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Année de formation
2007-2008
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Remerciements :
Nous tenons à remercier vivement M. Mohamed
IDBABOU, non seulement d’avoir accepté volontiers d’être
notre professeur encadré, mais également pour sa grande
disponibilité, sa patience et sa gentillesse indélébile.
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Dédicace :
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Introduction générale :
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-l’ancrage de ce récit dans l’imaginaire populaire ne lui confère-t-il pas
une dimension légendaire ? Quelles en sont les principales (de la
légende) ?
-Comment faut-il exploiter cet héritage à l’école primaire et dans quelles
Leçons nous pouvons l’exploiter?
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Les contraintes de la traduction :
Si étrange que cela puisse paraître, la tache la plus difficile est la
traduction d’autant qu’il s’agit d’un phénomène bien plus complexe qu’il n’y
parait à première vue. En effet, trouver des équivalents des termes d’un
texte de départ dans la langue cible n’est pas toujours possible. La
pratique de la traduction est d’autant plus difficile que les langues qu’elle
met en jeu fonctionnant comme des supports des cultures totalement
différentes.
" Quand on traduit de la littérature, quand on traduit en général,
il y’a toujours une double contrainte : fidélité a la lettre du
texte que l’on traduit, recherche d’un équivalent fonctionnel
plutôt que d’une identité grammaticale et sémantique. " ¹
Si tel est le cas de la traduction d’un texte, qu’en est t-il de celle
d’un phénomène socioculturel dont la scène est quasi –théâtrale ? Par
exemple, des vers de la poésie amazighe chantés au cours de certaines
cérémonies (mariages, fêtes…) serait complètement imparfait et infidèle,
si l’on ne tient pas compte de son ambiance ; c’est –dire de l’émotion avec
laquelle ces vers sont récités, de leur mélodie, des déictiques spatio-
temporels de l’énonciation, de l’aspect vestimentaire ; bref, de tout ce qui
relève, à la fois, du visuel, de l’auditif et du psychologique. Dans ce cas de
figure, il ne s’agit pas également de rendre compte d’un certain nombre
de faits relatifs à la scénographie, à l’ambiance où se déroule l’action et
à la situation spatio-temporelle.
il en résulte que la traduction de « tamazight » en français, de l’histoire
de Mhnd Unamir et des vers de la poésie dite tazrrart s’y rapportant,
psalmodiés au cours des cérémonies et des fêtes, n’est qu’une tentative
plis ou moins exacte visant à en révéler le sens.
« La traduction apparaît comme une opération, où le sentiment
linguistique et la sensibilité culturelle (…) jouent un rôle prédominant, ce qui
contribue à rendre son succès relatif. »²
Loin donc de satisfaire les exigences requises, nous estimons que
notre traduction n’est que relative.
___________________________________________________
¹ : coll.T.TODOROV, Du Bilinguisme, Denoël, 1985
² : A.BOUKOUS, Langues et cultures populaires au Maroc, Dar el kitab,
Casablanca, 1977 (p.140)
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Plan de travail
-Remerciements……………………………………………………………………………………….p.04
-dédicace……………………………………………………………………………………………………p.05
-introduction général…………………………………………………………………………..….p.07
-les contraintes de la traduction………………………………………………………....p.09
Chapitre I :
1-l’analyse du récit………………………………………………………………………………..…p.12
2-les version du récit de Mhnd Unamir…………………………………………..….p.12
3-Analyse des parties constitutives du récit……………………………….…..p.18
a- situation initiale …………………………………………………………………….....p.18
b- le méfait…………………………………………………………………………………..….p.18
c- les rapports mère/bru………………………………………………………………p.20
d- l’errance du héros(l’éloignement)………………………………………..…p.22
Chapitre II ;
Annexes ;
- Présentation du corpus……………………………………………..p.39
- le conte de H.Unamir………………………………………………….p.40
- Traduction de tizrrarin………………………………………………p.43
- Bibliographie………………………………………………………………….p.44
- la bande dessinée du conte de A.Unamir……………….p.45
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I- L’analyse du récit :
1- les versions du récit de Mhnd Unamir :
Telles sont les principales actions des personnages dont nous nous
souvenons nous- mêmes quand on nous racontait cette histoire avant de
nous endormir. Il s’agit précisément de la version de la vallée de
« Ddoussawn » (relevant de la commune rurale d’ »Adar, cercle d’igherm,
province de Taroudannt), sise à environ 200km au sud-est d’Agadir. La
particularité de cette version est donc non seulement elle « culpabilise »
la Génie (tanirt) mais également et surtout elle confère au récit une
dimension légendaire. En effet, selon les croyances des gens de la région
du Oued « IRS », le lieu de la chute de Mhnd Unamir existe de
réellement. Il est situé à la hauteur du centre de la commune rurale et
caïdat de « Tagmout » susmentionnée. Les habitants de cette zone de
l’anti-atlas central croient que la trace de ses pieds est marquée sur une
assez grande roche à surface plate et lisse au pied d’une montagne dite
« tazazlt ». C’est, peut être, pour cette raison que cet emplacement est
appelé " Adar nayt rbbi "
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Les habitants des douars de la localité " Ddoussawn ", tribu Ida
Ou nidif " du ressort de la commune rurale d’Adar (province de
Taroudannt) ainsi que ceux des douars de " tag mout " et " Assa"
(province de tata), tous riverains de l’oued IRS précité, sacralisent
jusqu’à une époque récente le héros par des rites qui consistent à verser
sur le lieu un peu de l’huile d’olive, si elle la transportait, sous peine de
voir ce produit complètement transvidé en route. Ce phénomène s’étend
également à d’autres tribus avoisinantes comme Ida ou kenssouss.
