Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Francisca Elton,
Yves Martinez et Guy Oliveri ont réalisé sa mise en page. Les textes ont été édités en français par
Pascale Brandt-Pomares, Marjolaine Chatoney, Yves Martinez et Guy Oliveri »
Ce document a été réalisé avec l’aide de l’Union Européenne. Le contenu de ce document relève de
la seule responsabilité de Jacques Ginestié, coordonnateur du projet, IUFM Aix-Marseille, et ne peut
en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union Européenne.
© Jacques Ginestié
ISBN 956-299-936-X
Achevée d’imprimer en juin 2006. Deuxième édition, tirée à 400 exemplaires par l’imprimerie
Salesianos S.A. Imprimé à Santiago, Chili
2
SYSTÈME ÉDUCATIF
ET FORMATION DES PROFESSEURS
Jacques Ginestié
(Coordinateur)
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION 11
PREMIÈRE PARTIE 25
7
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION DES ENSEIGNANTS AU BRÉSIL 51
Cristala A. Buschle 51
1 Le système éducatif brésilien 51
2 l’éducation technologique et la formation professionnelle 56
3 La formation des professeurs d’enseignement professionnel 60
8
DEUXIÈME PARTIE 135
9
2 Ressources bibliographiques pour les étudiants 206
10
INTRODUCTION
11
LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION
TECHNOLOGIQUE EN REGARD DES ORGANISATIONS
CURRICULAIRES : ASPECTS PROBLÉMATIQUES
ET QUESTIONS DE RECHERCHE
Jacques Ginestié
1 INTRODUCTION
La constitution d’un réseau inter universitaire d’échanges et de recherches en
matière de formation d’enseignants suppose toujours, dans un premier temps, de
contextualiser chacune des institutions partenaires dans son environnement scolaire et
universitaire. Comme toute profession, le métier d’enseignant s’inscrit dans un contexte
politique, social, culturel qui conditionne bien évidemment les organisations scolaires et
curriculaires dans et avec lesquelles l’enseignant va exercer. Ainsi, un travail préalable
de recension permet de comprendre ces contextes pour entendre les communautés et
apprécier les distinctions. C’est le but de cet ouvrage qui présente les organisations
scolaires, la place occupée par l’éducation technologique et la formation professionnelle,
les organisations de formation des enseignants et/ou des formateurs dans quatre pays
européens et quatre pays sud-américains. Ce projet, financé par l’Union européenne
dans le cadre des programmes Alfa, constitue la trame du Réseau Inter Universitaire de
Formation Initiale et Continue des Enseignants d’Éducation Technologique (RIUFICEET).
Ce réseau, constitué à l’initiative de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de
l’Académie d’Aix-Marseille (France), réunit le Technische Universität Braunschweig (TUB,
Braunschweig, Allemagne), l’Universidad da Região de Joinville (URJ, Joinville, Brésil),
l’Universidad de Atacama (UA, Copiapó, Chili), l’Universidad de Concepción (UC,
Concepción, Chili), la Corporación Programa Interdisciplinario de Investigación en
Educación (PIIE, Santiago, Chili), l’Anotato Technologico Ekpaideftiko Idrima Kritis (TEI,
Héraklion, Grèce), l’Universidad Peruana Cayetano Heredia (UPCH, Lima, Pérou),
l’University of Central England (UCE, Birmingham, Royaume Uni) et l’Universidad
Pedagogica de El Salvador (UPES, San Salvador, El Salvador).
13
INTRODUCTION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
14
-------------------------------- LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
regarder la formation professionnelle, c’est regarder la vie d’une société sous un angle
particulier certes mais sous un angle essentiel. Penser la formation professionnelle, c’est
penser le développement d’une société (Ginestié, 2005).
Ce principe social assez simple à énoncer - proposer à chaque élève une voie
professionnelle à un moment de son cursus scolaire - n’a rien d’évident dans sa mise en
œuvre. Il pose directement la question de la gestion des flux d’élèves et se traduit par la
mise en place d’infrastructures de formation souvent très lourdes en équipements
matériels, en mobilisation de compétences… Il pose également la question de
l’adéquation entre, d’une part, la structuration de ces voies professionnelles, exprimées
en effectifs d’élèves, d’étudiants ou de stagiaires, donc en capacité d’accueil dans les
établissements offrant ces formations, et, d’autre part, les possibilités d’emplois
effectivement disponibles pour telle ou telle qualification dans telle ou telle branche
professionnelle. Loin d’être une science exacte, ce genre d’exercice revient à anticiper
sur plusieurs années les besoins pour chacune de ces qualifications et à faire fonctionner
les structures de formation. Offrir le choix aux élèves apparaît comme une des conditions
fondamentales de la mise en œuvre du principe d’égalité des chances même si ce choix
reste conditionné par les capacités de l’élève mais également par les capacités d’accueil
dans une structure qui lui permettra de concrétiser ce choix. Cette rencontre entre des
stratégies individuelles de choix d’élèves, plus ou moins conditionnés, et des
organisations sociales rend encore plus périlleux les exercices d’anticipation (Ginestié,
2005). C’est pourtant ordinairement ce que font toutes les institutions de formation
lorsqu’elles affichent un parcours de formation, s’appuyant sur un curricula, organisé
dans le temps et débouchant sur une qualification.
L’adéquation entre cette offre de formation et les demandes des jeunes ne
fonctionne pas simplement et l’étendue de leurs choix individuels montre des signes de
faiblesse d’autant plus évident que l’on confie à ces dispositifs le soin de former de plus
en plus de jeunes (Ginestié, Mendene M’Ekwa, Ondo Eva, 2004). Ainsi, la désaffection
pour les voies scientifiques et technologiques est, dans de nombreux pays, une réalité
suffisamment préoccupante pour que de nombreuses réflexions et travaux s’y intéressent
de par le monde. Par exemple, le centre interuniversitaire de mécanique de Marseille
(Uniméca) offre des possibilités d’accès à un emploi hautement qualifié (niveau master
ou doctorat) à plus de deux cents titulaires d’une licence, ils étaient moins d’une centaine
inscrits dans les licences conduisant ces cursus. Cet exemple n’est pas un cas
particulier, il touche l’ensemble des filières, quel qu’en soit le niveau, et peu de domaines
sont épargnés. Cette question prend tout son sens si on la pose en regard des
organisations de la formation professionnelle initiale.
Les formes d’organisation de la formation professionnelle, de par le monde, sont
très diverses car elles relèvent, d’une part, des organisations socioprofessionnelles, en
relation avec la diversité des qualifications, des métiers, des champs professionnels, et,
d’autre part, des organisations politiques, selon qu’elles sont prises en charge par les
secteurs professionnels, par les entreprises ou par les états. Cette diversité
d’organisation va se traduire dans une diversité de curricula de formation, de statut des
formateurs et des institutions de formation. En revanche, l’organisation d’une école pour
tous procède de la même volonté de transmettre à une même classe d’âge un corpus de
savoirs identifiés identiques pour tous ces enfants. Nous allons ainsi retrouver des
constantes qui prennent forme dans des curricula établis, d’organisations scolaires plutôt
stables avec des enseignants qui composent un corps plus ou moins homogène, tout au
moins au niveau d’un État donné. Il y aura des variations inter-états mais des constantes
nationales. L’introduction récente d’une éducation technologique pour tous à l’école
obligatoire révèle de nombreuses difficultés à établir un curriculum d’enseignement et à
15
INTRODUCTION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
le stabiliser. Pour témoin, il suffit de regarder les évolutions dans plusieurs pays depuis
une vingtaine d’années pour s’apercevoir que la place de l’éducation technologique dans
les paysages scolaires n’est pas encore bien définie, notamment du point de vue des
complémentarités avec les autres disciplines scolaires, et que les référents
épistémologiques sont largement discutés quant à leur pertinence et à leur cohérence.
16
-------------------------------- LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
17
INTRODUCTION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
des élèves ou aux objets qu’ils peuvent manipuler dans un milieu socioculturel donné. En
tout état de cause, les différentes formes que revêtent ces enseignements accréditent
l’idée d’enseignements technologiques au pluriel beaucoup plus que celle d’un
enseignement des technologies (Ginestié, Balonzi, Kohowalla, 2005). La mise en place
d’une éducation scientifique et technologique dès les premières années de l’école
primaire vise à modifier les rapports aux savoirs scientifiques et technologiques des
élèves (Chatoney, 2005).
18
-------------------------------- LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
En effet, les différents partenaires de ce projet ont mis en place, chacun de leur
côté, des dispositifs de formation initiale et continue d’enseignants pour les
enseignements technologiques et professionnels. Depuis plusieurs années, les cinq
établissements universitaires européens travaillent de concert afin de promouvoir une
harmonisation des contenus et des organisations de formation. Progressivement, ce
réseau européen s’est élargi au niveau sud-américain. Les préoccupations essentielles
reposent sur le partage des expériences, les mises en commun de dispositifs et
d’organisations de formations. C’est dans cette perspective que des échanges d’experts
ont déjà eu lieu, par exemple avec l’organisation d’une série de conférences au Chili pour
accompagner la mise en place d’une éducation technologique pour tous les élèves de
l’école médiane.
Pour autant, pérenniser un tel réseau suppose, d’une part, d’harmoniser les cursus
de formation tant au niveau des objectifs que des contenus et, d’autre part, de mettre en
œuvre des programmes concertés de recherche et développement afin d’accompagner
cette harmonisation. Cela suppose de concevoir, préparer et mettre en œuvre les outils
d’échanges, donc d’élaboration de projets de recherche qui relèvent de la thématique
générale arrêtée par le réseau. Cela suppose de rapprocher quelques outils de gestion
institutionnelle des formations organisées par chacun, en vue de ces échanges. Dans un
premier temps, le premier résultat tangible de ce réseau est cette publication qui
regroupe une description des organisations scolaires dans chaque pays concerné,
description qui indique la place et la forme donnée à l’éducation technologique pour tous
et à la formation professionnelle initiale et une description des organisations de la
formation professionnelle des enseignants pour ces enseignements, description qui sera
illustrée par la présentation d’un module de formation.
19
INTRODUCTION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
20
-------------------------------- LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
technologique dans un système éducatif, pas plus qu’elle n’indique clairement ce qu’il
convient d’enseigner ou qu’elle clarifie la question des organisations didactiques à mettre
en œuvre. Ainsi, le fait de privilégier la référence à des pratiques sociotechniques ne dit
pas grand-chose de la manière de faire entrer cette référence dans l’école, pas plus
qu’elle nous en dit sur la nature des pratiques qui sont choisies.
Pour être enseignable, une pratique doit être décrite. Il s’agit là de décrire
comment, par qui et dans quelles conditions telle tâche ou tel ensemble de tâches est
réalisée. La description de pratiques professionnelles, en soi, est une activité ordinaire de
nos jours et elle couvre de vastes champs de recherches, qu’il s’agisse de viser
l’optimisation de ces pratiques (ce qui relève de l’organisation du travail ou de
l’ergonomie) ou la reproductibilité des gestes (formation de nouveaux praticiens ou
robotisation) ou encore d’autres objectifs. La description dépend directement de l’usage
que l’on veut en faire : ce n’est pas la même chose de modéliser le geste d’un peintre
auto pour le remplacer par un robot que de décrire ce geste pour en faire une
compétence à acquérir dans une formation professionnelle. C’est certainement dans
cette approche que se situe toute la difficulté à définir un enseignement technologique
qui contribue à l’éducation générale de tous les enfants. De fait, on n’enseigne pas des
pratiques mais des savoirs sur ces pratiques, c'est-à-dire une construction plus ou moins
élaborée, plus ou moins formalisée de la description de ces pratiques (Chatoney, 2005).
J’avais pu, il y a quelques temps, montrer la distance existante entre ce que des
responsables de projet disaient de leurs pratiques, la façon dont ces pratiques avaient
été modélisées pour entrer dans les classes et comment les enseignants se saisissaient
de ce corpus de savoirs pour l’enseigner (Ginestié, 1999). Il y a une importante distance,
bien connue des ergonomes, entre une pratique, sa description et sa modélisation à des
fins d’enseignement ; c’est par exemple, ce que montre Lebahar (2004) à propos de
pratiques de conception de produits industriels dans différentes entreprises.
Plus formellement, cet ouvrage rend compte de ces traces, présentées dans leur
originalité et leur spécificité, selon le degré de développement des structures d’éducation
en général, des structures d’éducation technologique et de formation professionnelle, en
particulier. Dans une première partie, huit chapitres présentent, pour chacun des huit
pays engagés dans ce projet (Allemagne, Angleterre, Brésil, Chili, France, Grèce, Pérou
et Salvador), l’organisation du système éducatif, la place occupée par l’éducation
technologique, l’organisation de la formation professionnelle initiale et celle de la
formation des enseignants et/ou des formateurs. Dans une seconde partie, les dix
institutions partenaires proposent des modules de formation tels qu’ils existent dans les
cursus mis en place. Bien évidemment, cette première phase exploratoire ne revêt pas
une forme très homogène mais porte toute la richesse des distinctions et des diversités
évoquées ci-dessus. Il s’agit d’initier un processus de mise en commun de recherches et
non pas d’élaborer le rapport final d’un projet achevé.
9 BIBLIOGRAPHIES
Amigues R., Ginestié J., Johsua S., L’enseignement de la technologie et les recherches
en didactique. Didaskalia, 1995, n° 3, pages. 34-51.
Andreucci C., Ginestié J., Un premier aperçu sur l’extension du concept d’objet technique
chez les collégiens, Didaskalia, n°20, 2002, pages. 41-65.
Benson C., De Vries M., Ginestié J., et al. Educación tecnológica, Santiago, Chile: LOM
Ediciones, Fernando Mena Editor, 2001, 208 pages.
21
INTRODUCTION -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
22
-------------------------------- LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
23
PREMIÈRE PARTIE
Walter E. Theuerkauf
27
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
les questions concernant les affaires scolaires et culturelles. Dans ce contexte, l’État
fédéral n’a qu’une compétence en matière de cadrage ; il arrête, par exemple, la loi cadre
relative à la réglementation des universités et établissements d’enseignement supérieurs,
laquelle est ensuite transformée au niveau de chaque Land. La seule exception concerne
la formation professionnelle qui repose sur le partage des tâches entre les entreprises et
l’école des métiers (« Duales System ») qui est sous la surveillance du Ministère de
l’économie de l’État fédéral. Pour améliorer la coordination, d’une part, entre l’État fédéral
et chaque Land et, d’autre part, entre Länder, il a été institué la Conférence permanente
des ministres de l’éducation et des affaires culturelles (KMK) dans laquelle l’État fédéral
et les Länder sont représentés. Ils conviennent, entre autres, des exigences relatives aux
certificats de fin d’études demandés de manière uniforme dans tous les Länder, des
domaines professionnels à offrir et du contenu des enseignements à dispenser en
Allemagne Fédérale. Toutes les exigences et directives dans l’éducation sont
réglementées par des lois, décrets et ordonnances des Länder.
Le système éducatif très nuancé de l’Allemagne fédérale est caractérisé par les
principes suivants :
• à chaque jeune allemand est donnée la possibilité d’obtenir, selon ses facultés, un
diplôme au niveau de l’enseignement général et de la formation professionnelle.
Selon le principe de l’égalité des chances, l’enseignement général et la formation
professionnelle sont gratuits afin que les études ne dépendent pratiquement pas
de la situation sociale ou financière des parents ;
• chaque secteur de l’enseignement est sanctionné par un diplôme. Ces diplômes
permettent le passage au niveau supérieur du système scolaire dans tous les
Länder. Ainsi « l'Allgemeine Hochschulreife » ou « l’Abitur » (qualification générale
donnant accès à l'enseignement supérieur) confère le droit de suivre des études
dans toutes les filières disciplinaire et tous les établissements étatiques de
l'enseignement supérieur en Allemagne ;
• le système d’éducatif permet au jeune allemand le passage au niveau supérieur
pourvu qu’il ait réussi à l’examen du niveau inférieur. Ainsi, la souplesse du
système éducatif est assurée. En général, il n’y a pas de test d’entrée mais des
restrictions d’admission basées sur la qualité des certificats et diplômes.
• Le système éducatif est soumis à des adaptations permanentes, motivées par les
évolutions liées aux cartes des formations offertes ou aux changements politiques.
La présente description ne peut se faire qu’à titre ponctuel.
28
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
29
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L’enseignement général
L’enseignement secondaire supérieur (Gymnasiale Oberstufe) s’étend sur les deux
ème ème
à trois dernières années du lycée (Gymnasium), de la 11 à la 13 classe. Il a pour
but la préparation des élèves aux études dans un établissement d’enseignement
supérieur à orientation technologique (Fachhochschule) après 12 classes ou dans une
université après 13 classes. Les élèves qui réussissent à l’examen de fin d’études ont
accès à la Fachhochschule (Fachhochschulreife) ou à l’enseignement supérieur
(baccalauréat). La Gymnasiale Oberstufe existe dans les lycées, les écoles uniques ou
dans les écoles professionnelles. Au cours des dernières années scolaires, les candidats
30
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
La formation professionnelle
L’école de formation professionnelle industrielle ou artisanale (Berufsschule)
repose sur la formation professionnelle duale (dual System) qui partage le temps des
élèves entre l’école et l’entreprise. Ce système spécifique est caractérisé par la
coopération de deux organismes responsables de l’éducation tout à fait différents : d’un
côté, les entreprises, les administrations, les organismes employeurs et, de l’autre côté,
les écoles professionnelles étatiques. Ce type de formation professionnelle existe dans
presque tous les secteurs professionnels. Les apprentis étudient en alternance dans des
écoles professionnelles (1 ou 2 jours par semaine) et dans des entreprises (3 ou 4 jours
par semaine). La formation dure environ trois ans. A la fin de l’apprentissage, les
apprentis passent un examen organisé par une institution habilitée comme, par exemple,
les chambres de commerce et d’industrie ou les Chambres des métiers. Les certificats
délivrés aux apprentis sont généralement reconnus par l’industrie et l’artisanat. De plus,
un certificat de fin d’études est délivré par l’école professionnelle.
L’école professionnelle à plein temps (Berufsfachschule) sont des écoles à plein
temps d’une durée d‘un an minimum. Il y a trois types d‘écoles professionnelles à plein
temps. La première école professionnelle dure normalement trois ans et aboutit à un
certificat de fin d’études reconnu dans une profession. Le deuxième type forme à un
métier qui ne peut être acquis qu’en fréquentant une école professionnelle. Le troisième
type n’aboutit pas à un certificat de fin d’études, il dispense seulement une formation
professionnelle de base (Berufsgrundbildung).
31
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
32
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
Dans les classes suivantes, l’accent est mis sur l’étude des principes de
fonctionnement de systèmes ou de processus techniques. Cette approche repose sur la
réalisation d’appareils mécaniques et électriques simples et sur l’analyse du monde créé
par la technique. L’orientation professionnelle joue un rôle important (Theuerkauf, 1983) ;
le système des qualifications-clés est un des moyens d’atteindre les capacités requises
pour entrer dans une formation.
Les tâches et buts de la partie coopérative des disciplines des domaines des
techniques et de l’économie résultent de problèmes sociaux et scientifiques centraux. Ils
peuvent être définis comme des problèmes-clés et spécifiés comme suit :
• le changement technologique : innovations technologiques liées aux aspects
économiques qui ont mené aux changements des entités économiques nationales
et internationales ;
• le monde du travail : de nouvelles formes d’organisation interconnectées avec des
emplois et des exigences de qualité changés déterminent le monde du travail et
influencent les domaines de la vie de l’individu. En examinant les emplois, il faut
prendre en considération les aspects ergonomiques y compris les qualifications
nécessaires ;
• l’environnement et sa conservation : les produits et les déchets des systèmes ont
une influence sur l’environnement ; la conservation des ressources et la réduction
des pollutions sont les buts à atteindre dans une économie de recyclage. L’usage
raisonnable et économique des ressources est le but curriculaire important qui doit
contribuer à la conservation de l’environnement et du système écologique des
futures générations ;
• conservation de la santé : la technique exerce une influence considérable, soit
positive ou négative, sur la santé de l’individu. Ainsi, le processus d’enseignement
doit inclure d’un côté la technique médicale, la technologie génétique et la
biotechnologie qui influencent certainement la vie, et d’un autre côté l’influence
exercée par les productions de ces systèmes techniques, mais également les
produits de l’industrie alimentaire ;
• l’approche sexuée de la relation avec la technique : l’arrivée de jeunes filles dans
les domaines d’application de la technologie et leur intégration dans des tâches
coopératives a modifié le monde professionnel et du travail
33
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les contenus de formation s’appuient sur des problèmes choisis dans les
domaines des systèmes techniques, des techniques énergétiques, des systèmes de
l’information et de la communication ou des technologies de la production. L’orientation
se fait en fonction des problèmes clés déjà évoqués dans la description du premier cycle.
Lieux d’apprentissage
L’enseignement se fait en règle générale dans les écoles correspondantes. Dans
le premier cycle (Sekundarstufe I), les élèves font un stage en entreprise obligatoire. Ils
acquièrent ainsi leurs premières expériences de la profession qu'ils ont choisie. Les
coopérations entre les entreprises et les universités se développent de plus en plus dans
l’enseignement technique. Ainsi, des projets communs sont réalisés et des cours
universitaires pour les élèves sont organisés. Ces activités garantissent l’authenticité des
enseignements, accroissent les possibilités en matière d’équipement et permettent de
faire appel à des experts spécialisés. Il faut souligner que l’utilisation de lieux
d’apprentissage externes ou l’intégration d’experts spécialisés (formateurs, constructeurs
etc.) s’avère efficace.
1
http://www.bmwi.de/Navigation/Beruf-und-Karriere/Ausbildung-und-Berufswahl/ausbildungsberufe.html
34
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
2
http://www.bibb.de/de/11772.htm
35
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3
La Convention de Bologne de juin 1999 a pour but de transformer toutes les
filières d’études actuelles en filières d’études Licence et Master. La filière d’études pour
acquérir le grade de docteur sera basée sur ces deux diplômes et, comme jusqu’à
présent, on ne pourra acquérir le grade de docteur que dans une université. Les
certificats de fin d’études obtenus jusqu’ici, comme le Magistère, seront supprimés. La
délivrance de la « venia legendi » (le droit d’enseigner dans une université) sera
maintenue. En ce moment, la mise en place des filières de Licence et de Master est en
cours. Il s’agit avant tout de préserver dans les filières de Licence et de Master la qualité
qui existait dans les filières de Magistère et de l’examen d’État (pour des informations
plus détaillées et l’état des choses selon les différentes disciplines, se référer aux
4
informations du web ).
5.1 GÉNÉRALITÉS
La formation des enseignants en République Fédérale d’Allemagne est une
formation d’état, comme, par exemple, celle des juristes. Elle est sanctionnée par les
premier et deuxième examens d‘État. Après avoir réussi la deuxième phase l’enseignant
est titularisé. A la différence des certificats académiques de fin d’études, la deuxième
phase n’est pas de la compétence des universités ou des établissements
d’enseignement supérieur.
La première phase de formation, sanctionnée par le premier d’examen d’État, est
assurée par les universités ou les établissements d’enseignement supérieur. Elle se fait
selon les règlements d’examen édictés par les différents Länder et qui fixent les matières
à étudier et les niveaux d’exigence pour chacune. Un universitaire, représentant chaque
matière d’examen, est membre de droit du jury d’examen.
Les enseignants sont formés en fonction du type d’école dans laquelle ils vont
enseigner. D’une part, les enseignants de la Grundschule, la Hauptschule et la
Realschule et, d’autre part, les enseignants des lycées et des écoles professionnelles. La
durée des études est de sept semestres pour les enseignants de la Grundschule
Hauptschule et Realschule et de dix semestres pour les enseignants des lycées et
d’écoles professionnelles.
3
http://titus.uni-frankfurt.de/igmedien/bolog_dt.htm
4
http://www.hrk.de/de/download/dateien/strukvor.pdf
36
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
37
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La formation des enseignants des écoles professionnelles est identique à celle des
enseignants de lycée. Elle comprend des études générales de premier cycle de
l’enseignement supérieur et l’étude de deux matières spécifiques. L‘une de ces
disciplines d‘enseignement est, en règle générale, une discipline technique telle que le
génie mécanique, l’électrotechnique ou le génie civil. L’autre discipline n’est pas
technique ; c’est une discipline enseignée dans le deuxième cycle du lycée telle que
l’allemand, l’éducation physique et sportive, etc. Les études de spécialité sanctionnées
par le premier examen d’État, comme par exemple le génie mécanique, sont d’un niveau
comparable, sur le plan scientifique, avec les études permettant d’accéder à un diplôme
d’ingénieur ; seul leur programme est réduit. D’ailleurs, il existe de nombreux troncs
communs entre ces deux filières.
