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TECHNOLOGIE DES FABRICATIONSMtrCANIQUESI TNTRODUCTION .

0-'3

Les opérationsde miseen formede ce volumede matièreappliquentI'undes


-d-processusphysiquesci-après:
1) écoulementde la matièreà l'étatiiquidedansune cavitéde forme appropriéeoù ellese
solidifie,
2) écoulement"plastique"de ia matière,travailléeà l'étatsolide,
3) enlèvementde matièreau départd'unvolumede cettematière"capable"de la forme à
obtenir,
4) agglomérationde la matièrepriseà l'étatpulvérulent.

Ce sontles opérationsde cetteliste,et de cettelisteseulemenrfortement


diversifiées dansleur modede miseen oeuvre,qui se combinentpour mettie la matièredans
une succession d'étatsrepèresque nousallonsapprendreà identifier.
,{ Les matièresmisesen oeuvredansles fabricationsqui nous ot,r;uprsnf s611
essentiellernent les alliagesmétalliques, qui restentde loin les plusfréque'ts,les polymères
synthétiques, généralement hétérogènes, et les céramiques, encorerelativementrares.
Quandla matièretravailléeestun alliagemétallique(fig 0.2), cet alliageest
généralement élaboréà l'étatfondu,et on I'amène,danscet éiat,à remplirirnecavitéformée
dansun outillageparticulier,dont il conservera la forme aprèssolidificâtion
Si la forme du volumeobtenupar cettepremièreopérationest rudinrentaire et non
influencéepar les opérationsqui vont suivre,on donnele plus souventà ce volurnele nom de
lingot.Si la ibrnreestdejàspécifique de la fonnefinaleà ôbtenir,on donneau volurne
correspondant le nom cl'ébauche,
r\u départdu lingot,on obtientpar écouleurent plastiquesoit uneébauche (rare),
soit une fort'le intermédiaire d'utilisationgénéralequi porte le nom de semi-fini(par exèmple':
un fiI, une barre,une tôle, un profilé,. ) La miseen forme dessemi-finisincombegéné-
ralernentau métallurgiste qui a produitI'alliageet l'a mis sousforme de lingot,tandisque la
productiondirected'uneébauchepar fonderiepeut appartenirsoit au métallurgiste, soit au
rnécanicien. Toutesles opérationsultérieuresserontassumées par le mécanicien
La prelnièrede cesopérationsconsistegénéralement à former tineébaucheen
fàisantsubirà un seuri-finiprélablement tronçonnéune succession ,-i'écoui,:,nentsplastiquesau
contactd'outillagesle plus souventparticuliers
L'ébauche,quelleque soit la façondont elle a âé obtenue,se rlouve ensuite
soumiseà desenlèvements de matièreplusou moins-localisés dansle volrrmrnécessairement
"capablede la pièce"qu'ellecomtitueal départ.Cesenlèr,,ements de matiei.\,unt pour objet de
donnerforme,de manièreencorerelativement peu précise,à dessurfacesque nou, qualifierons
plus tard de fonctionnelles. Le volumetravailléporte à ce stadele nom de i'piècedégrossie"ou
selonune habituderegrettable,de "piècebrute",et I'ensemble desopérationsdbnlèvementde
matièrequi ont permisde I'obtenir, s'appelle "dégrossissage"
Le traitementultérieurqui s'applique généraiement à la pièceciegrossie est une
opérationmétallurgiquequi porte le nom de "traitementthermique"et dont lobjet est de
modifier,à coeurou superficiellement, la structuremétallographique de I'alliage,le plus
sou\/entpour lui confrrer une duretédont les opérationsde dégrossissage ne pouvaient
s'accommocier 3 La piècedégrossicgt traitéepasseenfin
au stadede la pi.icq_flnig, par
d'ultimesenlèvements de matière,quantitativement très faibles,techniquement dift;ents cjes
précédents et appartenant eux-ntêmes à deuxcatégoriestout à fait distinctesd'opérations.
selonqu'ellesrelèventde la finitionou de la superl-rnition, que nousapprendrons à distinguer
par la suite.

3 Ces traitementstirerrniquess'accompagncut
presquetoujoursd'une lail-,lep6difiç3r;-;x du volume de la pièce
et d'unelégèredistorsiondes surfacesfonctionnelles
TECENOLOçTE D'S FABRICATIONSMECANIQUESI - INTRODUCTION

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FIG. 0.2 : ORGANIGR{N{ME REPEREDU PROCESSUS


DE MISE EN F()RME
D'UNEPIECEMETALLIQUE
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONS MECANIQUESI - INTRODUCTTON

Notons en passant,pour ne plus y revenir,qu'entreson achèvernent et son


stockage;Japiècefinie subit encore,éventuellement, desopérationssuperficiellesde nettoyage,
de protectionet de conditionnement.
Le processusde fabricationqui vient d'êtredécrit,et qui s'applique à une pièce
métalliquede volumemodéré,est schématisé par l'organigramme de la fig. 0.2.. : ,u t.-
Cet organigramme,qui est complet,a valeurde repère: il est éventuellement
possibled'encourt-circuiterune ou plusieursétapespar le recoursà destechniques fortement
particularisées,que nous n'envisageonspasdansun coursélémentaire.Ainsi, les techniquesde
mise en forme par agglomérationde poudresmétalliquespermettent-elles en principe
d'atteindren'importequel stadede I'organigraûrme précédent,suivantun processusen
apparence plus simple,maisqui n'estapplicableque dansdescastrès particuliers(v. Compl.de
Technologie).

- .-Pour les polymèressynthétiques, lestechniquesde miseen forme exploitentà peu


prèsles mêmesprincipesque pour les alliagesmétalliques4, maiscesteci:niques peuvent
diftrer considérablement dansleur miseen oeuvre_,letdansleur enchaîû€nrcnt,notammenten
' l raisondespropriétésrhéologiques très différentesïesmatériauxà basede polymères
synthétiques, de leur processusde solidificationéventuellement
tout autre,et de la structure
systématiquement hétérogènequ'onleur conferepour leur donnerdespropriétésmécaniques
satisfaisantes.
Les diftrences sonten tout casbeaucouptrop grandespar rapportaux
techniquesde miseen forme desalliagesmétalliques pour qu'onpuisseaborderles uneset les
autressansles séparercomplètement

' - . Enfin les matériauxcéramiques, élaborésà partir d'oxydesnati::-sllsmsnl


pulvérulents,ou solides,maisfragiles,sont tres souventélaboréseJ.mis en iorme
simultanément par destechniquesd'agglomération très diftrentes,,donts'inspirent ceilesque
l'on appliqueaux métaux,aprèsles avoir mis,très artificiellement, eux, à l'étatde poudre.
Quelle que soit la naturedesmatériaux dont ils sont faits,maissurtouts'ilssont
métalliques, les élémentsde machincset d'équipement peuventêtretrop vr'lurnineux,ou de
forme trop compliquéepour pouvoir êtremis en forme en travaillantun seulvolumede matière
: on doit former séparément despartiesde cesélémentset procéderensuiteà leur assemblage,
en les réunissantles uns aux autresirréversiblement à I'unou I'autrestadede leur processusde
t.
mise en forme. Les techniquesd'assemblage utiliséesà cettefin doivent être comprisescomme
,)
d'authentiques opérationsde miseen forme et font donc partiedestechniquesde fabrication
mécanique.

Le contenud'un coursélénrentaire de technologiedécoulelogiquementde ce qui


précèdeet celui-citraite exclusivementdestechniquesde miseen forme ciesalliages
métalliques, y compriscellesqui procèdentpar l'assemblage.
Cetterestrictionest évidemmentimposéepar I'enveloppe horai,:edu cours,mais
elie résulteausside I'importanceéconomiquedesalliagesmétalliques, qui ''esteconsidérable
par rapportà celledesautresmatériaux.
Nous aborderonsévidemmentles diftrentes techniquesdansI'ordrechronologique
où ellesapparaissent dansI'organigrammede la fig. 02, qui est donc I'organigramme du cours.

a Car lespolymèressyrrthétiques
sontIc plu:isouvelrt à l'étatliquide(enfusion,en solutionou à I'état
éluirorés
de monomère liquide).
TECHNOLOGTEDES FABRICATIONSMECANIQUESI - INTRODUCTION

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Figure 0.3. : lllustratio' de quelquesprocédésde misee,::lbrme

A : F o n d e r i e B : p a r E c o u l e m e npt l a s t i q u e C : p a r C o m p a c t a g e
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONS MECANIQUES I - EBAUCHAGE - I.,:0.

PARTIE I :

EBAUCHAGE DtrSALLIAGES METALLIQUES


, )

CHAPITRE 1 : FONDERIE

{ l
TECHNOLOGIE DES FABRTCATIONSMECANIQUESI

OINTRODUCTION
0 0 Objet

1. LA FONDERIE
1 . 0P r i n c i p e s . . . . . . . .
i-1 Techniques defonderieenmouleperdu
1.1.1 Fonderietraditionnelle
1.1.1.1Généralités..
1 . 1 . L 2L e s s a b l e ns a t u r e lds e m o u l a s e
l. 1.1.3Le moulage surmodèle
permanent.
1.1.2 Diversification
de ia fonderie
enmouleperduutilisantdes
modèles permanents . .
l. i 3 Le moulagesur modèleperdu
1.1.4coulabilitédesalliages
métalliques
courants
enmouleperduavec
modèlespermanents
1.1.4.1Notion de coulabilité
.....
1.r.4.2coulabilitécomparée
desalliages
courarnment
misen
oeuvle..
1.2 Fonderieen moulepermanent.
1 . 2i. I n t r o d u c t i o n . . . .
1.2.I Couléeen coquillepar gravité
| 2 . 1 . 1O u t i l l a g e s
|.2.1.O
2 pérations.
I.2.1.3 Alliagescoulablesen coquille,par gravité.
2.2 Couléeen coquillesouspression
1.2.2.1Outiliages
1.2.2.2Machinesde coulée
1.2.2.3Nrlatériaux

,'."
-.)
TECHNOLOGIEDESFABRICATIONSMECANIQUESI - EBAUCHAGE

C H A P I T R E1 . LA FONDERIE

1.0. Principes

La miseen forme par écoulementà l'étatliquide,suivide solidification,estun


procédéde façonnagedont llutilisationremonteà quelque50/v0ans,mais-iont l'évoiutionse
poursuitencorede nosjours, et depuisquelquetempsde manièretrès protcnde.Le procédé
consisteà réaliserun moule,c'està dire un solidecomportantune empreirrle, dont levolume et
la forme sont,à certainesdifiërences près,ceuxde l'ébauche à réaliser;on remplitalorscette
cavitéde I'aliiageen fusion,qui se solidifieensuitepar refroidissement. L'ouverture,le
démontageou la destructiondu moulelibèrel'ébauche qui doit encoreêtre nettoyéeet
débarrassée de certainsappendices dont I'existence est inhérenteau procéoé.
La fabricationdu mouleest I'opérationde moulage,I'opérationde remplissage est
la coulée,la libérationde I'ébauche est le résultatdu démoulageet I'opérationpar laquelleon
débarrasse l'ébauchede sesappendices indésirablesest l'ébavurage, si bien que I'on peut établir
colrlmesuit l'organi-eramme d'un ébauchage par fonderie(fig 1.1),limité à sesopérations
essentieiles:

pptrpÀpÀ1TôN ntr

! ôLIIAUL

Ë Df. v u x-qG !.

FIGURE ORGANIGR{MME ELEMENTAIRED'UN EBAUCHAGEPAR FONDERIE


TECHNOLOGM DES FABRTCATIONSMf,CANIQUES I - EBAUCHAGE.

Le principedestechniquesde fonderie(écoulementdu métal liquide suivi de


solidification)et le fa]tque les alliagesmétalliques
ne sontliquidesqu'àdesiempératures
élevéesmettentimmédiatementen lumièreles trois problèmesfondamenta,r*qr. rencontrent
systématiquement cestechniques:

1) I'obtentiond'unremplissage correctdu moule,essentiellement


conditionnéepar la géométriedu moule,par la viscositéde I'alliagequ'ony
introduit et par la possibilitéd'évacueren tempsutile I'air initialeÀent
contenudansl'empreinteet les gaz qui s'y dégagent.

2) la maîtrisedes échangesthermiquesentrele mcule et I'alliacreoouléde


manièreà en réglerle processus qui influe
de refroidissement
profondémentsur les propriétésmétallographiquesei mécaniq,;esde
l'ébauche(uniformisationdu refroidissement).

3) I'uniformisationdu retrait de l'ébauchependantet aprèssa r,;jj,jification.

Les techniquesde fonderie.se


diversifientprofondémentselonqu'ellesfont appelà
, : un mouledit perdu,que l'on doit détruirepour démouler
i : ' i l'ébauche(l'opération corresponàante
! i ' est appeléedécochage),ou à un moule dit pçrrnarcû qui peut être ouvert ou démontèpou.
.n
1
extrairel'ébauche( un moulepermanentest donc utilisablépour coulerune séried,ébauches).
Les techniquesde fonderieen mouleperduet en moulepermanentdiftrent très sensiblernent
et doiventêtre étudiéesséparément.
Nous commençons par la fonderieen mouleperdu.

1.1. Techniques de fonderie en moule perdu

at, l Danstoute tecturiquede fonderieen mouleperdu,I'empreinte estforméedansle


moule en façonnantcelui-ci autour de modèlesque I'on doit ensuitèextrairedu moule pour
libérerla cavité'Commeleur nom le suggère,cesmodèlessont dessolidesreproduisant
à un
certainnombred'écartsprèsla géométriede l'ébauche à obtenir.
A nouveauon distinguedeuxtechniquesde fondedeen mouleperdu,selonque les
modèlesutiliséssontpçrmanents(et doncréutilisabies) ou perdus,c'està rllre détruitslors de
chaquemoulage.
Dansla fonderieutilisantdesmodèlespermanents, le matériauconstitutifdu moule
est une masseminéralepulvérulente, d'unecertainecohésio11et crue(sans,;uisson).
Dansla fonderieutilisantdesmodèlesperdus,le matériauconsLitutifdu mouleest
une céramique, il s'agitencored'unemasseminéraleinitialementpulvérulente, maisle plus
souvent cuite,et en tout castrès cohésive.
DansIa fonderieen mouleperdu,la couléese fait toujourspar gravité.

Les techniquesde fonderieutilisantun modèlepermanentse diversifientelles


mêmesfortementselonla naturede la manièredont la masieconstitutivedu moule est
constituée.Nous allonscommencerpar le casde la fonderiedite traditionneile,qui est la plus
complexeà mettreen oeuvre,et donc cellequi est pédagogiquement, maissûrementpas
économiquement, la plus intéressante,
TECHNOLOGM DES FABRICATIONS MECANIQUES I - EBAUCHAGB

derie t

1 . 1 . 1 . 1 .G é n é r a l i t é s

Dansla fonderietraditionnelle(il s'agiten fait desdéveloppements les plus anciens


de la fonderieindustrielle),la massepulvérulenteest en sablenaturel,iel qu'il peut être extrait
directementde certainescarrières.C'estpourquoion parlede fonderie"en sable".
En dehorsde castrès particuliersI , I'empreinteest forméeen serrantla massede
sable,contenuedansune caisseouverteen deuxpartiesappelées chassis,autourdu modèle
permanent,qu'il faut évidemmentpouvoir, en fin d'opérationextrairede la cavité qu'il a servi à
former. Cette opérationimpliquele démontagedu moule commeon le verra par la suite.
Quandl'ébaucheà former présentedescavités,ilva de soi qu'ellene peut venir de
fonderie,que si cescavitéss'ouvrentdanssa surfaceextérieure.Le volum, .o.r.ipondant de
I'empreinteest alorsoccupépar une piècerapportéedu moulequ'onappelienoyau. pour
pouvoir être maintenuà sa placedansI'empreinte,le noyauprend appui dansle corps du moule
par I'intermédiairede saillantsqui sont reçusdansdescavitésforméesdançle moulè à cet effet.
Les surfacesdu corpsdu moulepar lesquelles le noyauest en contactaveclui, sontappelées
portéesde noyau.Les portéesde noyausontforméc'sdansle corpsdu moulepar des
protubérances appropriées du modèle(fig1.2).