Nous avons pu également obtenir une version similaire mais qui est
toutefois, un peu différente de la première au niveau du dénouement. En
effet, cette nouvelle version, qui nous a été d’ailleurs fournie par
enseignant originaire de tata, met en scène un escroc qui voulait immoler
un chien pour l’offrir à la mère de Mhnd Unamir, et lui subtiliser le
mouton. A la vue de cette arnaque dont sa mère était sur le point d’être
victime, le héros crie de toutes ses forces en essayant de l’en avertir.
Face à l’impossibilité de communication avec elle, le protagoniste a chuté.
Cette version évoque également un autre lieu précis de la chute sans
culpabiliser tanirt ni faire allusion à la goûte du sang qui tombe sur le
mouton en sacrifiant, dont parle d’autres version.
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" Ida Outanane " et version de EL MARDILI intitulée La Colombe Jaune.
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Le conte de La Colombe Jaune me en scène, dans la situation
initiale, une famille qui attend un nouveau-né. La mère ayant
donné naissance à une fille d’une beauté sans précédent en est jalouse.
C’est là où le méfait intervient, à savoir l’éloignement, dans la forêt, de la
petite fille.
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2- L’analyse des parties constitutives du récit :
b- le méfait :
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réveil, que ses mains sont teintes de henné. Ce qui va lui crée beaucoup de
problème avec son maître. Ce dernier, dans un premier temps, l’accable de
reproches : A ses yeux le henné est l’apanage des femmes. Le jeune pmmu
unamir avait beau en rejeter sa responsabilité, son maître ne le croit
pas. Plus encore, il le punit. C’est à ce moment là que pmmu unamir décide,
en accord avec son maître, de veiller en vue d’élucider ce mystère. Voilà
donc ce que l’on peut appeler l’élément perturbateur.
"Le fantastique c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les
lois naturelles face à un événement en apparence surnaturel. (…) le fantastique occupe
le temps de cette incertitude ; dès qu’on choisi l’une ou l’autre réponse, on quitte le
fantastique pour entrer dans genre voisin, l’étrange ou le merveilleux"¹
______________________________________________________
La mère, après avoir constaté, non sans amertume, que son fils a
abandonné l’apprentissage du Coran, n’a plus de cesse que de savoir ce qui est
derrière cette métamorphose. L’occasion va se présenter devant elle quand son
fils est parti à la chasse. Pour elle, c’est le moment ou jamais. Elle a finalement
pu mettre la main sur la clef tant recherchée, dissimulée subrepticement dans
la mangeoire. Et ce grâce à la connivence d’un coq qui s’écria : « cocorico ! J’ai
trouvé uns chose, la clé de pmmu unamir dans la mangeoire du cheval ». La
mère se précipita et ouvre les sept portes l’une après l’autre. Quant elle
aperçut sa belle-fille
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elle l’accusa de s’emparer de son fils en proférant à son préjudice des
injures. La pénétration de la belle-mère dans le demeure de Tanirt est
aux yeux de cette dernière une violation du pacte moral conclut avec
Mhnd Unamir. L’interdiction et la transgression de l’interdiction sont un
autre procédé largement en usage dans les contes. Il a intérêt du fait
qu’il relance l’intrigue
Les rapports tendus et conflictuels entre les deux personnages
mettent au clair l’éternelle rivalité mère/belle-fille. La mère s’oppose
donc catégoriquement à ce mariage non déclaré.
A son retour au bercail, le héros trouve sa bien-aimée dans un état
qui lisse à désirer. Blessée dans son amour propre, tanirt a donné libre
cours à ses larmes qui jaillissent de ses yeux comme d’une source
inépuisable. Sans trop tarder à lui expliquer, elle lui reproche de n’avoir
pas respecté l’engagement qui les unit les deux. Elle s’envole vers le
septième ciel en lui laissant une bague de reconnaissance et une grande
nostalgie.
Au terme de cette première séquence, nous soulignons l’importance
de la bague, en tant qu’objet de reconnaissance, dans les retrouvailles. A
noter, au passage, que les objets (anneau, bague…) doués généralement du
pouvoir magique, constituent un élément clé dans les contes merveilleux.
La bague, dans la société amazighophones, particulièrement dans
l’Anti-Atlas, possède, à l’instar du henné, une valeur symbolique d’une
grande importance de point de vue de signification. C’est un tremplin
auquel les jeunes peuvent avoir recours pour exprimer leur amour et leur
attachement à leur bien-aimée. E. LAOUST en a bien souligné
l’importance.
" […] l’usage veut que les maris les passent à l’auriculaire de la
main gauche et les femmes à l’annulaire de la même main
Le bijou a perdu chez les berbères son caractère primitif d’ordre magico
religieux. Il a depuis longtemps cessé d’être un talisman destiné à procurer à
celui qui le porte une force magique particulière ou à le protéger contre
certaines influences funestes.
Toutefois, le caractère symbolique de quelques bijoux ne s’est pas
entièrement effacé devant le caractère unique de parure qu’ont généralement
pris certains autres. (…) la bague, comme notre alliance, a également une valeur
symbolique. Elle fait nécessairement partie des cadeaux remis par le fiancé
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à sa taslit. Et dans les cérémonies préliminaires des mariages, particulièrement
dans les tribus de l’Anti-Atlas, ce bijou est soumis à des rites qi semblent avoir
pour objet de faciliter la future union et de la rendre féconde. Ailleurs, c’est une
habitude, pour les gens stérile de se mettre leur bague de taslit à l’action
bienfaisante des feux de l’achoura"¹.
