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TR/tmESCO/ 1

UNbP/ .
ALG!70/510

Algérie

Ecole normale s.upérieure


d'enseignement polytechnique
(ENSEP), Oran

Rapport sur les résultats du projet


Conclusions et recommandations

Unesco
Rapport établi à l'intention du Gouvernement
de la République Algérienne démooratique et
populaire par l'Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Scienoe et la Culture agissant
en qua.li té d'agent ohargé de l'exécution du projet
pour le oompte du Programme des Nations Unies pour
le développement, et s'appliquant à la période
1970 - 1973.

INTjonesco joNDP
AIIJ/70/S10
Paris, juillet 1973
ALG/70/5l0

SOMMAIRE

Paragraphes

1. INTRODUCTION (1 - 1)
Origines du projet 1-3
Objectifs du projet 4 - 1
II. EXECU'lIION DU PROJET (9 - 20)

~ituation et batiments 9
Admissions et effectifs des élèves 10
Organisation de l'enseignement 11 - 16
Programmes et méthodologie de l'enseignement 11
Recrutement et formation du personnel
enseignant
18
Financement national 19
Autres activités du projet 20

III. EVALUATION (21 - 31)


Batiments et équipement 25 - 26
Personnel de contrepartie 27
Bourses 28
Services administratifs 29
Assistances bilatérales 30
Relations extérieures 31
IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS (32 - 40)

A. Recrutement du personnel 36 - 37
B. Bourses d'études 38
C. Conditions d'admission des étudiants 39
D. Conditions d'un rayonnement accru
de l'Ecole. 40
Cii)
ALG!70/5 l 0
SOM MAI R E ( suite)

APPENDICES

Appendioe A - Experts de l'Unesoo


Appendioe B - Personnel de Contrepartie
Appendioe C - Bourses d'études et Stages de formation
de oourte durée
Appendioe D - Equipement
Appendice E - Nombre d'étudiants inscrits et de diplômés
Appendice F - Programme d'études
ALG/70/510 Ecole Normale Supérieure d'Enseignement
Polytechnique (ENSEP), Oran

RAPPORT INTERIMAIRE

I. INTRODUCTION

Origines du projet

1. Les études entreprises en 1966 avaient fait apparaître


que l'Algérie souffrait d'un grave déficit en cadres techniques
moyens. Les perspectives du développement industriel dans les
différents secteurs amenaient les responsables de la planification
à estimer que ce déficit en cadres moyens irait en s'accentuant
si un effort immédiat n'était pas entrepris pour développer et en
m~me temps relever le niveau de la formation de cadres algériens.
Pour la période 1966-73, il fallait en effet estimer les besoins
de l'économie algérienne à 33.000 cadres techniques, alors que les
structures existantes, si elles restaient inchangées, devaient
permettre la formation de 5.000 cadres seulement.

2. Le Gouvernement algérien prit en conséquence la décision


de créer de nouveaux établissements d'enseignement technique secon-
daire, arr~tant que les effectifs totaux de l'enseignement technique
devraient passer de 39.000 élèves en 1967 à 125.000 en 1973-74 et
à 260.000 en 1980.

3. Cet accroissement impressionnant du nombre des élèves


imposait des mesures particulièrement urgentes pour la formation
et le recrutement du personnel enseignant. Les besoins en ensei-
gnants étaient estimés à 2.000 pour la décennie 1970-1980. Ces
chiffres justifiaient la création d'une Ecole normale supérieure
d'enseignement polytechnique (ENSEP). Afin d'assurer le démarrage
de cette Ecole, le Gouvernement algérien demanda la coopération
du PNUD et de l'Unesco, la requête officielle étant datée du
- 2 -

28 aoüt 1969. Les négociations qui suivirent aboutirent à la


rédaction d'un plan d'opérations, signé le 20 juin 1911, soit
après la date effective de début des opérations du projet, com-
mencées avec l'arrivée en Algérie du premier Conseiller technique
principal, le 21 avril 1910.

Objectifs du projet

4. Le plan d'opérations décrivait le but du projet comme


"d'aider le Gouvernement à établir et développer un système
national de formation de professeurs des enseignements techniques
et scientifiques pour les classes du second cycle des écoles
(lycées) secondaires du pays", l'objectif à long terme étant de
"combattre la pénurie actuelle de main-d'oeuvre qualifiée aux
niveaux moyens et supérieurs et de favoriser ainsi le développe-
ment économique de l' Algéri e".