1 . 1 . 1 . 2 . L e s s a b l e sn a t u r e l sd e m o u l a g e

Les sablesde moulagese présententcommedesmélangesen principenaturelsde


trois composants:
- de la silice(SiO2) qui en constituela base,
- de I'argileagissantcommeliant (Al2O3 SiO2 nHZO)
- de I'eau
On attendd'un tel mélange,auquelon incorporeencoreune certainequantitéde
sableusagéet recyclé,qu'il présenteles propriétéssuivantes:
- un caractèresuffisammentréfractairepour supporterle contact
de
l'alliageen fusion,
- une p]êsg9{é et une cohésionsuftisantepour renCrele mouir.gepossible,
- une perméabilitéconvenable pour permettrel'évacuation des3az (ou
d'unepartieau moinsdesgaz) qui se formentdansla massedu rnoule,pendantla
coulée.
C'estI'actionphysico-chimique de I'eaudansI'argilequi donnela plasticitéet la
cohésionà Ia masse: il y a adsorptiondesmoléculesd'eausur les cristauxci',-rgile, et, I'argile
étantde granulométrietrès fine par rapportau sable,enrobeles grainsde silicede telle sorte
que la plasticitédécoulantde I'actionde I'eaus'étendà toute ia masse.
L'argile en contrepartie,limite généralementle caractèreréfractairedu moule. car.
sousla forme où elle se présentedansun sablede carrière,elle contientdesfondants;de
même,les liaisonsqui s'y développentaffaiblissent la porositéde la masse.Il est donc clair que
la quantitéd'argiledansle sabledoit être limitée(elle est généralement infërieureà l5% de la

1 Il s'agit du cas ou, la forme de l'ébauche prêtant


s'y bien, il est possibleet éventuellementnécessaired'éviter
la fabricatrond'un modèle en façorurantairectementla cavité dans la massede sablesenée dans le chassis,par
enlèvementiocal du sablepar un outillage guidé de manière simple. C'est le "moulage au trousseau,,,utilisâ
surtout pour former I'empreinted'ébauchesvolumineusesdont la forme est de révolution.
TECHNOLOGIEDES FABRICATIONSMECANIQUESI - EBAUCHAGI]

massede silice,teneurau delàde laquellela cohésion


n'augmente
d'aillerr.:
plus
significativement)

FIGURE 1.2: FONDERTEEN SABLE: PRINCIPE


E B A U C HE,MOULE, M ODELE, NOYA{ J
TECHNOLOGIEDES FABRI( ATICNS MECANIQUESI - EBAUCTIAGE.

Commele développement despropriétésde plasticitéet de cohésionde la masse


s'opposeà la nécessité de mairrtenirle caractèreréfractaireet perméable de cettemasse,il est le
plus souvéntnécessaire de recourirà une massehétérogène en utilisantun sabledifférentpour
constituerle corps du moule (sablede corps) et la coucheen contactdirect avecle métd ôoulé
(sablede contact).
Quantà la teneuren eau2, elledoit pour desraisonsévidentes(déformabilitéde la
masseformée)être limitéeà quelqueso delamassede silice(entrele quartet la moitié de la
massed'argile).
,r.' Lorsquele sableconserve,pour la coulée,I'humiditérelativeqLr'ildoit avoir au
'
moulage,on dit que la couléese fait en sablevert. Les mor:lesen sableveil sont généralement
relativementdéformableset accusentà la couléeun retrait important,le n;:italcoùlé y est
violemmentrefroidi en surface,ce qui impliqueun certaineffet de trempedonnantà l'ébauche
un grain superficielfin. Pour améliorerla stabilitédu moule à la coulée,on peut procéderavant
la fermeture,à un flambagesuperficielde I'empreinte: on dit alors que I'on coule en sabie
grillé

1 . 1 . 1 . 3 . L e m o u l a e e . s um
r o d è l ep e r m a n e n ! !

1 . 1 . 1 . 3 . 1 .P r o c e s s u s

Nous allonsdécrirele processus du moulagedu galetreprésenté à la fig. 1.2.(fig


1.3.).Le but étantde faireapparaîtreclairementles manipulations qu'impliquele procédépoui
en déduireles contraintesque cesmanipulations exercentsur l'ébaucheét montrerquellessont
les évolutionsdu procédéqui permettentd'enfaciliterla miseen oeuvre.
L'ébaucheconsidérée ici présenteune géométr,equi en sir"rlifie
considérablement le moulage: elle présenteune sectionplaned'airemaxin.alequi se situedu
restedansun plan de symétriede sonvolume.Il est rationnelen pareilcas,d'identifier le plan
de la plus grandesectionde l'ébauche à un plan dejoint du moule,et de realiserséparémènt les
partiesdu moulequi setrouventde part et d'autrede ce plandejoint Ceciimplique
notammentque I'on utiliseun chassiset un modèleen deuxparties.
Chacundesdemi-modèles, réaliséen bois,formerasailliesur une plaquedont il
est solidaire,la face de la plaqueaveclaquellele demi-modèleest en contact,maiériàlisantle
plandejoint du moule : chacundessolidesainsiréaliséporte le nom de plaque-modèle.
Les opérationssuccessives de fabricationdu demi-mouleqrrioccuperala
positioninJérieure lors de la couléesontalorsles suivantes:

1) Réalisationd'un conteneurdont le fond est constituéd'uneplaque


-modèle,présentant vers le haut le demi-modèlecorrespondant,et dont
les paroissont con*ctiruées par une desboîtesmétalliquessansfond que
nous avonsappelées chassis.
2) Amenéeet serragedu sable(généralement armé)dansce ænteneur,
qui doit ensuiteêtre soulevéet retourné.
3) Extractionde la plaque-modèle, réparationde I'empreinte
éventuellementdégradéepar I'extraction,traitementsuperficielde
I'empreinteet de la lacedejoint.
4) "Piquage"du mouledansla massepour en accroîtrela .,:rméabilité.

z Il s'agit de la teneur en eau ajoutée,à I'exclusion


donc de l'eau de constitutionde I'argile.
TECHNOLOGIE
DESFABzuCATIONS I - EBAUCHAGE
MECANTQUES

FIGURE 1.3 : MOULAGE EN SABLE : PRoCESSUS


(MOULAGE D'UN GALET)
TECHNOLOGTEDES F'ABRICATIONSMECANIQUf,S I . EBAUCHAGE - I i-

Les opérationsde fabricationde I'autredemi-moule,qui occuperala position


supérieure lors de la coulée,se présentent
commesuit (ellespeuventêtreexScutées en
parallèle):
1) Réalisationcluconteneur,exactement commepour le premier,

t) serragedu sable,et dispositionau coursde I'opération,de mandrins


servantà constituerun réseaud'adductionde I'alliageliquiie à
I'empreinteainsiqu'unréseaud'évacuation desgazlévents), et de
pocheséventuellesd'accumulati on d'aliage riquidet*asser_ô,,lcsl
'destinées - -'
à nourrir |empreintependantla solidification,

3) extractiondesmandrinspuis soulèvement et retourneme.rt


du
conteneur,extractionde la plaque-modèle,réparationet parachèvement
de I'empreinte,
réalisationd'unearmatureet piquagede la massede
sable.

Il ne s'agitplus à présentque de constituerle mouleau moyendesdeux demi-


moulesainsiréaliséset du noyauqui a étéfabriquépar ailleurs.Les opéraiions
successives
sont
les suivantes:
1) placementdu noyattdansIe demi-mouleinferieurrestéen place,
2) soulèvement, retc;uinementet déposedu demi-moulesu1,éiieur sur le
demi-mouleinfërieur,placementd'unbassinde couléequi servirade
réceptacleau métalliquideu.rsé d.pu[ lu po.h.,
3) enfin,assemblage desdeux chassiset leslaeedu demi-moule
supérieurpour éviterle soulèvement du ,ubG ,our la pousséedu métal
versé

1 . 1 . 1 . 3 . 2 .C o n c e p t i o nd e sm o d è l c s

L'une desphasesles plus délicatesde I'opérationde moulagcrésidedans


l'extractiondesmodèles,qui n'estpossibleque si ."u*-ài obéissent à certa],res
règlesde
conception
a) Con4ition eénéralede démoulagg:dansle castrès simplequi vient d'être
décrit, les plaques-modèles pourront être extraites,sansque I'empreintesoit e*age.ément
endommagée à conditionque toutesles surfacesdu demi-modèleen contactavei I'empreinte
soienten tout point convenablement inclinéespar rapportà la directiond'e"^traction,
perpendiculaire au plan dejoint du moule.
Toutesles surfacesen contactavecI'empreinte doiventêtre,en tout point,
orientéesconvenablement par rapportà la directiond'extraction.Ceci revientà dire qu,entout
point U de I'empreinte,la directiond'extractiondoit êtredu mêmecôté du plan
tangentque la
normaleintérieuren de la cavité(iigure 1.4,A).Quandcetteconditionn'esipas
satisfaite,la
surfacedu modèleet donc de l'ébauche est dite contre-dépouilléeau point Û et I'extractiondu
modèleest impossible.
A la limite, la direction e se trouve être parallèleau plan tangentà la surfacede
I'empreinte et I'on considèresur la foi de I'expérienc"quà cettesituaiionn'esipasadmissible
non plus(figure I.4.,8).
On inclinedonc artificiellement et volontairemeirtd'unangle.y.une surfacequi
devraitêtre parallèleà la directiond'extractionpour ramenerdansI'emprîirrtela
direction
d'extractionau point courantIJ (figure 1 4,C). I-a tangentede I'anglecr est la mesure la
de
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONSMECANIQUEST - EBAUCHAGE - .I -8-

déoouille(artificielle)
imposéeà la surface.
La rnodificationdeI'inclinaison
de la surface
(artificiellement)",
"dépouillée si ellen'estpastolérable
pourla pQsedevraêtreannulée
ultérieurementparun enlèvement de matièreapproprié,et elleseralaorsresponsabled'un
surcôut.

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FIGURE 1.4 : DEFIMTION DE LA DEPOLILLE D'Lrl{E SURFACE

Les valeursminimalesdesdépouillessont fixéesempiriquementselonles


proportionslocalesde l'ébaucheet la naturedu modèle(bois ou métal). On trouvera des
-
renseignements quantitatifssur cesvaleursen [ ]
Il faut remarquerque les dépouillesminimalesque I'on s'irnposeaux surfacesqui
devraientêtre parallèlesà la directiond'extractionsont infeneuresau coeiricientde frotternent
du sabletassésur la paroi du modèle,ce qui impliqueque le modèleappa,aisse comrnecoincé
dansI'empreinte,et doive être ébranlépour être extrait. Ebranlerle modèle signifiele
soumettreà des mouvementsde faible amplitude,perpendiculairement à la direction
d'extraction,pour le détacherde la paroi de I'empreinte,qui s'entrouve é',idemment
géométriquementaffectée.
'
b) Lorsquel'ébauche présentedessurfacesqu'il n'estpaspossiblede dépouiller
(surfacesdites"contre-dépouilléesl, figures1.5 et 1.6) et en particulierdessurfaces
perpendiculairesà la directiond'extraction,ii n'estgénéralement plus possiblede mouleren une
seuleopérationchaquedemi-empreinte et on renoncealorsà I'utilisationde plaque-modèles au
profit de modèlesen plusieurspiècesque I'on doit démonterdansl'empreintepour pouvoir les
extrairepar morceauxsuivantun ordre convenablement établi.L'étudedesdépouillesse
compliquealors sensiblement, puisquechacunedespartiesdu modèlepcssèdeune direction
d'extractionpropre et que c'estévidemmentpar rapportà cettedirection-làqu'elledoit être
dépouillée.
Dans l'étatactuelde la technique,il apparaîtsouventplus économiquede
moulerles piècescontre-dépouillées en rapportantdespartiesde moulBdansuneempreinte
TECHNOLOGIE DES FABIUCATIONS MECANIQUES I - EBAUcHAGE- '
_. I =9_ I

préalablementformée par un modèleplus volumineux(figure 1.7,A) maispir.rssimpleque celui


de l'ébauche,
en ce qu'il peut êtredépouillépartoutet que l'on peut donculiliseraveclui la
techniqueqûe nous avonsdécritedesplaquesmodèleset du moulagede dep< demi-
empreintes.Cettetechniqueportele nom de renmoulage(figures1.7et L 8), respartiesde
moulerapportéesportentencorele nom de "mottesbattues"(par réminiscence dÙne ancienns
techniquede fabrication)et sont forméesà part commedesnoyaux.

c) Quelleque soit la techniquede moulageutilisée,ilfaut être attentifau retrait


qui accompagne la solidificationet le refroidissement
de l'ébauche.et surdimensionneren
conséquence le modèle.Le retraitdépendévidemmentde I'alliagemis en oeuvre,maisaussi,
pour un alliagedonné,de la formeet de l'épaisseur de l'ébauche(lesébauchesmassives
prennentmoinsde retraitque les ébruchesnrinces).On trouveraen ...] desrenseignements
[
quantitatifsquant aux retraitsà prévoir.

d) Notons enfinque le modèle,et par conséquent


l'ébauchequi en est issue,doit
comporterdes surépaisseurs d'usinagelà où desenlèvementsde matièreultérieursdevront
donnerlieu à des surfacesfonctionnelles.

Ces surépaisseurs
sontessentiellement
fixéespar'iaprécision4esformesque le
procédéde fonderiemis en oeuvrepermetd'obtenir,et, de toutesautreschoseségales,cètte
précisionest d'autantmoinsgrandequ'estplus étenduela surfacequ'ellecaractérise.
Des
valeursempiriquesdes surépaisseurs
moyennesà prévoirpeuventêtretrouveesen [....]

