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Anti-spam sont deux théorèmes célèbres de logique
mathématique, démontrés par Kurt Gödel en
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Sur la Toile qu'une théorie suffisante pour faire de
HD-Numérique l'arithmétique est nécessairement incomplète,
Photo Mystérieuse au sens où il existe forcément des énoncés qui
ne sont pas démontrables et dont la négation n'est pas non plus démontrable : c'est-à-dire
qu'il existe des énoncés sur lesquels on sait qu'on ne pourra jamais rien dire dans le cadre
de cette théorie. Sous le même genre d'hypothèses sur les théories considérées, le second
théorème affirme qu'il existe un énoncé exprimant la cohérence de la théorie - le fait qu'elle
ne permette pas de démontrer tout et donc n'importe quoi - et que cet énoncé ne peut pas
être démontré dans la théorie elle-même. À cause des hypothèses des théorèmes, toute
théorie qui prétend formaliser l'ensemble des mathématiques, comme la théorie des
Que représente
cette image ?
ensembles, est concernée. Faut-il pour autant renoncer à ce qu'un discours mathématique
ait une valeur de vérité universelle ? Sur quoi se fonder pour savoir s'il est cohérent,
puisqu'il semble que l'on ne puisse y arriver par des moyens purement internes aux
mathématiques ? Les théorèmes de Gödel ne donnent pas de réponse mais permettent Voir aussi
d'écarter celles qui sont trop simples. Il faut déjà noter que ces deux limitations (énoncés Le rythme: une géométrie fractale qui rend la
dont la vérité est inaccessible, cohérence du discours) sont seulement relatives, comme la musique agréable
suite de l'article l'indiquera. Lorsque l'on pense instinctivement influencer le
hasard
Ces théorèmes, et surtout leurs conséquences sur la conception de leur discipline
qu'avaient les mathématiciens de l'époque, en particulier David Hilbert et ses élèves, étaient Le Rubik's Cube peut se résoudre en 26
très inattendus. Peu de mathématiciens comprirent tout d'abord ces théorèmes et ce qu'ils mouvements maximum
impliquaient. Il faut compter parmi ceux-ci John von Neumann, qui après avoir assisté au Nouvelle avancée dans la théorie des nombres
premier exposé de Gödel en 1930 sur le premier théorème d'incomplétude, lui envoya une premiers
lettre mentionnant un corollaire qui était le second théorème (que Gödel connaissait déjà). Les mathématiques ont une culture !
Paul Bernays également, proche collaborateur de David Hilbert, comprit très vite les
conséquences de ces théorèmes sur les conceptions de ce dernier, et donna la première
La somme des chiffres des nombres premiers est
démonstration détaillée du second théorème[1] dans l'ouvrage Grundlagen der Mathematik, bien répartie
(co-signé avec Hilbert). Enfin, Gödel se rendit plusieurs fois aux États-Unis dans les années
Vérifier sans faille les démonstrations
1930. Ses travaux eurent une grande audience auprès d'Alonzo Church et de ses élèves,
mathématiques par ordinateur
Stephen Cole Kleene et John Barkley Rosser, et jouèrent un rôle important dans la
naissance de la théorie de la calculabilité. Quand les mathématiques deviennent virales
Le second de la célèbre liste de problèmes que Hilbert présenta en 1900 à Paris était celui
de la démonstration de la cohérence de l'arithmétique. Toute la question, qui n'est pas
éludée par Hilbert, est de savoir quels moyens on se donne pour une telle preuve. Le
Techno-Science.net sur Facebook
second théorème d'incomplétude montre qu'il faut une théorie qui doit être " plus forte " (en J’aime
un sens qu'il faudrait préciser) que l'arithmétique elle-même. On considère généralement
que la réponse apportée au second problème de Hilbert est négative. Gerhard Gentzen 13,424 personnes aiment Techno-Science.net.
donna cependant en 1936 une preuve de cohérence de l'arithmétique, de façon compatible
bien-sûr avec le second théorème de Gödel. La preuve est fort intéressante, mais sa
signification en tant que preuve de cohérence reste discutable (voir les articles sur Gentzen
et sur le programme de Hilbert).
Younes Rabii OusSema Amri Don Oth Garcia
Pour mieux comprendre le contexte historique qui a conduit Gödel à démontrer ses
théorèmes et l'impact de ceux-ci à l'époque, consulter l'article sur le programme de
Hilbert.
Christian Françoise ج ا Sarah amel
La suite de l'article ne cherche pas à suivre exactement le contenu de l'article de Gödel. Module social Facebook
Quelques points se sont précisés depuis. On commence par une présentation encore un
peu informelle. Des esquisses des preuves des théorèmes, ainsi que des précisions sur
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
De tels énoncés sont dits indécidables dans cette théorie. On dit également indépendant
de la théorie.
Si T est une théorie cohérente qui satisfait des hypothèses analogues, la cohérence
de T, qui peut s'exprimer dans la théorie T, n'est pas démontrable dans T.
Ces deux théorèmes ont été prouvés pour l'arithmétique de Peano et donc pour les théories
plus fortes que celle-ci, en particulier les théories destinées à fonder les mathématiques,
telles que la théorie des ensembles, ou les Principia Mathematica...
