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choix professionnel chez les étudiants camerounais », Éducation et socialisation [En ligne],
38 | 2015, mis en ligne (https://journals.openedition.org/edso/1357) le 15 juin 2015. DOI :
10.4000/edso.1357
Résumés
Français English
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Texte intégral
Introduction
2Avec l’ouverture de la formation des conseillers d’orientation sur le sol camerounais, en 1981,
8 ans plus tard, le pays passe de l’ère de l’orientation diagnostique et prescriptive à celle de
l’orientation éducative, dite intégrale (Okéné, 2013), destinée à doter l’élève des capacités à
s’orienter tout au long de la vie tant sur les plans personnel, professionnel que social. Sur cette
question, le Cameroun est partie prenante du programme d’orientation-conseil en Afrique dont
il est signataire en 2005 (Kasséa, 2009). Seulement, l’ambition manque de ressources humaines
indiquées pour avoir cours. De nombreux conseillers d’orientation formés, issus à 85 %, des
sciences juridiques et économiques, abandonnent le métier, soit prés de 50 % en 2008 (Fonkoua
& Youtha, 2008). Dans le même temps, de nombreux établissements scolaires, tant publics que
privés, voient sur plusieurs années des élèves passés d’une classe d’orientation à une autre sans
conseil.
3Dés lors, on est fondé de s’interroger sur la manière dont les étudiants camerounais définissent
et confirment leur choix professionnel. Mieux, comment les étudiants camerounais
parviennent-ils à se construire professionnellement quand l’organisation et le fonctionnement
des services d’information et d’orientation scolaire les obligent à être des architectes sans
expertise de leur devenir scolaire et professionnel ? La question est d’autant plus urgente que
pour un État en construction, tant au niveau primaire que secondaire de son économie,
l’essentiel des offres de formation, plus de 2/3, relève du secteur tertiaire (MINESUP, 2012b).
5L’objectif du présent article est de rendre compte du questionnement mené autour des
différents canaux empruntés par les étudiants camerounais pour construire leur projet scolaire
et professionnel en dépit du déficit numérique des conseillers d’orientation et de la
méconnaissance apparente des missions de ce dernier par la communauté éducative.
10Par ailleurs, dans les pays à revenu faible comme c’est le cas du Cameroun, les structures
d’orientation professionnelle restent encore méconnues de la majorité des composantes du
système éducatif et surtout des familles (Bomda et al. , 2010) ; Bomda, 2014). L’impression
qu’on a au Cameroun est que l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle paraît être
la chose la mieux partagée par l’ensemble de la communauté éducative. Tout le monde ou
presque peut la faire sans nécessairement avoir recours à un expert de l’orientation (Bomda,
2008a, 2008b). L’activité du conseilleur d’orientation « bute à des obstacles liés aux confusions
de rôle » (Eboa Priso, 2008). L’absence d’une politique globale de l’orientation-conseil était
pointée en 2009 (Okéné, 2009). Depuis qu’elle est en chantier (MINEFOP, 2011), les services
d’orientation se retrouvent éparpillés dans plusieurs ministères en charge de l’éducation
nationale sans aucune structure de coordination. Couplé au déficit quantitatif et qualitatif du
personnel, cet état de choses n’est pas sans conséquences : il est à l’origine des orientations non
muries. Le phénomène de l’inadéquation formation/emploi et la déperdition scolaire
(redoublements et abandons) s’intensifient. Le plus souvent, au Cameroun, on fait l’école pour
le fonctionnariat, et c’est faute d’emploi dans ce secteur qu’on pense à quoi faire pour vivre,
survivre et faire vivre (Bomda, 2013b).
11En dépit d’un cadre juridique bien étoffé, les services d’orientation camerounais souffrent
d’un manque d’engagement politique, de l’insuffisance quantitative et qualitative des
conseillers d’orientation, de la gestion administrative et de carrière floue, de l’absence criarde
de moyens techniques d’action, de la rareté des ressources financières. Dans ces conditions, les
conseils de classe de fin d’année décident ou entérinent des orientations menées sans réelle
assistance d’un expert de l’orientation (Sovet, 2013).
