Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SUZANNE
Eléments
d’intro
:
Présentation
de
l’extrait
:
Après
la
scène
2
qui
développait
le
duo
Catherine-‐Louis,
la
scène
3
est
consacrée
au
couple
frère-‐sœur,
Louis
et
Suzanne
:
le
protagoniste
constitue
le
fil
directeur
de
la
1ère
partie
ds
la
mesure
où
il
est
le
seul
à
rester
en
scène
en
permanence.
Dans
cette
scène
3,
Suzanne
déploie
une
tirade
unique,
de
plusieurs
pages,
face
au
silence
de
son
frère
dont
la
présence
est
seulement
impliquée
par
le
fait
qu’elle
s’adresse
à
lui.
Louis
avait
annoncé
dans
le
prologue
qu’il
était
venu
pour
annoncer
sa
mort
aux
siens,
il
est
réduit
ici
à
écouter
ce
que
sa
sœur
veut
lui
dire.
Suzanne
ne
connaît
pas
vraiment
son
frère
puisqu’il
est
parti
alors
qu’elle
était
encore
«
petite
».
La
tirade
de
Suzanne,
véritable
lamento,
est
d’abord
rétrospective
:
elle
revient
sur
le
départ
de
Louis,
son
absence
et
aborde
le
sujet
des
cartes
postales
qu’il
envoie.
(la
2ème
partie
de
la
tirade
bascule
dans
le
présent
:
Suzanne
présente
sa
situation
actuelle,
le
fait
qu’elle
habite
encore
chez
leur
mère,
qu’elle
est
propriétaire
d’un
certain
nombre
de
biens
matériels)
LECTURE par les élèves ( puis visionnage extrait du film ou à la fin ? )
Problématiques
possibles
:
Comment
ce
passage
révèle-‐t-‐il
la
confusion
des
sentiments
qu’éprouve
Suzanne
envers
Louis
?
Comment
ce
passage
traduit-‐il
la
relation
de
Suzanne,
la
pte
sœur
à
Louis
??
en
quoi
cet
extrait
illustre-‐t-‐il
la
crise
familiale
que
le
retour
de
Louis
provoque
?
OU
en
quoi
l’évocation
des
«
lettres
elliptiques
»
révèle-‐t-‐elle
la
fracture
familiale
entre
Louis
et
les
siens?
OU
en
quoi
l’évocation
des
«
lettres
elliptiques
»
permet-‐elle
à
Suzanne
de
dresser
le
portrait
de
son
frère
Louis
?
Mouvts
du
txt
:
suivent
les
3
grandes
phrases
(en
considérant
que
la
phrase
de
la
ligne
7
est
une
synthèse
de
la
phrase
contenue
ds
les
lignes
1
à
6
et
que
la
dernière
phrase
est
la
conclusion
amère
de
la
phrase
qui
précède)
l.1
à
7
–
les
petits
mots
/
les
lettres
l.8
à
22
–
Louis
et
l’écriture
/
le
métier
de
Louis
l.
23
à
30
–
les
reproches
de
Suzanne
(
Suzanne
laisse
éclater
ses
reproches)
1er
mouvement
:
Suzanne
évoque
les
lettres
reçues
tout
au
long
de
ces
années
d’abandon
=>
on
peut
observer
la
difficulté
que
Suzanne
éprouve
à
mettre
en
mots
sa
pensée,
sans
doute
intimidée
par
son
gd
frère
.
• elle
reformule
ce
qu’elle
cherche
à
exprimer
:
elle
se
reprend
par
le
biais
du
polyptote
«
tu
nous
envoyais
»
(l.1)
et
«
tu
nous
envoies
»
(l.2)
=>
marque
son
hésitation
et
par
le
passage
de
l’imparfait
au
présent,
replace
son
frère
dans
un
présent
d’actualité.
+
c’est
déjà
un
reproche
par
l’emploi
de
l’adverbe
«
parfois
»
qui
fait
comprendre
que
les
lettres
de
Louis
sont
rares.
• elle
cherche
ses
mots,
elle
tente
de
trouver
le
mot
juste
pour
désigner
les
lettres
ET
les
caractériser,
les
qualifier
:
D’UNE
PART,
le
terme
même
de
«
lettre
»
va
être
l’objet
d’hésitations
:
-‐ Il
est
remis
en
question
avec
d’abord
la
négation
totale
«
ce
ne
sont
pas
des
lettres
»
(l.3)
+
ensuite,
l’interrogative
partielle
«
qu’est-‐ce
que
c’est
?