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¹ : E.LOUST, mots et choses berbères, Rabat, société marocaine d’édition, 1983, p.137
²: V. PROPP, Morphologie du conte, Seuil, 1965, p. 55..
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En signe de reconnaissance et de gratitude à l’égard de pmmu
unamir, qui avait auparavant protégé et consulté les aiglons, l’aigle
(l’objet magique) accepte de l’emmener jusqu’au septième ciel. Mais
non sans condition puisqu’il exige qu’il immole son cheval pour s’en
nourrir et s’en servir en viatique. Face à cette situation, encore une
fois dilemmatique, le héros donne libre cours à sas larmes avant de
passer à l’action. Cette scène pathétique représente une mise à
l’épreuve de l’héros, une tâche difficile à accomplir. Actions qui
prennent dans d’autres contes merveilleux de formes différentes.
"(…) le vol sur le dos d’un oiseau comporte quelque fois un détail
supplémentaire : il faut nourrir l’oiseau pendant le voyage, le héros emporte un
taureau, etc. […]"¹
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A ce stade, nous pouvons dire que l’histoire de pmmu unamir
s’apparente généralement au conte merveilleux. Elle commence, en effet, par
un méfait et se termine par les retrouvailles en passant par ce que l’on peut
appeler la tâche difficile (immolation de cheval) et l’aide d’un auxiliaire magique
à savoir l’oiseau (l’aigle). De surcroît, ce récit fonctionne sur un jeu
incontournable d’interdiction et de transgression d’interdiction. A cela s’ajoute
un ensemble d’éléments propres à l’univers merveilleux ‘mariage de l’être
humain avec l’ange, les animaux qui parlent etc.
Cependant, ce conte se distingue par sa représentation de la réalité et de
son opacité, ainsi que par l’épaisseur psychologique des personnages qui sont
excrément sensible comme en témoigne les larmes. Celles-ci apparaissent
comme une arme à laquelle les personnages recourent, malgré eux, chaque fois
qu’ils se trouvent confrontés à des dilemmes :" tanirt pleure jusqu’à ce que
ses larmes inondent les chambres","pmmu unamir ne peut s’empêcher de
verser des larmes au moment où il s’apprête à satisfaire la condition de l’aigle
d’égorger son cheval"," sa mère a même perdu la vue à force de pleurer". Il va
de soi que l’étendue des larmes du héros contraste aussi bien avec celle de
tanirt qu’avec celle de sa mère. La logique est ainsi respectée puisque les
femmes sont, évidemment, plus sensibles que les hommes. Ce procédé de
l’hyperbole accentue, ici, la profondeur psychologique des personnages.
Dans un tout autre registre, la rencontre du héros quêteur avec l’ange, si
elle témoigne de sa persévérance, de son courage, de sa fidélité et son
attachement à sa bien-aimée, ne permet pas d’augurer de la suite des
événements. En effet, si dans les contes merveilleux le retour s’effectue de la
même façon que l’arrivé, il n’en est pas de même ici dans cette histoire de
pmmu unamir. a partir du moment ou ce dernier se débarrasse de tout ce qui
définit son identité marocaine (amazighe) : le poignard (lkkmit), le sacoche
en cuir (Aqrab), le burnous (aslham), le turban (rrzza) etc., il coupe
symboliquement les liens qui l’ancre dans sa société. Par ce geste, il nous offre
un indice du passage imminent à l’acte d’un éventuel retour « suicidaire » à sa
mère, un retour tragique cette fois ci. L’arrivée inopinée de Tanirt semble l’en
dissuader. Unamir lui demanda alors de l’emmener à la terre. Chose qu’elle a
acceptée mais encore à une condition. Celle de ne pas ouvrir les yeux jusqu’à
l’arrivée sur terre. Malheureusement pour lui au seuil du premier ciel il ouvre
ses yeux ce qui a précipité sa perte. Ans ce récit, il semble que les
interdictions et leurs transgressions sont incontournable pour renouer
l’intrigue.
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1-Enseigner la langue amazighe : pourquoi et comment ?
L’objectif de diversification des langues enseignées part de plusieurs
constats. L’amazigh est porteur de la diversité culturelle et il faut l’accès
à son apprentissage. Il est urgent d’encourager l’enseignement de
l’amazigh qui ouvre de larges portes sur la culture du Maroc.
L’enseignement de l’amazigh réduira le taux d’échec et d’abandon
des élèves amazigh phones en milieu rural. L’amazigh servira à assurer
l’équilibre psycholinguistique de l’élève amazighophone. Il servira
également d’ancrer l’apprenant dans son contexte socioculturel en faisant
de lui éventuellement un citoyen fier de sa marocanité et conscient de
ses devoirs et obligations.
L’enseignement de la langue amazighe contribuera au développement et à
l’enrichissement de la langue et de la culture amazighes.
Une première mesure consistera à assurer la continuité de l’enseignement
de l’amazigh à travers les divers cycles de l’enseignement. Les mesures
annoncées pour l’enseignement de l’amazigh à l’école primaire doivent
poursuivre un objectif à la fois ambitieux mais impératif : faire accéder
l’ensemble des Marocains à la maîtrise de la langue amazighe.
