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Consentement

MJ Barker

Introduction

Bienvenue dans mon livre gratuit sur le consentement. Ces livres gratuits sont des recueils d'articles
et d'essais que j'ai écrits sur divers sujets au fil des ans, à l'intention de ceux qui préfèrent les
imprimer ou les lire sur un lecteur électronique.les imprimer ou les lire - rassemblés - sur un lecteur
électronique. J'ai l'intention de mettre à jour ces livres avec tout nouvel écrit sur chaque sujet chaque
année, alors n'hésitez pas à revenir n'hésitez pas à revenir à ce moment-là pour consulter les versions
mises à jour.

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1
Sommaire
Introduction 1

Table des matières 2

Qu'est-ce que le consentement ? 4

Le consentement et les traumatismes 5

La liste de contrôle du consentement 6

Le consentement 7

Le consentement à tous les niveaux 8

1 - Le consentement en tant qu'objectif 10

2 - Le consentement éclairé 11

3 - Le consentement continu 13

4 - Le consentement relationnel 15

5 - Distinguer le consentement et le désir 16

6 - Des options multiples au-delà du scénario par défaut 17

7 - Conscience du pouvoir 19

8 - La responsabilité 21

Application de la liste de contrôle du consentement 23

Le consentement sexuel 25

Que pouvons-nous apprendre sur le consentement à partir de la psychologie du sexe ? 30

Relations consensuelles 36

Gaslighting et consentement 45

FAQ sur les limites 51

La roue du consentement et pourquoi j'en suis fan 58

Les relations consensuelles revisitées : Seulement avec le consentement 63

Les relations ouvertes revisitées 72

Événements consensuels 79

Avertissements de déclenchement : avertissements de déclenchement (vers une approche différente)


85

Traiter les écrivains - et les autres professionnels - de manière consensuelle 91

Autres ressources 98

Merci d'avoir lu 99

2
3
Qu'est-ce que le consentement ?
La définition du consentement est la suivante : "accord pour faire quelque chose". Pour être en
mesure d'accepter quelque chose nécessite que toutes les personnes impliquées se sentent
suffisamment libres et en sécurité pour s'ouvrir à elles-mêmes, et pour communiquer ouvertement
avec les autres, sur qui nous sommes, quelles sont nos capacités, et ce que nous voulons et ne
voulons pas.

Malheureusement, la culture au sens large est extrêmement peu consensuelle. Il est normal de se
traiter soi-même et de traiter les autres non consensuel est normalisé à tous les niveaux de
l'expérience : dans notre éducation, dans nos communautés, sur le lieu de travail et dans les systèmes
éducatifs où l'on nous demande d'aller au-delà de nos capacités, et dans les médias que nous
utilisons, et dans la manière dont les systèmes politiques et économiques traitent certaines vies,
certains corps et certaines personnes et certains travaux comme ayant plus de valeur que d'autres.

Dans ces conditions, il est inévitable que nous soyons tous traités de manière non consensuelle à
certains moments, et que nous nous traitions tous - et traitions les autres - de manière non
consensuelle à certains moments.

Je souhaite explorer comment nous pouvons faire de notre mieux pour cultiver un comportement
consensuel avec nous-mêmes, avec les autres, avec nos communautés et avec le monde en général.
Pour ce faire, il faut reconnaître la difficulté de la tâche et l'ampleur du défi à relever, et développer
des moyens d'aborder le non-consentement avec honnêteté et gentillesse lorsqu'il se produit,
idéalement à un niveau systémique, plutôt que de policer et de punir les comportements individuels.

Le consentement va bien au-delà du consentement sexuel. Il s'agit de la manière dont nous nous
traitons nous-mêmes et dans toutes sortes de relations, et il n'est possible qu'au sein de
communautés et de cultures du consentement.

4
Le consentement et les traumatismes
Un autre de mes livres gratuits porte sur le thème du traumatisme (voir rewriting-the-rules.com). Le
consentement et le traumatisme sont liés car les comportements non consensuels - au niveau
interpersonnel, communautaire ou sociétal - constituent l'une des principales formes de
traumatisme,

Il est plus difficile d'identifier les comportements non consensuels et de s'en protéger lorsqu'on a
subi un traumatisme. Il est difficile de se traiter de manière consensuelle en tant que survivant d'un
traumatisme.

Il est également plus difficile de se comporter de manière consensuelle avec les autres en présence
d'un traumatisme. Les traumatismes développementaux peuvent entraîner une peur profonde de
l'abandon ou de l'anéantissement par les autres. Ce qui peut signifier que nous essayons de nous
agripper aux autres - peut-être en franchissant leurs limites - et/ou que nous essayons de pousser les
autres à s'enfuir et/ou les repousser, potentiellement de manière non consensuelle. Nous pouvons
également être attirés par des relations non consensuelles, à l'instar de celles que nous avons eues en
grandissant.

Les stratégies de survie des 4F peuvent rendre les relations consensuelles très difficiles. Par
exemple, la stratégie « fawn » (apaiser, séduire, plaire) rend difficile d'être honnête avec les autres à
propos de nous-mêmes, nos besoins et nos limites, parce qu'il est vital qu'ils nous apprécient et nous
approuvent.

La réaction de « combat » rend difficile d'éviter d'essayer de contrôler le comportement des autres
parce que nous avons souvent l'impression que nous devons le faire pour que les autres nous aiment,
pour que les gens restent ou pour éviter qu'ils ne nous fassent du mal.

Les niveaux élevés de peur et de honte lorsque nous sommes déclenchés font qu'il est très difficile
d'être présent à une autre personne, de s'engager dans une communication ouverte et une intimité
conflictuelle, d'être honnête à propos de nos sentiments, de nos besoins et de nos limites, et
d'entendre toute critique.

Souvent, lorsque les relations sont difficiles, nous nous déclenchons mutuellement des réactions
traumatiques. Il faut beaucoup de temps à nos systèmes nerveux pour remettre d'une de ces
réactions et déclenchements mutuels.

Nous avons tendance à recourir à de vieilles stratégies de survie pour essayer d'éviter que cela ne se
reproduise. Nous pouvons également devenir hypervigilants, à l'affût des signes annonciateurs, ce qui
maintient notre système nerveux en état d'alerte et le rend plus enclin à se déclencher.

Il est également facile de se tourner vers les partenaires et les personnes avec lesquelles nous
entretenons des relations étroites, pour qu'ils soient "The One/Les Uniques" qui peuvent nous
éviter d'avoir à faire face à la situation. Celui qui peut nous éviter de ressentir la peur, la honte et
d'autres sentiments difficiles liés au traumatisme, et/ou qui peut nous atteindre et nous en sortir
lorsqu'ils se manifestent. Dans les deux cas, il est facile de basculer dans un traitement non
consensuel.

Travailler sur nos propres réactions aux traumatismes et cultiver un comportement consensuel vont
de pair. Ils nécessitent à la fois un travail intérieur et la mise en place de réseaux de soutien pour nous
aider.

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5

La liste de contrôle du consentement


Ce zine traite des conditions nécessaires au consentement : une sorte de liste de checklist/boussole
que nous pouvons appliquer à toutes les situations de la vie.

J'espère qu'il sera un point de départ utile pour des conversations sur la façon de faire diverses
choses de manière consensuelle. Il y a une liste de situations que nous pourrions envisager à la fin.

Voici ma checklist en 8 points des conditions qui rendent les gens plus susceptibles d'être
consentants : qu'ils se sentent libres, en sécurité et suffisamment capables de s'ouvrir à eux-mêmes
et de communiquer ouvertement avec les autres au sujet de leurs besoins et de leurs limites, de leurs
désirs et de leurs frontières.

1. Le consentement en tant qu'objectif : avons-nous fait du consentement l'objectif explicite de


notre interaction plutôt qu'un simple événement ?

2. Le consentement éclairé : Chacun est-il pleinement informé de ce qui est demandé, offert, etc,
etc., pourquoi et d'où chacun vient ?

3. Consentement continu : Le consentement est-il permanent avant, pendant et après une


rencontre ou tout au long d'une relation ?

4. Consentement relationnel : S'agit-il d'une interaction relationnelle où chacun peut faire part de
ses besoins et de ses limites, de ses désirs et de ses frontières ?

5. Consentement et volonté : Les personnes sont-elles en mesure d'exprimer clairement ce qu'elles


veulent et ce qu'elles ne veulent pas, et ce à quoi ils consentent et ne consentent pas ?

6. Des options multiples au-delà d'un scénario/script par défaut : Sommes-nous conscients du
scénario par défaut qui prescrit la "réussite" dans cette situation, et l'avons-nous transformé en
options multiples et en un accord pour choisir par défaut la moins chère/ « the lesser one » la
moins élevée des options proposées ?

7. Conscience du pouvoir : Sommes-nous conscients des déséquilibres culturels et personnels en


matière de pouvoir entre nous et de leur impact potentiel sur la capacité à se sentir suffisamment
libre et en sécurité pour consentir ?

8. Responsabilité / Accountability : Pouvons-nous remarquer que nous n'avons pas été


consensuels, le dire à la personne concernée (si elle est prête à le faire), entendre l'impact et
proposer des réparations ?

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Avant d'aborder ces questions, voyons ce que signifie le mot "consentement" et ce à quoi nous nous
heurtons lorsque nous essayons d'établir une relation consensuelle.

Le consentement et ses conditions


La définition du mot "consentement" dans le dictionnaire est la suivante : "permission de faire
quelque chose ou accord pour faire quelque chose".

Ce que je veux savoir ici, c'est quelles sont les conditions qui font qu'il est le plus probable que les
personnes impliquées puissent donner leur accord pour que quelque chose se produise.

Pour pouvoir le faire elles doivent être en mesure de

1. Se mettre à l'écoute de ce qu'elles ressentent : ce dont elles ont besoin et ce qu'elles veulent, où
se situent leurs limites et leurs frontières.

2. Communiquer à ce sujet avec les autres personnes concernées, en sachant qu'elles sont
suffisamment libres, sûres et capables d'être honnêtes, et que leur position sera entendue et
respectée.

Les conditions du consentement dans les interactions sont donc à peu près les mêmes que les
conditions pour de bonnes relations avec les autres (et avec nous-mêmes) de manière plus générale.
Si nous ne nous sentons pas libres, en sécurité et capables d'entrer en contact avec nous-mêmes et
de communiquer ce que nous ressentons avec les autres, nous ne pouvons pas être consentants dans
une interaction spécifique. Et si nous ne nous sentons pas libres, en sécurité et capables de nous
accorder à nous-mêmes et de communiquer aux autres qui nous sommes et comment, alors nous ne
pouvons pas être pleinement nous-mêmes dans la relation : nous couvrirons les parties vulnérables,
nous ne partagerons que certaines parties de nous-mêmes.

Pour consentir à quelque chose, nous devons savoir pleinement et profondément que nous ne
sommes pas obligés de faire cette chose, maintenant ou jamais.

Cela s'applique que la chose en question soit d'avoir des relations sexuelles avec un partenaire,
d'accomplir la tâche que nous nous sommes fixée un jour donné, de passer du temps avec un ami ou
d'être dans une certaine relation ou un certain groupe.

Nous devons savoir que rien n'en dépend, que nous ne sommes pas liés par des droits ou des
obligations, qu'il n'y aura pas de punition si nous ne le faisons pas, et qu'il n'y a pas de scénario ou de
chemin "normal" supposé par défaut que nous sommes censés suivre ici : comme ce que font les
autres ou ce que nous avons fait auparavant.

Comment pouvons-nous construire nos relations avec les autres et avec nous-mêmes pour
permettre le consentement ? Quels sont les systèmes et les structures de soutien dont nous avons
besoin ?

C'est ce que ce zine explore.

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Le consentement à tous les niveaux
Le non-consentement est normalisé à tous les niveaux : la culture au sens large, nos institutions et
nos communautés, nos relations interpersonnelles et nos interactions quotidiennes, et en nous-
mêmes (auto-consentement).

Vous pouvez parcourir ce diagramme en considérant les messages que vous avez reçus sur le
consentement - et la façon dont vous avez été traité(e) - à chaque niveau pendant votre enfance, et
de la même façon aujourd'hui.

DIAGRAMME

Dans ce contexte, il est utile de réfléchir à la manière dont nous pourrions, à chaque niveau, modifier
la micro-culture qui nous entoure afin que les interactions et les relations deviennent plus
consensuelles, ainsi que les systèmes et les structures que nous pourrions mettre en place pour
soutenir cette évolution.

Il est important d'être doux avec nous-mêmes et avec les autres : reconnaître que nous nous
heurtons à des années d'entraînement à des habitudes non consensuelles, dans le cadre de
systèmes et de structures plus larges qui soutiennent des non consensuels.

Il est également essentiel de se rappeler qu'il ne s'agit pas seulement de sexe, mais de tout.

L'ampleur des relations sexuelles non consensuelles est peut-être l'élément qui nous a montré à quel
point le consentement est important, mais.. :

1. Nous aurons beaucoup de mal à pratiquer des relations sexuelles consensuelles si la relation
dans laquelle ces relations se déroulent n'est pas consensuelle à d'autres égards, ou si les personnes
ont de profondes relations non consensuelles avec eux-mêmes en raison de la culture générale qui
les entoure et de la manière dont on leur a appris à se traiter.

2. Nous pouvons nous nuire - et nuire aux autres - tout autant avec d'autres formes de non-
consentement qu'avec le non-consentement sexuel, et ces formes de coercition, de pression, de
persuasion, d'intimidation ou de manipulation peuvent souvent être plus insidieuses et plus
difficiles à reconnaître en raison de la normalisation culturelle dont elles font l'objet.

1 - Le consentement comme objectif


Le principal changement que nous devons opérer est peut-être de faire du consentement l'objectif de
toute interaction, rencontre, relation ou situation, au lieu de l'objectif plus courant d'obtenir ce que
l'on veut et/ou de donner à quelqu'un d'autre ce qu'il veut.

Repensez à la définition : Le consentement est "la permission de faire quelque chose ou l'accord pour
faire quelque chose".

La plupart du temps, notre objectif, dans n'importe quelle situation, est que "quelque chose" se
produise. Le succès signifie que quelque chose que nous voulons se produit, qu'il y ait ou non
consentement.

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Nous devons changer cela pour que le succès signifie que le consentement est présent, que le
quelque chose que nous voulons se produise ou non.

Si nous ne procédons pas à ce changement, les gens continueront à exercer de la pression pour
obtenir un résultat "réussi" : pour éviter le sentiment de gêne ou d'échec qui se produit si nous n'y
parvenons pas, si nous n'obtenons pas ce que nous voulons ou si nous ne donnons pas aux autres ce
qu'ils veulent.

Redéfinir le « succès » la « réussite »

● Nous avons eu une relation amoureuse réussie si le consentement se produit, qu'il y ait ou non
des rapports sexuels.

● Nous avons eu un échange de travail réussi si le consentement a lieu, que la tâche que nous
voulions soit accomplie ou non.

● Nous avons eu un échange fructueux avec nos amis ou notre famille si le consentement a été
obtenu, que nous finissions ou non par socialiser avec eux de la manière dont nous le souhaitions.

● Nous avons passé une journée réussie si nous avons été consensuels avec nous-mêmes, que nous
ayons ou non complété notre liste de choses à faire.

● Nous organisons un événement réussi si les personnes présentes sont consentantes, qu'il se
déroule ou non exactement comme nous l'avions imaginé.

● Nous vivons une relation réussie si elle est consensuelle, qu'elle contienne ou non la quantité de
sexe, de romance, d'engagement ou de temps partagé que nous pensons vouloir, ou que nous
imaginons qu'il devrait y avoir dans ce type de relation.

Cela vaut la peine d'être explicite dans toute interaction ou rencontre. Faites savoir aux autres qu'il
s'agit de votre conception du consentement, et invitez-les à discuter de la manière dont vous allez
mutuellement vous assurer que le consentement est prioritaire par rapport au fait que la chose se
produise ou non.

2 - Un consentement éclairé
Pour qu'il y ait consentement, il faut que les gens soient informés. Cela signifie qu'il faut savoir ce qui
est suggéré, demandé et/ou offert, et pourquoi. Nous ne pouvons pas connaître nos désirs, nos
besoins, nos limites et nos frontières si nous n'avons pas une vue d'ensemble de la situation,

Si c'est vous qui suggérez quelque chose, essayez de fournir autant d'informations que possible,
plutôt que de laisser l'autre personne revenir avec des questions. Réfléchissez aux informations dont
vous auriez besoin pour donner une réponse consensuelle dans cette situation.

Par exemple, si vous demandez de l'aide, expliquez clairement de quel type d'aide vous avez besoin
et pour combien de temps. Si vous proposez de devenir ami, expliquez ce que signifie l'amitié pour
vous.

Le consentement éclairé implique également d'être clair sur les inconnues et les incertitudes : les
éléments que vous ne connaissez pas encore. Comment pourriez-vous maintenir l'implication d'une
personne - et lui permettre de continuer à être consentante - au fur et à mesure que les choses

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deviennent plus claires ? Par exemple, comment pouvez-vous faire en sorte de changer d'avis au fur
et à mesure que vous obtenez plus d'informations sur ce qu'implique un certain événement, sur ce
que vous pourriez offrir en échange d'une tâche, ou sur ce que vous ressentez pour quelqu'un.

Pour obtenir un consentement éclairé, il est également important d'être clair et ouvert quant à
d'où l'on vient. C'est là que la roue du consentement me paraît utile. Dans notre culture non
consensuelle, il est courant que les gens déguisent une demande en offre.

Par exemple, nous pouvons demander à quelqu'un de nous consacrer du temps, de l'énergie et des
risques personnels pour un projet, mais nous le présentons comme une grande opportunité pour lui
(par exemple). (journalistes et documentaristes, je vous regarde !). Nous pouvons commencer à
masser le cou de quelqu'un parce que nous voulons le toucher, mais agir comme si nous voulions
l'aider à se détendre.

Nous pouvons offrir un cadeau à quelqu'un parce que nous voulons qu'il nous apprécie ou qu'il se
sente obligé de passer du temps avec nous, mais nous agissons comme si c'était entièrement pour lui,
en supposant qu'il sera à l'aise et heureux de passer du temps avec nous. Nous pouvons suggérer de
passer du temps avec quelqu'un comme s'il en avait envie, alors qu'en réalité c'est nous qui en avons
envie.

La roue du consentement peut vous aider à identifier où vous vous situez par rapport au fait d'être
celui qui fait/donne ou celui qui « reçoit l’action », et aussi où vous vous situez par rapport au fait
d'être celui qui donne ou qui reçoit quelque chose dans ce scénario.

Il est particulièrement intéressant de vérifier si vous vous convainquez - et si vous convainquez les
autres - que vous êtes en train de "servir" alors qu'en réalité vous êtes en train de "prendre" ("Je
fais ça pour toi").

La culture non consensuelle signifie également que nous essayons souvent de nous convaincre que
nous étions en "accepter alors qu'en réalité nous étions dans le "permettre" ("Je devais vraiment le
vouloir").

Le consentement éclairé signifie que nous devons être aussi clairs que possible avec nous-mêmes - et
avec les autres - sur ce que nous demandons, suggérons, offrons, etc. et d'où nous venons.

3 - Un consentement permanent/continu
Le consentement n'est pas une interaction ponctuelle, il doit être permanent tout au long de la
rencontre ou de la relation.

Ce n'est pas parce que quelqu'un a accepté quelque chose, a apprécié quelque chose ou a offert
quelque chose une fois - ou plusieurs fois - ne signifie pas qu'il le fera à nouveau. Ce n'est pas parce
que nous avions de l'énergie et de l'enthousiasme au début d'une interaction ou d'une relation, cela
ne que c'est encore le cas à un moment ou à un autre. Les choses changent.

Il est bon de se mettre d'accord sur le fait qu'il est toujours possible de faire une pause ou de
s'arrêter, et qu'il n'y aura pas de punition implicite ou explicite pour cela (par exemple, on ne vous
le demandera pas à nouveau, l'autre personne exprimera sa frustration, la relation change
radicalement).

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Avant un engagement social, sexuel ou professionnel, nous pouvons prendre l'habitude de vérifier
avec l'autre si nous sommes toujours dans une situation favorable (physiquement et/ou
psychologiquement), en nous rappelant mutuellement qu'il est toujours possible d'annuler ou de
reporter, voire d'élaborer des plans d'urgence/contingency pour que nous sachions que nous
pouvons le faire sans nuire aux autres.

Si la rencontre a lieu, nous pourrions commencer par nous demander les uns aux autres comment
nous allons, et de ce que nous avons la capacité de faire. Au cours de la rencontre, nous pouvons
prévoir des pauses ou des points de contrôle pour voir où nous en sommes. S'il s'agit d'une relation
en cours, nous pouvons continuer à réfléchir à ce processus et à la manière dont nous pourrions le
développer afin de maximiser la capacité de chacun à consentir.

Accéder à l'intimité

Ici - et dans de nombreux autres endroits - le consentement est lié au concept d'intimité d'accès, issu
de l'activisme en faveur des personnes handicapées/anti-validiste.

Ce concept reconnaît que nous avons tous des besoins différents et qu'il est important d'en tenir
compte, d'aider les autres à les exprimer et, idéalement, de développer une telle intimité dans la
relation impliquant que nous sommes conscients de ces besoins et que nous les avons intégrés dans
nos échanges.

Par exemple, nous savons que notre ami a besoin de s'asseoir au centre pour entendre tout le
monde, qu'il a besoin d'un siège confortable ou qu'il ne pourra pas se concentrer pendant plus d'une
heure.

Nous saurons faire en sorte que la situation réponde à ces besoins, de sorte qu'il n'ait pas toujours à
être la personne qui doit faire le travail supplémentaire de le signaler (encore une fois !) ou de
souffrir s'ils n'ont pas la volonté de le faire cette fois-ci.

Il ne s'agit pas de traiter différemment les personnes handicapées en faisant de leur corps et de leur
esprit des besoins et des limites différents de ceux des autres. En matière de sexualité, il est utile de
d'aborder chaque corps en face de vous comme un être unique, de ne pas faire de suppositions et de
découvrir comment il fonctionne, que l'on sache ou non que quelqu'un est handicapé.

Dans chaque rencontre, il est utile de partir du principe que chaque personne présente aura des
besoins et des limites différents, et de créer des micro-cultures de consentement continu/permanent
afin que chacun puisse les exprimer, et comment ils évoluent dans le temps, ce qui signifie que la
situation fonctionne aussi bien que possible pour toutes les personnes impliquées.

4 - Le consentement relationnel
Le consentement est souvent présenté comme une interaction à sens unique : une personne
demande ou prend l'initiative et l'autre personne accepte ou refuse (oui ou non).

Outre le fait de considérer le consentement comme continu plutôt que ponctuel, il peut être utile
d'envisager le consentement comme relationnel plutôt qu'unidirectionnel. Comment pouvons-nous
passer à une situation où chacun peut apporter ses désirs, ses besoins, ses limites et ses frontières à
la table, où nous pouvons les partager ouvertement, puis décider de ce que nous allons faire en
conséquence ?

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Les besoins et les limites sont les choses que nous devons absolument avoir - et ne pas avoir - pour
que cela fonctionne pour nous.

Les souhaits sont les choses que nous aimerions voir se produire, et les frontières/boundaries
expriment ce que nous préférerions voir présent - ou non - pour que l'expérience soit confortable
et positive pour nous.

Par exemple, vous et un nouvel ami potentiel avez convenu que vous aimeriez passer du temps
ensemble. Comment la conversation pourrait-elle se dérouler ?

Vous pourriez énumérer les éléments suivants :

● Besoins : Un endroit accessible par les transports publics.

● Limites : Être au lit à 22h sinon je serai trop fatigué le lendemain.

● Désirs : Pouvoir avoir une conversation profonde, donc nulle part où nous serions entendus.

● Frontières/boundaries : Pas de pression pour boire de l'alcool car je n'aime pas ça.

Ils pourraient énumérer :

● Besoins : Un endroit calme car j'ai du mal à supporter la foule

● Limites : Un endroit où je peux dépenser moins de 5 £ au cours de la soirée parce que j'ai un faible
revenu

● Désirs : Un endroit familier pour que je puisse me détendre.

● Frontières : Pas un endroit où nous risquons de rencontrer beaucoup de gens que nous connaissons
afin de pouvoir nous concentrer sur l'un sur l'autre

Cela peut conduire à une conversation sur les points de chevauchement entre nous, et sur les
situations qui pourraient le mieux répondre à ces besoins, limites, désirs et frontières.

5 - Distinguer le consentement et le désir/souhait


Comme nous l'avons vu dans "le consentement est le but", nous confondons souvent le
consentement et le désir. Il est bon de les distinguer. Il est tout à fait possible de consentir à des
choses que l'on ne souhaite pas particulièrement.

Il est probable que nous soyons tous amenés à le faire pour aider quelqu'un d'autre, ou pour que
quelque chose soit fait, pour être payé, etc. Cependant, l'important est que tout le monde sache ce
qui se passe, que tout le monde sache que tout le monde sait ce qui se passe, qu'ils ne supposent pas
que le simple fait de consentir à quelque chose signifie que nous le voulons, ou que le simple fait que
nous le voulions signifie que nous y consentons.

Reconnaître cette distinction signifie, par exemple, que nous pouvons prendre soin de la personne
qui doit consacrer plus d'énergie à faire quelque chose qui n'est pas vraiment son truc, plutôt que
d'agir comme si c'était quelque chose qu'elle voulait simplement parce que nous le voulons et qu'elle
l'a accepté.

Nous pouvons également approfondir la question de savoir comment garantir le consentement


même dans les situations où l'autre personne semble enthousiaste. Nous pouvons vraiment vouloir
quelque chose sans que ce soit une bonne idée pour nous de le faire.

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Sur megjohnandjustin.com, nous avons eu l'idée d'un spectre pour cela, peut-être de -10 (je ne veux
vraiment pas faire cette chose) à +10 (je veux vraiment la faire), avec 0 comme point neutre. Ainsi, si

les deux personnes de la section précédente proposent de se rencontrer dans un café bon marché,
dans le parc ou ou à l'un de leurs lieux de vie, elles pourraient alors se situer de

-10 à +10 pour chacune de ces options afin de les aider à prendre cette décision ensemble.

6 - Des options multiples au-delà du script (binaire) par défaut


Il est souvent plus difficile d'obtenir un consentement dans des conditions où seules deux options
sont proposées, dont l'une est culturellement - ou autrement - considérée comme l'option
"réussie", et l'autre non.

Je trouve le concept des dates horribles pour cette raison ! Si nous comprenons tous les deux que la
"réussite est que nous avons une attirance érotique et romantique l'un pour l'autre et que nous avons
envie de nous revoir, et que tout le reste serait un échec, comment pouvons-nous vraiment être
présents à la rencontre, être à l'écoute de ce que nous ressentons et être honnêtes l'un envers l'autre
?

Cependant, j'adore prendre un café avec des personnes avec lesquelles je suis en contact (ce qui peut
ressembler à l'idée que beaucoup de gens se font d'un rendez-vous galant, j'en suis conscient). Dans
ces conditions, nous avons déjà atteint un "succès" : nous avons convenu que nous avions une
certaine connexion et que nous voulions prendre un café ensemble.

Il est tout à fait possible qu'il s'agisse d'un rendez-vous unique, et de nombreuses autres options
s'offrent à nous, par exemple, décider de se revoir dans quelques mois ou la prochaine fois que nous
nous trouverons au même endroit, reconnaître une sorte d'amitié naissante, suggérer un futur travail
commun, ou la prise de conscience d'une certaine attirance.

Par conséquent, pour obtenir un consentement, il est préférable de proposer plusieurs options à
choisir ensemble, plutôt qu'une seule option que l'on peut faire ou ne pas faire, le fait de ne pas le
faire étant une sorte de choix chargé.

Dans une rencontre érotique, par exemple, au lieu de supposer que le scénario par défaut de la
pénétration et de l'orgasme, nous pourrions commencer par explorer une série de choses que nous
pourrions faire ensemble et décider entre nous par quoi nous voulons commencer, encore une fois
avec des check-in continus. Si nous organisons un événement, nous pourrions proposer au groupe
quelques options d'activités et décider entre nous de la marche à suivre, au lieu de dire que le
groupe va faire une activité spécifique et que les participants sont autorisés à se retirer s'ils ne
veulent pas la faire. C'est souvent une chose très difficile à faire dans le cadre de la dynamique de
groupe, des scripts sociaux de participation et du désir humain de s'intégrer et d'appartenir à un
groupe.

Le choix par défaut de l'option la plus faible/la moins intense ( ?) « the lesser option »

Lorsqu'il y a plusieurs choix sur la table, il est également important d'opter par défaut pour l'option la
moins importante que les deux personnes - ou plus - souhaitent. Si une personne veut s'embrasser et
que l'autre veut du sexe oral, vous choisirez par défaut le baiser.

Si une personne veut sortir tous les deux mois et l'autre toutes les semaines, vous choisissez par
défaut tous les deux mois. Bien sûr, le fait de se rendre compte de l'écart entre vous peut signifier

13
que la personne qui veut plus a besoin d'explorer d'autres moyens pour satisfaire ses désirs
autrement que dans le cadre de cette relation. Il doit être acceptable que les gens expriment des
désirs moindres et que les désirs évoluent avec le temps ou au fur et à mesure que l'on dispose de
plus d'informations.

Comme dans le cas des personnes qui font semblant d'offrir quelque chose alors qu'elles le
demandent en réalité (dans le "consentement éclairé"), les gens font souvent semblant d'offrir plus
qu'ils ne se sentent réellement capables de le faire en raison de scripts sociaux, et d'autres
pressions. Cela peut laisser l'autre personne confus et malheureux parce qu'il reçoit un message
contradictoire peu clair. Si nous le pouvons, il est définitivement plus gentil d'être honnête. Encore
une fois, il faut pour cela que chacun cultive les conditions dans lesquelles une telle honnêteté est
possible et suffisamment sûre pour tout le monde.

7 - Conscience du pouvoir
Tout cela nécessite une prise de conscience de la dynamique du pouvoir. Souvent, les gens ne se
sentent pas suffisamment libres, en sécurité et capables de se mettre à l'écoute d'eux-mêmes et de
parler ouvertement de leurs besoins, de leurs limites, de leurs désirs et de leurs frontières.

C'est généralement parce qu'ils craignent une punition implicite ou explicite.

Nous devons tous continuer à nous demander ce que nous pouvons faire pour permettre aux autres
de faire - et d'exprimer - des choix consensuels dans leurs relations et leurs rencontres avec nous.

À moins que quelqu'un ne se sente réellement capable de nous dire "non", sans craindre l'impact
potentiel de cette décision, il n'y a pas de consentement. Il doit être tout aussi facile pour eux de dire
"non", "Je ne suis pas sûr", "peut-être dans ces conditions" ou "Je ne suis pas encore prêt" que de
dire "oui" ou toute autre version du "oui".

Il vaut la peine de réfléchir aux formes de pouvoir dont nous disposons dans toute dynamique,
qu'elle soit culturelle ou personnelle.

Sur le plan culturel, nous pouvons nous demander où nous nous situons - et où se situe une autre
personne - par rapport au genre, à la race, au handicap, à la sexualité, à la classe sociale, à l'âge et à
tout autre axe pertinent d’intersections de privilège et d'oppression.

Personnellement, nous pourrions considérer des aspects tels que la quantité d'argent que nous
gagnons chacun, la sécurité que nous avons de diverses manières, notre état de santé actuel, nos
antécédents en matière de traumatismes et/ou de santé mentale, les autres relations que nous
avons et leur état, le niveau d’expérience que nous avons acquise par rapport à notre interaction, à
quel point nous sommes perçus comme successful/attirant dans le monde, etc

Nous pourrions avoir des conversations ouvertes et permanentes sur ces sujets et sur la manière dont
ils nous influencent et influencent notre dynamique.

Pour les rencontres plus ponctuelles, nous pourrions nous interroger plus brièvement sur ce qui peut
être présent dans la dynamique et qui rend le consentement plus facile ou plus difficile, et comment
nous ferons de notre mieux pour l'atténuer.

Nous pourrions décider qu'un déséquilibre de pouvoir est trop important pour qu'un certain type
de relation soit possible, ou que nous devons aller très lentement afin de continuer à « check in »

14
étant donné les disparités qui sont en place. Il se peut que nous devions prendre le temps d'avoir de
telles conversations afin d'instaurer suffisamment de confiance pour pouvoir partager ces choses
entre nous, mais comme toujours, cela devrait être préférable au non-consentement qui consisterait
à aller de l'avant avant que tout le monde ne dispose de l'information et de la sensibilisation
nécessaires.

8 – Responsabilité / Accountability
Étant donné que nous vivons dans une culture si peu consensuelle et que nous avons généralement
appris à nous traiter nous-mêmes et les autres de manière non consensuelle, il est inévitable que
nous nous comportions parfois de manière non consensuelle.

Nous espérons que l'application régulière de cette checklist nous aidera à voir quand cela s'est
produit. Si nous pratiquons la responsabilisation dans les micro-moments de non-consentement,
cela deviendra plus facile lorsque des violations plus importantes se produiront.

Dans les situations de non-consentement, la culture générale nous encourage à : nier que ce qui s'est
passé était non-consentement, à blâmer la victime, à minimiser l'impact et à insister sur le fait que
cela ne faisait pas partie d'un comportement plus large (ces éléments sont au cœur des mythes les
plus répandus sur le viol). Nous agissons probablement ainsi pour nous rassurer en nous disant que
nous avons un certain contrôle sur le fait d'être victimisée ( ??) ou non, et que nous ne pouvons pas
être nous-mêmes une "mauvaise personne" si nous avons violé le consentement d'une autre
personne.

Admettre le non-consentement - dans le cadre d'un système culturel plus large de non-consentement
- ne consiste pas à dire que nous sommes une mauvaise personne ou un monstre. Il s'agit simplement
de reconnaître qu'il nous arrivera à tous de ne pas adopter un comportement consensuel, que cela
blesse les autres, que nous le comprenons et que nous voulons faire mieux.

Ce que les gens veulent généralement après avoir été traités de manière non consensuelle, c'est
entendre la personne qui les a traités de cette manière :

● Reconnaître qu'elles disent la vérité.

● Prendre ses responsabilités

● Comprendre l'impact de cette situation

● Les rassurer en leur disant que cela ne se reproduira plus.

Souvent, le fait de faire ces choses conduit à un sentiment de soulagement pour la personne qui a eu
un comportement non consensuel, alors que le fait de se défendre contre tout sentiment d'avoir été
non consensuel conduit à des sentiments toxiques de blâme/faute et de honte. Il est important de ne
pas exiger quoi que ce soit de la personne que vous avez traitée de manière non consensuelle et de
prendre les choses en temps voulu, en faisant savoir que vous êtes disponible pour tout ce dont elle a
besoin. Il se peut que cela prenne un certain temps avant qu'elle ne se sente prête à le faire.

Cela peut prendre un certain temps avant qu'elle ne se sente prête à reprendre contact, ou elle
peut ne jamais être en mesure de le faire. Il se peut qu'ils ne soient pas en mesure de pardonner,
ou il se peut que cela vienne facilement une fois que vous avez reconnu ce qui s'est passé.

15
Dans les cas où la violation du consentement est plus importante, où la situation est complexe ou
lorsqu'il y a beaucoup de traumatismes, il peut s'avérer nécessaire de suivre un processus de
responsabilisation plutôt que d'avoir un contact direct.

Vous trouverez des informations sur la manière de procéder dans les ressources. Il peut être utile de
disposer d'un groupe de personnes de soutien déjà constitué dans votre vie à qui vous vous
adresserez si quelqu'un vous a traité de manière non consensuelle, si vous vous rendez compte que
vous avez traité quelqu'un d'autre de manière non consensuelle, ou si quelqu'un vous dit que vous
l'avez traité de manière non consensuelle. Leur rôle est de vous soutenir tout au long du processus,
en vous aidant à faire face à l'impact sur vous de la reconnaissance du fait que vous êtes un survivant
et/ou une personne qui a eu un comportement non consensuel, et à assurer la liaison avec les
personnes qui soutiennent l'autre partie s'il existe un processus de responsabilisation.

Application de la liste de contrôle du consentement


En résumé, voici la liste des aspects du consentement à prendre en compte et à aborder dans toute
rencontre, interaction, relation ou situation.

1. Le consentement en tant qu'objectif : avons-nous fait du consentement l'objectif explicite de


notre interaction plutôt qu'un simple événement ?

2. Le consentement éclairé : Chacun est-il pleinement informé de ce qui est demandé, offert, etc,
etc., pourquoi et d'où chacun vient ?

3. Consentement continu : Le consentement est-il permanent avant, pendant et après une


rencontre ou tout au long d'une relation ?

4. Consentement relationnel : S'agit-il d'une interaction relationnelle où chacun peut faire part de
ses besoins, de ses limites, de ses désirs et de ses frontières ?

5. Consentement et volonté : Les personnes sont-elles en mesure d'exprimer clairement ce qu'ils


veulent et ne veulent pas, et ce à quoi ils consentent et ne consentent pas ?

6. Des options multiples au-delà d'un scénario par défaut : Sommes-nous conscients du scénario
par défaut de "réussite" dans cette situation, et l'avons-nous transformé en options multiples et en
un accord pour choisir par défaut pour la moins élevée des options proposées ?

7. Conscience du pouvoir : Sommes-nous conscients des déséquilibres culturels et personnels en


matière de pouvoir entre nous et de leur impact potentiel sur la capacité à se sentir suffisamment
libre et en sécurité pour consentir ?

8. Responsabilité : Pouvons-nous remarquer que nous n'avons pas été consensuels, le dire à la
personne concernée (si elle est prête à le faire), entendre l'impact et proposer des réparations ?

Nous pouvons faire de cette liste quelque chose que nous considérons régulièrement dans le cadre
d'une relation continue.

● Comment nous sommes-nous comportés lors de notre dernière rencontre ?

● Que pourrions-nous modifier pour rendre le consentement mutuel encore plus possible lors de nos
prochaines rencontres ?

16
Nous pourrions vouloir cultiver un groupe de personnes dans nos vies avec lesquelles nous pourrions
continuer à parler de la façon dont nous nous débrouillons en matière de consentement.