»
(l.3)
-‐ puis
il
est
reformulé
dans
une
énumération
ascendante
(épanorthose)
:
»
de
petits
mots,
juste
des
petits
mots,
une
ou
deux
phrases
»
(l.4)
:
l’adverbe
«
juste
»
vient
renforcer
la
répétition
de
«
petits
»
et
les
adjectifs
cardinaux
«
une
ou
deux
»
révèlent
le
peu
de
mots
employés.
ð tout
cela
constitue
un
reproche
,
elle
lui
reproche
(2ème
reproche)
des
lettres
au
contenu
minimaliste.
c’est
une
sorte
de
réquisitoire
contre
son
frère
-‐ finalement,
c’est
la
négation
partielle
mais
forte
«
rien
»
(l.5)
qui,
mise
en
avant
par
le
retour
à
la
ligne
et
sa
position
en
début
de
verset,
vient
clore
cette
énumération
pour
réduire
à
néant
la
correspondance
de
Louis.
D’AUTRE
PART
elle
cherche
l’adjectif
approprié
:
-‐ la
question
«
comment
est-‐ce
qu’on
dit
?
»
(l.5)
(interrogative
partielle)
avec
l’emploi
du
«
on
»
indéfini
et
du
présent
d’habitude,
dit
sa
volonté
de
trouver
l’adjectif
habituellement
et
précisément
employé,
l’adjectif
approprié.
-‐ cet
adjectif,
elle
le
trouve,
c’est
«
elliptiques
»
mis
en
valeur
par
le
fait
qu’il
occupe
seul
le
verset
de
la
ligne
6
;
une
ellipse
est
l’omission
d’un
ou
plusieurs
mots
dans
un
énoncé
dont
le
sens
reste
clair
;
c’est
l’omission
des
détails
=>
il
implique
un
implicite
compris
de
l’interlocuteur
;
c’est
une
tournure
symbolique
de
la
pièce
(cf.
le
tire
+
ds
le
prologue
+
ds
ce
txt
l.8-‐9
et
11)
=>
il
suggère
ici
ce
qu’éprouve
la
famille,
le
manque,
la
frustration
qui
n’est
pas
comblé(e)
par
le
peu
de
mots
que
Louis
lui
adresse.
-‐ elle
reprend/annule
alors
l’ensemble
de
ses
hésitations
pour
parvenir
à
une
phrase
énonçant
exactement
sa
pensée
présentée
sous
sa
forme
définitive
entre
guillemets
:
«
Parfois,
tu
nous
envoyais
des
lettres
elliptiques.
»
=>
c’est
ainsi
qu’elle
aurait
dû
être
prononcée
dès
le
début
+
les
guillemets
donnent
l’impression
qu’elle
se
cite
elle-‐même,
satisfaite
de
sa
trouvaille.
2
interprétations
possibles
de
ces
hésitations,
ces
reformulations
:
ð face
à
son
frère
écrivain,
elle
ressent
le
besoin
d’être
à
la
hauteur
dans
le
maniement
du
langage,
l’emploi
des
mots
(=
sentiment
d’infériorité,
est
intimidée)
ð sorte
de
mise
en
abyme
dans
laquelle
le
dramaturge
Lagarce
s’interroge
lui-‐même
sur
sa
propre
écriture
(
lui
aussi
à
la
recherche
du
mot
juste
pour
dire
au
plus
près
,
au
mieux
les
émotions)
2ème
mouvement
:
il
ns
dévoile
le
métier
de
Louis
et
les
sentiments
que
ce
métier
génère
chez
Suz
(et
sa
famille)
• l.
