. Un des objectifs essentiels de l’échantillonnage consiste à ne pas perdre d’information lors
de la discrétisation dans le temps, ce qui peut se traduire par la possibilité de reconstituer simplement
le spectre du signal original à partir de celui du signal échantillonné.
Le principe le plus fondamental en matière d’échantillonnage est énoncé au travers du théorème de
Shannon : si B est la largeur spectrale du signal s(t), autrement dit sa limite fréquentielle supérieure, et
si la fréquence d’échantillonnage, autrement dit la fréquence avec laquelle on discrétise le signal dans
le temps, est appelée fe, alors on doit avoir fe > 2B.
Le respect de cette condition est nécessaire pour préserver, lors de son échantillonnage, l’information
contenue dans un signal.
Sans entrer dans les détails, le lecteur doit savoir qu’il existe des outils spécifiques pour modéliser les
signaux et les systèmes fonctionnant à temps discret. Le plus utilisé d’entre eux est la transformée en z.
62
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
2.2 La linéarité de la transformation de Laplace permet d’affirmer que :
a. la transformée de Laplace d’une somme est égale à la somme des transformées de
Laplace
Exercices
c. la transformée de Laplace d’une fonction af(t) est égale à af(p)
b. est égal à 3t
c. est égal à 3 / t
a. est égale à la transformée de Laplace du signal de sortie lorsque le signal d’entrée est
un échelon unitaire.
2.7 La transformée de Laplace du signal défini par s(t ) = 0 si t < 0 et par s(t ) = 8 si t > 0
est égale à :
a. S (p ) = 8p
8
b. S (p ) =
p
7
c. S (p ) = -
p
63
2.2 a. et c. Il s’agit bien ici de considérer que la transformation de Laplace conserve toute combi-
naison linéaire de deux fonctions, soit af (t ) + bg (t ) Æ aF (p ) + bG (p ). La transformée de
Laplace d’un produit f (t )g (t ) n’est en aucun cas égale à F (p )G (p )
2.4 a. Par définition, les zéros sont les racines du numérateur de la fonction de transfert.
2.5 a. Bien évidemment, c’est le théorème du retard qui permet de déterminer la transformée
de Laplace d’un signal retardé et l’expression du théorème de la valeur finale est :
lim s (t ) = lim pS ( p )
t Æ+• p Æ0
64
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 370).
2.1 On considère la fonction s(t ) définie par s(t ) = 0 pour t < 0 et s(t ) = sin wt pour t ≥ 0.
Déterminer l’expression de S ( p) en utilisant la définition de la transformation de Laplace.
QCM
2.2 On considère une impulsion s(t ) de largeur T et de hauteur A (figure ci-dessous).
s(t)
Exercices
t
0 T
d 3s d 2s ds de
3
+ 3 2 + 3 + s(t ) = 2 + e(t ).
dt dt dt dt
65
C C
T /2
a) Montrer que si s(t ) est pair, on a : An = 2 ∫ s(t ) cos nwt dt .
T 0
T T
b) Montrer que si, de surcroît, s(t ) possède un centre de symétrie pour t = +k ,
4 2
T /4
on a alors : An = 0 pour n pair et A n = 4 ∫ s(t ) cos nwt dt pour n impair .
T 0
s(t )
t
0
−A
2.9 On considère le signal non périodique s(t ) défini par s(t ) = A pour −a < t < a et nul partout
ailleurs. Calculer et tracer son spectre.
s(t)
A
t
−a 0 a
x (t ) = 0 pour t > a
t
0
Calculer sa transformée de Fourier X ( jw ). −a a
66
Fiche
Ô
e(t ) = Ì A pour 0 £ t £ T
Ô t -T
Ô Ae - T ^ pour t > T
Ó
e(t)
QCM
t
0 T
Exercices
1
On injecte ce signal dans un système de fonction de transfert H ( p) = .
1 + 2Tp
Calculer l’expression du signal s(t ) en sortie de ce système ainsi que sa transformée de Fourier.
2.12 On considère la fonction s(t ) représentée sur la figure ci-dessous définie par :
2p
s(t ) = sin at pour 0 £ t £ ,
a
s(t ) = 0 partout ailleurs.
Calculer la transformée de Fourier de ce signal et tracer son spectre.
s(t)
2π / a
t
0
−1
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Chapitre 2
67
Objectifs
La jonction PN, autrement dit la diode, constitue la brique de base de l’électro-
nique moderne. Il s’agit là du composant à semi-conducteurs le plus simple.
À partir d’une simple diode et de quelques composants électriques passifs,
il est déjà possible de réaliser bon nombre de montages fort utiles : redres-
seurs, écrêteurs, régulateurs, etc. Après avoir présenté en détail les principes
fondamentaux du fonctionnement de ce composant, à la fois du point de vue
microscopique et du point de vue « système électrique », ce chapitre présente
quelques applications simples mais emblématiques de ces systèmes à diodes.
Remarque
L’énergie d’un électron se mesure en électronvolts (eV) :1 eV = 1, 6 ¥ 10 -19 J.
70
Fiche 27
les matériaux peuvent être isolants, conducteurs ou semi-conducteurs.
niveau d’énergie
des électrons
bande de
conduction bande de
bande de conduction
QCM
conduction
bande interdite
quelques eV bande interdite
environ 1 eV
Exercices
matériau isolant matériau conducteur semi-conducteur
Figure 27.1
avec :
A : constante dépendant du matériau,
T : température absolue en kelvins,
D Bi : largeur de la bande interdite en eV,
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
ni = 1, 5 ¥ 1016 m –3 à T = 300 K.
71
Important
Pour un semi-conducteur dopé N, soit n D la concentration en impuretés donneuses
d’électrons (nombre d’atomes d’impuretés par unité de volume).
On a alors : n ª n D et p ª 0.
Pour un semi-conducteur dopé P, soit nA la concentration en impuretés accepteuses
d’électrons (nombre d’atomes d’impureté par unité de volume).
On a alors : p ª nA et n ª 0.
Quel que soit le cas, les phénomènes de conduction s’en trouvent très largement modi-
fiés. La conduction est alors dite extrinsèque car ne dépendant plus uniquement du cristal
de départ.
2. La jonction PN
En dopant respectivement N et P deux parties d’un même cristal semi-conducteur, on
forme un dipôle appelé diode à jonction (figure 28.1). La jonction est la surface de contact
située entre les deux parties du cristal dopées différemment.
Bien qu’au départ chacune des deux zones soit électriquement neutre, la mise en contact
des deux parties induit un phénomène de migration de porteurs majoritaires de part et
d’autre de la jonction : certains trous de la zone P se déplacent vers la zone N qui contient
des donneurs d’électrons, tandis que certains électrons de la zone N migrent vers la zone
P qui contient des accepteurs d’électrons.
72
−
− +
Fiche 28
+
− +
− +
jonction
N P
QCM
cathode anode
Figure 28.1
ÆUn équilibre s’instaure autour de la jonction, créant ainsi un champ électrique interne
Ei . La zone située autour de la jonction correspondant à ce champ électrique est appelée
zone de déplétion (figure 28.2). La présence de ce champ électrique se traduit également
Exercices
par la présence d’une différence de potentiel de part et d’autre de la zone de déplétion.
Cette différence de potentiel est appelée barrière de potentiel. La zone de déplétion se
comporte a priori comme un isolant et il devient très difficile pour un électron libre, de
franchir cette zone.
migration
de trous
∆V
− + − +
+ Ei −
− + − +
+ −
− + − +
− + − +
migration zone de
d’électrons déplétion
Figure 28.2
C’est cette structure interne très particulière qui fait de la diode à jonction un des
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
composants de base essentiels de l’électronique. Nous allons étudier dans les fiches qui
suivent le fonctionnement électrique de cette diode placée dans un circuit et voir que
Chapitre 3
celle-ci se comporte tantôt comme un circuit ouvert, tantôt comme un circuit fermé, ou
encore, comme on le dit souvent, que la diode laisse passer le courant dans un sens mais
pas dans l’autre. C’est la présence de cette barrière de potentiel interne au niveau de la
zone de déplétion qui gouverne ce comportement et permet de construire avec une ou
quelques diodes, des montages extrêmement intéressants.
73
− + − +
N + Ei − P
− + − +
+ −
− + − +
cathode − + − + anode
Figure 29.1
+
N − − + P
− + +
cathode − anode
Figure 29.2
Si au contraire on applique une tension V orientée comme indiqué sur la figure 29.2, le
champ électrique externe ainsi créé s’oppose au champ interne. La barrière de potentiel
est ainsi diminuée : des électrons peuvent franchir la zone de déplétion (de la zone N
vers la zone P compte tenu de l’orientation de V ) qui devient donc conductrice ; la diode
est dite passante. La propriété essentielle de cette diode réside donc dans le fait que la
circulation des électrons au travers de la jonction ne peut s’effectuer que dans un sens :
de la zone N vers la zone P (de la cathode vers l’anode). Soit V la tension aux bornes
de la diode et I le courant qui la traverse. Comme le courant circule de l’anode vers la
cathode (sens inverse des électrons), on représentera tension et courant comme cela est
indiqué sur la figure 29.3 (convention récepteur).
74
cathode anode
Fiche 29
V
Figure 29.3
QCM
consiste à supposer a priori qu’elle est dans un de ces deux états, par exemple qu’elle
est bloquée. Si tel est le cas, ceci est très facile à vérifier ; dans le cas contraire, si elle
est passante, on aboutit très vite à une absurdité qui montre qu’elle ne peut être bloquée.
Dans l’exemple ci-dessous, on supposera que la diode est bloquée et on cherchera la
différence de potentiels à ses bornes.
Exercices
Exemple
C A
R = 200 Ω
E1 = 10 V
E2 = 10 V
Figure 29.4
Chapitre 3
Il est extrêmement important de savoir déterminer si une diode est passante ou bloquée
si l’on souhaite analyser le fonctionnement d’un circuit qui en comporte Exercices 3.1
à 3.3
Dans certains montages, les diodes peuvent être tantôt passantes, tantôt bloquées selon
l’évolution des courants et tensions dans le circuit.
75
sens direct
sens inverse
V
0 Vs (tension de seuil)
quelques µA
effet
d’avalanche
Figure 30.1
76
Fiche 30
général le fonctionnement suivant :
QCM
Ce modèle de diode dite parfaite est représenté sur la figure 30.2.a.
I I I
1
pente :
Rd
Exercices
V V V
0 0,7 V 0 0 0,7 V
Figure 30.2
Chapitre 3
Modèle dynamique de la diode
V < 0,7 V € I = 0 (diode bloquée)
V - 0,7 V
V > 0,7 V € I = avec Rd résistance dynamique de la diode passante.
Rd
77
R RI
D
V
Figure 31.1
V
On a évidemment : I = I s V
e 0 et E = RI + V
V
Ï
Ô I = I s e 0 Æ caractéristique de la diode
V
soit encore : Ì
Ô I = E - V Æ droite de charge
Ó R
V
0 0,7 V E
Figure 31.2
78
Fiche 31
générateur de tension E au travers d’une résistance R. On souhaite polariser la diode de
sorte qu’elle soit parcourue par un courant déterminé, par exemple I = 20 mA. L’objectif
consiste à chercher la valeur de R qui permet de fixer ce courant.
QCM
E=5V
D
Exercices
Figure 31.3
Si l’on choisit le modèle de diode dynamique, figure 30.2.c avec, par exemple, une
tension de seuil VS = 0, 7 V et de résistance dynamique rd = 10 W, la tension V aux
bornes de la diode a pour expression : V = VS + rd I .
La loi des mailles nous donne par ailleurs l’équation : E = RI + VS + rd I .
E - VS 5 - 0, 7
On a donc : R= - rd = - 10 = 205 W.
I 20 ¥ 10 -3
Si on utilise le modèle de diode parfaite, on a : V = 0, 7 V et la loi des mailles s’écrit
à présent : E = RI + 0, 7 V.
E - 0, 7 5 - 0, 7
On a donc : R= = = 215 W.
I 20 ¥ 10 -3
Important
On retiendra d’une part, que le modèle dynamique de la diode, figure 30.2.c, est très
facile à utiliser et d’autre part, qu’on ne commet pas une erreur très importante en
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Dans certains cas que nous aurons l’occasion de rencontrer, aucun des modèles
approchés ne sera utilisable et il sera nécessaire de considérer l’équation réelle de fonc- Fiche 30
tionnement de la diode, en particulier lorsque l’on cherche à tirer profit de la fonction
exponentielle ou à l’inverse, de la fonction logarithme qui est inhérente au fonctionne-
ment de la diode.
79
courbe d’équation
VI = Pmax
zone de
fonctionnement
impossible
V
0 0,7 V
Figure 32.1
Exemple
Sur le schéma de la figure 32.2, la diode est bien passante. En effet, si on suppose qu’elle
est bloquée, alors aucun courant ne circule dans le circuit. Il n’y a donc aucune chute de
potentiel aux bornes de la résistance. Par conséquent, la diode présente à ses bornes une
tension de 10 V dans le sens direct, ce qui est incompatible avec l’hypothèse de départ.
La puissance dissipée dans la diode a pour expression P = VI . Si on opte pour le modèle
de diode parfaite de la figure 30.2.a, on a P = 0, 7 V ¥ I .
Comme il règne une différence de potentiels de 9,3 V aux bornes de la résistance, on a
I = 93 mA. On a donc : P = 0, 7 V ¥ 93 mA = 65 mW.
80
Fiche 32
R = 100 Ω
E =10 V
D
QCM
Figure 32.2
Remarque
Exercices
Lorsqu’une diode est bloquée (polarisée en sens inverse), elle ne dissipe aucune puissance.
Ê I ˆ
P = VI = V0 ln Á ˜ ◊ I = 18, 8 mW
Ë Is ¯
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Les écarts entre les différentes valeurs sont assez faibles. Dans une diode passante,
le calcul de la puissance se fera, sauf mention contraire, à l’aide du modèle de diode
Chapitre 3
parfaite, figure 30.2.a, puisqu’aucune différence notable de précision n’est relevée à l’aide
des deux modèles plus fins. Il n’est évidemment pas possible d’utiliser le modèle idéal,
figure 30.2.b, puisque dans ce cas, la tension aux bornes de la diode est supposée nulle
et qu’aucun calcul de puissance n’est possible.
81
e (t ) R u( t)
Figure 33.1
e (t ) 2π u (t ) 2π
ω ω
E0 E0
t t
0 0
−E0 −E0
Figure 33.2
82
Fiche 33
tronquer un signal, par exemple sinusoïdal e(t ) = E0 sin wt , en éliminant sa ou ses parties
dont la valeur dépasse certains seuils. E1 et E2 sont deux sources continues parfaites
inférieures à E0 . Les diodes sont idéales : tension de seuil nulle.
R D1 D2
u( t)
QCM
e (t ) E1 E2
Figure 33.3
Exercices
Ïu(t ) > - E2 € D 2 bloquée
Ì
Óu(t ) < E1 € D1 bloquée
Par conséquent, lorsque ces deux diodes sont bloquées simultanément, et seulement
dans ce cas, on a : u(t ) = e(t ) .
On en déduit donc : - E2 < e(t ) < E1 € u(t ) = e(t ).
• Si e(t ) > E1, la diode D1 devient passante. Comme elle est supposée idéale, la tension
à ses bornes est nulle, on a donc : e(t ) > E1 € u(t ) = E1.
• Si e(t ) < - E2 , la diode D 2 devient passante et on a : e(t ) < - E2 € u(t ) = - E2
Cela revient à dire que lorsqu’une diode bascule de l’état bloqué dans l’état passant, elle
court-circuite la sortie sur le générateur de tension continue auquel elle est connectée. La
figure 33.4 présente la forme de la tension u(t ).
e( t) u(t)
E0
E1
t t
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
0 0
−E2
−E0
Chapitre 3
Figure 33.4
Bien d’autres applications peuvent être développées à partir des diodes. Nous aurons
l’occasion, tout au long de cet ouvrage, de montrer quelle est l’importance de ces petits
composants élémentaires dans de nombreux montages. En attendant, la fiche suivante
présente un grand classique des montages à diodes : le pont de Graetz, qui est le dispo-
sitif de base de la conversion d’une tension sinusoïdale en une tension continue.
83
e(t) A
E0
D1 D2
e(t ) Y
X
t
0 D3 D4
R s(t)
B
−E0
Figure 34.1
2. Analyse du fonctionnement
Pendant la demi-alternance positive (figure 34.2), on a VA > VB . VA est la tension la plus
élevée dans le circuit. D 2 ne peut être bloquée car cela impliquerait VY > VA. Donc D 2
est passante et VY = VA. D3 ne peut être bloquée car cela impliquerait VX < VB . VB étant
la tension la plus faible du circuit, imposée par l’alimentation, ceci est impossible. D3 est
donc passante et on a VX = VB .
e(t) A
E0
D1 D2
Y
e(t) X
t
0 D3 D4
R s(t)
B
−E0
Figure 34.2
VA > VB ¸
Ô ÏVA > VX fi D1 bloquée
Par ailleurs : VX = VB ˝ fi Ì
ÓVY > VB fi D 4 bloquée
VY > VA Ô˛
84
Fiche 34
dans le circuit, tandis que VB est la tension la plus élevée. Cette fois-ci, ce sont les
diodes D1 et D 4 qui sont passantes et les diodes D 2 et D3 sont bloquées (figure 34.3).
On a : s(t ) = -e(t ).
e(t) A
E0
D1 D2
QCM
e(t) X
t
0 D3 D4
R s(t)
B
−E0
Figure 34.3
Exercices
En rassemblant les deux cas sur un seul graphe (figure 34.4), on constate que toutes les
demi-alternances sont à présent positives et que le signal s(t ) possède une composante
continue (i.e. valeur moyenne) alors que celle du signal e(t ) était nulle.
e(t) s(t)
E0 E0
t t
0 0
−E0 −E0
Figure 34.4
Le montage porte bien son nom de redresseur double alternance puisque chaque demi-
alternance du signal de départ est à présent positive. La valeur moyenne se calcule
aisément mais un inconvénient subsiste : en effet, si le signal de sortie possède bel et
bien une composante continue, on ne peut pas à proprement parler de tension continue.
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85
R sens direct
E
cathode
− VZ − VZ sens inverse
V
anode 0 0,7 V
Figure 35.1
E −VZ U = − VZ
Figure 35.2
86
Fiche 35
On choisit la diode Zener en fonction de la tension stabilisée que l’on souhaite obtenir.
Par ailleurs, il convient de procéder à une étude précise des puissances susceptibles d’être
mises en jeu dans un tel circuit afin de s’assurer que la résistance et la diode Zener restent
dans leurs limites de fonctionnement.
QCM
Il existe des régulateurs de tension prêts à l’emploi qui se présentent sous la forme d’un
petit composant disposant de trois pattes de connexion (figure 35.3). On les utilise de
manière extrêmement simple en plaçant à leur entrée la tension non régulée E et on
dispose, en sortie, d’une tension stabilisée qui dépend du modèle choisi (5 V, 10 V,
12 V, 15 V, etc.). Il est souvent recommandé de placer un condensateur à l’entrée du
boîtier, de l’ordre de quelques dixièmes de mF, (afin d’éviter un possible phénomène
Exercices
oscillatoire).
régulateur
E U = C te
entrée sortie
masse
Figure 35.3
régulateur
LM317
R1
R
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
E U = 1,25 1 + 2
R 1
R2
Chapitre 3
Figure 35.4
87
C’est Karl Ferdinand Braun, physicien allemand, prix Nobel de physique en 1909, qui fut le premier à
expérimenter en 1874 les propriétés électriques d’un cristal de sulfure de plomb (ou galène) en construi-
sant un dispositif qui ne laissait passer le courant électrique que dans un sens.
La première diode
La première diode a véritablement été inventée en 1903 par John
tube en verre Fleming, physicien anglais, sous la forme d’une lampe ou tube
plaque (anode) électronique composé d’un filament de tungstène parcouru par un
filament (cathode) courant électrique et par une plaque en tôle mince qui entourait le
filament sans le toucher. Le tout était placé sous vide dans une
enveloppe de verre. Le filament constitue la cathode qui émet des
électrons. Ces derniers, sous certaines conditions de différence de
potentiel, peuvent être captés par la plaque qui constitue l’anode.
Ce phénomène est une application directe de l’effet Edison,
triode
découvert par hasard par Thomas Edison en 1880.
88
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
3.2 Dans une diode :
a. la zone dopée P correspond à la cathode
Exercices
3.3 Pour polariser une diode en sens direct :
a. on place une résistance en série avec la diode
b. on s’arrange pour que le potentiel de la cathode soit plus faible que celui de l’anode
c. quatre diodes
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
89
3.3 a. et b. Voir fiche 31. Placer un condensateur en parallèle avec la diode n’a strictement rien
à voir avec sa polarisation.
3.4 b. et c. C’est lorsqu’une diode est bloquée qu’elle se comporte comme un circuit ouvert.
Et dans ce cas, c’est la cathode qui est au potentiel le plus élevé. Dans le cas de la diode
parfaite (figure 30.2), on a bien une différence de potentiel de 0,7 V.
3.5 a. Si une diode est bloquée, le courant qui la traverse est censé être nul ou très faible. La
puissance dissipée est donc nulle ou très faible. Une diode bloquée correspond bien à un
circuit ouvert et non fermé. La tension aux bornes d’une diode bloquée dépend de la tension
inverse qu’on lui applique. Dans le cas le plus général, elle n’est pas nulle.
3.8 a. Une diode Zener se polarise toujours en sens inverse et, bien sûr, dissipe une puissance
qui dépend du courant qui la traverse et de la tension Zener qui la caractérise. Voir fiche 35.
90
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 378).
QCM
passante, déterminer la valeur du courant qui la traverse.
On supposera que la diode est parfaite (tension de seuil égale E = 10 V
R 2 = 40 Ω
à 0,7 V).
C
3.2 Dans le circuit représenté sur la figure ci-dessous, déterminer l’état (passant ou bloqué) de
Exercices
la diode. Si elle est passante, déterminer la valeur du courant qui la traverse. On supposera que
la diode est parfaite (tension de seuil égale à 0,7 V).
R1 = 100 Ω R3 = 200 Ω
C A
E = 10 V
R2 = 200 Ω R4 = 80 Ω
R = 100 Ω
3.3 Dans le montage représenté sur la figure ci-contre, calculer
la puissance dissipée dans la diode. On supposera que la diode est
parfaite (tension de seuil égale à 0,7 V). E = 10 V
3.4 Dans le montage représenté sur la figure ci-dessous, calculer la puissance dissipée dans la
diode. On supposera que la diode est parfaite (tension de seuil égale à 0,7 V).
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 3
R1 = 100 Ω
R2 = 50 Ω
E = 10 V
3.5 Deux diodes supposées parfaites supportent chacune une puissance maximale
Pmax = 200 mW. Ces diodes sont placées dans le circuit de la figure ci-dessous et on se propose
d’ajuster la valeur de R pour qu’aucune des deux diodes ne consomme une puissance supérieure
à Pmax .
91
E = 15 V R1 = 10 Ω R2 = 20 Ω
R1
I1
E = 10V
R2
3.8 On considère une tension sinusoïdale e(t) que l’on injecte dans un pont de Graetz (figure 34.1).
On donne : e(t ) = Eeff 2 cos w t avec Eeff = 230V et w = 314 rad ⋅ s–1.
Par un raisonnement intuitif, dessiner sommairement l’allure du spectre de la tension de sortie
du pont de diode.
Déterminer en particulier la valeur moyenne du signal de sortie.
Discuter qualitativement de ce que devient le spectre de la tension si on place un condensateur
en parallèle sur cette sortie.
92
Objectifs
Le transistor bipolaire est un composant fondamental des systèmes électro-
niques. Ses caractéristiques et ses différents types de comportement le destinent
à participer à de nombreuses fonctions élémentaires dans pratiquement tous
les dispositifs.
Nous abordons dans ce chapitre l’étude de la polarisation du transistor qui
correspond à son fonctionnement statique. Cette polarisation est une étape
préalable à son fonctionnement en régime variable que nous aborderons au
chapitre 5.
Nous verrons également que le transistor n’a pas toujours vocation à fonc-
tionner linéairement et que le régime de commutation permet des applications
extrêmement intéressantes.
1. Définition
Un transistor bipolaire est formé d’un cristal de silicium comportant trois zones
de dopage distinctes. Selon les cas (voir figure 36.1), les transistors sont dits NPN
ou PNP.
N P N P N P
collecteur émetteur
zone
fortement
dopée
base
Figure 36.1
Ces trois zones correspondent aux trois bornes du transistor : le collecteur, la base et
l’émetteur. La structure d’un transistor n’est pas symétrique. En effet, la zone corres-
pondant à l’émetteur possède un dopage plus important que celle correspondant au
collecteur. On ne peut donc pas inverser émetteur et collecteur dans un montage à tran-
sistor. Le principe fondamental du fonctionnement de ce dispositif consiste à pouvoir
contrôler la conduction des électrons, de l’émetteur vers le collecteur, par le flux d’élec-
trons issu de la base, dans le cas d’un transistor NPN. Dans le cas du transistor PNP,
il s’agit de contrôler la conduction des électrons, du collecteur vers l’émetteur par le
flux d’électrons entrant dans la base. Schématiquement, on représente les transistors
comme indiqués sur la figure 36.2 et on associe à chacun six grandeurs électriques :
trois courants et trois tensions.
On a bien évidemment I E = I B + I C et VCB = VCE - VBE .
C VCB C E
IC
B B VCE B
IB
IE
E VBE E C
Figure 36.2
94
Fiche 36
lient les grandeurs électriques précédemment définies. Comme I E et VCB se déduisent
des quatre autres, l’usage est de considérer les caractéristiques liant I B , I C , VBE et VCE
(figure 36.3). Fondamentalement, il importe de retenir les propriétés suivantes :
• la courbe I B = f (VBE ) correspond au fonctionnement de la jonction base – émetteur.
Il s’agit donc de la caractéristique d’une diode. On a : I B = I s eVBE / V0 avec V0 = 25 mV
à température ambiante ;
• le courant de collecteur I C et le courant de base I B sont liés par la relation fonda-
QCM
mentale I C = b I B . Le coefficient b est une caractéristique intrinsèque du transistor.
Il s’agit de son gain en courant. Il est, en général, de l’ordre de quelques dizaines à
quelques centaines, selon les types de transistor ;
• la fonction I C = f (VCE ) dépend de la valeur de I B (donc de VBE ), ce qui nous donne,
finalement, un réseau de caractéristiques.
Exercices
IC
zone linéaire
points de
IC = β IB polarisation VBE croissante
chaque courbe
correspond à
différentes
valeurs de VBE
IB VCE
zone de saturation
du transistor
VBE
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Figure 36.3
Une fois placé dans un montage, le transistor présente des différences de potentiels et
Chapitre 4
des courants donnés. En règle générale, on commence par polariser le transistor, c’est-
à-dire par définir les valeurs continues des tensions de base, d’émetteur et de collecteur.
Cela permet de définir un point particulier, dit de polarisation, sur le schéma de la
figure 36.3. Cette opération est réalisée en choisissant judicieusement les composants
environnant le transistor (généralement des résistances). Il est ainsi possible de placer
le point de fonctionnement où bon nous semble sur le réseau de caractéristiques de la
figure 36.3. Lorsque l’on souhaite utiliser ensuite le montage pour faire varier linéaire-
ment les grandeurs électriques autour du point de polarisation, il convient de placer ce
point dans la zone linéaire.
95
1. Le point de fonctionnement
Polariser un transistor, c’est l’inclure dans un montage qui lui impose un point de fonc-
tionnement, en régime continu, caractérisé par la définition des quatre grandeurs I B , I C ,
VBE et VCE. Le point de polarisation ainsi défini (figure 36.3), peut se trouver :
• dans la zone linéaire d’une caractéristique I C = f (VCE ). On dit que le transistor
est correctement polarisé pour fonctionner linéairement (nous verrons au cours du
prochain chapitre que cela revêt une importance capitale dans un grand nombre d’ap-
plications du transistor). Dans ce cas, on admet que VBE = 0, 7 V ;
• dans la zone de saturation d’une caractéristique I C = f (VCE ). Dans ce cas, on dit que
le transistor est saturé et on a VCE Æ 0. Ce phénomène est en général causé par un
courant de base trop important. On admet alors que tout se passe comme si le tran-
sistor, entre son collecteur et son émetteur, était équivalent à un court-circuit ;
• sur la caractéristique particulière I C ª 0 correspondant à une tension VBE trop faible.
Le transistor est alors bloqué. Tout se passe comme si le transistor, entre son collecteur
et son émetteur, se comportait comme un circuit ouvert.
Exemple
La figure 37.1 présente un exemple de circuit de polarisation très simple d’un transistor
NPN. Dans un tel transistor, le courant de base est toujours orienté positivement vers la
base, le courant de collecteur, vers le collecteur et le courant d’émetteur est compté positi-
vement sortant de l’émetteur.
En supposant que ce transistor est polarisé de sorte que le point de fonctionnement se situe
dans la zone linéaire, on a : VBE = 0, 7 V .
Comme l’émetteur est relié à la masse, on a VE = 0 et donc VB = 0, 7 V.
VCC − 0, 7 V V − 0, 7 V
D’où I B = et I C = b I B = b CC
RB RB
b RC (VCC − 0, 7 V)
Et : VCE = VC = VCC − RC I C = VCC −
RB
96
Fiche 37
RC
IC
RB C
B
IB
IE
E
QCM
Figure 37.1
Ce calcul suppose a priori que le transistor est correctement polarisé. Le résultat trouvé
pour VCE validera ou non cette hypothèse. Seule une valeur positive (et suffisamment éloi-
gnée de 0 de surcroît) valide cette hypothèse. Si on souhaite que le point de polarisation se
Exercices
trouve au milieu de la zone linéaire (nous verrons plus loin quel est l’intérêt de ce choix),
on opte en général pour une valeur de VCE voisine de 0, 6 ¥ VCC.
E
VBE = −0, 7 V IE
B VCE < 0
IB
IC
C
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
97
zones de
déplétion
isolantes
N P N
collecteur émetteur
Figure 38.1
zone N
fortement
N P dopée
collecteur − émetteur
−
+ − −
IC
IB
VBE = 0, 7 V
base
Figure 38.2
98
Fiche 38
par le courant de base. En effet, la valeur du courant de base I B détermine entièrement
le type de fonctionnement du transistor.
• Si I B ª 0 ou s’il est trop faible, le transistor est bloqué. Dans ce cas, le dipôle formé
par le collecteur et l’émetteur du transistor se comporte comme un circuit ouvert :
I C ª 0, quelle que soit la valeur de VCE.
• Si I B est trop important, le point de polarisation se trouve sur une caractéristique
I C = f (VCE ) située très haut dans le quadrant des caractéristiques ( I C , VCE ) de la
figure 36.3. Une valeur élevée du courant I C amène obligatoirement le point de pola-
QCM
risation dans la zone de saturation du transistor. Dans ce cas, on aura VCE ª 0 quel
que soit le courant de collecteur I C . Le dipôle collecteur-émetteur se comporte comme
un court-circuit ; le courant de collecteur ne vérifie plus la relation I C = b I B ; le tran-
sistor est saturé.
Exercices
Remarque
En réalité, une tension limite de saturation VCEsat de quelques dixièmes de volts
subsiste.
• Si I B possède une valeur qui place le point de polarisation dans la zone linéaire
d’une caractéristique I C = f (VCE ), le dipôle collecteur-émetteur est parcouru par un
courant de collecteur tel que I C = b I B .
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Chapitre 4
99
+VCC = 10 V
RC
Figure 39.1
+VCC = 10 V
RC = 200 Ω
RB = 1 500 Ω
Figure 39.2
Le cas de la figure 39.2 est moins évident et nécessite une méthode particulière : pour
déterminer l’état de conduction du transistor, on suppose qu’il est polarisé dans sa zone
linéaire. Si ce n’est pas le cas, on aboutit rapidement à une contradiction. Ainsi, si le
transistor est polarisé dans sa zone linéaire, on a : VBE = VB = 0, 7 V.
VCC - VB 10 - 0, 7
D’où : I B = = = 6, 2 mA et I C = b I B = 50 ¥ 0, 0062 = 0, 31 A.
RB 1 500
100
Fiche 39
Or la tension VCE ne peut descendre en dessous de 0 V. L’hypothèse de départ est donc
fausse. Le courant I C ne pourra jamais atteindre cette valeur de 0,31 A mais se stabili-
sera à une valeur correspondant à VC = 0 V .
VCC 10
Soit : I C = = = 50 mA .
RC 200
Le transistor est donc saturé. Il faut noter que dans ce cas, l’égalité I C = b I B n’est plus
QCM
valable. On a, en réalité : I C < b I B .
2. Applications
Il existe de nombreuses applications des transistors fonctionnant en commutation car
dans ce cas, il agit comme un interrupteur que l’on peut commander. Bon nombre de
fonctions logiques peuvent aussi être implémentées à partir de ce principe. Par exemple, la
Exercices
figure 39.3 représente la fonction logique de négation. Lorsque VE = 5 V , on a VS = 0 V
et réciproquement. En effet, si VE = 0 V, la jonction base-émetteur est bloquée. Aucun
courant de base, ni de collecteur ne peut circuler. La différence de potentiels aux bornes
de RC est donc nulle et on a Vs = VCC = 5 V.
+VCC = 5 V
R C = 1k Ω
VS
RB = 10 k Ω
VE β = 100
Figure 39.3
Cette valeur étant impossible à obtenir, le transistor ne peut être que saturé à la valeur
VC = Vs = 0.
101
1. Le montage Darlington
Le montage de la figure 40.1 représente deux transistors placés en cascade au sein d’un
montage dit Darlington. Les transistors T1 et T2 sont caractérisés respectivement par
des gains en courant b1 et b2. Ils sont supposés être polarisés dans leur zone linéaire. Ce
montage permet, à partir de deux transistors différents, de construire un dispositif dont le
gain en courant est le produit des deux gains b1 et b2. Le montage Darlington constitue,
en quelque sorte, un « super-transistor ».
C
IC1 IC
IB1 IC2
T1
B T2
IE1
IE2
E
Figure 40.1
102
Fiche 40
relie collecteurs et émetteurs. On s’intéresse au point de polarisation VC.
+VCC = 15 V
RC = 27 Ω
RB = 8 k Ω RB = 8 k Ω
QCM
VC
Figure 40.2
Exercices
Le montage étant symétrique, les deux courants de base sont égaux. En supposant que
les transistors sont polarisés dans leur zone de fonctionnement linéaire et compte tenu
du fait que les émetteurs sont reliés à la masse, chacune des deux tensions de base vaut :
VB = 0, 7 V . Les courants de base ont donc pour intensités :
VCC - VB 15 - 0, 7
IB = = = 1, 79 mA .
RB 8 ¥ 103
Chacun des deux transistors présente donc le même courant de collecteur :
I C = b I B = 100 ¥ 1, 79 ¥ 10 -3 = 179 mA .
Le courant circulant dans la résistance RC est donc égal à la somme de ces deux
courants I C identiques, soit 2I C. On a donc : VCC - VC = 2 RC I C.
Soit : VC = VCC - 2 RC I C = 15 - 2 ¥ 27 ¥ 0,179 = 5, 33 V.
Remarque
Ce type de circuit figure parmi les plus importants en électronique. Il s’agit d’un montage
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
différentiel qui est à la base des amplificateurs du même nom que nous étudierons au
chapitre suivant. Chapitre 4
103
Inventé en 1947 par trois Américains John Bardeen, William Shockley et Walter Brattain, le tran-
sistor s’impose dès les années 1950 comme une alternative robuste et efficace au tube électronique.
Il fonctionne sous des tensions moins élevées, consomme peu d’énergie, il est facile à fabriquer et à
miniaturiser. Il est de fait, aujourd’hui, la brique de base de toute l’électronique moderne.
Il en existe de multiples modèles qui, d’une manière générale, se distinguent :
• par les valeurs maximales de leur tension VCE et de leur courant IC ainsi que par la valeur maximale du
produit VCE IC , qui correspond à la puissance maximale admissible par le transistor ;
• par les conditions dans lesquelles ils peuvent être utilisés (température, environnement à radiations,
etc.) ;
• par la précision de leurs caractéristiques.
Les transistors se présentent sous la forme de différents boîtiers dans lequel les semi-conducteurs sont
implantés. Certains boîtiers sont traversants, ce qui signifie qu’ils sont dotés de pattes de connexions
destinées à être soudées sur des circuits imprimés percés. D’autres sont dits CMS (composants pour
montage en surface) dont les pattes, plus larges, sont soudées directement, sans perçage, à la surface
des circuits. Cette dernière solution est particulièrement bien adaptée au montage des composants par
des robots. Ci-dessous plusieurs types de boîtiers usuels. Les cinq premiers sont traversants ; le boîtier
SOT 89 est un boîtier CMS.
TO 92 TO 18 TO 39 TO 220 TO 3 SOT 89
Les transistors de puissance se présentent souvent en boîtiers TO 3 et doivent en général être montés
sur des radiateurs afin de dissiper la chaleur qu’ils produisent sous peine de voir le fonctionnement du
transistor se dégrader et même d'entraîner sa destruction. Il existe des radiateurs adaptés aux boîtiers
de moyenne puissance comme le TO 39 ou le TO 220.
104
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
4.2 Si on applique une tension VBE = 1 V entre la base et l’émetteur d’un transistor NPN :
4.3 Si on applique une tension VBE = -1 V entre la base et l’émetteur d’un transistor NPN :
Exercices
4.4 Un transistor NPN étant formé d’une zone P formant sa base et de deux zones N formant
son collecteur et son émetteur :
a. les deux transistors sont censés être identiques et posséder le même paramètre b
b. les deux transistors sont complémentaires (un transistor NPN et un transistor PNP
possédant le même paramètre b
c. les deux transistors sont des transistors NPN possédant des paramètres b opposés
105
4.2 b. La jonction base-émetteur du transistor fonctionne comme une diode. Appliquer une
tension très supérieure à 0,7 V aura pour conséquence de faire apparaître un courant de
base très élevé qui sera, sans aucun doute, destructeur.
4.3 c. Comme pour une diode, l’application d’une tension négative faible entre la base et l’émet-
teur bloque cette jonction. En revanche, si cette tension devenait trop importante, en valeur
absolue, on observerait un effet d’avalanche destructeur.
4.4 c. La structure du transistor n’est pas symétrique et il n’est donc pas possible d’inverser
collecteur et émetteur. La zone correspondant à l’émetteur possède un dopage plus impor-
tant que celle correspondant au collecteur.
4.5 a., b. et c. Le transistor est bloqué lorsque sa tension VBE tend vers 0, ce qui a pour consé-
quence un courant de base nul et un courant de collecteur tout aussi nul.
4.8 b. Les paramètres b se multiplient et c’est le courant d’émetteur du premier qui devient le
courant de base du second (figure 40.1).
106
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 381).
4.1 On considère le montage de la figure ci-contre dans VCC
lequel le transistor est caractérisé par b = 100. Montrer que
RC
le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement
linéaire et calculer son point de polarisation. On suppose que IC
QCM
la tension de saturation du transistor est VCE = 0,2 V. On a RB C
B
RB = 10 kW, RC = 50 W et VCC = 10 V.
IB
4.2 On reprend le schéma de la figure précédente en chan- E
IE
geant uniquement la résistance de collecteur qui vaut à
présent RC = 1 000 W. Montrer que le transistor est à présent
saturé et que l’égalité I C = b I B n’est plus vérifiée.
Exercices
4.3 On reprend une fois de plus le schéma de la figure ci-dessus avec, cette fois-ci RC = 4 000 W.
La résistance RB est variable et VCC = 10 V. Calculer I Csat , le courant de saturation du transistor
et en déduire la condition sur RB qui assure une polarisation du transistor dans sa zone de fonc-
tionnement linéaire. On donne b = 100.
VCC
4.4 Dans le montage de la figure ci-contre, calculer les
valeurs des courants I B, I C et I E puis déterminer les poten- RC
tiels aux points B, C et E. IC
On donne : b = 200, RB = 14 kW, RC = 50 W, RE = 70 W RB B C
et VCC = 15 V.
IB
E
4.5 Dans le montage de IE
la figure ci-contre à
IE guache, calculer les
E valeurs des courants I B,
RB B
I C et I E puis déterminer
IB les potentiels aux points
C
IC B, C et E. On donne
RC b = 100, RB = 10 kW,
RC = 50 W et
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
R1 RC
Chapitre 4
4.6 Dans le montage de la figure ci-contre, calculer les
valeurs des quatre résistances de sorte que l’on obtienne un
point de polarisation caractérisé par les potentiels VC = 6 V
et VE = 2 V avec un courant de base I B = 100 mA . On
donne b = 100 et VCC = 10 V.
R2 RE
107
RC VC VE
+VCC = 10 V
RB
VCC
RC
VCC
VCC
RC
4.10 Dans le montage de la figure ci-contre, le transistor n’est
pas polarisé correctement pour fonctionner dans sa zone linéaire.
Déterminer la raison de cette mauvaise polarisation. Le transistor
est-il bloqué ou saturé ? On prendra VCC = 10 V et b = 50.
VCC
4.11 Dans le montage de la figure ci-contre, le transistor
RB = 1 500 Ω RC = 200 Ω
n’est pas polarisé correctement pour fonctionner dans sa
zone linéaire. Déterminer la raison de cette mauvaise
polarisation. Le transistor est-il bloqué ou saturé ? On
prendra VCC = 10 V et b = 50.
108
Objectifs
Un des principaux intérêts du transistor bipolaire consiste à faire varier ses
différentes grandeurs électriques (courants et tensions) autour de son point
de polarisation. On parle alors de régime variable ou dynamique. Si les varia-
tions de tensions et de courants ont de suffisamment faibles amplitudes, les
grandeurs électriques associées varieront linéairement. On parle alors aussi de
régime de petits signaux.
Ce fonctionnement est à la base de l’une des fonctions essentielles de l’électro-
nique : l’amplification des signaux électriques.
iC
zone linéaire
IC = β IB vBE croissante
IC0
Chaque courbe
correspond à
différentes
valeurs de vBE.
iB vCE
VCE0
La tension vCE
n’évolue pas
sur une seule
caractéristique
VBE0 vCE = f (iC)
mais sur une
droite
dite de charge.
vBE
Figure 41.1
Une variation de la tension vBE induit inévitablement une variation du courant de base
iB , donc du courant de collecteur iC . Il s’en suit, par conséquent, une variation de la
tension vCE . On imagine fort bien en observant ce diagramme, que de très petites varia-
tions de vBE sont susceptibles d’engendrer de grandes variations de vCE , ce qui permet
d’envisager le fonctionnement du transistor comme la base de la fonction d’amplification.
110
Fiche 41
revient à assimiler localement la courbe iB = f ( vBE ) à une droite. Dans ces conditions,
iC et vCE varient aussi linéairement avec vBE. Ainsi, une variation sinusoïdale de vBE
se traduit par des variations sinusoïdales de chacune des autres grandeurs électriques
associées au transistor.
QCM
inversement.
Important
Pour des raisons de commodité d’écriture, nous choisirons désormais de nommer
Exercices
v BE , iB, iC et v CE les variations de ces grandeurs autour de leurs points de repos, respec-
tivement VBE0 , IB0 , IC0 et VCE0 .
Les expressions qui lient ces grandeurs variables entre elles, en régime linéaire, s’expri-
ment ainsi :
Ï vBE = h11iB + h12 vCE
Ì
ÓiC = h21iB + h22 vCE
• h22 est homogène à l’inverse d’une résistance, c’est-à-dire à une conductance, et s’ex-
prime en siemens (S). Ce paramètre, appelé conductance de sortie, est tel que 1 / h22
Chapitre 5
111
iC h11
B iB iC C
B
iB vCE 1
vBE h12vCE h21iB vCE
h22
vBE
iE
E E
a b
Figure 42.1
Selon que l’on néglige h12 ou que l’on néglige à la fois h12 et h22 , d’autres schémas
équivalents plus simples peuvent être utilisés (figure 42.2).
B iB iC C B iB iC C
1
vBE h11 h21iB vCE h11 h21iB
h22 vBE vCE
E E
Figure 42.2
112
Fiche 42
ne concerne que les signaux (courants ou tensions) variables. Lorsque le transistor est
inclus dans un montage quelconque (par exemple, celui de la figure 42.3), il est néces-
saire de proposer un schéma équivalent de l’ensemble. Vis-à-vis des signaux variables, un
point quelconque porté à un potentiel constant (et c’est le cas pour tous les points reliés à
l’alimentation +VCC) se trouve donc à la masse puisque la tension en ce point ne peut en
aucun cas varier. Dans un schéma équivalent en régime de petits signaux, le potentiel 0
correspond donc aux points dont la partie variable de la tension est nulle.
QCM
+VCC
RC
RB
Exercices
Figure 42.3
iB h11
B C iC
1
vBE h12vCE h21iB vCE
h22
Figure 42.4
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 5
Dans un schéma équivalent en régime de petits signaux variables, seules les compo-
santes variables des signaux sont considérées. Tous les potentiels constants sont
équivalents à la masse.
113
ie is
ve GV vs GA
Figure 43.1
ie is
ve GV RL vs
Figure 43.2
Comme les amplificateurs sont des montages généralement linéaires, on peut appliquer
le théorème de Thévenin à leurs bornes de sortie. Ainsi, l’amplificateur, vu de sa sortie,
est équivalent à un dipôle de Thévenin composé d’un générateur de tension parfait placé
en série avec une résistance RS dite de sortie (ou d’une impédance de sortie ZS). Le
générateur de tension parfait correspond à la tension à vide que l’on note vs0 .
114
Fiche 43
Lorsque l’amplificateur, vu de ses bornes de sortie, est équivalent à un dipôle contenant
en série un générateur de courant, l’impédance de sortie est considérée comme infinie.
De même, l’amplificateur, vu de ses bornes d’entrée, est équivalent à une résistance
v
d’entrée Re (ou à une impédance d’entrée Z e) telle que : Re = e .
ie
D’une manière générale, cette résistance d’entrée dépend de la résistance de charge RL
placée en sortie du montage.
QCM
3. Les limites de fonctionnement d’un amplificateur
Tout amplificateur est également caractérisé par son excursion de sortie qui correspond
aux valeurs limites (supérieure et inférieure) que peut prendre la valeur de sa tension de
sortie : Vmin < vs < Vmax .
Exercices
Dans un amplificateur de tension, cette excursion, de fait, limite aussi l’amplitude
V V
admissible du signal d’entrée : min < ve < max .
GV GV
En tentant d’amplifier un signal d’entrée d’amplitude trop élevée, le signal de sortie
risque de « saturer » à Vmin et/ou à Vmax .
La valeur attendue pour l’impédance d’entrée ou l’impédance de sortie est également très
importante. Selon le type de signal à amplifier, on pourra également s’orienter vers des
montages plus sophistiqués : amplificateurs différentiels, amplificateurs push-pull, etc.
Les fiches qui suivent présentent les montages les plus courants avec, à chaque fois, la
même méthode d’étude qui est basée sur la construction du schéma équivalent.
115
+VCC
R1 RC vs
C1 is
ie
ve
R2 RE CE
Figure 44.1
2. Le schéma équivalent
Le montage de la figure 44.2 représente le schéma équivalent de ce montage en régime
de petits signaux. Les deux résistances de polarisation R1 et R2 étant associées en
R1 R2
parallèle, on peut les remplacer par une seule résistance R0 = .
R1 + R2
ie iB B C iC = β i B is
ve R1 R2 h11 β iB RC vs
Figure 44.2
116
Fiche 44
ve en fonction du courant de base iB . Sur le schéma équivalent, on lit immédiatement
l’expression de la tension de sortie : vs = RCis = - RC biB.
Par ailleurs, comme R0 >> h11, iB est très supérieur au courant circulant dans la résis-
tance R0 . On a donc iB ª ie , d’où ve = h11iB .
vs - RC biB R b
D’où : GV = = =- C .
ve h11iB h11
Comme RC et h11 sont du même ordre de grandeur et que b est généralement élevé, le
QCM
gain en tension est donc, la plupart du temps, élevé : GV >> 1.
i
Le gain en courant se détermine aisément : is = - biB et ie = iB fi GA = s = - b .
ie
Il est donc très élevé.
ve h i
Exercices
Comme h11 << R0, l’impédance d’entrée a pour expression : Z e = ª 11 B = h11.
ie iB
Le dipôle formé par les bornes de sortie étant une source de courant parfaite, l’impé-
dance de sortie de l’amplificateur est infinie.
L’étude mise en œuvre autour de cet amplificateur à émetteur commun sera la même
quel que soit le type d’amplificateur étudié. La méthode à retenir est la suivante :
• Étude du point de polarisation à partir du montage proposé.
• Construction du schéma équivalent en régime de petits signaux variables. Il s’agit de
remplacer le transistor par son modèle hybride équivalent dans le montage complet.
Dans le schéma équivalent, tous les potentiels constants sont considérés comme étant
à la masse vis-à-vis des signaux variables. Bien noter que très souvent, on utilise le
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
équivalent.
• Détermination des impédances d’entrée et de sortie.
Ces quatre derniers paramètres sont en général les quatre caractéristiques fondamen-
tales qui décrivent le fonctionnement de l’amplificateur.
117
+VCC
R1
C
ie
is
ve
R2 RE vs
Figure 45.1
2. Le schéma équivalent
Le montage de la figure 45.2 représente le schéma équivalent de ce montage en régime
de petits signaux. Les deux résistances de polarisation R1 et R2 étant associées en
R1 R2
parallèle, on peut les remplacer par une seule résistance R0 = .