5. Le programme d'assistance devait viser les objectifs


principaux suivants
former le noyau du personnel enseignant algérien de
l'ENSEP ;
élaborer une méthodologie appropriée à la formation
des professeurs des enseignements techniques et
soientifiques du second cycle de l'enseignement
secondaire ;
mettre au point de. programmes et des méthodes de
formation de ces m~mes professeurs ;
et en outre
- organiser et développer, en coopération notamment
avec l'Institut pédagogique national, une recherche
pédagogique expérimentale ;
- évaluer la qualité de l'adaptation des bâtiments,
laboratoires et ateliers qui devaient être construits
- 3 -

aux impératifs d'un bon fonctionnement de l'Ecole.

6. Le plan d'opérations prévoyait les contributions sui-


vantes pour la période de trois ans allant du 1er avril 1910 au
31 aoUt 1913 :
a) de la part du PNUD : 1.212.405 dollars des Etats-
Unis couvrant les postes suivants
- experts : 312 hommes-mois, soit huit conseillers
internationaux et 42 hommes-mois de consultants;
- bourses : 24 bourses pour un total de 120 hommes-
mois réparties sur les années civiles 1911 et
1912
- matériel: 315.000 dollars pour l'achat d'équipe-
ment scientifique, technique et pédagogique
- dépenses diverses locales: l'équivalent de
46.455 dollars.

b) de la part du Gouvernement algérien: l'équivalent de


6.420.115 dollars pour les postes suivants:
- personnel algérien: l'équivalent de 1.112.115
dollars pour 4.615 hommes-mois, dont 1.881 pour
le personnel enseignant proprement dit ;
- formation: l'équivalent de 1.422.000 dollars pour
des bourses de formation, dont 1.262.000 pour le
paiement de pré-salaires aux élèves- professeurs
formés par l'établissement;
- batiments : l'équivalent de 2.384.000 dollars
pour la construction des bâtiments de l'Ecole
- équipement: l'équivalent de 1.215.000 dollars
pour l'achat de matériel, ameublement et four-
nitures ;
- dépenses diverses l'équivalent de 130.000 dollars.
- 4 -

7. Il était prévu que, dans sa phase finale, l'ENSEP


aurait une population scolaire de 1.600 étudiants, les études
durant quatre ans, et le nombre de diplômés étant de 320 par an.
Des dispositions figuraient encore concernant l'organisation
générale de l'Ecole, l'évaluation permanente des élèves et l'orien-
tation des études; le recrutement et l'admission des élèves;
les grandes lignes des programmes, des cours et des stages indus-
triels et pédagogiques, et l'importance de l'enseignement (1000
heures d'enseignement prévues par an) ; les dates de mise en
service des bâtiments scolaires et d'hébergement.

II. EXECUTION DU PROJET

8. Les traits les plus marquants de l'histoire du projet


pendant les trois ans écoulés sont les suivants :

Situation et b1timents

9. La construction des b1timents, lancée à la fin de 1910,


s'est étendue sur les années 1911 et 1912. Depuis le 1er mars
1913, l'Ecole occupe ses nouveaux locaux, construits pour la ca-
pacité prévue, soit 1600 élèves. L'Ecole est située en bordure
de la route Oran-Es Sénia, à un kilomètre de l'Université d'Oran.
L'Ecole supérieure des télécommunications, qui fait aussi l'objet
d'un projet d'assistance du PNUD, est en construction sur un
terrain adjacent.

Admissions et effectifs des élèves

10. Les modalités d'admission des élèves, fixées par le


Ministère, ont repris sensiblement les principes énoncés au plan
d'opérations. Les élèves sont admis en première année s'ils sont
détenteurs du baccalauréat, et en troisième année s'ils ont ac-
compli deux années universitaires dans le tronc commun aux études
scientifiques et technologiques. En outre, a été créée une année
préparatoire ayant pour but, d'après le plan d'opérations,
- 5-

"d'homogénéiser les connaissances des élèves et de les amener


au niveau d'entrée à l'ENSEP". Les effectifs ont été en année
préparatoire de 51 en 1970-71, 100 en 1971-72 et 38 en 1972-73
(contre des prévisions du plan d'opérations de 106, 350 et 500).
Les élèves de première année ont été de 60 en 1971-72 et 133 en
1972-73 (prévisions de 200 et 300 élèves) ; 48 élèves sont entrés
en deuxième année en 1972-73, et ce n'est donc qu'en 1974-75 que
les premiers élèves auront achevé le cycle complet des 4 ans
d'études prévus (année préparatoire non comprise).