8
à
14
:
Suzanne
poursuit
son
discours
en
reformulant
sans
cesse
sa
pensée
qui
se
construit
au
fil
du
discours
pour
dessiner
(subjectivement
avec
les
nombreuses
occurrences
du
pronom
de
la
1ère
personne
«
je
»)
le
trajet
de
son
frère
:
ces
reformulations
produisent
l’impression
d’improvisation
+
timidité
-‐ Elle
fait
un
1er
aparté
pour
elle-‐même,
qui
figure
entre
parenthèses
«
je
pensais
/
(ce
que
j’ai
pensé)
»
(l.8-‐9)
=>
formule
elliptique
(c’est
ce
que)
+
passage
de
l’imparfait
au
passé
composé
traduit
l’idée
que
c’est
ce
qu’elle
pense
encore
maintenant
et/ou
qu’elle
suit
le
fil
de
sa
pensée
-‐ Elle
revient
sur
le
départ
de
Louis
avec
4
prop
sub
de
temps
dont
la
dernière
contient
une
épanorthose
:
2
fois
«
lorsque
tu
es
parti
»
(l.8-‐9)
puis
«
lorsque
tu
nous
as
faussé
compagnie
»
(l.10)
qui
traduit
l’idée
d’un
abandon,
d’
une
trahison
=>
par
cette
2ème
formulation,
le
reproche
se
fait
plus
explicite.
D’ailleurs,
la
2ème
parenthèse
elliptique
(c’est)
«
(là
que
ça
commence)
»
(l.11)
montre
qu’elle
considère
ce
départ
comme
l’origine
de
tout
même
si
le
pronom
«
ça
»
reste
vague.
Départ
qui
a
eu
lieu
lorsque
Suz
était
enfant,
donc
elle
ne
connaît
pas
ce
gd
frère
(d’où
timidité
mélangée
au
reproche)
-‐ Ensuite
elle
cherche
à
formuler,
reformuler
le
métier
de
Louis
à
travers
une
périphrase
=
«
ton
métier
»
(l.12)
=
«
ce
que
tu
faisais
ou
allais
faire
dans
la
vie
»
(l.12)
,
épanorthose
elle-‐même
reformulée
au
verset
suivant
:
«
ce
que
tu
souhaitais
faire
dans
la
vie
»
(l.13)
=>
difficulté
à
trouver
les
bons
mots
-‐ Enfin
elle
reprend
par
3
fois
son
propos
initial
que
l’on
peut
suivre
grâce
à
l’épanalepse
qui
s’étend
et
se
complète
au
fur
et
à
mesure
:
«
je
pensais
»
(l.7)
PUIS
«
je
pensais
que
ton
métier
»
(l.12)
ENFIN
«
je
pensais
que
ton
métier
était
d’écrire
(serait
d’écrire)
»
(l.14)
=>
Discours
qui
donne
l’impression
de
tourner
sur
lui-‐même,
de
s’enrouler
et
même
lorsqu’elle
semble
parvenir
à
dire,
elle
remplace
l’imparfait
par
un
conditionnel
mis
entre
parenthèses,
qui
traduit
son
incertitude
à
bien
s’exprimer
devant
son
frère.
Et
sachant
qu’il
est
écrivain,
le
lecteur/spectateur
comprend
les
hésitations
de
Suzanne
• l.
16-‐17
:
Suzanne
exprime
également
son
admiration
pour
ce
frère
écrivain
-‐ L’expression
de
leur
admiration
à
tous
(emploi
du
pronom
pluriel
«
nous
»
renforcé
par
l’expression
«
les
uns
et
les
autres
»)
est
encadrée
par
des
tirets
:
«
–
et
nous
éprouvons
les
uns
et
les
autres,
ici,
[…]
une
certaine
forme
d’admiration
[…]
pour
toi
à
cause
de
ça
–
«
(l.16-‐17)
-‐ Le
mot
«
admiration
»
est
le
seul
terme
sur
lequel
elle
ne
semble
pas
hésiter
«
c’est
le
terme
exact
»
(l.17)
même
si
il
est
nuancé,
modalisé
par
l’expression
«
une
certaine
forme
de
»
-‐ Admiration
marquée
également
par
la
longueur
du
verset
(qui
s’étale
sur
2
lignes)
comme
pour
dire
combien
cette
admiration
est
immense
ð Admiration
liée
au
fait
que
justement
Louis
soit
écrivain,
dans
cette
famille
ouvrière
• l.
