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UNIVERSITÉ D'EBOLOWA THE UNIVERSITY OF EBOLOWA
ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TECHNICAL TEACHER’S TRAINING
D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D’EBOLOWA COLLEGE OF EBOLOWA
BP : 886 EBOLOWA P.O. BOX :886 EBOLOWA
FONDATIONS ET
SOUTENNEMENTS
3.5. MURS-POIDS 47
3.5.1. Fonctionnement mécanique 47
3.5.2. Vérifications de stabilité 47
3.7. ABAQUES 52
CHAPITRE IV: FONDATIONS 60
4.1. INTRODUCTION 60
cisaillement du sol .
Les méthodes proposées permettent une résolution simplifiée manuelle, le comportement du
sol est considéré rigide-plastique. Les calculs aux éléments finis permettent d’enrichir le modèle en
affectant au sol et à l’interface de glissement des lois de comportement adaptées.
On cherche ainsi à évaluer le coefficient de sécurité F vis-à-vis du glissement :
et
Avec :
• : cohésion le long du plan de glissement (c' en drainé, cu en non drainé).
• : angle de frottement le long du plan de glissement ( ' en drainé, u en non drainé)
On note respectivement Fa' et Fp' les composantes des efforts de poussée Fa et butée Fp suivant la
direction de la pente. La longueur est notée U. Le bilan des forces motrices et résistantes permet de
déterminer
• Hypothèse de Bishop :
Ainsi le coefficient de sécurité F , à long terme, s’exprime :
Bishop simplifié
La valeur de F est obtenue par itération et la valeur initiale F 0 utilisée est généralement la
valeur calculée par la méthode de Fellenius.
La méthode Bishop simplifiée impose de déterminer ce coefficient par itérations successives
mais donne des résultats plus réalistes que par la méthode de Fellenius. Toutefois, cette dernière va
dans le sens de la sécurité en donnant des coefficients de sécurité plus faible.
On notera que d’autres méthodes plus récentes existent et notamment les méthodes
aux éléments finis qui s’adaptent bien au géométries complexes.
Correction
Correction
En dehors des forces de pesanteur, représentées par le poids W du mur, s’exercent sur toutes
les faces du mur, en contact avec le sol, trois (3) forces dont la connaissance est du ressort de la
mécanique des sols.
a) Sur la face amont du mur, généralement verticale, le sol retenu exerce des efforts ayant
tendance soit à renverser le mur, soit à le déplacer horizontalement la résultante générale de
ses efforts est une force dont la composante principale est horizontale. On l’appelle force de
poussée (ou encore poussée) et on la note « Fa » l’indice précisant qu’il s’agit d’une force
active ;
b) Sur la face aval du mur, dont la partie enterrée est souvent faible, le sol exerce : des efforts
qui ont tendance à retenir. Leur résultante générale est une force dont la composante
c) Sur la base du mur, le sol de fondation exerce des efforts dont la résultante générale est une
force inclinée par rapport à la verticale. Sa composante verticale, notée « N », est appelée
force portante, tandis que la composante horizontale, notée « T » est appelée force de
résistance au glissement, car elle s’oppose au glissement du mur sur la base sous l’action de
la force de poussée.
Il existe plusieurs théories permettant d’évaluer les valeurs de poussée et butée des terres. Les
plus connues sont :
Théorie de Coulomb : le sol est apparenté à un bloc qui glisse sur une surface. L’équilibre
des forces en jeu (poids, réaction et frottement à la base du bloc, inclinaison de la force sur la
paroi) permet de déterminer les forces de poussées et butées. La méthode complète ne sera
pas détaillée ici bien qu’elle donne des résultats acceptables dans le cas des sols homogènes et
frottants.
Théorie de Rankine : tout le massif est considéré en équilibre plastique et l’état d’équilibre
est identique pour tous les points situés à une même profondeur. Les lignes de glissement sont
considérées rectilignes. Lorsque les déplacements de la paroi sont suffisants, le sol peut entrer
en état d’équilibre de poussée active, s’il participe au mouvement du mur, et de butée passive
s’il s’y oppose.
Théorie de Boussinesq : la rugosité de l’ouvrage est prise en compte via l’angle de
frottement δ compris entre 0 (pas de frottement) et (frottement maximal). Le sol est
considéré en partie en équilibre de Rankine et en partie en équilibre de Boussinesq.