38
-------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ALLEMAND
6 BIBLIOGRAPHIE
Graube G., Dyrenfurth M. J., Theuerkauf W. E. (Eds.), Technology Education.
International Concepts and Perspectives. Peter Lang Europäischer Verlag der
Wissenschaften, ISBN 3-631-51460-3. Frankfurt am Main. 2003.
Graube, G., Theuerkauf, W. E., Information in Technical Processes and their Significance
in Real live Context. In: Graube, G.; Dyrenfurth, M.; Theuerkauf, W.E (Eds.):
Technology Education. International Concepts and Perspectives. Peter Lang
Verlag. Frankfurt am Main 2003.
Graube, G., Datenbanken zur Technischen Bildung - Konzept zur Verbesserung der
Qualität der Lehre. In: Technische Bildung. Ansätze und Perspektiven. Peter Lang
Verlag. Frankfurt am Main, 2002.
Graube, G., E-Learning-Konzept in der Techniklehrerausbildung. Technische Bildung in
Unterrichtsforschung und Lehrerbildung, Veröffentlicht im Peter Lang Verlag 2004
Frommann, U., Leitfaden für die Erstellung einer didaktischen Konzeption multimedialer
Lernangebote. TU Braunschweig. (2001): Arbeitsstelle für Hochschuldidaktik der
TU Braunschweig
Rautenstrauch, C., Tele-Tutoren – Qualifizierungsmerkmale einer neu entstehenden
Profession. Bielefeld. Bertelsmann Studienordnung für die Lehrämter Technik an
der Technischen, Universität Braunschweig 89, 2001.
Seufert, S., Back, A., Häusler, M., E-Learning – Weiterbildung im Internet. Universität St.
Gallen. Smartbooks, 2001.
Theuerkauf, W. E.; Mager W. : Internetgestütztes Steuern und Regeln. In: Unterrichtsfach
Arbeit + Technik., Quartal, Heft 22/& Jahrgang S., 52-55, 2004.
39
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION
DES ENSEIGNANTS EN ANGLETERRE
Clare Benson
41
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Aujourd’hui, il existe des écoles spéciales pour les enfants ayant des besoins
éducatifs spécifiques (SEN : Special Education Needs), mais les récentes directives
gouvernementales en matière d’insertion de ces enfants dans le système scolaire
5
www.qca.org.uk
42
-------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ANGLAIS
18+ Post-Baccalauréats
16-18 ans Équivalent au lycée (classes de première et terminale)
Key Stage 4 Équivalent à la troisième et à la seconde
14-16 ans (préparation au brevet : le GCSE)
Key Stage 3
« Troisième étape clé » ; équivalent à la sixième, cinquième, quatrième
11-13 ans
Key Stage 2
« Deuxième étape clé » ; équivalent au CE1, CE2, CM1, CM2
7-11 ans
Key Stage 1 « Première étape clé » ; équivalent à la grande
5-7 ans section de maternelle et au CP
Tableau 1 : le système éducatif général anglais
43
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Une minorité d’élèves fréquentent les écoles sélectives (Grammar Schools). Pour y
entrer, ils ont dû satisfaire aux conditions du concours d’entrée, dont les épreuves sont
basées sur leur niveau scolaire.
À l’âge de seize ans, les élèves passent un examen qui s’apparente au brevet des
collèges : le GCSE (General Certificate of Secondary Education).
44
-------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ANGLAIS
dans les cursus d’enseignements secondaires (pour les enfants de onze à seize ans ou
de onze à dix-huit ans).
Durant les années 80, les disciplines scolaires organisées autour des activités
manuelles, notamment le CDT dans le secondaire, ont été remises en cause. En effet,
ces disciplines privilégiaient le travail de matériaux tels que le bois, le métal, les textiles
et l'alimentation. Les enseignants arrêtaient le choix des produits finis. Tous les élèves
réalisaient le même objet et les objectifs retenus visaient à l’acquisition de savoirs
pratiques et de la maîtrise dans l’utilisation d’outils adaptés. Peu de place était laissée à
la créativité dans les productions des enfants ou à l’étude des besoins et de l’utilité des
produits en fonction des utilisateurs potentiels.
Dans les écoles primaires, les élèves avaient une grande liberté de création à
partir d’un choix de matériaux mais l’absence de connaissances techniques nécessaires
limitait leur créativité et réduisait de manière drastique la portée des résultats obtenus
que ce soit du point de vue de la qualité ou de leur utilisation pratique. Dès lors que
l’enseignant formalisait l’enseignement de savoirs pratiques, les réalisations des enfants
s’uniformisaient et les possibilités de faire preuve d’originalité se réduisaient.
L’évolution des besoins des entreprises depuis une demande de main d’œuvre
diplômée vers une main d’œuvre qualifiée a largement contribué à faire évoluer les
programmes scolaires afin d’identifier les changements possibles et produire une
réponse du système scolaire adaptée à cette évolution. Ainsi, des « savoirs clés »,
incluant les techniques de communication, les mathématiques, l’anglais, l’informatique et
la capacité à travailler seul ou en groupe, ont été identifiés. L’enseignement du Design
and Technology allait permettre aux enfants de développer ces savoir-faire dans des
contextes variés, avec comme perspective un effet positif sur leur motivation.
Le Design and Technology commença à être enseigné en 1990 et son introduction
répartie sur quatre années concernait tous les élèves âgés de cinq à seize ans. Les
programmes ont été modifiés en 1995 et en 2000 afin de clarifier et simplifier les
informations fournies aux professeurs. Le bilan que l’on peut tirer des rapports
d’inspections (OFSTED) pour la période de 1991 à 2003 met en évidence des problèmes
fondamentaux liés à la mise en place de cette discipline scolaire. Toutefois, on note, d’un
point de vue d’ensemble, une évolution des enseignements et une amélioration du
niveau des élèves. Quelques points fondamentaux doivent être améliorés, notamment
ceux qui concernent la conception et la mise en place de dispositifs d’évaluation des
élèves et cela pour toutes les classes d’âge.
En 1999, le dispositif concernant les enfants de cinq à seize ans est complété par
la publication de recommandation pour la mise en œuvre des objectifs premiers (Early
Goals) qui définissent des niveaux d’apprentissage à atteindre par les tout-petits de trois
à cinq ans au niveau de l’étape de base (Foundation Stage). Ces niveaux couvrent six
champs d’expérimentation impliquant des savoirs et des savoir-faire applicables dans le
domaine du Design and Technology. Pour autant, nous savons aujourd’hui que les
activités proposées dans ce cadre à l’étape de base (Foundation Stage) sont
particulièrement limités et qu’il faut développer ce secteur (Benson 2003). Depuis
septembre 2003, tous les élèves de 14 à 16 ans doivent pouvoir étudier le Design and
Technology même si les écoles ne sont pas légalement tenues de l’enseigner. La
publication du rapport Tomlinson en Octobre 2004 envisage des changements radicaux
dans les programmes proposés aux élèves de quatorze à dix-neuf ans et, sous
l’impulsion du gouvernement, des propositions de mise en œuvre d’expérimentations
sont mises en œuvre depuis l’année 2003.
45
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
46
-------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ANGLAIS
Après 18 ans
A l’université, les étudiants peuvent suivre des cours sur des thèmes spécifiques.
Les formations professionnelles ont été écartées et beaucoup de cursus sont scolaires,
même l’accent est mis sur les travaux pratiques.
47
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
48
-------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF ANGLAIS
4 BIBLIOGRAPHIE
Benson, C., Developing designerly thinking in the Foundation Stage in edt. Benson, C. et
al., Proceedings of the fourth international primary design and technology
conference, CRIPT, Birmingham, 2003.
Central Advisory Council for Education, Crowther Report, HMSO, London, 1959.
Central Advisory Council for Education, Half our Future (The Newsom report), 1963
Central Advisory Council for Education, Children and their primary school, The Plowden
report, HMSO, London, 1967.
Department for Education and Science, (1989) National Curriculum, HMSO, London
Department for Education (1995) National curriculum for England and Wales,
HMSO, London Department for Education and Employment (1999) The National
Curriculum for England, HMSO, London.
Kelly, A.V., The National Curriculum : a critical review, Paul Chapman Publishing,
London, 1990
OFSTED, Standards and Quality : the annual reports of Her Majesty’s Chief Inspector of
Schools, HMSO, London, 1992-2003
Useful websites : www.dfes.gov.uk ; www.ofsted.gov.uk ; www.nc.uk.net ;
www.qca.org.uk.
49
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION
DES ENSEIGNANTS AU BRÉSIL
Cristala A. Buschle
Principes Généraux
L’éducation est un droit universel établi par la Constitution brésilienne de 1988. Les
lignes directrices précisent que celle-ci doit évoluer en relation avec les évolutions de la
société. Elle a pour objectif le développement global de l´individu qui doit être préparé à
exercer sa citoyenneté tout en lui assurant une qualification professionnelle.
Le gouvernement fédéral est chargé de légiférer sur les orientations de l´Éducation
Nationale et de coordonner les Plans Éducatifs Nationaux. De plus, il fournit l'aide
financière et technique aux États de la fédération, aux districts fédéraux et aux
municipalités pour le développement des systèmes éducatifs et pour l‘aide prioritaire à
l’instruction obligatoire.
Le rôle du gouvernement fédéral, défini ci-dessus, n´exclut pas la responsabilité
des états qui peuvent exercer dans leur champ d’intervention, une fonction supplétive en
fournissant une assistance technique et financière et en même temps en légiférant sur
des questions concernant les systèmes éducatifs.
51
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Niveaux Éducatifs
Le système éducatif brésilien est structuré en niveaux et selon les modalités de
fonctionnement, le Niveau 1 appelé Éducation Fondamentale concerne l’enseignement
fondamental et secondaire, le Niveau 2 appelé Éducation Supérieure mène à la licence
et à la maîtrise. L´éducation professionnelle est considérée comme appartenant à
l´éducation continue ; elle peut commencer au niveau de l´éducation fondamentale et se
poursuivre jusqu'à la Maîtrise.
N’importe quel jeune ou adulte n’ayant pas pu suivre ou compléter son instruction
régulière à l’âge approprié à la possibilité de compenser ses manques par le suivi de
cours disciplinaires et par le passage d’examens supplétifs. L’éducation est adaptée à ce
type d’étudiant. Ainsi, en plus de l´éducation régulière, d’autres modes de fonctionnement
sont offerts comme l´éducation supplétive que remplace et/ou complète l’instruction
régulière assurant ainsi une éducation permanente.
52
------------------------------------------------------------------------------------------------ SYSTÈME ÉDUCATIF BRÉSILIEN
E
Niveau 1 Étapes Modalités D
U
C
Éducation infantile (Art.29-31) A
Crèches: 0 à 2 ans T
E Jardins d’enfants : 2 à 4 ans
D Pré-école: 4 à 6 ans I
U O
C N
Enseignement secondaire – Éducation Éducation
A Éducation de fondamentale 6/7 a 14 ans obligatoire des jeunes spéciale P
T base (Art. 32 a 34) et des adultes
I Enseignement secondaire – (Art. 37 a 38) (Art. 58 a 60) R
O
Progressivité Obligatoire (Art. 35 a 36) O
N F
E
Niveau 2 Cours et programmes S
S
C S
O I
L Séquentielles par champ de savoirs ouverts à l’issue de l’enseignement O
A
secondaire selon les niveaux de l’IES. N
I Licence –ouverte à ceux ayant fini l’enseignement secondaire et ayant réussi N
R au processus sélectif mis en place E
E Maîtrise – L
*maîtrise Pour diplômés en cours de L
Éducation licence et que satisfont aux
supérieure
*doctorat E
*spécialisation exigences de l’IES
*perfectionnement et autres
Extension – ouverte à ceux satisfaisant les niveaux établis pour chaque cas
par l’IES. (Art. 44, I a IV)
53
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
54
------------------------------------------------------------------------------------------------ SYSTÈME ÉDUCATIF BRÉSILIEN
l’université. Pour entrer au niveau maîtrise, l’étudiant doit avoir obligatoirement obtenu
son magistère et satisfait aux conditions d’un autre processus sélectif établi par
l’institution. Pour accéder au cours de maîtrise, stricto sensu, l’étudiant doit
nécessairement formuler un projet de recherche scientifique. L’obtention du diplôme de
maîtrise nécessite de défendre une thèse étayée par une dissertation qui consiste en une
contribution originale sur un point précis.
Les éléments structurels de base du curriculum de l’enseignement supérieur sont
composés d’un noyau minimum, constitué par des disciplines théoriques et pratiques
définies par le Conseil Fédéral de l’Éducation, et d’un noyau de contenu diversifié qui est
défini par l’institution.
Programmes Éducatifs
Le Ministère de l’Éducation et des Sports n’établit pas des programmes éducatifs à
l’échelon national, comme le font d’autres pays. Il définit par la loi, ou par tout autre
instrument légal, les principes d’organisation de tels programmes.
Pour l’éducation fondamentale, le Conseil Éducatif Fédéral détermine les
disciplines qui seront obligatoires dans le noyau commun national tout en définissant
leurs buts et leurs objectifs. Le Conseil Fédéral de chaque État ou du District fédéral fixe
les sujets contenus dans la partie diversifiée des curriculums des écoles pour la zone
dépendant de sa juridiction.
Pour l’enseignement supérieur, le Conseil Éducatif Fédéral détermine le curriculum
minimal pour chaque cours, mais ne définit pas les programmes.
55
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2.1 ORGANISATION
Au Brésil, il n’existe pas d’informations concernant l’offre de formation
professionnelle, vu l’hétérogénéité de celle-ci. L’éducation technologique et les
programmes d’apprentissage sont planifiés par les organisations représentatives des
travailleurs et des employeurs qui peuvent être organisées et subventionnées par des
comités de travail fédéraux, d’État ou municipaux. Le Système Brésilien d’Entraînement
Professionnel, connu sous l’appellation de Système S (SESI, SENAI, SENAC, SESC),
relève le défi de la formation des travailleurs. Il répond aux exigences et/ou aux
demandes liées à l’évolution du système de production. Des établissements de
qualification professionnelle ont été ainsi générés ; ils contribuent au développement de
la formation professionnelle continue dans le pays, notamment en élargissant leurs
possibilités d’action.
L’éducation technologique et la formation professionnelle sont très limitées au
Brésil ; seulement cinq millions de travailleurs ont une qualification reconnue sur le
marché du travail. De fait, le pays prête une attention toute particulière à tous ces
programmes de formation professionnelle. Le Ministère du Travail et le Ministère de
l’Éducation ont annoncé, cette année, un budget de vingt-cinq millions de Réais (environ
neuf millions et demi d’euros), attribué à la Fédération, aux États fédérés et aux
institutions communautaires, afin de construire ou réformer ses centres technologiques.
De 1996 à 2000, le Brésil a investi plus d'un milliard de dollars américains dans ce
secteur, pour former environ quatorze millions de travailleurs.
La formation professionnelle brésilienne est, depuis son origine, très décentralisée.
La répartition actuelle couvre l’ensemble du territoire national, dans les vingt-sept États et
les cinq milles municipalités qui participent à la formation professionnelle. Chaque
municipalité est dotée de Comités Municipaux du Travail dans lesquels les travailleurs et
les collectivités locales collaborent au recensement des besoins et des demandes en
formation. Cette localisation de la formation permet de respecter les différences
régionales. Les exigences ne sont pas les mêmes dans les états du Nord, dans ceux du
Sud ou de l’Ouest. Les Comités Municipaux du Travail font remonter auprès des états les
demandes de formation des travailleurs de cette localité et les besoins exprimés par les
entreprises. Ainsi, ils valident les nombreuses demandes qu’ils soumettent au Secrétaire
du Travail de chaque État. Ces derniers gèrent les programmes de formation au niveau
des municipalités avec les ressources qu’ils reçoivent du Gouvernement Fédéral. La
formation professionnelle est ainsi mise en œuvre au plus près des travailleurs et des
organisations qui les emploient. Cette organisation repose sur un très haut niveau de
décentralisation. Chaque syndicat appartenant à une centrale ou une fédération fait état
des besoins de ses membres dans le but soit d’améliorer leur niveau de qualification, soit
de maintenir leur niveau d’employabilité sur le marché du travail. Les quatre fédérations
syndicales soumettent leur demande au Gouvernement Fédéral qui pourvoit aux moyens
nécessaires pour organiser les formations selon leurs souhaits. Les employeurs, au
travers des chambres patronales, comme le SENAC pour le secteur commercial, le
SENAI pour l’industrie, le SENAT pour le transport et le SENAR pour l’agriculture,
organisent également des formations spécifiques qui ont lieu dans des écoles techniques
réputées pour leur très bonne qualité. Avec les moyens fédéraux, ces écoles conçoivent
et mettent en œuvre des curricula de formation professionnelle. De fait cette diversité
d’organisation de l’échelon local à l’échelon national montre clairement que ce n’est pas
56
------------------------------------------------------------------------------------------------ SYSTÈME ÉDUCATIF BRÉSILIEN
le Ministère du Travail qui définit, depuis Brasília, les contenus des différentes formations
professionnelles qui sont mis en œuvre dans toutes les régions du pays.
Ce schéma général est soumis à un contrôle très strict par l’utilisation de l’Internet.
De n’importe où dans le pays, il est possible de vérifier quels sont les cours mis en place,
leurs coûts, le nombre de formés et leurs intitulés respectifs. Le contrôle opérationnel est
assuré en continu par un corps de la fonction publique, indépendant qui vérifie, dans
chaque état, que les enseignements offerts correspondent aux spécifications de
l’administration publique. L’IPEA, qui est l’institut qui valide les contenus des formations
et évalue leur adaptation aux réalités brésiliennes, donne également son accord.
Rappelons-nous que le Brésil est un pays de plus de huit millions de kilomètres carrés ;
la décentralisation a permis d’instaurer cette transparence sans laquelle il n’aurait pas été
possible d’établir un tel programme de formation qui couvre les besoins de tous. Le
Ministère du Travail, en association avec le Ministère de l’Éducation et avec le système
brésilien d’apprentissage professionnel, développe un vaste programme d’éducation
professionnelle et d’apprentissage visant à accroître le niveau de qualification de la main
d’œuvre et ainsi accroître leur aptitude à affronter les défis organisationnels,
technologiques et les changements administratifs nécessaires à l’économie brésilienne.
Cette année, ces ministères ont introduit l’enseignement technologique au niveau
secondaire dans trois États : Espírito Santo, Paraná et Santa Catarina.
57
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Post- Licence
Technologique
LICENCE OU (Supérieur) S
Extention 2 a 3 ans Y
S
Séquentiel T
È
M
E
P
Technique
R
(1 a 2 ans) O
Enseignement Secondaire D
( 3 ans) U
C
Enseignement T
Fondamentale Fondamentale I
(8 ans) (Libre, F
non règlementée)
Éducation infantile
Système d’éducation
Système d’éducation
Fondamentale et Supérieure Professionnelle
58
------------------------------------------------------------------------------------------------ SYSTÈME ÉDUCATIF BRÉSILIEN
59
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
60
------------------------------------------------------------------------------------------------ SYSTÈME ÉDUCATIF BRÉSILIEN
61
SYSTÈME ÉDUCATIF ET
FORMATION DES ENSEIGNANTS AU CHILI
Francisca Elton
Oscar Espinosa
Fernando Mena M.
63
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6
MIDEPLAN, Division sociale, à partir de l’enquête CASEN
7
Les instituts professionnels que les centres de formation technique sont privés
8
Chile Califica est un programme auquel participent les ministères de l’Économie, de l’Éducation et du Travail
et cherche à contribuer au développement productif du pays et à l’élévation des qualifications personnelles par
l’intermédiaire d’un système d’éducation et de formation continue
64
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
système national d’évaluation destiné à tous ceux, hors du système scolaire, qui
souhaitent certifier leurs dispositifs d’études primaires ou secondaires.
9
Le projet Enlaces fut créé en 1995 dans le cadre du programme MECE-Básica, et fut ensuite étendu au
secondaire
10
Pour plus d’informations voir les statistiques Enlaces 2005, www.enlaces.cl
65
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
11
Source : Cox Cristián, (2003), Políticas Educacionales en el Cambio de Siglo, La Reforma del Sistema
Escolar de Chile, Editorial Universitaria, Santiago de Chile. Pg. 27
12
Source : Cox Cristián, (2003), Políticas Educacionales en el Cambio de Siglo, La Reforma del Sistema
Escolar de Chile, Editorial Universitaria, Santiago de Chile. P. 45
13
Sommaire des donnés statistiques, Mineduc (Ministère de l’éducation) 1999
66
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
14
Subvention gouvernementale librement disponible
15
Apport gouvernemental assigné par concours aux élèves de la première année ayant obtenu un bon résultat
à l’examen de sélection universitaire (PSU)
16
Statistiques de l’éducation 2002, Ministère de l’éducation
67
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
° ° ° ° ° ° ° ° ° ° ° °
!
"!#! !$ "! %
!"
! &' ( ' " () ' * + ,) '
! &' ( ' " '')' " () %'
! &' ( ' "+! '! '
'' ( ! * +
# - ' ! " ' '!$ ( ! * +
68
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
Pour autant, deux grands défis restent à relever afin que cet enseignement
devienne une réalité dans les classes. D’une part, il faut investir dans la formation initiale
et continue des enseignants en éducation technologique. La plupart des enseignants ne
sont que peu ou pas formés à l’enseignement de cette discipline. Les enseignants qui
l’enseignent actuellement ont une formation d’origine dans d’autres domaines scolaires
comme l’éducation technique manuelle qui a disparu avec l’introduction de l’éducation
technologique. L’État a mis en place trois stages de formation de deux semaines pour
familiariser les enseignants aux nouveaux programmes mis en place par le Ministère de
l’éducation (MINEDUC). Pour disposer d’enseignants formés, de nombreux
établissements ont inscrit leurs enseignants dans des dispositifs de perfectionnement
proposés par des institutions d’éducation supérieure. Notons que la qualité et la
pertinence de ces offres de formation issues de l’éducation supérieure, qu’il s’agisse de
formation initiale ou continue, n’est pas homogène. La nécessaire harmonisation est un
problème actuellement pris en compte par certaines institutions. D’autre part, il faut
investir dans des ressources pour aider les enseignants à mettre en œuvre cet
enseignement. Actuellement, ils n’ont à disposition que les curricula d’études du
Ministère de l’éducation et une offre commerciale restreinte de matériels didactiques.
En même temps, rien n’assure que les programmes mis en œuvre dans les
classes soient ceux souhaités par le Ministère. Les données dont nous disposons
actuellement sur le suivi de l’implémentation des programmes recueillies par l’Unité
d’Évaluation des Cursus d’Études du Ministère de l’Éducation indiquent que :
• les enseignants en général approuvent les nouveaux programmes d’Éducation
technologique ; mais ils pensent qu’ils sont difficiles à mettre en œuvre. Parmi les
raisons les plus souvent invoquées, on trouve la méconnaissance des contenus, le
manque de temps pour les étudier, la difficulté d’accès à des ressources. Par
ailleurs, ils notent qu’ils ont quelques difficultés de gestion des classes pour
organiser des travaux collaboratifs, que les effectifs excessifs sont un obstacle à la
mise en œuvre des tâches prévues dans les programmes, obstacle renforcé par
l’absence d’espaces appropriés pour développer les activités pratiques et par
l’absence de matériel adapté ;
• dans le premier cycle d’éducation et dans la grande majorité des établissements,
les horaires d’Éducation Technologique sont utilisés pour les autres domaines
d’apprentissage, essentiellement la langue maternelle, les mathématiques et la
préparation de fêtes ;
ème ème
• entre la 5 et la 10 année, les enseignants déclarent mettre en œuvre toutes
les unités du programme sans qu’aucun élément tangible n’étaye cette affirmation ;
• un important pourcentage des enseignants qui enseignement actuellement
l’éducation technologique n’ont suivi aucune formation de perfectionnement dans
cette discipline.