R1 + R2
ie h11
B iB E is
ve
R0 β iB RE vs
Figure 45.2
118
Fiche 45
is = ( b + 1) iB fi vs = RE ( b + 1) iB et ve - vs = h11iB fi ve = vs + h11iB
D’où : ve = RE ( b + 1) iB + h11iB
vs RE ( b + 1)
puis GV = = ª 1 car RE ( b + 1) >> h11.
ve RE ( b + 1) + h11
ve [ R ( b + 1) + h11 ] iB R ( b + 1) + h11 + R0
Par ailleurs, ie = + iB = E + iB = E iB
QCM
R0 R0 R0
is ( b + 1) iB R0 ( b + 1)
D’où : GA = = = ª b +1
ie RE ( b + 1) + h11 + R0 RE ( b + 1) + h11 + R0
iB
R0
Exercices
L’impédance d’entrée se déduit des expressions de ve et de ie. Nous possédons déjà
l’expression de ve et de ie en fonction de iB .
ve R [ R ( b + 1) + h11 ]
On tire donc très rapidement : Z e = = 0 E
ie RE ( b + 1) + h11 + R0
Pour calculer l’impédance de sortie, on court-circuite les bornes d’entrée sur le schéma
équivalent et on obtient :
vs - h11iB h
Zs = - =- = 11
is ( b + 1) iB b +1
uniquement le courant tandis que l’autre amplifie courant et tension. Il est par ailleurs
très intéressant de noter que leur impédance de sortie présente une différence notoire :
très faible pour le montage à collecteur commun, elle est théoriquement infinie dans le
Chapitre 5
119
+VCC
R1 RC vs
is
ie
R2 C1 RE ve
Figure 46.1
2. Le schéma équivalent
Le montage de la figure 46.2 représente le schéma équivalent de ce montage en régime
de petits signaux. On lit immédiatement : ve = - h11iB et vs = - RC biB.
ie E is C
β iB
RE h11 RC
ve vs
iB
B
Figure 46.2
120
Fiche 46
Comme RC est du même ordre de grandeur que h11, ce gain en tension est élevé.
ve h i
Par ailleurs, on a : ie = - ( b + 1) iB = - 11 B - ( b + 1) iB .
RE RE
is - b iB b
Comme is = - biB, on tire : GA = = =
ie h i h
- 11 B - ( b + 1) iB 11
+ ( b + 1)
RE RE
QCM
De toute évidence : GA < 1
L’impédance d’entrée a pour expression :
ve - h11iB h11
Ze = = =
ie h i h
- 11 B - ( b + 1) iB + ( b + 1)
Exercices
11
RE RE
Le paramètre h11 étant de l’ordre du kilo-ohm, cette impédance d’entrée est faible.
Si on court-circuite à présent les bornes d’entrée dans le schéma équivalent afin de
calculer l’impédance de sortie, il ne subsiste plus que la source de courant aux bornes de
sortie puisque les deux résistances h11 et RE se trouvent court-circuitées (figure 46.3). Le
dipôle de sortie étant constitué d’une source de courant parfaite, l’impédance de sortie
est infinie.
β iB
vs
Figure 46.3
Avec l’amplificateur base commune se termine l’étude des trois amplificateurs les plus
simples construits à partir d’un transistor unique. L’un des principaux inconvénients de Fiche 47
ces montages réside dans le fait qu’ils ne permettent pas d’amplifier des signaux variant
autour de 0 V. Des solutions plus évoluées existent, notamment celle de l’amplificateur
push-pull, pourvu de deux transistors, l’un NPN et l’autre PNP.
121
+VCC
T1
ie is R
B E
vs
ve
T2
−VCC
Figure 47.1
2. Analyse de fonctionnement
Si on injecte un signal ve = vB, par exemple une tension sinusoïdale d’amplitude 10 V, le
transistor NPN reste bloqué et vE = 0 tant que ve < 0, 7 V . De même le transistor PNP
reste bloqué et vE = 0 tant que ve > -0, 7 V . On notera que, quoi qu’il advienne, les
deux transistors possèdent la même tension VBE . Le transistor NPN devient conducteur
dès que la tension de base devient supérieure à 0,7 V, le transistor PNP restant bloqué.
Si au contraire la tension de base devient inférieure à -0, 7 V, le transistor PNP devient
conducteur tandis que le transistor NPN reste bloqué. Comme la tension de base n’est
autre que la tension d’entrée et que la tension d’émetteur est la sortie du circuit, on a :
ve < -0, 7 V : T1 bloqué, T2 conducteur ; vBE = -0, 7 V fi vs = ve + 0, 7 V .
ve > 0, 7 V : T1 conducteur, T2 bloqué ; vBE = 0, 7 V fi vs = ve - 0, 7 V .
En conclusion, le signal de sortie, à condition de posséder une amplitude largement
supérieure à 0,7 V, ressemble beaucoup au signal d’entrée (figure 47.2), mise à part une
légère distorsion lorsque le signal passe autour de 0, distorsion due au blocage des deux
transistors dans cette zone. On admet néanmoins que GV = 1.
122
Fiche 47
t
0
−10 V
Figure 47.2
QCM
3. Gain en courant
Pour ce qui concerne le gain en courant, il faut considérer que pendant la demi-alter-
nance positive (pour ve > 0, 7 V ), le montage push-pull est équivalent au montage de
la figure 47.3. De toute évidence, is = bie ce qui est tout à fait logique étant donné qu’il
Exercices
s’agit, alors, d’un montage collecteur commun. Le raisonnement est le même pour la
demi-alternance négative ; donc quel que soit le cas, le gain en courant est le même :
i
GA = s = b
ie
+VCC
ie
B T1
is R
ve
E
vs
Figure 47.3
Le montage push-pull n’est pas le seul à introduire une distorsion du signal amplifié.
Il s’agit là d’un phénomène assez courant dont les causes peuvent être multiples. Parmi
Chapitre 5
celles-ci, le fait de quitter la zone de fonctionnement linéaire est une des plus courantes.
Il convient de bien cerner les causes de ces distorsions pour pouvoir les corriger, comme
nous allons le montrer sur la fiche suivante en introduisant deux diodes judicieusement Fiche 48
placées dont le rôle sera d’éliminer le phénomène de décalage observé dans le présent
amplificateur.
123
1. Le montage
L’adjonction de deux diodes D1 et D2 (figure 48.1) permet d’éliminer la distorsion
du signal constatée dans le montage push-pull simple présenté dans la fiche 47. RB
est supposée grande devant la résistance dynamique des diodes et devant le h11 des
transistors.
+VCC
RB
T1
D1
ie is R
E
D2 vs
ve
T2
RB
−VCC
Figure 48.1
En l’absence de signal d’entrée, les deux diodes, placées en série, sont polarisées en sens
direct puisque reliées par l’intermédiaire de résistances série à une différence de poten-
tiels VCC - ( -VCC ) positive. Elles sont donc passantes. La tension aux bornes de chaque
diode est donc égale à 0,7 V. Le montage étant parfaitement symétrique, le point de repos
correspondant à leur borne commune est au potentiel 0 V. Le potentiel de base de T1 est
donc égal à 0,7 V tandis que le potentiel de base de T2 est égal à -0, 7 V. La symétrie
du système nous donne par ailleurs la valeur du potentiel au point commun aux deux
émetteurs : VE = 0. Au point de repos, les deux transistors conduisent : vBE = 0, 7 V
pour T1 et vBE = -0, 7 V pour T2.
Quelle que soit la tension d’entrée, les diodes resteront donc passantes, à condition,
toutefois, qu’elles conservent leurs conditions de polarisation.
On doit donc toujours avoir : -VCC + 0, 7 V < ve < VCC - 0, 7 V .
2. Le fonctionnement dynamique
Si on superpose à ce point de repos une tension sinusoïdale positive, le transistor T2 se
bloque dès que ve > 0. En effet, la diode D2 reste passante ; la différence de potentiels
à ses bornes reste constante mais comme le potentiel de son anode augmente, celui de
124
Fiche 48
Parallèlement, le transistor T1 reste conducteur. En effet, la diode D1 reste passante car
toujours polarisée en sens direct. En augmentant le potentiel de sa cathode, celui de son
anode augmente et devient supérieur à 0,7 V. Les conditions de polarisation de la jonction
bas-émetteur du transistor T1 sont toujours remplies et on a vBE1 = 0, 7 V . Le transistor
T1 étant conducteur dès que ve > 0, le phénomène de distorsion disparaît.
QCM
tances rd correspondent aux résistances dynamiques des deux diodes. En considérant
que RB >> rd et que RB >> h11, on obtient le schéma équivalent de la figure 48.3. Sur ce
schéma, on a : vs = b RiB . Comme ve - vs = ( rd + h11 ) iB, on a :
ve = ( rd + h11 ) iB + vs = ( rd + h11 ) iB + b RiB
vs bR
Exercices
D’où : GV = =
ve rd + h11 + b R
is bi
Et : GA = = B =b
ie iB
+VCC
RB
T1
rd
E
ve
rd
R vs
RB
−VCC
Figure 48.2
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
iB = i e h11 + rd is
Chapitre 5
ve β iB RE vs
Figure 48.3
125
+VCC
RB RC RC RB
RE
Figure 49.1
β iB1 β iB2
ve1 ve2
RB vs1 RC RE RC vs2
Figure 49.2
2. Calcul du gain
En appelant vA le potentiel d’émetteur des deux transistors, les expressions des deux
v - vA v - vA
courants de base sont : iB1 = e1 et iB2 = e2 .
h11 h11
La résistance RE étant parcourue par la somme des deux courants de base et des deux
courants de collecteur, on a :
Ê v - vA ve2 - vA ˆ
vA ª RE b ( iB1 + iB2 ) ª RE b Á e1 + ˜.
Ë h11 h11 ¯
126
Fiche 49
h11 R b ( ve1 + ve2 ) v 1 È RE b ( ve1 + ve2 ) ˘
vA = = E fi iB1 = e1 - Í h + 2R b ˙ .
2 RE b h + 2 R b h h Î 11 ˚
1+ 11 E 11 11 E
h11
Soit :
1 È h + 2 RE b - 2 RE b ˘
iB1 = ( ve1 - ve2 ) + Í 11 ˙ ( ve1 + ve2 )
2h11 Î 2h11 ( h11 + 2 RE b ) ˚
QCM
( v - ve2 ) ( ve1 + ve2 )
= e1 +
2h11 2 ( h11 + 2RE b )
Le montage étant entièrement symétrique, le courant iB2 s’obtient par simple permu-
tation des indices :
( v - ve2 ) ( ve1 + ve2 )
iB2 = - e1 +
Exercices
2h11 2 ( h11 + 2 RE b )
RC b RC b
Et : vs2 = Ad ( ve1 - ve2 ) - Ac ( ve1 + ve2 ) avec Ad = et Ac =
2h11 2 ( h11 + 2 RE b )
3. Conclusion
On identifie parfaitement le gain différentiel Ad mais aussi un terme parasite correspon-
dant à ce que l’on appelle le gain en mode commun Ac. Comme h11 << b RE , on a bien
sûr Ac << Ad mais il n’empêche que le terme Ac ( ve1 + ve2 ) peut s’avérer gênant.
Les résistances sont en général choisies de sorte que le point de repos des collecteurs
(donc des points de sortie de l’amplificateur différentiel) se trouve environ à la moitié de
la plage correspondant aux bornes d’alimentation. Lorsqu’un signal variable se super-
pose à cette tension continue de sortie, la valeur de ce potentiel variera autour de cette
valeur constante avec une amplitude qui, de fait, sera limitée à l’excursion de sortie de
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
127
+VCC
R RC
ve1 vs ve2
T1 T2
I
I / β3
V0 T3
0,7 V D
−VCC
Figure 50.1
128
Fiche 50
ve1 vs ve2
T1 T2
β iB1 β iB2
ve1 ve2
RC vs
I
QCM
−VCC
Figure 50.2
2. Le schéma équivalent
Le schéma équivalent de ce montage en régime dynamique de petits signaux est présenté
Exercices
sur la partie droite de la figure 50.2. On notera l’absence de la source de courant I qui,
constante, n’est pas placée dans le schéma équivalent en régime dynamique.
On a : vs = - RC biB2, ve1 - vA = h11iB1 et ve2 - vA = h11iB2
Par ailleurs, la loi des nœuds appliquée au point A nous donne la relation :
iB1 + biB1 + iB2 + biB2 = 0 fi ( b + 1) iB1 + ( b + 1) iB2 = 0 fi iB1 = -iB2
vs bR b RC
On a donc : = - C ou encore : vs = ( ve1 - ve2 )
ve2 - ve1 2h11 2h11
L’intérêt de ce montage est évident : l’expression obtenue montre que le mode commun
est désormais complètement éliminé. Le miroir de courant permet donc de réaliser un
véritable amplificateur différentiel, sans terme parasite.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
129
i2
i1
TA
TB
v2
v1
i3
Figure 51.1
iBA = i1 iCA i2
h11A β Ai BA βB iBB
iBB
v1 v2
iCB
h11B
i3
Figure 51.2
130
Fiche 51
v1 h11B βB iBB v2
iBB
Figure 51.3
2. Mise en équation
QCM
La différence de potentiels v1 est la somme des tensions aux bornes de h11A et h11B :
v1 = h11A iBA + h11BiBB = h11A iBA + h11B ( b A + 1) iBA = v1 = [ h11A + h11B ( b A + 1) ] iBA
En posant H11 = h11A + h11B ( b A + 1), on peut écrire : v1 = H11iBA = H11i1
Par ailleurs :
Exercices
i2 = b A iBA + b BiBB = bA iBA + bB ( b A + 1) iBA ª b A b BiBA = BiBA = Bi1
B i1 i2 C
v1 H11 Βi1 v2
Figure 51.4
Important
Le montage Darlington est très utilisé dans la conception des amplificateurs de puis-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
131
Deux caractéristiques sont essentielles pour caractériser la qualité d’un amplificateur : son rendement
et la distorsion du signal de sortie par rapport au signal d’entrée.
Le rendement d’un amplificateur est le rapport entre la puissance délivrée par l’alimentation et celle
qui est effectivement dissipée dans la charge, par exemple, un haut-parleur s’il s’agit d’un amplificateur
audio. Le reste de la puissance disparaît en pure perte dans les circuits, majoritairement sous forme de
chaleur.
La distorsion du signal est due, en général, au fait que le fonctionnement des transistors n’est pas rigou-
reusement linéaire. Elle peut aussi être due à la conception même de l’amplificateur.
On a l’habitude de répartir les amplificateurs en différentes classes selon la manière dont est traité le
signal d’entrée et selon la forme du signal de sortie.
Les classes A et B
Dans un amplificateur de classe A, le point de polarisation du principal composant amplificateur, un
transistor par exemple, est situé en plein milieu de la droite de charge. Dans ce cas, l’ensemble du signal
d’entrée est amplifié et le signal de sortie est de la même forme que le signal d’entrée. Il y a peu de
distorsion mais le rendement est en général plutôt faible, de l’ordre de 10 à 25 % pour des amplificateurs
à liaisons capacitives.
Dans un amplificateur de classe B, on n’amplifie que la moitié du signal comme, par exemple, les demi-
alternances positives s’il s’agit d’une sinusoïde. La distorsion est très importante mais le rendement
est beaucoup plus élevé, de l’ordre de 70 %. Dans l’amplificateur push-pull, les deux transistors fonc-
tionnent en classe B puisque chacun est chargé d’amplifier la partie positive ou la partie négative du
signal d’entrée.
La classe AB
Un compromis peut être trouvé entre la classe A et la classe B en choisissant un point de repos situé en
dessous ou au-dessus du point milieu de la droite de charge. Dans ces conditions, l’amplification reste
linaire pour des signaux de faible amplitude (comme en classe A) mais un écrêtage peut se produire dès
lors qu’on tente d’amplifier un signal d’amplitude élevée. On parle alors d’amplificateur de classe AB.
132
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
5.2 En plaçant en cascade un amplificateur de tension et un amplificateur de courant :
a. on dispose d’un amplificateur de courant
5.3
Exercices
L’impédance d’entrée d’un amplificateur :
a. dépend de la charge qui est connectée à sa sortie
5.7 En faisant varier la tension base émetteur d’un transistor avec une amplitude trop importante :
Chapitre 5
133
5.3 a. et c. L’impédance d’entrée correspond à l’impédance vue des bornes d’entrée. Tous les
éléments situés en aval, y compris la résistance de charge, influent donc sur cette grandeur.
La tension d’entrée et le courant d’entrée sont directement liés par cette impédance d’entrée.
5.4 b. L’impédance de sortie d’un amplificateur est égale à l’impédance de Thévenin, vue de sa
sortie. Donc toutes les résistances situées en amont de la sortie influent sur cette grandeur,
y compris la résistance interne du générateur placé à l’entrée s’il en possède une.
5.6 Toutes les propositions sont fausses. Le montage base commune amplifie la tension,
possède une faible impédance d’entrée et une grande impédance de sortie.
5.7 a., b. et c. Quand on cherche à amplifier un signal de trop grande amplitude, on risque
évidemment de quitter la zone de fonctionnement linéaire du transistor, donc soit de le
bloquer, soit de le saturer. Il s’en suit un écrêtage du signal qui est, par définition, une
distorsion.
∂v BE
5.8 a. et b. h11 est définie dans la relation : v BE = h11iB + h12v CE . Donc : h11 = .
∂iB
Or h11 n’est rien d’autre que la résistance dynamique de la diode base-émetteur. Si on consi-
dère l’équation générale de fonctionnement d’une diode, on a :
v BE
iB kT
iB = Ise V0 fi v BE = V0 ln avec V0 =
Is e
∂v BE V kT
Soit : h11 = = 0 = qui est bien proportionnel à la température et inversement
∂iB iB iBe
proportionnel au courant de base.
134
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 385).
QCM
fonctionnement linéaire.
a) Dessiner le schéma équivalent de ce montage en régime de petits signaux.
b) En déduire le gain en tension, l’impédance d’entrée et l’impédance de sortie.
+VCC
Exercices
R1 RC vs
C1 is
ie
ve
R2 RE
R1 et R2 sont choisies de sorte que h11 soit très inférieur à la résistance équivalente à leur asso-
ciation en parallèle que l’on notera R0 . RC est du même ordre de grandeur que h11.
5.2 On considère le montage de la figure ci-dessous qui représente un montage différentiel iden-
tique à celui étudié dans la fiche 49. On s’intéresse au point de polarisation.
a) Calculer les points de polarisation des transistors, c’est-à-dire les valeurs continues de leurs
tensions VB, VC et VE ainsi que leurs courants I B et I C .
+VCC
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
RB RC RC RB
RE
b) Montrer à partir de ces résultats qu’il n’est pas possible de choisir un gain différentiel aussi
grand qu’on le souhaiterait.
135
+VCC
RC
ve T1
T2 vs
RE
−VDD
+VCC
D2
T4
R
ve1 vs ve2
T1 T2
T3
D1
−VCC
5.5 On considère le montage représenté sur la figure ci-dessous. Il s’agit d’un temporisateur dont
l’objectif consiste à allumer une lampe pendant une certaine durée après un appui sur le bouton-
poussoir K (type minuterie).
À l’instant t = 0, on appuie un bref instant sur le bouton-poussoir (que l’on relâche immédiatement).
Que se passe-t-il au niveau du condensateur à cet instant précis ?
Calculer, pour t = 0, le courant de base puis le courant de collecteur du transistor et montrer
que la lampe s’allume (on supposera que cette lampe s’allume dès lors qu’un courant supérieur
à 50 mA la traverse).
136
Fiche
Dans un second temps, en supposant que le courant dans le condensateur est sensiblement le
même que celui qui circule dans la résistance R1, déterminer l’expression de la tension VA au
point A et en déduire l’évolution du courant de collecteur au cours du temps.
Calculer la durée au bout de laquelle la lampe s’éteint.
On donne : VCC = 15 V , b = 100, C = 200 m F, R1 = 100 kW, R2 = 5 kW.
QCM
+VCC
Lampe
K C
R2
Exercices
R1
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Chapitre 5
137
Objectifs
L’amplificateur opérationnel est un circuit intégré entrant dans la constitution
de nombreux montages électroniques réalisant des fonctions ou opérations très
variées. Ses caractéristiques le destinent à participer à des dispositifs exploitant
ses propriétés de fonctionnement en régime linéaire ou en régime non linéaire.
Nous étudierons tout d’abord, dans ce chapitre, les montages à amplificateurs
opérationnels fonctionnant en régime linéaire et consacrerons le chapitre 8 à
l’étude des montages fonctionnant en régime non linéaire.
1. Définition
Un amplificateur opérationnel est un amplificateur de différence possédant un gain en
tension très grand. La figure 52.1 présente la représentation symbolique de ce composant.
L’entrée « + » correspondant à la tension v+ est appelée entrée non inverseuse ; l’entrée
« - » correspondant à v- est appelée entrée inverseuse. Soit A le gain en tension de cet
amplificateur. On a : vs = A ( v+ - v- ) .
VCC
v+ +
vs
v− −
−VDD
Figure 52.1
L’amplificateur opérationnel est un composant actif qui doit être alimenté par une
double source de tension, comme indiqué sur la figure 52.1. Toutefois, comme la présence
des sources d’alimentation est implicite, l’usage veut qu’on ne les représente pas systéma-
tiquement, sauf dans certains cas où l’on fait jouer un rôle plus particulier à ces sources.
On utilise en général une source d’alimentation symétrique : VDD = VCC. Les valeurs
VCC = 15 V et -VDD = -15 V sont les valeurs les plus couramment utilisées.
140
Vmax
Fiche 52
−ε v+ − v−
0 ε
Vmin
QCM
Figure 52.2
3. Le schéma équivalent
L’amplificateur opérationnel possède un modèle de fonctionnement faisant apparaître
une impédance d’entrée Z e, une impédance de sortie Zs et une tension de sortie à vide
Exercices
vs0 (figure 52.3). D’une manière générale, l’impédance d’entrée est très grande et l’impé-
dance de sortie est très faible. On considère souvent que Z e est infinie, donc, qu’aucun
courant ne peut entrer par les bornes v+ ou v- du système et que Zs = 0, autrement dit
que, quel que soit le courant de sortie du dispositif, aucune chute de potentiel ne vient
perturber la tension de sortie. On a donc bien toujours, dans tous les cas où l’amplifica-
teur fonctionne en régime linéaire : vs = A ( v+ - v- ).
v+
vs0 = A ( v+ − v− )
v+ − v− Ze vs
Zs
v−
Figure 52.3
être capable de déterminer le fonctionnement des montages dans lesquels il est inclus.
Toutefois, nous proposons à titre d’application à la fin de ce chapitre (exercice 6.8), la Chapitre 6
mise en équation du fonctionnement d’un montage simple à partir du schéma équivalent Fiche 53
de l’amplificateur opérationnel. Il est néanmoins conseillé d’avoir étudié la fiche 53 et en
particulier l’amplificateur inverseur avant de tenter de résoudre cet exercice.
141
1. La boucle de contre-réaction
On démontre que la présence d’une boucle de contre-réaction (figure 53.1), autrement dit
d’une connexion par l’intermédiaire d’un dipôle conducteur entre la borne de sortie vs
et l’entrée inverseuse v-, assure automatiquement un fonctionnement linéaire à l’ampli-
ficateur opérationnel.
v− −
vs
v+ +
Figure 53.1
2. Le montage suiveur
La figure 53.2 représente le montage le plus simple que l’on puisse réaliser à l’aide d’un
amplificateur opérationnel.
−
vs
ve +
Figure 53.2
142
Fiche 53
fait qu’il possède, de fait, une impédance d’entrée infinie et une impédance de sortie
nulle. Ce dispositif, appelé suiveur, permet de connecter entre eux un montage amont
et un montage aval sans qu’aucun courant ne soit soutiré du montage amont (donc sans
perturber le signal qui en est issu), et en autorisant le montage aval à soutirer n’importe
quel courant du montage suiveur (donc sans que la valeur de son impédance d’entrée ait
une quelconque influence sur la connexion des deux montages).
3. L’amplificateur inverseur
QCM
Sur le schéma de la figure 53.3, la présence d’une boucle de contre-réaction assure ici,
une fois de plus, un fonctionnement linéaire au montage. Comme v+ = 0, on a v- = 0.
Par ailleurs, l’impédance d’entrée de l’amplificateur étant infinie, aucun courant ne peut
entrer par l’une ou l’autre des entrées de l’amplificateur opérationnel. C’est donc le même
courant i qui parcourt les résistances R1 et R2 . On peut donc écrire :
Exercices
Ï ve = R1i v R
Ì fi s =- 2
Ó0 - vs = R2i ve R1
Cette relation reste valable en régime sinusoïdal avec des dipôles linéaires passifs
(condensateurs et bobines par exemple) en utilisant la représentation complexe du circuit
et en remplaçant les résistances par des impédances complexes.
Vs Z
Dans ce cas, on peut écrire : = - 2.
Ve Z1
R2
i
i R1
ve −
v−
vs
+
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
143
1. Le circuit additionneur
Le montage de la figure 54.1 est un circuit additionneur. La boucle de contre-réaction
constituée par R4 assure un fonctionnement linéaire à l’amplificateur opérationnel. On a
donc v+ = v- = 0 étant donné que l’entrée v+ se trouve à la masse.
v1 v v
Les courants d’entrée sont donc : i1 = , i2 = 2 et i3 = 3 . Comme l’impédance
R1 R2 R3
d’entrée de l’amplificateur opérationnel est infinie, un courant i égal à la somme de ces
trois courants traverse la résistance R4 . La loi d’Ohm appliquée aux bornes de la résis-
tance R4 nous donne donc :
Êv v v ˆ Êv v v ˆ
0 - vs = R4 Á 1 + 2 + 3 ˜ fi vs = - R4 Á 1 + 2 + 3 ˜
Ë R1 R2 R3 ¯ Ë R1 R2 R3 ¯
R4
En choisissant R1 = R2 = R3, on a : vs = - ( v1 + v2 + v3 )
R1
R4
i
i1 R1
v−
v1 −
i2 R2
vs
v2
i3 R3 +
v3
Figure 54.1
2. Le soustracteur
Le montage de la figure 54.2 est un amplificateur de différence, autrement dit un sous-
tracteur. La boucle de contre-réaction constituée par R2 assure un fonctionnement
linéaire à l’amplificateur opérationnel. On a donc v+ = v-.
144
Fiche 54
R1
v1 −
vs
R3
v2 +
R4
QCM
Figure 54.2
Comme aucun courant ne peut entrer dans l’amplificateur opérationnel, c’est le même
courant qui traverse R3 et R4 , qui forme donc un pont diviseur de tension.
Exercices
R4
On a alors : v+ = v2
R3 + R4
Par ailleurs, le même courant i traverse les résistances R1 et R2 . En orientant ce courant
de gauche à droite dans les deux résistances de la figure 54.2, on peut écrire :
v1 - v- v - vs
i= = -
R1 R2
D’où :
v1 v- v v Ê 1 1 ˆ vs v R1 R2 Ê vs v ˆ
- = - - s fi v- Á + ˜= + 1 fi v- = Á + 1˜
R1 R1 R2 R2 Ë R1 R2 ¯ R2 R1 R1 + R2 Ë R2 R1 ¯
R4 R1 R2 Ê vs v ˆ
Comme v+ = v-, on a : v2 = Á + 1˜
R3 + R4 R1 + R2 Ë R2 R1 ¯
R1 R2 vs R1 R2 v1 R4
D’où : + = v2
R1 + R2 R2 R1 + R2 R1 R3 + R4
( R1 + R2 ) R4
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
R
Finalement : vs = v2 - 2 v1
( R3 + R4 ) R1 R1 Chapitre 6
Si R1 = R2 = R3 = R4 , on a : vs = v2 - v1. Le montage constitue alors un amplifica-
teur de différences.
Dans ce soustracteur comme dans le cas de l’additionneur, on peut, en choisissant
d’autres valeurs de résistances, produire une tension de sortie égale à toute combinaison
linéaire des tensions d’entrée en affectant divers coefficients à chacune des tensions
d’entrée.
145
R0
R1
−
vs
R2
ve +
Figure 55.1
Comme aucun courant ne peut entrer dans l’amplificateur opérationnel, il n’y a aucune
chute de potentiel aux bornes de la résistance R2 placée. On a donc : v+ = ve.
Pour des raisons identiques, c’est le même courant qui traverse les deux résistances R1
et R0 reliées à l’entrée inverseuse. Ces deux résistances constituent donc un pont diviseur
de tension.
R1
On a : v- = vs,
R1 + R0
R1
d’où : v+ = v- fi ve = vs
R1 + R0
vs R + R0 R
et GV = = 1 =1+ 0
ve R1 R1
146
Fiche 55
comme une résistance négative. La boucle de contre-réaction constituée par R2 assure
un fonctionnement linéaire à l’amplificateur opérationnel. On peut donc en conclure
que v+ = v-.
Les deux résistances R2 et R3 constituant un pont diviseur de tension, donc :
R3
v- = vs.
R2 + R3
QCM
On a par ailleurs v+ = v et v - vs = R1i , compte tenu du fait que le courant i se
retrouve intégralement dans R1 à cause de l’impédance d’entrée infinie de l’amplifica-
teur opérationnel idéal.
R2
Exercices
R3
−
i
+
v
R1
Figure 55.2
R3 R + R3
On a donc : v+ = v- = v = vs fi vs = 2 v
R2 + R3 R3
R2 + R3
Comme vs = v - R1i , on peut écrire : v = v - R1i
R3
Ê R + R3 ˆ
Soit : Á 1 - 2 v = R1i
Ë R3 ˜¯
R2 RR
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D’où : - v = R1i fi v = - 1 3 i
R3 R2 Chapitre 6
Cette équation n’est pas sans rappeler la loi d’Ohm dans laquelle la résistance
v R R
= - 1 3 est négative. Le circuit se comporte bien comme une résistance négative.
i R2
147
Remarque
Le phénomène d’offset est également dû au fait que les courants d’entrée ne sont pas rigou-
reusement nuls et qu’ils sont susceptibles, la plupart du temps, d’être différents. C’est la
raison pour laquelle il est recommandé de placer des impédances identiques sur chaque
entrée (figure 53.1).
v+ +
vs
v− −
Figure 56.1
148
Fiche 56
cateur et donc, à une distorsion des signaux attendus.
QCM
passantes plus réduites selon les fonctions recherchées.
Cette limitation fréquentielle influe sur la vitesse de réponse qui traduit la rapidité avec
laquelle la sortie répond à une variation brutale de la tension d’entrée (en V/µs).
Exercices
L’amplificateur opérationnel idéal est supposé avoir un gain en tension infini, des impé-
dances d’entrées infinies et une impédance de sortie nulle. Le tableau de la figure 56.2
présente les caractéristiques de deux amplificateurs opérationnels classiques : le µA 741
qui utilise une technologie à transistors bipolaires et le TL 081C qui est basé sur une
technologie à base de transistors à effet de champ. Les impédances de sortie sont de
l’ordre de quelques dizaines d’ohms.
Courants d’entrée 80 nA 30 pA
Figure 56.2
L’étage de sortie d’un amplificateur opérationnel est ainsi conçu qu’il ne peut pas délivrer
de courant aussi intense qu’on le souhaiterait. On reste, avec ce type de composant, sur
des puissances impliquées qui restent faibles (quelques dizaines à quelques centaines
Chapitre 6
de milliwatts). Si on essaie de soutirer un courant trop important en sortie du circuit,
on risque de le détruire. Il existe des amplificateurs opérationnels de puissance dont les
limites sont plus élevées.
149
1. Le montage dérivateur
Le montage de la figure 57.1 est un dérivateur dont l’objet est de délivrer un signal qui
dépend de la dérivée (donc des variations) du signal d’entrée. Il existe deux méthodes
pour mettre en équation son fonctionnement.
i R
C
i
ve −
v−
vs
Figure 57.1
••Première méthode
Soit i le courant qui traverse le condensateur et la résistance. On peut écrire, d’une part :
1 dv
ve - 0 =
C Ú i dt fi i = C e et d’autre part : 0 - vs = Ri.
dt
dve
On en déduit immédiatement : vs = - RC
dt
••Deuxième méthode
Il est aussi possible de travailler directement dans le modèle laplacien. En appliquant
la transformée de Laplace à l’équation de fonctionnement du condensateur, on obtient :
dve 1
i=C fi I ( p) = CpVe ( p) fi Ve ( p) = I ( p)
dt Cp
Cette expression possède la même forme que la loi d’Ohm, appliquée aux transfor-
mées de Laplace des grandeurs électriques. 1 / Cp est appelée impédance généralisée
du condensateur. Aux bornes de la R, la loi d’Ohm s’écrit, dans le domaine laplacien,
comme elle s’écrit dans le modèle temporel : 0 - Vs ( p) = RI ( p).
150
Fiche 57
ÏV ( p) - 0 = 1 I ( p)
Ô e
Ì Cp fi Vs ( p) = - RCpVe ( p)
ÔÓ0 - Vs ( p) = RI ( p)
I(p) R
QCM
1
Cp
I(p)
Ve (p) −
V−
Vs(p)
Exercices
Figure 57.2
2. Le montage intégrateur
Dans le montage de la figure 57.3, on a :
ÏVe ( p) - 0 = RI ( p)
Ô 1 1
Ì0 - ( ) = 1 ( ) fi Vs ( p) = - Ve ( p)
ÔÓ Vs p I p RC p
Cp
1
I(p) Cp
I(p) R
Ve (p) −
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
V−
Vs(p)
+
Chapitre 6
Figure 57.3
151
C
R
vA +
vs
R C
R2
R1
Figure 58.1
2. La mise en équation
L’amplificateur opérationnel est monté en amplificateur non inverseur.
Fiche 55
R2
Les tensions vs et vA sont donc liées par la relation : vs = a vA avec a = 1 + .
R1
Par ailleurs, appelons i le courant circulant entre vs et vA , dans la résistance R et dans
le condensateur C situés en haut du schéma. Aux bornes de l’association série de R et
de C, on a :
v 1
vs - s = Ri + Ú i dt .
a C
(
Soit : 1 - )
1 dvs
a dt
di i (t )
=R +
dt C
.
152
Fiche 58
Remplaçons le courant i par cette expression dans la première équation :
(1 - a1 ) ddvt
s
=R (
d vs
+
C dvs
dt a R a dt
+ ) (
1 vs
+
C dvs
C a R a dt )
Ordonnons les différents termes :
RC d 2 vs
a dt 2
+(3
a
dv
dt )
v
-1 s + s = 0
a RC
QCM
Et multiplions pour finir par a RC : R 2C 2
d 2 vs
dt 2
+a (
3
a )
dv
- 1 RC s + vs = 0
dt
3. Le réglage de l’oscillateur
On remarque immédiatement que si a = 3, le terme correspondant à la dérivée première
Exercices
d2 v
est nul. L’équation différentielle devient alors : R 2C 2 2s + vs = 0 . Elle correspond à
dt
l’équation de l’oscillateur harmonique. La tension vs sera donc sinusoïdale. Cela corres-
R
pond à : a = 1 + 2 = 3, autrement dit à R2 = 2 R1.
R1
La solution de l’équation différentielle a pour expression :
1
vs (t ) = A cos wt + B avec w =
RC
Pour conclure, le circuit proposé est donc bien un oscillateur sinusoïdal de pulsation
R
1 / RC à condition que a = 1 + 2 = 3, autrement dit si R2 = 2 R1.
R1
Remarque
Comme cela a été dit en préambule, il ne s’agit pas d’un montage de grande qualité, pour
la bonne et simple raison que ses réglages s’avèrent difficiles. Les incertitudes sur les
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
153
Dériver, intégrer, ajouter, soustraire. Mais aussi amplifier, comparer. Autant d’opérations élémentaires
qui, associées, permettent de concevoir des systèmes caractérisés par des équations de fonctionne-
ment complexes et en particulier des équations différentielles d’ordre parfois élevé.
Ces équations différentielles, en particulier celles qui sont linéaires à coefficients constants, sont légion
dans tous les domaines des sciences physiques : mécanique, hydraulique, thermique, etc.
Il est ainsi très facile, face à un problème physique, de trouver l’équation différentielle électrique exac-
tement analogue à celle du problème initial. Il suffit alors de l’implanter à l’aide de composants simples
et de simuler ainsi le fonctionnement du dispositif étudié. Régi par la même équation différentielle, le
montage électronique répond de la même manière et peut-être étudié de façon précise pour analyser
le comportement du système physique.
Certains circuits intégrés proposent des fonctions de calcul relativement complexes. Ainsi, à titre
d’exemple, le circuit AD633 effectue la multiplication de deux tensions ou plutôt, délivre un signal de
sortie proportionnel au produit de deux signaux d’entrée. Le circuit comporte deux amplificateurs diffé-
rentiels, un multiplicateur, un sommateur permettant d’ajouter une composante et enfin un suiveur au
niveau de la sortie.
X1 1 + 8 +VCC
1
−
−
X2 2 7 +VOUT
1 +
10 V
×
Y1 3 Σ 6 Z
+
1
Y2 4 − 5 −VCC
( X 1 - X2 ) (Y1 - Y2 )
Le signal de sortie a pour expression : VOUT = + Z.
10 V
154
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
6.2 Une boucle de contre-réaction :
a. consiste toujours à placer une résistance entre la sortie et l’entrée inverseuse
b. assure le fonctionnement linéaire de l’amplificateur opérationnel
c. permet de garantir que les deux tensions d’entrée sont égales
Exercices
a. on peut construire des amplificateurs mais ceux-ci auront toujours un gain négatif.
b. on peut construire des sommateurs ou des soustracteurs
c. on peut construire des suiveurs
155
6.2 b. et c. D’autres dipôles que les résistances peuvent être utilisés pour mettre en place une
boucle de contre-réaction.
6.3 b. et c. Les fiches qui précèdent montrent la simplicité à mettre en œuvre des sommateurs,
soustracteurs ou suiveurs et ce, à partir d’un seul amplificateur opérationnel. La réponse a,
en revanche est fausse : on peut très bien construire, avec un simple amplificateur opéra-
tionnel, un montage amplificateur de gain positif.
6.4 a. Comme son nom l’indique, le montage dérivateur effectue la dérivée du signal d’en-
trée. Le condensateur n’est pas placé dans la boucle de contre-réaction mais à l’entrée du
montage (voir fiche 57, figure 57.3).
6.7 a. La figure 52.2 de la fiche 52 montre que si la différence v + - v - sort de l’intervalle [ -e, + e ],
la tension de sortie sature soit à Vmin, soit à Vmax .
156
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 391).
QCM
réelle.
D
R
ve −
Exercices
vs
R1
Chapitre 6
i
ve −
v−
vs
157
i R1
−
v +
6.5 Dans le montage de la figure ci-dessous, calculer le courant i qui circule dans la résistance r .
Montrer que l’on peut choisir les résistances R1, R2 , R2 et R4 de sorte que ce courant ne dépende
pas de r .
R2
R1
−
R3 R4
e r
158
Fiche
en sortie de l’amplificateur opérationnel. On place alors à sa sortie un transistor bipolaire de gain
en courant b = 100 monté en amplificateur de courant. On donne VCC = 15 V.
a) À quelle condition l’amplificateur fonctionne-t-il linéairement ?
b) Calculer, dans ces conditions, le gain en tension du montage. Montrer que ce montage ne peut
fonctionner que si l’on a ve > 0.
c) Calculer la valeur minimale de la résistance de charge utilisable avec ce montage en supposant
QCM
que 0 < ve < 200 mV .
+VCC
ve +
Exercices
−
R 0 = 49 kΩ
R1 = 1 kΩ Rc vs
v1 +
R1 R2
AO1
−
−
AO3 vs
+
v2 + R1 R2
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
AO2
−
Chapitre 6
a) Quels rôles jouent les amplificateurs opérationnels AO1 et AO2 placés à l’entrée du montage ?
b) Déterminer l’expression de la tension de sortie vs en fonction de v1 et de v2.
c) Comparer ce montage à celui proposé dans la fiche 54, figure 54.2. Quels en sont les avantages ?
159
R2
i
i R1
ve −
v−
vs
6.9 Dans le montage de la figure ci-dessous, la tension ve est variable et quelconque. Déterminer
la valeur de vs en fonction de ve . On supposera que l’amplificateur opérationnel est alimenté en
+15 V / - 15 V .
ve −
vs
R1
+
E R2
6.10 Dans le montage de la figure ci-dessous, exprimer v (t ) en fonction de i(t ). En déduire que
ce circuit s’apparente à une résistance négative, à l’instar de ce qui a été présenté dans la fiche 55.
i(t ) R1
v(t )
−
+
R2
R3
160
Objectifs
Avec l’amplification, le filtrage des signaux est une des fonctions essentielles
de l’électronique. Il consiste, en règle générale, à modifier la structure spectrale
des signaux pour amplifier ou atténuer certaines de ses composantes. Il est basé
sur le comportement fréquentiel de certains dispositifs. Des simples montages
comportant quelques composants passifs jusqu’aux montages plus sophistiqués
à amplificateurs opérationnels, ce chapitre présente à la fois les méthodes géné-
riques employées pour l’étude des systèmes de filtrage et un certain nombre
d’exemples typiques de montages couramment utilisés.
e (t ) système s(t )
Figure 59.1
162
Fiche 59
réel G(w ) supérieur à 1 correspond à un gain en décibels positif tandis qu’un gain réel
inférieur à 1 correspond à un gain en décibels négatif. On a bien sûr 20 log G (w ) = 0 dB
pour G(w ) = 1. En règle générale, on porte directement les valeurs de w sur l’axe des
abscisses en respectant l’échelle logarithmique et en plaçant la pulsation w = 1 à l’origine
de cet axe (puisqu’elle correspond à log w = 0). On notera également que la pulsation
w = 0 ne peut apparaître sur l’axe qu’en « moins l’infini ».
QCM
20 log G( j ω )
20 dB G(ω ) = 10
Exercices
0 dB
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−20 dB G(ω ) = 0,1
ϕ (ω )
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−π / 2
−π
Figure 59.2
Remarque
On se contente souvent du diagramme de gain qui permet de visualiser le gain fréquentiel
du système. On parle aussi de courbe de réponse fréquentielle. Attention, il s’agit bien du
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logarithme décimal.
Chapitre 7
Grâce au diagramme de Bode, on peut voir d’un seul coup d’œil l’allure de la réponse
fréquentielle d’un système et par conséquent, avoir une idée immédiate du type de
traitement (amplification ou atténuation) qu’il fait subir aux différentes composantes
sinusoïdales. Ne pas oublier (chapitre 2) que tous les signaux peuvent se décomposer en
sommes finies ou infinies, discrètes ou continues, de signaux sinusoïdaux.
163
2. Principes
La fonction de transfert d’un système linéaire se présente la plupart du temps sous
la forme d’une fraction rationnelle de deux polynômes en p. Sa fonction de transfert
fréquentielle se présente donc sous la forme d’une fraction rationnelle de deux poly-
nômes en jw qui peuvent se factoriser sous la forme :
Ê w ˆÊ w ˆ Ê w ˆ
K Á1 + j ˜Á1 + j ˜ ¥ ¥ Á1 + j ˜
N ( p) Ë w1 ¯ Ë w2 ¯ Ë wp ¯
G p =
( ) fi G jw =
( )
D( p) Ê w ˆÊ w ˆ Ê w ˆ
Á1 + j ¢ ˜Á1 + j ¢ ˜ ¥ ¥ Á1 + j ¢ ˜
Ë w1 ¯Ë w 2 ¯ Ë w n ¯
w w w
K 1+ j ¥ 1+ j ¥¥ 1+ j
w1 w2 wp
G ( jw ) =
w w w
1+ j ¥ 1+ j ¥¥ 1+ j
w1¢ w2¢ wn¢
w2 w2 w2
K 1+ ¥ 1 + ¥ ¥ 1 +
w12 w22 w 2p
=
w2 w2 w2
1+ ¥ 1 + ¥ ¥ 1 +
w1¢2 w2¢2 wn¢2
164
Fiche 60
w w w
si w > wi, alors 1 + j ª et si w < wi, alors 1 + j ª 1.
wi wi wi
Dans ces conditions, on peut considérer que, quelle que soit la pulsation w , tous les
termes de G ( jw ) seront équivalents soit à w / wi , soit à 1. La fonction G ( jw ) sera donc
obligatoirement de la forme G ( jw ) = Cw k , k étant un entier relatif et C une constante
réelle.
QCM
On a donc : 20 log G ( jw ) = 20 log Cw k , soit : 20 log G ( jw ) = 20 log C + 20 k log w
.
Dans un diagramme où l’on trace 20 log G ( jw ) = f ( log w ) , cela correspond à l’équa-
tion d’une droite de pente égale à 20k.
Cette pente correspond à une augmentation de 20k dB lorsque la pulsation est multi-
pliée par 10 (soit un intervalle d’une décade).
Exercices
En effet :
Ï20 log G ( jw ) = 20 log C + 20 k log w
Ì
Ó20 log G ( j10w ) = 20 log C + 20 k ( log10 + log w ) = 20 log C + 20 k log w + 20 k
Remarque
Cette augmentation peut en réalité correspondre à une atténuation si k est négatif.
Nous allons vite nous rendre compte que dans un diagramme de Bode, les asymptotes
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ne peuvent prendre pour pente que les valeurs multiples de 20 dB/décade. Ce « 20 dB/
décade » est donc en quelque sorte l’unité élémentaire de pente. Nous appellerons
Chapitre 7
pente d’ordre n, une pente égale à 20n dB/décade.
165
40 dB
40 dB
20 dB pente (– 2) 20 dB
(– 40dB/décade) pente (+1)
(+ 20dB/décade)
0 dB 0 dB
ω ω
←0 1 10 100 1 000 ←0 1 10 100 1 000
−20 dB −20 dB
filtre passe-bas filtre passe-haut
pulsation de coupure : 10 rad/s pulsation de coupure : 100 rad/s
20logG(ω ) 20logG(ω )
40 dB
40 dB
20 dB 20 dB
0 dB 0 dB
ω ω
←0 1 10 100 1 000 ←0 1 10 100 1 000
−20 dB −20 dB
filtre passe-bande filtre réjecteur
bande passante : 10 à 100 rad/s pulsation de réjection : 10 rad/s
Figure 61.1
On distingue (figure 61.1) quatre grandes familles de filtres selon leur comportement
fréquentiel, c’est-à-dire selon la courbe de réponse qu’ils présentent :
• les filtres passe-bas qui présentent une atténuation du signal de sortie au-delà d’une
certaine fréquence dite de coupure ;
• les filtres passe-haut qui atténuent les composantes fréquentielles des signaux en
dessous d’une certaine fréquence de coupure ;
• les filtres passe-bande qui amplifient les signaux dont la pulsation est comprise dans
un intervalle particulier et qui les atténuent en dehors de cet intervalle ;
• les filtres réjecteurs qui atténuent les signaux dont la pulsation est située autour d’une
fréquence centrale dite de réjection.
166
Fiche 61
constant et maximal.
QCM
plages de fréquence et/ou d’en atténuer d’autres. On utilise à cet effet des montages à
transistors ou à amplificateurs opérationnels, par exemple.
Exercices
à atténuer ou à amplifier le plus exactement possible les composantes fréquentielles de
part et d’autre de ses pulsations de coupure. On remarquera sur la figure 61.1 que le filtre
passe-haut est moins sélectif que le filtre passe-bas car la pente correspondant à l’atté-
nuation est plus faible dans le premier que dans le second.
Il en est ainsi de tous les filtres : il n’est pas possible de construire un filtre idéal qui
aurait un gain nul pour les fréquences à éliminer et un gain non nul pour les fréquences
à conserver. En revanche, pour disposer d’un filtre le plus sélectif possible, il s’agira de
concevoir des dispositifs présentant des courbes de réponse aux pentes les plus élevées
possibles.
Pour concevoir des filtres de grande sélectivité, il est nécessaire d’avoir recours à des
montages caractérisés par une fonction de transfert d’ordre le plus élevé possible. Le filtre
passe-bas représenté sur la figure 61.1 est un filtre d’ordre 2, dont la fonction de transfert
sera de degré 2 et caractérisé par une pente de -40 dB/décade tandis que le filtre passe-
haut est un filtre d’ordre 1 (fonction de transfert de degré 1).
Les filtres actifs permettent de générer des fonctions de transfert parfois singulières qui
améliorent la sélectivité au voisinage des pulsations de coupure.
4. Applications pratiques
De nombreux dispositifs nécessitent l’utilisation de filtres afin d’effectuer des opérations
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
particulières sur les signaux. Nous avons tous en tête l’application qui consiste à corriger
la courbe de réponse d’un amplificateur audio pour atténuer ou amplifier les basses, les
Chapitre 7
médiums ou les aigus, voire les égaliseurs graphiques qui permettent, par l’intermédiaire
de curseurs, de modifier le gain pour chaque bande de fréquences.
On utilise aussi souvent les filtres pour extraire d’un signal une certaine partie, dite
utile. Lorsque deux signaux ne se situent pas dans la même plage de fréquences, ils
peuvent par exemple être mélangés pour être transmis sur le même support ou traités par
le même système. On les sépare ensuite en effectuant une simple opération de filtrage.
167
R R
ve (t ) vs(t ) Ve (p) Vs(p)
1
C
Cp
Figure 62.1
168
Fiche 62
1
G (w ) ª fi 20 log G (w ) ª -20 log RC - 20 log w
RCw
Cet équivalent de la fonction G(w ) pour w Æ +• correspond à une droite puisque l’échelle
des abscisses est logarithmique. Cette droite possède une pente de -20 dB/décade, ce
qui signifie que le gain chute de 20 dB lorsque la pulsation est multipliée par 10. Compte
tenu de l’effet « lissant » du logarithme, la courbe réelle reste longtemps proche de ses
asymptotes (qui par conséquent constituent une approximation suffisante du graphe).