Organisation de l'enseignement

ll. L'année scolaire est divisée en deux semestres de


15 semaines chacun. Les élèves reçoivent en moyenne trente heures
de cours par semaine (500 heures en tout en 1970-71 et 600 en
1971-72, en regard de prévisions de 1000 heures de formation par
an) •

12. L'orientation générale des cours a été sensiblement


modifiée pendant la durée du projet par suite de l'application
de la réforme universitaire en Algérie•. Celle-ci implique que
tout enseignement supérieur à caractère soientifique ou teohno-
logique oommence par un trono oommun de deux années dont les
études sont orientées vers les soienoes et les mathématiques ap-
pliquées. Ces dispositions s'appliquent évidemment à l'ENSEP.
Les programmes des oours ont donc été revus, après disoussions
et mises au point avec les autorités nationales ainsi qu'avec
les responsables de l'Ecole polytechnique d'Alger, laquelle béné-
ficie également de l'assistance du PNUD. Les nouveaux programmes
sont appliqués depuis le début de l'année 1972-73. Une des con-
séquences en est que la formation pédagogique des élèves-professeurs
ne commencera qu'avec la troisième année (septembre 1973 pour
la première promotion).
- 6 -

13. Les élèves de l'ENSEP sont en principe destinés à


obtenir les titres suivants:
après la troisième année : une licence d'enseigne-
ment technique ou scientifique
- après la quatrième année: un CAPET ou CAPES (Cer-
tificat d'Aptitude à l'Enseignement Technique ou
Scientifique).

Les spécialités offertes sont d'autre part les suivantes


- électrotechnique : options commandes automatiques,
ou électricité industrielle, ou régulation automa-
tique ;
- mécanique : option technologie industrielle ;
- atelier mécanique : option dessin industriel ;
mathématiques appliquées options mécanique, ou
électrotechnique ;
p~ysique-chimie : options mécanique, ou mathémati-
ques appliquées, ou éleotrotechnique
chimie-p;ysique : options chimie industrielle, ou
électrotechnique, ou pétrochimie, ou métallurgie.
Dans le but de favoriser la souplesse d'utilisation
des professeurs, chaque professeur diplômé de l'ENSEP aura une
spécialité principale et une spécialité complémentaire repré-
sentée par l'une des options ci-dessus.

14. Des stages industriels sont prévus pendant la durée


des études. Un stage pédagogique réel est aussi prévu pendant
la quatrième année d'études. Les étudiants auront à prendre la
responsabilité d'une classe réelle, oe qui permettra d'assurer
à l'Eoole le recyclage des titulaires ainsi remplaoés.

15. Jusqu'à présent, tous les cours ont été donnés en


français, mais des cours de langue arabe ont été organisés de
telle façon que tout élève diplômé puisse ultérieurement assurer
- 7-

son enseignement en arabe. L'expert du projet de nationalité


libanaise collabore activement avec les professeurs nationaux
pour les questions de terminologie et d'enseignement de l'arabe
adapté aux cours scientifiques et techniques.

16. Les travaux des élèves-professeurs sont évalués en


principe de façon permanente, comme l'a stipulé une decision
ministérielle du 12 août 1971 prise sous le titre de "contr6le
continu des connaissances". 'routefois, cette décision a prévu
une période transitoire pendant laquelle le contrale sera
effectué au moyen d'examens semestriels.

Programmes et méthodologie de l'enseignement

17. Un programme des cours a été mis au point par les


experts dès le démarrage du projet ce programme a été appliqué
à l'année préparatoire pendant l'année scolaire 197u-1971. A la
suite de la décision du ministère demandant que tous les établisse-
ments d'enseignement supérieur à caractère scientifique ou technolo-
gique appliquent les mlmes programmes, d'autres programmes ont
été mis au point et appliqués à la rentrée scolaire 1971-1972
pour la première année de l'Ecole, seule alors en fonctionnement
à cSté de l'année préparatoire. Le programme de la deuxième année
a été préparé de la mlme façon pour la rentrée 1972-1973, l'équipé
de l'ENSEP mettant alors au point de nouveaux organigrammes et de
nouveaux programmes pour tous les cours. Ceux-ci sont désormais
organisés sous forme de modules semestriels, ce qui n'est pas la
moins intéressante des innovations permises par la réforme. L'ensei-
gnement par modules est de nature à permettre un m~lleur rendement
du processus éducatif, et facilite l'application de la méthode de
formation par "postes de travail", qui tend à l'individualisation
progressive de tous les cours, à laquelle les experts sont générale-
- 8 -

ment favorables.

