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« Dans notre société du XXIème siècle, fondée sur le savoir et dominée par les

technologies d’information et de communication, où les demandes du marché sont


en perpétuel changement, il est important d’offrir aux garçons et aux filles des
programmes d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle
pertinents. Une telle offre est centrale à la volonté d’encourager le
développement durable et d’atteindre le 1er OMD en Afrique (éradiquer l’extrême
pauvreté et la faim). »
(Union Africaine, Seconde Décennie de l’Education pour l’Afrique, 2006 – 2015,
Projet de Plan d’Action, Juin 2006[A1] )

Qu’est-ce l’enseignement technique et la formation professionnelle


(ETFP) ?

Selon la définition de l’UNESCO et du Bureau International du Travail (BIT), l’ETFP


fait référence « aux processus d’enseignement qui impliquent, en plus de
l’enseignement général, l’étude des technologies et sciences connexes, et
l’acquisition de compétences pratiques, d’attitudes, de compréhension, et de
savoir liées aux métiers dans les différents secteurs de l’économie et de la vie
sociale » (UNESCO et BIT, 2001). En plus des connaissances et aptitudes
techniques, l’accent est de plus en plus porté sur des compétences plus « douces »
telles que la communication, la négociation et le travail en équipe. L’ETFP est
dispensée dans des institutions d’enseignement publiques ou privées, ou sous
d’autres formes d’enseignement, formelles ou non formelles visant à assurer à tous
les segments de la société un accès aux moyens de l’apprentissage tout au long de
leur vie.

L’ETFP est généralement considéré comme un enseignement réservé aux laissez


pour compte de l’enseignement général. Ce sont ainsi les élèves en difficulté
scolaire qui sont régulièrement orientés vers les filières professionnelles. Cette
image s’est renforcée avec les difficultés qu’a connues l’ETFP suite au manque
d’attention dont il a été l’objet les années passées qui l’ont rendu incapable de
fournir les compétences requises par les entreprises.

Or, le premier objectif de l’ETFP est de former des jeunes, et des adultes, au
monde du travail. Avec la révolution technologique et les innovations dans les
domaines de la science et la technologie, les besoins du marché du travail ont
énormément évolué. De nouveaux défis doivent être relevés afin que la formation
et l’enseignement proposés soient en adéquation avec le monde professionnel. De
nombreux pays ont, dans ce but, déjà commencé à réformer leur système éducatif
afin de former sa jeunesse selon les besoins du marché national, régional ou
international.

Aujourd’hui l’économie mondiale offre à l’Afrique des opportunités nouvelles ainsi


que des défis qu’elle ne saurait ignorer. Il convient donc pour l’Afrique de briser ce
cercle vicieux afin qu’elle puisse occuper la place qui lui revient au regard de ses
potentialités énormes. L’objet de cet atelier organisé par la BAD, l’OIF et l’UEMOA,
est justement de contribuer à recentrer la discussion sur l’ETFP et permettre une
réflexion sur les options de politique appropriées pouvant déboucher sur une
nouvelle dynamique de la formation technique et technologique en Afrique. Bien
que l’ETFP concerne également l’enseignement supérieur, les institutions ont
choisi de centrer les activités de l’atelier sur l’enseignement technique secondaire,
locus de formation des cadres techniques intermédiaires, charnière indispensable
de tout développement économique.
L’ETFP est un domaine complexe et aux multiples facettes ; ainsi les statistiques
concernant l’ETFP en Afrique sont en général imprécises et difficiles à obtenir, à
comparer et à agréger. Nous ne disposons donc pas de données précises sur le
nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement technique et professionnel.
Cependant nous pouvons dire que, en ce qui concerne les premières années de
secondaire, le pourcentage d’élèves varie entre 1 et 10% et, pour les années
supérieures, il varie entre 2 et 66%[1].

[1]
In : « Participation in Formal Technical and Vocational Education and Training Programmes
Worldwide », UNESCO, UNEVOC, 2006

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