QCM
Pour s’en convaincre, il suffit de calculer la vraie valeur du gain pour la pulsation
w=
1
RC
:G ( ) 1
RC
=
1
1+1
=
1
2
fi 20 log G
1
RC ( )
= -3dB.
Exercices
pulsation w = est la pulsation de coupure et le point où se croisent les deux
RC
asymptotes.
En ce qui concerne la courbe de déphasage, il s’agit d’une fonction arctangente :
p
pour w Æ 0, on a j (w ) Æ 0, tandis que pour w Æ +•, on a j (w ) Æ - .
2
On a, par ailleurs : j ( )
1
RC
=-
p
4
Il n’est bien sûr pas question ici d’assimiler les asymptotes (en trait plein) à la courbe
(en trait pointillé).
20 log G( j ω )
1
0 dB RC
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−20 dB
−3 dB
1 décade
ϕ (ω )
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
1
RC
ω
Chapitre 7
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−π / 4
−π / 2
Figure 62.2
169
1. Montage
Les amplificateurs opérationnels se prêtent volontiers à la réalisation de filtres actifs.
Cette fiche présente un exemple de filtre passe-bande (figure 63.1) ainsi que la méthode
générale employée pour déterminer la courbe de réponse d’un filtre.
C
R
ve (t ) −
v−
vs(t )
Figure 63.1
Vs ( p) Z ( p) RCp
G ( p) = =- 2 =
Ve ( p) Z1 ( p) ( RCp + 1)2
170
Fiche 63
(1 + jRCw )2 1 + R 2C 2w 2
Effectuons un raisonnement asymptotique :
1 RCw
• Si w << fi GdB ª 20 log = 20 log RC + 20 log w , c’est une droite de
RC 1
pente égale à + 20 dB/décade et passant par : w =
1
RC(; GdB = 0 dB )
QCM
1 RCw
• Si w >> fi GdB = 20 log G ( jw ) ª 20 log 2 2 2 = -20 log RC - 20 log w ,
RC RC w
c’est une droite de pente égale à – 20 dB/décade et passant par ce même point.
La figure 63.2 représente le diagramme de Bode asymptotique de ce filtre (en trait fin).
Exercices
20 log G( j ω )
1
0 dB RC
ω
←0 1
−6 dB −20 dB
1 décade 1 décade
Figure 63.2
171
Les premiers synthétiseurs analogiques sont nés au début des années 1960 et étaient monophoniques
ou monodiques, c’est-à-dire qu’ils ne pouvaient produire qu’un seul son à la fois. Leur principe de base
est reproduit sur la figure ci-dessous.
Le synthétiseur est constitué d’un oscillateur délivrant un signal périodique riche en harmonique (signal
en dents de scie ou impulsionnel) dont la fréquence fondamentale est déterminée par une tension déli-
vrée par le clavier en fonction de la note appuyée (VCO : Voltage Controlled Oscillator).
Le signal produit par le VCO est ensuite filtré pour ajuster le timbre du son. Il s’agit d’éliminer certaines
harmoniques pour modifier la sonorité en utilisant un filtre passe-bas. Le filtre a une fréquence de
coupure variable qui dépend de la note appuyée. En effet, pour conserver le même timbre quelle que
soit la note, il convient de décaler la fréquence de coupure en fonction de la note sélectionnée. Il s’agit
donc d’un filtre contrôlé par la tension délivrée par le clavier (VCF : Voltage Controlled Filter).
Enfin, l’enveloppe du son, c’est-à-dire son volume sonore en fonction du temps est déterminée par
un amplificateur dont le gain est variable au cours du temps (VCA : Voltage Controlled Amplifier). Une
tension variable, déclenchée par l’appui sur une note est délivrée par un générateur d’enveloppe qui
commande le gain de cet amplificateur. En général, quatre réglages sont disponibles : la durée de l’at-
taque, la durée du déclin du son, son niveau de maintien tant que la touche est enfoncée et la durée de
l’évanouissement du son après avoir relâché la touche.
générateur
oscillateur filtre
d’enveloppe
VCO VCF
Les synthétiseurs ont évolué au fil des années au même rythme que celui des technologies de l’élec-
tronique. Ils sont devenus polyphoniques et les formes d’ondes sont de plus en plus complexes. Les
oscillateurs ont même été remplacés par des sons réels échantillonnés et mis en mémoire, parfois même
note par note, pour reproduire le plus fidèlement possible les sonorités des instruments traditionnels.
Dans le domaine des musiques actuelles, l’informatique et le traitement numérique des signaux ont
même pris le pas sur l’électronique et les possibilités offertes par les machines modernes sont sans
limites.
172
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
7.2 Les diagrammes de Bode d’un système :
a. représentent le spectre de leur signal de sortie
Exercices
7.3 Dans un diagramme de Bode de gain :
a. l’échelle des ordonnées est linéaire
a. on place une résistance très grande entre l’entrée inverseuse et l’entrée non inverseuse
173
7.3 a. et b. Attention, le point de concours des deux axes correspond à la pulsation w = 1 rad/s.
7.4 b. et c. Attention, l’échelle des abscisses est bien logarithmique tandis qu’elle est linéaire
pour les ordonnées.
7.5 a. La pente d’un segment asymptotique est en général un multiple entier positif ou négatif
de 20 décibels par décade. Une pente nulle correspond à un gain constant qui peut prendre
n’importe quelle valeur selon le système étudié.
7.7 a. et b. L’ordre du filtre est directement lié à sa sélectivité. L’ordre n’a rien à voir avec la
bande passante et tout ce que l’on peut dire d’un filtre passe-bas, c’est que son gain aux
hautes fréquences est plus faible que celui aux basses fréquences mais rien ne dit que ce
gain aux hautes fréquences tend vers 0.
7.8 a. et b. Voir fiche 62. Attention, ce n’est pas la fréquence de coupure qui vaut -3 dB, mais
c’est le gain à la fréquence de coupure qui prend cette valeur.
174
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 398).
7.1 La figure ci-dessous représente le diagramme de Bode de gain d’un filtre. On injecte dans ce
filtre le signal d’entrée ve (t ) = V0 cos wt avec V0 = 5 V.
QCM
Déterminer l’amplitude V1 du signal de sortie de ce filtre dans les trois cas suivants :
a) w = 10 rad/s
b) w = 100 rad/s
c) w = 10 4 rad/s
20 log G( j ω )
Exercices
20 dB
0 dB 100 1 000
ω
←0 0,1 1 10
−20 dB
7.2 On considère deux filtres A et B possédant respectivement les courbes de gain représentées
sur les figures ci-dessous. Ces deux filtres sont placés en cascade, comme indiqué sur la figure.
Montrer, qu’en choisissant judicieusement les pulsations w1 et w2, on constitue ainsi un montage
qui se comporte globalement comme un filtre passe-bande.
20 log G( j ω )
0 dB 100 ω1 1 000
ω
courbe de 0,1 1 10
réponse −20 dB
du filtre A
20 log G( j ω )
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ω2 0 dB 100 1 000
ω
0,1 1 10 courbe de
Chapitre 7
−20 dB réponse
du filtre B
entrée sortie
filtre A filtre B
175
7.5 Tracer le diagramme de Bode asymptotique (gain uniquement) du filtre dont la fonction de
transfert a pour expression :
100
G ( p) =
( )
2
p
1+
10
7.6 Lorsqu’on injecte dans un filtre passe-bas de fréquence de coupure fc = 10 000 Hz un signal
carré de fréquence égale à 1 000 Hz, on obtient en sortie du filtre le signal représenté sur la figure
ci-dessous. Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
ve (t ) vs(t )
t t
0 0
signal d’entrée signal de sortie
7.7 Calculer la fonction de transfert en fréquence du filtre représenté sur la figure ci-dessous.
R R
ve (t ) vs(t )
C C
176
Fiche
C
R
ve −
vs
QCM
+
7.9 Calculer la fonction de transfert en fréquence du filtre représenté sur la figure ci-dessous.
Tracer le diagramme de Bode de gain de ce montage. De quel type de filtre s’agit-il ?
Exercices
R
ve −
vs
7.10 Calculer la fonction de transfert en fréquence du filtre représenté sur la figure ci-dessous.
De quel type de filtre s’agit-il ?
C R
R1
ve −
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
vs
R
+
Chapitre 7
177
R R R1
ve +
vs
−
C R0
R1
178
Objectifs
En l’absence de boucle de contre-réaction, l’amplificateur opérationnel, en
général, ne se comporte plus linéairement, mais présente un fonctionnement
qui l’apparente à un comparateur. Ce type de fonctionnement permet de conce-
voir des montages qui tirent parti de cette non linéarité. Ainsi, les triggers de
Schmitt, les montages monostables mais aussi les oscillateurs à relaxation de
type astable font partie de la panoplie de systèmes réalisant des fonctions très
utiles en électronique. Ce chapitre est consacré à l’étude de ces dispositifs.
VCC
v+ +
vs
v− −
−VDD
Figure 64.1
Remarque
Les valeurs des tensions v- et v+ doivent être comprises dans l’intervalle [Vmin ; Vmax ].
180
Fiche 64
collecteur de ce transistor sont accessibles de l’extérieur et l’utilisateur peut, à sa guise,
compléter ce montage comme il l’entend (figure 64.2).
VH
VCC VCC
vs
v+ + v+ + vs
QCM
v− − v− −
VL
−VDD −VDD
Figure 64.2
Exercices
D’une manière générale, ce transistor de sortie sera relié, par l’intermédiaire d’une
résistance de collecteur, à un couple de tensions VH et VL qui constitueront les deux
niveaux de sortie possibles (figure 64.2).
Le circuit fonctionne alors de la manière suivante :
• si v+ > v-, le transistor est bloqué est on a : vs = VH ;
• si v+ < v-, le transistor est saturé est on a : vs = VL.
On peut par exemple choisir VH = 5 V et placer l’émetteur du transistor à la masse de
sorte que VL = 0 V.
Remarque
La résistance de collecteur doit être choisie de manière à ce que le transistor puisse
effectivement être saturé. Elle doit être inférieure à une certaine valeur prescrite par le
constructeur du circuit.
3. Applications
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
ou en générer, comme nous allons le voir au cours des fiches qui suivent.
Les exercices proposés à la fin de ce chapitre présentent par ailleurs un certain nombre
de montages classiques qui démontrent l’importance de cette fonction de comparaison
dans de nombreux dispositifs électroniques. Le lecteur découvrira également qu’ils ont
leur place jusque dans les systèmes logiques et numériques, ainsi que dans les outils
d’instrumentation.
181
2. La sensibilité au bruit
Le montage de la figure 65.1 représente un comparateur à l’entrée duquel on injecte une
tension ve (t ) = V0 cos wt . On s’attend évidemment à observer un signal carré en sortie,
étant donné que v+ > 0 fi vs = Vmax et que v+ < 0 fi vs = Vmin.
ve vs
Vmax
ve
+ vs
t t
0 − 0
Vmin
signal d’entrée signal de sortie attendu
Figure 65.1
Or en analysant avec précision la forme du signal de sortie, on remarque que les tran-
sitions ne sont pas franches (figure 65.2) : on note la présence de basculements multiples
autour du point de transition théorique. Ce phénomène s’explique par le fait que les
signaux utilisés en électronique ne sont jamais tout à fait « purs » ; on y relève souvent
la présence de parasites, dus, notamment, au bruit de fond généré dans les montages.
Ainsi, un signal sinusoïdal, examiné de très près, présente presque toujours un profil
quelque peu chaotique. Ce phénomène, bien que d’intensité très faible est généralement
négligeable dans bon nombre d’applications. Il est néanmoins suffisant pour provoquer,
dans un comparateur suffisamment sensible, des basculements multiples lors du fran-
chissement du niveau 0 V.
182
Fiche 65
t
0
Vmin
signal de sortie constaté
QCM
Figure 65.2
La figure 65.3 montre comment le signal sinusoïdal « bruité » peut en réalité franchir
plusieurs fois le seuil de basculement alors que l’on s’attendait à ce qu’il ne le franchisse
qu’une seule fois. Ce franchissement multiple entraîne alors le phénomène présenté sur
la figure 65.2.
Exercices
ve
t
0
Figure 65.3
commutation mais nous verrons également qu’ils jouent un rôle crucial en électronique
logique. Cela signifie qu’il peut y avoir quelques différences entre le fonctionnement
Chapitre 8
théorique d’un montage électronique « sur le papier » et son comportement réel une fois
réalisé pratiquement.
183
ve −
vs
+
v+
R2
R1
Figure 66.1
Ê R1 ˆ
Quelle que soit la valeur de la tension de sortie, on a : v+ = Á ˜ vs = a vs.
Ë R1 + R2 ¯
À t = 0, on a v- = ve = V0 , puisque ve (t ) = V0 cos wt . Comme il n’y a aucune boucle
de contre-réaction sur le montage, l’amplificateur opérationnel fonctionne en compa-
rateur. La sortie vs est donc égale, soit à la tension Vmax , soit à la tension -Vmax . Si on
formule l’hypothèse que vs = Vmax à t = 0, on doit alors avoir v+ = aVmax et puisque
vs = Vmax , on a nécessairement v+ > v-. Par conséquent, aVmax > V0. Cela est contraire
à l’hypothèse de départ. On ne peut donc avoir, à t = 0, que la relation vs = -Vmax .
184
Fiche 66
V0
t ve
0 0
−αVmax
−αVmax
−Vmax −Vmax
QCM
Figure 66.2
Exercices
vs(t ) ve (t ) vs
Vmax Vmax
V0
αVmax
t ve
0 0
−αVmax
−αVmax αVmax
−Vmax −Vmax
Figure 66.3
de sortie.
Nous attirons l’attention du lecteur sur la manière dont la caractéristique électrique du
trigger de Schmitt est dessinée sur la figure 66.3 pour matérialiser le phénomène d’Hys-
Chapitre 8
térésis. Les flèches bleues simples ou doubles permettent d’identifier le chemin suivi au
cours du processus.
185
−
vs
+
v+
R2
R1
ve
Figure 67.1
Ê R + R2 ˆ V0 v
à t = 0, on a ve = V0 , puisque ve (t ) = V0 cos wt . Donc : v+ Á 1 ˜= + s
Ë 1 2 ¯
R R R1 R 2
186
Fiche 67
diction avec l’hypothèse de départ. On a donc, à t = 0 : vs = Vmax .
Lorsque ve décroît, la sortie du comparateur reste à ce niveau de tension tant que la
condition de basculement n’est pas remplie. Cette condition s’écrit : v+ < 0.
Ê R + R2 ˆ ve v v V
Or : v+ Á 1 ˜= + s = e + max
Ë R1 R2 ¯ R1 R2 R1 R2
ve V R
QCM
Donc v+ < 0 fi < - max fi ve < - 1 Vmax fi ve < -aVmax
R1 R2 R2
Exercices
ment n’interviendra pas. Cette nouvelle condition s’écrit désormais v+ > 0.
Ê R + R2 ˆ ve v v V v V
v+ Á 1 ˜= + s = e - max > 0 fi e - max > 0
Ë R1 R2 ¯ R1 R2 R1 R2 R1 R2
R
fi ve > 1 Vmax fi ve > aVmax
R2
Le comparateur basculera donc lorsque ve , évoluant dans le sens croissant, franchira ce
seuil aVmax . La tension de sortie vaudra alors à nouveau vs = Vmax . La figure 67.2 repré-
sente les diagrammes temporels des tensions d’entrée et de sortie et la caractéristique
vs = f ( ve ) qui fait apparaître les deux seuils de basculement.
vs(t ) ve (t ) vs
Vmax Vmax
V0
αVmax
t ve
0 0
−αVmax
−αVmax αVmax
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Il est intéressant de noter que ce montage est constitué des mêmes composants que celui
présenté dans la fiche 66 mais que son fonctionnement est très différent. Nous avons ici
un trigger de Schmitt non inverseur, autrement dit un comparateur qui présente l’intérêt
de préserver le signe de la tension de sortie en fonction de celui de la tension d’entrée.
187
vs(t )
niveau
haut
θ
montage vs(t )
astable
T
t
0
Figure 68.1
2. Le montage monostable
Un montage monostable (figure 68.2) est un système délivrant une impulsion de durée
donnée T , commandée par un signal d’entrée, lui-même impulsionnel. C’est le chan-
gement de niveau (appelé front) du signal d’entrée qui déclenche le basculement du
monostable, donc le début de l’impulsion de sortie. Indépendamment de l’impulsion
d’entrée, la sortie repasse spontanément à son niveau d’origine (ou de repos) après la
durée T . Seul ce niveau de repos est stable, d’où le terme monostable.
ve (t ) vs(t )
ve (t ) monostable vs(t )
front
déclenchant
t t
0 0 T
Figure 68.2
La figure 68.2 représente un monostable déclenchant sur front montant et délivrant une
impulsion positive de largeur T . Les monostables déclenchent soit sur front montant,
soit sur front descendant et délivrent une impulsion qui est soit positive, soit négative. Le
monostable de la figure 68.3 déclenche ainsi à titre d’exemple, une impulsion négative
de durée T sur front descendant.
188
front
Fiche 68
déclenchant v (t ) vs(t ) T
e monostable
t t
0 t1 0 t1 t1 + T
Figure 68.3
QCM
sortie de durée prédéterminée et à maintenir la tension de sortie pendant cette durée
de temporisation. Un monostable est dit redéclenchable si la temporisation peut être
réinitialisée avant d’être terminée (figure 68.4) ; il est dit non redéclenchable dans le cas
contraire ; dans ce cas, une impulsion en entrée restera sans effet tant que la temporisa-
tion ne sera pas arrivée à son terme (figure 68.5).
Exercices
ve (t ) vs(t )
ve (t ) monostable vs(t ) T
redéclenchable
t t
0 t1 0 t1 t1 + T
Figure 68.4
ve (t ) vs(t )
ve (t ) monostable vs(t )
non redéclenchable
t t
0 t1 0 T
Figure 68.5
189
Le circuit intégré 555 est un circuit intégré bon marché, facile à mettre en œuvre et à paramétrer, fiable
et universellement utilisé pour réaliser des fonctions de type astable, monostable ou autre temporisa-
tion et signaux d’horloge. Il remplace avantageusement des dispositifs réalisés à partir de composants
discrets et il s’en vend plus d’un milliard d’unités par an depuis le début de sa fabrication industrielle en
1971.
Il s’agit d’un circuit à huit broches composé de deux comparateurs, d’une bascule R/S et d’un inverseur.
Fiches 74 Le fonctionnement général du circuit se base sur la présence de composants externes et en particulier
et 87 d’une résistance R et d’un condensateur C qui déterminent une constante de temps qui sert de référence
au circuit.
GND 1 8 VCC
TRIG 2 7 DISCH
OUT 3 6 THRESH
RESET 4 5 CONT
+VCC +VCC
R1 8 R 8
4 VCC 4 VCC
RESET RESET
7 3 7 3
DISCH OUT DISCH OUT
sortie sortie
6 6
THRESH 5 THRESH 5
CONT CONT
R2 C
TRIG GND TRIG GND
C 2 1 2 1
entrée
Les deux schémas ci-dessus montrent comment ce simple circuit intégré, entouré de trois ou quatre
composants linéaires discrets (résistances et condensateurs) peut être monté en astable ou en
monostable.
Sur la figure de droite, la borne de sortie délivre un signal rectangulaire de fréquence f et de rapport
1,44 R + R2
cyclique a avec f = et a = 1 . Sur la figure de gauche, le monostable est
( R1 + 2R2 ) C R1 + 2R2
déclenché sur un front descendant appliqué sur l’entrée TRIG. La sortie délivre alors une impulsion de
durée T = 1,1 RC.
190
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
8.2 Dans un comparateur collecteur ouvert :
a. on peut fixer les niveaux bas et haut de sortie du comparateur à des valeurs diffé-
rentes des tensions d’alimentation
b. on dispose d’un transistor de sortie que l’on peut saturer ou bloquer
c. la résistance de collecteur doit être la plus élevée possible
Exercices
8.3 Un trigger de Schmitt :
a. est un comparateur présentant une hystérésis
b. possède une sensibilité au bruit très importante
c. permet d’éviter les basculements parasites
8.4 Un circuit délivrant une impulsion de largeur donnée sur sollicitation d’un front montant ou
descendant :
a. est un montage astable
b. est un monostable
c. est un oscillateur
b. les tensions à comparer doivent être comprises dans l’intervalle déterminé par les
tensions d’alimentation
c. les signaux à comparer sont limités en fréquence
8.8 En injectant une sinusoïde oscillant autour de 0 V sur une des entrées d’un comparateur,
l’autre entrée se trouvant à la masse, on obtient en sortie :
a. un signal carré de même fréquence que la sinusoïde
b. une sinusoïde redressée simple alternance
c. un signal carré de fréquence double de celle de la sinusoïde
191
8.2 a. et b. La résistance de collecteur doit être inférieure à une certaine valeur pour que le
transistor sature.
8.3 a. et c. Bien noter que c’est une sensibilité au bruit importante qui est la cause de bascule-
ments parasites. L’hystérésis que présente la caractéristique du trigger de Schmitt permet
d’éviter les basculements causés par le bruit.
8.5 b. Dans un monostable redéclenchable, la temporisation est réinitialisée par tout nouveau
front déclenchant.
8.7 b. et c. Parmi les exercices présentés dans ce chapitre, le lecteur trouvera des exemples de
montages dans lesquels la présence d’une boucle de contre-réaction n’empêche pas l’ampli-
ficateur opérationnel de fonctionner en comparateur. Par ailleurs, l’architecture interne
de l’amplificateur opérationnel nécessite bien que les tensions appliquées sur ses bornes
soient toujours inférieures à la tension d’alimentation maximale et supérieures à la tension
d’alimentation minimale. Enfin, le basculement du comparateur n’est jamais instantané et
est assujetti aux temps de commutation de ses composants. Par conséquent, cela limite la
fréquence des signaux à comparer.
8.8 a. Supposons que l’entrée inverseuse qui est reliée à la masse. Pendant la demi-alternance
positive de la tension sinusoïdale injectée sur l’entrée non inverseuse, on a v + > v - . La
sortie du comparateur est donc égale à Vmax . Pendant la demi-alternance négative, on a au
contraire v + < v -. La sortie du comparateur est donc égale à Vmin. La sortie du comparateur
oscille donc, sous la forme d’un signal carré, entre Vmin et Vmax , à la même fréquence que la
sinusoïde d’entrée.
192
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 407).
8.1 On considère le montage de la figure ci-dessous dans lequel on injecte un signal d’entrée
sinusoïdal ve (t ) = V0 cos wt. Tracer l’évolution de la tension de sortie de ce montage.
QCM
La diode sera supposée idéale (différence de potentiel nulle en sens direct). L’amplificateur est
alimenté par un couple de tensions symétriques de sorte qu’en régime non linéaire, il soit carac-
térisé par les deux tensions de sortie possibles Vmin et Vmax telles que Vmin = -Vmax.
Exercices
− D
vs
ve + R
8.2 On considère le montage de la figure ci-dessous dans lequel on injecte un signal d’entrée
sinusoïdal ve (t ) = V0 cos wt. Tracer l’évolution de la tension de sortie du montage.
La diode sera supposée idéale (différence de potentiel nulle en sens direct). L’amplificateur est
alimenté par un couple de tensions symétriques de sorte qu’en régime non linéaire, il soit carac-
térisé par les deux tensions de sortie possibles Vmin et Vmax telles que Vmin = -Vmax. On supposera
par ailleurs que : V0 < Vmax.
R
ve − D
vs
V1 +
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
193
2R v1 R
VCC
D1
+
ve D2 vs
−
R 2R
VCC
v2
8.4 Dans le montage de la figure dessous, l’amplificateur opérationnel est alimenté symétri-
quement de sorte que sa tension de sortie puisse prendre les deux valeurs Vmin et Vmax telles que
Vmin = -Vmax.
a) Calculer l’expression de v+ en fonction de vs et montrer que la tension v- est solution d’une
équation différentielle.
On suppose qu’à l’instant t = 0, le condensateur est déchargé et que vs = Vmax .
b) Déterminer et tracer en fonction du temps les variations de la tension v- jusqu’au point de
basculement du comparateur.
c) Le comparateur ayant basculé, déterminer et tracer les nouvelles variations de la tension v-.
d) Montrer que le comparateur basculera à nouveau et que ce processus instable se répète
indéfiniment.
e) Calculer la période des oscillations du signal de sortie du comparateur.
R
C
−
vs
+
R2
v+
R1
194
Fiche
Les amplificateurs opérationnels sont alimentés par un couple de tensions symétriques :
+VCC / -VCC.
R
C C′
− R3
−
QCM
+ vs
R2
v+ +
R1
Exercices
8.6 Le montage de la figure ci-dessous s’inspire de celui de l’exercice 8.4 dans lequel on a
remplacé la simple résistance R de contre-réaction par deux dipôles formés chacun d’une résis-
tance et d’une diode idéale. Déterminer et tracer en fonction du temps les variations de vs.
R2 D2
R1 D1
C
−
vs
+
R4
v+
R3
repos avec ve = 0. La diode sera supposée idéale (différence de potentiels nulle en sens direct).
L’amplificateur est alimenté par deux tensions symétriques de sorte qu’en régime non linéaire, il
soit caractérisé par deux tensions de sortie possibles Vmin et Vmax telles que Vmin = -Vmax.
Chapitre 8
a) Montrer que le circuit ne peut pas fonctionner en régime linéaire et calculer la valeur de la
tension de sortie vs.
195
D
R
C −
vs
+
R2
ve
Ce R1
Vseuil
C
−
R vA vB
−V0 − monostable
vs
+
+
RC
RB
196
Objectifs
Les transistors bipolaires, bien que toujours très utiles en électronique, sont
malgré tout caractérisés par un certain nombre de défauts comme, notamment,
leur impédance d’entrée relativement faible. Par ailleurs, leur principal compor-
tement, qui fait d’eux des sources de courant commandées en courant, est
parfois problématique. Les transistors à effet de champ offrent une alternative
intéressante aux transistors bipolaires. Faisant partie des transistors unipolaires,
ils sont caractérisés par une grande impédance d’entrée et par un comportement
que l’on peut assimiler à celui d’une source de courant commandée en tension.
Ils ont certes un certain nombre de défauts que n’ont pas les transistors bipo-
laires, ce qui justifie le fait que chaque famille de transistors fait bien toujours
partie des composants utiles de l’électronique.
1. Définition
Un transistor à effet de champ à jonction (JFET : Junction Field Effect Transistor) est
constitué d’un canal de silicium, dopé N par exemple, et de deux zones dopées diffé-
remment qui l’entourent (zones dopées P si le canal est dopé N). Les deux zones P sont
reliées entre elles (figure 69.1) et forment la grille G du transistor. Deux contacts déposés
sur le canal N forment son drain D et sa source S. La figure 69.1 présente le symbole de
ce transistor à effet de champ à jonction canal N. Si les zones N et P sont inversées, on
dit que le transistor JFET est canal P.
S G D
D D
P
G G
N
P
S S
Figure 69.1
198
Fiche 69
• si 0 £ VDS £ Vp , le canal se comporte comme une résistance. Le courant de drain I D
est proportionnel à la tension VDS ; la valeur de cette résistance dépend toutefois de la
valeur de VGS ; on dit que le transistor fonctionne dans sa zone ohmique ou résistive ;
• si VDS > Vp, le courant I D devient quasi constant et indépendant de VDS ; on dit qu’il
y a pincement du canal. Le transistor fonctionne alors dans sa zone linéaire car les
variations de I D sont proportionnelles à VGS.
La tension Vp est appelée tension de pincement du transistor ; elle est de l’ordre de 2
à 3 volts pour un JFET canal N. Notons par ailleurs que pour une valeur de VDS donnée,
QCM
2
Ê V ˆ
le courant de drain varie en fonction de la tension VGS selon la loi : I D = I Dmax Á 1 - GS ˜
Ë Vp ¯
Exercices
Remarque
Le courant I Dmax dépend de VDS : plus VDS est élevée, plus I Dmax est important.
L’ensemble est résumé sur le réseau de caractéristiques de la figure 69.2. Le JFET appa-
raît bien comme un dipôle commandé par la tension VGS. Pour un transistor canal P, le
principe de fonctionnement reste le même à ceci près que tous les signes des courants et
des tensions doivent être inversés.
ID
zone linéaire
IDmax
zone
ohmique
VGS = 0 V
valeurs
croissantes VGS = 2 V
de VDS
VGS = 4 V
VGS = Vc
VGS < 0 VDS
Vc 0 Vp
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199
+ VCC
ID
RD
IG = 0 G D
VDS
S
VGS < 0
Figure 70.1
ID
zone linéaire
VCC
RD
point de
fonctionnement
VGS donnée
VDS
0 Vp VCC
Figure 70.2
200
Fiche 70
téristiques sont fournies sur le graphe et on souhaite le polariser grâce au montage en
pont de 4 résistances. R1 et R2 servent à fixer le potentiel de grille. Comme aucun courant
ne peut entrer dans la grille du transistor, elles constituent un pont diviseur de tension.
R2
On a donc : VG = VCC
R1 + R2
Pour polariser le transistor à effet de champ, on choisit une tension VGS négative, par
exemple VGS = -2 V . On choisit dans un premier temps le potentiel de grille, par exemple
QCM
5 V et on en déduit le potentiel de source VS qui doit être égal, dans notre exemple, à 7 V.
Il s’agit ensuite de déterminer la condition sur la valeur de la résistance RD ainsi que la
valeur de la résistance RS pour que le transistor soit polarisé dans sa zone de fonctionne-
ment linéaire avec ce choix de VGS = -2 V . D’après la caractéristique de la figure 70.3,
VGS = -2 V fi I D = 12 mA.
Exercices
VS 7
On aura donc : RS = = = 583 W
I D 12 ¥ 10 -3
+ VCC
ID
ID
R1 RD
12 mA VGS = – 2 V
D
G
7 mA VGS = – 3 V
VDS
S
RS VDS
R2 0
Vp = 3,5 V
Figure 70.3
La condition à respecter pour que le transistor soit polarisé dans sa zone linéaire s’écrit :
VDS > VP . Il suffit donc d’exprimer VDS en fonction de RD pour traduire cette condition
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
VCC - VS - VP
Chapitre 9
VD - VS > VP fi VCC - RD I D - VS > VP fi RD < fi RD < 375 W.
ID
Selon les applications considérées, d’autres méthodes de polarisation peuvent être envi-
sagées. Il s’agit toujours de déterminer le point de fonctionnement ou point de repos du
transistor préalablement au fonctionnement dynamique qu’on entend lui imposer.
201
1. Définitions
Comme pour le transistor bipolaire, le transistor à effet de champ a vocation à parti-
ciper à des montages dans lesquels ses propriétés de fonctionnement linéaire seront
exploitées. Il s’agit, ici, d’utiliser la proportionnalité entre le courant de drain et la
tension VGS, ce qui met l’accent sur la particularité du JFET d’être parcouru par un
courant commandé par une tension. Si le transistor est polarisé dans sa zone linéaire
et si on superpose un signal variable vGS à la tension de polarisation continue
VGS , des variations iD et vDS apparaîtront autour des valeurs continues I D et VDS .
v
On a :iD = svGS + DS
r
G iG = 0 iD D
Figure 71.1
G iG = 0 iD D
Figure 71.2
202
Fiche 71
constante et varie en fonction de la tension vGS . Le paramètre s est défini, en régime de
petits signaux, par la relation :
v
iD = svGS + DS
r
Cette pente dynamique se trouve donc correspondre à la pente de la courbe I D = f (VGS )
au point de polarisation du transistor. On voit très nettement, sur la figure 71.3 que cette
pente dépend non seulement de la position du point de polarisation, mais que lorsqu’une
QCM
tension variable se superpose à ce point, son évolution se traduit inévitablement par une
variation de s.
En observant le résultat attendu quant aux variations du courant iD, on remarque une
distorsion du signal. Comme la caractéristique I D = f (VGS ) est une parabole, on l’ap-
pelle la distorsion quadratique du transistor à effet de champ.
Exercices
ID
IDmax
pente s
distorsion
quadratique
VGS < 0
Vc 0
Figure 71.3
Sur la fiche 72, on étudiera un amplificateur simple dit à source commune pour lequel
le phénomène de distorsion quadratique apparaît nettement dans l’expression du gain.
Chapitre 9
Puis, dans l’exercice 9.5, nous éliminerons ce phénomène au moyen d’une résistance dite
de masquage.
203
+ VCC
is
R1 RD vs
C0
ie D
G
ve
S
R2 RS CS
Figure 72.1
204
Fiche 72
ve R0 vGS svGS RD vs
Figure 72.2
QCM
is - svGS
Le gain en courant se détermine tout aussi facilement : GA = = = - sR0
ie vGS
R0
ve
L’impédance d’entrée a pour expression : Z e = = R0
ie
Exercices
En choisissant R0 la plus grande possible, on peut ajuster cette impédance d’entrée de
sorte qu’elle soit très importante. Par conséquent, le gain en courant peut, lui aussi, être
relativement élevé. Quant à l’impédance de sortie, la présence de la source de courant
svGS en série dans le dipôle de sortie lui confère une valeur, en théorie, infinie.
205
VDS > 0
S G D
N zone de
déplétion
E
P
Figure 73.1
La différence de potentiels entre la grille et le drain est encore plus élevée, en valeur
absolue, que la différence de potentiels entre la grille et la source.
Sous l’effet de ce champ, les porteurs N majoritaires ont tendance à s’éloigner de la
grille (un peu du côté de la source, beaucoup du côté du drain). Une zone de déplétion
apparaît. Le canal de conduction se réduit donc d’autant plus que la tension négative VGS
est grande, en valeur absolue. Lorsqu’elle atteint la valeur Vc , le canal de conduction est
tellement réduit qu’aucun courant ne peut plus y circuler : le transistor est bloqué.
Pour le JFET canal P, on considérera que le transistor est bloqué si VGS ª 5 V et qu’il
est conducteur si on a VGS = 0 V .
206
Fiche 73
dues rassemble les transistors à effet de champ appelés transistors MOS (Metal Oxyde
Semiconductor), ou encore MOSFET (MOS Field Effect Transistor). Dans ces transis-
tors, la grille est séparée de sa connexion par une couche isolante d’oxyde de silicium
(d’où leur appellation). Leur courant de grille est alors rigoureusement nul et leur fonc-
tionnement reste sensiblement analogue à celui du JFET, à ceci près que leur tension VGS
peut être positive. Il existe des transistors MOS canal N et canal P (figure 73.2).
D D
QCM
G G
S S
Exercices
MOSFET canal N MOSFET canal P
Figure 73.2
Remarque
Il faut noter que, tout comme les transistors bipolaires, les transistors à effet de champ sont
caractérisés par un temps de commutation non nul, même si celui-ci est négligeable dans
bon nombre d’applications. Les transistors à effet de champ sont, par ailleurs, réputés plus
lents, en terme de commutation, que les transistors bipolaires.
207
Les dispositifs électroniques délivrent, captent, mesurent, transforment et traitent des signaux élec-
triques qui contiennent des informations. Ainsi, un amplificateur audio a pour vocation de délivrer
un signal d’une puissance suffisante pour faire fonctionner des haut-parleurs. Malheureusement, ces
mêmes dispositifs sont susceptibles d’être le siège d’apparition de signaux parasites. Ils peuvent en effet
être sensibles par exemple aux signaux électromagnétiques ambiants, les capter et les mélanger aux
signaux utiles. Ils peuvent aussi produire eux-mêmes de tels signaux parasites comme par exemple le
bruit de fond. Il s’agit là d’un phénomène dû en particulier au mouvement erratique des électrons dans
les conducteurs qui génère des forces électromotrices aléatoires qui se superposent aux signaux traités.
Si on reprend l’exemple d’un ampli audio, nous avons tous constaté qu’en l’absence de signal et en
portant le volume sonore à un niveau suffisamment élevé, nous percevons dans les haut-parleurs un
souffle continu. Il s’agit du bruit de fond généré par l’amplificateur lui-même.
La détection synchrone
Le bruit de fond (tel que représenté sur la figure ci-dessus) est par définition aléatoire et il est par consé-
quent très difficile de le supprimer. Il possède néanmoins des propriétés statistiques, notamment en
ce qui concerne sa composition spectrale. Ainsi, il est fréquent que le bruit soit plus important dans les
basses fréquences. Dans ces conditions, une astuce consiste à décaler le spectre des signaux utiles vers
les hautes fréquences, à y effectuer le traitement voulu, puis à redécaler le signal traité dans sa bande
spectrale initiale. Cette technique s’appelle la détection synchrone.
S’il est impossible de décrire temporellement le bruit a priori, il est néanmoins possible, à partir de ses
propriétés statistiques, de définir sa valeur efficace moyenne.
208
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
9.2 La résistance dynamique de sortie d’un transistor JFET :
a. est en général très faible
Exercices
9.3 La tension de pincement d’un transistor JFET canal P est :
a. négative
b. positive
c. nulle
b. amplifie le courant
209
9.2 b. La résistance dynamique d’un JFET est même souvent considérée comme infinie.
9.3 a. Dans un JFET canal P, tous les signes des tensions sont inversés par rapport à un JFET
canal N.
9.8 a. Les transistors à effet de champ ont en effet des temps de commutation réputés plus
grands que les transistors bipolaires.
210
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 420).
9.1 Dans les quatre circuits représentés ci-dessous, déterminer si le transistor à effet de champ
JFET est bloqué ou non.
QCM
10 V 10 V
R1 R2 R2
D R1 D
G G
Exercices
S S
circuit A circuit B
10 V 10 V
R1 R2
D R1 D
G G
S S
– 10 V
circuit C circuit D
9.2 On considère un transistor à effet de champ à jonction canal N et son réseau de caractéris-
tiques présenté ci-dessous. Ce transistor est polarisé par une résistance de drain.
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VCC = 15 V
ID
ID
12 mA VGS = – 2 V
RD
7 mA VGS = – 3 V
D
G
VDS
S
VGS VDS
0
Vp 3,5 V
211
VCC = 15 V
ID
RD
D
G
RS
+ VCC
is
R1 RD vs
C0
ie D
G
ve
S Rm
R2 RS CS
212
Fiche
ce montage.
+ VCC
R1
C0
ie D
G
ve
QCM
S
is
R2 RS vs
Exercices
9.7 Dans le montage de la figure ci-dessous, le transistor à effet de champ est monté en grille
commune. Calculer l’expression du gain en tension et de l’impédance d’entrée de ce montage.
Quelle est la valeur approchée de l’impédance d’entrée si on choisit la résistance RS très supé-
rieure à 1 / s ?
+ VCC
RD
C0
ie is
S D
ve
vs
G
RS
– VCC
9.8 Dans le montage de la figure ci-dessous, la tension VG du JFET peut être égale à 0 V ou
à -5 V . Déterminer dans chacun des deux cas la valeur du gain en tension GV = vs / ve de ce
montage.
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R Chapitre 9
R
ve –
vs
R
+
D
G
vG
S
213
ve +
vs
–
R3
R1 R2
D
G
vG
S
VCC = 5 V
S
G
T1
Ve Vs
D
G
T2
S
214
Objectifs
L’électronique est présente partout dans les produits industriels et commerciaux.
Et ce sont les fonctions numériques sous différentes formes qui dominent les
systèmes électroniques. Deux catégories de fonctions numériques peuvent être
distinguées. Ce chapitre va présenter les fonctions logiques appelées combina-
toires. Elles permettent à partir de briques élémentaires de concevoir la majorité
des opérateurs de calcul algébrique utilisés par exemple dans les micropro-
cesseurs. Nous verrons aussi les outils mathématiques simples de l’algèbre de
Boole pour étudier et concevoir les fonctions logiques combinatoires.
E L
Figure 74.1
a b
a
b
Figure 74.2
216
Fiche 74
courant. Les deux sont définies dans la norme ANSI/IEEE Std 91-1984 et son supplément
ANSI/IEEE Std 91a-1991. Le tableau 1 ≥présente
1 les deux symbolisations ainsi que la
représentation algébrique et la table de vérité pour chaque opérateur.
Tableau 1
1
Type Forme distinctive Forme rectangulaire Équation Table de vérité
ET A ◊B
A B A et B
QCM
0 0 0
& 0 1 0
1 0 0
1 1 1
&
≥1
OU A +B
Exercices
& A B A ou B
0 0 0
≥1 0 1 1
=1 1 0 1
≥1 1 1 1
&
1
NON A
A Non A
1
& 0 1
≥1 1 0
&
NAND A ◊B
&1
≥ A B A.B
1 0 0 1
≥1
&
0 1 1
1 0 1
≥
11 1 1 0
&
≥
=11
NOR A +B
A B A+B
=1
& 0 0 1
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≥1
1 0 1 0
1 0 0
Chapitre 10
1 1 0
≥1
=1 A ≈B
XOR OU &
exclusif A B A⊕B
0 0 0
=1
0 1 1
≥1 1 0 1
1 1 0
=1
217
E = aV -1 ¥ 2V -1 + aV - 2 ¥ 2V - 2 + º + a2 ¥ 22 + a1 ¥ 21 + a0 ¥ 20
E est le nombre formé de V bits (chiffres binaires). ai est le bit de rang i avec i allant de
0 à V–1. 2i est le poids du rang i.
Dans la vie quotidienne, on utilise les nombres en base 10 alors que dans les circuits
numériques on utilise le codage en base 2. D’une manière générale, si b est la base de la
numération la valeur d’un nombre entier N de V chiffres (aV–1…, a0) en base b s’écrit :
i = V -1
N = aV -1 ¥ bV -1 + aV - 2 ¥ bV - 2 + º + a2 ¥ b 2 + a1 ¥ b1 + a0 = Â ai ¥ bi
i=0
La conversion en base 10 d’un nombre écrit en base b se fait par l’équation polynomiale
exprimant la valeur du nombre.
Exemple
Remarque
Pour les nombres décimaux, la puissance de deux est négative après la virgule.
Exemple : (101,11)2 = 1 × 22 + 0 × 21 + 1 × 20 + 1 × 2–1 + 1 × 2–2 = (5,75)10
218
Fiche 75
n’est pas la seule base utilisée par les ingénieurs de conception de ces circuits numé-
riques. En effet, il est facile de constater que le codage binaire n’est pas très compact.
Il faut entre trois et quatre fois plus de chiffres pour coder un nombre en base 2 par
rapport à un nombre en base 10. Ainsi, la base 8 (octal), proche de la base 10, et la base
16 (hexadécimal), sont également très largement utilisées pour le codage des nombres.
La conversion entre ces bases et la base 2 est facilitée par le fait que 8 et 16 sont des
puissances de 2 (8 = 23 et 16 = 24). Les chiffres de la base 8 sont : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
QCM
La base 16 : hexadécimal
Les symboles de la base 16 sont les dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et les six lettres
A, B, C, D, E, F. Les valeurs en base 10 sont : A = 10, B = 11, C = 12, D = 13, E = 14,
F = 15. Les chiffres hexadécimaux sont parfois notés par un préfixe tel que : $ ou 0x
Exercices
exemple : (10F)16 = $10F = 0x10F
Exemples
219
1. Postulats et axiomes
Les postulats suivants sont facilement vérifiables par un circuit électrique équivalent :
0.0=0 0+0=0
1.1=1 1+1=1
0 . 1 = 1 .0 = 0 0+1=1+0=1
0 =1 1= 0
Exemple
0 1 0 L
L
E E 1
0⋅1= 0 0 + 1= 1
Figure 76.1
Associativité (a + b) + c = a + (b + c) (a . b) . c = a . (b . c)
Complémentation a +a =1 a◊a = 0
Remarque
La commutativité et l’associativité existent en algèbre classique. Pour la distributivité
en algèbre classique, seule la distribution de la multiplication par rapport à l’addition
est possible. En algèbre de Boole, la distribution du « ou » logique par rapport au « et »
logique est autorisée.
220
Fiche 76
Il est aisé de constater qu’une propriété de dualité existe dans tous ces théorèmes et
axiomes. Cette dualité s’effectue en remplaçant le (+) par (.), les « 0 » par des « 1 » et
vice et versa.
QCM
de Morgan a +b = a◊b a◊b = a +b
Autre a + a ◊b = a +b a ◊ (a + b) = a ◊ b
3. La décomposition de Shannon
La décomposition de Shannon permet de simplifier les fonctions logiques complexes. De
Exercices
plus la démonstration du théorème de Morgan est facilitée par l’utilisation de la décom-
position de Shannon.
Soit une fonction logique f des variables logiques x1, x2, x3…, xn–1, xn alors la décom-
position de Shannon s’écrit :
f ( x1 , x 2 , x3 º, x n –1 , x n ) = x1 . f (0, x 2 º, x n ) + x1 . f (1, x2 º, xn )
Ou bien aussi :
f ( x1 , x 2 º, x n –1 , x n ) = ( x1 + f (1, x2 º, xn )). ( x1 + f (0, x2 º, x n ))
Or f ( 0, b) = 0 + b = b et f (1, b) = 1 + b = 0
Il en ressort : f ( a, b ) = a ◊ b + a . 0 = a ◊ b.
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Chapitre 10
Remarque
Le théorème de Morgan est très utile comme on le verra dans la conception de fonctions
combinatoires car il permet de se servir indifféremment des zéros et des uns dans une
table de vérité.
221
Exemple
Les circuits ci-dessous représentent deux des trois formes de la fonction f (a, b, c).
a b c
&
a b c
≥1 ≥1
&
&
&
≥1 ≥1
& &
Circuit à trois niveaux de l’équation (1) Circuit à deux niveaux de l’équation (2)
Figure 77.1
222
Fiche 77
produits comportent toutes les variables d’entrée, soit le produit de sommes où tous
les termes sommes comportent toutes les variables d’entrée de la fonction. La forme
canonique est obtenue par la décomposition complète de Shannon. À partir de la forme
canonique il est possible de représenter la table de vérité de la fonction.
La table de vérité
QCM
Dans les fiches précédentes la table de vérité a été introduite pour représenter les
opérateurs logiques de base. Plus généralement, la table de vérité exprime la valeur
logique des sorties pour toutes les combinaisons des variables d’entrée. Elle est donc
composée sur la gauche de la liste de toutes les combinaisons des entrées (soit 2N pour
N entrées) arrangées dans l’ordre croissant binaire. Le côté droit de la table détaille
les valeurs de sortie pour chaque ligne c’est-à-dire chaque combinaison. Le tableau
Exercices
ci-dessous illustre cette représentation.
Table de vérité générique pour une fonction g(e2, e1, e 0) à trois variables
0 0 0 0 g(0, 0, 0)
1 0 0 1 g(0, 0, 1)
2 0 1 0 g(0, 1, 0)
3 0 1 1 g(0, 1, 1)
4 1 0 0 g(1, 0, 0)
5 1 0 1 g(1, 0, 1)
6 1 1 0 g(1, 1, 0)
7 1 1 1 g(1, 1, 1)
Exemple
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223
1. Démarche générale
La méthode consiste, à partir d’un problème logique, à établir les équations logiques
des différentes sorties d’un circuit à partir des états logiques d’entrée. Le problème est
en général exprimé sous la forme d’une suite de propositions ou de contraintes logiques
exprimées sous forme textuelle. C’est l’emploi de la table de vérité qui permet d’obtenir
les équations logiques des sorties.
224
Fiche 78
Étape 2 : établir la table de vérité :
Ligne E3 E2 E1 S1 S0
0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1
2 0 1 0 1 0
3 0 1 1 1 0
4 1 0 0 1 1
QCM
5 1 0 1 1 1
6 1 1 0 1 1
7 1 1 1 1 1
Exercices
3 : les contacts 1 et 2 sont fermés, le 2 est prioritaire.
4 à 7 : un ou plusieurs contacts. Le contact 3 est prioritaire.
Étapes 3 et 4 : établir les équations logiques. Pour S1 il est possible de faire la somme
de toutes les lignes à ‘1’ en sortie ou bien la négation de la somme des lignes à ‘0’.
S1 = ligne 2 + ligne 3 + ligne 4 + ligne 5 + lignee 6 + ligne 7 = ligne 0 + ligne 1
ce qui donne :
S1 = E3 ◊ E2 ◊ E1 + E3 ◊ E2 ◊ E1 = ( E3 + E2 + E1 ) ◊ ( E3 + E2 + E1 )
d’où S1 = E3 + E2
De même S0 = E3 ◊ E2 ◊ E1 + E3 ◊ E2 ◊ E1 + E3 ◊ E2 ◊ E1
S0 = ( E3 + E2 + E1 ) ◊ ( E3 + E2 + E1 ) ◊ ( E3 + E2 + E1 ) = ( E3 + E1 ) ◊ (E
E3 + E2 + E1 )
d’où S0 = E3 + E1 ◊ E2
Étape 5 : Réalisation du schéma. +VDD et Vss représentent respectivement la tension du
niveau logique ‘1’ et ‘0’. Les trois résistances R assurent le niveau ‘0’ lorsque les inter-
rupteurs sont ouverts.
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+VDD E3
≥ 1 S1
Chapitre 10
E2
E1 &
≥ 1 S0
3× R
VSS
Figure 78.1
225
a b f(a, b) b
0 0 1 0 1
a
0 1 1 0 1 1
1 0 0
1 1 1 1 0 1
Figure 79.1
0 1 0 0 1
On constate que pour ce groupement, seules les
variables a et c sont à « 1 » alors que b apparaît 1 0 1 1 0
aussi bien à « 0 » qu’à « 1 » dans le groupement.