Pour fixer les idées, on considère dorénavant que les théories en question sont, comme
celles que l'on vient de mentionner (arithmétique de Peano, théorie des ensembles), des
théories du premier ordre de la logique classique, même si les théorèmes d'incomplétude
[2]
restent valides, sous les mêmes conditions, par exemple en logique intuitionniste ou en
passant à l'ordre supérieur.
Par théorie récursivement axiomatisable, on entend que la théorie peut être axiomatisée
de façon qu'il soit possible de reconnaître de façon purement mécanique les axiomes
parmi les énoncés du langage de la théorie. C'est le cas évidemment des théories
utilisées pour formaliser tout ou partie des mathématiques usuelles.
Une théorie est cohérente si aucune contradiction ne peut être prouvée à partir de ses
axiomes. On dit aussi qu'elle est consistante ou non-contradictoire. Pour le premier
théorème d'incomplétude, Gödel faisait une hypothèse de cohérence un peu plus forte.
L'hypothèse de cohérence simple suffit de toute façon pour le second théorème, qui
n'énonce que la non-démontrabilité de l'énoncé de cohérence. J. B. Rosser a donné en
1936 une démonstration du premier théorème d'incomplétude sous la simple hypothèse
de cohérence. À proprement parler, l'énoncé du premier théorème d'incomplétude
donné au début de cet article n'est donc pas exactement celui de Gödel. On le nomme
souvent théorème de Gödel-Rosser.
Une théorie permet de formaliser l'arithmétique si, d'une part il est possible de définir
(en un sens qu'il faudrait préciser) les entiers (donnés par zéro et la fonction
successeur), avec les opérations usuelles, au moins l'addition et la multiplication, et si
d'autre part un certain nombre d'énoncés sur les entiers sont prouvables dans la théorie.
L'arithmétique de Peano est une telle théorie, et satisfait les hypothèses des deux
théorèmes d'incomplétude. En fait une théorie arithmétique beaucoup plus faible suffit
pour le premier (la récurrence n'est essentiellement pas utile). Pour le second, il faut un
minimum de récurrence.
Il est remarquable que pour formaliser l'arithmétique, l'addition et la multiplication
suffisent (en plus de zéro et du successeur). C'est le tout premier pas vers la solution du
dixième problème de Hilbert (voir théorème de Matiyasevich). L'addition seule ne suffit
pas : l'arithmétique de Presburger, qui est la théorie obtenue en restreignant
l'arithmétique de Peano au langage de l'addition (en plus de zéro et du successeur), est
complète.
Étant donné un énoncé G, notons non G sa négation. On montre facilement qu'un énoncé G
n'est pas démontrable dans T si et seulement si la théorie T + non G (la théorie T à
laquelle on ajoute l'axiome non G) est cohérente. En effet, si G est démontrable dans T, T
+ non G est évidemment contradictoire. Réciproquement, supposons T + non G
contradictoire. Cela signifie que, dans la théorie T, on peut déduire de non G une
contradiction. On en déduit que G est conséquence de T (c'est un raisonnement par
l'absurde).
Il est donc équivalent de dire qu'un énoncé G est indécidable dans une théorie cohérente T,
et de dire que les deux théories T + non G et T + G sont cohérentes. L'énoncé G n'étant
évidemment pas indécidable dans chacune de ces deux théories, on voit que la notion
d'énoncé indécidable est par nature relative à une théorie donnée.
Ainsi, si G est l'énoncé indécidable donné pour T par le premier théorème d'incomplétude,
on aura, en appliquant à nouveau ce théorème, un nouvel énoncé indécidable dans la
théorie T + G (et donc d'ailleurs indécidable aussi dans la théorie T).
Il faut également noter que, quelle que soit la théorie en jeu, Gödel a montré que l'énoncé
obtenu est arithmétique, c’est-à-dire qu'on peut l'exprimer dans le langage de l'arithmétique.
Il s'agit même d'un énoncé de l'arithmétique qui, bien que fastidieux à écrire explicitement,
est logiquement assez simple (en un sens qui sera précisé en fin d'article). Par exemple, on
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
En revanche, une théorie qui démontre un énoncé exprimant qu'elle n'est pas cohérente,
peut très bien ne pas être contradictoire, comme on le déduit du second théorème
d'incomplétude lui-même !
Donnons en une preuve. Appelons cohT un énoncé qui exprime la cohérence de T dans la
théorie T. De la même façon qu'au paragraphe précédent pour le premier théorème, on
reformule le second théorème d'incomplétude en disant que, sous les hypothèses utiles sur
T, si la théorie T est cohérente, la théorie T'=T + non cohT est encore cohérente.