Par contre, le calcul de la contrainte totale horizontale s’exerçant au même point sur le
plan vertical nécessiterait la connaissance de la loi de comportement du sol. Aussi la détermine t-on
expérimentalement en remarquant que dans un sol en place, sous un chargement uniforme, il n’y a
pas de déplacement horizontal on utilise généralement un appareil triaxial. Les résultats de ces
Les contraintes horizontales de poussée et de butée sont évaluées à partir des relations
suivantes:
Avec :
La répartition est linéaire, et la force de poussée horizontale Fra est appliquée au tiers (H/3) de
la hauteur à partir de la base. Elle a pour expression :
c) Surface inclinée
avec
La distribution des contraintes de butée σhp est indiquée à la figure suivante. On constate
d’après l’équation ci-dessus que le massif de sol exerce toujours des contraintes de compression.
a) Surface inclinée
La poussée des terres sur les ouvrages de soutènement dépend de la nature du sol, de sa
stratification, de son état de consolidation, et de sa résistance au cisaillement. Les déplacements, la
rigidité et la rugosité de l’ouvrage ont aussi un rôle essentiel.
a) États au repos
Lorsque les déplacements relatifs du mur, ou du rideau, par rapport au terrain sont faibles, le
sol est considéré en état de contraintes au repos. Si le terrain est incliné vers le haut à partir de la tête
La direction de la force résultante est considérée parallèle à la surface du terrain. Lorsque les
déplacements relatifs sont importants, des états limites d’équilibre plastique de poussée et de butée
apparaissent.
1.9. MURS-POIDS
1.9.1. Fonctionnement mécanique
La distribution de la poussée est supposée linéaire dans le cas des murs-poids. Cette
hypothèse suppose que le mur est rigide et qu’il se déplace suffisamment pour solliciter la poussée.
En revanche, la butée nécessite que le mur se déplace notablement pour pouvoir être activée, elle
n’est donc généralement pas prise en compte pour les vésications de stabilité.
En fonction du type de mouvement du mur (translation ou rotation) et de la densité du sol, le
déplacement relatif v/h (avec v déplacement maximal et h hauteur de la zone en poussée ou en butée)
est compris entre 0, 05 et 1 % (poussée) et entre 3 et 25 % (butée).
Actions sur un mur-poids et représentation de la ligne fictive dans le cas des murs en T renversé
1.9.2. Vérifications de stabilité
La figure suivante représente les différents mécanismes de ruine possibles dans le cas des
murs-poids. Seules les vérifications au poinçonnement, au renversement et au glissement seront
traitées dans cette partie.
a) Poinçonnement
Le principe de justification consiste à vérifier que la contrainte de référence qref appliquée par
les actions sur le sol est inférieure à la contrainte limite du sol qlim. La contrainte de référence est
calculée suivant la méthode employée pour les fondations superficielles.
b) Renversement
Un mur-poids est susceptible de se renverser si les actions motrices (poussée, surcharge)
apportent un moment global supérieur à celui des actions stabilisatrices (poids, butée). La vérification
de renversement est faite si le coefficient de sécurité Frenv respecte la condition suivante :
Hormis pour les murs fondés sur massif rocheux, les murs-poids sont rarement dimensionnés
selon ce critère.
c) Glissement
La vérification au glissement consiste à s’assurer que la résultante des forces horizontales à la
base de la semelle est plus faible que la force maximale qui peut être mobilisée. Cette dernière
s’estime à partir de la résultante des forces verticales et du critère de Coulomb. On définit ainsi le
coefficient de sécurité Fgliss suivant :
1.10. RIDEAUX
L’étude des rideaux comporte les phases suivantes :
détermination d’une valeur de fiche compatible avec la sécurité de l’ouvrage,
si elle existe, détermination de la force d’ancrage et dimensionnement du tirant,
détermination du moment fléchissant maximal et dimensionnement du rideau.
Différentes méthodes existent pour déterminer ces inconnues, celles dites « classiques» (butée
simple, rideau encastré), auxquelles s’ajoutent les méthodes récentes (module de réaction, méthode
des éléments finis).
