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Définition
Prologue : dans le théâtre tragique de l’antiquité, monologue ou dialogue,
prononcé par le chœur, qui précède l’entrée dans l’action et renseigne sur les
lieux, les personnages, la situation.
Institutionnalisation :
Vous êtes face à un texte ayant trois particularités : c’est une scène théâtrale, elle
est écrite sous forme de vers ou de versets, et évoque le genre autobiographique
du journal. Il faut absolument exploiter ces spécificités.
– Aspect théâtral : utilisez le vocabulaire du théâtre (parlez de « scène », de
« monologue » plutôt que de « texte ») ; pensez qu’il s’agit d’un texte joué, prenez
en compte cette dimension ; parlez de « spectateurs », plutôt que de
« lecteurs ».
– Aspect versifié : ce monologue prend une forme versifiée, il vous faut en tenir
compte car cela lui donne un certain rythme. Que dire de cette forme spécifique ?
► Vous pouvez parler du rythme des vers, observer comment la ponctuation sépare
les syllabes, de sorte à produire un rythme haché ou fluide. Par exemple, des
ruptures de rythme pourront montrer l’incompréhension, la surprise, la désorientation
du personnage. Au contraire, des enjambements (lorsque la phrase commencée sur
un vers se poursuit au vers suivant) donneront de l’ampleur et de l’importance aux
événements relatés.
– Aspect autobiographique : à savoir, LAGARCE est aussi l’auteur d’un Journal en
2 tomes (I. 1977-1990 et II. 1990-1995), il y raconte son parcours de jeune comédien
dramaturge, il est représentatif d’une génération en relatant sa jeunesse dans les
années 1970-1980.
Introduction
=> Situez ce passage dans l’œuvre. Résumez-le passage en quelques phrases :
Ce monologue de théâtre, ce « Prologue » ouvre la pièce avant l’action proprement
dite. Louis, le personnage principal, explique au spectateur qu’il va mourir bientôt.
Après plusieurs années, il a décidé de retourner voir sa famille pour lui annoncer sa
maladie (le sida) et lui faire ses adieux.
=> Observer l’usage qui est fait de la langue comme structure (ossature)
du discours dans le texte de Lagarce.
2) le second tiers, ce qui semble être à dire ne prend qu’une ligne et arrive
seulement à l’alinéa 34 dans une énonciation du dire et de la manière de dire
(l. 23-32).
Conclusion
Ce texte, qui n’annonce pas une action mais un récit, donne de nombreuses
précisions temporelles qui n’aident pas le lecteur à se situer : comment peut-
on parler de sa mort au présent et au futur ? On s’interroge aussi sur les
causes de la mort du personnage. De la même façon, la thématique du retour
est évoquée mais on ne sait pas précisément à qui le personnage va rendre
visite. Pas d’exposition classique ici mais une impression de plonger au cœur
d’un drame intime dont on ignore à peu près tout.