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Sujet : A partir de l’analyse des approches les plus courantes en planification de

l’éducation, quelle est l’approche dominante dans le système éducatif camerounais ?


Justifier votre réponse.

Introduction
Depuis l’adoption par la Conférence générale de l’Unesco en 2001 de la convention
révisée sur l’enseignement technique et professionnel, celui-ci est appelé à faire partie
intégrante de l’instruction de base de chacun. Cette instruction se fait sous forme d’initiation à
la technologie, au monde du travail ainsi qu’aux valeurs humaines et aux normes requises
pour se comporter en citoyen responsable. Considéré comme le parent pauvre du secteur de
l’éducation, la plupart des pays africains, confrontés aux problèmes de chômage des jeunes et
de la pauvreté sont de plus en plus conscients du rôle de levier économique que
l’enseignement technique et formation professionnelle est susceptible de jouer et de la
nécessité de s’arrimer au monde actuel globalisé. Avec l’accent particulier porté sur
l’éducation dans les objectifs du millénaire pour le développement (ODM) et les objectifs de
l’éducation pour tous (EPT) adoptés par l’ONU, comme moyen visant le développement
humain, l’amélioration des conditions de vie des populations. L’ETFP, dans une perspective
de développement durable, n’est plus perçu ni comme un « luxe », ni comme « l’école de la
seconde chance », cette voie de relégation qui accueille les inadaptés des systèmes
d’éducation classique mais plutôt comme un levier de développement qui permet d’acquérir et
d’élever les compétences professionnelles.
Dans les contextes marqués par le développement du secteur informel, la massification
de l’éducation et la suprématie de l’enseignement général sur l’enseignement technique,
quelle place est accordée à l’ETFP selon cette nouvelle vision ? Quels sont les défis et
perspectives pour la mise en place d’un véritable appareil d’enseignement technique et
professionnel ?

I- LES APPROCHES EN PLANIFICATION DE L’EDUCATION

II- LES APPROCHES APPLIQUEES AU SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS :


CAS DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE TECHNIQUE

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Les finalités de l’école déterminent l’enjeu de scolarisation des enfants dans un pays
(Unesco, 2000). La politique éducative du Cameroun a pour cadres de référence les états
généraux de l’éducation de 1995, la constitution révisée de 1996, la loi d’orientation de
l’éducation de 1998 et le document de stratégie sectorielle de l’éducation de 2006 entre autres.
Dès son introduction dans le système éducatif camerounais, l’enseignement technique et
la formation professionnelle ont fait l’objet d’une marginalisation et d’une disqualification
constante de la part des élèves et de leurs parents. Cette attitude s’explique en partie par un
passé colonial ayant assimilé le travail manuel à la servitude. L’enseignement technique était
traditionnellement réservé aux élèves trop âgés et/ou peu doués pour le cycle des études
secondaires générales ouvrant sur l’université et les postes administratifs de responsabilité.
Dans les années 90 les tensions économiques liées à une conjoncture internationale difficile
pour les pays en voie de développement ont, entre autres phénomènes, révélé l’inadéquation
formation/emploi chez de nombreux diplômés sans emploi et sans qualifications précises.
L’enseignement secondaire technique et professionnel (ESTP) est alors apparu comme le
moyen le plus sûr et le plus rapide pour une qualification professionnelle porteuse. L’occasion
fut saisie par le gouvernement camerounais pour réactiver sa politique d’encouragement et
d’incitation à l’ESTP et créer des infrastructures adaptées.
Le Cameroun a conçu des programmes scolaires et développé de façon globale des
politiques éducatives progressives par lesquelles il a assigné à l’école des fonctions et des
objectifs précis. Il en est ainsi de l’un des six objectifs adoptés à Dakar par la communauté
internationale en 2000. À savoir: «Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de
tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet
l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences liées à la vie courante.»
Aujourd’hui, les objectifs de l’école camerounaise visent l’actualisation, la modification
et l’adaptation des politiques éducatives existantes en fonction des nouvelles exigences de la
société (Mineduc 2001b; 2002; Tsala Tsala 2003). Selon les derniers états généraux de
l’éducation tenus du 22 au 27 mai 1995, au terme de son expérience scolaire, le citoyen devra
avoir une personnalité équilibrée par l’acquisition des aptitudes et attitudes pouvant lui
permettre de s’adapter à son environnement et de le transformer. À la suite desdites assises, la
loi sur l’orientation de l’éducation au Cameroun (du 14 avril 1998) préconise entre autres: la
formation des citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde et respectueux de
l’intérêt général et commun, le développement de la créativité, du sens de l’initiative et de