1.10.1. Méthodes classiques
a) Méthode de la butée simple
Dans cette méthode, on suppose que la fiche est suffisamment faible et l’écran suffisamment
rigide pour ne pas solliciter de contre-butée en pied, uniquement une butée maximale en aval.
Représentation des diagrammes poussée-butée des méthodes de la butée simple et du rideau encastré
b) Rideau encastré non ancré en tête
Si le rideau n’est pas ancré en tête, les inconnues sont la hauteur de fiche f et la valeur de
contre-butée Fc. La première étape revient à chercher le centre de rotation O situé à une distance x du
fond de fouille. Cette distance se détermine par un équilibre en moment en supposant que la contre-
butée est en O. En pratique, on affecte un coefficient de sécurité F=2 sur la butée. L’expression de la
fiche est :
• Méthode de Blum : on considère une relation entre la position du point de moment nul,
l’angle de frottement (cf. figure suivante ). Le rideau peut ensuite être décomposé en deux
poutres que l’on étudie séparément selon la méthode ci-dessus.
En notant y(z) la déformée du rideau, l’équation d’équilibre statique à résoudre dans le cas de
rideau à rigidité flexionnelle EI constante, est la suivante :
La résolution de ce problème est numérique. Les constantes d’intégration sont en général des
données en déplacement y, rotation y', moment fléchissant M et effort tranchant T en haut et bas de
l’écran. Le calcul est itératif et la pression p est bornée par les contraintes de poussée et butée
maximale.
b) Méthode aux éléments finis
La méthode aux éléments finis permet d’obtenir des solutions approchées des déplacements,
des contraintes et déformations en tout point du massif et de l’écran afin d’en justifier la résistance et
la stabilité. Cette méthode permet de prendre en compte des lois de comportement élasto plastique
(Cam-Clay, loi hyperbolique) et des géométries plus complexes (paroi, buton, ancrage). Des lois
d’interfaces (frottement avec coefficient de réduction) permettent d’enrichir le modèle. Les calculs
peuvent être réalisés en contraintes totales et effectives.
Coefficient d'Influence I
Au cours de l'éssai oedometrique, l'indice des vides n'est pas directement mesuré, la mesure effectuée
est celle des variations de la hauter de l'échantillon h.
On suppose que le volume des grains solides reste constant (solide indéformable)
La pression de pré consolidation correspond à la pression maximale subie par le sol au cours
de son histoire. La première partie de la courbe a une pente Cg (Indice de Gonflement du sol), et la
seconde partie de la courbe a une pente Cc(Indice de compression du sol).
Si on compare la valeur de la pression de pré-consolidation à la contrainte effective régnant
dans le sol ( ), on peut distinguer 3 cas:
3. : le sol est sous-consolidé (le sol a un retard de tassement, la contrainte dans le sol a
augmenté, mais le tassement n'a pas encore eu le temps de se réaliser)
Correction de Skempton :
In situ, les conditions sont différentes de celles de l'essai œdométrique en particulier les
déformations latérales sont possibles, ce qui a une influence sur le tassement final. Le tassement
œdométrique est donc une approximation du tassement réel. Skempton et Bjerrum ont proposé de
corriger le tassement œdométrique d'un coefficient semi-empirique µ.
Le coefficient correcteur µ n'est en principe valable que pour les milieux saturés
ordre de grandeur l'indice de compression
Certains auteurs ont proposé des corrélations entre l'indice de compression et la limite de
liquidité . Terzaghy et Peck suggèrent, par exemple, d'utiliser la relation suivante pour des argiles
La figure suivante présente la correspondance entre le plan de Mohr et les autres plans
pouvant être utilisés pour interpréter ces essais : plan de Lambe et plan de Cambridge mais aussi le
plan utilisé pour interpréter l’essai œdométrique.
Les essais de pénétration peuvent être réalisés par fonçage à vitesse constante (2 cm/s) d’une pointe
conique (pénétromètre statique), par battage à l’aide d’un mouton d’une pointe conique
(pénétromètre dynamique) ou par battage à l’aide d’un mouton d’un carottier (essai de pénétration au
carottier plus connu sous l’acronyme SPT).
Avec :
a) Réalisation de l’essai
L’intervalle de profondeur entre deux ensembles de saisie consécutifs ne doit en aucun cas
être supérieur à 10cm.
