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Juste la fin du monde, scène 5 partie 1

Dans le cadre du chapitre 1 de notre cours de français, nous avons étudié l'œuvre de Jean-Luc Lagarce «
juste la fin du monde ».

Jean Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène et dramaturge français qui a écrit de nombreuses
pièces de théâtre. Son œuvre « Juste la fin du monde » sortie en 1990 est l'une de plus connues. Elle
raconte l'histoire de Louis, un homme qui revient voir sa famille après des années d'absence pour leur
annoncer sa mort prochaine. La scène que je vais vous présenter est la scène 5 de la partie 1.

Avant d'interpréter cette scène d'exposition, je vais vous la lire.

Je me propose maintenir d'interpréter cette scène comme une scène ou les retrouvailles de la famille qui
se suivait jusqu’alors s’interrompt.

Je vous propose d’expliquer cet extrait en le découpant en 3 parties : du début de l’extrait à “je demande
l’abandon”, où Louis raconte son réveil et la survenue d’une “pensée étrange et claire”, comme une prise
de conscience sur son abandon. Ensuite, de “c’était cette impression” à “c’est m’aimer plus encore”, le
discours de Louis reprend comme en bégayant : il revient au réveil et à l’émergence de ce qu’il appelle
désormais une “impression”. Enfin, Louis conclut le récit de sa découverte de façon bouleversante, il a
mis au clair une idée désormais « indestructible » sur les causes de l’abandon dont il s’est senti victime.

Tout d’abord, Louis fait le récit hésitant de son réveil et de sa prise de conscience : il a toujours recherché
l’abandon.

Louis commence par qualifier son réveil de « paisible et qu’il s’est éveillé « calmement ». Le personnage
insiste sur son état comme pour rassurer le public qu’il sait qu’il va mourir et qu’il ne s’en soucis plus.

Ensuite, il dit qu’il s’est réveillé « avec cette pensée étrange et clair ». Cette expression nous montre un
décalage entre le fait que pour louis cette pensée est très précise pour lui mais que pour le public c’est
très flou puisque nous ne savons rien de cette pensée. Il commence à nous parler de cette pensée en la
qualifiant de « clair » mais ne poursuit pas en nous l’expliquer.

En effet, il dit « je ne sais pas si je pourrais bien la dire ». Cette phrase est insolée du reste du texte
puisque une ligne est sautée entre le début du monologue et cette phrase et entre cette phrase et la
suite du monologue . Cet isolement nous laisse penser qu’il dit cette phrase à lui même. Il poursuit son
monologue en répétant encore une fois la proposition « avec cette pensée étrange et clair ». Cette
répétition nous montre que Louis veut insister sur la clarté de la pensée qu’il lui au venu durant la nuit.

Ensuite, il commence enfin à nous détailler sa pensée. Il énumère d’abord les personnes présentes dans
sa pensée, il dit « que mes parents, que mes parents, et les gens encore, tous les autres, dans ma vie, les
gens les plus proches de moi ». Il répète ensuite encore « que mes parents ». Je pense qu’il insiste sur
ces parents pour monter la gravité de cette pensée. Il précise encore sa pensée en mentionnant les
personnages de sa famille mais pour prendre du recul par rapport à eux ils ne les appelle pas par leur
prénom mais par les liens familiales qu’il a avec eux. En effet, il dit « mon père, ma mère, mon frère et
finit par ma sœur ». Je trouve très intéressante la remarque qu’il fait en parlant de son père. Il dit « mon
père aussi par le passé, admettons que je m’en souvienne ». Elle nous rappelé un élément phare de la
pièce : le père est parti. Elle montre aussi que la pensée de louis est tellement forte qu’elle pourrait
même toucher son père. Cet extrait commence par le passé composé je me suis éveillé puis l’extrait se
poursuit avec du présent simple « tous ceux que j’approche. Cela nous montre que Louis est passé d’une
simple description de sa pensée à l’explication de cette pensée. Il passe ensuite du prendre silo’ à au
passé simple avec « tous ceux que j’approche » à « qui s’approchèrent de moi». Ce passage du présent
au passé nous montre que cette pensée touche et les personnages qu’il côtoie aujourd’hui et les
personnages qu’il a côtoyés. De plus, en parlant au passé il amène la remarque sur son père. Il
commence enfin à expliquer le fond de sa pensée. Après avoir qualifier sa pensée, nous parler de qui
était les acteurs de sa pensée, il dit « que tout le monde après s’être fait une certaine idée de moi, un
jour ou l’autre ne m’aime plus, ne m’aima plus et qu’on ne m’aime plus ». Cette répétition du verbe
aimer de lien a trois temps différer te nous montre qu’il n’est pas satisfait de la façon dont il explique sa
pensée. Ensuite, il utilise l’expression « au bout du compte », cette expression est mise entre guillemets
comme si Louis n’avais pas l’habitude de l’utilisé et permet de mettre en relief cette expression qui
amorce la fin de sa pensée. Cette première partie d’extrait ce conclut par l’explication de Louis de
pourquoi on l’abandonne. Il dit : « qu’on m’abandonna toujours car je demande l’abandon ». Il admet
enfin, après avoir retarder ce moment que si on l’abandonne c’est de sa faute. Je trouve intéressant
pour finir cette première partie de faire remarquer la façon dont le mot abandon a été écrit. En effet,
c’est le seul de l’extrait où il y a une censure. En effet, le mot abandon est coupé en deux « aban » et «
don » ce que le mot en avant.

