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La Seconde Guerre mondiale fut le conflit militaire le plus meurtrier de l'histoire. Plus de 80
millions de personnes ont été tuées, ce qui représentait plus de 2,5 % de la population
mondiale à l'époque. Cet article tente de dresser un bilan humain et matériel de cette guerre.
Le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale est cependant discuté, certains spécialistes,
démographes, et historiens, avancent jusqu'à 85 millions de personnes tuées durant ce conflit,
car les données sur les pertes civiles sont souvent sous-évaluées, et il y a aussi le problème
des chiffres qui ne sont pas définitifs à propos des pertes de l'URSS, et de la Chine (militaires
et civils).
Au total, selon les estimations, environ 17 877 000 de militaires sont morts sur les champs de
bataille européens, dont 10 774 000 du côté des alliés et 7 103 000 du côté des forces de
l'Axe. Les tués de l’Armée rouge constituent 53 % du total des pertes militaires connues en
Europe, ceux de l'Allemagne 31 %, ceux du Royaume-Uni 1,8 %, ceux de la France 1,4 % et
ceux de l’armée américaine 1,3 %. Les pertes militaires de l’Union soviétique représentent
88 % du total des pertes alliées en Europe (Royaume-Uni 3 %, France 2,3 % et États-Unis
2,2 %). Le total des pertes militaires seules de l'Allemagne et de l'Union soviétique réunies
représentent 84 % du total de toutes les pertes militaires subies en Europe. Les pertes
militaires du conflit germano-soviétique seul sont de 13 876 400 soit 78 % du total des pertes
militaires subies en Europe [réf. nécessaire].
Les bombardements nazis et alliés ont provoqué d’importants dégâts matériels dans les villes :
Berlin et Varsovie sont presque complètement détruites. Le bombardement de Dresde du 13
février 1945 marque les esprits, on a annoncé des chiffres comme 135 000 morts3 après coups,
mais le bilan en 2008 fut révisé à 25 000 morts. Plusieurs quartiers de Londres et de
Rotterdam sont à reconstruire. Des millions de civils n’ont plus de logement et les sans abris
se comptent par millions. Autres villes martyres : Hiroshima, Nagasaki, Tokyo, Manille,
Hambourg, Stalingrad, Léningrad, Sébastopol, Kiev, Kharkov, Budapest.
Concernant l'Europe, le pillage des ressources organisé par les nazis dans les pays occupés,
conjugué à la désorganisation des moyens de production, entraîne d’importantes pénuries ; le
rationnement est maintenu après la capitulation allemande du 8 mai 1945 (en France, 200 g de
pain par jour et moins de 200 g de viande par semaine). L’après-guerre est marqué par la
famine hollandaise de 1944. L’hiver rigoureux de 1946-1947 accentue les difficultés de
ravitaillement et rend encore plus difficile la vie quotidienne dans l’Europe du Nord-Ouest.
Le manque de charbon se fait durement ressentir car il représente le principal moyen de
chauffage. 100 millions d’Européens disposent de moins de 1500 calories par jour7. Selon
Alan S. Milward, la ration alimentaire moyenne des Allemands en 1946-1947 s’élève à 1800
calories par jour et par habitant8. Le Sous-secrétaire d'État américain aux affaires
économiques William Clayton (1880-1966), de retour d’Allemagne, alerte Washington, D.C.
et affirme que des « millions de personnes meurent lentement de faim »9.
2 100 000 bâtiments ont été endommagés en France métropolitaine pendant la guerre (contre
moins d'un million pendant la Première Guerre mondiale), dont 462 000 totalement détruits
(contre 368 000 pendant la Première Guerre mondiale). 20 % des destructions ont eu lieu
pendant la bataille de France en mai-juin 1940 (Dunkerque et Calais sont par exemple
détruites en majeure partie pendant ces quelques semaines de Blitzkrieg) ; 15 % des
destructions ont eu lieu de juin 1940 à juin 1944 (bombardements aériens des Alliés sur les
centres portuaires, ferroviaires et industriels de la France occupée) ; 65 % des destructions ont
eu lieu lors de la Libération de la France de juin 1944 à mai 1945.