12La pratique de l’orientation scolaire au Cameroun date de 1945. A l’époque et par la suite,
jusqu’en 1989, l’orientation vise l’adaptation de l’élève à une filière et par la suite à un métier
qui lui donnera de contribuer aux plans quinquennaux de développement (Bomda, 2008b). Les
commissions nationales d’orientation des élèves au moment du passage du secondaire au
supérieur n’ont disparu qu’en 1989 alors même qu’elles avaient effets depuis 1979. A cette
date, la Circulaire N° 06/G/59/MINEDUC/SG/DPOS/SOCUP du 19 Janvier fixe les activités
et les règles de fonctionnement des services chargés de l’orientation scolaire et professionnelle.
On va dès lors dissocier une phase pédagogique d’une autre dite administrative. Le premier
plan programme d’orientation conseil de 2003 reprend ce programme au même titre que le
Cahier des charges des conseillers d’orientation du secondaire (MINESEC, 2009). L’adoption
du programme d’orientation-conseil en Afrique en 2005 posait déjà les balises du contenu de
ce cahier (Bomda, 2008b ; Kasséa, 2009 ; Okéné, 2013).
13La phase pédagogique répond au projet d’éducation à l’orientation (Danvers, 1995 ; Huteau,
1997) ; le plus important étant d’amener le sujet par des activités de formation à se connaître, à
connaître les milieux de formation et le monde professionnel. Ce qui répond au projet de
l’UNESCO (1990) qui définit l’orientation-conseil comme : « Une pratique éducative de type
continu, visant à aider chaque individu à choisir lui-même la formation la plus conforme à ses
aptitudes, à ses goûts et intérêts, à s’y adapter et à résoudre éventuellement ses problèmes
comportementaux, psychologiques, relationnels, personnels et sociaux en vue de son plein
épanouissement personnel et de son insertion dans la vie active, en conformité avec les besoins
du pays et ses perspectives de progrès économique, social et culturel ». Par contre, la phase
administrative s’inscrit dans la contribution du service d’orientation dans la sélection et la
répartition des élèves en fonction des disponibilités en termes de filières et des places. A ce
propos, il participe aux différents conseils et réunions au sein de l’établissement au sein
desquels il a généralement un pouvoir consultatif. Les tableaux ci-après présentent les
différentes activités attendues du Conseiller d’orientation dans le cadre de l’orientation-conseil
auprès des élèves.
Source : Cahier des charges des conseillers d’orientation au Cameroun, MINESEC, 2009
Source : Cahier des charges des conseillers d’orientation au Cameroun, MINESEC, 2009
Tableau 3 – les activités de formation menées par les conseillers d’orientation auprès des élèves
dans un établissement scolaire
Objectifs
Modules de formation Sessions de formation (SF)
spécifiques
SF101 : présentation du système éducatif
camerounais
Source : Cahier des charges des conseillers d’orientation au Cameroun, MINESEC, 2009
14Au regard des différents tableaux, il est évident, du moins sur le plan du prescrit, que tout est
prévu pour que l’étudiant camerounais ait bénéficié a posteriori d’une éducation à l’orientation
et du conseil en éducation. Seulement, entre la théorie et la pratique, il semble exister un
disfonctionnement en termes de mise en œuvre des procédures d’orientation professionnelle au
Cameroun (Bomda, 2008a, 2008b ; Okéné, 2009 ; Tsala Tsala, 2007). Ce qui demande de savoir
comment les étudiants s’orientent dans les différentes filières de formations.
Méthodologie
L’univers de l’étude
16Notre attention a été portée sur les étudiants. L’élaboration de leur projet professionnel est
toujours soit une construction a priori ou a posteriori.