Dans les programmes et instructions officielles communs aux autres
langues, l’objectif communicatif est devenu premier au-delà de l’objectif
conceptuel et de l’objectif culturel qui naturellement vaut toujours.
On peut donc affirmer en simplifiant à l’extrême qu’une langue est un
code qui a une fonctionnalité. Une langue vectrice plutôt qu’une langue
objet. On apprend donc une langue pour s’en servir: La multiplicité des
dispositifs institués depuis ces quelques dernières années indique
clairement que l’on s’oriente dans cette direction. L’enseignement de la
langue amazighe devient un moyen et non une fin en soi. Les contenus et
les programmes de la langue sont donc à sélectionner en fonction
d’intentions pragmatiques. Apprendre l’amazigh c’est aussi apprendre à
identifier et à maîtriser des variétés de langue liées à des paramètres
culturels et situationnels. D’où la nécessité de contextualité fortement
en classe, qu’il s’agisse d’exercices ou d’activités d’expression.
L’objectif n’est pas seulement la maîtrise d’un code fait d’une série
d’opérations formelles dans le respect des contingences
morphosyntaxiques liées à des valeurs implicites, mais l’utilisation qu’on
en fait à des fins de communication. L’objectif de l’apprentissage est la
combinatoire de savoirs linguistiques et de savoirs procéduraux relevant
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de la manière de se servir de ces savoirs.
Alors la poésie est très importante dans ce domaine la, elle permet d’améliorer
les capacités d’individu dans le milieu scolaire. Concernant le conte de Ahmed Unamir,
nous pouvons le transformer sous forme de la poésie chantée dans les cérémonies, et
pourquoi pas l’utiliser dans l’école comme un outil d’exploiter le conte amazigh à l’école
primaire. Et ça qu’on va voir dans la traduction de Tazrrart (voir les annexes).
3-pratique du conte à l’école primaire ;
3-1/le conte, un art de transmission orale ;
" Le conte est un art de la transmission orale, de la relation. Je considère
d’abord le conte du point de vue de l’acte de dire — de la même façon, on étudie le
théâtre du point de vue de la représentation, de la scène. Les contes se distinguent
radicalement d’un texte littéraire fixé, clos sur lui-même. Ce sont ces histoires sans
auteur connu, qui se forment et se transforment en passant les frontières, les langues
et les générations, de bouche à oreille.
Les contes possèdent un mouvement propre à l’oral : répétitions, rythmes,
emboîtements, symétries, boucles, abîmes, structures grammaticales repérables… Ces formes
sont des jalons, comme les panneaux indicateurs nous aident sur des routes inconnues. La
gestuelle du conteur, sa présence dans l’espace, ses silences, son écoute de l’auditoire, est
autant de relances de l’attention. Il permet à chacun de se forger des images mentales
différentes. Le conteur laisse les auditeurs libres et actifs. Il constitue un espace commun,
un "village" : un moment d’intelligence collective. Le conte, acte formel de parole, avec
justement ses "paroles formulaires", est partout un outil de construction du langage, depuis
que les humains se parlent. Voilà justement son principe ancestral qui fonde toute cette
démarche pédagogique : nous entendons (ou lisons) une histoire une seule fois, nous la
redisons comme un souvenir, ou bien un rêve, avec nos propres mots, sans l’apprendre par
cœur.
______________________________________________________________________
Conférence de Jean-Pierre Siméon, professeur à l'IUFM de Clermont-Ferrand, poète, directeur de la
collection "Poèmes pour grandir" au Cheyney éditeur, fondateur du "Printemps des poètes
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Cette forme de transmission — réinvestissement — du conte est à mettre en rapport avec la
question de la traduction d’une langue."¹
3-2écouter,dire,lire,écrire,des contes :
Elle fut, sans doute, ainsi que l’écriture à ses débuts, et après le geste, un moyen de
compter, de dénombrer, d’énumérer et par-là, de décrire sa propriété, d’acquérir, de
garder. Les premiers contes d’énumération que l’on destine aujourd’hui aux jeunes
enfants en témoignent. Un des pouvoirs du langage est celui de décrire l’invisible ou plus
précisément le non visible ou bien encore le disparu, l’absent et ainsi de le garder.
Alors les récits qui se racontent sont comme suit : Les berceuses et les enfantines, les
vire langues, les contes de randonnée, les devinettes et énigmes, les contes de
mensonges, les proverbes, fables et récits facétieux, les contes merveilleux,…
Les albums de bandes dessinées sont généralement construits sur des scénarios
structurés. Les planches et les vignettes sont soigneusement élaborées en fonction
______________________________________________________________
1-URL : entretien avec CHRISTIAN Tardif (conteur et pédagogue dans la ville du Havre au Nord de la
France), date de modification le 03/05/2008 à 21:34.
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de codes ayant des significations précises. Prélever des informations dans les dessins
pour construire le sens d'une bande dessinée relève d'une véritable activité de
lecture. Il est d'ailleurs permis de penser que les adultes - dont de nombreux
enseignants - qui n'aiment pas les B.D. ou considèrent qu'il s'agit d'une lecture "au
rabais" sont, en fait, de piètres lecteurs de bande dessinée, qui, ne s'intéressant qu'à
l'écrit - souvent restreint - n'accèdent qu'à une petite partie du sens des histoires.
Si l'on admet que lire une bande dessinée est une situation de lecture au
même tire que la lecture d'un roman d'aventure, il devient souhaitable d'en garantir
la maîtrise au cours de l'enseignement primaire.
