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L'APPROCHE PAR
COMPETENCES DANS
L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE
BENIN BURKINA FASO MALI
Edité par :
Teeluck B H U W A N E E
Septembre 2006
Les opinions exprimées par les auteurs ne sont pas
nécessairement celles de l'UNESCO et n'engagent pas
l'Organisation.
ISBN-92-9091-091-1
© UNESCO, 2006
Sommaire
Avant-Propos 5
t
Introduction 7
Bénin 17
Introduction 21
I. Contexte général , 25
VII. L'institutionnalisation 75
Burkina Faso 95
Introduction 101
I. Eléments du contexte burkinabé 105
Conclusion 166
Bibliographie 168
Mali 171
Acronymes 173
Introduction 175
Cela ne veut pas dire que les Gouvernements africains n'ont pas
essayé en diverses occasions de trouver des remèdes à cette
situation. Dans beaucoup de pays, des tentatives ont été faites
pour changer le système éducatif hérité de l'histoire coloniale.
Malheureusement, la plus grande partie de ces efforts ont été
concentrés sur la structure du système éducatif. Il ne s'est agi
que de modifications de structures et l'on a très rarement tenté
de changer le contenu de l'enseignement ou m ê m e d'introduire
de nouvelles conceptions dans le système scolaire. C e s
changements de structures e u x - m ê m e s ont été, pour la plupart,
7
le résultat de difficultés financières rencontrées par les
Gouvernements.
8
sud du Sahara. Et pourtant, c o m m e n t ne pas se poser cette
question aujourd'hui où le problème de l'emploi est au centre des
préoccupations de la majorité des Gouvernements ?
9
Toutes ces actions vont dans le m ê m e sens : contribuer à faire
reconnaître et à donner une place croissante au milieu
professionnel, tant du point de vue d e la définition d e s
orientations et des contenus des formations q u e de leur
déroulement (extension des stages, développement des
séquences d e formation en entreprises, mise en place de
formations alternées, rénovation d e l'apprentissage,
dynamisation des commissions professionnelles consultatives,
création de contrats de qualification...) dans l'enseignement
technique et la formation professionnelle.
10
et de la formation au niveau de chaque pays africain. C e s
relations formation-emploi, ainsi que les m o d e s de collaboration
entre les partenaires de formation, suscitent cependant des
résistances institutionnelles et corporatives. Elles se manifestent
notamment par le refus de certains cadres scolaires (employeurs,
enseignants, etc.) à changer leur m o d e d e travail. C e s
résistances, plus ou moins persis-tantes, sont une dimension
importante de la compréhension des m o d e s de collaboration et
des relations formation-emploi. Les apprenants aussi manifestent
de l'implication ou de la résistance devant de nouveaux m o d e s
d'agir.
11
professionnelle aux fins de développement économique et
social des pays d'Afrique.
12
L ' U N E S C O / B R E D A voulait disposer de données suffisamment
crédibles pour soutenir les systèmes éducatifs technique et
professionnel des pays du c h a m p dans leurs efforts de :
- recentrage de la formation technique et professionnelle vers
une formation mieux reliée à l'exercice du métier ;
- affinement d e s politiques nationales d'orientation,
d'harmonisation, de mise en synergie des différents outils de
formation et d'évaluation de l'enseignement technique et d e la
formation professionnelle.
13
carreaux, alors que une part importante des besoins du marché
de l'emploi reste non satisfaite.
Teeluck BHUWANEE
Spécialiste de Programme
BREDA DAKAR
14
L'approche par compétences
dans l'enseignement technique et la
formation professionnelle
au Bénin
V I N O U Pélagie O . B . S .
Ministère des Enseignements primaire
et secondaire du Bénin
Septembre 2006
Liste des Abréviations
18
MENRS Ministère de l'Education Nationale et de la
Recherche Scientifique
19
Introduction
21
durable doivent s'inscrire dans une vision plus globalisante
intégrant toutes les composantes et tous les aspects de la
formation pour l'insertion tout au long de la vie active. Les
formules actuelles de l'enseignement technique et de la formation
professionnelle doivent être en harmonie avec les nécessités du
marché et la vision des entreprises afin de mieux s'adapter aux
transformations très rapides du m o n d e moderne et répondre
promptement aux besoins nouveaux.
22
N'est-il pas nécessaire aujourd'hui de reformuler clairement les
objectifs éducatifs de l'enseignement des sciences et de la
technologie face aux bouleversements que connaissent la culture
et la d e m a n d e sociale dans les dernières décennies ?
23
I. CONTEXTE GENERAL
D'une superficie d e 114.763 k m 2 , le Bénin est un pays de
l'Afrique de l'ouest situé entre l'équateur et le tropique du cancer.
Il est délimité au Nord par le Niger, Nord Est par le Burkina Faso,
à l'Ouest par le Nigeria. Le Bénin subdivisé actuellement en
douze (12) départements, est un pays paisible qui n'est en proie
à aucun conflit sérieux, malgré les diversités sociales, ethniques
et une multitude de partis politiques. La population béninoise est
estimée à 6 169 0 8 4 habitants avec un taux d'accroissement
naturel de 2,75 % par an.
25
Quant à la troisième reforme du système éducatif au Bénin, elle a
eu lieu au lendemain de notre indépendance et plus précisément
en 1971. Elle est d é n o m m é e G R O S S E T E T E - D O S S O U - Y O V O
(Edmond alors Ministre de l'Education Nationale). Cette réforme
a été tuée dans l'œuf et en est sortie mort-née pour la simple
raison que la société civile n'était pas associée à sa rédaction,
mais la raison profonde réside dans l'objectif de ce système
Franco-Béninois qui était d'associer la théorie à la pratique
(travaux manuels et agricoles) avec la multiplication o u
l'extension des Collèges d'Enseignement Secondaire (CES) et la
création d'une Université Nationale au Bénin.
26
issu de ses assises, a recommandé ia tenue des Etats Généraux
de l'Education après un diagnostic approfondi des problèmes,
des incohérences et des dysfonctionnements d u système
éducatif béninois. C e s derniers permettront de dégager les
questions cardinales conditionnant le redressement d e la
situation désastreuse, de faire des options fondamentales et de
tracer les axes principaux devant guider l'exécution des actions à
entreprendre, c'est à dire, en définitive, de faire les meilleurs
choix pour le futur.
27
Les caractéristiques des ressources humaines nationales sont
influencées par la dynamique démographique marquée par une
forte fécondité, une mortalité en baisse et un exode rural
relativement intense.
D'après les résultats du recensement Général de la population et
de l'Habitat ( R G P H ) effectué en 1992, la population du Bénin est
estimée à 4,9 millions d'habitants. Le taux de mortalité général
est passée de 16,20 7°° en 1990 à 14,30 °/°° en 1994. Par
contre, le taux de natalité est resté stable, ce qui explique la
croissance rapide de la population, soit 3,2 % au cours des dix
dernières années. L'espérance d e vie à la naissance est de
54 a n s , juste au dessus de la m o y e n n e africaine. C'est une
population jeune à dominance féminine (51 % de femmes). Près
de la moitié de son effectif total est âgée de moins de 15 ans et
seulement 7,5 d e plus de 5 5 a n s . Cette d y n a m i q u e
démographique fera passer l'effectif de la population à
6,4 millions de personnes en l'an 2000 selon les statistiques de
l'INSAE.
Par ailleurs, la formation professionnelle constitue une condition
nécessaire mais non suffisante pour le développement écono-
mique et social.
Elle contribue à ce développement par son intégration dans des
structures sociales, culturelles, économiques et politiques.
Faisant donc partie de tout un système dont elle représente un
maillon essentiel, la formation professionnelle ne doit pas être
mise en œuvre de façon isolée mais doit toujours être analysée
dans le contexte spécifique de la politique éducative, économique
et sociale du pays .Elle constitue l'ensemble des activités
d'acquisition de connaissances, d'attitudes et d'aptitudes
techniques et professionnelles d e m ê m e que des m o d e s de
comportement social et politique permettant l'exercice d'un
emploi.
Enfin, grâce à elle, la société toute entière dispose d'un capital
humain performant, facteur important de croissance économique,
28
d'égalité des chances, de justice sociaie, de transformation
positive et d'évolution de la société.
Dans cette optique, la reforme des programmes et l'approche par
compétences soulèvent certaines interrogations à savoir :
• Quels sont les défis à relever dans un m o n d e en perpétuelle
évolution ?
• Quel type de citoyen voulons-nous former pour faire face à
ces défis ?
• Quels contenus de formation et quelles stratégies d'ensei-
gnement et d'apprentissage mettre en œuvre pour former ce
citoyen ? C'est-à-dire, quel est le système éducatif pour
outiller une génération qui voit la masse de connaissance et
savoir à maîtriser doubler tous les cinq ans ?
• Pouvons-nous toujours apprendre à cette génération le savoir
qui lui sera nécessaire pour son accomplissement futur ou
devrions-nous plutôt lui apprendre à apprendre ?
II. DESCRIPTIF D U S Y S T E M E E D U C A T I F
29
Le système d'éducation est d'un faible rendement interne. Il en
résulte un taux d'abandon assez marqué.
30
regroupés en trois (3) volets :
Pédagogie ;
Institution ;
Planification.
31
m o n d e du travail.
32
Avec les nouveaux programmes conçus et élaborés à partir de
situations professionnelles réelles, il est désormais évident que
les nouveaux élèves qui seront formés à partir de ces program-
m e s auront un niveau professionnel appréciable.
33
scolaires, vingt sept (27) salles de technologie et cinquante trois
(53) ateliers.
2.3. Le non-formel
34
E n effet plus d e 81 % d e la population béninoise est
analphabète ; ceci limite l'accès aux techniques et méthodes de
production et explique dans une large mesure la faible produc-
tivité du travail et l'informatisation croissante de l'économie
nationale.
35
III. HISTORIQUE D ELA R E F O R M E
3.1. Généralités
L'organisation du système éducatif béninois a connu quatre
grandes périodes lesquelles correspondent à des m o m e n t s
historiques de la vie politique nationale. C e sont les périodes
coloniale, néo-coloniale, révolutionnaire et démocratique. Mais
pour mieux cerner le problème du savoir-faire au sein de l'école
béninoise, il faudra l'examiner sur trois périodes.
36
du reste l'activité principale d e notre économie ? Encore
faudra-t-il reconnaître que l'insertion de son enseignement dans
les programmes scolaires n'a jamais cessé de hanter les esprits.
37
c) Les écoles primaires rurales
Mais aucune d e ces écoles n'a pu faire long feu malgré l'énorme
avantage qu'elles procuraient aux jeunes qui y étaient inscrits. E n
effet, plusieurs opportunités d'insertion professionnelle s'offraient
à ces jeunes, mais étant animés par le mythe du fonctionnariat,
ils ont intégré la fonction publique. Beaucoup d'entre eux
continuent d'ailleurs de servir l'Etat au titre d'encadreurs ruraux
dans différentes structures du développement rural.
Parmi les problèmes majeurs qui ont entaché la réalisation de ce
projet, on peut citer :
le défaut de financement malgré la part résiduelle qui revenait
au budget national : 180.000 F C F A sur les 56.665.000 F C F A
que coûtait la réalisation du projet ;
l'effectif réduit des élèves, 23 % au primaire en 1970.
38
c h ô m a g e croissant, une nouvelle réforme d e s p r o g r a m m e s
scolaires, la quatrième s'est avérée nécessaire. Ainsi, dans le
discours p r o g r a m m e de 1972, figurait déjà l'ébauche d e cette
réforme. Il s'agissait alors d e mettre en place une école tournée
vers le développement national, c'est-à-dire une école dont les
p r o g r a m m e s d'enseignement serait conforme aux nécessités
d'un développement économique et national.
39
dans aucun département du pays pour leur prise en charge. Ainsi
naît le P B S / P S A , la dernière de la série.
40
a) Historique du PDIP
41
Ainsi conçues, les activités de ce projet visent la création et le
développement d'un esprit d'entreprise, des habiletés manuelles
utilisables dans la vie, d e l'amour du travail productif et du sens
de responsabilité.
42
à l'image de nos voisins anglophones chez qui le réinvestis-
sement typiquement scolaire n'existe plus.
43
• l'apprentissage se fait en établissant des liens entre les
nouveaux savoirs et les savoirs antérieurs,
• l'apprentissage concerne autant les savoirs reliés aux faits et
aux concepts q u e ceux qui portent sur des stratégies
d'utilisation,
• l'apprentissage requiert de l'élève le développement des
stratégies cognitives (le traitement de l'information) et méta-
cognitives (réflexion sur l'acte d'apprendre ou sur le
processus d'apprentissage),
• l'apprentissage est un processus à la fois individuel et col-
lectif,
• tous les élèves n'apprennent pas de la m ê m e façon ni au
m ê m e rythme,
• les élèves ont droit à des essais et à des erreurs,
• Le temps est un facteur qui appuie l'apprentissage. Il ne
devrait donc pas être une contrainte absolue.
3.3.1 Le formel
44
La professionnalisation d e s établissements publics d ' E T F P peut
avoir un impact positif sur la vie de ces populations en favorisant
d'une part, l'acquisition d'une compétence par la formation initiale
et d'autre part, l'amélioration de la qualification professionnelle
des diplômés en activité, par la formation continue.
L'atelier sur la professionnalisation d e s établissements publics
d ' E T F P a jeté les bases d'une réflexion sur la qualité du produit
fini du système éducatif. A ce titre, le jeune devra être formé pour
façonner le changement. En le préparant à la vie active, l'on
développera son intellect, ses aptitudes et ses talents. E n créant
les possibilités pour lui permettre d e gagner sa vie, il pourra
prendre part au développement de sa localité, et promouvoir la
culture démocratique en luttant contre la pauvreté :
la professionnalisation de la structure, c'est-à-dire qu'il faut
rendre professionnalisantes les conditions organisationnelles,
techniques et matérielles du travail à l'intérieur d e s établis-
sements ;
la professionnalisation du personnel doit permettre d'acquérir
des compétences afin qu'il soit apte aux nouvelles mutations ;
la professionnalisation d e la formation à tous les niveaux
permet d'affirmer les p r o g r a m m e s , les situations d'apprentis-
sage et les situations d'évaluation.
45
fonctionnelle et adaptée aux postes disponibles du m o m e n t , faute
de quoi elle produira des techniciens mal formés ou insatisfaits.
3.3.2 Le non-formel
46
L'avantage essentiel de l'apprentissage dans le secteur de
l'artisanat est qu'il repose sur les tâches productives en atelier et
se déroule dans la réalité quotidienne des métiers. Bien qu'il
constitue un facteur important de la cohésion sociale au Bénin, il
n'en d e m e u r e pas moins qu'il reste encore insuffisamment
valorisé aux yeux du public.
47
maîtrise des outils et des connaissances théoriques découlant
des évolutions technologiques.
48
La problématique de la formation professionnelle continue dans
un contexte c o m m e celui du Bénin, consiste donc à mettre en
place les instruments juridiques, institutionnels, techniques et
financiers devant assurer à nos ressources humaines en général,
à la population active en particulier, l'acquisition des capacités
intellectuelles et techniques qui leur permettront de répondre de
façon adéquate aux exigences d'une société démocratique et
d'une économie de marché ouverte à la formation professionnelle
continue, d'assurer aux ressources humaines l'accès au savoir-
faire, au savoir- être, les plus aptes à les rendre performantes
dans leurs activités de production et de transformation, de
conservation, de maintenance et de gestion dans une économie
libérale.
4.1. Le modèle D A C U M
La réforme à l'ETFP est basé sur cette méthode.
Les principes directeurs de la méthode de D A C U M :
• la possibilité pour l'étudiant de recevoir une rétroaction
immédiate quant à sa performance ou aux apprentissages
qu'il a réalisés,
• une communication positive entre l'étudiant et l'instructeur,
• la possibilité pour l'étudiant de s'auto évaluer,
• la possibilité pour l'étudiant de planifier ses apprentissages et
de se fixer des objectifs,
• un environnement de formation stimulant, efficace, souple et
qui facilite l'application des connaissances acquises,
• l'étudiant est le premier responsable de l'évaluation de ses
apprentissages et, ultimement, de sa qualification,
49
• une étroite similitude entre l'évaluation des apprentissages et
l'évaluation du rendement telle que pratiqué en milieu d e
travail,
• des stratégies favorisant des apprentissages progressifs,
• une évaluation des acquis d'expérience et des études anté-
rieures de manière à bien déterminer le point de départ du
cheminement de formation.
50
mettre un terme aux activités d'apprentissage dès qu'elle est
maîtrisée.
• L'analyse
La première composante du modèle D A C U M est l'analyse. U n
comité constitué de 8 à 12 experts est réuni pour une séance de
travail d'une durée de 2 à 3 jours. Les travaux du comité sont
coordonnés par un « facilitateur » dûment formé à cette fin. A u
m o y e n d e la technique du brainstorming, on identifie les
compétences ou habiletés qui sont requises pour exercer telle ou
telle profession.
• L'échelle d'évaluation
N o u s abordons ici un des traits les plus originaux du modèle
D A C U M . C o m m e il s'agit d'une approche visant à favoriser « en
bout d e pistes » le développement des compétences, l'évaluation
détermine dans quelle mesure ou à quel degré l'étudiant possède
telle habileté ou peut exercer telle tâche. Cette évaluation repose
donc essentiellement sur de l'observation et, à cette fin, on a
recours à une échelle d'évaluation qui détermine divers niveaux
de compétences.
• Les profils
En général, on détermine l'objet d e l'occupation à analyser d e
manière à y incorporer tous les emplois qui lui sont habituel-
lement associés. O n entend donc par profil les habiletés qui sont
requises pour occuper un emploi spécifique. Par exemple, dans
51
le domaine de la technologie électronique, il existe plusieurs
types d'emplois : technicien en électronique, technicien en radio
et télévision, etc. Les profils peuvent préciser le niveau d e
compétence attendu d'un débutant. Enfin, les profils peuvent être
utilisés à des fins d'évaluation pour émettre des certificats de
compétences.