Nous pourrions vouloir cultiver un groupe de personnes dans nos vies avec lesquelles nous pourrions
continuer à parler de nos progrès en matière de consentement. Ces personnes peuvent nous soutenir
dans les moments où nous réalisons que nous nous sommes comportés de manière non consensuelle
et/ou que nous avons été traités de manière non consensuelle par d'autres personnes, et nous
pourrions également le faire pour eux. Si cela devient une conversation régulière, cela peut

de bien réagir lorsque ces questions sont soulevées.

Dans une culture non consensuelle, nous ne parviendrons pas toujours à la perfection, mais en le
reconnaissant, nous pouvons continuer à progresser vers des relations plus consensuelles avec nous-
mêmes notre communauté (« our people »), en espérant cultiver des communautés et des micro-
cultures de consentement, qui peuvent se propager et permettre à d'autres de s'épanouir.

qui peuvent se répercuter et permettre des relations plus consensuelles dans le monde entier.

Afin de continuer à intérioriser et à appliquer cette liste, j'ai imaginé un certain nombre de situations
à travers lesquelles nous pouvons réfléchir à la meilleure façon de vérifier tous ces points.

● La façon dont nous nous traitons nous-mêmes dans notre vie quotidienne et au travail.

● Demander de l'aide à quelqu'un

● L'organisation des vacances en famille

● Passer une journée avec un ami

● Aller à un rendez-vous

● Passer la soirée avec un partenaire

● Demander à quelqu'un d'effectuer une tâche professionnelle à votre place

● Faire savoir à quelqu'un que vous êtes intéressé par une relation avec cette personne

● Avoir une relation amoureuse

● Développer une amitié

● Prendre des nouvelles d'un collègue, d'un ami ou d'un partenaire en cours de relation

● Recevoir quelqu'un pour manger ensemble

● Prendre une grande décision de vie

● Une personne de votre entourage tombe malade

● Montrer son appréciation à quelqu'un

● Trouver un moyen de passer un certain temps seul

● S'excuser auprès de quelqu'un

● Offrir un cadeau

● Organiser et gérer un événement

17
● Emprunter de l'argent

● Changer ses plans

● Soutenir quelqu'un qui a des difficultés

● Organiser un événement social

● Décider de participer ou non à un projet

Il peut être utile d'utiliser le sexe comme analogie lorsque l'on réfléchit au caractère consensuel de
quelque chose. Par exemple, si votre réponse à quelqu'un qui vous dit qu'il ne veut pas faire quelque
chose avec vous est d'essayer de le persuader de faire quelque chose avec vous, vous pouvez utiliser
le sexe comme analogie, pensez à quel point cela serait inacceptable si c’était un rapport sexuel avec
vous.

Si quelqu'un suppose que vous passerez un certain type de temps avec lui, pensez à ce que ce serait
s'il s'agissait d'un certain type d'attouchements.

Le consentement sexuel
(entrée d'encyclopédie, incluse dans l'encyclopédie SAGE des études LGBT)

Malgré son importance évidente, le consentement sexuel reste un sujet remarquablement peu étudié
et insuffisamment théorisé. Le consentement sexuel a d'importantes implications dans les domaines
suivants : la violence sexuelle et la loi ; l'éducation sexuelle et les droits de l'homme.

de la violence sexuelle et de la loi ; de l'éducation sexuelle et des conseils en matière de sexualité ; et


des études LGBTQ, en particulier en ce qui concerne les drogues et le sexe, le BDS et la violence
sexuelle.

LGBTQ, en particulier en ce qui concerne les drogues et le sexe, le BDSM/kink/cuir et les débats sur
l'âge du consentement pour diverses pratiques et identités sexuelles.

les débats sur l'âge du consentement pour diverses pratiques et identités sexuelles.

L'analyse de la littérature révèle une absence notable d'études et d'articles portant spécifiquement
sur le thème du consentement sexuel.

spécifiquement au sujet du consentement sexuel : en particulier, seulement 1 à 2 % du nombre


d'études et d'articles relatifs au viol ou à l'agression sexuelle.

ou à l'agression sexuelle. De même, les analyses de livres, d'articles et de sites web de conseils
sexuels grand public montrent que le sujet du consentement n'est pas abordé.

sites web, le sujet du consentement est rarement, voire jamais, mentionné, alors qu'il joue un rôle
essentiel dans la

de veiller à ce que les rapports sexuels ne soient pas abusifs. Souvent, la seule fois où le
consentement est abordé, c'est dans le cadre du

BDSM ou du sexe pervers, afin de distinguer ces pratiques du sexe "normal", dont on suppose
généralement qu'il ne nécessite pas de stratégies de contrôle.

18
généralement supposé ne pas nécessiter de stratégies pour garantir le consentement. Cela semble
problématique

Cela semble problématique compte tenu du nombre toujours élevé d'incidents de violence sexuelle
et de la prise de conscience croissante de la prévalence des agressions sexuelles dans le monde
entier.

de la prévalence des agressions et des abus sexuels dans divers contextes.

Cet article donne un bref aperçu de cinq des principales façons de comprendre le consentement
sexuel dans les domaines psychologique et juridique.

sexuelle qui existent dans la littérature psychologique et juridique, ainsi que dans les écrits féministes
et ceux du BDSM.

et les écrits des communautés BDSM. Il commence par des hypothèses selon lesquelles le
consentement est

implicite, en passant par des définitions dans lesquelles il est supposé que le consentement a été
donné tant que personne n'a explicitement donné son consentement.

donné tant que personne n'a explicitement refusé ou dit "non". Elle passe ensuite au concept de
"consentement enthousiaste" et à la notion de

de "consentement enthousiaste" et de consentement en tant que communication permanente entre


les personnes,

Il se termine par un examen des "cultures du consentement" : l'idée que les négociations sur le
consentement se déroulent

dans un contexte social plus large et qu'elles sont influencées par les relations de pouvoir entre les
personnes impliquées.

impliquées.

Le consentement implicite

28

Même la littérature académique et juridique sur le sexe et la violence sexuelle part souvent du
principe d'une compréhension commune du consentement, plutôt que de le définir explicitement.

une compréhension commune du consentement, plutôt que de le définir explicitement. Le


consentement sexuel est souvent utilisé pour

impliquer une ligne de démarcation entre différents types de relations sexuelles, par exemple entre
les relations sexuelles anormales (nécessitant un consentement) et les relations sexuelles normales
(ne nécessitant pas de consentement).

(nécessitant un consentement) et les relations sexuelles normales (ne nécessitant pas de


consentement) ; entre les actes criminels (non consensuels) et les actes non consensuels.

(non consensuels) et les relations sexuelles sans problème (consensuelles) ; ou entre les relations
sexuelles agréables (supposées consensuelles) et celles qui ne le sont pas.

19
(supposées consensuelles) et les relations sexuelles non agréables (supposées non consensuelles).
Cette littérature

Ces ouvrages partent souvent du principe qu'il existe une compréhension commune de ce qu'est le
consentement, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de le définir.

qu'il n'est pas nécessaire de le définir.

Ce type d'hypothèses est problématique car il entraîne un glissement entre les concepts.

concepts. Par exemple, la liste des "troubles paraphiliques" dans les nosologies psychiatriques telles
que le

le Manuel diagnostique et statistique de l'Association américaine de psychiatrie (DSM 5) inclut


certaines pratiques non consensuelles aux côtés de pratiques non consensuelles.

pratiques non consensuelles et d'autres qui peuvent être menées de manière consensuelle, mais qui
sont toujours considérées comme pathologiques.

mais qui sont néanmoins considérées comme pathologiques en raison de leur caractère inhabituel ou
de leur déviation par rapport aux scripts sexuels culturels normatifs.

des scripts sexuels culturels normatifs. Pour être considérés comme des troubles, ces intérêts
peuvent être

Pour être considérés comme des troubles, ces intérêts doivent soit être non consensuels, soit être
pénibles pour l'individu qui les a. Le psychiatre Chess

Denman a appelé à une distinction beaucoup plus claire entre les pratiques coercitives et celles qui
sont transgressives.

transgressives, suggérant également que les premières devraient relever du droit pénal et non de la
psychiatrie.

du droit pénal et non de la psychiatrie, et que la psychiatrie et la psychologie ne devraient pas


s'engager dans la pathologisation de ce qui est simplement cultuel.

pathologiser ce qui est simplement culturellement transgressif, comme le montre l'histoire de


l'inclusion de l'homosexualité dans le DSM.

l'inclusion de l'homosexualité dans le DSM.

L'utilisation du consentement pour distinguer les relations sexuelles agréables de celles qui ne le sont
pas est également très discutable, car elle suggère que toute relation sexuelle peut être considérée
comme agréable.

est également très discutable, car elle suggère que tout comportement sexuel est acceptable tant
que la personne qui le reçoit finit par le trouver agréable.

qui le reçoit finit par le trouver agréable. Cela soutient des pratiques problématiques telles que celles

comme celles des communautés de séduction, ou Pick Up Artists (PUA), qui utilisent des techniques
pour séduire les femmes et les amener à avoir des relations sexuelles avec elles, sans qu'il n'y ait
aucune raison de s'inquiéter.

20
des femmes pour qu'elles aient des relations sexuelles avec eux sans chercher à obtenir leur
consentement. Cela crée également des

Cela pose également des problèmes aux victimes d'agressions sexuelles, dont certaines ressentent
une excitation physiologique.

Dire non

Une définition courante du consentement qui est implicite - ou parfois explicite - dans la couverture
médiatique des agressions sexuelles.

dans la couverture médiatique des agressions sexuelles et dans les ouvrages de conseils sexuels, est
l'idée que les rapports sexuels sont consensuels si une personne n'a pas l'intention de se livrer à des
actes sexuels.

consensuel si une personne ne refuse pas les avances sexuelles d'une autre personne ou ne dit pas
"non". Cette idée est

Cette idée est également présente dans certaines actions féministes qui visent à améliorer la capacité
des femmes à dire

Cette idée est également présente dans un certain activisme féministe qui se concentre sur
l'amélioration de la capacité des femmes à dire "non" aux relations sexuelles, ou qui utilise des
slogans tels que "non signifie non".

Toutefois, ces approches ont été critiquées par des psychologues féministes et critiques.

critiques. Leurs études ont démontré que les gens utilisent rarement le mot "non" dans les
négociations quotidiennes (par exemple, lorsqu'ils refusent une relation sexuelle).

négociations quotidiennes (par exemple, lorsqu'on refuse une invitation à un événement social) ou
dans les négociations sexuelles.

négociations sexuelles. Au lieu de cela, ils donnent d'autres réponses afin de paraître moins rejetants,
conformément aux conventions conversationnelles culturelles (par exemple, le mot "non").

d'autres réponses afin de donner l'impression d'être moins rejetés, conformément aux conventions
conversationnelles culturelles (par exemple, "Je crains d'être occupé ce soir"),

29

ou "J'ai des doutes"). La recherche psychologique dans ce domaine a montré que les gens

généralement bien comprendre que les réponses autres qu'un "non" direct constituent un refus de
l'invitation.

refuser l'invitation. Par exemple, des études d'analyse conversationnelle sur des groupes de
discussion

des groupes de discussion avec des jeunes femmes et des jeunes hommes, respectivement, ont
montré que les deux groupes comprenaient implicitement la norme de l'invitation.

Les études d'analyse conversationnelle portant sur des discussions de groupe avec des jeunes
femmes et des jeunes hommes ont montré que les deux groupes comprenaient implicitement la
structure interactionnelle normative du refus,

21
sans qu'il soit nécessaire d'utiliser le mot "non".

Une approche qui tente de résoudre ces questions consiste à dresser des listes de comportements
qui seraient considérés comme des cas de non-consentement.

comportements qui seraient considérés comme un non-consentement. Cependant, ces approches


ont été

Toutefois, ces approches ont été critiquées parce qu'elles simplifient à l'excès les relations sexuelles,
étant donné que la communication sexuelle est complexe et nuancée.

complexe et nuancée. Par exemple, demander à quelqu'un d'utiliser un préservatif peut être
considéré comme un comportement sexuel consensuel.

consensuel, mais il y a eu des cas de viols où les victimes ont demandé à leurs agresseurs de le faire
afin de prévenir le VIH.

de le faire afin d'éviter la transmission du VIH. De même, le fait de crier et de se défendre pourrait

être répertoriés comme des comportements sexuels non consensuels, mais peuvent faire partie de
certaines scènes de BDSM

consensuelles.

Consentement enthousiaste

L'approche consistant à "dire non" au consentement a été critiquée par de nombreuses féministes et
universitaires sexuellement critiques.

sex-critique. Ils soulignent qu'elle repose sur l'hypothèse problématique selon laquelle le
consentement est présent

jusqu'à ce que quelqu'un l'enlève. En outre, l'accent est mis sur le comportement de la personne qui
reçoit les avances sexuelles.

la personne qui reçoit les avances sexuelles, plutôt que sur le comportement de celle qui les fait.

qui les fait. Ceci est problématique car cela renforce la tendance culturelle à se concentrer sur les
victimes plutôt que sur les auteurs.

victimes, plutôt que sur les auteurs d'agressions sexuelles. L'accent est mis sur la question de savoir si
le

l'accent est mis sur le fait de savoir si le destinataire a refusé assez clairement, plutôt que sur le fait
de savoir si l'initiateur a fait ce qu'il fallait pour s'assurer que le

que le rapport sexuel était consensuel. Enfin, l'approche consistant à "dire non" risque de déboucher
sur des relations sexuelles plutôt médiocres sur la base de l'expérience de l'autre.

médiocre du fait qu'il s'agit de tout ce que les gens ne refusent pas activement, plutôt que de choses
qu'ils veulent activement faire.

des choses qu'ils veulent activement faire.

Le "oui signifie oui" ou "consentement enthousiaste" présente une alternative dans laquelle les
partenaires ont la responsabilité de s'assurer que l'autre est actif.

22
Les partenaires ont la responsabilité de s'assurer que l'autre jouit activement de l'activité sexuelle
entre eux.

En tant que tel, il va plus loin que le "consentement en tant qu'accord", qui définit le consentement
comme "n'importe quel oui". La distinction importante ici est que le "consentement en tant
qu'accord

La distinction importante ici est que le "consentement en tant qu'accord" peut inclure des rapports
sexuels forcés ou

forcés ou contraints, alors que le consentement enthousiaste doit être librement consenti. La
question du "consentement

La question du "consentement éclairé" entre également en ligne de compte, car on considère


généralement qu'il est impossible de consentir sans avoir une idée assez claire de ce qui va se passer.

sans avoir une idée assez claire de ce qui va se passer.

Cependant, certaines personnes ont soulevé des problèmes avec le "consentement enthousiaste", car
il suggère que tous les rapports sexuels consensuels doivent également être plaisants.

sexe consensuel doit également être agréable pour toutes les personnes concernées. Il existe
certainement des

Il existe certainement des situations dans lesquelles des personnes consentent à des relations
sexuelles sans en avoir particulièrement envie ou sans y prendre plaisir.

elles-mêmes. Par exemple, certaines personnes asexuelles ont des relations sexuelles avec leurs
partenaires malgré leur manque d'attirance sexuelle.

d'attirance sexuelle.

30

Consentement communicatif

Le modèle du consentement enthousiaste soulève une autre question : le consentement sexuel est-il
établi lors d'une conversation avant le rapport sexuel ?

est de savoir si le consentement sexuel est établi au cours d'une conversation avant le rapport sexuel.
Dans les modèles de consentement de la "sexualité communicative", le consentement sexuel est
considéré comme un processus actif et continu de communication.

le consentement sexuel est considéré comme un processus actif et continu de communication de la


volonté plutôt que comme un événement ponctuel.

de communication de la volonté plutôt qu'un événement ponctuel.

L'ajout de cet élément de communication continue à un modèle de consentement enthousiaste


signifie que

la responsabilité est transférée à la personne qui initie le rapport sexuel, s'il y en a une, de s'assurer
qu'elle a obtenu le consentement et qu'elle continue à le faire.

qu'elle a obtenu le consentement et qu'elle continue à le faire tout au long de l'interaction. D'aucuns

23
ont reproché à ce modèle d'avoir une compréhension irréaliste de la manière dont les rapports
sexuels se déroulent généralement,

ridiculisant l'idée de demander la permission pour chaque contact. La recherche a montré que le
consentement

est communiqué de manière non verbale bien plus qu'il ne l'est de manière verbale. Cependant, les
auteurs de la sexualité communicative

sexualité communicative ont souligné que les négociations peuvent être non verbales aussi bien que
verbales.

Melanie Beres donne l'exemple d'une personne qui défait le bouton de la chemise d'une autre
personne. Si cette personne

Si cette personne déboutonne le reste de sa chemise, il s'agit d'un consentement clair.

le bouton, ou qu'elle embraye l'espace ainsi créé, ce n'est pas le cas.

Toutefois, compte tenu des résultats de la recherche sur le manque de communication en matière de
sexualité, tant chez les

les couples qui sortent ensemble et les personnes engagées dans une relation à long terme, il est
probable qu'une évolution vers des modèles communicatifs de consentement nécessiterait un
changement de mentalité.

modèles communicatifs de consentement nécessiterait un changement de paradigme dans la


manière dont la plupart des gens ont des rapports sexuels.

de la plupart des gens qui ont des relations sexuelles.

Cultures du consentement

Le mouvement de la culture du consentement est une approche sexocritique qui considère que le
consentement

comme opérant au sein de cultures plus larges plutôt que de manière isolée entre des individus qui
se choisissent librement.

Ce mouvement est né de conversations dans la blogosphère BDSM sur le fait que

des situations abusives peuvent se produire - et se produisent - au sein des communautés kink,
malgré l'accent mis sur le consentement dans les mantas BDSM.

l'accent mis sur le consentement dans les mantas BDSM tels que Safe, Sane, Consensual, et Risk
Aware Consensual

Kink. Les auteurs de la culture du consentement soulèvent des questions telles que celle de savoir si
le consentement est possible dans les relations sexuelles si

les personnes s'engagent dans des pratiques non consensuelles dans le reste de leurs relations, et

comment cultiver des cultures plus larges qui rendent le consentement plus possible (le type de
changement de paradigme mentionné précédemment).

changement de paradigme mentionné précédemment).

24
De nombreux auteurs de la culture du consentement soulignent la normalisation qui se produit
autour des formes de force,

de contrôle, de pression, de persuasion et de manipulation dans d'autres aspects des relations, par
exemple

31

par exemple dans les tentatives quotidiennes de persuader quelqu'un d'assister à un événement
social, ou dans le harcèlement de rue lorsque les hommes tentent d'engager les femmes dans une
relation de confiance.

ou dans le harcèlement de rue, lorsque des hommes tentent d'engager des conversations non
désirées avec des femmes.

Ces auteurs - tels que Kitty Stryker, Cliff Pervocracy, et Thomas Macaulay Millar - mettent en avant
une compréhension foucaldienne du phénomène.

une compréhension foucaldienne de la liberté dans laquelle les gens ont la possibilité d'agir au sein
d'un champ de pouvoir, mais l'étendue de cette liberté n'est pas définie.

d'agir dans un champ de pouvoir, mais l'étendue de leurs possibilités est limitée. Le consentement est
possible, mais

mais les conceptions néolibérales du consentement sont remises en question, les individus étant
supposés être des agents autonomes jouissant d'une liberté totale.

sont supposés être des agents autonomes ayant la liberté totale de consentir ou non.

Ceci est lié au travail psychologique féministe qui a attiré l'attention sur le scénario (hétéro)sexuel
normatif dans lequel l'individu a la liberté de consentir ou de ne pas consentir.

(hétéro)sexuel normatif dans lequel les hommes sont supposés initier l'activité sexuelle et les femmes
y répondre soit en refusant soit en acceptant l'activité sexuelle.

répondre en refusant ou en acceptant l'initiation. Des psychologues comme Nicola Gavey

ont souligné à quel point le consentement peut être difficile à obtenir dans le cadre de telles relations
de pouvoir où les hommes sont supposés avoir une libido naturelle et les femmes une libido
naturelle.

les hommes sont supposés avoir une libido naturelle et avoir besoin de sexe, alors que les femmes ne
sont pas conçues comme des êtres

comme des êtres activement désirants. Cela souligne également l'absence, dans les discussions sur le
consentement sexuel

sexuelle des interactions entre personnes de même sexe, des relations sexuelles avec des partenaires
multiples et des relations sexuelles initiées par les femmes.

femmes.

Nicola Gavey fait la distinction entre la coercition interpersonnelle (entre les personnes) et la
coercition sociale (provenant de la culture environnante).

25
sociale (provenant de la culture environnante). Par exemple, de nombreux livres de conseils sexuels
préconisent

femmes d'avoir des rapports sexuels lorsqu'elles n'en ont pas envie afin de maintenir leur relation :
cela peut être considéré comme une forme de coercition sociale.

Cela peut être considéré comme une forme de coercition sociale. Les auteurs du mouvement pour
une culture du consentement

s'accordent à dire qu'il est nécessaire de prendre conscience à la fois des pressions culturelles qui
circulent autour du sexe et des relations de pouvoir qui existent entre tous les acteurs de la vie
sexuelle.

sexe et des relations de pouvoir entre deux individus (ou plus). Cette prise de conscience doit

Cette prise de conscience doit être intersectionnelle et prendre en compte l'impact, par exemple, de
l'âge, du genre, de la sexualité, de la race,

nationalité, la position sociale, la classe sociale et d'autres différences, sur la possibilité qu'a chaque
personne de dire "non" ou "non".

de dire "non" ou "oui" à la sexualité.

Lectures complémentaires

Barker, M. (2013). Consent is a grey area ? A comparison of understandings of consent in

50 Shades of Grey et sur la blogosphère BDSM. Sexualities, 16(8), 896-914.

Barker, M. J., Gill, R. et Harvey, L. (2015). Mediated intimacy : Sex advice in media culture.

Londres : Polity.

Beres, M. A. (2007). Spontaneous' sexual consent : An analysis of sexual consent literature.

Feminism & Psychology, 17(1), 93-108.

Denman, C. (2003). Sexuality : A biopsychosocial approach. Basingstoke : Palgrave

Macmillan.

Friedman, J. et Valenti, J. (2008). Yes means yes : Visions of female sexual power and a world without
rape.

monde sans viol. Berkeley, CA : Seal Press.

32

Khan, U. (2014). Vicarious kinks : S/m in the socio-legal imaginary. Toronto : University of

Toronto Press.

Kitzinger, C. et Frith, H. (1999). Just say no ? The use of conversation analysis in

développement d'une perspective féministe sur le refus sexuel. Discourse & Society, 10(3), 293-316.

O'Byrne, R., Rapley, M. et Hansen, S. (2006). You couldn't say "no", could you ? La compréhension du
refus sexuel par les jeunes hommes.

26
Young men's understandings of sexual refusal. Feminism & Psychology, 16(2), 133-154.

33

Que pouvons-nous apprendre sur le consentement à partir de la

psychologie du sexe ?

J'ai écrit mon livre pour la série Psychology of Everything de Routledge avant que le mouvement
#metoo

ne fasse la une des journaux. Cependant, le consentement était un thème central du livre, à la fois

explicitement dans le chapitre sur la façon dont la psychologie a délimité le sexe "normal" du sexe
"anormal" au fil des ans, et implicitement en tant que thème central du livre.

et implicitement comme un fil conducteur dans tous les autres chapitres. Dans cet article, je

d'explorer certaines des principales choses que nous pouvons apprendre de l'étude de la psychologie
du sexe

pour éclairer les conversations actuelles - vitales - que nous avons sur le consentement sexuel.

Avant de commencer, il est important de souligner que si les comportements sexuels non
consensuels constituent un énorme problème qui touche un grand nombre de personnes, le nombre
de personnes qui ne sont pas consentantes n'est pas le même.

problème qui touche un très grand nombre de personnes, la question de savoir comment avoir des

relations sexuelles consensuelles - et des relations plus larges - a brillé par son absence à la fois dans
la

psychologie que dans le discours populaire. Les manuels de psychologie et de sexologie classiques
traitent rarement de ce sujet en profondeur.

de psychologie et de sexologie abordent rarement ce sujet en profondeur, bien qu'il s'agisse d'un
domaine d'étude clé dans les domaines plus marginalisés de la psychologie critique et du féminisme.

domaines plus marginalisés de la psychologie critique et féministe. De même, la couverture du


consentement est

de consentement est scandaleusement absente de la littérature sur les conseils sexuels. Lorsque j'ai
étudié les manuels sexuels les plus populaires,

sites web et les articles de journaux les plus populaires, j'ai constaté que le consentement était
rarement mentionné,

et lorsqu'il l'était, c'était généralement dans le contexte de pratiques sexuelles perverses, comme si
les autres formes de sexe étaient en quelque sorte à l'abri du consentement.

comme si les autres formes de sexualité étaient en quelque sorte à l'abri des risques liés aux
comportements non consensuels.

D'après ma lecture de la recherche et de la psychologie du sexe en général, je dirais que

qu'il faut renverser la vapeur. Les conditions qui font que les rapports sexuels risquent le plus d'être

27
non consensuelles sont toutes fréquemment présentes dans ce que nous pourrions appeler les
rencontres

normatives, telles que les relations sexuelles dans le cadre d'une relation hétérosexuelle ou d'un
branchement. Bien que les communautés kink

ne sont certainement pas à l'abri de comportements non consensuels, les conceptions et les
pratiques en matière de consentement au sein de ces communautés sont souvent très différentes.

pratiques en matière de consentement au sein de ces communautés rendent souvent plus

de rencontres consensuelles.

Quelles sont les conditions qui rendent les rapports sexuels moins susceptibles d'être consensuels ?
En voici quelques-unes

principales :

Des relations sexuelles "correctes

● L'hypothèse selon laquelle les gens doivent avoir des relations sexuelles pour être des individus
sains et pour

entretenir des relations

● Le sentiment qu'il existe un scénario sexuel fixe qui doit être suivi, et que seul cela

compte comme du sexe " approprié ".

● Le sentiment que si ce scénario n'est pas respecté, la rencontre - et les individus

impliqués - sont des échecs

34

Le sexe " normal

● Un niveau élevé de peur et de honte de " se tromper " ou d'être " anormal ", ce qui rend
dangereuse toute forme de communication ouverte.

toute forme de communication ouverte semble dangereuse

● Des idées rigides sur les rôles sexués dans la sexualité et sur la manière dont les corps doivent

se comporter

Comment fonctionne le consentement ?

● Une conception du consentement fondée sur le principe du "non signifie non", où l'on suppose que
les personnes ont donné leur consentement même si elles ne l'ont pas fait.

consentement s'ils n'ont pas réellement dit "non" à ce qui se passe.

● L'idée que le consentement est donné lors d'une conversation unique - ou d'une interaction
implicite - qui

au début de la rencontre

28
● Les déséquilibres de pouvoir entre les personnes impliquées qui font qu'il est très difficile pour
l'une ou plusieurs d'entre elles de

communiquer ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent pas avant, pendant et après la rencontre

● Une culture plus large du non-consentement dans les relations de toutes sortes.

Cela vous semble familier ? Ce sont en fait les conditions dans lesquelles la grande majorité des
rapports sexuels se déroulent dans notre culture.

dans notre culture, et la psychologie du sexe elle-même a - au fil des ans - contribué à la plupart de
ces conditions plutôt que de s'efforcer de les améliorer.

à bon nombre de ces conditions plutôt que de s'efforcer de les remettre en question ou de les
modifier.

C'est dans ces conditions qu'il devient facile pour ceux qui veulent s'engager dans un comportement
sexuel prédateur de le faire et d'en tirer profit.

comportement sexuel prédateur de le faire et de s'en sortir. Ce sont également les conditions

conditions dans lesquelles le reste d'entre nous, qui ne voudraient jamais agir de manière non
consensuelle envers une autre personne - ou envers nous-mêmes - pourrait facilement s'en sortir.

personne - ou envers nous-mêmes - pourrait facilement se retrouver à le faire.

Voyons ce que la psychologie du sexe peut nous apprendre pour éclairer notre réflexion dans chacun
de ces domaines.

dans chacun de ces domaines. Vous en saurez plus sur chacun d'entre eux dans le livre, bien
entendu !

La sexualité "proprement dite

Dans les premiers chapitres de La psychologie du sexe, j'explore la façon dont la psychologie et la
sexologie

ont façonné notre compréhension de la sexualité de telle sorte que nous avons aujourd'hui un sens
assez limité de ce qui constitue une sexualité "correcte".

de ce qu'est le "bon" sexe : des "préliminaires" suivis d'un rapport sexuel pénis-vagin conduisant à
l'orgasme.

menant à l'orgasme. C'est le scénario sexuel développé par des chercheurs tels que Masters et
Johnson, qui continue de sous-tendre le concept de "sexe".

Johnson, qui continue de sous-tendre les "troubles sexuels" dans des manuels tels que le

de l'Association américaine de psychiatrie (DSM).

Si c'est ce que signifie une "sexualité correcte", alors nous avons besoin de troubles pour les pénis qui
ne peuvent pas pénétrer, les vagins qui ne peuvent pas être pénétrés, etc,

les vagins qui ne peuvent être pénétrés et les personnes qui ont du mal à atteindre l'orgasme lors de
ce type de relations sexuelles.

29
Nous n'avons pas besoin de troubles pour les mains qui se fatiguent rapidement, les anus qui ont du
mal à être pénétrés ou les personnes qui ont du mal à atteindre l'orgasme.

pénétrer, ou les personnes qui ont du mal à avoir des fantasmes érotiques, par exemple.

Ce scénario limité, et l'hypothèse qu'il doit toujours être suivi jusqu'au bout,

explique probablement pourquoi environ la moitié de la population se considère comme ayant des

difficultés sexuelles. Paradoxalement, les pressions exercées sur la pénétration et l'orgasme sont
souvent les mêmes que celles exercées sur la sexualité.

35

qui rendent ces expériences plus difficiles, car le fait d'essayer de forcer les corps à les faire

souvent l'inverse - un peu comme si l'on essayait de se forcer à s'endormir en cas d'insomnie.

lorsque vous êtes insomniaque.

Un autre problème est l'hypothèse - en psychologie et dans la culture populaire - selon laquelle les
gens doivent vouloir le sexe et doivent avoir des rapports sexuels d'une certaine manière.

veulent avoir des rapports sexuels et doivent en avoir un certain nombre dans leurs relations pour
être "en bonne santé".

Les recherches menées auprès de personnes asexuelles et dans le cadre de relations à long terme
montrent aujourd'hui

démontrent qu'il est parfaitement possible d'être un individu sain et d'avoir une bonne

relation, sans relations sexuelles. Pour que les relations sexuelles soient consensuelles, les gens
doivent savoir qu'il est toujours aussi bien de ne pas avoir de relations sexuelles.

toujours aussi bien de ne pas avoir de relations sexuelles que d'en avoir, que tous les types d'activités
sexuelles consensuelles sont tout aussi "corrects" ou légitimes que les autres, et qu'il n'y a pas de
différence entre les deux.

consensuelles sont toutes aussi "correctes" ou légitimes, et que rien d'autre - comme l'approbation,
la poursuite d'une

comme l'approbation, la poursuite d'une relation ou le fait d'être bien traité au travail - dépend du
fait de donner du sexe à quelqu'un (à moins que cela n'ait été explicitement convenu).

sexe (à moins que cela n'ait été explicitement et consensuellement négocié).

Rapports sexuels "normaux

Ces idées sur ce qui constitue une sexualité "correcte" sont liées à des hypothèses sur la sexualité
"normale", que j'étudie également.

et la sexualité "normales", que j'explore également dans The Psychology of Sex (La psychologie du
sexe). Dans les années 1980, Gayle Rubin

a écrit que nous fonctionnons culturellement sur la base d'une "hiérarchie sexuelle" : comme si un
type de relation sexuelle (hétérosexuelle, monogame, avec des enfants, etc.) était "normal".

(hétérosexuelle, monogame, avec un couple, sans relations sexuelles, etc.

30
) est le meilleur, et que tous les autres lui sont inférieurs, souvent au point d'être considérés comme
fous (pathologisés) ou mauvais (criminalisés).

(criminalisées).

Ainsi, outre la peur de s'écarter de la sexualité "correcte" en ne respectant pas le script sexuel limité,
de nombreuses personnes ont peur de s'écarter de la sexualité "correcte" en ne respectant pas le
script sexuel limité.

limité, beaucoup d'entre nous craignent également de communiquer ouvertement leurs désirs
érotiques - même avec eux-mêmes - de peur de ne pas être en mesure de les réaliser.

érotiques - même avec nous-mêmes - de peur d'être accusés d'avoir une sexualité

sexe "anormal". Cette crainte est d'autant plus cruelle que les recherches sur les fantasmes érotiques
suggèrent que la grande majorité d'entre nous ont des relations sexuelles "anormales".

que la grande majorité d'entre nous a un penchant pour quelque chose qui serait classé dans la
catégorie des "paraphilies" de l'OMS.

paraphilies" dans les manuels psychiatriques : qu'il s'agisse de mélanger une certaine forme de
pouvoir, de jeux de rôle, de bondage ou d'autres formes de sexualité,

de pouvoir, de jeu de rôle, de bondage ou de sensations intenses dans le sexe, le plaisir de regarder le
sexe ou d'être regardé et jugé désirable, ou encore de jouer avec des objets qui ne sont pas des
objets

et d'être jugé désirable, ou encore de jouer avec les rôles conventionnels des hommes et des
femmes.

Le DSM ne classe désormais les "paraphilies" dans la catégorie des "troubles" que si elles provoquent
une détresse ou une déficience chez les individus.

mais compte tenu de la mesure dans laquelle ces fantasmes et activités sont encore stigmatisés et
marginalisés dans la société, il n'est pas surprenant que les paraphilies soient considérées comme des
troubles.

stigmatisés et marginalisés dans notre culture, il est probable que de nombreuses personnes - si ce
n'est la plupart d'entre elles - seront confrontées d'une manière ou d'une autre à ces fantasmes et à
ces activités.

se heurteront d'une manière ou d'une autre à ces fantasmes et activités.

Tout cela aboutit à une situation où les gens se sentent très mal à l'aise pour parler ouvertement de
ce qu'ils aiment et de ce qu'ils n'aiment pas.

de ce qu'ils aiment ou n'aiment pas sur le plan sexuel. Des chercheurs comme Sandra Byers ont
constaté que même des couples

couples qui ont été ensemble pendant de nombreuses années ne comprennent qu'environ 60 % de
ce que leur partenaire aime sexuellement, et environ 20 % de ce qu'il n'aime pas.

partenaires aiment sexuellement, et environ 20 % de ce qu'ils n'aiment pas.

conditions pour que des relations sexuelles consensuelles puissent avoir lieu.

31
L'une des principales normes en matière de sexualité hétérosexuelle est peut-être que les hommes et
les femmes doivent avoir des rôles très différents : les hommes prennent l'initiative de la sexualité,
les femmes la prennent en charge.

Les hommes prennent l'initiative de la rencontre et se livrent à des actes sexuels sur la femme ;

36

les femmes acceptent ou rejettent l'initiation et sont les partenaires "réceptives". Les hommes sont

Les hommes sont supposés avoir une libido naturelle et avoir besoin de sexe, tandis que les femmes
sont souvent perçues comme étant

Les hommes sont supposés avoir une libido naturelle et avoir besoin de sexe, tandis que les femmes
sont souvent considérées comme axées sur l'amour plutôt que sur le sexe et comme n'ayant pas de
désirs actifs. Il existe

Il existe également des scripts sexistes forts selon lesquels les femmes sont responsables d'une
grande partie du travail émotionnel autour des rapports hétérosexuels, en particulier de l'amour et
de la sexualité.

émotionnel autour du sexe hétérosexuel, en particulier en protégeant les hommes de tout sentiment
de rejet, par exemple en simulant des orgasmes ou en les faisant se marier avec d'autres femmes.

par exemple en simulant des orgasmes ou en se considérant comme personnellement responsables


s'ils

sexe insatisfaisant. Encore une fois, tout cela crée d'énormes pressions sur les femmes et les
hommes,

en particulier ceux qui ne correspondent pas à ces normes. Cela contribue également à créer un
ensemble de conditions dans lesquelles

il est très facile d'avoir des relations sexuelles non consensuelles.

Le fonctionnement du consentement

Enfin, la compréhension culturelle de la manière dont fonctionne le consentement s'est activement


opposée à ce que les gens aient des rapports sexuels consensuels pendant de nombreuses années.

contre les relations sexuelles consensuelles depuis de nombreuses années. Nous avons des messages
culturels forts selon lesquels il est

sexy ou romantique de séduire les autres pour avoir des relations sexuelles et de les poursuivre
jusqu'à ce qu'elles acceptent d'avoir une relation.

de les poursuivre jusqu'à ce qu'elles acceptent une relation. Même les conseils en matière de
sexualité réitèrent souvent l'idée que

qu'il n'est pas sexy de parler de sexe, et qu'il faut surprendre son partenaire avec des

des scénarios sexuels, ou d'avoir des rapports sexuels à une certaine fréquence, même s'ils n'en ont
pas envie.

32
Outre les pressions exercées sur les gens pour qu'ils aient des relations sexuelles et pour qu'ils aient
des relations sexuelles avec eux plutôt que des relations sexuelles mutuelles, il y a aussi les pressions
exercées sur les gens pour qu'ils aient des relations sexuelles avec eux.

plutôt que d'avoir des rapports sexuels mutuels, il y a souvent une compréhension "non, c'est non"
de ce que signifie le consentement.

signifie. En d'autres termes, tout est permis tant que l'autre personne ne le refuse pas activement.

Cependant, les psychologues qui se sont penchés sur la question ont constaté que nous refusons
rarement les invitations sexuelles ou même sociales.

les invitations sexuelles - ou même sociales - par un "non" direct. Les chercheurs ont demandé à des
jeunes femmes et à des jeunes hommes

à des jeunes femmes et à des jeunes hommes de refuser l'invitation d'un ami à aller au pub s'ils n'ont
pas envie d'y aller.

s'ils ne veulent pas y aller. En général, ils ont répondu qu'ils diraient quelque chose comme "Je suis
désolé, je suis occupé ce soir", ou "J'ai déjà eu l'occasion d'aller au pub".

ce soir" ou "je dois terminer ce projet". De même, lorsqu'on leur a demandé ce qu'ils feraient si

s'ils rentraient chez eux avec quelqu'un mais décidaient ensuite qu'ils ne voulaient pas de sexe, les
personnes de tous les sexes ont répondu qu'elles diraient quelque chose comme "je suis désolé".

sexe ont déclaré qu'ils diraient quelque chose comme "Je suis vraiment désolé, je suis vraiment
fatigué" ou "J'ai réalisé que je ne suis pas prêt à faire l'amour".

