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Mostefa Ben Boulaïd

est né le 5 février 1917 à Arris au sein d'une famille chaouia


aisée des Aurès, région montagneuse du nord est algérien. En
1939, il accomplit le service militaire obligatoire et est
mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la
campagne d'Italie, en 1944, il se distingue par son courage, ce
qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre.
Démobilisé au grade d'adjudant, il regagne sa ville natale, il
milite dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA). Il joue
un rôle important dans l'Organisation spéciale (Algérie) l'(OS),
à l'intérieur de laquelle il mène une intense activité de
formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des armes en les achetant avec ses
propres deniers et participe à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervise
personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1948, il participe aux élections de
l'Assemblée algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats sont falsifiés par les autorités
françaises.
Membre du comité central du PPA-MTLD. Il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui a
opposé les centralistes à Messali. Il est l'un des fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action
(CRUA). Il préside la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 à Alger, qui vise à établir une vision uniforme
autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il est responsable de la zone I des Aurès, lieu
qui mobilise fortement l'armée française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre
d'Algérie. Il est l'un des membres du « Comité des six » chefs insurrectionnels. Il est à la direction des
opérations du déclenchement de la Guerre d'Algérie du 1er novembre 1954 dans la région des Aurès.
En 1955, il se rend en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri
el blah et Ahmar Khaddou.
Il est arrêté le 11 février 1955 en Tunisie et est condamné à mort par le tribunal de Constantine, puis
emprisonné à la prison centrale de Constantine. Il s'en évade en novembre 1955 avec plusieurs autres
détenus dont Tahar Zbiri et ce grâce à la complicité d'un gardien de prison, Djaffer Chérif, issu de sa région
natale. Au cours de cette évasion un de ses compagnons chute, se blesse et sera par la suite guillotiné.
Mostefa Ben Boulaïd décède le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani — un de ses proches
collaborateurs — dans le maquis à la suite d'une explosion durant une réunion à laquelle prenaient part
plusieurs chefs de maquis.

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