69
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17
,) " !" ! !# '' )"' " () %'- ' + )# " ' " + !). " ! ' ) ( !+ ' )
" / () ( # " + ! )" ( . ! '- (! ' $) ( " % " " ( %!0 ( "! ' ! ) 1 '
' )"' ,) '
70
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
18
L’effort de développement professionnel promu par le ministère de l’éducation a intégré depuis 1996 un
programme de bourses à l’étranger pour les professeurs des différents niveaux et spécialités. De 1996 à 2002,
cinq mille soixante professeurs ont suivi une formation en Europe, en Australie, en Amérique du Nord et en
Amérique Latine
19
Étude réalisée en 2001 dans le cadre du Programme interdisciplinaire de recherche en éducation (PIIE)
20
On entend par “habilitation” l’autorisation à enseigner délivrée par l’autorité ministérielle décentralisée
(SECREDUC) à des personnes non qualifiées pédagogiquement pour une durée limitée (généralement, un an)
71
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
21
Le terme éducation technologique est homonyme de celui couramment employé pour l’éducation
technologique enseignée dans la formation générale. Cette superposition des noms devrait être corrigée dans
un futur proche, étant donné que les nouvelles offres pédagogiques correspondent à un nouveau profil
d’enseignant en éducation technologique différent des précédents
72
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
4 ANNEXES
22
L’option scientifique humaniste dispose de trois heures et l’option technique professionnelle dispose de deux
heures.
23
Choix de deux domaines scientifiques parmi les trois
24
Option de la formation différenciée scientifique/ humaniste
25
Choix entre les arts visuels et musicaux
26
De la 1e à la 8e, les élèves reçoivent une formation musicale et artistique, mais les enseignants doivent
partager les heures.
73
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
74
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
75
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
76
---------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF CHILIEN
77
SYSTÈME ÉDUCATIF ET
FORMATION DES ENSEIGNANTS EN FRANCE
Jacques Ginestié
Pascale Brandt-Pomares
Marjolaine Chatoney
Yves Martinez
Guy Oliveri
79
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
27
La France est divisée en 96 départements administratifs
28
Le baccalauréat général est préparé en lycée général, le baccalauréat professionnel est préparé en lycée
professionnel. Le baccalauréat professionnel peut être prolongé par une année de spécialisation
29
En 2001, la proportion de bacheliers dans une génération est de 32.6% pour le baccalauréat général, 18.2%
pour le baccalauréat technologique, 11.2 % pour le baccalauréat professionnel soit un total de 62%. L’objectif
est d’atteindre 70% en 2010
30
La France est divisée en 22 régions auxquelles s’ajoutent 4 régions d’outre-mer. Chaque région est divisée
en département. Notre IUFM, par exemple, est en région PACA (Provence, Alpes, Côte d’Azur). La région
PACA regroupe les départements des Alpes de Haute Provence, des Hautes Alpes, des Alpes Maritimes, du
Var, du Vaucluse et des Bouches du Rhône
80
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
31
Le PRESTE a été précédé par l’opération « la main à la pâte » initiée par Georges Charpak de l’académie
des sciences, prix Nobel de sciences.
81
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2.2 LE COLLÈGE
La technologie est enseignée pendant les quatre années du collège. Implanté en
1985, cet enseignement a remplacé l’éducation manuelle et technique. Le programme
actuel a été publié en 1996 ; il précise les compétences que les élèves doivent acquérir,
mais aussi les activités à mettre en place pour atteindre celles-ci. La technologie au
collège s’appuie sur la démarche de projet industriel. Cette organisation précise toutes
les étapes allant de la première description d’un produit jusqu’à sa distribution
commerciale. Deux tiers de l’ensemble des programmes sont consacrés à l’étude de la
démarche de projet. Le tiers restant est consacré à l’usage des systèmes informatiques.
Selon les cycles, l’horaire hebdomadaire varie d’une heure à une heure et demie. Au
ème
cycle d’adaptation (la classe de 6 est la première année du collège), il s’agit d’une
préparation à la réalisation sur projet et d’une approche des fonctions d’un traitement de
ème ème
texte. Au cycle central (classes de 5 et 4 qui sont les seconde et troisième années
du collège), le programme est divisé en six scénarios, qui correspondent chacun à une
étape de la démarche de projet. L’utilisation de l’informatique vise à étudier les fonctions
des tableurs mais également à piloter des systèmes automatisés et à rechercher de
l’information sur Internet. La démarche de projet est considérée dans sa globalité au
ème
cours du cycle d’orientation (classe de 3 qui est la quatrième année du collège) ; les
élèves ont à conduire un projet qui conduit à la réalisation d’un objet selon les différentes
étapes de cette démarche. L’usage de l’informatique est dévolu aux réalisations
assistées par ordinateur (CAO, PAO, FAO) et à la communication via Internet. A la fin du
cycle central, quelques élèves choisissent d’abandonner la seconde langue vivante au
profit d’un renforcement des enseignements de technologie dans la perspective d’une
orientation vers les voies professionnelles et les lycées professionnels.
L’organisation des activités autour d’un projet industriel doit aider les élèves à
construire leur projet personnel et à choisir une orientation scolaire en rapport avec ce
projet personnel. Pour autant, cette accentuation des fonctions d’aide à l’orientation
apparaît comme éminemment restrictive et l’éducation technologie ne saurait être réduite
à une discipline d’orientation. D’autres fonctions sont mises en jeu dont notamment des
enjeux culturels comme la compréhension du monde contemporain dans lequel les
élèves vivent. À l’issue de la classe de troisième, 60% des élèves optent pour une classe
des lycées généraux et technologiques et 30% pour une formation dans un lycée
professionnel. Pour autant, ces orientations entre le collège et le lycée se révèlent très
souvent des choix par défaut en lieu et place de choix cohérents avec le projet de l’élève.
Cet état de fait relève, d’une part, de résultats scolaires insuffisants et, d’autre part, du
manque de place dans les différentes sections des lycées professionnels qui empêchent
l’élève d’obtenir satisfaction. Environ 3% des élèves choisissent une voie professionnelle
par apprentissage dans une entreprise et 6% refont une nouvelle classe de troisième,
espérant obtenir des résultats satisfaisant cette seconde fois pour leur permettre
d’accéder à la filière de leur choix.
82
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
appelée classe de détermination. Les élèves peuvent choisir une option dans une large
palette possible. Parmi les possibles, trois options technologiques (industrielles, tertiaires
ou de laboratoire) de trois heures hebdomadaires sont proposées aux élèves. Pour ceux
qui ont choisi une option technologique, ils peuvent la poursuivre tout au long du lycée,
en classes de première et de terminale. L’option « technologies industrielles » est
intitulée sciences de l’ingénieur. Cette option a pour objectif de développer les
connaissances technologiques au travers de l’étude de systèmes et de ses fonctions en
relation avec les domaines de la mécanique, de l'automatique, de l'électrotechnique, de
l'électronique, du traitement de l'information et des réseaux de communication. Trois
heures hebdomadaires sont consacrées à cette option.
Dans les lycées technologiques, les élèves, après la classe de seconde de
32
détermination, finissent leur cycle terminal dans une section plus spécialisée . Celle-ci
leur permet d’obtenir un baccalauréat technologique de spécialité. Au cycle terminal les
enseignements sont consacrés à l’étude et la réalisation de systèmes ou de fonctions
d’un système. Les approches sont pluridisciplinaires. Le nombre d’heures
hebdomadaires est de neuf heures. Les activités se font soit en classe entière, soit en
groupes. Des enseignements plus généraux complètent la formation. Mais malgré de
nombreux efforts, le rapprochement entre culture générale et culture technologique n’est
pas facile à construire. Il s’agit de jouer sur les complémentarités éducatives et de
qualification professionnelle afin de former à la fois le citoyen et l’ingénieur ou le
technicien de demain. La voie technologique couvre des domaines d’activités plus larges
et entretien des rapports différents aux pratiques professionnelles. Après le baccalauréat
technologique, l’élève peut entrer à l’université, qu’il s’agisse des formations
universitaires traditionnelles ou des formations professionnelles courtes de
l‘enseignement supérieur débouchant sur le diplôme de technicien supérieur, soit dans
un Institut Universitaire de Technologie (IUT), soit dans une section de technicien
33
supérieur (STS) .
34 35
Le lycée professionnel propose aux élèves des formations professionnelles en
lien direct avec l’entreprise et ses métiers. Ces formations visent l’acquisition des
connaissances et des savoir-faire liés aux activités professionnelles d’un domaine
professionnel. Ainsi, il existe deux cent cinquante spécifications différentes des certificats
36
d’aptitude professionnelle (CAP) qui se préparent en deux ans après le collège et qui
débouchent sur une qualification d’ouvrier ou d’employé et sur la vie active. Il existe
37
cinquante spécifications différentes des brevets d‘étude professionnelle (BEP) qui se
préparent, eux aussi, en deux ans après le collège, et qui sont sanctionnés par un niveau
de qualification d’ouvrier ou d’employé et permettent l’entrée dans la vie active, la
poursuite d’étude pour préparer un baccalauréat professionnel ou l’obtention d’une
mention complémentaire. Certains élèves, parmi ceux qui ont les meilleurs résultats
scolaires, peuvent réintégrer les voies technologiques en rejoignant une classe de
32
STT (Sciences et Technologies Tertiaires), STI (Sciences et Technologies Industrielles), STL (Sciences et
Technologies de Laboratoire), SMS (Sciences Médicosociales), Hôtellerie
33
55% des candidats au BTS ont un baccalauréat technologique, 28% un baccalauréat général et 11% un
baccalauréat professionnel
34
Il y a en France 1 742 lycées professionnels (publics et privés)
35
695 000 lycéens professionnels (publics et privés)
36
Le taux de réussite au CAP est de 75,1% (2001)
37
Le taux de réussite au BEP est de 72,6% (2001). Environ 38% des élèves de terminale BEP choisissent de
poursuivre leurs études pour préparer un baccalauréat professionnel
83
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
38
première d’adaptation... Le baccalauréat professionnel existe dans quarante-huit
spécialités professionnelles et sanctionne une formation professionnelle centrée sur
l’acquisition de compétences professionnelles. Ce caractère professionnel est formalisé
par la présence d’un stage en entreprise de 16 semaines en moyenne sur deux ans. Le
baccalauréat professionnel permet aux élèves de poursuivre leurs études, pour ceux qui
ont les meilleurs résultats scolaires, dans l’enseignement supérieur technologique court
ou en section de technicien supérieur (STS).
En lycée professionnel, les curricula articulent la formation selon trois parties : les
enseignements généraux, la formation professionnelle et les stages en entreprise. Toutes
les formations professionnelles ont un point commun, le stage en entreprise comporte
une annexe pédagogique essentielle qui décrit les activités que l’élève doit réaliser
durant cette période. Ces activités sont déterminées conjointement par un des
enseignants du lycée professionnel chargé du suivi de l’élève et un tuteur de l'entreprise
qui est un employé chargé de l’encadrement du jeune pendant cette période. Elles sont
définies en fonction du niveau et de l'année de formation, de la période où se déroule le
séjour en entreprise, des objectifs de formation par rapport au diplôme préparé et des
activités de l'entreprise. L’élève est suivi par un enseignant de l’équipe pédagogique qui
peut être indistinctement issu de l’enseignement général ou professionnel.
38
Le taux de réussite au baccalauréat professionnel est de 77,2% (2002)- 17% des bacheliers professionnels
poursuivent leurs études, les autres entrent dans la vie active
39
Session d’information et d’orientation (SIO), Cycle d’insertion professionnelle par alternance (CIPPA), Module
de préparation à l’examen par alternance (MOREA)
40
Formation complémentaire d’initiative locale (FCIL)
41
MEN ISSN 1286-9392 : Les Centre de Formation des Apprentis peuvent être distingués selon les types
d’organismes qui les gèrent : municipalités, chambres de commerce et d’industrie, chambres de métiers, orga-
84
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
grande majorité est dans des CFA placés sous la tutelle du Ministère de l'Éducation
Nationale et près de trente mille sont dans des CFA sous la responsabilité du Ministère
de l’Agriculture et de la Pêche. La même année 2001, environ cinquante et un mille
42
apprentis préparaient un diplôme de l’enseignement supérieur. L’apprentissage associe
une formation dans une entreprise qui emploie le jeune sous contrat d’apprentissage et
des enseignements dispensés, pendant le temps de travail, dans un centre de formation
d’apprentis. Il est donc indispensable qu’il y ait une articulation étroite entre les activités
de l’entreprise et celles réalisées au CFA. Pour améliorer la coordination entre les deux
parties, l’apprenti dispose de documents de liaison. Le temps de formation en CFA est
compris entre quatre et cinq cent heures pour les CAP et BEP et sept cent cinquante
heures pour les baccalauréats professionnels et les brevets de technicien supérieur.
11 ans
École primaire
3 à 5 ans
Âge Qualification
nismes privés, établissements publics d’enseignement. Un petit nombre de CFA, dits “ à convention nationale ”,
est créé à la suite d’une convention passée avec l’État. 1 215 centres de formation d'apprentis sont répertoriés.
42
Les apprentis sont des jeunes âgés de 16 à 25 ans qui préparent un diplôme de l’enseignement professionnel
ou technologique (ou un titre homologué) dans le cadre d’un contrat de travail de type particulier, associant une
formation en entreprise – sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage – et des enseignements dispensés
dans un centre de formation d’apprentis.
85
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
l’éducation professionnelle. Cette conception globale permet de réduire les clivages entre
les deux types d’éducation qui étaient, jusqu’à cette époque, considérées l’une comme
une voie scolaire noble (l’éducation générale), l’autre comme des filières dévalorisées
(l’éducation professionnelle). L’éducation technologique est considérée comme une
composante de la culture générale qui relève de l’éducation générale et comme une
composante de la professionnalité qui relève de la formation professionnelle. Cette
conception de l’éducation technologique qui articule éducation générale et formation
professionnelle spécifique a des effets sur l’organisation de la formation des enseignants.
La formation doit préparer des enseignants dans des domaines spécialisés (comme par
exemple, la construction mécanique, le génie thermique ou les biotechnologies) et des
enseignants d’éducation technologique comme éducation générale.
43
La loi d’orientation de 1989 a entraîné la suppression des écoles normales qui formaient les enseignants de
l’école primaire et des centres pédagogiques régionaux qui formaient les enseignants du secondaire
44
Le principe de formation par alternance est défini circulaire. Ici il s’agit de la circulaire 97-123 du 23 mai 1997
86
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
dans lequel il exerce. À l’issue de ces deux années, l’apprenti enseignant est recruté par
l’État comme enseignant titulaire avec un statut de fonctionnaire de la fonction publique.
Une fois intégré dans la fonction publique, l’enseignant complète sa formation au
travers des dispositifs de formation continue. Les IUFM sont chargés d’organiser, de
concevoir et de mettre en œuvre les dispositifs de formation continue arrêtés par les
autorités éducatives régionales que sont les rectorats d’académie. Le cahier des charges
de l’offre de formation est défini par les recteurs d’académie afin de répondre aux
er nd
besoins de formation des enseignants des 1 et 2 degrés de son académie ; l’IUFM
propose un ensemble de formations qui répond à ce cahier des charges. Dans ce
fonctionnement, l’IUFM est l’opérateur majoritaire mais pas exclusif de formation continue
des enseignants. La très grande majorité des actions mises en œuvre sont des actions
de courte durée (de trois ou quatre journées) avec généralement des visées d’adaptation
aux évolutions des contenus d’enseignement, aux nouveaux outils, aux nouvelles
méthodes ou encore à des nouveaux contextes. La formation continue s’adresse à tous
les enseignants tout au long de leur carrière mais une attention particulière est portée
aux jeunes enseignants débutants qui sont accompagnés dans cette première phase.
Pour répondre à ces missions de formations initiales et continues, l’IUFM travaille
en étroite collaboration avec les universités de la région et avec les autorités éducatives
er nd
régionales des 1 et 2 degré. Les IUFM ont également une mission de recherche en
éducation mais cette mission est prise en charge de manière très hétérogène d’un IUFM
à l’autre. L’IUFM d’Aix-Marseille compte parmi ceux qui ont de nombreux et importants
programmes de recherche nationaux et internationaux dans les domaines des
didactiques des disciplines scolaires, de l’ergonomie professionnelle du métier
d’enseignant, de la psychologie des apprentissages notamment en ce qui concerne
l’adaptation et l’intégration scolaire, ou encore de la sociologie de l’éducation.
Dans les domaines liés à l’éducation technologique, le Département
Enseignements Techniques et Technologiques regroupe les formations d’enseignants de
technologie générale, de génie électrique, de génie civil, de génie mécanique, de
biotechnologie et la composante éducation technologique de la formation des
enseignants du primaire. Ce département compte trente-six formateurs, dont deux
professeurs des universités, quatre maîtres de conférences ; seize enseignants sont
nd
formateurs associés, c’est-à-dire que ce sont des enseignants du 2 degré qui sont mis
à la disposition de l’IUFM, pour tout ou partie de leur service d’enseignement, par les
autorités régionales d’éducation. Les enseignants du département interviennent dans
toutes les composantes de la formation, aussi bien en formation initiale qu’en formation
continue, auprès des enseignants du premier (professeur des écoles) et du second degré
(professeurs de collèges ou de lycées). Ils assurent également des enseignements dans
les cursus universitaires (licences et masters) en relation directe avec les domaines
disciplinaires étudiés à l’IUFM. L’activité de recherche du département se développe au
45
sein de l’équipe de recherche GESTEPRO qui est une des composantes de l’UMR
46
ADEF . Cette équipe articule des recherches en éducation scientifique, technologique et
professionnelle ; elle est composée de douze chercheurs et accueille une vingtaine de
doctorants. Elle travaille sur l’analyse des situations scolaires dans les domaines
précités, notamment au travers de l’étude des interactions élève, professeur, savoir.
L’articulation formation des enseignants et recherche est renforcée par une unité de
développement qui produit des ressources à l’usage des enseignants ; ces ressources
45
Groupe d’Étude en l’éducation Scientifique, Technologique et Professionnelle
46
Unité Mixte de Recherche Apprentissage, Didactique, Évaluation et Formation
87
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
47
CAPET : Le Certificat d’Aptitude des Professeurs de l’Enseignement Technique
88
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
89
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le stage en responsabilité
Ce stage correspond à la partie en alternance de la formation. Dés la rentrée
scolaire et pour toute une année scolaire, les étudiants sont affectés dans un collège
dans lequel ils prennent en responsabilité deux ou trois classes pour y assurer les
enseignements et les tâches afférentes au même titre que n’importe quel enseignant
titulaire de l’établissement. C’est une des activités centrales de la formation. Son horaire
d’enseignement en présence d’élèves est compris en quatre et six heures
hebdomadaires mais bien évidemment les charges inhérentes à cette activité ne se
réduisent pas à ces quelques heures d’enseignement. Il doit planifier, préparer et évaluer
son projet d’enseignement en collaboration avec l’équipe d’enseignants de technologie
du collège et l’inscrire de manière cohérente dans le projet pédagogique de l’équipe et de
l’établissement. Le choix des organisations à mettre en œuvre, des matériels nécessaires
et des séquences à réaliser est un choix collectif fait au niveau de l’équipe. Le stagiaire
assure également les fonctions d’évaluation relevant des missions des enseignants. À ce
titre, il participe aux réunions de suivi des élèves et aux conseils de classe. Il doit
s'intégrer et participer à la vie de l'établissement et participer aux projets de
l’établissement. Pour l’accompagner durant cette période essentielle dans sa formation,
le stagiaire est sous la tutelle d’un professeur conseiller pédagogique et d’un tuteur.
Le professeur conseiller pédagogique est choisi par l’IUFM en concertation avec
les autorités régionales éducatives parmi les enseignants de l’établissement. C’est en
général un enseignant expérimenté qui fait preuve de compétences reconnues. Il a pour
fonction d’accompagner le stagiaire dans sa vie quotidienne d’enseignant dans
l’établissement notamment dans la connaissance du milieu et l’appropriation des gestes
90
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
91
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
durant cette période, une permutation de stagiaires deux à deux permet d’éviter la
vacance d’enseignements dans les établissements. L’organisation de ces périodes est
différente d’un stagiaire à l’autre et dépend du parcours individuel de chacun. À l’issue de
cette période, le stagiaire élabore un compte rendu sur les implications pédagogiques
qu’il est capable d’articuler à partir de cette expérience personnelle. L’évaluation porte
sur la présentation orale de ce compte rendu.
48
En principe cette question est réglée à l’entrée à l’IUFM car tous les étudiants devraient attester du niveau de
compétences C2I ; dans les faits, la situation est encore très hétérogène et des organisations de mise à niveau
technique sont proposées aux étudiants
92
------------------------------------------------------------------------------------------------- SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS
Le mémoire professionnel
C’est avant tout une prise de recul effectuée par le stagiaire à partir d'un élément
problématique de sa pratique. II s'agit de répondre à une question posée dans son
activité professionnelle et de construire une réponse selon une méthodologie rigoureuse
empruntée au champ des recherches en éducation. Le but visé est de faire prendre
conscience à l’étudiant de la possibilité de conduire une analyse rationnelle sur un point
qui lui fait problème, de l’existence de travaux qui traitent plus ou moins bien de cette
question et que la mise en œuvre d’une stratégie d’analyse construite permet de
répondre partiellement mais avec une certaine fiabilité. En ce sens, l’étudiant peut
prendre du recul sur sa propre pratique en médiatisant sa réponse au travers d’une
approche de réponse construite qui ne l’emprunte pas au spontanéisme émotionnel. Le
mémoire peut être réalisé à deux ou trois étudiants. Le mémoire est soutenu
publiquement et individuellement devant un jury composé a minima du directeur de
mémoire et d’un membre de la commission de validation.
93
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4 BIBLIOGRAPHIE
Andreucci C., Ginestié J., Un premier aperçu sur l’extension du concept d’objet technique
chez les collégiens, Didaskalia, n°20, 2002.
Brandt-Pomares P., Les nouvelles technologies de l’information et de la communication
dans les enseignements technologiques ; De l’organisation des savoirs aux
conditions d’étude : didactique de la consultation d’information, Université de
Provence, thèse, sous la direction de Ginestié J., 2003.
Compton V., Jones A. Reflecting on Teacher Development in Technology Education :
Implications for Future Programmes. International Journal of Technology and
Design Education; vol. 8, n° 2, 1998, pp. 151-166.
Mistre G. et Al., Le projet pédagogique en technologie et ses contraintes, Skholê : actes
du colloque Marseille 1999 ; le projet en éducation technologique, Hors série, juin,
2000, pp. 219-228.
Ginestié J., Mistre G., Défi 2000 : un ensemble de ressources multimédia utilisable en
formation initiale des enseignants de technologie. Colloque Professionnalité des
enseignants, Bordeaux, 2002.
94
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION
DES ENSEIGNANTS EN GRÈCE
Haris Papoutsakis
1.1 INTRODUCTION
ème
À l’aube du 21 siècle, le développement rapide de la connaissance, la
globalisation de l’économie, la transformation du processus de production avec
l’utilisation des technologies de l’information et de la télécommunication, offrent de
nouvelles circonstances et occasions pour le progrès et l’amélioration de la qualité de vie.
La nature même des besoins sociaux actuels souligne l’importance de la connaissance,
de l’adaptabilité et de l'esprit d'invention. De plus, elle nécessite des qualifications
accrues en communication, coopération, réaction rapide aux défis, prise d’initiatives,
gestion de choix, etc. Le système éducatif, étant un élément structurel de base
responsable de la formation des ressources humaines futures, doit être transformé
progressivement afin de relever les nouveaux besoins et défis. Le nouvel environnement
exige que le système éducatif forme des gens capables de relever le nouveau défi social
en élargissant leurs connaissances à travers l’usage et l’exploitation étendue de
l’apprentissage continu, afin de leur permettre d’être intégrés sans difficulté à la vie
ème
active. Gardant ce qui précède à l’esprit, et dans le cadre des dispositions du 2 Cadre
Communautaire d'Appui, l’Enseignement grec a connu un changement majeur durant les
années 1997-1998. Des établissements comme le Lycée Unifié d’Enseignement
Secondaire Supérieur (Eniaio Lykeio), l’Établissement d’Enseignement Technique et
Professionnel (TEE), le Centre de Formation Professionnelle (KEK), ainsi que beaucoup
d’organisations éducatives importantes ont été rénovées ou créées. Actuellement, dans
ème
le cadre des dispositions du 3 Cadre Communautaire d'Appui, un Programme
Opérationnel pour l’Enseignement et la Formation Professionnelle Initiale (PO
Éducation II) de six ans (2000-2006) a été mis en place entre l’Union Européenne et le
Ministère Grec de l’Éducation Nationale et des affaires religieuses. Ce programme, qui
est cofinancé par le fond social européen, le fond européen de développement régional
et par des ressources nationales, vise à améliorer la qualité de l’éducation, à prévenir et
lutter contre l’exclusion sociale et enfin à constituer un domaine européen intégré
d’éducation et d’emploi de haute qualité. Ces buts sont développés en cinq lignes
d’action :
• Promotion des opportunités d’accès au marché de travail pour ceux qui sont
menacés d’exclusion sociale.