Figure 79.2
226
Fiche 79
alors que b est à ‘1’ à droite du regroupement et à ‘0’ à gauche. Le résultat est donc :
g2 = a ◊ c . La fonction f est composée des deux regroupements puisqu’aucune autre case
du tableau n’est à ‘1’. Au final :
f (a, b, c) = g1 + g2 = a ◊ c + a ◊ c
3. Algorithme de simplification
Si on appelle impliquant (respectivement impliqués) un regroupement de cellules adja-
QCM
centes à ‘1’ (resp. à ‘0) et formant un rectangle dont les longueurs des côtés sont des
puissances de 2. Alors l’algorithme de simplification est le suivant :
• 1. Trouver les impliquants les plus gros possibles (nombre maximum de cellules), en
commençant par le plus gros.
• 2. S’il reste des cellules, les associer à des impliquants en faisant les plus gros regrou-
pements et en minimisant leur nombre.
Exercices
• 3. La fonction logique est la somme logique de tous les termes produits déduits de
chaque impliquant.
Exemple
Figure 79.3
Le premier impliquant est décrit par l’équation g1 et le second par g2. Il n’y a plus d’autres
cellules à ‘1’, la fonction f est donc simplifiée par la somme des deux impliquants.
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Chapitre 10
227
1. Le multiplexeur
Le multiplexeur est sans doute la fonction la plus utilisée. Son rôle est d’acheminer
une entrée au choix parmi plusieurs. Ainsi, le multiplexeur, ou mux, possède plusieurs
entrées de données logiques et des entrées permettant de sélectionner laquelle des entrées
logiques sera acheminée vers la sortie.
Exemple
228
Fiche 80
possède une seule entrée à acheminer vers l’une des 2n sorties suivant la valeur de sélec-
tion appliquée sur les n entrées destinées à cela. Sa table de vérité est donc :
QCM
(2n -3)2 0 0 0 0 e 0 0
(2n -2)2 0 0 0 0 0 e 0
(2n -1)2 0 0 0 0 0 0 e
Comme l’entrée (e) prend une valeur logique ‘1’ ou ‘0’, il est donc difficile de distinguer
laquelle des sorties a été sélectionnée, sauf si e = 1. Ainsi, souvent, l’entrée est fixée à
Exercices
‘1’ par construction, ce qui revient à réaliser un décodeur binaire. Le décodeur ayant un
nombre n d’entrées codées en binaire. La sortie active à 1 est celle dont l’indice est égal
à la valeur d’entrée convertie en décimal. Le décodeur est très utilisé pour la validation
des boîtiers mémoire.
Fiche 100
S = e0 ◊ G0 ◊ G1 Gn - 2 ◊ Gn -1 + e1 ◊ G0 ◊ G1 Gn - 2 ◊ Gn -1 + e2 ◊ G0 ◊ G1
Gn - 2 ◊ Gn -1 + + e2n - 2 ◊ G0 ◊ G1 Gn – 2 ◊ Gn –1 + e2n -1 ◊ G0 ◊ G1 Gn – 2 ◊ Gn –1
Une fonction combinatoire à n variables est réalisée par l’application des n variables sur
les entrées de sélection et de la valeur logique adéquate sur les entrées (e(2n–1)…, e1, e0).
Exemple
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e3 e2 e1 e0
a 1 Mux 4/1 x
b G
0 S
Figure 80.1
229
1. L’encodeur prioritaire
La fonction d’encodage, comme son nom l’indique, consiste à transformer un codage
d’entrée en un code binaire. Le codage d’entrée est ici représenté par les poids affectés à
chacune des entrées de l’encodeur. Ainsi, pour 2n entrées pondérées de 0 à 2n –1, l’enco-
deur délivrera une valeur binaire codée sur n bits également en valeur décimale au
poids ou à l’indice de l’entrée active (état = ’1’). En cas de multiples entrées actives, c’est
l’entrée active de plus fort poids (indice le plus fort) qui sera codée, d’où le qualificatif
de prioritaire. Sa table de vérité est :
La sortie GS est un indicateur, actif à ‘1’, lorsque toutes les entrées sont à ‘0’.
2. Le décodeur
Le décodeur possède la fonction inverse de l’encodeur : il délivre une indication corres-
pondant à la valeur binaire d’entrée codée sur n bits. L’unique sortie active à ‘1’ est celle
dont l’indice est égal à la valeur décimale du code binaire d’entrée.
230
Fiche 81
tées aux dix chiffres de la base 10 : 0000 à 1001 pour 0 à 9. Ainsi, pour coder un nombre
décimal il suffit de coder chaque chiffre séparément sur 4 bits.
Exemple
QCM
Le décodeur BCD – 7 segments a pour rôle de produire les signaux logiques nécessaires
à la commande des segments lumineux d’un afficheur à sept segments. La figure 81.1
représente le schéma illustratif d’un décodeur relié à un afficheur. Chacun des sept
segments porte une étiquette parmi {a, b, c, d, e, f, g}.
Exercices
a
a
e0 b
f b
e1 Décodeur c g
BCD-7 d
e2 segments e
e c
e3 f
d
g
Figure 81.1
Chiffre e3 e2 e1 e0 a b c d e f g
0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 0
1 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0
2 0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 1
3 0 0 1 1 1 1 1 1 0 0 1
4 0 1 0 0 0 1 1 0 0 1 1
5 0 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1
6 0 1 1 0 0 0 1 1 1 1 1
7 0 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0
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8 1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1
9 1 0 0 1 1 1 1 0 0 1 1 Chapitre 10
231
1. Le principe de la comparaison
Le principe consiste à comparer deux nombres binaires entre eux. Soit deux nombres
A et B de même taille (avec le même nombre de bits), le comparateur répond aux trois
questions : A est-il plus grand que B ou bien A est-il plus petit que B ou bien A est égal
à B. Si l’on applique cela à des nombres A et B codés sur deux bits (a1, a0) et (b1, b0), on
obtient la table de vérité suivante pour les sorties SA > B, SA < B, SA = B.
Il est possible de trouver les équations logiques des trois sorties :
S A = B = a1 ◊ a0 ◊ b1 ◊ b0 + a1 ◊ a0 ◊ b1 ◊ b0 + a1 ◊ a0 ◊ b1 ◊ b0 + a1 ◊ a0 ◊ b1 ◊ b0
SA = B = (a0 ≈ b0 ) ◊ (a1 ≈ b1 )
SA > B = a1 ◊ b1 + a1 ◊ a0 ◊ b0 + a0 ◊ b1 ◊ b0
Pour SA < B il suffit d’intervertir les bits de A et de B respectivement, ce qui donne :
SA < B = b1 ◊ a1 + b1 ◊ b0 ◊ a0 + b0 ◊ a1 ◊ a0
2. Le comparateur de taille n
Afin d’exprimer une équation générale pour des données A et B de taille n quelconque, il
faut raisonner sur le principe même de la comparaison. Ainsi, A et B sont égaux si chacun
des bits de l’un est égal au bit de même poids de l’autre. Donc si (an–1, an–2…, a2, a1, a0)
sont les bits de A et (bn-1, bn-2,…b2, b1, b0) ceux de B alors :
SA = B = 1 si an–1 = bn–1 et an–2 = bn–2 et… et a1 = b1 et a0 = b0
232
Fiche 82
SA > B = 1 si an–1 > bn–1 ou an–1 = bn–1 et an–2 > bn–2 ou ... ou (an–1 = bn–1
et an–2 = bn–2 et… et a1 = b1) et a0 > b0
À partir de la table de vérité élémentaire de comparaison a b a>b a<b a=b
entre deux nombres d’un seul bit les sorties s’expriment : 0 0 0 0 1
0 1 0 1 0
1 0 1 0 0
( a = b ) Æ a ≈ b ; (a > b ) Æ a ◊ b ; (a < b ) Æ a ◊ b
1 1 0 0 1
QCM
D’où les sorties pour des entrées A et B de taille n :
SA = B = ( an –1 ≈ bn –1 ) ( an – 2 ≈ bn – 2 )º( a1 ≈ b1 ) ( a0 ≈ b0 )
SA > B = an –1 ◊ bn –1 + ( an –1 ≈ bn –1 ) an – 2 ◊ bn – 2 + ... ( an –1 ≈ bn –1 )º
( a2 ≈ b2 ) ( a1 ≈ b1 ) ◊ a0 ◊ b0
Exercices
3. La mise en cascade de comparateurs
La mise en cascade de deux fonctions agissant sur des données binaires de taille n
consiste à étendre la fonctionnalité sur des données de taille généralement 2 × n. Cette
cascade est réalisée par une ou plusieurs sorties logiques de l’une des deux fonctions
agissant sur des entrées spécifiques de l’autre fonction. Cette cascade peut être réalisée,
dans le cas du comparateur, en ajoutant trois entrées supplémentaires EA = B, EA > B et
EA < B et en modifiant les équations comme suit :
SA = B = ( an –1 ≈ bn –1 ) ( an – 2 ≈ bn – 2 )º( a1 ≈ b1 ) ( a0 ≈ b0 ) ◊ E A = B
SA > B = an –1 ◊ bn –1 + ( an –1 ≈ bn –1 ) an – 2 ◊ bn – 2 + .. + ( an –1 ≈ bn –1 )
( a1 ≈ b1 ) ( a0 ≈ b0 ) ◊ E A > B
Exemple
A[7..4] Comparateur
A[3..0] Comparateur A[3..0] A=B
Chapitre 10
A[3..0] SA=B
SA=B EA=B A>B
‘1’ 4 bits SA>B
EA=B
‘0’ 4 bits SA>B EA>B
SA<B A<B
EA>B
SA<B EA<B
‘0’
EA<B B[7..4]
B[3..0] B[3..0]
B[3..0]
Comparaison des LSB Comparaison des MSB
Figure 82.1
233
Exemple
0 1 1 1
Exemple d’addition binaire
+ 11 01 1 0
1 0 0 0 1
••Le demi-additionneur
De cette analyse il est possible d’établir la table de vérité et les équations logiques de ce
qui est appelé le demi-additionneur : S représente la somme et r la retenue.
½ ADD
a b S r
& r S =a≈b
a
0 0 0 0
0 1 1 0
r =a◊b
b S
1 0 1 0 =1
1 1 0 1
ri ai bi Si r i+1
ai a & r
0 0 0 0 0 ≥1 ri+1
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0 bi b
=1 S a & r
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
½ ADD
1 0 1 0 1 ri b
=1 S Si
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1
FULL ADDER ½ ADD
234
Fiche 83
Ainsi, pour réaliser l’addition de deux nombres A et B de n bits, il faudra cascader n
additionneurs complets, d’où l’appellation d’additionneur à retenue propagée (figure 83.1).
QCM
Sn−1 Sn−2 S1 S0
Figure 83.1
Exercices
Il est aisé de constater que pour la structure cascadée de l’additionneur précédent le
résultat de la somme au poids x (avec 0 < x < n–1) dépend des entrées de a et b de
même poids et de l’entrée rx. Cette dernière est obtenue par l’étage précédent dont
la retenue de sortie dépend aussi de la retenue précédente, d’où le nom de retenue
Fiche 85
propagée. La fiche 85 présentera, sur un exercice résolu, les inconvénients de cette
propagation. Pour l’additionneur à retenue anticipée, le calcul sur les retenues se fait
de la manière suivante :
ri +1 = (ai ≈ bi ) ◊ ri + ai ◊ bi = X i ◊ ri + Pi avec X i = (ai ≈ bi ) et Pi = ai ◊ bi
Ainsi, si on développe les équations des retenues :
r1 = X 0 ◊ r0 + P0 ; r2 = X1 ◊ r1 + P1 = P1 + X1 ◊ ( P0 + X 0 ◊ r0 )
= P1 + X1 ◊ P0 + X1 ◊ X 0 ◊ r0
r3 = P2 + X 2 ◊ r2 = P2 + X 2 ◊ ( P1 + X1 ◊ P0 + X1 ◊ X 0 ◊ r0 )
r3 = P2 + X 2 ◊ P1 + X 2 ◊ X1 ◊ P0 + X 2 ◊ X1 ◊ X 0 ◊ r0
r4 = P3 + X 3 ◊ r3 = P3 + X 3 ◊ ( P2 + X 2 ◊ P1 + X 2 ◊ X1 ◊ P0 + X 2 ◊ X1 ◊ X 0 ◊ r0 )
r4 = P3 + X 3 ◊ P2 + X 3 ◊ X 2 ◊ P1 + X 3 ◊ X 2 ◊ X1 ◊ P0 + X 3 ◊ X 2 ◊ X1 ◊ X 0 ◊ r0
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ri = Pi –1 + X i –1 ◊ Pi – 2 + X i –1 ◊ X i – 2 ◊ Pi – 3 +
+ X i –1 ◊ X i – 2 X 2 ◊ X1 ◊ P0 + X i –1 ◊ X i – 2 X 2 ◊ X1 ◊ X 0 ◊ r0
Ainsi, à chaque poids i d’addition, une équation logique sur les ai, bi et r 0 détermine la
retenue à prendre en compte. Ceci entraîne une réduction notable des délais de calcul.
235
Exemple
Le bit de poids fort (2n–1) est à ‘1’ lorsque le nombre est négatif et à 0 pour les nombres
positifs.
2. Le soustracteur
Pour effectuer la soustraction, il est possible d’exploiter les propriétés des nombres signés
basés sur le complément à deux. Ainsi, l’opération A – B peut s’écrire A + (–B).
D’où A – B = A + ( – B ) = A + B + 1
Il est possible d’intégrer à faible coût la fonction soustracteur au sein de l’additionneur
complet. Une entrée permet de choisir entre addition ou soustraction. Si a est sur 1 bit,
Fiche 83
a ≈ 1 = a et a ≈ 0 = a. On en déduit la structure suivante de la figure 84.1.
236
Fiche 84
bn−1 bn−2 b1 b0
an−1 an−2 a1 b1 a0
rn−1 rn−2 r2 r1 S/ A
Additionneur Additionneur Additionneur Additionneur
complet complet complet complet
Signe Sn−2 S1 S0
QCM
Figure 84.1
L’entrée S / A indique que la soustraction se fait sur l’état haut tandis que l’état bas
opère une addition entre A et B. Le bit de poids fort devient le bit de signe et les valeurs
numériques entières sont comprises pour A et pour B entre –(2(n–2) – 1) et +(2(n–2) – 1) :
– (2(n–2) – 1) < A ou B < +(2(n–2) – 1).
Exercices
3. Le standard IEEE 754
Le complément à 2 n’est pas la seule manière de coder les nombres négatifs. Pour coder
les nombres réels, il a été mis en place en 1985 le standard IEEE754. Il est basé sur la
notation en virgule flottante. Le principe utilisé est le même qu’en notation scientifique
décimale. Par exemple, le nombre 4532781 peut s’écrire : 4,532781.106. La particularité
en binaire est que les chiffres sont soit 1 soit 0. On considérant que la virgule sera placée
juste après le premier bit à 1 de poids fort, alors tous les nombres commenceront par
1.xxx. Exemple : 10011101 peut s’écrire 1,0011101.2111 ou bien 0,0010111010 peut s’écrire
1,011101.2-011. Le standard IEEE propose d’ignorer ce bit qui devient implicite. Pour
gérer le signe le complément à deux est abandonné au profit d’un simple bit de signe.
Pour l’exposant on utilise le codage par excédent qui consiste à ajouter une constante aux
nombres négatifs. En simple précision, les nombres sont codés sur 32 bits, un nombre
N s’écrit : N = (–1)S.1,f.2E où S est le signe 1, f la mantisse et E l’exposant, le tout codé
comme ci-dessous sur 32 bits. Le « 0 » est codé avec tous les bits de l’exposant et de la
mantisse à 0 (f = 0 et E = – 127). Si E = – 127 et f ≠ 0 alors N s’écrit N = (–1)S.0,f.2–126.
± ∞ est codé avec E + 127 = 255 et f = 0. L’exposant peut donc aller de – 126 à + 127, les
valeurs – 127 et + 128 sont réservées pour le zéro, l'infini et les nombres dénormalisés
(avec 0,… au lieu de 1,…).
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s E+127 f
8 23
Chapitre 10
32
Exemple
237
&
&
Figure 85.1
Pour une bonne transmission des niveaux logiques plusieurs niveaux de commutation
sont définis et forment deux plages de tension appelées marges de bruit. (figure 85.2).
Figure 85.2
Les niveaux VOH, VIH, VOL et VIL dépendent de la technologie du circuit et des niveaux
de tension d’alimentation VCC. VOH et VOL correspondent aux seuils de tension des états
haut et bas respectivement mesurables à la sortie de la porte. VIH et VIL correspondent aux
seuils des états haut et bas respectivement de l’entrée de la porte logique. Il est possible
d’en déduire les marges de bruit haute et basse : VBH = VOH – VIH et VBL = VIL –VOL.
238
Fiche 85
Le signal temporel en sortie est globalement en retard sur le signal d’entrée. Ce retard
appelé aussi temps de propagation, est légèrement différent suivant le front évolution. Les
retards sont mesurés à 50 % de l’amplitude totale :
E
1
E S S
QCM
tpHL tpLH tf tr
Figure 85.3
tpHL et tpLH correspondent au retard entre sortie et entrée pour une évolution de haut
vers bas respectivement bas vers haut. tf et tr sont les temps de descente et de montée
respectivement et mesurés à 90 % et 10 % d’amplitude. Les temps tpHL et tpLH étant très
Exercices
proches, le retard moyen est défini par :
tD = (tpHL + tpLH)/2
Exemple
Déterminer le temps pour obtenir le résultat de l’addition de deux nombres binaires codés
sur 16 bits à l’aide d’un additionneur à retenue propagée. On donne le temps de propagation
moyen : t PD = 5 ns
Résolution
La fiche 10 présente la structure de l’additionneur. On peut en déduire que le retard de ri+1
par rapport à ri s’écrit tri+1/ri = 2 × t où t = t PD. De même, le retard Si par rapport à ai ou bi
s’écrit : tS/ab = 2 × t tandis que S par rapport à ri vaut : tS/ri = t. Pour réaliser un additionneur
sur 16 bits, il faut 16 étages d’additionneur complets. Ainsi :
tS0/ab0 = 2 × t
tS1/ab0 = tS/r1 + tr1/ab0 = t + 2 × t = 3 × t ;
tS2/ab0 = tS/r2 + tr2/r1 + tr1/ab0 = t + 2 × t + 2 × t = 5 t
tS3/ab0 = tS/r3 + tr3/r2 + tr2/r1 + tr1/ab0 = t + 2 × t + 2 × t + 2 × t = 7 t
…
tS15/ab0 = tS/r15 + tr15/r14 + tr14/r13+… tr3/r2 + tr2/r1 + tr1/ab0 = t + 2 × t +…+ 2 × t + 2 × t = 31t
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Ainsi le temps de calcul total est de 155 ns pour l’additionneur à retenue propagée.
Dans le cas d’un additionneur à retenue anticipée, le retard de chaque sortie par rapport à
Chapitre 10
la retenue est toujours de t. En revanche, comme les retenues ne sont pas propagées mais
calculées pour chaque poids, le temps de propagation est constant quel que soit le nombre Fiche 83
de bits de l’additionneur. Trois opérations logiques se succèdent pour calculer la retenue.
Ainsi, le temps de calcul sera de 4 × t = 20 ns. Par contre, il y a une difficulté technologique
qui consiste à réaliser des portes à n entrées pour un additionneur sur n bits.
239
Les technologies à base de silicium ne sont pas les seules technologies utilisées pour réaliser des
fonctions logiques combinatoires ou séquentielles (cf chap 11 logique séquentielle). Les automates
programmables furent une des applications des relais dans les années 1960. Ils sont toujours utilisés de
nos jours dans les domaines nécessitant une importante sûreté de fonctionnement comme le domaine
ferroviaire et même aéronautique.
Un brevet déposé par Samuel Morse en 1840 permet de lui attribuer l’invention du relais. Le principe
simplifié de fonctionnement d’un relais est présenté en figure 1. Le relais est constitué d’une bobine
contenant un noyau métallique qui va s’aimanter lorsque la bobine est parcourue par un courant
continu. Le champ magnétique va attirer une pièce mobile qui va tourner autour d’un axe et pousser un
contact électrique. Ainsi lorsque le relais est alimenté, les contacts 2 et 3 sont fermés. Au repos (sans
alimentation) ce sont les contacts 1 et 2 qui sont fermés.
T R
Courant I Rx
bobine
1 3
2. Schéma d’un relais.
Fermé au repos Ouvert
Contacts
au
électriques 2
Commun
repos 1. Principe de fonctionnement d’un relais.
La figure 2 représente le symbole d’un relais dans les schémas électriques. La bobine est matérialisée
par un rectangle traversé en diagonale par les deux contacts d’alimentation. La liaison électroméca-
nique avec les contacts est matérialisée par le pointillé. Le contact électrique T comme travail se ferme
lorsque la bobine est parcourue par un courant. Dans le cas contraire c’est le contact repos R qui est
fermé sur le contact commun C.
+ Vcc + Vcc + Vcc
M M M
A A A
T R T T R T T R T
Rx Rx Rx
C C C
0V 0V 0V
240
Fiche
(les réponses sont au verso).
10.1 Les bits de poids fort (MSB) et de poids faibles (LSB) d’un nombre codé en base 2 sont :
a. MSB est la puissance de 2 la plus élevée du nombre et LSB la puissance de 2 la plus
faible
b. MSB est le chiffre dont l’effet sur la valeur est le plus élevé, tandis que LSB est le chiffre
qui a le moins d’effet sur la valeur du nombre
QCM
c. MSB est le premier chiffre en partant de la gauche et LSB et le premier en partant de
la droite
10.2 Pour convertir un nombre hexadécimal en binaire il faut regrouper les bits par groupes de :
a. 4 en partant du LSB jusqu’au MSB et les remplacer par leur code hexadécimal
b. 4 en partant du MSB jusqu’au LSB et remplacer chaque groupe par son code
Exercices
hexadécimal
c. 3 en partant du MSB jusqu’au LSB et remplacer chaque groupe par son code hexadécimal
a. Y = A.B 0 0 0
0 1 1
b. Y = A + B 1 0 1
c. Y = A 1 1 1
b. W = A.(B + C) + D
c. W = (A + B.C).D Chapitre 10
10.7 Une porte XOR (ou exclusif) a pour équation :
a. A + B
b. A.B
c. A.B + A.B
10.8 La table de vérité d’un démultiplexeur est quasi identique à celle d’un :
a. décodeur
b. encodeur
c. multiplexeur
241
10.2 a. Pour convertir un nombre hexadécimal en binaire il faut regrouper les bits par groupes
de 4 en partant du LSB jusqu’au MSB et les remplacer chaque groupe par leur valeur
hexadécimale.
10.3 b. Un octet comporte 8 bits. Lorsqu’ils sont tous à « 1 » la valeur décimale est de 255.
(128+64+32+16+8+4+2+1)
10.4 b. La succession sur 2 bits en code gray est : 00, 01, 11, 10. Ainsi 10 succède à 11.
10.5 b. Y est à « 1 » pour les trois lignes où au moins une des entrées A ou B est à « 1 ».
10.8 a. La table de vérité d’un démultiplexeur est quasi identique à celle d’un :
Décodeur. Ce dernier correspond à la table du démultiplexeur dont l’entrée est fixée à « 1 ».
242
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 426).
QCM
b3
b2
b1
b0
a3
a2
a1
a0
=1 =1 =1 =1
Exercices
&
243
F c
d
e
ab
1 1 1 1 0 1 1 0
0 0 1 0 0 1 0 0
0 0 1 0 0 1 0 0
1 1 1 1 0 1 1 0
A
& B
B ≥1 S
1 C
&
C
10.11 Réaliser le circuit combinatoire qui effectue les quatre opérations suivantes sur les entrées
binaires a et b en fonction des quatre combinaisons de deux entrées binaires c et d.
f = a◊b; f = a◊b; f = a + b; f = a≈b
10.13 Un système numérique délivre une mesure de position comprise entre 0 et 15 cm avec une
résolution de 0,1 mm.
Quel est le nombre de bits nécessaires pour cette mesure ?
Pour le nombre de bits choisi, quelle est la résolution en supposant que la pleine échelle de mesure
est toujours 15 cm ?
Donner la relation entre la longueur en (mm) et le code binaire.
Quelle est la longueur qui correspond à (68C)16 ?
244
Fiche
Vcc
I0
I1
Out
I2
QCM
I3
Gnd
Exercices
Établir la relation logique simple entre les bits Ex2(i) et E(i) avec i Œ (15, 0).
b) Multiplication par trois : Soit Ex3[17..0] le résultat de
la multiplication de E par 3. Étudier et représenter un E1[7..0] E2[7..0]
schéma fonctionnel d’un multiplieur utilisant le résultat
de la question a) et un additionneur. On utilisera le
modèle de représentation ci-contre.
c) Étudier un circuit de multiplication par 5 en s’inspirant S[8..0]
W 01 00 11 01 11 10 00 10
E
y3 inconnu
Démultiplexeur 3 P3
2 >4 y2
E 2 M P2
k
y1 U
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P1
1 X
y0 P0
G[1..0] 0
y 0010
Chapitre 10
s1 s0
W 2 x
z
P3 s 00
x1
P2 =1 f k
Encodeur x0
P1 Prioritaire f
z
P0
245
Objectifs
Alors que les fonctions combinatoires délivrent une information dépendant
exclusivement des données appliquées aux entrées à l’instant d’observation, les
fonctions logiques séquentielles tiennent compte du passé de ces entrées. Elles
permettent, comme leur nom l’indique, de concevoir des opérations séquen-
tielles dans le temps. Nous verrons qu’elles s’appuient également sur des briques
de base que l’on appelle bascules. L’analyse et la conception de séquenceurs
utilise un modèle de représentation que l’on appelle graphe d’état. Une méthode
d’analyse utilisant une forme de table de vérité proche de celle utilisée pour
l’analyse des fonctions combinatoires permet d’établir les équations logiques
nécessaires à la réalisation des fonctions séquentielles.
Exemple
R
≥1 Q
S
≥1 Q0
Figure 86.1
248
Fiche 86
R
S
Q0
Figure 86.2
QCM
Q, initialement à 1 passe à 0 avec le changement sur l’entrée R la mise à 0 de R ne
change plus Q qui reste à 0. Ainsi, on constate que Q prend soit la valeur 0 soit 1 pour
R = S = 0. C’est l’effet mémoire souligné dans le paragraphe précédent. Ce circuit est
aussi appelé bascule RS.
Exercices
3. Le bistable D ou latch
Le bistable D ou latch est la base de la principale fonction séquentielle utilisée dans les
circuits modernes. Sa structure est réalisée à partir de la bascule RS (figure 86.3).
1 &
≥1 Q H
H D
Q
≥1
& Q
D
Q
Figure 86.3
H D Q(t−1) Qt
0 - 0 0
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0 - 1 1
1 0 - 0 Chapitre 11
1 1 - 1
249
D D Q1 D Q2 Q
1 2
H H Q1 H Q
Figure 87.1
H H
D D2
Q1 Q2
Figure 87.2
250
H D Q(t+1)
Fiche 87
D D Q
- - Qt
H Clk 0 0
Q 1 1
QCM
••La bascule JK
H J K Q(t+1)
J Q
H Clk - - - Qt
K Q 0 0
0 1 0
Exercices
1 0 1
1 1 Qt
C’est une bascule qui a été très répandue pour les technologies SSI (Small-Scale
Integration). Comparé à la bascule D, les deux entrées J et K permettent de réduire le
Fiche 97
nombre de portes logiques nécessaires à la réalisation des applications séquentielles.
••La bascule T
H T Q(t+1)
T Q - - Qt
H Clk
0 Qt
Q
1 Qt
Autres
H EN entrées Q(t+1)
- 1 0 - 0
- 0 - Qt - 0 1 - 1
Chapitre 11
Fonction du - 1 1 - 0
1 actives
circuit 0 0 actives
251
1. Le registre de mémorisation
Le registre est constitué d’un ensemble de bascules D synchronisées par la même horloge.
Pour une mémorisation à long terme, les bascules doivent être équipées d’une entrée
Fiche 87
« enable » ou validation. La figure 88.1 présente un exemple de registre.
En−1 En−2 E1 E0
D Q D Q D Q H C En Valid
D Q
Clk Clk Clk Clk
En En En En En−1..E0 Sn−1..S0
Sn−1 Sn−2 S1 S0
H
Valid
Figure 88.1
H
Valid
E[n−1..0] x1 x2 x3 x4 x5 x6 x7 x8 x9 x10
S[n−1..0] x1 x2 x3 x8 x9
Figure 88.2
Remarque
Sur les chronogrammes, il est d’usage de présenter par des hachures en biais les valeurs
inconnues des variables ou des groupes de variables.
Il est d’usage, pour alléger la notation, de noter X(n…0) un groupe de variables Xn, Xn–1,
Xn–2… X2, X1, X0. Xn est toujours le poids fort et X0 le poids faible.
2. Le registre à décalage
Le principe du registre à décalage consiste à transmettre la sortie de chaque bascule à
la bascule voisine lors de chaque front d’horloge. La figure 88.3 présente un exemple de
structure de registre à décalage.
252
Fiche 88
En En En En
Sn−1 Sn−2 S1 S0
H
Valid
Figure 88.3
QCM
loge le registre décale vers la droite les données stockées. À l’état initial sur la figure 88.4
le registre est à 0. Lorsque l’entrée « Valid » est à 0 il n’y a plus d’acquisition de données
supplémentaire et le registre conserve la dernière donnée sur n bits. En plaçant l’entrée
sur la bascule de poids faible et en connectant cette fois la sortie de plus faible poids vers
l’entrée de poids juste supérieur on réalise un décalage à gauche.
Exercices
H
Valid
S[n−1..0] 000.. 10000.. 11000.. 01100.. 10110.. 110110.. 011011.. 10110110 11011011. 11011011.
Figure 88.4
22 = 0 1 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 = 22
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Figure 88.5
253
1. Le diviseur de fréquence
La figure 89.1 présente la structure d’un diviseur de fréquence par deux et son chro-
nogramme de fonctionnement. La fréquence de sortie est une division par deux de la
fréquence du signal d’horloge.
Out H
D Q
H Clk
Q Out
Figure 89.1
2. Le compteur asynchrone
En utilisant le principe qui consiste à connecter la sortie Q à l’entrée d’horloge d’un autre
étage diviseur par deux, il est possible de réaliser un compteur asynchrone. Le terme
d’asynchrone se justifie par le fait que les bascules successives ne sont pas reliées à une
horloge unique. La figure 89.2 présente un exemple de compteur asynchrone et un chro-
nogramme de fonctionnement. Les sorties Q2, Q1 et Q 0 s’incrémentent cycliquement de
000 à 111. L’inconvénient majeur de ce type de compteur et le retard de chaque sortie sur
la sortie précédente. Ceci peut causer des dysfonctionnements.
O0 O1 O2
D Q D Q D Q
H Clk Clk Clk
Q Q Q
H
O0
O0
O1
O2
000 001 010 011 100 101 110 111
Figure 89.2
254
Fiche 89
teurs asynchrones, l’horloge est commune à toutes les bascules. Cette synchronisation
garantit une évolution simultanée des sorties.
Dn−1 Dn−2 D1 D0
QCM
D Q D Q D Q D Q
Clk Clk Clk Clk
En En En
Sn−1 Sn−2 Sx S1 S0
H
Exercices
H
Valid
D[n−1..0] 1 2 3 4 5 6
S[n−1..0] 1 2 3 4 5
Figure 89.3
La figure 89.3 illustre un exemple de ce type de compteur. Les sorties de toutes les
bascules sont traitées par un circuit combinatoire qui pour chaque valeur courante du
compteur calcule les valeurs aux entrées D des bascules. Ce calcul prend en compte
l’entrée de validation « Enable ». La fonction de calcul indépendamment de la validation
peut s’écrire :
D [n–1..0] = S[n–1..0] + 1 où « + » représente la fonction d’addition.
Si l’on prend en compte la fonction de validation l’équation s’écrit :
Remarque
Chapitre 11
De manière analogue au compteur, il est aisé de réaliser un décompteur. Un décompteur
décrémente la valeur de sortie à chaque front d’horloge. La fonction à réaliser est de sous-
traire « 1 » à la valeur courante pour calculer la valeur suivante.
Les compteurs universels permettent, avec une entrée de contrôle, de choisir entre comp-
tage ou décomptage. De plus, ils peuvent être initialisés par l’intermédiaire d’un bus
d’entrée additionnel et d’une commande appelée « Load ».
255
00
n m
Entrées Machine 0
Sorties
d’états
11
États 1
0
internes
01 10
Figure 90.1
Les transitions sans condition évoluent uniquement sous la condition de l’horloge qui
est implicite mais obligatoire pour les circuits séquentiels synchrones. Les sorties sont
représentées soit à l’intérieur des états (cercles) pour la machine de Moore soit sur les
transitions pour la machine de Mealy.
256
Fiche 90
type de modèle entre 1952 et 1955. La figure 90.2 représente la structure de ce type de
Fiche 88
machine séquentielle. Trois parties la composent :
• Un registre synchrone qui délivre l’état interne courant de la machine X(t).
• Un circuit combinatoire G de calcul des sorties : S(t) = G(X(t)).
• Un circuit combinatoire F de calcul des états internes futurs de la machine et dépen-
dant des entrées E(t) et des états courants X(t) : X(t+1) = F(X(t), E(t)). Ce circuit est aussi
Fiche 77
appelé circuit d’excitation.
Comme les sorties dépendent exclusivement des états internes, elles sont représentées
QCM
directement dans les cercles du graphe.
E=0
Horloge
A
Valeur
S=0
Exercices
Circuit de la
E(t ) sortie S
d’excitation X (t +1) X(t ) Circuit S (t )
combinatoire de combinatoire E=0 E=1
calcul des états de sortie
futurs G (X(t))
B
F(X(t), E(t))
S=1
E=1
Figure 90.2
3. La machine de Mealy
La machine de Mealy fait référence à George H. Mealy des laboratoires Bell qui a publié
un article en 1955 sur cette méthode de synthèse de circuits séquentiels. La machine de
Mealy (figure 90.3) diffère de celle de Moore sur un seul point : les sorties sont le résultat
d’un calcul combinatoire de l’état interne courant de la machine mais également des
entrées de la machine. Ainsi, on a : S(t) = G’(X(t), E(t)) et toujours X(t+1) = F(X(t), E(t)).
E=0
sortie S A
Horloge
de type
S=0
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Circuit S (t )
Circuit combinatoire Moore
d’excitation X (t +1) de sortie E=0 E=1
X (t)
S=0
Chapitre 11
E(t ) combinatoire de G’(X(t ), E(t ))
calcul des états sortie S
futurs de type B
F(X(t ), E(t)) Mealy
E = 1/ S = 1
Figure 90.3
257
& S
F =1 =1
D1 Q1 D2 Q2
Clk
F Clk
Q1 Q2
H
Figure 91.1
258
Fiche 91
0 0 A 0
A 0 0 0 0 1 B 0 1 B 0
B 0 0 1 1 1 D 1 0 C 0
C 0 1 0 0 0 A 1 1 D 1
D 0 1 1 1 0 C
A 1 0 0 1 0 C
B 1 0 1 0 0 A
C 1 1 0 1 1 D
D 1 1 1 0 1 B
QCM
4. Pour réaliser le graphe d’état on commence par représenter les quatre cercles corres-
pondant aux quatre états internes du circuit. Puis, à partir de la table de transition on
peut identifier chaque transition puisqu’elle est décrite par une ligne dans la table.
0 A
Exercices
S=0
C 1
0
S=0
1
1
0
1 B
S=0
D
S=1 0
Figure 91.2
H
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F
Chapitre 11
Q[2..0] A = 00 B = 01 D = 11 B = 01 A = 00 C = 10 D = 11 B = 01 A = 00 C = 10
Figure 91.3
259
E=0
E =1
A
S=0
États Q1 Q0
E=0 C E=1
S=0 A 0 0
B 0 1
C 1 0
D 1 1
E=1 B
S=0 E=0
D E=1
S=1
E=0
Figure 92.1
260
Fiche 92
a pas de méthode algébrique pour déterminer le meilleur code produisant les équations
finales les moins complexes.
• Le nombre N de bits du registre d’état pour une machine à V états est à choisir dans
l’intervalle suivant :
ENT(Log2(V)) + 1 £ N £ V où ENT représente la partie entière.
Pour l’exemple, 2 ≤ N ≤ 4.
On appelle codage « one hot » le codage où d’une part N = V et d’autre part, une seule
QCM
bascule du registre d’état est à 1 pour chaque état de la machine.
Le codage « one hot » est plus coûteux en ressources logiques mais facilite la testabilité
du circuit.
Exercices
La table de transition est une traduction du graphe d’état en utilisant le codage de la
première étape. Pour l’exemple, deux variables de codage sont utilisées, les tables sont
représentées figure 92.2.
État État
E Q1 Q0 Q1+ = D1 Q0+ = D0 États Q1 Q0 S
initial final
- 0 - - Q1 Q0 ident A 0 0 0
A 1 0 0 0 1 B B 0 1 0
B 1 0 1 1 0 C C 1 0 1
C 1 1 0 1 1 D D 1 1 0
D 1 1 1 0 0 A
Figure 92.2
La première ligne de la table de transition est la traduction des rebouclages sur chaque
état du graphe.
&
Chapitre 11
E
≥1 E =1 S
D1 Q1 D0 Q0 &
& Clk Clk
=1
Q1 Q0
H
Figure 92.3
261
S
T 4T
Figure 93.1
262
Fiche 93
peut débuter par le premier état à 1 juste après l’état 0 de S. La figure 93.2.a présente
une première approche possible qui malheureusement conduit au blocage du graphe. En
effet, l’état appelé « haut » est rebouclé. C'est un état piège, il est impossible d'en ressortir.
La seconde approche consiste à placer un nœud supplémentaire pour chaque nouveau
front de l’horloge, figure 93.2.b. Après quatre périodes d’horloge, donc quatre états, le
système doit fournir une sortie S à zéro. L’état avec S = 0 existe, on fait donc évoluer H4
vers l’état « bas ».
QCM
Bas
S=0
H4
S=1
Exercices
Haut H1
S=1 S=1
bas
S=0
H3
a S=1
H2
S=1 b
Figure 93.2
Exemple
H4
H 1000
O0 H1
0001
O1
H3
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0100
O2
O3 H2
Chapitre 11
0010
263
Figure 94.1
264
Fiche 94
Étape 3 : fréquence d’horloge f H = 1/T.
Étape 4 : choisir un état stable. L’état 0 de S avec E à 0.
Étape 5 : étude des combinaisons de E. Quand E = 0, le système reste sur le même état,
si E = 1 il change d’état (figure 94.2.a).
E=1
E=0 A D
S=0 S=1
QCM
E=0 E=1 E=0
E=0 E=1
A A D E=1
S=0 S=0 S=1 E=0 R
S=0
a b
E=1
c
Exercices
Figure 94.2
E
a
États A D A D A D A
E
b
États A D R A D R
S
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265
H tH
E D Q S
H Clk E
tSU
Q
S
tp
Figure 95.1
266
Fiche 95
H
tCE
E(t) Circuit de
X(t+1) X(t) S(t)
Circuit tD, sortie
d’excitation tSU, G(X(t))
X(t)
F(X(t), E(t)) tH
tCX tCS
QCM
Figure 95.2
Exercices
parcours combinatoire de plus longue durée de propagation. tCE et tCX sont les chemins
critiques du circuit d’excitation par rapport à l’entrée E(t) et à l’entrée X(t) respectivement.
La figure 95.3 permet d’observer l’évolution temporelle de la machine en fonction de ces
paramètres.
H E1
E0 A B
E(t ) E1 S0 S1
E1
tCE tD tCX tSU
E2
X(t +1) B A E3 C
A S3
X(t ) B
E3
S(t ) S0 S1
tCS
Figure 95.3
Pour respecter la contrainte tSU du registre d’état il faut respecter l’inégalité suivante :
T ≥ t D + tCX + t SU. Cette inégalité définit la limite haute de la fréquence d’horloge
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
1
fH £ . Il est aisé de constater que la contrainte sur le temps de maintien
tD + tCX + tSU Chapitre 11
tH est respectée de fait.
On a : tD + tCX ≥ tH or, tD ≥ tH, par construction.
267
Périphériques Autres
Mémoire externes ressources
internes
Micro-
processeur Données
Adresses
Contrôle
Le microprocesseur lui-même peut être représenté comme sur la figure 2. Il est composé de fonctions
combinatoires pour les opérateurs arithmétiques et logiques intégrés dans l’UAL (Unité Arithmétique et
Logique) et de fonctions séquentielles comme les registres, compteurs programme et unité de contrôle.
Données
Compteur
programme
Unité de
UNITÉ
décodage
ARITHMÉTIQUE ET
d’instruction
LOGIQUE
et de Reg. adresse
contrôle
Adresses
Reg. Accu.
Contrôle
Référence : Fernando Martinez Santa and all, « Minimalist 4-bit Processor Focused on Processors Theory Teaching »
Indian Journal of Science and Technology, Vol 10(14), DOI : 10.17485/ijst/2017/v10i14/111328, April 2017
268
Fiche
(les réponses sont au verso).
11.1 Pour quel type de circuit à base de bascules, les états de sortie ne changent-ils pas exacte-
ment en même temps :
a. Un compteur décimal
b. Un circuit de compteurs cascadés
QCM
c. Un compteur asynchrone
11.2 Quelle est la bascule qui peut être réalisée par deux portes NAND rebouclées :
a. JK
b. RS
c. D
Exercices
11.3 Un registre de N bits nécessite :
a. P bascules où P est le nombre d’entrées et de sorties.
b. N bascules
c. 10 bascules
11.4 Lequel de ces paramètres a une influence sur la fréquence maximale d’horloge :
a. le setup time (temps de prépositionnement)
b. le hold time (temps de maintien)
c. le temps de propagation
11.5 Déterminez la fréquence de sortie d’un circuit de division de fréquence qui contient 12
bascules avec une fréquence d’horloge d’entrée de 20,48 MHz :
a. 15 kHz
b. 10,24 kHz
c. 5 kHz
11.6 Pour une machine d’états, le nombre de transitions rejoignant un état est exprimé par :
a. 2n où n est le nombre d’entrées de la machine
b. 2n où n est le nombre de bascules du registre de la machine d’états
c. indépendant du nombre d’entrées et du nombre de bascules
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
d d
P1
P.M
N2
d
P.M
d
269
11.2 b. Les bascules JK et D sont constituées de plusieurs bascules RS. La bascule RS est la plus
simple et peut-être réalisée par 2 portes NAND bouclées.
11.3 b. Lorsqu’il est question d’un registre de N bits, cela signifie que le nombre d’entrées et de
sorties est égal à N. Comme les entrées se font sur les entrées D de bascules, il faut donc
N bascules pour un registre de N bits.
11.4 c. Le setup time est le temps minimal, imposé par la technologie, de prépositionnement du
signal d’entrée avant le front d’horloge. Le hold time est le temps minimal, imposé par la
technologie, de maintien de l’entrée après le front actif de l’horloge. Le temps de propaga-
tion se mesure entre le front actif de l’horloge et le changement de l’état de sortie. L’horloge
ne peut donc pas voir de nouveau front actif avant que la sortie ne soit stabilisée.
11.5 c. La structure d’un diviseur de fréquence s’appuie sur des cellules diviseuses par 2. Chaque
cellule est constituée entre autres d’une seule bascule. On peut donc en déduire qu’un circuit
diviseur de fréquence à 12 bascules comporte 12 diviseurs par 2 cascadés. Ainsi la division
globale est de 212 = 4 096. Si la fréquence de l’horloge d’entrée est de 20,48 MHz alors en
sortie on aura 20,48.106/4 096 = 5.103 ce qui fait 5 kHz pour la sortie du circuit.
11.6 c. Le nombre des transitions (flèches dans le graphe) qui rejoignent un état ne dépend ni
des entrées ni des sorties. L’algorithme de la machine d’état est déterminant sur la topologie
du graphe et donc le nombre de transitions qui rejoignent un état.
11.7 c. Les entrées conditionnent les transitions. En observant le graphe on constate que seule la
variable « d » conditionne les transitions. Les sorties de la machine d’états sont identifiées
au niveau de chaque état. Seules les variables « P » et « M » apparaissent. En synthèse il y a
1 entrée et 2 sorties.
270
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 430).
QCM
D
H
Q
Q
Exercices
d’horloge. Conclure sur le nombre et la valeur numérique des états du cycle.
A B C
&
J Q
J Q J Q
1 K
1 K K
11.3 Le circuit ci-dessous est composé de deux registres simples, d’un registre à décalage à
droite et d’un comparateur. Le signal S détermine la fonction de chargement ou de décalage à
droite réalisée par le registre suivant la table de vérité proposée.
In
Clk Registre à décalage
Registre A Clk S Fonction
RA L X Mémoire
H X Mémoire
Registre B Comparateur Registre à
S ↑ 1 Décalage
A>B décalage
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
RB Chargement
↑ 0
Clk Out parallèle Chapitre 11
In 21 12 15 6 2
Clk
RA
OUT
271
S1
E D0 Q0
Clk
Q0
S2
D1 Q1
H Clk
Q1
H
S
D. Clk
Q1
b) Déterminer la fréquence maximale de l’horloge avant
disfonctionnement.
Q2
D2 Q2
c) Indiquer le chemin critique de ce circuit en précisant H
Clk
la ou les entrées du chemin critique et le signal de sortie
Q1
correspondant.
272
Fiche
c) Établir les équations logiques de la machine d’état.
a+b
S1 b.a
0
b.a
a S2
0
S5
QCM
0 a.b b.a
a.b
a.b S3
a.b 0 a.b
S4
0 a.b
b.a
a.b
Exercices
H
a
b
+ Vcc Chapitre 11
H P
d
Codeur Sortie
d
H M
sortie R
0
0V
– Vcc
273
Q0 Q1 Q2 Q3
resetn
x
D0 Q0 D1 Q1 D2 Q2 D3 Q3
H
E E E E E
Clk Clk Clk Clk
clk
G0 G1 G2 G3
resetn
E
x
Q 0000
a/X
a –
a 1
Y
3
a/X H
X, Y
a
–
a
États 1
a 2
X
X, Y
Y
4
X, Y
274
Objectifs
Après la présentation des méthodes et des principes utilisés pour la conception
des fonctions numériques nous présentons ici les circuits électroniques actuels
utilisés pour la réalisation concrète des fonctions numériques. Les technolo-
gies numériques ont, dans un passé proche, utilisé des transistors bipolaires
pour être quasi totalement être remplacés par des transistors MOS. Au fil
des dernières décennies, les technologies de circuits numériques se sont très
fortement améliorées sur le plan de la densité d’intégration et surtout de la
manière de les adapter aux problèmes à résoudre. Nous présentons également
les circuits PLD et FPGA qui présentent l’avantage d’être configurables pour
répondre aux besoins de l’application. Pour finir, nous présentons les technolo-
gies de mémoires à semi-conducteurs et leurs applications dans les fonctions
séquentielles.
1. La porte TTL
La technologie TTL (Transistor Transistor Logic) est apparue en 1965 et fait suite à la
technologie DL (Diode Logic) qui était purement passive (sans amplification) puis à la tech-
nologie DTL où un transistor bipolaire jouait le rôle d’amplificateur. Avec la technologie
TTL toute la logique est réalisée par des transistors. Cette technologie suivra différentes
Fiche 36
évolutions jusqu’en 1982 avec la variante AS et ALS (Advanced Schottky). Depuis, elle a
progressivement disparu et reste utilisée dans les technologies BiCMOS (bipolaire CMOS).
+VCC
R1 R2 R3
4 kΩ 1,6 k Ω 130 Ω
A Q4
Q1
B Q2 D
S
Q3
R4
1 kΩ
+VCC +VCC
R1 R2 R3 R1 R2 R3
4 kΩ 1,6 k Ω 130 Ω 4 kΩ 1,6 k Ω 130 Ω
A Q4 A Q4
Q1 Q1
B Q2 D B Q2 D
S S
Q3 Q3
R4 R4
1 kΩ 1 kΩ
Figure 96.1
La figure 96.1 présente la structure de la porte TTL standard. Deux cas se présentent :
• Lorsque l’une des entrées est reliée à zéro (figure 96.1.a), la jonction base-émetteur
276
Fiche 96
bloque et la jonction base-collecteur alimente Q2 qui va saturer. Le courant Ie de Q2 crée
une tension de polarisation de Q3 qui va également saturer. Grâce à la diode en série avec
Q4, la tension à la base de ce transistor sera insuffisante pour le faire conduire. Ainsi, la
sortie sera égale à zéro logique. La fonction de la porte sera donc : S = A ◊ B.
QCM
très lente comparée à la technologie TTL, elle a fini, au fil des décennies, par supplanter
cette dernière. Actuellement, 98 % des circuits numériques utilisés sont basés sur la
technologie CMOS. La structure de base de la technologie MOS est caractérisée par
la fonction inverseur. Elle est constituée (figure 96.2) de deux transistors : Q1, un MOS
canal P et Q2 un MOS canal N. L’association complémentaire de MOS N et de MOS P a
donné son nom à la famille technologique CMOS pour « Complementary MOS ». Leurs
Exercices
caractéristiques (figure 96.3) permettent de comprendre le comportement de la porte
pour les deux états logiques d’entrée.
