WORLD WAR III

HUMANYDYNE - LONER

Par Romain d’Huissier

Ce scénario d’Humanydyne est indépendant de la campagne officielle. Il peut être joué avec votre
Club habituel ou les pré-tirés du livre de base.
 HUMANYDYNE - World War III
Pré-générique
Par une chaude et humide journée – typique du climat
de San-Sepulcro – et tandis que les PJ patrouillent
aux environs de Guerrero Negro, «la voix» à la fois
monocorde et asexuée d’Echoes résonne dans leurs
esprits, retransmettant les paroles d’une standardiste
de la Jefatura :
« Code vert ! Code vert ! À tous les clubs aux
environs des zones industrielles : un stupergang
attaque l’usine chimique de Quimica Moderna.
Nombreuses pertes civiles à déplorer. Toutes
les unités disponibles doivent se rendre sur les lieux
et neutraliser les criminels. »
D’après le RED intégré à leur véhicule, les PJ
peuvent constater qu’ils sont à quelques rues de
l’usine mentionnée. En s’y rendant, ils arriveront sur
un lieu d’apocalypse : un stupergang visiblement
camé jusqu’aux yeux pille les entrepôts de Quimica
Moderna, sans doute pour se procurer des produits
de fabrication de drogues diverses. Les cadavres de
plusieurs agents de sécurité gisent au sol, tandis que
des employés tentent tant bien que mal de se mettre
à l’abri (un stuperganger monté sur le toit d’un
bâtiment s’amuse à sniper les gens qui fuient en riant
comme un fou).
Quelques autres clubs d’Humanydyne arrivent sur
place peu après les personnages et une bataille rangée
débute entre les Agents et les stupergangers – ceux-ci
appartiennent au gang des Lunaticos Electricos, dont
tous les membres disposent de pouvoirs énergétiques
(un PJ spécialisé dans les gangs pourra les identifier).
Bien sûr, les lieux sont pleins de matières hautement
explosives ou inflammables : une balle perdue, un
laser mal dirigé et un bidon explose ou répand des
vapeurs toxiques…
Dans ce combat, même l’environnement est un
danger. C’est l’occasion pour le MJ de mettre en
scène un affrontement très cinématographique et
plein d’opportunités spectaculaires.
2
Lunatico Electrico type :
Énergie : 2 Passion : 1
Force de camé : 4 Encaissement : 3
Armes à feu : 2 Baston : 2
-Rafale d’énergie : 4 (DE : 4 ; Portée : 4)
Initiative :
5 [3] Indemne
2 [X] Blessé
Matériel : flingues, surin
Après seulement quelques tours de combat, un
phénomène se produit soudain : l’un des ouvriers
apeurés, qui tentait tant bien que mal de zigzaguer
entre les coups et rayons électriques, tombe à terre
prostré et pousse un hurlement inhumain qui jette un
silence sur le champ de bataille. Son corps se met à
muter étrangement, devenant un mélange de chairs
vivantes et de métal électronique – sa peau semble
se couvrir de complexes circuits imprimés tandis que
sa stature augmente fortement. Des armes diverses
pointent de ses membres, désormais semblables à
ceux d’une armure de combat sophistiquée ou d’un
drone militaire.
Ce nouveau-venu dans la bataille se met alors à tirer
indistinctement sur les stupergangers et les Agents
présents ! Un personnage attentif pourra néanmoins
observer qu’il n’attaque que les êtres disposant de
pouvoirs et ne s’en prend pas aux simples humains
(bien qu’il ne semble pas non plus les protéger).
Cet adversaire est puissant et le seul moyen de l’arrêter
n’est autre que de le détruire. Une fois « mort », il
reprend son apparence normale – celle d’un humain
typé latino, entre deux âges. Le DNAnalyseur ne
fournit aucune donnée sur lui : il n’est pas enregistré à
Madreselva et peut donc être un clandestin…
 Le techno-muté :
Énergie : 7 Passion : 0
Muscles robotiques : 6 Blindage : 6
Réflexes électroniques : 6
Armes énergétiques diverses : 7 (DE : 9 ; Portée : 5)
Armes corporelles diverses : 5 (DP : 6 ; Solidité : 6)
Vol : 3 (Vitesse : 6)
Insensible : 5 (pas de négatifs avant 5 blessures
subies)
Initiative :
7 [5] Indemne
3 [X] Blessé
-Générique-
Débriefing
Les PJ sont en salle de débriefing avec Douglas
Daggerty, ainsi que Scope et Quark.
Des photos du muté sont projetées sur le mur,
ainsi que divers schémas cellulaires et moléculaires
complexes. Scope explique alors que le défunt est,