1 . 1 . 1 . 3 . 3 .F a b r i c a t i o nd e sn o y a u x

Les noyauxsont,par leur situationdansle moule,soumisà desexigences


thermiqueset mécaniques bienplus sévèresque le corpsdu moule.
En effet, le noyau ne peut généralementévacuerla chaleurqu'il reçoit, sur presque
toute l'étenduede sa surface,du métal coulé qui I'entoure,que par les surfacesde sesportéés,
ellesmêmessituéesau coeurde la massedu moule.C'estaussipar cessurfacesque dôivent
être évacuésles gaz formésdanstout le volumedu noyau.
Mécaniquement, le noyatrest,comptetenu de sesconditionsd'aop'.ri dansle moule,
souventsoumisavantet pendantla coulée,à descontraintesde flexionqui peuventêtre
suffisantes pour imposerqu'il soit armé.D'autrepart, le retraitpris par l'ébauchel'amèneà
enserrerie noyauqui doit s'écraser facilementpour ne passoumettrel'ébaucheà des
contraintesde tractionimportantes,alorsque le métalencorechaud,n'a pasencoreacquisune
résistance sufiisante
TPCHNOLOGIE DES FABRICATIONSMECANIQUES

FIG. 1.5: EBAUCHECONTRE_DEPOUILLEE


MODELE DE]\{ONTABLE i RENMOULAGE
:,PRINCIPES
TECHNOLOGIEDES FABRICATIONSMECANIQUESI - EBAUCHAGE - I -12-

Figu.. 1.7.A. Moul"g. d,,tn" étr"u.h. .ont." dépouillé",formede la plaquemodèle


(techniquede renmoulage)

\
i..\\ù).a,t.',\
\
\ \ \
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Tittttàf \\\\\tl
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,27,/ / , / , / , /Z ' , r j ' r l r r r : ' r 1

F i e u r e 1 . 7 . 8 . l \ { o u l a g ed ' u n e é b a u c h ec o n t r ed é p o u i l l é ep a r I a t e r : h n i q u e
de
renmoulage (A: Motte battue B : Noyau )
Le sablenaturelne pourraitse plier à de tellesexigences,
c'estpourquoile ,,sable,,
nor1u1estun sableartificielconstituéde siliceadditionnée
i à'unliantcniàiqueet d'unréactil
Autrefois, le liant était de l'huiiede lin à laquelieon ajoutait
un siccatif;actuellement,on utilise
dessablesartificielsplusévoluésdoqt on parleraparia
suite.
La miseen forme desnoyauxse fait dins desmoulesparticuliers,
en bois ou en
acier,auxquelson donneie nom de boîte à noyaux
Le plus souvent,cesboîtesdoiventpouvoir être ouvertespour
libérerle noyau
qulnd il a acquissacohésion,et ellesprésentenf alors,pour leur rempiisrug",uu -oins un
orifice débouchantdansune surfacedè la cavitéqui
à une surfacenon-
fonctionnelledu noyau,c'està dire pratiquement,dans "ôir.rpond
la surfaceplanequi limite une portée
sansfaire partie de la.surfaced'appuielle_même (ng f l;.
Le rempiissagese fait, soit par sravité uu.. iu boîte posée
sur une plaquepar une
faceopposéeà I'orificederemplitsug"ùtilirqrbrt ta seuteposriUinte
si le liani est de l,huilede
lin), soit par soufflagedu mélangeuu depart.diunetrémie
pÂssurisée,desurificesétranglés
devantêtre prér'uspour I'échappement de l'air. Quandta boite est rempliepar gravité,un
tassementpeut être nécessaire.
Certainsnoyauxsontmoulésen plusieurspièces,mêmes'ils
nu sontpasde forme
compliquée. Les différentespartiesconstitufiu.- au
ffi, *nt alorsmouléesséparémentdans
desdemi-boîtes ouvertes,puis assemblées par collageuu -o-.ni àJr. pru.e dansle
moule(fig 1.9) ""v"ï.Ji

(dispositiondescanauxdanste moute)

Le remplissage correctde I'empreinte, l'évacuationde I'airqu,ellecontient


initialementansique desgaz et desuapeuriqui s'y dégagentpar
la suite,et I'alimentation
de
l'ébauchependantles retraitssontobtenusau moyendun réseau
de canauxétablisdansle
moule.
Les actionsà réaliser(ou fonctionsà remplir)et lesmoyens
de les faire peuventse
formulercorrrmesuit (figure 1.10):
- premièrefonction . recevoirle métal
liquide,( bassinde cor!Ée),
-deuxrème fonction.fairedescendr.,1 det..nt" d. ,brG\
- troisièmefonction: répartirà la périphéri.,
( qhqn_l h*i;ontal),
- quatrièmefonction:admettrela métal
aanst'eÀp.ernte,( attaques),
- cinquièmefonction: évacuerI'air
et les gaz, ( érqts_aux poi;rtshauts),
- sixièmefonction: accumulerle métal
liquide,i-.aSsclqlçg,
- autrefonction,accessoirement:
séparer.tr.t.nit l.*tr*i.s,( talon).

Le bassinde coulég,orificeévasé,éventuellement rapporté,de la descentede


couléefacilitela réceptiondu métalvenantde la poche,il constitue
en outre une première
réserved'alimentation de l'empreinte et doit urrui..la séparationdesécumeset desscories
entraînéespar le jet.
Dansla couléede piècestrapues,de surfacesrelativement peu étendues,il sufiit
assezsouventque la descentede couléealimenteI'empreinte
directement. le métal,peu
refroidipendantsa descente, atteinttous les pointsde I'empreintedansde bonnescti-,ài,iorrr,
ce procédéporte le nom de couléeen chute.
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONS
MECANIQUES . EBAUCHAGE-
I
r -1s-I

FIGURE BOITES A NOYAUX


TECHNOLOGm DES FABRTCATTONS
MECANTQUESi - EBAUCHAGE.

Lè plus souvent,la descente de couléeestlatéraleet alimentel,empreinte, soit par


le fond (en-9ourcg, figure l.1o,B) soit latéralement.Dansce cas,on prévoitdansle plan de
joint deschenauxde coulée,horizontaux,qui
répartissentle métalliquideà ia périphérie
d'uneempreinteuniqueou entreplusieurs.rp.éinte, lorsque
plusieùspiècessontcoulées
simultanémentdansun moule unique(figure 1.lZ).
Le chenal,normalementde sectiontrapézoidale, plus étroiteen haut,alimente
l'empreinte'pardes tirific*s de faible hauteurupp.io
attaques,Les attaquessont localiséesau
niveau infcrietrr du cherral.Des attaquessembl-abler purt.it parfois de la descentede coulée
pour alimenterrégulièrementdesempreintesminces profondes.
et
Entre la descentede couléeet le chenal,on trourr.souvent
un talon dont la
fonction est d'arrêterles scorieset les mousses.
Les pointshautsde I'empreintedébouchent obligatoirement sur deséventsqui
permettentl'évacuationde I'air, desgaz et desvapeurs.
Les zonesles plus volumineuses de
I'empreintesont misesen communicationavecdesréserves
de métaliiquide destinées à
compenserles retraitsde solidificationlocalementplus élevés.
Cesréservesde métaldéjà
évoquéesportentle nom de masselottes et peuventêtrecombinéesà desével:ts.
Dans les casdifficiles' la ptésencedesmasselottes ne suffit pasà régulariserla
solidificationde l'ébauche: on peutêtr:,"'amené àaccélérerle refroidissement rJecertaines
zonesmassivespar drs refroidisseurs (rnasses métalliquesnoyéesdansle mu,:le),et /ou à
reili*uffer le.,masseit-rtte:
ainsique les:onesles plus mincesde l'ébauche.

f . 1 . 1 . 3 . 5 .S e r r a s ed u s a b l e

Le serragedu sableà I'intérieurdeschassisse fait par tassement


au moyende
fouloirs pneumatiques(frgure 1.11) ou éventuellement
au moyende machinesdites
"machinesà mouler" qui vibrent le rnoule,puis,par I'interméciiaire
d'uneplaquede superflrcie
convenable,écrasentla massede sabletout entière.
La massede sabletassédoit êtresuffisammentperméable,cohérente,
pldStiqueet
compressible.

.p4rachèvementdesempreintes

Après réparationdesdégradations résultantde I'extractiondu modèle,la surface


de I'empreintereçoit un revêtementprotecteurdont le rôle estmultiple
: assu,:er
la protection
de l'empreir.tecontreI'actiondu métalfondu, donnerà lébauche
un étatde surface
satisrf;11 et faciliter le décochage. ce revêtementne peut évidemmentpriver le moule de la
p e r m e a b r l r itnéd i s p e n s a b l e .
On a généralement recoursà une suspension liquide (alcool)d,urintatériau
pulvérulent(poteyage): il peut s'agirde carbonesousfbrme
de poussièreou de plombagine,
silice,sable,éventuellement mica..
TECHNOLOGTE
pESFABRTaATTOI\,'MECANrauES
r - EBAUCHAGE-

EASSIN
MASSELOTTE EVENI

DESIENTE

F I G U R E 1 . 1 0 .A . : R é s e a ud ' a d d u c t i o n
d u m é t a rr i q u i d ed a n su n m o u r e
( C o u p ed a n s u n m o u l e
)

FIGURE 1'10.B : couLEE EN souRCE -


''{ASSEL',I.TEB.RGNE
-----;;
TEcHNoLocrE DEsFABRT.ATT'NSMEcANTeuES
I _ EBAUCHAGE_'
r -lo-

FIGURE 1.11: TASSEMENTDU SABLE A L'AIDE Di'S FOULOIRS

F I G U R E 1 . 1 2 . :A l i m e n t a t i o nl a t é r a l ed e I ' e m p r e i n t e- c h c n a u xd e c o u l é e
(ébauchedécochéeâr,ecle réseaud'adduction,aprèsrer:"oidissement)
Le décochage, opératicnpar laquelleon débarrasse l'ébauche,Jusablede corosde
moule, se fait sur un caillebotisvibrant qui permetla récupérationdu sablequi seraréutilisé
aprèsrégénération.Le sabledesnoyauxpeut êtredifiicileà extraire,surtouf lorsqueceux-ci
ont un volumeconsidérable et desportéesde faiblesection.
L'ébaucheest ensuitedessablée, c'està dire débarrassée du sableadhérent,
fortementaltéréet diffrcilement récupérable. Cetteopérationse fait le plus souventpar voie
humrdeau moyen d'unjet d'eaupure ou d'unjet de sableen suspension darrsI'eau.Elle offre
alorsI'aspectde la figure 1.12.
Les masselottes et ies chenauxsontséparés de l'ébauchepar sciageou découpage
au chalumeau,ou encoresimplementcassésau marteausi la naturede I'all,agele permet.
Dansles fonderiesmodernes,lesébauches sontgénéralemenr grénaillées sur des
machinessemi-automatiques et enfin enduitesau trempéo, par pistoletd'ine couchede
peintured'apprêt.

1 . 1 . 1 . 3 . 8 .S v n t h è s e

L'organigramme de ia figure 1.13schématise le fonctionnement d'unefonderieen


sabletraditionnelle.
Le flux principalest celuide droite(en trait fort) et les autresconstituent
les flux secondaires.
On observerautilementI'importance desflux secondaires et la difiicultéctu'on
éprouveraà éviterleur croisement.

1 . 1 . 2 . 1 .N o t i o n d e c o u l a b i l i t é

/ t La notion de coulabilitése présentecornmeun jugementglobrl porté sur


I'ensembledespropriétésfavorablesqu'unmatériaupeut présenteren vue Cesa miseen oeuvre
en fonderie.Ii s'agitdonc d'uneestimation,souventqualitative,et qui, lorôqu'elleseveut
quantitatives'exprime_par une note à laquelleon ne doit accorderqu'uneualeu,comparative,
mêmesi elledécouled'un essaiou d'unensemble d'essais de caractèretechrirlogique.
Les propriétésphysiqueset chimiquesqu'intègreplus ou morirsimplièitement la
notion de coulabilitésont les suivantes:

1) la températurede coulée,supérieure
à la températurede fusion,pour
rendrepossiblependantI'opérationde coulée,un certainrefroidisssèment
avantsolidification,

2) la viscositéde I'alliageau voisinagede la températurede coulée,qui


conditionneson aptitr"uie à remplirfidèlementle moule,dont la possibilité
de reproduire,avecia finessevoulue,la forme de I'empreinte,

3) la tendanceà I'ox)'-dation
au voisinagede la températurede coulée:
I'apparitiond'unepelliculed'oxydeà la surfacedu métal liquide impliqueun
risqued'inclusions d'oxydedansl'ébauche,
TECHNOLOGTE
DESFABRICATIONSMECANIQUESI
EBAUCHAGB

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lOÛAGE
fBAUCHFS EBARA4GE

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FIGURE 1.13.: ORGANIGRAMMESYNTI{ETIQUEDE LA I ÙNDERTEEN


SABLE
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONS MECANIQUES
I EBAUCHAGE.

4) la vari4tiondevolumedel,alliageaupassagedel,étatliquideà l,état
soride,qui conditionne
I'apportdemétaidestiieà compenser
contractions, res
doncenparticulier
le masselotage^
Il n'estpasinutilede rappelerici quela coulabilité
maisnon suffisante, estuneconriitionnécessaire,
pour arrêterle-cioixdel'àiliageq"i J.tr.
construction constituerun élémentde
à ébaucher enfonderie.Trois autres
tel choix
- rire".l"p"lons
' v v v v e r s interviennentencoredansun
:

1) I'usinabilitéde l'ailiage.(vplu_s
loin) qui conditionnela possibilitéde
dégrossirultérieurement l'ébauche.
2) sa résistance, et.d'autres propriétésmécaniques particurières,
qui
conditionnentl'utilisationqui pôu..a êtrefaite
de la pièce,
3) le coût de I'alliagepréparé.
,
Le tableauci-aprèsmontre commentse situent
les grandesfamillesd,alliages
métalliques
utiliséesen fonderiepar rapportaux particularités
qui viennentd,êtreévoquées.

Le tableaudela figureI . 14faitI'inventairedesgrandes


oeuvrecourarlment.dans familles d,alliagesmisen.
lestechniques defonderie quenousavonsexaniinées
idéedeleurcoulabilité et donne une
comparée.
ce tableaumetenlumièrela situation particulièrement
deFe et de c, dontonpeutsituerapproximativement favorable deslontes(alliage
la teneurencarbone entrel et4"Â).
cettesituation favorablejustifiequâiu grundemajoritédespièces
coulées soientenfonte.
Il fautsavoirqu'enraiscndeleurteneurélevée encarbone,
fontesdesprécipitésde graphitesousdesformes on trouve dansles
tresJifferentes, qui conditionnent ler,rrs
propriétés mécaniques essentielles'
Lesfontert.r ptu, .ou.antessontlesfontesgrisesqui
contiennent du graphiteprécipitésousformed.l;;ll;r àisseminées dansunematrice
perlitique'Lesfontesblanches contiennent le carbone à l,étatdissous, et nonà l,étatde
précipité;le carboneresteintégralement alliéaur.. ror"iorrn. d. ;;b;r*i^qui ao*.nt aux
fontesblanches unegrandeduietéet unefaibleductilitqi.r réservant
applications prafiquement aux
tribologiques.
Au départde fontesblanches, on obtientdesfontesditesmall_é_4b!gg
unecoalescence enprovoquant
du graphiteparun recuiirrfiirur,'.ntl*"
Selonla manière dontle recuitestconduit,on o=bti.nt
(perlitiques) desfontesà coeurblanc
ou desfontesà coeurnoir.Malgréleurnon, r.r fontes
faibleductilité. malle,bles,;;i;;;;r".
Pourobtenirdesfontesréellement ductiles,
il fautprovoquer
graphitesousformede sphérules la précipitationdu
(on atteintcerésulta;en-inoculant l,alliageliquideaumoyen
d'addition deMg) Lesfontesainsiobtenues sontditesà graphitesphéroïdal,
nodulaires' ou encore
La fontenodulaireconfereauxébauches aesffipriétés mécaruques
pouvaitautrefois quel,onne
conférerqu'àdesébauches enacieroutËnu.,parécoulement
résistentbienau chocet conservent plastique.Elles
leur.ductilite
jurqua J"r températures très basses qui leur
perrnetdetrouverun domained'application danstertainséquipeÀent,
".yogé.riqu.r.
TECHNOLOGIE DES F'ABRICATIONS
MECANIQUES I BBAUCHAGE

Les aciers,qui constituentI'autrefamille


d'alliages
sidérurgiqu;:s
rrtilisables
en
;; ;;;;;Inr"i'u" a'i'z"i,ont
déjà
beaucoup
;iJJ:ffi:""Ë'îî:i,':"':J:':îi:;
ff';"ï::î:';
Les moulesdestinésà la couléedesaciers
plusélevéesà tout point.de\4reque sont.soumis à deseixigences
beaucoup
ceuxqui sontdestinésà la couléedesfontes;
demandentà 1'êtrecoulésrapidement les aciers
et sansturbulence.

Les ébauches couléesen acier.sontbeaucoupplus facilement


fonte' le siègede tensionsrésiduellesimpliquant que cellescouléesen
un risqùede fissurationà chaudou à froid.
Les alliagesd'aluminiumdont certains
ont une coulabilitétrès convenablequi les
lesfontesaans
aesapplications
oùonpeutvalorisei
;:TffiT[iJr,*ftu,.l leursavantages

- faible massevolumique,
- faibrechareurspécifique
et grandeconductibilité
thermique,
- résistanceà la corrosion
atmosphériqueou rnà.n. marinepour certains
' l d'entreeux.

