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TEXTE 1

INTRODUCTION

Le texte que je vais présenter et le prologue de l'œuvre juste la fin du monde écrite par Jean-
Luc Lagarce en 1990. Jean Luc Lagarce est à la fois comédien, metteur en scène, directeur de troupe,
et dramaturge. Il apprend qu'il est atteint du sida en 1988 et se sait condamné. malgré sa mort
prématurée à 38 ans, ses nombreuses pièces vont rencontrer un succès posthume. Sa pièce juste la fin
du monde Met en scène le protagoniste Louis Retournant dans sa famille pour annoncer sa mort à ses
proches. dans ce prologue, nous retrouvons Louis qui explique dans un monologue sa décision de
retourner chez lui après une longue absence pour annoncer à ses proches sa mort prochaine et
irrémédiable, mais également sa difficulté à accomplir cette action
nous verrons donc en quoi ce prologue se place entre modernité et tradition en présentant les
enjeux de la pièce à travers 2 mouvements ; l'annonce tragique de la mort de Louis de la ligne 1 à 14 et
la décision de Louis de retourner dans sa famille pour annoncer sa mort de la ligne 14 à la fin.

ANALYSE

Citations procédés interprétation


« plus tard l'année d'après »l1 Indications temporelles annonce des faits
imprécises futurs/prophétie ; référence
aux tragédies avec le chœur. Or
ici Louis annonce sa propre
mort.
« J'allais mourir à mon tour »l2 Prolepse mise en valeur de l'aspect
tragique. Louis est face à son
destin ; Fatum.
Rappelle la tragédie grecque.
on connaît déjà le sort de Louis
« J'ai pris de 34 ans dérivation polyptote du verbe Aspect dramatique et tragique
maintenant et c'est à cet âge mourir renforcé
que je mourrai »l3 Tournure emphatique Mais l'accent sur l'âge, très
jeune de Louis.
« l'année d'après », « plus marqueurs temporels, Distorsion temporelle
tard », « maintenant » utilisation du passé du présent
et du futur dans la même
phrase
« l'année d'après »l4 leitmotiv rappelle l'action du destin, la
fatalité de Louis qui est sa
maladie ; il ne peut lutter
contre
« de nombreux mois déjà que répétition du verbe attendre effet d'insistance qui marque la
j'attendais à ne plus rien faire, passivité, l'immobilisme de
(…) que j'attendais d'en avoir Louis qui est dans un état de
fini »l5/6 sidération, perdu. les lecteurs
sont des confidents
« à ne rien faire », « A adverbe intensif Louis est gagné par la passivité
peine », « et une immobilité funeste. il
imperceptiblement » est résigné
les phrases s'allongent de plus montre l'étirement du temps,
en plus l'obsession du temps de Louis.
« de nombreux mois »l5 compléments circonstanciels accentue cette difficulté d'agir,
de temps cette inaction

ce prologue ouvre la pièce d'une manière particulière, en présentant le protagoniste Louis et


le nœud de la pièce. en cela, il se place entre modernité et tradition en offrant une forme antique ;
l'idée de la fatalité, mais également un brouillage de la temporalité refusant le réalisme et annonçant
un drame centré sur le langage, et non comme on s'y attendrait sur l'action.

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