Rappelons que " T n'est pas cohérente ", signifie qu'il existe une preuve d'une contradiction
dans T. Une preuve dans T est aussi une preuve dans T' , qui a juste un axiome
supplémentaire. Il est donc simple de montrer dans une théorie telle que T, qui satisfait les
hypothèses du théorème de Gödel, que non cohT a pour conséquence non cohT'
(n'oublions pas cependant que cohT et cohT sont des énoncés exprimés dans le langage de
ces théories, il faudrait, pour que la preuve soit vraiment complète, rentrer dans le détail de
cette représentation pour montrer cette implication). On a donc déduit du second théorème
de complétude, et de l'existence d'une théorie cohérente T qui satisfait les hypothèses de
ce théorème -- prenons par exemple l'arithmétique de Peano -- l'existence d'une théorie T'
cohérente qui démontre non cohT', à savoir un énoncé exprimant qu'elle n'est pas
cohérente. De telles théories sont fort heureusement pathologiques : on n'en a jamais
rencontré parmi les théories mathématiques usuelles. Ce résultat peut choquer l'intuition,
mais il faut bien voir que l'on peut reformuler le second théorème d'incomplétude en disant
que toute théorie cohérente qui satisfait les hypothèses utiles a une extension qui démontre
la négation de sa cohérence.
A contrario une théorie incohérente, dans laquelle tous les énoncés sont prouvables,
démontrera évidemment un énoncé exprimant qu'elle est cohérente.
On voit par ces diverses remarques que le second théorème d'incomplétude ne dit rien en
défaveur de la cohérence d'une théorie à laquelle il s'applique, par exemple la cohérence de
l'arithmétique de Peano. Tout ce qu'il dit de cette dernière, c'est qu'elle ne peut se prouver
que dans une théorie logiquement plus forte.
Vérité et démontrabilité
Les théorèmes de Gödel portent sur des théories pouvant formaliser suffisamment
d'arithmétique ; pour simplifier, on se limite de surcroît dans ce paragraphe aux théories
arithmétiques, c'est-à-dire aux théories qui ne parlent que des entiers.
Alors que la démontrabilité est définie par rapport à une théorie, un système d'axiomes, la
vérité est définie relativement à un modèle, une structure mathématique : un ensemble muni
de lois et relations. Si dans une théorie un énoncé peut être indécidable, dans un modèle un
énoncé est vrai ou faux, pas d'autre alternative. Nous allons dans la suite nous intéresser à
la vérité dans le modèle standard de l'arithmétique, les entiers que "tout le monde connaît",
que l'on note N[3]. C'est une structure tellement intuitive que ces précisions peuvent paraître
superflues. Mais justement le théorème d'incomplétude de Gödel montre l'existence de
structures mathématiques qui ressemblent étrangement aux entiers, par exemple elles
vérifient tous les axiomes de l'arithmétique de Peano y compris la récurrence, mais qui ne
sont pas les entiers usuels, puisqu'elles vérifient un énoncé faux dans N. En effet, si G est
une formule indécidable dans T, prenons l'arithmétique de Peano pour T, nous avons vu à la
section précédente que les théories T + G et T + non G sont cohérentes. Cela signifie,
d'après le théorème de complétude du même Gödel, que ces théories ont chacune un
modèle. Ces deux modèles ne satisfont pas les mêmes énoncés : ils ne peuvent être
identiques. L'un d'entre eux au moins n'est donc pas le modèle standard. Quand on
démontre le théorème de Gödel, on sait d'ailleurs quel est des deux l'énoncé vrai dans le
modèle standard (sachant que la théorie T est cohérente). Le fait que l'on sache qu'un
énoncé est vrai dans le modèle N, sans savoir le démontrer dans la théorie arithmétique de
Peano, signifie simplement qu'on sait le démontrer dans une théorie arithmétique plus forte,
que l'on n'a pas forcément cherché à expliciter.
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
À l'époque où Gödel démontre son théorème, la notion de vérité n'est pas vraiment
formalisée, même si elle est connue de ce dernier, puiqu'il a démontré en 1929 le théorème
de complétude. La définition utilisée actuellement est due à Alfred Tarski, on la trouve dans
un article publié en 1956.
Définissons la vérité dans N. Le langage a pour seul symbole de constante 0, pour seuls
symboles de fonction s (la fonction successeur, qui ajoute 1), + et ×, pour seul symbole de
relation en plus de l'égalité, le symbole d'inégalité ≤.
On définit facilement la vérité dans N des égalités et inégalités polynômiales sur les entiers
(pas de variable !) notés de cette façon, et on peut même le faire mécaniquement, c’est-
à-dire que la vérité des énoncés atomiques (égalités et inégalités polynômiales closes) est
décidable au sens algorithmique. Les algorithmes en jeu sont essentiellement ceux de
l'addition et de la multiplication en base 1, conceptuellement plus simples que ceux que l'on
enseigne à l'école primaire pour la base 10 (bien que probablement plus fastidieux à
utiliser).
Vérité et incomplétude
Rappelons que si l'on démontre un énoncé à partir d'énoncés vrais dans un modèle,
l'énoncé obtenu est vrai dans ce modèle, et que, dans un modèle, un énoncé (une formule
close) est soit vrai soit faux. Par conséquent la théorie des énoncés vrais dans N est close
par déduction et complète. On déduit immédiatement du premier théorème d'incomplétude
que
Il est possible cependant de donner une assertion sous cette forme qui soit vraiment
équivalente à celle démontrée par Gödel. On peut en effet préciser dans l'énoncé du
théorème la complexité logique de l'énoncé G ci-dessus. Alors, plutôt que de supposer que
tous les axiomes de la théorie, et donc finalement tous ses théorèmes, sont vrais dans N,
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
on peut se contenter d'une hypothèse sur les axiomes de la théorie qui a pour conséquence
que tous les théorèmes de la complexité logique de la négation de G sont vrais dans N.