• Le modèle d'apprentissage
Le modèle D A C U M combine les principes de la formation par
compétence et de la formation individualisée. C'est l'apprenant
qui m è n e sa barque et dans cette perspective, c'est à lui
qu'incombe la responsabilité de planifier et de réaliser son
p r o g r a m m e d e formation. Pour l'apprenant, l'instructeur est
essentiellement un partenaire qui l'accompagne au cours de son
cheminement d e formation. Préalablement à toute évaluation par
un tiers, l'apprenant doit s'auto évaluer. Il en est ainsi parce que
le modèle D A C U M vise à ce que chaque individu se considère
imputable de ses efforts et puisse acquérir la capacité d'évaluer
et de gérer ses apprentissages.
52
• La gestion des apprentissages
Le rôle d e l'instructeur dans le modèle D A C U M diffère
sensiblement de celui qu'il exerce dans le système traditionnel.
D a n s le système traditionnel, on s'attend à ce que l'instructeur
soit le directeur d e s études et le principal sinon l'unique
pourvoyeur du savoir. Ici, l'instructeur a pour premier mandat de
faciliter la planification et la réalisation des apprentissages. La
gestion d e s apprentissages représente un c h a m p d e
responsabilités partagées entre l'apprenant et l'instructeur.
Toutefois du point d e vue institutionnel, c'est l'instructeur qui
d e m e u r e imputable du développement des étudiants et de leur
c h e m i n e m e n t dans le p r o g r a m m e . L'instituteur incite ses
étudiants à recenser toute l'information qui peut leur être utile et à
l'exploiter pour développer une habileté ; il doit aussi conseiller,
motiver ses étudiants et leur prodiguer des encouragements pour
qu'ils réalisent leurs objectifs. L'instructeur a s s u m e aussi des
responsabilités majeures dans le processus d'évaluation. Il doit
confirmer ou modifier à la hausse ou à la baisse l'évaluation que
l'étudiant a effectué d e ses apprentissages. E n général les
sessions d'évaluation s'effectuent oralement plutôt que par écrit
et ce, dans le cadre d'une rencontre mettant en présence
l'étudiant et son instructeur. L a cote doit être basée
exclusivement sur des actions ou des faits observés.
• La certification
Les divers éléments apparaissant sur une matrice D A C U M
peuvent aussi servir de base à une certification des c o m p é -
tences. Il est possible d'inscrire sur la matrice le niveau d e
maîtrise atteint par un étudiant et ce pour chacune d e s
compétences travaillées dans le cadre de son plan de formation.
La matrice office de bulletin et atteste des compétences acquises
par l'étudiant au terme d u p r o g r a m m e . Pour un employeur on
peut concevoir en quel point ces renseignements sont parlants et
pertinents.
53
C e bulletin peut dans une optique de formation continue être mis
à jour régulièrement par l'individu ou par son employeur.
V. E T A P E D'IMPLANTATION E T MISE E N Œ U V R E
54
12. Octobre 2001 Démarrage de l'exécution des Nouveaux
P r o g r a m m e s d'Etudes dans trente (30) écoles expé-
rimentales.
1. Phase de conception
Elaboration des documents de référence,
* Les valeurs de l'école béninoise,
* Les nouveaux programmes d'études de l'enseignement
primaire : fondements, approches et stratégies,
* Profil souhaité pour l'élève à la fin de l'enseignement
primaire.
55
3. Activités de la phase de généralisation
Production des programmes d'études et des documents
d'accompagnement (Manuels, Cahiers d'activités, Guides, Plan-
ches, etc.)
Acquisition et distribution des intrants pédagogiques
Les ratios visés sont de :
- 01 manuel pour deux (2) élèves ;
- 01 cahier d'activités de français et 01 cahier d'activités de
maths pour chaque élève.
Formation du personnel
CP 13500
CE1 13500
CE2 12152
CM1 -8500
Evaluation
Résultats au CEP/Nouveaux Programmes d'Etudes :
Session 1998 : 92 %
Session 1 9 9 9 : 8 2 %
Session 2000 : 85 %
Session 2001 : 80,88 %
Session 2002 : 81,59 %
Session 2003 : 65,35 %
En réalité, l'engagement du BÉNIN dans la mise en œuvre du
programme d'éducation en matière de population et d'éducation
56
à la vie familiale ( E m P / E V F ) , avec l'assistance de l ' U N E S C O et
de l'UNFPA, remonte à 1976 où notre pays a pris conscience de
la croissance rapide de sa population. D e s années plus tard,
suite à la conférence de RIO de J A N E I R O sur l'environnement en
1992, celle d ' I S T A M B U L sur l'éducation en matière de population
en 1993 et celle du C A I R E sur la Population et le Développement
(CIPD) en 1994, le concept E P D naquît, Il intègre alors les
curricula scolaires dans le but de résoudre des problèmes d'ordre
environnemental, démographique et de développement durable.
Les programmes de certaines disciplines telles que les sciences
de la vie et de la terre, l'histoire et la géographie l'éducation
familiale et sociale ont été élaborés par compétences et
généralisés au niveau 2 alors que toutes les autres disciplines
suivent le processus en cours.
5.2.7 Le formel
57
La menuiserie ébénisterie ;
La mécanique automobile ;
La construction bâtiment ;
L'électricité d'équipement ;
Le secrétariat bureautique.
Processus d'implantation/Etapes :
• Formation du personnel d'encadrement à l'APC (07
inspecteurs et conseillers pédagogiques),
• Elaboration de guides de rédaction de référentiels
• Formation d'un groupe dit «groupe noyau»,
• Elaboration des référentiels,
• Elaboration des documents guides de formation des
formateurs.
Processus d'implantation/Méthodologie
• Elaboration d'un document de collecte de données et
identification des structures objet de l'enquête,
• Elaboration et Validation du Référentiel des programmes de
C Q P et C Q M ,
• Elaboration et Validation du Référentiel de Formation et de
Certificat (CQP et C Q M ) ,
• Elaboration des modules de formation des formateurs,
• Mise en œuvre de la formation des établissements,
• Evaluation des formations en cours.
58
donc d'incertitude vers un système de résultat de certitude donc
de réussite pour les apprenants.
59
nombre, 1770 heures sont consacrées à l'acquisition des c o m p é -
tences liées directement à la maîtrise des tâches du métier et
960 heures à l'acquisition de compétences plus larges.
5.2.2 Le non-formel
60
• L e contenu de cette formation doit être en rapport avec la
formation reçue en atelier ou en entreprise. Il doit faciliter la
formation pratique en entreprise en transférant aux apprentis
d e s connaissances techniques et technologiques ainsi que
des capacités professionnelles spécifiques à l'exécution des
travaux productifs dans un ou plusieurs c h a m p s d'activités
d'un métier.
E n outre, il doit permettre à l'apprenti d'approfondir les
fondements d e sa formation générale, par le m o y e n d'une
alphabétisation fonctionnelle, et de recevoir des informations
sur la société et la vie professionnelle.
61
système d'apprentissage dual ne peut se réaliser q u e progres-
sivement et pendant des phases d'expérimentation.
62
couture et 13 formateurs en coiffure. E n 2 0 0 4 seront réalisées
des formations des patrons et apprentis dans les trois métiers
cités aussi, le projet procédera au lancement des activités en
froid et climatisation et en mécanique rurale où 16 experts ont été
déjà formés en andragogie.
DE TYPE D U A L
Maçonnerie 64 64
Electricité bâtiment 40 40
Revêtement 20 20
Plomberie 20 20
Total 144 144
63
* E n ce qui concerne l'approche par compétence, la C o o p é -
ration française est intervenue par son appui technique et
financier.
Elle a financé l'élaboration des programmes (référentiels) et
leur validation par la DIPIT.
* Les formations financées par la coopération concerne les
filières suivantes :
Maçonnerie (bâtiment) ;
Electricité ;
Plomberie ;
- Revêtement :
• en maçonnerie, l'effectif d e s formés est d e 6 5
apprentis,
• en électricité, l'effectif est de 63 apprentis,
• en plomberie, l'effectif est de 22 apprentis,
• en revêtement, l'effectif est de 16 apprentis formés.
64
recherche d'un emploi à partir de d e m a n d e s émanant des
entreprises (ou unités économiques) utilisatrices ou des individus
eux m ê m e s ainsi qu'au profit des apprentis à considérer c o m m e
étant sous statut de travail.
65
le recyclage des formateurs ;
- la mise en place d e matériels et outils pédagogiques
adaptés ;
la diversification des actions de formation ;
- la réglementation des coûts de formation ;
la révision des textes qui régissent les établissements d e
formation ;
l'octroi des crédits.
66
C E P A G , C E N A F O C ) ou qui l'exercent en complément de
leurs activités de formation initiale ( C P U , E N A , INE, L T C ) . Ils
jouissent d'un statut qui leur confère un dynamisme et une
flexibilité compatibles avec les exigences des interventions
sur le marché de la formation continue ;
67
* Centre ¡nter-Etats de la C E B ,
* Centre W A N A D .
68
5.4. Situation d e la formation professionnelle continue
d a n s le secteur non formel
Le secteur informel constitue un poids important dans l'économie
béninoise. Il utilise plus de 9 0 % de la population active de
10 ans et plus.
E n dépit de l'insuffisance de structures spécialisées, l'intérêt des
unités économiques de ce secteur pour la formation est très
manifeste.
L'enseignement non structuré a donc une ampleur considérable.
11 comporte 4 volets :
V l'apprentissage,
• la formation dans le secteur agro-pastoral,
• la formation dans le secteur informel artisanal,
• l'alphabétisation.
L'apprentissage
L'apprentissage est parmi les principales voies d'accès à la
profession, celle qui permet d'assurer :
une formation intéressant toutes les couches sociales à
divers niveaux d'instruction (diplômés sans emplois,
déscoiarisés, analphabètes) ;
une capacité très importante de formation. E n 1979, il a été
recensé quelque 36.322 apprentis. E n 1992 cet effectif est
passé à 144.444 soit 10 fois plus d'élèves des enseignements
techniques et professionnels ;
une formation qui se déroule dans la réalité quotidienne des
métiers les plus divers intéressant tant le milieu rural q u e le
milieu urbain ;
le maintien et le développement du tissu économique rural
limitant l'exode rural des jeunes ;
la préparation à l'auto-emploi.
69
Dans les conditions actuelles, l'apprentissage sous sa forme la
plus répandue au Bénin (formation traditionnelle) se révèle très
déficient quant à la valeur professionnelle d e s formations
dispensées et la qualité des produits offerts à la clientèle en
raison :
des compétences professionnelles et pédagogiques insuf-
fisantes des maîtres ;
du faible taux d'encadrement des apprentis ;
- d e la formation sommaire voire irrationnelle reçue par les
apprenants.
70
pour l'encadrement des groupements féminins (cas des centres
de promotion rurale et des maisons familiales rurales).
Le programme de formation porte souvent sur :
• le dressage des bœufs et l'utilisation d e la culture attelée,
• les techniques d'élevage,
• les techniques culturales,
• la technique de compostage,
• la transformation des produits agricoles,
• le maraîchage,
• l'apiculture,
• ia gestion de l'exploitation agricole.
Quant aux bases d'appui aux artisans créées par le BIT sur
financement du P N U D , elles ont vocation à offrir leur installation
sur le recyclage et le perfectionnement dans les différents corps
de métiers.
C e s centres offrent généralement deux m o d e s de formation :
apprentissage dans les métiers artisanaux et la préparation à
l'obtention des diplômes de l'enseignement technique. C e p e n -
71
dant, certains de ces centres offrent déjà en dehors de leurs
activités, d e s p r o g r a m m e s de perfectionnement au profit d e
l'artisanat. Les centres de formation du secteur informel artisanal
interviennent notamment dans les domaines suivants :
Génie civil ;
Mécanique générale ;
Électricité ;
Mécanique automobile ;
Économie familiale et sociale ;
Froid et climatisation ;
Menuiserie, etc.
72
- de l'insuffisance des locaux d'accueil des stagiaires ;
du m a n q u e de mobilier ;
de l'insuffisance quantitative des formateurs.
VI. G R A N D S A X E S D E L A POLITIQUE D E F O R M A T I O N
PROFESSIONNELLE CONTINUE
73
conservation, de maintenance et de gestion dans une économie
libérale.
74
concurrence, à la nécessaire évolution de la technologie et aux
besoins de réorganisation du travail qui s'imposent continuel-
lement une mise à niveau de l'appareil productif et l'amélioration
de sa productivité et la recherche de la qualité, non seulement
dans le secteur moderne mais aussi et surtout dans le secteur
informel (rural et urbain) où les perspectives et développement
de l'emploi sont à court et m o y e n termes les plus probables.
VII. L'INSTITUTIONNALISATION
La Constitution
La loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution d e la
République du Bénin dispose en ses articles 8 et 3 0 ce qui suit :
Article 8 :
«La personne humaine est sacrée et inviolable. L'Etat a
l'obligation de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein
épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens l'égal accès
à la santé, à l'éducation, à la culture, à l'information, à la
formation professionnelle et à l'emploi ».
Article 30 :
«L'Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s'efforce
de créer les conditions qui rendent la jouissance d e ce droit
effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses
services ou de sa production».
Le c o d e du travail
La loi n°98-004 du 2 7 janvier 1998 portant C o d e du Travail
dispose en son article 266, ce qui suit :
75
Article 226 :
« L'Administration du Travail comprend l'ensemble d e s services
qui, placés sous l'autorité du ministre chargé du travail, assurent
en matière d e travail, d'emploi, d'orientation, d e formation
professionnelle et d e sécurité sociale, un rôle d e conception, d e
conseil, d'impulsion, de coordination, et de contrôle. »
76
Le C o d e général des impôts
Le fondement de la formation continue se retrouve également
dans l'ordonnance n°76-52 du 1 7 septembre 1976 portant
modification des dispositions du C o d e Général des Impôts
relatives à la Taxe d'apprentissage.
L'article 2 de cette ordonnance prise à l'initiative du ministre
chargé du Travail précise que le produit de la taxe sera versé
dans un compte hors budget dont l'affectation sera fixée par
décret.
L'ordonnance n° 96-09 du 31 janvier 1996 portant Loi des
finances gestion 1996 concernant la réforme des impôts sur
salaire vient de procéder par le groupement de certains impôts à
la simplification des taux sans remettre en cause toutefois le
principe de la taxe d'apprentissage.
77
l'impact socio-économique de l'investissement dans le dévelop-
pement des ressources humaines.
Pour ce faire, il est souhaitable q u e le fonctionnement et les
structures de l'Observatoire de l'Emploi soient redéfinis et les
m o y e n s humains et matériels mis à sa disposition.
D a n s le cadre de la «Politique Nationale d e Formation Profes-
sionnelle Continue», adoptée par le gouvernement fin 1998, il est
envisagé :
• de créer un «Fonds de Développement d e la formation
continue et de l'Apprentissage» ( F O D E F C A ) afin de mettre en
place un cadre financier et de régulation pour l'apprentissage
et la formation professionnelle continue,
• de créer un «Conseil National de la Formation Profession-
nelle pour l'Emploi» ( C N F P E ) en vue d e l'instauration d'un
cadre de concertation entre les différents acteurs d e la
formation professionnelle,
• d'améliorer et .de. développer le système d'apprentissage
traditionnel en vue de l'intégrer dans un système global de
formation et d'insertion professionnelle,
• de développer un système d'information sur la formation, les
qualifications et le marché du travail par le renforcement des
capacités de l'Observatoire de l'Emploi.
78
réalisent des actions de perfectionnement pour les entre-
prises, coopératives et groupements d'artisans,
• les premières expériences de l'introduction d'un apprentis-
sage dual ont déjà eu lieu.
DISPOSITIONS GENERALES
CREATION
Article 1er: il est créé en République du Bénin un Fonds d e
Développement de la Formation Professionnelle Continue et de
l'Apprentissage, d é n o m m é ( F O D E F C A ) .
Article 2 : Le Fonds d e Développement d e la Formation
Professionnelle Continue et de l'Apprentissage est placé sous la
tutelle du Ministre chargé du travail. Il jouit de la personnalité
morale et de l'autonomie financière.
Article 3 : Le siège du F O D E F C A est fixé à Cotonou. Toutefois il
peut être transféré en tout autre lieu du territoire national sur
décision du Ministre de tutelle après proposition du comité de
Gestion.
Des agences du Fonds peuvent être créées en cas de besoin par
arrêté du Ministre d e tutelle sur proposition du Comité d e
Gestion.
79
MISSIONS
80
renforcer les compétences des formateurs et organismes de
formation.
81
2. Elle donne une classification des métiers au regard des onze
(11) branches d'activités identifiées dans le code d e
l'artisanat.
82
les institutions d e l'Etat et les organisations du secteur privé. Il
conduit à la connaissance et à l'exercice du métier.
83
- les métiers de transport, du commerce, de l'hôtellerie et du
tourisme ;
les métiers liés aux nouvelles filières porteuses induites par
révolution des Nouvelles Technologies de l'Information et de
la Communication (NTIC) et autres progrès techniques.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT,
CHEF DU GOUVERNEMENT,
Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du 23 février
2005;
DECRETE :
Article 1er: Il est créé en République du Bénin des diplômes
ci-après :
I °) Le Certificat de Qualification aux Métiers ( C Q M )
2°) Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP).
Lesdits diplômes ont pour objet la reconnaissance par l'Etat des
compétences professionnelles, technologiques et générales
acquises par l'apprentissage ou l'exercice d'un métier ou d'une
activité professionnelle qualifiante.
Article 2 : Le Certificat de Qualification aux Métiers ( C Q M ) est un
diplôme de fin d'apprentissage reconnu par l'Etat.
II est délivré par le Ministre en charge de la formation profes-
sionnelle à la suite d'un examen officiel dans les diverses
branches d'activités professionnelles pratiquées au Bénin.
Article 3 : Le Certificat de Qualification aux Métiers sanctionne la
reconnaissance des compétences professionnelles acquises par
84
l'apprenti pour l'exercice d'un métier. Il permet la poursuite des
formations techniques et professionnelles ultérieures.