Les destructions ont d'autre part touché beaucoup plus profondément le potentiel productif
français qu'au cours de la Première Guerre mondiale : les agglomérations urbaines, les
industries et les commerces ont été partout visés, ainsi que les nœuds de communications. La
Commission consultative des dommages et des réparations (CCDR) a évalué à 175 milliards
de francs 1938 la valeur des immeubles détruits (110 milliards de destructions immobilières et
65 milliards de destructions mobilières). Il faut ajouter à ces destructions les charges
préliminaires et accessoires de la reconstruction évaluées à 42 milliards : il est en effet
nécessaire de débarrasser de 10 millions de mines plus de 450 000 hectares de sol (près de
1 % de la superficie de la France métropolitaine). Il faut déblayer 70 millions de mètres cubes
de décombres et combler 80 millions de mètres cubes de tranchées et de trous de bombes. Les
réseaux de voirie et d'assainissement doivent en grande partie être reconstitués.
Bombardements alliés des ponts du chemin de fer de Paris à Rouen au franchissement de la
Seine sur l'ile aux Bœufs à Oissel, banlieue sud de Rouen, Normandie, en août 1944.
Pour ce qui concerne les routes, 8 793 ponts routiers, 7 165 km de routes nationales et
50 000 km de routes départementales et vicinales sont hors d'état. 105 000 autobus, cars et
camions (40 % du parc d'avant-guerre) et 645 000 voitures particulières et camionnettes
(31 % du parc d'avant-guerre) ont été détruits.
Les transports maritimes ont durement souffert : 96 km de quais (79 % de la longueur totale
en 1939), 823 postes accessibles aux navires de haute mer (60 % du total) et 15 formes de
radoub sur 27 ont été détruits totalement. 59 % des engins de levage et de manutention ont été
détruits. 50 % des engins de radoub et de dragage ont été anéantis. La flotte commerciale ne
comprend plus que 890 000 tonneaux, soit le tiers de la flotte d'avant-guerre. Les pertes
atteignent 60 % pour les cargos et 77 % pour les pétroliers. Au total, les transports maritimes
ont subi un préjudice de plus de 32 milliards de francs 1938.
Les voies navigables sont quant à elles pour la plupart hors d'état de fonctionner : 88 % des
rivières et 83,5 % des canaux sont impraticables. 426 bateaux-citernes sur 489 et 288
remorqueurs sur 520 ont disparu.
Les communications sont aussi très atteintes : 68 % des immeubles administratifs, 77 % des
répéteurs télégraphiques, plus de 90 % des émetteurs de TSF et 75 % des pylônes de TSF ont
été détruits.
L'industrie et le commerce ont subi des dommages évalués à 265 milliards de francs 1938.
153 milliards de spoliations entrent dans cette évaluation. Les Allemands ont en effet prélevé
des matières premières (60 % des textiles, 55 % des cuirs, 62 % du bois d’œuvre notamment),
des produits finis et du matériel industriel.
Les usines d'armement, la construction aéronautique, l'industrie automobile (les grandes
presses ont été enlevées, les usines Peugeot complètement déménagées), les industries
chimiques (caoutchouc et acide sulfurique notamment), les entreprises de travaux publics, les
chantiers navals, les mines et l'énergie électrique sont très gravement touchés, par les
destructions comme par le prélèvement de matériel.
L'agriculture a aussi subi de nombreux dommages. 135 000 bâtiments agricoles sont détruits,
410 000 endommagés. Les terres ont été bouleversées par les bombardements, les mines, les
constructions d'ouvrages militaires et le passage des armées. 13 920 hectares sont inondés par
l'eau douce, 11 200 par l'eau salée. À cela s'ajoutent les prélèvements par l'occupant allemand
de 1940 à 1944 : 890 000 tonnes de viande (plus de 16 % des ressources françaises), cinq
millions de tonnes de céréales (11 % des ressources en blé et 20 % des ressources en avoine),
plus de 26 millions d'hectolitres de lait (7 % des ressources) ont pris le chemin de
l'Allemagne. La moitié des porcins, un tiers des chevaux, un tiers des ovins, un septième des
bovins ont en outre disparu depuis 1939.
À l’été 1945, l’USAAF a effectué une des plus intenses campagnes de destruction de centres
urbains de l’histoire mondiale. 68 villes japonaises ont été bombardées, et toutes ont été
partiellement ou intégralement détruites. On estime à 1,7 million le nombre de personnes
sans-abris, à 300 000 le nombre de tués, et à 750 000 le nombre de blessés. 66 de ces villes
ont été attaquées avec des bombes conventionnelles, deux avec des bombes atomiques10.