C'est le cas justement de l'hypothèse de cohérence que faisait Gödel (explicitée dans une
note en bas de page ultérieure). Une telle assertion est donnée à la fin du paragraphe
diagonalisation dans la suite de l'article.
Paris et Harrington ont montré en 1977 qu'un renforcement du théorème de Ramsey fini,
vrai dans N, n'est pas démontrable dans l'arithmétique de Peano. Il s'agit du premier
exemple d'énoncé indécidable dans l'arithmétique qui n'utilise pas de codage du langage.
Depuis, on en a découvert d'autres. Le théorème de Goodstein est un tel énoncé ; sa
preuve est particulièrement simple (quand on connaît les ordinaux), mais utilise une
induction jusqu’à l'ordinal dénombrable ε0. Kirby et Paris ont démontré en 1982 que l'on ne
peut pas prouver ce théorème dans l'arithmétique de Peano.
Les énoncés de ce genre qui ont été découverts sont des résultats de combinatoire. Leur
preuve n'est pas nécessairement très compliquée, et en fait il n'y a aucune raison de
penser qu'il y a un lien entre complexité technique d'une preuve et possibilité de formaliser
celle-ci dans l'arithmétique de Peano.
En théorie des ensembles, on a d'autres énoncés indécidables que ceux fournis par le
théorème de Gödel qui peuvent être de nature différente. Ainsi, d'après des travaux de
Gödel, puis de Paul Cohen, l'axiome du choix et l'hypothèse du continu sont des énoncés
indécidables dans ZF la théorie des ensemble de Zermelo et Fraenkel, le second étant
d'ailleurs indécidable dans ZFC (ZF plus l'axiome du choix). Mais d'une part, ce ne sont pas
des énoncés arithmétiques. D'autre part, la théorie obtenue en ajoutant à ZF l'axiome du
choix ou sa négation est équi-cohérente à ZF : la cohérence de l'une entraîne la cohérence
de l'autre et réciproquement. De même pour l'hypothèse du continu. Ce n'est pas le cas
pour un énoncé exprimant la cohérence de ZF, d'après justement le second théorème
d'incomplétude. De même pour l'un des deux énoncés obtenus par les preuves usuelles du
premier théorème d'incomplétude (il est équivalent à un énoncé de cohérence).
Dès que l'on peut montrer dans une théorie des ensembles T+A, qu'un ensemble (un objet
de la théorie) est modèle de la théorie des ensembles T, c’est-à-dire la cohérence de T, on
déduit par le second théorème d'incomplétude que, si T est cohérente, A n'est pas
démontrable dans T. On montre ainsi que certains axiomes qui affirment l'existence de
"grands" cardinaux, ne sont pas démontrables dans ZFC.
Indécidabilité algorithmique
Il y a un lien étroit entre décidabilité algorithmique d'une théorie, l'existence d'une méthode
mécanique pour tester si un énoncé est ou non un théorème, et complétude de cette
théorie. Une théorie récursivement axiomatisable et complète est décidable. On peut donc
prouver le premier théorème d'incomplétude en montrant qu'une théorie qui satisfait les
hypothèses utiles est indécidable. Ce résultat, l'indécidabilité algorithmique des théories qui
satisfont les hypothèses du premier théorème d'incomplétude, a été démontré
indépendamment par Turing et Church en 1936 (voir problème de la décision), en utilisant
les méthodes développées par Gödel pour son premier théorème d'incomplétude. Pour un
résultat d'indécidabilité, qui est un résultat négatif, il faut avoir formalisé la calculabilité, et
être convaincu que cette formalisation est correcte, conviction qui ne peut reposer
seulement sur des bases mathématiques. En 1931, Gödel connaît un modèle de calcul que
l'on dirait maintenant Turing-complet, les fonctions récursives générales, décrit dans une
lettre que Jacques Herbrand lui a adressée, et qu'il a lui-même précisé et exposé en 1934.
Cependant il n'est pas convaincu à l'époque d'avoir décrit ainsi toutes les fonctions
calculables. À la suite de travaux de Kleene, Church, et Turing, ces deux derniers ont
énoncé indépendamment en 1936 la thèse de Church : les fonctions calculables sont les
fonctions récursives générales.
On peut être plus précis en donnant une classe restreinte d'énoncés pour laquelle la
prouvabilité est indécidable. Si on reprend les arguments développés dans le paragraphe
Vérité et démontrabilité ci-dessus, on voit par exemple que la classe des énoncés sans
quantificateurs (et sans variables) est, elle, décidable.