après analyse, un être humain normal, théoriquement
sans gène mutant ou capacités post-humaines. Par
contre, son corps est envahi d’une sorte de virus
ayant des caractéristiques à la fois biologiques et
technologiques. D’après Quark, ce virus est en
dormance une fois l’hôte décédé et ne semble pas
contagieux.
Daggerty demande alors aux PJ de mener l’enquête
pour découvrir l’identité de cet inconnu, afin d’en
apprendre plus sur ce virus et les risques encourus
par la population de San Sepulcro.
« On a assez de tarés ici. Si des mecs normaux se
mettent à se la jouer Sentinelles dans les rues de la
ville, le gouvernement va encore nous souffler dans
les bronches ! »
Enquête
La seule piste dont disposent les PJ à ce stade est
le lieu de travail du muté : l’entreprise Quimica
Moderna (il portait le bleu de travail frappé du logo
de la société).
Sur place, la reconstruction est déjà en œuvre :
divers engins de chantiers abattent les bâtiments trop
3
endommagés, des ouvriers réparent la cour intérieure
ou remplacent les vitres éclatées, etc.
Les PJ peuvent s’adresser au directeur de l’entreprise :
Ernesto Antonio, un vieil homme maniéré légèrement
méprisant envers son personnel. Un contrôle
d’Humanydyne n’arrange pas ses affaires, étant donné
qu’il emploie régulièrement des clandestins venus des
USA ou du Mexique – des travailleurs ne se plaignant
pas de conditions de travail difficiles.
Il prétextera donc une panne informatique résultant
de l’attaque de la veille pour expliquer l’impossibilité
de sortir le dossier de l’employé – dont il ne connaît
pas personnellement le nom. Interroger les autres
employés donnera de meilleurs résultats : le défunt
se nommait José Gonzalès et vivait dans une ciudad
perdida. Les quelques amis qu’il s’était faits dans
l’usine acceptent de donner son adresse et il est possible
de comprendre qu’il était en effet un clandestin – tout
comme beaucoup des ouvriers présents.
L’appartement de José Gonzalès est étonnamment
propre et entretenu, bien que situé dans un bidonville.
Il est des plus dépouillé (pas de connexion RED
notamment : ce qui dans le San-Sepulcro de 2010 est
des plus étonnants) et les seuls indices que pourront
découvrir les PJ sont de petits sacs en papier frappés
d’un logo approximatif rappelant un caducée. En
interrogeant les voisins, les PJ pourront tomber sur
Maria Escudar, une gentille vieille dame habitant
l’appartement d’en face : elle dira que José Gonzalès
était un homme très discret, poli et qu’il se rendait
fréquemment à une sorte de pharmacie du quartier :
hierbas y pociones. D’après son accent, elle le pense
d’origine américaine.
Une enquête de voisinage plus poussée ne donnera
rien d’autre, mais ça peut être l’occasion pour le MJ de
donner vie à un quartier typique d’une ciudad perdida :
entre misère noire et solidarité inter-habitants, petite
criminalité et sens de la débrouille…
La pharmacie – plutôt une vague herboristerie
mâtinée de vaudou – n’est pas bien difficile à trouver.
Le symbole des sacs trouvés chez José Gonzalès
correspond à l’enseigne de cette boutique louche.
Bertrand Oumboutou, le tenancier, est un Noir au
sourire carnassier et au rire facile, probablement
un immigré haïtien (il a le pouvoir de catalyser la
croissance des végétaux). Les PJ pourront se montrer
soupçonneux mais sa boutique est dûment déclarée
et ne vend rien d’illégal. Aux côtés de médicaments
traditionnels, on peut trouver des herbes et décoctions
plus exotiques mais parfaitement inoffensives.
Bertrand Oumboutou expliquera qu’il vendait de
grandes quantités de l’une de ses préparations à José
Gonzalès : une infusion censée calmer le stress et
l’énervement.
Les PJ ne pourront guère en apprendre plus sur
leur mystérieux muté… Il est temps de rentrer à la
Jefatura.
Une mission délicate…
Dès le lendemain de leur enquête, les PJ sont
convoqués par Daggerty. Le directeur-adjoint
d’Humanydyne a l’air préoccupé en les accueillant.
D’emblée, il leur annonce que les recherches sur
l’origine du muté défunt (permises par la découverte
de son identité) ont permis d’apprendre qu’il était de