• Promotion et amélioration de l’éducation et de la formation professionnelle dans le
cadre de l’apprentissage continu.
• Développement et promotion de l’esprit d'entreprise et de l’adaptabilité des jeunes.
• Amélioration de l’accès des femmes au marché de travail.
95
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
96
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
Enseignement Préscolaire
En Grèce, l’enseignement préscolaire est dispensé dans les crèches et les écoles
maternelles. Les crèches (Vrefonipiakoi Paidikoi Stathmi) s’adressent aux enfants entre
deux ans et demi et quatre ans. Les écoles maternelles (Nipiagogeia) concernent les
enfants de quatre à cinq ans. Il y a deux types d'écoles maternelles, celles qui
fonctionnent en demi-journée et celles qui fonctionnent en journée complète. En ce qui
concerne le deuxième type, pour s’inscrire, il faut prouver que les deux parents
travaillent. Étant donné que l’enseignement préscolaire n’est pas obligatoire à ce niveau-
là, il n’y a pas d’évaluation des activités et des acquisitions des enfants.
Enseignement Obligatoire
En Grèce, l'enseignement est obligatoire pour les enfants âgés de six à quinze
ans. Il est dispensé dans les écoles primaires et les écoles d’enseignement secondaire
inférieur.
97
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
98
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
99
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
100
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
KE.SY.P) qui sont implantés dans les grandes villes du pays et deux cents bureaux
d’orientation professionnelle scolaire qui fonctionnent au sein des écoles. Ainsi, ce sont
près de deux mille six cents enseignants formés qui travaillent dans ces bureaux. Un
projet vise à porter le nombre de bureaux à trois cent trente dont une soixantaine aurait
pour but de développer les relations entre les établissements d’enseignement technique
et l’industrie.
Tous les élèves, quelle que soit leur filière, au cours d’une des deux dernières
années du lycée (Eniaio Lykeio), peuvent choisir de suivre un enseignement
bihebdomadaire optionnel d’applications informatiques. Au-delà de cette option
informatique, les élèves de troisième année du lycée peuvent choisir une des options
suivantes, enseignées deux fois par semaine : histoire de la science et de la technologie,
technologie et développement, technologie des systèmes informatiques et des systèmes
opérateurs, réseaux multimédia ou encore utilisation de logiciels. Les élèves de la filière
technologique (Tehnologiki Katefthinsi) au lycée suivent un cours bihebdomadaire de
technologie de la communication durant la deuxième année. En troisième année, ces
élèves suivent des cours de technologie électrique deux fois par semaine, dans le cadre
des enseignements de technologie et production. Dans le cadre de l’enseignement
informatique et services, des cours bihebdomadaires initient les élèves au
développement des applications dans un environnement informatique. Tous les
enseignements obligatoires associés à l’informatique sont très théoriques ; ils rencontrent
un écho favorable au sein de la communauté éducative et au-delà, principalement du fait
de leur inclusion dans le système d’évaluation nationale. En revanche, dès lors qu’ils
deviennent optionnels et qu’ils ne font donc pas l’objet d’une évaluation, ils sont
considérés peu importants et donc dévalorisés. L’équipement des laboratoires
nécessaire pour les enseignements de Technologie est financé conjointement par des
Fonds Communautaires et Nationaux.
101
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
102
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
103
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
commencé à fonctionner dès l’hiver 1993. Les établissements privés préparent aux
mêmes spécialisations selon les mêmes programmes d’études que ceux du public. Ce
sont ainsi trente quatre milles élèves qui fréquentent les établissements publics et l’on en
compte plus de vingt mille dans le privé. L’organisme pour l’éducation et la formation
professionnelle a habilité environ cent cinquante programmes d’études qui sont mis en
œuvre par les établissements du public et du privé. À titre d’exemple, les enseignements
dispensés aux étudiants dans la spécialité comptabilité bureautique du domaine sciences
économiques et de gestion sont la comptabilité générale, la comptabilité analytique, la
comptabilité corporative, la comptabilité appliquée à l'impôt, la comptabilité informatisée,
les applications de comptabilité, le droit, la fiscalité, la gestion des entreprises, les
techniques de transaction, les mathématiques financières, les statistiques, l’anglais,
l’informatique, le traitement de texte, le tableur. Cette description sommaire des
disciplines qui composent la formation des étudiants donne une indication de l’étendue
des connaissances que les étudiants acquièrent durant leurs études.
Par décision du ministère de l’éducation nationale et des affaires religieuses,
(YPEPTH), une période optionnelle de six mois d’apprentissage a été introduite pour les
diplômés des IEK publics et privés. Cette période est validée comme expérience
professionnelle. Cette période peut se dérouler dans des entreprises du secteur public,
du secteur privé ou dans toutes entités légales fonctionnant en vertu de la loi publique ou
privée. Pour faciliter cette mise en place, l'organisme pour l’éducation et la formation
professionnelle (OEEK) a institué six milles postes d'apprentissage, dont trois milles sont
subventionnés ; ces offres subventionnées sont accessibles aux seuls diplômés des IEK
publics placés sous la juridiction du Ministère de l’Éducation Nationale et la subvention
n'excède pas le montant total des dépenses engagées par l'étudiant.
104
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
105
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Collèges Privés
Les collèges privés sont des établissements de formation privés accessibles aux
diplômés des lycées (Lykeio) et des écoles d’enseignement secondaire inférieur
(Gymnasio). La scolarité, théorique et pratique, varie de un à quatre ans suivant le niveau
de formation. Ces collèges ne sont pas sous la responsabilité éducative du ministère
grec de l’éducation nationale et des affaires religieuses. Une partie de ces collèges est
associée à des Universités étrangères en vue de délivrer des diplômes de niveau
universitaire. Cependant, le centre inter universitaire de reconnaissance des titres
d’études étrangers n’identifie pas ces diplômes comme équivalents à ceux délivrés par
les universités publiques grecques et les instituts d’enseignement technologique de
niveau supérieur.
106
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
107
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
108
--------------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF GREC
• Apolytirio : Certificat de Fin d’Études, obtenu quand un élève achève avec succès
l’École Primaire, l'École d’Enseignement Secondaire Inférieur (Gymnasio) ou le
Lycée Unifié d'Enseignement Secondaire Supérieur (Lykeio).
• Dimotiko : École Primaire. Durée six ans.
• Elliniko Anoihto Panepistimio (EAP) : Université Ouverte Hellénique (UOE)
• Eniaio Lykeio (EL) : Lycée Unifié d’Enseignement Secondaire Supérieur. Nouvelle
catégorie d’établissement, à la suite de la reforme éducative (1997-1998). Durée
trois ans.
• Eniaio Polykladiko Lykeio (EPL) : Lycée Polyvalent Unifié d’Enseignement
Secondaire Supérieur. A la suite de la reforme éducative (1997-1998), ces lycées
ont été absorbés par les TEE.
• Enishitiki Didaskalia : Enseignement renforcé concernant les disciplines scolaires
fondamentales, offert aux étudiants qui ont des difficultés d’apprentissage, en
dehors du programme d’études et de l’horaire réguliers, dans l’enseignement
primaire et secondaire.
• Ethniko Kentro Pistopoiisis Domon Synehizomenis Epagelmatikis Katartisis ke
Synodeytikon Ypostiriktikon Ypiresion (EKEPIS) : Centre National d’Accréditation
des Structures de Formation Professionnelle Continue et de Services Connexes
d’Appui
• Ethniko Systima Epangelmatikis Ekpedefsis ke Katartisis (ESEEK) : Système
National d’Éducation et de Formation Professionnelles.
• Etisio Programma Pedagogikis Katartisis (EPPEK) : Programme Annuel de
Formation Pédagogique.
• Geniki Grammateia Ekpaidefsis Enilikon (GGEE) : Secrétariat Général pour
l’Education des Adultes.
• Geniki Grammateia Laikis Epimorfosis (GGLE) : Secrétariat Général pour
l’Éducation Populaire.
• Gymnasio : École d’Enseignement Secondaire Inférieur. Durée trois ans.
• Institouta Epangelmatikis Katartisis (IEK) : Instituts de Formation Professionnelle.
Centres de formation qui fournissent de la formation professionnelle initiale aux
certifiés des écoles d’enseignement secondaire. Les IEK sont classifiés au niveau
post-secondaire de la formation professionnelle.
• Katefthinseis : Filières (cycles) d’études.
• Kentra Epangelmatikis Katartisis (KEKs) : Centres de Formation Professionnelle.
• Kentra Symvouleftikis ke Prosanatolismou (KESYP) : Centres de Conseil et
d’Orientation Professionnelle.
• Logariasmos gia tin Apasxolisi ke tin Epangelmatiki Katartisi (LAEK) : Fonds pour
l’Emploi et la Formation Professionnelle.
• Nipiagogeio : École Maternelle.
• Organismos Apasholisis Ergatikou Dynamikou (OAED) : Organisme pour l’Emploi
et la Main d’œuvre en Grèce.
• Organismos Epangelmatikis Ekpedefsis and Katartisis (OEEK) : Organisme pour
l’Éducation et la Formation Professionnelles.
109
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• Panepistimio : Université.
• Pliroforiki/Tehnologia : Informatique/Technologie.
• Politehnio : École Polytechnique.
• Ptychio : Diplôme, délivré spécialement par les Institutions d’Enseignement
Tertiaire.
• Sholi Ekpedeftikon Litourgon Epangelmatikis ke Tehnologikis Ekpedefsis
(SELETE) : École pour la Formation des Enseignants de la Formation
Professionnelle et Technologique, qui a été remplacée par l’ASPAITE.
• Sholiko Ergastiriako Kentro (SEK) : Centre Scolaire de Travaux Pratiques.
• Sholikos Epangelmatikos Prosanatolismos (SEP) : Orientation Professionnelle
Scolaire.
• Techniko Epagelmatiko Ekpaideftirio (TEE) : Établissement d’Enseignement
Technique et Professionnel, mis en place par la reforme éducative (1997-1998).
Durée de deux à trois ans.
• Techniki Epangelmatiki Sholi, (TES) : École Technique et Professionnelle. Elles
existaient avant la reforme éducative (1997-1998), quand elles ont été absorbées
par les TEE
• Techniko Epangelmatiko Lykeio (TEL) : Lycée Technique et Professionnel. Suite à
la reforme éducative (1997-1998), ces lycées ont été absorbés par les TEE.
• Tehnologiki Katefthinsi : Filière Technologique. Une des trois filières que les
ème
étudiants peuvent choisir en 2 ou en 3ème année du lycée unifié
d’enseignement secondaire supérieur (Eniaio Lykeio).
• Theoritiki Katefthinsi : Filière Théorétique. Une des trois filières que les étudiants
ème
peuvent choisir en 2 ou en 3ème année du lycée unifié d’enseignement
secondaire supérieur (Eniaio Lykeio).
• Thetiki Katefthinsi : Filière Scientifique. Une des trois filières que les étudiants
ème
peuvent choisir en 2 ou en 3ème année du lycée unifié d’enseignement
secondaire supérieur (Eniaio Lykeio).
• Vrefonipiakos Paidikos Stathmos : Crèches pour les enfants de deux à cinq ans.
• Ypourgeio Ethnikis Paedias ke Thriskevmaton (YPEPTH) : Ministère de l’Éducation
Nationale et des Affaires Religieuses.
110
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION DES ENSEIGNANTS
AU PÉROU
Javier Rodriguez
49
Dans la Loi Générale de l'Éducation (Loi n° 23384), en vigueur jusqu'au milieu de 2003, cette modalité était
appelée “éducation des mineurs”
111
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
50
alternative s'adresse aux jeunes et aux adultes qui n'ont pas eu accès à l'éducation
régulière ou qui n'ont pas terminé leur cursus. Il s’agit d’enfants et d’adolescents qui n'ont
pas été insérés dans l'éducation basique régulière ou qui ont abandonné le système
éducatif et dont l’âge empêche la poursuite d’études régulières ou encore de personnes
51
qui doivent mener de front études et travail . La troisième, l‘éducation basique spéciale,
s'adresse aux personnes ayant une quelconque incapacité rendant difficile un
apprentissage régulier ou aux enfants et adolescents surdoués.
52
Ces trois modalités sont complétées par une éducation technique destinée aux
personnes qui recherchent également une insertion ou une réintégration sur le marché
du travail et aux élèves de l'éducation basique.
50
Précédemment appelée “éducation des adultes”
51
Des statistiques officielles n'existent pas sur le travail des enfants. Dans le cas des adolescents, leur
participation au monde du travail est de plus en plus fréquente. En 1999, 19% des jeunes au Pérou entre 16 et
19 ans travaillaient et étudiaient simultanément ; en 1997, ce pourcentage était de 15% (Instituto Nacional de
Estadística e Informática, ENAHO 2000)
52
C'est un programme qui fonctionne parallèlement aux trois autres modalités, précédemment appelé
“enseignement occupationnel”
112
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
53
Entre 1993 et 1999 , les taux de scolarisation des enfants au Pérou se sont
considérablement accrus. L'accueil des enfants de six à onze ans est passé de 88% à
96,9% et celui des douze à seize ans de 79,4% à 85,9%. Cette forte évolution ne doit pas
faire oublier que toute la population scolaire ne suit pas un niveau d’étude correspondant
à son âge. Cet important taux d'intégration scolaire ne doit pas masquer le taux
significatif de population scolaire qui accuse et cumule des retards scolaires en raison
54
des taux de redoublement élevés .
L’obtention d’une qualification professionnelle fait partie de la formation basique
pour tous les élèves. Dans les dernières années du cycle scolaire, elle est développée
55
dans la même structure éducative ou en accord avec des établissements de formation
technique professionnelle, des entreprises ou d'autres secteurs éducatifs qui permettent
la mise en œuvre de dispositifs d’apprentissages professionnels polyvalents et
spécifiques liés au développement de chaque spécialité. Ainsi, la loi générale de
l’éducation stipule que la sortie de l'éducation basique est sanctionnée par un diplôme
notifiant le niveau de qualification de l’élève qui sort et mentionnant le secteur technique
dans lequel cette qualification a été obtenue. Cette certification facilite son insertion sur le
marché du travail et est nécessaire s’il souhaite accéder à un établissement de niveau
supérieur.
53
Ministère de l'éducation, Estructura y dinámica de la matrícula en los años 90. Oficina de Planificación
Estratégica y Medición de la Calidad Educativa, juillet 2001
54
Pour les 1998 et 1999, le taux de redoublement était de 10,4% pour le primaire et de 5,5% pour le secondaire
55
Sous la précédente législation, durant les trois dernières années de l'éducation secondaire, les étudiants
pouvaient décider de diverses options : l’option scientifique-humaniste était la plus fréquente (en 1997, 79% des
écoles du Pérou offraient cette option). Ce quasi monopôle reflétait l'absence de formation technique. Depuis,
l’offre de formation s’est élargie à des options dans les secteurs de l'affermage, l'artisanat, le commercial,
l´industriel et dans quatre autres spécialités “techniques”. Les centres éducatifs offrant ces spécialités dans le
cadre de leurs dernières années se sont appelés Écoles de Variante Technique (Colegios de Variante Técnica :
CVT)
56
La Loi générale de l'Éducation ne le définit ni comme modalité, ni comme niveau éducatif
113
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
l'étudiant les capacités nécessaires pour exécuter des travaux d'une moindre complexité
qui lui permettent de se placer et de progresser sur le marché du travail. On accède à ce
cycle sans pré-requis.
Le cycle moyen d’éducation technique professionnelle permet à l'étudiant
d’acquérir les capacités nécessaires pour exercer une activité professionnelle
spécialisée. Pour accéder à ce cycle de formation, équivalent au deuxième niveau de
l'éducation basique, les élèves doivent avoir suivi un cycle d’études primaires complet.
Les conditions d’admission, les contenus et les possibilités de poursuite après le cycle
sont établis par le Ministère de l'Éducation. Lorsque l’étudiant termine avec succès ce
cycle de formation, il reçoit le titre de technicien avec mention de sa spécialité. Un
système d’équivalences permet aux étudiants de poursuivre et compléter leur formation
dans les niveaux d'éducation basique et, par conséquent, ils peuvent accéder à
l'éducation supérieure.
57
Les Centres d’éducation technique professionnelle ont la responsabilité des
services éducatifs pour les cycles de formation pour lesquels ils ont obtenu un agrément ;
ils délivrent, en accord avec les réglementations en cours, les diplômes et les titres
techniques correspondants. Ainsi, ils ont la charge de l’organisation de formation en
matière notamment d’actualisation des qualifications professionnelles ou de reconversion
professionnelle. Ils offrent, dans le cadre de collaborations avec l'éducation basique, des
compléments de formation spécialisée. Chaque centre d'éducation technique
professionnelle élabore son projet d’établissement et définit le programme d'études des
différentes spécialités en interaction étroite avec les besoins de main-d'œuvre qui
relèvent de son champ d'action. Pour ce faire, il prend en considération les évolutions de
l’environnement socioéconomique et socioprofessionnel, les évolutions technologiques et
des connaissances et, également, les profils des élèves. Ces centres peuvent proposer
la mise en place de nouvelles spécialités dans leurs projets institutionnels. L’Institut
péruvien d'évaluation, d'accréditation et de certification éducative (Instituto peruano de
58
evaluación, acreditación y certificación educativa ) est responsable du fonctionnement
de l'éducation technique professionnelle.
L'éducation supérieure
L'éducation supérieure est la deuxième étape du système éducatif péruvien, elle
consolide la formation des personnes, contribue à la production de connaissances, au
développement de la recherche et de l'innovation et à la formation de professionnels de
haut niveau de spécialisation. L’éducation supérieure couvre tous les domaines de la
connaissance, de l'art, de la culture, de la science et de la technologie, pour couvrir la
demande de la société et contribuer au développement et au soutien du pays. Au Pérou,
l'éducation supérieure n’est pas seulement universitaire. Dans l'éducation supérieure
non-universitaire on distingue trois modalités : la formation magistrale (formation des
professionnels de l'éducation), l’éducation supérieure technologique et l’éducation
artistique.
57
Avant ils étaient appelés Centres de l'Enseignement Occupationnelle (CEO). Dans ce texte il est fait allusion
aux CEO car les statistiques disponibles et la plupart des études consultantes parlent des CEO
58
La Loi générale de l'Éducation propose la création de cette organisation avec l'objectif d’impulser un système
national d'évaluation, d'accréditation et de certification de la qualité éducative. L'autorité exécutive a eu, jusqu'à
octobre 2003, pour proposer le projet de loi sur la création de l'institut. Jusqu'ici, il n'existe qu'une Commission
responsable de formuler le règlement du système, présidé par le Dr. Juan Abugattás, ex Vice-ministre de
l'Éducation.
114
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
Les établissements universitaires, comme les instituts, les écoles et les autres
centres qui composent l'éducation supérieure, sont privés ou publics. Ils sont régis par
59
des lois spécifiques . Les instituts supérieurs technologiques, les écoles supérieures ou
les instituts particuliers d'éducation supérieure, publics ou privés, composent les
différents types d'établissements d'éducation supérieure non-universitaire identifiés par la
loi. Les instituts de l'éducation supérieure technologique, appelés IST, sont les plus
60
nombreux dans l'éducation supérieure non-universitaire . Pour accéder à l'éducation
supérieure, un étudiant doit avoir terminé avec succès ses études d'éducation basique.
Pour autant, presque tous les établissements d'éducation supérieure proposent un
examen d'entrée et il n'y a pas d'âge minimal pour entrer dans un établissement
d'éducation supérieure ; l’âge normal est de dix-sept ans. Le recensement universitaire
de 1996 montre que la grande majorité des étudiants des universités péruviennes y
étaient entrés dans un délai maximum de deux années après la fin de leurs études
61
secondaires . Seuls les établissements universitaires délivrent la licence (bachilleró), la
maîtrise ou le doctorat en plus des titres professionnels et des autres diplômes à
dénomination particulière. Les instituts d'éducation supérieure technologique (IST) offrent
des formations dans des spécialités professionnelles en quatre, six ou huit semestres
académiques. Les étudiants, qui suivent avec succès leurs études dans un de ces
instituts, se voient délivrer par le Ministère de l'éducation péruvien le diplôme de
technicien après deux années d’étude, celui de professionnel technique après trois
années et celui de professionnel après quatre années. Toutefois, la plupart des études
universitaires au Pérou durent cinq ans jusqu'à l'obtention du grade de bachelier, voire
six années pour l'obtention de la licence. La maîtrise est obtenue deux ans après et le
doctorat avec deux années d'étude de plus.
Les études dans les Instituts Supérieurs Pédagogiques durent cinq ans. Au Pérou,
comme dans d'autres pays latino-américains, en plus des instituts supérieurs, il existe
des services sectoriels de qualification. Ces services sectoriels, qui ont été créés dans
les années soixante, sont des établissements éducatifs sous la responsabilité de l'État.
Ils sont financés par des contributions d’entreprises de leur secteur d'activité ou par leurs
ressources propres ; ils perçoivent également des contributions publiques. Dans tous, les
syndicats d'entreprise qui les soutiennent, intègrent le directoire et participent activement
à leur gestion. Au Pérou, on en compte quatre : le Servicio Nacional de Aprendizaje en
Trabajo Industrial (SENATI), le Servicio Nacional de Capacitación para la Industria de la
Construcción (SENCICO), le Centro de Formación en Turismo (CENFOTUR), et
l’Instituto Nacional de Investigación y Capacitación en Telecomunicaciones (INICTEL).
Tous offrent un service d’excellente qualité et s’occupent, excepté INICTEL, d’un grand
nombre d'étudiants plus que n'importe quel autre institut public ou privé. Ils ont l'avantage
d'avoir des sièges dans différentes villes du pays.
59
La Loi Universitaire en vigueur au Pérou a été promulguée en 1983 et c'est la plus ancienne d'Amérique.
Depuis l'année 2002, existe un avant-projet de loi pour l'éducation universitaire qui est en attente d’approbation
60
Les Établissements de l'Éducation Supérieure Technologique non-Universitaire sont régis par le décret
suprême 014-2002-ED
61
INEI, recensement universitaire 1996
115
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
offrent en général et presque exclusivement une éducation spécialisée dans les secteurs
agricoles. L’offre est plus diversifiée dans les zones urbaines, avec une concentration
particulière sur les secteurs administratifs et industriels. En ce qui concerne les centres
d'enseignement professionnel, on constate une quasi équirépartition des inscriptions
entre le public (52% des élèves) et le privé (48% des élèves) alors que les
établissements publics ne correspondent qu’à 43% des établissements. Ces décalages
de proportion ont pour conséquence un effectif d’élève par enseignant très élevé et une
62
tendance à la surpopulation dans les salles de classe des établissements publics .
62
Des données précises sur ces derniers et d'autres indicateurs de l'éducation technique professionnelle sont
fournis dans les paragraphes précédents
116
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
63
MED, Chiffres de l'Éducation 1993-2003
64
Voir Hugo Díaz Díaz. Estructura del financiamiento de la educación en el Perú. INIDEN, mars 2004
65
Gustavo Cabrera Sotomayor, El financiamiento de la educación en el Perú: alternativas de solución. Oficina
de Planificación Estratégica. Ministère de l’éducation
66
Travail cité
117
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
67
Jaime Saavedra, El Financiamiento de la Educación en el Perú. Lima, GRADE 1997
68
Hugo Díaz, opus cité
69
En vigueur depuis 2001
70
Ce processus de diversification devrait passer par une instance régionale et aboutir aux projets curriculaires
de chaque centre éducatif du pays. Ceci ne se produit pas toujours ainsi ou reste une simple formalité.