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
En utilisant les arguments développés par Gödel, on montre que la prouvabilité des
énoncés Σ1 est indécidable. Sans entrer dans le détail de la définition des formules Σ1 (faite
ci-dessous), cela ne semble pas si loin d'une solution négative au dixième problème de
Hilbert : l'existence d'un algorithme de décision pour la résolution des équations
diophantiennes. Mais il fallu plusieurs dizaines d'années et les efforts successifs de
plusieurs mathématiciens dont Martin Davis, Hilary Putnam, Julia Robinson et finalement
Youri Matiiassevitch pour y arriver en 1970 (voir théorème de Matiiassevitch).
On en déduit qu'il existe des énoncés vrais non démontrables, qui s'écrivent comme la
négation d'une égalité polynômiale quantifiée existentiellement, ou plus simplement comme
une inégalité polynômiale quantifiée universellement.
La preuve par Gödel de son premier théorème d'incomplétude utilise essentiellement deux
ingrédients :
le codage par des nombres entiers du langage et des fonctions qui permettent de le
manipuler, ce que l'on appelle l'arithmétisation de la syntaxe ;
un argument diagonal qui, en utilisant l'arithmétisation de la syntaxe, fait apparaître un
énoncé similaire au paradoxe du menteur : l'énoncé de Gödel est équivalent, via
codage, à un énoncé affirmant sa propre non prouvabilité dans la théorie considérée.
Mais l'énoncé de Gödel n'est pas paradoxal. Il est vrai dans N, car s'il était faux, il serait
prouvable. Or cet énoncé est de complexité logique suffisamment simple pour que sa
prouvabilité dans une théorie cohérente capable de coder l'arithmétique entraîne sa vérité
dans N (on n'a pas besoin de supposer que N est modèle de la théorie). Il est donc vrai
dans N. Il n'est donc pas prouvable, par définition de l'énoncé.
Pour montrer que la négation de l'énoncé de Gödel n'est pas non plus prouvable, il faut une
hypothèse de cohérence plus forte, comme celle qu'a faite Gödel. Rosser a modifié
astucieusement l'énoncé pour pouvoir utiliser simplement la cohérence. En ce qui concerne
la preuve de Gödel l'argument est le suivant : l'énoncé étant vrai, sa négation est fausse. Si
on supposait que N est modèle de la théorie, cela suffirait pour qu'elle ne soit pas
démontrable. Mais Gödel a construit un énoncé d'une complexité logique suffisamment
faible pour qu'une hypothèse beaucoup moins forte suffise : il s'agit essentiellement de dire
que de tels énoncés faux ne peuvent être démontrables, et il peut l'exprimer de façon
syntaxique.
La preuve esquissée ci-dessus est reprise de façon plus précise dans le paragraphe
"diagonalisation".
Arithmétisation de la syntaxe
À l'époque actuelle, quiconque connait un peu d'informatique n'a aucun mal à imaginer que
l'on puisse représenter les énoncés d'une théorie par des nombres. Cependant il faut
également manipuler ces codages dans la théorie. La difficulté réside dans les restrictions
du langage : une théorie du premier ordre avec essentiellement l'addition et la multiplication
comme symboles de fonction. C'est la difficulté que Gödel résout pour montrer que la
prouvabilité peut être représentée par une formule dans la théorie.
Codes
Il peut être amusant d'écrire soi même les codages, il l'est certainement beaucoup moins
de lire ceux des autres. On trouve donc beaucoup de variété dans la littérature. Le choix du
codage n'a pas grande importance, en soi. Éventuellement certains se "manieront" plus
facilement dans la théorie. Comme les formules et les démonstrations peuvent être vues
comme des suites finies de caractères, lettres, espace, ponctuation, et ceux-ci en nombre
fini, on peut les coder par un nombre, celui étant écrit dans une base de taille le nombre de
caractères nécessaire, ou par tout autre moyen qui permet de coder des suites finies
d'entiers (Gödel utilise les exposants de la décompostion d'un nombre en facteurs
premiers). On peut également utiliser un codage des couples (voir ci-dessous) pour
représenter, suites finies, arbres, et donc les structures syntaxiques utiles ...