En fait I'ensemble despropriété1.$es alliagesd'aluminiumles cestineplus à la


couléeen mourepermanent,maisirs ùnt
utilisésuurrl fonderieen sabre
Il est utile de retenir,en ce qui concerne "n
les élémentsd,alliage,que le Si accroît
considérablement la coulabilitéde I'aluminiu*,qu. ro;ii;;.r
mécaniques dont lesiarac:éristiques
sontélevéescontietrnent cluMg ei souventà.r-êu,rnaisque la présence
mêmeen très faiblesquantitésrendI'alliage,lulnérable de cu,
à la corrosionatmosphérique. Les
alliagesAl-Mg appellentgénéralement un traitementthermique.

Les alliagesde magnésium, dont le domained'utilisationestbeaucoupplus


sontceuxpour lesquelsle rapportrésistance/poids étroit,
est t. piur érevé;ils sontsouventutiiisésen
aviationoù cetteparticularitèp.ut êtrevalorisée
en dépitï. t.r, prix élevé.Les aliiag.es
utilisés
courammentcontiennent toujoursde I'aluminiumet pu.roi, un peu
normalement de zinc.IIs nécessitent
une protectioncontreia corrosion

ttt allia-ees
de cuivreutilisésen constructionsmécaniques appartiennent
à trois
familles,
* les bronzes,
alliagesde cu-Sn utilisésdansles applications
où dominent
les problèmesde frottement-
* leslaitons,alliages
de Cu_Zn,
ASPECTS DE /.4 COUL4B/L/TE.

toNrîs AC/'R5 A l/./A ctr,'


//. | fu. lc*.
le cou?eâ x yx xx X
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liscoçite' x csi.) .1J X
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77e/rar/ X
U.nho6ilfc' X /1J ,7odt al XX
Feisislance ru x(ng,c<) o P
Coril I XX
ftq.ç'e l,olrraaTup I
I X XX

X bon, XX trù /oz, /1) moyen, - r1zaava's, --/n?rrzantizaig


( E ) é/irrzs/z/, l'a/LizTres )n/"i-erqn/s_

FIG. I.14 : COTJLABILITE COMPAREE DES ALLIAGES MFjTALLIQUES


TECHNOLOGNODES FABRICATIONSMECANIQUES I - EBAUCHAGE -

Il résultede ce qui précèdeque la fonderieen sabletraditionnelle


impliqueun
certainnombrede servitudes, liéesà la constitutiondu moule.
Il s'agitessentiellement de :
1) la miseen oeuvrede quantitésde sabreimponantes.
2) la cohérenceassezfaibledu sablecompliquantles manipulations
des
mouleset impliquantl'utilisationde chassis,dont la grandeurvarie
évidemment
aveccelledes ébauchescoulées,ce qui impliquepoù l'entreprise
le stockaged'une
grandequantitéde chassiset les manutentionicorresponduni*r,
3) la nécessitéde tasserle sable,qui influe sur la qualitéde forme
des
empreinteset par conséquentsur la précisionde fo*. accessible pour les
ébauches,
4) I'obligationde dépouillerles ébauches.
5) I'utilisationde silice,certespeu coûteuse,maisprésentant un certainnombrede
faiblesses.existencedu point de quartz pouvante;rtraînerdes
désordresdansle
moule,réactivitéde la siliceaveccertainsalliagesmétalliques, nar exemple,
notaîment ceuxqui contiennent du manganèse, etc....

on s'estefforcéd'éliminercertaines de cesservitudes, maisessentiellement les trois


premièresde manièresystématique, en renonçantau sablenatureiau profi: de massesminérales
pulvérulentes artificiellesde compositions très difiërentes.
La plupart d'entreellesconserventla silicecomrnebase,maissous
forme pure, et
recourentà desliantsréactifsplus efficaces;cesévolutionspeuvent
allerjubqu'àdonnerau
mouleune souplesse qui dispense-de dépouillerles ébauches, maispour ialliàr la dernièredes
s-ervitudes
évoquéesci-dessus, il faut abandonner la silicecommebasede ia masseconstitutive
du moule,ce qui éloignetotalementles massesainsiconstituées
du sablenaturelinitial.
Il arrivesouventnéanmoins que soit encoreappelé"sable",éventuellement de
manièretout à fait impropre,les massesévoluéesau*queûËsil vient
d'êtrefait allusion.
La figure I . 15 montrede manièresymboliquedeux des objectifsprincipaux
rencontréspar cesdiversifications : la suppression desthassiset la réductionimportantedu
volumedesmoules.

On s'esten conséquence efforcé,dansun passéencorerécent,d'éliminerl,uneou I'autre


de cessewitudespar une évolutionappropriéedu "sable",qui danscertains
casn'utilisemême
plus la siliceà laquelleil doit sonnom.
Cetteévolutionest résuméepar le tableaude la figure 1.16,certainsdespro,-édés
qui y sont
évoquésappeilentun bref commentaire,
TEcHNo Lo GIE DESFABRrcATro Ns M EcANr u Em--------]
e _r,

EVOLUTION DE LA FONDERIEEN MOULE


PERDUET MODELE
PERMANENT:réductionde la quantitéde sable(volume
du moule)
ct suppressiondu chassis
rrarno"oao oPtroro"orro*,

a) Le tableauprésentetrois groupesde
"sables":dansles deuxpremiers,la base
dansle second'le réactifest-remplacé restela silice,
par un agentphysiquede durcissement
troisième,la siliceest.rempracée et dans le
par dËssubstÀr"r'aon ,ântueu
a un moule
prussiable(âonnant
rieuà moin,o. [i*tl, plusrérractaire
::ïi:i:ieltemenr et plus

b) Malgrélesapparences, Ie "sable"de rapremièrelignen,estdéjàplus


utiliseun mélangede Sio2 pur et d'unevariété un iabletraditionnel:il
rrunér"alogiq-ue
uienparticriiière
d,argile:
qu'ils'agitd'un"sablesyni-hétique',. on dit

c) Rappelons
à proposdu procédédeia deuxième lignequele furaneestunesubstance
organique
dontla moréculeprésente
la structuresuivante:

H C - CH
ll lt
H C - CH

o
d) La réactiondu silicatedicalcique
sur le silicatede soudeestla suivante:
par la réactionse forme auxjointi la siliceproduite
desgrainsde la siliceà.-uur. et apour
grainslesuns desautres'Le caractère effet de souderces
irincipal o. .. ,uut. est sa fluidité qui facilite
considérablement sa miseen place.

e) La réactiondu co2 sur le silicatede


soudeestra suivante:

N a 2 O ( x ) S i O Z +C O Z + ( x ) H 2 O - + N A 2 C O 3+
S i O Z+ ( x ) H 2 O (x:3,4 ou 5)
Le fait que le réactif.soit gazeuxparticularise
I'organisationdu moulagecomme le montre la
figure 1'17 Le "sableau co2 " àst aussiutilisé
iitensémentpourformer.ier-noyauxet des
élémentsde renmoulage.

f) Le "sable"défini ; 1u5èmeligneest surtout


utilisépour le façonnagedesnoyaux.
g) Le sabie6t 1u6èmeligneestutilisédans
une tachniquede fonderieimportanteappelée
"moulageen carapace"ou "shellmolding"
ou encore,,croning,,. Il est'décritenprincipeàla
f i g u r e1 . 1 8 .
Dansce procédé'les moulessontconstituésde
coquesminces,assemblées par collage
et forméesde la manièresuivante:la silice,additionnée
au liani à l'étatpulvérulent,est
verséesur un modèlemétalliquepréalablement
chaufié.Le liant poryn1â.1r.dansune
coucheminceau contaÇtdu modèle;quandl'épaisseur
de la couchedurcieest
suffisante,on retournele modèlepoui le débairasser
du sablenon aggloméréet on
extraitle modèlede la coque,qui atteintprogressivement
unegranderésistance
mécanique.
Lors de la coulée,le liant bnile progressivement,
ce qui facilitela décochage ultérieur
de l'ébauche.
TECENOLOGIE DES FABRTCATIONSMECANIQUES - EBAUCHAGF
I

Le procédéapparaît coûImespécialement éconorne desable.la figurcI 1; iilustre


schématiquement l'économiede sablequeI'onfait enurtuniju sabretraditionnel
shelle-molding,
enpassant au
par'utilisation
de sabre aucor.
Le mêmeprocédé pzutêtreutilisépourla au.i.aiiona.i'noruu*;
de procédédela "boîtechaude" il portealorsle nom
ou "hotuo"" il f"rÀ;;;;.,".r desnoyauxcreuxen
retournant
la boîteavantquele sablenesoitdurcidanstoute
la màsse.
TECHNOLOGTEDES FABRICATIONS
M;;ANIQUES I EBAUCHAGE-

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m o u l ep e r d u ,c o m p o s i t i o nd e sm o u t e s
TECHNOLOGIEDES FABRICATIONSMECANIQUESI - EBAUCHAGE
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F i e u r e 1 . 1 7 . : l V l o u l a gpea r l a t e c h n i q u ed e " s a b l ea u C O 2 "


rECI{NOLOGIË DES -
-= -J FABRICATIONS
F^BRT;;;; *
MECANIQUESI - EBAUCHAGE-

T e c h n i q u ed e m o u l a g e
"en carApâce,,
TECHNOLOGIE DES FABRICATIONS lIIECANIQUES I - EBAUCHAGE-

FONDERIE
ENI']OULE
PERDU
I ]'iODELES
PER},IANENTS
DiVERS
i FICATION: 2 CAS

1 , " S A BA
LEUCO,"
corps: SiOr
liant: Na20(x)SiOr
réectif gazeux : CO2

Réaction der,prise', a
Na2O(x)SiOl + CO2 + (x)HrO
, Na2C03 + SiO2 + xH2O

I
sj,lice ,'neissente" dens joints
les du
sable de corps ( - SOUDAGE)

2, }iOULAGE
E}{CARAPACE
corps: SiO2
liant: résine phénolique pulvéru1entr,,-
réactif , N{(CH2)6 (hexauéthylène ÈétrâEine)

Réaction de ,,prise" :
. POLYHERISATIoN du PHENoL
(réaction de condensation à chaud)

N.B.: Le polyuère FORHOL - FORHALDHEYDE brûIe à


haute teDpérature
* DEcoclrAcE AUTOHATIQUE

F i e u r e1 . 1 9 .: s y n t h è s ed e d e u xt e c h n i q u e ds e f o n d e r i e :" S a b l ea u c o 2 " e t
"Moulage en carapace'
BAUCHAGE - I -32-

u t i l i s a n td e sM
( Fonderieen ,'C[RE pEW

ce modedemoulage utilisedesmodèles constitués


on en élèvela température' d'unematière qui fondquand
Il s'agissait autrefoisde cire.c'estpourquoile procédéporte
le nomde moulageà la cireperd-ue' encore
Actuellement, t*Ëfois le matériaufusibleconstitutifdes
modèlesestplusgénéralement un polymer.ttrer.opl;;;9 Le modèle,quandil estsimple,
estinjectédansun moulemétallique; âansle cascontraii.,Lerutt. a. r'*r.Àulage d,éléments
coulésindividuellemenr.
Le mouleestdansl'étatactueldela technique, le plussouventencéramique.
préparepourle fabriquerunebarbotingappropriée on
aanslaqueilele modèleesùmmergé
plusieursfois.ces trempages ru...rrif, ejà"t t.p-Jr;;;;., phasesde séchage. euandla
couchedebarbotine a atteintl'épaisseur voulue,le môuleestinduitd,unecouiheréfractaire,
puispasseau "décirage", opérarion qui la ribère;ù;;i;.
constituait
totalement dela ,,cire,,
qui
lesmodèles
Le modèleestensuite cuit(lepeude "cire"encorecontenue
débutdu processus) dansle moulebrûleau
et acquiertainsil-acoirériondéfinitive.Il estdoncprêt
laquelle pourla coulée,à
on procède.alQrs qu'ilestencorechagd, q.'ripe.met
grandefinesse _.e évidemÂentierespecrer une
de détaildel'ébauche à produir..r" âerà"hage
(l'opération consisteà ;asserle moule
n'estpastoujoursfacileà r.n., enraisonde la resistance
opérations dela céramique) et les
ultérieures n'appellent pasderemarques.
Il résultedece quiprécède quele piocédéprésente parrapportauxautres
techniques defonderieen_moule perdu,iesavantag",.i_upre*
1) unesimprification notabledu moulJetaet;àperation de moulage,
2) unediminutiondesrisquesdedégradation de l'empreinte,
3) la disparitiondesdépouilles, touùu moinsdansla mesureoù le modede coulée
desmodèles n'ena pasréintroduit ia nécessité.
Le procédés'appliquera doncnaturellement :
.a)"iiux, ltche s'ôé,formesiIf;g3.*1nOIe* s,
éb
b),aux'ébauches dont oq.r.q,tt.od "
lop',@, .
quiriË$Ëuvent"dei
l).T+*-:qbauches eE.aeiluitre",
Ily a cependantdeslimitesa t'upJtl*ti*îu
p.océdé.Elles résultent
essentiellement de la vulnérabilitédu mod.èle qui irpor" uI* .uuu"hesd,avoirdesdimensions*
aqg-{ç5ées.En contrepartie,resébauchesde peiitesruirr.rïÉrrent
être, prrrsp3r11.-entque par
toute autretechnique'couléesà plusieursdins
un ."ul *oul", autourd,unedescente unique:on
parle alors de " couléeen grappe,l.
Finalement, le procédén'estquemarginalement compétitifaveclestechniquesde
couléesur modèlespermanents: il est intrinsèquelentcoûteux(mouleet modèleperdu)
que sesapplications si bien
courantessontreservées â desébauches que la fonde:ie:n sablene serait
pasà mêmede produirede façonsatisfaisante.
f:l:--.=----
Lilgtlglcrr, DESt_ABrilcA-rroNs
rfi.cANiQUrs
i - E B A { ] C I { . 4 ' G- L
rr-r-i

CHAPITRE2

M I S EE N F O R M EP A RE C O U L E M E NPTL A S T I Q U E
T E C I T N O L O cDTD E SF A B R I C A T I O NjS\ I E C , \ N r Q [ r
EsI EBAUCHAGE
- il'-2-

CHAPITRE2 lv4iSEEN FORN4E


pAR ECOLTLEI'IENIT
pLASTIeuE

2 0P r i n ci p e s \
2 . 1Miseenfornredesse,ri-finis " " '" 3
. . . .. 5
2 1 . 0I n t r o d u * i o n
............5
2 1 .1L e l a mi n a g e
s
2 1 2I. p r i n c ' p e.
... . ..'. , . . . '.'....,8
2 1 2 . 2L a f i l i è r e. . . .