71
La compétence est comprise par le SCB de l'éducation initiale comme un savoir agir réflexif, créatif et
indépendant afin de faire face aux problèmes ou en bénéficier dans la vie quotidienne des élèves, autant dans
la portée de savoir être et de savoir coexister, comme dans le savoir faire et le savoir connaître
118
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
119
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
72
scientifique ». Ce secteur propose une approche interdisciplinaire autour des contenus
suivants :
• phénomènes physiques, chimiques et biologiques,
• progrès scientifiques et technologiques,
• processus quotidiens,
• théories explicatives,
• développement technologique,
• problèmes écologiques,
• développement durable.
Le secteur est organisé en trois composantes : monde physique, technologie et
environnement ; monde vivant, technologie et environnement ; santé, technologie et
société. Bien que dans tous la technologie soit présente, en regardant les contenus
spécifiques, nous pouvons vérifier que les cours proprement technologiques occupent
une toute petite place dans les programmes d’études.
Le secteur d’éducation au travail est un autre secteur de l’éducation secondaire qui
fait explicitement référence à la technologie. Une des trois capacités centrales de ce
secteur est « la compréhension et l’application des technologies ». Néanmoins, les
connaissances spécifiques à cette capacité sont très dispersées. Ainsi, il est dit, dans le
curriculum, que l’élève doit apprendre à organiser l’information, ce qui est une capacité
très importante, mais aussi qu’il doit employer les diverses sources d’énergie, des
composants électroniques élémentaires et qu’il doit pouvoir conduire des analyses du
marché local, régional et mondial. Nous pouvons considérer qu’il n'y a aucune
identification de capacités à développer en rapport avec la technologie. L’éducation au
travail se décline en trois composantes. « Une incitation au travail », développée pour les
enfants de douze à treize ans des premier et deuxième degrés du premier cycle de
l’éducation secondaire, vise à orienter et explorer leurs aptitudes professionnelles. Dans
le deuxième cycle, pour les troisième, quatrième et cinquième degrés, une formation
modulaire professionnelle spécifique est proposée aux enfants de quatorze et seize ans ;
elle a pour but de développer des compétences propres à une profession technique. La
troisième composante s’intitule « technologies de base ». Elle est développée tout au
long des cinq années de l’éducation secondaire et a pour objectif de « pourvoir les
connaissances scientifiques et technologiques nécessaires à la formation professionnelle
modulaire ». Notamment, elle aide à développer leurs capacités à entreprendre et à
utiliser des approches polyvalentes. Dans cette perspective, des contenus relatifs à la
conception, à l’informatique, à l’utilisation des ressources énergétiques, à la gestion
d’entreprise ou encore à la formation à l’orientation professionnelle, sont inclus dans
cette composante. Malgré cela, chaque degré comporte peu de points spécifiques relatifs
73
à chacun de ces cours .
La répétition des modifications curriculaires depuis 2000 est certainement le
principal problème de l’éducation secondaire au Pérou. Les nouveaux curricula de 2004
sont mis en pratique seulement dans les établissements éducatifs qui ont appliqué en
74
2003 la conception curriculaire basique du nouveau secondaire alors que ces curricula
sont encore dans un processus de validation. Seulement quatorze régions sur les vingt-
72
Ministère de l'Éducation, finalité pour l'éducation secondaire des enfants mineurs
73
L'Éducation au travail et celui de science, technologie et environnement sont deux des dix secteurs qui
existent dans l'éducation secondaire au Pérou
74
C'est ainsi que s'appelle au Pérou ce processus des réformes curriculaires lancées en 2000 avec le
gouvernement de transition. Voir la résolution ministérielle 019-2004-ED
120
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
quatre que compte le pays utilisent ce programme d’études et donc une proportion
importante d’écoles secondaires fonctionne toujours avec l’ancien découpage
75
disciplinaire (chimie, physique, biologie, etc.) et non pas par secteurs . Autrement dit,
alors que cette version récente des programmes d’études pour l’éducation secondaire
accorde une place importante à l’éducation technologique, il n’y a aucune garantie qu’il
n’y ait pas de modifications dans un proche avenir mais surtout, et c’est d’autant plus
grave, nous savons qu'elle n'a été mise en pratique que dans très peu d’écoles dans le
pays. Un second problème limite le développement de l’éducation technologique ; il se
pose au niveau de la formation des enseignants. Les universités au Pérou forment des
enseignants selon des logiques de disciplines fondamentales en mathématiques, en
76
biologie, en chimie… Ces enseignants rencontrent ensuite d’importantes difficultés pour
enseigner de manière pluridisciplinaire les sciences, la technologie et l’environnement.
Enfin, on peut noter que les méthodes d’enseignement utilisées par les enseignants
constituent un frein important au développement de l’éducation technologique. Au Pérou,
de nombreux enseignants continuent à travailler dans une approche traditionnelle, avec
la craie et l’ardoise, sans avoir recours à des méthodes actives, ni matériel éducatif
préparé spécifiquement pour l’éducation technologique. D’une manière générale, il n’y a
pas de laboratoires. Lorsqu’ils existent, les équipements sont obsolètes, largement
détériorés ou alors les enseignants ne savent pas les utiliser. Les établissements que
nous évoquons ici représentent les quelques deux mille collèges appelés « écoles de la
variante technique », soit près de 18% des centres d’éducation secondaire existant en
77
2003 . Les spécialités que l’on trouve le plus fréquemment sont l'électricité, les
industries alimentaires, les industries de l'habillement, l'ébénisterie et le secrétariat.
75
L'information est fournie par Elizabeth Quinteros de l'Unité de la Conception Curriculaire du Ministère de
l'Éducation lors du séminaire EDUTEC 2004, organisé par CONCYTEC en octobre 2004
76
Au Pérou, seulement l'université Enrique Guzmán y Valle offre la spécialité éducation technologique
77
Il est important de se rappeler que la loi actuelle de l'éducation n'approuve plus l'existence de ces EVT sans
que l'éducation au travail s ‘étende à toutes les écoles
78
Denis Sulmont, El camino de la educación técnica: los otros profesionales. Lima, Pontificia Universidad
Católica del Perú, 1991
79
Ces caractéristiques ont été mentionnées par le Dr. Idel Vexler, Vice-ministre de gestion pédagogique, et par
le professeur Juan Borea, directeur national d'Éducation Secondaire et Supérieure Technologique, dans leurs
expositions dans le premier congreso nacional de educación profesional técnica, en juillet du 2001
121
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
témoigne le très fort taux de techniciens qui ne travaillent pas dans la branche où
80
ils ont été formés ;
• les programmes d’études ne sont pas mis à jour, tant du point de vue
technologique que pédagogique. Ils n’ont pas été adaptés aux réalités régionales
ou locales et n’ont pas été mis en conformité avec les agents économiques ;
• la qualification des professeurs dans l’éducation technique et/ou technologique,
excepté au niveau de quelques expérimentations, est pratiquement insignifiante et
il n'existe pas de politique de gestion des ressources humaines pour le choix, la
qualification ou la distribution des postes d’enseignants et de directeurs ;
• les ressources matérielles (infrastructure, matériel éducatif, équipes, etc.) sont
insuffisantes et les ressources financières limitées. L’équipement est obsolète et
insuffisant ;
• la gestion des centres éducatifs est peu participative, bureaucratique et la gestion
du secteur éducation manque d'organes intermédiaires travaillant efficacement
ensemble ;
• les pratiques professionnelles et les processus d’alternance école-entreprise ne
sont mis en œuvre que dans peu de centres éducatifs ;
• la majorité des centres éducatifs de formation professionnelle technique travaillent
dans des conditions telles que cela entraîne des insuffisances sérieuses dans la
qualité du service.
80
Javier Rodríguez : De profesional a taxista : el mercado laboral de técnicos y profesionales en los 90, Lima
1995
81
Ministère du travail et de la promotion sociale et de l’Instituto Nacional de Estadística e Informática, Estudio
de las características cuantitativas y cualitativas de la producción de servicios de capacitación en trece
provincias del Perú, document non publié, Lima 1996. Cette recherche était incluse dans l'étude de faisabilité
pour le lancement du Programa de Capacitación Laboral Juvenil (ProJoven) du MWSP
82
Cet indice s’inspire de la méthodologie proposée par le rapport du PNUD de 1990 sur la mesure et la
comparaison du développement humain atteint par la population des régions diverses ou des secteurs sociaux-
démographiques
122
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
l’ensemble des valeurs obtenues dans une valeur unique. Leurs conclusions montrent
83
que moins de 13% des centres d’enseignement professionnel étudiés réunissent les
conditions optimales dans leurs services, 34% d’entre eux ont une qualité acceptable et
84
plus de 53% peuvent être considérés comme de qualité insuffisante . Quelques résultats
spécifiques de l’étude illustrent précisément la gravité des problèmes de qualité de
l’enseignement professionnel technique au Pérou. Selon l’étude, dans les CEO de qualité
insuffisante à Lima, les effectifs étaient en moyenne de trente-cinq étudiants par
professeur alors que dans ceux de qualité optimale, ils n’étaient que seize. Ces
sureffectifs d'élèves dans les premiers ne garantissent pas des conditions idéales pour
exercer son enseignement.
83
Trois cent douze CEO, pris dans un échantillon représentatif des CEO de treize provinces du Pérou
84
Après avoir étudié l'index de la qualité éducative (IQE) pour chaque établissement éducatif considéré, on a
observé la distribution de l'IQE pour grouper les établissements aux caractéristiques analogues dans trois
groupes de qualité : optimal, acceptable, insuffisant
85
Échantillon de cent soixante huit IST dans treize provinces du Pérou
123
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
86
Cent-vingt profils et modules professionnels de formation qui appartiennent à vingt familles professionnelles
différentes.
124
-------------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF PÉRUVIEN
également dans le secteur privé, des expériences telle que celle d’IST TECSUP ou, à
une plus grande échelle en termes d’effectifs d’élèves et de gestion, celles du SENATI,
du SENCICO et du CENFOTUR.
125
SYSTÈME ÉDUCATIF ET FORMATION
D’ENSEIGNANTS AU SALVADOR
Francisco M. Larios
L’éducation formelle
Elle se fait dans des établissements autorisés, pendant une période régulière
d’enseignement. Cette période dure deux ans. Elle se poursuit à l’université. Les cycles
universitaires concernés, sont régis par des règles curriculaires progressives. L’éducation
formelle conduit à l’acquisition de niveaux et de diplômes. Les niveaux sont les suivants :
éducation initiale, éducation maternelle, éducation primaire collège, éducation lycée,
éducation supérieure non universitaire et l’éducation supérieure universitaire.
L’éducation supérieure est définie par l’article 3 de la loi générale d’éducation. Cet
article précise que tout effort systématique de formation postérieure à l’enseignement du
lycée est constitué par deux composantes l’une technologique (l’éducation
technologique) et l’autre universitaire (éducation universitaire). La formation
technologique vise l’acquisition de compétences professionnelles et techniques
spécialisées. Il s’agit en particulier des connaissances et des savoir-faire techniques
dans différents domaines scientifiques et des sciences humaines. Les instituts
technologiques conduisent à l’obtention d’un diplôme de technicien. La formation
universitaire prépare à des carrières à caractère multidisciplinaire dans les domaines de
la science, de l’art, de la culture ou de la technologie. Il s’agit de former un individu d’un
point de vue scientifique et humaniste. Les différents domaines de la formation
127
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L’éducation informelle
L’éducation informelle est adaptée aux besoins d’élèves aussi bien jeunes,
qu’adolescents ou adultes. Elle répond aux besoins de ceux qui ne peuvent pas ou n’ont
pas pu se conformer aux normes, aux moyens et aux méthodes utilisées dans l’éducation
formelle. Elle intègre l’éducation pour adultes, l’éducation spécialisée, l’éducation initiale
et l’enseignement des arts.
128
-------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF SALVADORIEN
129
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Domaine général 28 28 0
Langue et Littérature 5 5 0
Mathématiques 6 6 0
Sciences de la Vie et de la Terre 6 6 0
Programme salvadorien d’éducation civique 5 5 0
Langue étrangère 3 3 0
Informatique 3 3 0
Domaine formatif 6 6 0
Psychologie de l’adolescence 3 3 0
Séminaires 3 3 0
Domaine technique 10 10 30
Technologie 1, 2 et 3 5 5 10
Travaux pratiques 1, 2 et 3 3 3 14
Laboratoire de créativité 2 2 2
Pratiques professionnelles 0 0 2
Travaux d’évaluation 0 0 2
Total 44 44 30
Au lycée, il existe des tests de niveaux scolaires qui permettent à des personnes
d’accéder à ce cycle d’étude, après un processus d’auto formation et ayant atteint un
130
-------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF SALVADORIEN
131
PREMIÈRE PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Domaine Secteur
Ingénieries de la Production Ingénierie Civile et Architecture
Ingénierie Industrielle
Ingénierie Chimique
Ingénierie Agronomique
Ingénierie Électronique et Électrique
Ingénierie Civile et Construction Automotrice
Architecture et Construction
Entretien et Machinerie
Gestion et Administration de Services Enseignement
Travail social
Commerce et Administration
Préparation service des aliments
Laboratoire chimique
Infirmerie
Informatique
132
-------------------------------------------------------------------------------------------SYSTÈME ÉDUCATIF SALVADORIEN
133
DEUXIÈME PARTIE
135
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS DE
TECHNOLOGIE À L'IUFM D’AIX-MARSEILLE
Pascale Brandt-Pomares
Marjolaine Chatoney
Yves Martinez
Guy Mistre
Guy Oliveri
137
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Choix du module
Le module prend appui sur un outil numérique « Défi 2000 » destiné à aider tous
les enseignants de technologie. Il permet la cohérence des enseignements de la classe
de 3e (Cf. paragraphe 2.2 Le collège, page 82) avec les enseignements antérieurs en
même temps qu’il assure la conformité aux programmes nationaux. Il intervient dans le
travail d’anticipation des enseignants au niveau de la programmation et de la préparation
des enseignements.
Contexte du module
L’activité de programmation revêt un caractère particulièrement important pour la
classe de troisième. En effet, comme pour les autres classes le programme indique des
contraintes temporelles de durée sans contrainte d’ordonnancement des enseignements
(cf. Tableau 1) mais il donne par contre pour ce niveau de classe un objectif de fin de
collège qui laisse à l’enseignant la possibilité d’organiser son enseignement de manière à
prendre en compte ce qui a été fait les années précédentes. En effet, le cycle central de
ème ème
deux années précédant la troisième (classe de 5 et 4 ) demande aux enseignants
d’effectuer un choix de deux scénarios parmi trois proposés chaque année et conduit
chaque équipe enseignante à décider de son propre enseignement sans avoir à se
soucier avant la classe de troisième, d’avoir effectivement abordé tous les
enseignements obligatoires à propos des réalisations sur projet. Ce n’est effectivement
qu’en classe de troisième que les enseignants doivent veiller à ce que tous les
ème ème
enseignements prévus sur les quatre années du collège (de la 6 à la 3 ) aient été
abordés par tous les élèves et que les enseignements antérieurs soient réinvestis dans
une démarche de projet complète.
138
--------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L'IUFM
Préparation à la Approche de la
réalisation sur commercialisation
projet des produits
Sixième
Construction
électronique
Mise en forme
des matériaux
1.2 OBJECTIFS
Actuellement le mode d’organisation curriculaire français induit des organisations
particulières de conditions d’étude dans les classes de technologie. Les prescriptions
favorisent une organisation de la classe autour d’activités de manipulation d’outils visant
le développement d’habiletés dans la maîtrise de ces outils. La progressivité des savoirs
n’étant pas recherchée, l’enchaînement des situations se réduit ainsi à compliquer la
manipulation des outils et l’organisation des conditions d’étude se concentre sur
l’aménagement spatio-temporel des différents pôles technologiques disponibles dans la
classe ou dans le collège. En effet les conditions matérielles imposent la prise en compte
139
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
des contraintes de disponibilité des équipements. Pour des enseignants débutants, mais
pas seulement pour eux, il y a une réelle difficulté à penser les situations d’enseignement
et leur articulation. Les organisations proposées se réduisent dans bon nombre de cas à
la fabrication d’objets prototypiques (le porte-clés lumineux, l’alarme de tiroir…). Les
activités de fabrication s’enchaînent loin de conduire à une diversité des projets des
élèves, on aboutit plutôt à un appauvrissement des apprentissages au fur à mesure des
situations proposées aux élèves (Andreucci & Ginestié, 2002).
La logique des activités de fabrication (disponibilité des salles et des machines,
rotation des groupes d’élèves, etc.) s’impose comme logique d’organisation de
l’enseignement (Compton & Jones, 1998). La gestion de groupes différents, faisant des
activités différentes, confère un statut particulier aux documents élèves. La réalisation sur
projet, principal objectif de la classe de 3e, se traduit par une description la plus
minutieuse et la plus injonctive possible de l’organisation du travail de l’élève. Ceci afin
qu’il puisse faire l’activité tout seul (ou en groupe) sans avoir besoin de l’enseignant.
Cette organisation repose sur un très fort guidage de l’action et sur un ensemble de
documents fortement descriptifs que l’enseignant fournit à l’élève (Ginestié, Mistre, 2002,
Brandt-Pomares, 2003). La réalisation de ces documents requiert beaucoup de temps de
la part de jeunes enseignants, elle occupe du reste une place particulière dans l’activité
des enseignants de technologie ; il n’est pas rare que des étudiants consacrent une
dizaine d’heures à la réalisation de documents qui vont requérir quelques dizaines de
minutes de travail de leurs élèves. L’attention et le soin qu’ils portent à cette réalisation
mettent en exergue la valeur qu’ils y attribuent : d’une certaine manière, les fiches-élèves
sont l’expression de leurs compétences à enseigner, l’expression de leur art de faire.
Ainsi, ce temps passé devient une sorte de fuite en avant et il est fréquent d’entendre les
étudiants dire qu’ils n’y arrivent pas, qu’ils sont débordés. Effectivement, préparer trois
cours hebdomadaires leur demande plusieurs dizaines d’heures pour fabriquer les fiches.
La plupart du temps, ils n’arrivent pas à assumer une telle charge et se livrent à une
récupération d’autres fiches, produites par d’autres. Ce travail de récupération est
souvent mal maîtrisé, il les place en situation difficile devant leur classe, les conduisant à
conclure que « c’est parce que la fiche est mal faite (sous-entendu pas faite par moi) que
ça ne marche pas ». En tout état de cause, ils reportent les difficultés qu’ils rencontrent
sur une mauvaise conception de la fiche qui n’est jamais assez descriptive, prescriptive,
détaillée, etc.
En termes de formation, il s’agit de sortir de ce cercle infernal de la production de
fiches-élèves pour amener les étudiants à réfléchir autrement sur la planification des
enseignements dans l’année. L’entrée choisie repose sur l’écriture d’un projet
d’enseignement qui permet de penser les différentes séquences et leur articulation dans
le temps et dans l’espace de la classe. Le premier travail conduit avec les étudiants
concerne le repérage des contraintes qui pèsent sur l’enseignement de la technologie au
collège (Mistre & Al, 2000). En début de formation, seules les contraintes matérielles
ressortent fortement de leurs descriptions : leur réalité est toujours très éloignée de
l’enseignement technologique qu’ils imaginaient, horaires réduits, matériels insuffisants
ou pas adaptés, élèves trop nombreux, etc. Ce n’est que par un long travail d’analyse
des pratiques que l’on peut faire émerger d’autres types de contraintes comme celles qui
sont imposées par l’institution scolaire, par les curriculums ou par l’équipe d’enseignants
du collège dans lequel ils exercent. Ce travail leur permet de délimiter leurs possibilités
d’action et donc de mesurer la faisabilité de leur projet d’enseignement. En ce sens, ce
travail est particulièrement essentiel d’un point de vue didactique car il oblige à penser la
situation en fonction du but et non pas d’adapter le but à la situation locale. Entraîner les
étudiants dans ce travail d’élaboration d’un projet d’enseignement les éloigne de la
140
--------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L'IUFM
réalisation des fiches. Il faut donc gérer cette question en leur apprenant à collecter et à
organiser les ressources nécessaires à leur projet. C’est dans cette perspective que
l’ensemble de ressources multimédia « Défi 2000 » est utile.
87
Deux heures par semaine pendant trente semaines dans le meilleur des cas
141
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
142
--------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L'IUFM
séquence correspond au besoin de l’utilisateur, il ne lui reste plus qu’à la glisser dans son
panier. Le panier est doté de fonctionnalités propres d’aide à la gestion du projet
d’enseignement. Il gère les temps d’enseignement cumulés lors de l’ajout des
séquences. Il régule aussi certaines antériorités telles que, par exemple, celles requises
pour la bonne compréhension de l’ensemble du projet : ainsi, il est obligatoire de choisir
une séquence parmi les deux premières étapes de la démarche. Une fois son panier
rempli, l’utilisateur peut consulter sous différents formats tous les documents, il peut les
modifier, les déplacer dans différents dossiers informatiques ou sur différentes machines,
il peut imprimer les documents qu’il remettra aux élèves ou ceux qu’il va conserver pour
sa propre gestion de la classe.
Le dernier travail consiste à organiser et à planifier les différentes séances tout au
long de l’année. Pour cela, l’étudiant dispose des descriptifs de chacune des séquences,
des fiches de déroulement des séances et d’un planning annuel. Il doit intégrer les
différentes contraintes propres à son établissement (et qu’il est le seul à connaître),
notamment celles liées aux conditions d’enseignement de la technologie. Il peut
concevoir alors une planification annuelle des séances et une organisation dans l’espace
et dans le temps de ses enseignements. Débarrassé des aspects matériels d’élaboration
des différents documents, l’étudiant est ainsi mieux à même de se concentrer sur ce
travail d’élaboration d’un projet. On peut ainsi prendre du temps pour travailler les
questions de logiques d’enseignement et de logiques d’apprentissage. Mettre en
perspective les logiques d’enseignement avec les logiques de la discipline, celles des
curriculums, mais également celles des références privilégiées pour son enseignement.
Prendre du temps aussi pour travailler les logiques d’apprentissage des élèves,
notamment au travers des questions liées à la construction des savoirs et à l’incidence
qu’ont les organisations mises en œuvre sur cette construction. Enfin, le travail d’écriture
du projet d’enseignement permet d’interroger de manière simple les choix effectués pour
les autres classes. Il met en évidence, par exemple, les redondances et les
accentuations d’éléments au détriment de certains autres. Ainsi, un travail de régulation
sur l’ensemble de l’enseignement de la technologie au collège peut être amorcé, donnant
lieu à l’émergence d’espaces de formations possibles à venir ou de développement de
travaux de rééquilibrage au sein de l’équipe pédagogique d’un établissement.
2 BIBLIOGRAPHIE
Andreucci C., Ginestié J., Un premier aperçu sur l’extension du concept d’objet
technique chez les collégiens, Didaskalia, n°20, 2002.
Brandt-Pomares P., Les nouvelles technologies de l’information et de la
communication dans les enseignements technologiques ; De l’organisation des savoirs
143
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3 ANNEXES
France Chili
Niveau Classe Classe Niveau
d’enseignement d’enseignement
Lycée Terminale 4° Media
ère
1 3°
nde
2 2°
ème
Collège 3 1°
ème
4 8° Básica
ème
5 7°
ème
6 6°
Primaire CM2 5°
CM1 4°
CE2 3°
CE1 2°
CP 1°
École maternelle Grande section Jardín
Moyenne section
Petite section
Tableau 21 : correspondance entre les systèmes scolaires français et chiliens
144
--------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L'IUFM
145
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS DE
TECHNOLOGIE AU PIEE
Francisca Elton
Pamela Márquez P
147
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
() 2 ! % "
() ! # & ! 3 3
() 2 &' ! ' "
! &' ( ' " () ) ! ' ! " ''!+ '
() 2 !# " !
$ ' ' # ' " $)
(!+ + ,) ' (
() 2 3 3
#! )!
() 2 * + ( () 2 '
() 2 () 2 " () " () .
( * + ( -( ) !
) ! %% ! "!( ( ( ' " $)
"!#! ,)
148
----------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION AU PIIE
Validation du diplôme
Pour valider le diplôme, 80% de présence aux cours est exigée. La validation finale
du diplôme résulte de l'évaluation pondérée de chaque Unité Thématique :
• 30% du poids pour construire du sens pour l’éducation technologique ;
• 40% du poids pour concevoir et organiser une proposition pédagogique ;
• 30% du poids pour socialiser les apprentissages.