17La méthode d’échantillonnage aléatoire stratifié a été utilisée. Ainsi, nous avons divisé la
population cible en plusieurs strates mutuellement exclusives et sélectionné la population à
partir de chaque strate des échantillons indépendants. L’échantillon (voir tableau 4) a été
constitué sur la base des variables stratégiques suivantes :
18Le recueil des données s’est fait à l’aide d’un questionnaire. Les questions ont été validées
par les comités d’approbation des deux universités suscitées. Ce questionnaire comprend trois
parties. Une fiche signalétique. Celle-ci a permis de récolter les informations relatives au genre,
à l’âge, à l’état civil, à l’expérience professionnelle, à la filière de spécialisation, au type de
baccalauréat obtenu, au nombre d’enfants à charge. Dans ce manuscrit, seule la variable « âge »
sera exploitée. La deuxième partie du questionnaire est relative à l’objet de notre étude. La
troisième partie est en fait une note introductrice adressée aux étudiants pour leur expliquer
l’objet de l’étude.
Pré-test
19Afin de tester les instruments de collecte de données et d’évaluer l’ordre de grandeur du taux
de réponse auquel l’enquêteur pourra s’attendre pour l’enquête, un pré-test a été conduit auprès
des étudiants fréquentant une autre université localisée dans la même région que notre univers
d’étude. Aucune question n’a été modifiée.
20Pour traiter les données collectées, nous nous sommes servis de l’analyse statistique
(statistique descriptive et inférentielle) pour rendre compte du contenu des fréquences des
phénomènes observés et de leur distribution ainsi que celle des liaisons entre variables ou entre
modalités de variables retenues. Cette première technique est appuyée par l’analyse
catégorielle, qui entre dans la catégorie des analyses thématiques (Quivy et Campenhoudt,
1995).
Résultats
21Notre échantillon est constitué de 183 étudiants choisis de façon aléatoire dans les Université
Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) et de Yaoundé I (UYI). L’âge moyen des étudiants de
l’UCAC est de 21 ans avec un écart-type de 4.58. Celui des étudiants de l’UYI est plutôt de 25
ans avec un écart-type de 3.58. Au Cameroun, l’individu atteint la majorité civile à 21ans
(Pondi, 2010). Seulement, le tableau 1 nous fait constater que le choix professionnel des
étudiants s’est fait sous les formes explicitées de la commande.
VB
UCAC UY1 Total
VA
Parents 62 36 98
Moi-même 17 26 43
Une connaissance 9 19 28
Les affiches 1 1 2
Enseignant 2 5 7
Evêque 2 0 2
Congrégation 2 0 2
Communauté religieuse 1 0 1
Total 96 87 183
22Nous constatons que pour un ddl =7, le χ2t =14,067 pour un risque de 0,05. Or χ2 =15,89 →
χ2 > χ2t : les variables VA et VB sont dépendantes. On remarque que l’orientation scolaire est
la chose la moins partagée par l’ensemble de la communauté éducative. Plus encore, la pratique
du conseiller d’orientation au Cameroun bute à des obstacles liés aux confusions de rôle. On
observe enfin que l’orientation à l’université des étudiants découle des injonctions parentales
(l’orientation dans une filière professionnelle est influencée par la pression du parent ou du
tuteur), des leçons de l’informel (le sujet s’oriente dans une filière à partir des affiches
publicitaires), des jugements professoraux (les notes obtenues en classe) et du suivisme des
pairs (le sujet s’oriente dans une filière professionnelle par imitation des autres étudiants).Cela
voudrait dire qu’il devrait exister un lien entre les choix réalisés par les étudiants et la possibilité
qu’ont ceux-ci à réitérer le même choix professionnel si l’occasionnel leur était une fois de plus
donnée.
VB
UCAC UY1 Total
VA
Oui 71 59 130
Non 25 28 53
Total 96 87 183
23Mais, pour un ddl =1, le χ2t =3.84 pour un risque de 0,05. Or χ2 =0,82 → χ2 < χ2t : La
différence entre les effectifs observés et les effectifs théoriques n’est pas significative, elle
résulte des seules fluctuations d’échantillonnage. Du fait que les différences au niveau de
l’échantillon ne sont pas significatives statistiquement, nous ne pouvons pas extrapoler ces
valeurs à l’ensemble de la population universitaire. Ainsi, sachant que les études supérieures
n’aboutissent pas aux professions auxquelles elles semblent naturellement conduire (Nguiambo
& Kani, 2011) du fait des contraintes économiques, sociales : « j’ai choisi cette filière parce
que la profession de psychologue n’a pas de débouchés au pays » stipule le répondant
n° 25UCAC), les étudiants vont s’orienter vers une profession ayant une « insertion
professionnelle avantageuse » tel indiqué par le répondant n° 53UCAC et plus encore par le
tableau 3.