Le référentiel qui définit chaque certificat d e qualification aux
Métiers énumère les compétences que les titulaires du diplôme
doivent posséder, précise les savoir-faire qui doivent être acquis
et indique les niveaux d'exigence requis pour l'obtention du
diplôme.
Article 4 : Les candidats à l'examen du Certificat de Qualification
aux Métiers doivent être âgés d e 16 a n s au moins a u 31
décembre de l'année de l'examen.
Article 5 : L ' e x a m e n donnant droit au Certificat de Qualification
aux Métiers est ouvert aux apprentis des deux sexes ayant suivi
une formation professionnelle d'une durée conforme à celle fixée
par les corps de métiers.
Le Certificat d e Qualification a u x Métiers ( C Q M ) remplacera
progressivement le diplôme d e libération précédemment délivré
par les maîtres artisans.
Article 12 ; Le Certificat d e Qualification Professionnelle ( C Q P )
est u n diplôme national qui atteste d e la qualification profes-
sionnelle de l'apprenant.
Il est délivré par le Ministre en charge d e la formation profession-
nelle, à la suite d'un e x a m e n officiel dans les diverses branches
d'activités professionnelles pratiquées au Bénin.
Article 13 : Le certificat d e Qualification Professionnelle ( C Q P )
sanctionne la reconnaissance d e compétences professionnelles,
technologiques et générales acquises par l'exercice d'une activité
professionnelle. Il permet également la poursuite d'études
techniques ultérieures et professionnelles ultérieures.
Le référentiel qui définit chaque Certificat de Qualification Profes-
sionnelle ( C Q P ) énumère les compétences q u e les titulaires du
diplôme doivent posséder, précise les savoirs et savoir-faire qui
doivent être acquis et indique les niveaux d'exigences requis
pour l'obtention du diplôme.
85
Article 14 : Les candidats à l'examen d u Certificat d e
Qualification Professionnelle doivent être âgés d e 16 ans au
moins au 31 décembre de l'année de l'examen.
Article 15: L'examen du certificat de qualification Profession-
nelle est ouvert aux ;
- titulaire du C Q M , justifiant d'une attestation d e formation
complémentaire générale et technologique ;
maîtres artisans ou ouvriers ayant suivi la préparation au
diplôme par u n e formation continue en présentiel o u à
distance ;
- apprentis ayant suivi régulièrement une formation dual.
86
C'est là, semble-t-il une démarche qui s'inscrit dans un travail de
fond pour mieux y articuler entre eux les enseignements des
différentes disciplines et qui suscitera d e nouvelles pratiques
d'enseignements ayant une dimension interdisciplinaire.
87
mise en œ u v r e du programme d'étude ? Les établissements
scolaires disposent-ils des laboratoires, ateliers et autres m o y e n s
de formation jugés nécessaires ? Est-il possible d'établir un
partenariat avec les entreprises de la région en vue de partager
certaines ressources physiques et matérielles ? Q u e faire pour
que la science joue son rôle de levier du développement ? Voilà
autant d e questions qui doivent être posées tout au long du
processus de développement des programmes d'études.
• traditionnel
88
Or, tout le potentiel de formation en l'état actuel comporte
plusieurs faiblesses liées aux équipements, au contenu des
p r o g r a m m e s , et aux conditions d'encadrement auxquelles il
convient de remédier Pour atteindre cet objectif, quelques axes
stratégiques doivent être mis en oeuvre parmi lesquels :
• la réalisation d'une étude d e pertinences des filières
existantes et d'une étude de filières porteuses dans l'ensei-
gnement technique et professionnel,
• la formation de nouveaux enseignants,
• la création d'un cadre de concertation entre les centres de
formation, les cabinets privés et les entreprises en vue d'une
adaptation des programmes aux besoins des entreprises,
• l'accroissement des activités pratiques en atelier dans toutes
les institutions de formation technique et professionnelle,
• la promotion des stages en entreprise ou en milieu réel,
• la mise en place d'un m é c a n i s m e de contrôle de la qualité
des formations dispensées dans les institutions de formation
professionnelle publiques et privées,
• la promotion d e l'utilisation d e s compétences techniques
privées pour l'enseignement dans les lycées techniques et
centres de formation,
• la formation des formateurs,
• l'appui à la réhabilitation des infrastructures d e formation et
de leur rentabilisation,
• la contribution à l'acquisition d'équipements pédagogiques,
• la création et l'ouverture de nouveaux centres selon les
besoins du pays.
89
l'évaluation des compétences, d'autre part. C e s documents
apportent l'information essentielle à l'implantation des program-
m e s d'études et à leur application. Il porte notamment sur :
• l'organisation matérielle,
• les orientations pédagogiques,
• les perspectives d'évaluation des apprentissages et des
compétences,
• la reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels.
CONCLUSION
E n effet, nous devons reconnaître maintenant que les disciplines
sont dans une situation d'interdépendance croissante et que
notre avenir est indissociable des systèmes d e maintien de la vie
sur l'ensemble du globe et de la perpétuation de toutes les
formes de vie.
90
sciences de la vie et de la terre, les sciences biomédicales et les
sciences de l'ingénieur, ainsi q u e les sciences sociales et
humaines.
91
plus équitable, prospère et viable, par toutes les couches de la
population.
Liste d e s d o c u m e n t s consultés
92
Rapport de la consultation sur le Secteur de l'Education,
Volume 1 : Synthèses des travaux, 12 et 13 mai 1997.
93
Etude sur la formation professionnelle au Bénin, G T Z , 1996.
94
L'approche par compétences
dans l'enseignement technique et la
formation professionnelle
au Burkina Faso
Aminata OUEDRAOGO-ZANGA
Inspectrice de l'Enseignement Secondaire
Septembre 2006
Liste des sigles et abréviations
98
LPO Lycée Professionnel de Ouahigouya
LTO Lycée Technique de Ouagadougou
MCPEA Ministère du C o m m e r c e , de la Promotion de
l'Entreprise et de l'Artisanat
MEBA Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation
MESSRS Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche Scientifique
MTEJ Ministère du Travail de l'Emploi et de la
Jeunesse
OCECOS Office Central des Examens et Concours du
Secondaire
OIT Organisation Internationale du Travail
ONATEL Office National des Télécommunications
ONEA Office National de l'Eau et de l'Assainissement
ONPE Office National de la Promotion de l'Emploi
PAB Promotion de l'Artisanat Burkinabé
PARET Projet d'Appui à la Rénovation de l'Ensei-
gnement Technique
PEDDEB Programme Décennal de Développement de
l'Education de Base
PEPP Projet Enseignement Post-Primaire
PFMP Période de Formation en Milieu Professionnel
PIB Produit Intérieur Brut
PNUD Programme des Nations Unies pour le Dévelop-
pement
PPE Projet Professionnalisation et Emploi
99
PP-ETP Projet de Professionnalisation de l'Enseigne-
ment Technique et Professionnel
100
Introduction
101
système éducatif en proie à une crise qui perdure et qui se
manifeste par les faibles taux de scolarisation et d'alphabé-
tisation, l'insuffisance du financement du système, l'inadéquation
des contenus et des méthodes d'enseignement et de formation,
la mauvaise gestion et l'insuffisance en qualité et en quantité du
personnel, l'insécurité grandissante dans les domaines scolaires
et universitaires.
Malgré le diagnostic pertinent dressé à partir des résolutions et
recommandations des Etats Généraux de l'Education de 1994, le
chemin à parcourir reste encore long et interpelle toutes les
parties à l'approfondissement de la réflexion sur des questions de
la plus haute importance. D a n s ce sens le gouvernement
disposait d'éclairages suffisants pour engager des actions idoines
en vue de sortir le système éducatif de ses problèmes actuels
pour un véritable développement des ressources humaines.
102
la révolte. Pour les gouvernants des pays riches et pauvres, la
solution semble évidente : s'occuper de ces jeunes avant qu'il ne
soit trop tard en leur transférant, au niveau du secondaire, des
compétences qui leur permettront de se faire une place sur le
marché du travail.
' Très peu d'élèves par classe dans l'enseignement technique du fait du sous-
équipement des établissements, alors que les effectifs sont pléthoriques dans
l'enseignement général.
103
- la fragilité liée à la multiplicité des instances administratives en
charge de l'ETFP et à l'absence d e coordination en raison de
la multiplicité des intervenants extérieurs.
104
I. ELEMENTS DU CONTEXTE BURKINABE
Situé au c œ u r de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso avec une
population estimée pour l'année 2004 à environ 12,6 millions
d'habitants est un pays sahélien enciavé et pauvre. Quatre vingt
quatre pour cent (84 %) de cette population vit en zone rurale.
Le pays est divisé en circonscriptions administratives qui sont :
les villages (8 0 0 0 environ), les départements (350), les
provinces (45) et les régions (13). Depuis quelques années une
politique de décentralisation est mise en œuvre. A ce jour, 49
c o m m u n e s urbaines et 56 c o m m u n e s rurales sont opération-
nelles. Mais le pays va très prochainement (2006) vers un
système de décentralisation intégrale du territoire national.
Depuis les années 9 0 , le pays a entrepris de restructurer son
économie dominée par l'agriculture. Malgré les différentes
politiques économiques engagées, la proportion de pauvres est
estimée à 4 6 , 4 % . Selon l'indice de développement humain
(IDH) du P N U D , le Burkina Faso est classé 173 e sur 175 pays, en
raison principalement de la faible couverture de l'offre éducative
et sanitaire. Cependant, le PIB par habitant (154 800 F C F A soit
240 euros2 en 2004), connaît depuis 2001 une légère hausse (5,9
% en 2001 ; 6,6 % en 2004). Ces performances sont surtout le
fait de la croissance continue de la production cotonnière qui est
passée de 177 126 tonnes en 1994 à 343 106 tonnes en 1997
pour atteindre 471 945 tonnes en 2003?
2
Source ; UEMOA.
3
Source : Direction des Statistiques Agricoles/DGPSA/MAHRH.
105
Reconnu pour son ardeur au travail et son courage légendaire, le
pays peut, à partir d'une politique cohérente et soutenue en
matière d'enseignement technique et professionnel, faire d e la
qualité d e ses ressources humaines un puissant atout pour son
développement socio-économique et social en v u e d e son
rayonnement international.
106
2.1. L'éducation formelle
• le cours préparatoire,
• le cours élémentaire,
• le cours m o y e n .
4
Etude sur la problématique du soutien de l'Etat à la gestion des établissements
privés laïcs du Burkina Faso, avril 2005.
107
m e Décennal d e Développement de l'Enseignement de Base
( P D D E B ) 2000-2009, ce taux brut devrait atteindre le seuil de
70 % en 2009. Tout en constatant un accroissement du taux de
scolarisation, il est important de noter l'existence de disparités
géographiques et d'inégalités entre les sexes auxquelles il
convient d'apporter des solutions5.
• l'enseignement général,
• l'enseignement artistique.
5
Programme Décennal de Développement des Enseignements Secondaire et
Supérieur (PDDESS) 2005-2014.
108
b) L'enseignement secondaire technique et professionnel
109
l'Université Polytechnique de Bobo, l'Université d e Koudougou et
les écoles supérieures privées en plein essor. U n nombre d e
moins en moins important de jeunes poursuivent leurs études
supérieures à l'étranger. L'enseignement supérieur comprend
généralement trois cycles selon les filières de formation : un
premier cycle de deux ans, un second cycle de deux ans et un
troisième de durée variable.
110
Elle est assurée dans les structures suivantes :
111
III. SITUATION D E L ' E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E ET D E
LA F O R M A T I O N P R O F E S S I O N N E L L E
112
Aussi, l'enseignement Technique et professionnel n'a pas su
capter l'attention des politiques et a donc trop tôt été marginalisé.
Depuis les années 60, la structure de pilotage de l'ETP a connu
une évolution en dents de scie au sein des organigrammes des
ministères chargés de l'éducation (14 ans d'absence en moyenne
depuis les indépendances).
113
• contribue à la définition des priorités nationales en matière
d'enseignement secondaire technique et professionnel,
114
L'Office Central des Examens et Concours du Secondaire
( O C E C O S ) : en matière d ' E T P , ¡I a pour principales missions
l'organisation, l'administration des e x a m e n s ainsi q u e la
délivrance des diplômes.
115
3.1.4 L'offre de formation
Cycle G F T
Long(BT,
3509 4166 7675
Bac)
6
Source : Statistiques DGESTP/MESSRS.
7
Source : Statistiques DEP/MESSRS.
116
Les établissements techniques publics ont enregistré un effectif
de cinq mille soixante quinze (5 075) élèves dont deux mille
trente quatre filles (2 034). Sur ces effectifs, trois mille cent
quatre vingt trois (3 183) dont mille trois cent dix-neuf (1319) filles
passent en classe supérieure. Sept cent vingt-quatre (724) dont
deux cent sept (207) filles sont exclus pour divers motifs
(insuffisance de résultats, abandon, fin de scolarité) soit un taux
de 1 4 , 2 6 % .
117
• environ 7 0 % de cette proportion de demandeurs d'emploi
sont des formés de l'ETFP,
118
3.2.1 Cadre législatif et réglementaire
A u niveau de la F P , le M T E J a s s u m e la responsabilité d e la
formation permanente des travailleurs et des artisans installés à
travers la Direction Générale d e l'Emploi et de la Formation
Professionnelle et l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi
avec ces centres d'évaluation et formation professionnelles.
119
D'autres départements ministériels y sont impliqués à travers
leurs centres de formation.
Le C E F P de O u a g a d o u g o u , initialement d é n o m m é le Centre
National de Perfectionnement des Artisans Ruraux ( C N P A R ) est
actuellement une des directions de l'Agence National de la
Promotion de l'Emploi ( A N P E ) . Le rattachement à l'ANPE
remonte à 1974.
120
Centre d'Evaluation et de Formation Professionnelle de
Ouagadougou.
A n n é e de création 1974
Certificat de perfectionnement
Certification Certificat de formation
Certificat de fin d'apprentissage
121
Centre d'Evaluation et de Formation
Structure/tutelle Professionnelle de Bobo Dioulasso/
ONPE/MTEJ
A n n é e de création 1979
122
communication ( O N A T E L ) , l'Office National des Eaux et
Assainissement ( O N E A ) , la Société Nationale des Postes
( S O N A P O S T E ) ont leurs propres centres de formation profes-
sionnelle. En général, ces centres forment pour les besoins
internes en personnel de leurs sociétés et donc conformément
aux emplois existants dans lesdites sociétés.
Les formations sont dispensées par un personnel permanent,
appuyé parfois dans cette tâche par des vacataires. D a n s
certains cas, les formateurs bénéficient régulièrement de stage
de perfectionnement.
L'accès à ces centres de formation se fait sur concours selon les
niveaux ( B E P C , B A C ) et selon les profils et les postes d'emploi à
pourvoir.
En général, les candidatures libres, autres que celles demandées
par l'entreprise, ne sont pas autorisées par ces centres.
Les programmes de formation sont conçus de manière interne en
fonction de besoins spécifiques des différentes sociétés mères.
Les diplômes délivrés dans les Centres de Formation Profes-
sionnelle (CFP) des sociétés d'Etat sont internes aux centres et
seulement reconnus par leurs sociétés respectives.
La C h a m b r e de C o m m e r c e d'Industrie et d'Artisanat
du Burkina (CCIAB)
La C h a m b r e de C o m m e r c e d'Industrie et d'Artisanat du Burkina
Faso (CCIA) joue un rôle non négligeable dans le domaine de
l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle à
travers ses trois établissements de formation professionnelle
dans les domaines du commerce (fermé en fin 2000-2001), du
transport et de la mécanique auto, dans le secteur touristique et
hôtelier ainsi qu'en génie électrique (à travers son Institut
Supérieur de génie électrique).
U n projet de création d'un nouvel établissement est en cours de
finalisation, il s'agit d'un Centre de Formation aux Petits Métiers
123
(coupe et couture industrielle, maroquinerie, maintenance
matériel agro-industriel).
Les structures d e formation d e la C h a m b r e de C o m m e r c e
dispensent un enseignement adapté et proche des besoins des
entreprises.
124
l'élaboration et de la réalisation d e leurs plans et projets de
formation professionnelle qualifiante, continue et par appren-
tissage,
• d'apporter une assistance technique et financière aux orga-
nismes de formation professionnelle privés et parapublics
dans le cadre de leurs programmes d'investissement,
• d'entreprendre des études visant à mieux définir les contours
d'une politique cohérente en matière de formation profession-
nelle qualifiante, continue et par apprentissage.
125
• octroyer des prêts à des étudiants pour des fins d'études et de
formation,
• appuyer toute activité entrant dans le cadre du soutien.
126
et Professionnel. Cela représente 0,33 % du Budget du
MESSRS8.
Les Informations disponibles au niveau de la D A F (direction de
l'administration et des finances) ne permettent pas d'avoir une
vue d'ensemble sur le financement de l'ETP. Son coût de revient
est plus élevé que celui de l'enseignement général, mais il n'a
pas souvent les moyens de fonctionner normalement. Le coût de
revient annuel de la formation d'un élève de l'enseignement
secondaire technique est de 1,5 fois plus élevé que celui de
l'enseignement secondaire général, soit 2 142 000 F C F A contre
1 417 000 F C F A .
O n note ces dernières années quelques interventions des
collectivités locales en faveur de certains établissements d'ensei-
gnement technique et professionnel. Les initiatives de
construction des structures de formation d ' E T P sont pour
l'essentiel restées sans suite compte tenu des coûts élevés au
regard des budgets des collectivités.
La majorité des établissements privés ne bénéficient d'aucune
subvention étatique malgré le rôle important qu'ils jouent aux
cotés de l'Etat au niveau du dispositif éducatif du pays.
127
les services centraux pour des missions à l'intérieur et faire
des interventions ponctuelles au profit des établissements
secondaires en difficultés ;
- 5 % pour les Directions régionales du M E S S R S ;
- 10%pourleFONER.