Hecrutement et formation du personnel enseignant

18. Le personnel enseignant al~rien prévu dans le plan


d'opérations a été difficile à recruter. La majorité des homo-
logues mentionnés dans les annexes n'ont d'ailleurs été recrutés
à l'Ecole que pendant l'année civile 1973, et le Directeur lui-
m~me n'a été affecté à l'Ecole que dix-sept mois après l'arrivée
du Conseiller technique principal. Dans ces conditions, l'action
principale en ce domaine aura consisté à préparer la phase suivante,
au cours de laquelle on peut espérer que sera affecté à l'Ecole
un nombre suffisant d'homologues pour constituer ce noyau solide
d'enseignants dont celle-ci a besoin. Les experts peuvent contribuer
à ce résultat en aidant au perfectionnement et à l'adaptation à
leurs taches de ce personnel.

Financement national

19. Les fonds nécessaires aux importantes dépenses


d'investissement engagées ont été rendus disponibles. Il en a été
de m~me pour les salaires du personnel national et pour les achats
d'équipement et de mobilier.

Autres activités du projet

20. En dehors des questions évoquées ci-dessus, les activités


du projet peuvent encore figurer sous les rubriques suivantes :
Ca) listes d'équipement. Celles-ci ont été élaborées
par les experts du projet, 315.000 dollars devant
correspondre aux achats financés par le PNUD pen-
dant la première période de fonotionnement du
projet, et l'équivalent de 100.000 dollars pour
des aohats à effectuer par les services gouverne-
- 9-

mentaux

(b) Recherches méthodologiques. Ces recherches ont été


entreprises sur une échelle modeste du fait de
l'indisponibilité jusqu'à une date récente du matériel
didactique et des locaux appropriés. Des documents
pédagogiques de base ont cependant été élaborés en
vue de l'organisation des cours scientif~~es et
techniques selon le système modulaire et l'inter-
disciplinarité, mais ni leur expérimentation ni
leur validation n'ont pu ~tre entreprises sur des
groupes suffisamment représentatifs.

(c) Production de matériel pédagogique. La réorganisation


des cours, intervenue à la demande du Ministère, a re-
porté la possibilité d'exécution en ce domaine à
l'année scolaire 1973-1974.

(d) Cours de perfeot ionnement. Ges oours ne pourront


3tre organisés dans les nouveaux locaux de l'Ecole
qu'à partir de l'année scolaire 1973-1974.

(e) Recherche pédagogique. Celle-ci ne pourra ~tre


entreprise, en collaboration avec l'Institut
pédagogique nat ional, qu' avec le concours des
pédagogues algériens qui seront affeotés à l'Ecole.

(f) Evaluation permanente de l'efficacité des méthodes


et techniques de formation de professeurs : cette
évaluation est en cours, sous la responsabilité
- 10 -

de l'expert en psychopédagogie, dont l'action


dans ce domaine apparatt encourageante.

(g) Activités de formation. L'utilisation des crédits


disponibles en ce domaine a été retardée par la
rareté des candidatures du niveau requis.

III. EVAWATION

21. A première vue, les résultats du projet peuvent


apparattre très modestes comparés aux objectifs de départ.
Cependant, pour apprécier correctement les résultats obtenus,
il importe au préalable de bien prendre la mesure de ces
objectifs eux-m~mes.

22. Avec le recul du temps, il apparatt que les objectifs


fixés en 1968 d'après des études économiques datant de 1966 étaient
très optimistes. Former 320 professeurs de l'enseignement technique
s'avère en effet en 1973 disproportionné par rapport au nombre
non seulement des professeurs actuels, mais même des besoins pré-
visibles pour la proohaine décennie. Il est en effet prévu
qu'au cours des cinq années à venir, l'augmentation du nombre
des professeurs de l'enseignement technique restera assez faible,
et même si la très intéressante expérience des cinq "technicums"
qui doit être lancée en 1973-1974 doit oonduire à de nombreuses
autres créations analogues dans le p~s, les professeurs
nécessaires devraient pour une bonne part pouvoir être trouvés
dans les lycées techniques actuels ceux-ci en effet doivent
êt re progressivernent abandonnés au profit de ces "t echnicums ",
maeux adaptés aux exigences du p~ et à l'évolution des techniques
de formation des techniciens dont l'économie nationale a besoin.
- 11 -