21 4Découpagedessemi_finis
. . .. . ,S
zt+.LGénéralités
.......25
2 1 4 . 2d é c o u p a g e ptar ra n c h a g e
..................25
2 1 4 . 3D e c o u p a gpea re n l è v e m e n d te c o p e a u x ..............26
214.4Découpagepareffetthermique..,.....
. ...,.... 39
Zl4.S Le découpage au fil
Z.ZEbauchage par écoulement plastique.
.........45
2 2 . 0 G é n é r a i i t éest c l a s s i f i c a t i o. .n. . . . . . . . . . . . .
.... . .45
2 2 . 1 L ep l i a g e . . . . . . . . . . .
^. ^,^-. . . . . . ., ' 4 7
2 2 1 . 0O b s e r v a t i opnr é l i m i n a i r e . . . . . . . . .
..............47
2 2 1. t O p e r a t i o nd se p l i a g ea p p l i q u é eà su n f r l
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4. 7
2 2 1. 2 O - p _ é r a t idoenpsl i a g ea p p l i q u éàeu n f l a n
. . . . . . ...... . ... .. .4 7
2 2 1 2 . 1 P l i a gseu rm a c h i n eàsr o u l e a u,x, .. . . . . . . . . . .
. .. .47
2 2 1 2 . 2P l i a g es u rm a c h i n eàsc o u t e a u x . . . . . . . . . . . .
,.......4g
22.2Lechaudronnage.............
.. .... 6l
222.1L'emboutissage.
.. . .ô1
2 ? 2 1I L e s o u t i l l a g eest l e u rm i s ee n a c t i o n . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . .. ; 6 l
2 2 2 12 M a t é r i a upxo u re m b o u t i.s. . . . . . . . . . .
..........,62
D i r e c t i v eps o u rl a c o n c e p t i odne se m b o u t i s . . . . . . . . . . . . . . 6 3
_2221.3
ZZZ.Z Le repoussage............
. ...64
22.3Leforgeage
. . . 7g
223.1Généralités
..., . 7g
223 2 crassification destechniques industrieres de forgeage........... 7g
2 2 3 . 3 I n t é r êd tu f o r g e a g e . . . . . . .
. ........7g
2 2 3. 4 L ' e s t a m p a .g. e. . . . . . .
. . . . .g. 0
1 Découpageer prépararion deslopins .
??3-4 . 80
2 2 3 4 . 2O u t i l l a g e s . .
. .80
2 2 34 3 O r g a n i s a t i ot ynp ed ' u np o s t ed , e s t a r r r , r a g e . . . . . . . . . . . . . . . .
91
2234.4Défautspossibles desébauches estampéàr....... 9l
22345 Règlesde conception desébauches eiiampées.. 9l
223 5 Techniques de forgeage directement dérivées rre
I'estampage
........g2
2 2 3. 6 F o r g e a gdee p r é c i s i oàn g r a n d ev i t e s s e
. .. .. . . . . . .. 9 3
2 2 3. 7 A p e r ç us u rl e st e c h n i q u essp é c i a i edse f o r g e a g e
.". . . .... 9 4
2 2 . 4 T e c h n i q u essp é c i a l edse f o r g e a e e .
. . , . , i . .. 9 4
T E C I { N O L O G ID
E E SI T A B R I C T A T I Of T
NISL . C A N I e U IE S E B , A t l C I r A G- E ll :J-

2 . 0 ,P R I N C I P E S
Beaucoup
d ' a l l i a g ersr é t a l l i q u epse u \e n tê t r em i s e n f o n n ep a ré c o u l e m e n t
n i e c r i n r r cu
pr4Jr,!tuv T ' wuouvrlâ9e
élrcrr/-l par cettevole passegénéralement,
contnteon I'avu, par le stade
intermédiaire du serni-fini
Les opérations de ntiseen formes'appliquent à un certainvolumede métal,froid
ou réchauffé, où l'on oesdéformarions plastiquespar I'actiond'outillages
lrg\':qu: spéciaur-
Le terme"plastique"doit êtreici compriscon'rme synonymed'irréversible, sansimpliqueren
aucunemanièreque le comportement de I'alliageestconvenablement représenté pui t"
modèlerhéologique de la plasticité.
Les efforts extérieursappliquésau niétalpendantsonprocessirs de mise en forme
sontà I'originede transformations importantes de sa structurernétallograpfrique,car ces
efforu modifientles dimensions et la formedesgrains.D'unemanièregénérale, Ia structure
à
grosgrainsdu lingot évolueversune structureaffinéeet orientée,maisle plus
souvent
hétérogène; une partiedu volumede métalpeutmêmedanscertaines techniquesd,ébauchage,
échapper à tout écoulementplastiqueet ne connaîtrequedesdéformations éiætiquesde son
réseaucristailin.
Lorsqu'ellese produità chaud,dansde bonnesconditic,rs, la Cuformation
plastique du métaln'épuisepassaplasticité. Lorsqu'elle seproduità froic clle provoque
l'écrouissage du métal,phénomène qui semarquepar uneélévationde la rjsistanceà la
rupturedu métalmais aussipar uneréductionde sa plasticité: un écrouiss+ge
importantpeut
rendreimpossibletoute déformationultérieuredu métalà froid sansfissui.rtion
de l'ébauche.
Qu'ellese fasseà chaudou à froid, ia déformationplastiqued'un alliage
métallique lui confèreune structure métallographique anisotropique,liéeà I'organisation des
deformations qu'on lui a imposées: cettestructurediffèrefondamentalement d! celled,un
métalcoulé,qui tendversI'uniformité.
Ii résuitede ce qui précède quela miseen formedesmétauxpar écoulement à
l'étatsolideseraconditionnéepar leur plasticitéà I'origineet sa conservaiion
au coursdu
processus. L'expériencemontreque le niveaude plasticitéd'un alliage,considéré
commeune
mesuredesdéformationsqu'il peutaccepterà l'étatsolide,dépendessentiellement
des
facteurssuivants:

- desacompositionchimique;il estenparticulier
connuquelesmétauxpurssont
plusplastiques
queIeursalliages.AinsiIa plasticité
desaciers
à faiblet.n.ur..n
carboneest-elle
plusélevéequecellecjesaciersdurs,

- desastructure métallographique, essentiellement


caractérisée
parsaphaseet sa
grosseur degrain: lesmétaux sontplusplastiques
s'ilsontunestructure
d ' é q u i l i b re
e ts'i l sso n à
t g ra i nfin,

- de sa température:la plasticité desmétauxaugmente


avecl. te^;,.pérature
et la
r é s i s t a n càel a d é f o r m a t i odni m i n u e .

- d e l a v i t e s s ei r n p o s éàel a d é f o r m a t i o:nI a plasticité


décroîtaveccettevitesse
j u s q u ' àu n ev i t e s s ed e t r a n s i t i o na,u - d e l àd e l a q u e l l e l l es ' é l è v rea p i d e m e nO
tn
m e ta c t u e l l e i n e lnat v i t e s s de e t r a n s i t i oenn r e l a t i o na v e cl a v i t e s s d
eep r o p a g a t i o n
TECIt NOLOC;I E D[S F^ I]RIC.A'f t ONS l\,tII.('ANI O UDSI -
EBAUCITAGE

d e sd i s l o c a t i o n
d sa n si e r é s e acur i s t a l l r n ,

- du nivcaudesdéfornrations à l'roidsubiespar le nrétal: un alliagene peutetre


d é f b r ' r ép l a s t i q u e m eàn ft r o i da u d e l àd , u n ec e r t a i n lei m i t e ,

- enfin,desétatsde contrainte
quefait apparaître
dansle métaltravaille,
I'outillage
au mo)/enduquelon provoquelesdéforniations.

Les optionsfondamentalesdansIa miseen formedesmétauxà l,étatsolide


découlentdesquelquesobsen'ationsprécédentes
et peuventêtrerésumées
commesuit :
- la températureà laquellele métalseratravaillé,qui n'estpasindépendante
de la
techniqueretenuepour la miseen forme,
- Ia grandeuret la directiondesefforts
appliqués,associésau choix desformesde
I'outiilagepar lequelon imposecesefforts,
- la vitessed'applicationdesefforts,qui
doiventprendredans;ertainestechniques
un caractèreimpulsionnelaigu, la notiond'énergieremplaçant
alorscelled,effort,
- enfin, I'ampleurdesdéform.ations que I'on applique.n un. fois; beaucoup
d'opérations qui se font à froid passentpar de nombreuxstadesintermédiaires
entrelesquelsil est souventnécessaire de réchaufferl'ébauchepour restaurersa
plasticité.

Fondamentaiement, Iesproblèmesposéspar la miseen forme à l'état


solidesont
extrômement complexeset la connaissance que I'on a de leurssolutionsccncrètesestencore
essentiellement empirique.Les effortsfaits pour aborder"théoriquement',
cesproblèmesse
heurtentencoreà desdiffrcultésmajeures: les modèlesrhéologiques
exploitéssontencore
rudimentaires et leur exploitationcependant si malaiséequeseulsies probiè;nesles plus
simples(en fait ceuxque posentles techniques de mise.n fom. préslntantune continuité
dansle temps)ont pu êtretraitésutilement.
Dansl'examendestechniquesde miseen forme quenous
allonsabordër,nous
devronslogiquementséparerles procédésde miseen forme
dessemi-finis,qui ont le
caractère de continuitéque nousvenonsd'évoquer,et dontsontissusdesproiuits
d,utilisation
encoregénérale'desprocédésd'ébauchage proprementdits où les opératiànssont
essentiellement discontinues et lesformesobtenues tout à fait spéciiiques.
Pourlestechniques de ntiseen formedessemi-finis, qui à ,n. ,*..ption prèssont
marginalespar rapportaux fabricatrons mécaniques, nousnouscontenterrrns de donnerle
principedesdifférentsprocédés, pourfaireapparaître lescaractéristiques essenti.ir",j.,
semi-finisqu'ellespeuventmeftreà la dispositlon desutilisateurs.
T E C T I N OL O G I E D E S F A T } R C
i A T I O N S ] \ 1E C A NI O I . J E SI EBAT]CI{AGE

2.1. MISEEN FORMEDES-$EMIS.FINIS


2 .l 0 . I n t r o dr rc t i or r

Le principede touteslesopérations de miseen formedessenl.finisconsiste à


p r o v o q u el r' é c o u l e m e p
n lt a s t i q ude' u nc e r t a i nv o l u m ed ' a l l i a gaeu t r a v e r sc j ' u no r i f i c e .
L'alliagesubitainsiun allongement considérable dansla directionde I'écc:rlement, et prend,
danslesplansperpendiculaires à cettedirection,la formeimposée par I'orifice.
Il existetroisopérations principales qui se différencient par la manièrede forcer
le nrétalà traversI'orifice. I'extrusion, le laminage et l'étirage.(figure 2 l)

2.1.1L
. e Iaminage

Danscetteopération,le métalestentraînépar frotteniententredesrouleaux,


tournanten sensinverse,appelésc),lindres,dont lesprofils méridiensdéterminent, dansleur
mouvementrelatif par rapportau raétal,l'orificeau traversduquelceiui-ciestforcé.Il existe
donc,dansI'ajutageformé par les cylindresunesectionappeléesectionneutredanslaquellele
niétalestanimépar rapportaux cylindresd'unmouvement relatifde roulementsans
glissement. En amontde cettesectionneutre,la vitessemaximade défilementdu métalest
inférieureà celle que I'on observedansla sectionneutre. c'estla zonede retard;inversement.
en avalde la sectionneutre,on trouvela zoned'avance.
La mise à forme par lan'rinage procèdesouventen plusieurspî*sessuccessives,
soit sur le mêmelaminoir,dont les cylindressontdéplacés entredeuxpasses, soit plus
généraiement sur deslaminoirsdifférentsdisposés en série 2.
On obtientpar laminagela garnmeextrêmement variéedesproi$rs utilisés
courammenten arcltitectureindustrielleet en géniecivil, lesbarres,lestub,Ë,les rails ainsi
que lesbramesqui serventde départà la fabricationdesgrcssesébauches ifrgure2.2).Le
laminagese fait à froid quandon souhaiteconférerau semi-frniles propriétésmécaniques
é1evées qu'il peutacquérirpar écrouissage.
Il n'estpaspossiblede formerpar laminagedesprofiis en caisson,si I'on excepte
les fubesde révolution,que I'on obtientsur deslaminoirsspéciaux: le principedu laminage
destubesconsisteà engagerle lingot entredescylindresà axesgauchesqui ànimentle
volumede métald'un mouvementde rotation,maisaussid'unmouvementde translation
suivant.l'axe de viration du mécanismeconstituépar les deuxcylindres.Le laminoirest
complétépar descylindresauxiliair:es, perpendiculaires à cet axede viration,dont la fonction
estde maintenirtransversalement le tubedansla positionconvenable. Au coursdu laminage,
la sollicitation du lingot esttellequ'il s'y formespontanément unecavitéaxialedontles
dimenslons sontajustées par un mandrinqueI'onengageprogressivement entreleScylindres
dansle sensopposéau mouvement du métal.Les ébauches de tubesainsiobtenues peuvent
alorsêtrecalibrées ou réduitessurdeslaminoirsdiscontinus (à pasde pèlerin)dontles
cylindresportentdesrainuresde profilsappropriés. Il existetoutefoisdestrainscontinuspour
la fabrication de tubes.
I l e s tp o s s i b l d
e ' o b t e n i re,t c ' e s ut n ee x c l u s i v i tdéu I a m i n a g e{ i,: v s 1 5 si m
5 pressions
sur lesproduitslaminés,en recourant à descvlindressravés

2 On caractérise I ' a c t i o nd ' u n e p a s s ep a r l e " c o e f f i c i e n t d ' a l l o r i i , e _ m e _ 1rLa,p p o r t


d e l a l o n g u e u dr u s e m i - f i n i a n r è c , l a n a c c p à s a l o n g u e u irn i t i a l e ,
vv '\/
}/sruv
II t ' 1 . (l t \ ( ) I o ( ; i l : l ) l : s I \ t r t i l ( . \ I l ( ) \ s l \ 1 1 .,.\(\ l ( ) l l \ I t . B . \ ( : I( I . ^ ( ; t
----l_;:
.-.l

I i l G t l l { E 2 . 1 .: ' l - c c h ' i q r r cd. se I r r n i ' a g e( A ) , d ' é t i r a g c( B )


e t d , e x t r . r r s i (o(r.r)
I t \ o t . ( ) ( ; t rl:) l \ ] \ t J l i t (\ | t o \ s M t . . ( ' , \ \ t Q| \t i - i t ] \ t ( ' i l . . \ ( ; E_
il'[(

TOULEF t0ULE:-
I O N TNI . D]StONT]NUE

TRONT LrN60T

DETOUPAGT LAMJNA6 E

BRAME
B I L TiIT i )

LAMiNAGE

BARRE

LAMiNA6E

TUBES

PROF]LES

I r l ( ; L I R I a 2 . 2 . : O r g l t r r i g r a n l n rdc o n r t : r n {I ' c n s c r n b l dc c s p r o d u i t sl a n r i r r é s
TECI-INOLOGIE F ^ B R I C , 4 ' TO
I N S ] \ {L , C A N I O L I E S E8AIJCI{AGE

2.1.2.L'extl'usion

2.1.2.p
1 r. i n c i p e

une biilette2 du rnétar


à extruder,
préarabrement
introduite
dansun
poussée
parunp.rton,
à travers
l'orifice
Ieplussouvent
fixeparrapporr
dansunepiècequi
aucont;oËlTtili;'ii
fermele conteneur sur sa faceopposée au fond du piston,et queyon
appelle"filière"(figure2'3).Lafiiièreconstitue à etieseulela partieprinc.palede l,outillage
utilisépourI'opération,le restede l'équipement consistantessentiellern.nt
.n unepresse
particulière.

2.1.2.2. La fitière

La filièrea globalement ia formed'uneplaquetrèsépaisse (fig,.re2.4)dans


laquellela partieactive,qui matérialiseI'orificeet impose
doncla forme dc la sectiondroite
I du profil extrudé,estappelée"zonede calibrage,,.
Danscettezone,I'orificeprésenteunesurfacelatérale
constituéede portionsde
surfacescylindriquesou prismatiques, dont I'axecommunestcelui du profiié extrudé
Ia dimensionaxiale,toujoursfaibre,varie re rongdu périmètre et dont
de |orifice rfrg,;1s2.5); r,objet
de cettevariationestde freinerirrégulièremrnt action
f,u, sur I'effortlocal cJfrottement,
l'écoulementdu métaldansla zonede calibrage,de
manièreà obtenirune ,.pu.tition
uniformedesvitessesà la périphériede I'extnidéformé,
cetteuniformitédesvitessesétant
garantede Ia rectitudedu profilé.
Notonsque la sectiondroitede la zonede calibrage
n'estpasidentiqueà Ia section
droite du profilé.De faiblesécartsde forme sontnécessaires,
car il faut tenir compte:
- du gonflementdu métalau
momentoù il sort de ra rrrière,
- de la température
éler'éedu métalextrudé,qui impliqueun retrait
- de la déformation ultérieur,
de la filièrependantI,opéiation.

