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Figure de styles Définition Exemple

Analogique
La comparaison Mise à relation à l’aide d’un « comparatif » 2 « La mère et plus grande que son
choses, personnes... fils. »
La métaphore Désigner une chose par un autre similaire « Il pleut des cordes »
La personnification Attribuer des propriétés humaines à un animal « Le chat sourit »
ou à une chose dans le but de les faire parler ou
agir
L’allégorie Représentation indirecte qui emploie une « Une colombe blanche » → liberté
personne, un être animé ou inanimé, une
action, une chose, comme signe d'une autre
chose, cette dernière étant généralement une
idée abstraite ou une notion morale difficile à
représenter directement
L’image littéraire Rapproche deux champs lexicaux similaires « Le soleil noir »
dans le but de donner plus de sens à la phrase.
Elle peut ainsi détourner le sens initial des
termes utilisés afin de créer une idée neuve.
De substitution
La métonymie Désigne une chose par un autre terme qui « Rodrigue, as-tu du coeur »
convient pour la reconnaître →  relation de
cause à effet, de contenant à contenu
La synecdoque Type particulier de métonymie qui assigne à un « Son vélo a crevé » → roue
mot un sens plus large. Elle est généralement
utilisée pour exprimer la partie pour le tout,
l'espèce pour le genre, la matière pour l'objet
ou le concret pour l'abstrait.
Le symbole L'utilisation d'une image comme référence à « Le poète est semblable au prince
quelque chose. Il permet de donner une image des nuées
parlante sur une idée ou une chose. Qui hante la tempête et se rit de
l'archer »
Le cliché L'usage d'une image usée, qu'on rapproche du « Des cheveux d’or »
stéréotype. Par son usage répété, l'expression
est considérée comme obsolète, voire ringarde.
L’antonomase Le fait d'utiliser un nom propre comme un nom « La capitale de la France » → Paris
commun ou un nom commun comme un nom
propre. On peut aussi remplacer un nom par
une périphrase.
D’insistance ou
exagération
L’hyperbole Consiste à exagérer, amplifier une idée ou une « Je meurs de soif »
réalité, dans le but de la renforcer et la mettre
en avant. Elle fait en général référence à
quelque chose d'impossible, dans un but
ironique ou de dramatisation.
L’accumulation Énumération de plusieurs termes appartenant à « Adieu, veau, vache, cochon,
la même catégorie dans le but de créer un effet couvée. »
d'amplification.
La gradation Énumération allant croissant ou décroissant en « Va, cours, vole et nous venge »
termes d'intensité. Elle permet de créer un effet
d'intensification ou de diminution progressive
de la force du propos.
L’anaphore Répétition du même terme ou de la même « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé !
expression en début de phrase et à plusieurs Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »
reprises. Elle permet de marteler une idée.
La parallélisme Apposition de deux constructions de phrase « Mon cheval sera la joie
identiques dans un texte. Ton cheval sera l'amour »
L’épanadiplose Reprise à la fin d'une phrase du même mot que « L'homme peut guérir de tout, non de
celui utilisé en début de phrase. l'homme »
L’épanalepse Reprise d'un groupe de mot au début d'une « De l'audace, encore de l'audace,
proposition. toujours de l'audace... »
L’épiphore Reprise d'un mot ou d'un groupe de mot dans « Moi qui n'ai jamais prié Dieu
plusieurs phrases (ou vers) qui se suivent. Elle Que lorsque j'avais mal aux dents
est utilisée pour créer un effet rythmique et Moi qui n'ai jamais prié Dieu
insister sur un mot en particulier à l'aide de la Que quand j'ai eu peur de Satan
répétition. Moi qui n'ai prié Satan
Que lorsque j'étais amoureux
Moi qui n'ai prié Satan
Que quand j'ai eu peur du Bon Dieu »
D’atténuation
L’euphémisme Fait d'atténuer une idée ou une réalité. Il Non-voyant pour désigner un aveugle.
s'oppose à l'hyperbole.