23. Une correction d'importance a été apportée aux


objectifs lorsque le Gouvernement, à l'époque où il a présenté
au PNUD la requite en assistance, a décidé que l'Ecole formerait
aussi des professeurs de mathématiques et de sciences appliquées,
et a pour cette raison changé le sigle de l'Ecole d'ENSET en
ENSEP, en remplaçant le mot technique par celui de polytechnique.
L'enseignement scientifique semble avoir la faveur des élèves,
puisque en deuxième année les effectifs des sections techniques
et scientifiques s'équilibrent. Beaucoup des élèves de ces
dernières sections aspirent à entreprendre des études au niveau
du troisième cycle, ce qui ne serait pas pour déplaire au Minis-
tère de l'Enseignement supérieur, étant donné la grande pénurie
de professeurs dans les universités algériennes. Leur laisser
le choix de leur orientation, alors qu'actuellement seuls les
meilleurs élèves, sur le résultat de leurs examens, sont affectés
aux sections scientifiques, serait dans la ligne de l'innovation
déjà accomplie.

24. Une planification appropriée des besoins de l'ensei-


gnement technique ne s'en impose pas moins. L'expérienoe des
"technicums", comme i l a été dit, doit itre limitée pour 1973-
1974 à cinq établissements, mais être étendue progressivement
les années suivantes aux autres écoles, compte tenu des résultats
obtenus. Le besoin d'enseignants techniques, titulaires de la
licence ou du CAPET ira en augmentant à partir de 1974-1975.
Une concertation des deux ministères désormais intéréssés au
fonctionnement de l'Ecole (Ministère de l'enseignement secon-
daire et Ministère de l'enseignement supérieur) sera nécessaire
pour revoir les priorités et les objectifs en matière de for-
mation des enseignants de l'enseignement technique.
- 12 -

Bâtiments et équipement

25. Les délais enregistrés dans la construction des


bâtiments (les cours ont eu lieu dans les nouveaux locaux depuis
le 21 février 1973, les travaux pratiques depuis le 1er mars,
et le transfert de l'administration s'est achevé le 28 mars),
ont apporté une gêne considérable au démarrage de l'Ecole. Pen-
dant la plus grande partie du Projet, les cours théoriques ont
pris place dans des looaux de l'Université, les oours pratiques
d'ateliers et de laboratoires sont restés de peu d'importance
et le manque de looaux a été l'un des facteurs ~ant conduit à
une réduction du nombre des élèves admis.

26. Si l'équipement acheté par le Projet a été commandé


et livré dans des délais normaux, son dédouanement n'a pu avoir
lieu tant que l'administration nationale de l'Eoole n'a pas eu
d'existence budgétaire propre et n'a donc commencé qu'à partir
du 1er janvier 1972. Une fois livré, le matériel est resté entre-
posé sans être utilisé jusqu'à l'achèvement des locaux définitifs,
en mars 1973. Quant au matériel dont l'achat était à la charge du
gouvernement, il a fait l'objet de propositions de commande en
1971, mais de longs délais ont été enregistrés et les premières
livraisons n'ont eu lieu qu'en mars 1973 ; on estimait que ces
livraisons seraient achevées en aont 1973.

Personnel de contrepartie
27. Si les experts internationaux du Projet sont arrivés
sur place sans trop de retard par rapport aux prévisions (au 1er
octobre 1971, ils étaient tous présents), il n'en est pas allé
de même pour les enseignants et spécialistes nationaux qui devaient
constituer la contrepartie algérienne. Les oours ont été au départ
- 13 -

organisés en l'absence de professeurs algériens qualifiés. Au


moment où le projet se termine, les cours sont assurés en majeure
partie par le personnel des coopérations bilatérales, les experts
jouant eux-mêmes le raIe de conseillers animateurs .

Bourses

28. Pour les raisons précédentes, le programme de bourses


à l'étranger n'a pu se dérouler comme il était prévu. A la fin du
projet, deux boursiers achèvent toutefois l'accomplissement de
leur stage.

Services administratifs

29. Au cours des années 1970 et 1971, les services divers


prévus au plan d'opérations n'ont pas été assurés en raison de
l'absence du budget de fonctionnement de l'Ecole; néanmoins
quelques services de secrétariat ont pu être mis temporairement
à sa disposition sur les crédits de l'Université d'Oran. Depuis
1972, l'Ecole possède une administration propre, mais les sommes
disponibles pour les services divers (secrétariat, télécommunica-
tions, transport des experts, fournitures) restent très insuf-
fisantes par rapport aux besoins et aux engagements du plan
d'opérations, ou même font tout à fait défaut.