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l’esprit d’entreprise. L’enseignement secondaire technique et professionnel (ESTP) nous est
apparu comme un ordre d’enseignement susceptible de rendre compte du rôle que les États
africains peuvent accorder à l’éducation pour leur développement.
L’EFTP désigne l’ensemble des parcours éducatifs et des dispositifs de formation
formels, dont la finalité est l’acquisition des connaissances, des compétences et d’attitudes qui
allient la maîtrise des techniques et des sciences, et la connaissance du monde travail en vue
de l’insertion professionnelle des jeunes (Unesco, 2001).
L’enseignement et la formation techniques et professionnels sont des outils essentiels
pour réduire la pauvreté et accroître sensiblement les possibilités de trouver un travail décent
ou d’entreprendre une activité indépendante, génératrice de revenus.
L’EFTP fait l’objet de débats dans ce contexte où prédomine l’enseignement général sur
l’enseignement technique et où la question du développement économique et celle de la
pauvreté sont encore préoccupantes. Pour certains, l’EFTP est considéré comme une « école
de la seconde chance » et est inefficace ; les raisons évoquées pour appuyer cet argumentaire
sont les suivantes : la qualité insuffisante de la formation dispensée et la faible prise en
compte des réalités socio-économiques locales dans la définition des contenus de
programmes ; son coût élevé et son inadaptation aux contextes professionnels due à l’absence
d’une évaluation préalable des besoins et d’une planification de la formation basée sur les
possibilités du marché de l’emploi, et un déficit de communication entre les institutions de
formation et les employeurs potentiels.
D’autres le considèrent par contre comme un levier du développement des pays en
développement dans le sens où il permet d’acquérir et d’élever les compétences
professionnelles. Il contribuerait ainsi à encourager les investissements et les initiatives, et
aiderait à résorber le chômage. Selon cette perspective, la nécessité de mettre sur pied un réel
appareil d’EFTP qui tient compte des besoins et des potentialités du pays est indéniable. De
même, la création des cadres pour une synergie d’action et une complémentarité des
structures s’avère incontournable. Selon le document de la stratégie du secteur de l’éducation
de 2006, le gouvernement du Cameroun, en réactivant ces ordres d’enseignement vise, à
développer une nouvelle politique de l’enseignement technique orientée vers les besoins réels
de l’économie grâce au développement d’un partenariat efficace avec les milieux
socioprofessionnels et les secteurs productifs de l’économie.

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L’enseignement technique formel fait partie intégrante du système éducatif camerounais.
Il est organisé dans les établissements dont la structure est similaire à celle de l’enseignement
général, il est assuré à tous les niveaux : moyen, secondaire et supérieur, avec l’existence de
passerelles entre les différents niveaux et entre l’enseignement général et l’enseignement
technique.
Il est dispensé aussi bien dans les établissements publics que ceux relevant du secteur
privé. Il se compose d’une section industrielle et des métiers du tertiaire. Il est davantage
concentré au niveau secondaire et ne prend pas encore en compte le niveau primaire où l’on
enregistre pourtant des sorties précoces d’élèves du système scolaire. L’offre de formation est
plus importante dans le secteur privé et les structures de formation des formateurs en nombre
limité par rapport à celles que compte l’enseignement général.
La Direction de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel est en charge des
établissements d’enseignement secondaire technique à savoir les Lycées Techniques et les
Collèges. On distingue les Collèges d’Enseignement Technique Industriel et Commercial
(CETIC) et les Collèges d’Enseignement Technique Industriel pour Fille (CETIF).
Il existe deux types de filières : les filières des Sciences et Technologie du Tertiaire
(STT) et celles des Sciences et Techniques Industrielles (IND).
La durée des études est de 04 ans pour le premier cycle et 03 ans pour le second cycle. La
fin du premier cycle est sanctionnée par le Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP). La
deuxième année du 2nd cycle est sanctionnée par l’obtention du Probatoire Technique
correspondant à la filière choisie en classe de 2nde. La dernière année d’étude est sanctionnée
par l’obtention du Baccalauréat ou du Brevet de Technicien selon le cas.
Les élèves ayant terminé leurs cursus scolaires peuvent continuer leur formation
supérieur dans les grandes écoles telles que :
- Les ENSET (Douala, Kumba, Bambili, Ebolowa) ;
- Les Ecoles Polytechniques ;
- L’ENSAI, l’ESSEC de Douala ;
- L’Ecole des Mines ;
- Les écoles de Tourisme ;
- Les écoles d’Hôtellerie ;
- Les Universités (Yaoundé, Douala, Buea, Bamenda, Ngaoundéré, Dschang,
Ebolowa, Maroua, Ngaoundére, Bertoua, Maroua) ;

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- Etc.
2.1 Les filières des sciences et technologies du tertiaire (STT)

2.2 Les filières des sciences et techniques industrielles (IND)


2.2.1 Section du Génie Mécanique
2.2.2 Section du Génie Electrique, de Chimie Industrielle et des Sciences
Biomédicales
2.2.3 Section de Génie Civil, du Génie du Bois et des Techniques Agricoles
2.2.4 Section Arts et Modes
En mai 2022 des nouvelles filières ont été crées pour l’enseignement secondaire technique au
Cameroun : la bureautique, l’informatique des entreprises, la boulangerie et pâtisserie, la
transformation de la viande, la peinture, la sténotype, la céramique et la sculpture, le textile et
le pressing, la taxation et l’industrie de la tannerie et du cuir.

III- QUELQUES REFORMES POUR AMELIORER LA TENDANCE

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Conclusion

Bibliographie
(1) Document de stratégie du secteur de l’éducation et de la formation
(2) Loi n°98/004 du 04 avril 1998 d’orientation de l’éducation au Cameroun
(3) Loi n° 2001/005 du 16 avril 2001 portant orientation de l'enseignement supérieur
(4) Recueil des instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs a l’éducation
des filles et des femmes, mai 2020.

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