Formules Σ0
6 of 12 28/02/2012 00:03
Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
Un problème plus important est d'avoir des fonctions pour manipuler ces structures,
l'équivalent des programmes en informatique : il est à peu près clair que l'on ne peut se
contenter de compositions de fonctions constantes, d'additions et de multiplications, c’est-
à-dire de polynômes à coefficients entiers positifs. On va représenter les fonctions utiles
par des formules. Voyons un exemple, par ailleurs fort utile pour les codages. La bijection
de Cantor entre N×N et N est bien connue et tout à fait calculable : on énumére les couples
d'entiers diagonale par diagonale (somme constante), par exemple en faisant croître la
seconde composante :
=[1+2+ … +(x+y)]+y=½(x+y)(x+y+1)+y
Cette fonction n'est déjà plus représentée par un terme du langage, à cause de la division
par 2, mais elle est représentée par la formule (on utilise "≡" pour la relation
d'équivalence) :
z= ≡ 2z=(x+y)(x+y+1)+2y
On a donc représenté une fonction, plus exactement son graphe (la formule soulignée) par
une formule du langage de l'arithmétique. Les formules ci-dessus sont bien particulières : la
première est une égalité polynômiale, si on remplace les trois variables libres par des
termes clos du langage, représentant des entiers (s…s0), elle devient décidable. Les deux
suivantes utilisent un quantificateur borné : "∃x≤z A" signifie "il existe un x plus petit ou égal
à z tel que A". Là encore si on remplace les deux variables libres par des entiers cette
formule devient décidable : pour vérifier une quantification existentielle bornée, il suffit de
chercher jusqu’à la borne, soit on a trouvé, et l'énoncé est vérifié, soit on n'a pas trouvé et il
ne l'est pas. Ce n'est plus le cas (pour la seconde partie de l'assertion) si la quantification
existentielle n'est pas bornée. On pourra conserver cette propriété de décidabilité en
ajoutant des quantifications universelles bornées, notée "∀ x≤ p A" ("pour tout x plus petit
ou égal à p, A"). Les formules construites à partir des égalités polynômiales en utilisant les
connecteurs booléens usuels, et des quantifications uniquement bornées sont appelées
formules Σ0. Remarquez que la négation d'une formule Σ0 est Σ0.
Dans l'arithmétique de Peano, les formules closes Σ0 sont vraies dans N si et seulement
si elles sont démontrables.
Résultat qui se démontre d'ailleurs sans véritablement utiliser les axiomes de récurrence de
l'arithmétique de Peano (ce qui est naturel puisqu'il n'y a pas véritablement de quantification
universelle dans ces énoncés).
Formules Σ1
Il serait bien commode de se contenter de manipuler des fonctions représentables par des
formules Σ0 : vérité et démontrabilité sont confondues, ces formules sont décidables, donc
les fonctions représentées par des formules Σ0 sont calculables. Mais le "langage de
programmation" induit n'est pas assez riche. On doit introduire les formules Σ1, qui sont les
formules obtenues en plaçant un quantificateur existentiel en tête d'une formule Σ0. En
général la négation d'une formule Σ1 n'est pas équivalente à une formule Σ1. On a la
propriété suivante :
Dans une théorie qui prouve toutes les formules Σ0 vraies dans N, les formules Σ1 vraies
dans N sont prouvables.
En effet une formule Σ1 "∃ x A x" est vraie dans N signifie que pour un certain entier, que
l'on peut écrire "s…s0", la formule "A s…s0" est vraie, or cette formule est Σ0.
Il existe des théories arithmétiques cohérentes, qui démontrent des formules closes Σ1
fausses, contrairement à ce qui se passe pour les Σ0. Il faut préciser que de telles théories
arithmétiques sont assez pathologiques, comme celles qui démontrent un énoncé exprimant
leur propre contradiction (voir début de l'article). L'hypothèse de cohérence supplémentaire
utile pour le premier théorème d'incomplétude, que l'on va appeler Σ-cohérence, c'est
justement de supposer que la théorie ne démontre aucune formule close Σ1 fausse. On
suppose que certaines formules ne sont pas démontrables, donc la contradiction ne l'est
pas : c'est bien une hypothèse de cohérence au moins aussi forte que la cohérence simple.
Elle est vraiment plus forte : on peut exprimer la négation de la cohérence d'une théorie par
[7]
une formule Σ1 .
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
Un sous-ensemble E de Np est représentable dans une théorie T s'il existe une formule s'il
existe une formule F de l'arithmétique avec p variables libres telle que :
Une fonction f à plusieurs variables sur N est définissable dans N si son graphe est défini
dans N, représentable dans une théorie T' si son graphe est représentable dans T. Un
ensemble, ou une fonction est définissable par une formule Σ1 si et seulement si il, ou
elle, est représentable par cette formule dans une théorie Σ-cohérente où tous les
énoncés Σ0 sont démontrables.
Il existe d'autres notions de représentabilité plus fortes, pour les ensembles comme pour
les fonctions. Pour celle introduite ici on dit souvent faiblement représentable.
L'ensemble de fonctions à notre disposition est donc stable par composition (on donne
l'exemple pour une variable, on généralise sans peine à des fonctions de plusieurs
variables) :
Cependant, pour pouvoir avoir un langage suffisamment expressif pour définir les fonctions
utiles sur la syntaxe, il manque une notion très utile : la définition par récurrence. L'idée
pour l'obtenir est d'utiliser un codage des suites finies (les listes de l'informatique).
Supposons que nous ayons un tel codage, notons l=[n0;…;np] l'entier qui code la suite finie
n0,…, np. Il faut pouvoir décoder : notons β(l, i)=ni l'élément en place i de la suite codée par
l (la valeur n'a pas d'importance si i est trop grand). Supposons que nous ayons une
fonction g de N dans N (une suite infinie d'entiers) définie par :
g(0)=a ; g(n+1)=f(g(n))
formule qui est équivalente dans N à une formule Σ1 dès que le graphe de β est Σ1. Ceci se
généralise au schéma de récurrence utilisé pour les fonctions récursives primitives. Il suffit
donc trouver une formule Σ1 qui définit une fonction β : c'est la principale difficulté à
résoudre pour le codage de la syntaxe.