La litote Dire moins pour suggérer davantage. Elle Va, je ne te hais point
prend souvent la forme d'une formulation
négative et s'oppose à l'euphémisme.
D’opposition
L’antiphrase Fait de dire le contraire de ce que l'on pense, « Tu es arrivé en retard à ton rendez-
dans un but ironique vous ? Ah, bravo ! »
L’antithèse Rapprocher deux termes qui s'opposent pour en « Il a l'air vivace et maladif. »
renforcer le contraste.
L’oxymore Rapprocher deux termes dont le rapprochement « Éphémère immortel »
est inattendu et crée une formule en apparence
contradictoire.
Le chiasme Deux expressions qui se suivent, mais la « Parler en mangeant, manger en
deuxième adopte l’ordre inverse de la première parlant »
Le paradoxe Énoncer une idée qui va à l'encontre de « Paris est tout petit, c'est là sa vraie
l'opinion commune, dans le but de choquer ou grandeur. »
d'interpeler.
De rupture
Le zeugme Ellipse d'un mot ou d'un groupe de mots qui « Ils savent compter l’heure et que la
devraient être normalement répétés, ce qui a terre est ronde. »
pour conséquence de mettre sur le même plan
syntaxique deux éléments appartenant à des
registres sémantiques différents.
L’anacoluthe Rupture de la construction syntaxique d'une « Exilé sur le sol au milieu des huées
phrase. Ses ailes de géant l'empêchent de
marcher »
L’ellipse Omettre volontaire un mot ou un groupe de « L’Oréal, parce que je le vaux bien »
mot logiquement nécessaires à la construction
de la phrase.
L’asyndète Supprimer les liens logiques et les conjonctions « Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu. »
de coordination dans une phrase.
La polysindète Répéter la même conjonction de coordination « Ma chère, joins tes doigts et pleure
devant chaque terme d’une énumération, ou et rêve et prie. »
devant chacun des membres d’une phrase.
Qui jouent sur les
sons
L’assonance Répéter les mêmes voyelles ou le même son « Je fais souvent ce rêve étrange et
dans un phrase ou plusieurs vers. pénétrant »
L’allitération Répétition de sons formés à l'aide de consonnes « Pour qui sont ces serpents
et non de voyelles. qui sifflent sur vos têtes ? »
La paronomase Rapprocher deux homonymes (qui se « Comme la vie est lente
prononcent pareil) ou deux paronymes (qui se Et comme l'Espérance est violente »
prononcent presque pareil).
L’homéotéleute Répéter un son à la fin de plusieurs mots « Et il frissonne, sans personne ! »
successifs.
Jouant sur le discours
La prosopopée Consiste à faire parler un mort, un animal ou « Je suis le tigre... »
une chose.
La prétérition Parler de quelque chose après avoir annoncé « Monsieur de La Rochefoucauld,
que vous n'en parlerez pas. pour ne pas le nommer... »
La question Fausse question généralement dans le but de « Fit-il pas mieux que de se
rhétorique maintenir l'intérêt de son interlocuteur. plaindre ? »
L’astéisme Complimenter, flatter quelqu’un en jouant la « Il paraît que tu ne comprends
comédie du blâme. Pas les vers que je te soupire
Tu les inspires, c’est bien pire. »
La parataxe Consiste à juxtaposer les mots, groupes de « Les bonnes fondent sur moi ; je leur
mots dans une phrase sans inclure de mots de échappe ; je cours me barricader dans
liaison. la cave de la maison. »
L’hypotaxe Consiste à utiliser abondamment des liens de « Il rajusta son col et son gilet de
subordination ou de coordination dans une velours noir sur lequel se croisait
phrase complexe, où les propositions se plusieurs fois une de ces grosses
succèdent. chaînes d'or fabriquées à Gênes ; puis,
après avoir jeté par un seul
mouvement sur son épaule gauche... »

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