Je me suis rendu compte que je n'étais pas prêt pour ça". Il est important de noter que tous les
participants ont clairement indiqué qu'ils reconnaîtraient de telles déclarations - de la part d'une
autre personne.

reconnaîtraient de telles déclarations - de la part d'une autre personne - comme signifiant


exactement la même chose que "non".

le "non".

De telles conclusions ont conduit à des modèles de "consentement enthousiaste" qui suggèrent que
les rapports sexuels ne devraient avoir lieu que s'il y a un enthousiasme mutuel.

que s'il y a un enthousiasme mutuel de la part de chacun pour ce qui a été suggéré.

Là encore, il est difficile d'y parvenir si les personnes ne se sentent pas capables de communiquer
ouvertement leurs désirs,

plutôt que de craindre d'être considérés comme "anormaux" ou "désordonnés". C'est également
difficile dans les cultures où tout le monde - ou certains groupes - est

où tout le monde - ou certains groupes - est fortement socialisé à exprimer son enthousiasme pour
des choses qui ne l'intéressent pas vraiment.

pour des choses qui ne les enthousiasment pas vraiment, comme les cadeaux, les occasions sociales,
les étreintes ou les projets professionnels.

projets professionnels.

33
Certaines personnes ont réagi à #metoo en s'efforçant de créer des contrats ou des applications

par lesquels les gens peuvent enregistrer leur consentement avant d'avoir une relation sexuelle. Cela
maintient

Cela maintient une vision problématique selon laquelle le consentement est une interaction
ponctuelle plutôt que quelque chose qui doit être enregistré avant d'avoir une relation sexuelle.

37

se produire de manière continue tout au long de la rencontre. Les gens peuvent changer d'avis sur

ce qu'ils veulent, ou essayer quelque chose et se rendre compte que ce n'est pas pour eux. Le
consentement continu peut

impliquer une vérification verbale ou la suggestion de multiples options, y compris l'arrêt, et/ou des
formes plus non verbales d'écoute de la personne.

formes non verbales d'écoute des réponses de l'autre personne.

#Metoo a également mis en évidence l'importance vitale de considérer la relation entre le pouvoir et
le consentement.

pouvoir et le consentement. Les différences d'âge, de sexe, d'origine culturelle, de race, de type de
corps, de handicap, de classe, de rôle, d'expérience de la vie, etc,

de handicap, de classe, de rôle, d'expérience de traumatisme ou de toute autre chose entre nous
signifient-elles que nous avons des niveaux de pouvoir différents dans cette situation ?

que nous avons des niveaux de pouvoir différents dans cette situation ? Quel est l'impact de ces
différences sur la capacité probable de

nous-mêmes, et de l'autre personne, à consentir librement (ou non) à ce qui est suggéré ?

suggéré ? Existe-t-il des pressions qui donnent à l'autre personne le sentiment qu'elle doit agir avec
enthousiasme ou dire "oui" ?

d'agir avec enthousiasme ou de dire "oui", même si elle n'est pas enthousiaste ? Et comment
pourrions-nous réduire

ces pressions, ou au moins les faire apparaître au grand jour ?

Il est rarement reconnu qu'il est difficile, voire impossible, de garantir un comportement consensuel
dans ce domaine.

un comportement consensuel dans ce seul domaine de la vie - la sexualité - lorsque nos relations plus
larges, nos communautés et nos cultures ne sont pas consensuelles,

communautés et nos cultures ne sont pas consensuelles. Pour en revenir à ces études sur le fait de
"dire

non", une autre chose qu'elles démontrent est que nous fonctionnons rarement de manière
consensuelle lors de

rencontres sociales comme aller prendre un café, faire quelque chose ensemble le week-end, faire
des projets pour les vacances, collaborer à des projets de développement, etc.

34
faire des projets pour les vacances, collaborer à un projet professionnel, etc. Nos relations
interpersonnelles

Nos relations interpersonnelles sont truffées de non-consentement à ce niveau. Même si nous savons
très bien que la réticence de quelqu'un

que la réticence de quelqu'un, le fait qu'il soit occupé, qu'il se taise ou qu'il change de sujet, signifie
qu'il ne veut pas faire ce que nous demandons.

ne veut pas faire ce que nous lui avons demandé, il est facile de prétendre qu'un partenaire, un ami
ou un collègue peut encore être ouvert à l'idée parce qu'il n'a pas l'intention de le faire.

est encore ouvert parce qu'il n'a pas encore dit "non", et pour commencer, tous les "oui", "non",
"non", "non", "non", "non", "non", "non", etc.

et de commencer à utiliser toutes les formes de persuasion : "tu sais que tu en as envie", "fais-le pour
moi", etc.

Et bien sûr, nos cultures et nos communautés au sens large sont souvent fondées sur le non-
consentement.

Il y a eu récemment des écrits utiles, par exemple, sur la façon dont le non-consentement est courant
et considéré comme allant de soi.

et considérées comme allant de soi au sein des organisations et de l'éducation.

Par exemple, les personnes en position de pouvoir sur les autres les obligent souvent à faire certaines
choses ; des règles implicites stipulent que les personnes doivent être constamment disponibles.

règles implicites stipulent que les gens doivent être constamment à la disposition de leurs collègues ;
et il y a des pressions pour démontrer la "réussite" dans des domaines spécifiques.

des pressions sont exercées pour démontrer la "réussite" de certaines manières, en concurrence avec
d'autres. Si nous voulons vraiment

Si nous voulons vraiment prendre le consentement au sérieux, nous devons nous pencher sur la
manière dont le non-consentement est normalisé dans nos institutions, nos communautés, nos
familles, notre société et notre environnement.

dans nos institutions, nos communautés, nos familles et notre culture populaire.

Comment pouvons-nous donc modifier ces conceptions culturelles communes sur le sexe pour créer
les conditions d'une sexualité plus consensuelle ?

pour créer les conditions d'une sexualité plus consensuelle ? Voici mes suggestions :

La diversité sexuelle

● Reconnaître que les gens peuvent se situer n'importe où sur un spectre allant d'asexué à très
sexuel,

que cela peut changer avec le temps ou rester inchangé, qu'il est toujours tout à fait acceptable que

que quelqu'un ne veuille pas avoir de relations sexuelles (maintenant ou jamais), et que rien d'autre
ne doit être subordonné à des relations sexuelles (à moins qu'il ne s'agisse de relations sexuelles).

35
ne doit jamais dépendre d'une relation sexuelle (sauf si elle a été explicitement négociée de manière
consensuelle).

38

● Reconnaître qu'il existe une vaste gamme d'activités que les gens peuvent trouver érotiques ou
chaudes -

seules ou avec d'autres - et que toutes ces activités sont considérées comme des relations sexuelles
et sont tout à fait acceptables tant qu'elles sont pratiquées de manière consensuelle.

qu'elles soient pratiquées de manière consensuelle

● Passer d'une sexualité axée sur les objectifs à une sexualité axée sur le processus : il s'agit d'être
présent à l'expérience qui se déroule plutôt que d'atteindre un objectif particulier.

à l'expérience en cours plutôt que d'atteindre un objectif particulier

● Mettre l'accent sur la diversité sexuelle plutôt que d'essayer de diviser le sexe en deux catégories :
"normal" et "anormal".

normales" et "anormales", afin d'éliminer la stigmatisation liée à l'expression de nos sexualités et de


nos

érotiques

● Remettre en question toute idée préconçue sur les rôles sexuels particuliers des hommes et des
femmes, ou sur la façon dont certains corps "devraient" se comporter sur le plan sexuel.

devraient" être performants sexuellement

La culture du consentement

● S'orienter vers un modèle dans lequel les relations sexuelles n'ont lieu que si toutes les personnes
impliquées le souhaitent réellement.

se produire

● Adopter l'idée que le consentement doit être permanent tout au long de la rencontre.

● Reconnaître notre pouvoir et nos privilèges et la manière dont ils se manifestent dans les rapports
sexuels. Lorsque nous avons

Lorsque nous avons plus de pouvoir et de privilèges que d'autres, utilisons-les de manière à donner à
l'autre le maximum de pouvoir possible.

de pouvoir à l'autre ou aux autres personnes dans la situation. En cas de doute

quel qu'il soit, n'ayez pas de relations sexuelles

● Aborder la question du consentement dans l'ensemble de nos relations - pas seulement dans la
partie sexuelle - et dans toutes nos relations et communautés - pas seulement dans la partie sexuelle
- et dans toutes nos relations et communautés.

différentes relations et communautés - pas seulement les relations sexuelles

39

36
Relations consensuelles

Le non-consentement dans les relations

Le moment actuel, en 2020, souligne l'importance de porter notre attention sur les relations
consensuelles, et ce de plusieurs manières.

consensuelles, et ce à plusieurs titres.

Tout d'abord, les violences domestiques ont augmenté de 20 % au niveau mondial pendant la
pandémie de Covid-19. Au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les appels aux services d'assistance téléphonique pour les victimes de violences
domestiques ont augmenté de moitié au cours du premier mois et un nouveau pic est prévu après le
confinement.

et un nouveau pic est prévu après le confinement. Les pharmacies Boots ont commencé à offrir des
espaces sécurisés aux personnes

pour les personnes en situation de violence, et une législation a été mise en place pour aider les
survivants à fuir les foyers violents pendant le lockdown.

à fuir les foyers où elles sont maltraitées pendant le lockdown. Tout cela a conduit à qualifier la
violence domestique de "pandémie de l'ombre".

pandémie de l'ombre". Nous voyons donc clairement l'ampleur des relations non consensuelles et à
quel point il est important d'y remédier.

et à quel point il est important de s'en préoccuper. Le fait d'être coincé ensemble pendant le
lockdown a mis en évidence pour de nombreuses personnes les aspects de leurs relations qui ne sont
pas compatibles avec les règles du jeu.

de nombreuses personnes les aspects de leurs relations qui ne sont pas aussi consensuels qu'elles le
souhaiteraient.

qu'elles le souhaiteraient.

Ensuite, le soulèvement #BlackLivesMatter a mis en évidence des failles importantes dans les
systèmes de maintien de l'ordre et de justice pénale.

et de la justice pénale. Certaines personnes ont répondu aux appels au démantèlement et à


l'abolition de ces systèmes en

en demandant "qu'en est-il" des survivants d'abus domestiques et d'agressions sexuelles ?


Cependant, d'autres

ont souligné que le système de justice pénale n'a jamais servi les survivants. Souvent, les survivants

Les survivants ressentent souvent les procédures judiciaires comme un nouveau traumatisme et un
éclairage à l'acide, étant donné la minimisation, le déni, la culpabilisation de la victime et la défense
de l'auteur,

minimisation, le déni, la culpabilisation de la victime et la défense de l'auteur des faits qui se


produisent souvent dans les affaires judiciaires - reflétant la façon dont les survivants sont traités
dans la culture en général.

37
de la façon dont les survivants sont traités dans la culture en général. Le nombre d'affaires traitées est
faible, alors que les taux d'inculpation continuent d'augmenter.

continuent d'augmenter.

Nombreux sont ceux qui ont suggéré que la police est mal équipée pour faire face aux abus sexuels et
relationnels, et qu'impliquer la police est une erreur.

sexuelles et relationnelles, et que l'implication de la police est activement dangereuse lorsque les
personnes impliquées sont de couleur.

de couleur. Pour ces raisons, les gens se sont tournés vers des modèles alternatifs tels que le
financement d'autres formes

de soutien aux survivants, la mise en place de communautés responsables et la justice


transformatrice.

Alex Iantaffi et moi-même avons eu une conversation avec Deana Ayers sur le podcast Gender Stories

sur la façon dont la police se sent nécessaire dans les communautés où les gens se séparent et
gardent leur famille à l'écart, ce qui est particulièrement le cas des Blancs.

familles séparées et privées - un modèle hétéronormatif de la classe moyenne occidentale


particulièrement

modèle hétéronormatif de la classe moyenne occidentale blanche. Les modèles alternatifs incluent
l'établissement de relations et de systèmes de soutien au sein de la communauté,

et apprendre à ouvrir les fenêtres de nos relations et à nous soutenir mutuellement lorsque

nos dynamiques sont tombées dans des schémas non consensuels ou traumatisants.

40

Non-consentement sexuel et non-consentement relationnel

Le mouvement #MeToo a mis en évidence le caractère commun des formes sexuelles d'abus et
d'agression.

Au moins 1 femme sur 5 et 1 homme sur 20 ont vu quelqu'un essayer d'avoir des relations sexuelles
avec eux contre leur volonté.

leur volonté. Dans la plupart des cas, lorsque des rapports sexuels ont lieu contre la volonté de
quelqu'un, c'est avec une personne connue, le plus souvent un intime actuel ou ancien.

personne connue, le plus souvent un partenaire intime actuel ou ancien.

Ces chiffres soulignent la nécessité d'accorder beaucoup plus d'attention à la manière d'éviter et de
traiter les abus sexuels - et les autres formes d'abus - au sein de l'Union européenne.

et d'autres formes d'abus sexuels à la maison et dans le cadre de relations connues. Au lieu de cela,
les médias

ont tendance à se concentrer sur les agressions sexuelles commises par des inconnus à l'encontre des
femmes. Cette situation expose potentiellement les femmes à des risques accrus, car la peur d'être
confronté à un danger étranger les rend plus vulnérables.

38
potentiellement plus en danger parce que la peur du danger étranger les contraint à rester dans
l'espace privé de la maison. En outre, il est plus difficile de s'exprimer sur les agressions.

Il est également plus difficile de parler de l'agression avec des personnes connues lorsqu'elle se
produit, et de l'agression dans d'autres dynamiques sexospécifiques.

des agressions dans d'autres dynamiques sexospécifiques.

Les rapports sexuels non consensuels se produisent souvent dans des contextes où d'autres formes
de non-consentement sont normalisées.

Nous devons donc réfléchir à la manière de cultiver des cultures du consentement pour tous les
aspects de nos relations, et pas seulement pour le sexe.

de nos relations, et pas seulement du sexe. Ceci est également important parce que les formes
émotionnelles de

émotionnelles de non-consentement peuvent être tout aussi préjudiciables que les formes plus
sexuelles et physiques, mais il est souvent plus difficile de les reconnaître et de s'en ouvrir.

souvent plus difficiles à reconnaître et à évoquer.

Toutes les formes de non-consentement sont rarement présentes dès le début d'une relation.

mais s'insinue plutôt progressivement dans la relation (comme la technique du pied dans la porte, ou
la fable de la grenouille qui bout).

la technique du pied dans la porte, ou la fable de la grenouille bouillante). Il est donc difficile de le
reconnaître parce qu'il semble normal en raison de l'expérience passée, et parce que commencer à le
remettre en question n'est pas facile.

l'expérience passée, et parce que commencer à la remettre en question signifierait reconnaître tous
les moments antérieurs de non-consentement où nous n'avons pas eu l'occasion de nous exprimer.

de non-consentement où nous n'avons rien dit à ce sujet.

Il est également important d'examiner ces questions dans tous les types de relations, et pas
seulement dans les relations de couple.

car le non-consentement dans les amitiés, les relations familiales, les relations entre collègues, etc.

sont également très fréquents et passent souvent inaperçus en raison de l'accent mis sur les relations
romantiques/familiales et sur les relations entre collègues.

l'accent mis sur les relations romantiques/familiales, et parce que des termes comme "harcèlement"
sont utilisés, ce qui minimise et normalise les relations entre pairs.

qui minimisent et normalisent les comportements non consensuels et abusifs d'un pair à l'autre ou
d'un collègue à l'autre.

non consensuels et abusifs.

Normalisation culturelle du non-consentement

La culture des relations au sens large normalise le non-consentement, avec des tropes communs
comme le fait qu'il est

39
légitime de faire pression sur quelqu'un ou de le manipuler pour qu'il entretienne un type particulier
de relation avec vous, et de faire des choses particulières (par ex.

de faire des choses particulières (par exemple, aller boire un verre avec vous, manger le type de
nourriture que vous aimez, prendre le type de vacances que vous préférez),

prendre le type de vacances que vous préférez).

41

Il est également présenté comme valable d'essayer de façonner une personne pour qu'elle devienne
ce que l'on veut qu'elle soit, de se concentrer sur cette relation à l'exclusion de toute autre relation.

se concentrer sur cette relation à l'exclusion des autres, et d'essayer de la convaincre de rester avec
vous même si elle ne le souhaite pas.

même si elle n'en a pas envie.

Les relations étroites sont souvent présentées comme privées, de sorte que nous ne devrions pas
partager ce qui s'y passe avec d'autres personnes.

Nous devrions les présenter comme parfaites sur les médias sociaux et ne jamais parler des parties
difficiles.

sur les médias sociaux et ne jamais parler des moments difficiles.

Ces tropes sont particulièrement répandus dans les relations romantiques, mais ils s'appliquent aussi
souvent aux

Ces tropes sont particulièrement répandus dans les relations amoureuses, mais s'appliquent aussi
souvent aux meilleures amitiés, aux relations familiales et aux relations collégiales étroites, par
exemple.

Les chercheurs en relations humaines constatent qu'il est très fréquent que les gens adoptent des
comportements tels que

les formes de critiques honteuses, le mépris moqueur, les reproches défensifs, l'obstruction ou la
fermeture dans les relations qui connaissent des difficultés.

ou la fermeture dans les relations qui sont en difficulté, qui sont tous des exemples de

comportements non consensuels, mais qui sont rarement décrits de cette manière parce qu'il est
tellement normalisé dans notre culture de traiter les gens de cette manière.

normalisé dans notre culture de traiter les gens de cette manière dans les relations.

Pourquoi un modèle binaire de consentement/non-consentement n'est-il pas utile ?

L'idée commune aux abus physiques, sexuels et émotionnels est que la majorité des relations sont
"normales" et non violentes.

relations sont "normales" et non abusives, et qu'une minorité est abusive, ce qui est un problème
très spécifique et nécessite une approche complètement différente.

Ce problème est très spécifique et nécessite une approche complètement différente de celle des
relations "normales". Cette

40
Cette division n'est pas utile parce qu'elle nous encourage - en tant que survivants et en tant que
culture plus large - à continuer à poser la question binaire de savoir si la relation est "normale" ou
non.

continuer à poser la question binaire de savoir si une situation est "suffisamment grave" pour être
considérée comme de la maltraitance,

et à ne la considérer, et à ne se sentir capable de la traiter, que si elle répond à ces critères : souvent
les critères légaux.

critères légaux.

En outre, ce schéma binaire perpétue l'idée qu'il existe de mauvais "abuseurs" et que tous les autres
sont parfaitement sains et saufs.

tous les autres sont parfaitement bons et sûrs. Il est donc très difficile de parler de consentement
dans les

relations, car nous avons l'impression de devoir nous présenter comme parfaitement bons et sûrs - et
de nier ou de défendre nos intérêts.

parfaitement bons et sûrs - et nier ou défendre tout comportement non consensuel - de peur d'être
perçus comme des agresseurs et d'être rejetés, interpellés, etc.

d'être considéré comme un agresseur et d'être rejeté, interpellé ou dénoncé.

Nous devons reconnaître que nous sommes tous susceptibles de nous comporter de manière non
consensuelle à certains moments dans une telle culture non consensuelle, alors que la plupart des
gens ne sont pas conscients de leurs droits.

Nous devons reconnaître que nous sommes tous susceptibles de nous comporter parfois de manière
non consensuelle dans une telle culture non consensuelle, alors que la plupart d'entre nous ont été
élevés dans le respect de ces normes relationnelles,

plutôt que de nier notre capacité à ne pas consentir et de nous concentrer sur le contrôle et la

punir les autres pour cela.

Spectre du consentement

42

Les critères de "maltraitance" sont peu exigeants pour une relation : si elle ne remplit pas les critères
légaux de maltraitance/assaut, alors elle est considérée comme une relation de maltraitance et non
de maltraitance.

critères légaux d'abus ou d'agression, tout va bien. Nous devrions plutôt nous concentrer sur la façon
dont toutes les

relations peuvent être aussi consensuelles et bénéfiques que possible pour toutes les personnes
impliquées, tout en reconnaissant que le niveau de consentement présent est probablement le plus
élevé possible.

que le niveau de consentement présent se situe probablement sur un spectre qui s'élève et s'abaisse
au fil du temps.

41
au fil du temps.

Nous pouvons définir le consentement comme le degré auquel les personnes se sentent
suffisamment en sécurité et libres dans

dans une relation pour parler ouvertement de leurs besoins et de leurs limites. Cela va
inévitablement

Cela changera inévitablement avec le temps, en fonction des circonstances extérieures, des
traumatismes, du degré de soutien dont nous bénéficions, etc,

et bien d'autres choses encore.

Nous pourrions donc nous demander "comment maximiser le caractère consensuel de cette relation
pour toutes les personnes impliquées ?

les personnes impliquées dans cette relation et les personnes qui la soutiennent.

relation. Ensuite, si nous avons l'impression que le niveau de consentement n'est pas suffisant - si
quelqu'un commence à

si quelqu'un commence à se sentir en danger ou à voir sa liberté restreinte, par exemple, nous
pouvons savoir que c'est une raison suffisante pour demander que la situation soit réglée.

raison de demander qu'on s'en occupe, ou de s'éloigner si les autres ne sont pas prêts à le faire.

Envisager toutes les caractéristiques suivantes du non-consentement sur des spectres plutôt que
comme

Il peut être utile de penser à toutes les caractéristiques suivantes du non-consentement sur des
spectres plutôt que comme des binaires légalistes abus/non-abus :

● Dans quelle mesure le toucher physique est-il consensuel dans cette relation - dans quelle mesure
chacun se sent-il libre et en sécurité de dire ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas ?

chacun se sent-il libre et en sécurité de dire ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas dans ce domaine, sans
aucun sentiment de pression (plutôt que de se demander s'il s'agit d'un abus physique ou non) ?

plutôt que de savoir s'il s'agit ou non d'un abus physique) ?

● Dans quelle mesure les relations sexuelles sont-elles consensuelles dans cette relation - dans quelle
mesure chacun se sent-il libre et en sécurité de dire

ce que nous voulons et ne voulons pas dans ce domaine, sans aucun sentiment de pression - (plutôt
que de se demander si

est-ce que cela compte comme un abus sexuel ou non) ?

● Dans quelle mesure l'argent est-il consensuel dans cette relation - dans quelle mesure chacun se
sent-il libre et en sécurité pour dire ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas ?

dire ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas dans ce domaine sans aucun sentiment de
pression - (au lieu de

si quelqu'un contrôle entièrement les finances personnelles de l'autre) ?

42
● Quel est le degré de gentillesse des personnes dans cette relation, et sont-elles capables de réguler
leurs émotions et leurs comportements lorsqu'elles ne se sentent pas gentilles ?

et leurs comportements lorsqu'elles ne se sentent pas aimables (plutôt que de se rabaisser ou de se


diminuer mutuellement) ?

ou se diminuent-ils l'un l'autre) ?

● À quel point les personnes dans cette relation se sentent-elles en sécurité (plutôt que des menaces
actives sont-elles proférées) ?

● Dans quelle mesure les personnes qui vivent cette relation se sentent-elles libres d'avoir d'autres
relations proches (et non pas seulement

si elles sont explicitement isolées de leurs amis ou de leur famille) ?

● Les personnes vivant cette relation sont-elles toutes en mesure de satisfaire leurs besoins
fondamentaux et d'obtenir un soutien quand elles en ont

lorsqu'ils en ont besoin ?

● Chacun des membres de cette relation bénéficie-t-il de l'intimité et de la solitude dont il a besoin,
en ligne et hors ligne, sans être surveillé par l'autre ?

en ligne et hors ligne, sans surveillance de la part de l'autre ou des autres personnes ?

43

● Chacun est-il libre de décider où il va, qui il voit, ce qu'il porte, quand il

dormir, etc.

Reconnaître le non-consentement dans les relations

Outre les questions précédentes, se mettre à l'écoute de son corps et de ses sentiments est un moyen
important d'identifier la façon dont les relations sont marquées par le non-consentement.

est un moyen important d'identifier le degré de consensualité d'une dynamique relationnelle. Cela
peut

Il peut cependant être difficile, en particulier pour les personnes ayant subi des traumatismes et/ou
en cas de

de se mettre à l'écoute de ses sentiments et de leur faire confiance. Il peut également être difficile de
s'y retrouver lorsque

dynamique non consensuelle coexiste, par exemple, avec de forts sentiments amoureux, des relations
sexuelles excitantes, un lien étroit entre vous pendant les bons moments.

une connexion étroite entre vous pendant les bons moments, et/ou une profonde compréhension
mutuelle.

N'oubliez pas que le non-consentement n'est pas toujours conscient de la part des personnes
impliquées.

Il se peut qu'elles ne sachent pas qu'elles se comportent de manière non consensuelle et/ou que
cette dynamique soit si familière dans leur passé qu'elles ne se sentent pas à l'aise.

43
Ces dynamiques peuvent être si familières dans leur passé qu'elles ne reconnaissent pas qu'elles
posent problème. Si

toutes les personnes impliquées ne se sentent pas suffisamment libres ou en sécurité pour être elles-
mêmes et pour exprimer leurs besoins et leurs limites, le problème est alors résolu.

leurs besoins et leurs limites, il ne s'agit pas d'une dynamique consensuelle.

Les signes indiquant qu'une dynamique est devenue non consensuelle à un niveau préoccupant sont
les suivants

suivants :

● Se sentir effrayé par une autre personne ou par ses réactions.

● Se sentir petit ou impuissant

● Votre esprit est brumeux et confus

● Incapacité à vous exprimer ouvertement en présence de l'autre personne

● Sentiment de perdre des choses comme vos autres proches, vos passions ou votre

étincelle

● Sentiment que vous et/ou l'autre personne vous traitez très différemment de la façon dont vous
traitez les autres personnes dans votre vie.

de la façon dont vous traitez les autres personnes dans votre vie (par exemple, beaucoup plus de
critiques, de comparaisons, d'agressivité ou d'acceptation),

beaucoup plus de critiques, de comparaisons, d'agressions ou de prises pour acquis)

● Malaise ou inquiétude concernant les choses que vous avez faites ou dites dans la relation et

si elles sont acceptables

● Vous remarquez que l'autre personne semble effrayée, apaisante ou incapable d'être honnête.

en votre présence

● Sentiment de perte de contrôle en présence de l'autre personne

● Vous avez du mal à laisser à l'autre personne de l'espace, de l'intimité ou du temps loin de vous.

● Se sentir menacé par les relations et les intérêts de l'autre personne en dehors de votre

relation

● Vous passez beaucoup de temps à penser à cette relation, en particulier à essayer de savoir si

si quelque chose ne va pas ou de trouver un moyen de rendre l'autre personne heureuse.

● Modifier ce que vous dites à vos proches au sujet de l'autre personne ou des choses qui se passent
dans la

la relation

44

44
Aborder la question du non-consentement dans les relations

À moins qu'il n'y ait des violations sexuelles ou physiques évidentes, il peut être difficile, dans une
relation, de savoir si l'on passe outre le consentement de l'autre.

de savoir si vous passez outre votre propre consentement (peut-être parce que c'est le mode de
relation que vous avez appris dans le passé).

de relation que vous avez apprise dans le passé), ou si l'autre personne passe outre votre
consentement, ou encore

s'il s'agit plutôt d'une dynamique mutuelle non consensuelle entre vous.

Il peut être utile de se rappeler qu'il importe peu que cette dynamique soit due à 95 % à eux et à 5 %
à vous, ou inversement.

95% à eux et 5% à vous, ou vice versa, ou encore 50/50. La chose à faire en cas de sentiment de non-
consentement

reste la même :

● Se retirer de la relation autant que nécessaire afin de retrouver un sentiment de clarté et de

d'être à nouveau soi-même

● Faire une pause ou ralentir le rythme pour y parvenir.

● Obtenez tout le soutien dont vous avez besoin de la part des autres concernant la relation et le rôle
que vous y jouez. Il peut s'agir

Il peut s'agir d'un ami, d'un soutien communautaire, d'une thérapie tenant compte des traumatismes
et/ou de groupes de soutien, par exemple.

exemple

Une fois que vous vous sentez plus clair, plus calme et plus fort, vous pouvez déterminer si une
dynamique plus consensuelle est possible dans cette relation.

consensuelle est possible dans cette relation, et quel type de contenant relationnel

serait nécessaire à cet effet. Par exemple, il peut être nécessaire de reconsidérer la question de la
cohabitation, ou

si vous vous voyez aussi souvent, si vous partagez les finances ou comment vous nommez la

relation.

Il est également utile de réfléchir aux systèmes et structures de soutien dont vous auriez besoin pour

de garder un œil sur la dynamique et de continuer à progresser vers un plus grand consentement.
Une forme de

travail individuel pour chaque personne autour de ses schémas est utile, de même qu'il faut s'assurer
que

chacun dispose d'un réseau de soutien autour de lui, de sorte que vous ne soyez pas le principal
soutien de l'autre

45
pendant que vous traversez cette épreuve ensemble. Des formes de médiation, de justice
transformative ou de

thérapie peuvent également vous aider à résoudre les problèmes qui vous opposent.

L'autre personne devrait être d'accord pour que vous fassiez ce dont vous avez besoin si vous
l'exprimez de cette manière et

si elle s'engage à avoir une relation consensuelle avec vous. Si elle ne vous entend pas

Si elle ne vous entend pas ou ne vous répond pas, il peut être nécessaire de se retirer davantage ou
de s'éloigner.

Si vous avez du mal à le faire, n'oubliez pas que rester dans une situation où

quelqu'un est blessé - qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre ou de vous - n'aide personne, y compris les
personnes qui se comportent de la sorte.

personne, y compris ceux qui se comportent de manière non consensuelle. Cela les maintient
souvent dans l'impasse

à se comporter de manière habituelle, ce qui est souvent très douloureux et honteux pour eux, que
ce soit ou non dans le cadre d'une relation de confiance.

45

qu'ils soient capables ou non de le reconnaître. Le fait de rester dans de telles situations a également
tendance à nous prendre tellement d'énergie que nous sommes incapables d'y faire face.

de notre énergie que nous ne sommes pas très bons pour nous-mêmes, pour les choses que nous
trouvons significatives ou pour toute autre personne dans notre vie.

ou pour toute autre personne dans notre vie. Se retirer de cette dynamique permet à

de se retirer de la dynamique permet à chacun - s'il est prêt à le faire - d'examiner le rôle qu'il joue
dans cette dynamique et, espérons-le, d'y remédier.

Justin en dit plus sur les signes de relations non consensuelles et sur la manière d'y remédier.

comment y remédier, y compris sur la manière d'obtenir un soutien s'il est difficile ou dangereux de
quitter la relation.

Une culture des relations consensuelles

Idéalement, nous devrions changer toute la culture pour dépeindre des relations beaucoup plus
consensuelles -

afin de disposer de modèles en la matière - et d'aider chacun à avoir des relations plus consensuelles.
En attendant, nous

En attendant, nous pouvons essayer de faire évoluer les cultures de consentement dans nos
communautés et nos

réseaux. S'il faut un village pour élever un enfant, il faut peut-être aussi un village pour soutenir une
relation consensuelle.

relation consensuelle.

46
S'orienter vers une culture de relations plus consensuelles pourrait impliquer des choses comme :

● À un micro-niveau, apprendre à remarquer ce que l'on ressent dans notre corps en cas de non-
consentement : à la fois

lorsque nous risquons de le faire à une autre personne et lorsqu'on nous le fait. Cela

Cela nécessite de trouver suffisamment de solitude et d'intimité pour être à l'écoute de nos
sentiments et de vérifier régulièrement avec nous-mêmes nos besoins et nos limites.

nous-mêmes régulièrement au sujet de nos besoins et de nos limites.

● S'attaquer à nos schémas bloqués qui nous rendent plus susceptibles de nous comporter de
manière réactive ou non consensuelle.

non consensuel, et être prêt à obtenir du soutien à ce sujet si nécessaire. Encore une fois, du temps
seul est nécessaire pour faire ce travail.

temps seul est nécessaire pour faire ce travail, de même que la capacité de s'éloigner dans un endroit
suffisamment sûr lorsque nous nous sentons mal à l'aise.

un endroit suffisamment sûr lorsque nous devenons réactifs.

● S'entraîner à aborder les micro-moments de non-consentement dans la relation afin que cela
devienne

quotidien et normalisé de le faire.

● Cultiver des systèmes de soutien et des relations consensuelles au sein de ces systèmes, de
manière à ce que cela devienne normalisé et que nous ayons un sentiment de sécurité.

que cela devienne normalisé et que nous ayons des personnes qui nous soutiennent dans cette
démarche.

● S'engager à garder ouvertes les fenêtres de nos relations avec nos proches et notre

communauté, afin d'être alertés en cas d'inquiétude et d'être soutenus pour maximiser le
consentement.

le consentement. Consultez le travail de Mia Mingus sur la cartographie des pods pour réfléchir
davantage aux structures de soutien autour de vos relations.

de soutien autour de vos relations.

Critères clés du consentement dans les relations

Si l'on reprend les idées clés sur le consentement sexuel et qu'on les applique aux relations, on peut

les relations, nous pourrions considérer ce qui suit :

46

● Faire du consentement l'objectif. En matière de sexe, faire du consentement l'objectif, plutôt que
d'obtenir des rapports sexuels,

permet à des relations sexuelles consensuelles d'avoir lieu. Dans les relations, nous pourrions faire du
consentement mutuel

47
l'objectif de toute la relation et de chaque rencontre : ne pas obtenir ce que l'on veut de l'autre ou
être ce qu'il veut.

l'autre personne, ni être ce qu'elle veut. Il ne s'agit pas d'obtenir ce que l'on veut de l'autre, ni d'être
ce qu'il veut.

liberté et la sécurité maximales pour vous et l'autre personne, indépendamment de ce que la relation
doit

pour que cela soit possible.

● Tout le monde sait qu'il n'est pas obligé de le faire (maintenant ou jamais). Le sexe ne peut être
consensuel

à moins que nous sachions que nous ne sommes absolument pas obligés de le faire, et qu'aucune
punition

ne se produira si nous ne le faisons pas. Dans les relations amoureuses, il en va de même pour
l'ensemble de la relation.

Nous devons savoir que nous sommes libres de ne pas être dans cette relation, ou de cette manière
particulière,

sans craindre d'être puni ou de subir une perte importante. À cet égard, il peut être utile de

continuer à affirmer l'un à l'autre que l'ensemble de notre relation (ainsi que notre foyer, notre
communauté, notre sécurité, etc,

sécurité, etc.) ne dépend pas, par exemple, du fait d'avoir des relations sexuelles régulières, de
continuer à cohabiter, d'éprouver un sentiment romantique à l'égard de cette personne.

de cohabiter, de se sentir romantique envers cette personne, que notre corps reste le même, que
nous fassions certaines choses ensemble, que nous gagnions une certaine somme d'argent, etc.

choses ensemble, gagner une certaine somme, etc.

● Le consentement est éclairé. Dans le domaine du sexe, cela signifie savoir ce qui est prévu avant la
rencontre, plutôt que d'être surpris par des activités que l'on ne connaît pas.

la rencontre plutôt que d'être surpris par des activités auxquelles on ne s'attendait pas. Dans les

Dans les relations, cela signifie disposer de suffisamment d'informations pour être en mesure de
prendre une décision sur la question de savoir si ce type de relation avec cette personne est
nécessaire.

si ce type de relation avec cette personne est une bonne idée pour vous. Il est important de ne pas

de ne pas cacher des informations vitales dont vous savez qu'elles pourraient faire réfléchir la
personne à deux fois ou l'inciter à aller plus lentement.

plus lentement. À chaque étape d'une relation, les gens ont besoin de suffisamment d'informations à
l'avance pour pouvoir faire un choix consensuel.

pour faire un choix consensuel. Par exemple, il est bon d'être clair sur vos

d'avoir des enfants et d'élever des enfants bien avant de s'engager dans une

48
relation qui empêcherait les gens de le faire ailleurs, ou de ne pas le faire si ce n'est pas ce que vous
voulez.

ce que vous voulez. Il est bon d'être clair sur sa situation financière et sa relation avec l'argent bien
avant de partager/emprunter des fonds.

avec l'argent bien avant de partager/emprunter/prêter des fonds de quelque manière que ce soit.
Tenir compte de la rapidité des

relations peut être utile pour disposer de suffisamment de temps pour s'assurer d'un consentement
éclairé avant chaque étape.

chaque étape. Il est également important d'explorer la honte et la façon dont nous la dissimulons en
nous présentant aux autres.

nous présentons aux autres.

● Le consentement est permanent. Dans le domaine du sexe, cela signifie qu'il faut vérifier
verbalement et/ou non verbalement au cours de la rencontre

la rencontre que tout le monde y prend plaisir, et de faire une pause ou de s'arrêter si ce n'est pas le
cas. Dans les

Dans les relations, cela signifie qu'il faut également continuer à vérifier que tout se passe bien pour
tout le monde, et prendre les pauses nécessaires.

pour tout le monde, et de faire les pauses ou les reculs nécessaires sur certains aspects de la relation
- ou sur l'ensemble de la relation.

sur certains aspects de la relation - ou sur l'ensemble de la relation - si cela ne fonctionne pas (si cela
ne fonctionne pas pour tout le monde, ce n'est pas le cas).

Si cela ne fonctionne pas pour tout le monde, cela ne fonctionne pour personne.) L'idée culturelle de
vœux spécifiques,

promesses, devoirs ou engagements spécifiques - en particulier dans les relations amoureuses et


familiales - peut rendre le consentement continu difficile parce qu'il suggère que l'on ne peut pas
faire autrement.

peut rendre difficile le consentement continu, car elle suggère qu'il est possible d'accepter de

partager son argent, son corps ou sa maison d'une certaine manière pour le reste de sa vie, quoi qu'il
arrive en ce qui concerne l'argent, la santé ou le logement.

ce qui se passe en matière d'argent, de santé ou de sentiments.