Les lectures et leur saisie comprennent :
Obligatoirement :
- La profondeur ;
- L’effort apparent sur le cône seul qc;
Eventuellement :
- L’effort total de pénétration du train de tige Qt;
de la base du cône.
Rapport de frottement Rf
Le rapport de frottement Rf est le quotient du frottement latéral unitaire local fs par la
résistance apparente à la pénétration du cône qc mesuré à la même profondeur (et non au même
Indice de frottement If
If est le quotient de la résistance apparente à la pénétration du cône qc par le frottement
Où : α = paramètre de compressibilité ( = 1 pour les sables compacts, = 1.5 pour les sables lâches)
qc = résistance à la pointe du sol
p0 = poids des terres au niveau de l’essai
Où : H = épaisseur de la couche
∆p= accroissement de la pression au centre de la couche
1.14.2. Essai scissométrique
Les essais de cisaillement au scissomètre de chantier ont comme objectif d’atteindre les
caractéristiques de résistance des sols en imposant une contrainte de cisaillement.
Le cisaillement des parois du forage est réalisé par rotation d’un cylindre autour de son axe. Il
est possible d’appliquer une déformation importante et d’observer le comportement résiduel. L’essai
de cisaillement au scissomètre de chantier est un moyen fiable pour connaître la résistance au
cisaillement non drainé des argiles molles naturelles.
Cet essai utilise des pales rectangulaires de hauteur 140 mm et d’élancement deux. La
résistance résiduelle au cisaillement peut être obtenue après une valeur conventionnelle de 5 à 25
rotations des pales suivant les pays. Il est alors possible d’obtenir la sensibilité des argiles. Plusieurs
aspects de l’essai sont à surveiller: le frottement des tiges, un essai à 90° permettra d’en juger la
vitesse de l’essai, au maximum de 12°/min, et la rotation possible de l’appareil pendant la
pénétration.
scissomètre
Dans laquelle D désigne le diamètre des pales, H leur hauteur et a (en général a=3) un facteur
expérimental dépendant de la loi de variation des contraintes de cisaillement sur les parties supérieure
et inférieure du moulinet.
Le scissomètre est enfoncé dans le sol puis sollicité par torsion jusqu’à ce que le sol se
rompe suivant le cylindre circonscrit.
L’essai de résistance au cisaillement à l’aide du scissomètre est effectué à des vitesses de
rotation comprises dans un intervalle de 1/10 à 3/10 de degré par seconde.
Ces vitesses sont assez élevées pour permettre aux pressions interstitielles de se dissiper,
l’essai se fait dans des conditions non drainées, et la résistance au cisaillement mesurée est égale à la
cohésion non drainée des argiles. La résistance au cisaillement du sol τ dépend directement du
géométriques du moulinet.
Si l’on opère à la vitesse constante, et il faut qu’il soit ainsi, l’évolution du moment de torsion,
en fonction du temps ou de la rotation totale des palettes, est donnée à la figure suivante. C’est une
courbe classique de cisaillement.
Correction de la pression
La courbe corrigée donnant V en fonction de p délimite trois domaines.
- le premier correspond à la mise en contact de la sonde sur la paroi du forage.
K est un coefficient qui dépend du type de sonde utilisée et de la valeur du volume moyen,
Vm de la plage pseudo-élastique
- Le troisième est le domaine plastique qui s’étend de pf à pl.
La rupture se traduit par une asymptotique des courbes brutes ou corrigées. La pression limite
est définie conventionnellement comme étant la pression nécessaire pour doubler le volume de la
cavité.
N.B: Les forages pressiométriques étant généralement du type destructif, la nature des
couches traversées n’est souvent appréciée que par l’examen des sédiments qui remontent avec le
fluide de forage. Ces coupes sont très grossières et risque d’erreurs d’interprétation assez élevées,
surtout lorsque le contexte géologique est mal connu et que des sondages carottés n’ont pas été faits
parallèlement.
Valeurs de Ec et Ed
- Sol homogène:
Ec=Ed= EM
Où : EM : module pressiométrique du sol homogène.
- Sols modérément hétérogènes
La méthode ci-après s’applique à des sols dont les caractéristiques peuvent varier
sensiblement. Toutefois, elle ne s’applique plus si les couches concernées sont de nature trop
contrastée (argile consistance molle et rocher, par exemple).