nationalité américaine, réfugié à Madreselva depuis
quelques mois environ. C’est en réalité un condamné
à mort s’étant évadé durant un transfert.
Et voilà la mauvaise nouvelle : l’ambassade des
États-Unis réclame le corps et souhaite que les
Agents ayant interpellé le fuyard l’escortent afin
d’être félicités par les autorités. Vues les relations
houleuses entre Madreselva et les USA, il serait
délicat de refuser cette «main tendue» et il est normal
de toute façon que le corps soit rapatrié.
« Scope est plutôt furieux de ne pas pouvoir étudier
le virus plus longtemps mais bon si cette merde
regagne les USA, c’est tout bénèf’ pour nous après
tout. Mais gardez bien votre carte ADN sur vous, au
cas où… »
Dès le lendemain, les PJ devront donc se préparer
à escorter le corps dans un véhicule officiel (une
imposante camionnette où le corps sera placé dans
un caisson réfrigérant) jusqu’à la frontière – voire un
peu au-delà.
La frontière
Le voyage le long de la grande autoroute trans-
péninsulaire est long est monotone. Aucun incident
n’est à signaler jusqu’au point de rendez-vous
convenu avec les émissaires américains, en fin
d’après-midi.
Au poste-frontière, les PJ seront étonnés du comité
d’accueil. Alors qu’il était logique de s’attendre à
une délégation policière – voire à des agents du FBI
– c’est en fait le CMAD qui les accueille, escorté de
nombreux agents du CTU lourdement armés.
Plus étonnant encore, trois membres des Ultimes
4
sont présents : le Captain Patriot (rien de moins),
War Engine et Black Power !
Cela semble beaucoup pour juste rapatrier le corps
d’un condamné à mort.
C’est le Captain Patriot qui vient s’adresser
directement aux Agents d’Humanydyne, avec un
ton paternaliste des plus agaçants mais relativement
sympathiquement. Si les PJ s’étonnent devant lui de
l’importance des forces déployées ici, le vivant symbole
de l’American Way of Life se contente d’expliquer que
l’ambassade des USA à Madreselva les a avertis de
l’incident de Quimica Moderna et qu’il a été jugé plus
sage de rapatrier le cadavre sous bonne escorte.
« Pour nous, ce gars était juste un assassin
récidiviste normal. Si on avait su que c’était un mutant
incontrôlable, sûr qu’on aurait demandé l’assistance
d’Humanydyne plus tôt ! »
Les PJ peuvent en douter, étant données les relations
que les USA entretiennent avec l’Agence. En tout cas,
sous leurs yeux, le corps est transféré de leur véhicule
à un camion blindé sous la haute surveillance du
tristement célèbre Dr. Quintanella. War Engine prend
place avec le corps dans la remorque et le convoi est
prêt à partir.
Captain Patriot invite les PJ à les accompagner
jusqu’à la base de San Mudo, non loin de la ville de
San Diego, afin de s’assurer que le corps du muté est
bien acheminé vers un lieu sûr. Le Dr. Quintanella
s’assurera également que le virus signalé ne les a pas
contaminés, par une simple analyse de sang. Bien
sûr, ils seront justement félicités pour leur acte par
le général de la base, Stanley Smithon, et pourront
se reposer avant de repartir à San Sepulcro dès le
lendemain matin.
Bon gré mal gré, les PJ doivent bien obtempérer
s’ils souhaitent que cette cordialité soudaine USA /
Madreselva perdure un peu.
San Mudo
La base a toute l’apparence du complexe militaire
typique : au milieu d’un vaste terrain vague et
désertique, au sein d’une enceinte clôturée et bordée de
miradors, plusieurs bâtiments se détachent. Toutefois,
un PJ ayant une certaine expérience de l’armée pourra
remarquer que la défense semble bien dense pour un
tel avant-poste.
Une fois arrivé, le camion du CMAD disparaîtra
dans un entrepôt central tandis que les PJ seront
invités à aller se reposer dans des quartiers qui leur
sont réservés. : de simples chambres de soldats, mais
propres et un accès à une salle de bain commune.
Le bâtiment, qui abrite aussi le mess, est lourdement
gardé par des agents du CTU. Le Captain Patriot
viendra bavarder un moment, s’assurer qu’ils ont
tout ce qui leur faut avant de prendre congé, non
sans leur préciser que le dîner sera servi à 20 heures
tapantes et qu’ils pourront alors rencontrer le général