La coopération française
La coopération française apporte depuis longtemps son appui au
niveau de l'enseignement technique et professionnel, initialement
à travers le projet d'appui à la rénovation d e l'enseignement
technique ( P A R E T ) , remplacé depuis 1997 par le projet profes-
sionnalisation et emploi (PPE). Cet important projet, conduit en
partenariat avec le M E S S R S , est axé sur la formation profes-
sionnelle continue, l'insertion professionnelle des sortants d e
l'ETP, l'adaptation des structures d e formation initiale a u x
exigences de la formation continue ainsi que sur la capitalisation
des acquis d e la formation continue au profit d e la formation
initiale. C e projet est actuellement achevé.
Il a en outre permis la formation des encadreurs pédagogiques
(inspecteurs) et des chefs de travaux et le recyclage d e s
enseignants dans les nouvelles filières porteuses.
128
La coopération autrichienne
Les premières actions de coopération entre l'Autriche et le
Burkina Faso dans le domaine de l'Enseignement Technique et
de la Formation Professionnelle remontent aux débuts des
années 6 0 par la formation professionnelle de jeunes burkinabé
en Autriche, initiée par le Dr. Bruno Buchwieser, le créateur du
Mouvement autrichien des jeunes ouvriers (MAJO). E n 1970, le
Burkina bénéficiait d'un Centre de formation professionnelle
appelé Centre Austro-burkinabé aujourd'hui C E T F P / B B . C e
centre qui a bénéficié d'une subvention autrichienne pour son
fonctionnement jusqu'en 2000, fut transféré à l'Etat burkinabé en
1995. U n appui financier supplémentaire d'accompagnement a
été octroyé à cet établissement durant les cinq dernières années
qui ont suivi le transfert à la partie burkinabé pour assurer
l'entretien et la maintenance des équipements et infrastructures
en place.
La coopération autrichienne s'est également illustrée dans la
formation des formateurs. U n vaste programme mis en œuvre
depuis 1988 a permis la formation de plus de 120 enseignants du
technique. C e programme a abouti à la mise en place d'un
département enseignement technique à l'Ecole Normale
Supérieure de Koudougou (l'ENSK) devant prendre en charge la
totalité d e la formation des enseignant(e)s techniques et
professionnels nécessaires aux établissements du pays. Il faut
noter que le projet E N S K rentre véritablement dans sa phase de
dynamisation avec la formation de près de 45 enseignants en
cours dans la sous région et la mise en œuvre du Département
Enseignement technique à l'ENSK.
Des actions ponctuelles ont permis l'équipement des ateliers du
Collège d'Enseignement Technique Féminin (CETF), du Collège
d'Enseignement Technique de Ouagadougou ( C E T O ) et du
Lycée Technique de Ouagadougou (LTO) dans les filières
électronique, électrotechnique, mécanique générale, mécanique
auto, coupe, couture et la construction dans les établissements
129
des bureaux d e formation continue en partenariat avec la
coopération française.
Il faut noter le programme de professionnalisation de l'ETP
(PP/ETP) qui est en cours simultanément au Lycée Professionnel
de Bobo, au Centre d'Enseignement Technique et de Formation
Professionnel Bruno Buchwieser ( C E T F P / B B ) et au C E T F . C e
p r o g r a m m e vise l'amélioration d e la qualité d e l'enseignement
par une plus forte implication des professionnels dans le
processus de formation (élaboration des référentiels, actions de
formation continue, etc.) et l'équipement conséquent des ateliers
de formation en passant par la formation du personnel
administratif et le perfectionnement des enseignants.
La coopération chinoise
La coopération chinoise intervient dans le secteur à travers 3
projets : (i) la construction d'un bâtiment à usage de cours et
atelier de perfectionnement pour la filière « tapisserie » et
« broderie » a u sein du Centre de Formation Féminine et
Artisanale (CFFA), (ii) la mise place d'un centre d e formation et
de perfectionnement en coupe couture et (¡ii) la participation au
projet F P M A (formation professionnelle et métiers de l'art) en
collaboration avec la coopération française.
La coopération suisse
La Coopération suisse, à travers le projet Promotion d e
l'Artisanat au Burkina (PAB), placé sous la tutelle du Ministère du
Travail de l'Emploi et de la Jeunesse (MTEJ) et conduit en
partenariat avec l'ANPE depuis le début des années 90, apporte
une contribution significative au développement d'un dispositif de
formation professionnelle au Burkina Faso. L'impact de ce projet,
outre sa composante formation, réside au niveau de l'émergence
d'organisations professionnelles d'artisans, qui seront les futurs
partenaires à la base des instances de pilotage de la formation
professionnelle et de l'apprentissage.
130
La coopération allemande
La Coopération allemande est particulièrement active dans le
domaine de la formation professionnelle principalement à travers
les projets suivants :
Le projet Promotion de la Formation Professionnelle (PFP/GTZ)
est conduit en partenariat avec l ' A N P E / M T E J depuis août 1998.
C e projet vise à mettre en place un système approprié d e
formation professionnelle par apprentissage de type dual pour
des métiers de l'artisanat.
Outre son appui institutionnel pour la mise en place d'un dispositif
de formation reconnu, le projet s'investit concrètement dans la
réalisation et la conduite de formations par apprentissage dans
des filières artisanales. C e projet a pris fin en 2004.
La Coopération allemande, par l'intermédiaire d u Service
allemand de Développement ( D E D ) , a appuyé depuis 1997 le
Centre d'Evaluation et d e Formation Professionnelle (CEFP) de
Bobo-Dioulasso.
La coopération canadienne
La Coopération canadienne intervient marginalement dans le
domaine d e l'ETP par l'octroi de bourses universitaires à des
étudiants méritants ainsi que des programmes de partenariat
entre établissements techniques et professionnels canadiens et
burkinabé. A ce titre le projet G F C (généralisation de la formation
Continue) soutient le G E T / F C (groupement des établissements
techniques pour la formation continue) en vue de renforcer les
capacités de ses acteurs.
131
lycées à Ouahigouya et Fada au compte de projet éducation IV
(en cours).
Pour le projet éducation V en phase de démarrage, il a été retenu
l'élaboration d'un schéma directeur de l'Enseignement Technique
et de la Formation Professionnelle.
La B a n q u e Mondiale
La Banque Mondiale qui a financé le Projet Enseignement Post
Primaire a retenu et réalisé une étude sur l'introduction du
système modulaire au niveau de l'enseignement technique et
professionnel. Cette étude permettra bientôt de conduire
l'expérimentation d e l'approche modulaire dans certaines
filières/spécialités. Les actions préliminaires, financées par la
B A D sont en cours.
D a n s le cadre de l'initiative "Pays Pauvres Très Endettés"
( P P T E ) , appuyée par la Banque Mondiale, un programme
d'extension et de réhabilitation des antennes régionales du
dispositif C E F P , a été présenté et approuvé.
Son objectif global est de mettre à la disposition de l'économie
nationale, des jeunes dotés de savoir, de savoir être et de savoir-
faire professionnels et contribuer ainsi à la réduction de la
pauvreté. Il concerne dans sa première phase P P T E 1 , (Pays
Pauvres Très Endettés) la réhabilitation et l'équipement de cinq
structures de formation professionnelle à B o b o , Dédougou,
Ouahigouya, Tenkodogo et Tougan, pour cinq filières (mécanique
auto, menuiserie bois, mécanique cycle/moto, mécanique rurale
et maçonnerie). D a n s cette première phase, le financement
global est de 984,5 millions de francs C F A . L'exécution de cette
première phase du programme s'est achevée en 2003.
Elle est suivie d'une deuxième phase (PPTE2) qui concernera les
autres antennes (Dori, Diébougou, Kaya, Fada N ' G o u r m a ,
Koudougou et Banfora), en cours d'élaboration.
132
La B a n q u e Islamique de Développement (BID)
La B a n q u e Islamique d e Développement (BID) appuie le
renforcement de la capacité du C E F P de Ouagadougou à travers
un projet pilote qui a démarré en fin d e premier trimestre 2002.
Au terme de ce projet, le Centre d'Evaluation et d e Forma-
tion Professionnelle (CEFP) disposera d'un potentiel de formation
modernisé et performant avec une plus grande capacité d'inter-
vention et des formateurs qualifiés. L'objectif global est
d'accroître la contribution du C E F P à l'adaptation d e s
qualifications aux besoins de l'économie nationale tout en
cherchant une réponse appropriée à la forte d e m a n d e sociale en
matière de formation professionnelle.
Le projet comprend cinq composantes qui sont : le génie civil, les
équipements, la formation des personnels, la formation des
groupes-cibles et l'appui institutionnel et propose un appui à huit
filières qui sont : bâtiment, construction métallique, menui-
serie/bois, mécanique auto, maintenance bureautique,
froid/climatisation, coiffure /soins de beauté, coupe/couture.
Le financement global de ce programme est de 4,455 millions
d ' U S D dont 12,57 % est assuré par la Contrepartie nationale soit
559,9 mille U S D 1 0 .
Le PNUD
Le P N U D , en partenariat avec le M T E J , doit incessamment
démarrer la mise en place de l'Observatoire de l'Emploi et de la
Formation Professionnelle, pilier important d e la Stratégie
Nationale d e Promotion de l'Emploi et d e la Formation
Professionnelle.
10
Source : Aide mémoire de la mission d'évaluation de l'extension et de la
modernisation du C E F P de Ouagadougou du 22 novembre au 1er décembre
2000.
133
L'UNICEF
L ' U N I C E F , en partenariat avec le Ministère de l'Enseignement de
Base et de l'Alphabétisation, appuie le programme « Centres
d'Education de Base Non Formelle, C E B N F ». C e programme a
démarré en décembre 1995 dans le cadre de l'éducation de base
pour tous avec une forte implication des communautés de base.
La formation dans un C E B N F comprend deux volets : l'éducation
de base et la formation pré professionnelle.
C e s centres accueillent des non scolarisés ou des déscolarisés
précoces de 9 à 15 ans. La durée de formation est de 4 ans. Le
volet formation pré professionnelle a connu quelques difficultés
de mise en place.
4.1. Constats
Plusieurs études ont permis d'identifier les obstacles qui
empêchent l'enseignement technique et professionnel de remplir
sa mission première de préparer adéquatement les élèves à
s'intégrer au m o n d e du travail.
La mondialisation de l'économie, voire la compétitivité croissante
des entreprises de la sous-région avec la mise en place des
ensembles sous-régionaux telles que l ' U E M O A , la C E D E A O ,
interpelle sur une nécessaire réflexion sur la relation formation-
emploi afin de fournir à notre secteur économique des ressources
humaines aptes à faire face à tous ces enjeux.
En terme de gestion de ressources humaines, l'importance sera
accordée à la capacité anticipative de l'individu et à son adap-
tation aux changements organisationnels. L'entreprise affronte
efficacement les changements par une gestion anticipative des
134
compétences nécessaires et par leur intégration dans ses
politiques de formation.
Désormais l'ingénierie des compétences et le m a n a g e m e n t des
connaissances par le biais de la formation constituent la porte
d'entrée privilégiée pour les entreprises.
Le milieu économique attend donc que le système éducatif dans
son dispositif d'enseignement technique et de la formation
profes-sionnelle contribue au processus de professionnalisation
en mettant sur le marché du travail des professionnels c o m p é -
tents. Pour cela, l'enseignement technique et professionnel doit
permettre :
• d'acquérir d e s ressources (connaissances, savoir-faire,
qualité, culture d'entreprise, évolution comportementale) pour
savoir agir avec pertinence,
• de combiner des ressources (connaissances, savoir-faire,
qualité) pour construire et mettre en œ u v r e des réponses
pertinentes à des exigences professionnelles, (réaliser une
activité, résoudre un problème, faire face à un événement,
construire un projet),
• de développer la capacité de réflexivité de transfert,
• de développer la capacité d'apprendre à apprendre,
• de donner une juste place à Pauto-évaluation.
135
4.2. Définition de l'approche par compétences
La littérature sur le sujet est abondante et nous indique que les
principes et les conditions de la méthodologie d'élaboration des
p r o g r a m m e s selon l'approche par compétences favorisent
l'intégration des apprentissages.
L'approche par compétences se présente c o m m e une méthode
d'élaboration ou d e révision des programmes centrée sur le
développement de compétences. Cette nouvelle approche par
compétences contribue à l'intégration des apprentissages pour
combler les lacunes constatées par les pédagogues et les
enseignants dans les programmes existants. C e s programmes
sont analysés à partir d'objectifs d'un niveau taxonomique peu
élevé inspirés de la psychologie béhavioriste (connaissance et
compréhension). Les lacunes relevées sont celles ci-après:
- les élèves apprennent par « tiroirs » ou par objectifs cloison-
nés ; certains parlent de saucissonnage ;
- les élèves maîtrisent des savoirs et des savoir-faire mais ne
savent pas les utiliser pour résoudre des problèmes ou
affronter une situation réelle de manière pertinente ;
- les élèves apprennent par cœur, par imitation, par répétition ;
- les objectifs de formation sont tellement décomposés qu'on
perd de vue les véritables cibles de formation ;
- les programmes sont basés le plus souvent sur une approche
privilégiant les contenus préparant plus à l'obtention d'un
diplôme qu'à l'acquisition de compétences.
Pour compenser ces lacunes, une nouvelle pédagogie basée sur
des objectifs d'un niveau taxonomique plus élevé (application,
analyse, synthèse, évaluation), d é n o m m é e approche par c o m p é -
tences est proposée c o m m e m o d è l e d'intégration d e s
apprentissages. E n appui à cette définition, Philippe Perrenoud
pense que l'approche par compétences donne plus de sens au
métier d'élève et qu'elle aidera les élèves en difficultés ou en
136
échec à se réconcilier avec l'école11. Loin de tourner le dos aux
savoirs, l'APC donne une force nouvelle aux élèves, en les liant à
des pratiques sociales, à d e s situations complexes, à des
problèmes, à des projets.
L'adoption d e l'approche par compétences implique donc un
changement de paradigmes en éducation pour tous ceux qui sont
concernés par la formation c o m m e pour ceux qui sont chargés de
l'élaboration des plans de cours et de l'évaluation.
L'approche retenue pour l'élaboration des programmes d'études
est une approche qui se caractérise par une planification globale
et intégrée de la formation à savoir la description des orientations
d'un secteur, l'identification d e s compétences attendues, la
formulation des objectifs de formation jusqu'à la proposition de
m o y e n s didactiques, d e stratégies d'enseignement et d e
méthodes d'évaluation et de certification.
11
Philippe Perrenoud : L'approche par compétences, une réponse à l'échec
scolaire ?
137
ensemble de données sur la situation du marché d e travail dans
un secteur de formation particulier, et d e déterminer les besoins
en formation qui en découlent. Les données recueillies portent
sur les aspects suivants :
• ia définition du c h a m p d'activités,
• le profil socio-économique de ce c h a m p ,
• le profil d e la m a i n - d ' œ u v r e qui y travaille (données
qualitatives et quantitatives),
• l'identification des formations offertes,
• les perspectives d'avenir.
138
- décrire les principales caractéristiques d e s formations par
niveau ;
- analyser les données recueillies et déterminer les besoins en
formation.
139
La principale difficulté réside dans la définition du plan d'échantil-
lonnage. E n effet, le choix d'un échantillon doit permettre d e
recueillir d e s d o n n é e s et des résultats qui peuvent être
généralisables après traitement d e l'information. Les entreprises
ou personnes choisies dans l'échantillon doivent être représen-
tatives pour la pertinence des conclusions. Sur le terrain, il n'est
pas toujours aisé d e toucher un grand nombre d e structures
concernées pour d e s raisons multiples (secteur d'activité non
organisé en branches professionnelles, répertoire des structures
et organisations professionnelles non mis à jour, etc.).
Le questionnaire a été donc retenu pour recueillir les données
nécessaires à l'analyse d e la situation de travail afin de dresser le
répertoire des activités professionnelles d'un métier, d'une
profession.
140
l'étude du poste. Elle permet une vision plus réaliste de
l'exercice des emplois et une démarche plus dynamique et
adaptée aux nouveaux m o d e s d'organisation du travail,
• l'analyse de la situation de travail s'appuie sur les études
macroéconomiques. Elle permet de confirmer et d'affiner ses
besoins en termes qualificatifs,
• l'analyse de la situation de travail ne peut pas se réaliser de
façon unilatérale par les décideurs du système éducatif et de
la formation. Elle implique systématiquement et directement
les opérateurs, les professionnels concernés par l'emploi
analysé. C'est en ce sens q u e l'analyse d e la situation de
travail est considérée c o m m e un instrument essentiel de
l'adéquation entre la réponse des structures de formation et
les besoins des entreprises.
12
Référentiels des Activités Professionnelles, M E S S R S / D G I F P E , juillet 2000.
141
définition des m é t h o d e s et des m o y e n s d'apprentissage et
d'évaluation.
L'élaboration du R A P nécessite u n e large participation du m o n d e
du travail dans le but de s'assurer l'obtention des données les
plus pertinentes et les plus exhaustives au sujet d e la profession
et des qualités nécessaires aux personnes qui la pratiquent. U n e
consultation m e n é e auprès des représentants de la profession
permet de recueillir diverses données sur les postes de travail.
Cette consultation peut se faire par des entretiens individuels, par
l'observation directe des postes d e travail ou auprès de groupes
appelés atelier de travail.
Pour assurer la crédibilité de l'analyse, celui qui la m è n e doit
s'associer d e personnes exerçant et encadrant de près la
profession considérée. L'analyse porte toujours sur les aspects
suivants :
• les renseignements généraux sur la profession,
• les fonctions, les taches et les opérations,
• l'importance relative et l'indice de difficultés d e chacune d e s
taches,
• les catégories des produits ou de résultats attendus,
• le processus de travail,
• les conditions de réalisation,
• les critères de performances liées à chacune des taches
• les habilités et les comportements requis,
• les suggestions ayant trait à la formation. Il s'agit de sug-
gestions se rapportant aux aspects organisationnels,
pédagogiques et matériels de la formation pour l'emploi, objet
de l'analyse.