Comme les autres formes d'écrits, les bandes dessinées peuvent être abordées dans le
cadre de l'apprentissage de différentes compétences qui peuvent être réparties entre
les classes.
Alors c’est le cas de la bande dessinée du conte de Ahmed Unamir (voir les
annexes), ce type d’écrit aide l’enfant à bien aimer et à bien être attentif avec ce
genre d’écrits, car elle le dirige vers exprimer son goût, ainsi exprimer son point de
vue, elle facilite des choses notamment la lecture, imaginer et produire une bande
dessinée. Elle donne la capacité de transformer un texte narratif à une bande dessinée
ou le contraire. Pour conclure la bande dessinée est très importante dans l’école
primaire, parce qu’elle permet aux enfants d’améliorer leurs performances de lectures
et de producteurs d’écrit.
Alors la poésie chantée (Tazrrart), et la bande dessinée sont deux outil pour
exploiter le conte est très précisément ici s’agit bien sur de conte de Ahmed Unamir.
Ils nous permettront de sortir de la fonction traductionnelle du conte (le récit parfois
long) à d’autres fonctions plus au moins intelligible pour attirer l’attention des
enfants, c'est-à-dire de sortir de quelque chose qu’est banal à quelque chose qu’est
nouveau et intéressant dans la vie de l’enfant (réciter des poèmes, la bande
dessinée…)
C’est qui nous guide de parler sur l’exploitation du conte dans l’école primaire,
ce qu’on va aborder dans le point suivant. La question qui se pose ici est : est ce que
les démarches d’exploitation du conte amazigh reste celles de la langue française soit
à l’oral ou à l’écrit ou bien non ?
L’histoire joue donc un rôle très important, comme nous avons déjà
cité, dans une histoire, on demande aux apprenants de nous raconter ce
qu’ils comprennent à partir de leurs compréhensions du texte (le conte).
Dans un texte expliqué (compréhension), cette idée reste convenable et
efficace, au lieu par exemple de poser plusieurs questions aux enfants et
attendre la multiplication des réponses, il suffit de les demander de
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résumer ou bien de raconter l’histoire de nouveau, chacun avec sa propre
compréhension. Ils aiment les histoires surtout des contes, parce qu’elles
les amusent, elles ressemblent à des films, ils aiment les suivre pour
savoir la fin.
Ce genre de textes nous permet de présenter un type de lecture qui
permanent. Il s’agit bien sur de la lecture dialoguée, cette lecture permet
de joue les rôles des personnages du conte. Là encourage les enfants de
lire le texte d’une manière expressive et nouvelle pour améliorer leurs
capacités dans la lecture, et aussi dans la communication c’est-à-dire à
l’oral.
Les démarches d’exploitation du conte amazigh à l’école primaire
restent celles d’un texte ou de l’oral dans le français. Et ça qui est
remarqué d’après une rencontre avec un professeur du français dans
l’école primaire, malgré que la plupart des professeurs ne être pas de
formation amazighe dans ce domaine. Mêmes démarches sont abordées
dans la didactique de la langue amazighe.
Mais avant de parler du conte à l’école primaire, nous abordons à titre
d’exemple, le manuel « tifawin à tamazight », du 5e année
d’enseignement primaire. Il est remarquable que ce manuel a traité ou
bien a enrichi de plusieurs contes surtout dans la lecture et à l’oral
soulignons que les contes du la lecture sont très nombreuse que ceux
d’oral. Par exemple, les contes de lecture sont successivement comme
suit ;
*l’agresse et la fille (tavçnt d urba) P.18
*l’homme, le boa et l’hérisson (argaz d tfevra d yinsi) P.33
*Aigle et la tortue (igidr d yifkr) P. 48
*l’hérisson et le renard (insi d wuccn) P.75
*les première pleures (imïïawn imzwura) P.80
*le renard et le coq (wuccn d ufulus) P.103
Ce qui concerne l’oral, nous abordons qu’un seul conte, c’est celui d’un
lion et les trois bœufs (agrzam d kraä izgirn) (P.78).Qui est à
l’origine un conte arabe. Nous constatons déjà, que ce manuel est très
enrichi aux contes amazighs, sauf un seul qui est étranger celui du lion et
les trois boeufs, mais c’est déjà bien, de s’ouvrir sur la culture arabe, et
étrangère.
32
. Pour ce faire, nous nous donnons un exemple d’une fiche technique
de ce conte (Ahmed Unamir) et très précisément la première partie du
conte, c’est-à-dire l’étape initiale du texte.
pmmu unamir :
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amdya n tfrt n uwrar
tasugrt: tis smust tirmt: tamzwarut
asurs: allas n tnfust akud: 30 n tusdadin
tilalt: tanfust
ad izmmar unlmad ad :
1) isfld i tnfust
2) imrs tanfust
3) imrs tiguriwin timanynutin n tnfust
4) issn asnay n tnfust
34
n tnfust
4- Tivri n
tsddarin n aslmad ad :
tnfust -ivr tisdarin n
tnfust yat syat
Inlmadn ad :
- sfldn i uslmad
aslmad ad :
5- Armas n tnfust - isqsa inlmadn is
rmsn tiguriwin n
tnfust
inlmadn ad :
- rarn xf isqsitn
6- Afars s wawal aslmad ad :
- ittr sg inlmadn ad
msbäan xf
tiguriwin
- ittr sgsn ad gn
afars s wawal niv
irar n tlmalin
inlmadn ad :
- skrn tiguriwin
- irarn timlalin.