VB
UCAC UY1 Total
VA
Oui 63 42 105
Non 33 45 78
Total 96 87 183
24Pour un ddl =1, le χ2t =3.84 pour un risque de 0,05. Or χ2 =5,6 → χ2 > χ2t : les variables
VA et VB sont dépendantes. On constate que 57 % des étudiants prospectent les métiers
pouvant leur permettre de mieux se réaliser dans la vie, « avoir une formation où je peux
facilement avoir du job (boulot) et m’épanouir » comme indique le répondant n° 25UYI. Ceci
n’est possible que si le sujet fait un retour sur son histoire personnelle (ses expériences, etc.) :
« j’aimais l’électricité dès mon enfance » dévoile le répondant n° 23UYI. Pendant cette étape,
le sujet recueille de l’information, il établit des hypothèses tout en évitant de juger à l’avance
(Parsons, F., 1909). Ce qui lui permet de répondre à la question de « la finalité de la formation
et les parcours scolaires et professionnels » (répondant n° 13UYI). Il s’agit pour le sujet de
construire son projet professionnel tout en rompant avec les a priori, les fausses évidences qui
nous donnent l’illusion de comprendre les choses. Ainsi, à la question de savoir : « …les
qualités nécessaires et les compétences à acquérir [pour exercer les métiers visés] » (répondant
n° 55UCAC), le répondant n° 3UCAC souhaitant devenir magistrat, stipule « il faut être juste,
honnête, loyal, droit ». Le sujet se construit donc en références à des formes identitaires
professionnelles anticipées (les professions que l’élève aimerait exercer (Dumora, 1990 ;
Dubar, 1992 ; Guichard, 2004), « être un bon chimiste en chimie de coordination » tel indiqué
par le répondant n° 36UYI.
25A côté de ce processus construit a priori sous la pression de conformité sociale, les étudiants
comptent reconstruire a posteriori une fois la première formation issue de la première
orientation terminée comme découvert chez le répondant n° 46UCAC : « j’ai choisi les sciences
sociales parce que plus tard je ferai management ou développement des projets ». Dans ce cas,
la construction du projet professionnel entre dans l’engagement pour le sujet de construction
d’un concept de soi satisfaisant et réaliste (Super, 1990). Autrement dit « être épanoui dans
l’exercice de mon métier… » comme l’affirme le répondant n° 49UCAC).
26De ce qui précède, il en ressort que les étudiants découpent, sur la carte cognitive des
professions, un territoire de professions intéressantes. Cette opérationnalisation du choix
professionnel tenant compte de la représentation sociale des métiers, pose la problématique de
l’existence d’une carte cognitive des professions qu’un groupe d’étudiants partageraient
ensemble. Subséquemment, elle est à la base d’une stéréotypie professionnelle occultant une
hiérarchisation des métiers comme le montre le tableau 4.
VB
UCAC UY1 Total
VA
Ces formations facilitent l’obtention de l’emploi 7 6 13
Ces formations permettent d’avoir des compétences nécessaires à la
21 15 36
réalisation d’activités sur le champ du travail
Ces formations concourent à une identification personnelle, sociale ou
9 2 11
familiale
Ces formations ont un effet épistémique 12 3 15
Ces formations facilitent les contacts sociaux 3 1 4
Ces formations facilitent l’acquisition des avantages matériels 3 4 7
Aucun argument 41 56 97
Total 96 87 183
27Pour un ddl =1, le χ2t = 12,59 pour un risque de 0,05. Or χ2 = 13,96 → χ2 > χ2t : les variables
VA et VB sont dépendantes.
