Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
L’enfant avec TSA réclame plus d’attention, présente des comportements déroutants et a
besoin de sollicitations qui contraignent les parents à donner énormément sans être
immédiatement gratifiés.
Vivre avec un enfant porteur de troubles du spectre autistique est « un défi auquel les parents
ne sont pas préparés » (Magerotte, 2004). Ses difficultés sociales et communicationnelles
peuvent remettre en question la capacité du parent de calmer, de rassurer et de transmettre de
manière synchrone, accordée et intuitive, ce dont l’enfant a besoin.
L’enfant autiste et les conséquences psychologiques sur les parents :
Être parent d’un enfant souffrant d’autisme n’est pas une tâche évidente et
s’accompagne souvent d’épuisement, de culpabilité, de blessure narcissique, de
crainte, des sentiments de profonde disqualification, d’incompétence et de
déprime en raison des altérations qualitatives de la communication et des
interactions sociales dont souffre l’enfant etc.
Les parents qui apprennent un jour que leur enfant est autiste sont, pour la plupart,
confrontés aux questions du « pourquoi ? », « pourquoi à nous ? », « qu’avons
nous fait ? », etc. L’annonce du diagnostic suppose alors de réaliser un processus de
deuil de l’enfant dit normal, ce qui peut prendre plus ou moins de temps.
Les principales étapes du deuil sont le choc initial, le stade de dénégation, le stade
de désespoir ou de dépression et le stade d’acceptation.
Lors de ce cheminement, nous devons aider les parents à mettre de l’ordre dans
leurs pensées, à répondre à leurs questions et à les déculpabiliser (Du Bled, 2003).
Des changements au niveau de la profession, de la santé physique et
mentale ont également été perçus. De plus le manque de tolérance et de compréhension
face à l’autisme de la part de la société, des amis et des familles a souvent comme
conséquence un isolement des parents (Du Bled, 2003).
Enfin, les parents éprouvent des craintes relatives à l’avenir de leur enfant.
Qu’adviendra-t-il de lui lorsqu’ils ne seront plus en mesure de s’en occuper ?
Pourra-t-il s’intégrer socialement ? Un des principaux soucis des parents est de
permettre à leur enfant d’être accepté dans la société, de lui permettre d’avoir une vie
la plus « normale » possible.
Adaptation des parents : quels mécanismes ?
Selon Christophe du Bled (2003) quatre types de coping sont utilisés par les parents :
1. Le coping centré sur les émotions : Il s’agit d’exprimer ses émotions pour gérer une
situation difficile.
2. Le coping centré sur le problème : Il s’agit de comprendre et de résoudre le problème
notamment en recherchant des informations sur celui-ci et en organisant des solutions
thérapeutiques.
3. Le coping évitant : Ce type de coping est caractérisé par l’évitement, le déni du
problème et la résignation. Dans ce cas, les risques de dépression et de stress sont plus
élevés en raison notamment d’un fort sentiment d’isolement.
4. Le coping vigilant : Toute l’attention de la personne est orientée uniquement sur le
problème au détriment d’autres centres d’intérêt.
Le soutien regroupe toutes les formes d’aide permettant à une famille de participer à la vie
sociale. De ce fait il peut être nécessaire dans divers domaines de la vie de tous les jours.
l. Le besoin de gardiennage
En dehors du temps dédié à l’éducation des enfants, le parent doit également assumer ses
tâches de la vie quotidienne, son travail et participer à des activités de loisir.
Conclusion :
La Prise en charge des enfants ayant un autisme ressemble à un tableau de puzzle dont les
parents constituent la pièce centrale. Identifier leurs besoins, leurs insatisfactions et leurs
satisfactions est primordial.