Assistances bilatérales
30. L'assistance bilatérale a joué dès l'origine un
raIe important pour assurer à l'Ecole le personnel enseignant
nécessaire. Au oours de la première année scolaire, deux des
quatre professeurs étaient des coopérants des assistances bila-
térales française et hollandaise. La contribution des assistances
étrangères n'a fait que s'accroître puisqu'en mars 1973, celles-
- 14 -

ci fournissaient 38 des 46 enseignants de l'Ecole. Le personnel


enseignant vient surtout de France, mais aussi de Belgique,
Roumanie, Suisse, Tchécoslovaquie, URSS.

Relations extérieures

31. Il n'y a guère eu de relations à signaler entre


l'Ecole et les industries locales. On retiendra en revanche la
participation de trois des experts du Projet aux travaux de la
Commission du Ministère de l'enseignement secondaire chargée de
l'élaboration des programmes des "technicums" visant à la
formation des techniciens moyens.

IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

32. La création de l'Ecole Nationale Supérieure d'ensei-


gnement polytechnique répondait au désir, parfaitement oonscient
chez ceux qui ont lancé le projet, tant du cSté algérien que de
celui de l'organisation internationale, de disposer d'un établis-
sement original et bien adapté aux conditions et aux besoins de
l'Algérie en matière de formation de professeurs de l'enseigne-
ment technique. Assurément, au moment où se termine la première
phase de trois ans d'un projet initialement prévu pour une durée
de six ans (et même de sept ans selon la requête en assistance
adressée au PNUD le 4 juin 1968), les objeotifs originaux restent
loin d'être atteints. La ligne même "adoptée pour tenter d'attein-
dre ces objectifs n'apparaît pas toujours clairement. Il faut
néanmoins reconnaître qu'un très important travail de préparation
a été effectué, ce qui permet de bien augurer du résultat final
de l'entreprise si l'effort convenable est maintenant effectué.
L'occupation des nouveaux locaux et la possibilité d'utiliser
désormais l'équipement fourni créent à cet égard des conditions
- 15 -

favorables.

33. Les autorités algériennes ont demandé au Programme


des Nations Unies pour le Développement que l'assistance fournie
se poursuive au cours d'une seconde phase. Indépendemment de
l'issue des négociations, il importe de préciser ici les con-
ditions que l'expérience de la première phase permet d'assigner
au succès de la seconde.

34. La condition primordiale appara!t être le recrute-


ment d'un personnel national qualifié prêt à exercer sa tlche
avec oompétence et venant compléter le très petit noyau déjà
sur place. Mais parallèlement appara!t une deuxième condition,
qui est que, à partir du moment où le gouvernement algérien
souhaite bénéficier d'une coopération internationale, il fasse
bien conna!tre, au départ du projet, ou lors de réorganisations
internes pouvant en affecter le cours, quel rôle il veut réser-
ver aux experts et quelles tlches il entend leur confier.

35. Des recommandations plus précises peuvent être


apportées dans les différents domaines.

A. Recrutement du personnel

36. Un des objectifs essentiels du projet est d'aider


à la constitution à l'Ecole d'un noyau solide de professeurs
nationaux. Pour cela, comme le Direoteur général de l'Unesco
a eu lui-même l'occasion de le souligner lors d'une récente
visite au projet, il para!t indispensable d'aocorder des
conditions adéquates à un petit nombre de personnes qulifiées
susoeptibles de jouer oe raIe. Si l'étéblissement désire recruter
et oonserver un personnel d'enoadrement vraiment qualifié, il
se doit de oonsentir un effort finanoier permettant d'offrir
- 16 -

,aux candidats éventuels des conditions au moins égales à celles


qui leur sont offertes dans d'autres services privés ou semi-
nationalisés en Algérie.

37. Un tel effort devrait également être consenti en


faveur du personnel enseignant proprement dit. Il doit s'agir
en particulier de ceux qui sont appelés par leur qualités et
qualifications à occuper les postes charnières des différents
départements et qui peuvent pendant le cours du projet compléter
leur formation grlce à leurs contacts aveo les experts inter-
nationaux dont ils sont les homologues.