142
sionnelles. Ainsi, au m o m e n t de la définition des compétences,
des m o y e n s d'apprentissage et d'évaluation, l'on devra pondérer
les activités professionnelles d e façon à tenir compte des
objectifs et des contraintes propres à c h a q u e niveau d e
formation. Le diplôme technologique a pour finalité la poursuite
d'études et le diplôme professionnel l'accès direct à l'emploi.
Aussi, la collaboration devient-elle inévitable entre les institutions
qui assurent la formation professionnelle et celles assurant la
formation technologique d'un m ê m e secteur.
143
4.3.5 Élaboration du Référentîel de Formation
et de Certification (RFC)
Les analyses du processus d'élaboration du dossier d'opportunité
professionnelle et du référentiel des activités professionnelles
permettent de définir les buts des référentiels et les compétences
visées par la formation. C'est u n e étape charnière entre
l'identification des besoins de formation et leur traduction en
objectifs et en activités d'apprentissage.
L'approche par compétences consiste essentiellement à définir
les compétences inhérentes à l'exercice d'un métier ou d'une
profession et à les formuler en objectifs dans le cadre d ' u n
p r o g r a m m e d'études. Elle garantit ainsi une formation en lien
direct avec les besoins du marché du travail.
Afin d'identifier les buts des référentiels, les concepteurs
s'appuient sur les buts généraux des formations professionnelles
et technologiques, lesquels expriment les résultats attendus d e la
formation. C e s buts sont issus d e s orientations d e la politique
éducative en matière d e formation professionnelle et techno-
logique. L'identification des compétences quant à elle s'appuie
sur l'analyse systématique des fonctions, tâches, situations
professionnelles, opérations et habiletés de façon à assurer la
cohérence à l'intérieur et entre les différents référentiels et
niveaux de formation.
Le travail se divise en sept (7) étapes qui sont :
144
Etape 2 : Identification des buts du référentiel de formation
À cette étape, on formule à partir des orientations de la politique
éducative les habiletés ou attitudes jugées essentielles à
l'exercice d e la profession ou la poursuite d'études supérieures.
145
Etape 5 : Identification des connaissances associées
li s'agit d'identifier la liste les connaissances considérées c o m m e
essentielles à l'acquisition de la compétence en considérant les
niveaux de savoir, savoir-faire, savoir-être.
146
métier ou la profession concerné, ce qui nécessite souvent des
dépenses importantes, mais inévitables.
147
V. L ' I M P L A N T A T I O N D E L'APC A U B U R K I N A F A S O
5.1. Historique
L'option des référentiels de formation élaborés selon l'approche
par compétences a été adoptée en lieu et place des programmes
classiques depuis les années 90. Le Lycée Technique de O u a g a -
dougou avec la collaboration du C E G E P de Rivière du Loup,
C a n a d a initiera une équipe de Professeurs à l'élaboration des
référentiels. Cette équipe conduira une réforme des programmes
de formation des filières industrielles préparant au baccalauréat
technologique. Ils ne connaîtront pas le succès escompté parce
que l'initiative découlait seulement d'un partenariat entre deux
établissements et non d'une politique nationale.
Différentes études concernant l'ensemble du domaine d e
l'enseignement technique et de la formation professionnelle au
Burkina Faso ont été conduites ces dernières années avec
l'appui des P T F (partenaires techniques et financiers) en
partenariat avec les différentes instances de tutelle afin de
disposer d'un panorama exhaustif de l'ensemble des c o m p o -
santes des dispositifs de formation technique et professionnelle.
E n 1990, le Projet d'Appui à la Rénovation de l'Enseignement
Technique naissait avec pour ambition de rénover un dispositif
jugé non performant et ne répondant pas aux besoins de
l'économie nationale. Les faiblesses s'articulaient autour de
l'insertion professionnelle et la nécessité de prendre des mesures
allant dans le sens d'une ouverture de l'enseignement en
direction des secteurs porteurs et de l'environnement socio-
économique en général. Les actions de rénovations s'orientaient
dans la professionnalisation des filières de formation, la formation
des formateurs nationaux, le développement d'activités en
direction des entreprises et de l'artisanat.
148
C e projet visait les objectifs suivants :
• ouvrir les établissements d'enseignement technique sur
l'environnement socio-économique afin d'adapter les forma-
tions initiales aux besoins de l'emploi,
• développer la formation professionnelle continue des travail-
leurs et des cadres de l'ETP,
• mettre e n place un système permettant l'autofinancement
partiel des établissements pour alléger la participation d e
l'Etat,
• renforcer les structures d e décision, d e gestion et d e
formation.
149
• le renforcement des centres de documentation ou bibliothèque
des établissements d'enseignement secondaire technique et
professionnel.
150
Les premiers programmes selon l'APC ont été élaborés en 2001
à la faveur de l'ouverture du Lycée professionnel de Bobo dans le
cadre du projet Education III financé par le Fonds F A D de la
Banque Africaine de Développement. Pendant la m ê m e période,
le m ê m e projet finançait l'expérimentation d'un centre de
production au Centre de Formation Féminine Artisanale. C e
projet vise une meilleure insertion des sortants de cette école.
En 2002, une étude de faisabilité de l'introduction au Burkina de
l'enseignement modulaire financée par la Banque Mondiale dans
le cadre du Projet Enseignement Post-Primaire (PEPP) et la B A D
dans le cadre du Projet Education IV a été conduite par le
Cabinet S O F E G / C S D M .
Il s'agissait dans cette étude de proposer des programmes de
formations modulaires élaborés selon l'Approche par c o m p é -
tences.
Cet ensemble d'expérimentations financées par des P T F (Centre
de Ressources, Centre de production, G E T - F C , etc.) vise à
mieux adapter notre système de formation aux évolutions du
marché de l'emploi, la création d'un partenariat fort «Ecole
Entreprise». Il s'agit de rapprocher davantage l'école de l'entre-
prise afin de faciliter à terme l'insertion professionnelle des
jeunes.
Depuis 2002 une dizaine de référentiels de formation ont été
élaborés selon l'APC dans des filières porteuses identifiées et
mis en œ u v r e d'abord au Lycée Professionnel de B o b o où ces
formations devaient s'impianter.
Mais très vite, leur utilisation sera étendue à l'ensemble des
structures publiques et privées concernées par ces formations
malgré la non conduite à terme du processus d'élaboration.
151
5.2. Etapes d'implantation de l'APC au Burkina Faso
152
3. Formation d'un groupe dit « groupe noyau »
représentant les enseignants expérimentés de
différentes filières de formation
C e s enseignants formés à l'APC et à l'utilisation des guides
élaborés par les encadreurs pédagogiques participent à l'élabo-
ration des référentiels de leur spécialité au sein des équipes de
rédaction. A cette étape, il s'est agi de former les enseignants du
lycée professionnel de Bobo-dioulasso dans lequel les nouveaux
programmes devaient s'implanter ainsi que quelques enseignants
expérimentés d'autres établissements.
153
Les référentiels ainsi élaborés constituent un gage de reconnais-
sance des diplômes par le marché d e l'emploi. Ils constituent
donc la base contractuelle de chaque formation.
Le référentiel est utile aux enseignants pour mieux percevoir les
objectifs professionnels et engager le dialogue entre les tuteurs
chargés de participer à la formation en milieu professionnel.
N . B . Tous les référentiels cités ont été réalisés grâce un finan-
cement d u projet éducation B A D IV dans le cadre d e la
construction et de l'équipement du lycée professionnel de Bobo-
dioulasso.
154
6. Elaboration des documents guides de formation des
formateurs à l'exploitation des référentiels
C e s guides d e formation, conçus par les encadreurs d e
l'enseignement secondaire technique et professionnel, ont pour
but d'harmoniser et de faciliter la formation des enseignants à
l'enseignement et à la formation par les référentiels ainsi qu'à
l'évaluation des compétences. U n document de formation intitulé
« Aide à l'exploitation des référentiels et à l'évaluation des
compétences » est disponible. C e document de formation porte
sur :
• l'organisation matérielle,
• les orientations pédagogiques,
• les perspectives d'évaluation des apprentissages et des
compétences.
155
8. Mise en œuvre de la formation au sein des
établissements
Depuis 2002, quelques établissements publics et privés condui-
sent des formations selon l'APC à partir des référentiels des
métiers élaborés. Les formations selon l'APC e n cours
concernent les spécialités suivantes :
156
Dioulasso, le lycée professionnel de Fada, le lycée professionnel
de Ouahigouya et le lycée technique de Ouagadougou.
VI. L A MÍSE E N Œ U V R E
L'enseignement technique suscite de grands espoirs et les
parents se bousculent pour inscrire leurs enfants à des cours
censés déboucher sur un emploi. A u regard de l'engagement des
plus hautes autorités, et après quelques années de mise en
œuvre, il convient de dégager les succès et faiblesses de cette
approche et de faire des propositions adaptées pour que la mise
en oeuvre de l'approche par compétences dans l'enseignement
technique et professionnel soit une réussite.
Les premiers résultats sont très encourageants. Les premières
promotions formées à partir des référentiels conçus selon l'APC
se comportent bien selon les proviseurs des établissements
concernés :
• la première et unique promotion de génie civil formée à Bobo
a été engagée par des entreprises et cabinets de B T P
(bâtiments et travaux publics),
• toutes les promotions sorties en B a c pro Bureautique
secrétariat depuis 2003 sont insérées,
• de l'analyse du tableau ci-dessous, il ressort que les résultats
scolaires des nouvelles filières dont les programmes ont été
élaborés selon l'APC se situent entre 66 et 88 % sur les deux
dernières années. C e s résultats témoignent de l'efficacité de
l'approche par compétences sur le plan pédagogique.
157
Formations 2003-2004 2004-2005
BEP TVC 66% 69,52 %
B E P Agroalimentaire 88% 79,56 %
Bac Pro Bureautique 74,6 % 81,78 %
Comptabilité
Bac pro Bureautique 81,88% 84,23 %
Secrétariat
Bac Pro Structure 64,18% 76,43 %
métallique
Bac Pro agroalimentaire 78,12 % 68,56 %
158
apprentissages, elle modifie la conception d e l'évaluation et
assure une meilleure insertion professionnelle.
La mise en situation permet d'articuler l'évaluation en A P C autour
de la situation axée sur la méthodologie d e résolution de
problème qui présente une plus value parce qu'elle établit un
rapport direct avec la réalité. Elle permet à l'apprenant de vivre
une situation d'apprentissage et d'évaluation basée sur des
critères attendus du milieu professionnel et surtout sans rupture
avec les apprentissages antérieurs. E n outre, du fait de leur
participation à l'élaboration des référentiels, tous les élèves des
lycées expérimentaux trouvent facilement des lieux de stage.
159
Dioulasso. Cet établissement, financé par le Fonds Africain d e
Développement de la Banque Africaine de Développement a été
entièrement équipé en tenant compte des réformes au niveau
des méthodes d'enseignement. C e sont donc des équipements
très à la pointe, souvent hors d e portée des entreprises
moyennes qui ont été installés et conduits c o m m e équipement de
base pour les différentes formations. Cependant pour les autres
établissements, l'acquisition de tels équipements reste un
problème majeur du fait de leur coût élevé. Cela a ralenti l'élan
des promoteurs privés pour ces formations identifiées c o m m e
issues des secteurs porteurs.
160
dans le milieu professionnel pour lequel ces formations sont
conduites.
Mais l'analyse des notes obtenues lors des évaluations des
périodes d e formation en milieu professionnel ( P F M P )
(formations obligatoires et évaluées lors des certifications finales)
permet d e fonder un espoir sur l'amélioration d e l'adéquation
formation/emploi.
161
6.4. Les défis
Le gouvernement burkinabé s'est fixé un certain nombre de défis
à relever à l'horizon 2010 13 en vue de remédier aux insuffisances
de son système éducatif. Il s'agit de :
13
Rapport Etude prospective Burkina 2025.
162
de ces exigences, et est un élément essentiel d e cette
refondation.
L ' A P C est une approche très exigeante et très onéreuse. Les
décideurs se doivent d'en assumer les coûts c o m m e gage de leur
volonté politique de promouvoir l'ETP. U n regard critique sur la
mise en œ u v r e de l'APC fait ressortir un certain n o m b r e
d'exigences, qui, si elles ne sont pas résolues compromettrait les
résultats escomptés.
Au plan politique
U n système de formation professionnelle et technique prend
appui sur les priorités et les engagements socio-politiques du
gouvernement, lesquels s'inscrivent e u x - m ê m e s dans la réalité
économique et sociale du pays.
A u regard de ce qui précède, il est important et nécessaire que le
choix de l'approche par compétences soit voulu et soutenu par
l'Etat ainsi que par la structure investie de la mission d e
promotion du sous secteur.
Le besoin, souvent exprimé par le m o n d e du travail fait l'objet de
plusieurs études et enquêtes quantitatives et qualitatives fondées
sur les échanges entre les représentants de la profession et ceux
de la formation.
Les liens étroits qui doivent exister entre la formation et l'emploi
impliquent que l'on dispose de données pertinentes sur le
marché d u travail dont le besoin doit faire l'objet d e plusieurs
études et enquêtes quantitatives et qualitatives. L'Observatoire
de l'emploi devra être soutenu dans cette perspective.
Les besoins en formation professionnelle sont i m m e n s e s .
Beaucoup de structures privées se battent pour assurer leur part
de responsabilité. Seulement la question de la certification et des
passerelles reste posée. A défaut de conduire la réflexion
globale, et sans entrer dans la polémique déjà en cours au
niveau des différents acteurs, il apparaît nécessaire d e mettre en
163
place un centre de qualification chargé d'apprécier les formations
réalisées dans le cadre non formel et dans le secteur informel.
Au niveau pédagogique
Les conditions à réunir sont de deux ordres. Le premier type de
conditions se rapporte à des actions qui peuvent être m e n é e s en
interne et qui ne nécessitent pas des modifications profondes de
l'existant.
Les conditions du second type sont difficiles à implanter car elles
concernent des domaines où les modifications peuvent aller dans
un sens contraire à la culture m ê m e de l'école telle q u e les
acteurs se la représentent. Elles sont cependant indispensables
si on veut assurer une flexibilité maximale du système.
164
6. Mise à disposition d'outils types (exemple : situations-
problèmes comprenant l'énoncé de la situation-problème, les
activités à mener ainsi que les outils d'évaluation - échelles
et tests de connaissance). C e s outils seraient produits par
des groupes d'enseignants placés sous la responsabilité des
encadreurs pédagogiques.
7. Création d'une structure chargée du suivi des sortants pour
mesurer le taux d'insertion afin d e s mettre en place des
actions correctives dans les meilleurs délais.
165
7. Organisation de l'Enseignement Technique et Professionnel
selon le principe de l'alternance dans les limites permises par
la densité du tissu économique et la culture des artisans.
CONCLUSION
L'identification des besoins du marché d e travail et leur transpo-
sition en objet d e formation représentent l'élément central d e
l'ingénierie d e la formation professionnelle et technique.
Le Burkina Faso qui a entrepris un processus de refondation de
son système d'enseignement technique et professionnel doit se
donner un cadre méthodologique qui intègre les valeurs et les
objectifs stratégiques qui doivent guider sa démarche éducative.
La mise e n œ u v r e d'une politique cohérente d e gestion et de
développement des compétences constitue un objectif ambitieux.
La volonté politique, la ténacité, le professionnalisme sont
indispensables pour atteindre les résultats escomptés.
L ' A P C représente u n e d é m a r c h e complexe et nécessite
beaucoup d e rigueur dans sa mise en œ u v r e . La mise en place
d'un dispositif allégé mais intégrant les acteurs essentiels est
susceptible d e contribuer au succès de cette nouvelle approche.
En outre, l'articulation d'une part entre la formation générale et la
formation technique et professionnelle, et d'autre part entre la
formation initiale et la formation continue est indispensable pour
favoriser l'intégration des apprentissages.
Les principales exigences pour réussir l'APC sont :
166
système d'évaluation et d e certification, la formation en milieu
professionnel.
167
La troisième enfin consiste à prendre en compte les capacités,
comportements et attitudes transversales ou transdisciplinaires.
Enfin pour maintenir et améliorer les standards de qualité des
programmes d'études, il est impératif de se doter de mécanisme
de révision et d'actualisation de leur contenu.
BIBLIOGRAPHIE
Décret 2 0 0 2 - 5 6 1 / P R E S / P M / M E S S R S du 2 7 novembre
2002 portant organisation du M E S S R S .
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10. Financement de l'Enseignement Technique et de la Forma-
tion Professionnelle, Angele S O A L L A , mai 2002.
169
22. Guide méthodologique pour l'élaboration de programme
selon l'APC dans l'enseignement secondaire, Mamadou
Moustapha FALL, Dakar, septembre 2005.
170
L'approche par compétences
dans l'enseignement technique et la
formation professionnelle au Mali
Modibo T O U R E
Septembre 2006
Acronymes
BT Brevet de Technicien
174
Introduction
175
santé, la culture, le développement rural, l'environnement, les
transports, les Sports, la Promotion de la F e m m e , etc. possèdent
leurs propres structures de formation Professionnelle.
• la Formation Professionnelle.
176
La Direction Nationale de l'Education de Base ( D N E B ) : Elle
intervient à travers la cellule scolarisation des jeunes filles, au
niveau des centres d'apprentissage féminin (CAFE).
Dans le cadre de la réinsertion des jeunes filles de 15 à 25 ans
déscolarisées et non orientées, d'énormes efforts ont été
consentis par le gouvernement du Mali et ses partenaires pour :
177
A u niveau du Ministère de la Santé, dans le cadre du P R O D E S ,
le département est actuellement entrain de s'investir dans la
formation des cadres de la pyramide sanitaire. U n e équipe
canado-malienne est à pied d'oeuvre dans le domaine de la
formation des paramédicaux. Elle a mis en place un grand centre
sectoriel d e formation appelé I N F S S (Institut National de
Formation en Science de la Santé). Cet institut est issu de la
fusion de trois anciennes écoles de formation d'infirmiers et
techniciens de la santé. Les programmes seront élaborés selon
l'APC.