Discussion
28Il s’avère donc nécessaire de proposer des perspectives ouvertes visant à structurer les
services d’orientation camerounais, l’objet de la deuxième partie de notre travail.
29La carence quantitative des conseillers d’orientation maintient ces acteurs dans un état de
surcharge cognitive. Subséquemment, l’information sur les études supérieures et leurs
débouchés, au demeurant ponctuelle (Nguiambo & Kani, 2011), sert plus à canaliser les flux
d’étudiants qu’à véritablement les aider à construire des projets scolaires et professionnels
rationnels et cohérents (Loupoupou, 2002). Le discours du répondant n° 58UYI est évocateur :
« cette filière m’a été presque obligée par les conseillers d’orientation et sur les bases non
logiques ». Ces pratiques dirigistes amenuisent les rapports entre l’offre et la demande de
formation (Kouadio A, 1996). A la carence quantitative des conseillers d’orientation, il faudrait
ajouter la qualité du recrutement et de la formation de ces acteurs de l’orientation scolaire et
professionnelle (Bomda, 2008a). Pour rehausser la qualité de la formation de ces acteurs de
l’orientation, la place centrale de la psychologie, de la sociologie de l’éducation et de la
psychométrie dans leur formation, devrait constituer aujourd’hui l’objet des réflexions actuelles
(Bomda, 2008a).
30La pénurie quantitative des conseillers d’orientation au Cameroun est aussi accentuée par la
fuite de ceux-ci vers d’autres secteurs d’activités plus rémunérateurs ou prestigieux (Okéné,
2009). Cela pose le redéploiement des conseillers d’orientation une fois leur formation
terminée. Au lycée d’Anguissa/Nkoldongo au Cameroun, l’on constate que deux conseillers
d’orientation s’occupent de plus 2000 élèves. Nous y avons aussi découvert qu’une conseillère
d’orientation venait juste d’être affectée dans un ministère de la place à un poste plus
prestigieux. Bomda (2008b) ne dit rien d’autres quand il affirme qu’au Cameroun, les
conseillers d’orientation sont disponibles seulement dans la capitale ou les grandes villes. Les
élèves vivant dans les campagnes, sont abandonnés à eux-mêmes.
Conclusion
31Notre travail a porté sur les pratiques d’orientation professionnelle des adultes et construction
de soi. Et il a été question de savoir comment le sujet est parvenu à définir ses projets personnels
et professionnels dans une situation dans laquelle il s’est trouvé obligé d’être l’architecte de son
propre devenir professionnel. Pour y parvenir, nous nous sommes fixés deux objectifs à savoir :
présenter les différents canaux empruntés par le sujet en situation d’opérationnalisation de son
orientation vocationnelle dans un environnement socio-éducatif dans lequel le professionnel de
l’orientation est en manque. Ensuite, faire état des perspectives ouvertes par notre recherche
pour une structuration nouvelle des services d’orientation.
32A l’aide d’un questionnaire, nous avons recueilli des données que nous avons analysées à
travers une analyse statistique pour les questions fermées et une analyse de contenu pour les
questions ouvertes. Dans la phase de confrontation, nous avons apporté des propositions visant
à restructurer les systèmes d’orientation scolaire et professionnelle camerounais. A l’issue de
l’analyse, nous pouvons formuler les arguments suivants :
Tous les êtres humains, formés à la compétence à s’orienter par le transfert des
apprentissages en counseling d’orientation, sont capables d’opérer des choix
professionnels éclairés ;
Les conseillers d’orientation aident toujours les individus à opérer les meilleurs choix
professionnels ;
33 Pour terminer, nous disons que la prise en compte d’une population universitaire plus
importante et, à l’intérieur de celle-ci, d’échantillons de sujets plus représentatifs s’impose pour
l’avenir. A ce niveau de la recherche, il faudrait poser parmi les enjeux, l’adaptation et la
contextualisation des pratiques professionnelles dans le champ de l’orientation scolaire et
professionnelle.
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Bibliographie
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