Contexte du Module
Le Module Technologie et Société, décrit ci-dessous, constitue, avec quatre autres
modules, l’unité construire du sens pour l’éducation technologique. La durée de cette
unité est de cent heures présentielles et trente-huit heures non présentielles. Les cinq
modules de cette unité peuvent être décrits ainsi :
• module Technologie et société : évolution historique de la technologie,
Technologie et développement scientifique ; technologie, qualité de vie et
développement humain ; éthique et technologie ; technologie et monde productif ;
technologie et impact sur l'environnement ;
• module La réforme éducative et l'éducation technologique : la réforme, son
contexte et son propos, caractéristiques particulières de l'éducation technologique
(ET) et sa relation avec d’autres secteurs d’apprentissage ;
• module Savoirs pédagogiques de l'éducation technologique : fondements
pédagogiques sous-jacents dans les conceptions réformistes et les conceptions
traditionnelles. Construction du profil du corps enseignant d'ET en relation avec le
développement des connaissances, habilités et attitudes ; le travail des
enseignants d’ET : les aspects conceptuels et méthodologiques de l'ET ;
• module Éducation technologique et évaluation : conceptions et types d’évaluation
dans le contexte de la réforme ; procédures et instruments d’évaluation pertinents
pour l'ET ;
• module Communication efficace et travail en équipe : le phénomène d’écoute ;
habilités communicationnelles, le travail en équipe ; méthodologies actives
participatives.
Les apprentissages attendus des étudiants ayant travaillés la totalité de l'unité sont
les suivants :
• réfléchir avec un sens critique sur sa relation avec la technologie et assumer les
conséquences de sa position envers elle ;
• s’approprier le sens et la spécificité de l'éducation technologique dans le contexte
de la réforme et ses dimensions disciplinaires méthodologiques et pédagogiques ;
• observer sa pratique enseignante en étant ouvert aux innovations propres de ce
secteur d’apprentissage.
Objectif du Module
Le module “Technologie et société” a un caractère réflexif et analytique. Il prétend
élargir la vision des enseignants, sur la technologie, à travers la réflexion sur ses
149
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Description du module
Le module a une durée totale de vint-deux heures, seize présentielles et six non
présentielles. Le fil conducteur de la méthodologie utilisée dans le module présente trois
étapes : recueillir les connaissances préalables des étudiants sur les contenus du
module; établir un rapport avec les nouveaux apprentissages et conclure avec un
renforcement au moyen de l'apprendre en faisant. Durant ce module, les contenus
suivants sont développés :
• évolution historique de la technologie ;
• technologie et développement scientifique ;
• technologie, qualité de vie et développement humain ;
• éthique et technologie ;
• technologie et monde productif ;
• technologie et impact environnemental.
150
----------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION AU PIIE
151
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
152
----------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION AU PIIE
153
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• après avoir travaillé chaque thématique, l'étudiant doit identifier les produits
technologiques qui correspondent au thème traité durant le cours (qu'il doit
photographier) de façon à comprendre leurs caractéristiques et leurs fonctions ;
• après le travail sur chaque thème, l'étudiant sélectionne un produit technologique
et prépare un rapport qui contient : la nécessité de ce produit, ses fonctions ; le
processus de fabrication qui y est associé; un choix de produits alternatifs.
154
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS
DE TECHNOLOGIE AU TEI
Haris Papoutsakis
1 MODULES DE FORMATION
L’ASPAITE est un établissement autonome qui, comme d'autres établissements du
secteur technologique, essaie de former des cadres de haut niveau. Grâce à leur haut
niveau de connaissances théoriques et scientifiques, ils ont pour mission :
• de lier connaissance et application, en développant les aspects pratiques des
sciences et des métiers dans leurs secteurs professionnels respectifs ;
• de développer, employer et promouvoir la technologie contemporaine mais aussi
les méthodes, les processus et les procédures dans le domaine de la pratique.
88
Abréviations utilisées : O = Obligatoire, OOp = Obligatoire Optionnel,
MIG = Matière d’Infrastructure Générale, TH = Théorie, EP = Exercices Pratiques,
M = Mixte, CD = Charge de Travail, U.Ed = Unités Educatives, MS = Matières de
Spécialisation, PE = Pratique d’Enseignement
155
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
156
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION AU TEI
89
une période d’EP et 3 périodes de PE, qui font partie de la PE du 8e Semestre
157
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
158
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION AU TEI
159
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• les questions politiques posées par la technologie et comment elle peut être
contrôlée par la société ;
• le rapport entre la technologie et l'idéologie (libéralisme américain, théorie
démocratique etc.) ;
• le rapport entre la technologie, le caractère culturel d'une nation et les valeurs
culturelles d'une société et d'une époque.
160
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS
DE TECHNOLOGIE AU TUB
Walter E. Theuerkauf
161
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ce sont surtout ces deux derniers points qui requièrent l’intégration des nouveaux
médias dans les conceptions des formations existantes. En tenant compte des faits
mentionnés, on arrive à une nouvelle structure des cursus au niveau des études
spécialisées qui est le point de départ vers d’autres discussions (Cf. figure ci-dessous). Il
faut donc intégrer l’environnement de l’apprentissage et de l’enseignement, dans lequel
les cursus auront lieu, l’unité d’apprentissage et d’enseignement, qui représente le
déroulement du cursus, et les méthodes relatives au raisonnement et à l’action
technique.
La connexion entre apprentissage et application, entre l’enseignement de la
théorie et les activités pratiques est une condition pour garantir une compétence d’action
technique. Un aspect important en matière d’enseignement de la compétence d’action
technique est la partie pratique spécialisée dans laquelle a lieu le transfert des
connaissances apprises par la synthèse et l’analyse de systèmes et procédés. C‘est ainsi
que l’école ou l’université, dotée de son équipement technique prévu pour les
enseignements scientifiques et techniques, joue un rôle essentiel dans les processus
d’acquisition de qualifications des apprenants.
162
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION AU TUB
Vorlesung
Hörsaal, Labor Technische
Simulation
Problemlösung
Internet Übungen
Datenbank
Versuche Geschäftsprozess
Schule Aufgaben
Ergebnisse Orientierung an
vollständiger Handlung
Zusammenfassung
Arbeitsgruppe
Conditions cadres
L’environnement d’apprentissage virtuel représente les fonctions essentielles d’une
université réelle. Il gère les étudiants et leur permet, après l’enregistrement, l’accès à une
plate-forme d’apprentissage. Le procédé d’enregistrement consiste en l’entrée des
données de l’utilisateur et après, en la sélection du profil du cursus. La spécialité choisie
détermine les cursus qui seront ensuite offerts sur la plate-forme d’apprentissage. La
plate-forme organise la communication entre l’apprenant et l’enseignant (notes, Chat,
questions, courriels, discussions) et permet l’accès, entre autres, aux cursus offerts dans
les spécialités respectives. De plus, des informations secondaires peuvent être mises
comme le glossaire et la bibliothèque qui sont à la disposition des utilisateurs. De même,
des renseignements peuvent être échangés avec d’autres enseignants et apprenants
dans des forums de discussion ou ils peuvent être communiqués par l’intermédiaire de
t'Chat (de n’importe quel lieu). A titre d’exemple on peut mentionner la plate-forme
d’apprentissage Hyperwave qui a été établie à l’Université technique de Braunschweig et
90
qui peut être consultée .
L’auteur d’un cursus génère les chapitres en règle générale dans un format html
ou pdf. Outre des textes, on utilise également des images, des tableaux, des graphiques,
des simulations et des vidéos. Des méthodes actives encouragent l’apprenant à étudier
le contenu d’apprentissage. Cette étude active est en plus assurée par l’échange
communicatif entre le participant, le tuteur et les participants eux-mêmes. L’auteur, en
règle générale le télé-tuteur, a à sa disposition différents outils d’auteur et, après avoir
terminé les chapitres ou cursus, ceux-ci sont déposés sur la plate-forme d’apprentissage.
Il faut souligner que toutes les possibilités multimédias peuvent être utilisées et qu’une
large gamme de liens à l’intérieur mais aussi à l’extérieur des cursus peut être établie par
l’internet. Le réseau, établi de cette façon, permet d’accéder à des situations réelles tels
que la fabrication dans les entreprises, les laboratoires à distance ou processus
d’apprentissage.
90
Adresse Web : http://rzis20.rz.tu-bs.de
163
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L’accès à un module
Le point de départ pour entrer dans un cursus est la salle d’études de la plate-
forme d’apprentissage, on y parvient à l’aide d’un mot de passe. Dès que le participant
est entré dans la salle du cursus, il peut traiter les chapitres d’un cursus l’un après l’autre,
conformément au plan du cursus – la cadence du cursus – et faire les exercices
demandés. À l’intérieur des chapitres offerts, on peut faire des marquages/notes dont on
pourra discuter avec l’enseignant lors de l’heure d’audience. En plus, les progrès
d’apprentissage du participant sont indiqués par les statistiques. Les offres
164
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION AU TUB
d’apprentissage démarrent par une réunion « Kick-off ». Cette phase de présence sert à
faire connaître les abonnés entre eux, à introduire la plate-forme d’apprentissage, à
présenter les contenus d’apprentissage et les buts d’apprentissage mais aussi à
expliquer les spécificités de la communication en ligne. L’accès direct au cursus se fait
sous forme d’exercices pratiques, durant lesquels les participants peuvent essayer toutes
les fonctions de la plate-forme sous la direction de l’enseignant. Les chapitres sont
déposés sur la plate-forme à une cadence hebdomadaire pour des raisons de clarté et au
titre d’adaptation aux problèmes de l’apprentissage autoguidé. La durée du travail
nécessaire ne dépasse pas deux à trois heures par semaine.
Au traitement des six premiers chapitres s’ajoute en règle générale une autre
période de présence, qui sert à l’évaluation et à l’échange d’idées. Des propositions
d’amélioration seront intégrées au cursus durant son déroulement. Après traitement de
tous les chapitres, une réunion en présence de tous a lieu pour clore le module. Au cours
de celle-ci, on vérifiera, au-delà d’une autre évaluation, si les objectifs d’apprentissage
ont été atteints - et on analysera les résultats des participants.
165
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• science et technique,
• théories d’apprentissage,
• résolution de problèmes,
• raisonnement et action didactique,
• modèles didactiques généraux,
• enseignement orienté vers l’action – technique,
• modèles de didactique spécialisée,
• méthodes d’apprentissage,
• procédés d’enseignement,
• évaluation de l’enseignement technique.
Module « Nature-homme-technique-société »
L’objectif du cours consiste à dispenser une compréhension globale de la
technique. La technique est un facteur essentiel de la vie de l’individu et est traitée à
partir des besoins de base. Les problèmes directeurs de la vie réelle tels que le travail, le
logement, l'alimentation, la santé, la mobilité, la communication etc. seront traités en
premier lieu. Les contenus sont systématiquement exploités, tout en mettant en évidence
les interactions entre l’homme, la nature, la technique et ses conséquences sociales. Les
sujets traités sont classifiés sous un aspect pédagogique, et on fournira des indications
didactiques pour la mise un œuvre dans les différents cycles d’école. Lors de ces cours,
les aspects globaux d’un enseignement interdisciplinaire seront mis au premier plan.
• introduction à la théorie des systèmes,
• interactions entre la nature, l’homme et la technique, théorie des cycles,
• énergie et technique des énergies,
• ressource en eau, exploitation de l’eau potable et technique de traitement de l’eau,
• produit alimentaire, technique agricole et alimentaire,
• santé et technique médicale,
• vêtement et technique textile,
• habitation et technique de construction écologique,
• mobilité et technique de la circulation,
• information et technique de la communication,
• travail et production.
166
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION AU TUB
167
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour conclure, il faut souligner que ce module essaie, dans le cadre conceptuel du
e-Learning, de satisfaire l’action technique. Sur ce point il s’agit d’un module à caractère
exemplaire qui concerne l’enseignement des contenus pratiques et spécialisés dans le
cadre de l’éducation technique.
2 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Graube G.; Dyrenfurth M. J.; Theuerkauf W. E. (Eds.) : Technology Education.
International Concepts and Perspectives. Peter Lang Europäischer Verlag der
Wissenschaften, ISBN 3-631-51460-3. Frankfurt am Main. 2003
Graube, G.; Theuerkauf, W. E. : Information in Technical Processes and their
Significance in Real live Context. In : Graube, G.; Dyrenfurth, M.; Theuerkauf, W.E (Eds.):
Technology Éducation. International Concepts and Perspectives. Peter Lang Verlag.
Frankfurt a. Main 2003.
Graube, G. : Datenbanken zur Technischen Bildung - Konzept zur Verbesserung
der Qualität der Lehre. In : Technische Bildung. Ansätze und Perspektiven. Peter Lang
Verlag. Frankfurt am Main 2002
Graube, G. : E-Learning-Konzept in der Techniklehrerausbildung. Technische
Bildung in Unterrichtsforschung und Lehrerbildung, Veröffentlicht im Peter Lang Verlag
2004 Frommann, Uwe : Leitfaden für die Erstellung einer didaktischen Konzeption
multimedialer Lernangebote. TU Braunschweig. (2001): Arbeitsstelle für
Hochschuldidaktik der TU Braunschweig
Rautenstrauch, Christina Tele-Tutoren – Qualifizierungsmerkmale einer neu
entstehenden Profession. Bielefeld : (2001) : Bertelsmann Studienordnung für die
91
Lehrämter Technik an der Technischen Universität Braunschweig
Seufert, Sabine/Back, Andrea/Häusler, Martin : E-Learning – Weiterbildung im
Internet. Universität St. Gallen. (2001) : Smartbooks
Theuerkauf, W. E.; Mager W. : Internetgestütztes Steuern und Regeln. In :
Unterrichtsfach Arbeit + Technik. „ Quartal 2004 Heft 22/& Jahrgang S. 52-55
91
Adresse Web : http ://www.tu-braunschweig.de/techpaed/studium/studiengaenge
168
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION AU TUB
3 ANNEXES
3.1 ANNEXE A
Land Écoles Formes de présentation de l’enseignement technique
Bade-Wurtember École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil
École secondaire 1er cycle A/W/T 5e-8e a. obligatoire, 9e +10e a. WP
École secondaire 1 cycle conduisant Technique 5e+6e a. obligatoire, N.u.T. 7e-10e a. WP
er
au 2ème cycle
Bavière École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil +
éducation manuelle
École secondaire 1er cycle Al. 5e-9e a. obligatoire, TW et TZ. 5e-9e a. WP.
e
École secondaire 1 cycle conduisant TZ et éducation manuelle à partir de la 8 a. WP
er
ème
au 2 cycle
Berlin École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil
École secondaire 1er cycle et école Al. 7e-10e a. obligatoire
unique polyvalent
École secondaire 1er cycle conduisant Al. 7e-10e a. WP
au 2ème cycle
Brandebour École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil
École secondaire 1er cycle Al. 7e-10e a. obligatoire et WP
conduisant. au 2ème cycle et école
unique polyvalente
Lycée Al. 9e+10e a. obligatoire, Technique 11-13 WP
Brême École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil + TW
3e+4e a.
Cycle d’orientation TW et éducation textile
Haupt- et éc. sec du 1er cycle A-T-W 7e-10e a. obligatoire ou WP
Lycée A-T-W 7e-10e a. obligatoire ou WP
Hambour École primaire Disciplines d’éveil/Technique
Haupt und Realschule Al. 5e-7e Technique obligatoire, 8e-10e WP
École unique polyvalente Al. obligatoire et WP
Hesse École primaire Disciplines d’éveil/Sciences nat.-technique
École secondaire 1er cycle Al. 5e-9e a. obligatoire
École secondaire 1er cycle conduisant Al. 5e+6e a. obligatoire, 7e-10e a. WP
au 2ème cycle
Lycée Al. 5e+6e a. obligatoire, 7e-10e a. WP
Mecklembour École primaire W.t.P.
et Poméranie École secondaire 1er cycle W.t.P. 5e+6e a., Technique 7e-9e a. obligatoire et WP
occidentale École secondaire 1er cycle conduisant Technique 7e-10e a. obligatoire et WP
au 2ème cycle
Lycée Technique 9e+10e a. WP
169
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
au 2ème cycle
Sarre École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil
École secondaire 1er cycle Al. 5e-7e a. obligatoire, Technique
ou enseignement ménager 7e-10e a. WP
er
École secondaire 1 cycle conduisant Technique 5e à 8e a. obligatoire,
au 2ème cycle Technique et TZ 9e+10e a. WP
Saxe École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil +
W.i.t.A.
Établissement enseignement
secondaire Éducation manuelle 5e+6e a. obligatoire, T.u.W 7e-10e a.
WP
Lycée Éducation manuelle 5e+6e a. obligatoire
Saxe-Anhalt École primaire W.i.t.A. + TW
École secondaire 1er cycle A-W-T 7e-9e a
École secondaire 1er cycle conduisant A-W-T 7e-10e a.
au 2ème cycle
Lycée W.u.T 9e a. obligatoire
Schleswig- École primaire Contenus techniques dans les disciplines d’éveil + TW
Holstein École secondaire 1er cycle TW 7e-9e a. obligatoire
École secondaire 1er cycle conduisant Technique 7e+8e a. obligatoire, 9e+10e a. WP
au 2ème cycle
Lycée Technique 7e-10e a. WP
Thuringe École primaire W.i.t.A.
École secondaire 1er cycle Éducation man. 5e+6e a. obligat., Wut 7e-9e a. oblig.
École secondaire 1er cycle conduisant Cours de technologie 5e+6e a., W.ut. 7e-10e a. WP
au 2ème cycle
170
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION AU TUB
171
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS
DE TECHNOLOGIE À L’UNIVERSITÉ D’ATACAMA
Université d'Atacama
Copiapó – Chili
Juan L. Iglesias D.
Nelson B. Sills
1 PRÉSENTATION DE L’INSTITUTION
L’université d´Atacama est une institution de droit public, autonome, dédiée à
l´enseignement supérieur et à la culture en matière d’art, de lettres et de sciences.
Géographiquement, le campus principal de cette institution d’enseignement supérieur est
situé à Copiapó, capitale de la région d’Atacama, au nord du Chili. C’est une université à
caractère régional dans le sens où plus de 85% des étudiants qui la fréquentent sont
originaires de la région et où le programme d’études de l’institution vise à servir des
intérêts essentiellement régionaux. Historiquement, les origines de l’Université d’Atacama
remontent à la création successive de trois institutions d’enseignement à vocation
régionale : l’École des Mines de Copiapó, créée en 1857; l’École Normale de Copiapó,
fondée en 1905 ; et l´Université Technique d’État créée, quant à elle, en 1947. Il est
important de souligner que l’Enseignement Technologique constitue un des points forts
de l’Université d’Atacama : c’est d’elle dont dépend l’École Technique Professionnelle de
Copiapó, établissement d’enseignement secondaire offrant une large gamme de
formations techniques spécialisées. En outre, l’Université dispose également d’un Centre
de Formation Technique, avec un programme d’études de deux ans, ainsi qu’un Institut
Technologique qui, dans le cadre d’un cycle d’études de 3 années, forme des techniciens
supérieurs de haut niveau.
173
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
174
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION À L’UA
Applications Technologiques
Ce cours a pour objectif de faire pénétrer les étudiants dans le monde de la
technologie par le biais de la mise en œuvre pratique de procédés réalisés avec une
gamme de matériels, d’outils et de machines nécessaires à l´élaboration de produits
technologiques variés. Complémentaire du cours de Laboratoire Technologique, il vise à
développer chez l’étudiant les connaissances de base, l’habilité manuelle et les
dispositions au travail avec du matériel, des outils et machines afin de pouvoir participer
avec succès au processus de résolution de problèmes technologiques.
Conception graphique
Ce cours considère l’étude de la conception graphique comme un processus de
prises de décisions qui conduit à l’élaboration de plans par le biais desquels les
ressources naturelles sont converties en produits ou systèmes qui satisfont les besoins
humains ou résolvent des problèmes technologiques. Les activités d’apprentissage de ce
cours amènent les étudiants à développer leur compréhension et leur connaissance
technique du processus de conception graphique à travers le dessin industriel, la
recherche et le développement, l´innovation technologique ainsi que les exercices de
résolution de problèmes (défauts, pannes …).
Laboratoire Technologique
Dans le cadre des séances de laboratoire, les étudiants abordent la technologie
sous tous ses aspects pratiques : recherche, conception graphique, construction et
résolution de problèmes. Par ce biais, les étudiants prennent conscience que
l’Enseignement Technologique passe par des activités basées sur des exercices en
classe où les élèves étudient les ressources, les systèmes et les produits de la
technologie. Un aspect important de ce cours est d’amener les étudiants à utiliser la «
Méthodologie d´Apprentissage Basé sur des Problèmes » (A.B.P.) comme une des
stratégies les plus efficaces pour enseigner les contenus de l’Enseignement
Technologique d´un point de vue pédagogique constructiviste. Par l’expérimentation de
cette méthodologie dans leurs propres études technologiques, les étudiants sont
supposés être capables d’appliquer l´A.B.P. dans leurs futurs scénarios d´enseignement.
Le cours met également l’accent sur un aspect particulier permettant aux étudiants
d´acquérir les connaissances, les capacités et les aptitudes nécessaires pour parvenir à
être technologiquement alphabétisés. On entend par « alphabétisation technologique » la
capacité d´utiliser, de manier, d’évaluer et de comprendre la technologie. Le programme
de Pédagogie de l´Enseignement Primaire Général, de même que tous les autres
programmes de Pédagogie de la Faculté des Sciences Humaines et d’Éducation, est
intégré à une série de Modules de Disciplines Pédagogiques et à une série de Modules
d´Apprentissages Basé sur des Problèmes. La méthodologie du Module d´Apprentissage
Basé sur des Problèmes (A.B.P.) est conçue de manière à modifier radicalement les
conceptions et les attitudes traditionnelles de la relation entre professeur et élève et, plus
spécifiquement, la perception que l’étudiant a de ses expériences d’apprentissage. Ce
Module A.B.P. aide les étudiants à découvrir et à développer leurs propres méthodes
d´apprentissage ; il les aide à devenir plus autonomes et indépendants dans leurs
175
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
176
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION À L’UA
4 ANNEXES
4.1 ANNEXE A
Plan d´études de la licence en sciences de l’éducation et pédagogie de
l´enseignement primaire général avec spécialité en enseignement technologique.
177
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
178
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION À L’UA
4.2 ANNEXE B
Description :
Les différentes activités de la discipline co-laboratoire correspondent à douze
thèmes d’éducation technologique ; l’un d’entre eux concerne l’étude des contenus du
cours électricité et électronique. Les thèmes technologiques ont été conçus pour des
ème ème
élèves de niveau intermédiaire c’est à dire des élèves des 7 et 8 années, d’environ
douze à treize ans. L’objectif du cours est d’aider les étudiants à développer leurs
connaissances dans trois domaines fondamentaux : la connaissance technologique, la
connaissance académique et le développement social. Le matériel d’apprentissage est
communiqué par un logiciel multimédia interactif. Le programme est de caractère
pratique, focalisé sur l’apprentissage basé sur des problèmes et il inclut les équipements
et les matériels nécessaires aux élèves pour réaliser des expériences d’électricité et
d’électronique. Ce chapitre est composé de dix séances pédagogiques de deux heures
chacune. Les élèves travaillent en groupes de deux et en suivant les instructions
données par le professeur qui dirige les expériences d’apprentissage en favorisant une
synergie des connaissances technologiques.
179
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Objectifs :
• Réaliser et décrire les systèmes électriques et leurs composants,
• Décrire les éléments et les aspects liés à la sécurité et des procédés électriques,
• Utiliser et appliquer les symboles graphiques électroniques utilisés dans les
schémas électriques,
• Démontrer une connaissance de l’utilisation correcte d’un multimètre électrique,
• Déterminer la relation entre électricité et magnétisme,
• Utiliser la loi d'Ohm pour résoudre des formules relatives à des circuits électriques.