2.1.2.3 processus

Le pistonde la presseà extruderpoussehabituellement


sur la billettepar
I'intermédiaired'undisqueque I'onappelle"grain"et qui estdestiné
à éviterqueIe métal
extrudé,généralement trèsplastiquen'adhère(enfait ne sesoude)au pistor..Le grainest
introduitdansle conteneur en mêmetempsquela billette;sondiamètr..r,
,u i.u inférieurà
celuide la billette,de manièreà ér,iterIextrusionde ,,peau,,
ia de celle_ci, cui reste,après
Ia billette,dansle conteneurjusqu'àI'extrusionde la billeuesuivanre
;iïi:,f (figures
r v L L . 9 t .

Le processus d'extrusionestarrêtéavantqueI'onait entièremert extrudéla


billene'dont il subsistedoncun résiduappele"culot": on éviteainside faire
croître
inconsidérénlent I'effortd'extrusion
en fin d'opération
(lesproportions de la billene
deviennent'à ce stadedu processus, trèsdéfavorables)et de fiire passerdan,s le profilédes

2 U n e b i l l e t t ee s t
u n e p a r t i ed u " t r o n c " , l i n g o tt r è s p a r t i c u l i e rC, e f o r m e
c y l i n d r i q uter è s é l a n c é eo, b t e n u ep a r c o u l é ec o n t i n u e .
T E C I { N O L O G I I D E S F A B R I C ^ T I O N S ] \ t h C A N I Q tr E S IBAT]CIiAGE-

i r t l p u r e t eqsu el ' e c o u l e n t etnetn dà r a s s e n r b ldear n sl e c u l o t .L a c o n c e p t i ocnl el a p r e s s e


d'ertrusiott doit pernrettre un accèsau culot.qLr'ilfaut cisailleren amontde la filière puisfaire
t o n t b eer n d e l t o r sd u c o n t e n e usro u sI ' a c t i o n
d u p i s t o n( f i g u r e2 9 ) . L a p e a i d . re l a b i l l e t t e
é p u i s esee r ae x t r u d é e l o r sd e I a m i s ee n p o s i t i o nd e l a b i l l e t t es u i v a n t ee,t l a p a r t i e
correspondante de profil extrudé,élirninée.
Il estpossibled'extruder dessenri-finis creuxen utilisant,soitunefilière munie
d ' u nn o 1 , 3(gh g u r e2 . 1 0 ) ,o u s o i tu n ef i l i è r en r u n i ed ' u n ea i g u i l l e( f i g u r e2 1 l ) .
Le motrvement relatifdu semi-finiextrudéet de la filièreétantun gligpement pur,
les effortsde frotterltentdansla filière sonttrèsélevés,et cependant, I'extrusiondesalliages
d'Aluminium,quantitativement et de loin, la plusimportante, se fait sansiubrification: ces
alliagessontautolubrifiants au contactde laciernitruré.danslesautrescas,une lubrification
estindispensable et elle se fait dansdesconditions difficiles,la difficultéportantà la fois sur
le choix du lubrifiantet de son amenéedansla filière.il faut mettrele lubrifiantsouspression
élevéeen amontde la filièreet il estalorslogiquede l'utiiiserdirectement commemoteur
pour exercerla poussée: on parlealorsd'extrusionhydrostatiqqe (figure2 12).Danscertains
cas,il estmêmeindispensable de lubrifier aussiia filière par i'avalet I'on uarlealors
d'extrusionsouscontre-pression (figure2.13).
Pour caractériser globalementla performance d'uneopératiorrri'extrusion, on
définitun "coefftcientd'extrusion",rapportde la sectiondu conteneurà cellede I'orificede la
filière.Les valeursnormaiesde ce coefficientsontcomprisesentreg et 5t
Lorsqu'ils'agitd'extruderdesprofilésde trèsgrandelongueui,on a recoursà
diversartifices,parmi lesquelsfigure I'extrusioninverse(figure2.14),danslaquellela
filière
estmobile,et à cet effet fixée en bout d'un piston(annulairepour laisserp*r.i I'extrudé).
Le
volumede métal ainsi extrudén'estplus une billettemaisune barre,forméepréalablement par
extrusionclassiqueou par laminage.Cettebane estfixée par rapportau conteneurpendant
le
déplacement de la fiiièreet l'opération estséquentielle. Un pistoncompensateur, coaxialau
pistonannulaireestdéplacéen mêmetempsquelui pourmaintenirla pression
darrsle
conteneur, à mesureque le métalen sort.
Les hgures2.15et 2.16donnentdeuxexemples despiècesextn-rdées.
t , . , (. - , ,
I l t l l \ ( / l t , t ' l l l)l \ | \lllil( \ l l()\s \l[:( .\\l()l l'\ | l, t]..\t lct I A (; Ir
L.'.-----

II
t

( t ' rt r r r s i o rdr c s é b n t r c l l c cs r e r r s e s )

t i t G U I i l i2 . 4 : L o n ed e c a i b r a g cd ' u n cf i l i è r cd ' c x t r u s i n n ,
contrôld
ecla rcctitudc
I t r , <t t l < ) t , { ) ( ; t I t ) L s t ' . , \ r l i l ( ( ' ^ N I Q U E SI F t ]\ t ( t I \ ( ; r . ' _

F I C U R E 2 . 5 : D é t a i l cs l cl a z o n er J cc ; r l i b r . : r g c .
r , ; r r i a ( i o<nj cl : r d i r n c r r s i oanr i : t l cl c l o n gd t r 1 l é r ' i r n è t rdec I a f i l i è r ' c
@

I ? l G t J R [ 2 ' 6 : P t ' o c c s s tdr 'sc x t t ' u s i o tlte, sd i f f é r e n t s


s o u s - c n s c n r b cl ct sl c r r .
d r r g ' a i . ( Â ) d e d i n r c n s i o rpr t r r sf a i b l c r y u cl a b i l l c t t c( l ] )
l)rescnce
s l ' ^ l l l i t (^ I t o N s ( ' , , \ \ * l Q it [ S I l : 8 . \t ] c H A ( ;t .

I r l c t l l i . l ' l 2 . 7 : L e s J r h a s e(sn r o u v c n r c n t sd)' u n e o p é r â ( i o nd ' c x t r r r s i o l r


( ; t ) r t t i s ec n p o s i t i o nd u p i s t o n ( b ) n r o u v c m e nd t u p i s t o np o u r c x l r . u d c r .
( c ) r c c r r l( d é g a g c l n c n td) u c o n t e n e u ra p r è se x t r u s i o n
( d ) d é c o r r J l a gder r c r r l o t ( c ) r e c u l < J up i s t o n a p r . è sc x t r u s i r . n r
( Q r r : i s cc : t ; : o . s i t i o d, rl r: c o ' ( c n c u r p o u r . c x t r r r s i o ' s u i v a l . t c
t r t t r r l t ( ) ( ; i l :l ) t : sI A I i l U ( ' ^t ' l o \ _ \ i l ( \ \ t ( , ) t t ' \ I t . "8 , \ t l ( ' i l . , { ( ; l
lr

F I C t l R I i 2 . 8 : L a r n a c h i n dr ' e x t r . r r s i o r r
I ( l l \ O l . O ( ; l l :I ) l s l , \ l l l i l ( \ I l ( ) \ \ \ l l ( \ , \ t ( J t r l :IS l B\l ( lt\(,1_ tr
l l
____
,'
l ( )
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I
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ffi
I
F I G t l l l [ 2 . 9 : D é c o r r p l g dc r r c u l o ta p r è su n e c p é r ' u ( i o dn ' , ' r t r u s i o n ,
( c ) r ' c c r r(l d é g a g c n r c n td) r r c o n t c n c r r ar p r è se r t r r r s i r l r r
( d ) ( d ' ) t n o t r v c r n c r r tdse d c s c c n t ed u c o r r t c a rlro r s r lr r t r ' : u r c h ; r qcel d c
r c n l o n t é c ; r ; l r c \ds é c o u p a g cd r r c r r l o t
( f ) n r i s ct ' r tl l o s i t i o rdr t r c 0 n ( c n e ( rpr o u t ' c x t r r r s i osnr r i v l r r r l c
i I r r (l t \ o l . ( ) ( ; l l I l t \ t , ( ' i l . 4 , ( ;-F t
t ) l \ I . \ B I i t ( \ I I ( ) \ s \ . ! l : (^ N I ( . ) It \ I
rr
- - - i i- i'

I ' - l ( ; t l l t l ' - 2 . 1 0 : I ' - r l l ' r r s i odr r' t u t s c l r t i - f i n ci r c r r x : l r rn l o Y c l r, r' u n c l r r r c l r i n c


il t0.i
r I ij( il\()l ()(;il i)l \ t.\litil( \ l l ( ) \ \ \ l l ( ' ^ \ l ( ) t l s j
I l : 1 r
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( ) ( ; l l l ) l \ l , \ t l t i t (\ I l ( ) \ s \ l l . ( , \ \ t ( ) t l \ I t , l ] . , \ ct i l . ^ ( ; l rL l, - r . ir , II
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I t t t i t \ o i ( ) ( ; t t .t ) t s I ^ l J I Ii (. \ i l t ) \ s \ 1 1 ( \ N r ( _ )tt \ I I il \t ( I{,\(;F t r - _r .r1 I
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I r l ( ; t l l t l l 2 . 1 6 : I ) i t \ c cc x t r r r d é c( s u p J r o rc- tl el r r r t t i r t : t i rl c) o u r é c l : r i r ' : r g c
i r rd i r c c t)
L e p r o c é d cé o n s i s tàe t i r e rl e n r é t aal u t r a v e r d s ' u n ef i l i è r e i l s ' a p p l i q uàeu n
p r o d u i tq u i a s u b iu n eo p é r a t i o p n r é l i n r i n a i rde' e x t r u s i oonu d e l a m i n a g (eu n eb a r r ee n
géneral)
il estspécialement adaptéà la nise en formede profiléstrèsélancés, er en
p a n i c u l i e rdse f i l s d e g r a n d el o n e u e u rL e s p r o b i e r n eqsu ' i lp o s es ' a p p a r e r r t e à nc re u xq u el , o n
rencontre dansl'extrusion, en généralcependant ie "coefficient d'étirage" rapportde la section
avantet aprèsla filièreestbeaucoup plusiàiblequedansI'e>:trusion (1,25à 1,30le plus
sou\/ent), ce qui estaiséntent compréhensible étantdonnéquel'effortd'étirage solliciteen
tractionle profilédejàforme.Cet effortde tracriontrèsélevéexpliqueau'.si.lu'unprofilé
puisseêtrele siège,aprèsmiseà forme,d'unétatrésiduelde compression ,,upgrflcielle.
Llengagement du métaldansla filière et sonaccrochage au chariotde traction
constituent évidemment desdifficultéspropresà l,étirage.
Le procédépeutêtreappliquéau rétreintdestubeset se fait toujoursà froid.
On conçoit,d'aprèsce qui précèdeque l'étirageet le laminagesoientdes
opérations assezroutinières (parcequeprisonnières d'installations gigantesques et immuables)
dontla responsabilité incombesouventau métallurgiste qui élaboreI'alliage. Les semi-finis
correspondants sontdisponibles sousdesformeset dansdesdimensions en nombrelimité,
dont la définitionestreprisedansciescatalogues ou fixée,avecun certainnombred,autres
spécifications, par desnormesnationalesou internationales, l'industrielne peutque choisir,
parmi cesstandards, les élémentsde départpourles opérations de miseà forme qu'il
envisage.
L'extrusion, par contre,estun procédépiussimplequi seprêteà la productionde
profilésextrêmement diversifiés, laissantau mécanicien i'initiativeévenruelle diundessinqui,
lorsqu'ilestétudiéen collaborationavecles spécialistes du prr,oédé peutriÀboucher à la fois
suruneutilisationtrèsraisonnabie d'uneinstallation d'extrusion et suruneronceotion
particulièrement économiquede certaines srrucrures.

Citonsquelques exemples:
- l'ébauchage de boîtiersde montreau départd'unprofiié étiré,
- leséléments de "menuiserie métallique",
- les refroidisseursde thyristors,
- lespalesde rotord'hélicoptères,
- les élémentsde carrosserie de ceilainesvoituresde chemindc fer
r EË SF A B R T C A T I O \ ]S\ I E C A N I Q U Er S
TECr-INOLOGD - E I l . . \ i i C I L { G E- II -25.

2 . 1 . 4 D é c o u p a gdec ss e m i - f i n i s

2 . 1 . 4 . 1C é n é r ' : r l i t e s

On a vu que les senri-finis disponibies en dirnensions standard doivent


géneralentent êtredécoupés avantde subirlesopérations qui en ferontdesébauches.
Les techniques générales de découpage peuventêtreregroupées en deuxgroupes
et deuxsous-groupes (figure2 17,tableaude la figure2.18):ceuxqui procèdent par
tranchageet ceux qui procèdentpar enlèvementde matière,lequelprenddesformestrès
différentesselonqu'il débitela matièresousforme de copeauxmaintenusà l'étatsolide
(sciase)ou qu'il provoquela combustion ou le changement d'étatde la marièreenlevée
(découpage par effetthermiqueet découpaqe au fil).
Le tranchageutiliseun outillageparticuliersdont ia partieactiveirrovoquedansla
matièredu semi-finiune déformationplastiquepoussée jusqu'àla rupture.i-â partieactivede
I'outil s'appelle tranchant et elle tend à pénétrerdansla matièreselonson épaisseur.
@ Les techniquesde découpage par enlèvement de matièresousforme de copeaux
utilisentun outil de coupeappelésciedont la partieactiveestconstituéedtunensemble
d'arêtesvives qui constituentautantde tranchants, bien que leur actionsur ia matièrese
différenciesensiblement de celledu tranchant uniqued'unoutil procédant par tranchage 3.
L'actionde I'outilconsisteà débitersousformede copeauxunetranchedu semi-finià
découper,
Enfin, un autreensembiede techniques enlèventunetranchei.r semi-finià
découper en la vaporisant, soit par effetthermique, soitpar étincelage.
On noteraque dansl'organisation modernedu découpage, on rencontre
simultanément sur les mêmesmachines, automatisées par commande numérique, des
techniquesappartenant à desgroupesdifférentsdansIa ciassification précédente.
On noteraencorequepourle découpage destôles.on peututiliserunetechnique
qui échappeà la classification précédente et consiste à enieverunetranchr:lematièrepar
l'actionérosived'unjet d'eautrèsétroitenvoyésur la tôle à une vitessetrè:rélevée(M:3)

2.1.4.2 découpase
nar tranchage

Cettetechniques'applique auxbarres( de formesdiverses: fisuie 2.19) etsurtout


auxtôles,et se particularise en ce casen un certainnombred'opérations qui portentdesnoms
différents:
a) On parlede cisaillage lorsquel'outilréaliseen uneseuleopérationla découpe
rectilignede la tôle (figure2.20).L'outillagecomprendune la::'eet une contre-
l a m e ,e t I a m a c h i n ep o r t el e n o m d e c i s a i l l e .
On parlede cisaillage rotatiflorsqueI'outillage comportedeuxmoleftesportant
chacuneun tranchant circulaire,I'uneservantde contre-lame à i'autreet
r é c i p r o q u e m e(nf itg u r cl . l l ) L a d é c o u p ree s t eg é n e r a l e m ernetc t i l i g n e t l a
t e c h n i q uees tn o t a m n t e u n t i l i s e pe o u rl e sr e f e n d a q de es sc o i l s
L e c i s a i l l a ge s tl a s e u l et e c h n i q uqeu i n ' e n t r a î naeu c u n ep e n ed e m a t i è r e .

r l e m o d e d ' a c t i o nd e I ' o u t i ls e r aé t u d i ée n p r o f o n d e udr a n s I e c h a p i t r e


c o n s a c r éà I ' u s i n a q e .
TECI{NOLOGr E D[,.SFABRTCA
T I ONS1\1
IiCANIQt] ES r EI],4UCIIACE

b ) O n p a r l ed e p o r n ç o n n a gl oer s q u e I ' o u t i rl i a l i s ee n u n es e u l eo p é r a t i o un r r
d é c o u p a gseu i v a nut n c c n t o u rf e r n r é- L ' o u t i l l a gceo m p r e nudn p o i n ç o n( i ' o u t i l ) .
u n er r a r r i c e
q u i . s o u t i elnaif a c ed e l a r ô l eo p p o s eaeum o u V e m v d nut poinçon
p e n d a nl ta c o u r s eu t i l e( d i r e c t e )e,t u n d é v ê t i s s equur i m a i n t i e nl ta t ô i es u rs o l t
autrefacependantla courseretourdu poinçon(figure2.22)

c) On parieciegrignotarre lorsquela découpe résulted'un*qrand nombrede


polnçonnages successifs opérésavecrecouvrenrent Ie longd'uncontourfermé
(figure223). L'outillageestle mêmequepourle poinçonnage ei l,opération
se
fait dansl'étatactuelde la technique surdesmachines à commande numérioue
comportant diversesfonctionsauxiliaires de positionnement et ,ie manipulaiion.