Q1 Q1 Q1
E S S E S
E
Q2 Q2 Q2
ID
Kp . W . ID
ID = ( VGS – VT ) 2
2 L
ID
VGS
VGS
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ID
0
VT
Chapitre 12
0 VGS VT VGS
277
278
Fiche 97
spécifiques semi-spécifiques
QCM
mesure sur puce et structurés
Figure 97.1
• Les circuits standards sont des composants génériques tels que microprocesseurs,
mémoires, etc. Leur conception et fabrication à grande échelle permettent de réduire
Exercices
les coûts et ainsi de répondre à des applications à très faible volume (à partir de l’unité)
Les circuits spécifiques à l’application, à la différence des circuits standards, sont
conçus pour répondre à une application ou une famille d’applications. Ils se déclinent
en deux catégories : les spécifiques et les semi-spécifiques. Eux-mêmes se déclinent en
cinq sous-catégories :
• La conception de cellules sur mesure est la plus coûteuse car elle oblige à une étude
jusqu’au niveau transistor qui allonge les temps de conception. Elle est aussi la plus
performante à tous points de vue (rapidité, consommation, densité).
• La conception à base de cellules pré-caractérisées exploite, au sein des outils de CAO,
une bibliothèque de composants génériques réduisant du même coup les temps de
conception par rapport à la conception au niveau transistor. En revanche, les coûts de
fabrication restent élevés.
• Les circuits prédiffusés ou actuellement les réseaux structurés sont basés sur le prin-
cipe que les fonctions logiques sont toujours construites sur la base de portes logiques
ou de transistors MOS. Pour réduire les coûts de fabrication, le principe consiste à
utiliser pour toutes les applications la même base de circuits contenants une matrice
d’innombrables portes logiques non encore interconnectées. Ainsi, seules les inter-
connexions seront donc spécifiques à l’application. Cela réduit les coûts à répercuter.
• Les circuits programmables ou reconfigurables sont en réalité des circuits standards
qui, moyennant une configuration, permettent de réaliser des fonctions spécifiques.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Apparus en 1978 avec les PAL (Programmable Array Logic), les circuits FPGA et Fiches 98
PLD actuels feront l’objet des deux fiches suivantes. et 99
Chapitre 12
• Plus récemment, le terme de SoC qui signifie « System on Chip » désigne des circuits
intégrant la totalité des composants (processeur, périphériques, RAM, ROM…) d’un
ordinateur sur une même puce de circuit. On exploite encore davantage la réutilisation
de fonctions.
279
E0E0E1E1 Fusibles E0 E0 E 1 E 1
Fusible intact
F1…F4
E0 E0
S
F5…F8
E1 E1
S = E0 . E1 + E0 . E1
Figure 98.1
280
Vd
Fiche 98
E0 E0
Cellule
Cellule RAM
RAM
VG = Vpp
Grille flottante
e-e-e-
e-e-
e-e-e- Vd
QCM
e-e- e- e-e-
e-
e-e- e-
Source n+ e- Drain n+
Cellule
Cellule RAM
Substrat p RAM
Figure 98.2
Exercices
E0E0E1E1
E0 1 0
1 1
I/O
E1
D Q 0 0
Clk
Clk Q 0 1
S0 S1
1
En
0
S2
Figure 98.3
block
block
PAL PAL
I/O
I/O
block block
Chapitre 12
Réseaux d’interconnexion
block
block
PAL PAL
I/O
I/O
block block
Figure 98.4
281
1
Exemple de routage 1
CLB CLB 0 D Q 0
1
0 Clk
M. I. 1
0
Q D
1
0 Clk
CLB CLB
Blocs d’entrée-sortie (I/O)
Généra-
teur de D Q
fonctions 1
Clk
0
E
1
Géné 0
Fonc
Cellule Généra-
Cellule teur de D Q
RAM
RAM fonctions 1
0 Clk
E
Figure 99.1
282
Fiche 99
plexeurs, bascules D et de chaînes de retenue rapide (opérateur d’addition). À partir
de 1999, les circuits intègrent des blocs de mémoire RAM. Depuis 2002, les FPGA
intègrent également des blocs additionneurs/soustracteurs, des multiplieurs, des boucles
à verrouillage de phase (PLL) et des ports de transfert de données. Certains FPGA
intègrent également des processeurs (powerPC ou ARM) au niveau CMOS (figure 99.2).
Les processeurs peuvent aussi être synthétisés dans les blocs logiques comme le NIOS Fiche 100
chez ALTERA ou le microblaze chez XILINX. Le circuit peut avec toutes ces ressources
être utilisé tel un système complet on parle de SoPC (System on Programmable Chip).
QCM
Ports de communication MGT MGT Gestion d’horloges par
rapides Multi-Gigabit PLL (boucles à
Transceivers (MGT) 10 Gb/s verrouillage de phase)
Jusqu’à 60 Mb de
Exercices
mémoires double 50- 1200 blocs I/O
ports configurables en paramétrables
FIFO, RAM, etc.
Jusqu’à 2 millions
1-4 Cœurs de de blocs logiques
processeur enfoui
8-64 bits powerpc, ARM
Jusqu’à 3 000 multiplieurs
CMOS 16 × 25 bits + ADD
36 bits
MGT MGT
Figure 99.2
FPGA
Chapitre 12
Mémoire EPROM
contenant le bitstream
de configuration FPGA
283
1. Définitions
La mémoire idéale est celle dont la capacité de stockage par unité de volume est proche
de l’infinie, son temps de lecture et d’écriture proche de 0, sa consommation proche de
zéro, son temps de rétention sans alimentation proche de l’infini. Évidemment, cette
mémoire n’existe pas et malheureusement toutes les solutions technologiques qui se sont
développées au fil du temps présentent un point fort au détriment des autres points.
••La capacité de stockage
La capacité ou taille mémoire, est exprimée sous la forme d’une puissance de deux. Puis,
pour simplifier la notation, par kilo, méga, giga et tera où : kilo s’écrit k, k = 210, Méga
s’écrit M, M = 220, Giga s’écrit G, G = 230 et Tera s’écrit T, T = 240.
La notation en octet
L’accès étant historiquement organisée par données codées sur 8 bits, c’est-à-dire un octet.
La notation souvent utilisée est ko, Mo, Go, To où le « o » représente un octet. L’accès
n’est actuellement plus en octet cependant la notation est restée dans les usages.
284
Fiche 100
On appelle aussi mémoires CAM (Content Adressable Memory), les mémoires
associatives.
••Le temps de rétention ou volatilité
Il est d’usage de distinguer deux catégories de mémoires : les volatiles et les non-vola-
tiles. Les mémoires volatiles nécessitent une alimentation électrique pour maintenir
l’information stockée. Les non-volatiles maintiennent l’information même en l’absence
d’alimentation. Les mémoires volatiles se subdivisent en deux sous-catégories sur le
plan du temps de rétention. Les mémoires statiques (SRAM, Statique RAM) qui main-
QCM
tiennent leur information tant que l’alimentation est présente. Les mémoires dynamiques
(DRAM, Dynamic RAM) dont le temps de rétention est court et caractérisé par une perte
Fiche 101
de l’information même en présence d’alimentation. Elles nécessitent donc, un rafraîchis-
sement de la donnée inscrite par la mise en œuvre d’un cycle de lecture et réécriture..
••Le temps d’accès
Exercices
On distingue le temps d’accès en écriture et en lecture. Dans les deux cas, il s’agit du
temps s’écoulant entre le début de la phase d’écriture ou de lecture et l’écriture effective
dans la mémoire ou l’apparition de la donnée en sortie.
M 2 1
Wordline
2 1
Adresses lignes
codées binaire
Décodeur ligne
Cellule de
stockage d bits
de d bits
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
d
N
2
Lecture/
Chapitre 12
écriture Contrôle
OE, CE
Figure 100.1
Elle est composée de la zone de mémorisation (en bleu) proprement dite, des déco-
deurs d’accès ligne et colonne, et des tampons (buffers) d’entrée/sortie. Le décodage
ligne-colonne permet de pointer l’ensemble de cellules mémoires désigné par l’adresse
appliquée sur le bus d’adresse. Une logique de contrôle positionne les tampons soit en
entrée, soit en sortie, suivant la demande écriture ou lecture respectivement.
285
1. La technologie SRAM
Les mémoires SRAM sont organisées de façon matricielle. La cellule élémentaire de
un bit est présentée figure 101.1. Elle s’appuie sur un double inverseur logique monté en
tête-bêche (figure 101.1.a). Le maintien de la donnée est obtenu par le simple jeu d’équa-
tions logiques : S1 = S2 et S2 = S1. L’écriture d’une valeur oblige à forcer l’état des deux
sorties. Le schéma à transistor (figure 101.1.b) résultant et associant les transistors de
sélection de ligne permet de comptabiliser les ressources matérielles nécessaires qui sont
donc de six transistors MOS par cellule. Deux MOS sont utilisés pour la sélection de la
colonne de cellules. On reconnaît au centre les quatre transistors (2 MOS N, 2 MOS P)
qui forment les inverseurs en tête-bêche.
bitline
Décodeur colonne
+ Vcc
Transistor de
sélection ligne
S1
S2
Wordline
Figure 101.1
••Caractéristiques principales
La taille peut aller jusqu’à 64 Mbits/puce. Le temps d’accès aléatoire peut descendre
à 3 ns. Les inconvénients majeurs sont : une consommation par cellule relativement
élevée et une densité d’intégration faible due au nombre de transistors à utiliser.
286
Fiche 101
structure. La capacité est enfouie dans la profondeur du substrat de silicium.
Source N du
Grille du MOS MOS
Grille de transfert (wordline)
Capacité Diélectrique
de stockage Drain N du de la capacité
Bitline MOS
QCM
Substrat P+
Principe de la cellule DRAM à un transistor MOS Vue en coupe de l’intégration sur silicium
Figure 101.2
Exercices
Les performances de fabrications actuelles permettent de réaliser des cellules de très
faible encombrement.
••Caractéristiques principales
L’avantage principal qui a fait le succès des mémoires DRAM est sa grande densité
d’intégration ainsi un seul transistor contre six sont nécessaires pour réaliser une
cellule. Ce qui permet d’obtenir actuellement environ 4 Gbits/puce. Deux caracté-
ristiques pénalisent les DRAM par rapport aux SRAM : la première est le temps de
rétention et la seconde est le délai d’accès aux données. La technologie n’étant jamais
idéale une capacité se décharge sous l’effet des courants de fuite. Ainsi, le temps de
rétention d’une cellule DRAM n’est que de 64 ms. Un mécanisme de rafraîchissement
est à prévoir afin de conserver l’intégrité des données. Le délai d’accès à une donnée est
également limité par la nature même de l’élément de stockage. En effet, une constante
de temps de type R.C où R est la résistance parasite des circuits de charge et C la capa-
cité. Pour répondre à ce délai, de nombreuses techniques d’accès aux données se sont
succédé. Actuellement, le débit est très important (1 Gbits/s) mais une latence de trois
à six cycles d’horloge est nécessaire pour l’accès à la première d’une série de données.
mables qui se sont imposées sont celles que l’on appelle Flash forme particulière
d’EEPROM (Electric Erasable Programmable ROM). Elles s’appuient sur les transistors
à grille isolée. L’élément mémoire est constitué d’un seul de ces transistors. Elles offrent
Chapitre 12
une grande compacité actuellement de l’ordre de 64 Gbits/puce grâce à une finesse de
gravure record (< 18 nm). Le débit d’accès est nettement plus faible que celui des DRAM
avec des débits de l’ordre de 40 à 80 Mbits/s souvent plus faible en écriture. Enfin, le
temps de rétention est supérieur à dix années sans alimentation.
287
Exemple
288
Fiche 102
Exemple de LUT fixée par l’application
Réalisation des fonctions S1 = a ⋅ b ⋅ c + a ⋅ b + a ⋅ c ; S0 = a ⋅ b + a ⋅ b ⋅ c + a ⋅ b ⋅ c ; la
table de vérité devient :
Contenu mémoire
0 0 1 1 0 c a0
0 1 0 1 0
a1 Mémoire
Adresses
b
0 1 1 1 1 RAM d1 S1
QCM
1 0 0 0 0 a a2
d0 S0
1 0 1 1 1 1 R/W
1 1 0 0 1
1 1 1 0 1
Exercices
Pour des LUT de taille a et des fonctions de n variables avec n > a, la démarche consiste
à chercher les termes produits de a bits communs aux fonctions et ensuite à créer des
factorisations pour réduire les termes produits à des termes de a bits.
Exemple
B = ∑ (8,10,12) = e3 ⋅ e2 ⋅ e1 ⋅ e0 + e3 ⋅ e2 ⋅ e1 ⋅ e0 + e3 ⋅ e2 ⋅ e1 ⋅ e0
;
= e0 (e3 ⋅ e2 ⋅ e1 + e3 ⋅ e2 ⋅ e1 + e3 ⋅ e2 ⋅ e1) = b ⋅ e0
C = Â (0, 2, 6,14) = e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0 + e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0
+ e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0 + e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0 = e0 (e3 ◊ e2 ◊ e1 + e3 ◊ e2 ◊ e1 + e3 ◊ e2 ◊ e1 + e3 ◊ e2 ◊ e1)
= c ◊ e0 et A = Â (1, 5, 9) = e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0 + e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0 + e3 ◊ e2 ◊ e1 ◊ e0
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= a ◊ e0 S1 = a ◊ e0 + b ◊ e0 S0 = a ◊ e0 + c ◊ e0
Chapitre 12
d’où
e1 a0
LUT a0
e2 a1 fonction LUT
e0 a1 fonction S1
e3 a2 b
e1 a0 a a .e 0 + b .e 0
2
LUT
e2 a1 fonction
e3 a2 a a0
e1 a0 LUT
LUT
e2 e0 a1 fonction S0
a1 fonction
e3 a2 c a 2 a .e 0 + c .e 0
289
E (t ) Circuit
Circuit X (t +1) X (t ) combina- S (t )
combinatoire D Q toire de
X (t ) d’excitation sortie
Fiche 90 F(X(t ), E(t )) G(X(t))
Figure 103.1
a2 a1 a0
d1 d0 S1 S0
E a0
000 1 0 0 1
D0 Q0 a1
001 0 1 0 1
Clk
a2 010 0 0 1 1
Q0
011 1 1 1 1
D1 Q1 100 0 1 1 1
H Clk
101 0 0 1 1
Q1
110 0 0 0 0
111 1 0 0 0
S0
S1
Figure 103.2
290
Fiche 103
liser le contenu de la mémoire. Deux étapes principales sont nécessaires :
1. L’affectation des différentes variables de la machine d’état aux entrées et sorties de
la mémoire. Avec les règles suivantes : les sorties du registre ainsi que les entrées
de la machine sont à appliquer sur le bus d’adresse de la mémoire. Les sorties de
la mémoire servent en partie d’entrée au registre et en partie de sortie à la machine
d’état.
2. La transposition de la table de transition et de la table de sortie à la table de contenu
QCM
de la mémoire. Cette étape est plus ou moins facilitée par l’affectation adéquate des
différentes variables de la première étape. En effet, le plus simple est d’organiser la
table de transition enrichie des sorties de la même manière que la table de contenu de
la mémoire.
Le graphe d’état de la figure 103.3 ainsi que sa table de transition enrichie de la sortie
vont être utilisés pour illustrer la démarche permettant de définir le contenu de la
Exercices
mémoire. E, Q1 et Q0 seront idéalement affectés aux adresses A2, A1 et A0. De même, Q1+,
Q 0+ et S seront affectés aux sorties D2, D1 et D 0. Le résultat est présenté figure 103.4.
La table du contenu de la mémoire est strictement identique à la table de transition
(figure 103.3).
E=0
E=1
A
S=0 Initial E Q1 Q0 Q1+ = D1 Q0+ = D0 Final S
E=0 C A 0 0 0 0 0 A 0
E=1
S=0 B 0 0 1 0 1 B 0
C 0 1 0 1 0 C 0
D 0 1 1 1 1 D 1
A 1 0 0 0 1 B 0
E=1 B B 1 0 1 1 0 C 0
S=0 E=0
C 1 1 0 1 1 D 0
D E=1 D 1 1 1 0 0 A 1
S=1
E=0
Figure 103.3
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
A2 = E A1 = Q1 A0 = Q0 O2 = D1 O1 = D0 O0 = S Chapitre 12
E
0 0 0 0 0 0
H Mémoire RAM 0 0 1 0 1 0
A2 O2 0 1 0 1 0 0
D 1 Q1 A1 O1 0 1 1 1 1 1
S
D 0 Q0 A0 O0 1 0 0 0 1 0
1 0 1 1 0 0
1 1 0 1 1 0
1 1 1 0 0 1
Figure 103.4
291
La mémoire dynamique à base de capacité est apparue dans les années 1960. Cette technologie a eu un
véritable essor à partir des années 1970. À la différence de la cellule RAM statique structurée en 6 transis-
tors MOS la DRAM n’en nécessite qu’un seul. En revanche le long temps d’accès et l’obligation de rafraîchir
régulièrement le contenu de la mémoire représente son inconvénient principal. Ainsi au début des années
1990 la FPM RAM (Fast Page Mode) a permis d’accélérer l’accès par un mode d’adressage par page. Elle
a ensuite été remplacée par la mémoire EDO. Celle-ci exploite un buffer mémoire rapide pour réduire les
temps d’accès. FPM RAM et EDO sont des mémoires à accès asynchrones. Vers 1997 on a vu apparaître
la mémoire SDRAM comme Synchronous DRAM. Cette dernière est contrôlée aussi bien en lecture qu’en
écriture de manière synchrone par une horloge. La raison principale pour laquelle la SDRAM a supplanté
la RAM asynchrone, est la prise en charge de plusieurs banques internes dans la puce DRAM. En utilisant
quelques bits d’adresse de banque qui accompagnent chaque commande, une deuxième banque peut
être activée et commencer à lire des données pendant que la lecture de la première banque est en cours.
En alternant les banques, un dispositif SDRAM peut maintenir le bus de données continuellement occupé.
Afin d’accroître le débit d’entrée et de sortie la DDR
(Double Data Rate) voit le jour fin des années 90. Il s’agit
également d’une mémoire synchrone. Toutefois les deux
fronts d’horloge synchronisent les accès à la mémoire. De
plus la majorité des mémoires DDR sont alimentées en
2,5 V contre 3,3 V pour la SDRAM. Ceci contribue égale-
ment à la réduction de la consommation. La DDR2 voit le
jour à partir de 2001. Son fonctionnement est synchrone
et similaire à la DDR1 avec une gestion sur les deux fronts
de l’horloge d’entrée mais avec l’avantage de précharger
4 bits en même temps en se servant de banques mémoires
différentes et d’horloges internes plus rapides. La figure
ci-contre illustre la différence de débit et son origine entre
SDRAM, DDR1 et DDR2.
À partir de 2007 les DDR3 SDRAM apportent encore un progrès en débit et en consommation. Cette
fois un préchargement de 8 bits est opéré et les tensions d’alimentation peuvent descendre jusqu’à 1,5V.
La DDR4 et récemment la DDR5 exploitent des groupes de banques mémoires pour accroître encore le
débit. La figure ci-dessous présente un comparatif de performances
292
Fiche
( (les réponses sont au verso).
QCM
12.2 Les circuits TTL comparativement aux circuits CMOS consomment :
a. plus de puissance électrique
b. une puissance équivalente
c. moins de puissance
Exercices
a. capacité métal oxyde silicium
b. capacité oxyde métallique silicium
c. complémentaire métal oxyde silicium
12.5 Dans les propositions suivantes quelle est celle que l’on ne rencontre pas dans une docu-
mentation technique (datasheet) :
a. minimum LOW level output voltage
b. minimum HIGH level output voltage
c. maximum LOW level output voltage
12.6 Les CPLD (complex programmable logic device) contiennent des blocs PLD et :
a. un compilateur de langage de description
b. des portes logiques « et » et « ou »
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12.7 Combien de boîtiers mémoire RAM de 16k*4 sont nécessaires pour réaliser une mémoire de
Chapitre 12
64k de 8 bits de données :
a. 4
b. 2
c. 8
293
12.2 a. Les circuits TTL par leur structure consomment un courant de repos ou courant statique.
En CMOS les transistors canal N sont en série avec un transistor canal P. La logique binaire
conduit à ce qu’un transistor le N ou le P soit toujours bloqué (non conducteur) ainsi le
courant de repos est limité aux courants de fuites très faibles comparés au courant de repos
TTL.
12.3 c. Le circuit CMOS consiste à utiliser dans les schémas électriques une paire complémentaire
MOS N et MOS P à chaque étage, d’où le nom Complementary Metal Oxyde Silicium.
12.4 c. Depuis plus de 20 années, la majorité des circuits électroniques sont numériques à base de
technologie CMOS. Les microprocesseurs font partie de ces circuits numériques en CMOS.
12.5 a. La documentation technique des circuits numériques spécifie les seuils de commutation
en sortie et en entrée des portes logiques. Le niveau minimum du niveau haut de sortie a un
sens car le niveau haut est compris entre l’alimentation et ce niveau minimum. Le maximum
du niveau bas a également un sens puisque le niveau bas est compris entre 0V et ce niveau.
En revanche le minimum du niveau bas est toujours 0V donc en général cette information
est implicite et n’apparaît pas dans la documentation (datasheet).
12.6 c. Les parties logiques sont situées dans les blocs PLD des CPLD. Pour construire des circuits
complexes il sera nécessaire d’exploiter plusieurs blocs PLD qui sont donc interconnectés
par une matrice programmable d’interconnexion.
12.7 c. La demande est de réaliser une mémoire de 64k*8. Or, 64k est égal à 16k multiplié par
4 et comme il faut une paire de boîtiers pour réaliser une mémoire de 16k*8 alors il faudra
au total 2x4=8 boîtiers pour répondre à la demande.
12.8 b. Les FPGA ou les PLD sont configurables grâce à plusieurs technologies : des cellules
RAM ou des cellules EPROM associées à un transistor utilisé en commutateur, des fusibles
(solution historique) ou des anti-fusibles. Les anti-fusibles, à l’inverse des fusibles créent
une connexion entre deux points du circuit lors de la phase de configuration appelée aussi
phase de programmation..
294
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 435).
12.1 Dans le schéma du circuit de la porte TTL suivante, la charge RC représente la résistance
équivalente de la porte logique connectée à la sortie. Il est supposé que la diode D possède un
seuil de 0,7 V et que les transistors bipolaires possèdent un seuil Vbe0 = 0,7 V et un VCEsat = 0,2 V.
+VCC
QCM
R1 R2 R3 RC
4 kΩ 1,6 k Ω 130 Ω
A B4 Q4
Q1
E4
Exercices
B Q2 D
S
B3 Q3
R4
1 kΩ
On suppose que les deux entrées A et B sont à Vcc et que les résistances R1, R2 et R4 sont calibrées
pour permettre la saturation des transistors Q2 et Q3.
a) Établir les tensions aux points B3, B4, S et E4 par rapport à la masse sans la diode D.
b) En déduire la tension base-émetteur de Q4 (Vbe4). Que peut-on en conclure ?
c) En déduire le rôle de la diode D.
12.2 Analyser la fonction logique de chacun des circuits ci-dessous :
+ Vcc
+ Vcc
S
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B
A
S
Chapitre 12
12.3 Un concepteur décide de concevoir une zone de mémoire vive en accès aléatoire, d’une taille
de 64 Mo, pour un système à microprocesseur. Son choix se porte sur des boîtiers mémoire d’une
295
12.4 Le plan mémoire d’un système à microprocesseur est défini (en octets) dans l’ordre crois-
sant des adresses à partir de (0000)16 comme suit :
ROM 2 Ko RAM 8 Ko
PORT 512 o (Un port est un circuit d’interface qui permet la communication)
EPROM 16 Ko
a) Donner les adresses délimitant chaque section.
On réalise la sélection (CS) des boîtiers mémoires et des ports d’entrée-sortie à l’aide d’un enco-
deur réalisé à partir d’une PROM.
b) Donner la capacité de la PROM,
c) Décrire le contenu de la PROM.
12.5 Soit le schéma de la machine d’état ci-dessous et la table de son contenu.
296
Fiche
m icroprocesseur. Chaque adresse mémoire occupe un octet (Byte).
1 Ko = 210 octets, 1 Mo = 220 octets, 1 Go = 230 octets.
0x3FFFF
a) Quelle est la taille (en octets, Ko ou Mo) de l’espace mémoire ?
b) Quelle est la taille du bus d’adresses du microprocesseur ?
c) Si nous disposons de boîtiers mémoire de 128 Ko, quelle est la taille de
son bus d’adresse ? 0x80000
QCM
d) Nous voulons connecter le boîtier mémoire de 128 Ko au microproces- 0x9FFFF
seur. Pour une mise en œuvre optimale, nous devons placer ces 128 Ko dans
une plage d’adresses contiguës. Fournissez une liste de toutes les plages 0xC0000
Exercices
12.8 Mapping FPGA
La figure ci-contre représente le schéma fonctionnel e0
LUT 0
d’un bloc logique élémentaire de FPGA. Établir la e1 MUX G
S D Q 1
table de vérité de la LUT (Look Up Table) et l’équa- e2
Clk
tion logique de M pour réaliser la fonction f(x) : e3
M
f ( a, b, c, d ) = a.b + a .b + c.d
Les variables a, b, c, d peuvent être placées sur l’entrée souhaitée. La sortie est obligatoirement
à la sortie du multiplexeur.
12.9 Analyse d’un circuit séquentiel avec RAM
Le circuit ci-dessous est séquentiel. Il est décrit par son schéma et le contenu de la mémoire RAM.
a) Établir la table de transition.
b) En déduire le graphe des états.
c) Représenter un chronogramme de fonctionnement.
Contenu de la RAM Contenu de la RAM
H Adresse en Donnée en Adresse en Donnée en
B Mémoire RAM hexadécimal hexadécimal hexadécimal hexadécimal
A3 O2 D2 Q2 S2 0 7 8 0
1 0 9 1
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A2 O1 D1 Q1 S1
A1 O0 D0 Q0 S0 2 1 A 2
A0 3 4 B 4 Chapitre 12
4 2 C 4
5 4 D 4
6 4 E 4
7 4 F 7
297
Objectifs
Lorsque l’on souhaite traduire une grandeur physique quelconque en une autre
grandeur, électrique, par exemple, on fait appel à ce que l’on appelle classi-
quement un capteur, dont le rôle et de donner une image interprétable d’un
phénomène physique, de manière à le rendre intégrable dans un processus plus
vaste. Dans ce chapitre, après quelques rappels sur les méthodes de mesure des
grandeurs électriques de base, nous nous intéresserons dans un premier temps
aux différentes familles de capteur utilisées de manière industrielle et leur inté-
gration dans une chaîne d’acquisition de mesure plus complexe. Puis, nous nous
intéresserons aux structures de base utilisées pour effectuer de la conversion,
soit d’analogique vers numérique, soit de numérique vers de l’analogique.
entrée A COM
Figure 104.1
Méthode de mesure
• On insère l’ampèremètre dans le circuit, en le branchant en série avec le dipôle où
l’on veut mesurer le courant. Il est donc obligatoire d’ouvrir le circuit à l’endroit où
l’on souhaite mesurer l’intensité.
• On sélectionne le calibre en fonction de l’intensité à mesurer. La valeur du calibre
indique l’intensité maximale qui peut être mesurée.
Dlue
0 Gmax
Figure 104.2
L’aiguille se déplace sur une graduation commune à plusieurs calibres. La valeur lue
ne représente qu’un nombre de divisions.
300
Fiche 104
• la déviation lue est notée Dlue ;
D
• l’intensité mesurée est donnée par : I mesurée = lue ¥ CAL
Gmax
••La mesure par multimètre
Un multimètre permet de mesurer plusieurs types de grandeurs, généralement tension,
intensité, résistance. À chaque type de grandeur mesurée correspond une fonction du
multimètre. Ainsi, pour mesure une intensité, on utilise la fonction ampèremètre.
Un ampèremètre comporte une borne d’entrée (souvent rouge), une borne de sortie
QCM
COM (souvent noire) ainsi que plusieurs calibres. Le courant entre par la borne entrée
et sort par la borne COM. Si le sens de branchement est inversé, un signe « – » apparaît.
En pratique
Exercices
• On commence par choisir le plus grand calibre et la borne adaptée du multimètre,
par exemple 10 A.
• Si l’appareil indique 0,14 A, on sélectionne le calibre immédiatement supérieur à
cette valeur, soit généralement 200 mA. L’appareil indiquera 142 mA. L’intensité est
mesurée à 1 mA près. La précision est la meilleure.
Imesurée
Rshunt E R′
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Vmesurée
Figure 104.3
Chapitre 13
Méthode de mesure
• On identifie la résistance branchée dans le circuit, de valeur connue.
• On mesure la tension à ses bornes à l’aide d’un voltmètre, branché en parallèle.
• On utilise la loi d’Ohm pour en déduire le courant traversant le shunt :
V
Imesurée = mesurée
Rshunt
301
entrée V COM
Figure 105.1
Méthode de mesure
• On branche le voltmètre en dérivation aux bornes du circuit où l’on veut mesurer
la tension.
• On sélectionne le calibre en fonction de la tension à mesurer. La valeur du calibre
indique la tension maximale qui peut être mesurée.
Les méthodes de mesure d’une tension par galvanomètre et par multimètre étant iden-
tiques pour une tension comme pour un courant, on se référera à la fiche 104.
Remarque
Un voltmètre ne mesure jamais l’amplitude du signal mais la valeur efficace vraie (Veff ).
Un appareil qui mesure cette valeur efficace est appelé « True R.M.S. » c’est-à-dire qu’il
calcule la vraie valeur efficace du signal total.
302
Fiche 105
multimètre mesure VAC et non Veff.
• Valeur RMS (Root Mean Square) : en français « racine de la moyenne du carré »,
que l’on traduit en général par valeur efficace. Cela signifie que l’appareil mesure la
valeur efficace ou VAC, quelle que soit la forme du signal.
• Valeur TRMS (True RMS) : valeur efficace de la totalité du signal, valeur efficace vraie.
QCM
DC
Exercices
IA
A UA A
Iv
E Im V Um E Im
Figure 105.2
R UR R V Um
Le montage longue dérivation est donc adapté aux grandes résistances du fait de la
résistance interne de l’ampèremètre.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Le montage courte dérivation est donc adapté aux faibles résistances du fait de la
résistance interne du voltmètre.
303
1 Div
V max
1 Div
V crête à crête
tension
période
temps
Figure 106.1
Le signal à mesurer est visualisé sur un écran, et matérialisé par une trace d’oscillos-
cope comprenant deux composantes :
• une composante horizontale, en abscisse, correspondant au temps (ou à une tension
en mode XY) ;
• une composante verticale, en ordonnée, correspondant à la tension appliquée par
l’utilisateur.
304
Fiche 106
direction horizontale, soit la durée nécessaire pour que le spot avance horizontalement
d’un carreau.
3. Le réglage du zéro
• Placer le commutateur de mode de couplage d’entrée sur 0 ou GND. L’entrée corres-
pondante est mise à la masse.
• Régler le niveau zéro (0 V) du spot ou de la trace. En agissant sur le bouton « position ».
• En mode XY, la tension présente sur la voie A provoque un déplacement horizontal du
QCM
spot. Le bouton de réglage de la voie A sert alors à choisir le niveau zéro de la tension
suivant l’axe horizontal.
Les réglages du niveau zéro de la tension doivent être refaits lors de chaque modifi-
Exercices
cation de la sensibilité.
4. Le déclenchement du balayage
Le spot se déplace de gauche à droite sur l’écran à une vitesse réglée par la base de temps.
Arrivé à l’extrémité droite de l’écran, le spot est éteint et ramené à l’extrémité gauche où
il est mis en attente.
Le système de déclenchement réactive le spot quand la tension reprend la valeur et le
sens de variation qui existaient au début du tracé du précédent oscillogramme. Ainsi, les
tracés successifs se superposent et on obtient une image stable sur l’écran.
Remarque
Les oscilloscopes analogiques sont en voie d’obsolescence, du fait qu’ils ne permettent
que l’observation de tensions périodiques. Ils sont de plus en plus remplacés par des oscil-
loscopes numériques dans lesquels le signal à visualiser est préalablement numérisé par
un convertisseur analogique-numérique. La capacité de l’appareil à afficher un signal de
fréquence élevée sans distorsion dépend donc de la qualité de cette interface.
305
Méthode de mesure
• Repérer la sensibilité de la sonde. Faire éventuellement passer plusieurs fois le
courant dans la sonde. Relever pour cela le nombre de spires effectuées.
• Régler le zéro et le calibre de l’oscilloscope.
• Régler la sonde à l’oscilloscope, régler son zéro à l’aide de la molette.
• Connecter la sonde au circuit, l’orientation du circuit doit correspondre à l’orienta-
tion « + » portée sur la pince.
• Effectuer l’observation, le relevé, les mesures.
306
Fiche 107
points d’un montage, même si aucun de ces deux points n’est relié à la terre. Elle offre la
possibilité de diviser le signal observé par un facteur 20, 50, etc.
Une sonde différentielle permet d’observer sur un oscilloscope, en toute sécurité, des
tensions élevées. Elle doit être utilisée systématiquement chaque fois que l’on veut
observer :
• une tension d’un montage lié sans transformateur au secteur EDF ;
• des tensions supérieures à 40 V.
Une sonde différentielle présente un grand confort d’utilisation lorsqu’aucun des deux
QCM
points de la tension à observer n’est relié à la terre. En effet, puisqu’une des bornes des
voies d’entrée de l’oscilloscope est reliée à la terre, il y a alors risque de court-circuit en
cas d’erreur dans le montage, et donc danger.
Exercices
Masse
Signal
Méthode de mesure
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307
1. La structure fonctionnelle
Une chaîne d’acquisition classique comporte quatre composants.
Figure 108.1
On notera que le signal peut prendre une forme particulière pour être transmis, géné-
ralement numérique. De plus, il est parfois nécessaire de traiter ce signal pour le rendre
exploitable en vue d’un affichage, d’une comparaison à une consigne, etc.
Les capteurs et les transmetteurs seront développés ultérieurement. Nous nous focali-
serons ici sur le conditionneur.
2. Le conditionneur
••L’amplification
Le signal fourni par un capteur est pratiquement toujours très faible et ne peut être
transmis tel quel. Il est donc nécessaire d’amplifier le signal d’entrée pour l’adapter en
amplitude aux dispositifs suivants de la chaîne, tout en gardant une relation de propor-
tionnalité entre la tension aux bornes du capteur et la tension délivrée.
Pour cela, on utilise majoritairement des montages à amplificateurs opérationnels, qui
pourront, de plus, permettre de compenser des erreurs de zéro en procédant à un déca-
lage du signal, voire parfois décaler fortement le signal pour le rendre compatible avec
le système de conversion analogique-numérique associé.
Le taux d’amplification requis sera le résultat d’un compromis lié au choix du conver-
tisseur analogique numérique associé.
308
Fiche 108
niques numériques qui nécessitent que le signal analogique soit au préalable converti
en données (souvent discrètes) compatibles avec les dispositifs chargés de les traiter. La
Fiche 112
conversion analogique numérique joue ici un rôle essentiel.
••Les techniques de transmission
• La liaison 4-20 mA
Destinée à propager un signal analogique sur quelques dizaines ou centaines de mètres,
cette méthode repose sur le principe que le courant continu est constant dans un câble
QCM
quelle que soit sa longueur. A contrario, la différence de potentiel va évoluer en raison
de la chute de tension en fonction de la distance.
Dans cette méthode, on réalise un dispositif « capteur + système associé » dont la
consommation en mA est proportionnelle à la tension que l’on devrait mesurer aux
bornes du capteur. Il faut également faire en sorte que cette tension se situe dans la plage
4-20 mA, ces limites correspondant alors aux limites d’utilisation du capteur.
Exercices
• La liaison numérique
Par l’utilisation d’un ordinateur, on exploite ainsi des signaux numérisés transmis soit le
long d’une ligne bifilaire (transmission série type RS232 ou USB), soit le long d’un câble
parallèle permettant une plus grande vitesse de transmission.
On limitera l’emploi de ces procédés à des distances courtes (quelques dizaines
de mètres).
• La liaison optronique
On remplace ici le câble cuivre par une fibre optique dans le but d’accroître la vitesse
de transmission, celle-ci n’étant limitée que par la rapidité des circuits de conversion
optique-électronique aux deux bouts de la fibre.
Même si la fibre supporte assez mal les chocs transversaux, elle présente l’intérêt d’avoir
une immunité aux parasites électromagnétiques, et une absence d’émission électroma-
gnétique (totale confidentialité et facilité d’emploi en environnement fortement bruité).
• La liaison radio
Le coût d’un système de transmission étant généralement constitué par le câblage et les
travaux accessoires pour le réaliser, on utilise parfois un procédé de transmission sans
câblage, mettant en œuvre une paire d’émetteur-récepteur radio. Cette solution peut être
utilisée soit pour des liaisons grandes distances (plusieurs dizaines de kilomètres), soit
pour une liaison à moins de 100 m (liaison Bluetooth par exemple).
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre 13
Remarque
Les chaînes d’acquisition sont généralement incluses dans des cartes électroniques multi-
fonctions, connectées sur (ou reliées à) la carte-mère d’un PC. Elles ont pour fonction,
notamment, l’acquisition de tensions à une fréquence d’échantillonnage fixée, la géné-
ration de signaux analogiques de forme arbitraire, la génération/acquisition de signaux
numériques, etc.
309
m s
t t
t1 t2 t3 t1 t2 t3
Figure 109.1
La grandeur électrique peut être une tension, un courant, une charge ou une impédance
(R, L, C).
310
Fiche 109
en fonction de la grandeur d’entrée, classiquement par une courbe en régime permanent.
••La sensibilité
La sensibilité détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur
d’entrée, en un point donné. Elle équivaut à la pente de la tangente à la courbe issue de
la caractéristique du capteur.
••La finesse
La finesse correspond à la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la
QCM
grandeur à mesurer, et permet ainsi d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure.
••Les caractéristiques statiques
Les paramètres des caractéristiques statiques ont pour but de tenir compte des erreurs
accidentelles qui peuvent survenir sur un capteur :
• la fidélité : définit la qualité d’un capteur à délivrer une mesure répétitive sans erreur.
L’erreur de fidélité correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures à mesu-
Exercices
rande constant ;
• la justesse : aptitude à délivrer une réponse proche de la valeur vraie, indépendam-
ment de la notion de fidélité. Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand
nombre de mesures par rapport à la valeur réelle ;
• la précision : définit l’écart en pourcentage que l’on peut obtenir entre la valeur réelle
et la valeur obtenue en sortie du capteur.
Figure 109.2
••La rapidité
La rapidité exprime la qualité d’un capteur à suivre les variations du mesurande. On peut
la caractériser de différentes façons : bande passante du capteur, fréquence de résonance,
temps de réponse (en %) à un échelon du mesurande.
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Chapitre 13
Remarque : étalonnage des capteurs
L’étalonnage permet d’expliciter la relation entre mesurande et grandeur électrique de
sortie. Il peut s’effectuer de différentes manières :
• Étalonnage direct : les diverses valeurs du mesurande sont fournies par des étalons
dont la valeur est connue avec une précision 100 fois supérieure à celle recherchée pour
le capteur.
• Étalonnage par comparaison : on utilise un capteur de référence dont on possède la
courbe d’étalonnage et dont on est assuré de la stabilité.
311
Remarque
Malgré leur caractère actif, cette famille de capteur implique souvent l’utilisation
d’amplificateurs électroniques, la puissance prélevée lors de la mesure, affectée du
rendement de conversion, étant en général insuffisante pour assurer un fonctionnement
de la chaîne de mesure.
Exemple
Remarque
Les capteurs de proximité n’existent que sous deux modes : analogique ou binaire. Le
mode analogique permet d’avoir un signal dépendant de la distance séparant le capteur de
l’objet ; en mode binaire, le signal est soit haut soit bas, en fonction de la distance.
312
Fiche 110
à donner l‘information de la vitesse des roues au calculateur de l’automobile, afin d’anti-
ciper les régulations et d’éviter le blocage des roues. Pour l’acquisition des vitesses, on
utilise des capteurs inductifs, magnéto-résistifs ou à effet Hall qui mesurent le régime de
chaque roue du véhicule sur une roue dentée ou magnétique.
tension
délivrée V
` câble
QCM
début du
` roulage
t
` ` aimant
permanent
arrêt
Exercices
bobinage
` cible électrique
cible
Figure 110.1
Un noyau en fer doux, entouré d’un bobinage, se trouve directement en face d’une roue
dentée en rotation, dont il est séparé par un mince entrefer. Le noyau en fer doux, appelé
tige polaire, en contact avec un aimant permanent, conduit le champ magnétique jusqu’à
la roue dentée qui module ce champ magnétique lorsqu’elle est en rotation.
Une dent située directement en face du capteur concentre le champ magnétique et
renforce ainsi le flux magnétique. Un creux affaiblit le flux dans la roue dentée. Ces deux
états alternent constamment par la rotation de la roue dentée.
Lors des passages de « dent » à « creux » (et inversement) se produisent des variations
de flux magnétiques induisant une tension alternative et sinusoïdale dans la bobine. Leur
fréquence permet de définir la vitesse de rotation en fonction du nombre de dents de la
roue dentée.
Le capteur produit une tension alternative et sinusoïdale dont l’amplitude varie en
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
313
Exemple
Figure 111.1
Sous sa forme la plus simple, elle est constituée d’un fil conducteur très fin collé sur
un support isolant. Les brins de fil constituant la jauge sont alignés suivant la direction
de mesure ; on admet ainsi que le fil subit les mêmes déformations que la surface sur
laquelle la jauge est collée. La résistance d’un fil conducteur est donnée par :
L
R = r.
s
avec R résistance électrique, r la résistivité du matériau, L la longueur du fil et s la
section du fil.
En considérant que les paramètres varient peu lors de la mesure, on peut écrire :
DR Dr DL Ds DL
= + - =K◊
R r L s L
où K est appelé le facteur de jauge.
314
Fiche 111
microdéformations. Ainsi, le fait de mesurer une déformation nécessite une mesure
précise de très petite variation de la résistance. Pour mesurer de très petites variations de
la résistance, les jauges de contraintes sont généralement utilisées dans une configuration
en pont avec une source de tension.
R1 Rx (+∆ R )
V0
E
QCM
R2 R3
Figure 111.2
Exercices
V0 est donnée par :
Ê R3 R2 ˆ
V0 = Á + ˜ .E
Ë R3 + Rx R1 + R2 ¯
où E est la tension délivrée par le générateur de tension, R1, R2 et R3, trois résistances
données et Rx la résistance variable de la jauge de contrainte.
Rx R
Lorsque = 1 , la tension de sortie V0 est nulle : le pont est dit équilibré.
R3 R2
Tout changement dans la résistance de la jauge de contrainte déséquilibre le pont et
entraîne une tension de sortie non nulle. En considérant que le pont est initialement
équilibré avec R1 = R2 = R3 = R4 = R, le changement induit par la contrainte D R dans
la résistance R peut s’exprimer par :
E . ( 4 ◊ DR ◊ R3 - 0 ) E DR E DR
DVout = = ◊ soit Vout = ◊ .
( 4 ◊ DR ◊ R ) . ( 4 ◊ DR ◊ R ) 4 R
2 2 4 R
Remarque
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Dans le montage en quart de pont, on ne dispose que d’une jauge et trois résistances
viennent en complément avec l’électronique associée. Ce montage est le plus simple et le
Chapitre 13
moins onéreux mais présente de nombreux inconvénients (par exemple une jauge éloignée
des autres résistances oblige la prise en compte de la résistance induite par la longueur de
câble). On lui préférera des montages en demi-pont, permettant par exemple la prise en
compte des corrections en température sur les matériaux à mesurer, ou la suppression de
la composante de traction (ou compression) lors de mesures de flexion.
315
Remarques
• La grandeur d’entrée à convertir est généralement une tension électrique.
• La transformation du signal analogique continu en signal discret s’effectue de manière
régulière, à la fréquence d’échantillonnage.
• La valeur numérique de sortie est généralement proportionnelle au rapport entre la
grandeur analogique d’entrée et la valeur maximale du signal d’entrée.
t
0
Sortie binaire
Entrée + Comparateur
Tension analogique &
Comparateur 1
– Durée de
Compteur
comptage t
CLK 0
Compteur
Générateur Logique de
de rampe commande 1
t
0
N impulsions
Mot binaire
Figure 112.1
La tension à convertir est comparée avec une rampe (linéaire, en fonction du temps).
Cette rampe est produite par la charge d’un condensateur à courant constant. Tant que
la tension de la rampe est inférieure à la tension à mesurer, on compte les impulsions
délivrées par une horloge.
316
Fiche 112
valeur à mesurer.
QCM
dérive naturelle des composants qui les composent. Dans ces derniers :
• la tension à convertir est appliquée à l’entrée d’un intégrateur, durant un temps prédé-
terminé. Un compteur mesure ce temps, correspondant à N1 impulsions ;
• la logique de commande commute l’entrée ; une tension de référence opposée à la
tension d’entrée est alors appliquée à l’intégrateur. Un compteur mesure ce temps,
correspondant à N2 impulsions ;
Exercices
N
• Le mot binaire est lu sur les sorties du compteur : E = E Ref . 1 .
N2
La première rampe est à temps constant, la seconde à pente constante. Ce convertis-
seur se distingue par sa simplicité, sa précision mais présente l’inconvénient d’être lent.
Entrée –
Tension analogique
+
ET Compteur
Horloge
CNA
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Figure 112.2
Chapitre 13
317
La résolution est toujours égale au poids du bit le plus faible. Il est aussi appelé pas
de progression.
Le principe est de créer une valeur analogique en pondérant le poids de chaque bit.
Plusieurs techniques existent pour effectuer cette conversion : par réseau de résistances,
par modulation de largeur d’impulsion. Nous présentons les deux techniques les plus
employées : le CNA à résistances pondérées et le CNA à réseau R/2R.
B3 B2 B1 B0
R1
R 2R 4R 8R
−
sortie
Vref analogique
+
Figure 113.1
Chaque bit du mot binaire à convertir commute un courant (ou une tension) à travers
une résistance inversement proportionnelle au poids du bit considéré. Ces tensions sont
additionnées par un amplificateur opérationnel sommateur inverseur dont la sortie
délivre la tension analogique, telle que :
VS = -
R1
R ( 1 1 1
.Vref . B3 + . B2 + . B1 + . B0 .
2 4 8 )
L’inconvénient majeur de cette structure réside dans l’obligation d’utiliser des résis-
tances de valeurs différentes, avec un rapport de 2n+1 entre la plus grande et la plus
faible.
318
Fiche 113
chasse l’inconvénient de la structure précédente.
R R R 2R
2R 2R 2R 2R
R1
B3 B2 B1 B0
− sortie
+ analogique
≠Vs
QCM
Figure 113.2
La position des inverseurs correspond à une donnée binaire (codée sur 6 bits dans notre
exemple). La tension de sortie est proportionnelle à cette valeur numérique.
Exercices
Si l’inverseur ki est relié à la masse, alors ki = 0. Si ki est relié au potentiel continu
E, alors ki = 1.
La charge reliée à la sortie est infinie. En appliquant par exemple successivement le
théorème de Millman, on montre que le potentiel de sortie Vs est donné par :
E
VS = . ( k1 + 2 k2 + 4 k3 + º + 32 k6 ) .
64
Remarques
• En pratique, les inverseurs sont constitués par des transistors CMOS pilotés par un
circuit logique de commande.
• Le circuit présente l’avantage d’être simple et rapide. Il présente en revanche l’incon-
vénient d’avoir obligatoirement une tension de référence stable.
• Les réalisations pratiques sont beaucoup plus complexes que le schéma de principe. On
utilise en fait des générateurs de courant constant et des amplificateurs tampons pour
adapter les impédances.
3. Notion de glitch
Lors de la conversion d’un code binaire en tension analogique, on commute des courants
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par l’intermédiaire d’interrupteurs. Or cette commutation n’est pas instantanée. De plus, les
interrupteurs ne commutent pas tous en même temps. Notamment, l’interrupteur associé
Chapitre 13
au MSB est celui qui doit commuter le plus de courant, c’est donc celui qui est le plus lent.
Ceci se traduit par des glitch qui représentent la commutation progressive des inter-
rupteurs. Ce phénomène est le plus flagrant lors du passage du code 0111 au code
1000. Le régime transitoire fait que le code passe par les transitions suivantes :
0111 fi 0110 fi 0100 fi 0000 fi 1000
La dernière transition fait passer la sortie du code 0000 au code 1000, ce qui se traduit
par des variations importantes de la tension de sortie sous la forme de parasites que
l’on appelle glitch. Au code zéro, la tension tend à aller vers 0 V puis au code 1000 vers
Vref/2 dans le cas d’un code unipolaire positif.
319
Depuis plus d’une vingtaine d’années, plus aucune voiture ne roule sans capteurs automobiles. Avant
limités au contrôle moteur et aux organes de sécurité (airbags, ABS), une grande majorité des véhicules
sont aujourd’hui pourvus de technologies complexes pour les systèmes d’assistance. Ceci inclut de
nombreux capteurs, installés à différents endroits et avec différentes fonctions dans la voiture.
De manière générique, les capteurs ont pour but de mesurer et d’évaluer ce qui se passe dans l’envi-
ronnement immédiat et étendu de la voiture, et de détecter les changements grâce à l’acquisition de
données provenant de ces composants. Les capteurs mesurent une valeur réelle donnée en continu et
transmettent la valeur enregistrée à l’unité de commande au moyen d’un signal électrique ou radio.