178
I. DESCRIPTION D U S Y S T E M E EDUCATIF
E T D E L'ETP
179
1.1.3 L'espace partenariat
La Loi d'Orientation sur l'Education stipule à ses articles 61 et
62:
Il est créé un espace de concertation regroupant tous les acteurs
concernés par l'éducation. Cet espace partenarial a pour objectif
de:
- créer u n réseau d'échanges entre les partenaires d e
l'éducation afin de favoriser u n e bonne circulation d e
l'information et d'aider à des prises de décisions pertinentes ;
- mettre en synergie toutes les potentialités pour le dévelop-
pement de l'école.
180
les Centres d'Education pour le Développement ( C E D ) et la
Formation Technique et Professionnelle.
(Source : loi N°99-046 du 28 décembre 1999).
181
Cinq (5) centres d'apprentissage féminin formant dans sept corps
de métiers vont ouvrir prochainement leurs portes.
A u niveau d'autres départements ministériels tels que la santé,
l'agriculture, l'élevage et la pêche, l'équipement et les transports,
l'industrie, il existe des établissements publics et privés de
formation initiale.
Au niveau du non-formel
Sur le terrain, les acteurs du secteur de l'artisanat ont montré un
grand engouement pour la formation par apprentissage de type
dual. Cette méthode a été introduite au Mali il y a plus d'une
décennie par l'ONG Swisscontact. A u cours de cette formation
l'apprenti passe 20 % de son temps dans un centre de formation
et les 8 0 % dans l'atelier du patron. La formation dual utilise les
programmes élaborés selon l'APC méthode D A C U M (Developing
A Curriculum ).
1 : permanents : fonctionnaires de l'état ou salariés permanents
du privé.
182
Le partenariat Mali-Fondation Paul-Gérin-La joie, a démarré à la
rentrée scolaire 2003 -2004, avec c o m m e objectifs :
• mettre à la disposition du Mali un appui à l'amélioration d e la
formation professionnelle non structurée portant sur l'ap-
prentissage de métiers promoteurs d'emplois et adaptés aux
néo-alphabétisés laissés en marge par les offres de formation
structurées ;
183
II. HISTORIQUE D E L'IMPLANTATION D E L ' A P C
184
Les «Etats Généraux sur l'Education» d e 1989 mettent en
évidence que le secteur de l'ETP (Enseignement Technique et
Professionnel) est inadapté.
U n ministère de l'emploi et de la formation professionnelle voit le
jour en 1992, pour la première fois au Mali. Il prendra en charge
la formation continue.
Le départ des coopérants étrangers vient fragiliser davantage le
système.
Après l'éclatement d e l'ex-Union soviétique, on a assisté au
départ massif des assistants soviétiques qui jouaient le rôle de
formateurs dans certaines structures de formation c o m m e le
C F P / S K de B a m a k o .
D e m ê m e , les coopérants français ont fait leurs valises à partir
de 1 9 9 5 , au terme de cette forme de coopération. Ils
enseignaient dans plusieurs écoles techniques publiques d e
B a m a k o c o m m e l'ECICA, et le Lycée technique.
C e s départs engendrent ainsi un grand déficit au niveau des
ressources humaines et de l'appui en matériels didactiques. Cela
va affecter de façon significative l'accès et la qualité d e
l'enseignement technique et professionnel initial au Mali.
D è s 1982, la coopération française a pris le devant en aidant le
Mali à créer et à faire fonctionner la cellule de formation des
formateurs de l'enseignement technique et professionnel. Les
candidats étaient sélectionnés parmi des titulaires du bac
technique + 2 ans d'études (étudiants niveau 2 e année ENI ou
E H E P ) parmi les formateurs de l'enseignement technique sur
place ou les sortants de l'ECICA.
Cette cellule a été intégrée aux autres départements de l'école
nationale d'ingénieurs de B a m a k o (ENI) en 1987 pour permettre
aux sortants de bénéficier d'un diplôme d'études supérieures.
Aujourd'hui plusieurs formateurs, chefs d e travaux, chefs
d'établissements, inspecteurs sont passés par-là.
185
experts, dans la période 1991, 1992, 1993. Toutes ces études
ont abouti aux m ê m e s conclusions et ont proposé à peu près les
m ê m e s recommandations.
Cependant, la faiblesse c o m m u n e à toutes ces études est l'ap-
proche utilisée pour les réaliser, car les résultats de ces études
seront difficilement mis en œ u v r e étant donné que ceux-là
m ê m e s qui ont la tâche de s'occuper du développement et de la
mise en œuvre de l'enseignement technique et professionnel
n'ont pas été jusqu'à présent suffisamment impliqué. Plus tard le
micro-projet 418 tentera de corriger cette lacune.
La Direction Nationale de l'Enseignement Technique et Profes-
sionnel ( D N E T P ) est créée par la loi 93-035 du 11 juin 1993 :
l'ancienne Direction Nationale de l'Enseignement Secondaire
Générale Technique et professionnelle ( D N E S G T P ) se scinde en
deux nouvelles directions, celle de l'Enseignement Secondaire
Général et celle de l'Enseignement Technique et Professionnel
(DNETP).
La séparation de ces deux directions a permis à certains
partenaires financiers de concentrer leurs efforts sur l'enseigne-
ment technique et professionnel.
C'est sur l'initiative du Ministre des enseignements secondaires
de l'époque que voit le jour le Micro-Projet 418 qui a été un grand
tournant dans le processus de changements amorcé ces
dernières années au niveau de l'enseignement technique et d e la
formation professionnelle au Mali et dans l'avènement d e
l'approche par compétences.
En 1994, le sous-secteur a bénéficié de l'appui de la coopération
canadienne (ACDI) à travers le micro-projet 4 1 8 , dont les
activités ont été mises en œuvre par le P R E F E P (Programme
Régional de Formation et de Perfectionnement). L'appui a
consisté à donner aux cadres responsables du dossier de la
formation profes-sionnelle (tant au niveau du département de
l'éducation qu'à celui chargé de l'emploi) les compétences
nécessaires pour les rendre aptes à élaborer une politique
nationale de formation profession-nelle.
186
C'est ainsi qu'un document intitulé : « Planification stratégique de
l'enseignement technique et professionnel initial au Mali 1994-
1997» est élaboré : il contient l'énoncé d'une politique en matière
de formation professionnelle et une proposition de plan d'action
pour sa mise en œuvre.
Cette planification dégage trois (3) orientations :
• accroître l'efficacité et l'efficience d e la Direction nationale de
l'ETP,
• améliorer la gestion des établissements,
• accroître l'efficacité du système d e formation.
187
• d'exploiter d e façon rationnelle les organismes publics et
privés de formation professionnelle.
188
3. Le renforcement des capacités du système éducatif pour la
décentralisation et le suivi des politiques.
189
formation professionnelle, elle est chargée d e la formation
continue qualifiante et par apprentissage.
190
durée de production de ces programmes sont modestes par
rapport aux avantages qu'ils offrent.
Les p r o g r a m m e s élaborés selon l'APC sont applicables aussi
bien en formation professionnelle qu'en enseignement générale
(sciences, technologie, langues...).
L ' A P C est une démarche globale qui s'appuie sur les réalités de
l'entreprise et vise à donner une réponse adéquate à ses besoins
en main-d'œuvre. Ses fonctions consistent à :
1 Placer l'apprenant au centre du système de la formation
professionnelle.
2 Responsabiliser l'apprenant.
3 Intégrer, savoir, savoir-faire et savoir-être (multidimension-
nelle).
4 Prendre en compte tous les aspects d e la formation profes-
sionnelle.
5 Assurer une formation polyvalente.
6 Proposer des programmes élaborés en partenariat avec les
entreprises.
7 Permettre d'évaluer les compétences (savoir, savoir-faire,
savoir-être) et non les connaissances.
191
2.2.1.4 Caractéristiques essentielles de l'APC
L ' A P C en intégrant d'autres concepts de la pédagogie moderne,
vise à apporter une réponse aux échecs et aux déchets scolaires.
L ' A P C est u n e pédagogie de réussite, elle est très souple et
s'adapte aussi bien à l'enseignement collectif q u ' à
l'enseignement individuel en formation initiale, en formation
continue et en perfectionnement (un travailleur qui a besoin d'un
ou quelques modules n'a pas besoin d e refaire tout le
programme).
L ' A P C permet d'améliorer l'accès (capacité d'accueil) par une
augmentation de la fréquence d'utilisation des postes d e travail.
L ' A P C offre la possibilité aux entreprises d e former leur
personne! en service. D e s modules de formation continue sont
organisés selon leurs besoins.
L ' A P C offre la possibilité aux entreprises d e participer à l'élabo-
ration d e s p r o g r a m m e s , à la formation, aux évaluations et à
l'équipement des centres.
D a n s l'APC on présente à l'apprenant un ensemble d'expé-
riences d'apprentissage.
D a n s l'APC l'apprenant est responsable de ses apprentissages.
L'interprétation critérielle :
1 L'interprétation critérielle permet d'établir le niveau d'ap-
prentissage en terme de performance ou de participation au
regard d'une tâche ou d'une activité à partir de critères et de
seuils d e réussite.
2 Les critères de performance ou d e participation sont précisés
dans le programme.
3 Les seuils d e réussite sont variables et sont établis par les
spécialistes du métier ou de la profession en fonction de la
performance à atteindre ou de la participation du stagiaire.
4 II ne s'agit plus de situer l'apprenant par rapport à un groupe
mais plutôt de vérifier l'atteinte d'un objectif.
192
Il est rassurant de savoir que le Mali est sur la m ê m e voie que
d'autres pays de la sous région c o m m e le Burkina Faso, le Bénin,
la Guinée, le Sénégal etc. qui sont entrain d'expérimenter l'APC.
193
• U n relevé de compétences est décerné à l'apprenant exclu ou
en abandon pour lui permettre de travailler avec les quelques
compétences déjà acquises. C'est dire que l'apprenant n'a pas
besoin de finir ces études pour c o m m e n c e r à travailler.
• Possibilité d'augmenter les effectifs des stagiaires sans
augmenter le nombre des formateurs, après optimisation du
temps et des espaces et des rentrées en cascade.
a Gestion administrative
o D a n s l'APC on présente à l'apprenant :
- u n e nouvelle organisation administrative par rapport à la
nouvelle mission qui exige la formation et le suivi du personnel
administratif, du personnel enseignant et la sensibilisation de
tous les autres intervenants ;
- une utilisation rationnelle des locaux et des équipements ; la
gestion rigoureuse des stocks ;
- une information et une communication efficientes de tous les
usagers des centres de formation. La gestion doit impérati-
vement être informatisée car le volume des données à gérer
augmente très vite.
• Gestion financière
L'approche par compétences d e m a n d e beaucoup de ressources,
matérielles et financières. L'expérience prouve que les besoins
ont au moins triplés avec le passage du classique à l'APC, Il est
indispensable de mettre en place les crédits nécessaires à
l'approvisionnement à temps des ateliers en matières d'oeuvre et
équipements nécessaires à l'exécution des modules. Les photo-
194
copies et la matière d'œuvre constituent des postes budgétaires
très importants.
• Gestion pédagogique
Les centres de formation sont dirigés par un personnel formé
spécialement à l'approche par compétences.
La gestion des emplois du temps est plus difficile et celle d e
l'aménagement des espaces plus complexes.
La planification des modules d e formation est très rigoureuse et
ne doit souffrir d'aucune perturbation.
Les apprenants effectuent systématiquement un séjour e n
entreprise. C e stage doit être bien organisé, suivi et évalué en
relation avec le milieu du travail.
U n apprenant en retard d'une semaine est refusé et doit attendre
la rentrée de la cohorte suivante.
195
2) du rythme individuel des apprenants et leur façon d'ap-
prendre ;
3) d'une responsabilité accrue des élèves par rapport à leurs
apprentissages.
• L'enseignant doit organiser son enseignement de façon à
encadrer les élèves qui peuvent être à des endroits différents
dans leur cheminement vers l'atteinte des objectifs.
• Le formateur a pour fonctions de :
a) Planifier et préparer :
- situer le cours dont il a la responsabilité à l'aide du
logigramme de séquence choisie ;
- modifier ou compléter au besoin les objectifs
opérationnels de second niveau ;
- prévoir ou produire des activités propres à ce cours à
l'aide de tableaux spécifiques aux modules ;
- coordonner les activités d'apprentissage de chacun des
élèves en répartissant les postes de travail et le matériel
nécessaire ;
- agencer et élaborer des activités d'apprentissage, d'éva-
luation, d'enseignement correctif et l'enrichissement.
b) Informer et motiver :
- en situant les élèves par rapport à l'ensemble du program-
m e et aussi, à chacun des cours ;
- en fournissant les données utiles à u n e compréhension
suffisante de ce qu'il doit faire ;
- le premier module est prévu pour situer et stimuler les
élèves par rapport à l'ensemble de leur formation ;
- fournir au début d e chaque activité importante de chaque
cours les données nécessaires à ces fins.
Animer, soutenir et orienter
1) en guidant les apprentissages ;
2) e n créant un climat de confiance reposant sur le respect
d e s personnes et d e leur autonomie ainsi q u e sur la
clarification des enjeux réels ;
3) en maintenant l'intérêt par u n e implication fréquente des
élèves tout au long de leur cheminement par :
• d e s propositions d'activités intéressantes et diver-
sifiées,
• un dosage judicieux du niveau de difficulté,
• l'utilisation d'approches à caractère pratique,
• des encouragements,
• une ouverture aux préoccupations personnelles des
élèves.
4) E n encadrant les activités d'apprentissage par :
• une implication d'un système souple et efficace d e suivi
des élèves qui permet le diagnostic des points forts et
des faiblesses,
• une assistance particulière aux élèves en difficulté,
• une orientation adéquate d e s élèves vers des activités
d'apprentissage, d'évaluation, d'enseignement correctif
et d'enrichissement.
5) E n fournissant finalement, d e s explications claires et
justes au groupe et aux individus.
Evaluer
- e n produisant et en utilisant d e s instruments d'évaluation
formative et de sanction des études ;
- e n administrant et e n utilisant c e s instruments
d'évaluation ;
197
- en utilisant et en traitant des données pour l'évaluation
formative ;
- en fournissant les données pour la sanction des études.
198
- ¡a formation fondamentale : (des développements pertinents à
la situation de vie professionnelle).
199
- favoriser la mobilité professionnelle.
• Elles rendent une personne apte à faire des démarches et à
accomplir des réalisations permettant, notamment, d e favo-
riser son intégration à la vie professionnelle, d'influencer
l'évolution d e son environnement de travail ou encore de
faire des choix et d e prendre des décisions plus appropriées.
POINTS F O R T S
Démarche centrée sur les besoins de la vie active.
Les objectifs opérationnels sont définis en termes d e compor-
tement global multidimensionne!, d'une compétence.
L'approche « curriculaire permet une planification globale et inté-
grée d'une action éducative.
chacun des modules peut être mis à jour selon les besoins sans
avoir à faire l'ensemble du programme.
La promotion est par module, ce qui est un encouragement pour
les étudiants et une économie d'échelle, les dédoublements étant
évités.
Le p r o g r a m m e peut s'adapter à diverses situations, en regrou-
pant les modules selon les besoins.
Les modules étant « autonomes », ils peuvent servir à des offres
de perfectionnement ou de recyclage de la main-d'œuvre.
POINTS FAIBLES
L'élaboration globale d e m a n d e des efforts et la participation des
intervenants du m o n d e du travail et de l'éducation.
Les coûts d e préparation sont élevés, cependant, à m o y e n et
long terme, l'analyse coûts-bénéfices est sûrement positive.
C o m m e le processus est relativement long, il faut se donner le
temps pour arriver à l'élaboration finale pour l'ensemble des
filières de formation professionnelle et technique retenue c o m m e
porteuses.
200
2.2.3 Modèles d'APC utilisés au Mali
A u Mali les programmes élaborés selon l'Approche par C o m p é -
tence existent sous deux formes :
• la méthode Jean D U S S A U L T utilisée dans l'enseignement
technique et professionnel initial,
• la méthode D A C U M utilisée en formation professionnelle pour
l'apprentissage dans le non-formel et la formation continue.
201
- applicables : la mise en application d'un p r o g r a m m e est
fonction des conditions pédagogiques ainsi q u e des m o y e n s
financiers et matériels nécessaires à son utilisation ;
- Le cadre général à pour but principal: la production d e
programme dont les caractéristiques et les qualités traduisent
les orientations énoncées. Il définit les fondements d e s
p r o g r a m m e s , balise le processus d'élaboration identifie les
principaux intervenants dans l'élaboration des programmes.
C e s programmes sont :
• définis par compétences : certaines compétences, plus
fonctionnelles que d'autres permettent d'exercer les tâches et
les activités particulières au métier. Elles lui permettent
d'évoluer dans le cadre du travail. D'autres compétences, plus
fondamentales, permettent, de façon spécifique le transfert
d'apprentissage et l'adaptation à des situations nouvelles,
• découpés en Modules et structurés par blocs : ce découpage
permet d'organiser un cours pour chacun des modules du
programme.
202
l'évaluation d'un processus de travail, par une épreuve
pratique ;
l'évaluation d'un produit, également par une épreuve
pratique ;
l'évaluation de la participation à l'aide d'une grille de parti-
cipation.
R E M A R Q U E S IMPORTANTES
Afin de faciliter la transition entre l'approche classique et
l'approche par compétences, et permettre aux acteurs de
s'approprier l'approche, le rythme accéléré (non-stop) a été évité
au profit de l'année scolaire classique. C'est pourquoi certaines
choses sont encore tolérées :
• L'appellation 1re année scolaire, 2 e année scolaire etc. n'est
pas encore abandonnée, bien que la durée en volume horaire
soit fixée pour chaque programme. Pour le C A P les heures ont
été reparties sur 2 années scolaires et pour le B T sur 4
années. Les blocs (regroupement de modules) ont été
structurés de manière à respecter les congés de Noël, de
Pâques et les grandes vacances scolaires de 3 mois afin de
permettre aux élèves qui suivent les programmes modulaires
203
de bénéficier des m ê m e s périodes de vacances que leurs
camarades des programmes classiques. Cette période de
grandes vacances est mise à profit par :
- la D N E T P pour la formation des formateurs et le personnel
administratif ;
- les formateurs pour préparer les modules dont ils ont la
responsabilité ou se perfectionner ;
- l'administration des établissements pour approvisionner les
ateliers et labos, effectuer les tirages des documents
afférents à l'APC, préparer organiser la rentrée suivante.