B. Bourses d'études

38. Le meilleur usage qui peut être fait des bourses


de formation accordées dans le cadre des projets de ooopéra-
tion internationale se proposant la création et le renforcement
d'un établissement d'enseignement supérieur ou teohnique est,
en général, de les réserver pour des séjours de perfeotionne-
ment à l'étranger d'homologues déjà qualifiés des experts. Dans
toute la mesure du possible, il est bon que oes stages soient
acoomplis dans l'établissement d'origine de l'homologue inter-
national (expert, oonsultant ou expert-assooié), de façon à
créer des liens et des relations professionnelles durables. A
oette fin, il est reoommandé que, dans le oadre des orientations
qui seront retenues pour la deuxième phase :
- les bourses soient sélectionnées après une
période de travail à l'Ecole;
- les séjours à l'étranger s'étendent sur des
périodes ohoisies de façon à assurer à ohaque
boursier une continuité de contaot avec ses
collègues nationaux et internationaux, et en
- 17 -

particulier à lui permettre de travailler à son


retour pour une période d'au moins six mois avec
son homologue international ;

- le salaire national reste assuré au boursier pen-


dant le temps de son séjour à l'étranger.

C.Conditions d'admission des étudiants

39. L'organisation de tous les cours sous la forme de


"modules d'enseignement" doit permettre qu'à longue éché&nce et
moyennant un minimum d'exigences, chaque élève puisse les suivre
dans l'ordre souhaité. Il est ainsi possible de prévoir que toute
personne désireuse de se former ou se perfectionner puisse le faire,
ce qui ouvre la voie à une formation permanente dans le domaine
de l'enseignement normal technique. Il importera en temps utile
de prévoir les conditions oorrespondantes d'admission des étu-
diants.

D. Conditions d'un r!yonnement accru de l'Eoole

40. Les moyens à la disposition de l'Ecole (notamment


la bibliothèque et la "médiathèque"), devraient pouvoir être
utilisés, non seulement pour les besoins soolaires internes,
mais encore à toutes fins de diffusion dans le p~s, de recyclage,
de perfectionnement et de formation continue du personnel de
l'enseignement technique.
ALG/70/S10
APPENDICE A

Experts de l'Unesco

Nom de l'expert Pays Spécialité Durée du contrat


* d'origine du au

(19.4.70 - 15.1.10)
REMACIE,(~)•J. Belgique C.T.P.p.i. (20.7.70 - 28.8.10)
FOUQUES, A. P. France Mécanique 17.4.10 - 31.12.13
THONON, L. Belgique Sciences 14.5.10 - 31.8.13
PETRY, D. Belgique C.T.P. 01.8.10 - 31.4.13
PEREZ-FERNANDEZ ,P. Espagne Sciences 01.1.71 - 31.12.13
CHALAK,A.T. Liban Mathémat iques 31.1.11 - 31.12.13
GRYSBJERG,J. J. Danemark Electronique 18.4.11 - 31.8.73
HOYOUX, A. Belgique Psychopédagogie 01.9.11 - 31.8.13
CUBlULO,J. Yougoslavie Dessin!rechn. 01.10.11- 31.8.13
BIJI (2) Pays Bas Automobile 09.7.12 - 08.1.13

* dans l'ordre chronologique de la date d ' arrivée


(1) Consultant à court terme
(2) expert associé
ALG/70/510

APPENDICE B

Personnel de contrepartie

Nom Fonctions Ti tres

Mathémat igues

BOUCHERIF Professeur Licencié


OOUKHI " "
KALACHE, D. " D.E.A.
MEDERBEL " Licencié
BELlARD * " Agrégé
GOUVOROV * " "
SALGON * " D.E. A.
TCHALKlNE * " Maître de conférence

P~ysigue - Chimie

SENOUCI " Licencié


BOURGOIS (Mme) * " Ingénieur
DALLAS (Mme) * " B. T.S.
BARJOT * " Doctorat 2ème cycle
BODECOT * " Ingénieur
BRANDWICK * li
Doctorat
DALLAS * " B. T. S.
DIND * " Ingénieur
HENNION * " D.E. A.
LACHAISE * " D.E.A.
LEPETRm * Il
D.E.A.
MONTARON * " Ingénieur
MUSTAPHA * " Maître assistant
PERDERmAU * " Ingénieur
TAS'l'ET * Il
Ingénieur

* non nationaux
ALG/70/510 ( ii)

APPENDICE B (suite)