● Il n'y a pas de scénario par défaut, mais de multiples options. Dans le domaine du sexe, il y a le
scénario par défaut de la première à la

quatrième base (ou similaire). Dans les relations amoureuses, il existe un modèle culturel similaire
d'"escalade", où l'on considère qu'il est bon d'obtenir des résultats.

où l'on considère qu'il est bon de se rapprocher, de s'enchevêtrer et d'être plus heureux dans une
relation au fil du temps.

47

49
Dans les relations, il existe un modèle culturel similaire d'"escalade", où il est considéré comme bon
de se rapprocher, de s'imbriquer et d'être plus heureux dans une relation au fil du temps, en cochant
les points sur la liste de contrôle de la relation (par exemple, pour les relations romantiques

sortir ensemble, avoir des relations sexuelles, devenir exclusif, emménager ensemble, se marier,
fonder une famille, etc.

Pour le consentement, il est essentiel de savoir que toutes les activités érotiques, sensuelles ou
sexuelles - et aucune - sont également valables.

Pour le consentement, il est essentiel de savoir que toutes les activités érotiques, sensuelles ou
sexuelles - et aucune - sont également valables, afin que vous puissiez choisir ce qui convient le mieux
à chacun. Dans une

Dans une relation, toutes les façons de faire des relations - et tous les aspects des relations - doivent
être affirmés comme étant également valables.

être reconnues comme également valables. Vous pouvez alors trouver ce qui fonctionne - et ce qui ne
fonctionne pas - pour cette relation particulière.

pour cette relation particulière. Il est important que la personne ou les personnes dont les façons de
faire

les choses soient les plus proches du scénario normatif maximise l'action de ceux dont les façons de
faire sont plus éloignées afin d'articuler le scénario normatif avec les autres.

de faire les choses sont plus éloignées pour exprimer leurs préférences et les faire respecter.

● Nous sommes tous conscients des déséquilibres de pouvoir et de la manière dont ils limitent le
consentement. Le consentement sexuel

est beaucoup plus difficile lorsqu'une personne a beaucoup de pouvoir sur l'autre. Par exemple, il est
difficile

Par exemple, il est difficile de dire "non" si l'on se sent en danger d'une manière ou d'une autre si l'on
ne répond pas aux avances sexuelles d'une autre personne (carrière, argent, soins, santé, etc.).

(carrière, argent, soins, sécurité, etc.) De même, ceux qui ont le plus de pouvoir dans une

relation doivent reconnaître que ceux qui ont moins de pouvoir peuvent se sentir beaucoup moins
capables de dire ce dont ils ont besoin et où se situent leurs limites.

dire ce dont ils ont besoin et quelles sont leurs limites. Il est bon de parler ouvertement des

déséquilibres de pouvoir et de faire ce que vous pouvez pour permettre à ceux qui ont moins de
pouvoir dans chaque domaine d'identifier et d'exprimer leurs besoins et leurs limites.

d'identifier et d'exprimer leurs besoins et leurs limites et de les faire respecter.

● Nous essayons de rendre des comptes. Il est important de reconnaître que nous ne serons pas
toujours parfaitement

consensuel et de reconnaître - dès que possible - lorsque ce n'est pas le cas, et d'en rendre compte.

d'en rendre compte. Les micro-moments de non-consentement peuvent être assez faciles à réparer
et

50
plus nous prenons l'habitude de le faire, plus cela devient facile. Les moments plus importants

peuvent être beaucoup plus difficiles, et c'est là qu'il est vraiment bon d'avoir un réseau de soutien
autour de vous pour aider chaque personne à faire face à la situation.

autour de vous pour aider chaque personne à digérer ce qui s'est passé, pour lui permettre de
prendre l'espace dont elle a besoin pour se remettre sur pied.

de prendre tout l'espace dont ils ont besoin pour être prêts à y faire face, et de les aider à se réunir
pour entendre et être entendus, et à se sentir à l'aise dans la vie de tous les jours.

se réunir pour entendre et être entendu, et réparer si possible.

48

Gaslighting et consentement

Qu'est-ce que l'éclairage par les gaz ?

On parle d'éclairage par le gaz lorsque quelqu'un manipule une autre personne de manière à ce
qu'elle doute de sa propre réalité ou de sa santé mentale.

réalité ou de sa santé mentale. Le mot vient de la pièce de théâtre et des films intitulés "Gaslight", où
un personnage tente de rendre une autre personne folle en remettant constamment en question son
expérience.

personnage tente d'en rendre une autre folle en remettant constamment en question son
expérience. L'une des choses qu'il fait

est d'éteindre les lampes à gaz dans sa maison. Il lui dit ensuite qu'elles ne sont pas devenues moins
lumineuses et qu'elle imagine des choses.

et qu'elle se fait des idées.

Dans son livre Dancing the Edge to Reclaim Your Reality, Lori Beth Bisbey affirme que

le gaslighting fait deux choses dommageables en même temps. Il vous convainc à la fois que :

● Votre perception est déformée, et que

● La perception d'une autre personne - ou d'un groupe - est la réalité.

Lori Beth souligne qu'en plus d'être le signe d'une relation non consensuelle,

le gaslighting nous rend plus vulnérables aux situations non consensuelles. Par exemple, le gaslighting

sur nos expériences lorsque nous sommes plus jeunes nous rend plus susceptibles de nous méfier de
nos propres sentiments et de faire trop confiance aux autres.

et à faire trop confiance à l'opinion des autres sur la façon dont les choses se passent. Plus tard dans
la vie, cela peut

que nous ignorons notre sentiment de danger et que quelque chose ne va pas dans une situation ou
une relation.

relation. Cela peut signifier que nous croyons le sentiment d'un partenaire ou d'un ami sur ce qui est
normal ou acceptable dans une relation, même si cela ne correspond pas à la réalité.

51
acceptable dans une relation, même si cela ne nous convient pas. Cela peut signifier que nous
doutons

notre sentiment que quelque chose de non consensuel ou d'abusif nous est arrivé, alors que c'est le
cas.

Qu'est-ce que le gaslighting ?

Les caractéristiques communes du gaslighting comprennent :

● La minimisation (par exemple, ce n'était pas si grave, cela n'a pas eu un si mauvais impact,
personne n'avait l'intention de faire du mal, vous en faites trop, etc.

personne n'avait l'intention de faire du mal, vous en faites trop)

● Le déni (par exemple, cela ne s'est pas vraiment produit, votre mémoire est inexacte, ce que vous
décrivez

n'est pas réel, vous agissez comme un fou, tout le monde est d'accord avec moi, donc vous devez
avoir tort).

● Le blâme de la victime (par exemple, c'était votre faute, vous l'avez cherché, vous auriez sûrement
pu simplement

faire X et cela ne serait pas arrivé, les mauvaises choses n'arrivent qu'aux mauvaises personnes)

● L'attitude défensive (par exemple, cela n'a rien à voir avec moi, je suis irréprochable, tu m'as fait du
mal en soulevant cette question), et

cela), et

49

● proposer une solution superficielle qui ne s'attaque pas à l'ampleur du problème (par ex.

essayer... ? Laissez tomber. Vous réfléchissez trop à la question/ vous en faites tout un plat. Vois le
bon côté des choses).

Qui éclaire à l'aide d'un gazomètre ?

Loin d'être un phénomène réservé à une petite minorité de personnes abusives/narcissiques "de
l'autre côté", le "gaslighting" est une pratique délibérément manipulatrice.

de manière délibérément manipulatrice, le "gaslighting" est une pratique à laquelle nous sommes
tous habitués dans notre culture non consensuelle.

dans notre culture non consensuelle. Il s'agit également d'un spectre, la plupart d'entre nous
réagissant automatiquement

la plupart d'entre nous adoptent parfois automatiquement une réponse de type "gaslighting".

Par exemple, nous pouvons nous éclairer au gaz sans le vouloir et/ou pour des raisons
compréhensibles lorsque :

● Nous ne voulons pas reconnaître qu'une personne proche est en grande difficulté et que nous
sommes peut-être impuissants à l'aider.

que nous sommes peut-être impuissants à l'aider,

52
● Leur expérience nous montre à quel point le monde peut être injuste et douloureux,

● Leur vulnérabilité nous effraie parce que nous détesterions être nous-mêmes aussi vulnérables,

● Leur expérience met en évidence une dynamique de privilège/oppression dont nous bénéficions.

nous-mêmes, ou

● Nous avons peur que notre propre comportement ait pu être préjudiciable d'une manière ou d'une
autre, soit à

eux directement ou à d'autres personnes de manière similaire dans le passé.

Lori Beth écrit que le gaslighting peut être délibéré, mais qu'il peut aussi être inconscient de la part
de la personne qui le pratique.

inconscient de la part du gaslighter, par exemple lorsqu'il s'agit de le protéger d'une image négative
de lui-même, ou lorsqu'il s'agit d'affirmer qu'il n'a pas le choix.

d'eux-mêmes, ou lorsqu'il s'agit pour eux d'affirmer leur besoin d'avoir "raison" afin de consolider
leur image d'eux-mêmes.

leur image d'eux-mêmes.

Niveaux de l'éclairage par les gaz

Le gaslighting se produit à tous les niveaux. L'une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à la
repérer, nous y tombons facilement dans nos propres relations, et nous ne sommes pas à l'abri d'une
attaque.

facilement dans nos propres relations, que nous l'intériorisons et que nous nous éclairons nous-
mêmes, c'est parce qu'elle est très répandue dans la culture générale et dans la société en général.

dans la culture générale et dans les communautés et organisations dont nous faisons partie.

Vous trouverez peut-être utile d'identifier les formes de "gaslighting" qui vous étaient familières aux
niveaux suivants pendant votre enfance, ou que vous avez connues au cours de votre vie.

niveaux suivants en grandissant, ou que vous voyez dans le monde et les relations autour de vous
dans le présent.

autour de vous dans le présent.

50

Gaslighting culturel

Le gaslighting a été évident dans les réponses politiques à la pandémie de Covid-19, telles que

le déni de l'ampleur du problème, de son impact ou du fait qu'il touche certains groupes -

groupes marginalisés - bien pire que d'autres. Le mouvement #BlackLivesMatter a également mis en
évidence la façon dont

ces caractéristiques communes du gaslighting sont généralement présentes dans les réponses
quotidiennes aux brutalités policières contre les Noirs, et dans les réactions à la violence policière.

brutalité policière à l'encontre des Noirs, et dans le racisme de manière plus générale.

53
Ces caractéristiques communes correspondent également aux mythes du viol que les survivantes
entendent généralement lorsqu'elles parlent de leur agression sexuelle.

lorsqu'elles parlent de leurs agressions sexuelles. Ces mythes sont présents dans les décisions des
jurys et sont souvent intériorisés par les victimes elles-mêmes.

souvent intériorisés par les victimes elles-mêmes, ce qui les empêche de reconnaître ce qui leur est
arrivé ou de s'exprimer.

ce qui leur est arrivé, ou de s'exprimer à ce sujet.

Il est important d'être conscient de la façon dont les personnes marginalisées et opprimées en
particulier ont tendance à

dans la culture en général, par exemple en présentant les personnes transgenres comme n'existant
pas vraiment et comme auteurs de violences lorsqu'elles sont victimes de violence.

comme des auteurs de violence alors qu'elles sont statistiquement largement surreprésentées parmi
les victimes de violence.

victimes de violence.

Nous pouvons être attentifs aux réactions que nous adoptons lorsque nous entendons parler d'une
situation et qui consistent à

minimiser, de nier, de blâmer la victime, d'être sur la défensive et de trouver des solutions rapides,
nous risquons de perpétuer les gaz culturels.

risque de perpétuer l'éclairage culturel par les gaz dans ce domaine.

51

Gaslighting systémique

Le gaslighting se produit également dans des systèmes tels que les organisations, les communautés et
les familles. A

Une forme courante de gaslighting consiste à individualiser quelque chose qui est en réalité un
problème systémique/structurel.

problème systémique/structurel. En voici quelques exemples :

● " Expliquer " pourquoi toutes les personnes haut placées dans une organisation sont des hommes
blancs, plutôt que de reconnaître et d'aborder le rôle des hommes blancs dans l'organisation.

plutôt que de reconnaître et de traiter le rôle du sexisme et du racisme structurels,

● Faire d'un individu au sein d'une communauté un bouc émissaire qui commet des abus, plutôt que
de reconnaître un problème sous-jacent en normalisant les comportements non violents.

problème sous-jacent de normalisation des comportements non consensuels au sein de cette


communauté,

● Blâmer un individu pour avoir été trop sensible plutôt que de s'attaquer au racisme structurel,

sexisme, homophobie, transphobie, etc. au sein d'une organisation,

● Donner une brève formation ou un atelier sur une forme d'injustice plutôt que de s'y attaquer.

54
plutôt que de s'y attaquer dans l'ensemble du système.

Lori Beth Bisey souligne que le "gaslighting" est une caractéristique commune à beaucoup de nos
premières vies familiales.

Beaucoup d'enfants apprennent à se méfier de leurs besoins, de leurs sentiments et de leurs limites
parce qu'ils ne sont pas entendus, reflétés ou pris en compte.

parce qu'ils ne sont pas entendus, reflétés et respectés par les personnes qui s'occupent d'eux.
L'éclairage au gaz des enfants

risque d'amener les enfants à se méfier de leurs propres expériences, à devenir incapables d'être à
l'écoute de leurs besoins vitaux et de leurs limites, et à être trop enclins à la violence.

et les limites, et à faire excessivement confiance à des personnes potentiellement dangereuses au


lieu de les vérifier, de construire la confiance au fil du temps.

de faire confiance à d'autres personnes potentiellement dangereuses au lieu de les vérifier et


d'établir une relation de confiance au fil du temps.

Parmi les exemples courants de gaslighting dans l'enfance, on trouve les adultes :

● Dire aux enfants qu'ils ne devraient pas - ou qu'ils ne ressentent pas - ce qu'ils ressentent à propos
de quelque chose,

● Prétendre qu'il ne se passe rien de grave dans leur famille ou leur communauté, alors que c'est le
cas,

● Faire preuve de légèreté à l'égard de leurs difficultés,

● Supposer qu'ils ont dû faire quelque chose pour provoquer des brimades ou un comportement
blessant

qu'ils subissent,

● Suggérer que leurs expériences ou identités ne sont " qu'une phase " ou ne sont pas réelles,

● Leur reprocher de trouver quelque chose de difficile alors que cela peut être dû à une forme de

de handicap, de neurodiversité ou de lutte pour la santé mentale,

● Leur dire qu'ils doivent accepter les comportements des adultes alors qu'ils ont exprimé leur
malaise à leur égard (par ex.

(par exemple, des formes de toucher ou d'intrusion dans la vie privée).

L'éclairage à l'acide relationnel

L'une des raisons pour lesquelles le "gaslighting" est si préjudiciable dans les familles ou les milieux
éducatifs est qu'il peut

nous préparer à une dynamique relationnelle ultérieure abusive sur le plan émotionnel et sur
d'autres plans. Si l'on nous a

Si l'on nous a appris que nos sentiments ne sont pas valables, que nous n'avons pas le droit à la vie
privée et que notre corps appartient à d'autres personnes, même si elles le touchent, il est possible
d'en tirer des leçons.

55
est celui des autres, même lorsque nous ne le voulons pas, nous pouvons facilement ne pas
reconnaître lorsque

plus tard dans la vie, nous pouvons facilement ne pas reconnaître quand des personnes nous minent,
essaient de nous contrôler ou même de nous agresser.

52

Parmi les signes indiquant que vous pourriez être victime de gaslit dans une relation, citons : le fait de
se sentir dans le brouillard, perdu ou trouble plutôt que d'avoir une idée claire de ce qui se passe.

plutôt que de comprendre clairement ce qui se passe, et vous vous retrouvez à protéger cette
personne - et sa vision d'elle-même - dans les conversations avec d'autres personnes.

cette personne - et sa vision d'elle-même - dans les conversations avec d'autres personnes.

Il est utile de vous demander si vos expériences et vos points de vue sont confirmés ou sapés dans la
relation, si l'autre personne a un point de vue différent du vôtre.

dans la relation, si le point de vue d'une autre personne est considéré comme toujours "juste", et/ou

si les difficultés vous sont imputées au lieu d'être considérées comme des problèmes relationnels

et/ou qu'il y ait probablement une responsabilité de part et d'autre.

Il peut arriver, bien sûr, que les deux personnes ou toutes les personnes dans une relation adoptent
un comportement de "gaslighting".

dans une relation. Dans les dynamiques conflictuelles et non consensuelles, les personnes peuvent
souvent finir par essayer de

de saper la version des faits de l'autre en recourant à l'éclairage à l'aveugle. Ce qu'il faut retenir

est qu'il y a généralement plusieurs histoires dans toute situation et qu'il est important d'affirmer la
vérité de chaque personne.

qu'il est important d'affirmer la vérité de l'expérience vécue par chacun, sans miner celle des autres.

celle des autres. Vous trouverez plus d'informations à ce sujet dans le chapitre sur la rupture de mon
livre Rewriting the Rules.

La mise en lumière de soi

Malheureusement, en raison de l'éclairage culturel, systémique et relationnel, il est facile de s'éclairer


soi-même, ce qui contribue souvent à notre souffrance.

ce qui contribue souvent à notre souffrance.

Par exemple, si nous avons des problèmes de santé mentale, la stigmatisation qui entoure la santé
mentale peut nous amener à nous demander si ce qui s'est passé s'est bien passé.

souvent nous amener à nous demander si ce qui nous est arrivé est vraiment "assez grave"
(minimisation), à nous demander si nous ne sommes pas en train de nous faire du mal.

(minimisation), à nous demander si notre problème de santé mentale est bien réel (déni), à nous en

(blâme de la victime), à défendre mentalement les personnes/situations qui nous ont traumatisés
(attitude défensive), et à dire à nos proches qu'ils ne sont pas d'accord avec ce que nous avons vécu.

56
(attitude défensive) et nous dire que nous devrions être capables de régler facilement ce problème
en tant qu'individus,

plutôt que de reconnaître l'ampleur du traumatisme et/ou les systèmes plus larges qui sont

impliqués dans notre souffrance (réparation superficielle).

Travailler avec un thérapeute qui tient compte des traumatismes peut nous aider à apprendre à tester
la réalité, à réguler nos sentiments et à parvenir à une vision plus juste des choses.

réguler nos sentiments et à établir une relation plus confiante avec eux, ainsi qu'à trouver et à
exprimer nos besoins et nos limites.

et à formuler nos besoins et nos limites.

Réagir à l'éclairage par les gaz

À tous ces niveaux, il peut être utile de réagir aux caractéristiques communes du "gaslighting" de la
manière suivante

de la façon suivante - lorsque nous sommes nous-mêmes attirés par un comportement de gaslighting
ou lorsque nous subissons le gaslighting de la part d'autres personnes.

lorsque nous sommes attirés par un comportement de gaslighting ou lorsque nous subissons le
gaslighting de la part d'autres personnes.

53

● Minimiser : Reconnaître plutôt l'impact permanent de ce qui s'est passé, et le fait qu'il peut

toujours être présent.

● Le déni : Reconnaître au contraire que ce qui s'est passé est réel et douloureux, et permettre à tous
les

sentiments d'être présents, en supposant qu'ils sont raisonnables.

● Le blâme de la victime : Attribuer la responsabilité de ce qui s'est passé à la personne/au groupe


qui s'est

s'est comporté de manière préjudiciable et/ou dans des systèmes et des structures plus larges, sans
l'individualiser.

dans la personne qui souffre ou qui a été victime.

● L'attitude défensive : Assumez votre rôle dans ce qui s'est passé, le cas échéant, et reconnaissez les
systèmes et structures impliqués.

les systèmes et les structures impliqués.

● Des solutions superficielles : Demandez à la personne concernée ce qui l'aide, et pratiquez ces
choses. Faites

Faites vos devoirs pour apprendre ce qui est généralement favorable dans de telles situations.
Demandez le consentement de la personne concernée

avant de donner des conseils. Essayez de donner à la personne les moyens de trouver sa voie plutôt
que de supposer que vous savez ce qui est le mieux pour elle.

57
plutôt que de supposer que vous savez ce qui est le mieux pour elle.

Il est important de faire preuve de gentillesse et de douceur envers vous-même dans ce contexte.
Parce que le "gaslighting" est

une réponse courante à tous les niveaux, et parce que la plupart d'entre nous ont grandi avec, il est
vraiment difficile de ne pas s'engager dans ce comportement avec d'autres personnes.

Il est très difficile de ne pas adopter ce comportement avec nous-mêmes et avec les autres. Nous
devons tous faire le

d'apprendre à nous traiter avec gentillesse et honnêteté, de connaître nos réactions traumatiques et
nos schémas figés, de rester à l'écoute de nos sentiments.

et nos schémas bloqués, en restant à l'écoute de nos sentiments et en exprimant nos besoins et nos
limites.

lorsqu'il est possible de le faire en toute sécurité.

54

FAQ sur les limites

Comment définiriez-vous les limites ?

Je les définirais comme les limites que nous fixons à la façon dont il est acceptable qu'une autre
personne se comporte avec nous.

se comporte avec nous. Nous les fixons pour nous sentir suffisamment libres et en sécurité pour avoir
une relation, une interaction ou une rencontre avec cette personne.

d'avoir une relation, une interaction ou une rencontre avec cette personne. Les limites varient d'une
personne à l'autre

Les limites varient d'une personne à l'autre car elles sont souvent enracinées dans nos expériences et
nos valeurs particulières. Par exemple, un végétarien

Par exemple, un végétarien peut avoir des limites si les gens ne mangent pas de viande devant lui.

Quelqu'un qui a un déclencheur particulier, une phobie, une allergie ou un handicap peut avoir des
limites pour que les gens soient attentifs à cela.

des limites pour que les gens soient attentifs à ces éléments et agissent en conséquence.

Certaines limites peuvent s'appliquer de manière plus générale à tout le monde, par exemple celles
qui concernent ce qui est, et ce qui n'est pas, dans la vie de tous les jours.

par exemple celles qui concernent ce qui est, ou n'est pas, un comportement consensuel. La liste de
contrôle du consentement

en dresse la liste.

Il est utile de réfléchir à nos limites avec nous-mêmes et avec les autres.

Les gens dépassent souvent leurs propres limites, par exemple en passant du temps avec quelqu'un

avec quelqu'un qui ne se sent pas bien parce qu'ils se sentent obligés de le faire, ou en s'obligeant à
travailler alors qu'ils sont fatigués ou qu'ils n'ont pas le temps de le faire.

58
travailler alors qu'ils sont fatigués ou malades.

Qu'est-ce qui influence la manière dont nous abordons les limites ?

L'élément le plus important est probablement la culture non consensuelle dans laquelle nous vivons.
Très peu d'entre nous ont

familles, des groupes d'amis, des communautés ou des lieux de travail qui nous encouragent à
prendre conscience de nos limites et à les affirmer.

et à affirmer nos limites. En fait, beaucoup font le contraire.

La plupart des relations quotidiennes impliquent au moins une certaine dose d'efforts pour amener
les gens à être

ce que nous voulons qu'ils soient pour nous, ou qu'ils fassent des choses qu'ils ne veulent pas faire.
Par exemple

d'obtenir de nos amis qu'ils participent à une activité sociale que nous souhaitons, de faire en sorte
que la famille se réunisse pour les vacances, ou de faire pression sur un ami pour qu'il fasse quelque
chose.

pour les vacances, ou faire pression sur une personne pour qu'elle mange la nourriture que nous
avons préparée.

La plupart des institutions encouragent les gens à travailler d'une manière qui n'est pas bonne pour
eux, à se pousser plus loin que ce qui leur semble sûr ou confortable.

se pousser plus loin que ce qui est sûr ou confortable. La plupart des institutions contraignent les
gens à certaines formes de

travail plutôt que de rechercher ce qui leur conviendrait le mieux pour se sentir le plus libre et le plus
épanoui.

et s'épanouir.

La plupart d'entre nous ont été élevés dans des familles où l'on nous obligeait à manger des aliments
que nous n'aimions pas, à recevoir des câlins et des baisers que nous n'aimions pas.

recevoir des câlins et des baisers dont nous ne voulions pas, faire semblant d'apprécier des cadeaux
ou des divertissements qui ne nous plaisaient pas.

qui ne nous plaisaient pas. La plupart d'entre nous sont allés dans des écoles où l'on attendait de
nous que nous

que nous apprendrions ce que l'on nous enseignait comme étant important plutôt que ce que nous
aimions.

où les autres enfants nous intimidaient en nous disant que c'était normal, et où nous n'avions guère
le choix du type de nourriture que nous mangions ou de l'activité physique que nous pratiquions.

de la nourriture que nous mangions ou de l'activité physique que nous pratiquions. On nous a
probablement aussi appris à

55

59
à nous méfier et/ou à cacher certaines réactions émotionnelles importantes comme la colère, la
tristesse et la peur :

que nous ne devions pas ressentir ces choses ou que nous devions faire semblant de ne pas les
ressentir.

Tout cela signifie que la plupart d'entre nous ont du mal à savoir où se situent réellement nos limites,
et ressentent de la culpabilité, de la honte, de l'humiliation et de la colère.

et ressentent de la culpabilité, de la honte ou de la peur à l'idée de les communiquer aux autres.

Peut-on apprendre à affirmer ses limites à l'âge adulte ? Comment le faire ?

Les suggestions de Love Uncommon en matière d'autoconsentement constituent un bon point de


départ. Nous devons

reconnaître que l'on nous a probablement appris à nous traiter - et à traiter les autres - de manière
plutôt

de manière non consensuelle. Nous pourrions avoir besoin d'un soutien émotionnel pour faire face
aux implications douloureuses de

douloureuses : Les endroits où nous sommes des survivants et les endroits où nous nous sommes
comportés

non consensuel.

Il s'agit ensuite d'apprendre à connaître les limites et le consentement, ce qui est un long -
probablement tout au long de la vie - voyage.

de toute une vie. Des livres, des sites web et des ateliers peuvent nous y aider.

le zine sur le consentement. Il est important d'avoir au moins quelques personnes dans votre vie qui
sont sur la même longueur d'onde que vous et que vous pouvez pratiquer.

qui sont sur la même longueur d'onde que toi et avec qui tu peux t'entraîner à affirmer tes limites et
à les faire respecter.

respectées. Au début, il se peut que vous passiez d'une situation où vous n'avez pas de limites - ou
des limites médiocres - à

à vous concentrer sur les limites qui vous protègent. Love Uncommon appelle cela passer de

la maison brisée à la forteresse de la solitude ! Avec le temps, vous pouvez parvenir à un meilleur

plus équilibré, mais il faut s'attendre à un certain balancement.

Il peut être intéressant de s'entraîner à respecter ses propres limites, en s'accordant sur ce qui est un
"oui", un "non" ou un "peut-être",

non" et "peut-être" dans les domaines les plus simples de la vie : par exemple, ce que vous mangez (si
vous avez une bonne hygiène de vie), ce que vous mangez (si vous avez une bonne hygiène de vie).

manger (si vous avez une assez bonne relation avec la nourriture) ou les activités physiques que vous
faites ou que vous ne voulez pas faire, par exemple.

que vous voulez ou ne voulez pas faire,

60
En quoi les limites que l'on se fixe à soi-même diffèrent-elles de celles que l'on se fixe aux autres ?

L'idée est assez similaire, mais dans ce cas, c'est nous qui fixons - et dépassons - nos propres limites.

limites. Encore une fois, nous sommes généralement éduqués à la fois pour permettre aux autres de
dépasser nos limites et pour le faire nous-mêmes.

et à le faire nous-mêmes. Par exemple, la plupart d'entre nous ont appris à rechercher l'amour, le
respect et l'approbation des autres.

l'amour, le respect et l'approbation des autres, et nous avons vécu des expériences douloureuses où
nous avons perdu ces choses.

ces choses. Nous risquons donc de dépasser nos limites dans l'espoir d'obtenir l'amour, le respect ou
l'approbation des autres.

l'approbation. Il peut s'agir d'avoir des relations sexuelles que nous ne voulons pas avoir, de travailler
au-delà de notre niveau de confort pour réussir au travail, ou encore d'avoir des relations sexuelles
avec d'autres personnes.

travailler au-delà de notre niveau de confort pour réussir au travail, ou donner plus de nous-mêmes
que ce que nous pouvons réellement offrir pour aider un ami ou un partenaire.

un ami ou un partenaire.

D'autres façons de dépasser nos propres limites peuvent concerner les limites que nous nous
sommes fixées et qui nous permettent de rester en sécurité et en bonne santé.

qui nous permettent de rester en sécurité et en bonne santé. Nous savons peut-être qu'il n'est pas
bon pour nous de boire beaucoup ou de regarder la télévision toute la nuit.

regarder la télévision toute la nuit, mais nous risquons de dépasser ces limites lorsque nous nous
sentons mal, anxieux ou accablés.

anxieux ou accablés.

56

Nos propres limites sont liées à nos limites avec les autres, car nous sommes des êtres relationnels.

relationnels. Pour respecter les limites avec les autres, nous devons savoir quelles sont nos limites

et reconnaître quand elles ont été dépassées, ainsi que les exprimer aux autres,

leur faire savoir quand elles ont été dépassées et se retirer de cette personne si elle continue à le
faire - ou si elle est en train d'en faire autant.

si elle continue à le faire - ou si elle n'est pas responsable de son comportement.

Pourquoi est-il important d'avoir des limites claires en matière de sexualité ?

Le sexe est un domaine dans lequel nous pouvons être gravement blessés par le dépassement de nos
limites.

comme le montre la littérature sur les conséquences physiques et psychologiques des agressions et
abus sexuels.

61
et des abus sexuels. Il est donc très important de savoir où sont nos limites et de respecter celles des
autres en matière de sexualité.

d'autrui en matière de sexualité. Bien sûr, ce n'est pas facile parce que la plupart d'entre nous ont
également reçu un grand nombre de messages culturels selon lesquels nous devrions avoir une vie
sexuelle normale.

de messages culturels selon lesquels nous devrions vouloir avoir des relations sexuelles, que nous
devrions les avoir d'une manière très spécifique, qu'une relation ou un rendez-vous galant devrait
être un moyen de se protéger contre les agressions sexuelles.

que la relation ou le rendez-vous est un échec s'il n'y a pas de sexe, et que nous devons avoir des
relations sexuelles avec des personnes dans certaines situations, comme par exemple dans le cas d'un
mariage ou d'un divorce.

sexe à des personnes dans certaines situations - par exemple si nous sommes sortis avec elles, si nous
sommes rentrés chez nous avec elles, ou si elles sont notre partenaire.

ou si c'est notre partenaire.

Nous devons faire beaucoup - en tant que culture - pour changer ces messages afin que les gens
sachent

qu'il est tout à fait normal de ne jamais vouloir de relations sexuelles et/ou de ne vouloir que certains
types de relations sexuelles dans certaines circonstances.

certaines circonstances. Nous devons également apprendre que l'objectif de toute relation ou
rencontre

devrait être de parvenir à un consentement - qu'il y ait ou non des rapports sexuels, plutôt que de
viser à ce qu'il y ait des rapports sexuels - qu'il y ait ou non des rapports sexuels.

que le sexe ait lieu - qu'il y ait ou non consentement.

Comment les survivants d'agressions sexuelles peuvent-ils surmonter les flashbacks émotionnels et
physiques pendant les rapports sexuels ?

sexuels ?

Tout d'abord, il faut savoir que ce phénomène est extrêmement courant et que de nombreux
survivants en font l'expérience.

l'éprouvent. Il est certainement utile d'obtenir un soutien continu de la part d'un thérapeute ou d'un
conseiller spécialisé dans les traumatismes, qui peut vous aider à surmonter les difficultés liées à
l'agression sexuelle.

thérapeute ou un conseiller spécialisé dans les traumatismes, qui pourra vous aider à gérer les
flashbacks. Il est essentiel de n'avoir des relations sexuelles que si vous êtes sûre de vouloir le faire, et
avec des partenaires.

que vous voulez l'être, et avec des partenaires qui sauront vous dire si vous avez des flashbacks et qui
s'arrêteront dès que cela se produira.

s'arrêteront dès que cela se produira. Il est utile d'apprendre - soi-même - comment fonctionne un
traumatisme

62
et ce dont vous avez besoin lorsque ces déclencheurs se manifestent. Des livres comme Trauma Is
Really Strange et

Healing Sex peuvent être utiles.

Justin et moi avons fait un épisode entier du podcast sur la façon de gérer le fait d'être déclenché lors
d'un

qui peut s'avérer utile ici.

Comment les survivants d'abus sexuels dans l'enfance peuvent-ils aborder la question du
traumatisme et des limites avec de nouveaux partenaires pendant les rapports sexuels ?

avec de nouveaux partenaires pendant les rapports sexuels ?

Je ne pense pas que cette question soit vraiment spécifique aux victimes d'abus sexuels dans
l'enfance car, comme je l'ai déjà mentionné, très peu d'entre nous ont déjà eu des relations sexuelles
avec d'autres personnes.

comme je l'ai mentionné, très peu d'entre nous ont reçu une éducation qui nous encourage à
connaître ou à exprimer nos limites,

nos limites. Malheureusement, beaucoup d'entre nous - en particulier les personnes marginalisées en
termes de genre, de sexualité, de classe sociale, etc.

de leur genre, de leur sexualité, de leur classe, de leur race ou de leur handicap - atteignent l'âge
adulte avec des traumatismes importants.

Toutefois, les personnes ayant subi des violences sexuelles peuvent trouver que les limites
concernant les relations sexuelles avec d'autres personnes sont trop étroites.

57

particulièrement difficiles étant donné qu'elles ont été violées à un âge si vulnérable. Le fait de vivre à
l'âge adulte des expériences

expériences adultes très prudentes et consensuelles peuvent grandement contribuer à modifier notre
corps et notre cerveau de manière à ce que nous soyons plus forts et plus sereins.

cerveau de manière à ce que nous soyons mieux à même d'avoir et de maintenir nos limites.

Je suggère que chacun s'engage dans une rencontre ou une relation sexuelle en étant conscient que
l'autre personne a probablement des comportements non consensuels.

que l'autre personne a probablement eu des expériences non consensuelles dans son passé. La
conversation sur les limites

est une conversation essentielle à avoir avec toute personne avec qui vous avez des relations
sexuelles (ou tout autre type de relation, d'ailleurs).

tout autre type de relation, d'ailleurs).

Justin Hancock et moi-même avons créé ce zine - Make Your Own Sex Manual - pour aider les gens à

à prendre conscience de leurs propres besoins, désirs, limites et frontières en matière de sexualité, et
à les communiquer aux autres.

63
aux autres. Là encore, des éléments tels que la liste "oui, non, peut-être" sont utiles, tout comme la
communication de ce qui suit

ce qui vous arrive si vous avez une réaction traumatique, afin que l'autre personne puisse le
reconnaître.

le reconnaître. Il est tout à fait normal que les gens se dissocient, par exemple, ou qu'ils se mettent en
situation de

de se battre, de fuir, de se figer ou de s'enfuir.

En quoi le fait de naviguer dans les limites change-t-il dans une dynamique polyamoureuse par
rapport à une dynamique monogame ?

dynamique monogame ?

Je ne fais pas de distinction claire ici, car il y a en fait beaucoup de chevauchements entre la
monogamie et la non-monogamie.

la monogamie et la non-monogamie. De nombreuses personnes qui se disent monogames sont en


réalité

secrètement non-monogames, et des recherches ont montré que certaines relations monogames
sont en fait plus ouvertes que certaines relations polyaméricaines.

sont en fait plus ouvertes que certaines relations polyamoureuses.

Les recherches ont montré que certaines relations monogames sont en fait plus ouvertes que
certaines relations polyamoureuses, et que les gens entendent souvent des choses très différentes
par monogamie et finissent par réaliser qu'ils avaient des règles très différentes.

Vous trouverez de nombreuses informations sur ce sujet dans mon livre Rewriting the Rules (Réécrire
les règles).

Quelle que soit la nature de la relation, il peut être utile d'avoir des conversations franches sur les
points suivants

où se situent leurs limites. De quoi a-t-on besoin dans une relation pour se sentir suffisamment libre

et suffisamment en sécurité pour que cette relation soit positive pour eux ? Là encore, Justin et moi
avons

Justin et moi avons créé un zine pour aider les gens à comprendre ce genre de choses : Créez votre
propre guide d'utilisation des relations.

Voici quelques pistes de réflexion : Que signifie pour moi le fait d'être "dans une relation" ?

Qu'est-ce que j'offre à l'autre personne et qu'est-ce que j'attends d'elle ? Où me situe-t-on sur un

Je me situe sur un spectre allant de la monogamie sexuelle à l'ouverture sexuelle. Qu'en est-il du fait
d'être émotionnellement

émotionnellement le plus proche d'une seule personne ou également le plus proche de plusieurs
personnes ? Quels sont les accords que je voudrais

voudrais en ce qui concerne la vie privée ? Dans quelle mesure est-ce que j'aime que les relations
soient enchevêtrées ou non ? Ai-je un

64
sens de l'escalade des relations, et qu'est-ce que cela implique pour moi ?

Comment pensez-vous que l'affirmation des limites enrichit notre vie ?

Cela enrichit notre vie plus qu'il n'est possible de l'exprimer par des mots ! Tant que nous sommes
incapables de

de connaître et/ou de communiquer nos limites, nous nous traitons nous-mêmes - et souvent les
autres - de manière non consensuelle.

de manière non consensuelle. Cela a des conséquences physiques et émotionnelles profondes sur
nos vies. L'auteur

Gabor Mate suggère qu'une grande partie des maladies physiques est due au fait que nous
n'écoutons pas.

58

Le corps dit non, et il existe de nombreuses preuves du rôle du traumatisme du non-consentement


dans toutes les formes de souffrance mentale.

dans toutes les formes de souffrance mentale.

Lorsque nous affirmons nos limites, nous pouvons commencer à être plus ouverts, plus authentiques
et plus vulnérables avec les autres, car nous pouvons nous fier à nous-mêmes pour ce qui est de la
sécurité.

avec les autres, car nous pouvons nous faire confiance pour savoir et exprimer nos limites, et nous
pouvons faire confiance aux autres pour les comprendre.

et nous pouvons faire confiance aux autres dans notre vie pour nous aider à les respecter. Cela peut
conduire à une intimité

Cela peut conduire à une intimité beaucoup plus profonde avec les autres et à une relation beaucoup
plus douce avec nous-mêmes.