La fonction β
Le nom de fonction β est repris de l'article original de Gödel. Pour la définir, il a eu l'idée
d'utiliser le théorème des restes chinois : pour coder n1,…, np on va donner p entiers
premiers entre eux deux à deux, engendrés à partir d'un seul entier d, et un entier a dont
les restes des divisions par chacun de ces entiers sont n1,…, np. La suite n1,…, np sera
donc codée par les deux entiers a et d, l'entier si on en veut un seul. Plusieurs (une
infinité !) entiers coderont la même suite, ce qui n'est pas gênant si on pense à l'objectif
(coder les définitions par récurrence). Le principal est que l'on assure que toute suite finie a
au moins un code.
Étant donnés les entiers n1,…, np, on choisi un entier s, tel que s ≥ p et pour tout ni, s≥ni.
Les entiers
sont alors premiers entre eux deux à deux. De plus ni < di. Par le théorème chinois on
déduit l'existence d'un entier a tel que pour chaque entier ni de la suite finie, le reste de la
division de a par di soit ni. On a donc, en posant d = s! :
On en déduit que :
On peut faire beaucoup de choses avec les fonctions récursives primitives. Une fois
ce résultat obtenu, le reste n'est plus qu'affaire de soin. On peut utiliser des
méthodes plus ou moins astucieuses pour gérer les problèmes de liaison de
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
variables. On montre que la fonction qui code la substitution d'un terme à une
variable dans une formule est récursive primitive, que l'ensemble des (codes de)
preuves d'une théorie T récursivement axiomatisable est récursif primitif, et enfin
que la fonction qui extrait d'une preuve la conclusion de celle-ci est récursive
primitive. Dire qu'une formule est prouvable dans T, c'est dire qu'il existe une preuve
de cette formule dans T, ce qui, codé dans la théorie, reste Σ1, bien que le prédicat
"être démontrable" ne soit pas lui récursif primitif, ni même récursif[8].
Du fait que les formules sont Σ1, on peut remplacer "vrai" par "démontrable dans T"
sous les hypothèses suffisantes.
Diagonalisation
qui peut s'interpréter dans N par la formule de code x appliquée à son propre code
n'est pas démontrable dans T, et on applique cette formule à l'entier ⌈∆⌉. On obtient
G=∆(⌈∆⌉), une formule qui dit bien d'elle même qu'elle n'est pas démontrable dans T.
On reprend en la précisant l'argumentation déjà donnée au dessus. On suppose que
T est récursivement axiomatisable, démontre toutes les formules Σ0 vraies dans N,
donc toutes les formules Σ1 vraies dans N, et qu'elle est Σ-cohérente.
On voit donc bien, le dernier argument étant assez tautologique, que le véritable
contenu du théorème est dans la non-démontrabilité de G. Le premier théorème
d'incomplétude de Gödel s'énonce donc aussi bien par :
Les conditions que doivent vérifier la théorie T pour démontrer le second théorème
d'incomplétude ont été précisées tout d'abord par Paul Bernays dans les
Grundlagen der Mathematik (1939) co-écrit avec David Hilbert, puis par Martin Löb,
pour la démonstration de son théorème, une variante du second théorème
d'incomplétude. Les conditions de démontrabilité de Löb portent sur le prédicat de
prouvabilité dans la théorie T, que l'on nomme comme ci-dessus DemT :
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
D1. Enfin la dernière, D3, est une formalisation de la règle logique primitive dite de
Modus Ponens. Notons cohT la formule qui exprime la cohérence de T, c’est-à-dire
que l'absurde, que l'on note ⊥, n'est pas démontrable (la négation est notée
maintenant ¬) :
cohT ≡ ¬DemT(⌈⊥⌉)
La condition D3 formalise la règle de modus ponens, une règle que l'on a tout intérêt
à avoir dans les systèmes formels pour les démonstrations que l'on a choisi. Il
faudrait rentrer dans le détail du codage pour donner la preuve de D3, mais elle ne
sera pas bien difficile. Il faut faire attention à bien formaliser le résultat indiqué dans
la théorie choisie : les variables en jeu (par exemple il existe un x qui est le code
d'une preuve de F) sont les variables de la théorie. Il faudra quelques résultats sur
l'ordre, savoir démontrer quelques résultats élémentaires sur les preuves dans la
théorie.
C'est la condition D2 qui s'avère la plus délicate a démontrer. C'est un cas particulier
de la propriété
qui formalise (dans T) que toute formule close Σ1 vraie est démontrable dans T. On
n'a donné ci-dessus aucun détail sur la preuve de ce dernier résultat, T étant par
exemple l'arithmétique de Peano. Si on en donnait, on se rendrait compte que l'on
n'a pas besoin de l'axiome de récurrence de la théorie, mais que, par contre, l'on
raisonne par récurrence sur la longueur des termes, la complexité des formules ...