Les familles des victimes sont toujours sous le choc de cette guerre très meurtrière. De plus,
les personnes qui ont survécu aux camps de concentration ont énormément de difficultés à
vivre comme avant. Les souvenirs qui les hantent jours et nuits sont traumatisants. Enfin,
l'arme atomique, qui a montré ses capacités destructrices à Hiroshima et à Nagasaki, les 6 et 9
août 1945, a marqué les esprits du monde entier, par le nouveau type de conflit qu'elle
symbolise. Ainsi pour eux, comme l'a écrit l'écrivain Albert Camus dans un éditorial de
Combat, « la paix est le seul combat qui vaille d'être mené »11.
Après 1945, les gouvernements et les entrepreneurs doivent reconvertir les usines de guerre
pour les besoins de la consommation et de l'équipement. En France, le manque de charbon
paralyse la sidérurgie14. En Allemagne, le manque de matières premières, de main d'œuvre,
l'absence d'une administration nationale et la limite des transports provoquent une situation
dramatique. Le surpeuplement et le marché noir menacent l'équilibre du pays.
Pour financer l’effort de guerre, les gouvernements européens se sont endettés. Les États-Unis
avaient prêté 4,33 milliards de dollars américains à la Grande-Bretagne en 1945 tandis que le
Canada lui avait alloué 1,19 milliard de dollars américains en 1946, avec un taux d'intérêt
annuel de 2 %15. L’Allemagne doit verser 20 milliards de dollars à l’URSS à titre de
réparation16.
Les échanges commerciaux sont restreints à cause des bombardements et de la destruction des
marines marchandes. La balance commerciale de nombreux pays européens est déficitaire. Le
chômage et le rationnement poussent les travailleurs à faire grève. Un contexte social difficile
s'installe, favorable à l’agitation et à la progression du communisme. En raison des pénuries
qui affectent l'Europe, celle-ci dépend des importations, en particulier venant des États-Unis.
Partout, l'inflation fragilise les monnaies européennes. En France, le Régime de Vichy avait
mis en place une énorme masse monétaire sans contrepartie dans la production. Cela entraîna
le pays dans la spirale sans fin de l'inflation. La livre sterling a perdu de son importance face
au dollar américain. En Allemagne, la cigarette blonde américaine fait figure d'étalon
monétaire17.
Les Allemands parlent souvent de l'année 1945 comme de la « Stunde Null » (« l'heure zéro »)
pour décrire l'effondrement de leur pays. Le fameux film de Rossellini Allemagne année
zéro18 montre de nombreuses régions d’Allemagne devenues des champs de ruines avec des
carcasses d’immeubles calcinés et une population affamée et hébétée à la recherche de sa
nourriture quotidienne19.
En 1945, les États-Unis font figure de vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale aux côtés
des autres Alliés. La puissance américaine sort renforcée du conflit planétaire. Les soldats
américains bénéficient d'une image positive en Europe de l’Ouest23
L'après-guerre est marquée par la dégradation des relations avec l'URSS. Avec la disparition
de l'ennemi commun (l'Axe), la Grande Alliance se disloque. Truman ordonne la
démobilisation générale : les troupes américaines passent de 11 à 1,5 million d’hommes24 ; le
retour des soldats est facilité par l'application du GI Bill of Rights (juin 1944) qui permet à des
centaines de milliers de jeunes militaires d'intégrer l'université et d'acquérir un logement grâce
à des taux préférentiels et des emprunts garantis25. Pourtant les États-Unis tirent les leçons de
l'après Première Guerre mondiale et décident de rompre avec l'isolationnisme26 : c'est à San
Francisco qu'est signée la Charte des Nations unies, acte fondateur de l'ONU.
L'expansionnisme soviétique et les débuts de la guerre froide les entraînent à se poser comme
les leaders du monde libre (doctrine Truman en 1947).
Avec la guerre, l'État fédéral a continué d'intervenir dans l'économie nationale. Le président
Roosevelt a poursuivi l'interventionnisme étatique qu'il avait engagé pour combattre les effets
de la Grande Dépression avec le New Deal. Harry Truman eut la charge de finir la guerre,
étant donné la mort de Roosevelt en cours de mandat en avril 1945. Il lança les deux bombes
atomiques pour obtenir la capitulation du Japon. Il tenta d'appliquer le Fair Deal, un ensemble
de réformes économiques et sociales dont les principes s'inscrivaient dans la continuité du
New Deal de son prédécesseur : assurer le plein-emploi, augmenter le salaire minimum,
soutenir les tarifs agricoles27, renforcer le système de sécurité sociale, améliorer l'habitat et
mettre en œuvre de grands travaux. Cette politique se heurta au Congrès dominé par les
Républicains dès 1945.
