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FICHE Texte 3 : juste la fin du monde, scène 5 et 6 p 106 – 107.

Intro : Le texte que je vais expliquer devant vous est un extrait de la pièce de
Jean Luc Lagarce « Juste la fin du monde » publié en 1995. Ce texte se situe
dans une partie appelé: l’intermède. Il s’agit d’un moment qui semble comme le
prologue en dehors de la pièce, entre les personnages. Dans les sc 5 et 6
l’auteur aborde les thèmes de l’angoisse, la moralité, la communication …que
le spectateur ressent immédiatement

Mouvements du texte : Scène 5 : Catherine face à Louis


Scène 6 : Catherine face à Antoine

Axe : La révélation de soi est-elle présente ?

V1 : « – Où est-ce qu’ils sont ? »


- Débute par une question => elle est en quête des autres,

- Pronom personnel « ils » => est bcp employé par Catherine (ds l’intermède)
comme si elle cherchait tout le monde, mais également le spectateur

- Phrase courte dans tt la scène => évoque un mouvement rapide de la scène donc
une sorte de stichomythie (réplique brèves et courte qui s’enchaînent), symbolise la
difficulté de communication entre eux

V2 : « – Qui ? »
- Réponse interrogative => peut montrer ressemblance entre Louis et Catherine =
plus proche qu’il ne le pense

V3 : « Eux, les autres. Je n’entends plus »


- « eux » => péjorative, parle comme si elle ne les connaissait pas

- Champ lexical de l’ouïe: entend, entendais => évoque la solitude de Catherine


V4/5 : « Je n’entends plus personne, vous vous disputiez, Antoine et vous,»
- Pronoms personnels « je » et « vous » => souligne l’idée de la solitude et de
l’éloignement

- Le terme: disputiez => montre que Louis est un personnage de conflit car il est la
source des problèmes

V6 : « je ne me trompe pas, »
- Négation totale => souligne la certitude de Catherine = elle connaît parfaitement
Antoine

V7 : « on entendait Antoine s’énerver »


- opposé à « je n’entends plus personne »

- Le pronom personnel « on » => ne désigne personne ou soit tout le monde, selon


l’étymologie : en latin « on » vient de « homo » qui désigne l’Homme donc c’est un
« nous » , qui réunit la perte et le malheur en qql sorte

V8 : « et c’est maintenant comme si tout le monde était parti »


- La comparaison => permet de confirmer cette idée de solitude que ressent le
personnage

V9: « et que nous soyons perdus. »


- La conjonction de coordination: et => rajoute une ampleur au problème en qql sorte
donc un effet de gradation

V10 : « – Je ne sais pas. Ils doivent être par là. »


- Réponse par la négation de la connaissance les personnages ne connaissent pas les
autres et encore moins eux-mêmes
Le terme : par là => évoque le flou du langage qui rappelle que la scène est dans le
noir, que les personnages sont des silhouettes ou des ombres

V11 : « – Où est-ce que vous allez ? Antoine ! »


- La ponctuation et le nom d’Antoine => montre que Catherine se raccroche
immédiatement à Antoine dont elle dépend dans toute la pièce. Paradoxalement, la
réponse vient (des coulisses) de Suzanne
(2)

V1/2 : « Et que je sois malheureuse ? Que je puisse être triste et malheureuse ?»


- Pronom personnel: je => renvoie au thème du malheur et solitude

- Passage du verbe: être à pouvoir (au subj. Mode de l’irréel) => souligne le fait que
personne ne l’écoute et ne l’aide pour son mal- être

- L’utilisation d’une phrases interrogatives => évoque une remise en question de


celle-ci

V3: « Mais tu ne l’es pas et ne l’as jamais été »


- Conjonction de coordination : mais et la négation totale => montre le fort refus
d’Antoine contre le mal être de sœur donc il accepte pas

V4: « C’est lui l’Homme malheureux »


- Le terme : c’est => est déictique comme si il était responsable de qql chose

- La majuscule à Homme et l’adjectif malheur => fait de Louis l’incarnation du


malheur (allégoriquement)

V5 : « Celui-là qui ne te voyait plus pendant toutes ces années »


- le terme : celui là => met de la distance dans la relation entre le Louis et Antoine =
colère d’Antoine

- « toutes ces années » => perdu en qql sorte la notion du temps

V7/9 : « mais vous êtes semblables »


- Conjonction de coordination : mais => montre qu’Antoine s’isole de Louis et
Suzanne
Mais le vers suivant permet d’arrêter cette idée « et moi aussi je suis comme vous »

V10: « tu as seulement décidé que tu l’étais, que tu devais l’être et tu as voulu le


croire »
- L’anaphore : tu => devient en qql sorte une accusation contre sa sœur

- Le champ lexical de l’illusion : décidé, devais, voulu croire, voulais => évoquer
qu’Antoine fait un reproche à Suzanne de s’inventer une vie
V15/16 : « juste » => Comme si Antoine considère comme qql chose de futile

Conclusion : Pour répondre à l’axe que je vous avais donné, qui était ….. Ces scènes
nous permettent de mieux comprendre les personnages d’un point de vue plus
profond . Effectivement, on s’aperçoit que Catherine éprouve en réalité une solitude
qu’elle exprimera à travers la parole et Suzanne un mal-être, dans lequel elles
dépendes tt les 2 des autres alors que le personnage d’Antoine incarnera un
personnage colérique et Louis un personnage qui tentera de fuir la réalité

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