19
à
22
:
le
problème,
c’est
que
malgré
cette
capacité
à
écrire,
Louis
n’a
pas
le
désir
d’écrire
:
-‐ c’est
ce
que
suggère
le
remplacement
de
«
ton
métier
[…]
(serait
d’écrire)»
(
l.14)
par
«
tu
saurais
écrire
»
(l.21)
précédé
par
des
propositions
subordonnées
circonstancielles
exprimant
la
condition
:
«
si
tu
en
avais
la
nécessité
»
(l.19),
«
si
tu
en
éprouvais
la
nécessité
»
(l.20),
«
si
tu
en
avais,
soudain,
l’obligation
ou
le
désir
»
(l.21)
=>
anaphore
de
3
«
si
»
+
2
épanorthoses
(l’une
pour
corriger
«
avais
»
en
«
éprouvais
»,
l’autre
pour
compléter/corriger
«
nécessité
»
en
«
obligation
ou
désir
»)
=>
tout
cela
sert
à
reformuler
une
fois
encore
la
pensée
de
la
jeune
femme
et
pt-‐être
son
désir
à
elle
:
celui
de
voir
son
frère
leur
écrire
non
par
obligation
mais
par
désir
,
par
envie
(
ou
besoin
de
partager
?)
=
manque
affectif
-‐ Finalement
elle
exprime
sa
confiance
en
son
frère,
en
estimant
o D’une
part
que
l’écriture
serait
une
évidence
marquée
par
l’adverbe
«
soudain
»,
s’il
en
avait
«
l’obligation
ou
le
désir
»
o D’autre
part,
que
l’écriture
lui
serait
un
atout,
ce
qui
est
exprimé
dans
les
compléments
circonstanciels
de
but
«
pour
te
sortir
d’un
mauvais
pas
ou
avancer
/plus
encore
»
(l.22)
(=
ces
compléments
évoquent
des
moments
difficiles
dans
la
vie
d’un
homme)
ð OR,
on
sait
qu’il
n’en
est
rien
puisque
Louis,
qui
est
dans
un
moment
difficile
de
sa
vie
(il
est
malade,
il
sait
qu’il
va
mourir),
n’a
pourtant
rien
partagé
avec
sa
famille
ni
à
l’écrit
ni
même
à
l’oral
!
IRONIE
TRAGIQUE
3ème
mouvement
:
Pour
finir,
Suzanne
va
revenir
sur
l’évocation
des
lettres
elliptiques
en
laissant
exploser
les
reproches
(malgré
une
pointe
d’admiration
?
cela
c’est
selon
votre
interpréta°
)
• Expression
de
l’admiration
:
-‐ Avec
l’emploi
du
nom
«
don
»
(l.24)
qui
va
être
l’occasion,
une
nouvelle
fois,
d’hésiter
sur
la
validité
du
terme
choisi
:
o Ce
nom
a
déjà
remplacé
le
nom
«
possibilité
»
(l.24)
=
épanorthose
o Ce
nom
va
être
explicité
dans
la
parenthèse
«
(on
dit
comme
ça,
c’est
une
sorte
de
don,
je
crois,
tu
ris)
»
(l.24)
qui
fait
apparaître
à
nouveau
le
pronom
indéfini
«
on
»
et
le
présent
d’habitude
pour
marquer
sa
volonté
de
se
référer
à
une
vérité,
un
précepte
populaire,
et
son
hésitation
est
marquée
dans
le
modalisateur
«
je
crois
»
o «
tu
ris
»
fonctionne
comme
une
didascalie
interne
:
en
effet,
aucune
didascalie
n’apparaît
ds
le
texte
mais
on
comprend,
par
cette
remarque,
que
Louis
sourit
à
ce
terme,
comme
s’il
ne
s’en
jugeait
pas
digne
ou
qu’il
lui
paraissait
incongru
dans
la
bouche
de
sa
sœur
-‐ Alors,
elle
le
reformule
en
employant
le
nom,
qui
fonctionne
comme
une
expolition,
«
qualité
»
(l.25+26)
ce
qui
l‘amène
à
une
nouvelle
parenthèse,
indiquée
par
les
tirets
:
«
-‐
c’est
le
mot
et
un
drôle
de
mot
puisqu’il
s’agit
de
toi-‐«
(l.26)
=>
ironie
de
l’adjectif
«
drôle
»
+
critique
implicite
:
le
mot
«
qualité
»
ne
convient
pas
à
Louis,
ne
le
caractérise
pas
selon
elle.