Les pertes humaines américaines sont moins importantes que celles d'autres pays
belligérants : 292 000 morts dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, 114 000 pour
d’autres causes28. En 1945, la population s'élève à 140 millions d'habitants29. La guerre a fait
baisser le chômage par la mobilisation de millions d'Américains et a sorti le pays de la Grande
Dépression.
Cependant, l'inflation provoque d'importantes grèves en 1946 (entre 330 et 5 millions27 de
grévistes), ce qui fait craindre l'agitation sociale et la montée du communisme. En 1947, le
Congrès majoritairement républicain adopte la Loi Taft-Hartley qui limite le droit syndical et
de grève. Le Maccarthisme montre l'angoisse de la subversion intérieure dans le contexte de
la guerre froide. La montée de l’anticommunisme affecta notamment l’Église catholique
romaine30 soutenue par les immigrés irlandais, italiens ou polonais. La Seconde Guerre
mondiale a transformé le monde du travail. Les femmes ont renforcé leur place et occupent
35 % des emplois en 194428 ; la géographie économique est bouleversée par l'implantation des
industries aéronautiques et d’armement dans les États de l'Ouest et du Sud. 15 millions
d'Américains ont changé de lieu de résidence pour faire face aux besoins de l'économie de
guerre31. Cette migration interne a profité à la Sun Belt dont l'importance grandit. Enfin,
l'urbanisation a connu une accélération notable qui se prolonge dans les années 195031.
Harry Dexter White (à gauche) et John Maynard Keynes en 1946. Ils furent les deux
protagonistes principaux de la conférence tenue à Bretton Woods.
Les États-Unis sont le seul grand pays allié resté intact : le territoire américain n'a pas été
envahi et n'a pas connu de destructions massives, sauf à la suite de l’attaque japonaise sur
Pearl Harbor en 1941.
Alors que les belligérants européens connaissent une importante crise monétaire, les réserves
américaines en or demeurent intactes, de même que l’agriculture et l’industrie. Les États-Unis
possèdent 2/3 du stock d’or mondial34,35 et imposent un nouveau système monétaire
international à la conférence de Bretton Woods (juillet 1944). Le dollar américain n'a pas
perdu de sa valeur contrairement à d'autres unités monétaires.
Les États-Unis souhaitent reconstruire l'économie mondiale selon les principes du libre-
échange : ils estiment que le protectionnisme est l'une des causes de la Seconde Guerre
mondiale26.
Les États-Unis disposent d'une avance technologique et scientifique sur les autres pays du
monde. En 1945, seul Washington possède l'arme nucléaire. L'Harvard Mark I est mis au
point en 1944 : il s'agit du premier ordinateur numérique aux États-Unis et est considéré
comme étant le premier calculateur universel. De nombreux savants (Albert Einstein),
intellectuels (Hannah Arendt) et artistes (Ernst) se sont réfugiés aux États-Unis pour fuir le
fascisme, le nazisme et la guerre. L'expressionnisme abstrait apparaît en 1946, au cours d'une
exposition à New York37. Cet art qui se voulait avant-gardiste, cosmopolite et apolitique fait
se déplacer le cœur de l'art moderne de Paris à New York38. Les soldats américains exportent
la culture des États-Unis en libérant l'Europe : ils font découvrir le jazz, les jeans, des produits
symbolisant la jeunesse et l'American Way of Life. Le prestige des États-Unis est renforcé par
leur prospérité enviée et la société de consommation comme en témoignent les Mémoires du
général De Gaulle39.
Serge Bernstein et Pierre Milza (dir.), Histoire du XXe siècle, vol. 1 : 1900-1945, la fin
du « monde européen », Hatier, 1996 (ISBN 2-218-71564-3) ;
Serge Bernstein et Pierre Milza (dir.), Histoire du XXe siècle, vol. 2 : 1945-1973, le
monde entre guerre et paix, Hatier, 1998 (ISBN 2-218-71565-1) ;
Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003, 253 p. (ISBN 2-7298-
1451-5) ;
Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 2006,
614 p. (ISBN 2-13-055477-6) ;
Pierre Mélandri, Histoire des États-Unis contemporains, Bruxelles/Lagny-sur-Marne,
André Versaille éditeur, 2008, 992 p. (ISBN 978-2-87495-009-4) ;
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