Cesmachinesconstituent l'élément essentiel


d'unecellulefleriblede découpage
d o n tl a f i g u r e2 . 2 4d o n n eu n ei d é e .

La frgure2.25 montredesportionsde tôle qui peuventprovenirselonl'échelle


d'opérations de poinçonnage ou de grignotage.ces portionsde tôlesqui servent
de départà desopérationsd'ébauchage portentle nom de flans.Le positionnement
sur la tôle standarddesdiversflansnécessaires à uneproductiondansdbs
conditions qui limitentau minimumieschutesinévitables estI'opérationde mise
en tôledont la qualitéexerceuneinfluencedéterminante surl'économie du
découpage.

2 . 1 . 4 . 3 D é c o u p a gpea r e n l è v e m e ndte c o p e a u x

ce type d'opérationfait généralemenr


appelà unesciedonton distingtteles
différentstypessuivants.
- sciedisque(figure2.26),
- scieà lame(figure2.27),
- screà ruban(figure 2 28).
I : ( t i \ o l o ( ; t t : t ) l : s l ; , \ l i l i l ( , \ l t ( ) \ s t r 1 t ' (\ \ t ( l t I s I l t ] . \ t r (i l \ ( , 1 .

_l

I ' r ' c l r r r i c J udccsd é c o r r [ ) a gdcc s t ô l c . s


( t l , ' c o r r 1 l ; rngrcé c : r n ir(rl cc t l ) : l r c f f c ' lI l r c l ' n t i t 1 r r c )
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f o r m ed u n . 1 egt r z e u xo u d ' u nr a y o n n e m e p n rt o v e n a ndt' u n et o r c h eq u el ' , r nd e p l a c e l e l o n gd e
la découpeà effectuer.De cliacundesprocédés utilisésactuellement, nousdonn"rons
s e u l e m e nl et p r i n c i p e .
1) L'ox)'coupaqe(figures2.29et 2 30)utiliseun jçt d'oxygène pur pour provoquer
Ia combustion de Ia tranchede matièreà enlever: uneflammeauxiiiaireest
utiliséepour amorcerla réactiond'oxvdation qui, étantexothermigue. se poursuit
en principed'ellemêmeaussiIongtemps quele métalestsour-ris aujet d'àxygène.
Cejet sertpar ailleursà expulserdujoint lesoxycies formésqui sonipuli,érulents.
Le procédéestutilisabiepour découper destôlesd'acierde 3 à ^, i50 mm
d'épaisseur. Il n'estpasapplicable,tant s'enfaut,à tousIesaiiiagesmétalliques.

2) Le procédéarc-air(figure2.31)utilise uneélectrode crayonen composite


carbone graphiteextérieurementcuivrée: on fait jaillir un arc électriqueentre
cefteélectrodeet le métalà découper,de manièreà provoquersa fusion locale,
les
goutteiettesforméesétantchassées par I'actionmécaniqued'un flux d'air
compriméissud'unecouronned'ajutages prévusdansla torche.La quantitéde
chaleurmiseen oeuvreestplusfaiblequedansI'oxycoupage : le procédéarc-air
s'utilisepour desalliagesplussensiblesauxeffetsthermiques(aciersinox.par
exemple)et pour de faiblesépaisseursseulement.

3) Le procédéarc-ox),qène, initialementdéveloppé pour le découpagesousI'eau


utiliseune électrode creuseen acierenrobéd'unflux et un jet d'oxygèneinjecté
par I'intérieurde l'électrode.
L'actionsur I'alliageà découper estla Àême quedans
I'oxycoupage: I'arcélectriquene sertqu'aupréchauffage. L'enrobagesertà isoler
l'électrodedansles découpages profonds;l'âmeen acierde I'électrodeest
consomméedansIa réactionet accroîtla quantitéde chaleurdégagée.

4) Le découpage au plasma(figure2.32)utiliseun jet de ,,plasma,, (colonnede


gaz rendueconductricepar une ionisationintense+ températur.es
trèsélevéesà
I'impactdu jet qui estporteurd'unequantitéénormed'énàrgie par unitéd'aire).Le
procédé,en pieinessor,donneunedécoupebeaucoup plusbeiLeque I'oxycoupage
et permetle découpage d'alliages qui ne peuventêrreoxycoupe;.
Des têtesde découpage au plasmaéquipentcerraines grignoteuses modernes, dont
ellesélargissent ies possibilités (hautevitessede découpe, nettetéde la coupe,
faiblevolumede matièreaffectépar l'échauffement, siLence). La figure2 33
c o m p a r el a v i t e s s ed ' a v a n c e n t r eu n eo p é r a t i odne p l a s m ae t c e l l ed ' o x y c o u p a g e .

5 ) L e d é c o u p a gaeL rl a s e u r t i l i s eu n l a s e a
r u C O 2d e g r a n d ep u i s s a n ceet f a i t a p p e l
à u n e i n s t a l i a t i opnl u sc o m p l e x e t p l u sc o u t e u t q . u . l e p r é c é d e nLt .e st o r c h e s
l a s e ré q u i p e n tc,o m m ei c st o r c h e à s p J a s m al e. sg r i g n o t e u s e
r iso d e r n e s ,
a u x q u e l i eesl i e sa p p o n e nut n s u r c r o îdt e p o s s i b i l i t écso r n p a r a b l e
n sr a r sp l u s
a f f i r n t é ees n c o r e( d e c o u p ebse a u c o upJitu sb e l l e s )
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i l i ( l l \ ( ) l . O ( , l l D I : . SI : , \ l l i i l ( I l ( ) \ \ \ l l . ( \ \ l Q ! ls I

l l c r r r a r q l r cl . c r j c c o L r p aa!u. cl a s e er t a u l l l a s n rrar ' : c e s s i l cu rnrltl o t n Ç o t l n e n l e l t t


l t r c a l a l rilicl t r o r r n r r tdec l a d é c o r i pac1 à i r cp o L rll rl/ P, -r rt l, lr .r !r i1L1rtPr - l| ' r( ,1t .l nl trr' "' tçr ,a, ( c
dC l't)l-rt'tllli,rlt

2 . 1 . 4 . 5 L e d é c o u l l : r g e :f ri lr r

l ) n r . - v o i r c o u r sd c ( ' t r r r r p l e t n e n
d tesT e c h n o l o g i e

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i l c U R 0 2 . 2 9: f e c l t n i q r r cd ' o x y c o r r p : l g(en r 0 u v c n r c ndt c l l t o r c h c )
t ) t . \ l ' ^ t t t j l (. \ I l ( ) \ s \ l t . ( , \ \ t o t l . \ I fli\((il.^(;1.
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I i l G L I I t l i 2 . 3 1 : O r r t i l l a g cd c d é c o t r p â g lc) l r l e l r r o c é d é: l r c - i l r r '
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2.2 EBAUCHAGE
P A R E C O U L E M E NPTL A S T I Q U E
2 . 2 . 0 G é l é r a l i t é se t c l a s s i fcia t i o n

On classelesopérations d'ébauchage
par écoulementplastiqueen se référantaux
formesqu'ellespeuventproduireau départdes3 typesgénériques de semi-finisdécoupés
qu'onutilisecouramment, à savoir:
- un fi1,c. à d. un solidedontune dimensionestgrandevis
à vis desdeux autres,
- un flan, c.àd. uneportionde tôle résultant
d'undécoupage; il s'agitdoncd,un
solideproched'unplan,dontdeuxdimensions sontgrandesvis à vis de la
troisième,
- un lopin, c.àd. un tronçonde barrele plussouventpeuélancé,
ciontlestrois
dirnensions sontdu mêmeordrede srancieur.

O n a p p e l l e:
- pliage,touteopérationappliquée à un fi1,queiqu'ensoit le résultat,et toute
opérationqui, appliquéeà1rnflan, produitune forme cylindrique(éventuellement
conique)ouverteou unecoquefendue,dont le feuilletmoyenresLe développabte
Les effortsappliquésau flan pendantsa miseen forme par pliage..estent
relativement faibles: ce sontgénéralement descouplesde flexion,l'intensité
suffisantepour former successivement dansle flan un certainnombrede plis où
sontlocalisés les écoulements plastiques,ou pourenroulerle métalcontinûment.
maisd'unemanièreprogressive

- chaudronnage,touteopérationqui, au départd'unflan,produit
une coquede
f o r n r et e l l eç e s o nf e u i l l e tm o y e ns o i tn o n - d é v e l o p p a b l e
I)ans une opérationde chaudronnage, le flan travaillése trouvesoumisnon
seulementà descouplesde flexion,maisaussià deseffortsnormauxd'intensité
suffisantepour provoquerdesécoulements plastiques plus ou moinsuniformes
sur toutesI'épaisseur du flan.Les opérations de chaudronnage mettentainsienjeu
deseffortsd'intensité beaucoup plusélevéequelesopérations de pliage,mais
produisent desébauches rigides,d'unetrèsgranderichesse de forme.

- forgeage,touteopérationqui, au départd'un lopin(éventuellementd'une


brame)
p r o d u i tu n eé b a u c h de e f o r m eg u e l c o n c l u e .
Le forgeageproduitdesécoulements plastiques danst o u t [ e v o l u m e d ' a l l i a g e
travailléet met en oeuvredeseffortsinstantanés trèse l e v é sq u e l ' c n n ' o b t i e n t
q u ' e nr e c o u r a nàt l a f r a p p e

L a t i g u r e2 3 4 r é s u m ed ' u n em a n i è r e s u g g e s t i vcee t t ec l a s s i f l c a t i oonn: r e t i e n d r a


q u el e st e c h n i q u eds' é b a u c h a gq eu i s ' a p p l i q u eanut t j l e t à l a t ô l e( p l i a g ee t c h a u d r o n n a g e )
s e r o nltt l l s e se n o e u v r eà f r o r d ,t a n d i sq u eI e so p é r a t i o nqsu i s ' a p p l i q u eàn tu n , l p i n s e r o n lte
p l u ss o u v e nnt r i s e se n o e u v r eà c h a L r d
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s t c r r u cl s) : l r . p l i : r g( re\ ) c l t : tr r d r o r r r r : r g(c[ ] ) c t
for.gclgc(C)
2 . 2 . 1L e p l i a g e

2.21
. . 0 O b . s e r v a t i opnr é i i n r i n a i r e

L e s o p é r a t i o ndse p l i a g ea p p a r a i s s ecnotm m ec o n c e p t u e l l e m es n
imt p l e sl,e u rm i s e
en oeuvreI'estbeaucoup moins,à causede la réactionélastique du flan travailléaux
déformations qu'onlui impose.Cetteréactioncompliquelesoutillages, limite les
déforrnationsque I'onpeutappliqueren unefois et empêchelesformesobtenues de répondre
à destolérances serrées.
La logiquede la fabricationvoudrait.Jonc que lesalliagesà plier soientchoisis
parmiceuxdont la lirnited'élasticité eslrelativement basse, maisla logiquecJrI'utilisation ne
s'accommode pasnécessairement de ce choix : un grandnombrede piècesproduitespar
pliage,notammentà partird'unfi1,sontdestinées à jouer le rôle de ressorts, cr iis sont.au
contraire,
nécessairennent constitués d'acierà hauteIimiteélastioue.

2 . 2 . 1 . 1 O n é r a t i o n sd e n l i a g ea p p l i q u é eàs u n f i l

Les opérationsde pliageappliquéesà un fil qui constituent


souventdes
opérations
spéciales,
ne sontpastraitéesdansce cours.

2 . 2 . 1 . 2 O p é r a t i o n sd e p l i : g e a p p t i q u é eàs u n f l a n

Les opérations de piiagequi s'appliquentà la tôlepeuventêtredistinguéespar les


rnachitleset lesoutillegesauxquelseliesfont appel,et qui, la plupartdu temps,exercentsur le
typed'ébauches produitesune influencedéterminante. Il esten tout casindispensable
de faire
la distinctioneutrele pliagesur rouleauxet le priagesur couteaux.

2 . 2 . 1 . 2 . 1P l i a g es u r m a c h i n e sà r o u l e a u x

Le pliagesur machinesà rouleauxs'appliquegénéralement à desflansd'assez


grandesdimensionset I'opérationprésentetoujoursun certaincaractère de continuité.Deux
organisations de pliagesur rouleauxdoiventêtredistinguées.
Dansla première,le flan estsoumisà I'actionde rouleauxlisses,au nombrede
trois,dont les axessontparallèles ou concourants (figure2.35), et présentent unedisposition
telleque le flan peutêtreengagéentrelêsrouleauxde maniereà séparerle troisièmedesdeux
premiers. Le flan se trouveainsientraîne par iesrouleauxet enrouléselonun axeparallèleou
concourant avecceuxdesrouleauxde manièreà formeruneébauche cylindriqueou conique
d er é v o l u t i o n q u i , l o r s q u el e sb o r d ss o n ta m e n ées n p o s i t i o np r e s q ujeo i n t i v e ,p o n el e n o m d e
r . ' i r o l ei l; s e r n b l e q u e I ' o né t e n d ea c t u e i l e m ecnet v o c à b l ea u xf o r m e sq u i r e s t e nlta r g e m e n t
ouvertesLes virolessontdestinées à êtreassernblées pourconstituer descorpsde réservoirs
e t d e c o n t e n e u rdsi v e r s .
D a n si ' a u t r eo r g a n i s a t i oIne.t l a nt r a v a i l l e s e p r e s e n tseo u sl a f o r n r ed ' u n
r e c t a n g ldee t r e sg r a n dé l a n c e m e nett, l e sr o u l e a u xt o , u-joLg r rrsa v é se t a u n o m b r ed e d e u x ,
s o n tc y l i n d r i q u eest à a x e sp a r a l i e l e d s .i s p o s épse r p e n d i c u l a i r e maeungt r a n dc ô t éd u f l a n ,
a i n sq i u ' àl a x e d e sp l i sq L r ' i ldso i v e nlt' i b r r n e r( f r g u r e 2 i 6 ) L . ef l a ne s te n t r a î npéa rl e s
r o u l e a uq x u i l u i i n r p o s e nl et u rp r o l i l .d a . r rl se b u rc i et b r r n e u
r n p r ; a ; lpl ll i é ,q L r el , o na p p e l l e
T T - C I J NLOO CI E D E SF Ai ] R I C Â T I O N }S1E C A NI O UE SI E B . \ U C T I . \ G-E

s o u v e n"tp r o f i l éf o r m éà f r o i d " L a d é f o r n t a t r oanp p l i q u éaeu f l a ne n u n es e u l e


f o r s( o n d i r e n
u n es e u l ep a s s é )q' u i t e n dà f b r m e rt r a n s i t o i r e m eennt a m o n td e sr o u l e a u x
L l n ec o q u en o n -
d é v e l o p p a bsl eo u sI ' e f f e d
t e sd é f o r m a t i o nésl a s t i q u ei ns d u i t e si m
, p o s ee n g é n é r adl e p r o c é d e r
en piusieurs passes pourobtenirlespr-ofilés voulus La figure2 37 montrelesformes
successlves par lesquelles passeun prcfiléparticulieravantd'afieindre safonne définitive
On forme de la mêmemanièredestubesouvertsquel'on ferme
ensuitepar
soudage, et destôlesondulées.