35
36
L’objectif de notre recherche était, d’abord, d’essayer de
dégager et d’identifier, preuves à l’appui, la version originale du récit de
Mhnd Unamir, de mettre ensuite, en évidence, sa structure très proche
du conte merveilleux et sa dimension mythique et de lever enfin le rôle du
conte dans l’apprentissage et sa pratique à l’école primaire.
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- Présentation du corpus ;
La version du mythe de Mhnd Unamir sur laquelle nous nous sommes basés
dans cette étude est celle de la localité Dduwsswn faisant partie de la vallée de
l’oued IRS. Elle est située entre le centre d’lgherm (province de Taroudannt) et le
chef lieu de la commune rurale de Tagmout (Province de Tata). L’origine des
habitants des tribus d’’Igherm est l’ancienne cité historique dite « Tamdoult »,
actuellement, région d’Aqqa. Prospéré à l’époque des anciennes dynasties du
Maroc, grâce à sa situation géographique, servant de relais entre le Maroc et les
pays d’Afrique, la ville de Tamdoult fut détruite par l’assaut d’un caïd (cf. : M.EL
MOKHTAR SOUSSI , EL Maassoul ) .ses habitants ont trouvé refuge dans l’Anti-
Atlas. Les principaux sites historiques de la l’époque de la siba. Le greniers
collectifs ou les gens emmagasinent leurs récoltes à montagneuse fut également
détruit suite aux guerres entre les tribus. Il n’en reste actuellement que quelques
vestiges. Il existe aussi des vestiges similaires des « maisons des européens »
(Tigmma n irmmuyn), construites dans une grotte loin des douars. Selon les dires
de nos aïeux, ces européens, des portugais, y fabriquaient des armes qu’ils
vendaient aux autochtones. A trois kilomètres ou sud de cette localité est situé, en
aval de l’oued IRS le grand douar d’ASSA ou on trouve un arbre d’arganier, sous
lequel les piétons se reposaient et appelé pour cette raison targant n ussunfu. C’est
dans ce douar que le film télévisé intitulé inspiré de l’histoire Mhnd Unamir qu’a
été récemment tourné par L’SNRT. L’oisis de Tagmout à proximité duquel se
trouve le lieu sacralisé de la chute de Mhnd Unmair, est situé à quelques kilomètres
d’Assa. Tagmout est le chef-lieu de la commune rurale portant le même nom. C’est
un espace vaste comparativement aux localités de Ddouwssawn et Assa très exigus
du fait qu’elles sont entourées, de part et d’autres de l’oued, par des hautes
montagnes.
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M.EL MOUSSAOUI a enregistré deux cassettes d’Ahouach en compagnie de H.EL QADIRI, où ils traitent des
problèmes de la langue amazighe, de la marginalisation du monde rural et de l’importance de l’arganier en tant
que patrimoine identitaire..(Voix assabil, 1999).
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Tanfust n Pmmu unamir :
tkkatin yat tmvart ifka yas rbbi yan uoyal ifulkin,
immut babas. Aoyyal ad iga ism nns pmmu unamir. Ig pmmu
unamir ampdar zund kullu ayt tmazirt. Mic nttan iga vwalli
kullu gisn iprccn, ur jjund nttan ayssukin ar bdda issirid
tallupt.
inkrd yan was yafd lpnna v ufus nns, ur akk issn mad
ast ivman. Lliv idda s tmzgida, art iïçi ïallb acku
ampdar uras iodil a yvmma lpnna. Ãbbapan yafd nit fav pmmu
unamir lpnna v ufus nns, art nit dax iïçi ïallb, a yãpan ist
akk ibbz inna yas ilmma pmmu unamir :"-ati a sidi urd
nkkin a yvmman lpnna i ugayu nnu. Isad ka nkkrx afxd afus
innu ivmma. Ar iswingim man lpilt s ra yaf ma ivmman lpnna i
pmmu unamir. Inna yas ïallb :"vassa ad ur ïast ula tçëit
iïã tassid tasmi tbbrt st v ufud tasid ilim tg ttin v
tiï akk ur yawi iäã
iskr pmmu unamer ma sas inna ïallb, tlkm yat tizi v
äiyiä ha yat talmlkt(tanirt) tmund d snat tsmgin, yat tusi
lqndil tassi tayyad asdr n lpnna.tra ukan dav tanirt a
tvmmu lpnna i phhu unamir s iyas nit yumç afus inna yas :
« matgit izd ljnn nvdd lins ? ». tnna yas : « ur gix ljnn ula
lins, tnna yas gix tanirt ». rwlnt tsmgin lli tvamad tanirt
accku igammi sul pmmu unamir a das irzm. Tnna
yas : « rzmiyyi a unamir ur tzäart i ccurud innu ». inna
yas : « - ma iggan ccurud nnm ? tnna yas : « ayi tbnut ssa ipuna
trggl yat tsarut, ayyi ur izr yan ». iggt unamir v tgmmi
irglt v ssat trgliw yasi tasarut ipdut v usds n wayyis
nns, izrt ufullus lliv tnn gis ipdda ifv unamir yan wass
ayggmr. Ar isbirip ufullus : « kukuhu ufiv kra ! tasarut
n pmmu unamir v usds n wayyis ». tsfldas mas n unamir tgnn
afus tasid tasarut lli yadlli bdda tsiggil. Tawin i
tflwin artnt tëçum yat s yat…aylliv tlkm tiss sat tafnn
tanirt ar ukan tmccä açar nns, ar ïamç tikyaä s tfdnin,
tini yas : « bark llah ma yad ila yiwi ! » tnna yas
tanirt : « bark llah mayad ilan yiwm ! » iqqama lpal v
tanirt ar talla.