Contenus :
• Électricité statique,
• Familiarisation avec le tableau électrique,
• Le multimètre,
• Équivalences et formules pour obtenir le voltage, le courant électrique et la
résistance,
• Mesures de la tension et de l'intensité du courant électrique d’un circuit,
• Effets du magnétisme sur un champ magnétique,
• Effets de l’électromagnétisme,
• Électricité,
• Création et démonstration d’un circuit de base en série,
• Création et Démonstration d’un circuit en parallèle,
• Énergie et électricité,
• Caractéristiques des moteurs et générateurs,
• Interrupteurs,
• Projet d’un circuit virtuel,
• Rapport final du projet de circuit,
Évaluation :
Les élèves sont évalués à travers une rubrique qui tient compte de :
• Des activités évaluées durant les cours,
• Du développement de guide de travail,
• Des interrogations,
• De l’utilisation des sources d’information,
• De l’utilisation adéquate du vocabulaire et de la terminologie technique,
180
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION À L’UA
Introduction :
En tant qu’ingénieur de recherche et développement de la corporation Electro
Heart (EHC), vous êtes chargé de concevoir et de produire une grande quantité de
nouveaux dispositifs pour les personnes qui souffrent de maladies cardiaques. Ces
dernières années, les applications technologiques miniaturisées ont eu un impact
révolutionnaire sur l’industrie de la santé. Actuellement, l’utilisation de mini caméras par
les médecins est devenue très fréquente pour examiner les patients et elle permet
d’éviter les chirurgies invasives. En ce moment, EHC est en train d’essayer de
développer une méthode qui permettrait aux médecins d’implanter un moteur électrique
dans le corps d’un patient pour stimuler les terminaisons nerveuses. Si votre équipe
réussissait á développer cette technologie, EHC serait pionnière en la matière.
Objectif :
Après réalisation de la recherche, l’objectif de votre équipe sera de construire un
dispositif en miniature capable d’effectuer une rotation à la réception de courant
électrique. Commencez vos recherches en déterminant la relation qui existe entre
l’électricité et le magnétisme. Déterminez comment l’électricité se transmet à la partie
rotative du dispositif ou moteur. Le flux d’électricité doit-il être constant ou doit-il
«s’interrompre» pour permettre au dispositif de tourner ?
Matériel :
Les équipes peuvent utiliser les différents éléments de matériel de cette liste pour
l’élaboration d’une solution :
• Le module d’électricité et d’électronique, une calculatrice et l’équipement associé.
• 30 centimètres de câble en cuivre (recouvert)
• 1 morceau de bois
• 4 clips
• 1 pile ou batterie C ou D (que le professeur vous remettra)
• 2 aimants polarisés Du papier adhésif Du papier émeri
Investigation historique :
Après avoir terminé votre préparation en électronique, vous devrez être familiarisé
avec les effets de l’électricité et du magnétisme. Réalisez une investigation pour
démontrer comment fonctionnent les dispositifs électriques de rotation et les moteurs.
Avoir recours aux schémas du guide de ce chapitre peut s’avérer d’une grande utilité
pour ce projet. Cherchez des informations supplémentaires sur Internet ou dans des
livres. Faites une ébauche du projet et présentez le à votre instructeur. Répondez aux
questions suivantes quand vous aurez réalisé l’investigation pour ce projet :
181
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Critères standard :
Pour résoudre ce problème, vous et votre compagnon devrez respecter les critères
suivants :
• La conception finale de votre dispositif de rotation doit refléter les principes du
magnétisme et de l’électricité et montrer comment le mouvement de rotation peut
s’effectuer par la combinaison de ces deux principes énergétiques.
• Vous devrez préparer un rapport oral pour présenter votre projet et expliquer le
processus utilisé dans la construction du prototype.
• Préparez la présentation finale qui explique votre travail.
• Répondez à chacune des questions qui apparaissent dans la section «
Investigation historique ».
Évaluation :
Le projet sera évalué selon les critères suivants :
• Le prototype du projet : L’équipe a-t-elle rendu l’ébauche du projet et le prototype
final ? (25 points) ;
• Temps : Le dispositif remplit-il le critère de mouvement de rotation pendant au
moins une minute ? (25 points) ;
• Contrôle : L’équipe produit-elle tous les éléments de vérification par rapport au
produit et le prototype remplit-il les exigences demandé du produit ? (20 points) ;
• Présentation : L’équipe présente-t-elle la solution de manière professionnelle ?
(20 points) ;
• Questions à propos de l’investigation historique : Les réponses aux questions de la
section « Investigation historique » sont-elles correctes ? (10 points).
182
MAILLES CURRICULAIRES DE LA FORMATION DES
PROFESSEURS EN ÉDUCATION TECHNOLOGIQUE
Université de Concepción
Concepción, Chili
Abelardo Castro H.
Pedro Salcedo L.
183
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Certification du Programme
Un Séminaire de « Diplôme et Pratique Professionnelle » permet de valider le
programme après la réussite à la totalité des modules de formation.
Contexte du module
Le module décrit ci-dessous montre la nécessité de gérer les concepts
fondamentaux qui sont sous-jacents dans les objets, les processus et les systèmes
technologiques. Dans la mesure où nous cherchons une certaine compréhension et
capacité à analyser un objet, un problème ou un système technologique il est nécessaire
d’avoir une vision globale sur tout en tenant compte de la progressive augmentation de la
complexité des différentes parties. Les concepts à vérifier sont les principes généraux,
les formes de représentation communes qui dépassent le champ de la technologie, et qui
sont en relation avec des notions générales qui se répètent, par exemple, dans les
systèmes biologiques, écologiques et économiques.
La théorie Générale des Systèmes établit un cadre conceptuel qui est le support
formel d’une méthodologie qui permet de réunir et d’organiser les savoirs dans le but de
mieux comprendre et décrire la complexité. Cette méthodologie s’appelle « vision
systémique ». La compréhension d’un objet, d’un processus ou d’un problème
184
------------------------------------------------------------------------------------------------ MODULE DE FORMATION À L’UC
Objectif du Module
On espère que l’enseignant acquière les connaissances dans les champs
suivants :
• objets, problèmes et systèmes technologiques.
• compréhension du cadre conceptuel.
• la théorie générale des systèmes et la vision systémique.
• l’organisation hiérarchique.
• les caractéristiques structurelles, fonctionnelles et temporelles des systèmes. Les
limites, les éléments et leurs liaisons, les flux, les niveaux, les relations de
transfert, les retards, la régulation.
• la représentation des caractéristiques systémiques ; le dessin des systèmes.
• la dynamique des systèmes.
Description du Module
Le module a une durée totale de soixante heures. Le fil conducteur
méthodologique dans le module d’Analyse des Systèmes est basé sur l’articulation
théorique-pratique ; les concepts théoriques sont en rapport avec les systèmes en
général (sociaux, biologiques et humains) et les développements pratiques de l’analyse
des systèmes sont en relation avec les systèmes, les objets, et les problèmes
technologiques. 20% du temps sera consacré aux questions conceptuelles et 80% aux
activités pratiques d’analyse des systèmes.
On développera les contenus suivants :
• Approche conceptuelle, la théorie des systèmes
• Les objets, les problèmes et les systèmes technologiques :
Analyse des systèmes,
Synthèse des systèmes,
Construction des modèles mathématiques,
Représentation et communication de l’information technique,
Simulation.
185
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La structure :
• Le signal d’entrée du système qui indique l’objectif à réaliser,
• Le contrôleur qui prend les décisions,
• Le processus à contrôler,
• Le résultat (sortie).
Bibliographie de base
Aracil, Javier. Introducción a la dinámica de Sistemas. Alianza Universal, Textos, B.
Aires, 1998
Von Bertalanffy y otros : Tendencias en la Teoría General de Sistemas. Alianza Editorial
Von Bertanlanffy : Teoría General de Sistemas, Fondo de Cultura Económica,
México. George, Klir : Teoría General de Sistemas, Edic. Ice, Madrid
Wolfang Wieser, Organismos, Estructuras, Máquinas. Ed. Endeba, Buenos Aires.
A.W. De Camillioni y M. L. Levinas : Pensar, Descubrir, Aprender. Aique, Bannes. Cohen,
Alan : Estructura lógica y diseño de programas. Paraninfo.
Coel, Cesar. Psicología y Currículo. Edit. Laia, Barcelona.
Marvin, Minsky. La Sociedad de la Mente. Ed. Galápagos, Buenos Aires.
186
MODULE DE FORMATION DES ENSEIGNANTS À L'UCE
Clare Benson
Environ un tiers des étudiants qui sont inscrits dans la formation de professeurs
choisissent le design et la technologie. Ils entreprennent neuf modules sur quatre ans et
aussi environ douze heures d’enseignement consacrées à l’exécution du design et de la
technologie au sein de l’école primaire. Les modules comprennent :
187
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Contrôle mécanique, La compréhension des divers mécanismes, dont les cames, les poulies, leurs
électrique et informatique fonctionnements et la façon de les contrôler électriquement et par ordinateur
Pédagogie du design et de Éléments clé constituant l’enseignement et l’apprentissage du « design et de la
la technologie technologie » ainsi que l’évaluation
Science culinaire La compréhension d’éléments principaux de la technologie culinaire comme la
nutrition, la santé et l’hygiène, la production par lots, la conception et la
production alimentaires
Textiles La connaissance des textiles, des divers tissus et de leurs propriétés, des
techniques d’assemblage et de finitions de ces matériaux, la conception et la
fabrication des tissus
Troisième année
Produits et applications La compréhension de divers produits, l’analyse et l’évaluation de ceux-ci
L’application dans les écoles Organiser une unité de travail en équipe pour deux groupes d’enfants d’âge
différent dans une école. Mettre l’accent sur les aspects de l’enseignement et de
l’apprentissage du design
Quatrième année
Conception et réalisation Concevoir et fabriquer un objet pour un client particulier et l’évaluer. Faire une
d’un projet présentation du processus entier à ses pairs et aux formateurs
En plus des modules spécialisés, tous les étudiants de l’école primaire ont un
programme (environ douze heures de cours) qui aide l’enseignement et l’apprentissage
du design et de la technologie dans la classe. Le programme comprend :
• la compréhension du programme d’enseignement obligatoire (National
Curriculum),
• les progressions,
• la programmation,
188
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UCE
• l’évaluation,
• l’organisation de la salle de classe,
• la connaissance et compréhension des mécanismes, de l’électricité, du contrôle
par ordinateur, des sciences culinaires et textiles, des techniques d’assemblage et
de finition, l’évaluation de l’objet et le design.
Le module
Le nombre total d’heures d’étude de ce module est de cent-vingt heures.
30 heures Celles-ci sont réalisées en présence des professeurs et du technicien. Les activités
comprennent des ateliers, des cours, des séminaires et des présentations des groupes. Des
professeurs provenant de l’extérieur offrent des connaissances d’experts dans des domaines
spécifiques et des visites par exemple de musées, de lieux de travail, permettant aux étudiants
de faire le lien entre la théorie et le monde pratique.
90 heures Ce sont des heures d’étude en autonomie qui comprennent la préparation et l’exécution des
tâches, la lecture et les recherches indépendantes mais dirigées par le professeur
189
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Résultat de l’apprentissage
Les étudiants devraient être capables de :
• Montrer une compréhension de l’activité du design et de la technologie et de la
nature de l’enseignement du design et de la technologie ;
• Donner une argumentation logique pour l’introduction du design et de la
technologie dans le programme d’enseignement obligatoire primaire ;
• Entreprendre la conception et la fabrication d’un objet en tenant compte des
contraintes définies.
190
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UCE
Évaluation
Bien que l’évaluation puisse varier suivant les changements d’intérêts, les
questions et les courants de pensée, elle est esquissée dans les documents qui suivent
et sert de point de départ même si des changements interviennent. La dissertation doit
être d’environ deux mille cinq cent mots. Les stagiaires produisent un dossier ressources
qui peut être utilisé pour appuyer l’enseignement des problèmes relevant de
l’environnement et de la durabilité dans le design et la technologie par une dissertation
sur la nature de l’enseignement du design et de la technologie dans les écoles primaires.
On s’attendra à ce que les stagiaires soulignent la contribution unique que le design et la
technologie apporte à l’éducation des élèves.
Cela signifie que, bien qu’une partie de la dissertation soit présentée sous forme
de texte, l’étudiant peut aussi présenter un produit conçu et fabriqué. Il est toujours
difficile d’évaluer deux mille cinq cent mots, mais les étudiants sont encouragés à
discuter de leur dissertation avec le professeur au fur et à mesure qu’ils avancent celle-ci
et de prendre conseils sur la quantité qu’ils ont l’intention d’inclure dans le travail qu’ils
remettront pour leur évaluation.
En 2003-2004, pour beaucoup d’étudiants qui ont choisi la dissertation, le dossier
ressources était basé sur la conception d’un grand poster se rapportant à un produit. Il
devait être utilisé dans une salle d’école primaire et devait inclure des aspects tels que
l’histoire du développement du produit, l’évaluation de celui-ci et d’une série de modèles
équivalents qui sont actuellement disponibles, et les questions relatives à la durabilité et
à l’article choisi.
En 2004-2005, la plupart des étudiants qui ont entrepris la dissertation, le dossier
ressources était basé sur l’usage de l’appareil photo numérique dans le design et la
technologie à l’école primaire. Les étudiants ont créé six pages doubles pour un livre. Ils
comprenaient les questions relatives à la gestion des tâches dans la classe, le contenu
auquel l’usage de l’appareil photo pouvait être lié, la tranche d’âge visée pour l’activité
suggérée, et les résultats attendus de l’apprentissage.
Afin de réussir la dissertation, les étudiants devront montrer :
• Analyse :
qu’ils sont capables d’identifier les différences entre diverses descriptions de
modèles de programmes d’enseignement obligatoires ;
• Problèmes :
qu’ils sont capables d’utiliser les termes de design et technologie de façon
appropriée ;
qu’ils peuvent appliquer un simple modèle de processus de design à leur
pratique ;
• Communication :
qu’ils peuvent présenter des descriptions et des arguments clairs et concis ;
• Organisation et gestion de l’apprentissage :
qu’ils peuvent accéder à une série de ressources d’information, comprenant
l’usage d’ICT ;
qu’ils peuvent planifier leur travail pour le rendre avant les dates limites ;
191
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
• Recherche :
qu’ils ont fait des recherches sur les textes appropriés concernant la
technologie, le design et les questions environnementales.
Vous trouverez ici la liste de certains livres que nous vous suggérons de lire. De
plus, les étudiants sont encouragés à lire un certain nombre de Revues, y compris celles
qui se rapportent à la durabilité, aux questions de l’environnement, et pas seulement le
design et la technologie et les sites internet. Ils devront aussi lire les journaux et la presse
éducative régulièrement, afin d’acquérir une compréhension des problèmes actuels liés
au design et à la technologie.
Banks, F (ed) (1994) Teaching Technology, Routledge, London
Budgett-Meakin, C (1992) Make the Future Work, Longman, London
Eggleston, J (ed) (2000) Teaching and learning Design and Technology, Continuum,
London
Hopkins, M (1999) Advanced Level Design and Technology, Longman, London
Kimbell et al (1996) Understanding Practice in Design and Technology, Open University
Press, Buckingham
Mackenzie, D (1997) Green Design, Lawrence King, London
Papanek, V (1995) The Green Imperative : Ecology and Ethics in Design and
Architecture, Thames and Hudson, London
RCA Schools Technology Project (1999) Advanced Manufacturing, Design and
Technology, Hodder & Stoughton, London
Sayers, S. et al (ed) (2002) Issues in design and technology teaching, Routledge Falmer,
London
192
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UCE
l’on appelle la technologie. ». Des caractéristiques communes en sont tirées, telles que la
technologie :
• concerne les besoins et les possibilités humaines ;
• produit des objets, des marchandises et des services ;
• est une activité culturelle ;
• inclut des ressources telles que la connaissance et le savoir-faire, les procédures,
les processus, les systèmes, les matériaux, l’énergie, le personnel et les outils ;
• est un processus rigoureux et rationnel ;
• a un lien avec la science, l’art et les mathématiques.
Les étudiants sont encouragés à prendre conscience qu’il n’y a pas qu’une seule
interprétation de la technologie ou du design et de la technologie. Ils doivent lire
beaucoup, pour s’engager dans des débats et pour finalement décider de leur propre
interprétation. Cependant, cela ne doit pas être statique ; ils doivent continuer à réfléchir
sur leurs idées et à effectuer des modifications tout au long des cours et au-delà. Après
avoir réfléchi sur la nature de la discipline, il leur sera ensuite demandé de considérer
l’aspect historique de celle-ci, à la fois dans le monde qui les entoure et au sein de
l’école. Ils auront déjà étudié certains aspects historiques lorsqu’ils ont médité sur la
nature de la discipline, mais ils auront l’opportunité d’étudier plus en profondeur la façon
selon laquelle cet enseignement s’est développé, pour finalement faire partie du
programme d’enseignement obligatoire. Ils examinent la façon dont des matières comme
la menuiserie, la science culinaire, le travail des métaux se sont liés, et sont devenus
Travaux Manuels, design et technologie (Craft, design and technology : CDT). En 1990,
c’est devenu une discipline nommée Design et technologie, qui comprenait tous types de
matériaux (nourriture, textiles, matériaux résistants et électronique), et mettait l’accent sur
les processus. Ces processus comprenaient une réflexion sur la conception de produits,
l’identification des besoins, la réflexion sur l’usager et les objectifs, la conception, la
fabrication et l’évaluation.
Un accent particulier est mis sur le design et l’évaluation du produit. Les étudiants
enquêtent sur la nature du design, sa place dans le monde qui les entoure, la conception
d’objets particuliers, l’enseignement des stratégies de design et l’importance de celui-ci.
Ils considèrent l’évaluation de l’objet dans le monde de la fabrication et du design, ils
effectuent leur propre évaluation sur une série d’objets, ils examinent la façon dont
l’évaluation d’objets est enseignée et ils conçoivent une série de stratégies pour
l’enseignement de l’évaluation d’objets. La question sur laquelle les étudiants se
concentrent est la durabilité au sein du design et de la technologie. Les étudiants
considèrent la nature de la durabilité et son importance au niveau mondial, national,
régional et par rapport à eux-mêmes. Ils étudient ensuite plus en détail les attitudes que
les designers et les fabricants ont envers la durabilité lorsqu’ils créent leurs produits. Ils
doivent étudier tous les points de vue de l’argumentation et se positionner sur la manière
dont les designers et les fabricants pratiquent. L’idée de ce qui rend un produit durable
est étudiée et le cycle de vie du produit est examiné. Ici, le travail de Goggin et de Lawlor
est utilisé comme point de départ.
193
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Principes de base
Considérer le design et la fabrication d’un objet comme partie intégrante d’un
procédé beaucoup plus important, qui reconnaît la nature cyclique des matériaux, et le
besoin de prolonger sa durée, avant que l’objet ne soit plus utile. Peut-on concevoir une
façon d’utiliser des matériaux recyclés pour éviter d’utiliser des matières premières?
Cycle de vie
• Peut-on concevoir une façon de rendre les matériaux faciles à re- cycler ou de
donner un autre usage à l’objet?
• Quelques questions à se poser :
• Peut-on utiliser des matériaux qui ont déjà été recyclés, comme le carton, le papier
ou le plastique ?
• Peut-on re-utiliser et refaçonner des matériaux qui ont été utilisés pour d’autres
projets ou qui vont être jetés ?
• Est-il possible de faire en sorte que, lorsque cet objet a été utilisé comme
emballage, il pourra devenir quelque chose d’autre ?
• Les matériaux peuvent-ils être recyclés ou remodelés, etc. ?
Tous les étudiants ont l’opportunité d’effectuer une visite d’étude qui se rapporte
au contenu du module entier, la durabilité incluse. D’habitude, les étudiants visitent le
Centre for Alternative Technology à Machynlleth, dans le Pays de Galles
(www.cat.org.uk). Là, ils peuvent y voir le design et la technologie en action. Le centre
92
en tant que déchet
93
Goggin, P. & Lawlor, T. (1998 ) Sustainability and design and technology in schools, dans The Journal of
Design and technology Education, Vol. 3 Number 2, DATA.
194
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UCE
94
promeut la philosophie de Schumacher (1973), comment la durabilité et une série de
questions environnementales ont été réellement abordées. C’est un lieu « vivant », et
non un musée. Il y a un centre pédagogique important et des ateliers, les étudiants
peuvent aussi participer à des visites d’école dans ce centre. Cela facilite l’apprentissage
de tout le module. Tout au long, les étudiants sont encouragés à créer des liens entre
leur propre apprentissage et la façon dont ils pourront ensuite interpréter ces
connaissances et cette compréhension pour créer des programmes de travail appropriés
aux enfants des écoles primaires.
3 RÉFÉRENCES ET BIBLIOGRAPHIE
Benson, C (2003) Developing designerly thinking in the Foundation Stage in edt. Benson,
C et al Proceedings of the fourth international primary design and technology
conference, CRIPT, Birmingham
Central Advisory Council for Education(1959) Crowther Report, HMSO, London
Central Advisory Council for Education (1963) Half our Future (The Newsom report)
Central Advisory Council for Education (1967) Children and their primary school, The
Plowden report, HMSO, London
Department for Education and Science (1989) National Curriculum, HMSO, London
Department for Education (1995) National curriculum for England and Wales,
HMSO, London Department for Education and Employment (1999) The National
Curriculum for England, HMSO, London
Kelly, A.V. (1990) The National Curriculum: a critical review, Paul Chapman Publishing,
London
OFSTED (1992-2003) Standards and Quality: the annual reports of Her Majesty’s Chief
Inspector of Schools, HMSO, London
Useful websites: www.dfes.gov.uk, www.ofsted.gov.uk, www.nc.uk.net, www.qca.org.uk
94
Small is beautiful, a study of economics as if people mattered - first published 1973 by Blond & Briggs Ltd
195
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS À L'UPCH
Javier Rodriguez
1.1 CONTEXTE
Depuis des années, la faculté d'éducation de l'Université Cayetano Heredia
développe des actions de formation continue pour les professeurs en activité, en
coordination avec le ministère de l'éducation, dans le cadre du plan national pour la
qualification des professeurs. Ce travail a eu comme principaux bénéficiaires les
professeurs de l'enseignement basique, les professeurs des écoles de la variante
technique. Par ailleurs, il a été aussi possible de faire des actions de qualification pour
les professeurs des instituts technologiques supérieurs en divers endroits du pays avec
le soutien du Programme de Formation Professionnelle Technologique et Pédagogique
au Pérou (FORTE- PE). Dans ces actions de formation et dans les établissements
d'enseignement supérieur, ont été traités, entre autres, divers thèmes : l'approche par
compétences, la programmation et l'évaluation dans la formation professionnelle
technique, l’orientation professionnelle et pédagogique dans la formation professionnelle
technique. Il a été aussi possible de faire des actions de qualification pour les
professeurs des centres d'enseignement professionnel dans le cadre d'un accord avec le
Programme de Formation. Professionnelle (CAPLAB) qui est dirigé par l’agence suisse
de coopération pour le développement au Pérou.
Actuellement, nous proposons un atelier de formation sur les stratégies
méthodologiques pour l'approche d'une formation par compétences pour les professeurs
des centres de formation professionnelle, réalisé dans le cadre de l'accord avec le
Programme de Formation Professionnelle (CAPLAB). La Direction de la formation
continue de la faculté d’éducation de l'Université Péruvienne Cayetano Heredia a
développé cet atelier, en mars 2003, avec les professeurs des Centres de
l'Enseignement Professionnel du Lambayeque, dans le nord du Pérou. Cet atelier n'est
pas exactement un module de formation à long terme. L'université Cayetano Heredia
étudie toujours la possibilité d'offrir une formation en éducation technologique.
197
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1.2 OBJECTIFS
L'atelier les stratégies méthodologiques pour l'approche d'une formation par
compétences se propose de travailler sur les stratégies méthodologiques d'organisation
de la salle de classe, sur l'attention aux élèves, sur les divers styles et rythmes
d'apprentissage, sur les stratégies pour le développement de l’estime de soi chez les
étudiants et sur le travail collaboratif dans le processus d'apprentissage. On espère que
les professeurs acquerront les compétences suivantes :
• connaître les grandes lignes ministérielles se rapportant à la formation
professionnelle ;
• différencier l'approche traditionnelle de l'approche basée sur les compétences.