Nom Fonctions Titres

Mécanique - Dessin

BOUOJAKDJI Professeur Chef Dép. mécanique


KALACHm, K. " Prof. technique
TERBECHm Il Il Il

IANSON* Il
Agrégé mécanique
OP~AN * Il
Maître de conférence
RIGAUD * " B. T. S.
RUSCASSIER * Il
Prof. technique

Electrotechnique
BENAISSA Il
Ingénieur
DABOUZ " B. T. S.
TAMEUR " "
GHIBU * " Maître assistant
DAMACHI * li
" "
GOUBENKO * Il
Maître de conférence

Arabe
BRAHMI " Prof. oertifié
HIFRI Il
Licencié

Français
SENOUCI (Mme) " Licenoié
MANSOUR " "
WARLOP * 11
"
Anglais

SEDDIKI (Mlle) Il
"
BENSAFI (Mlle) Il
"

* non nationaux
ALG/70/SlO

APPENDICE C

Bourses d'études de l'Unesco


et Stages de formation
de courtes durées

(i) Bourses de l'Unesco

Nom du Domaine Lieu des Durée des études


boursier d'études études du au

BENAISSA, B. Electrotechnique France. 01.11. 72 31.07.73


KALACHE, D. Physique France 01.11. 72 31.07.73
MANSOUR, S. Méthodes audio- France 03.07.72 02.10.72
visuelles

(ii) Stages de formation de courtes durées


TALAlUTA France 1 semaine en 1972
BEREKSI Turin 1 semaine en 1971
TALAHITE France 24.02.72 12.03.72
IX>UKIn France 24.02.72 12.03.72
BOUCHERIF France 24.02.72 12.03.72
MANSOUR France 3 mois en été 1972
BENDJEDID Turin 1 semaine en 09.72
SENOUCI Europe 29.01. 73 17.02.73
TALAHITE Europe 29.01. 73 17.02.73
LALOUT Europe 29.01. 73 11.02.73
KALACHE France 3 semaines en 02.73
BOUDJAKDJI Europe 4.03.73 07.04.73
MANSOUR Espagne 10 jours en 01. 73
ALG/70/510
APPENDICE D

Equipement
(en dollars des Etats-Unis)

(i) Matériel acheté par le PNUD/Unesco

Type de matériel Chiffres prévus Engagements au


Plan d'Opérations 31 mai 1973

Mécanique machines outils 130.000 88.641


ElectrotechniquejElectronique 60.000 41. 551
Matériel de laboratoires 65.000 103.712
Bureau d'études et dessin 10.000 3.934
technique
Technologie générale 10.000 3.184
Méthodes audio-visuelles 20.000 23.065
Bibliothèque teohnique (y oom-
pris 35.000 pour Rapport final) 20.000
Commandes E - Matériel de bureau 3.219
Aohat locaux: du CTP 4.000
Assurances et Ajustements 1.805

315.000 273.111

(ii) Matériel aoheté par le Chiffres effeotifs


Gouvernement a.u 31 mai 1973

Ameublement 550.000 375.000


Mécanique machines outils 125.000
Electrotechnique/
Electronique 50.000
Matériel de laboratoires 75.000
Moyens audio-visuels TV 250.000 1.125.000
Cirouit fermé
Matériel imprimerie 125.000
Bibliothèque technique 62.500

1. 237.500 1. 500.000
ALG/70/510
APPENDICE E

Nombre d'étudiants inscrits et de dip18més

(i) Etudiants inscrits

Matières étudiées 1970171 1971172 197 2/73


Eff. P.O. Eff. P.O. Eff. P.O.

Année Préparatoire
(Math. physique anglais) 51 200 100 300 38 500

1ère Année
(Math. physique anglais) 60 160 133 280

2ème Année
(Math. physique anglais 48 140
Ateliers Dessin Mécanique)
219 920
(ii) Dip18més

Néant

Eff. = nombre effectif


P.O. = nombre prévu dans le plan d'opérations
ALG/70/510

APPENDICE F

Programme d'études

Nombre d'heures d'enseignement par semaine

Matière Année prépa- 1ère année 2ème année


ratoire CPT CPT

Mathémat iques la 3 6 9 2 4 6

Anglais 3 1 1 2 1 1 2
Physique-Chimie 8 4 12 1 16~ 2 5~
2 1~
Ateliers l 5 6

Dessin industriel 2 2

Mécanique 3 3 6

C = cours
P = travaux prat iques
T = total

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