En apprenant à ressentir nos limites, nous pouvons nous éloigner des situations et des relations qui
nous sont nuisibles et nous engager dans des relations plus harmonieuses avec nous-mêmes.

des situations et des relations qui nous sont préjudiciables et en trouver d'autres qui nous
nourrissent mieux. Ce n'est pas un chemin facile

facile parce qu'elle peut nous amener à faire des changements, et souvent à nous éloigner de la voie

que la culture en général a tracé pour des personnes comme nous. Mais il se peut que nous nous
sentions plus

engagés et épanouis dans ce que nous faisons - et avec les gens qui nous entourent - à long terme.

Nous pourrions également nous engager davantage sur le plan politique en constatant que les modes
de relation non consensuels sont

sont intrinsèquement liés à la façon dont nous avons historiquement traité les groupes marginalisés
et opprimés, les animaux et la planète.

marginalisés et opprimés, les animaux et la planète.

65
Pensez-vous que les limites peuvent aider les survivants à prendre leur vie en main ?

Absolument. Je pense que la liberté et la sécurité se rejoignent ici. Si nous pouvons aider les gens à

à avoir et à maintenir leurs limites afin de se maintenir en sécurité, alors ils commenceront également
à se sentir plus libres dans leur vie.

se sentiront plus libres dans leur vie - elles auront davantage le sentiment d'agir - et pourront donc
commencer à vivre de manière plus authentique et plus satisfaisante.

de manière plus authentique et plus satisfaisante.

Comme je l'ai dit, pour les survivants de traumatismes développementaux et de comportements non
consensuels, l'âge adulte - c'est-à-dire la plupart d'entre nous - est celui de l'adolescence.

à l'âge adulte - c'est-à-dire la plupart d'entre nous - le chemin peut être long et nécessite un soutien.
Les réseaux de survivants

Les réseaux de survivants peuvent être très utiles, en plus d'une thérapie tenant compte des
traumatismes et de l'entretien de vos propres réseaux de soutien.

propres réseaux de soutien.

Quels sont les bons moyens de s'entraîner à affirmer ses limites ?

Il est bon de commencer par des choses quotidiennes, qui peuvent être plus faciles à mettre en
pratique que quelque chose d'aussi intense sur le plan émotionnel et chargé sur le plan culturel.

que quelque chose d'aussi intense émotionnellement et chargé culturellement que le sexe.
Idéalement, il est bon de s'entraîner avec des personnes

qui sont sur la même longueur d'onde et qui sont également passionnés par la création de cultures
plus consensuelles dans leurs familles.

cultures plus consensuelles dans leurs familles, leurs groupes d'amis ou leurs communautés. Justin et
moi

suggérons que les salutations de tous les jours sont un bon point de départ. Nous avons créé cette
vidéo pour aider

à essayer différentes façons d'aborder une poignée de main, y compris en trouvant et en exprimant
leurs limites.

leurs limites.

Bien sûr, les autres personnes de notre entourage ne seront pas toujours prêtes à se joindre à nous
dans cette approche.

Harriet Lerner a écrit un certain nombre de livres brillants sur la façon dont nous pouvons affirmer
nos limites avec d'autres personnes qui ne sont pas nécessairement d'accord avec nous.

nos limites avec des personnes qui ne les respectent pas nécessairement. N'oubliez pas que

vous n'êtes pas obligé d'être en couple avec quelqu'un qui ne respecte pas vos limites.

Comment peut-on affirmer activement ses limites pendant les rapports sexuels ?

59

66
Personnellement, je suggérerais de n'avoir des relations sexuelles qu'avec des personnes qui
partagent le même point de vue en ce qui concerne l'importance des limites et du consentement.

l'importance des limites et du consentement. C'est une discussion initiale tout aussi importante que
celle sur les IST et la contraception.

que celle sur les IST et la contraception.

Il est important de noter qu'il ne s'agit pas de mettre l'accent sur le fait qu'une personne affirme ses
limites et que l'autre les respecte.

ses limites et l'autre de les respecter. Dans l'idéal, il s'agit plutôt d'une conversation

conversation. Comment les deux/toutes les personnes impliquées dans le rapport sexuel peuvent-
elles maximiser le potentiel des autres

d'être en mesure d'avoir et de respecter leurs limites. Cela peut impliquer une réflexion sur les

de pouvoir en jeu. Il peut être utile de formuler d'emblée les limites sous la forme suivante

l'échange de fantasmes, ou des listes "oui, non, peut-être", ou des formes de rapports sexuels en
ligne d'abord. Il y a

plus d'informations à ce sujet dans la liste de contrôle du consentement.

Comment les partenaires sexuels doivent-ils réagir lorsque leur partenaire a un flash-back provoqué

pendant un rapport sexuel ?

Arrêtez dès que vous vous en rendez compte et aidez le partenaire à se prendre en charge de la
manière qui lui convient le mieux.

d'eux-mêmes de la manière qui leur convient le mieux. Idéalement, il serait bon de parler avant les
rapports sexuels de la façon dont chacun réagit en cas de flash-back.

de la façon dont chacun réagit en cas de réaction traumatique (par exemple, en restant immobile et
silencieux),

se calmer, suivre les choses de manière dissociée, se repousser) et de ce qui peut aider si cela se
produit (par exemple, la mise à la terre).

(par exemple, s'ancrer dans le corps et/ou dans l'environnement en nommant les choses dans la
pièce ou en examinant ce que l'on perçoit avec les yeux de l'enfant).

en nommant les choses dans la pièce ou en examinant ce que l'on perçoit avec les différents sens).

Parfois, la personne qui subit un traumatisme ne s'en rend pas compte avant un certain temps.

Il est donc important que toutes les personnes impliquées y soient attentives. En cas de doute, faites
une pause et prenez des nouvelles. Rassurez

tout le monde que le succès signifie qu'il y a eu consentement - qu'il y ait eu ou non des rapports
sexuels.

Il y a tellement d'autres choses que vous pouvez faire ensemble que le sexe, et soutenir quelqu'un
dans une période difficile pour qu'il se sente plus en sécurité.

67
et soutenir quelqu'un dans une période difficile pour qu'il se sente plus en sécurité peut être bien
plus intime et merveilleux que le sexe.

En quoi l'approche des limites dans une relation peut-elle être plus difficile pour les survivants ?

Plus nos limites ont été violées, plus il peut être difficile de savoir où elles se trouvent ou de se sentir
en sécurité.

de savoir où elles se trouvent ou de se sentir suffisamment en sécurité pour les exprimer. Il se peut
que nous nous attendions à ce que les gens dépassent

Nous pouvons nous attendre à ce que les gens dépassent nos limites, ou nous pouvons avoir du mal à
savoir quand cela s'est produit. L'important n'est pas de se donner une

l'important est de ne pas s'en faire une montagne. Il est tout à fait normal que le cerveau et le

de réagir de cette manière lorsqu'ils ont été traumatisés, et il est tout à fait possible

de faire évoluer lentement nos corps et nos cerveaux pour qu'ils sachent où se situent les limites et
les articulent.

les exprimer.

Encore une fois, le soutien de professionnels et/ou d'autres survivants est un excellent point de
départ.

de se rendre compte que l'on n'est jamais obligé de refaire quelque chose que l'on ne veut pas faire.
Your Resonant Self

est un excellent livre pour vous aider à devenir plus compatissant avec vous-même dans ce genre de
situation.

ce genre de choses.

Que pensez-vous de la survie ?

60

Une dernière chose sur laquelle je voudrais insister est que la survie ne concerne pas seulement les
agressions sexuelles.

Les formes physiques et émotionnelles de non-consentement peuvent avoir des conséquences tout
aussi lourdes, et le non-consentement émotionnel est souvent moins facile à reconnaître.

Le non-consentement émotionnel est souvent moins facile à repérer, à prendre au sérieux et à


obtenir de l'aide.

Il est bon que les gens prennent conscience du contrôle coercitif dans les relations. Si vous avez

avez été dans des relations de contrôle ou d'intimidation, ou dans des dynamiques où vous avez cédé
trop de votre pouvoir ou avez été traité de façon non consensuelle.

trop de pouvoir ou que vous avez été traité de manière non consensuelle dans des domaines autres
que le sexe, il est tout aussi important d'obtenir du soutien.

d'obtenir du soutien. Bon nombre des questions abordées ici concernant la difficulté à fixer des
limites peuvent s'appliquer si vous avez vécu ces situations.

68
peuvent s'appliquer si vous avez vécu ces expériences.

Pour terminer sur une note positive, je dirais que, comme de nombreux groupes marginalisés, les
survivants

ont en fait le plus à apprendre à tout le monde sur le consentement, et plus généralement sur le sexe
et les relations.

de manière plus générale. Après #MeToo, tout le monde devrait écouter la vaste et riche littérature

qui émane des survivants sur la façon dont nous pourrions tous avoir des relations sexuelles et

relations plus consensuelles et agréables, ainsi que la façon dont cela est lié à de nombreuses autres

formes d'activisme. Des livres comme Ask, Pleasure Activism et The Revolution Starts at Home,

sont d'excellents points de départ.

61

La roue du consentement et pourquoi j'en suis fan

La roue du consentement est une idée de Betty Martin, sexologue et coach en intimité.

Martin. J'en ai entendu parler par l'intermédiaire de mes amis dans le domaine du travail corporel
sexologique et du tantra urbain, et je l'ai trouvée extrêmement utile.

et je l'ai trouvée extrêmement utile. Cependant, je l'ai également présentée à d'autres personnes
dans ma vie qui ne l'ont pas encore adoptée.

personnes dans ma vie qui ne se sont pas du tout senties concernées. J'ai donc pensé écrire un peu
ici pour essayer de l'expliquer

parce qu'il peut être difficile de s'y retrouver. J'expliquerai également pourquoi je le trouve si utile.

Vous pouvez en savoir plus sur la façon dont il s'intègre à mes propres idées sur le consentement
dans le zine The

Liste de contrôle du consentement.

Il s'agit de mon point de vue sur la roue, alors n'hésitez pas à consulter le site web de Betty pour
obtenir ses explications, bien plus approfondies.

pour obtenir ses explications, bien plus approfondies. Elle est très généreuse avec ses ressources
gratuites et

vous pouvez télécharger gratuitement la roue et le jeu de trois minutes qui en découle.

regarder de nombreuses vidéos qui expliquent en détail comment tout cela fonctionne.

L'idée de la roue du consentement est que lorsque nous avons des rapports sexuels - ou
probablement dans de nombreux autres contextes de notre vie - nous nous déplaçons d'un contexte
à l'autre.

contextes de notre vie - nous nous déplaçons entre différentes zones. Souvent, nous ne sommes pas
conscients de la zone dans laquelle nous nous trouvons.

69
zone dans laquelle nous nous trouvons. La roue divise les zones de manière à ce que nous puissions
remarquer plus facilement où nous nous trouvons et réfléchir à la manière de le faire.

et réfléchir à la manière de consentir dans chacune des zones, parce qu'elle fonctionne de différentes
manières dans chacune d'entre elles.

différentes dans chacune d'entre elles.

Voici la roue de base telle que je la comprends ...

62

Si l'on prend l'exemple d'un baiser, voici à quoi il pourrait ressembler dans chacun des quadrants :

Prendre

Vous demandez "Puis-je t'embrasser ?" et si la personne acquiesce avec enthousiasme, vous prenez
ses épaules dans vos mains et vous appuyez sur vos épaules pour les embrasser.

fermement les épaules dans vos mains, et vous pressez vos lèvres contre les siennes, envahissant la
bouche avec votre langue, sentant la chaleur et l'excitation s'emparer de votre corps et de votre
esprit.

langue, sentant la chaleur et l'excitation monter en vous.

Permettre

Ils demandent "Puis-je t'embrasser ?" et lorsque vous murmurez "oui", ils s'avancent vers vous,
renversent votre tête en arrière et amènent leurs lèvres contre les vôtres.

la tête en arrière et approchent leurs lèvres des vôtres. Vous ouvrez la bouche et les laissez s'en
emparer.

Vous ouvrez la bouche et les laissez s'en emparer, sachant à quel point cela les excite de le faire.

Servir

Tu m'embrasses ?" demande-t-il, rougissant un peu de son audace. Oui", répondez-vous, en vous
approchant

lentement vers lui pour juger de sa réaction. Vous approchez vos lèvres des leurs,

doucement d'abord, en écoutant leurs mouvements et leur respiration pour juger de l'accueil réservé
à votre baiser.

de votre baiser. Il s'agit de leur donner du plaisir. Après l'avoir embrassé pendant un certain temps,
vous vous retirez

63

pour faire le point. Comment c'est ? demandez-vous. Ils rougissent de plus belle : "Incroyable... S'il
vous plaît, faites-le encore plus fort...".

plus fort...

Acceptation

70
Vous demandez : "Voulez-vous m'embrasser ? Leur réponse est immédiate : "Bien sûr que oui", ils
sont si désireux de servir. Ils vous entourent de leurs bras et commencent à vous embrasser.

Ils vous entourent de leurs bras et commencent à explorer votre bouche avec leurs lèvres, d'abord
timidement.

Vous faites des bruits d'appréciation et vous les attirez vers vous pour leur montrer exactement
comment vous aimez que cela se passe.

fait.

Nous espérons que ces exemples illustrent à la fois ce que c'est que d'être dans chacune des zones et
comment le consentement y fonctionne.

comment le consentement fonctionne dans chacune d'elles. Je vais maintenant vous parler des
quatre raisons pour lesquelles je trouve la roue - et le jeu de trois minutes qui s'en inspire - très utile.

et le jeu de trois minutes qui en découle - sont si utiles. Pour moi, il s'agit d'être sexy, de
correspondre à ses préférences sexuelles, d'être conscient de soi et de ne pas avoir peur.

préférences sexuelles, du consentement de soi et du consentement de l'autre.

L'excitation

L'une des principales raisons pour lesquelles moi et d'autres aimons tant la roue est qu'il peut être
très excitant de se concentrer sur une seule personne.

de se concentrer sur un quadrant à la fois. Souvent, dans le domaine du sexe - et dans d'autres
aspects de la vie - nous essayons d'être dans plusieurs quadrants à la fois.

de la vie - nous essayons d'être à plusieurs endroits en même temps. Par exemple, nous nous
embrassons et nous essayons d'exciter notre imagination.

et nous essayons d'exciter l'autre personne parce que nous voulons qu'elle trouve que nous
embrassons bien, mais nous essayons aussi d'être dans le même quadrant.

mais nous essayons aussi d'être excités nous-mêmes parce que nous voulons être prêts si les choses
vont au-delà du baiser.

si les choses vont au-delà du baiser. Il se peut que nous fassions des baisers de type "prise" parce que
nous pensons que c'est ce que l'autre veut, mais cela nous perturbe.

que c'est ce qu'ils veulent, mais cela nous met davantage en mode "servir", sauf que nous n'avons
pas encore vérifié ce qu'ils aiment.

ce qu'ils aiment. Dans de telles situations, faites-vous ou faites-vous faire ? Donnez-vous ou

recevoir ? Cela peut être assez déroutant.

Beaucoup de gens aiment la simplicité des quadrants parce qu'ils savent où ils en sont et qu'ils
peuvent se concentrer sur un plaisir à la fois.

et vous pouvez vous concentrer sur un plaisir à la fois : le plaisir de prendre ce que vous voulez, le
plaisir de quelqu'un qui se sert de vous pour s'exciter, le plaisir de l'amour.

71
le plaisir que quelqu'un vous utilise pour s'exciter, le plaisir de servir quelqu'un, ou le plaisir que
quelqu'un concentre toute son attention sur vous.

plaisir de quelqu'un qui concentre toute son attention à vous exciter, par exemple.

Bien sûr, c'est peut-être la raison pour laquelle la roue ne fonctionne pas si bien pour certaines
personnes.

Peut-être préfèrent-elles les relations sexuelles où toutes ces choses sont mélangées, peut-être parce
que cela leur semble plus réciproque et mutuel.

plus réciproque et mutuel. Peut-être que pour eux, le sexe se déroule naturellement entre faire et
être fait, et entre donner et recevoir.

et être fait, et entre donner et recevoir.

S'adapter aux préférences sexuelles

64

Une autre idée utile - les préférences sexuelles de Mosher - pourrait nous aider dans ce domaine.

Mosher suggère que les préférences sexuelles des individus peuvent concerner trois choses :

1. Jouer des rôles,

2. S'engager avec des partenaires, et/ou

3. La transe sexuelle.

Beaucoup d'entre nous aiment deux ou trois de ces activités, mais souvent l'une d'entre elles est
dominante. Ainsi, les adeptes de la

les personnes qui pratiquent les jeux de rôle sont particulièrement intéressées par certaines facettes
de leur personnalité lors des rapports sexuels (par ex.

confiant, timide, dominant, plaisant, effronté). Les adeptes de l'engagement du partenaire se


concentrent sur

la connexion avec l'autre personne ou les autres personnes pendant l'acte sexuel. Les personnes en
transe sexuelle aiment

les sensations et les rythmes du sexe dans leur propre esprit et leur propre corps.

Ma théorie de travail approximative est que la roue fonctionne peut-être particulièrement bien pour
les personnes qui jouent un rôle, parce que le sexe est pour nous une activité excitante.

car pour nous, le sexe est excitant si nous nous mettons dans un certain état d'esprit ou dans un
certain personnage. Nous

Nous aimons être celui qui prend, celui qui donne, celui qui sert ou celui qui accepte. Certains d'entre
nous ont probablement une

Certains d'entre nous ont probablement une préférence pour certains de ces quadrants, d'autres
aiment les mélanger. Et je suppose que pour

Je suppose que pour beaucoup d'entre nous, il est plus facile de savoir dans quel quadrant nous nous
trouvons et d'y rester. Être encouragé

72
dans un quadrant différent par un partenaire peut sembler assez secouant une fois que nous sommes
dans la zone.

Peut-être que les personnes qui sont plus enclines à l'engagement du partenaire ou à la transe
sexuelle ressentent moins le besoin de rester dans un quadrant, ou même de le quitter.

de rester dans un quadrant, ou même de lutter s'ils sont limités à un quadrant à la fois - peut-être
parce que cela les empêche d'avoir le sentiment d'être dans un quadrant à la fois.

peut-être parce que cela les empêche de ressentir le flux ou la mutualité qu'ils recherchent dans le
sexe.

de la sexualité.

Par ailleurs, la roue nous offre peut-être une dimension supplémentaire de la sexualité à ajouter à
toutes les autres (quelle est notre préférence sexuelle ?).

(quelle est notre préférence sexuelle, quels sont les genres qui nous attirent, où nous nous situons
sur le spectre asexuel, etc.

sur le spectre asexuel, etc.) Il s'agirait de savoir si nous sommes quelqu'un qui aime s'en tenir à un
quadrant, ou quelqu'un qui aime s'en tenir à un autre quadrant.

). Il s'agit de savoir si nous sommes quelqu'un qui aime s'en tenir à un quadrant ou quelqu'un qui
aime mélanger les choses.

Conscience de soi

J'apprécie également la roue du consentement parce qu'elle nous aide à pratiquer le consentement :
à la fois le consentement avec nous-mêmes et le consentement avec les autres.

avec nous-mêmes et avec les autres. Dans sa propre représentation de la roue, Betty explique

comment le consentement fonctionne dans la dynamique entre prendre et permettre (le preneur
demande "puis-je... ?")

et l'acceptation et le service (l'accepteur demande "veux-tu... ?") - comme je l'ai illustré avec
l'exemple du baiser.

exemple.

65

Le jeu de trois minutes de Betty propose d'essayer la roue par deux. En gros, pendant le jeu

vous passez chacun trois minutes dans chaque quadrant (votre partenaire prenant le quadrant
opposé au vôtre).

opposé à celui dans lequel vous vous trouvez). Cela vous donne l'occasion d'expérimenter ce que
c'est que d'être "preneur", "allumeur", "serveur".

d'être preneur, donneur, serveur et accepteur. Si le jeu vous plaît, vous pouvez continuer à tourner en
rond.

Si vous aimez le jeu, vous pouvez continuer à tourner en rond, bien sûr, et il peut être bon de réfléchir
à ce que vous avez ressenti après chaque tour.

73
L'une des difficultés rencontrées par de nombreuses personnes dans le jeu des trois minutes est la
suivante

dans les quadrants "preneur" et "accepteur", ils doivent déterminer ce qu'ils veulent faire à l'autre
personne, si tant est qu'ils le fassent.

qu'ils veulent faire à l'autre personne et ce qu'ils veulent qu'on leur fasse, le cas échéant. Pour

ceux (nombreux) d'entre nous qui ont appris au cours de leur vie à se concentrer sur le plaisir des
autres, cela peut s'avérer assez difficile, mais c'est un excellent moyen d'améliorer la qualité de la vie.

Mais c'est un excellent exercice pour se mettre à l'écoute de soi-même et déterminer ce que l'on
veut.

En outre, dans les quadrants du pouvoir et du serveur, vous ne devez autoriser et faire que les choses
auxquelles vous consentez.

que vous consentez. C'est donc une excellente occasion de se mettre à l'écoute de son corps et de
savoir s'il répond "oui" ou non.

s'il répond "oui", "non" ou "peut-être" à la suggestion faite par l'autre personne

lorsqu'elle dit "puis-je... ?" ou "voulez-vous..." C'est une bonne occasion de s'entraîner à refuser des

de refuser des suggestions auxquelles vous ne consentez pas avec une autorisation ferme de le faire :
quelque chose qui, nous le savons, peut être difficile pendant les rapports sexuels.

Nous savons qu'il peut être difficile de le faire pendant les rapports sexuels.

Autre consentement

Dans la version de la roue de Betty, elle inclut également les "côtés obscurs" non consensuels que
chaque quadrant peut devenir s'il n'est pas respecté.

chaque quadrant peut devenir non consensuel s'il n'est pas fait de manière consensuelle - en d'autres
termes, si vous faites une chose, ou si vous la laissez faire, sans vérifier que vous êtes d'accord,

sans vérifier que tout le monde est d'accord et sans établir les conditions dans lesquelles les gens
peuvent honnêtement dire qu'ils sont d'accord avec ce qu'ils font.

conditions dans lesquelles les gens peuvent honnêtement dire où ils en sont. Ces faces cachées
peuvent

être utiles pour vérifier si nous nous engageons réellement avec d'autres personnes de manière
consensuelle. Ainsi .

● Si quelqu'un prend de manière non consensuelle, il est un agresseur ou un tripoteur.

● Si quelqu'un autorise une relation non consensuelle, il est un paillasson ou un repoussoir.

● Si quelqu'un accepte de manière non consensuelle, il se comporte comme un ayant droit et un


profiteur.

● Si quelqu'un sert sans consentement, il est un martyr ou un sauveteur.

74
Encore une fois, il semble que le jeu des trois minutes puisse être utile pour déterminer les quadrants
dans lesquels vous vous sentez à l'aise, et les quadrants dans lesquels vous vous sentez le plus à
l'aise.

quadrants dans lesquels vous vous sentez à l'aise et ceux qui vous mettent mal à l'aise. Est-ce parce
que

ce "côté obscur" vous est familier, que ce soit chez vous ou chez les autres ? Avez-vous peut-être

devez-vous peut-être pratiquer davantage le consentement de soi et/ou des autres que vous ne l'avez
fait jusqu'à présent dans ce domaine ?

Cela nous amène à une autre raison pour laquelle la roue peut être un défi pour les gens. Étant
donné que

que nous vivons dans une culture très peu consensuelle, nous avons tous tendance à nous tourner
vers certains - ou tous - ces

côtés d'ombre. Le jeu des trois minutes nous le rappelle peut-être douloureusement. Le jeu de trois
minutes est peut-être un rappel douloureux de cette réalité.

Il a certainement le potentiel de nous emmener dans un territoire profond et troublant, il vaut donc
la peine de s'y attarder.

66

de prendre soin de soi si l'on veut l'essayer. Cependant, ne pas explorer

notre potentiel de non-consentement est probablement encore plus préoccupant.

67

Les relations consensuelles revisitées : Seulement avec

consentement

Cet article est plus ancien que la plupart des autres de ce livre, puisqu'il a été écrit en 2014, alors que
je développais mes idées sur le consentement.

en 2014, alors que je développais mes idées sur le consentement.

Avertissement sur le contenu : les relations abusives et le sexe abusif sont brièvement abordés dans
cet article.

Au départ, lorsque j'ai étudié les communautés kink, ou BDSM, comme beaucoup de chercheurs qui
ont

qui ont essayé de tirer des enseignements de la perversité - plutôt que de l'expliquer - je me suis
concentrée sur la manière dont les gens

s'assuraient que leur jeu était sûr, sain et consensuel (SSC) ou Risk Aware Consensual

(RACK). Ces termes sont les mantras des communautés kink. Alors que le RACK

reconnaît les problèmes liés à l'idée que les choses que les gens font puissent jamais être totalement
sûres,

75
ou complètement saines d'esprit (quoi que cela signifie), il conserve l'idée que le consentement est la
pierre angulaire

pierre angulaire du sexe BDSM.

Cependant, mon dernier travail de recherche avec les communautés kink a porté sur la façon dont les
idées communes sur le consentement sont actuellement remises en question.

les idées courantes sur le consentement sont actuellement remises en question et reconsidérées par
les membres de ces communautés.

communautés. Les conversations en ligne de ces trois ou quatre dernières années ont radicalement
remis en question la compréhension du consentement.

radicalement remis en question la compréhension du consentement d'une manière que je pense utile
pour tout le monde, bien au-delà des communautés kink.

bien au-delà des seules communautés kink.

Le mouvement Consent Culture a soutenu que l'idée de consentement doit être élargie de plusieurs
façons.

de plusieurs façons.

Le consentement, c'est :

● Toutes les relations sexuelles, et pas seulement les relations sexuelles perverses.

● Un accord mutuel enthousiaste, et pas seulement la capacité de dire "non".

● L'ensemble de la relation, et pas seulement les parties sexuelles

● Toutes les relations, pas seulement les relations sexuelles (y compris les relations que nous avons

avec nous-mêmes)

● La culture dans son ensemble, et pas seulement les individus qui la composent.

L'idée est que si nous ne visons pas des relations consensuelles au-delà de la chambre à coucher, avec
l'ensemble des

L'idée est qu'à moins de viser des relations consensuelles au-delà de la chambre à coucher, avec
toutes les personnes qui font partie de notre vie et de notre culture au sens large, il sera très difficile -
voire impossible - d'atteindre les objectifs fixés.

68

Il sera très difficile - voire impossible - de garantir le consentement lors des rencontres sexuelles,
qu'elles soient perverses ou non. Il n'est pas

Il n'est pas possible d'isoler un seul aspect du comportement humain (le sexe) et de s'assurer qu'il est
soumis à un ensemble de règles complètement différentes de celles qui s'appliquent aux relations
sexuelles.

de règles complètement différentes de celles que nous utilisons pour gérer les tâches ménagères, par
exemple, ou les

76
les tâches domestiques, par exemple, ou lorsque nous invitons quelqu'un à une occasion sociale, ou
encore lorsque nous mettons en place des structures pour la réalisation de nos projets
professionnels.

structures en place pour la conduite de nos projets de travail.

Je vais maintenant prendre chacun de ces élargissements à tour de rôle et explorer comment nous
pourrions encourager toutes nos relations, nos réseaux et nos communautés à s'ouvrir à l'autre.

nos relations, nos réseaux et nos communautés à devenir plus consensuels.

Tous les rapports sexuels, pas seulement les rapports pervers

Ces derniers mois, mon principal projet de recherche a consisté à analyser les médias de conseils en
matière de sexe.

L'une des choses que l'on remarque le plus dans ces conseils, c'est qu'ils n'abordent pratiquement
pas la question du consentement.

de la question du consentement. Les rares fois où le consentement est mentionné, c'est uniquement
lorsque les auteurs commencent à parler de sexe kiwi.

que lorsque les auteurs commencent à écrire sur le sexe pervers. Dans tous les livres énumérant de
multiples

positions pour le sexe, et toutes les réflexions de la tante de l'agonie sur les problèmes sexuels, il n'y a
pratiquement aucune mention de la nécessité d'avoir des rapports sexuels dans le respect de la vie
privée et de la dignité humaine.

la nécessité d'une sexualité consensuelle, ou du rôle de l'absence de consentement dans les


difficultés sexuelles.

sexuelles. Mais lorsque le sujet du kink est abordé - comme c'est de plus en plus le cas depuis le
phénomène 50

Mais lorsque le sujet de la perversité est abordé - comme c'est de plus en plus le cas depuis le
phénomène 50 Shades

de s'assurer qu'ils ont un mot de passe.

Bien sûr, c'est une bonne chose que le consentement soit mentionné, mais étant donné l'ampleur des
relations sexuelles non consensuelles dans des contextes autres que celui de la sexualité, il est
important que le consentement soit respecté.

sexe non consensuel se produit dans les formes de sexe non sexy, il est choquant qu'il y ait si peu
d'informations sur la façon de s'engager dans ce type de relations.

Il est choquant de constater qu'il y a si peu d'informations sur la manière de s'engager dans ce type
de relations sexuelles de manière consensuelle. Il semble souvent que le consentement soit
simplement

dans ces quelques mentions perverses, pour rappeler aux lecteurs que le BDSM est quelque chose de
"différent" et de plus risqué : si bien qu'il n'y a pas d'autre solution que d'en parler.

différent" et plus risqué : il est donc perçu comme nécessitant un consentement, alors que le sexe
"normal" n'en nécessite pas.

77
Dans le livre de conseils sexuels que Justin Hancock et moi-même sommes en train d'écrire, nous
avons l'intention d'intégrer le consentement dans l'ensemble du livre plutôt que de le considérer
uniquement comme un aspect de la sexualité.

tout au long du livre plutôt que de l'envisager uniquement pour certains types d'activités.

Un accord mutuel enthousiaste, pas seulement la capacité de dire "non

L'une des premières choses que disent de nombreux blogs BDSM est qu'il faut s'éloigner de la version
"non veut dire non" de la notion de consentement.

la version "non signifie non" du consentement, qui est celle dont nous entendons généralement
parler. Le "non

signifie non", c'est l'idée que le sexe est consensuel tant que l'autre personne ne refuse pas notre
invitation sexuelle ou ne dit pas activement "non".

l'autre personne ne refuse notre invitation sexuelle ou ne dit pas activement "non" (ou n'utilise pas
de mot de passe) pendant l'acte sexuel.

L'idée d'un consentement "enthousiaste" ou "oui signifie oui" est que "non signifie non" est une base
assez médiocre sur laquelle on peut s'appuyer.

base assez médiocre sur laquelle on peut agir.

69

D'une part, des études ont montré que les gens utilisent très rarement le mot "non" lorsqu'ils
refusent des choses.

les choses. Il peut être très difficile de commencer à l'utiliser dans un contexte sexuel, étant donné
qu'il n'est pas familier.

Des chercheurs ont demandé à des jeunes hommes et femmes s'ils auraient tendance à refuser
l'invitation d'un ami à aller au pub s'ils n'étaient pas d'accord avec le mot "non".

l'invitation d'un ami à aller au pub s'ils n'ont pas envie d'y aller. En général, ils ont indiqué qu'ils

dire quelque chose comme "Je suis désolé, je suis occupé ce soir", ou "Je dois finir ce projet". De
même,

lorsqu'on leur a demandé ce qu'ils feraient s'ils rentraient chez eux avec quelqu'un, mais qu'ils
décidaient ensuite

de sexe ont répondu qu'ils diraient quelque chose comme "Je suis vraiment désolé, je suis vraiment
fatigué" ou "Je dois finir mon projet".

désolé, je suis vraiment fatigué" ou "j'ai réalisé que je n'étais pas prêt pour ça". Il est important de
noter que tous les

participants ont clairement indiqué qu'ils reconnaîtraient de telles déclarations - de la part d'une
autre personne - comme signifiant exactement la même chose que "je ne suis pas prêt".

comme signifiant exactement la même chose que "non".

Ce type de constatation est à l'origine de l'idée du consentement enthousiaste selon laquelle nous
devrions lire tout ce qui n'est pas un "oui" enthousiaste.

78
autre chose qu'un "oui" enthousiaste comme un "non". Comme le dit un site web :

● " NO " signifie NON.

● " Pas maintenant " signifie NON.

● "Peut-être plus tard" signifie NON.

● " J'ai un garçon/une petite amie " signifie NON.

● " Non merci " signifie NON.

● " Tu n'es pas mon genre " signifie NON.

● "*#^+ Off !" signifie NON.

● "Je préfère être seul en ce moment" signifie NON.

● "Ne me touchez pas" signifie NON.

● "Je t'aime vraiment bien mais..." signifie NON.

● " Allons dormir " signifie NON.

● " Je ne suis pas sûr " signifie NON.

● "Tu as/j'ai bu" signifie NON.

● Le SILENCE signifie NON.

● "__________" signifie NON.

Les recherches suggèrent que le type de " mauvaise communication " qui est souvent cité par les
auteurs de violences

lorsque des relations sexuelles non consenties ont lieu n'est généralement pas valable. Les gens sont
généralement capables de

de comprendre un refus qui n'inclut pas un "non", que ce soit dans des situations sociales ou
sexuelles, et

un "non" direct est en fait relativement rare.

Cependant, il existe certainement des différences entre les personnes, notamment en termes de
culture,

de classe et de neurodiversité, ce qui signifie qu'une personne peut avoir du mal à lire le refus d'une
autre.

70

réticence d'une autre personne. C'est pourquoi le consentement enthousiaste peut être un modèle
plus utile que le "non", car il suggère que les gens ont le droit d'avoir des relations sexuelles avec
d'autres personnes.

non", car il suggère que les gens ne vont de l'avant que si toutes les personnes impliquées disent - ou
démontrent - avec enthousiasme qu'elles sont d'accord pour participer à un projet.

79
ne vont de l'avant que si toutes les personnes impliquées disent - ou démontrent - avec
enthousiasme qu'elles veulent le faire. Si vous ne recevez pas un

message clair, sincère et enthousiaste de la part d'un partenaire, vous n'allez pas de l'avant,

et vous vérifiez avec lui (et vice versa). Il s'agit également d'un processus continu tout au long de la

Il s'agit également d'un processus continu tout au long de la rencontre, plutôt que d'une chose
unique que l'on ne fait qu'au début.

Cependant, comme pour la capacité à refuser un rapport sexuel, la capacité à consentir avec
enthousiasme est limitée par un certain nombre d'autres facteurs.

est limitée par un certain nombre d'autres facteurs, il est donc important de ne pas en rester là. Les
blogueurs de la

Les blogueurs de la culture du consentement suggèrent de nombreuses choses que les individus et
les communautés peuvent faire afin de mettre en place les meilleures conditions possibles de
consentement.

afin de mettre en place les meilleures conditions possibles pour que les gens s'engagent les uns avec
les autres

de manière consensuelle.

La relation dans son ensemble, pas seulement les parties sexuelles

Nous pouvons ici revenir à 50 nuances de Grey, qui nous servira d'exemple. Dans les romans (et

(et sans doute le film à venir), on peut affirmer que le sexe/la perversion était relativement

consensuel, du moins selon la version "non signifie non" du consentement. Christian présente à

Ana une liste de toutes les choses qu'il aime et n'aime pas sexuellement, et elle est en mesure de
supprimer tout ce qui ne lui plaît pas.

tout ce qu'elle n'a pas envie de faire. Il l'initie également au concept de "safeword" (mot de passe)
pour qu'elle puisse arrêter une scène à tout moment.

afin qu'elle puisse arrêter une scène à tout moment.

Bien entendu, le modèle de consentement enthousiaste préférerait que les deux partenaires
établissent une liste de choses qu'ils souhaitent tous deux faire.

de choses qu'ils veulent tous les deux essayer et qu'ils révisent au fil du temps. Il serait également

serait bon qu'ils réfléchissent à la manière dont ils pourraient se contrôler mutuellement
(verbalement et/ou non verbalement) tout au long de ce qu'ils font.

verbalement et/ou non verbalement) tout au long de ce qu'ils font pour s'assurer qu'ils sont toujours
sur la même longueur d'onde,

et peut-être s'ils discutaient davantage ensemble de la manière dont ils ont tous deux tendance à
exprimer les choses, afin de le savoir dès le départ.

qu'ils le sachent dès le départ.

80
Mais le plus gros problème du consentement entre Ana et Christian est qu'il n'existe pas dans le reste
de la relation.

dans le reste de la relation, seulement en relation avec le sexe. Christian n'entend jamais le "non"
clair d'Ana

qu'il lui achète des cadeaux, qu'il la suive en vacances et qu'il s'implique dans son travail. En outre

les deux personnages tentent continuellement de faire pression sur l'autre, de le persuader ou de le
cajoler pour qu'il devienne ce qu'ils veulent qu'il soit : une femme.

ce qu'ils veulent qu'ils soient : une soumise dans le cas d'Ana, et un mari aimant dans le cas de
Christian.

Christian. Et ce, bien qu'ils aient tous deux affirmé très clairement que ce n'était pas ce qu'ils
voulaient, et ce à plusieurs reprises.

plusieurs fois.

Ana pouvait-elle vraiment croire que Christian respecterait son "non" ou son mot de passe pendant
les rapports sexuels, alors qu'il l'avait si souvent ignoré à d'autres moments ?

l'avait si souvent ignoré à d'autres moments ? Christian pouvait-il vraiment faire confiance au
consentement d'Ana pour s'engager

activités quand il savait qu'elle était si désespérée de le convaincre de s'engager dans le genre de
relation qu'elle voulait avec lui.

relation qu'elle souhaitait avec lui.

71

Nous pouvons donc utilement nous demander comment le consentement est possible dans un aspect
d'une relation (comme le sexe) s'il n'est pas possible d'obtenir le consentement d'une autre
personne.

(comme le sexe) s'il est absent dans d'autres domaines. Si nous essayons de forcer, de contrôler,

contrôler, de faire pression, de persuader ou de manipuler notre partenaire dans certains domaines,
sera-t-il facile pour nous d'adopter une approche différente ou pour lui d'en faire autant ?

d'adopter une approche différente, ou qu'il soit capable d'exprimer clairement son enthousiasme ou
son refus dans d'autres domaines ?

dans d'autres domaines ?