Comme il faut maintenant formaliser cette preuve dans la théorie, il faut de la
récurrence. Pour résumer la situation : quand on a démontré sérieusement le
premier théorème d'incomplétude pour l'arithmétique de Peano, on a fait cette
preuve, qui est un peu longue, mais ne présente pas de difficulté. Pour le second
théorème, la seule chose à faire consiste maintenant à montrer que cette preuve se
formalise dans l'arithmétique de Peano elle-même, ce qui est intuitivement
relativement clair (quand on a fait la preuve), mais très pénible à expliciter
complètement.
On peut en fait démontrer le second théorème d'incomplétude pour une théorie plus
faible que l'arithmétique de Peano, l'arithmétique primitive récursive. On étend le
langage de façon à avoir des symboles de fonction pour toutes les fonctions
primitives récursives, et on ajoute à la théorie les axiomes qui définissent ces
fonctions. On restreint la récurrence aux formules sans quantificateurs, ce qui fait
que celles-ci sont "immédiates". L'arithmétique primitive récursive est souvent
considérée comme la formalisation des mathématiques finitaires, avec lesquelles
Hilbert espérait pouvoir prouver la cohérence des théories mathématiques.
Notes
1. ↑ Gödel n'en donnait qu'une esquisse, très satisfaisante cependant, dans l'article original, et
ne publia jamais la démonstration détaillée qu'il avait pourtant annoncée.
2. ↑ La prouvabilité intuitionniste étant plus faible que la prouvabilité classique, l'énoncé que
Gödel fournit pour le premier théorème d'incomplétude, indécidable en logique classique, le
reste en logique intuitionniste. Par ailleurs, la preuve de Gödel est constructive : l'énoncé
indécidable peut être donné explicitement pour une théorie donnée. Elle peut se formaliser en
logique intuitionniste, même si le présent article ne s'en soucie pas.
3. ↑ parfois, dans les ouvrages sur le théorème de Gödel, on parle simplement d'énoncé vrai,
pour vrai dans le modèle standard de l'arithmétique
4. ↑ encore que les choses puissent être bien compliquées, dès que les formules ont une
certaine complexité logique, et que les récurrences sont imbriquées
5. ↑ du point de vue de la vérité, on a bien que ∀ x H(x) est vraie dans N, le modèle standard, Mais
il existe un modèle non standard de l'arithmétique de Peano, dans lequel il y a au delà des
entiers usuels dits standards, des entiers dits non standards, dont l'un au moins ne satisfait
pas la propriété H
6. ↑ D'après le théorème de Tarski, la vérité dans N pour les énoncés d'une théorie arithmétique
ne peut se formaliser dans le langage de cette théorie.
7. ↑ En fait Gödel fait une hypothèse plus forte, la ω-cohérence : une théorie arithmétique
ω-cohérente ne peut démontrer A0, A1, A2, ... (A n pour chaque entier n) et "¬∀x Ax". On en
déduit, dans le cas où "Ax" est Σ0, et "∃ x A x" est démontrable (donc "¬∀x¬Ax"), que l'on ne
peut démontrer "¬A n" pour tous les entiers n. Or les "A n" sont closes Σ0, donc
démontrables si et seulement si elles sont vraies dans N. Pour un certain entier n0, "¬ A n0"
n'est pas démontrable, donc "A n0" est vraie dans N, donc "∃ x A x" est vraie dans N. On a
déduit la Σ-cohérence de la ω-cohérence.
8. ↑ En fait, les ensembles définissables par des formules Σ1, et donc les ensembles
représentables (au sens faible où on l'a définit) dans une théorie arithmétique Σ-cohérente,
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
sont exactement les ensembles récursivement énumérables. Tous les arguments pour ce
résultat sont d'ailleurs dans l'article de Gödel (il ne peut y être énoncé, puisque la notion n'est
pas encore connue), et sont ceux résumés dans le présent paragraphe. En effet on montre en
théorie de la calculabilité que les projetés des ensembles primitifs récursifs sont les
récursivement énumérables. Ce résultat fournit d'ailleurs une autre preuve du théorème de
Gödel. Il suffit par exemple de reprendre l'argument donné dans le paragraphe " indécidabilité
algorithmique ", en utilisant l'indécidabilité du problème de l'arrêt au lieu du théorème de
Matiiassevitch.
Sources
en Français :
Plusieurs preuves du premier théorème d'incomplétude, y compris la variante de Gödel-Rosser, et dont les
premières sont simplifiées en renforçant les hypothèses. Un exposé rapide sur le second.
René Cori, Daniel Lascar, Logique mathématique (tome II) - Masson - 1994 - ISBN
2-225-84080-6
Jean-Louis Krivine, Théorie des ensembles, ch. 9, Cassini 1998, ISBN 2-84225-014-1
Une pre uve du se cond théorème d'incomplétude en théorie de s ensemble s utilisant la conséquence sémantique.
en Anglais :
Craig Smorynski, The Incompletness Theorems, in Handbook of Mathematical Logic édité par J. Barwise,
North Holland, 1977 - ISBN 0-7204-2285-X
Les deux théorèmes d'incomplétude , conte xte , preuve s relativ ement détaillées, prolonge me nts.
Articles originaux :
Autres:
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Théorème d'incomplétude de Gödel : définition et explications http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6233
Techno-Science.net Allons-Sortir.fr
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