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Fin du cours de la séance 2, Le prologue :

-Dans le prologue, on ne sait pas où se trouve Louis quand il parle. On a l’impression qu’il parle
après sa mort, de manière rétrospective : emploi du passé simple : « L’année d’après, je décidai de
retourner les voir ». Il sait quand il va mourir : «- J’allais mourir à mon tour - J’ai près de 34 ans
maintenant et c’est à cet âge que je mourrai ». Le cadre est indéterminé. Cela est marqué dans les 3
mises en scène vues en classe par le choix d’un décor nu, indéfini.

Cela donne l’impression que l’on assiste à une introspection de Louis, l’impression d’être dans la
conscience de Louis. Les interprétations sont ouvertes et font la richesse de la pièce.

-Les éléments qui enflent la phrase de Louis sont :

*des répétitions, des anaphores, des reprises qui donnent l’impression d’une parole
spontanée, qui se cherche, qui s’élabore devant nous : anaphore de « L’année d’après »

*des précisions apportées, entre parenthèses, entre tirets, des réflexions de Louis sur lui-
même : « et n’ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n’ai-je pas toujours été
un homme posé ? »

*des corrections pour essayer de formuler les choses plus justement (figure de style de
l’épanorthose) : « pour annoncer, dire, seulement dire » (« annoncer » est plus solennel que « dire »
plus neutre. )

>> Au final ce prologue montre la volonté de s’exprimer de la manière la plus juste, la plus précise
possible. Mais il montre aussi la difficulté à le faire. Ce qui pose la question de savoir si Louis
parviendra au final à faire l’annonce qu’il est venu faire à sa famille.

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