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commentairecompose.fr/figures-de-style-francais-top-12/
Si tous ces mots te laissent perplexe, j’ai une bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de
connaître toutes ces figures de rhétorique pour réussir un commentaire composé.
Les figures de style sont des procédés littéraires qui créent des effets : effets de
rapprochement, de contraste, d’intensification, d’atténuation.
Si l’énumération des figures de style peut vite ressembler à une liste à la Prévert, sache
qu’en réalité, tu n’as besoin de connaître qu’une dizaine pour réussir ton bac de français.
Voici donc le top 12 des figures de style à connaître pour le bac de français.
Associe-les dès maintenant à un effet comme je le fais ci-dessous. C’est le secret pour
analyser les figures de style.
1 – La comparaison
Définition: La comparaison met en relation deux termes: le comparé et le comparant.
Effet : La comparaison rapproche deux réalités différentes. C’est une figure de style qui
suggère une nouvelle réalité. A vous d’analyser dans votre commentaire composé si la
comparaison est méliorative (Elle est belle comme le soleil) ou péjorative ( Elle est froide
comme la glace)
Exemple de comparaison: « Son regard est pareil au regard des statues » (Verlaine, Mon
rêve familier)
Le regard de la femme (comparé) est mis en relation avec le regard d’une statue
(comparant), à l’aide d’un outil comparatif (pareil à). Verlaine crée ainsi une image de la
femme ambivalente. La femme aimée est sublimée car elle apparait aussi parfaite qu’une
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statue.
Néanmoins, la comparaison est inquiétante : une statue est sans vie, froide. La
comparaison suggère que la femme est inaccessible et n’appartient pas au monde des
vivants.
2 – la métaphore
Définition : Apprenez par cœur la définition de la métaphore : il s’agit d’une comparaison
sans outil comparatif, donc une comparaison sous-entendue.
Effet : La métaphore crée également une nouvelle réalité, une nouvelle image. Elle
transforme la réalité en rapprochant deux éléments différents.
Le comparé est l’aube. Elle est implicitement comparée à une femme qui se passe un
collier autour du cou. La métaphore permet de rapprocher la figure de l’aube avec celle
d’une femme. Elle transfigure le moment du lever du jour en lui attribuant le visage humain
d’une femme qui se fait belle.
3 – La personnification
Définition : Personnifier, c’est prêter des qualités humaines à des êtres inanimés ou à des
animaux
Effet : Posez vous toujours la question : pourquoi l’auteur personnifie-t-il une chose, un
animal ? Est-ce pour critiquer les hommes indirectement ? Est-ce pour rendre sa
description plus vivante ? La personnification est-elle méliorative, péjorative ?
Exemple de personnification:
« Va-t-en, chétif Insecte, excrément de la terre. C’est en ces mots que le Lion Parlait un jour
au Moucheron. » (La Fontaine, Le lion et le moucheron).
Sans difficulté, vous percevez que La Fontaine personnifie le lion en lui prêtant la qualité
de pouvoir parler. La personnification du Lion permet implicitement à La Fontaine de
critiquer le roi soleil (Louis XIV).
4 – L’allégorie
Définition : L’allégorie est une personnification particulière : elle personnifie une IDÉE
ABSTRAITE. C’est par exemple la mort qui va être représentée comme une faucheuse.
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Effet : L’allégorie est un procédé d’écriture qui permet de rendre une idée concrète. Elle peut
être inquiétante, effrayante (la Mort comme une faucheuse,l’ Angoisse comme un despote)
ou plaisante (l’Amour comme une jeune femme). L’allégorie rend les descriptions, les
émotions vivantes, imagées.
Exemple d’allégorie:
Vous avez ici deux allégories pour le prix d’une : l’Espoir et l’Angoisse sont représentés
sous des traits humains.
Les allégories sont très simples à repérer car elles commencent dans 99% des cas par une
lettre majuscule. L’auteur les traite en effet comme des personnes, donc comme des noms
propres.