La valeur réelle reçue est ensuite comparée à une valeur nominale programmée. Différentes réactions
sont générées en fonction de la nature de la différence, d’un simple signal indiquant un code d’erreur au
déclenchement du système d’urgence de la voiture.
Techniquement, les capteurs sont de construction relativement simple, souvent constitués de simples
aimants ou capteurs bimétalliques. La simplicité de leur construction permet d’en garder un prix bas et
de garantir une fiabilité maximale. D’autres types de capteurs sont considérablement plus complexes
comme ceux destinés à mesurer la quantité d’oxygène contenu dans le port d’échappement ou encore
les capteurs de proximité dont le fonctionnement repose sur l’utilisation de radars.
Les capteurs peuvent être catégorisés, en première approche suivant :
• Capteurs de position : ils mesurent la position d’un composant sur une trajectoire donnée, qui peut
être linéaire (remplissage du réservoir d’essence) ou courbe (capteur d’angle, mesurant par exemple
la position du vilebrequin ou de l’angle de braquage)
• Capteurs tachymétriques : ils mesurent la vitesse de rotation d’un élément, comme la vitesse de
rotation du vilebrequin et de l’arbre à cames. Dans cette famille, les capteurs d’ABS par exemple sont
tout aussi importants car ils vérifient que la roue tourne bien et mesurent sa vitesse de rotation. Ils
sont essentiellement constitués d’un électroaimant installé près d’un disque perforé. Tant que l’unité
de commande reçoit une fréquence continue de champs magnétiques, le capteur « sait » qu’une roue
est en rotation.
• Capteurs d’accélération : très utilisés dans le domaine de la sécurité passive, ils permettent par
exemple, lorsque la voiture accélère, de mettre en position « Active » les pré-tensionneurs de cein-
ture de sécurité ainsi que les airbags.
• Capteurs de pression : ils mesurent la performance des gaz et des liquides. Ils transmettent la pres-
sion réelle des pressions à l’unité de commande comme par exemple les pressions de carburant, de
frein, d’admission, de pression hydraulique dans la direction assistée.
• Capteurs de température : ils enregistrent la chaleur perçue par un composant donné. Ces informa-
tions ne sont pas seulement importantes pour le conducteur, mais servent généralement de capteur
de mesure pour l’unité de commande.
• Capteurs de forces : Ils sont essentiels à la dynamique de conduite et à la sécurité des passagers. Les
capteurs de force peuvent être trouvés sur les pédales, dans les systèmes de freinage et de direction
assistée et pour la mesure de l’entraînement. Les voitures modernes aussi équipées de capteurs sur
les sièges, qui émettent des signaux de mise en place de la ceinture de sécurité et surveillent le pré-
tensionneurs de la ceinture.
320
Fiche
(les réponses sont au verso).
13.1 Dans le cas d’une mesure par résistance shunt, le shunt aura par principe :
a. une valeur quelconque de résistance
b. une valeur de résistance faible
c. une valeur de résistance élevée
QCM
13.2 Dans un montage courte dérivation, on mesure dans le but de trouver une résistance :
a. la tension du circuit pris dans sa totalité
b. la tension aux bornes du dipôle et de l’ampèremètre
c. uniquement la tension aux bornes du dipôle
Exercices
a. une tension proportionnelle à la valeur du courant instantané
b. une tension proportionnelle à la valeur du courant instantané, y compris sa compo-
sante continue
c. directement la valeur du courant instantané
13.8 Dans le cas d’un convertisseur analogique numérique à rampe simple, le nombre d’impul-
sions est proportionnel :
a. au mot à convertir
b. à la durée de charge et donc et à la valeur à mesurer
c. à la durée de décharge et donc au complément de la valeur à mesurer
321
13.2 c. On mesure uniquement la tension aux bornes du dipôle étudié : ce montage est adapté
aux faibles résistances, comparées à la résistance interne du voltmètre.
13.3 b. Une sonde de courant délivre une tension proportionnelle à la valeur instantanée du
courant, y compris sa composante continue.
13.4 b. La zone nominale d’emploi correspond à la zone dans laquelle le mesurande peut évoluer
sans modification des caractéristiques du capteur.
13.6 a. Un capteur actif délivre un signal de sortie électrique par conversion directe de l’énergie
fournie par la grandeur d’entrée.
13.7 b. Un capteur passif délivre un signal de sortie électrique par apport d’une puissance élec-
trique pour assurer leur fonctionnement.
13.8 c. Dans le cas d’un convertisseur analogique numérique à rampe simple, le nombre d’impul-
sions est proportionnel à la durée de charge et donc à la valeur à mesurer.
322
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 441).
13.1 Un pont de Wheatstone permet de mesurer une résistance inconnue X. L’équilibre est
obtenu lorsque l’intensité I D du courant dans le détecteur est nulle. On assimilera le détecteur à
une résistance r. On se place à l’équilibre.
QCM
R1 R2
E A D B
Exercices
R X
ue1 −
R R
+
R
R
−
us
Rg
+
R
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R
Chapitre 13
−
R R
ue2 +
323
R R R 2R
2R 2R 2R 2R
R1
B3 B2 B1 B0
−
Vref +
Vs
13.4 Lors de l’étude d’une onde sonore, on constate que la pression P de l’air a une valeur
moyenne P0 constante et égale à la pression en l’absence de son. De plus, la pression varie peu
autour de cette valeur moyenne. Pour mesurer les petites variations de pression, on utilise un
capteur modélisable par une résistance r variant linéairement avec la pression.
r0
−
M
Vs
r0
P
+
V0 r
a) Calculer les potentiels VP et VM (par rapport à la masse), puis la tension de sortie Vs en fonction
de la tension V0 et des résistances r et r0.
b) Quelle valeur doit-on donner à r0 pour que le signal ait l’amplitude la plus petite possible ? À
quoi sert-il ?
c) Calculer alors la sensibilité de la chaîne de mesure, c’est-à-dire le rapport entre la tension de
sortie et la pression acoustique P - P0.
324
Fiche
tion de VP, VM, R1, R2 et Rg .
b) Calculer la sensibilité de la chaîne de mesure. Quel est l’intérêt de ce montage par rapport au
précédent ?
−
M R2 R2
QCM
+
r0 r0
R1
−
Vs
Rg
+
R1
Exercices
V0
r0 r −
R2 R2
P
+
+
uC(t)
Compar at eur E1 uN(t)
ur(t) Compt eur
– uH(t) &
l0 E2
ve(t)
uH(t)
an – 1 a2 a1 a0
C K
325
Objectifs
L’électronique de puissance est la branche de l’électrotechnique qui a pour
objet l’étude de la conversion statique d’énergie électrique (notamment les
structures, les composants, les commandes et les interactions avec l’environ
nement). L’électronique de puissance traite l’énergie électrique par voie statique.
Elle permet une utilisation plus souple et plus adaptée de l’énergie électrique,
une amélioration de la gestion, du transport et de la distribution de l’énergie
électrique ainsi qu’une discrétion par une réduction des masses et des volumes.
La conversion statique est réalisée au moyen de convertisseurs statiques. Après
avoir présenté les différents types d’interrupteurs utilisés, nous nous intéresse-
rons au fonctionnement de différentes structures de conversion.
1. Principes
L’électronique de puissance ou électronique de commutation utilise le principe qu’un
interrupteur parfait fermé ou ouvert ne dissipe aucune énergie, donc ne présente aucune
perte.
Si l’interrupteur parfait est associé à des composants de filtrage inductifs et/ou capa-
citifs parfaits (c’est-à-dire sans résistance interne), la tension et/ou le courant peuvent
être théoriquement modifiés sans perte, et ainsi réaliser une conversion de tension ou de
courant en conservant l’énergie.
Les interrupteurs ou semi-conducteurs de puissance actuels peuvent être classés en
trois catégories :
• diodes : états fermé ou ouvert contrôlés par les grandeurs électriques du circuit ;
• thyristors : fermé par un signal de commande, ouvert par les grandeurs électriques
du circuit ;
• interrupteurs commandables : à l’ouverture et à la fermeture, par un signal de
commande.
328
Fiche 114
i i i
amorçage amorçage
blocage conduction blocage
blocage
u u u
QCM
i
u u u u
bipolaire MOS
Figure 114.1
La diode se comporte comme un interrupteur parfait dont les commutations sont exclu-
Exercices
sivement spontanées. Le fonctionnement de la diode s’opère suivant deux modes :
• diode passante : tension anode cathode nulle pour u > 0. Elle reste fermée tant que le
courant qui la traverse est positif ;
• diode bloquée : courant anode cathode nul pour u < 0. Elle reste fermée (ou bloquée)
tant que la tension à ses bornes est négative.
Le thyristor est bloqué si le courant i est nul, tandis que la tension u à ses bornes est
quelconque.
L’amorçage est obtenu par un courant de gâchette positif, d’amplitude suffisante alors
que la tension u est positive. L’état passant est caractérisé par une tension u nulle et un
courant i positif.
Le blocage apparaît dès l’annulation du courant i (commutation naturelle), ou inversion
de la tension u (commutation forcée).
Le transistor bipolaire sera considéré comme :
• bloqué si le courant I B de commande et le courant collecteur sont nuls ; la tension VCE
est non fixée. Il équivaut à un interrupteur ouvert entre collecteur et émetteur ;
• saturé si le courant I B impose une tension VCE nulle ; le courant I C atteint une valeur
limite dite de saturation, I Csat . L’équivalent est un interrupteur fermé.
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329
convertisseur
source charge
statique
signaux de
commande
Figure 115.1
••Le rendement
La notion de base associée à toute transformation est la notion de rendement h , rapport
de la puissance utile délivrée à la charge à la puissance reçue par la source :
Ps
h= avec Ps + Pp = Pe
Pe
où Pe est la puissance reçue en entrée (par un générateur), Ps la puissance délivrée en
sortie et Pp la puissance perdue (pertes).
330
Fiche 115
bidirectionnelle.
••La fréquence de découpage
Le découpage consiste à accumuler de l’énergie et la transférer à la charge, tout en inter-
rompant de manière cyclique le courant électrique. On y associe souvent le rapport
cyclique, défini comme le temps tON pendant lequel l’interrupteur est fermé, divisé par
la période de fonctionnement T :
t
a = ON
T
QCM
2. Les classes de convertisseurs
action sur les
source continue valeurs efficaces charge continue
(DC ou =) hacheur (DC ou =)
Exercices
redresseur onduleur
Figure 115.2
Rappels
1
T TÚ
• Valeur moyenne d’un signal s : s (t ) dt .
1 2
T TÚ
• Valeur efficace d’un signal s : s (t ) dt .
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Le hacheur adapte les niveaux d’énergie entre une source continue et une charge de
Chapitre 14
même nature. Le courant moyen et la tension moyenne sont ajustés ou réglés en fonction
des besoins de la charge.
L’onduleur convertit les grandeurs d’un réseau continu en grandeurs alternatives.
331
entrée sortie
hacheur
(DC) (DC)
Figure 116.1
332
Fiche 116
parfait.
vK vL
iK iL is
K L
iC
Ve −vD D C R vs
iD
QCM
Figure 116.2
Exercices
• pour aT < t < T , K est ouvert iD circule à travers la diode (dite de roue libre), qui
assure de plus la décharge de la bobine L dans la charge R.
Lorsque id (t ) s’annule, la diode se bloque à nouveau : vD(t) = – vs.
vL −vD
iL iD is
L D iC
Ve K vK C R vs
iK
Figure 116.3
isolée de la source, qui fournit l’énergie à l’inductance L. La diode D est alors bloquée
et la charge est déconnectée de l’alimentation ;
Chapitre 14
333
vK vL
iK iL is
K L
iC
Ve −vD D C R vs
iD
Figure 117.1
vK vL
iK iL is
K L
iC
Ve −vD D C R vs
iD
Figure 117.2
L’interrupteur K étant ouvert, la tension à ses bornes est égale à la tension d’entrée Ve ,
en considérant la diode comme parfaite ( vD = 0 à l’état passant).
La diode (dite de roue libre) assure la continuité du courant et la décharge de l’induc-
tance L dans la charge.
334
Fiche 117
Ve −vD
iD
t
0 αT T
vK
Ve
iK
t
i LMax Ve − Vs
iL
QCM
iLmin
t
vL
−Vs
Figure 117.3
Exercices
3. Les équations de base
L’ondulation du courant dans l’inductance est calculée en considérant que l’ondulation de
tension de sortie d vs est négligeable devant sa valeur moyenne Vs :
Ve - VS a. (1 - a )
DI L = I LM - I Lm = .aT = .Ve
L LF
Le courant de sortie étant continu, l’ondulation de la tension de sortie est produite par
la composante variable d iL du courant dans l’inductance iL . Comme d iL = iC , on a
dv dv
d iL = iC = C . C = C . S . On en déduit l’ondulation de la tension de sortie en inté-
dt dt
grant cette expression :
DiL a. (1 - a ) Ve
DVS = =
8CF 8 LCF 2
En régime permanent, la tension moyenne aux bornes de l’inductance L est nulle :
VS = a.Ve
La tension de sortie varie linéairement avec le rapport cyclique a. Le rapport cyclique
étant compris entre 0 et 1, la tension de sortie Vs est toujours inférieure à celle d’entrée.
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335
−vD
Ve
Vs iD
t
0 αT βT T
Ve − Vs
iLMax iL
t
vL
−Vs
Figure 118.1
L’énergie stockée dans les composants est donc la même en début et en fin de cycle : ceci
implique que la tension moyenne aux bornes de l’inductance vL est nulle.
Le fait que l’énergie stockée dans les composants est la même en début et en fin de cycle
correspond sur le schéma à une égalité des surfaces colorées.
La tension vs dépend maintenant du rapport cyclique a mais aussi du coefficient b :
1
VS = a.Ve + (1 - b ) .VS fi VS = .V .
2 LF .I S e
1+ 2
a .Ve
En conduction discontinue, la tension de sortie est fortement dépendante de la charge
pour un rapport cyclique a constant. Dans ce cas, la boucle de régulation doit intervenir
de manière efficace pour corriger le rapport cyclique a.
336
Fiche 118
Le hacheur série fonctionne en conduction discontinue quand le courant demandé par
la charge est faible, en conduction continue pour les courants plus importants. La limite
entre conduction continue et conduction discontinue est atteinte quand le courant dans
l’inductance s’annule juste au moment de la commutation.
1,00
α = 0,9
0,90
0,80
QCM
α = 0,7
tension normalisée
0,70
0,60
conduction conduction α = 0,5
0,50 discontinue continue
0,40
α = 0,3
0,30
0,20
α = 0,1
Exercices
0,10
0,00
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25
courant normalisé
Figure 118.2
337
vL −vD
iL iD is
L D iC
Ve K vK C R vs
iK
Figure 119.1
vL −vD
iL iD is
L D iC
Ve K vK C R vs
iK
Figure 119.2
338
Fiche 119
Vs −vD
iD
t
0 αT T
vK
Vs
iK
t
iLMax Ve
iL
QCM
iLmin
t
vL
Ve − Vs
Figure 119.3
Exercices
3. Les équations de base
L’ondulation du courant dans l’inductance quand K est fermé est donnée par :
a
DI LK Fermé = .Ve
LF
De même, l’ondulation du courant dans l’inductance quand K est ouvert est donnée
par :
1-a
DI LK Ouvert = . (Ve - VS )
LF
Comme le courant traversant l’inductance au début et à la fin du cycle est inchangé, on
en déduit l’expression de la tension de sortie :
1
VS = .Ve
1-a
La tension de sortie varie linéairement avec le rapport cyclique a. Le rapport cyclique
étant compris entre 0 et 1, la tension de sortie vs est toujours supérieure à celle d’entrée.
En conduction continue, l’alimentation élévatrice de tension est équivalente à un trans-
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339
vK
Vs
Ve iL t
0 αT βT T
Ve
iLMax iL
t
Ve − Vs
vL
Figure 120.1
Le courant is dans la charge est égal au courant moyen traversant la diode (iD). De plus,
le courant traversant la diode est égal à celui dans l’inductance pendant l’état bloqué.
Le fait que l’énergie stockée dans les composants est la même en début et en fin de cycle
correspond sur le schéma à une égalité des surfaces colorées.
La tension de sortie vs s’exprime alors sous la forme :
a 2 .Ve2
VS = Ve +
2 LF .I S
340
Fiche 120
Le hacheur parallèle fonctionne en conduction discontinue quand le courant demandé
par la charge est faible, en conduction continue pour les courants plus importants. La
limite entre conduction continue et conduction discontinue est atteinte quand le courant
dans l’inductance s’annule juste au moment de la commutation.
a = 0,8
5
QCM
tension normalisée
4
conduction conduction a = 0,7
discontinue continue
3
a = 0,6
a = 0,5
2
a = 0,4
Exercices
a = 0,2
1
a=0
0
0,01 0,06 0,11 0,16 0,21
courant normalisé
Figure 120.2
I SLim =
2 LF Chapitre 14
341
vK −vD
iK iD is
K
D iC
Ve vL L C R vs
iL
Figure 121.1
Cette alimentation peut être obtenue par une connexion en cascade d’une alimentation
abaisseuse de tension suivie d’une alimentation élévatrice de tension.
En supposant que le rapport cyclique est identique pour les deux alimentations, le
rapport de conversion de tension entre la sortie et l’entrée (en régime permanent) est le
produit des rapports de conversion de tension des deux alimentations en cascade.
Comparé aux convertisseurs buck et boost, les principales différences résident en une
tension de sortie :
• inverse à celle de l’entrée ;
• pouvant varier, pour un convertisseur idéal, de 0 à -•.
La principale imperfection à considérer est liée à l’ondulation du courant dans l’induc-
tance de stockage L.
342
Fiche 121
de courant par l’intermédiaire d’un condensateur, devant accumuler puis restituer au
récepteur l’énergie délivrée par le générateur.
••Le schéma de la structure de conversion
vL1 C vL2
iL1 iL2 is
L1 L2
QCM
Ve K vK D −vD Cs R vs
iK iD
Figure 121.2
Exercices
••Le principe de fonctionnement
Le condensateur C a pour but de transférer l’énergie entre la source de tension d’entrée et
celle de sortie, en le connectant alternativement à l’entrée ou à la sortie du convertisseur
au moyen de l’interrupteur K et à la diode D :
• quand K est fermé, D est bloquée. L’énergie est stockée dans L1 et un transfert d’énergie
a lieu du condensateur C vers L2 et la charge ;
• quand K est ouvert, D est passante. La source fournit de l’énergie au condensateur C.
Les deux inductances L1 et L2 convertissent respectivement la source de tension d’en-
trée et la source de tension de sortie (vs) en sources de courant : on limite ainsi le courant
en reliant C aux sources d’entrée ou de sortie.
••La tension de sortie
Tout comme dans le cas d’un hacheur à accumulation inductive, la tension de sortie Vs
est donnée par :
a
VS = - .Ve .
1-a
On obtient ici un montage inverseur de tension, dont le rapport de transformation peut
être inférieur ou supérieur à 1.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Remarque
Chapitre 14
Il existe le pendant de ce montage, le hacheur à accumulation capacitive. On remplace
l’inductance par un condensateur et, bien évidemment, les deux sources doivent être de
courant pour respecter la règle d’association de sources par l’intermédiaire d’interrupteurs.
343
vK −vD
iK iD is
K
D iC
Ve vL L C R vs
iL
Figure 122.1
vK −vD
iK iD is
K
D iC
Ve vL L C R vs
iL
Figure 122.2
344
Fiche 122
Ve + Vs −vD
iD
t
0 αT T
vK
Ve + Vs
iK
t
Ve
QCM
iLMax iL
iLmin
t
vL
−Vs
Figure 122.3
Exercices
3. Les équations de base
L’ondulation du courant dans l’inductance est calculée en considérant que l’ondulation de
tension de sortie d vs est négligeable devant sa valeur moyenne Vs :
a ◊ Ve
DI L =
LF
Le convertisseur est en régime permanent, l’énergie stockée dans chaque composant est
la même au début et à la fin de chaque cycle de commutation. En considérant l’énergie
stockée dans l’inductance, on obtient l’expression de la tension de sortie :
a
VS = - ◊ Ve
1-a
Quelques remarques…
La
l tension de sortie est de polarité inverse par rapport à la tension d’entrée.
l En faisant abstraction de la polarité, la valeur absolue de la tension de sortie augmente
avec le rapport cyclique a. Le convertisseur offre donc la possibilité d’être à la fois
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
345
K1 D1 K4 D4
Ve M
K2 D2 K3 D3
Figure 123.1
346
Ve M Ve M
K2 D2 K3 D3 K2 D2 K3 D3
QCM
K1 D1 K4 D4 K1 D1 K4 D4
Ve M Ve M
Exercices
K2 D2 K3 D3 K2 D2 K3 D3
Figure 123.2
347
1. Généralités
Un réseau triphasé est un ensemble de trois sources de tension électriquement indé-
pendantes possédant un point commun appelé point neutre. On notera que la ligne
est l’ensemble des conducteurs transportant l’énergie. De plus, on emploie généralement
trois phases plus une quatrième, employée pour le retour du courant : c’est le conducteur
de neutre.
1
u12
2
u23 u31
3
v1 v2 v3
Figure 124.1
Remarque
En triphasé, trois ou quatre fils suffisent à transporter l’énergie issue des trois générateurs,
contre six en monophasé. Cette configuration permet de fortement diminuer le volume de
cuivre nécessaire au transport de l’énergie triphasée.
v1 ( t ) = V 2 .sin (wt ) V1 = V 2 .e j 0
( 23p )
v2 ( t ) = V 2 .sin wt - V2 = V 2 .e
( - )
2p
3 (
= V1 .e 3
-j )
2p
2 .sin (wt -
3 )
v3 ( t ) = V
4p
V3 = V 2 .e
( - 43p ) = V1.e( - j 43p )
348
Fiche 124
L’écriture de la somme des trois tensions simples (instantanées ou complexes) donne
donc :
Ê -j
V1 + V2 + V3 = V1 . Á 1 + e
(2p
3 ) + e(
-j
4p
3 ) ˆ˜ = 0
Ë ¯
On remarque donc que la somme des trois tensions simples est nulle : c’est l’indication de
l’équilibre de ces trois tensions.
QCM
Sur le même principe, Les trois tensions entre phases sont les tensions composées,
notées en complexes U.
Exercices
(
u12 ( t ) = V 2 . 3 .sin w t +
p
6 ) V1 = V1 - V2 =
2
3.V1 .e
j
p
6
(
u23 ( t ) = V 2 . 3 .sin w t -
p
2 ) U 23 = V2 - V3 = 3.V2 .e
j
p
6
(
u31 ( t ) = V 2 . 3 .sin w t -
7p
6 ) U 31 = V3 - V1 = 3.V3 .e
j
p
6
La somme des trois tensions composées (instantanées ou complexes) est nulle : elles
forment un système triphasé symétrique.
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Chapitre 14
349
1. Généralités
Il est possible de relier trois dipôles de deux manières différentes à partir d’un réseau
triphasé distribué par trois ou quatre conducteurs :
• Couplage étoile (Y) : Un pôle de chaque élément est relié à une phase ; les autres sont
interconnectées.
• Couplage triangle (D) : Chaque dipôle est placé entre deux phases.
Si les impédances sont toutes identiques (en module et en argument), alors elle sera
équilibrée. Si la charge est composée d’impédances différentes, alors celle-ci est dite
déséquilibrée.
2. Couplage étoile
Dans un couplage étoile, les éléments de la charge sont soumis aux tensions
simples.
i1= j1
1
i1 j1
1 Z
v1 Z
i2 j2
2 Z
i3 j3
3 Z N
v3
N Z Z
v2
i2= j2
RÉSEAU RÉCEPTEUR 2
i3= j3
3
Ils forment un système déphasé de (-j ) par rapport au système des tensions simples.
Tous les courants ont même amplitude efficace V/Z et chacun d’eux est déphasé de
(-j ) par rapport à la tension simple correspondante.
350
Fiche 125
Le courant de neutre, est donné par la loi des nœuds suivante :
Ê
I N = I 1 + I 2 + I 3 = I 2 .e - j (wt -j ) . Á 1 + e
( - j 23p ) + e( - j 43p ) ˆ˜ = 0
Ë ¯
Le courant de neutre étant nul dans une charge équilibrée alimentée par un réseau triphasé
symétrique, il n’est donc pas nécessaire de connecter les neutres de la source et de la
charge.
QCM
3. Couplage triangle
Dans le couplage triangle de la figure 125.3, les éléments de la charge sont soumis aux
tensions composées. Les courants J1, J2 et J3 circulent dans les mêmes éléments : ils sont
donc déphasés de (-j ) par rapport aux tensions composées.
Exercices
i1
i1 j1 1
1 Z j1
i2 j2 u12 u31
2 Z Z Z
i3 j3
3 Z
i2 j3
N 2
j2 Z
u23
RÉSEAU RÉCEPTEUR i3
3
Remarque
Les courants en ligne forment un système triphasé équilibré en retard de π/6 sur
celui des dipôles. Les courants en ligne sont 3 fois plus élevés que celui dans
les dipôles.
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Chapitre 14
351
S = S = 3VI = P2 + Q2
352
Fiche 126
On peut étendre l’écriture des puissances en utilisant les relations entre les modules et
les tensions simples et composées d’une part, les courants en ligne et dans les éléments
d’autre part :
U = 3.V et U = 3.V
Les puissances peuvent donc toujours s’écrire :
P = 3VI .cos j = 3 . ( 3 .V ) I .cos j = 3UI .cos j
Q = 3VI .sin j = 3 . ( 3 .V ) I .sin j = 3UI .sin j
QCM
S = 3VI = 3 . ( 3 .V ) I = 3UI
2. Théorème de Boucherot
Exercices
La méthode de Boucherot permet, en régime sinusoïdal de tension et de courant, de
calculer la puissance totale consommée par une installation électrique comportant
plusieurs dipôles électriques de facteur de puissance divers, ainsi que l’intensité totale
appelée.
Ainsi, si un circuit contient n composants absorbant chacun une puissance active Pi et
une puissance réactive Qi, alors les totales du circuit vérifient :
n n
PT = ÂPi QT = ÂQi
i =1 i =1
Remarque
On notera que ces relations ne concernent pas les puissances apparentes Si.
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Chapitre 14
353
La France a toujours été une nation pionnière dans la création des voitures électriques (1859). Elle s’est
développée surtout à partir de 2011, en s’inspirant très fortement des structures propres aux véhi-
cules thermiques, en remplaçant le moteur thermique à combustion interne, alimenté par un carburant
stocké dans un réservoir par un moteur électrique alimenté par une énergie électrique stockée dans des
batteries d’accumulateurs électrochimiques.
Une chaîne de motorisation d’un véhicule tout électrique se compose classiquement d’un moteur élec-
trique, d’un système électronique (alimentation et commande), d’un système de liaison mécanique
(réducteur, différentiel et roues) ainsi que d’un organe stockage, la batterie.
Batterie
La batterie est le réservoir d’énergie électrique, se composant de plusieurs éléments, formés chacun
par une anode, une cathode, d’un séparateur convenable permettant d’isoler électriquement les élec-
trodes à l’intérieur, d’un électrolyte et d’un récipient. On distingue plusieurs technologies de batteries ;
cependant, les véhicules électriques actuels utilisent plus fréquemment les batteries Plomb-Acide et
Nickel Cadmium.
Convertisseur statique
Même si le moteur embarqué peut être alimenté au moyen d’un onduleur de courant ou de tension, un
onduleur de tension triphasé est privilégié pour une alimentation par batterie dans cette gamme de
puissance. Ce dernier permet notamment une alimentation en courant à fréquence variable, de façon
à pouvoir régler son couple et sa vitesse. Pour cela, la commande électronique génère les signaux de
commande de l’onduleur à partir de la position du rotor et de la mesure des courants dans la machine.
Réducteur mécanique
La transmission mécanique d’un véhicule est la liaison entre le moteur et les roues. Plusieurs possibilités
d’associations d’éléments nécessaires à la transmission de la puissance qui sont le réducteur mécanique
(à rapport fixe), la boîte de vitesse et éventuellement le différentiel. Le réducteur permet une économie
très conséquente sur la masse du moteur dont les dimensions sont déterminées principalement par
l’effort à fournir et non par la puissance. Le réducteur fixe de plus la limite de vitesse du véhicule, en
respectant la fréquence limite de découpage de l’onduleur.
354
Fiche
(les réponses sont au verso).
QCM
c. unidirectionnels en tension et en courant
14.3 Un hacheur permet d’effectuer une adaptation entre :
a. une source continue et une charge continue
b. une source alternative et une charge alternative
c. une source alternative et une charge continue
14.4 Un gradateur agit sur :
Exercices
a. les valeurs continues b. les valeurs efficaces c. les valeurs moyennes
14.5 Un hacheur série est une structure permettant :
a. d’abaisser la tension b. d’élever la tension
c. d’abaisser ou d’élever la tension suivant la valeur du rapport cyclique
14.6 Le mode de conduction continue peut être défini par :
a. une annulation du courant de la diode
b. une annulation du courant dans l’interrupteur
c. une annulation du courant dans l’inductance
14.7 Pour un hacheur série en conduction discontinue, la tension de sortie :
a. est fortement dépendante de la charge pour un rapport cyclique inférieur à 0,5
b. est fortement dépendante de la charge pour un rapport cyclique supérieur à 0,5
c. est fortement dépendante de la charge pour un rapport cyclique constant
14.8 Un hacheur à accumulation inductive est aussi appelé convertisseur :
a. buck b. boost c. buck-boost
14.9 Dans un hacheur à accumulation inductive en conduction continue :
a. la tension de sortie est de polarité inverse par rapport à la tension d’entrée
b. la tension de sortie vaut le double de la tension d’entrée
c. la tension de sortie est déphasée de 180° par rapport à la tension d’entrée
14.10
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Dans un pont en H, les diodes de roue libre (ou diodes de récupération) permettent :
a. Le maintien d’une tension nulle aux bornes des interrupteurs fermés
b. La circulation du courant lorsque l’interrupteur est commandé et que le courant est
Chapitre 14
dans le sens opposé à celui de l’interrupteur
c. La circulation du courant lorsque l’interrupteur est commandé et que le courant est
dans le même sens que celui de l’interrupteur
14.11 Un onduleur non autonome consiste en :
a. Un onduleur délivrant une tension alternative de fréquence fixe ou ajustable par
l’utilisateur
b. Un onduleur nécessitant une source de tension continue pour fonctionner
c. Des structures de redresseurs en commutation naturelle assistée par le réseau, auquel
il est raccordé
355
14.2 c. Les transistors MOS et MOSFET sont à amorçage et blocage commandés par la tension
grille-source. Bien retenir qu’ils sont unidirectionnels en courant (iD > 0) et en tension
(VDS > 0). Les MOS de puissance sont eux bidirectionnels en courant grâce à leur diode
interne naturelle.
14.3 c. Un hacheur permet de faire l’adaptation entre une source alternative (AC) et une charge
continue (DC).
14.4 c. Un gradateur agit sur les valeurs moyennes c’est-à-dire sur les signaux continus.
14.5 a. Un hacheur série ou convertisseur de type buck permet d’obtenir une tension continue
fixe (régulée) ou réglable à partir d’un générateur de tension continue d’entrée de valeur
supérieure.
356
Fiche
Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 446).
14.1 On interrompt le courant circulant dans une bobine parfaite (schéma ci-dessous). Soit I 0 la
valeur initiale du courant iL (t ), et td son temps de décroissance.
QCM
iL
L I0
K iL
vL t
td
Exercices
a) Écrire l’équation différentielle liant vL (t ) à iL (t ).
b) Écrire l’équation du courant pendant une commutation, en fonction de td et I 0.
c) Que devient l’allure de vL (t ) lorsque td tend vers zéro ?
d) Effectuer l’application numérique avec les valeurs suivantes : L = 100 nH , td = 20 ns et
I 0 = 10 A.
14.2 On court-circuite un condensateur parfait initialement chargé (schéma ci-dessous). Soit U 0
la valeur initiale de la tension vC (t ) et td son temps de décroissance.
vC
U0
iC
K C vC
t
td
vK vL
iK iL is
K L
iC
Ve – vD D C R vs
iD
357
14.4 On considère le montage ci-dessous, dans lequel I0 est un générateur de courant, connecté à
un dipôle (R, C) par l’intermédiaire d’une cellule à deux interrupteurs K et D, supposés parfaits.
Ces interrupteurs fonctionnent de manière périodique selon la séquence de conduction suivante :
– lorsque K est fermé (ton), la diode est bloquée ;
– lorsque K est ouvert (toff), la diode est passante.
– vD
l0 i
iD D iC
l0 C R v
K vK
iK
358
Fiche
pour les deux phases de fonctionnement.
On considère le chronogramme ci-dessous pour lequel C = 10 mF.
iD(A) C = 10 μF V(A)
iD(t)
1 100
v(t)
QCM
∆v
0,5 50
0 0
t (ms)
b) À l’aide du schéma équivalent pour chaque phase de fonctionnement, justifier l’allure de iD(t).
Exercices
c) Relever la valeur de l’ondulation DV = VMax - VMin sur le chronogramme de v(t).
d) Écrire la relation entre les valeurs moyennes de iD (t), iC(t) et i(t). En déduire la valeur de
v(t)moy. Cette valeur est-elle cohérente avec celle relevée sur le chronogramme de v(t) ?
On considère le chronogramme ci-dessous pour lequel C = 20 mF.
iD(A) C = 20 μF V(A)
iD(t)
1 100
v(t)
0,5 50
0 0
t (ms)
est composée d’une résistance R = 12 W en série avec une inductance L = 28,5 mH. Exprimer
puis calculer : Chapitre 14
a) La valeur efficace V puis la valeur maximale Vmax de la tension simple,
b) L’impédance complexe Z de chaque branche,
c) La valeur efficace I du courant en ligne ainsi que le déphasage j entre chaque tension simple
et le courant correspondant,
d) Les puissances actives P et réactives Q totales,
e) Le facteur de puissance cos j de l’installation.
359
Chapitre 1
1.1 Les deux résistances R3 et R4 se trouvent en série et forment donc une résistance équivalente
de valeur 85 W. Cette résistance de 85 W est en parallèle avec R2 . Cet ensemble présente donc
1 1 1
une résistance r telle que : = + , soit : r = 31, 5 W. Cette résistance r est en série avec la
r 50 85
résistance R1. On a donc : Req = 131, 5 W.
1.2 Plaçons les différentes flèches symbolisant les tensions en respectant les conventions.
E= 5V
I = 0,3 A R= 8 Ω
A B
RI E
1.3 Plaçons les flèches symbolisant les tensions en prenant soin d’orienter convenablement la
différence de potentiel E. La figure 1.42 montre les deux manières de positionner cette tension.
E = 15 V
I = 0,1 A R = 30 Ω
A B
RI −E
361
1.5 Transformons chacun des deux générateurs de tension en son dipôle équivalent de Norton
puis regroupons les générateurs de courant d’une part (deux générateurs de courant en parallèle
sont équivalents à un seul générateur de courant égal à la somme des deux courants) et les deux
résistances d’autre part.
A A
E1 E2 E1 E2 R1R2
R1 R2 I0 = +
R1 R2 R1 R2 R1 + R2
B B
Nous avons obtenu le générateur équivalent de Norton du dipôle AB. La transformation Norton-
Thévenin nous conduit à la figure ci-dessous.
Application numérique :
R1 R2 4¥6
Req = = = 2, 4 W
R1 + R2 4+6
ÊE E ˆ RR R E + R1E2 (6 ¥ 10) + (4 ¥ 8)
E0 = Á 1 + 2 ˜ 1 2 = 2 1 = = 9, 2 V
Ë R1 R2 ¯ R1 + R2 R1 + R2 4+6
R1R2
Req =
R1 + R2
R2 E1 + R1E2
E0 =
R1+ R2
1.6 Soit Z l’impédance complexe du dipôle et Z = Z son impédance réelle, c’est-à-dire son
module. Appliquons le modèle complexe (figure ci-dessous).
A
1
R jLω
jCω
362
Chapitre 1
Calculons Z, module de cette expression :
jRLw RLw
Z = =
( R - RLCw 2 ) + j( Lw ) R 2 (1 - LCw 2 )2 + ( Lw )2
Application numérique :
180 ¥ 4 ¥ 10 -3 ¥ 500
Z = = 2W
2 2
180 2 ¥ [1 - (4 ¥ 10 -3 ¥ 10 -5 ¥ (500)2 )] + [4 ¥ 10 -3 ¥ 500]
1
jCω
E = E eff
U R
Utilisons le principe du diviseur de tension qui s’applique (comme toutes les lois de l’électricité
en régime continu) au modèle complexe de notre circuit :
R jRCw
U = E = Eeff
1 jRCw + 1
R+
jCw
Nous savons déjà que la tension u(t ) est sinusoïdale de même pulsation que e(t ) puisque le circuit
est linéaire. Il nous faut donc trouver sa valeur efficace et son éventuel déphasage par rapport à
e(t ). Posons a priori : U = Ueff e jj
jRCw
Il est clair que dans l’équation précédente, qui s’écrit désormais Ueff e jj = Eeff ,
jRCw + 1
jRCw
la connaissance du module et de l’argument de l’expression nous donnera accès à Ueff
et à j : jRCw + 1
Remarque : De même qu’il ne faut jamais oublier que le module d’un quotient est égal au quotient Corrigés des exercices
des modules, il faut également se souvenir que l’argument d’un quotient est égal à la différence
entre l’argument du numérateur et celui du dénominateur.
Le lecteur devra également se souvenir des propriétés suivantes :
b
arg(a + jb) = arctan pour a > 0
a
b
arg(a + jb) = arctan ± p pour a < 0
a
363
Ueff e jj =
RCw
e
j (p2 - arctan( RCw )) Eeff
R 2C 2w 2 + 1
En identifiant modules et arguments des deux membres de cette équation, on obtient :
ÏU = E RCw
Ô eff eff
R C 2w 2 + 1
2
Ì
Ôj = p - arctan( RCw )
Ó 2
soit en écrivant la forme réelle du modèle complexe ainsi trouvé :
u(t ) = Ueff 2 cos (wt + j)
Nous obtenons finalement l’expression de la tension recherchée en remplaçant chacune des incon-
nues par son expression :
u(t ) = Eeff 2
RCw
R C w +1
2 2 2
p
2 (
cos wt + - arctan( RCw ) )
À ce stade, le lecteur sera convaincu qu’il est fondamental de maîtriser les calculs trigonomé-
triques. Par ailleurs, cet exercice type montre d’une part qu’il est facile d’utiliser les théorèmes
de l’électricité en les appliquant au modèle complexe (ici, le principe du pont diviseur de tension)
et d’autre part comment il faut s’y prendre pour déterminer le résultat réel temporel à partir du
modèle complexe.
1 1
E = Eeff jCω R jCω
VA
Dans le modèle complexe, cette équation devient : I = .
R
Appliquons le théorème de Millman au point A afin de déterminer VA :
jCw E jRCw Eeff V jCw Eeff
VA = = , d’où : I = A =
1
jCw + + jCw 1 + 2 jRCw R 1 + 2 jRCw
R
Comme cela est la règle dans un circuit en régime sinusoïdal, tout courant dans le circuit est
sinusoïdal de même pulsation. On peut donc écrire :
i(t ) = I eff 2 cos(wt + j ) ou encore : I = I eff e jj.
Identifions les deux expressions de I :
jCw Eeff
I eff e jj =
1 + 2 jRCw
364
Chapitre 1
1 + 2 jRCw 1 + 4 R 2C 2w 2
Ê jCw Eeff ˆ p
j = arg Á ˜ = - arctan (2 RCw)
Ë 1 + 2 jRCw ¯ 2
Cw Eeff 2 p
D’où : i(t ) = cos Èwt + - arctan (2 RCw)˘
1+ 4 R 2C 2w 2 ÎÍ 2 ˙˚
1.9 La valeur efficace du courant dans la résistance R est maximale lorsque la valeur efficace de
la tension à ses bornes l’est aussi. Calculons alors l’expression de U : on regroupe les deux impé-
jRLw
dances R et jLw , soit Z = et on fait apparaître un pont diviseur de tension pour lequel :
R + jLw
jRLw
Z R + jLw jRLw - RLCw 2
U =E =E =E =E
1 jRLw 1 R + jLw - RLCw 2 + R + jLw
Z+ + jRLw +
jCw R + jLw jCw jCw
U RLCw 2
On a ensuite Q = =
Eeff (R - RLCw 2 )2 + L2w 2
1 U R
Pour w = , on a : Q = =
LC Eeff Lw
1500
A.N. : Q= = 51
7 ¥ 10 -3 ¥ 4, 2 ¥ 103
U
Enfin, on a bien sûr : I 2,eff = I 2 =
R
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
La pulsation pour laquelle le courant dans le récepteur R est maximal est la pulsation de réso-
nance du circuit. On dit aussi que C et L sont en résonance. Le paramètre Q est appelé facteur
de surtension. Le phénomène de surtension est ainsi baptisé car bien que le circuit soit alimenté
avec une tension sinusoïdale d’amplitude Eeff , le récepteur R présente à ses bornes une tension
365
1.11 Soit Z l’impédance complexe du dipôle AB. La puissance complexe qu’il consomme est
égale à : P = E ◊ I * = Eeff I eff cos j - jEeff I eff sin j = Pa - jPr.
Eeff Eeff Eeff
avec : I eff = = =
Z R + jLw R 2 + L2w 2
Par ailleurs, les expressions de cos j et de sin j s’obtiennent aisément à partir de la représentation
de Fresnel.
Im
Z
Lω
−ϕ
Re
0 R
- Lw
sin j =
R2 + L2w 2
On en déduit immédiatement les expressions des puissances active et réactive :
2
REeff
Eeff R
Pa = Eeff ◊ ◊ =
R 2 + L2w 2 R 2 + L2w 2 R 2 + L2w 2
366
Chapitre 1
Considérons à présent le montage dans lequel on a ajouté le condensateur de capacité C en paral-
lèle avec le dipôle AB. Soit Z l’impédance complexe de ce nouveau dipôle.
1 1 R + jLw
On a : = + jCw , soit : Z = .
Z R + jLw 1 - LCw 2 + jRCw
Compte tenu des résultats trouvés précédemment, il est clair que l’annulation de la puissance
réactive consommée par le dipôle est équivalente à sin j = 0.
Or : sin j = 0 € tan j = 0
Comme j est l’opposé de l’argument de Z , il vient :
arg Z = arg (R + jLw) - arg (1 - LCw 2 + jRCw) = 0
Lw RCw
Soit : arctan = arctan
R 1 - LCw 2
On en déduit que la condition pour laquelle la puissance réactive consommée par le dipôle est
nulle est :
Lw RCw
= fi Lw (1 - LCw 2 ) = R 2Cw
R 1 - LCw 2
L
D’où : C (R 2w + L2w 3 ) = Lw fi C = 2
R + L2w 2
Les installations électriques domestiques sont en règle générale formées d’une composante
résistive et d’une composante inductive. Même si la puissance réactive échangée avec les
composantes inductives d’une installation ne correspond pas à une réelle dissipation d’énergie,
elle doit malgré tout être acheminée vers le consommateur par le fournisseur d’énergie. Ce
transport occasionne en revanche une dissipation sur les lignes de transport électriques, ce qui
peut conduire le fournisseur à imposer la mise en parallèle d’un condensateur sur toute instal-
lation, de manière à garantir un cos j voisin de 1. Cela ne change rien à la consommation du
client puisque la puissance absorbée par cette capacité est en moyenne nulle.
1
jCω
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Soit I la représentation complexe du courant i(t ) circulant dans le circuit. Comme nous sommes
en régime sinusoïdal, on a : i(t ) = I eff 2 cos(wt + j ) fi I = I eff e jj .
Soit Z l’impédance complexe équivalente du dipôle AB :
1 1
Z = R+ = R- j
jCw Cw
367
E = Z ◊ I fi Eeff = R - j ( 1
Cw )
¥ I eff e jj
1 Eeff
D’où : Eeff = R - j ¥ I eff fi I eff =
Cw 1
R2 +
C 2w 2
(
Et : 0 = arg R - j
1
Cw )
+ j fi j = arctan
1
RCw
On remarque que l’expression de p(t ) est formée d’une composante sinusoïdale, donc à valeur
moyenne nulle, et d’une composante constante (continue) égale à sa propre valeur moyenne. Le
calcul est donc immédiat : P = RI eff2 .
2
REeff
En remplaçant I eff par son expression, on obtient : P =
1
R2 + 2 2
C w
Calculons à présent la puissance complexe, puis la puissance active dissipée dans le dipôle AB.
Par définition, on a :
P = E ◊ I * = Eeff I eff e - jj
Soit : P = Eeff I eff cos j - jEeff I eff sin j = Pa - jPr
2
Eeff
La puissance active est donc égale à : Pa = Eeff I eff cos j = cos j
1
R2 +
C 2w 2
Le diagramme de Fresnel peut nous aider à trouver facilement l’expression de cos j. Attention,
l’argument de l’impédance complexe est l’opposé de l’avance algébrique de phase j du courant
par rapport à la tension.
Im
R
Re
0
−ϕ 1
Z Cω
R
On lit : cos j =
1
R2 +
C 2w 2
2
REeff
D’où : Pa = Eeff I eff cos j = = P
1
R2 +
C w2
2
368
Chapitre 1
résistive.
1.13 Le schéma équivalent du circuit est représenté sur la figure ci-dessous.
Is A
Rs
V s0 Rc Vs
Rc
Appliquons le principe du diviseur de tension au point A : Vs = Vs0.
Rc + Rs
Rc
D’où : Vs = Vs0
Rc + Rs
Rc
Soit : Vseff = Vs0
Rc + Rs eff
Vs0eff Vs0eff Rc Rc 1
En mesurant Vseff = , on a : = Vs0eff fi =
2 2 Rc + Rs Rc + Rs 2
D’où : 2Rc = Rc + Rs fi Rc = Rs
Cet exercice décrit une méthode classique de mesure de la résistance de sortie d’un dispositif
électrique quelconque : on effectue une mesure de la tension de sortie à vide, puis en charge et
on règle cette charge de manière à mesurer une tension de sortie égale à la moitié de la tension
à vide. Il est question ici de valeurs efficaces car les voltmètres utilisés en régime sinusoïdal ne
mesurent que les valeurs efficaces des tensions.
1.14 La puissance active consommée par la charge a pour expression :
P2 a = U 2eff I 2eff cos j 2
R 20
On a par ailleurs cos j 2 = = = 0, 79
R2 + L2w 2 20 2 + (0, 05 ¥ 314)2
La valeur efficace de la tension de sortie est directement liée à celle de l’entrée par la relation :
U 2eff
m=
U1eff
On a donc : U 2eff = mU1eff = 0,1 ¥ 230 V = 23 V
La valeur efficace du courant au secondaire est tout naturellement telle que :
U 2eff 23
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369
Le terme cos j 2 n’est autre que le facteur de puissance dont il est question dans l’énoncé. Par
conséquent :
300
I 2eff = = 12 A
36 ¥ 0, 7
+• +•
1 È e -( p - jw )t ˘ 1 È e -( p + jw )t ˘
S ( p) = -
2 j ÍÎ-( p - jw )˙˚ 0 2 j ÍÎ-( p + jw )˙˚ 0
370
Chapitre 2
S ( p) = Í0- ˙ - Í0- = -
2j Î -( p - jw )˚ 2 j Î ˙
-( p + jw )˚ 2 j Î( p - jw ) ( p + jw )˙˚
Í
1 È( p + jw ) - ( p - jw )˘ 1 È 2 jw ˘ w
S ( p) = = = 2
2 j ÍÎ ( p - jw )( p + jw ) ˙˚ 2 j ÍÎ p2 + w 2 ˙˚ p + w2
2.2 Nous pouvons remarquer que ce signal est la différence de deux signaux : s(t ) = s1 (t ) - s2 (t ),
Avec s1 (t ) : échelon de hauteur A débutant à l’instant 0.
Et s2 (t ) : échelon de hauteur A débutant à l’instant T.
Nous aurons donc (linéarité de la transformée de Laplace) : S ( p) = S1 ( p) - S2 ( p)
A A
Avec : S1 ( p) = et S2 ( p) = e - pT (théorème du retard).
p p
A
D’où : S ( p) = [1 - e - pT ]
p
s1(t)
t
0
s2 (t)
t
0
Soit : F ( p) =
3
=
( A + B + C ) p2 + (5 A + 2 B + 3C ) p + 6 A
Corrigés des exercices
p( p + 3)( p + 2) p( p + 3)( p + 2)
371
L’expression du signal de sortie nous conduit alors à la valeur t0 de t, pour laquelle s(t) atteint
95 % de sa valeur finale :
t
Ê - 0ˆ
On a : K Á1 - e T ˜ = 0, 95K
Ë ¯
t
- 0 t
Soit : 1 - e T = 0, 95, d’où : 0 = - ln 0, 05 fi t0 ª 3T
T
372
Chapitre 2
On tire donc immédiatement :
1
S ( p) = G ( p) E ( p) =
p2 ( p + 1)( p + 2)
Il suffit maintenant de lire chaque résultat dans la table de transformées de Laplace et d’invoquer
la linéarité de celle-ci :
3 t e -2t ˘
s(t ) = ÈÍ- + + e -t - u(t )
Î 4 2 4 ˚˙
2.7 Appelons A le point commun aux deux résistances et v A (t ) la tension en ce point. En appli-
quant la loi des nœuds au point A, on obtient :
e - vA dv v -s
=C A + A
R dt R
Par ailleurs, en considérant que c’est le même courant qui circule dans le second condensateur et
dans la seconde résistance, on peut écrire :
ds v A - s
C =
dt R
Tirons de cette équation l’expression de la tension v A (t ) et remplaçons celle-ci dans la première
équation :
ds
v A = RC + s(t )
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373
T /2 T /2
1 2
Soit : An =
T Ú s(t ) [e jnwt + e - jnwt ] dt =
T Ú s(t ) cos nwt dt
0 0
Supposons que le signal possède de surcroît une symétrie par rapport à un point correspondant
au quart de période. Cela signifie que s
T
2
- t = -s(t ). ( )
Cette propriété nous pousse à décomposer l’expression de An précédemment trouvée et à y
T
procéder au changement de variable : t Æ - t .