de la base.
Les PJ peuvent se promener un peu dans le bâtiment
et autour, mais dès qu’ils font mine de s’éloigner un
peu trop, deux agents du CTU les suivent et leur
signalent qu’ils s’apprêtent à pénétrer dans une zone
réservée. Vers 19 h, le Dr Quintanella vient leur faire
une prise de sang avec un analyseur portable, pour
s’assurer qu’ils n’ont pas été contaminés (ce qui
n’est pas le cas).
« Simple précaution. D’après vos propres experts,
ce virus n’est pas contagieux mais on est jamais trop
prudent. »
Un visiteur inattendu…
Après le départ du Dr Quintanella, les PJ verront
un agent du CTU entrer dans leur chambre, en leur
faisant signe de se taire. Son corps paraîtra alors
brouillé comme sur l’écran d’une télé à l’antenne
mal orientée, et il prendra la forme d’un homme
assez petit, chauve et dont la peau glabre est d’un
blanc immaculé. Rapidement, le visiteur se présente
comme étant Youri Kragoff, un agent au service de
Novoleningrad ; il expliquera aux PJ que dans son
pays aussi, il y a eu des cas « José Gonzalès » et que
le camarade Roodnine a dépêché une enquête. De fil
en aiguille, les agents ont découvert qu’il s’agissait à
chaque fois d’Américains parfois disposant de fausses
identités très élaborées. Youri Kragoff est le seul
agent à être parvenu à la base de San Mudo grâce à
ses pouvoirs de « brouilleur mental et électronique »
et il sait que quelque part dans les sous-sols de ce
complexe se trouve une explication sur les mutés et
probablement une liste de ceux qui ont été implantés
dans divers pays avec qui les USA sont en froid.
Madreselva et Novoleningrad étant en théorie en
bons termes diplomatiques, Youri Kragoff espère
de l’aide de la part des PJ : il n’hésite pas pour cela
à leur décrire les horreurs commises par les mutés
dans sa ville, horreurs que San Sepulcro pourrait
subir prochainement…
5
Youri Kragoff :
Énergie : 3 Passion : 2
Force moyenne : 3 Endurance russe : 4
Réactivité : 3 Sens de l’observation : 5
Apparence inhumaine : 1
Armes à feu : 4 Systema : 3
Infiltration : 4 Informatique : 4
-Brouillage mental : 5 (peut modifier son apparence et
brouiller les sens - 4 malus ; Durée : 6)
-Brouillage électronique : 5 (peut brouiller les systèmes
vidéos et audios - 4 malus ; Durée : 6)
Initiative :
4 [3] Indemne
2 [X] Blessé
Matériel : pistolet, disques et clés informatiques
Exploration, infiltration
Reste à déterminer comment se dérober à la
surveillance des agents du CTU pour essayer de
découvrir un accès aux sous-sols de la base. Youri
Kragoff peut aider en prenant l’apparence de Captain
Patriot, du général Smithon ou du Dr Quintanella.
Mais nul doute que des PJ avec un peu de jugeote
ou quelques pouvoirs adéquats devraient pouvoir se
soustraire à la vigilance de simples agents… En tout
cas à ce stade, il vaut mieux éviter de déclencher
l’alarme sous peine de n’avoir plus le temps de récolter
des informations cruciales pour Madreselva.
L’accès le plus logique au complexe caché se trouve
probablement dans l’entrepôt où est stationné le camion
transportant le corps de José Gonzalès. En effet, il suffit
de fouiller un peu pour trouver un panneau actionnant un
monte-charge pouvant accueillir plusieurs personnes.
Il est alors aisé de descendre dans un labyrinthe de
couloirs bordés de salles hermétiquement closes ;
jusqu’à une sorte de laboratoire aux murs couverts
d’ordinateurs sophistiqués et centré sur un groupe de
cercueils à commande électronique. Le corps de José
Gonzalès se trouve attaché avec de solides sangles sur
une table de dissection.
Avant d’y accéder, il va falloir néanmoins neutraliser
quelques gardes (de simples soldats et non des agents
du CTU) avant que ceux-ci puissent donner l’alarme.
 Soldats de San Mudo :
Énergie: 1 Passion : 1
Muscles entraînés : 3 Réflexes de Marines : 3
Constitution de vétéran : 3
Peu d’esprit d’initiative : 1
Armes à feu : 3 Close-combat : 2
Initiative :
3 [3] Indemne
1 [X] Blessé
Matériel : fusil-mitrailleur
Sombres révélations
Pirater les ordinateurs peut prendre plus ou moins
de temps en fonction de leurs compétences en la