Le sol sous la semelle est découpé en tranches élémentaires fictives d’épaisseur égale à B/2 et
numérotées de 1 à 16 (E1 de 0 à B/2, E2 de B/2 à B, E3,5 de B à 5B/2, E6,8 de 5B/2 à 4B et E9,16 de 4B
à 8B).
Après le découpage du sol d’assise en tranches, E c et Ed sont données par les formules de
Ménard suivantes :
Remarques :
Solution:
Exercice 2:
Exercice 3:
Solution:
Solution:
Proposition d’un mécanisme de rupture pour une fondation avec base parfaitement lisse - en
vignette, équilibre des forces dans le cas parfaitement rugueux
Les solutions proposées nécessitent de connaître les paramètres de rupture du sol obtenus à partir
d’essais de laboratoire. Les notations utilisées dans cette section sont les notations couramment
utilisées pour le calcul des fondations superficielles. La géométrie de la fondation est définie sur la
figure suivante:
La capacité portante limite qu du sol de fondation (semelle filante soumise à une charge verticale
centrée) est donnée par :
Dans cette équation, le premier terme est appelé «terme de cohésion», le second terme
(cercle)
(carré)
Des études plus récentes ont indiqué que le coefficient correcteur de Nc était légèrement
inférieur à 1.3 et qu’il n’y avait pas de différence significative entre la capacité portante des semelles
carrées et celles des semelles circulaires. Ces études ont montré que la formule :
Cette formule pourrait être appliquée de façon sécuritaire aux semelles isolées (carrées,
circulaires et rectangulaires) ainsi qu’aux radiers et aux semelles filantes.
Cette formule n’est valable que pour , on peut combiner les effets des coefficients
correcteurs :
avec
De plus
1) Si h/B < 1.5, l’ensemble se comporte comme un matériau de cohésion amélioré, c’est à dire
comme si la charge est légèrement réduite sur l’argile.
2) Si h/B > 3.5, l’ensemble se comporte comme un matériau homogène ayant les caractéristiques
du sable.
3) Si 1.5 < H/B < 3.5, les propriétés du système évoluent entre les deux comportements.
N.B. :
a) On pourra tenir compte de la couche d’argile lorsque h/B > 3.5
b) Pour 1.5 < H/B < 3.5, on pourra calculer la force portante à la partie supérieure de la couche
d’argile et la comparer aux surcharges produites à ce niveau par la fondation ; pour
déterminer l’intensité de ces surcharges ; on utilisera les formules (abaques) de Boussinesq où
encore des répartitions de 2/1 à travers la couche résistante.
c) Pour h/B << 1.5, on calcule la fondation comme si elle reposait directement à la surface de la
couche molle.
Exemple d'application:
Exemple d'application:
Trouver les dimensions d’une semelle continue rectangulaire supportant deux colonnes dont
les charges respectives sont égales à 827 KN et 1365 KN (voir figure ci-dessous). La capacité
portante admissible du sol est de 150 KN/m2
Dans les sols granulaires le tassement total comprend uniquement le tassement immédiat.
Pour les sols argileux, les tassements de consolidation et secondaire sont souvent plus
important que Si et en pratique ce dernier est souvent négligé.
Pour les sols d’origine organiques, tourbes, les argiles sensibles et certains silts, le tassement
secondaire est beaucoup plus important et d’un ordre de grandeur comparable à Sc.
1.20.1. Tassements des sols pulvérulents
c) Méthode classique
On peut calculer le tassement immédiat ou élastique des sols granulaires à l’aide de la formule
suivante basée sur la théorie de BOUSSINESQ :
Où : Cc = Indice de compression
e0 = Indice des vides initial
Par ailleurs, A. W. SKEMPTON établit que si le sol est soumis à des variations instantanées
de contrainte, la variation correspondante de pression interstitielle en un point est donnée par la
formule ci-dessous :
Où : ∆σ1 et ∆σ3 sont des variations des contraintes principales (avec σ1 = σ3) au point considéré.
A et B sont des coefficients numériques dits coefficients de pression interstitielle qui dépendent du
sol et peuvent être mesurés à l’appareil triaxial.