• Identifier les compétences liées à un travail ;
• connaître le processus de recueil des demandes de qualification des travailleurs
d'un secteur professionnel au moyen de la stratégie de l'analyse professionnelle
participative ;
• différencier l'organisation de la salle de classe et le rôle du professeur dans la
méthodologie traditionnelle et dans l'approche moderne de l'éducation ;
• adopter une stratégie méthodologique appropriée à différentes activités
d'apprentissage : visites aux entreprises, stage à l'étranger, activités d'information,
classes pratiques et supervision des pratiques professionnelles ;
• adopter une stratégie méthodologique pour la remise à niveau des étudiants ayant
un rythme lent d'apprentissage ;
• adopter une stratégie méthodologique pour gérer l'hétérogénéité et les différents
rythmes d'apprentissage ;
• adopter une stratégie méthodologique pour le développement de l'estime de soi.
• être équitable et gérer convenablement les relations personnelles et de groupe.
1.3 DESCRIPTION
L'atelier dure soixante-quatre heures réparties en huit journées de huit heures.
Chaque jour on cherche à valider une ou deux compétences définies dans les objectifs et
une série de produits associés à ces compétences. Cet atelier a fondamentalement un
caractère participatif et collaboratif. Toutes les activités commencent par une
identification des pré-requis des participants, puis par apports théoriques à partir d’une
bibliographique adaptée à chaque sujet.
Des travaux d'équipe se développent et portent sur des études de cas qui tiennent
compte des expériences, des préoccupations et des projets des participants. Les
discussions collectives se terminent par une organisation de l'information et des concepts
impliqués (schémas, analyses comparatives, affiches, journaux muraux, etc.).
En conclusion, les professeurs sont confrontés à des situations dans lesquelles ils
doivent employer leurs capacités et leurs connaissances acquises pour élaborer, des
activités développées dans l'atelier, qu'ils pourront ensuite mettre en pratique dans leur
établissement.
198
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UCE
Ces activités occupent trois heures de travail au total, et comme on l'a vu, le
document identification des informations sur le monde du travail est la seule ressource
nécessaire.
199
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
200
MODULE DE FORMATION DE PROFESSEURS À L'UPES
Francisco M. Larios
201
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
202
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UPS
Objectifs du module
Former des enseignants et enseignantes compétents pour générer des
environnements éducatifs dans lesquels on puisse répondre aux besoins spécifiques de
l’adolescence : des besoins physiques, affectifs, intellectuels, spirituels et socio-
203
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Thèmes problèmes
Quel type de formation pédagogique est requis pour favoriser, au sein du
personnel enseignant, une compréhension de l’être humain avec toutes ses différentes
dimensions et ses étapes de développement ?
Comment générer une vision intégrale du développement humain dans lequel les
conditions environnementales sont un élément significatif ?
Comment comprendre que l’environnement n’est pas en conflit avec le
développement économique mais plutôt qu’il faut le protéger car il est une valeur ajoutée
à l’économie actuelle ?
Comment faire pour que le personnel enseignant comprenne plus profondément
les adolescents et leurs problèmes spécifiques à cet âge dans le but de générer des
environnements éducatifs qui répondent aux besoins spécifiques de leur
développement ?
Comment créer une ambiance éducative qui s’adapte bien aux besoins spécifiques
de l’adolescent pour lui permettre de tracer son plan de vie ?
Objectifs du module
Former des enseignants et enseignantes compétents pour générer des
environnements éducatifs dans lesquels nous puissions répondre aux besoins
spécifiques de l’adolescence : besoins physiques, affectifs, intellectuels, spirituels et
socio- environnementaux, tout en respectant les intelligences multiples, l´hétérogénéité
des groupes, la diversité et l’égalité sociale générique.
Thèmes problèmes
Comment former les enseignants pour qu’ils soient en mesure d’orienter les
adolescents (garçons ou filles) vers une éducation sexuelle responsable, égalitaire, sans
stéréotypes sexuels tout en respectant les Droits de l ‘Homme et en incluant la dimension
biologique, psychologique, sociale et spirituelle ?
Comment former le personnel enseignant pour qu’il soit en mesure de percevoir la
créativité en tant qu’un élément essentiel pour l’être humain capable de répondre aux
problèmes scientifiques, techniques, socioculturels et environnementaux ?
Comment garantir que le groupe d’enseignants applique et de façon intégrale et
adéquate les théories qui interprètent l’être humain dans son environnement naturel et
social dans le but d’orienter les processus d’apprentissage social et individuel significatifs
et qui répondent à la diversité et aux besoins de la communauté éducative ?
Quelle méthodologie doit se mettre en place pour favoriser des comportements,
des attitudes et des dextérités favorables à l’environnement dans le domaine du travail et
dans le domaine professionnel ?
Comment stimuler l’étudiant dans la recherche d’informations sur la problématique
environnementale et sa solution au niveau local, national et international ?
Quelles connaissances et valeurs doivent chercher les étudiants pour pratiquer
leur profession avec une éthique environnementale?
204
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UPS
Suggestion méthodologique
Favoriser des expériences d’apprentissage à partir des thèmes–problèmes qui
permettent aux futurs enseignants de faire une étude interdisciplinaire basée sur
l’approche d’une action complète incluant les étapes suivantes : s’informer, planifier,
décider, exécuter, contrôler et valoriser.
Créer un climat de confiance, de responsabilité et de franchise dans lequel on
puisse explorer de façon créative et libre les états d’âme, les intérêts, les idées et les
expectatives des futurs enseignants ce qui peut se réaliser grâce aux boîtes à idées et de
suggestions à l’intérieur de la classe.
Utiliser dans la pratique de l’enseignement des moyens créatifs et artistiques afin
de stimuler l’appréciation et le développement des arts chez les élèves.
Promouvoir la participation des étudiants dans la création des ressources
didactiques pédagogiques afin de stimuler leur créativité dans les processus éducatifs et
technologiques.
Développer des méthodologies qui favorisent le travail personnel et fortifient le
respect de soi dans le but d’aborder plus facilement le thème de la sexualité de même
que celui de l’abus sexuel.
Établir des politiques dans la classe qui encouragent l’emploi du langage non
sexiste tels que les concours ou les prix de reconnaissance.
Favoriser la réutilisation de matériaux et d’équipements pour la création de
ressources didactiques.
Favoriser des espaces éducatifs pour développer des apprentissages
interdisciplinaires qui incluent des activités extracurriculaires (sportives, artistiques et
sociales) dans lesquelles on puisse pratiquer un enseignement transversal. Des
exemples possibles étant : égalité de genres, éducation sexuelle, éducation
environnementale, éducation aux droits de l’homme, éducation du consommateur
critique, culture de paix, valeurs morales et civiques entre autres.
Critères d’évaluation
Vérifier la pratique rigoureuse au niveau scientifique et méthodologique avec
laquelle ont été développés les projets d’investigation.
205
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Déterminer si les processus qui été menés à bien pendant l’investigation furent les
plus adéquats.
Vérifier si l’éducation transversale et les critères éthiques ont été inclus dans le
projet d’investigation.
Évaluer l’apprentissage à partir de critères d’intégralité tels que des critères de
cognition, des critères affectifs, éthiques, sociaux et environnementaux.
Évaluer l’apprentissage dans ses différentes phases : les expériences antérieures,
le processus et les résultats.
Évaluer à partir de critères d’objectivité, d’égalité et d’opportunité.
Évaluer le degré d’incorporation de langage non sexiste tant au niveau de la
communication corporelle comme verbale ou écrite.
Évaluer avec respect la diversité en ce qui concerne la problématique posée par
les groupes traditionnellement exclus.
Promouvoir des processus d’auto évaluation.
Évaluer la capacité de l’interprétation intégrale de l’environnement « école-
communauté- entreprise » en mettant en relief les aspects sociaux environnementaux.
Reconnaître les approches et les techniques favorables à la protection de la
qualité environnementale et le développement durable.
Évaluer la capacité à aborder la thématique environnementale dans les processus
d’enseignement et d’apprentissage.
Ressources didactiques
Software adéquat aux méthodes de recherches appliquées (SPSS, EXCEL, WORD,
ACCESS et d’autres).
Coins artistiquement créatifs pour l’expression ouverte de critiques. Instruments de
musique et matériaux artistiques.
95
Ressources didactiques propres à la méthodologie zoop : tableaux, feutres, cartes de
différentes couleurs, épingles, colle etc.
Équipement des installations sportives
Domaine école- communauté- entreprise.
PC avec accès à Internet et Canon Rétroprojecteur. Télévision et VHS.
Rétroprojecteur de transparents.
Matériaux et équipement utilisés dans les ateliers du domaine technique pour être
réutilisés et/ou recyclés.
95
ZOOP : planification de projets orientée vers des objectifs
206
---------------------------------------------------------------------------------------------- MODULE DE FORMATION À L’UPS
Référents d’information
Sánchez Carrión, Juan Javier (1990) “Techniques Avancées d’Investigation Sociale” .
Textes du programme de la Faculté de Sciences Politiques et de Sociologie de
l’Université Complutense de Madrid.
García Corral, Susana (1999) « Manuel Pratique d’Investigation Sociale avec approche
de genre ». Groupe de Femmes pour l’Unité et de Développement, El Salvador,
San Salvador. Bibliographie en relation avec la méthodologie de recherche.
Lourdes, Beneria (1981) « Production, reproduction et division du travail ». Mientras
tanto, No.6
Izquierdo, María de Jesús (1995) Supportant le type “Inégalité Sociale et discrimination
salariale”. La lutte des femmes travailleuses de Jaezar et de Puig, Barcelone.
De Beauvoir, Simone (1999) « Le second sexe ». Editorial Suramericana, S.A, Argentine.
Sarda, Amparo Moreno (1998). « L’autre Politique d’Aristote. Culture de masses et
divulgation de l’Archétype Viril », Barcelone. Editorial Icaria.
Mogrovejo de Thiessen, Sheila (1998) “Promouvons l’égalité de genre dans la classe.
Proposition méthodologique basée sur l’apprentissage ». Ministère d’Education du
Pérou.
Facio Montejo, Alda (1996). « Lorsque le genre se laisse entendre c’est parce qu’il
annonce des changements (une méthodologie pour l’analyse de genre du
phénomène légal)», San José, Costa Rica. ILANUD.
Ministère de la Jeunesse, de la Femme, de l’Enfance et de la Famille (2001). « Education
avec un langage non sexiste », Panamá.
Legorbubu, José (2000). « Espagnol 10, langue et littérature », éditions SM, Madrid.
Ministère de l’Éducation et des Sciences d’Espagne (1998) « Recommandations pour
l’usage non sexiste », Madrid.
Femmes pour la dignité et la vie (1999). « Moi sexiste ? » Matériel d’appui pour
l’éducation non sexiste, San Salvador.
« L’Éducation Supérieure face aux défis de la viabilité », Volume 3 concernant le
curriculum environnemental. Association Nationale des Universités et
Etablissements d’Éducation Supérieure. Collection Bibliothèque de l’Éducation
Supérieure. ANUIES ; Université de Guadalajara, SEMARNAP ; Mexique, 2000.
Économie Environnementale. Une Introduction. Barry C. Field. Traduction de la
première édition Environmental Economist. McGarw-Hill Interamericana, S.A., Colombie,
1995.
« L’Analyse Interdisciplinaire de la Problématique Environnementale I ». Collection
Environnement et Education Environnementale, Fondation Université Entreprise,
Département de Publications, Madrid, Espagne, 1977.
207
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
96
APREMAT. Expérience pilote de formation initiale des professeurs pour l’éducation technique de niveau
secondaire. San Salvador : Ministerio de Eduacación / APREMAT / Unión Europea, 2002
97
Ministère de l’éducation nationale : lois sur l’éducation supérieure et son règlement général 1996 ; loi sur
l’éducation 1997 ; le système éducatif au San Salvador 1999 ; Résultats de la qualification des institutions de
l’éducation supérieure 2000
208
MODULE DE FORMATION D’ENSEIGNANTS À L'URJ
Cristala A. Buschle
209
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1.1 PRINCIPES
Les exigences relatives à la préparation des nouveaux profils professionnels pour
le marché de travail impliquent, aujourd’hui plus qu’hier, tous ceux qui gèrent le
processus de formation professionnelle donc les professeurs/formateurs. À partir de ce
principe, penser le développement des compétences du formateur c’est penser un profil
étendu qui favorise non seulement ceux qui sont directement associés aux activités
pédagogiques, à l’intérieur de la salle de classe, mais aussi tous ceux qui sont liés,
même indirectement, aux nombreuses dimensions de l’éducation professionnelle, de la
planification à l’organisation, de la gestion à l’évaluation des activités.
1.2 OBJECTIFS
Promouvoir le développement des compétences des professionnels que se
destinent à l’enseignement professionnel aussi bien dans le SENAI que dans les
entreprises (ou dans les associations), et améliorer la qualité de la gestion, de la
programmation, de la réalisation et de l’évaluation directe ou indirecte, des processus
d’enseignement/apprentissage.
Objectifs spécifiques
• Compréhension fondamentale des questions qui concernent l’éducation et le
travail
• Compréhension des processus d’éducation en général et, spécialement de
l’éducation professionnelle, mais aussi des caractéristiques du monde
contemporain
• Vision moderne de la gestion des personnes et de la compétitivité des entreprises
Public visé
Comme il s’agit d’un programme étendu et très flexible, il peut satisfaire des
demandes diversifiées, issues du SENAI, des entreprises ou des associations. Il
concerne :
• Les directeurs et les gérants des unités de l’éducation professionnelle
• Les techniciens de l’éducation professionnelle
• Les professeurs et les membres des équipes techniques et pédagogiques
• Le personnel administratif
• Le personnel des entreprises ou des associations qui travaillent déjà ou ont
l’intention de travailler dans le secteur éducatif
210
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION À L’URJ
Compétences Fondamentales
211
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
212
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION À L’URJ
213
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
214
-----------------------------------------------------------------------------------------------MODULE DE FORMATION À L’URJ
Gestion des ressources humaines - Maria Zélia de Almeida Souza et Vera Lúcia de
Souza
Objectif
Connaître les principes guidant la gestion de personnes. Identifier et appliquer les
techniques qui servent à son implantation dans le monde du travail.
Contenus
• L’évolution de la pratique des ressources humaines.
• Le processus de planification stratégique et l’administration stratégique.
• Rôle de la gestion des ressources humaines : une proposition de redéfinition.
215
DEUXIÈME PARTIE -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
216
TROISIÈME PARTIE
Biographies
217
BIOGRAPHIES DES AUTEURS
1 COORDONNATEUR DU PROJET
Jacques Ginestié, 52 ans, est professeur des universités, docteur en sciences de
l’éducation. Il occupe les fonctions de directeur de l’IUFM d’Aix-Marseille qui a en
charge la formation initiale et continue des enseignants pour les premier et second
degrés.
Il a de nombreuses activités dans des relations internationales que ce soit dans la
recherche ou dans la formation. Il est, entre autres, coordonnateur du RIUFICEET
(Réseau Inter Universitaire de Formation Initiale et Continue d’Enseignant
d’Éducation Technologique) et Président du Comité Scientifique du RAIFFET
(Réseau Africain des Institutions de Formation de Formateurs de l’Enseignement
Technique). Il est membre de plusieurs comités de lecture de revues scientifiques
internationales et membre de plusieurs associations professionnelles
internationales de recherches. Il a conduit des missions d’expertise de systèmes
éducatifs, notamment, au Chili, en Tunisie, au Gabon.
Il est responsable de l’équipe de recherche Gestepro, rattachée à l’Unité Mixte de
Recherche ADEF (Apprentissage, Didactique, Évaluation, Formation). Cette équipe
développe des recherches sur l’éducation scientifique, l’éducation technologique et
la formation professionnelle. Ses recherches portent plus particulièrement sur
l’étude des processus d’enseignement apprentissage dans les disciplines
technologiques. Notamment, elles portent sur l’observation des organisations
scolaires au travers des logiques distinctes de la discipline, de l’enseignant, de
l’élève et des interactions entre ces trois pôles. Les méthodologies développées se
fondent sur l’analyse de la tâche et sur l’analyse de l’activité. Au-delà de ce sujet
spécifique, il s’intéresse aux questions d’épistémologie des savoirs technologiques,
à l’étude des situations didactiques en éducation technologique et à la formation
des enseignants.
Allemagne
Walter E. Theuerkauf, professeur d’université émérite, a assuré la responsabilité de
l’institut Éducation et informations technologiques de l’université technologique de
Braunschweig (TUB). Ingénieur électrotechnicien de formation, il a exercé dans
l’industrie pour ensuite occuper la chaire de professeur de didactique des
enseignements technologiques au TUB. Doyen de la faculté d’éducation et de
sciences humaines pendant plus de quatre ans, il a siégé au conseil de l’université.
Il est actuellement président de l’Association Européenne d’Éducation
Technologique et Vice-président du Conseil Mondial d’Associations pour
l'Éducation Technologique. Son domaine de recherche porte sur le déploiement de
l’éducation technologique et la formation professionnelle pour l’industrie dans
l’enseignement général, notamment au travers de l’apprentissage à distance. Il est
auteurs de plusieurs ouvrages et publications.
219
TROISIÈME PARTIE ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Angleterre
Clare Benson, professeur d’université, est directrice du centre de recherche dans la
technologie à l'école primaire (CRIPT) à la faculté de pédagogie de l’université du
centre d’Angleterre à Birmingham en Angleterre. Son enseignement se concentre
essentiellement sur les cours destinés aux étudiants de mastère et doctorat en
pédagogie. Ses travaux de recherche sont axés sur la conception et la technologie
dans les écoles primaires, particulièrement en ce qui concerne l’impact de la
formation professionnelle continue sur les enseignants et sur le développement de
la réflexion en matière de design chez les jeunes enfants.
Brésil
Cristala Athanázio Buschle est enseignante à l’UDESC (université d’état de Santa
Catarina) et à l’université de la région de Joinville – UNIVILLE. Son domaine
d'étude est surtout la linguistique appliquée, l’anglais pour des buts spécifiques et la
méthodologie de recherche. Le champ de recherche est l’éducation technologique,
l’enseignement à distance, et spécifiquement la compréhension des processus
englobés dans l’enseignement et dans l’apprentissage de la science et de la
technologie.
Chili
Francisca Elton N., Journaliste de l'Université Catholique du Chili, possède un master
en éducation technologique de l'Université Concordia de Montréal, Canada. Depuis
1987 elle travaille dans l'unité Programmes et Évaluation du ministère de
l'Éducation développant plus particulièrement les programmes d’éducation
technologique. Elle coordonne un projet de développement de la formation des
professeurs en éducation technologique avec la fondation Andes et l'Université de
Concepción. Elle travaille dans l’équipe d’évaluation du programme de
développement, financé par la banque interaméricaine de développement, des
formations techniques et technologiques en Bolivie. Elle a en charge plus
particulièrement la gestion et la formation des professeurs.
Juan Iglesias Diaz, doyen de la Faculté des Sciences Humaines et d’Education de
l’Université d’Atacama de Copiapó, Chile, depuis 1987. A été professeur associé à
l’Université Australe du Chili et est actuellement professeur titulaire de
Méthodologie de la Recherche en éducation à l’Université d’Atacama. Il a travaillé
pendant quarante ans à la formation initiale des enseignants dans les écoles
normales et les universités chiliennes. Depuis 1998, il est Vice-président du Conseil
National des universités d’Éducation.
Nelson Sills Aguirre, titulaire d’un doctorat en éducation. Il a travaillé dans la formation
initiale des enseignants des écoles maternelles, primaires et secondaires, depuis
1970. Actuellement il est professeur Titulaire de Méthodologie des Arts Visuels et
d’Éducation Technologique de la Faculté de sciences humaines et d'éducation à
l’Université d’Atacama, Copiapó, Chile.
220
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------BIOGRAPHIES
France
Pascale Brandt-Pomares, 40 ans, est maître de conférences. Enseignant-chercheur à
l’IUFM d'Aix-Marseille elle est responsable de la filière technologie dans laquelle
elle intervient pour la formation initiale et continue des enseignants. Membre de
l'équipe Gestepro de l'Unité Mixte de Recherche Apprentissage Didactique et
Formation, ses travaux de recherche se sont développés autours de
problématiques liées au processus d'enseignement apprentissage dans les
enseignements technologiques. Convaincue de l’intérêt de développer une
éducation technologique dans la formation de tous les élèves, elle s’est notamment
intéressée à l’identification des savoirs à transmettre et à leur transposition dans les
situations d’enseignement à propos des technologies de l’information et plus
particulièrement de la recherche d’information sur Internet. Sa recherche actuelle
porte sur les répercussions dans la pratique des enseignants des disciplines
technologiques de l’usage des technologies de l’information.
Marjolaine Chatoney, 51 ans, est maître de conférences et docteur en didactique de
l’éducation technologique à l’IUFM d'Aix-Marseille dans le département chargé des
Enseignements Techniques et Technologique. Elle est responsable de la formation
des professeurs de technologie et intervient dans les formations des premier et
second degrés, aussi bien en formation initiale que continue. Chargée de cours à
l’université de Provence, elle intervient dans le cadre de Licence, Master, Doctorat.
Chercheur en didactique des enseignements technologiques et professionnels
dans l’équipe GESTEPRO rattachée à l’Unité Mixte de Recherche ADEF, elle
conduit de nombreux travaux de recherche sur l’éducation technologique à l’école
primaire et sur les conditions de l’étude dans l’interrelation sciences- technologie en
particulier. Elle est l’auteur de plusieurs publications en France et à l’étranger.
Yves Martinez, 47 ans, est formateur d’enseignants des premier et second degrés
d’éducation technologique à l’IUFM d’Aix-Marseille ; il intervient aussi bien dans la
formation initiale des enseignants que la formation continue. Responsable de
projets internationaux en Europe et en Amérique latine, il assure la gestion du
projet Alfa. Il participe à de nombreux travaux de Recherche développement en
éducation technologique et de production de ressources à distance.
Guy Oliveri, 53 ans, est formateur d’enseignants des premier et second degrés
d’éducation technologique à l’IUFM d’Aix-Marseille ; il intervient aussi bien dans la
formation initiale des enseignants que la formation continue. Il a conduit de
nombreux travaux de Recherche Développement sur les activités technologiques à
l’école. Il intervient dans de nombreux projets internationaux, en Europe, en
Amérique latine et en Afrique.
221
TROISIÈME PARTIE ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Grèce
Haris Papoutsakis, professeur, 58 ans, est membre académique de l'École de
Technologie Appliquée du TEI de Crête depuis 1986. Avant cela, il a passé douze
ans comme directeur des ventes et marketing dans l'industrie. Il possède un
diplôme en ingénierie électrique de l'Université Technique d'Athènes, un MBA de
l'Université d'Économie et de Commerce d'Athènes et actuellement il attend pour
soutenir sa thèse de doctorat à l'Université Polytechnique de Catalogne. Il a
travaillé comme professeur accompagnant les projets Erasmus dans plusieurs
universités européennes et comme conférencier invité dans diverses institutions au
niveau mondial. Depuis 1994 il participe à de nombreux projets financés par la
Communauté Européenne : Erasmus, Leonardo, Tempus et Alfa. Son domaine de
recherche porte sur le lien entre la qualité et la connaissance du management et se
concentre sur les relations entre les services industriels et l’acquisition des
connaissances liées au travail et aux techniques de celui-ci dans l’éducation et la
formation. Il est trésorier honoraire du WOCATE (World Council of Associations for
Technology Education) et fait partie du bureau directeur.
Salvador
Francisco Mariano Larios Azucena, 63 ans, licencié en sciences de l'éducation à
l'Université du Salvador. En 1975, à l'Université de la Vallée du Guatemala a
obtenu une maîtrise en Mesure, Évaluation et Recherche Éducative. Il a mis en
place le programme d'orientation éducative et professionnelle du Ministère de
l'Éducation du Salvador, a été coordinateur du programme d'habilitation de la main
d’œuvre, professeur d’écoles primaire, secondaire et supérieure puis chef du
département de Sciences Politiques et Sociales de l'Université du Salvador. Il est
actuellement recteur adjoint de l'Université Pédagogique et membre du Conseil
supérieur de l'Éducation au Salvador.
Pérou
Javier Rodriguez Cuba, 46 ans, sociologue, est professeur à la Faculté d´Éducation de
l’Université Péruvienne Cayetano Heredia (UPCH) et consultant pour les
programmes péruviens relevant de l´emploi et de l´éducation. Ses recherches
portent sur le marché du travail des techniciens et des diplômés universitaires, sur
la qualité de l´éducation technique et professionnelle et sur les conditions d'emploi
des jeunes au Pérou.
222
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------BIOGRAPHIES
3 TABLES ET INDEX
223
TROISIÈME PARTIE ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
224