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S9 : Evaluation,

« Dissertation »

SUJET :

"Il ne se passe rien. Les personnages parlent pour ne rien dire."


Que pensez-vous de ce jugement d'un critique au sujet de la pièce de Lagarce, Juste La Fin Du
Monde ?
Vous reepondrez aà cette question dans un deeveloppement structuree. Votre travail prendra
appui sur la pieàce de Lagarce, sur les textes et documents que vous avez eetudiees en classe dans le
cadre du parcours associé à cette œuvre et sur votre culture personnelle.

Proposition de correction

Pbtiq : le théâtre de Lg consiste-t-il en un théâtre sans action ? Un théâtre uniquement du


langage ?

I. Une parole, envahissante et redondante


A. Des personnages qui n’agissent pas : ils parlent
1. La construction de la pièce
- en parties et non en actes
- peu de didascalies
2. Parlent parfois pr ne rien dire
- f° phatique de la parole : prénom de l’enfant, acceptat° du café…
3. Des répliques très longues
- tirades de Louis, Suzanne, la mère et même Catherine : à compléter
- monologues de Louis : prologue, 1° partie sc 10, épilogue
- peu de scène de répliques / stichomythies < manque de dynamisme et peut crée ennui qui est
redoublée par le fait que la parole semble se répéter.
B. Des personnages qui profèrent une parole redondante
1. Répétitions incessantes : pr exples = voir cours.
- Art de la répétition
- Art de la circonvolution
- Art du ressassement
2. Parole qui ne progresse pas vraiment
- Perso se corrigent sans cesse, se reprennent et semblent parler pr ne rien dire.
- Polynomie p 105 : Ex ds intermède sc 4 txt pr s’assurer de la compréhens° ‘comprends pas’
- Epanorthose : voir ET 2
C. Des personnages qui parlent en fonction de leur place ds la famille : une parole
métaphorique
1. Les monologues de Louis
- montrent son isolement ds la famille et son rejet par les autres.
2. Les tirades de S, A et la mère
- autant de plaidoyers vs Louis = déversent leurs griefs
3. La parole qui se répète
- souci d’être au plus près des émotions, de la réalité dont on veut rendre compte < miss°
impossible.
T : un th bavard certes où sentiment que l’action ne progresse pas cpdt parole = situe
perso ds famille = moteur de l’action.

II. Une parole, moteur de l’action


A. La parole qui matérialise l’action : une parole performative
1. La parole empêchée de Louis ce qui structure la pièce = un début (exposition) et une fin
(dénouement).
- Prologue : venue annoncer sa mort
- Epilogue : pas pu le faire
2. Le procès de Louis ce qui fait que cette parole est empêchée = un nœud : pr ex voir cours.
- griefs de S
- griefs de A
- griefs de La mère
B. La parole qui articule les raisons du conflit
1. Cette parole permet d’évoquer le passé et les rancoeurs
- la jalousie d’Antoine
- le sentiment d’infériorité d’Antoine
2. Elle permet de comprendre l’incompréhension présente
- polynomie p 105
3. Elle permet de comprendre l’impossible réconciliation ds le futur
- Epilogue et mort de L
- Pas d’intention de revenir
C. La parole qui trahit l’échec de Louis
1. Impossibilité de dire sa mort
- la métaphore ds épilogue : le cri empêché
2. Impossibilité de communiquer
- disparition de la parole articulée.
T : La parole est bien ici le moteur de l’action, c’est elle qui permet de passer d’un début à
une fin et de faire vivre et comprendre les enjeux du conflit familial. L’échec de Louis est
aussi celui du langage.

III. Une parole, essence du tragique


A. La tragédie de Louis renvoie à la tragédie du langage
1, un langage qui ne délivre que le désaccord, le tragique
- tjs sur le mode de l'opposition, de l'ironie, de l'humour cruel : « épagneul »
2, Une langue universelle mais incapable de permettre la communication = rappel du théâtre de
l'absurde
- th de Ionesco apprécié par Lagarce (a d'ailleurs mis en scène la Cantatrice chauve)
- th qui a recours au comique pour mettre encore plus en évidence la condition tragique de l'être
humain (cf intermède en particulier où les personnages s'agitent, se cherchent vainement )
B. L’échec du langage articulé
1, une langue partagée mais impossible
- parlent la langue de la famille (se comprennent à demi-mots – ph pas tjs finies, réticences-,
partagent les mêmes souvenirs – dimanches en familles-, habitudes langagières)
- mais une communication vaine (finissent forcément par se disputer, se détester encore et
encore -non résolution de l'antagonisme entre Louis et Antoine-, usent de l'insulte comme signe
de leur incapacité à communiquer avec un langage adapté)
2, Une fin symbolique de l'inachèvement et d'une issue inéluctablement fatale
- mort métaphorique = retour à la solitude de Louis et bientôt mort réelle (épilogue)
- la fin du langage articulé : annoncés par les multiples figures de style qui montrent la difficulté
à s'exprimer clairement (épanorthose, aposiopèse..) => cri final qui n'est même pas poussé
véritablement + simple bruit des pas
C. La sortie de l’impasse : le langage poétique
1, le dépassement du quotidien, de la banalité
- matérialité du txt // poésie => plus une langue prosaïque
2, l'universalité malgré tout
- un texte intime/ dimension lyrique (//Louis et Jean-Luc)
- mais qui touche tout le monde (sujets abordés – mort, famille, jalousie-, choix des perso
-chacun peut se reconnaître dans l'un d'eux ou dans certaines de ses réactions-, choix des
situations -banalité)

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