• En
effet,
elle
lui
reproche
son
désintérêt
pour
sa
famille
:
elle
constate
avec
regret
que
son
frère,
s’il
écrit,
s’il
est
effectivement
un
écrivain,
ne
juge
pas
sa
famille
«
[digne]
»
(l.28)
de
recevoir
ses
écrits
et
de
profiter
de
ce
don
.
Les
reproches
apparaissent
dans
-‐ Emploi
anaphorique,
en
tête
de
verset,
par
4
fois
de
l’adverbe
de
négation
«
jamais
»
pour
accompagner
l’épanalepse
«
tu
ne
te
sers
»
(l.l.24-‐25-‐27)
-‐ Opposition
très
forte
entre
le
pronom
«
tu
»
en
position
de
sujet
ET
le
pronom
«
nous
»
en
position
d’objet
dans
tout
ce
3ème
mouvement,
marquant
la
différence,
la
fracture
entre
lui
et
le
reste
de
la
famille.
(cf.
didascalie
des
personnages
faisait
déjà
paraître
le
1
contre
3)
-‐ Parallélisme
du
verset
de
la
ligne
28
:
«
tu
ne
nous
en
donnes
pas
la
preuve,
tu
ne
nous
en
juges
pas
dignes
»
qui
accentue
cette
opposition,
implicitement
liée
dans
l’esprit
de
Suzanne
à
l’éloignement
social
de
Louis
:
il
est
ce
que
le
sociologue
Bourdieu
appelle
«
un
transfuge
de
classe
»
=
désigne
les
individus
qui
font
l’expérience,
au
cours
de
leur
vie,
d’un
changement
de
milieu
social
;
c’est
le
cas
de
Louis
qui
a
quitté
un
milieu
provincial
et
ouvrier
pour
devenir
écrivain
=>
sentiment
d’infériorité
de
Suzanne
qui
expliquerait,
serait
lié
à
cette
volonté
de
chercher
le
mot
juste,
de
reformuler
sans
cesse
son
propos.
-‐ Mise
en
valeur
d’une
autre
opposition
entre
d’une
part
le
parallélisme
«
avec
nous,
pour
nous
»
(l.27)
et
d’autre
part
la
phrase
tranchante
qui
clôt
le
passage
et
sonne
comme
un
constat
«
c’est
pour
les
autres
»
(l.30)
=>
le
reproche
est
virulent
et
la
blessure
amère.
L’écriture
de
Louis
ne
leur
est
pas
destinée,
elle
est
un
lien
entre
les
autres
et
lui
mais
pas
entre
sa
famille
et
lui.
Conclusion
:
relation
de
Suzanne
à
Louis
?
Sentiments
de
S
envers
Louis
?
=
Complexe
-‐
flot
de
paroles
lié
aux
multiples
émotions
(joie
de
revoir
son
frère
depuis
le
début
de
la
pièce,
mêlée
ici
de
regret
et
d’amertume)
qu’elle
constate
elle-‐même
à
la
fin
de
cette
longue
tirade
:
«
je
parle
trop
»
(p.69)
MAIS
difficulté
à
dire,
volonté
de
trouver
les
mots
justes
=>
sentiments
d’infériorité
et
d’admiration
voire
d’envie
pour
celui
qui
a
osé,
su
partir
:
elle
exprime
plus
loin
son
désir
avorté
de
faire
comme
lui,
de
partir,
connaître
une
autre
vie
:
«
j’habite
toujours
ici
avec
elle.
Je
voudrais
partir
mais
ce
n’est
guère
possible
»
(p.67
l.152-‐153)
-‐ fracture
familiale
évidente
et
qui
fait
l’objet
des
reproches
de
Suzanne,
blessée
par
le
départ
puis
le
désintérêt
du
grand
frère
cf.
«
je
voulais
être
heureuse
et
l’être
avec
toi
»
(page
66
l.121)
=
constat
d’échec,
ce
qui
résume
le
lien
entre
le
frère
et
la
soeur
-‐ OUVERTURE
:
le
film/les
extraits
des
pièces
de
Berreur
et
le
Comédie
française
OU
le
conflit
frère-‐sœur
ds
Incendies
(
Simon-‐jeanne)
qui
est
très
différent
toutefois
puisque
c’est
Jeanne
qui
ose
partir
en
quête
de
se
origines
)