LES FIGURES DE STYLE
Répétition d’un mot ou d’une expression en « Il y a des petits ponts épatants / Il
Les figures de style sont des procédés d’écriture qui rendent un énoncé plus expressif.
I. LES FIGURES D’ANALOGIE (ou de ressemblance)
Figure Définition
Deux éléments (comparant et
comparé) sont rapprochés par un outil
de comparaison : tel, comme, pareil à,
semblable à, ressembler à
Comme la comparaison, elle associe
deux éléments mais sans outil de
comparaison. Le comparé peut rester
implicite.
Elle attribue des comportements ou
des sentiments humains à un animal,
un végétal, un objet…
Elle rend concrète une idée abstraite,
donne des caractéristiques humaines
à une idée. Elle véhicule souvent une
dimension symbolique.
II. LES FIGURES D’OPPOSITION (elles rapprochent deux termes opposés)
Figure Définition
A l’intérieur d’un même énoncé, elle
oppose deux termes contraires.
Deux termes opposés sont rapprochés à
l’intérieur d’un même groupe nominal.
Un énoncé sous-entend le contraire de ce
qu’il dit. Elle repose sur l’ironie et nécessite
la complicité du lecteur.
L’affirmation contraire au bon sens, à la
pensée commune.
III. LES FIGURES D’INSISTANCE
Figure
Exemple
« Tes yeux, clairs comme le cristal »
(Baudelaire)
« Vous êtes mon lion, superbe et
généreux » (Hugo)
« Cet homme est une lumière »
Dr Calvin était « une légende
vivante » (Asimov)
« Ma maison me regarde et ne me
connaît plus. » (Hugo)
« Le Robot qui rêvait » (Asimov)
« Je vis cette faucheuse. Elle était
dans son champ. // Elle allait à
grands pas moissonnant et
fauchant. » (Hugo)
« Le Liberté guidant le peuple »
(tableau de Delacroix)
Exemple
« Paris est tout petit. C’est là sa
vraie grandeur » (Prévert)
« ce soleil noir » (Baudelaire)
« une boucherie héroïque »
(Voltaire, Candide)
« Rien n’était si beau, si leste, si
brillant, si bien ordonné que les
deux armées. » Voltaire, Candide
« Songes-tu que ce meurtre, c’est
tout ce qui me reste de ma
vertu ? » (Lorenzaccio, Musset)
« Plus c’est compliqué, plus je
réussis. » (élève)
Définition Exemple
tête de vers, de phrase ou de paragraphe y a mon cœur qui bat pour toi / Il y
pour accentuer une idée, pour exprimer une a une femme triste sur la route »
obsession, créer du rythme ou convaincre. (Apollinaire)
Succession des termes d’intensité croissante « Je me meurs, je suis mort, je suis
ou décroissante. La gradation produit un enterré » (Molière, L’Avare)
effet de grossissement, elle peut tendre à « Va, cours, vole et nous venge »
l’hyperbole. (Corneille, Le Cid)
VI. LES FIGURES D’AMPLIFICATION OU D’ATTENUATION
Figure Définition Exemple
Exagération des termes pour leur Un bruit à réveiller les morts.
donner plus de portée. « Il est un air pour qui je donnerais /
Tout Rossini, tout Mozart, tout
Weber. » (Nerval)
Enumération de termes qui donne Perceval frappe le bras de Keu d’un
un sentiment d’excès, grand coup. L’os du sénéchal est brisé,
d’exagération. fracturé, disloqué.
Dire le moins pour faire entendre le « Va, je ne te hais point » (Corneille, Le
plus. Cid)
Figure qui cherche à atténuer une « Il est parti. » (il est mort)
idée brutale ou choquante. « Il a été remercié » (il est renvoyé)
V. LES FIGURES DE SUBSTITUTION (remplace un mot par un autre mot ou expression)
Figure Définition Exemple
Elle désigne quelque chose par le nom « boire un verre »
d’un autre élément du même ensemble « cet homme est une fine lame »
- le contenant pour le contenu, « Epargnes-tu mon sang ? »
- l’instrument pour celui qui l’emploie, (Corneille, Le Cid)
- une partie pour le tout (une synecdoque)
La périphrase remplace un mot par une « l’auteur de Candide »
expression équivalente ; elle attire
l’attention sur une qualité, permet d’éviter « l’astre du jour »
une répétition…
VI. LES FIGURES DE CONSTRUCTION
1. Le parallélisme. 2. Le chiasme