Les figures de style

Type de figure Nom de la figure Exemple

Figures par analogie - La comparaison : Rapprochement de deux « La musique souvent me prend comme une mer. »
éléments avec outil de comparaison Baudelaire

- La métaphore : Rapprochement de deux « Je me suis baigné dans le Poème de la mer. »

éléments sans outil de comparaison. Baudelaire
- La métaphore filée : Métaphore « Le peuple se précipita dans l’escalier en secouant à flots
développée à travers plusieurs expressions vertigineux des têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des
d’un texte. baïonnettes et des épaules si impétueusement que des gens
disparaissaient dans cette masse grouillante qui montait toujours
comme un fleuve refoulé par une marée d’équinoxe, avec un long
mugissement, sous une impulsion irrésistible. » Flaubert
- La personnification : Prêter des « La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. Elle est
comportements ou des sentiments humains la mère, la reine, énorme au milieu du petit tas des maisons basses,
à un être inanimé ou à un animal. pareilles à une couvée abritée frileusement sous ses ailes de pierre. »
Zola

- L’allégorie : Présentation d’une idée « Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à
abstraite sous une forme concrète grands pas moissonnant et fauchant,/ Noir squelette laissant passer le
crépuscule. » Hugo

Figures de - La métonymie : Désigne une chose par un boire un verre, croiser le fer
substitution ou de terme proche de la chose désignée. (matière
détour pour objet, contenant pour contenu ;
- La synecdoque : désigne la partie pour le « Une tête si chère »
tout
- La périphrase : Exprime par un groupe de « L’auteur de la Comédie humaine », pour Balzac
mots ce qui pourrait l’être par un seul.

- L’antiphrase : Apparaît quand on exprime Ne vous gênez pas !

le contraire de sa pensée, sans laisser aucun
doute sur sa véritable opinion.

Figures d’opposition - L’antithèse : On rapproche deux mots de « Présente, je vous fuis,

sens contraire à l’intérieur d’un vers ou Absente, je vous trouve. »
d’une strophe, d’une phrase ou d’un Racine
paragraphe.
- L’oxymore : Relier étroitement dans la « Le soleil noir de la mélancolie. »
même expression deux termes évoquant des Nerval
réalités contradictoires.

- Le chiasme : On fait se suivre deux « Ces murs maudits par Dieu,

expressions contenant les mêmes éléments par Satan profanés » Hugo
syntaxiques ou lexicaux et on intervertit
leur ordre dans la seconde expression.

Figures - L’hyperbole : Grossit la réalité évoquée
d’amplification ou pour la rendre plus impressionnante.
d’atténuation
- La litote : On se sert d’une expression qui
en dit peu pour suggérer davantage.
« Une mère aussi inflexible que soixante-treize administrations à
casquettes de plomb. » Rimbaud
« Va, je ne te hais point. »
Corneille

- L’euphémisme : Atténuer le sens d’un mot « s’éteindre » pour mourir

en employant un autre mot ou une autre
expression.
Figures - Le parallélisme : Répétition de la structure « Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure. »
d’accumulation ou d’une phrase. Diderot
d’insistance
- L’anaphore : Répétition d’une même « Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. » Diderot
expression en tête de vers, de phrase, ou de
paragraphe.

- La gradation : Succession de termes « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. »

d’intensité croissante ou décroissante. Molière

Type de figure Nom de la figure Exemple

Figures par analogie - La Une voile à l’horizon
Prêter des comportements ou des sentiments
humains à un être inanimé ou à un animal.
 - La L’auteur de la Comédie humaine, pour Balzac
Rapprochement de deux éléments sans outil de
comparaison.

- La Ne vous gênez pas !

Métaphore développée à travers plusieurs
expressions d’un texte.

- La comparaison La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. Elle

est la mère, la reine, énorme au milieu du petit tas des maisons
basses, pareilles à une couvée abritée frileusement sous ses ailes
de pierre.
Zola
- L’allégorie Je me suis baigné dans le Poème de la mer.
Présentation d’une idée abstraite sous une Baudelaire
forme concrète.

Figures de substitution ou - La métonymie La musique souvent me prend comme une mer.

de détour Désigne une chose par un terme proche de la Baudelaire
chose désignée.

- La Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à
Exprime par un groupe de mots ce qui pourrait grands pas moissonnant et fauchant,/ Noir squelette laissant
l’être par un seul. passer le crépuscule. Hugo

- La Le peuple se précipita dans l’escalier en secouant à flots

On se sert d’une expression qui en dit peu vertigineux des têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des
pour suggérer davantage. baïonnettes et des épaules si impétueusement que des gens
disparaissaient dans cette masse grouillante qui montait toujours
comme un fleuve refoulé par une marée d’équinoxe, avec un
long mugissement, sous une impulsion irrésistible. Flaubert
Figures d’opposition - L’antiphrase Présente, je vous fuis,
Apparaît quand on exprime le contraire de sa Absente, je vous trouve.
pensée, sans laisser aucun doute sur sa Racine
véritable opinion.
- L’ Le soleil noir de la mélancolie.
Relier étroitement dans la même expression Nerval
deux termes évoquant des réalités
contradictoires.

- Le Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés…

On fait se suivre deux expressions contenant Hugo
les mêmes éléments syntaxiques ou lexicaux
et on intervertit leur ordre dans la seconde
expression.
Figures d’amplification ou - L’ : Grossit la réalité évoquée pour Une mère aussi inflexible que soixante-treize administrations à
d’atténuation la rendre plus impressionnante. casquettes de plomb. Rimbaud

- L’ « s’éteindre » pour mourir

On rapproche deux mots de sens contraire à
l’intérieur d’un vers ou d’une strophe, d’une
phrase ou d’un paragraphe.
- L’ Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure.
Atténuer le sens d’un mot en employant un Diderot
autre mot ou une autre expression.

Figures d’accumulation - L’ Je me meurs, je suis mort, je suis enterré.

ou d’insistance Répétition d’une même expression en tête de Molière
vers, de phrase, ou de paragraphe.

- Le Tout s’anéantit, tout périt, tout passe.

Répétition de la structure d’une phrase. Diderot

- La Va, je ne te hais point.

Succession de termes d’intensité croissante ou Corneille
décroissante.