Ici, les allégories mettent en scène de façon imagée les sentiments du poète. Baudelaire
présente son paysage intérieur comme un véritable champ de bataille duquel l’angoisse sort
victorieuse.La représentation de l’angoisse sous les traits d’un despote apparait effrayante,
inquiétante et suggère par une image forte l’horreur du sentiment ressenti.
5 – L’antithèse
Définition: L’antithèse est le rapprochement dans une phrase, un paragraphe ou une
strophe de mots de sens opposés.
Effet: L’antithèse est une figure de style qui souligne des contrastes, met en relief des
contradictions. Soyez attentifs car elle est très fréquente !
Exemple d’antithèse:
« Dans mon plaisir je souffre maintes graves tortures » Louise Labé, sonnets.
Louise Labé rapproche des mots de sens opposés pour illustrer ses déchirements
internes et les contradictions du sentiment amoureux, source à la fois de joie et de
souffrance.
6 – L’oxymore
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Définition: L’oxymore mérite largement sa place dans le top 12 des figures de style ! Il réunit
deux avantages non négligeables : celui de paraître très savant tout en restant très facile à
repérer et analyser.
Effet: Tout comme l’antithèse, l’oxymore souligne un contraste, une contradiction. Il fait
naitre une image inattendue.
Exemple d’oxymore: C’est encore Louise Labé, spécialiste des déchirements internes, qui
va nous fournir un exemple :
Louise Labé juxtapose deux verbes de sens opposés (vis/meurs). Elle met en relief la
contradiction de la passion amoureuse qui transporte et anéantit à la fois.
7 – L’anaphore
Définition:
L’anaphore est la reprise d’un même mot ou groupe de mots en début de phrase, de
proposition, de vers, strophe ou paragraphe. Elle permet d’insister sur le mot répété.
Effet: L’anaphore insiste sur le mot répété. il faut rechercher les raisons de cette
insistance.
Exemple d’anaphore: « Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues, Je
t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu » (Paul Eluard, je t’aime)
8 – L’hyperbole
Définition: L’hyperbole est formidable. C’est un mot compliqué pour désigner quelque chose
de très simple (remarquez que je viens de faire une antithèse au passage).
L’hyperbole emploie des termes dont le sens est fort par rapport à la réalité désignée.
Effet: L’hyperbole est une figure de rhétorique qui exagère, amplifie la réalité.
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Exemple d’hyperbole : « Ils approchèrent enfin de la première maison du village ; elle était
bâtie comme un palais d’Europe. » (Voltaire, Candide)
Une maison de village est comparée à un palais d’Europe. Cette exagération met en valeur
le village visité par Candide.
9 – La gradation
Définition:
Effet: La gradation suggère l’ampleur, le mouvement de ce qui est décrit. Elle intensifie
une description et met en valeur le dernier mot.
Exemple de gradation: « C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un
cap ?… C’est une péninsule ! » Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac
10 – la métonymie
Définition:
Vous avez souvent du mal à la repérer. La métonymie consiste à substituer un mot par un
autre terme qui lui est proche, avec lequel elle entretient une relation proche.
Exemples de métonymie:
On désigne un être par seulement une de ses parties : la main. La métonymie concentre ici
toute l’attention du lecteur sur la main, créant ainsi un effet de suspens car elle retarde le
moment où le lecteur va prendre connaissance de l’identité de la personne qui entre en
scène.
11 – La périphrase
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Définition:
La périphrase, c’est un groupe de mots utilisé pour désigner un être ou une chose.
Effet:
Regardez toujours si elle est méliorative ou péjorative : cela orientera votre analyse.
Par exemple, « l’astre du jour » présente le soleil sous des traits majestueux. En revanche, «
le vieux crétin d’en face » désigne votre voisin de palier sous des traits peu enviables.
12 – le chiasme
Définition: Le chiasme, c’est mon chouchou. Il est d’une élégance rare et d’une grande
facilité à commenter.
Exemple de chiasme: « Des cadavres dessous et dessus des fantômes » Victor Hugo
Effet du chiasme: En tant que structure fermée, il permet dans 90% des cas de suggérer
l’enfermement, l’absence d’issue. Il peut également suggérer une forte contradiction.
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