2
T /4 T /2
2 2
T Ú0 T TÚ/ 4
Soit : An = s(t ) cos nwt dt + s(t ) cos nwt dt
( )( ) ( )
T /4 0
2 2 T T T
An =
T Ú s(t ) cos nwt dt +
T TÚ/ 4 2
s - t cos nw
2
-t d
2
-t
0
s(t ) cos nw ( - t) dt
T /4 T /4
2 2 T
A =
T Ú s(t ) cos nwt dt -
n
T Ú 2
0 0
s(t ) cos ( - nw t ) d t
T /4 T /4
2 2 nw T
A =
T Ú s(t ) cos nwt dt -
n
T Ú 2
0 0
Et pour n impair, on a :
T /4 T /4 T /4
2 2 4
An =
T Ú s(t ) cos nwt dt +
T Ú s(t ) cos nwt dt =
T Ú s(t ) cos nwt dt
0 0 0
Le signal carré possède les propriétés de symétrie que nous venons d’étudier. Par conséquent,
nous pouvons écrire :
Pour n pair : An = 0 T /4 T /4
4 4
Et pour n impair : An =
T Ú s(t ) cos nwt dt =
T Ú A cos nwt dt
0 0
374
Chapitre 2
An =
T Ú cos nwt dt =
T ÎÍ nw ˚˙ 0
=
T ÎÍ nw ˙˚
0
4A 2A n -1
Soit : An = sin (np / 2) = (-1) 2
nTw pn
Calculons les premiers termes de cette série et représentons le spectre.
2A
On a : A1 = A-1 = ª 0, 64 A
p
2A
A3 = A-3 = ª 0, 21 A
3p
2A
A5 = A-5 = ª 0,13 A
5p
2A
A7 = A-7 = ª 0, 09 A
7p
Tous les harmoniques pairs sont, bien évidemment, nuls, ce qui caractérise une propriété fonda-
mentale du signal carré : il ne possède que des harmoniques impairs. La valeur moyenne du
signal, par ailleurs, est nulle.
An
0,64A
f
7 5 3 1 1 3 5 7
− − − − 0
T T T T T T T T
2.9 Le signal considéré est bien à énergie finie car il possède un début et une fin clairement
identifiés. L’intégrale définissant l’énergie ne peut qu’être finie. Nous pouvons donc calculer la
transformée de Fourier du signal en calculant tout d’abord sa transformée de Laplace puis en
changeant p en jw. Le signal s(t ) peut être considéré comme la différence entre un échelon s1 (t )
retardé d’un temps -a et d’un échelon s2 (t ) retardé d’un temps a :
A A A
s(t ) = s1 (t ) - s2 (t ) fi S ( p) = S1 ( p) - S2 ( p) = e ap - e - ap = (e ap - e - ap )
p p p
A jwa 2 jA sin w a 2 Aa sin w a
D’où : S ( f ) = S ( jw ) = (e - e - jwa ) = =
jw jw wa
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En plaçant S ( f ) sous cette forme, on fait apparaître une fonction sinus cardinal définie par
sinc x =
sin x
. D’où : S ( f ) = 2 Aa sinc w a = 2 Aa sinc 2p fa. Corrigés des exercices
x
S( f )
2 Aa
f
0 1 2 3
2a 2a 2a
375
2.11 Le signal e(t ) peut être décomposé en une somme de signaux élémentaires :
t -T
-
e(t ) = e1 (t ) - e2 (t ) + e3 (t ) = Au(t ) - Au(t - T ) + Ae T u( t - T)
Le signal e1 (t ) est un échelon de hauteur A, le signal e2 (t ) est le même échelon retardé d’un temps
T et le signal e1 (t ) correspond à l’exponentielle décroissante décrite dans l’énoncé, c’est-à-dire
retardée également d’un temps T.
A A - pT AT - pT
On a donc : E ( p) = E1 ( p) - E2 ( p) + E3 ( p) = - e + e
p p 1 + Tp
Le signal e(t ) est bien à énergie finie. En effet, la différence e1 (t ) - e2 (t ) correspond à une impul-
sion de largeur T, donc, bornée dans le temps, tandis que nous avons déjà démontré (exercice
2.8), que l’exponentielle décroissante est aussi un signal à énergie finie.
Par conséquent, on obtient la transformée de Fourier de e(t ) en posant p = jw dans sa trans-
formée de Laplace :
A A - jTw AT
E ( jw ) = - e + e - jTw
jw jw 1 + jT w
Lorsque le signal e(t ) est injecté dans le système de fonction de transfert H ( p), on obtient en
sortie un signal s(t ) dont la transformée de Laplace est :
1 Ê A A - pT AT - pT ˆ
S ( p) = H ( p) E ( p) = Á - e + e ˜
1 + 2Tp Ë p p 1 + Tp ¯
Soit encore :
A Ae - pT ATe - pT
S ( p) = - +
p (1 + 2Tp ) p (1 + 2Tp ) (1 + 2Tp ) (1 + Tp )
Que l’on transforme pour faire apparaître des expressions se trouvant dans notre table de
transformées : A A - pT A - pT
e e
S ( p) = 2T - 2T + 2T
p p+
1
2T( p p+) (1
2T
p+
1
2T ) (p+
T
1
)( )
376
Chapitre 2
˜ Á
Ë ¯ Ë ¯ Ë ¯
Insistons sur le fait que les deux termes u(t - T ) correspondent aux signaux retardés d’un temps
T. Bien noter que le décalage dans le temps doit aussi être introduit dans les expressions des
fonctions correspondantes.
Enfin, la transformée de Fourier du signal de sortie s’obtient en posant p = jw dans l’expression
de S ( p) en remarquant que le signal est bien à énergie finie :
A A - jwT A - jwT
e e
S ( jw ) = 2T - 2T + 2T
(
jw jw +
1
2T )
jw jw +
1
2T (
jw +
1
2T ) (
jw +
1
T )( )
2.12 Le signal s(t ) peut se décomposer sous la forme d’une différence de deux signaux :
s(t ) = s1 (t ) - s2 (t )
avec : s1 (t ) = sin at pour t ≥ 0 et s1 (t ) = 0 pour t < 0
2p 2p
et : s2 (t ) = sin at pour t ≥ et s2 (t ) = 0 pour t <
a a
2p p
a Ê - ap ˆ
Dans ces conditions : S ( p) = S1 ( p) - S2 ( p) = Á 1 - e a
˜
a + p Ë
2 2
¯
Le signal s(t ) étant à énergie finie, on en déduit l’expression de la transformée de Fourier :
j 2pw
a Ê - ˆ
S ( jw ) = Á 1 - e a
˜
a -w Ë
2 2
¯
ou encore : S ( jw ) =
a
a2 - w 2 (
1 - cos
2pw
a
+ j sin
2pw
a )
Ainsi, le spectre du signal a pour expression :
a 2pw 2pw
S ( jw ) = 2 1 - cos + j sin
a -w 2 a a
(1 - cos 2pwa )
2
2pw 2pw
a + sin 2 a 2 - 2 cos
Soit : S ( jw ) = a = a
a2 - w 2 a2 - w 2
pw
2a sin
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De plus : S(0) = 0
377
f
0
a 2 a 3a
2π 2π 2π
3.2 En supposant que la diode soit bloquée, on a affaire à deux diviseurs de tensions.
ÏV = R4
E = 2,9 V
ÔÔ
A
R3 + R4
On a donc : Ì fi VA - VC = -3,8 V
ÔVC = R2
E = 6, 7 V
ÓÔ R1 + R2
La diode est bien bloquée. Le lecteur pourra vérifier que l’hypothèse diode passante conduit bien
à une absurdité.
3.3 Le calcul de la puissance dissipée dans une diode ne pose pas de difficulté. Il suffit de
connaître la tension à ses bornes et le courant qui la traverse. La connaissance de la puissance
dissipée par une diode est importante car toute diode est caractérisée par une puissance maxi-
male admissible.
Si V est la tension en sens direct aux bornes de la diode et I le courant qui la traverse,
on a toujours P = VI . Comme nous avons choisi le modèle de diode parfaite, on aura
378
Chapitre 3
Supposons que la diode soit bloquée. Dans ce cas, aucun courant ne circule dans le circuit. Il n’y
a donc aucune chute de potentiel aux bornes de la résistance. Par conséquent, la diode présente
à ses bornes une tension de 10 V dans le sens direct, ce qui est incompatible avec l’hypothèse
de départ.
La diode est donc passante et présente à ses bornes une tension égale à 0,7 V. Il règne alors
une différence de potentiels de 9,3 V aux bornes de la résistance qui est donc parcourue par un
courant I = 93 mA.
On a donc : P = 0, 7 V ¥ 93 mA = 65 mW.
3.4 Supposons que la diode soit bloquée. N’étant parcourue par aucun courant, elle est équiva-
lente à un circuit ouvert. Le générateur débite donc dans une résistance de 150 W et un courant
10
I = = 67 mA parcourt l’unique maille du circuit. La résistance R1 présentera donc à ses
150
bornes, une différence de potentiels V = 100 ¥ 0, 067 = 6, 7 V, dirigée vers la gauche. Cette
même tension se trouvant aux bornes de la diode, celle-ci ne saurait être bloquée. La diode est
donc passante.
Elle présente donc à ses bornes (et donc aux bornes de R1), une différence de potentiels de 0,7 V
dirigée vers la gauche. Un courant I1, dirigé vers la droite, traverse R1 :
0, 7
I1 = = 7 mA
100
Par ailleurs, la résistance R2 présente à ses bornes une tension de 9,3 V, conformément à la loi
des mailles. Elle est donc parcourue par un courant I 2 , dirigé vers le bas, tel que :
9, 3
I2 = = 186 mA
50
Il suffit d’appliquer la loi des nœuds pour déterminer le courant I 3 qui circule dans la diode et
vers la droite :
I 3 = I 2 - I1 = 179 mA
Pour conclure : P = 0,179 ¥ 0, 7 = 125 mW
3.5 Chacune des deux diodes est passante. En effet, supposons que D1 soit bloquée : aucun
courant ne circule dans R1. La cathode de la diode se trouve donc à la masse. Pour que la diode
soit effectivement bloquée, il faudrait donc que son anode soit à un potentiel négatif, ce qui est
impossible. D1 est donc passante. Le raisonnement est exactement le même pour D 2.
En formulant comme hypothèse qu’une différence de potentiel de 0,7 V règne aux bornes de
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379
Comme R2 > R1, on aura I 2 < I1. C’est donc dans D1 que la puissance dissipée sera la plus
importante, quoiqu’il arrive.
Nous allons donc calculer R pour avoir une puissance dissipée maximale Pmax dans D1 :
E - 0, 7 V
I1 ¥ 0, 7 V < Pmax fi ¥ 0, 7 V < Pmax
Ê R ˆ
R Á1 + 1 ˜ + R1
Ë R2 ¯
( E - 0, 7 V) ¥ 0, 7 V Ê R ˆ
< R Á1 + 1 ˜ + R
Pmax Ë R2 ¯
( E - 0, 7 V) ¥ 0, 7 V
- R1
Pmax
D’où : R> fi R > 26, 7 W
R
1+ 1
R2
Les diodes sont des composants fragiles qui ne peuvent pas dissiper de puissance au-delà d’une
certaine limite pour laquelle elles ont été conçues. Dans un circuit comportant plusieurs diodes,
il convient de chercher les conditions qui permettent de faire en sorte qu’aucune diode n’est
susceptible d’être soumise à une puissance supérieure à cette limite.
3.6 La diode Zener est bien polarisée en sens inverse. Elle est donc passante et présente à ses
bornes une différence de potentiel en sens inverse égale à VZ = 12 V.
E - VZ 20 - 12
Soit I le courant dans le circuit. On a : I = = = 100 mA.
R 80
ÏPD = VZ I = 12 ¥ 0,1 = 1, 2 W
D’où : Ì
ÓP1 = RI = 80 ¥ (0,1) = 0, 8 W
2 2
3.7 Si la diode est bloquée, on a I1 = 0 . Le courant I 2 correspond donc au courant débité par le
générateur E dans la résistance R1 + R2.
On a donc :
E
I2 =
R1 + R2
Si on suppose que la diode est passante, elle présente à ses bornes une différence de potentiels
égale à 0,7 V. La tension aux bornes de R2 a donc pour expression E - 0, 7 V.
Comme cette résistance est parcourue par un courant I1 + I 2 , on a :
E - 0, 7 V
I1 + I 2 =
R2
0, 7 V
Par ailleurs : I 2 =
R1
E - 0, 7 V 0, 7 V
D’où : I1 = -
R2 R1
380
Chapitre 4
I1 > 0 fi >
R2 R1
D’où :
R1 0, 7 V
>
R2 E - 0, 7 V
Soit :
R1
> 0, 075
R2
3.8 Le signal écrêté u(t ) est un signal périodique non sinusoïdal. En vertu de la décomposition
en série de Fourier (voir fiche 21), cette tension u(t ) a pour expression :
+• T
1
u(t ) = Â An e jnw0 t avec An =
T Ú0
u(t )e - jnw0 t dt
n =-•
Dans le cas présent, nous avons à faire à un signal qui, à l’instar du signal carré étudié à titre
d’exercice dans la fiche 26, possède une symétrie par rapport à un point et par rapport à un axe.
Par conséquent, ses harmoniques pairs seront nuls.
Par ailleurs, le signal u(t ) oscille de manière symétrique autour de l’axe temporel. Cela signifie
que sa valeur moyenne est nulle.
Sans présumer des valeurs exactes des différents harmoniques, nous pouvons intuitivement
considérer que le spectre du signal u(t ) ressemble à celui qui est présenté sur la figure ci-dessous.
w
La fréquence 1 / T correspond à la fréquence du signal d’origine, soit 1 / T = f0 = 0 .
2p
An
f
7 5 3 1 1 3 5 7
− − − − 0
T T T T T T T T
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
D’où : I C = b I B = 100 ¥ 0, 93 ¥ 10 -3 = 93 mA
On en déduit alors : VCE = VC - VE = VC = VCC - RC I C
Soit : VCE = 10 - 50 ¥ 93 ¥ 10 -3 = 5, 35 V
381
4.2 Si on suppose que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on doit
avoir, comme précédemment :
V - VB 10 - 0, 7
VB = VBE = 0, 7 V fi I B = CC = = 0, 93 mA
RB 10 ¥ 103
D’où : I C = b I B = 100 ¥ 0, 93 ¥ 10 -3 = 93 mA
On en déduit alors : VCE = VC - VE = VC = VCC - RC I C
Soit : VCE = 10 - 103 ¥ 93 ¥ 10 -3 = -83 V
Cela est impossible ; le transistor est saturé et on a VCE = 0 V .
Le courant de collecteur vaut donc :
VCC 10
IC = = 3 = 10 mA
RC 10
L’égalité I C = b I B n’est plus vérifiée.
On se souviendra que pour montrer qu’un transistor est saturé, il suffit de supposer qu’il ne l’est
pas et d’invalider l’hypothèse de départ en mettant en évidence une absurdité. Ici, c’est la valeur
de VCE qui n’est pas plausible. Bien se souvenir que lorsqu’un transistor est saturé, on a VCE = 0 V
et I C π b I B.
4.3 Le courant de saturation du transistor se calcule en supposant que le transistor est saturé.
On a donc : VCE = 0 V .
V 10
D’où : I Csat = CC = = 2, 5 mA
RC 4 ¥ 103
Pour que le transistor fonctionne dans sa zone linéaire, il faut que la résistance de base RB soit
I
choisie de sorte que le courant I B soit au maximum égal à Csat .
b
I V - 0, 7 V I Csat
Soit : I B < Csat fi CC <
b RB b
b (10 - 0, 7 V)
D’où : RB > fi RB > 372 kW
2, 5 ¥ 10 -3
Cet exercice montre comment choisir la résistance de base pour obtenir la garantie d’une pola-
risation dans la zone de fonctionnement linéaire. La saturation du transistor correspond à la
valeur maximale du courant de collecteur, donc à la valeur maximale du courant de base. Par
conséquent, on choisit la résistance de base de sorte que le courant de base soit toujours inférieur
à sa valeur maximale.
4.4 En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on peut
écrire :
VB = VBE = 0, 7 V
Or : VB = VCC - RB I B
et : VE = RE I E = RE (b + 1) I B
On en déduit alors la valeur du courant de base :
VB - VE = VCC - RB I B - RE (b + 1) I B = 0, 7 V
382
Chapitre 4
Les courants de collecteur et d’émetteur valent alors respectivement :
I C = b I B = 200 ¥ 510 ¥ 10 -6 = 102 mA et I E = (b + 1) I B ª I C = 102 mA
Remarque : lorsque b >> 1, on considère très souvent que I E ª I C.
Les valeurs des potentiels recherchés sont :
VE = RE I E = 70 ¥ 102 ¥ 10 -3 = 7,14 V
VB = VE + 0, 7 V = 7, 84 V
VC = VCC - RC I C = 15 - 50 ¥ 102 ¥ 10 -3 = 9, 9 V
Comme VCE = VC - VE = 9, 9 - 7,14 = 2, 76 V , le transistor n’est pas saturé. Il est donc bien
polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire. Il ne peut pas être bloqué puisque la jonction
base – émetteur est polarisée en sens direct.
On veillera systématiquement à vérifier que les valeurs obtenues ne s’opposent pas à l’hypothèse de
départ qui consiste à supposer que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire.
4.5 En supposant que le transistor est polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire et en
prenant bien soin de considérer qu’il s’agit ici d’un transistor PNP (bien faire attention, pour ce
type de transistor, aux sens des courants et aux orientations des tensions, voir figure ci-dessous),
on peut écrire : VBE = -0, 7 V fi VB = -0, 7 V .
VBE = −0,7 V IE
E
RB B
IB
C
IC
RC
−VDD
VB − (−VDD )
D’où : I B =
RB
-0, 7 - (-10)
Soit : I B = = 930 mA
10 ¥ 103
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383
VCC - VB 10 - 2, 7
On obtient alors : R1 = = = 19, 7 kW
VB 2, 7 -6
+ IB + 100 ¥ 10
R2 10 4
On polarise souvent le transistor en imposant des valeurs précises du courant de base et des
potentiels de collecteur et d’émetteur. Il s’agit alors de déterminer les résistances de polarisation
qui permettent de régler ce point de fonctionnement. Toujours raisonner de proche en proche pour
déterminer les résistances une à une.
4.7 Les grandeurs électriques du transistor étant liées, il suffit de partir des tensions connues
pour déterminer, de proche en proche, les courants et tensions inconnus.
Comme le potentiel VC est connu, on peut calculer le courant de collecteur et le courant de base :
VCC − VC I V − VC
IC = ⇒ I B = C = CC
RC b b RC
En analysant une portion d’un circuit plus complexe, le principal danger vient des erreurs
de signe qui sont souvent vite commises. Plus que jamais, bien faire attention au respect des
conventions.
4.8 La base et l’émetteur sont au même potentiel. On a donc VBE = 0. Le transistor est bloqué.
384
Chapitre 5
trouve donc à un potentiel négatif correspondant à la chute de potentiel aux bornes de la résis-
tance RC . Ceci est impossible ; le transistor ne peut donc en aucun cas être polarisé dans sa zone
linéaire. En réalité, le montage interdit formellement l’apparition d’un courant de collecteur. Il
ne peut donc pas y avoir de courant de base. À priori, le transistor est donc bloqué. Toutefois,
l’absence de courant de base se traduit par l’absence de chute de potentiel aux bornes de RB . La
base du transistor est donc placée à un potentiel de 10 V. Comme l’émetteur est relié à la masse,
on aura VBE = 10 V, ce qui occasionnera, sans aucun doute, la destruction du transistor.
4.11 Supposons que le transistor soit polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire. On a
alors VBE = VB = 0, 7 V.
D’où :
V - VB 10 - 0, 7
I B = CC = = 6, 2 mA
RB 1500
On a donc :
IC = b I B = 50 ¥ 6, 2 mA = 0, 31 A
Calculons à présent VCE = VC :
On a :
VCC - VC = RC IC
D’où :
VC = VCC - RC IC = 10 - 200 ¥ 0, 31 = -52 V
Or la tension VC ne peut descendre en dessous de 0 V. L’hypothèse de départ est donc fausse.
Le courant IC ne pourra jamais atteindre cette valeur de 0,31 A mais se stabilisera à une valeur
correspondant à VC = 0 V.
Soit :
VCC 10
IC = = = 50 mA.
RC 200
Le transistor est donc saturé. Il faut noter que dans ce cas, l’égalité IC = b I B n’est plus vérifiée.
On a en fait :
IC < b I B
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ie iB vA is
h11
β iB
ve R0 RE RC vs
385
R0 [RE (b + 1) + h11]
D’où : Ze =
R0 + RE (b + 1) + h11
Attachons-nous à présent au calcul de l’impédance de sortie. Court-circuitons les bornes d’entrée
du circuit. On obtient successivement les schémas des figures ci-dessous étant donné que la résis-
tance R0 se trouve court-circuitée.
iB vA is
h11
β iB
R0 RE RC vs
vA is
β iB
h11 RE RC vs
Le dipôle de sortie comportant une source de courant en série, l’impédance de sortie est en
Fiche 44
théorie infinie. Il est intéressant de comparer les résultats obtenus avec ceux de la fiche 42.
L’absence de découplage d’émetteur nous donne ici une diminution importante de la valeur
absolue du gain en tension et se traduit également par une augmentation de l’impédance
d’entrée.
RC b R b
En effet : < C
RE (b + 1) + h11 h11
R0 [RE (b + 1) + h11] R0 h11
Et : Z e = >
R0 + RE (b + 1) + h11 R0 + h11
386
Chapitre 5
Soit I B son courant de base (dirigé vers la base) et I C son courant de collecteur (dirigé vers le
bas). Soit VB , VC et VE les potentiels respectifs de la base, du collecteur et de l’émetteur. On a :
VCC - VB = RB I B , soit : VB = VCC - RB I B.
C’est la somme des deux courants d’émetteur qui circule dans la résistance RE . On peut donc
écrire : VE = 2 (b + 1) RE I B ≈ 2b RE I B.
Si le transistor est effectivement polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire, on a :
VB - VE = 0, 7 V fi VCC - RB I B - 2b RE I B = 0, 7 V
b RC (VCC − 0, 7 V)
Soit : VC = VCC −
RB + 2b RE
Application numérique :
15 - 0, 7
IB = = 10, 5 mA
1, 2 ¥ 106 + 2 ¥ 100 ¥ 800
I C ≈ I E = 10, 5 × 10−6 × 100 = 1, 05 mA
VE = VB − 0, 7 V = 1, 7 V
387
5.3 La figure ci-dessous représente le schéma équivalent du montage proposé. Le courant d’en-
trée ie se trouve être le courant de base du premier transistor.
β iB2
ie h11 vA
ve RE β ie h11 RC vs
iB2
On en déduit GV :
vs − RC biB2 RC b
GV = = =
ve h [R (b + 1) + h ] h [R (b + 1) + h11]
− 11 E 11
iB2 − h11iB2 11 E
+ h11
RE (b + 1) RE (b + 1)
RC RE (b + 1) b
ou encore : GV =
h11 [RE (b + 1) + h11] + h11 RE (b + 1)
RC RE (b + 1) b R R (b + 1) b RC b
Si h11 << b RE : GV ≈ = C E =
h11 [RE (b + 1)] + h11 RE (b + 1) 2h11 RE (b + 1) 2h11
Le schéma équivalent se complique dès lors que plusieurs transistors interviennent dans le
circuit. Il est nécessaire d’être extrêmement rigoureux dans sa construction du schéma équi-
valent et dans son analyse. On veillera, en particulier, aux signes des différentes grandeurs
électriques.
388
Chapitre 5
figure ci-dessous.
+VCC
I0
ve1 vs ve2
T1 T2
−VCC
Toutefois, nous avons démontré (exercice 5.2) qu’il n’est pas possible d’augmenter la résistance
RC de manière inconsidérée sous peine de ne plus pouvoir polariser correctement le transistor.
Ce miroir de courant de charge qui remplace cette résistance permet d’augmenter la résistance
« vue » du collecteur sans pour autant nuire à la polarisation.
5.5 Lorsque l’on appuie sur le bouton-poussoir, on court-circuite le condensateur qui est donc
brutalement déchargé. La tension qu’il présente à ses bornes est donc nulle à t = 0. La tension au
point A est donc, à cet instant, égale à VCC. Le courant de base du transistor est donc :
VCC - 0, 7 V
iB =
R2
le courant qui circule dans cette résistance est le même que celui qui circule dans le condensateur,
ce qui revient à négliger le courant de base).
Corrigés des exercices
Plus le condensateur se charge, plus la tension vA diminue et par conséquent, le courant de base
du transistor également. Le courant de collecteur diminue donc également.
Lorsque la tension vA devient nulle (ou trop faible), le transistor se bloque et plus aucun courant
ne circule ni dans la base, ni dans le collecteur : la lampe s’éteint.
389
C
VCC − vA
Examinons précisément le circuit de charge
i
du condensateur (figure ci-contre).
A
R1 vA
vA d dv
On a : i = et i = C (VCC - v A ) = -C A
R1 dt dt
v dv
D’où : A = -C A
R1 dt
soit VCC.
t
-
On a donc : v A = VCC e R1C
t
Ê - ˆ
b ÁÁ VCCe R1C - 0, 7 V ˜˜
Ë ¯
D’où : iC = biB =
R2
Le courant de collecteur va bien décroître et pour calculer l’instant où il atteint 50 mA, il suffit
d’écrire : t
Ê - ˆ
b ÁÁ VCCe R1C - 0, 7 V ˜˜
Ë ¯ = 50 mA
R2
t t
- R2 - R
Soit : VCC e R1C - 0, 7 V = 50 ¥ 10 -3 fi VCC e R1C = 2 50 ¥ 10 -3 + 0, 7 V
b b
R2 Ê R2 50 ¥ 10 -3 + 0,77 V ˆ
t 50 ¥ 10 -3 + 0, 7 V Á b ˜
- b
D’où : e R1C = fi t = - R1C ln Á ˜
VCC ÁÁ VCC ˜˜
Ë ¯
Application numérique :
Ê 5000 50 ¥ 10 -3 + 0, 7 V ˆ
Á ˜
t = -100 ¥ 103 ¥ 200 ¥ 10 -6 ln Á 100 ˜ ª 31 s
Á 15 ˜
Ë ¯
390
Chapitre 6
6.1 L’équation de fonctionnement de la diode s’écrit :
i = I s e v / V0 avec V0 = 25 mV à température ambiante
L’amplificateur fonctionne en régime linéaire puisque la diode constitue une boucle de contre-
réaction, lorsqu’elle est passante, bien sûr. Soit i le courant circulant dans la résistance (orienté
de gauche à droite dans le schéma de l’énoncé). Ce même courant traverse la diode et on a :
ve − 0 = Ri
En appliquant la loi de fonctionnement de la diode au courant i et à la tension 0 − vs , on obtient :
i = I s e(− vs) / V0
On tire alors : ve = Ri = RI s e(- vs ) / V0 fi ln ve = ln [RI s e(- vs ) / V0 ]
v
D’où : ln ve = ln RI s + ln [e(− vs) / V0 ] = ln RI s − s
V0
v
Il vient alors : vs = −V0 ln ve + V0 ln RI s = −V0 ln e
RI s
La tension de sortie du montage évolue en fonction du logarithme de la tension d’entrée. Ce
montage constitue un amplificateur logarithmique.
i R
D 0 − vs
i
ve −
ve vs
La tension de sortie évolue en fonction de l’exponentielle de la tension d’entrée. Il s’agit d’un Corrigés des exercices
amplificateur exponentiel.
Outre l’intérêt général du montage qui consiste à réaliser la fonction exponentielle, on notera que
la diode est ici employée pour sa caractéristique réelle.
vs R
6.3 Le gain en tension du montage proposé a pour expression : = − 2.
ve R1
R2
Puisque ve (t ) = V0 cos wt , on a : vs (t ) = − V0 cos wt
R1
Les limites de l’excursion de sortie de l’amplificateur opérationnel sont telles que :
vs max = 15 V
391
v
Comme i1 = et i = i1 + i2, on tire :
R1
v v 1
i= + +
R1 R2 R1 R2C
∫ v dt
ou encore, en dérivant par rapport au temps :
di R1 + R2 dv v(t )
= +
dt R1 R2 dt R1 R2C
Comme cela est suggéré dans l’énoncé, comparons cette forme à l’équation différentielle liant
le courant et la tension dans un dipôle formé de la mise en parallèle d’une résistance R et d’une
bobine d’inductance L (figure ci-dessous).
L
i1
i
i2 R
392
Chapitre 6
R1 R2
R=
R1 + R2
Ce montage est très intéressant car il se comporte comme une inductance au sens où son équa-
tion de fonctionnement est la même que celle d’une bobine. L’originalité du circuit réside dans
le fait qu’il utilise un condensateur et qu’il permet de simuler des inductances aux valeurs peu
communes si le besoin s’en fait sentir.
6.5 Soit vs la tension de sortie de l’amplificateur opérationnel. Les résistances R1 et R2 forment
un pont diviseur de tension.
R1
On a donc : v− = vs
R1 + R2
R1
Comme R2 forme une boucle de contre-réaction, on a v+ = v− = vs.
R1 + R2
Appliquons le théorème de Millman au point correspondant à la borne d’entrée non inverseuse
de l’amplificateur opérationnel. La connaissance du potentiel en ce point nous permettra de
déterminer l’expression du courant i.
e v
+ s
R3 R4
On obtient : v+ =
1 1 1
+ +
R3 r R4
R1 R + R2
Or : v+ = vs , soit : vs = 1 v+
R1 + R2 R1
e R + R2
+ 1 v+
R3 R4 R1
D’où : v+ =
1 1 1
+ +
R3 r R4
Ê1 1 1 ˆ e R1 + R2
Soit : v+ Á + + ˜ = R + R R v+
R
Ë 3 r R4¯ 3 4 1
Ê1 1 1 ˆ R1 + R2 e e
Puis : v+ Á + + ˜ - v+ = fi v+ =
Ë R3 r R4 ¯ R4 R1 R3 ÈÊ 1 1 1 ˆ R1 + R2 ˘
R3 ÍÁ + + ˜- R R ˙
ÎË R3 r R4 ¯ 4 1 ˚
e
Ou encore : v+ =
R3 R3 R3 (R1 + R2 )
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
393
ve +
iE
− β +1
R0 = 49 kΩ i1 iE
ve
i1 is
R1 = 1 kΩ Rc vs
Ê R ˆ
Soit : ve Á1 + 0 ˜ = vs
Ë R1 ¯
v R
Il vient donc : GV = s = 1 + 0
ve R1
Comme le courant is qui alimente la charge provient de l’émetteur du transistor, il ne peut circuler
positivement que dans le sens indiqué sur la figure.
La tension vs ne peut donc être que positive. Comme ve est de même signe que vs, on a donc
obligatoirement ve > 0.
On notera que la tension à la sortie de l’amplificateur opérationnel est égale à vs − 0, 7 V .
Cette tension peut donc être négative, ce qui ne pose aucun problème puisque l’amplificateur
opérationnel est alimenté en +15 V / − 15 V .
c) Le courant maximal délivré par l’amplificateur opérationnel valant 30 mA, le courant d’émet-
teur maximal du transistor sera égal à (b + 1) × 30 mA ≈ 3 A.
Ce courant maximal correspond à la valeur maximale de la tension vs qui a pour expression :
394
Chapitre 6
Remarque : cette valeur est compatible avec celles des tensions d’alimentation.
Le courant maximal dans la résistance de charge est :
is max = iE max − i1 max
10 - 0, 2
Or le courant i1 dans la résistance R0 vaut au maximum = 200 mA.
49 ¥ 103
On peut donc considérer que le courant de charge est pratiquement égal au courant d’émetteur du
transistor. Ce courant vaut donc au maximum 3 A pour une tension vs égale à 10 V.
10
On pourra donc alimenter une charge de valeur minimale : RL min = = 3, 33 W.
3
Parfois, les amplificateurs opérationnels ne peuvent pas délivrer autant de courant qu’on le
souhaiterait. C’est le cas lorsqu’on souhaite alimenter des charges peu résistives. Ce problème
montre comment on peut réaliser un amplificateur de puissance à deux étages : l’amplificateur
opérationnel amplifie la tension tandis que le transistor joue le rôle d’amplificateur de courant.
6.7 a) Les deux amplificateurs opérationnels situés à l’entrée du dispositif sont montés en
suiveurs. Autrement dit, leur tension de sortie est égale à leur tension d’entrée appliquée sur la
borne non inverseuse. Le montage possède donc une impédance d’entrée infinie, tant sur l’entrée
v1 que sur l’entrée v2.
b) Comme aucun courant ne peut entrer dans le troisième amplificateur opérationnel
(figure ci-dessous), appliquons le principe du diviseur de tension au point B, c’est-à-dire à l’entrée
non inverseuse de l’amplificateur opérationnel :
R2
v+ = v2
R1 + R2
v1 +
v1 R1 A
R2
AO1
− i =0
−
AO3 vs
+
v2 + i =0
v2 R1 R2
AO2
B
−
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
L’une des deux résistances R2 assure une boucle de contre-réaction. L’amplificateur opérationnel
fonctionne donc linéairement.
395
6.8 La figure ci-dessous représente le schéma équivalent du circuit proposé. Comme l’impé-
dance d’entrée est infinie, le même courant i traverse les deux résistances du montage.
On peut donc écrire : ve − v− = R1i et : v− − vs = R2i
i R2
i R1
ve vs
v−
A( v+ − v− )
Ze = ∞
Zs = 0
v+
Compte tenu que v+ = 0 et que par conséquent vs = − Av−, on en déduit immédiatement que si
A → ∞, alors v− tend vers 0, donc vers v+, puisque vs ne peut posséder qu’une valeur finie.
v v
ve + s − s − vs
Par ailleurs, on a : A = A
R1 R2
ve v v v vs
Soit : =− s − s − s =− (R1 + R2 + AR1)
R1 AR1 AR2 R2 AR1 R2
v AR1 R2
D’où : s = −
ve R1 (R1 + R2 + AR1)
396
Chapitre 6
ve R1 (AR1) R1
Nous avons donc bien démontré, d’une part, que v+ = v− et d’autre part que le gain en tension
du montage ne dépendait pas du gain propre de l’amplificateur opérationnel, mais uniquement
des résistances R1 et R2 . Nous avons ici la démonstration d’une des propriétés essentielles de
l’amplificateur opérationnel et ce, à partir de son schéma équivalent. Cet exercice montre en effet
que la contre-réaction assure bien un fonctionnement linéaire au montage.
Enfin : v- - vs = R1i(t )
Dans cette dernière équation, remplaçons v- par son expression en fonction de vs :
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
D’où :
R1 R3
v (t ) = - i(t )
R2
R1 R3
L’expression - est bien homogène à une résistance négative.
R2
397
7.2 Le filtre passe-bas de gain G1 laisse passer intégralement (ou presque puisqu’il ne s’agit que
d’un diagramme asymptotique) les signaux dont la pulsation est inférieure à la pulsation w1 et ce,
avec un gain de 1 (0 dB). Les signaux de pulsations inférieures à w1 seront atténués.
Si on place le filtre passe-haut de gain G2 en cascade avec ce premier filtre, les deux filtrages
se cumulent : ce filtrage supplémentaire atténuera les signaux dont la pulsation est inférieure
à w2. Avec une pulsation w2 plus petite que w1, l’ensemble se comportera donc comme un
filtre atténuant tous les signaux de pulsations inférieurs à w2 et tous ceux de pulsations supé-
rieures à w1. Entre ces deux pulsations, le gain est égal à 1. Il s’agit bien d’un filtre passe-bande
(figure ci-dessous).
20 log G( j ω )
ω2 0 dB 100 ω1 1 000
ω
0,1 1 10
−20 dB
La mise en cascade d’un filtre passe-bas et d’un filtre passe-haut ne donne pas toujours un filtre
passe-bande. Il peut donner un filtre réjecteur si les pulsations de coupure sont choisies de sorte
que w1 < w2 .
7.3 Le gain réel se calcule facilement à partir de la fonction de transfert fréquentielle. Le module
d’une fraction rationnelle est égal au rapport des modules :
10 10
G ( jw) = fi G ( jw) =
jw w2
1+ 1+
2p ¥ 100 (2p ¥ 100)2
398
Chapitre 7
asymptote horizontale.
w >> 2p × 100 : GdB = 20 log G ( jw) ≈ 20 log (2p × 100) − 20 log w : cette expression corres-
pond à l’équation d’une droite de pente égale à – 20 dB/décade.
La figure ci-dessous représente le diagramme de Bode asymptotique sur lequel il suffit de reporter
ces deux droites. Le filtre étudié est un filtre passe-bas.
20 log G( j ω )
1 décade
20 dB
−20 dB
0 dB
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
pente de
−20 dB 200π – 20 dB/décade
On a donc : φ ( ω ) = arg
1+
10
jω
= 0 − arctan
2π ×
ω
100 ( )
2π × 100
On en déduit alors facilement la représentation de la fonction j (w), connaissant celle de la fonc-
tion arctangente.
p p
On remarquera que j (0) = 0, que lim j (w) = − et que j (2p × 100) = − .
w →+∞ 2 4
ϕ (ω )
200π
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−π / 4
−π / 2
7.4 On a : G ( p) =
p
fi G ( jw) =
jw Corrigés des exercices
p + (2p ¥ 100) jw + (2p ¥ 100)
w
Soit : G ( jw) =
w 2 + (2p ¥ 100)2
Effectuons le raisonnement asymptotique :
w
si w << 2p × 100 : G ( jw) ≈
2p × 100
soit GdB ≈ 20 log w − 20 log (2p × 100), ce qui correspond à l’équation d’une droite de pente égale
à + 20 dB/décade.
399
20 log G( j ω )
1 décade
20 dB
0 dB 100
ω
←0 0,01 0,1 1 10 1 000
200 π +20 dB
−20 dB
pente de
+ 20 dB/décade
ϕ (ω )
π /4 π/2
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
200π
Dans ce cas précis, la présence d’un terme en w au numérateur donne au système un compor-
tement fréquentiel particulier : il s’agit ici d’un filtre passe haut. On notera la présence d’un
déphasage systématiquement positif.
400
Chapitre 7
La figure ci-dessous représente le diagramme de Bode asymptotique sur lequel il suffit de reporter
ces deux droites. Le filtre étudié est un filtre passe-bas. Compte tenu de la pente de l’asymptote,
il s’agit d’un filtre d’ordre 2.
20 log G( j ω )
1 décade
40 dB
20 dB −40 dB
0 dB
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−20 dB pente de
– 40 dB/décade
Il s’agit d’une courbe égale au double d’une fonction arctangente qui se trace donc aisément.
ϕ (ω )
ω
←0 0,01 0,1 1 10 100 1 000
−π / 2
−π
Dans ce filtre passe-bas, la pulsation de coupure est incluse dans un terme d’ordre 2, ce qui se
traduit par une pente de – 40 dB/décade. Nous avons affaire, ici, à un filtre plus sélectif.
7.6 Tout signal périodique non sinusoïdal de fréquence f se décompose en une somme (le plus
souvent infinie) de composantes sinusoïdales de fréquences multiples de f . Dans le cas du signal
carré, cette décomposition est caractérisée par une sinusoïde de fréquence f (la fondamentale)
à laquelle s’ajoutent des sinusoïdes de fréquences 3 f , 5 f , 7 f , etc. ; ces autres composantes
constituent les harmoniques du signal.
Lorsqu’on injecte un signal périodique non sinusoïdal dans un filtre, ses composantes harmo-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
401
1 1
Cp Cp
I(p)
Ve ( p) Vs ( p)
+
On a : VA ( p) = R R = Ve ( p) + Vs ( p)
1 1 2 + RCp
+ Cp +
R R
Par ailleurs, comme le même courant I ( p) parcourt la résistance et le condensateur situés sur
la droite du circuit, ces deux éléments constituent un pont diviseur de tension et on peut écrire :
1
Cp 1
Vs ( p) = VA ( p) fi Vs ( p) = VA ( p) fi VA ( p) = (1 + RCp) Vs ( p)
1 1 + RCp
+R
Cp
Remplaçons VA ( p) dans la première équation :
Ve ( p) + Vs ( p)
(1 + RCp) Vs ( p) =
2 + RCp
D’où : (2 + RCp) (1 + RCp) Vs ( p) = Ve ( p) + Vs ( p)
Vs ( p) 1 1
Et enfin : G ( p) = = =
Ve ( p) [(2 + RCp) (1 + RCp) − 1] R 2C 2 p2 + 3 RCp + 1
1
D’où : G ( jw) =
− R 2C 2w 2 + 3 jRCw + 1
La mise en cascade de deux filtres passe-bas d’ordre 1 identiques permet d’obtenir un filtre
passe-bas d’ordre 2. Attention, les fonctions de transfert fréquentielles ne se multiplient
que lorsqu’aucun courant n’est soutiré au circuit amont par le second étage, ce qui, ici, n’est
pas le cas.
Z2 (p)
Ve (p) −
Vs(p)
Vs ( p) Z
Appliquons simplement la relation : =− 2
Ve ( p) Z1
402
Chapitre 7
1 1
D’où : G ( jw) = − et G ( jw) =
jRCw RCw
1
Soit : GdB = 20 log G ( jw) = 20 log = −20 log RC − 20 log w
RCw
Dans le diagramme de Bode, cette expression correspond à l’équation d’une droite de pente égale
à – 20 dB/décade.
1 1
Pour w = , on a : GdB = −20 log RC − 20 log = −20 log RC + 20 log RC = 0 dB
RC RC
La droite coupe donc l’axe des pulsations en w = 1 / RC . La figure ci-dessous présente le
diagramme de Bode du montage. Il s’agit d’un filtre passe-bas. En théorie, le gain tend vers
l’infini lorsque la pulsation tend vers 0. Dans la réalité, l’amplitude de sortie est, bien entendue,
limitée à l’excursion de sortie imposée par l’alimentation de l’amplificateur opérationnel.
Le lecteur aura reconnu ici le montage intégrateur étudié ici pour son comportement fréquentiel.
Ce montage est un filtre actif car il nécessite d’être alimenté étant donné qu’il est construit à
partir d’un amplificateur opérationnel.
20 log G( j ω )
1 décade
20 dB
0 dB
ω
←0 1 1
−20 dB
RC
−20 dB
pente de
– 20 dB/décade
7.9 Par rapport à l’exercice précédent, les rôles de la résistance et du condensateur sont inversés.
Vs ( p) Z
On a : G ( p) = = − 2 = − RCp
Ve ( p) Z1
Soit : GdB = 20 log G ( jw) = 20 log RCw = 20 log RC + 20 log w Corrigés des exercices
20 log G( j ω )
1 décade
20 dB
+20 dB
0 dB
ω
←0 1 1
RC
−20 dB
pente de
+ 20 dB/décade
403
1
Cp
Vs(p)
I(p)
VA (p) 1
R
Cp
R1
A
Ve (p) −
I(p) 0 V
Vs(p)
R
+
Par ailleurs, le même courant I ( p) traverse la résistance et le condensateur placés devant l’entrée
inverseuse de l’amplificateur opérationnel. Ces deux éléments constituent donc un diviseur de
tension et on a :
V ( p) V ( p) V ( p)
I ( p) = A =- s fi VA ( p) = - s
1 R RCp
Cp
RVe ( p) + RR1CpVe ( p) V ( p)
=− e
R + R1 +2RR1Cp RCp
404
Chapitre 7
V ( p) R 2Cp RCp
G ( p) = s = =
Ve ( p) - (R + R1 +2RR1Cp) - R 2 R1C 2 p2 R
- RR1C p - 2R1Cw - 1 + 1
2 2
R ( )
jRCw
Soit : G ( jw) =
R
RR1C 2w 2 − 2jR1Cw − 1 + 1
R ( )
Comme G ( jw) → 0 lorsque w → 0 et lorsque w → +∞, il ne peut s’agir que d’un filtre
passe-bande.
En conclusion, nous avons ici un filtre actif passe-bande construit autour d’un unique amplifica-
teur opérationnel. Malgré l’apparente complexité du montage, la fonction de transfert s’obtient
facilement en mobilisant, dans la représentation laplacienne du circuit, les lois élémentaires de
l’électricité. Rappelons qu’il convient de privilégier les théorèmes qui invoquent les tensions
plutôt que les courants. Le théorème de Millman, à ce titre, est un outil intéressant.
7.11 1. Dans le circuit proposé, considérons uniquement, pour le moment, l’étage formé par le
montage de la figure ci-dessous.
R1
X( p) +
Y (p)
−
R0
R1
Ce montage, déjà étudié dans la fiche 53 (figure 53.1), possède, pour loi de fonctionnement :
Fiche 55
Y ( p) R
= 1+ 0
X ( p) R1
2. Nous pouvons donc remplacer cette partie du circuit par un simple amplificateur de gain
R
a = 1+ 0.
R1
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Vs(p)
R R α
Ve (p) α Vs(p)
VA (p)
1
Cp
405
Vs ( p) a
Et au final : =
Ve ( p) (1 + RCp)2 + RCp − a RCp
a
Soit : G ( jw) =
− R C w + (3 − a) jRCw + 1
2 2 2
406
Chapitre 8
( p + 1)2
Compte tenu que la transformée de Laplace du signal e(t ) a pour expression :
1
E ( p) =
p+1
Le signal de sortie s(t ) est de toute évidence un signal à énergie finie puisque la transformée de
Laplace inverse de S ( p) a pour expression :
s(t ) = 10 te - t
Par conséquent, les deux signaux possèdent chacun une transformée de Fourier et celles-ci sont
liées par la relation :
10
S ( jw ) = G ( jw ) E ( jw ) =
( jw + 1)2
Le spectre du signal de sortie est donc :
10
S ( jw ) =
w2 + 1
407
Résumons à présent le fonctionnement du montage sur un graphe temporel. Nous avons affaire
à un redresseur demi-alternance dont la sortie est nulle si le signal d’entrée est négatif et égale à
ce signal d’entrée s’il est positif.
ve vs
V0 V0
t t
0 0
−V0 −V0
8.2 Analysons l’état de la diode : supposons que celle-ci soit bloquée. Dans ces conditions, le
circuit est équivalent au schéma proposé ci-dessous.
On a alors : vs = v− = ve
Or, si cette diode est bloquée, l’absence de boucle de contre-réaction est équivalente à un fonc-
tionnement en régime non linéaire. La tension de sortie vA de l’amplificateur opérationnel, qui
fonctionne donc en comparateur, est égale, soit à Vmax, soit à −Vmax.
Comme la diode est bloquée, on a nécessairement vA > vs, donc vA > ve . Comme l’amplitude
la sinusoïde d’entrée est inférieure à la tension Vmax, on ne peut pas avoir vA = −Vmax, ce qui
nécessiterait que vA soit devenue inférieure à −Vmax.
On a donc : vA = Vmax .
Or : vA = Vmax € v- < v+ € ve < V1
En conclusion : diode bloquée € ve < V1 € vs = ve
vs
R
ve −
vA
V1 +
La diode devient donc passante dès que cette condition n’est plus remplie :
On a donc : diode passante € ve > V1.
408
Chapitre 8
Le circuit devient alors équivalent vA
au montage ci-contre. vs
V1 +
V0
V1
t t
0 0
−V0 −V0
On retrouve dans ce circuit limiteur actif, comme dans l’exercice précédent, un amplificateur opéra-
tionnel qui fonctionne tantôt en comparateur, tantôt en régime linéaire. La fonction de limitation est
occasionnée par le fonctionnement non linéaire qui est déclenché par le dépassement de la valeur V1.
8.3 Dans un premier temps, déterminons le générateur équivalent de Thévenin au point corres-
pondant à v1. Commençons par réorganiser cette partie du circuit en faisant apparaître un dipôle
entre le point v1 et la masse comme indiqué ci-dessous.
VCC
2R v1 R
VCC ⇔
2R R
v1
en parallèle d’un générateur de courant VCC / R et de cette même résistance R. Ce schéma équivalent
fait alors apparaître deux résistances en parallèle que nous regroupons en une seule valeur 2 R / 3.
Corrigés des exercices
2VCC
3
VCC 2R VCC
2R R ⇔ 3
⇔
R R
2R
3
v1 v1 v1
409
v2
v2 VCC
3
R 2R
VCC ⇔ 2R
3
Disposant ainsi des deux dipôles équivalents aux points correspondant à v1 et v2, nous pouvons
remplacer ces deux éléments de circuits par ces générateurs de Thévenin.
2VCC
2R 3
R1 =
3
D1
+
v1
ve D2 v vs
2
−
2R
R2 =
3
VCC
3
410
Chapitre 8
I R2 I
2R
R2 =
3
VCC
3
Ïv1 = v+ = 0, 7 V
Ô
Ì VCC fi v+ < v- fi vs = -Vmax
ÔÓv2 = v- = 3 = 3, 33 V
Pour ve < 0, les conditions sur l’état de chaque diode sont inchangées. La conclusion est donc
identique.