Ce n'est pas facile. Nous vivons dans une culture relationnelle plus large où il est souvent jugé

acceptable d'essayer de changer gentiment - ou pas si gentiment - un partenaire pour qu'il ressemble
davantage à ce que nous voulons qu'il soit.

de le faire ressembler davantage à ce que nous voulons qu'il soit : de le harceler, de le harceler ou de
faire pression sur lui pour qu'il modifie certaines choses parce que cela serait

parce que ce serait mieux pour nous, ou parce que nous pensons que ce serait mieux pour eux. Il
peut être facile, lorsque nous

81
bien connaître quelqu'un, de le manipuler subtilement pour qu'il fasse ce que nous voulons le week-
end, ou de faire pression sur lui pour qu'il fasse le genre de voyage que nous voulons.

de faire pression sur elle pour qu'elle prenne le genre de vacances qui nous rendra heureux, ou
d'essayer de la convaincre de s'habiller différemment ou de partir en vacances.

de la convaincre de s'habiller différemment ou de suivre un régime, par exemple.

Un mythe particulièrement répandu dans les relations est qu'il n'est pas acceptable de changer.
L'expression "tu as changé" est souvent utilisée comme une insulte.

Tu as changé" est souvent utilisé comme une insulte. Cela a des répercussions sur la sexualité, où les
gens peuvent ressentir une pression énorme pour maintenir la fréquence et le type de rapports
sexuels.

une pression énorme pour continuer à avoir la même fréquence et le même type de rapports sexuels
qu'au début. Cela peut

Il peut leur être pratiquement impossible de refuser certains types de rapports sexuels ou d'exprimer
(ou même de savoir) ce qu'ils pourraient désirer.

d'exprimer (ou même de savoir) ce qui pourrait les enthousiasmer.

Toutes les relations, pas seulement les relations sexuelles

Plusieurs blogueurs de la culture du consentement soulignent une autre difficulté à cultiver le type de
relations consensuelles qui sont nécessaires dans le cadre de la culture du consentement.

relations consensuelles qui sont nécessaires pour que les relations sexuelles soient consensuelles. Il
s'agit du

le fait que si peu d'autres relations dans nos vies sont consensuelles. Comme le dit The Pervocracy :

Je pense qu'une partie de la raison pour laquelle nous avons du mal à tracer la ligne "il n'est pas
acceptable de forcer quelqu'un

à une activité sexuelle", c'est qu'à bien des égards, le fait de forcer les gens à faire des choses fait
partie de notre culture en général.

culture en général. Éliminez cette merde de votre vie. Si quelqu'un ne veut pas aller à une fête,
essayer un nouveau plat, se lever et danser, faire de la musique, etc.

Si quelqu'un ne veut pas aller à une fête, essayer un nouveau plat, se lever et danser, faire la causette
à la table du déjeuner, c'est son droit. Arrêtez les "aww

c'mon", "juste pour cette fois" et les jeux où vous forcez quelqu'un à jouer le jeu.

Acceptez que non signifie non - tout le temps.

Nos relations interpersonnelles sont truffées de non-consentement à ce micro-niveau. Et, encore une
fois, le modèle est souvent celui du "non",

le modèle est souvent celui du "non signifie non" plutôt que celui du consentement enthousiaste.
Même si

nous savons très bien que la réticence de quelqu'un, le fait qu'il se dise occupé, qu'il se taise ou qu'il
change de sujet, signifient qu'il ne veut pas nous parler.

82
changer de sujet, signifie qu'il ne veut pas faire ce que nous lui avons demandé, il est facile de
prétendre qu'il peut encore être ouvert à l'idée d'un changement de comportement.

Il est facile de prétendre qu'elle peut encore être ouverte parce qu'elle n'a pas dit le mot "non".

72

Tenter de passer à un modèle de consentement enthousiaste dans toutes nos relations peut être très

très libérateur. Par exemple, après de nombreuses conversations sur ce sujet dans mes groupes
d'amis, j'ai remarqué une tendance subtile de la part de mes amis.

dans mes groupes d'amis, j'ai remarqué un changement subtil par rapport à l'hypothèse par défaut
selon laquelle si vous avez dit que vous alliez à un événement, vous devez y aller.

à un événement, vous devez y aller. Au lieu de cela, l'hypothèse par défaut est généralement que
nous avons tous des moments où nous arrivons à l'heure.

Il nous arrive à tous d'arriver à l'heure de l'événement et, pour une raison ou une autre, de ne pas
être au bon endroit.

pas au bon endroit. Il est tout à fait acceptable de dire que nous ne sommes pas prêts dans ces
circonstances,

sans qu'il soit nécessaire de fournir une quelconque explication et en interdisant implicitement toute

tentatives de persuasion.

Je me suis rendu compte à quel point il est plus agréable de prendre un café avec quelqu'un, ou de
passer une soirée avec lui, lorsque je sais que la seule chose qui compte pour moi, c'est de le
convaincre.

lorsque je sais que les seules personnes présentes sont des personnes qui veulent activement être là.
C'est aussi un soulagement de savoir qu'il s'agit d'une

C'est aussi un soulagement de savoir qu'il est tout à fait possible de reporter ou d'annuler une soirée
si je ne suis pas d'humeur.

d'humeur.

Le consentement enthousiaste dans toutes les relations peut impliquer des choses telles que : vérifier
si

vérifier si quelqu'un veut un contact physique plutôt que de supposer (par exemple, voulez-vous un
câlin ?);

se rappeler de vérifier auprès des gens lorsqu'il y a un accord en cours entre vous

que ce que vous faites est toujours quelque chose qu'ils apprécient ; supposer que l'absence d'un
"oui" enthousiaste à une invitation n'a pas d'incidence sur la vie de la personne.

d'un "oui" enthousiaste à une invitation signifie que la personne n'a probablement pas envie de faire
ce que vous suggérez, et de laisser la balle dans le camp de la personne.

et laisser la balle dans son camp au lieu de poursuivre les invitations.

83
Il est également important de se rappeler que des choses différentes fonctionnent pour des
personnes différentes. Ainsi, dans toute

relation, il peut être utile d'entamer une conversation sur la façon dont vous pouvez mieux

communiquer au mieux afin que l'autre personne se sente capable de refuser, en respectant le fait
que sa

de communication peut être différente de la vôtre. Par exemple, il peut trouver plus facile de

de communiquer sur ces sujets par le biais de certains médias, ou il peut vous faire savoir qu'une
certaine réponse de sa part signifie généralement qu'il n'est pas d'accord avec vous.

qu'une certaine réponse de leur part signifie généralement qu'ils sont réticents ou mal à l'aise.

Bien sûr, rien de tout cela n'est facile, surtout lorsque cela va à l'encontre de la façon dont nous avons
culturellement appris à faire les choses.

culturellement appris à faire ces choses, et quand nous avons souvent appris à vivre le refus comme
un rejet personnel.

comme un rejet personnel. Mais il est bon de se demander en permanence si vous

si vous abordez les gens d'une manière qui ouvre ou ferme leur liberté de consentir ou non (par ex.

(par exemple, en ce qui concerne les arrangements sociaux, les projets de travail ou la relation en
général).

(y compris la relation que nous entretenons avec nous-mêmes).

Cela nous amène à un autre aspect majeur du consentement à la relation qui, étrangement, ne m'est
apparu que très récemment.

que très récemment. Je parlais d'une interaction récente que j'avais ressentie comme insistante et
pressante.

et pressante, suggérant qu'elle n'était pas consensuelle. Un ami m'a fait remarquer que je

que je ne m'étais pas comportée de manière consensuelle dans cette situation.

73

J'ai été choquée de ne pas l'avoir remarqué, étant donné que je suis d'habitude une fervente
défenseuse de la nécessité de prendre soin de soi et de la gentillesse.

de la nécessité de prendre soin de soi et de la gentillesse comme bases pour traiter les autres avec
compassion. En repensant à la situation, je me suis rendu compte

En repensant à la situation, je me suis rendu compte qu'une partie de moi se sentait obligée de
répondre de la manière dont je supposais que l'autre personne voulait que je le fasse.

que l'autre personne attendait de moi. Je me suis alors sentie piégée dans un coin, soit en acceptant
et en éprouvant du ressentiment, soit en refusant.

d'accepter et d'éprouver du ressentiment, ou de refuser et de me sentir coupable et/ou en colère


contre l'autre pour m'avoir mis dans cette position.

84
dans cette position. J'ai réalisé que si je pouvais me traiter de manière consensuelle - en sachant
vraiment qu'il est normal d'accepter ou de refuser, et en respectant les droits de l'homme - je pouvais
me sentir à l'aise.

d'accepter ou de refuser, et en respectant mes propres limites en termes de ce que je peux ou ne


peux pas offrir, alors tout cela me semblait moins grave.

Je me suis rendu compte que si je pouvais me traiter de manière consensuelle - en sachant qu'il était
normal d'accepter ou de refuser et en respectant mes propres limites en termes de ce que je pouvais
ou ne pouvais pas offrir - alors tout cela me semblait beaucoup moins chargé émotionnellement et
piégeant.

Une autre situation qui m'est arrivée est celle où je me trouvais à un événement social. Je ne voulais
pas

parler à personne car je craignais d'être entraîné dans une longue conversation avec quelqu'un avec
qui je n'étais pas vraiment en contact.

avec quelqu'un avec qui je n'avais pas vraiment d'affinités. Je me suis rendu compte que je me traitais
de manière non consensuelle

en pensant qu'une fois que j'avais entamé une conversation, je ne pouvais plus m'éloigner. Cela
signifiait que je

que je ne m'engageais avec personne à moins d'avoir une "bonne excuse". Une

alternative serait de me dire qu'il n'y a pas de mal à dire honnêtement quand j'en suis arrivé au point
où je veux juste être seul, qu'il n'y a pas de problème.

que j'ai envie d'être seul, ou avec quelqu'un que je connais bien plutôt qu'en groupe, ou que j'ai
envie de discuter avec quelques personnes différentes.

ou que j'ai envie de discuter avec plusieurs personnes différentes au cours de l'événement.

Récemment, j'ai réalisé que, la plupart des soirs, j'aime vraiment faire quelque chose de social en
début de soirée (généralement avec une autre personne ou un autre groupe).

(généralement avec une autre personne ou un petit groupe), puis passer un peu de temps à la maison
avant d'aller me coucher.

à la maison avant d'aller me coucher. Je remarque que je ne me sens pas toujours à l'aise pour
l'exprimer à des amis qui sont plus portés sur les soirées tardives et le travail.

à des amis qui sont plus portés sur les soirées tardives et qui m'invitent à les rejoindre. Les relations
consensuelles

consensuelles sont vraiment quelque chose qu'il faut cultiver !

Se traiter de manière non consensuelle peut nous amener à nous refermer sur nous-mêmes parce
que nous craignons les situations dans lesquelles nous pourrions nous retrouver.

situations dans lesquelles nous pourrions nous retrouver. Par exemple, nous pouvons craindre d'en
offrir trop à quelqu'un et d'avoir moins de temps ou d'énergie à lui consacrer.

quelqu'un et d'avoir moins de temps ou d'énergie pour nous-mêmes ; que nous nous engagions dans
une relation

85
qui ne nous convient pas parce que nous pensons que c'est ce que l'autre personne veut ; ou que
nous n'aurons pas le temps de nous occuper de nous-mêmes.

ou que nous ne nous sentions pas capables de changer ce que nous avons à offrir à mesure que nous
changeons (inévitablement) au fil du temps.

avec le temps. Cela peut conduire à une approche du "tout ou rien". En revanche, lorsque nous
sommes

consensuels avec nous-mêmes, nous pouvons refuser, ou n'offrir que ce que nous avons à offrir, en
sachant qu'il est normal de changer, ou demander à ce que l'on nous aide à nous adapter à notre
situation.

Il est également possible de demander du temps pour réfléchir plutôt que de répondre
immédiatement.

Cela ne veut pas dire que ces conversations ou négociations se dérouleront sans douleur. Mais avec
un

Mais avec une base de conscience de soi, la douleur de reconnaître une divergence dans ce que deux
(ou plus) personnes veulent peut devenir moins pénible.

(ou plus) peuvent être moins enchevêtrées dans un enchevêtrement plus large de culpabilité, de
honte, de colère ou d'auto-récrimination.

d'auto-récrimination. Avec un peu de chance, vous pourrez vous contenter de la solitude liée au fait
que l'autre personne ne partage pas ce que vous voulez.

partage pas ce que vous voulez, ou la tristesse de ne pas pouvoir lui rendre la pareille de la manière
souhaitée, ou encore la reconnaissance de vos limites, sans pour autant vous laisser envahir par la
culpabilité.

la reconnaissance de vos limites, sans vous critiquer - ou critiquer l'autre personne - pour cela.

-pour cela.

74

La culture dans son ensemble, et pas seulement les individus qui la composent

La principale chose sur laquelle le mouvement des cultures du consentement met l'accent est peut-
être le fait que les relations individuelles ne peuvent pas facilement devenir consensuelles au sein
d'une culture.

relations individuelles ne peuvent pas facilement devenir consensuelles de manière isolée. Lorsque
nous sommes dans des cultures plus larges

où les normes sont celles d'un comportement non consensuel, il nous est très difficile de fonctionner

différemment. Des écrits très utiles ont été publiés récemment, par exemple, sur les points suivants

les pratiques non consensuelles courantes et considérées comme allant de soi au sein des
organisations, ou

dans l'éducation. Par exemple, les personnes en position de pouvoir sur les autres les obligent
souvent à faire certaines choses.

86
Les règles implicites stipulent que les gens doivent être constamment à la disposition de leurs
collègues ;

des pressions sont exercées pour que l'on fasse preuve de "réussite" dans certains domaines, en
concurrence avec d'autres.

Actuellement, le consentement est très peu enseigné dans les écoles, même dans le cadre de
l'éducation sexuelle, ce qui constitue un véritable problème.

problème. Mais d'aucuns ont souligné que même si l'on enseignait beaucoup plus le consentement, à
tous les niveaux et dans toutes les classes, cela n'aurait pas d'incidence sur la qualité de
l'enseignement.

à tous les niveaux et dans toutes les classes, il serait difficile pour les enfants et les jeunes d'adopter
des pratiques

pratiques consensuelles alors qu'ils ne sont souvent pas eux-mêmes traités de manière consensuelle
dans les familles et à l'école.

dans les familles et les écoles. L'idée de cultures du consentement nous conduit à des conversations
essentielles - mais très difficiles - sur la manière dont les organisations, les institutions, et les

- sur le fonctionnement des organisations, des institutions et des sociétés.

Comme le souligne Pepper Mint :

nous nageons en fait dans une soupe de dynamiques de pouvoir non consensuelles, où nos stratégies
personnelles sont généralement façonnées par des séries d'options.

stratégies personnelles sont typiquement façonnées par des ensembles d'options qui peuvent aller
de la

carrément horribles.

Nous devons donc réfléchir à toutes nos relations et à la manière dont la dynamique culturelle du
pouvoir y joue un rôle.

dans ces relations. Par exemple, les différences d'âge, de sexe, d'origine culturelle, de race, de type
corporel, de handicap, de classe, de rôle ou de quoi que ce soit d'autre peuvent-elles avoir une
incidence sur les relations ?

de handicap, de classe, de rôle ou de toute autre chose entre nous signifient-elles que nous avons des
niveaux de pouvoir différents dans cette situation ?

de pouvoir dans cette situation ? Quel est l'impact de ces différences sur notre capacité probable, et
sur celle de l'autre personne, à être en mesure de s'exprimer librement ?

l'autre personne, de consentir librement (ou non) à ce qui est suggéré ? Existe-t-il des

pressions qui font que l'autre personne a l'impression qu'elle doit agir avec enthousiasme ou dire
"oui", même si elle n'est pas en mesure de le faire ?

dire "oui", même si elle n'est pas enthousiaste ? Comment pouvons-nous réduire ces pressions ou, du
moins, les faire apparaître au grand jour ?

87
ou au moins les faire apparaître au grand jour ? Il s'agit là d'une autre série de questions utiles à
poser au sujet de la relation entre Ana et Christian dans le film "Fifty".

la relation entre Ana et Christian dans les livres Fifty Shades.

Pour en revenir aux conseils sexuels que j'ai analysés, je suis très consciente de la façon dont ce type
de médias promeut souvent une culture dans laquelle le consentement n'est pas nécessaire.

médias promeuvent souvent une culture dans laquelle le consentement est difficile, voire impossible.
Par exemple,

il y a souvent l'idée implicite que toute divergence dans ce que les personnes dans une relation

sexuellement, ou dans l'intensité de leurs désirs, est mauvais. Les gens sont donc encouragés à faire
des choses qu'ils ne veulent pas faire.

des choses qu'ils ne veulent pas faire afin de donner l'impression qu'il n'y a pas d'écart.

75

Au lieu de cela, nous pourrions partir du principe que des divergences de toutes sortes seront
présentes dans toutes nos relations.

dans toutes nos relations : en termes de ce que les gens veulent faire ensemble et de l'ampleur de ce
qu'ils veulent faire, ainsi que de l'importance de ces divergences.

de ce que les gens veulent faire ensemble et dans quelle mesure ils veulent le faire, ainsi qu'en ce qui
concerne les valeurs, les objectifs et toutes sortes d'autres choses.

Cette hypothèse de divergence signifie que nous sommes moins susceptibles de tomber dans des
schémas consistant à essayer de

de déterminer qui a raison ou tort, ou d'insister pour qu'une personne change complètement pour
répondre aux besoins de l'autre.

besoins de l'autre. Au contraire, nous pouvons examiner ouvertement la divergence ensemble, en


considérant ce que chacun a à offrir et où se situent les différences entre les deux parties.

chacun a à offrir et où se situent nos limites, et trouver un moyen d'aller de l'avant, pour l'instant.

76

Les relations ouvertes revisitées


Il s'agit d'un article plus ancien que la plupart des autres dans ce livre, écrit en 2014 alors que je
développais mes idées sur le consentement. Il peut sembler moins manifestement pertinent pour le
sujet du consentement que d'autres, mais je pense qu'il a été le point de départ d'une grande partie
de mes aerticles sur l'importance de mettre l'accent sur la partie "consensuelle" de la "non-
monogamie consensuelle " (CNM) plutôt que la partie " non-monogamie " (comme tendent à le faire
de nombreux écrits sur le sujet).

Qu'une relation soit monogame ou non monogame, ouverte ou fermée, ou entre les deux, ce qui est
peut-être vraiment important, c'est le consentement des personnes impliquées, qui comprend le
degré d'ouverture qu'elles se sentent capables d'avoir, le degré d'ouverture des fenêtres de la
relation, et à quel point la relation est ouverte aux possibilités et aux changements.

88
Des relations ouvertes : Appliquer le concept d'ouverture à toutes les relations de diverses
manières.

Avertissement sur le contenu : les conflits relationnels et les relations abusives sont brièvement
abordés dans cet article.

Il y a dix ans, j'ai commencé à étudier trois sujets qui ont pratiquement défini ma carrière : la non-
monogamie ouverte, la bisexualité et le BDSM et la bisexualité. Je viens de vérifier mon CV et j'ai
découvert que ma première publication académique dans ces domaines date de 2004 : une interview
avec la toujours fabuleuse Jen Yockney de Bi Community. News pour la Lesbian and Gay Psychology
Review (aujourd'hui renommée comme il se doit Psychology of Sexualities Review). Cet entretien a
été rapidement suivi par un entretien, dans la même publication, avec la tout aussi merveilleuse
Dossie Easton, à propos de ses écrits sur le kink et le polyamour.

Il m'a fallu six ans, depuis la fin de mon doctorat, pour commencer à faire des recherches sur ces
sujets. Mon premier article basé sur mon doctorat (sur un sujet différent) avait été rejeté avec des
commentaires cruels de la part d'un évaluateur.

J'ai donc décidé que la recherche universitaire n'était pas faite pour moi et que je devais me
concentrer sur l'enseignement, ce qui m'a beaucoup plu. J'ai encore de gros problèmes avec cet
aspect du monde universitaire. Mais ensuite, j'ai commencé à lire sur le genre et la sexualité pour
mon enseignement et à assister à des conférences plus interdisciplinaires.

J'ai réalisé qu'il était possible - peut-être même bénéfique - de faire des recherches sur des sujets qui
étaient pertinents sur le plan personnel.

Bien que je ne puisse pas dire que ce principe directeur m'ait rendu la vie facile (c'est le moins que
l'on puisse dire !), j'ai énormément appris en faisant des recherches sur les communautés
polyamoureuses, BDSM et bi

Mon travail a toujours été guidé par la question de savoir ce que nous (c'est-à-dire tout le monde)
pouvons apprendre de ces communautés, plutôt que la question psychologique plus traditionnelle de
comment les expliquer. Les réponses que j'ai explorées se sont concentrées sur les avantages d'une
approche plus ouverte des relations, de règles autour de la monogamie, d'arrangements consensuels
que les personnes kinky utilisent dans leurs activités sexuelles, et les compréhensions non binaires de
l'attirance sexuelle (c'est-à-dire pas seulement l'attirance pour le "même" sexe ou le "sexe opposé").

Récemment, j'ai réfléchi aux directions que ma réflexion sur les relations a prises ces dernières
années.

J'ai réalisé que les thèmes de l'ouverture, du consentement et du non-binaires sont toujours très
présents, mais sous des formes différentes. Auparavant, j'avais simplement pensé à l'ouverture dans
dans le contexte de la non-monogamie, le consentement dans le contexte du sexe (kinky), et non-
binaire dans le contexte de la sexualité.

J'ai pensé écrire quelques articles pour expliquer les façons dont ma pensée s'est élargie ces derniers
temps, en considérant les avantages de l'application de l'ouverture et du consentement à nos d'une
manière beaucoup plus large. En ce qui concerne les personnes non binaires, j'ai rédigé un texte
beaucoup plus long sur ce qui se passe lorsque nous appliquons ce concept au-delà de la sexualité et
du genre à nos façons d'être en relation, de ressentir et de penser.

Je consacrerai le reste de cet article à l'ouverture.

89
Relations ouvertes non monogames

La première révélation de mes explorations de la non-monogamie ouverte a probablement été le fait


qu'elle était possible. La culture générale présente la monogamie à long terme comme la seule façon
de faire des relations, la non-monogamie n'étant possible que sous forme de tricherie, ce qui signifie
inévitablement la fin de la relation.

J'ai découvert que les différentes formes d'échangisme et de relations ouvertes offrent la possibilité
aux couples d'avoir d'autres relations sexuelles de manière honnête et ouverte. Les couples
polyamoureux primaires/secondaires montrent qu'il est également possible d'avoir des relations
amoureuses en dehors d'un couple primaire.

J'ai également constaté que le polyamour ouvre la voie à des relations qui vont au-delà de ce modèle
conventionnel basé sur le couple. Il existe des V, des triades et des quads, des familles et des réseaux
poly, et toutes sortes d'autres façons de gérer des relations amoureuses multiples. Cela offre une
alternative au modèle conventionnel qui place l'unique partenaire ou conjoint au sommet d'une
hiérarchie de relations importantes, avec toutes les attentes élevées que cela implique pour cette
relation.

Cependant, lorsque j'ai exploré ces questions moi-même et que j'en ai discuté avec des collègues,
une chose est devenue évidente : beaucoup de ces modèles placent encore généralement les
relations amoureuses, ou sexuelles, comme plus importantes que les autres relations.

En fait, il peut y avoir risque que la division entre partenaires et amis devienne encore plus
importante lorsque nous avons plus de partenaires, et peut-être même moins de temps ou d'énergie
pour les amis ou pour d'autres types de relations, y compris notre relation avec nous-mêmes.

Une autre chose que j'ai reconnue chez moi et chez d'autres, c'est qu'il devient possible, dans la non-
monogamie ouverte, de remplacer la recherche du partenaire parfait par la recherche du style de
relation parfait qui résoudra tous les problèmes inhérents aux relations étroites et/ou qui vous
permettra de baigner constamment dans le réconfort et la validation de multiples regards adorateurs.

Aucun de ces problèmes n'est une raison pour rejeter la non-monogamie ouverte en faveur d'un
retour à la monogamie. Il ne s'agit pas d'une situation "tout ou rien" où l'on peut trouver une seule et
unique "bonne" façon de vivre les relations et rejeter toutes les autres.

J'ai plutôt conclu que nous nous devons embrasser la diversité des structures relationnelles possibles
: versions du célibat, du couple et de la polyamorie ; monogamie et non-monogamie et toutes les
possibilités intermédiaires ; les modèles basés sur l'amitié, la famille et le partenariat, et tout ce que
les gens. En outre, il est important de reconnaître que différentes choses fonctionnent pour
différentes personnes et à différents moments de leur vie.

Ce n'est pas ce que vous faites, c'est la manière dont vous le faites.

Voilà où j'en étais dans le chapitre sur la monogamie de Réécrire les règles et des autres écrits que je
faisais sur la non-monogamie ouverte à cette époque.

Depuis lors, j'ai de plus en plus reconnu que, dans de nombreux domaines, il semble que nous soyons
tellement concentrés sur ce que les gens font que nous accordons beaucoup moins d'attention à la
manière dont ils le font. J'ai commencé à me demander si cette dernière question n'était pas en fait
la plus utile.

90
Par exemple, cette année, j'ai analysé des livres de conseils sexuels (vous en saurez sans doute plus
bientôt sur ce sujet !

Il m'a fallu un certain temps pour me rendre compte de l'un des problèmes majeurs de ces livres : ils
traitaient de ce que les gens font sexuellement plutôt que de la manière dont ils le font. Ainsi, tous les
conseils consistaient à essayer différentes positions ou à "pimenter les choses" à l'aide de jouets ou
de techniques.

Il y en avait beaucoup moins sur ce que je considère comme les questions les plus importantes, à
savoir comment déterminer ce que l'on aime, comment on le communique aux autres, comment on
s'assure du consentement, comment on apprend à connaître les différents corps, et bien d'autres
choses encore.

Dans le livre que Justin Hancock et moi sommes en train d'écrire sur ce sujet, nous avons déjà décidé
de mettre l'accent sur le comment.

Pour en revenir aux relations, je pense que l'on peut tirer beaucoup d'avantages d'une approche
davantage axée sur le comment.

Comme je l'ai dit, je suis de plus en plus convaincu que les questions relatives à ce que les gens font,
en termes de structuration de leurs relations, est moins importante que la façon dont ils se
comportent au sein de ces relations. Les universitaires recherche académique et les médias sur ces
sujets sont souvent obsédés par le quoi : regardez ces polyamoristes fous ou ces échangistes, ou
autres ! Au lieu de cela, il serait peut-être plus utile de se pencher sur tous les types de relations afin
d'explorer comment les gens vivent leurs relations de façon à ce qu'elles fonctionnent bien, ou moins
bien, pour eux.

Cela me ramène à l'ouverture d'esprit, car je pense qu'il s'agit là d'un élément clé de ce comment. Je
vais évoquer trois façons d'envisager l'ouverture de nos relations qui vont au-delà du fait qu'elles
soient monogames ou non, et qui peuvent s'appliquer aussi bien aux relations monogames que non
monogames.

Il s'agit de :

● Être ouvert à la vulnérabilité,

● Ouvrir les fenêtres de nos relations, et

● Ouvrir nos possibilités.

S'ouvrir à la vulnérabilité

Les recherches sur les conflits suggèrent que nous avons tendance à réagir de deux manières lorsqu'il
y a conflit dans nos relations. Nous avons tendance à nous retirer, ou nous avons tendance à attaquer.
Le retrait comprend toutes les différentes façons d'ériger des défenses pour nous protéger. L'attaque
comprend toutes les différentes manières de projeter le conflit vers l'extérieur, sur l'autre personne,
au lieu d'en assumer la responsabilité.

Les versions fortes du repli sur soi comprennent des choses telles que la tempête ou la fermeture
complète. Les versions plus faibles consisteraient à déplacer la conversation pour éviter le sujet, à
subtilement nos défenses pour que l'autre personne ne puisse pas entrer, ou prendre ses distances
par rapport à une relation sans faire savoir à l'autre personne qu'il y a un problème.

91
La version forte de l'attaque comprend les injures et les insultes, ou l'attaque physique. Les versions
plus faibles consistent à rejeter brutalement le point de vue d'une autre personne, à s'acharner et à
harceler l'autre personne pour lui faire part d'aspects de sa personne que nous ne jugeons pas
acceptables, à la rabaisser de manière plaisante ou à s'en plaindre à d'autres personnes.

Ces deux stratégies de retrait et d'attaque sont des moyens de nous protéger lorsque nous sommes
vulnérables.

Pensez aux conflits que vous avez eus. Ils n'ont tendance à se produire que lorsque quelqu'un a
déclenché quelque chose qui vous rend vulnérable, que vous en soyez conscient ou non à ce
moment-là. Si ce déclenchement n'a pas lieu, il ne s'agit pas vraiment d'un conflit.

Il s'agit simplement d'une personne qui s'amuse et d'une autre qui trouve qu'il est facile de compatir
avec elle et/ou de s'éloigner gentiment.

80

Une alternative - très stimulante - au retrait ou à l'attaque dans les situations où nous avons été
déclenchés est l'ouverture. Il s'agit de rester ouvert à la vulnérabilité que nous ressentons plutôt que
d'élever nos défenses, d'attaquer ou de rejeter la faute sur autrui.

Il s'agit également d'être ouvert à la vulnérabilité des autres, en reconnaissant que leur repli sur soi
et/ou leur attaque découlent probablement de leur propre vulnérabilité. Il s'agit peut-être d'un défi
encore plus grand car il implique d'être ouvert et compatissant envers les autres au moment même
où ils se montrent les plus difficiles, les plus menaçants et les plus difficiles à comprendre.

Que ce soit avec nous-mêmes ou avec les autres, cette ouverture implique de rester dans la situation
plutôt que d'essayer d'y mettre un terme ; prendre le temps de remarquer ce qui se passe (ce qui
impliquera probablement de prendre un temps d'arrêt avant d'y revenir) ; reconnaître qu'il y a une
raison raisonnable au comportement apparemment inexplicable de l'autre personne ou de nous-
mêmes ;et aller assez lentement et doucement pour la trouver (ou croire qu'elle est là si elle ne se
révèle pas facilement).

Il s'agit également de faire preuve d'ouverture d'esprit pour faire connaître à l'autre personne notre
vulnérabilité ou d'écouter la sienne dans la situation vulnérable où l'on se rend compte que c'est
nous qui l'avons déclenchée.

Cette forme d'ouverture s'applique clairement à toutes les relations, et pas seulement aux relations
de partenariat. Même si ce sont les relations dans lesquelles nous passons le plus de temps et dans
lesquelles nous nous investissons le plus, sont celles qui nous posent le plus de défis, car il est
beaucoup moins facile de s'en retirer.

Ouvrir les fenêtres de nos relations

L'une des questions que vous vous posez peut-être en lisant la section précédente concerne les
dynamiques abusives.

L'idée d'être ouvert à notre vulnérabilité et à la vulnérabilité des autres est certainement difficile à
appliquer à des situations où une personne s'en prend constamment à l'autre, physiquement ou
émotionnellement.

Un autre aspect important de l'ouverture me vient à l'esprit lorsque je pense aux abusives. La
recherche sur les violences domestiques nous apprend que les agresseurs ont tendance à isoler leur

92
partenaire de leurs amis et de leur famille, en faisant pression sur eux pour qu'ils gardent certains
aspects de leur relation secrets

Un aspect particulièrement inquiétant de la populaire série Fifty Shades of Grey est que Christian ne
permet pas à Ana de parler du côté pervers de leur relation à qui que ce soit dans sa vie.

Un autre aspect important de l'ouverture dans les relations pourrait donc être le degré d'ouverture à
d'autres personnes au-delà de la relation elle-même.

Il pourrait s'agir d'une sonnette d'alarme dans n'importe quelle relation si nous avons l'impression de
devoir en garder des éléments privés ou secrets, ou si nous sommes incapables de parler des aspects
difficiles de la relation.

ou que nous sommes incapables de parler des aspects difficiles de la relation avec d'autres
personnes.

Récemment, j'ai discuté dans un pub avec quelqu'un qui se plaignait de l'incapacité de ses
colocataires faisaient mal les tâches ménagères. Elle était sur le point de déménager et son
partenaire, avec qui elle emménageait, a dit nerveusement qu'il espérait qu'elle serait capable de
parler du problème directement avec lui, plutôt que d'en discuter avec des amis au pub !

Je comprends bien sûr le point de vue du partenaire. Une partie de l'ouverture à la vulnérabilité
consisterait, je l'espère, à ce que nous pourrions essayer de nous parler directement lorsqu'il y a un
problème. Mais je me suis également surpris à à penser que j'aimerais que mon partenaire (ou toute
autre personne dans une relation avec moi) se sente capable de parler à d'autres personnes proches
de ce qui se passe dans sa vie.

Bien sûr, je me sentirais vulnérable si je savais que cela se produit.

Bien sûr, je me sentirais vulnérable si je savais que cela se produit, mais en fait je préférerais la
sécurité de cette vulnérabilité tout en sachant que notre relation est en train de s'améliorer.

vulnérabilité tout en sachant que notre relation recevait de l'air frais de cette manière,

que la sécurité plus discutable de garder notre "linge sale" pour nous.

Les dynamiques abusives ne sont pas spécifiques à la violence physique. Elles ne sont pas non plus
spécifiques aux situations

Elles ne sont pas non plus spécifiques aux situations où une seule personne en abuse d'une autre :
elles peuvent être beaucoup plus homogènes entre les personnes concernées.

personnes concernées. Elles ne sont pas non plus spécifiques aux relations entre partenaires, comme
l'a montré quiconque a déjà vécu une amitié ou une relation abusive.

qui a déjà vécu une amitié abusive ou une situation de harcèlement au travail le confirmera.

L'ouverture sous forme de transparence, ou le fait de laisser entrer les autres, est donc un autre
aspect des relations ouvertes qui mérite d'être exploré.

des relations ouvertes qui vaut la peine d'être exploré pour nous-mêmes et avec les personnes avec
lesquelles nous entretenons des relations, quel que soit le type de relation.

avec qui nous sommes en relation, quel que soit le type de relation.

93
Comme je l'ai expliqué dans le chapitre sur les conflits de Réécrire les règles, la pression culturelle
actuelle est la suivante

de présenter nos relations comme parfaites et de ne jamais admettre qu'il y a des problèmes. En
apportant ce

d'air et d'espace dans nos relations pourrait être bénéfique non seulement pour nous, mais aussi
pour les personnes à qui nous nous ouvrons, parce que nous ne pouvons pas nous permettre de ne
pas avoir de problèmes.

aux personnes à qui nous nous ouvrons, car elles ne pourront pas utiliser notre relation supposée
"parfaite" comme un point de comparaison irréaliste.

comme un point de comparaison irréaliste. Cette ouverture plus large

pourrait également nous aider, en tant que culture, à reconnaître que les relations, quelles qu'elles
soient, peuvent être difficiles,

plutôt que de suggérer qu'un seul type de structure relationnelle peut réellement conduire au
"bonheur absolu".

à la vie heureuse.

Ouvrir nos possibilités ?

Nous avons donc envisagé l'ouverture sous la forme d'une ouverture à la vulnérabilité (la nôtre et
celle des autres), et sous la forme d'une ouverture aux autres.

et celle des autres), et sous la forme de la transparence dans les relations. Une dernière forme qui
m'a semblé

82

à la question de savoir si une relation particulière ouvre ou ferme les possibilités des personnes qui la
composent.

personnes qui en font partie.

Lorsque j'ai écrit le chapitre sur la rupture de Réécrire les règles, je me suis rendu compte que la
majeure partie du chapitre n'abordait pas la question la plus urgente qui se posait à moi.

n'abordait pas la question la plus urgente que les gens ont tendance à se poser au sujet de la rupture,
à savoir comment savoir quand ils doivent rompre.

comment savoir quand ils doivent rompre avec quelqu'un. J'ai eu du mal à donner des conseils

à ce sujet parce que, bien sûr, c'est très spécifique à cette personne et à sa situation. L'une des

une suggestion que j'ai formulée est de se demander si la relation donne l'impression de

d'ouvrir les possibilités des personnes qui la composent ou de les fermer.

Je ne veux pas faire beaucoup plus que de présenter cette idée comme une question à laquelle il faut
réfléchir, peut-être pas seulement à la fin de la relation, mais aussi à la fin de l'année.

pas seulement à la fin de la relation, mais tout au long de celle-ci, et dans tous les types de

parents/enfants, amis, frères et sœurs, collègues, voisins et partenaires.

94
voisins, ainsi que les partenaires.

Bien sûr, il est probable que toutes sortes d'ouvertures et de fermetures se produisent en
permanence.

Mais les différentes façons dont cela se produit, et ce que nous ressentons, nous semblent être des
éléments utiles pour réfléchir, nous-mêmes, à ces questions.

Il semble utile d'y réfléchir, pour nous-mêmes et avec l'autre ou les autres personnes. Il s'agit là d'un

une autre chose qui est liée au traitement des personnes de manière consensuelle.

Réflexions finales

Maintenant que j'arrive à la fin de ce long article (merci si vous êtes arrivés jusqu'au bout), je me
rends compte que tout ce travail est très important.

), je me rends compte que toute cette série pourrait s'intituler "réécrire, réécrire les règles" !

Je suppose que cela fait également partie de cette façon de voir les choses que de reconnaître
l'inévitable imperfection d'une chose que je n'ai jamais vue.

l'inévitable imperfection de tout ce que j'écris, et d'essayer d'être ouvert et transparent à ce sujet.

Tant que je suis en vie, tout est un processus : un travail en cours. Un blog en cours est un bon moyen

d'en rendre compte.

83

Événements consensuels

Le consentement

La définition du consentement est "l'accord pour faire quelque chose". Pour être en mesure
d'accepter quelque chose

nécessite que toutes les personnes impliquées se sentent suffisamment libres et en sécurité pour
s'ouvrir à elles-mêmes et pour communiquer ouvertement avec les autres sur qui elles sont, quelles
sont leurs capacités et ce qu'elles veulent faire.

communiquer ouvertement avec les autres sur qui nous sommes, quelles sont nos capacités et ce
que nous voulons et ne voulons pas.

ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Alors, comment organiser des événements
professionnels ou sociaux - en ligne et hors ligne - de manière à maximiser les chances de réussite de
chacun ?

en ligne et hors ligne - de manière à maximiser la capacité de chacun à consentir ?

Le consentement est l'objectif

Tout d'abord, lors de la planification d'un événement, pouvons-nous nous assurer que l'objectif est
que toutes les personnes impliquées consentent, au lieu que l'objectif soit d'obtenir le consentement
de tous ?

95
consentent, au lieu que l'objectif soit que l'événement se déroule d'une certaine manière, ou que
certaines personnes y participent, ou même que l'événement se déroule d'une certaine manière, ou
que certaines personnes y participent.

personnes y participent, ou même qu'il ait lieu tout court ?

Si les gens se sentent obligés de participer à un événement social ou professionnel, il leur est difficile,
voire impossible, d'être consentants.

difficile - voire impossible - d'être consentant. Pouvons-nous donc être attentifs à la manière dont
cela peut être le cas et faire ce qui est en notre pouvoir pour atténuer les effets de ces pressions ?

et faire ce qui est en notre pouvoir pour les atténuer ?

Dans le cas d'un événement social, y a-t-il un espace pour que chaque participant potentiel puisse
dire ouvertement s'il a envie ou non de participer à l'événement ?

s'ils en ont envie ou non, tout en reconnaissant que ce n'est probablement pas le truc de tout le
monde ? Par exemple, si vous

Par exemple, si vous organisez une fête d'anniversaire, un mariage ou un événement similaire, vous
pourriez penser à

à proposer à vos amis et à votre famille d'autres façons de vous fêter si ce n'est pas leur truc ou s'ils
n'ont pas la possibilité de le faire.

s'ils n'ont pas les moyens d'y participer ou s'ils ne s'entendent pas avec les autres personnes qui y
participent.

qui y participent. Il pourrait s'agir de se réunir avec vous personnellement à un autre moment de
l'événement pour le fêter, ou de contribuer à la réalisation d'une vidéo.

pour fêter l'événement, ou envoyer un message vidéo, par exemple.

Dans le cas d'un événement professionnel, les gens peuvent-ils se sentir obligés d'y assister même si
ce n'est pas un espace dans lequel ils se sentent à l'aise, en raison de la nature de l'événement ?

pas un espace dans lequel ils se sentent à l'aise, parce qu'un responsable le leur a demandé ou parce
qu'il y a des pénalités financières s'ils ne le font pas ?

financières s'ils ne le font pas ? Comment réduire autant que possible le sentiment de devoir ou
d'obligation ?

possible ?

Consentement éclairé

Lors de l'organisation de l'événement, il est également important de prendre en compte le


consentement éclairé, en veillant à ce que

les gens sachent dans quoi ils s'engagent : ce qu'ils vont faire et pourquoi, et ce que cela implique
exactement.

exactement. Il est important qu'ils sachent tout cela avant de décider de s'inscrire ou non.

s'engager.

96
84

C'est d'autant plus important que, si vous ne dites pas aux gens à quoi s'attendre à l'avance, ils
risquent de se retrouver dans une situation de "pied de nez".

ils risquent de se retrouver dans une situation de "pied dans la porte". Parce qu'ils se sont présentés,
ont payé,

participé à la première partie de l'événement, etc., ils risquent de se sentir obligés de continuer et de
ne pas pouvoir se retirer.

et qu'ils ne peuvent pas se retirer s'ils commencent à se sentir mal à l'aise.

Les éléments importants dont il faut informer les gens avant qu'ils ne s'inscrivent sont les suivants :

● Tout contenu ou activité qui pourrait être potentiellement déclencheur pour qui que ce soit.

● Qui d'autre sera impliqué en cas de conflit potentiel ?

● Si l'on attend d'eux qu'ils parlent à des inconnus - en particulier si cela peut

si cela peut impliquer des décisions difficiles sur la question de savoir s'il faut se dévoiler ou rester
discret sur

aspects de leur expérience

● si des activités conçues pour susciter des souvenirs ou des sentiments importants seront organisées

● la présence de drogues ou d'alcool.

Il est rarement possible de répondre à tous les besoins d'accès potentiels et certains peuvent être en
tension. Il est rarement possible de répondre à tous les besoins d'accès potentiels et certains peuvent
être en tension.

Par exemple, les espaces physiquement accessibles peuvent souvent être plus coûteux
financièrement. Aller

aller assez lentement pour certaines personnes peut signifier un événement trop long pour d'autres.
Créer

créer un événement suffisamment sûr pour que les personnes qui ne connaissent pas un sujet
puissent poser des questions de base et risquer de se tromper, mais pas assez sûr pour les personnes
que ce sujet concerne personnellement.

de poser des questions de base et de faire des bêtises, peut ne pas être assez sûr pour les personnes
que le sujet concerne personnellement.

personnellement. C'est pourquoi il est bon d'être attentif aux besoins d'accès et d'être clair sur ce qui
est et n'est pas pris en charge lors de cet événement.

de cet événement et à qui il s'adresse.

Votre rôle

Il convient également de réfléchir à votre rôle dans l'événement. S'agit-il d'un événement co-créé où

où tout le monde est responsable de ce qui se passe, ou s'agit-il d'un événement dont vous êtes
explicitement l'organisateur ou le facilitateur ?

97
ou le facilitateur ?

Dans ce dernier cas, il est important de reconnaître qu'il s'agit d'un rôle important, qui demande
beaucoup d'énergie et d'attention.

d'énergie et d'attention, et qu'il peut être judicieux d'avoir quelqu'un d'autre pour vous aider. Par
exemple, il pourrait s'agir d'une personne chargée de régler les problèmes de sécurité.

par exemple, quelqu'un qui s'occupe de la technologie lors d'un événement en ligne pour que vous
n'ayez pas à vous en préoccuper, ou quelqu'un qui s'occupe de l'organisation de l'événement.

quelqu'un qui s'occupera de la technologie lors d'un événement en ligne pour que vous n'ayez pas à
vous en préoccuper, ou quelqu'un qui vérifiera si quelqu'un a besoin de partir, ou encore

un co-organisateur ou une équipe pour répartir la charge.

La chose la plus importante que vous puissiez faire pour vous préparer à l'événement est
probablement de prendre soin de vous.

L'autothérapie vous aide à être aussi présent que possible à vous-même et aux autres, en comptant
ce temps de préparation comme faisant partie du travail.

temps de préparation comme faisant partie du travail, et le considérer comme plus important que
d'apprendre parfaitement le contenu de ce que vous préparez.

que d'apprendre parfaitement le contenu de ce que vous planifiez.

85

Il convient d'être attentif, par exemple, aux risques liés à la programmation d'un trop grand nombre
d'événements

d'organiser à la fois un événement complet et un atelier dans le cadre de cet événement, ou de faire
participer à un événement professionnel des personnes que l'on ne connaît pas.

de faire participer à un événement professionnel des personnes avec lesquelles vous entretenez
d'autres relations (par exemple des clients, des partenaires, des membres de votre famille) sans qu'il
y ait eu d'accord préalable.

clients, partenaires, famille) sans qu'un plan clair n'ait été établi avec eux sur la manière dont cela
fonctionnera, et sans qu'ils comprennent que vous êtes "sur le coup" et que vous ne pouvez pas vous
en passer.

comprendre que vous êtes "en déplacement" et que vous ne pouvez pas être présent pour eux
comme vous l'êtes habituellement.

en tête-à-tête.

Il est également important que vous, en tant que facilitateur, soyez traité de manière consensuelle
autant que les participants.

participants. Vous pouvez travailler sur une liste de oui, non, peut-être pour réfléchir aux types
d'événements que vous êtes - et que vous n'êtes pas - en mesure d'organiser.

événements auxquels vous êtes - ou n'êtes pas - prêt à participer, et quels doivent être vos propres
accords de consentement.

98
et réfléchir à ce que vous offrez aux participants en tant qu'animateur.

Par exemple, avec le passage aux événements en ligne, j'ai constaté que je souhaitais généralement
que quelqu'un d'autre

pour surveiller et filtrer les questions posées sur le chat, car il est très difficile de rester présent à la
conversation si je surveille également le chat.

Il est en effet très difficile de rester présent à la conversation si je regarde en même temps les
commentaires sur le chat. J'ai également dû faire preuve d'ouverture avec

participants à des ateliers en ligne sur les types de situations que j'ai ou n'ai pas la capacité de gérer.

capacité à tenir.

Accords de consentement

Dès le début, il est utile d'établir un accord de groupe, idéalement en demandant au groupe

ce dont ils ont besoin pour se sentir suffisamment libres et en sécurité pour participer pleinement à
l'événement

(c'est-à-dire pour être consentant). Lors d'événements de courte durée, il peut être plus difficile de
procéder de la sorte.

de demander aux gens de noter les choses (par exemple, en chat sur une plateforme en ligne), puis
de dresser une liste des éléments clés.

principaux.

Les points importants pour l'accord du groupe seraient : le type de conversations que nous
souhaitons

les types de conversations que nous visons ici, le traitement confidentiel de tout ce que les gens
partagent, le fait de ne pas mettre les gens sur la sellette,

écouter, utiliser un langage respectueux, regarder les gens d'un œil bienveillant s'ils font des

s'ils commettent des erreurs, se contrôler soi-même avant de partager, et être libre de ne pas

ou de partir à tout moment. D'autres suggestions sont présentées ici.

À la fin de l'accord de groupe, il est bon de montrer comment ajouter les besoins d'accès. Par
exemple

Par exemple, je pourrais expliquer que je suis malentendant et demander que les gens ne parlent pas
au-dessus des autres.

l'autre. En demandant ensuite si quelqu'un d'autre a quelque chose à ajouter, on peut permettre aux
personnes ayant d'autres besoins d'accès de les mentionner.

d'autres besoins d'accès de les mentionner.

Avant ou après l'accord de groupe, il est utile d'organiser une activité pour aider les personnes à

à "atterrir" dans la pièce et à se faire une idée des personnes présentes. Il peut s'agir, par exemple,
d'inviter

99
86

tous ceux qui le souhaitent à prendre trois respirations pour s'orienter dans leur corps et dans
l'espace ; ou inviter tous ceux qui le souhaitent à prendre trois respirations pour s'orienter dans
l'espace.

ou inviter tous ceux qui le souhaitent à écrire leur nom et leur lieu de résidence dans le chat en ligne.

L'utilisation de pronoms dans les introductions est appropriée pour les groupes qui ont déjà
l'habitude de cette pratique, et lorsqu'il s'agit d'une question de sécurité.

et lorsqu'il est probable que plus d'une personne ait des pronoms qui ne soient pas "il" ou "elle",
sinon une seule personne peut se présenter.

Sinon, une seule personne peut se sentir très exposée et il convient donc d'être prudent. S'il existe

une option comme les pronoms sur les badges ou les identifiants en ligne, cela peut être plus facile,
surtout si vous modélisez le vôtre.

si vous modélisez les vôtres. Vous devez absolument signaler qu'il ne faut pas présumer des pronoms
des personnes si ceux-ci ne sont pas indiqués, par exemple en indiquant que les pronoms ne sont pas
utilisés.

s'ils ne sont pas mentionnés, peut-être en encourageant l'utilisation des noms et des pronoms de la
deuxième personne (par ex.

(par exemple, "quand vous avez dit..." - en regardant la personne concernée - plutôt que "quand
il/elle a dit...").

a dit...").

Consentement continu

Le consentement continu est important pendant l'événement. Ce n'est pas parce que les gens
acceptent quelque chose au début

au début, il se peut qu'ils ne le soient plus au fur et à mesure que l'événement se déroule, il est donc
important de donner aux gens des occasions de vérifier comment ils se sentent.

Il est donc important de leur donner l'occasion de vérifier comment ils se sentent, en particulier avant
un changement d'activité.

Pour qu'une activité soit consensuelle, il faut que les participants puissent la quitter à tout moment,
et il est bon de le préciser dès le départ et de prévoir des moyens simples pour y parvenir.

Il est bon de le préciser d'emblée et de prévoir des moyens faciles de le faire. Par exemple, en ligne,
vous pouvez proposer

Il n'y a pas de mal à se taire, à éteindre son écran, à baisser le volume et à s'éloigner un moment si on
en a besoin.

s'éloigner un moment si vous avez besoin d'une pause. Si vous souhaitez vous retirer complètement,
vous pouvez soit nous le faire savoir dans le chat, soit mettre fin à la conversation.

Si vous voulez partir complètement, vous pouvez soit nous le faire savoir dans le chat, soit mettre fin
à l'appel - pas besoin d'explication".

100
Si les participants se répartissent en petits groupes, demandez-vous s'ils ont le choix de la personne
avec laquelle ils vont travailler et comment leur permettre de s'exprimer.

Si les participants se répartissent en petits groupes, demandez-vous s'ils peuvent choisir avec qui
travailler et comment leur permettre de faire des choix si cela est possible. Par exemple, dans

un cours de thérapie en ligne, il était possible que certaines personnes soient des clients d'autres
personnes, c'est pourquoi les participants ont été encouragés à informer les modérateurs de leur
choix.

les participants ont été encouragés à faire savoir aux modérateurs s'il y avait quelqu'un avec qui ils ne
pouvaient pas faire partie d'un groupe avant que les groupes de discussion n'aient lieu.

avec qui ils ne pouvaient pas faire partie d'un groupe avant que les groupes de discussion n'aient lieu.
N'oubliez pas de tenir compte des déséquilibres de

des déséquilibres culturels en matière de pouvoir dans le cadre du travail en dyade ou en groupe, et
de la manière dont ils peuvent limiter les personnes qui se sentent capables de participer
ouvertement.

Consentement actif

La pression du groupe et les scénarios sociaux font qu'il est très difficile pour les gens de ne pas
participer à des activités auxquelles tout le monde participe, et qu'il est facile de ne pas participer à
des activités auxquelles tout le monde participe.

activités auxquelles tout le monde participe, et qu'il est facile d'accepter passivement quelque chose
qui ne semble pas correct.

ne leur convient pas.

C'est une bonne chose s'il est possible de choisir activement entre deux ou trois options, par
exemple, ou si un processus de groupe permet de décider de ce qui convient à chacun.

un processus de groupe pour décider de ce qui correspond aux besoins de chacun ; ou une option
d'observation - lorsque c'est un rôle important ; ou une option de participation.

ou un processus de groupe pour décider de ce qui correspond aux besoins de chacun ; ou une option
d'observation - lorsque c'est un rôle important ; ou la norme d'une table de bricolage ou d'un espace
de détente que les gens sont

87

de la table de bricolage ou d'un espace de détente où les gens sont encouragés à se rendre lorsqu'ils
n'ont pas envie de faire quelque chose ; ou - en ligne - une option permettant d'écrire des

en ligne - la possibilité d'écrire des réponses dans le chat plutôt que de prendre part à la discussion
devant une caméra/audio, ou la possibilité d'une réflexion personnelle plutôt que d'un travail de
groupe.

réflexion personnelle plutôt qu'un travail de groupe. Il est également utile de toujours expliquer aux
participants pourquoi

pourquoi vous les invitez à faire telle ou telle chose plutôt que de simplement la faire.

101
Essayez d'être attentif aux différents besoins d'accès qui sont susceptibles d'être présents. Il est
important de

Il est important de prévoir des pauses et des fins à l'heure indiquée, car les personnes peuvent avoir
des capacités énergétiques, des durées de concentration et des besoins de repos très différents.

Les personnes peuvent avoir des capacités énergétiques, des durées de concentration, des besoins
alimentaires, des responsabilités de soins, etc. très différents.

Dans l'idéal, les personnes ayant de tels besoins ne devraient pas avoir à dire quelque chose, mais
plutôt l'espace devrait

l'espace serait conçu pour être inclusif et/ou des opportunités seraient données pour déclarer à
l'avance

à l'avance et de manière anonyme. Une fois de plus, la modélisation est très utile, par exemple : "Je
vais me lever ou m'allonger pour cette activité parce que mon dos en a besoin.

pour cette activité parce que mon dos en a besoin. Les autres sont libres de faire ce qui les met à
l'aise.

à l'aise".

L'intégration d'un contrôle de l'autoconscience dans le cadre de l'événement est une bonne chose,
car les participants ont ainsi une occasion spécifique de se pencher sur leur état d'esprit.

de savoir comment ils se sentent, s'ils veulent s'engager dans quelque chose, et comment.

comment.

Fin et suivi

Il est important de prévoir un temps suffisant pour clôturer l'événement afin d'aider les participants à
faire la transition vers leur vie de tous les jours.

la transition vers le retour à la vie quotidienne. Par exemple, vous pouvez faire un tour de table pour
clôturer l'événement en demandant aux participants de dire "une chose qu'ils ont retenue".

chose que les gens retiennent", ou une occasion d'écrire quelque chose dans le chat en ligne. En tant
que

En tant que facilitateur, vous pouvez proposer d'être présent pendant un certain temps pour gérer les
débriefs individuels qui doivent avoir lieu.

débriefs individuels qui doivent avoir lieu. Il est bon d'être très clair avec soi-même à l'avance

ce que vous pouvez et ne pouvez pas offrir, en fonction de vos propres besoins et de ce pour quoi
vous êtes payé.

pour lequel vous êtes payé.

Veillez à prévoir du temps pour prendre soin de vous et vous remettre de l'événement. Tenir un
espace demande beaucoup d'énergie.

beaucoup d'énergie, il faut donc la budgétiser autant que le temps consacré à la planification et à
l'animation de l'événement lui-même.

102
l'événement lui-même.

Il est également utile de réfléchir, dans le cadre de vos propres réflexions avant l'événement et dans
l'accord de groupe, à la manière dont les commentaires après l'événement peuvent être pris en
compte dans le cadre de l'événement.

Il convient également de réfléchir, dans le cadre de vos propres réflexions avant l'événement et dans
l'accord de groupe, à la manière dont vous pourrez donner un feedback consensuel et constructif
après l'événement,

et à la manière dont vous serez bienveillant envers vous-même en le recevant et en réfléchissant à ce


qu'il convient de prendre en compte.

à prendre en compte.

88

Liste de contrôle du consentement

Lors de l'organisation d'événements, il peut être utile de parcourir cette liste de contrôle du
consentement et de

d'examiner comment l'événement répond aux différents critères de l'engagement consensuel :

1. Le consentement comme objectif : avons-nous fait en sorte que le consentement de tous soit la
chose la plus importante, plutôt que des choses spécifiques se déroulant comme nous l'avions
prévu ?

plutôt que de faire en sorte que certaines choses se déroulent comme nous l'avions prévu ?

2. Le consentement de tous : l'événement est-il planifié de manière à ce que les personnes les plus
vulnérables présentes dans la salle soient susceptibles de se sentir capables de donner leur
consentement (par exemple, les enfants) ?

les survivants de traumatismes, les personnes ayant des besoins d'accès divers, les membres de
groupes marginalisés), plutôt que de les laisser se sentir capables de donner leur consentement (par
exemple, les membres de groupes marginalisés),

les membres de groupes marginalisés), plutôt que de s'en remettre par défaut aux besoins et
capacités supposés des personnes les plus privilégiées ?

capacités des personnes les plus privilégiées ?

3. Consentement éclairé : Tout le monde est-il pleinement informé à l'avance de ce qui se passera
pendant l'événement, de ce qu'ils auront à faire et de ce qu'ils devront faire ?

l'événement, ce qu'on attendra d'eux, qui d'autre sera impliqué, combien de temps durera
l'événement, etc,

afin de pouvoir choisir en toute connaissance de cause de participer ou non à l'événement ?

l'événement ?

4. Consentement actif : Voulons-nous obtenir le consentement actif de toutes les personnes


impliquées, plutôt que leur accord passif sur les règles de base, les activités, etc.

103
passif aux règles de base, aux activités, etc. (c'est-à-dire allons-nous au-delà d'un consentement
présumé si les gens ne disent pas "non") ?

si les gens ne disent pas "non") ?

5. Consentement permanent : Le consentement est-il permanent avant, pendant et après


l'événement, avec suffisamment de pauses pour que les gens puissent vérifier leur état d'esprit ?

avec suffisamment de pauses pour que les gens puissent faire le point avec eux-mêmes ? La garantie
du consentement est-elle considérée comme un processus

plutôt qu'un événement ponctuel au début ?

6. Conscience des scénarios et de la dynamique du pouvoir : Sommes-nous conscients du scénario


par défaut pour

de l'engagement "réussi" dans un événement, et l'avons-nous modifié pour offrir de multiples


options, afin que personne ne se sente obligé de participer à quoi que ce soit ou de rester sur place ?

afin que personne ne se sente obligé de participer à quoi que ce soit ou de rester au-delà de ses
capacités ?

Sommes-nous conscients des dynamiques de pouvoir qui peuvent rendre difficile le consentement
des personnes, en particulier en ce qui concerne notre position de leader ?

consentement, en particulier en ce qui concerne notre position de leader/facilitateur ?

89

Avertissement sur les déclencheurs : avertissements sur les déclencheurs (vers une

approche différente)

Rédigé en 2014. L'idée principale des avertissements de déclenchement est d'offrir aux gens la
possibilité de déterminer ce à quoi ils s'engagent, quand et comment.

de déterminer ce à quoi ils s'engagent, quand et comment.

Ces derniers temps, le sujet des avertissements de déclenchement a fait l'objet de nombreuses
discussions. Tout d'abord, une

Tout d'abord, la presse a publié une série d'articles décrivant des situations dans lesquelles des élèves
avaient demandé à des enseignants de les mettre en garde contre le contenu d'un film.

des enseignants de fournir des avertissements sur le contenu des documents de leurs cours. Ces

Ces avertissements avaient pour but d'informer les gens sur des sujets qu'ils pouvaient trouver
personnellement difficiles en raison de liens avec des événements.

Ces avertissements visaient à fournir aux gens des informations sur des sujets qu'ils pourraient
trouver personnellement difficiles, en raison de liens avec des événements qui s'étaient produits dans
leur propre vie.

De nombreux articles de journaux ont ridiculisé l'idée de mettre des avertissements sur la grande
littérature, par exemple.

et décrivent ces demandes comme une censure justifiée et trop sensible.

104
Dans la foulée, un certain nombre d'auteurs en ligne ont défendu les avertissements déclencheurs,
les décrivant plutôt comme un moyen pour les gens de se protéger de la censure.

comme un moyen pour les gens d'avoir un certain contrôle sur ce à quoi ils sont exposés,

souvent dans le contexte de discriminations plus larges.

La plupart des articles que j'ai vus sur ce sujet ont pris position pour ou contre les avertissements
déclencheurs, présentant souvent un point de vue passionné sur le sujet.

souvent un argument passionné en faveur de la mise en place d'avertissements déclencheurs ou une


opposition virulente à cette pratique.

ou une opposition virulente à cette pratique. Pour moi, cette approche binaire, soit l'un, soit l'autre,
n'est pas utile.

Je pense qu'il est plus utile d'adopter une approche dans laquelle nous clarifions d'abord ce dont
nous parlons lorsque nous parlons d'avertissements déclencheurs.

de quoi nous parlons lorsque nous parlons d'avertissements déclencheurs ; nous demandons ensuite
ce qu'ils ont le potentiel

d'ouvrir et de fermer ; et enfin, nous considérons comment nous pouvons nous engager avec eux afin
de maximiser ce potentiel (au lieu d'utiliser les avertissements).

afin de maximiser ce potentiel (au lieu de se demander si nous devrions nous engager avec eux).

Que sont les déclencheurs ?

Tout d'abord, réfléchissons à ce que nous entendons par "déclencheurs". Une partie de l'inquiétude
suscitée par les avertissements

Certaines des inquiétudes suscitées par les avertissements sur les déclencheurs découlent des
différentes façons dont ce terme est utilisé. Le mot "déclencheur

peut être employé dans un sens étroit pour désigner quelque chose qui déclenche un flash-back chez
une personne souffrant de troubles post-traumatiques.

personne souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique (SSPT), ou il peut être utilisé dans un
sens beaucoup plus large pour signifier tout ce que n'importe qui peut faire, même s'il n'y a pas de
problème.

dans un sens beaucoup plus large, à savoir tout ce qui peut mettre quelqu'un mal à l'aise de quelque
manière que ce soit. Certains écrivains

Certains écrivains ont critiqué ceux qui demandent des avertissements de déclenchement parce qu'ils
revendiquent des traumatismes pour des facteurs de stress mineurs d'une manière qui insulte ces
personnes.

Certains auteurs ont critiqué ceux qui demandent des avertissements de déclenchement parce qu'ils
revendiquent un traumatisme pour des facteurs de stress mineurs d'une manière qui insulte ceux qui
ont de véritables expériences de traumatisme.

Comme dans de nombreux débats sur les diagnostics de santé mentale, nous nous trouvons sur un
terrain délicat. Qu'est-ce qui

105
Qu'est-ce qui compte pour un "vrai" traumatisme et qu'est-ce qui n'en compte pas ? Où tracer la
ligne sur le continuum ?

90

du stress quotidien à l'expérience traumatique ? Et qui décide de ce qui est considéré comme

un traumatisme ou un déclencheur ? Cette délimitation devient encore plus complexe lorsque nous
nous rappelons à quel point ces choses dépendent de la signification personnelle : ce qui traumatise
une personne n'est pas ce qu'elle est.

de la signification personnelle : ce qui traumatise une personne n'est pas ce qui en traumatise une
autre.

n'est pas ce qui en traumatise une autre.

Un ami est déclenché par une activité en classe impliquant des yeux bandés, des décennies après son
expérience d'emprisonnement en tant que réfugié.

l'expérience de l'emprisonnement en tant que réfugié. Un autre a été choqué lorsqu'on l'a traité en
plaisantant d'un mot qui a été utilisé à maintes reprises contre lui à l'école.

qui a été utilisé à plusieurs reprises contre eux à l'école pour leur faire comprendre qu'ils n'étaient
pas acceptés ou acceptables.

acceptés ou acceptables. Un troisième est déclenché par le visionnage d'une scène de conflit, une
semaine seulement après

une rupture douloureuse. Enfin, un dernier ami se sent blessé lorsqu'on lui dit (dans le cadre d'un
débat sur les

qu'ils ne comprennent pas les traumatismes, alors qu'ils ont vécu une situation qui mettait leur vie en
danger il y a quelques mois, ce qui n'est pas quelque chose de nouveau pour eux.

une situation qui a mis sa vie en danger il y a quelques mois et dont il ne se sent pas à l'aise de parler
en public.

publiquement.

L'une de ces personnes réagit avec colère, utilisant tout son pouvoir pour réduire la personne
offensante à sa plus simple expression.

à la taille de la personne offensante. Une autre quitte immédiatement la situation pour rentrer chez
elle, se mettre en boule et se bercer jusqu'à ce que les mauvais souvenirs cessent d'affluer.

se bercer jusqu'à ce que les mauvais souvenirs cessent de se bousculer dans leur tête. Un autre
devient

devient très silencieux et se concentre sur d'autres choses. Le dernier éclate en sanglots et se
reproche ensuite

s'en veut de s'être énervé pour quelque chose d'aussi insignifiant par rapport aux luttes des autres.

d'autres personnes.

Comme dans d'autres débats de ce type, les partisans de l'avortement se concentrent souvent sur ce
qui semble être des éléments déclencheurs incontestablement traumatisants, tels que le VIH/sida.

106
traumatisants incontestables tels que les agressions sexuelles, les abus sur les enfants et les
discriminations violentes.

discrimination violente, tandis que les "anti" mentionnent souvent des choses apparemment
insignifiantes telles que les

les injures, les phobies inhabituelles ou les insultes personnelles. Il serait peut-être utile que tous les
auteurs

sur le sujet appliquaient leur argumentation à l'ensemble des traumatismes potentiels pour

si ce qu'ils disent fonctionne sur toute la gamme ou est limité à une certaine section. Comme c'est le
cas

Comme pour l'utilisation plus large de termes tels que "dépression" et "anxiété", les partisans des
avertissements

pourraient s'interroger sur ce que cela représente pour quelqu'un qui lutte quotidiennement contre
les flashbacks et les crises de panique d'entendre d'autres personnes affirmer qu'elles ont été
victimes d'une maladie mentale.

et des crises de panique d'entendre d'autres personnes évoquer un traumatisme, tandis que ceux qui
sont contre les avertissements déclencheurs

pourraient réfléchir à ce qu'ils font lorsqu'ils affirment ce qui est considéré comme un traumatisme et
ce qui ne l'est pas.

et ce qui ne l'est pas.

Certains ont suggéré l'expression "avertissements sur le contenu", moins chargée que
"avertissements sur le déclenchement".

avertissements". Cela pourrait s'avérer utile. Cependant, l'idée d'être déclenché est

est une notion à laquelle nous pouvons tous nous identifier et je pense qu'il s'agit d'un concept
général utile. L'un de mes

Pema Chödrön, l'un de mes auteurs préférés, utilise ce terme pour se référer à ces moments où
quelque chose

se produit, ou que quelqu'un dit quelque chose, et que - en raison de résonances avec des choses qui
se sont

passé - nous nous retrouvons à réagir rapidement selon nos vieilles habitudes : peut-être en essayant
de fuir, ou en s'emportant.

essayer de fuir ou s'en prendre à la personne qui a déclenché la réaction.

91

En ce sens, la plaisanterie que certains auteurs ont faite à propos du débat sur les avertissements de
déclenchement

n'est pas loin de la vérité. Pour de nombreuses personnes du côté "pro", les articles "anti" leur
rappellent toutes les autres fois où ils ont eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet.

leur rappellent toutes les autres fois où leur douleur a été ignorée. Souvent, ces articles

107
Ces articles sont souvent perçus comme une nouvelle occasion d'effacer ou d'ignorer les oppressions
particulières que subit leur groupe.

sont effacées ou ignorées par ceux qui occupent des positions plus privilégiées. Pour de nombreuses
personnes du côté des "anti", les "anti" sont des "anti".

du côté des "anti", les articles des "pro" ressemblent à de nouvelles plaintes de la part de personnes
qui semblent penser qu'elles méritent un traitement spécial.

qu'ils méritent un traitement spécial. Ils ont peut-être l'impression que leur propre souffrance, que
personne n'a jamais prise au sérieux, n'est pas prise en compte.

que personne n'a jamais prise au sérieux.

Ou bien, à travers leur vision de la situation, ils voient une bande de personnes relativement
privilégiées

demandant aux autres d'assumer la responsabilité de leurs émotions d'une manière individualiste qui
ne tient pas compte des caractéristiques structurelles de l'oppression.

qui ne remet pas en cause les caractéristiques structurelles de l'oppression.

Qu'est-ce que les avertissements déclencheurs ouvrent et ferment ?

L'objectif principal des avertissements est peut-être d'offrir aux gens la possibilité de déterminer ce à
quoi ils s'engagent, quand et comment.

déterminer ce à quoi ils s'engagent, quand et comment. L'idée est que, si nous fournissons aux gens

un bref aperçu des types de sujets et de questions auxquels ils vont être confrontés (dans un roman,
un film, une conférence, etc.).

(dans un roman, un film, une conférence ou un atelier, par exemple), ils peuvent alors décider en
connaissance de cause s'ils souhaitent ou non s'engager dans le processus.

de décider en connaissance de cause s'ils souhaitent s'y engager ou non.

Les partisans des avertissements de déclenchement considèrent qu'il s'agit d'une forme de pratique
consensuelle et d'un bon moyen de modéliser et de permettre un comportement plus responsable.

de modéliser et de permettre une culture plus consensuelle que celle que nous connaissons
actuellement. Il s'agit également d'un

moyen potentiel de reconnaître les contraintes structurelles qui pèsent sur l'action. Tout le monde
n'est pas aussi

pas aussi libres que les autres, et les cicatrices laissées par les expériences de discrimination et
d'oppression constituent une limite importante à notre liberté.

discrimination et d'oppression.

Les alertes à la gâchette sont un moyen de donner aux gens une plus grande marge de manœuvre,
tout en respectant les limites structurelles à cet égard.

structurelles. Ils ont peut-être aussi le potentiel d'aplanir quelque peu la hiérarchie entre ceux qui
sont en position de pouvoir (en donnant le pouvoir à ceux qui sont en position de faiblesse) et les
autres.

108
entre ceux qui sont en position de force (qui donnent le message) et ceux qui sont en position de
moindre force (qui le reçoivent).

(qui le reçoivent). Par exemple, un enseignant qui donne des avertissements à sa classe reconnaît
potentiellement

les positions moins privilégiées de nombreux étudiants (qui peuvent avoir vécu le genre de choses

que l'enseignant n'a pas vécues) et aplanit également la hiérarchie entre l'enseignant et l'étudiant, de
sorte que les étudiants peuvent se sentir plus à l'aise.

entre l'enseignant et l'étudiant, de sorte que les étudiants peuvent choisir s'ils s'engagent ou non
dans le matériel et de quelle manière.

s'engager dans le matériel et de quelle manière.

Cependant, cette approche peut aussi - bien sûr - fermer des possibilités tout en les ouvrant.

de fermer des possibilités tout en les ouvrant. L'un des risques est que, si l'on adopte une approche
trop rigide, on commence à

diviser le monde de manière binaire entre les personnes puissantes qui ont le pouvoir de déclencher
des actions.

92

et les victimes impuissantes qui en ont besoin. Ce scénario "nous et eux" ne sert

personne. Les "impuissants" peuvent être encore plus désemparés par l'idée qu'ils ont besoin d'être
pris en charge et qu'ils ne peuvent pas assumer la responsabilité de leurs actes.

qu'ils ont besoin qu'on s'occupe d'eux et qu'ils ne peuvent pas assumer la responsabilité de leur
propre expérience. Les "puissants

peuvent constater que leurs propres vulnérabilités sont rejetées ou ignorées par les autres - et par
eux-mêmes s'ils s'investissent dans cette position.

eux-mêmes s'ils s'investissent dans cette position. Ce potentiel nous alerte à nouveau sur les risques
liés au fait de

risques de tracer des lignes entre les personnes traumatisées et non traumatisées, opprimées et non
opprimées.

Peut-être qu'au lieu de cela, il nous incite à reconnaître l'inévitabilité de l'expérience traumatique

au cours de la vie d'une personne, et le réseau complexe d'oppressions croisées dans lequel chaque
personne se trouve.

se trouve.

Les critiques des avertissements de déclenchement ont souligné une autre façon dont les
avertissements de déclenchement peuvent fermer les choses pour les individus.

les choses pour les individus. Il existe un risque que les avertissements de déclenchement renforcent
la perception culturelle commune selon laquelle nous devrions éviter les situations dans lesquelles
nous nous trouvons.

109
culturelle commune selon laquelle nous devrions éviter les situations qui nous déclenchent. Il existe
un consensus assez

Les chercheurs et les praticiens s'accordent à dire que la peur et l'anxiété sont généralement

généralement exacerbées par l'évitement, et améliorées en s'y confrontant d'une manière ou d'une
autre (le principe "ressentir la peur et agir").

(l'approche "ressentir la peur et le faire quand même"). Il y a certainement un réel danger à


enseigner aux gens que tout ce qu'ils trouvent douloureux doit être évité.

que tout ce qu'ils trouvent douloureux doit être évité : c'est une voie qui mène à une plus grande

souffrance, et non à la réduire, car le monde des gens peut finir par se restreindre à des zones de plus
en plus petites de sécurité perçue.

sécurité.

Les défenseurs des avertissements de déclenchement soulignent toutefois que l'objectif n'est pas
d'éviter que les gens soient confrontés à des contenus effrayants ou douloureux.

d'éviter que les gens soient confrontés à des contenus effrayants ou douloureux, mais plutôt de leur
donner un meilleur contrôle sur la manière et le moment où ils le font.

sur la manière et le moment de le faire. Aucun thérapeute que je connaisse ne préconiserait de


plonger au hasard un client dans une situation qu'il juge très traumatisante.

dans une situation qu'il trouve très traumatisante sans avertissement.

graduelle, en aidant les clients à apprendre à s'asseoir avec leur peur pendant de brèves périodes au
début (plutôt que d'essayer de la fuir ou de l'éviter).

(plutôt que d'essayer de la fuir ou de l'éviter) dans un contexte où ils peuvent se préparer avant
qu'elle ne se produise.

avant que cela ne se produise.

S'il est évident que la vie réelle nous confronte parfois à des déclencheurs inattendus, il semble cruel
de s'en servir pour justifier le recours à la violence.

il semble cruel d'utiliser cela comme justification pour ignorer la forte possibilité de déclencher

dans le contexte particulièrement exposant d'un amphithéâtre ou d'un autre lieu public si notre
matériel contient des déclencheurs probables.

si notre matériel contient des déclencheurs probables.

Si l'on passe de l'individu aux communautés plus larges, une série importante de critiques des

dans les mouvements de justice sociale est qu'ils alimentent une culture qui prévaut actuellement.

prévalente à l'heure actuelle. L'accent est mis sur la dénonciation des mauvais comportements au
sein des communautés, ce qui a souvent pour effet d'inciter de nombreuses personnes à suivre le
mouvement.

souvent avec de nombreuses personnes qui sautent dans le train lorsque cela se produit et qui
critiquent la personne perçue comme "mauvaise" afin de la protéger.

110
Les choses se désintègrent pour devenir une sorte de "guerre" des droits de l'homme et des droits de
l'homme.

Les choses se désintègrent en une sorte d'"olympiades de l'oppression" ou de "top-trumps de la


tragédie" pour déterminer qui est le plus marginalisé et qui a donc le plus besoin d'aide.

qui est le plus marginalisé et qui a donc le plus le droit de dénoncer les autres. Cela se traduit souvent
par des

93

Cela a souvent pour conséquence que les nouveaux membres des communautés se sentent
incapables de s'exprimer et que les gens se retirent des mouvements par crainte de cette situation.

se retirent des mouvements de peur que cela ne leur arrive.

Les critiques ont souligné le risque d'implosion ou de fragmentation des mouvements, ce qui les rend
impuissants et permet à l'État d'en tirer profit.

les rendant impuissants et permettant aux systèmes et structures qu'ils tentaient de changer de
perdurer.

de changer. Il existe un risque que l'accent mis sur la culpabilisation des individus à l'origine de
traumatismes personnels détourne notre attention de l'importance de l'éducation à la santé.