Ensuite , Louis reprend son récit, en repartant du réveil, et explicite ce qu’a été sa prise de conscience, en
développant le motif de l’abandon.

L’expression « pensée étrange et claire » s’est transformée en une « impression ». Cette reformulation
suivit de la phrase « je ne trouve pas mes mots » nous montre la difficulté de Louis à s’exprimer sur ce
sujet. La difficulté de se dire est aussi marquée par la section entre tirets qui suit cette phrase « un
instant, on sort du sommeil, tout est limpide, on croit le saisir, pour disparaître aussitôt ». Cette section
coupe la phrase du dessus. Elle est saccadée ce qui montre encore la difficulté à s’exprimer. Louis nous
montre ici la douleur de sa solitude notamment l’adverbe « toujours » qui précède le verbe abandonner
et suivit de la locution verbale « peu à peu » et de « à moi même, à ma solitude au milieu des autres ».
On peut faire le rapprochement avec justement ces monologue qui le laisse seul face à ses pensées.

Le renoncement à Louis paraît inévitable, obligatoire notamment avec le verbe falloir suivit de renoncer
« et qu’il faut renoncer ».

On peut ensuite observer un saut de ligne. Ce saut de ligne sépare la description de l’impression aux
conséquences, à ce qui se passe vraiment.

En effet, Louis dit ensuite « et on renonce à moi, ils renoncèrent à moi ». Il passe du présent de
l’indicatif au passé simple et ces deux temps nous indique la facilité de cet abandon.
Ensuite, Lagarce va à la ligne et écrit « tous ». Il isole ce pronom indéfini pour le mettre en avant et
insister encore sur l’inévitable abandon.

Cet extrait de la scène nous invite à construire une nouvelle représentation du personnage. En effet, on
avait comme image de Louis un homme qui était parti, qui c’était éloigné. Or avec cet extrait on se dit
que c’est les gens autour de lui qu’ils l’ont abandonné qui se sont éloignés. J’aimerai finir cette deuxième
partie avec « et parce qu’ils veulent comprendre que me laisser en paix, semblant de ne plus se soucier
de moi, c’est m’aimer plus encore ». Louis explique là que toutes ces personnes qui l’ont abandonner
l’ont fait pour l’aimer encore plus ce qui montre une contradiction. Ce n’est pas logique. Il expliqua là le
raisonnement de son entourage.

Enfin, Louis conclut le récit de sa prise de conscience en deux phrases.

La première phrase insiste sur la prise de conscience de Louis, et le prolongement de celle-ci jusqu’à une
réflexion sur la souffrance.

La plupart des verbes de cette première phrase sont au passé simple. « Je compris que cette absence
d’amour dont je me plains et qui toujours fit pour moi l’unique raison de mes lâchetés, sans que jamais
jusqu’alors je la voie, que cette absence d’amour dit toujours plus souffrir les autres que moi ». Le fait
qu’il soit au passé simple montre la réelle prise de conscience et la remise en question de Louis à ce
moment là.

Ensuite, Louis aurait pu juste dire je compris que cette absence, donc je me plains fait toujours plus
souffrir les autres que moi. Or, il fait ce qu’il a fait diront tout l’extrait il retarde le moment où il doit dire
que c’est sa faute. Je pense que si il regarde autant ce moment c’est que sur le plan moral cela doit être
très difficile à dire. Après toute cette réflexion, il se rend compte une de n’est pas son entourage le fautif
mais lui.

La deuxième phrase montre la recherche d’une formule juste pour terminer son monologue. Le fait qu’il
est besoin d’une deuxième phrase pour conclure son récit montre encore une fois la difficulté qu’à Louis
à s’exprimer. On peut remarquer que cette dernière phrase boucle la scène sur elle même. En effet, il dit
« je me réveillé avec l’idée étrange et désespéré et indestructible encore qu’on m’aimait déjà vivant
comme on voudrait m’aimer mort sans pouvoir et sans jamais rien me dire. Il explique la que son
entourage l’aime vivant comme s’ils aimer un mort c’est à dire quelque part l’abandonner. C’est ce qu’il
dit au début de la scène. Donc cette dernière phrase boucle bien la scène.

Finalement, cet extrait nous montre que la mort prochaine de Louis n’était pas la seule motivation de
son retour. Avec cette scène de révélation, un nouvel enjeu apparaît : montrer son amour aux siens.

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