204
La méthode D A C U M est facile à appliquer en milieu du travail,
elle est directement utilisée dans l'apprentissage et l'évaluation,
mais sert aussi à d'autres fins q u e la formation pour les
entreprises. Par exemple elle peut servir à :
• faire du recrutement dans les entreprises,
• Instaurer des instruments de planification des carrières,
• faire d e la reconnaissance d'acquis (sujets d e tests d e
recrutement),
• préparer des outils de gestion de performances, etc.
205
chent que sur la base de la compétence. Les programmes de
formation enseignés à l'école ne correspondaient pas à leurs
besoins réels. Il était devenu nécessaire d'élaborer des
programmes dont les contenus s'adaptent aux besoins du
marché du travail ;
- la finalité de l'enseignement technique et professionnel est de
former des agents qualifiés pour l'économie nationale.
E T A P E N° 1 : A V A N T L'ELABORATION D E S P R O G R A M M E S
Renforcement des capacités en ressources humaines dans les
domaines suivants :
s La méthodologie d'élaboration des programmes en formation
technique et professionnelle: la formation de 25 cadres,
s L'implantation du changement: la formation de 25 agents
(direction nationale, cadres des établissements) pour
favoriser le changement de comportement des agents
formés (inspecteurs et professeurs),
206
s La pédagogie des objectifs par compétences: 192 des
professeurs ont été formés à l'APC.
s La pédagogie des stages en entreprise: la formation de 85
formateurs a permis l'acquisition d'une méthodologie d'orga-
nisation, de suivi et d'évaluation des stages en entreprise.
E T A P E N° 2 : L'ELABORATION D E S P R O G R A M M E S
A u cours de la formation des rédacteurs de programmes selon
l'APC, deux programmes furent choisis par les 25 apprenants en
guise d'exemple d'action-formation ; il s'agit de la mécanique
auto niveau C A P et l'électromécanique niveau B T , à cet effet :
s Des fiches d'enquêtes ont été préparées.
s Le travail c o m m e n ç a par les études préliminaires suivis de
deux ateliers d'Analyse de la Situation de Travail (AST), pour
chacun des deux programmes. C e s ateliers regroupaient des
représentants du m o n d e du travail et du m o n d e d e
l'éducation.
s A partir des rapports d ' A S T , des études préliminaires et des
déterminants des documents ont été produits pour chaque
programme.
207
période. A cet effet plusieurs experts canadiens ont fait de courts
séjours au Mali.
Avant de «se jeter à l'eau», deux équipes furent envoyées en
voyages d'études entre les mois d'avril et mai 2000, l'une au
Canada, l'autre en Tunisie pour s'enquérir de leur expérience en
matière d'implantation de programmes élaborés selon l'APC.
E T A P E N° 3 : A P R E S L'ELABORATION D E S P R O G R A M M E S
Le P C F P prend en charge l'équipement des ateliers pour
l'ensemble des programmes élaborés y compris les deux hérités
du micro-projet 418 dans les cinq établissements retenus pour
l'expérimentation de ces nouveaux programmes.
Pour chaque filière la liste des équipements achetés sera tirée
des guides d'organisation pédagogique et matérielle. C e guide
est un document d'accompagnement du programme d'études.
Les équipements seront installés dans les locaux prévus à cet
effet, au niveau de chaque établissement. Pendant que s'effec-
tuaient les travaux liés aux infrastructures, une série de
formations visant les formateurs avait été organisée, il s'agit de
la:
• formation des formateurs à la pédagogie des objectifs par
compétences,
• formation des formateurs à l'utilisation des nouveaux program-
m e s élaborés selon l'approche par compétences,
• formation des formateurs à l'utilisation des nouveaux équi-
pements et outillages.
E T A P E N° 4 : IMPLANTATION D E S N O U V E A U X
PROGRAMMES
L'implantation des programmes élaborés selon l'approche par
compétences est à sa phase active depuis le mois d'octobre
2001 en formation initiale les établissements suivants: l'ECICA et
208
le C F P / S K de Bamako, l'IFP de Kayes , l'IFP de Sikasso et l'IFP
de San.
E T A P E N° 5 : EVALUATION D E S N O U V E A U X P R O G R A M M E S
Ces programmes attendent encore d'être évalués (impacts sur le
marché du travail), validés et généralisés à tous les établis-
sements du pays. Le P C F P a pris fin avant de procéder à
l'évaluation des nouveaux programmes élaborés selon l'APC.
Au niveau pédagogique
- la satisfaction dans les délais des besoins d e matériels,
d'appareillage et d'outillage ;
- l'autonomie de gestion des établissements ;
209
- l'insertion dans les programmes d'un module de français dont
le contenu, la durée et le m o d e d'évaluation seront précisés en
fonction de l'objectif visé ;
- la dotation des établissements en logistique pour assurer les
visites en entreprises et sur les chantiers.
Au niveau des ressources humaines
- ie renforcement des capacités par ¡'organisation des sessions
de formation des formateurs ;
- le recrutement et la formation du personne! de maintenance ;
- le recrutement de formateurs spécialisés.
Au niveau administratif
- la délivrance à temps des attestations de diplômes pour les
titulaires du C A P modulaire ;
- la création d'un cadre de concertation entre les établissements
de formation et les entreprises de la place ;
- la relecture des textes législatifs et réglementaires régissant la
formation modulaire ;
- la rémunération des évaluations ;
- le renforcement de la collaboration entre formateurs l'adminis-
tration scolaire et les inspecteurs ;
- l'extension d e l'enseignement modulaire à tous les établis-
sements d'enseignement technique et professionnel».
210
technique et l'enseignement secondaire professionnel initial dans
les domaines tels que : le tertiaire, l'industrie et l'agropastoral.
D e 1992 à 1994 : les programmes étaient sous forme syllabus
c'est à dire constitués de listes de chapitres dont les objectifs
n'étaient pas clairement définis. Les contenus des chapitres
pouvaient varier d'un enseignant à un autre.
D e 1995 à 1996 : Quelques programmes du C A P et B T ont été
révisés et formulés en terme d'objectifs opérationnels. Les
contenus des chapitres ont été harmonisés, mais ne répondent
pas aux besoins du marché du travail. Les employeurs n'avaient
pas été impliqués dans leur conception.
A partir de 1997 : c'est une réforme des programmes qui a été
envisagée au niveau de l'enseignement technique et profes-
sionnel. L'objectif consiste à élaborer tous les programmes de
l'ETP selon l'approche modulaire orientée vers l'acquisition des
compétences avec une forte implication des employeurs à toutes
les étapes d u processus. D a n s le cadre du Projet d e
Consolidation d e la Formation Professionnelle (PCFP), l'ETP
capitalise aujourd'hui 10 programmes élaborés selon l'approche
par compétences(8 au C A P et 2 au B T ) dans des filières
porteuses. La production d e 9 autres programmes est en
préparation. »
211
Niveau C A P
D e s p r o g r a m m e s type classique et type modulaire sont
enseignés en formation initiale:
Public-cible : Titulaires du D E F (Diplôme d'Etude Fondamental =
9 ans) orientés en cycle court.
TYPE DE
FILIERES D E PROGRAMME REMARQUES SUR LES
FORMATION Classique APC PROGRAMMES APC
Monteur électricien X X Durée 1335 Heures 23 modules
Mécanique générale X X Durée 1740 Heures 25 modules
adaptée
Travail de bureau - X Durée 1575 Heures 25 modules
(TB)
Mécanique X X Durée 1830 Heures 33 modules
automobile
Construction X X Durée 1695 Heures 20 modules
métallique
Plomberie sanitaire X X Durée 1365 Heures 20 modules
Menuiserie bois X X Durée 1500 Heures 22 modules
Maçonnerie X X Durée 1635 Heures 24 modules
Aide comptable (AC) X - Le programme de T B Remplace
Employé de bureau X - EB + A C
(EB)
Employé de banque X -
Employé de commerce X -
Dessin bâtiment X -
Machinisme agricole X -
Télécommunication X -
212
Q u e ce soit le cycle C A P ou le cycle B T les deux types de
programmes cohabitent.
Niveau B T (brevet de technicien): programmes classiques et
nouveaux, en formation initiale.
213
Administration finances X -
Justice Travail X -
Budget X -
Trésor X -
Travail X -
Douanes X -
B A C technique
Economie X -
Génie civil X -
Technique-Industrie X -
214
M E N - S G portant création d'une commission chargée de l'Elabo-
ration/adaptation des programmes de l'enseignement technique
et professionnel selon l'approche par compétences est signée le
22 juillet 2005 par le Ministre de l'éducation nationale. C e s
programmes à élaborer n'existent ni en classique ni en A P C .
Niveau C A P
1 Agroalimentaire.
2 Hôtellerie - Accueil et petite restauration.
3 Mécanique des moteurs marins.
4 Agriculture et culture irriguées.
5 Mécanique agricole, m o t o - p o m p e .
6 Electroménager.
7 Embarcations légères.
8 Tapisserie Tissage- Filets d e pêche.
g Pisciculture.
215
U n atelier d'évaluation interne des programmes modulaires
élaborés suivant l'APC a eu lieu du 06 au 18 septembre 2004 à
Bamako.
216
A l'IFP de San : Démarrage effectif d e la formation modulaire en
2002 - 2003 dans deux spécialités qui sont la Mécanique
Générale Adaptée et la Menuiserie.
Les premiers résultats obtenus sont encourageants.
Le calendrier scolaire
Guide la planification des modules, planifie les heures du
programme d'études.
Il contient : les jours fériés, les vacances scolaires et journées
pédagogiques.
217
La fiche de choix des modules
Sur cette fiche, le formateur coche les modules qu'il préfère
enseigner selon ses compétences.
Le plan de cours
- présente la planification d'un module au complet ;
- présente la compétence telle qu'elle apparaît dans le
programme d'études ;
- indique les principes pédagogiques, la stratégie d'enseigne-
ment et les activités d'apprentissage ;
- présente les modalités d'évaluation et les dates des épreuves.
Le plan de leçon
Présente un tableau de déroulement des séquences du program-
me.
La fiche de suivi de l'enseignement d'un module (progression
pédagogique)
m- La fiche de suivi de la formation est une description du
contenu, en référence au guide pédagogique, et de la durée,
en référence au guide d'évaluation (tableau d'analyse).
218
i*- La fiche de suivi d e !a formation est un tableau à double
entrée élaborée pour chaque module et pour chaque groupe
de stagiaires.
m- En colonne, figure la liste des stagiaires, en ligne, figure le
découpage horaire des phases progressives d'apprentissage
du module.
•w- Pendant chaque séance, le formateur coche par (X) les
étapes réalisées pour chacun des stagiaires.
Présents, par (P) les étapes en cours et par (A) l'absence du
stagiaire.
i*- Cette fiche, sert c o m m e un repère d e progression des
apprentissages pour un éventuel remplacement (cas de
maladie ou de l'affection à une autre tâche de préparation).
Le logigramme de formation
Elaboré à partir d e la matrice des objets d e formation, le
logigramme est un tableau à deux entrées qui illustre la
progression et la répartition horaire hebdomadaire des modules
de formation.
Plusieurs modules peuvent être enseignés en m ê m e temps selon
la disponibilité des postes de travail.
Le logigramme tient compte pertinemment des lieux physiques :
- état et disponibilité des postes de travail ;
- disponibilité des locaux.
219
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2.3.6 Enquêtes menées auprès des établissements
concernés
• Établissement : ECICA
Commentaires
En décembre 2006 on dénombre encore 161 élèves en cours de
formation dans le cycle B T en électromécanique, ils se répartis-
sent entre les différentes promotions.
En électromécanique 21 élèves sont sur le marché du travail, la
2 e promotion termine au cours de l'année scolaire 2005-2006,
tandis que rentre la première promotion en comptabilité.
Au départ, le niveau des élèves dans les matières transversales
était très bas et il fallait y remédier. C e s matières sont utiles à
224
l'enseignement d'autres modules du programme. Il s'agit des
matières c o m m e les mathématiques, la physique chimie, le
français etc. Elles avaient été oubliées au m o m e n t d e
l'élaboration du programme. La prise en compte de ces matières
non prévues, pendant la période d'implantation du nouveau
p r o g r a m m e , est u n e des causes du retard pris par les
promotions, par rapport à ce qui était initialement prévu.
Commentaires
Effectifs pléthoriques, faible capacité d'accueil (manque de salle
de cours). Certains cours continuent jusqu'à 2 0 heures.
Néanmoins la filière travail de bureau a connu un véritable
succès auprès des employeurs de Sikasso à cause de l'efficacité
des apprenants dans l'exécution des travaux sur micro-ordinateur
et autres tâches de secrétariat.
C e qui est surtout important ¡ci, c'est le changement des
mentalités au niveau des apprenants et leurs parents, il y a une
perception positive de la nouvelle formation et de la valeur des
diplômes décernés.
225
Dans ces conditions l'implantation d'autres programmes A P C
pourrait être envisagée. En attendant l'effort doit être maintenu.
Commentaires
Malgré les difficultés en ressources humaines et matérielles au
démarrage, les différentes promotions n'ont pas accusé trop de
retards. Le rythme de la formation est maîtrisé par les formateurs.
Chaque année on enregistre des sortants dans les deux filières
concernées et nombre qui reste dans le système est compatible
avec le nombre de postes de travail.
226
• Établissement : CFP/SK de Bamako
227
• Établissement : C F P / S K de B a m a k o
Commentaires
En 2002 les travaux d'installation des équipements d'atelier
avaient pris du retard, cette situation engendra beaucoup
d'abandons.
Les faibles effectifs constatés en industrie s'expliquent non
seulement par le m a n q u e d'informations sur l'existence de ces
228
filières, mais aussi par le fait que les élèves titulaires du D E F sont
de plus e n plus jeunes, et préfèrent fréquenter les filières
industrielles du B T plutôt que celles du C A P . Déjà la direction de
l'établissement est entrain de s'orienter vers la formation niveau
B T en attendant que les programmes soient révisés selon l'APC.
Cette solution permettra, d'une part, d'utiliser les importantes
infrastructures qui sont sur place, et d'autre part de désengorger
l'ECICA en ce qui concerne le B T industrie.
• Établissement : IFP d e S A N
118
Programmes A P C en Période
cours d'implantation d'implantation Nombre total d'élèves formés
des
programmes
En formation En difficultés Sortis
APC
avec
Effà Effen Recalés Abandons succès
l'entrée format
2002-2003 - 23 - - 05
Menuiserie-ébénisterie 02 2003-2004 - 14 - - -
niveau : C A P 2004-2005 - 23 - - -
2005-2006 - 17 - - -
- 77 - - 05
2002-2003 - 15 - - 11
Mécanique générale 02 2003-2004 - 06 - - •
adaptée
2004-2005 - 16 - - -
niveau : C A P
2005-2006 - 05 - - -
- 42 - - 11
Travail de bureau 12 2004-2005 - 74 - - -
niveau : C A P 2005-2006 - 65 - - -
- 139 - - -
Commentaires
Les effectifs des élèves sont pléthoriques par rapport à la
capacité des ateliers (au nombre de postes de travail et au
nombre de professeurs).
229
• Tableau récapitulatif de la situation d e s nouveaux
programmes élaborés selon l'APC dans les cinq établis-
sements scolaires publics, pendant la période d'implantation.
230
2002-2003 Travail de bureau 12 139 -
IFP de San niveau : C A P
2004-2005 Mécanique 02 42 11
générale adaptée
niveau : C A P
2002-2003 Menuiserie 02 77 05
Ebénisterie
niveau : C A P
229 1591 383
2.3.7 L'institutionnalisation
231
4. Promotion de la scolarisation des filles.
5. Appui à la cellule d'exécution du projet.
232
- élaboration d'un manuel d e fonctionnement et de test pilote
pour les subventions des écoles ;
- construction et équipement d e l'institut d e formation d e s
formateurs de l'IFTP.
233
DATES D'ENTRE EN VIGUEUR D O C U M E N T S LÉGAUX
DÉCISION N o . 000723 / M E S S R S - D N E S G - D N E T P
LE 3 OCTOBRE 1994 Fixant les règlements intérieurs des établissements
d'enseignement secondaire
A R R Ê T É N o 9438 / M E S S R S - C A B
LE 30 SEPTEMBRE 1994 Fixant les attributions des responsables d'établisse-
ments secondaires
A R R Ê T É N o 94-10494/ M E S S R S - C A B
LE 05 DECEMBRE 1994 Fixant les conditions et les modalités d'accès aux
Etablissements d'Enseignement Secondaire Général,
Technique et Professionnel
A R R Ê T É N o . 97-718 M E S S R S - S G
LE 13 MAI 1997 Fixant le régime des études dans l'enseignement
technique et professionnel
A R R Ê T É N o 9438 / M E S S R S - C A B
LE 30 SEPTEMBRE 1994 Fixant les attributions des responsables d'établisse-
ments secondaires
LOI No. 99-042
LE 26 OCTOBRE 1999 Portant statut du personnel enseignant d e
l'enseignement secondaire
LOI No. 99-046
LE 28 DÉCEMBRE 1999 LOI D'ORIENTATION S U R L ' É D U C A T I O N
Décret 00-038/ P - R M
LE 27 JANVIER 2000 Fixant les conditions de travail du personnel de
l'administration relevant du code du travail.
Décret 00-306/ P - R M
LE 4 JUILLET. 2000 Fixant les conditions de travail du personnel
enseignant des collectivités territoriales.
