[Irène se transporte à grands frais en Épidaure1 , voit Esculape dans

son temple, et le consulte sur tous ses maux, D’abord elle se plaint
qu’elle est lasse et recrue de fatigue ; et le dieu prononce que
cela lui arrive par la longueur du chemin qu’elle vient de faire: elle dit
qu’elle est le soir sans appétit ; l’oracle lui ordonne de dîner peu;
elle ajoute qu’elle est sujette à des insomnies ; et il lui prescrit de
n’être au lit que pendant la nuit. Elle lui demande pourquoi elle
devient pesante, et quel remède ; l’oracle répond qu’elle doit se
lever avant midi, et quelquefois se servir de ses jambes pour marcher:
elle lui déclare que le vin lui est nuisible : l’oracle lui dit de boire
de l’eau ; qu’elle a des indigestions : et il ajoute qu’elle fasse diète.]
[Ma vue s’affaiblit, dit Irène. Prenez des lunettes, dit Esculape. Je
m’affaiblis moi-même, continue-t-elle, et je ne suis ni si forte ni si
saine que j’ai été. C’est, dit le dieu, que vous vieillissez. Mais quel
moyen de guérir de cette langueur ? Le plus court, Irène, c’est de
mourir, comme ont fait votre mère et votre aïeule.] [Fils d’Apollon,
s’écrie Irène, quel conseil me donnez-vous ? Estce là toute cette
science que les hommes publient, et qui vous fait révérer de toute
la terre ? Que m’apprenez-vous de rare et de mystérieux, et ne savais-
je pas tous ces remèdes que vous m’enseignez ? Que n’en usiez vous
donc, répond le dieu, sans venir me chercher de si loin, et abréger
vos jours par un long voyage ? » ]
Introduction

Jean de La Bruyère était un écrivain français emblématique du

Classicisme connu pour son seul livre " Les caractère " publié en 1688
avec différentes édition. Il laisse une oeuvre inachevé "Dialogue sur le
Quiétisme" dû à sa mort brutal.
Ce livre est composé de chapitre et montre la hiérarchie sociale. Jean
de La Bruyère est connu pour observer le comportement des gens et
décrire la société de son temps. Il utilise souvent des portraits, des
maximes et des réflexions pour nous montrer comment les gens se
comporter.
Le regard de la bruyère est assez pessimiste, comme nous allons voir
dans le fragment 35 du livre "De l'homme"
Nous nous demanderons comment La Bruyère met en scène le type de
l'hypocondriaque? Ce texte peut être découpé en 3 parties: l.1 à 11,
nous avons la consultation médicale burlesque, l.12 à 16 un passage
de l'humour au sérieux et l.16 à 22 l'auteur présente une satire de la
faiblesse humaine

-Une consultation médicale burlesque

- Irène= paix
=>ironie
=>elle est hypocondriaque et elle n'est pas en paix avec elle même

-"Epidaure", "Esculaple", "temple", "Dieu", "oracle"," "fils

d'appollon"
=>champs lexiqual de l'antiquité
=> cadre antique quitte le XVIIème

- "tous (ses maux)

=>hyperbole
=>le personnage est tourné à la derision

- "plaint", "maux", "remède",...

=>champs lexical de la médecine
=> installation du contexte de la consultation médical
-"lasse et recrue de fatique" "pesante" "insomnie"
=>champs lexical symptômes
=>pytoresque et extotisme on voit une peur de vieillir

- elle est lasse et recrue de fatique cela lui arrive par la longueur du
chemin qu'elle vient de faire...
=>accumulation des plainte et de leur origine avec des réponse du
dieux nette direct
=> nous montre encore quel est hypocondriaque, dialogue de
comédies jéremiades

-";"
=> ponctuation forte
=> reponse direct du dieu qui lui apporte des solutions avec du bon
sens

-Le dieux est l'incanation du sens commun une intelligence pratique

=> un décalage drôle

2-De l'humour au sérieux

-"dit Esculaple :"
=> discours indirect discours direct le dieu répond a chaque
demande ,dialogue de théâtre

-"continue-t-elle"
=>verbe
=>montre que Irène est hypocondrique

-"mais quel moyen de guérir de cette langueur"

=>question direct
=> stichomythie

-"s'écrit Irène"
=> incise "didascalie"
=>donne des précisions sur l'etat émotionnel
-"prenez des lunettes"
=>anachronisme les lunettes existé pas à l'antiquité
=> entraine un décalage et de l'humour

- "Ma vue s'affaiblit", " je ne suis ni si forte ni si saine", "cette

langueur"
=> litani
=> on comprend quel souffre tout simplement de vieilliesse

- "Le plus court Irène est de mourrir"

=> changement de comportement lassé de répondre à Irène
=> le mot "mort" dans une consultation entraine une rupture
soudaine, saisisante et forte

3-Une satire de la faiblesse humaine

- "Fils d’Apollon, s’écrie Irène, quel conseil me donnez-vous ? Estce
là toute cette science que les hommes publient, et qui vous fait révérer
de toute la terre ? Que m’apprenez-vous de rare et de mystérieux, et ne
savais-je pas tous ces remèdes que vous m’enseignez ?"
=> question réthorique à la formule direct
=> elle montre la stupeur d'Irène elle n'en croit pas, Esculaple est mis
en accsusation pour elle les réponses sont décevantes et pas à la
hauteur

- "Fils d’Apollon", " toute cette science que les hommes publient, et
qui vous fait révérer"
=> 2 périphrases laudative
=> montre l'agacementelle accuse le dieux elle met du doute sur les
compétences du dieux, elle manque de respect a se personnage

-"Que n’en usiez vous donc, répond le dieu, sans venir me chercher de
si loin, et abréger vos jours par un long voyage ?"
=> réponse à la litani de question par une question c'est une réfutation
par la question
=> il amène Irène à réflechir et la mais dans l'incohérence et la rend
responsable de ses mots. Cela ferme l'échange
Conclusion

Pour conclure Jean de La Bruyère nous montre que Irène n'est pas
seulement le type caricatural de l'hypocondriaque certes ses plaintes et
ses jéremiades sont sans fin et les maux dont elle se plaint son bénin et
simple a soigné. Mais le personnage incarne d'autres défaut: l'absence
de bon sens, la croyance aveugle presque supersticieuse en une
science miraculeuse capable de tous soigné, le sentiment de
supériorité, l'incapabilité à garder son calme, l'autoritarisme des
puissants. Il semble possible d'affirmer que la leçon de la bruyère
serait deu côter du bon sens de la modération et de la raison. On peut
faire le lien avec l'oeuvre "l'étranger" d'Albert Camus en rapport avec
le parcours peindre les hommes examiner la nature humaine.