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CHAPITRE 2
Il faut penser à C’est à travers le regard du père Sorel que le lecteur découvre cette famille
préciser les diffé- : le narrateur adopte un point de vue interne, celui du père : on suit les
rentes étapes de mouvements de Sorel qui est à la recherche de son fils, comme le suggèrent
l’analyse. les verbes d’action : “appela” (ligne 1), “vit” (ligne 2), “se dirigea” (5), “chercha”
Ici est clairement (ligne 5), “l’aperçut” (ligne 6).
formulé le premier
mouvement. Ce qui On peut parler de théâtralisation dans cet extrait, puisque le narrateur met en
suit en est l’analyse. scène l’apparition de Julien, crée de l’attente chez le lecteur, en commençant
Pensez bien à par présenter le père et les frères de Julien.
préciser les lignes C’est à l’aide de la métaphore « voix de stentor » (ligne 1) que le père est
quand vous citez.
présenté : le lecteur comprend que c’est un homme fort, puissant.
C’est cette même idée de force qui se dégage de la présentation des frères
avec la métaphore qui les désigne, “espèce de géants” (ligne 2). Cette force
est aussi suggérée par le vocabulaire se rapportant à leur activité : ils ont de
“lourdes haches” (ligne 2), et produisent des “copeaux énormes” (lignes 4).
Les adjectifs « lourdes » et « énormes » suggèrent une force herculéenne
qui manipule ces objets. Mais, de cette présentation des frères se dégage
surtout une certaine déshumanisation : ils ne sont pas désignés par leur nom,
ni leur nombre, mais par la périphrase générique “fils aînés” (ligne 2). De
même totalement absorbés par leur tâche physique, ils agissent à la manière
d’automates. Ainsi, dans l’une des phrases qui décrivent leurs gestes (lignes
3-4), ils ne sont pas sujets du verbe principal “séparait”, c’est leur instrument
qu’il l’est : “chaque coup de leur hache” (ligne 4).
Conclusion