234
III. P R O B L E M E S - DIFFICULTES - DEFIS
235
qu'un formateur hésite s'il doit noter zéro lorsque l'apprenant
n'a pas tout faussé, au lieu de lui donner la moitié des points.
L'apprenant
• A u début de la formation l'apprenant peut être désorienté par
son emploi du temps qui varie d'une semaine à l'autre, d'un
mois à l'autre. Désormais il doit être en mesure d'interpréter le
logigramme et d e l'utiliser pour suivre sa propre formation dont
il est responsable.
• Les règles, conditions et méthodes d'organisation des évalua-
tions doivent être connues par l'apprenant. Il doit maîtriser la
terminologie appropriée dont les mots : sanction, récupération,
enrichissement, reprise, seuil de réussite etc.
L'administration scolaire
• Face à la nouvelle gestion administrative d e la formation, les
règles d e gestion et d'organisation pédagogique doivent être
respectées, cela d e m a n d e un changement d e mentalité sur
toute la chaîne administrative.
• Eile doit sensibiliser les apprenants et leurs parents, ainsi que
les formateurs par rapport à leur rôle et responsabilité dans
l'application des programmes A P C .
236
nation solide entre l'école et le milieu du travail ? Avant le départ
des apprenants en stage on doit s'assurer que :
• les différents intervenants ont été sensibilisés et sont
disposés à jouer leur rôle, chacun en ce qui le concerne,
• l'apprenant doit passer avec succès, le module intitulé
«technique de recherche d'emploi » avant d'aller en stage.
C e module est un outil qui facilite la recherche de lieux de
stage aux apprenants,
• u n e personne au niveau de chaque établissement doit être
chargée de la gestion des stages.
L'administration scolaire
E n relation avec toutes les parties concernées doit aider l'élève, à
trouver un lieu de stage, désigner les professeurs chargés du
suivi et du contrôle d e s stagiaires, établir d e s lettres
d'introduction auprès des entreprises, suspendre les cours pour
ies groupes en stage, accepter de prendre la responsabilité des
risques d'accident sur le terrain.
237
Le maître de stage doit assurer l'encadrement professionnel en
milieu d e travail et collaborer étroitement avec le formateur
responsable du stagiaire.
Suggestions : C o m m e n t motiver les différents acteurs et les
stagiaires ?
Evaluation d u stage
Dispositions à prendre :
• fixer les compétences à évaluer en fonction des objectifs à
atteindre,
• fixer les critères d'évaluation en relation avec les entreprises,
• préparer les séquences et les outils de l'évaluation.
238
3.1.3 Textes inadaptés à la nouvelle situation
L'encadrement légal en vigueur est inadapté à la gestion de la
formation selon l'APC :
• l'absence de règlement des études en ce qui concerne la
gestion pédagogique des cours,
• la gestion des évaluations est incompatible avec les textes en
vigueur,
• la délivrance des attestations de sortie est entourée d'une
certaine méfiance,
• l'inexistence aucun texte réglementaire adapté au paiement
des indemnités et frais liés à ¡'évaluation selon l'APC. C e s
évaluations se déroulent à la fin de chaque module.
239
- la professionnalisation accrue de la formation ;
- l'ouverture sur le marché de l'emploi ;
- la mobilité professionnelle ;
- l'augmentation du rendement interne.
240
• d'assurer la formation des formateurs à la pédagogie de
l'approche par compétences.
241
certain désordre connu avec le système classique où les
contenus des cours variaient d'un formateur à l'autre, d'une
promotion à l'autre pour la m ê m e formation. C e s documents ont
permis à certains d e rehausser leur niveau de compétence en
pédagogie.
Ils ont bénéficié d'une formation pratique sur les machines sous
forme de perfectionnement technique pratique en pneumatique,
hydraulique, automatisme, en construction métallique, mécanique
générale, menuiserie bois, ce qui a permis aux formateurs
d'améliorer leurs compétences au niveau pratique.
242
• Disponibilité d e plusieurs p r o g r a m m e s élaborés selon la
méthode D A C U M ainsi q u e les fiches d'apprentissage y
afférentes.
• Disponibilités d'infrastructures équipées dans les 5 établis-
sements expérimentant l'APC.
243
• le déphasage entre l'encadrement légal en formation initiale
et la gestion de l'APC,
• le coût élevé de production des programmes élaborés selon
l'APC,
• le m a n q u e d e suivi pédagogique efficace pendant la
période d'expérimentation,
• le m a n q u e de suivi des sortants du système,
• l'insuffisance de la sensibilisation des décideurs financiers
(DAF) par rapport aux contraintes financières qu'engendre
l'APC,
• ia faiblesse d e la collaboration entre les différents départe-
ments chargés de la formation technique et professionnelle,
• la difficulté d e muter des professeurs qualifiés dans les
zones difficiles,
• la difficulté d e trouver d e s lieux de stage pour les a p -
prenants d e l'APC face à l'effectif élevé des étudiants
d e m a n d e u r s de stage du cycle B T classique et la faible
capacité d'accueil du tissu industriel, donnent matière à
réfléchir.
244
A l'application des p r o g r a m m e s , on a constaté une sous-
estimation de la durée de certains modules. Parce qu'on n'arrivait
pas à respecter la planification prévue sur le logigramme.
C o m m e palliatif il fallait éclater certains en deux modules distincts
et attribuer une durée à chacun. C e travail a été fait pendant
l'atelier d'évaluation interne.
D'autre part, les rédacteurs du p r o g r a m m e ont omis de prévoir
des modules pour les matières d'enseignement général.
L'arrivée tardive de la matière d'oeuvre provoque le décalage de
certaines évaluations sommatives, bousculant du m ê m e coup le
démarrage des modules suivants. La faiblesse des ressources
financières au sein des établissements fait que les ateliers ne
peuvent pas être approvisionnés en matière d'oeuvre sous flux
tendu.
Quelques résistances aux changements ou des mauvaises
habitudes font que certains formateurs sont toujours tentés par la
m é t h o d e classique et sont incapables de respecter la durée
prévue pour chaque module : ils ont besoin d'une formation
complémentaire.
245
- Mode de recrutement des enseignants
Avec un corps enseignant vieillissant, les départs divers : à la
retraite, pour cause d'ajustement structurel, le retrait de
l'assistance technique étrangère, le m a n q u e de centre de
formation des formateurs, la pénurie de formateurs sur le marché
du travail, ont obligé l'état à recruter ce qu'il avait sous la main
pour éviter la fermeture des établissements, quitte à parfaire leur
niveau de formation. C'est pourquoi les formateurs recrutés ne
répondent p a s toujours aux normes, et sont pour la plupart
démunis de notions pédagogiques. Ils sont recrutés parmi les
ingénieurs ou techniciens de la place.
246
• la préparation des plans de cours à partir d'un module
planifié et découpé en séquences.
247
3.4. Les défis et les facteurs défavorables
et favorables
248
4 . Accorder l'autonomie d e gestion aux établissements
d'enseignement technique et professionnel pour leur permet-
tre d'assurer leur approvisionnement correct en matière
d'œuvre, outillages et autres matériels didactiques.
5. Faire appel à l'appui d'experts Canadiens pour corriger les
distorsions liées à l'implantation et à l'évaluation d e s
premiers programmes afin de bénéficier de leur expérience
en ce qui concerne le reste du processus de gestion des
programmes A P C .
6. Mettre en place un encadrement légal autorisant les établis-
sements publics à faire des prestations de services et de la
production.
249
4. Continuer le développement des autres guides d'apprentis-
sage manquant à partir des programmes en cours d'implan-
tation.
5. Entreprendre le développement de nouveaux programmes et
leurs documents d'accompagnement.
6. Le D U A L doit être pérennisé et profiter au m o n d e rural par
une plus grande ouverture de l'apprentissage aux métiers
liés à la mécanisation de l'agriculture. Car aujourd'hui les
jeunes ruraux sont les plus nombreux, les plus pauvres
parmi les pauvres. Leur formation professionnelle est une
réponse aux préoccupations socio-économiques du pays.
250
3.4.5 La généralisation de l'APC aux autres
établissements publics et privés
Procéder à la généralisation de l'APC aux autres établissements
publics et privés du pays afin d'améliorer l'accès et la qualité.
L'implantation d e l'APC implique des changements importants
dans les façons de faire de l'ensemble des intervenants du
système : formateurs, chefs d'établissements, équipe de pilotage
du système au niveau national (direction nationale de l'ETFP).
Compte tenu d e l'ampleur de ces changements, il devient difficile
aux différents acteurs du système de fonctionner simultanément
avec d e s approches différentes. Pour que le système de
formation technique et professionnelle soit efficace afin de
contribuer au développement socio-économique du pays il est
nécessaire de généraliser rapidement l'APC à l'ensemble des
filières et des écoles de formation. Cette généralisation de l'APC
implique que l'on développe tous les programmes et leurs guides
d ' a c c o m p a g n e m e n t , q u e l'on procède à la réhabilitation
d'espaces et à la mise en place de nouveaux équipements, et
que l'on offre un perfectionnement conséquent aux formateurs et
aux gestionnaires des centres d e formation.
251
B. A U NIVEAU DE LA FORMATION PAR APPRENTISSAGE
252
non sur le professeur, chacun des apprenants avance
individuellement à son propre rythme et s'il décide de suspendre
son apprentissage pour grève ou aller travailler et revenir, il se
rendra compte qu'il se retrouve au m ê m e point le jour où il
reprendra. Il n'est comparé qu'à lui-même, il ne sera ni en retard,
ni en avance par rapport à d'autres apprenants. T o u s les
modules acquis seront capitalisables quand il décidera de
reprendre son apprentissage. Pour un pays pauvre c o m m e le
Mali qui a souffert d e plus d'une décennie de grèves
interminables, l'avantage que représente une approche dont la
qualité et le niveau du diplôme n'est pas affecté par les
interruptions de l'apprentissage, constitue un enjeu majeur.
A u regard des ressources importantes investies par le P C F P
dans 5 établissements pour implanter des filières porteuses, afin
d'améliorer l'accès et la qualité, on constate une diminution des
effectifs orientés dans les filières industrielles à B a m a k o . Les
critères d'orientation en vigueur en ce qui concerne les titulaires
du D E F , dans les filières du C A P ne répondent plus à la situation
présente.
Q u e ce soit en formation technique et professionnelle initiale,
continue ou par apprentissage :
• le nombre de programmes développés selon l'approche par
compétences est très loin d e couvrir l'ensemble des métiers
ou besoins de l'économie nationale,
• la généralisation des programmes A P C sur l'ensemble du
territoire national n'est pas encore une réalité,
• les p r o g r a m m e s développés selon l'APC, ne touchent pas
encore les filières du secteur primaire qui occupe la très
grande majorité de la population active du pays,
• l'insuffisance du nombre d e formateurs sur le marché et le
m a n q u e de structure de formation des formateurs constituent
des sérieux handicaps pour la généralisation de l'APC.
253
Des difficultés à satisfaire les besoins des établissements publics
en matières d'œuvre et en photocopies sous flux tendu retardent
les évaluations sommatives faussant ainsi la planification impo-
sée par le logigramme ou obligent les formateurs à proposer d e s
épreuves plus théoriques que pratiques alors q u e l'objectif n'est
pas d'évaluer des connaissances mais l'application pratique d e s
connaissances.
L'autonomie de gestion au sein des établissements publics tarde
à voir le jour. Alors que la mise en œ u v r e de l'APC impose au
gestionnaire des structures de formation, d e s contraintes
matérielles et financières qui ne doivent souffrir d'aucun retard
administratif. A ce niveau il faut s'interroger sur le degré d e
sensibilisation des responsables administratifs et financiers au
plus haut niveau des départements ministériels concernés et leur
implication dans la révision du cadre législatif et réglementaire
pour le mettre en phase avec l'application de l'APC.
L'absence d'un comité de suivi évaluation et d'appui péda-
gogique pendant la phase d'expérimentation est à déplorer car
toutes les déviations sont possibles pendant cette période, soit
pour retomber dans l'ancienne méthode, soit pour laisser les
apprenants à la merci de certains formateurs n'ayant pas bien
maîtrisé l'APC.
La collaboration avec les experts canadiens s'est arrêtée avant le
démarrage du processus d'implantation des nouveaux program-
m e s alors que leur expérience en la matière ferait gagner
beaucoup de temps et d'efficacité : Car tout le secret de la
réussite de l'implantation réside à ce niveau. Le directeur d'un
centre sectoriel de formation en Tunisie nous confia en 2000 :
« O n peut avoir tous les documents et tous les guides parmi les
meilleurs mais ne pas réussir à dispenser les cours et à gérer
selon l'approche par compétences.»
Disposer de programmes de qualité est une bonne chose, mais
les plus grands périls surviennent pendant leur mise en œuvre, si
un suivi efficace et un soutien adéquat venaient à faire défaut. Si
les maliens ont u n e bonne maîtrise du développement d e s
254
programmes selon l'APC, il n'en est pas si sûr pour leur
implantation, qui constitue l'étape la plus critique et la plus difficile
du processus. Le résultat en dépend. A u lieu de prendre des
risques inutiles, il vaut mieux solliciter sans complexe l'expertise
canadienne pour dépasser cette phase et repartir sur des bases
plus sûres.
C'est dans ce climat qu'en 2002 l'Assistant M . Michel
D E P E L T E A U de la firme Canadienne F O R M A C A N , intervient en
collaboration avec une équipe de maliens impliqués dans l'APC à
différents niveaux pour la production d'un document intitulé :
« Structure d'un Guide de Reingenierie en Formation
professionnelle et technique initiale au Mali». L'intervention a
bénéficié d'un financement d e la B A D (Banque Africaine de
Développement). Depuis, ce document précieux n'a pas eu de
suite en ce qui concerne la mise en œuvre de son contenu.
4.2. Perspectives
Depuis 1997 le Mali qui, d e façon irréversible, a adopté
l'approche modulaire orientée vers l'acquisition des compétences
avec une forte implication des employeurs à toutes les étapes du
processus est entrain de se donner les m o y e n s d'implanter
durablement ce changement qualitatif, afin de faire face aux
actuels et futurs besoins du marché de l'emploi aussi bien dans
le secteur formel qu'informel.
255
L'espoir est permis avec la mise en chantier de la nouvelle
version du document de «Politique nationale de l'Enseignement
technique et de la Formation professionnelle» qui n'attend q u e
son approbation par le gouvernement du Mali. C e document
élaboré et validé par des experts nationaux des Ministères de
l'Education Nationale, de l'Emploi et d e la Formation
Professionnelle, indique des orientations qui prennent en compte
l'essentiel des goulots d'étranglement du sous-secteur.
L'exploitation rationnelle des acquis du P C F P est un atout majeur
pour la pérennisation de l'APC.
Le PISE a prévu la construction, d'un institut de formation des
formateurs de l'enseignement technique et professionnel.
4.3. Recommandations
• Orienter plus d'élèves vers les filières industrielles ( A P C )
pour lesquelles des gros efforts financiers et beaucoup de
temps ont été consentis dans le but d'améliorer l'accès et la
qualité. Car les cinq établissements sont aujourd'hui
capables de recevoir par an , dans les filières industrielles
plusieurs cohortes que ce soit au compte d e la formation
initiale , de l'apprentissage ou d e la formation continue.
a Faire appel à l'expertise canadienne pour parachever le
processus d'implantation, afin de profiter d e l'expérience d e
ce pays ou à défaut de celle de la Tunisie.
• Organiser une formation d e 2 à 3 mois au Mali o u à
l'étranger de tous ceux qui sont impliqués dans l'implantation
de l'APC (formateurs, administration scolaire, inspecteurs,
conseillers pédagogiques d e s A c a d é m i e s et C A P et
décideurs des différents ministères y compris les financiers
et planificateurs, les entreprises etc.). Car seule une action
concertée de tous ces acteurs permettra d e pérenniser les
acquis et d'atteindre rapidement les objectifs visés.
256
• L e stage en entreprise étant un des modules les plus
importants de chacun des nouveaux p r o g r a m m e s selon
l'APC, trois actions sont à entreprendre :
1. Elaborer un guide d'organisation, de gestion et d'évalua-
tion des stages.
2. Prévoir une réglementation visant la gestion des stages et
leur prise en compte dans l'évaluation de la formation au
niveau du C A P .
3. Inciter les entreprises à accepter les stagiaires et à
s'impliquer dans leur formation.
257
Procéder à l'élaboration des autres programmes en attente :
• Pendant l'élaboration ou la révision des programmes introduire
des modules de compétences générales permettant à un
apprenant de :
- passer d'un système de formation à un autre, de :
s l'enseignement secondaire général à l'enseignement
technique et professionnel initial,
s la formation par apprentissage à l'enseignement tech-
nique et professionnel initial,
s l'enseignement technique et professionnel initial niveau
C A P , au niveau B T ,
s l'enseignement technique et professionnel initial niveau
B T à l'enseignement supérieur :
- s'informer sur le VIH/SIDA, sur l'aspect genre, sur la
création et la gestion d'entreprise ;
- mettre en place un cadre législatif approprié a u x
passerelles citées plus haut ;
- Mettre en place une structure permanente de formation des
maîtres d'apprentissage qui mettra l'accent sur l'APC.
258
- mobilisent rapidement une équipe affectée au développement
des programmes et qu'ils fassent, au besoin, appel à l'assis-
tance technique pour les aspects méthodologiques et pour les
contenus dont l'expertise est rare au Mali ;
- fassent appel à l'assistance technique pour améliorer la
méthodologie et le processus de réhabilitation des espaces et
de mise en place des nouveaux équipements ainsi que pour
dispenser de la formation «gestion des projets aux personnes
concernées » ;
- prévoient une analyse des besoins d e formation des
formateurs concernés et des activités de perfectionnement au
fur et à mesure du développement des nouveaux program-
mes.
Documents consultés
1 . Planification stratégique de l'enseignement technique et
professionnel initial au Mali 1994 -1997.
259
4. Journées nationales de réflexion sur l'école. L'évolution des
politiques éducatives de l'indépendance à nos jours, juillet
2001.
260