trar mas unamir tasarut s villi v ttid tusi. Llivd
yuda unamir iwaod tasarut yawn i tflwin artnt iëçm yat s
yat. Tad izwarn yufann gis kra n nda, tis snat lkmn ass gis
waman awrztis krat tawjjrirt, tis kkuçt afud, tis
smmust tagsst, tis ãäist idmarn, tad iggran tiddi, yafnn
tanirt v iggi n yat tgust ar ukan talla. Yissn unamir is
urgin waman ad abla imïawn nns. Tsawld tnna yas : « -lvdrt
ayad a unamir » tzayd tini yas : « ëçm tavzant ad ayyi ka
sul yut waäu ». inna yas : « imma iv trwlt ».tini yas d : « ur
rad rwlx ». mkkli tzra tanirt tifawt tayyl nit s wissa
ignwan zund agäiä. Wr as d tfl abla yat talxatmt tini
yas : « ivyyi trit tlkmt yinn s wissa ignwan ». yasi gis
pmmu unamir yat tguäi bahra iggutn, ura sul isawal s yan.
Llivas tfaq mmas ar tsiggil s kra n lpilt masd gis ïay
awal. Ar ttini : « -ma rayyid ilddi awal mas unamir innu
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fkvas tasmvurt ». wannad yuckan ar ikkat ark iv irmi,
walo, ay lliv tucka yat twayya tddu ar mnad i unamir tqqd
gis i takat arnn tgga taflunt f ssin inkan. Ar tt ismuqqul
unamir aylliv ur issn manug ayasd inna : « gnn wis kraä
inkan ». tskr twayya tavrit, tfrp ilmma mas. Micc unamir
ivama ukan sul gis lpal, ur ra yilli d lxatr nns arkiv yufa
tanirt. Ar ittummaal aylliv irmi imãifid d mas i issudu
ayyis nns ifk i tagant. I zayd ayllivnn yufa yan igidr f
wafa n yan udrad. Ar isawal unamir ar ittini :
« - igidr a igidr ad n wafa udrar, tatbirt tumllilt is
flawn tzri ». wanna ukan isawln v tarwa n igidr : « fss a
baba ma yan ? » yutnit igidr ifktid s izdar. Artn iqqay
unamir irbutn ifkasn mad ctan. Lliv d igz igidr içë
viklli yas ithalla v tarwans yinni yas : « -ma kid yiwin s
darnx ?lliv as ioawd lqqist nns yini yas : « rix gik ayyi
tsslkmt i wissa ignwan ». isawld igidr inna yas :
« -unamir unamir a yamjnun, vrs i wayyis nnk at ccin igadrn ».
inna yas unamir ur zdarx ad vrsx i wayyis lli mi gix
algamu n wrg sutlvd srs ddunit ! yini as igidr ur dark
blla das tvrst ad ccin igadrn ad smvin laryac, tçlit gis
sat tvanimin n idammn d sat tuwïaä n tfiyya ma i tggan lowin
innu ar wi ssa ignwan.
ifktt unamir iw mïa imsifid d wayyis nns iskr ma sas
inna igidr…. Yasit igidr iwaod srs w issa ignwan. Ilkm
ukan ignwan zwar nnin sas nit inna igidr fkid yat tuwïaï n
tfiyya d yat tugmimt idammn vikan wis sin ignwan, wis
krad, wis qquz ay lliv ilkm wissa saz tär tuwïaï
igran. Yina yasd fkitid tawïaï n tfiyya d tugmimt n idamn.
Ibbi yasd tifyya v tgigilt n ufus nns. Isawld igidr yini
ass : « max xtad iggran a illiv tmalp ? ullah mtad i sur
izwar lxir nnk winu a bla ivak rzmx a kullu tgt zund aman
d tisnt. Islkmt igidr ar tama n yan loin . ad ukan tack kra
n twayya an tagm tçën udm unamir a ris klulu v waman s
wafulki lli yas ifka rbbi tval izd udm nns an ttananay,
tut nit s wagdur nns trçt tini : « cwix akk vikkad ar
ttagmc agdur ». ay lliv tucka twayya n tanirt, tra ukan attut
s agdur s dnit isawl pmmu unamir yini yas : « -ajj agdur ati
amalu nnu ann tannit ». iksd talxatmt ilupas tinn v ugdur yini
yas : « iv tssukit aman ad tfltn wid granin atnn tffi
lallam v tzlaft ». tffi ukan tanirt aman lli v tzlaft sa
ttannay talxatmt takkztt, tsksa mani d srs tkka. Tnna yas
yan uoyyal irwas nit iss tssnt. Tini yas nit at tddu add
dids tmun at ttid gnt v gr tuga.
yili nn pmmu unamir v tgmmi n tanirt lli nn jjun ur itam is
rast sul içë tfrp srs tanirt tinni yas : « -illa mrpba
bikn iga wul tasukt, ig loaql asarag a winu trh, umrx awn
ukan ignna staratn, amr tivzanin ad akk ur awint, as nnan
tuggit v vid lla yhnnikn ».
ikk ixar as loid mqqurn aggnd yannin nit loid nns urta
vrsn. Ard itmnid mas ar ukan tini : « ma ra yyi ivrs i
loid n pmmu unamir ! »
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Ilupd aqqrab ur ilkm, ilupd lkummit ur tlkim, vikan
d uslham ula ëça. Ur sul isbir yiri ad iär. Imik ha
tanirt tuäaä. Yini yas nit att tsslkm s dar mas. Tcrd
fllas awr iëçm allns ard illkm akal. Tawit ayllivnn
qqëbn ignwan zwarnin s iëzçm allns, sas nit tëçm iärä
ig kullu aman d tisnt urd ifl abla latr n iäarn nns f yan
isli.
