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PLAIDOIRIE

Mesdames, messieus, nous sommes honorés de pouvoir nous exprimer


devant vous ce matin. Nous savons que vous allez nous prétez une oreille
attentive. En effet, le sujet dont nous alloons nous plaider n’est pas à prendre à
la légère. Pourtant, ce sont aux loisirs des enfants que nous allons nous
intéresser. Pas de loisir des enfants qui courent partout. Pas de loisirs des
enfants qui sont chez eux le week-end. Mais des loisirs des enfants qui
souffrent, des enfants qui sont malades, des enfants qui sont à l’hôpital. Un
séjour à l’hôpital bouleverse la vie quotidienne d’un enfant et de sa famille. Il
est donc important de se soucier du bien-être de l’enfant hospitalisé.
Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
Mais en quoi l’accès aux loisirs est-il essentiel pour les enfants hospitalisés ?
Pour y répondre , [Maëlan] fera un état des lieux de la situation et en analysera
les causes. Puis [Gabin] en exposera les conséquences et enfin, [James]
envisagera des solutions pour améliorer la situation.

Je ne peux commencer sans rappeler les droits des enfants. L’article 31 de


la Convention Internationale des droits des enfants affirme que : « l’enfant à le
droit au repos et aux loisirs, de se livrer aux jeux et à des activités récréatives
propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique ».
N’oublions pas non plus la Charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé
dont l’article 6 proclame : « Les enfants […] doivent être unis par groupes
d’âge pour bénéficier de jeux, loisirs, activités éducatives adaptés à leur âge, en
toute sécurité. Et pourtant , certains enfants n’y ont pas accès. Et oui, un
adolescent de 14 ans du nom de Lucas en a témogné. Lucas est actuellement
hospitalisé à l’hôpital de Marseilles. Sa vie a pris un tournant inattendu lorsque
il a été diagnostiqué avec une maladie grave. Depuis ce jour-là, sa vie a été
marquée par des séjours répétés à l'hôpital, des traitements douloureux et une
lutte constante contre la maladie.
Être hospitalisé à son âge est déjà difficile, mais ce qui rend les choses encore
plus difficiles, c'est le fait de ne pas avoir accès aux droits des loisirs. Alors que
d'autres adolescents peuvent sortir avec leurs amis, jouer au sport ou
simplement profiter de leur temps libre, il est confiné dans sa chambre d'hôpital,
parfois pendant des semaines.
La souffrance physique qu’il ressent est indescriptible. Les douleurs constantes,
les effets secondaires des médicaments et les interventions médicales fréquentes
sont épuisants. Mais ce qui est peut-être encore plus difficile à supporter, c'est le
sentiment d'isolement et de solitude qui accompagne son hospitalisation. Lucas
regarde par la fenêtre de sa chambre et vois le monde extérieur qui continue de
tourner, pendant que il est coincé ici, à lutter contre sa maladie.
Le manque d'accès aux loisirs aggrave encore cette situation. Il aimerait pouvoir
jouer à des jeux vidéo, lire des livres, ou même simplement regarder un film
pour s'évader un peu de sa réalité médicale. Mais les ressources sont limitées à
l'hôpital, et les activités disponibles sont souvent réservées aux plus jeunes
patients.
Pourtant, malgré toutes ces épreuves, il s'accroche à l'espoir. L'espoir de
guérison, bien sûr, mais aussi l'espoir d'une vie normale, où il pourrait profiter
des plaisirs simples de l'adolescence. En attendant, il puise sa force dans le
soutien de sa famille, de ses amis et du personnel médical qui se battent à ses
côtés.
Chaque jour est un défi, mais il refuse de laisser sa maladie le définir. Il est
plus qu'un patient, il est un être humain avec des rêves, des aspirations et un
désir ardent de vivre pleinement, malgré les obstacles qui se dressent sur son
chemin. Et il croit fermement qu'un jour, il pourrait enfin retrouver la liberté et
la joie qu’il désire tant.
Mais aujourd’hui, ce n’est pas le seul enfant à vivre cela. Chaque années, près
de 1,2 millions d’enfants sont hospitalisés. Et parmi eux, 1/4 ne possèdent ni
jeux, ni loisirs, ni activités éducatives. Commment peut-on priver des enfants
comme Lucas de leur droits aux loisirs alors qu’ils sont déjà confrontés à la
maladie ?