À présent, faisons croître la tension d’entrée ve. La diode D1 reste passante tant que la tension
d’entrée reste inférieure à un certain seuil.
En effet, la condition « diode D1 passante » se traduit par l’équation v1 = ve + 0, 7 V . Or la
tension v1 reste inévitablement inférieure à la tension de Thévenin en ce point.
2VCC 2V
Soit : v1 < fi ve + 0, 7 V < CC fi ve < 5, 96 V
3 3
De même, la diode D2 reste bloquée tant que la condition ve − v2 = 0, 7 V n’est pas remplie.
Comme la tension v2 reste immanquablement inférieure à la tension équivalente de Thévenin
du dipôle, on peut considérer que la diode D2 restera bloquée tant que la tension d’entrée restera
inférieure à un certain seuil que nous pouvons facilement déterminer :
V V
v2 < CC fi ve - 0, 7 V < CC fi ve < 4, 03 V
3 3
En résumé : ve < 4, 03 V ⇒ D1 passante, D2 bloquée.
Ïv1 = v+ = ve + 0, 7 V
Ô
On a alors : Ì VCC
ÔÓv2 = v- = 3 = 3, 33 V
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On a alors : {
v1 = v+ = ve + 0, 7 V
v2 = v- = ve - 0 , 7 V
fi v+ < v- fi vs = Vmax
411
7,36 V ve
0 2,63 V
−Vmax
8.4 L’expression de la tension v− s’obtient en considérant tout d’abord que les résistances R1 et
R2 forment un pont diviseur de tension, ce qui permet d’exprimer la tension v+ en fonction de vs.
R1
On a : v+ = vs
R1 + R2
412
Chapitre 8
comparateur nous conduirait à reconsidérer l’évolution de v− à Vmax
partir de l’instant de ce basculement.
αVmax
C’est effectivement ce qui se passe dès que la tension v− atteint
le seuil aVmax qui correspond à la tension v+ (figure ci-contre). t
0 RC
À partir de cet instant, on a : vs = −Vmax
R1
D’où : v+ = vs = −aVmax
R1 + R2 −Vmax
lim v− = K1 = −Vmax
t →∞
Vmax
αVmax
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−Vmax
RC
T
413
Soit :
(1 - a)
(a + 1)
= e -t / RC fi
t
RC
= - ln ( )
1-a
1+a
Donc : t = RC ln (11 +- aa )
La période des oscillations à donc pour expression : T = 2 RC ln (11 +- aa )
Les montages astables délivrent des signaux périodiques de différentes formes (parfois mêmes
au sein d’un même circuit comme c’est le cas ici). Ils sont basés sur la génération d’oscillations
de relaxation dans des systèmes non linéaires, ce qui les différencie des oscillateurs harmoniques
qui eux, sont produits par des systèmes linéaires régis par des équations différentielles dont les
solutions sont des signaux.
8.5 Le montage fait nettement apparaître deux étages différents : un montage astable identique
à celui étudié dans l’exercice 8.4 suivi d’un montage linéaire à amplificateur opérationnel qui
n’est rien d’autre qu’un intégrateur. Cette linéarité est due à la boucle de contre-réaction assurée
par le condensateur C.
Nous connaissons déjà le signal de sortie du montage astable. Appelons-le ve. Ce signal oscille,
avec une période T, entre les valeurs Vmax et −Vmax. Il suffit maintenant d’établir la relation qui
lie vs à ve.
Soit i le courant circulant dans la résistance R3 (orienté de gauche à droite).
ve
On a : i =
R3
ve d (- vs )
Ce courant circule dans C ¢ : i = = C¢
R3 dt
1
R3C ¢ Ú
On a donc : vs = - ve d t
414
Chapitre 8
V1
t
0
−V1
−Vmax
Ce montage est constitué de deux étages. Le premier délivre un signal carré qui est ensuite injecté
dans un intégrateur qui transforme donc ce signal carré en signal triangulaire. Cet exercice met
en évidence la nécessité de raisonner en termes de blocs réalisant individuellement des fonctions
élémentaires et qui, interconnectés, permettent de concevoir des systèmes complexes très variés.
8.6 Le montage étudié est un montage astable inspiré du montage de l’exercice 8.4. La résistance
R est remplacée par deux dipôles en parallèle, chacun de ces dipôles étant constitué de l’associa-
tion en série d’une résistance et d’une diode.
Reprenons le principe de fonctionnement du circuit de l’exercice 8.4.
Si on suppose qu’à l’instant t = 0, le condensateur est déchargé et que vs = Vmax , nous pouvons
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en déduire :
v− (0) = 0 et v+ =
R3
Vmax = aVmax Corrigés des exercices
R3 + R4
Comme vs > v−, seule la diode D1 sera passante. La diode étant supposée parfaite (c’est-à-dire avec
une tension de seuil nulle), la boucle de contre-réaction est équivalente à la seule résistance R1.
L’équation différentielle qui régit l’évolution de la tension v− est donc :
dv−
v− + R1C = Vmax
dt
En reprenant le résultat de l’exercice 8.4 et en remplaçant R par R1, on obtient :
v− = Vmax (1 − e−t / R1C )
415
αVmax
t
0 R1C
−αVmax
−Vmax
R2C
La présence des diodes impose bien deux constantes de temps différentes aux oscillations. Il est
possible de créer un signal rectangulaire. En agissant sur les deux résistances R1 et R2 , on peut
régler le rapport cyclique du train d’impulsions ainsi généré, c’est-à-dire le rapport entre la durée
de maintien à Vmax et la période T.
416
Chapitre 8
On a donc obligatoirement : vs = Vmax
Ïdiode passante
Ôv = 0
Ô-
En résumé, dans le circuit au repos, on a : Ì
Ôvs = Vmax
ÔÓv+ = aVmax
2. On suppose à présent qu’une brève impulsion négative est appliquée sur l’entrée non inverseuse
de l’amplificateur opérationnel. On a donc pendant un court instant v+ < 0. La tension v− étant
nulle, on se trouve dans les conditions de basculement du comparateur puisque v+ < v− .
La tension de sortie vaut désormais : vs = −Vmax.
Par conséquent : v+ = −aVmax
Comme vs = −Vmax, le courant dans la résistance R change de sens et la diode se bloque.
Calculons l’évolution de la tension v− en considérant l’instant de basculement comme l’origine
des temps.
Soit i le courant circulant à la fois dans R et dans C, orienté positivement de la gauche vers la
droite.
v − vs dv
On a : i = − = −C −
R dt
dv−
D’où : v− + RC = vs = −Vmax
dt
D’où : -
t
= ln (1 - a) fi t = RC ln
1
( )
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RC 1-a
La tension de sortie vaut donc à présent vs = Vmax . Le courant dans la résistance change de Corrigés des exercices
sens. La tension v+ vaut à nouveau aVmax et la tension v− entreprend une croissance exponen-
tielle jusqu’à ce que la diode redevienne passante, instant où cette tension se fixera à la valeur
v− = 0.
On revient donc dans un état strictement identique à l’état de repos initial qui est le seul état stable
du montage, d’où l’appellation « monostable ». Ce circuit possède la propriété de transformer une
impulsion brève (dans le cas présent, cette impulsion est négative) en une impulsion de largeur
donnée qui ne dépend que des valeurs des composants utilisés.
417
vs
v−
Vmax
t
0 T
−αVmax
−Vmax
8.8 1. À l’instant t = 0, le monostable est au repos. Sa tension de sortie est donc nulle. Le tran-
sistor est bloqué et n’influe donc pas sur le reste du montage.
Le premier amplificateur opérationnel participe à un montage intégrateur. Soit v (t ) son signal
d’entrée.
1
Sa loi de fonctionnement s’écrit : vs = −
RC
∫ v (t) dt
En injectant un signal d’entrée constant −V0 à partir de t = 0, on a donc :
1 1 V0 t
vs = −
RC
∫ v (t) dt = RC
∫ V0 dt = RC
+ K1
2. Un front montant est donc délivré à l’entrée du monostable qui délivre à son tour une impulsion
positive de largeur t et de hauteur 5 V. En choisissant correctement les valeurs de RC et de RB,
le transistor sature dès qu’il reçoit cette impulsion.
En saturant, le transistor court-circuite la tension vs à la masse ; le condensateur se décharge
instantanément et la sortie vA du comparateur rebascule à 0 V.
Dès que le monostable retrouve son état stable de repos, le transistor se bloque à nouveau et
l’intégrateur redémarre un cycle de charge du condensateur en délivrant une nouvelle rampe
Vt
vs = 0 .
RC
418
Chapitre 8
vs
Vseuil
t
0 T
vA
5V
t
0 T
vB
5V
t
0
τ
On choisira la durée t suffisamment petite pour que le signal vs soit un signal en dents de scie
caractérisé par le moins de distorsion possible, mais suffisamment grande, malgré tout, pour
que le transistor saturer ait le temps de décharger le condensateur. On remarquera, sur le graphe
de vA, la décroissance quasi-immédiate dès que la tension de sortie vB du monostable sature le
transistor. Par ailleurs, on notera, sur le graphe de vs, le départ d’une nouvelle rampe dès que le
monostable est revenu à son état de repos.
V
En considérant que t << T , la tension vs oscille avec une période T = RC seuil .
V0
Sa fréquence, par conséquent, ne dépend que de la tension d’entrée V0 , d’où le nom d’oscillateur
contrôlé en tension.
1 1
f = = V0 = kV0
T RCVseuil
L’oscillateur contrôlé en tension est encore appelé VCO (voltage controlled oscillator). Il permet
de générer un signal dont la fréquence varie proportionnellement à une tension donnée. On
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retiendra, une fois de plus, l’analyse systémique du montage global qui permet de déterminer
rapidement le type de fonction réalisée par l’ensemble.
Corrigés des exercices
419
9.2 Pour déterminer si un JFET fonctionne dans sa zone linéaire, dans sa zone ohmique ou s’il
est bloqué, la bonne méthode consiste à supposer qu’il est polarisé dans sa zone linéaire. Cet
exercice rassemble les trois cas possibles.
a) On a RD = 100 W et VGS = −2 V . D’après le réseau de caractéristiques fourni, on a, si le tran-
sistor est effectivement polarisé dans sa zone linéaire :
I D = 12 mA
Dans ces conditions, le potentiel de drain a pour valeur :
VD = VCC − RD I D = 15 − 100 × 12 × 10−3 = 13, 8 V
Comme VS = 0, on a : VDS = VD − VS = VD = 13, 8 V
Comme la tension de pincement VP est égale à 3,5 V, on a bien VDS > VP ; le JFET est donc bien
polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire et I D = 12 mA.
b) On a RD = 3 kW et VGS = −2 V . D’après le réseau de caractéristiques, on a, si le transistor est
effectivement polarisé dans sa zone linéaire :
I D = 12 mA
Dans ces conditions, le potentiel de drain a pour valeur :
VD = VCC − RD I D = 15 − 3 × 103 × 12 × 10−3 = −21 V
Cette valeur est manifestement impossible à obtenir. Le transistor ne se trouve donc pas polarisé
dans sa zone linéaire. Comme il n’est pas bloqué (VGS = −2 V ), il se trouve donc dans sa zone
ohmique.
Sur la caractéristique correspondant à VGS = −2 V , mesurons la valeur de la résistance équiva-
lente RDS du canal drain – source dans la zone ohmique du transistor.
VDS 3, 5
On a : RDS = ª = 292 W
ID 12 ¥ 10 -3
Le courant de drain I D vérifie alors la relation :
VCC = RD I D + RDS I D
VCC 15
D’où : I D = = = 4, 6 mA
RD + RDS 3292
420
Chapitre 9
effectivement polarisé dans sa zone linéaire :
I D = 7 mA
Dans ces conditions, le potentiel de drain a pour valeur :
On a donc : VDS = VD = VCC − RD I D = 15 − 1000 × 7 × 10−3 = 8 V
Comme la tension de pincement VP est égale à 3,5 V, on a bien VDS > VP ; le JFET est donc bien
polarisé dans sa zone de fonctionnement linéaire et I D = 7 mA .
La grille étant à la masse, on doit avoir VS = 3 V étant donné que VGS = −3 V . Comme
VDS = 1, 75 V, on aura VD = 4, 75 V .
V 3
On en déduit alors : RS = S = = 857 W
ID 3, 5 × 10 −3
VCC - VD 15 - 4, 75
Puis : RD = = = 2, 93 kW
ID 3, 5 ¥ 10 -3
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9.5 1. Effectuons le schéma équivalent du montage en remplaçant, les deux résistances de pola-
risation de grille par la résistance R0 .
On a : vs = −sRD vGS
Or : vGS = vG − vS avec vG = ve
et vS = sRm vGS
D’où : vGS = ve − sRm vGS
421
ie iG = 0 G D iD is
R0 VGS SVGS RD
Ve S Vs
RM
On en déduit alors :
vs −sRD vGS −sRD
GV = = =
ve (1 + sRm ) vGS 1 + sRm
1 −sRD R
2. Si Rm >> , on a : GV ≈ =− D
s sRm Rm
Dans ces conditions, le gain en tension ne dépend plus de la pente du transistor ; le phénomène
de distorsion quadratique est éliminé.
Voici un montage extrêmement important : il s’agit de l’amplificateur à source commune dans
lequel on a, grâce au découplage partiel de la résistance de source, éliminé le phénomène de
distorsion quadratique.
9.6 1. Le schéma équivalent du montage à drain commun est très simple à obtenir. Comme
toujours, nous remplaçons les deux résistances de polarisation de grille par leur résistance équi-
valente R0 .
v sR v
Le gain en tension du montage a pour expression : GV = s = S GS
ve ve
ie iG = 0 G D iD
R0 VGS SVGS
Ve S
Rs Vs
is
422
Chapitre 9
D’où : ve = (1 + sRS) vGS
Si les bornes d’entrée sont court-circuitées, la tension de grille se trouve à la masse. On a donc
vGS = −vs . Comme is = svGS , on obtient :
−vGS 1
Zs = − =
svGS s
Il s’agit ici du très classique amplificateur à drain commun dont les gains en courant et en
tension peuvent être réglés par l’intermédiaire des résistances du circuit. En revanche, son
impédance de sortie ne dépend que du transistor choisi. Elle sera typiquement de l’ordre de
1000 W .
iG = 0 G D iD
is
VGS SVGS RD
ie Vs
S
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Calculons à présent l’impédance d’entrée. La loi des nœuds appliquée au point S nous donne :
v v
ie + svGS = e ⇒ ie = e + sve
RS RS
423
9.8 En supposant que la tension VG est nulle, la tension VGS du transistor est égale à 0 V. Il est
donc conducteur et court-circuite l’entrée inverseuse de l’amplificateur opérationnel à la masse.
Le montage est donc équivalent au schéma de la figure ci-dessous.
i R
i R
Ve –
0V
Ve Vs
R
R
+
Ve
R
R
Ve –
Ve
Vs
R
+
Ve
Les transistors à effet de champs utilisés en commutation se comportent soit comme des circuits
ouverts, soit comme des courts circuits, commandés par une tension. Ils permettent donc de
piloter facilement le fonctionnement de certains circuits. Ici, on est en présence d’un inverseur
commutable.
424
Chapitre 9
en parallèle et forment une résistance équivalente R telle que :
R1 R2
R=
R1 + R2
Nous sommes alors en présence d’un amplificateur non inverseur de gain GV tel que :
R3
GV = 1 +
R
9.10 Si la tension d’entrée est nulle, la tension VGS du transistor T1 est égale à −5 V. Comme il
s’agit d’un transistor canal P, il est donc conducteur et court-circuite la tension Vs sur la tension
d’alimentation VCC. Dans le même temps, le transistor T2 possède une tension VGS nulle. Comme
il s’agit d’un MOSFET canal N, il est bloqué et isole Vs de la masse.
On a donc : Ve = 0 V fi Vs = 5 V
Si la tension d’entrée est égale à 5 V, la tension VGS du transistor T1 est nulle. Comme il s’agit
d’un transistor canal P, il est bloqué et isole la tension Vs de la tension d’alimentation VCC. Dans le
même temps, le transistor T2 possède une tension VGS égale à 5 V. Comme il s’agit d’un MOSFET
canal N, il est conducteur et court-circuite Vs à la masse.
On a donc : Ve = 5 V fi Vs = 0 V
Le montage correspond à un inverseur logique.
Tout comme les transistors bipolaires, les transistors à effet de champ se prêtent très facilement à
la réalisation de circuits logiques. Les transistors MOS, en particulier, sont à la base d’une famille
de circuits logiques très utilisée. On notera que les circuits logiques ainsi réalisés sont plus
simples, pour une même fonction, que les circuits à transistors bipolaires. Ils sont néanmoins, en
général, moins rapides.
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425
426
Chapitre 10
qui correspond bien au résultat prévu en base 10 : –3.
Le bit de poids fort étant à 1, S est un nombre négatif, S* = S + 1 = 000011.
De la même manière :
S = –5 – 2 = –000101 – 000010 = 111011 + 111110 = 111001 = –000111 = (–7)10 ;
S = 6 – 3 = 000110 – 000011 = 000110 + 111101 = 000011 = (3)10 ;
S = 18 – 22 : 010010 – 010110 = 010010 + 101010 = 111100 = –000100 = (–4)10 ;
S = 30 – 14 : 011110 – 001110 = 011110 + 110010 = 010000 = (16)10
10.9 Pour trouver l’expression la plus simple, il faut trouver les regroupements en puissance de
2 les plus importants :
c
F d
e
ab
1 1 1 1 0 1 1 0
0 0 1 0 0 1 0 0
0 0 1 0 0 1 0 0
1 1 1 1 0 1 1 0
F = c .b + d .e + b .e
&
B
B ≥1 S
C
1
&
C S
a.b a.b a ⊕b a + b
Corrigés des exercices
S
effectue les quatre opérations suivantes sur les cd 00 01 11 10
entrées binaires a et b en fonction des quatre ab
combinaisons de deux entrées binaires c et d. 00 0 1 0 0
Ainsi, l’expression de S est constituée par la somme des termes produits obtenus par les regrou-
pements : S = a ◊ b ◊ c + a ◊ b ◊ d + a ◊ c ◊ d + a ◊ b ◊ d + a ◊ b ◊ c
427
On en déduit en reprenant tous les restes de division. Le dernier à droite devient le poids fort et
on remonte dans le sens des flèches noires.
3689710 = 10010000001000012
Pour la partie décimale 0,3 on procède par multiplications successives par 2 :
0,3 –1
1,6 0,6
x2 x2
0 ,6 1 ,2 –1 0,2
x2 x2
1 ,2 –1 0,2 0 ,4
x2 x2
0 ,4 0 ,8
x2 x2
0 ,8 1 ,6
x2
1 ,6
428
Chapitre 10
Le nombre de bits nécessaires peut se calculer de la manière suivante : 150/0,1 = 1 500 valeurs
sont à coder. Ainsi, si n est le nombre de bits alors 2n–1 < 1 500 < 2n d’où l’on déduit que n = 11.
Avec 11 bits, il est possible de coder 211 = 2 048 valeurs et donc 2 047 intervalles. Ainsi, si
les 2 048 correspondent à la pleine échelle sur 150 mm alors la nouvelle résolution devient :
150/2 047 = 0,073 mm
La relation entre la longueur L en mm et le code binaire l[10..0] obtenu par la mesure peut s’écrire :
i = 10
L = 0, 073 ◊ Â li ◊ 2i
i = 0
Pour (68C)16 , la longueur obtenue est (6.162 + 8.16 + 12).0,073 = 122,35 mm.
10.14 L’équation de out peut s’écrire : Out = I3 ◊ I 2 ◊ I1 ◊ I0 . Comme I1 ◊ I 0 = I1 + I 0 le schéma
devient :
I0 ≥1
I1
&
Out
I2 &
I3
Ex3[17..0] Ex5[18..0]
fig15b fig15c
429
E
inconnu
P3
P2
P1
P0
y 0010 0001 1000 0010 0000 0100 0001 0100
x 00 11 00 01 00 11 00 10
z
s 00 11 01 01 00 11 00 11
Q↑
Q↓
C
000 001 010 011 100 000
On constate après analyse du chronogramme que le circuit délivre cinq états cycliquement :
000, 001, 010, 011, 100.
11.3 Chronogramme du circuit composé de deux registres simples, d’un registre à décalage, et
d’un comparateur.
Le registre RA recopie l’entrée à chaque front montant d’horloge. Le registre RB recopie la sortie
de RA, le retard de RA sur l’horloge conduit à un retard d’un cycle d’horloge de la sortie RB sur
RA. Le signal S à la sortie du comparateur est également en retard sur l’horloge. Ainsi le décalage
à droite a lieu sur la donnée 15 pour produire 7. Les rectangles bleus matérialisent les retards qui
permettent de comprendre les différentes sorties.
430
Chapitre 11
Clk
RA 21 12 15 6 2
RB 21 12 15 6
Out 15 7 2
11.4 Analyse de circuit séquentiel. Dans une première étape on établit les équations des entrées
de chaque bascule du circuit ainsi que celles des sorties :
D1 = E ◊ Q0 ; D0 = Q0 ◊ E + Q1 ◊ E ; S2 = Q0 ≈ Q1 ; S1 = (Q0 + Q1 ) ◊ E
À partir de ces équations il est possible d’établir la table de transition :
Table de transition
État Q1+ Q0+ État
E Q1 Q0 S2 S1
initial = D1 = D0 final
A 0 0 0 0 0 0 0 A
B 0 0 1 0 1 1 1 B
C 0 1 0 0 0 1 1 A
D 0 1 1 0 1 0 1 B
A 1 0 0 1 0 0 0 C
B 1 0 1 0 0 1 0 A
C 1 1 0 1 1 1 0 D
D 1 1 1 0 1 0 0 B
B3 B4
S=0
Corrigés des exercices
S=0
B2
S=0 B5
S=0
B1 H1
S=0 S=1
H2
S=1
431
État Q2 Q1 Q0
H1 0 0 0
H2 0 0 1
B1 0 1 0
B2 0 1 1
B3 1 0 1
B4 1 0 1
B5 1 1 0
432
Chapitre 11
T
H
tD tSU
Q0 qx qy
3xtp
D2 Sx Sy
États S1 S2 S1 S2 S1 S2 S3 S4 S5 S1
b) Table de transition
État a b O Q1 Q0 O+ Q +1 Q +0 État
S1 0 - 0 0 0 0 0 0 S1
Codage des états S1 - 1 0 0 0 0 0 0 S1
S1 1 0 0 1 0 0 0 1 S2
État O Q1 Q0 S2 0 - 0 0 1 0 0 0 S1
S1 0 0 0 S2 1 0 0 0 1 0 0 1 S2
S2 0 0 1 S2 1 1 0 0 1 0 1 0 S3
S3 0 1 0 S3 0 0 0 1 0 1 0 0 S5
S4 0 1 1 S3 0 1 0 1 0 0 1 1 S4
S5 1 0 0 S3 1 0 0 1 0 0 0 1 S2
S3 1 1 0 1 0 0 1 0 S3
S4 0 0 0 1 1 1 0 0 S5
S4 0 1 0 1 1 0 1 1 S4
S4 1 0 0 1 1 0 0 1 S2
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433
d
d N1 Codage des états
P, M État P M Q
N2 d
d N1 0 0 0
P, M
P1 1 0 0
N2 0 0 1
d P2 0 1 0
d P1
P, M
N2
d
P, M
d
c) Le chronogramme ci-dessous prend comme hypothèse que l’entrée d est synchrone avec H
donc légèrement en retard sur l’horloge. Ceci explique le décalage entre P ou M et l’entrée d.
États N1 P1 N2 P2 N1 P1 P2 P1 N2 P2 P1 N2
11.9 Le circuit constitue un registre à décalage bouclé sur la sortie. De plus une mise à zéro du
registre est effectuée au début du cycle par resetn. Attention la validation E n’est pas toujours à
1 Comme G = G3G2G1G0 = 1101 le schéma est complété comme suit :
Q0 Q1 Q2 Q3
resetn
x
D0 Q0 D1 Q1 D2 Q2 D3 Q3
H
E E E E E
Clk Clk Clk Clk
clk
Le chronogramme complété :
resetn
E
x
Q 0000 0000 0001 0011 0111 1111 0011 0011 0111 1110 0000 0001 0011 0110 0110 0110 0110 0110 1101
434
Chapitre 12
tion d’entrée « a » pour l’état « 1 ». On peut donc dire qu’il s’agit d’une machine de Mealy.
b) Le chronogramme pour la sortie X va dépendre non seulement de l’état de la machine mais
également de l’entrée « a ». La flèche rouge partant du front montant de « a » met en évidence
la sortie de type Mealy de X. En revanche Y évolue strictement en synchronisme avec l’horloge.
États 1 2 4 3 1
A
T2
État des transistors (fermé : F, ouvert : O) Corrigés des exercices
B A T1 T2 T3 T4 S
B 0 0 O O F F Vcc
T1 0 1 O F O F Vcc
1 0 F O F O Vcc
1 1 F F O O 0V
Circuit logique 1
De cette table, on déduit que le circuit logique 1 est une porte Non-Et ou Nand.
435
+ Vcc
T1 et T2 sont des transistors MOS à canal P.
A T3 et T4 sont des transistors MOS à canal N.
T1
12.3 Pour concevoir la mémoire nous disposons de boîtiers mémoire de 16Mx4. Ces boîtiers
sont donc organisés en données sur 4 bits parallèles. L’objectif étant de réaliser une mémoire
organisée sur 8 bits de données, deux boîtiers seront donc nécessaires : un pour chaque demi-
octet. De même, il faut quatre boîtiers de 16M mots pour disposer de 64M mots.
Au total, il faudra 4 × 2 = 8 boîtiers mémoires pour réaliser les 64 Mo. Ils seront connectés de
la manière suivante :
Bus d’adresses A15..0
A13..0
A13..0
A13..0
A13..0
14 14 14 14
A14
D3..0
G S3 CS3 Cs Cs Cs Cs
D3..0
D3..0
CS0 D3..0
S2 CS2 CS1 CS2 Bus de données D7..0
Décodeur
binaire
S1 CS1
D7..4
D7..4
D7..4
D7..4
4
R/W O3..0 R/W O3..0 R/W O3..0 R/W O3..0
Cs Cs Cs Cs
R/W
CS3
Chaque octet est réalisé par une paire de boîtiers et chaque paire est sélectionnée grâce à la
commande Cs (Chip select). C’est le décodeur d’adresse qui à partir des bits d’adresse A15 et A14
délivre les quatre commandes CS3, CS2, CS1, CS0.
12.4 Un microprocesseur adresse plusieurs types de périphériques : ROM, RAM, PORT, EPROM.
a) Pour réaliser un adressage contigu de tous les périphériques il faut dans un premier temps
connaître leur taille en hexadécimal puisque les adresses sont définies en hexadécimal à partir
de l’adresse (0000)16. On rappelle que 1 ko = 210 et donc 210 = (0400)16. Ainsi, la ROM qui a
une taille de 2 ko nécessitera (0800)16 adresses. La RAM qui fait 8 ko nécessitera (2000)16
adresses. Le port de communication de 512 o nécessitera (0200)16 adresses. Et enfin l’EPROM
de 16 ko nécessitera (4000)16 adresses. De ces tailles, on peut déduire les plages d’adressage qui
sont présentées dans le tableau ci-dessous. Par exemple, pour la première plage il y a (0800)16
adresses en partant de l’adresse 0000. L’adresse 0000 compte pour la première adresse. On
arrive donc à (07FF)16.
436
Chapitre 12
Périphérique Taille en Adresse de Adresse de fin
hexadécimal début
EPROM
ROM 0800 0000 0800- 1 = 07FF (16 ko)
07FF + 1 = 0800 + 1FFF =
RAM 2000
0800 27FF 29FF
2A00
27FF + 1 = 2800 + 01FF = PORT 10,5 ko
PORT 0200 (512o) 27FF 10 ko
2800 29FF 2800 RAM
29FF + 1 = 2A00 + 3FFF =
EPROM 4000 (8 ko)
2A00 69FF
0800
07FF ROM (2 ko) 2 ko
0000
Plages
Périphérique A14 A13 A12 A11 A10 A9 CS1 CS2 CS3 CS4
d’adresse
0000 000000
ROM --- 1 0 0 0
07FF 000011
0800 000100
RAM --- 0 1 0 0
27FF 010011
2800 010100
PORT --- 0 0 1 0
29FF 010100
2A00 010101
EPROM --- 0 0 0 1
69FF 110100
Les adresses A14, A13, A12, A11, A10 et A9 suffisent à différencier les plages de sélection. Ainsi,
une PROM de 64 × 4 sera suffisante pour décoder les adresses.
c) Le contenu de la PROM est directement déduit de la table de vérité précédente :
Adresse a5 a4 a3 a2 a1 a0 D0 D1 D2 D3
000000
A9 a0 D0 CS1 (0) à (3) --- 1 0 0 0
000011
A10 a1 D1 CS2 000100
PROM D2 CS3 (4) à (19) --- 0 1 0 0
A11 a2 64x4 010011
D3 CS4
010100
A12 a3 (20) --- 0 0 1 0
A13 a4 010100
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12.5 a) En observant le schéma, on constate que la sortie S est réalisée par la PROM sur le
bit D 0. Les états de la machine sont matérialisés par les sorties Q 0, Q1 et Q2 du registre. Ces
sorties sont reliées respectivement aux entrées d’adresse A1, A2 et A3. Le circuit utilise, de manière
inhabituelle, l’horloge H à la fois comme synchronisation du registre et comme entrée du circuit.
Les sorties D1, D2, D3 de la PROM représentent les états futurs de Q 0, Q1 et Q2, respectivement.
Le contenu de la PROM permet de représenter la table de transition et la table de sortie. Les états
sont codés dans le tableau de A à H en fonction des valeurs numériques de Q 0, Q1 et Q2. On
retrouve les états d’arrivée grâce aux valeurs Q 0+, Q1+ et Q2+. L’ensemble permet de représenter
437
H/S E
G S=0
S=1 F
H/S
H
États A B C D E F G A B C D
On observe la recopie du signal d’horloge durant l’état F de la machine, alors que durant l’état G,
S est à 1 inconditionnellement.
12.6 Fonctions combinatoires implantées en mémoire RAM
a) S0 = E1 + E 2 ◊ E 0 + E 3 ◊ E1 ◊ E 2
S1 = E 3 ◊ E1 ◊ E 2 + E 2 ◊ E 0 + E 3 ◊ E 0 ◊ E 2
S2 = E 0 ◊ E1 ◊ E 2 ◊ E 3 + E 2 ◊ E1 ◊ E 0 + E 3 ◊ E1 ◊ E 0 + E 3 ◊ E 0
S3 = E1 ◊ E 2 + E 2 ◊ E 3 + E 0 ◊ E1 ◊ E 3
Les équations à implanter sont au nombre de 4 (S3, S2, S1, S0) donc la mémoire utilisée en LUT
(Look Up Table) comportera 4 bits de données. Les 4 équations sont formées des 4 mêmes
variables : E3, E2, E1 et E0. Ces 4 variables seront appliquées aux entrées d’adresse de la mémoire.
Ainsi on peut en déduire que la mémoire sera de type accès aléatoire (RAM) de taille 16 × 4 :
16 adresses (24) et 4 bits de données.
438
Chapitre 12
Table de vérité contenu RAM
A3 A2 A1 A0 D3 D2 D1 D0 Adresses Données
=E3 =E2 =E1 =E0 =S3 =S2 =S1 =S0 Hexa Hexa
0 0 0 0 1 1 1 1 0 F
0 0 0 1 1 0 0 0 1 8
0 0 1 0 0 0 1 1 2 3
0 0 1 1 0 1 0 1 3 5
N/C R/W
0 1 0 0 1 0 0 1 4 9
0 1 0 1 1 0 0 1 E0 A0 D0 S0 5 9
0 1 1 0 1 1 1 1 RAM 6 F
E1 A1 16x4 D1 S1
0 1 1 1 1 1 1 1 7 F
1 0 0 0 1 0 1 1 E2 A2 D2 S2 8 B
1 0 0 1 1 1 0 0 9 C
E3 A3 D3 S3
1 0 1 0 1 0 1 1 A B
1 0 1 1 0 1 0 1 N/C : mode normal (‘1’) B 5
1 1 0 0 0 0 0 0 ou de configuration (‘0’) C 0
1 1 0 1 0 1 1 0 D 6
1 1 1 0 1 1 0 1 E D
1 1 1 1 0 1 1 1 F 7
439
B Q2 Q1 Q0 S2 S1 S0
État État
= = = = = = =
initial final
A3 A2 A1 A0 Q+2 Q+1 Q+0
S0 0 0 0 0 1 1 1 S7 B
S1 0 0 0 1 0 0 0 S0 S0 –
– B
S2 0 0 1 0 0 0 1 S1 B 000
S3 0 0 1 1 1 0 0 S4 B
S4 0 1 0 0 0 1 0 S2 S7
S1 111
S5 0 1 0 1 1 0 0 S4 B
001 S3
S6 0 1 1 0 1 0 0 S4 –
B 011
S7 0 1 1 1 1 0 0 S4
– B
S0 1 0 0 0 0 0 0 S0 B S4
100 S5
S1 1 0 0 1 0 0 1 S1 – 101
S2 B
S2 1 0 1 0 0 1 0 S2
010 S6
S3 1 0 1 1 1 0 0 S4 B 110
S4 1 1 0 0 1 0 0 S4
S5 1 1 0 1 1 0 0 S4
S6 1 1 1 0 1 0 0 S4
S7 1 1 1 1 1 1 1 S7
c) Chronogramme de vérification
États S5 S4 S2 S1 S0 S7 S4 S2 S1 S0
440
Chapitre 13
13.1 Si l’on se place à l’équilibre, le courant I D circulant dans le détecteur est nul. De ce fait, on
peut en déduire que U AM = U BM .
Le courant I D étant nul, un même courant circule dans R1 et R, et dans R2 et X. On peut donc
appliquer le principe du diviseur de tension, ce qui donne :
R X
U AM = .E et U BM = .E
R + R1 X + R2
En partant du principe que U AM = U BM , on peut donc égaler les deux expressions précédentes,
soit :
R X
.E = .E
R + R1 X + R2
R X
– En simplifiant par E, on obtient : =
R + R1 X + R2
ue1 −
R R
+
R
R
A −
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R
−
i R R
ue2 +
Les trois amplificateurs opérationnels ont l’entrée inverseuse reliée à la sortie à travers la résistance
de contre réaction R. Ils possèdent donc une tension différentielle d’entrée e forcée à 0 : e = 0.
441
Rg uRg
us1
B
ue2
R
i ue1
us2
v– = v+ −
us
R R
us2
De ce fait :
R 1
L’idéalité de l’amplificateur opérationnel nous donne que : v+ = .us 2 = .us 2
R+R 2
442
Chapitre 13
1
Cette dernière expression donne :us1 − us = 2 v − = 2 v+ = 2. .us 2 = us 2 . On en déduit :
2
uS 1 − uS 2 = uS
2 R + Rg
2 R + Rg uS = . (ue1 − ue 2)
us1 − us 2 = . (ue1 − ue 2) Rg
Rg
13.3 a) Pour trouver l’expression de la tension de sortie vs, en fonction des Biet de la tension de
référence Eref , on se propose d’appliquer plusieurs théorèmes de Thévenin. On rappelle que la
résistance équivalente de Thévenin est obtenue en exprimant la résistance équivalente du circuit
en remplaçant les générateurs par leurs résistances internes et que la tension équivalente de
Thévenin équivaut à la tension à vide du circuit à modéliser.
Première réduction
2R
2R Eth
A0Eref
2R R R
2R 2R 2R
Eth1
443
Rth eq
Eth eq
13.4 a) L’amplificateur opérationnel est considéré comme idéal : les courants d’entrée i+ et i−
sont donc nuls. De plus, du fait de la contre-réaction négative, l’amplificateur opérationnel fonc-
tionne en régime linéaire : la tension différentielle d’entrée e est maintenue à 0.
Appliquons le théorème de Millman :
V0
r0 r
En P : = VP , soit : VP = .V0
1 1 r + r0
+
r r0
444
Chapitre 13
En M : = VM , soit : VM =
1 1 2
+
r0 r0
b) Par hypothèse, le capteur varie linéairement avec la pression. Posons b le facteur de propor-
tionnalité tel que r = b.P .
La plus faible amplitude de sortie vs est telle que vs = 0. De ce fait, on choisirar0 = b.P0 de telle
sorte que vs soit nulle en l’absence de son.
P − P0 P − P0
Ainsi : VS = .V0, soit, compte tenu que P − P0 P0 : VS ≈ .V0
P + P0 2 P0
13.5 a) L’amplificateur opérationnel est considéré comme idéal : les courants d’entrée i+ et i−sont
donc nuls. De plus, du fait de la contre-réaction négative, l’amplificateur opérationnel fonctionne
en régime linéaire : la tension différentielle d’entrée e est maintenue à 0.
Appliquons le théorème de Millman :
V0
r0 r
En P : = VP , soit : VP = .V0
1 1 r + r0
+
r r0
V0
r0 V0
En M : = VM , soit : VM =
1 1 2
+
r0 r0
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Les résistances R1, Rg et R1 sont traversées successivement par un même courant ig, tel que :
445
14.2 a) Aux bornes d’un condensateur, l’équation liant le courant iC à la tension vC est donnée par :
dvC (t )
iC (t) = C .
dt
b) Considérons la caractéristique vC (t ) du condensateur, donnée dans l’énoncé. L’équation de la
droite est donnée par :
vC (0) = U 0 U
vC (t) = − 0 .t + U 0
vC (td ) = 0 td
446
Chapitre 14
– Si t ∈ [0, td ], alors :iC (t) = C . = C . − 0
dt td
– Si t > td , alorsiC (t) = 0
c) Un condensateur n’admet pas de discontinuité de tension, et se comporte ainsi comme une
source dynamique de tension. Donc, sitd → 0, alorsiC → −∞.
d) Application numérique : iC (t ) = −50 A sur t ∈ [0, td ].
14.3 On considère dans un premier temps que la bobine L est mise en court-circuit et que le
condensateur C est débranché. Le circuit se résume alors à :
vK
iK is
K
Ve −vD D R vs
iD
t
aT T
VS
c) Le courant moyen I S est donné par : I S = avec VS = a.Ve. On en déduit :
R
a.Ve
IS =
R
447
– Si K est ouvert (aT < t < T ) : la diode est polarisée en direct et assimilable à un interrupteur
fermé ; le circuit se résume donc à l’association série d’une bobine et d’une résistance, le généra-
teur de tension étant découplé du circuit. L’équation se résume donc en :
L diS (t )
. + iS (t) = 0
R dt
f) Les formes d’onde sont celles présentées dans la fiche sur le hacheur série en mode de conduc-
tion continue.
g) Calculons la valeur moyenne de la tension VS en fonction du rapport cyclique a .
La loi des mailles nous donne : vS (t) = v D (t) − v L (t)
La valeur moyenne de la tension aux bornes de l’inductance est nulle. De ce fait, l’équation
donne, en valeur moyenne :
VS = a.Ve
On considère dans un troisième temps que la bobine L est toujours en service et que le conden-
sateur C est branché.
h) Le condensateur en soi permet de réduire l’ondulation de la tension de sortie vs : on considère
alors que l’ondulation de sortie est négligeable devant la valeur moyenneVS . Par conséquent, la
tension vL à l’allure ci-dessous :
vL
E – vs
t
aT T
– vs
448
Chapitre 14
Ì ()
ÓÔ iS t = iL (t) + iC (t)
dvS (t )
Dans laquelle :iC (t) = C . . Comme vs est supposée constante, sa dérivée est donc nulle. On
dt
a donc : iC (t ) = 0. Posons Ve = E.
L
Posons t = , constante de temps du système. L’équation différentielle peut se réécrire en :
R
di (t ) E
t . S + iS (t) =
dt R
On obtient une équation différentielle du premier ordre à coefficients constants, dont la solution
est donnée par :
t
− E
iS (t) = K .e t +
R
t
iS (aT) = iL Max = K'
−
On obtient donc : iS (t) = iL Max .e
t
v L (t) = L. = E − VS
dt
Corrigés des exercices
Soit :
E − VS
iL (t) = .t + iL (0)
L
Et donc :
E - VS
iL (t) = .t + iL Min
L
Pour aT < t < T :
diL (t )
v L (t) = L. = −VS
dt
449
Les formes d’onde sont celles présentées dans la fiche 114 sur le hacheur série en mode de
Fiche 116 conduction continue.
j) La loi des mailles nous donne : −v D (t) + v L (t) + +vS (t) = 0, ce qui donne, en valeur moyenne :
VS = VD = a E
L’ondulation de courant dans l’inductance est donnée par : DiL = iL Max - iL Min
À l’instant t = aT , on a :
E - VS
iL (aT ) = iL Max = ◊ aT + i L Min
L
On en déduit donc :
a ⋅ (1 − a)
DiL = iL Max − iL Min =
Lf
−
M’ R1 M” R2
M
r0 r0 +
R1
−
Vs
Rb
+
R1
V0
r0 r −
R2 R2
i
P P’ P”
+
Les deux résistances R2 situées en bas du schéma sont traversées par un même courant i2′ :
VP ' V
i '2 = = P '' → VP ' = 2VP ''
2 R2 R2
L’amplificateur opérationnel du dernier étage imposeVM '' = VP ''. D’où :VS = VP ' − VM ' et :
R
VS = − 1 + 2. 1 . (VM − VP )
Rg
b) En introduisant les expressions de VM et de VP, on obtient :
R R V r R P − P0
VS = − 1 + 2. 1 . (VM − VP ) = − 1 + 2. 1 . 0 − .V0 = 1 + 2. 1 . .V0
Rg Rg 2 r + r0 Rg 2. (P + P0 )
450
Chapitre 14
Quand K est fermé : D est bloquée ( v D ( t ) = v ( t ) < 0) le générateur de courant est en court-
circuit et C se décharge dans R.
Quand K est ouvert : le générateur de courant impose la circulation de I0 dans D. D est passante,
et le générateur de courant alimente la cellule (R, C) : le condensateur C se charge.
Remarque : la diode évite la discontinuité de tension aux bornes du condensateur lors de la
fermeture de K.
Équations sur 0 < t < GT
Sur cette période, K est passant et D bloquée. Donc, les équations sont :
Ï v ( t ) = R.i(t )
Ô i ( t ) = -i (t )
Ô C
Ì
Ô i ( t ) = C . dv (t )
ÔÓ C dt
v (t ) dv (t )
On en déduit : - = C. .
R dt
L’équation différentielle est alors donnée par :
dv (t ) 1
+ .v ( t ) = 0.
dt RC
Équations sur GT < t < T
dv (t ) v (t )
Sur cette période, K est ouvert et D passante. On peut donc écrire : I 0 = iC + i = C . +
dt R
On en déduit :
dv (t ) 1 I
+ .v ( t ) = 0 .
dt RC C
Cas où C = 10 mF.
b) Détermination des schémas équivalents : on peut les obtenir en considérant que :
ÔÏ 0 < t < GT : iD ( t ) = 0
Ì
ÓÔ GT < t < T : iD ( t ) = I 0
c) Donc : iD moy ( t ) = iC moy ( t ) + imoy (t ) avec iC moy ( t ) = 0 en régime permanent.
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Cas où C = 20 mF.
e) v D moy ( t ) = 60 Vt DV = VMax - VMin ª 11 V
451
452
Chapitre 14
e) Le facteur de puissance est défini comme le rapport des puissances active et apparente. En
sinusoïdal, ce terme s’identifie au cos j :
P P 8576, 8
cos j = = = = 0, 8
S P2 + Q2 8576, 82 + 6385, 82
Remarque.
En France, EDF incite à avoir un facteur de puissance minimum de 0,93. Pour relever le
facteur de puissance, il faut fournir de la puissance réactive grâce à des condensateurs qui,
en les considérant comme parfait, ne fournissent que de la puissance réactive.
Pour procéder au relèvement du facteur de puissance d’une installation triphasé, on couple
en triangle les condensateurs sur l’installation. Les trois condensateurs ainsi couplés four-
nissent alors une puissance réactive telle que :
QC = 3V .IC .sin jC = -3U 2 .Cw
On souhaite passer d’une puissance réactive Q à une puissance réactive Q’. La nouvelle
puissance réactive Q’ est la somme de l’ancienne Q à laquelle on ajoute celle des 3 conden-
sateurs qui est négative, soit :
Q ' = Q + QC = Q - 3U 2 .Cw
En les remplaçant par leurs expressions, on obtient :
P. tan j ' = P. tan j - 3U 2 .Cw
On en déduit l’expression du condensateur permettant de passer de tan j à tan j ' :
P. ( tan j - tan j ')
C =
3U 2w
Si, par exemple, on souhaitait obtenir un facteur de puissance unitaire (ie. cos j = 1), il
faudrait connecter un condensateur C de capacité :
P. ( tan j - tan j ') 8576, 8 ¥ ( tan 0, 64 - tan 0 )
C = = = 42, 35m F
3U 2w 3 ¥ 400 2 ¥ 2p ¥ 50
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453
1 tan2 x
1 + cot2 x = sin2 x =
sin2 x 1 + tan2 x
1
cos2 x = sin( -x ) = - sin x
1 + tan2 x
p p
sin ÊÁ + x ˆ˜ = cos x cos ÊÁ + x ˆ˜ = - sin x
Ë2 ¯ Ë2 ¯
p p
tan ÊÁ + x ˆ˜ = - cot x sin ÊÁ - x ˆ˜ = cos x
Ë2 ¯ Ë2 ¯
p p
cos ÊÁ - x ˆ˜ = sin x tan ÊÁ - x ˆ˜ = cot x
Ë2 ¯ Ë2 ¯
tan a + tan b
cos(a - b ) = cos a cos b + sin a sin b tan(a + b ) =
1 - tan a tan b
tan a - tan b
sin(a - b ) = sin a cos b - cos a sin b tan(a - b ) =
1 + tan a tan b
x x
1 + cos x = 2 cos2 1 - cos x = 2sin2
2 2
p -q p +q 1 - tan2 x
sin p - sin q = 2sin cos cos 2x =
2 2 1 + tan2 x
p +q p -q 2 tan x
cos p + cos q = 2 cos cos tan 2x =
2 2 1 - tan2 x
p +q p -q sin(p + q )
cos p - cos q = -2sin sin tan p + tan q =
2 2 cos p cos q
456
z = a + jb z * = a - jb
b
z = a2 + b2 arg z = arctan
a
z* = z arg z * = - arg z
2
z *z = z z = z e j arg z
*
e jx = cos x + j sin x ( re jq ) = re - jq
••3. Dérivées
Ê 1 ˆ¢ = - 1 Ê 1 ˆ¢ = - u ¢
Á ˜ Á ˜
Ëx ¯ x2 Ëu ¯ u2
1 u¢
( x )¢ = ( u )¢ =
2 x 2 u
1
( tan x )¢ = = 1 + tan2 x (e x )¢ = ex
cos2 x
1 u¢
(lnx )¢ = (lnu )¢ =
x u
(uv )¢ = u ¢v + uv ¢ Ê u ˆ¢ = u ¢v - uv ¢
Á ˜
Ëv ¯ v2
(u [v ( x )])¢ = (u v ( x ) )¢ = u ¢ [v ( x )] ¥ v ¢
(1 + x )n ª 1 + nx (1 - x )n ª 1 - nx
1 1
ª 1- x ª 1+ x
1+ x 1- x
Annexes
x x
1+ x ª 1+ 1- x ª 1-
2 2
ln (1 + x ) ª x ex ª 1 + x
x2
cos x ª 1 - ( x en rad)
2
457
x n +1 sin ax
Ú x ndx =
n +1
+ Cte Ú cos axdx =
a
+ Cte
cos ax eax
Ú sinaxdx = -
a
+ Cte Ú eax dx =
a
+ Cte
dx dx
Ú x
= ln x + Cte Ú cos2 x = tan x + Cte
ax
Ú a x dx =
ln a
+ Cte Ú tan xdx = - ln cos x + Cte
dx 1 x dx 1 a + x
Ú a2 + x 2 =
a
arctan + Cte
a Ú a2 - x 2 = ln
2a a - x
+ Cte
458
Fonctions temporelles
Transformées de Laplace
Telles que : s(t) = 0 pour t < 0
1
s(t ) = u(t ) = 1 S (p ) = U (p ) =
p
k
s(t ) = v (t ) = kt S (p ) = V (p ) =
p2
n!
s(t ) = t n S (p ) =
p n +1
1
s(t ) = e -at S (p ) =
p +a
1
s(t ) = te -at S (p ) =
( p + a )2
a
s(t ) = 1 - e -at S (p ) =
p (p + a )
b -a
s(t ) = e -at - e -bt S (p ) =
(p + a ) (p + b )
1 e -at 1
s(t ) = t - + S (p ) =
a a p2 ( p + a )
b a ab
s(t ) = 1 + e -at - e -bt S (p ) =
a -b a -b p (p + a ) (p + b )
a2
s(t ) = 1 - e -at - ate -at S (p ) =
p ( p + a )2
w
s(t ) = sin wt S (p ) =
p 2 + w2
p
s(t ) = cos wt S (p ) =
p 2 + w2
w
s(t ) = e -at sin wt S (p ) =
( p + a )2 + w2
p +a
s(t ) = e -at cos wt S (p ) =
( p + a )2 + w2
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Annexes
459
association 76
temporelle 239 construction des schémas
de quadripôles 35
cathode 73, 74 équivalents 113
en parallèle 6
cellule convention 3
en série 6
pré-caractérisée 279 générateur 3
Index
461
462
463