matière, mais les PJ y découvriront finalement la
triste réalité.
Cela fait quelques années que l’armée américaine
travaille sur un virus techno-organique capable
de faire muter un humain normal en une machine
de guerre implacable pouvant s’adapter à ses
adversaires. Cet être peut de plus être programmé
pour ne s’attaquer qu’aux mutants ou autres
détenteurs de capacités post-humaines. Il semble
que les premiers infectés aient été choisis parmi la
population carcérale – surtout les condamnés à mort.
Les tests s’étant montrés assez concluants (les mutés
peuvent déclencher le virus par le stress, la colère
ou celui-ci peut se retrouver activé par une onde
spécifique), les USA ont commencé à implanter des
volontaires (agents du CMAD en majorité) dans les
pays ennemis – en cas de conflit, les lignes adverses
se retrouveraient donc déjà infiltrées…
Apparemment, San Sepulcro, Novoleningrad mais
aussi WonderLondres ont été ainsi « implantées ».
Le reste du dossier est assez obscur car détaillant les
composantes biologiques et technologiques du virus,
ses modalités d’activation, etc.
Plus intéressant : une liste codée donne l’identité
des mutés potentiels dans chaque pays. Nul doute
que cette liste pourra être décryptée par les experts
d’Humanydyne mais il faut déjà la sortir de là.
Il est possible de la télécharger rapidement sur un
disque ou une clé ; mais le dossier quant à lui est trop
volumineux : il faudrait des heures pour le copier.
Détail pertinent : José Gonzalès était bien un
6
condamné à mort ayant réussi à s’évader de San Mudo
et non un agent volontaire. Ce qui explique que sa
mutation se soit déclenchée par accident et ait pris les
Américains de court. Les PJ peuvent le comprendre en
lisant entre les lignes du dossier.
Interruption
Au pire moment (par exemple en plein milieu
du téléchargement de la liste), le Dr Quintanella
accompagné de quelques soldats arrive dans le
laboratoire. Si les PJ ont laissé des traces visibles de
leur passage, les soldats tirent sans sommation ; s’ils
ont été plus discrets, l’effet de surprise sera de leur
côté et ils pourront tenter quelque chose. Mais dans
tous les cas, le laboratoire devient un petit champ
de bataille et le Dr Quintanella fuit non sans avoir
actionné l’alarme et un système d’élimination des
intrus assez dangereux : l’un des cercueils du centre
de la pièce s’ouvre et en sort une version upgradée de
Skeleton (cf. p.56 du Livre de Base).
Une créature de plus de 2 mètres de haut, couverte
de plaques de blindage osseux et aux ergots calcaires
particulièrement menaçants. L’être attaque les PJ,
mais les soldats aussi ! Pendant ce temps, l’alarme
retentit et les PJ doivent comprendre qu’il faut fuir
rapidement la base – mais pas sans la liste !
Super-Skeleton :
Énergie : 7 Passion : 2
Puissance brute : 7 Blindage osseux : 8
Lourd et pataud : 3 Sans intelligence : 1
Hideux : 1
Cogner tout ce qui bouge : 4 Hurler fort : 3
Lancer des trucs lourds : 4
Ergots osseux : 5 (DP : 7 ; Solidité : 3)
Nerfs atrophiés : 4 (pas de négatifs avant 4 blessures
subies)
Initiative :
2 [5] Indemne
1 [X] Blessé
Fuite
Fuir mais comment ? Les PJ auront sans doute de
nombreuses idées, et il ne faut pas hésiter à leur mettre
la pression : les soldats referment le périmètre, les
Ultimes sortent de leurs appartements, les agents du
CTU ajustent leur système de visée automatique…
Et San Mudo se trouve à une trentaine de kilomètres
de la frontière madreselvare.
La solution la plus évidente est tout simplement
de voler le camion blindé ayant servi à transporter
le corps de José Gonzalès. Il s’agit d’un puissant
véhicule militaire, pas très rapide mais d’une
résistance à toute épreuve : il est capable de forcer la
grille d’entrée de la base et de rouler à pleine vitesse
vers le Sud.
Captain Patriot :
Dernier avatar d’une longue lignée de symboles de la
patrie boostés à l’Amerikasérum, le Captain Patriot est
un combattant d’élite et un stratège hors-pair.
Énergie : 5 Passion : 5
Force au pinacle : 5 Parfaits réflexes : 5
Endurance totale : 5 Esprit d’analyse : 5
Volonté d’acier : 5 Prestance patriotique : 5