La privation des droits aux loisirs pour les enfants hospitalisés comme
Lucas représente bien plus qu'une simple restriction d'activités récréatives. Cela
affecte profondément leur bien-être mental et émotionnel, exacerbant les
sentiments de solitude, de frustration et de dépression déjà présents en raison de
leur maladie. En leur refusant l'accès à des activités qui favorisent la
socialisation, l'apprentissage et l'exploration, on compromet également leur
développement personnel, tant sur le plan émotionnel que cognitif. Cette
privation perturbe leur perception de la normalité, les éloignant davantage d'une
adolescence typique et engendrant un sentiment d'injustice et de déséquilibre
dans leur vie déjà bouleversée par la maladie.
De plus, en retardant leur récupération et en compromettant leur capacité à
tolérer les traitements médicaux, cette privation a des conséquences directes sur
leur santé physique et leur processus de guérison. Des études ont démontré
l'importance des activités récréatives dans la gestion de la douleur, la réduction
du stress et l'amélioration du moral des patients hospitalisés. En privant les
enfants de ces bénéfices, on risque de prolonger leur séjour à l'hôpital et
d'aggraver leur état de santé global. Il est donc impératif de reconnaître
l’importance des loisirs pour ces enfants et de leur offrir des activités adaptées à
leur situation adaptée afin de préserver leur bien-être global et de favoriser leur
rétablissement. Les droits des enfants, y compris le droit à des loisirs, doivent
être protégés et respectés même en période d’hospitalisation. En garantissant un
accès équitable à des activités récréatives, nous pouvons contribuer à améliorer
la qualité de vie des enfants hospitalisés et à leur offrir un semblant de
normalité dans un environnement médicalisé.

Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions envisageables et il est il


est impératif que nous agissions maintenant pour remédier à la privation des
droits aux loisirs pour les enfants hospitalisés comme Lucas. Nous devons
mettre en place des programmes spécifiques dans les hôpitaux et offrir des
moyens de divertissements interactifs grâce à des associations tel que
CéKeDuBonheur, Ludopital, La Flamme de la Vie ou encor des interventions de
ludothécaires comme Eric Martin. Le but de Eric Martin est de se rendre auprès
des enfants et de jouer avec eux pour leur donné l’espoir d’un jour revivre
socialement. Tout les jours, ces enfants font preuve d’un courage incroyable
pour affronté leur maladie. Chaque mois, chaque semaine, chaque jour que Eric
vint à leur rendre visite,ils l’attendaient avec un grand sourire et trépignent
d’impatience de découvrir les jeux que contient sa valise. Les initiatives telles
que la thérapie par le jeu et les interventions artistiques sont prometteuses, mais
il reste encor beaucoup à faire pour garantir un accès équitable aux loisirs pour
tous les enfants hospitalisés. En poursuivant ces efforts, nous pouvons
véritablement améliorer la qualité de vie et le bien-être des ces enfants qui
méritent notre écoute, notre soutien et notre attention.

Je vous exhorte donc à reconnaître l’importance vitale des activités


récréatives et culturelles pour les enfants hospitalisés. Leur droit à une enfance
épanouie et enrichissante ne devrait pas être compromis par leur état de santé.
En garantissant l’accès à des loisirs et à la culture, nous leur offrons bien plus
que de simples distractions : nous leur offrons des moment de joies,
d’apprentissage et d’évasion, essentiels à leur bien-être physique et mental. En
agissant aujourd’hui, nous posons les fondations pour un avenir meilleur où
chaque enfant pourra grandir dans un environnement propice à son
épanouissement.
Je vous invite à considérer les actions louables des associations
CéKeDuBonheur, Ludopital La Flamme de la vie. En soutenant ces
associations, nous soutenons non seulement une cause noble, mais nous
soutenons également dans le bien-être des enfants confrontés à leur maladie.
Car n’oublions pas, sourire c’est espérer. Sourire c’est aimer. Sourire c’est
comprendre.

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