Il y a un risque que le fait de blâmer des individus pour avoir causé des traumatismes personnels
détourne notre attention de la dynamique sociale et culturelle de l'oppression,

et que nos mouvements soient ridiculisés par les personnes extérieures qui observent ces "luttes
intestines".

se produisent.

Il y a certainement un risque que les avertissements de déclenchement jouent un rôle dans cette
culture si la responsabilité incombe à chacun d'éviter de déclencher quelqu'un d'autre.

d'éviter de déclencher quelqu'un d'autre, et si une grande honte et une grande culpabilité sont
attachées au fait d'avoir déclenché quelqu'un.

déclenché quelqu'un. L'expression "les gens blessés blessent les gens" est utile pour exprimer les
manières dont nous nous heurtons si souvent à des personnes qui ne sont pas dignes de confiance.

les façons dont nous nous heurtons si souvent les uns aux autres lorsque nous sommes nous-mêmes
en difficulté, d'une manière qui blesse les autres et les laisse dans l'incertitude.

qui blessent les autres et les rendent plus défensifs et enclins à heurter les autres à leur tour.

aussi. La solution consiste peut-être à associer une culture de l'avertissement à une culture de la
reconnaissance de l'inévitabilité de la violence.

culture de reconnaissance de l'inévitabilité des erreurs. Nous sommes entourés de cultures

Nous sommes entourés de cultures plus larges dans lesquelles il n'est pas jugé acceptable d'admettre
que l'on s'est trompé. C'est un

message auquel nos communautés pourraient utilement résister en aidant les gens à admettre leurs
erreurs,

111
et à reconnaître qu'ils ont blessé d'autres personnes, sans être réprimandés ou exclus pour cela.

Enfin, il est important de réfléchir attentivement à ce risque de "fragmentation" des communautés.


En effet, en même temps qu'il y a des dialogues

En même temps qu'il y a des dialogues importants à avoir sur la façon d'éviter que les communautés

s'effondrer dans des luttes intestines, la peur de la "fragmentation" a historiquement été utilisée pour
effacer les différences au sein des mouvements, de manière à privilégier l'intérêt de la communauté.

différences au sein des mouvements, de manière à privilégier ceux qui ont déjà le plus de pouvoir.

pouvoir. Par exemple, les féministes noires ont été accusées de "fragmenter" les communautés

lorsqu'elles soulignaient l'importance accordée à des questions qui ne concernaient que les femmes
blanches. Les militants bisexuels

Les militants bisexuels et trans sont souvent accusés de "fragmenter" les mouvements LGBT lorsqu'ils
soulignent leur relative invisibilité.

lorsqu'ils soulignent leur relative invisibilité ou s'interrogent sur la priorité à accorder à des questions
telles que le mariage homosexuel.

devraient être la priorité.

Passer de ce que nous faisons à la manière dont nous le faisons

Je n'ai abordé que quelques-unes des très nombreuses questions qui se posent lorsque nous
commençons à réfléchir aux avertissements déclencheurs.

à la question des avertissements déclencheurs. C'est probablement la raison pour laquelle ce sujet
est devenu si brûlant ces derniers temps, car il permet aux gens de commencer à parler de toute une
série de questions.

car il permet aux gens de commencer à parler de toute une série de questions qui ont été

sous la surface dans de nombreuses communautés depuis longtemps, et dont les gens avaient peur
de parler par crainte d'être traités comme des criminels.

de s'exprimer de peur d'être interpellés et harcelés pour cela.

94

Peut-être qu'une partie de la rage exprimée dans les articles contre les alertes à la gâchette provient
d'un sentiment d'avoir

d'avoir gardé le silence trop longtemps sur quelque chose qui a causé une grande détresse. Les
avertissements de déclenchement

sont quelque chose que les gens peuvent légitimement cibler, de la même manière qu'il est

qu'il est plus facile d'interpeller un individu que de s'attaquer aux cultures problématiques plus larges
dans lesquelles elles s'inscrivent.

problématiques plus larges dans lesquelles elles s'inscrivent. Cependant, il existe un risque de
regrouper plusieurs choses différentes sous le terme d'"avertissements déclencheurs".

112
de plusieurs choses différentes sous le nom d'"avertissements déclencheurs" aboutisse à des
messages confus, qui ne font qu'ajouter de l'huile sur le feu lorsque les gens se polarisent dans des
"catégories".

l'incendie, les gens se polarisant sur des positions "nous" et "eux".

Une autre approche consiste à ne pas essayer de déterminer de quel côté on se trouve, ou si les

les avertissements sont une bonne ou une mauvaise chose. Nous pourrions plutôt réfléchir à la
manière dont nous envisageons la possibilité d'avertissements sur le contenu ou sur les déclencheurs.

la possibilité d'avertissements sur les déclencheurs/le contenu d'une manière qui leur permette
d'ouvrir les choses, tout en étant conscients que les avertissements sur les déclencheurs sont une
bonne chose.

d'ouvrir les choses, tout en gardant à l'esprit leur potentiel de fermeture. Nous pouvons également

reconnaître que quoi que nous fassions, ce ne sera pas parfait. Une certaine fermeture est
probablement inévitable

- il s'agit d'un processus continu, et non d'un choix définitif.

Les suggestions que je ferais ici sont les suivantes :

● Expliquer clairement que les avertissements sur le contenu/la gâchette ont pour but de donner aux
gens la possibilité de

de réfléchir au moment et à la manière dont ils s'engagent dans le matériel, plutôt que de les
encourager à éviter tout ce qui est potentiellement douloureux ou difficile.

éviter tout ce qui est potentiellement douloureux ou difficile.

● Reconnaître qu'il est impossible de prévoir tous les déclencheurs possibles et peut-être engager

les groupes à réfléchir à ce que les individus et les communautés peuvent faire lorsqu'ils sont

déclenchées.

● Reconnaître que tout le monde a des déclencheurs et des traumatismes et qu'il y a des différences
dans les expériences, en particulier en fonction de la façon dont les traumatismes ont été vécus.

des différences dans les expériences, en particulier en fonction de la façon dont nous nous situons
dans les

oppressions croisées (tous les traumatismes ne se valent pas).

● Inscrire les avertissements sur les déclencheurs/le contenu dans le cadre d'une évolution plus large
vers des cultures du consentement et de la reconnaissance de l'imperfection et de la vulnérabilité.

la reconnaissance de l'imperfection et de la vulnérabilité, plutôt que de les considérer comme une


sorte de solution rapide et singulière.

d'une solution unique et rapide.

Comme dans de nombreux débats de ce type, il y a beaucoup à gagner en écoutant avec empathie
l'autre "camp" plutôt qu'en regardant vers l'extérieur.

l'autre "camp" plutôt que de chercher d'autres raisons de le rejeter. Comme je l'ai dit

113
ailleurs, dans nos communautés, nous avons généralement tous été victimes d'abus ou d'oppression
de la part d'autres personnes, ainsi que d'abus et d'oppression de la part d'autres personnes.

opprimés par d'autres, ainsi que des moments où nous avons été accusés d'abus ou d'oppression.

ou d'oppression. Il peut être extrêmement utile, avant de s'engager, de se rappeler les moments où
nous avons été de l'autre côté de cette dynamique.

de l'autre côté de cette dynamique, de ce que nous avons ressenti et de la façon dont nous avons
réagi.

Pour en savoir plus

95

● Le dernier livre de Julia Serano, Excluded, est une réflexion très intéressante sur ce type de
questions dans les mouvements de justice sociale, en particulier les mouvements féminins et les
mouvements de jeunesse.

questions dans les mouvements de justice sociale, en particulier dans les communautés féministes et
LGBT.

Deux articles utiles et stimulants sur les avertissements déclencheurs, dont je me suis inspirée

ici, sont :

● Jack Halberstam : You are triggering me ! La rhétorique néolibérale du préjudice, du danger et du

traumatisme

● Scott Alexander : Ce qu'il y a de merveilleux avec les déclencheurs

96

Traiter les écrivains - et les autres professionnels -

de manière consensuelle

Ces derniers temps, j'ai beaucoup écrit sur le consentement. L'un des sujets qui me préoccupe est le
consentement dans mes relations avec les personnes qui s'intéressent à mon travail.

est le consentement dans mes relations avec les personnes qui s'intéressent à mon travail. D'une
part,

plusieurs personnes qui m'ont traitée de façon charmante ont exprimé leur inquiétude quant à savoir
si c'était

si c'était correct. D'autre part, dans certaines situations, je me suis sentie mal à l'aise, voire effrayée.

mal à l'aise - voire effrayée - et j'ai eu l'impression de ne pas avoir été traitée de manière
consensuelle. Dans cet

Dans cet article, je souhaite explorer le consentement dans la relation lecteur/écrivain, bien que de
nombreux points s'appliquent probablement à tous les types de travailleurs créatifs.

s'appliquent probablement à tous les types de travailleurs créatifs, et peut-être aussi à ceux qui
exercent des professions plus

114
et de services.

Gêne et obligation

Je remarque que je me sens mal à l'aise en écrivant ce texte. C'est un immense privilège de pouvoir
être écrivain à plein temps.

rédacteur à temps plein. Je suis très consciente que ce qui rend tout cela possible, c'est que les gens
achètent mes livres, soutiennent mon Patreon, etc.

mes livres, de soutenir mon Patreon et de recommander mon travail à d'autres personnes dans leur
vie. J'ai

J'ai l'immense chance d'avoir quelques centaines de personnes qui s'intéressent vraiment à mon
travail et qui me soutiennent activement dans ce genre d'activités.

et qui me soutiennent activement de cette manière.

Je suis également consciente de l'importance que revêtent pour moi les réactions de ces personnes.
Savoir que j'ai

savoir que j'ai établi un lien avec quelqu'un grâce à mon travail - et que je l'ai peut-être aidé d'une
manière ou d'une autre - c'est de l'or en barre. Cela

Cela confirme que je suis un bon écrivain qui crée des choses de qualité, ce qui est énorme en soi.
Mais au-delà de cela

c'est aussi une énorme validation personnelle. La plupart des textes que j'écris sont issus de mes
propres

luttes. Transformer ces luttes en quelque chose qui touche d'autres personnes, qui leur est utile,

peut-être même qui les aide à surmonter plus facilement des difficultés similaires, c'est une forme
d'auto-compassion.

d'auto-compassion, voire de guérison.

La raison de ma maladresse à écrire cet article est que je me rends compte qu'une partie de moi a le
sentiment

qu'en raison de ma gratitude envers mes lecteurs, il n'est pas vraiment acceptable de fixer des

limites ou des frontières à la façon dont ils me traitent. Cela peut signifier que lorsqu'on me demande
quelque chose

que je ne peux pas - ou ne veux pas - donner, il m'est difficile de dire "non" ou d'être honnête dans
ma réponse.

Il m'a été utile d'y réfléchir en relation avec le consentement, car il s'agit bien sûr d'un grand signal
d'alarme !

c'est bien sûr un grand signal d'alarme ! C'est un problème si une personne se sent obligée d'accepter
le harcèlement sexuel de la part de son patron parce que ce dernier l'aide à s'en sortir.

de son patron parce que celui-ci l'aide dans sa carrière. C'est un problème si une personne

115
pense qu'elle doit avoir des relations sexuelles avec son partenaire parce qu'elle y est obligée en
raison de la nature de sa relation.

relation. C'est un problème si une personne se sent obligée de rester dans une relation qui n'est pas
la sienne.

97

Il y a un problème si une personne se sent obligée de rester dans une relation qui n'est pas bonne
pour elle en raison de ce que son partenaire a fait pour elle ou de ce qu'elle estime être son droit. Le
consentement

est extrêmement difficile à obtenir dans l'une ou l'autre de ces conditions.

Le pouvoir et la relation lecteur/écrivain

Bien entendu, il est plus difficile, voire impossible, d'obtenir un consentement libre en cas de
déséquilibre de pouvoir.

- en cas de déséquilibre des pouvoirs. Le pouvoir entre un lecteur et un écrivain est complexe.
Souvent

Je suis en position de pouvoir culturel bien plus important qu'un lecteur. Je suis la personne qui prend
la parole sur une scène, dont le travail est connu du public.

scène, dont le travail est connu du public, et qui est reconnue pour son art d'une manière que
beaucoup n'ont malheureusement pas (et les privilèges et les droits de l'homme ne sont pas les
mêmes).

Malheureusement, beaucoup ne le sont pas (et les privilèges et la marginalisation entrent bien sûr en
ligne de compte).

Par ailleurs, la relation écrivain/lecteur est une dynamique dans laquelle une personne est beaucoup
plus importante dans la vie de l'autre que l'inverse.

dans la vie de l'autre que l'inverse. Je le sais bien pour avoir vécu ma propre relation avec Pema

Chödrön. C'est quelqu'un qui m'accompagne tous les jours dans ma vie, que je considère comme
mon principal enseignant et qui a façonné ma vie.

mon principal professeur et qui a façonné ma vie de manière extrêmement significative. C'est aussi

quelqu'un qui, selon toute vraisemblance, ne sait même pas que j'existe ! Si je devais un jour passer
du temps

avec elle, ce serait quelques minutes pendant lesquelles je pourrais lui poser une question lors d'un
événement devant tout le monde, si j'étais rapide à le faire.

tout le monde, si j'ai été rapide pour arriver en tête de la file d'attente. Les lecteurs peuvent se sentir
déçus si un

écrivain qu'ils ont déjà rencontré ne les reconnaît pas lors de leur prochaine rencontre, mais là
encore, le déséquilibre est tel qu'il n'y a pas d'autre solution que d'aller à la rencontre des lecteurs.

116
mais là encore, le déséquilibre est tel que cet écrivain a rencontré des dizaines ou des centaines de
lecteurs lors du même événement, alors que ce lecteur n'a probablement rencontré qu'un seul
lecteur.

lecteurs lors du même événement, alors que ce lecteur n'a probablement rencontré qu'un seul
écrivain. Personnellement, étant quelqu'un

qui a des difficultés cognitives à reconnaître les visages, cela n'aide vraiment pas !

Ces déséquilibres de pouvoir sont l'une des raisons pour lesquelles je réfléchis très attentivement aux
types de liens ou de relations qui pourraient être possibles avec d'autres personnes.

relations qui pourraient être possibles avec les personnes qui m'ont connu par le biais de mon travail
en premier lieu.

par le biais de mon travail.

Cependant, il y a aussi du pouvoir à s'engager dans le travail de quelqu'un en tant que lecteur. Je me
considère comme

au service de mes communautés à travers ce que je fais, et il est très important pour moi de bien les
servir.

bien les servir. Les réponses des lecteurs ont certainement le pouvoir d'avoir un impact significatif sur
moi.

Lorsque j'organise un événement ou que je m'engage sur les médias sociaux, je suis là pour mes
lecteurs, et une partie de l'accord consiste à être à leur service.

de répondre honnêtement à leurs questions, d'être à leur disposition, de leur donner de mon temps
et de ma présence,

leur donner de mon temps et de ma présence. Il y a un déséquilibre entre le fait que le lecteur en sait
beaucoup plus sur moi que je n'en sais sur lui.

Il y a un déséquilibre : le lecteur en sait beaucoup plus sur moi que je n'en sais sur lui, et cela peut
être très vulnérable.

De plus, les gens ont beaucoup de pouvoir de nos jours s'ils veulent blesser quelqu'un, comme je l'ai
moi-même expérimenté lorsque j'ai été intimidée en ligne.

j'en ai moi-même fait l'expérience lorsque j'ai été victime d'intimidation en ligne, et j'en ai été témoin
chez d'autres écrivains qui ont été

d'autres écrivains qui ont été victimes de trolling ou de harcèlement. Une expérience douloureuse
m'a montré que

de nombreux journalistes s'appuient sur des tweets ou des commentaires individuels pour rédiger un
article sans se préoccuper de l'actualité.

98

sans vérifier les faits, ce qui signifie qu'une description complètement fausse de votre travail peut
être diffusée à grande échelle.

117
peut être diffusée à grande échelle. Il est en effet effrayant de se mettre en avant en sachant que cela
pourrait être la réponse.

Comment puis-je donner le meilleur de moi-même ?

La relation entre le lecteur et l'auteur est l'une des plus importantes de ma vie. Je veux

être au service de mes lecteurs, en reconnaissant les privilèges qu'ils m'accordent, en m'ouvrant à
travers mon travail de manière à l'enrichir, et en m'ouvrant à d'autres personnes.

mon travail de manière à l'enrichir et à me réjouir du sentiment de connexion que j'ai avec ceux qui
s'engagent dans ce que j'écris.

qui s'engagent dans ce que j'écris. Comment puis-je concilier cela avec le fait de rester suffisamment
en sécurité ?

en définissant clairement mes limites et en n'acceptant pas de comportement non consensuel ?

Une chose qui m'a aidé à répondre à ces questions est de me demander dans quelles conditions je
fais mon meilleur travail.

conditions dans lesquelles je fais mon meilleur travail : en créant le type d'écrits que je sais que les
lecteurs apprécient et trouvent utiles, et en étant disponible et sincère.

que les lecteurs apprécient et trouvent utiles, et en étant disponible et réelle dans mes écrits et lors
des événements que j'organise. La réponse à cette question est

La réponse à cette question est que je me traite de manière consensuelle et que je suis traitée de
manière consensuelle par les autres.

par les autres. Par exemple, j'ai besoin de prendre soin de moi dans mes écrits parce que j'écris
souvent sur des sujets vulnérables et douloureux.

souvent sur des sujets vulnérables et douloureux. J'ai besoin que les gens respectent les limites que
j'ai mises en place

en place pour rendre possible cet espace et ce soin de soi (par exemple, ne faire que quelques
concerts par mois et ne pas être en mesure d'écrire des articles sur des sujets douloureux).

par mois, et ne pas pouvoir répondre aux gens immédiatement). De même, mon travail collaboratif

travail collaboratif nécessite de se mettre dans une bulle. J'ai besoin que les gens respectent ce temps
de bulle. Enfin, je peux

être plus disponible pour tous ceux qui veulent s'engager avec moi sur les médias sociaux ou dans la
vie réelle,

si une ou deux personnes ne prennent pas tout mon temps ou n'épuisent pas mon énergie avec des
demandes inappropriées.

inappropriées.

Nous devrions pouvoir exiger des autres un comportement consensuel, simplement parce que nous
méritons tous

118
méritons tous d'être traités de manière consensuelle, mais pour ceux d'entre nous qui ont du mal à le
reconnaître pour eux-mêmes, il peut être utile de se rappeler qu'ils ont besoin d'un comportement
consensuel.

nous-mêmes, il peut être utile de nous rappeler que nous serons meilleurs pour tout le monde si
nous sommes traités avec consentement.

si nous sommes traités avec consentement.

Pas de piédestal s'il vous plaît

Je vais être courageuse et exposer ici les façons dont je suis - et ne suis pas - prête à être traitée par
les personnes qui apprécient mon travail.

par les personnes qui apprécient mon travail. J'espère que cela pourra être utile à d'autres personnes
exerçant toutes sortes de professions.

d'explorer leurs propres besoins, désirs, limites et frontières. Par exemple

Par exemple, les personnes exerçant une profession de soins ou de services doivent réfléchir à ce qui
est - et ce qui n'est pas - une façon acceptable de se comporter avec les autres.

ce qui est - et n'est pas - une manière acceptable pour les clients de les traiter. Charlotte Shane a écrit

Charlotte Shane a écrit sur ce sujet de manière très réfléchie en relation avec le travail du sexe, et
nombre de ses points s'appliquent également à d'autres professions où le travail implique des soins.

d'autres professions où le travail consiste à s'occuper des autres ou à leur offrir une expérience
agréable.

expérience agréable.

99

Nous espérons que cet article sera également utile à chacun d'entre nous pour réfléchir à la manière
dont nous traitons les personnes que nous admirons ou que nous rencontrons.

les personnes que nous admirons ou que nous rencontrons dans un contexte professionnel. Je n'ai
certainement pas

pas toujours bien réfléchi à ce sujet dans le passé. Je me souviens d'occasions où mon désespoir

de mes propres luttes a probablement mis un orateur mal à l'aise avec mes questions personnelles à
la fin de son discours.

mes questions personnelles à la fin de son intervention. J'ai certainement été coupable de mettre des
écrivains sur un piédestal parce que j'ai eu l'occasion de leur poser des questions personnelles.

écrivains sur un piédestal parce que je me sentais concerné par leur travail, puis d'être en colère
contre eux lorsqu'ils se comportaient de manière imparfaite.

lorsqu'ils se comportaient de manière imparfaite. Je suis maintenant très conscient que mettre les
gens sur un piédestal n'est pas une chose aimable à faire, même si c'est le cas.

n'est pas une chose aimable à faire, même si c'est ce que je ressens. C'est une forme d'objectivation
qui fait obstacle à toute relation humaine mutuelle.

119
de toute relation humaine réciproque, et vous préparez à la personne piégée une chute douloureuse

à une chute douloureuse lorsqu'elle se révélera inévitablement être un être humain vulnérable et
désordonné comme tout le monde.

comme tout le monde.

Oui, non et peut-être

Une activité souvent recommandée pour garantir le consentement sexuel est "oui, non, peut-être". Il
s'agit de

Vous faites une liste de toutes les activités érotiques possibles auxquelles vous pourriez participer,
puis vous déterminez celles qui sont "oui" pour vous.

celles qui sont "oui", celles qui sont "non" et celles qui sont "peut-être". Vous pouvez ajouter des

des notes plus détaillées pour chacune d'entre elles, afin d'expliquer la version de l'activité qui vous
intéresse, ce qu'elle signifie pour vous, ou sous quelle forme elle peut être pratiquée.

pour vous, ce que cela signifie pour vous, ou dans quelles conditions vous seriez prêt à ce que cela se
produise, etc. Ensuite, vous pouvez

Ensuite, vous pouvez comparer vos notes avec celles des personnes avec lesquelles vous envisagez
d'avoir des relations sexuelles et découvrir où se situent vos chevauchements, ainsi que vos points de
vue.

Ensuite, vous pouvez comparer vos notes avec les personnes avec lesquelles vous envisagez d'avoir
des relations sexuelles et découvrir où se trouvent vos points communs et vos limites.

Voici donc ma liste personnelle de "oui, non, peut-être" pour engager le dialogue avec les personnes
qui aiment mon travail, lisent mes livres, écoutent mon podcast, etc.

mes livres, écoutent mon podcast, viennent à mes événements, etc. Pour y parvenir, j'ai suivi les
excellents conseils de Sophia

Graham sur l'écoute de son corps et de ses sentiments pour savoir si l'on est dans une situation
d'autoconsommation.

quand vous vous sentez mal à l'aise.

Oui, bien sûr (et attention, s'il vous plaît...)

Voici les choses qui m'ont permis de me sentir bien à chaque fois qu'elles se sont produites.

Évidemment, il est toujours important de vérifier si elles sont acceptables dans une situation
spécifique, mais

en général, elles sont susceptibles d'être positives pour moi.

● Me dire que mon travail a été significatif ou utile pour vous. Comme je l'ai dit, cela représente

énormément pour moi. Venir me voir lors d'un événement, me taguer en ligne, ou m'envoyer un bref
courriel ou un tweet me fait un bien fou.

m'envoyer un bref courriel ou un tweet me fait du bien, et il est probable que j'y réponde
positivement. Là où je me sentirais mal à l'aise, c'est s'il y avait

120
si j'avais l'impression de devoir m'engager plus avant avec vous, par exemple en vous parlant plus
longtemps.

par exemple en discutant avec vous beaucoup plus longtemps qu'avec d'autres personnes lors d'un
événement, ou en entrant dans une conversation sur les médias sociaux, en faisant des allers-retours
avec vous.

conversation en va-et-vient sur les médias sociaux ou par courriel.

● Partager mes articles sur les médias sociaux ou laisser des commentaires. C'est de l'or pour un
écrivain et j'adore

voir des gens partager des photos d'eux avec mes livres, ou les recommander à leurs amis.

100

followers. Là où je me sentirais mal à l'aise, c'est si vous me désigniez comme le seul auteur à propos
duquel vous faites cela, en suggérant que je suis le seul à faire cela.

seul auteur pour lequel vous faites cela, en suggérant que mon travail conviendrait à tout le monde (il
sera

(inévitablement, il touchera certaines personnes et pas d'autres), ou si vous m'associez sans cesse à
des choses qui me mettent sous pression.

de manière à me mettre la pression pour que je m'engage.

● Me demander de signer quelque chose ou de prendre un selfie. Les personnes qui me demandent
de signer leurs livres,

prennent un selfie avec moi, etc. s'en excusent souvent. Personnellement, j'adore faire ça, ça me
donne l'impression d'être un "vrai écrivain".

j'ai l'impression d'être un "véritable écrivain" ! Je pense que les seuls moments où je me sentirais mal
à l'aise seraient

s'il m'interrompait alors que j'étais manifestement dans une situation difficile, ou s'il soutenait
quelqu'un d'autre qui l'était, ou qui était manifestement très enthousiaste.

quelqu'un d'autre qui l'était, ou qui était manifestement très occupé par quelque chose. Cela vaut
aussi toujours la peine de

de vérifier auprès d'une personne avant de partager une photo d'elle en public. Il est probable que je
sois d'accord, mais

mais c'est bien de le demander.

Pas question

Il s'agit de mes limites : des choses qui dépassent mes frontières et qui me semblent intrusives,
effrayantes ou

très inconfortables si les gens les font.

● Exiger/attendre mon aide en cas de crise : Plusieurs fois, des personnes que je ne connais pas

121
m'ont envoyé un message exigeant une conversation immédiate avec moi parce qu'elles étaient en
crise.

crise. Elles envoient souvent plusieurs messages et/ou utilisent des canaux inappropriés comme le
téléphone plutôt que le courrier électronique.

comme le téléphone plutôt que l'e-mail. Je bloque les personnes qui agissent de la sorte car ce n'est
tout simplement pas quelque chose que je peux offrir.

Je bloque les personnes qui agissent de la sorte parce que je ne peux tout simplement pas leur offrir
quelque chose et qu'il ne s'agit pas d'un comportement consensuel. Il existe un certain nombre de

Il existe un certain nombre d'excellents services gratuits qui offrent un soutien en cas de crise,
n'hésitez pas à vous y rendre.

● Annoncer/supposer que nous sommes amis : Parfois, les gens ont supposé que

qu'elles sont amies avec moi parce qu'elles se sont intéressées à mon travail ou qu'elles ont eu une
ou deux conversations avec moi.

conversation ou deux avec moi. Soyons clairs : pour moi, le développement de relations étroites de
toutes sortes - y compris l'amitié - est un élément essentiel de ma vie.

relations étroites de toutes sortes - y compris l'amitié - est un processus long, lent et prudent. Il doit

Il faut qu'il en soit ainsi pour que les relations que je développe soient consensuelles et

consensuelles et mutuellement enrichissantes. En tant que survivante, j'ai un passé marqué par des
agressions sexuelles,

des agressions sexuelles, des brimades à l'école et sur le lieu de travail, et des relations de contrôle,
ce processus est particulièrement vital. Il n'est jamais

d'annoncer en privé ou en public que l'on a une relation quelconque avec quelqu'un

quelqu'un sans vérifier qu'il le voit également ainsi et qu'il se sent à l'aise avec de telles déclarations.

de telles déclarations.

● L'humiliation publique ou l'intimidation : Jamais d'accord, je vais simplement vous bloquer et vous
signaler. Si vous avez l'impression

Si vous estimez que la fin de mon intervention est un moment propice pour partager publiquement
ou en privé votre opinion selon laquelle les gens comme moi sont nuisibles à la société, je vous le
signalerai.

que les gens comme moi sont nuisibles ou n'existent pas vraiment, croyez-moi, ce n'est pas le cas.

En fait, aucun moment n'est propice à l'expression de cette opinion. Pensez à ce que vous ressentiriez
si

quelqu'un qui exprimerait cette opinion sur des gens comme vous. Allez faire votre travail, s'il vous
plaît.

Peut-être, peut-être pas

101

122
Voici les choses auxquelles les gens doivent faire attention. Veuillez suivre la liste de contrôle

(ci-dessous). Veillez à ce que je puisse dire "oui", "non" ou "peut-être".

Comprenez les conditions dans lesquelles ces choses me conviennent ou ne me conviennent pas.

● Me demander/me parler d'une situation personnelle : J'ai eu d'excellentes conversations avec des
personnes

Après des événements, lors d'ateliers, etc., j'ai eu d'excellentes conversations avec des personnes qui
m'ont parlé de ce qui se passait pour elles.

Je ne dirais certainement pas "jamais" à ce sujet, mais soyez conscient que ce n'est pas toujours

que ce n'est pas toujours quelque chose que je peux offrir. Cela vaut certainement la peine de vérifier
d'abord si j'ai la capacité de le faire,

de me faciliter la tâche si ce n'est pas le cas, et de m'avertir du genre de chose dont il pourrait s'agir.

le genre de choses dont il pourrait s'agir, au cas où cela pourrait être déclencheur sur le plan
personnel. Si notre contact

est en ligne, les longs messages sur la situation personnelle des gens ne sont pas quelque chose avec
lequel je peux m'engager.

Je ne peux pas m'engager. Ils me semblent intrusifs, en particulier lorsque la personne ne vérifie pas
d'abord s'il s'agit d'un sujet qui me concerne.

si la personne ne vérifie pas d'abord si je suis prêt à recevoir ces messages. C'est aussi une forme de
travail non rémunéré.

travail non rémunéré. N'oubliez pas que je ne dispose que d'un temps et d'une énergie limités pour
m'occuper de ce genre de choses.

donc m'engager avec vous de cette manière peut signifier que j'ai moins de temps disponible pour
m'engager avec d'autres personnes qui espéraient recevoir un message.

m'engager avec d'autres personnes qui espéraient le faire.

● Proposer un échange plus long : Une partie de ma vie que j'apprécie est la rencontre avec d'autres
personnes.

Je suis une créatrice, une thérapeute, une activiste et une universitaire avec qui je me connecte pour
parler de notre travail,

pour parler de notre travail, créer des réseaux, offrir un soutien mutuel, un mentorat informel, etc.
Cependant, c'est difficile lorsque

Cependant, c'est difficile lorsque quelqu'un suppose que je suis prête à faire cela avec lui. En général,
c'est seulement

quelque chose que je me sens à l'aise de faire avec des personnes dont les domaines se chevauchent
de manière significative,

où je ressens une bonne connexion, et où j'ai l'impression qu'il s'agit d'une personne

des amis et des collègues communs. Si l'autre personne

123
recherche quelque chose de moi plutôt qu'une conversation mutuelle, il est bon qu'elle puisse

qu'elle soit claire à ce sujet.

● Proposer que je travaille pour vous ou votre organisation : Outre l'écriture, je soutiens

Je soutiens d'autres personnes de ma communauté dans leurs projets créatifs, et je participe à des
interviews avec les médias, à des discussions de groupe, à des ateliers et à d'autres activités.

des interviews avec les médias, des débats d'experts, des ateliers, etc. En général, je suis heureux de
recevoir

Je suis généralement heureux de recevoir des demandes de personnes pour faire ce genre de choses.
Cependant, il est important que ces demandes soient

clairement ce que l'on veut et ce que l'on offre en retour. C'est mon travail et je ne peux donc

rarement offrir de telles choses gratuitement, et sur le plan politique, n'oubliez pas qu'il est
important de dédommager les gens, en particulier les personnes marginalisées.

de rémunérer les gens - en particulier les personnes marginalisées - pour leur travail. Pour l'essentiel,
mon agenda

est maintenant bien rempli plusieurs mois à l'avance, et pour prendre soin de moi, j'ai besoin de créer
de l'espace autour d'événements plus importants.

autour d'événements plus importants - il est donc important d'être prévenu suffisamment à l'avance.
J'ai aussi déjà

J'ai aussi déjà des collaborateurs proches avec lesquels je crée et je ne construis ces relations clés que
très lentement.

lentement. Veuillez également vous informer sur mon travail avant de poser votre question. J'ai eu
des échanges frustrants

frustrants avec des personnes qui cherchaient vraiment quelqu'un pour éditer leur travail, par
exemple

par exemple, ou qui veulent des formations sur des sujets qui ne sont pas vraiment dans mes cordes.

● Offrir des critiques constructives : Je veux absolument qu'on me dise quand je me suis trompé, et

de continuer à réfléchir à la manière dont je peux améliorer mon travail, en particulier en ce qui
concerne l'accessibilité et l'inclusivité.

et à l'inclusivité. Cependant, offrir des critiques est certainement quelque chose qui doit être fait

de manière consensuelle. Il est important de vérifier d'abord si le retour d'information est le


bienvenu et, si c'est le cas, dans quelle mesure.

102

Il est important de vérifier d'abord si le retour d'information est bienvenu et, le cas échéant, sous
quelle forme, en reconnaissant l'impact potentiel de sa réception sur l'autre personne. S'il y a

Si une erreur s'est glissée dans un livre, il est préférable de contacter les éditeurs plutôt que moi
directement.

124
et ils pourront se mettre en rapport avec moi pour apporter des modifications. Les écrivains doivent
souvent filtrer les critiques

les critiques qui relèvent de l'intimidation ou du contrôle, celles qui représentent un autre point de
vue, mais qui ne signifient pas que leur point de vue est erroné, et celles qui représentent un point de
vue différent.

que leur point de vue est erroné, et celles qui sont tout à fait valables et qui les obligent à faire des
changements ou à s'excuser pour quelque chose qu'ils ont fait.

changements ou de s'excuser pour quelque chose qu'ils ont publié. Je m'efforce de constituer un

un petit groupe de personnes de confiance pour m'aider à naviguer dans ce genre de processus, et je

recommanderais à d'autres écrivains de faire de même. En général, si la critique n'est pas


consensuelle

je ne m'y engage pas.

La liste de contrôle du consentement

Quel que soit le type de contact que nous avons, j'espère que la liste de contrôle des consentements
que j'ai rédigée fournit une orientation claire sur la façon dont j'aimerais que le contact se déroule.

de la façon dont j'aimerais que vous vous y preniez.

● Le consentement comme objectif : Est-il plus important pour vous que je sois consentant que vous
obteniez de moi ce que vous voulez ?

la chose que vous voulez de moi ? Reconnaissez-vous que c'est un grand compliment pour votre
façon d'interagir et de communiquer si je peux vous dire que je suis d'accord avec vous ?

d'interaction et de communication si je peux dire " non " ou exprimer mes limites ?

● Consentement éclairé : M'avez-vous pleinement informé de ce que vous demandez et/ou

ce que vous demandez et/ou offrez, pourquoi et où vous voulez en venir ?

● Consentement continu : Vérifiez-vous avant, pendant et après la rencontre - avec

vous-même et avec moi - que vous m'avez permis d'être consentant ?

● Consentement relationnel : Avez-vous exprimé vos besoins, vos limites, vos désirs et vos frontières,
et

m'avez encouragé à faire de même ?

● Le consentement et le désir : M'avez-vous permis d'exprimer ce que je veux et ne veux pas, et

ce à quoi je consens et ce à quoi je ne consens pas ? Avez-vous été clair sur votre situation en ce qui
concerne

ces choses avec vous-même ?

● Des options multiples au-delà d'un script par défaut : Êtes-vous conscient du script par défaut pour
la " réussite ".

dans cette situation, et l'avez-vous transformé en options multiples et en un accord pour

125
de l'option la moins importante sur la table ? Par exemple, au lieu de me demander de prendre la
parole lors de votre événement, vous pourriez peut-être me laisser prendre la parole lors de votre
événement.

à votre événement, vous pourriez peut-être m'informer de cet événement et me dire que vous
aimeriez que je sois impliqué d'une manière ou d'une autre, en mentionnant une activité ou un
événement.

d'être impliqué d'une manière ou d'une autre, en énumérant quelques options de participation et en
vérifiant ce que j'en pense.

ce que je pourrais en penser.

● La conscience du pouvoir : Êtes-vous conscient des déséquilibres culturels et personnels en matière


de pouvoir

entre nous et de leur impact potentiel sur la capacité de chacun d'entre nous à se sentir
suffisamment libre et en sécurité pour être consentant ?

se sentir suffisamment libre et en sécurité pour être consentant ?

● La responsabilisation : Pouvez-vous remarquer si vous n'avez pas été consensuel et le nommer ?

103

Autres ressources

Mes autres livres gratuits sur les traumatismes et la pluralité comprennent des documents plus
pertinents sur ce thème :

rewriting-the-rules.com.

Voici quelques ressources utiles si vous souhaitez approfondir la question du consentement :

● The Consent Collective : consentcollective.com.

● Consent Culture : consentculture.co.uk, consentculture.com

● La roue du consentement : wheelofconsentbook.com

● Hancock, J. (2021). Peut-on parler de consentement ? Frances Lincoln Publishers Ltd.

bishuk.com

● Corinna, H. (2016). S. E. X. Da Capo Lifelong Books. Scarleteen.com

● Moen, E. & Nolan, M. (2021). Let's Talk About It : Le guide de l'adolescent sur le sexe,

Relationships, and Being a Human. Londres : Random House Graphic. Ohjoysextoy.com

● Love Uncommon - Autoconsentement

● Mia Mingus - Accéder à l'intimité

● Transformer le mal

● Construire des communautés responsables

Je couvre davantage le consentement dans mes livres :

126
● Barker, M-J. & Iantaffi, A. (2022). Comment comprendre sa sexualité. Londres : Jessica

Kingsley.

104

● Iantaffi, A. & Barker, M-J. (2021). Hell Yeah Self Care ! Londres : Jessica Kingsley.

● Barker, M-J. & Scheele, J. (2021). Sexuality : A Graphic Guide. Londres : Icon Books.

● Barker, M-J. (2018). Réécrire les règles : An Anti-Self-Help Guide to Love, Sex and

Relationships. Londres : Routledge.

● Barker, M-J. & Hancock, J. (2017). Appréciez le sexe (Comment, quand et si vous le voulez) : A

Guide pratique et inclusif. Londres : Icon Books.

105

Merci de m'avoir lu

Vous pouvez trouver mes autres livres gratuits sur mon site internet :

● rewriting-the-rules.com.

Si vous avez aimé le livre ou l'avez partagé sur, et que vous en avez les moyens, n'hésitez pas à
soutenir mon

patreon, ou faire un don ponctuel sur mon paypal :

● patreon.com/MegJohnBarker

● paypal.me/MegJohnBarker

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Vous aimerez peut-être aussi