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Traduction de Tizrrarin :
1-lqist nnk a pmmu unamir is a tyuran 1- ton histoire Mhnd mérite qu’elle s’écrive.
2- att nt ipäu yan v ugns n tvanimt 2- pour être sauvegardée à l’intérieur du Roseau.
3- ma dam ismyar babam a tanirt 3- « A quoi ton père t’a accoutumée Tanirt ?
4- nra ad amt akkax ad dar nx tmyurt 4- je te l’offrirai pour que tu restes à mes cotés ».
5- ur av ismyar baba amr lxaïr 5-« Mon père ne m’a habitué qu’au Bien-être
6- i villa v darun ad darun myurx 6- si vous me le promettez, je ne vous quittera point.
7-a yan icwan arad awa afus nnk 7- « -Toi qui as tant de charme accorde-moi ta main.
8- ad ak gis nara lpub ass ark ur iffv 8- pour y dessiner l’amour éternel ».
9- agav asmun innu ngam asmun nnm 9-« -Sois ma compagne, je serai ton compagnon.
10- aynna igan crud nnm nssafunt 10- Tes conditions seront satisfaites et même davantage »
11- ap a tayri imnoa wassif nnm 11- Ồ Amour, combien ton oued est périlleux
12- imnoa ukan ad yaäu yan tiwimt 12- Celui que tu emportes ne pourra guère revenir.
13-abqqa ola xir tëçmti ëzmxawn 13- A Dieu, nous devons nous séparer.
14- abqqa ola xir ka ad iffalnn amarg 14- Ce n’est que l’adieu quoi fait naître le chagrin.
15-a yan akt innan ibbi yak tassa 15-Celui qui te le dit, t’émeut.
15- Qui te le dira, te feras souffrir.
16- a zund iv tn tut tazzit lkummiyt 16-Comme si tu étais poignardé.
17- ur izug yan izzugn f usmun nns 17- Errer pour son compagnon n’est pas errance.
18-iv illa lyaqin rad dis lmuqqurn 18-Quand il y’a de la persévérance il y’aura de la
rencontre. .
19- ignwan d ikaln ad ur ittmittiyn 19-Seuls les cieux et les terres (restent) sont.immobiles.
20- imma larçaq ar yadda tnãirrifn 20- La destinée, par contre, continue son cours normal .
.21-ap a tayri vikad ukan prrant 21-Ồ Amour comme tu es amer !
22- a wanna tmlk ur rad ilil v rrapt 22-Celui dont il s’empare ne connaitra plus de repos.
23-ikkan unamir v ignwan ssa yirn 23-Unamir a passé sept mois dans l’empyrée.
23- Unamir a passé sept mois dans les cieux.
24- kullu tayri n upbib at islulluyn 24- C’est l’amour de sa bien-aimée qui l’a égaré.
25-illa mrpba mayyid yiwi wvaras 25- Bienvenue celui que le destin a fait venir chez- moi
26- u riss nãëif ula gix issn iäarn 26-Sans l’avoir demandé, ni m’y être déplacé.
27-a zzin ivd ukan iga laqdam nns 27- Maintenant que le beau est venu. / Tant que le
Charmant est venu.
28- ullah ar fllas tëäit a tassa nnu 28-Mon cœur en est satisfait.
29-a han idrarn ka ad ur ittmittiyn 29- Seuls les montagnes ne bougent pas.
30- imma larçaq ar yadda tnãirrifn 30-la destinée, par contre, continue son cours normale.
31-illa mrpba bikkn iga wul tasukt 31-Bienvenue mon cœur vous est ouvert.
32-ig loaqql asarag a winu ïrh 32- Mon esprit vous est ouvert aussi.
32-Et l’esprit, comme une enceinte vaste vous accueille.
33-umrx awn ukan ignna staratnn 33-je te permets de sillonner le ciel librement.
34- amr tivzanin ad akk ur awint 34- Sauf ces meurtrières qu’elles ne t’attirent pas.
35-as nnan tuggit v vid lla yhnnikn 35- Le jour où tu y regardes, ce serait fini.
36- ikk ixar as loid mqqurn aggnd 36- Il attendait jusqu’à la fête du sacrifice et regarda.
37-yannin nit loid nns urta vrsn 37-Il a vu que son mouton n’est pas encore immolé.
38- a yan uçëu ka afd iäë flln laïë nns 38-Sur une pierre il est tombé et y laissa la trace.
39- a yan izrin idou gis inna yasn 39- Chaque passant y implore le tout puissant en disant.
40-allah irpmk a bnadm villa ssior 40-Que Dieu ait ton âme vénérable fils d’Adam.
41-ap innu pnini nkki lli ds igan tin unamir 41-O pauvre de moi dont l’état est pareil à celui de
Lli v invuba Unamir lors de sa disparition
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Bibliographie :
-A.BOUKOUS, Langues et cultures populaires au Maroc, Dar el kitab, Casablanca,
1977 p.140.
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