Bien évidemment, les Américains ne faciliteront Corps à Corps : 5 Stratégie : 5

pas la tâche des personnages : des agents du CTU Armes à feu : 3 Conduite de véhicules : 4
à bord de Jeep SUV vont leur coller au train et les
mitrailler sans relâche, un hélicoptère de combat les -Charisme de commandement : 5 (au début d’un
poursuivra et lancera ses missiles, Captain Patriot combat, il peut répartir 10 positifs entre ses alliés,
sera parachuté sur le toit du camion pour aller que ceux-ci peuvent utiliser sur n’importe quel jet)
affronter les PJ directement dans la cabine au besoin, -Métabolisme au top : 3 (pas de négatifs avant 3
War Engine usera de tout son arsenal pour détruire blessures subies)
le véhicule et Black Power mettra sa super-vitesse à
profit pour devancer le trajet des fuyards. Initiative :
5 [5] Indemne
Il faut faire de cette scène un moment digne de 3 [X] Blessé
la poursuite finale de Mad Max 2 : explosions et
tirs devront être esquivés pour éviter une sortie de Matériel : Costume pare-balles
route, il faudra sortir sur le toit pour attaquer les
poursuivants ou neutraliser le Captain Patriot, les PJ
vont avoir l’occasion de se frotter à la fine fleur des Black Power :
super-héros made in America… C’est le climax et un
PJ (ou plusieurs ; voire même Youri Kragoff après Cet ancien athlète afro-américain fort populaire aux
avoir arraché la promesse que sa patrie sera avertie USA s’est vu interdire de compétition lorsque ses
des plans des USA) peut choisir de se sacrifier pour pouvoirs se manifestèrent pour la première fois. Mais
ralentir les troupes américaines et faire gagner du sa réputation lui permit d’intégrer les Ultimes en tant
temps à ses collègues. que minorité visible.