Pour les sols saturés, B = 1. La valeur de A est variable et dépend de l’histoire du sol et en
particulier du degré de surconsolidation des sols argileux.
Dans le graphique ci-dessous, H représente l’épaisseur de la couche compressible et B la
largeur ou diamètre de la fondation.
Considérons un pieu dont la base ou la pointe est située à la profondeur D dans un sol
homogène. Ce pieu, dont on néglige le poids, est chargé verticalement en tête par une charge Q.
En ce qui concerne le frottement latéral, le battage du pieu affaiblit le sol qui l’entoure et la
résistance en parois est plus faible que la cohésion ; la résistance entre le pieu et le sol est appelée au
« adhésion ». La résistance au cisaillement devient donc égale :
- Terme de pointe :
Tout comme pour les fondations superficielles, la capacité portante en pointe d’un pieu fiché
de D mètres dans un sol d’angle de frottement φ peut s’écrire comme suit :
D’autre part, étant donnée que B<<<D, l’expression ci-dessus s’écrit ou se simplifiant
considérablement :
et
Ou si on pense en contraintes nettes:
De plus, le coefficient Nq de capacité portante pour un pieu n’est pas la même que celui
calculé pour une fondation superficielle. La valeur de Nq peut être calculée par l’expression suivante :
- Terme de frottement :
Le frottement latéral sur la surface latérale d’un pieu peut être exprimé par l’expression
suivante:
Remarques : Comme dans le cas de qp, le frottement latéral augmente avec la profondeur, jusqu’à
une profondeur critique Dc, au-delà de laquelle il reste constant (si le sol est homogène).
Les valeurs habituelles des coefficients K et δ sont tabulées ci-dessous :
- Force portante :
En addition les deux termes on obtient l’expression de la capacité portante d’un pieu fiché
dans un sol granulaire :
Exemple : pour le pieu indiqué ci-dessous calculer la capacité portante admissible nette (F = 3).
- charge à la pointe, kN
- N = Indice de pénétration standard corrigé, c/.30 m
- Ap = aire de la section droite du pieu à la pointe, m2
b) Frottement latéral :
A partir de la relation entre φ et N, MEYERHOF à établi la formule ci- après :
Où :
Pour déterminer la capacité portante admissible à l’aide de cette méthode, il est conseillé
de prendre un coefficient de sécurité de 4, c'est-à-dire :
Exemple :
Par la méthode de MEYERHOF, déterminer la capacité portante admissible du pieu carré en
béton ci-dessous
Une idée intuitive de l’effet de groupe est donnée par des pieux battus dans un sable lâche. Le
battage et la pénétration des pieux resserrent la structure et compactent le sol entre les pieux, ce qui
confère au groupe une force portante améliorée (Ce>1) . En milieu serré au contraire, du fait de la
distance, la pénétration des pieux produit un relâchement de la structure avec augmentation de
l’indice des vides, qui se traduit par une diminution de la capacité portante du groupe (Ce<1).
1.23.1. Capacité portante d’un groupe de pieux basée sur Ce
Parmi les différentes méthodes qui ont été avancée pour le calcul de la capacité portante d’un
groupe de pieux, on indiquera la méthode basée sur le coefficient d’efficacité. Pour le calcul du
coefficient d’efficacité, on se sert de formules empiriques telles celle de « Los Angeles »
Une autre méthode qui donne des résultats comparables est celle de la « Règle de Feld ». On
admet que chaque pieu a pour charge, portante d’un pieu isolé diminuée d’autant de fois (1/16) de sa
valeur qu’il a de pieux voisins.
Exemple a : Utilisation de la notion du coefficient d’efficacité.
Exemple b: Utilisation de Ce
Pour des espacements S < 3 B, le calcul de la force portante du groupe doit être effectué selon
la méthode préconisée par TERZAGHI ET PECK qui consiste tout simplement à assimiler le
groupe de pieux à une fondation monolithique ayant pour dimensions celles du prisme
circonscrit au groupe (figure suivante)
Avec
Cette façon de procéder doit être toujours vérifiée dans le cas pieux flottants et dans celui de
pieux prenant appui sur une couche résistante reposant elle-même sur une couche compressible.
Exemple : Groupe de pieux dans l’argile (groupe 3 x 3)
Pieu : b = 0.40 m (circulaire)