Agents du CTU : Énergie : 6 Passion : 3

Énergie : 2 Passion : 1 Force d’athlète : 4 Mégavitesse : 8

Force boostée : 4 Agilité entretenue : 4 Endurance de marathonien : 5 Grand et beau : 3
Dur à cuire : 4 Esprit formaté : 1 Intelligent : 3

Armes à feu : 4 Close-combat : 3 Close-combat : 4 Armes à feu : 2

Couteau de combat : 3 Athlétisme : 5

Initiative : -Supersprint : 6
4 [3] Indemne -Bang supersonique : 5 (DP : 6 ; Portée : 4)
2 [X] Blessé
Initiative :
6 [4] Indemne
Matériel : fusil-mitrailleur à visée automatique, 3 [X] Blessé
couteau militaire

7
 War Engine :
L’ultime armure de combat ne peut être manipulée
que par un esprit aiguisé comme une lame, ce qui
est le cas de celui de l’ingénieur people Gary Truck.
Chef-concepteur de ce golem de métal, lui seul semble
en mesure de lui faire donner sa pleine puissance.
(les données suivantes sont celles de Truck dans son
armure)
Énergie : 8 Passion : 1
Puissance mécanique : 7
Blindage impénétrable : 7 Pas si rapide : 3
Descrifrar du fait de son esprit post-humain apte
à décoder presque toutes les langues. Celui-ci
confirme donc bien que la liste donne des noms et
localisations précises d’agents infiltrés à San Sepulcro,
Novoleningrad et dans d’autres endroits. Mais les
investigations n’ont rien donné : les agents cités
semblent déjà avoir quitté la ville, ne laissant aucune
trace derrière eux. Mais cela est en soi un aveu de
culpabilité et Ollin Solstar compte bien profiter de cet
avantage diplomatique pour remettre les USA à leur
place. Officiellement, rien ne s’est donc passé et les
PJ ne sont jamais allés à San Mudo (il faut préserver
les apparences tandis que les tractations politiques se
jouent en coulisse).

Cependant la vigilance sera de mise désormais et qui

-Boucliers psychiques : 4 sait quelles suites cette affaire pourrait avoir dans un
-Armes lourdes : 8 (DP : 11 ; Portée : 5) avenir proche…
-Vol : 3 (Vitesse : 6)
-Armes corporelles : 5 (DP : 6 ; Solidité : 4) Texte : Romain d’Huissier
-Auto réparation : 4 (pas de négatifs avant 4 Illustrations/PAO : Willy Favre
blessures subies) Juillet 2010

Initiative :
5 [5] Indemne
3 [X] Blessé

Retour à Madreselva
Une fois la frontière franchie, les forces américaines
abandonnent les poursuites : l’incident diplomatique
serait par trop grave dans le cas contraire. Si réellement
les PJ n’arrivent pas à s’en sortir, l’Unité Blitz peut
intervenir au moment le plus désespéré : grâce à leurs
cartes ADN, Humanydyne a la position des PJ et leur
fuite de San Mudo alertera sans nul doute la Jefatura.
Orlando Flood, Ammo ou Esmeralda peuvent dès lors
débarquer en renfort et permettre aux PJ de rentrer au
pays avec la liste tant convoitée.

Douglas Daggerty ne saura s’il doit féliciter les PJ

ou les sanctionner. En effet, le risque est grand que
la situation ne dégénère avec les USA après un tel
incident. Il leur octroie donc quelques jours de repos
forcé en attendant que les analystes d’Humanydyne
décodent la liste.

Conclusion
Au final, les PJ sont à nouveau convoqués par le
directeur John Nada.
Dans son bureau se trouve Armando Torès, dit
8