Cettetechnique de pliages'applique, soit à desflanspréalablernent découpés,


soità I'extrémité d'unebandede tôledont l'ébauche n'estséparée qu'auterme'des opérations
de pliagequi doiventlui êtreappliquées. Les outillagesprincipauxutiliséspour chaque
opération portentle nom improprede couteaux(ils ne coupentrien).Le pliage
sefait en
enfermanttotalementou partiellement le flan entreun tel iout.uu et un geql{g:couteau 1, et
,:. ":-i.
lesopérationsont nécessairement un caractère discontinuet séquentiel
Le couteauet le contre-couteau imposentle rayondu pli (figure2.3g)., Il est
possibledanscertainscasde formerdeuxplis simultanément dansun seulàutillage(figure
2.38);quandia formeà obteniresttrèsfermée,la difficultérésidedans
le prcblèmeposépar
I'accèsdu couteauau flan pour lesdernierspliagesalorsque lesplis déjàformés
en gênentles
mouvements: desdégagements appropriésdansle corpsdu couteaudeviennent alors
indispensables (figure2.39).
Les machinesqui travaiilentla tôle par piiagesur couteauxsont6ans
la très
grandemajoritédescasdesmachinesmultipostes,chacundespostes
assurant une opération
au moins'certainesde cesopérations pouvantd'ailleursêtredesdécoupages (cisaillageei
poinçonna,ee).
Ii e.xistctependant, pour d,esbesoinsbien précis,desmachinesà posteunique,
commela "presse-plieuse", illustréeà la figure2.40, quiestdestinée à formeren uneseule
opérationdesprofrlésqui s'apparentent à descomières.
Quandles machinessontmultipostes,l'ébauchedoit êtretransiéréed'un posteà
celuiqui le suit, c. à d. qu'elledoit, de préférence sansintervention,libérerlc postequ,elle
quitte,gagnerle postesuivantet y êtrepositionnée.

Deux typesd'organisations
peuventêtrereconnr:es
danslesmalhinesà
couteauxmultipostes:
rl

l) dansla premièreorganisation (figure2.41),lespostessontdisposés en série,un


seulcouteauagissant à chaqueposte,touslescouteaux agissant simultanément sur un
ensemble d'ébauches se trouvantà desstadessuccessifs de leurmiseen forme.Toutesces
ébauches, qui proviennent alorsd'unrubande tôlerestentattachées entreelleset au ruban
j u s q u ' àI a d e r n i è r o
e p é r a t i o on u i n t e r v i e nl at s é p a r a t i o. ne n t r el e sa c t i o n s i m u l t a n é edse

+ L e c o n t r e - c o u t e ap u e u t p r e n d r el a f o r m e d ' u n g a b a r j t ,e t c e g a b a r i ts e r t a l o r s
d e c o n t r e - c o u t e a pu o u r t o u t e sl e s o p é r a t i o n sd e p l i a g eq u i d o i v e n td o n n e rf o r r n e
à i ' é b a u c h e e, t d o n t c h a c u n er e c o u r tà u n c o u t e a ud i s t i n c t ,L a f o r m e f i n a l ed e
l ' é b a u c h ed o i t é v i d e m m e n pt e r m e t i r eI ' e x t r a c t i o nd u g a b a r i t .
I r f . ( I t \ o l _ o ( ; t E D E SF A I J f i l ( . \ T I ( ) " ;) sr E ( , \ \ t Q i . E SI - EB..\trCIt.\GE

I ' e n s e m bd l ee sc o u t e a u xl e
, r u b a na v a n c ed u n p a sq u i m e tt o u i e sl e sé b a u c h ra: sl a f o i s a u
s t a d es u i r , ' a n
d te l e u rm i s ee n f b r n t e o. n r é a l i s e
a i n s id e m a n i è r et r e ss i m p l el e t r a n s f e rdt e s
é b a u c h e ns t, a i so n n e d o n n eg e n e r a l e m epnat sl e n o m d e m a c h i n e - t r a n s faeur tx m a c h i n e s
a i n s io r s a n i s é e5s
2 ) d a n sl a d e u x i è m o e r g a n i s a t i o( n
f r g u r e2s . 4 2e t 2 . 4 3 ) ,p l u s i e u r s , c o u t e as u
ex
meuventen chaqueposte,radialement, versun gabaritcentral,et agissent dansun ordre
déterminé sur un flan préaiablement séparédu rubande tôle.L'actiondescouteauxapplique
la tôle sur le gabarit.Dansles machines muitipostes, lespostessontsouventsuperposés et
l'ébauche incomplètement forméeesttransférée automatiquement, par la macirine,d'unposte
au suivant,avecsongabaritou un supportappropriéLa machineestalorsappeléemachine-
transfert,parcequesa structurese rapp:lchede celledesmachines-outils automatiqubs.
auxquelles ce nom a d'aborCétédonne.

REMAROI]E:

Le cintragedestubeset desprofilésn'estpasuneopérationde pliage,parce


qu'elledévelcppedanscertainespartiesdessemi-finiscintrésdeseffetsnorrnauxtrès
importants. Elle n'apasnon plus lescaractères fondamentaux d'uneopérationde
chaudronnage et échappeen fait à la classification
simple que nousavonsproposée.
. Le cintragedestubeset desprofilésutilisedesmachines ou descqr:ioements qui
s'apparentent aux machinesde pliageà rouleaux,Dansle casdu cintragedesurofiiés,les
rouleauxdoiventcomporterdesrainuresqui guidentles ailesdesprofiléset empêchentleur
déversement (figure 2.44).Dans le casdu cintragedestubes,un outillagecorqplémentaire,
agissantà I'intérieurou à I'extérieur du tube,estindispensablepouréviterson écrasement
dansla zonecintrée(figure2.15).On peutintroduireà I'intérieur du tubeune barrerigidede
fortneappropriée, un ensemble de noyauxrigidesou uil paquetde fils, que l'on doit
évidentntent potrvoirextraireapresl'opération. Cetoutillagepeutêtreévitéen remplissant le
tttbed'unelttassepulvérulente incompressible qu'ony enfennede manièreà empêcher son
changemeni de voiumeintérieur.QuandI'outillage estextérieur, "
il consiste
elruil gabarit
empêchant la tendance à I'accroissement du diamètredu tubeparallèleau vecteur......

5 L'ensemble L . / s 5 U U L r r d g c S u t i l i s é sd a n s u n e t e l l eo r g a n i s a t r op
, - . 1 ^ - ^ , , r i l l ^ ^ ^ ^
no r t e l e n ' o m
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d ' o u t r l l a g eà s u i v r e " .
\ I t o \ s \ 1t . ( , , \ \ t ( . ) t

F I G U r { F2t . 3 5: I ' > l i a gper r r n r t t c h i n c s : ir o r r l c : r r r xl i s s c s


( f l r r r ré
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r é a l i . s éeet o u t i l l r g c s )
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iI l t r ( i l \ ( ) 1 . ( ) ( ; U [r ) i \ I i \ t ] R l ( . , \I I ( ) \ s \ 1 t ( \ \ t ( ) t f \ I l l ] . \t r ( I t \ ( ; r . II -:,1. I
_ . - - - l

I I I ( ; T I I { F ] 2 . 3 t t :[ , c sp l i sf o r n r é sJ ) : l rJ ) l i i l g cp l t r t u r c n r : r c h i nic c o r r t q : r u x
( c t c o nt r c - c or rt c : tr rr )
I r l l \ o t o ( , l rt ) i \
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l f l ( ; t l l l l ' l 2 . - 1 0 : l \ l r r c l r i n cr l c l l l i r r g er \ c u r r t c : t r r rl l o r r r 'é l l t u t ' l u t g i ' t l ' r r r t t


c o r r t i è r ' t ' : \ I ' r ' o i dc r l u n e s er r l t o l l t ' r ' : r t i o n( c r c t ' p t i o r r n c l l e) ( l ' r ' t s .r ' p l i c r r s c )
(,

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UfiU3]l-Ag : l)li:rgr';lr' r':rchi'c rrruItiJro.stc :i coutcaur:


( : r l c co r r t i l l l g c"si i s u i v r c " )
lrrl:iy; l)l:\l \trkt( \ I l()\ \1[( \\t()t'1.\ |

l ) l i . , r gl cl r u 'l r r : r c h i r r: icc o r {r c ; r r r r l i s J l o s ér :. rsd i : r l c n r ,t] c, rt


: t g i . s sn :I ts r r c c c s s i v t ' l nt ct tnc r r :rrn i è r c s ( r q
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Irl(;t jltl,- 2.J-l : Ollér.ltiorr


d c c i n t r . : r gtcl , r r r r
I)r.ofilé
O-GOffi

F I G I I R I . ]2 : O p é r ' . l r t i ocr rl ec i n t r ' : r g cd ' r r n t t r b e( l v c ' co r r t i l l : r g c s


é r ' i t c r l ' é c r ' : r s c r r r cdnctl a z o r t ec i r r t r ' ( 'rcl r rt r r l l c )
T E C I i N O L O c t I D E . SI r ^ B R i ( , \ T I O N S ] I E C A N I Q t j [ , S
I EB,.\T]CH..{GE. II -6I-

2 . 2 . 2 L e c h a u dr o n n a g e

/rle chaudronnage, à l'originemanuel,doitsonnomauxrécipients t'chaudrons)qui


constituaient
autrefois
I'objetessentieldutravaildu métalenfèuilles-rlà chaudronnier
procédaitparallongement localisé dela tôleaucontact d'outils
a. d*., puiiculières et sous
I'effetd'unefrappeau marteau et dedéformations thermiques bridées,,I.echaud.onnage
manueln'estplusappliqué, à I'heureactuelie,quedansdestrauaux deréparation; l,ouvrierqui
le pratiqueportele nomdetôlieret sonactivitédépasse engénéralle caàredu chaudronnage
proprement dit.Quantauchaudronnage industriel,il necJoiiplus grandchose au
chaudronnage manuel,ni danslesobjetsqu'iiserràprccuire,ni dlnssamise
eno.uuri$ât
:I]:tt deuxtechniquesindustriellesde chàudronnugà, I'emboutissageet le reFroussage,
très
différentesdansleurimportance économique et dais leurmoded'aition,r. i. f1an.-l

2.2.2.1 L'ernboutissage

j#Dansles opérationsd'emboutissage, on enfermede force le flar entreles deux


partiesprincipales d'unoutillage,I'unmâleappelépoincon,I'autrefemelle
aprelématrice;la
matrtcepeutêtrert++ ou felmé,e,Tet dansle premiercas,l'ébaucheforméàn,estpasen
contactavecelle sur touteson éterldueen fin d'opération(figure
2.46).L,outillaqese
complèteéventuellement d'un serre-flanqui ernpêche au coËs--ddl'opération celrains
mouvements anarchiques despartiesde la tôle qui ne sontpasencoreengagées entrele
poinçonet la matrice.
DattsI'cmboutissage classique, ie poinçonet la matricesontrigideset rihe
Itrbritication
estindispensable et détern:inante dansI'imrnense majoritédescas. L,effortest
tl'ansmisau ll-u parI'outillageau moyend'unepresse, danslaqueilel,unedesparties
principalesde I'outillageestfixe et l,autremobile.
L'effort d'emboutissage atteinttoujoursdesvaleursinstantanées élevées,parce
que
--lEeux la déformation s'étend en peu de temps à I'ensemble du 6
. flan.
typesde pressessontutiliséescouramment: despresses mécaniques et clespresses
hydrauliques (figures2.47 et2 48).Danslespremières,l'énergienécessaire
à Ia défoimation
du flan estemmagasinée dansun volanten rotationet transmiieà la partiemobilede
l'outillagepar un mécanisme 7.Danslessecondes, l'énergieestemmagasinée dansun
accumulateur oléopne.umaticlqslt rransmise à la partiernoblt"de l,outillage
par
I'intermédiaire d'un'rérin.Les deuxtyoesde presses sontnécessairement equipees a.
-qlissièresguidar:ten trdnslation la partiemobilede l,outillaee.

o L e s p r e s s e su t i l i s é e sp o u r
I ' e m b o u t i s s a gdeo i v e n td o n c ê t r e c a p a b i e sd e
d é l i v r eur n e é n e r g i et r è s é l e v é ee n u n t e m p sr e l a t i v e m e nc to u r t : e t , e s
doivent
d o n c c o n t e n r ru n a c c u m u l a t e udr ' é n e r g i ep e r m e t t a n dt e l i m i t e rl a p u r s s a n c e
des
m o t e u r sq u i l e s é q u i p e .L a c a p a c i t éd ' u n e p r e s s ed, ' e m b o u t i s s a g e
étant
essentiellemen cat r o c t é r i s é pe a r I ' e f f o r ti n s t a n t a n ém a x r m u mq u ' e l l ep e u t
développer.
i Q u a t r ee x e m p l e sd e t e i s
m é c a n i s n r esso n t d o n n é sà l a f i q u r e2 , 4 9 .
M a l g r éc e ss i m i l i t u d e sl e, sp r e s s em s é c a n i q u e st h y d r a u l i q u edsi f f è r e n t
s e n s r b l e n r ednatn sl e u rc o m p o r l e m e nDt a n sl e sp r e s s ehsy d r a u l i q u elsa,c o u r s e( a m p l i t u ddeu
m o u v e m e ni m t p o s éà l a p a r t r em o b i l ed e I ' o u t i l l a g ee)t l a v i t e s s ien s t a n t a n éc eo n tr é g l a b l e s ,
alorsquedanslespresses mécaniques, ellessontimposées par la vitesseinstaqtanée du volant
la
et cinématique du mécanisme ( le mouvement estpermanent et la fin de coursecorrespond
à u n p o i n tm o n d u m é c a n i s m eI)l s ' e n s u q i tu ed a n sl e sp r e s s ems é c a n i q u eis' e, f f o r ti n s t a n t a n é
aneindrait une intensitétrèsélevéesi le mécanisme venaità butéeavantd'avoiratteintsafin
de coursenaturelle(matricefermée) un limiteurd'effcrtestindispensable tianslespresses
mécaniques ("tampon")et superfludansune presse hydraulique. Notonsque la souplesse
d'utilisation despresses hydrauliques se paiegénéralement parun montantd'investissement et
u n c o û td ' e n t r e t i epnl u sé i e v é .
Les presses qui correspondent auxschémas précédents, qu'ellessoient
mécaniques ou hydrauliques sontditesà simpleeffet,parcequ'unseulélémentde I'outillage,
poinçonou matrice,estaniméd'unmouvement commandé. On dit d'unepressequ'elleestà
doubleeffetsi le mouvementdu serre-flan estaussicommandé.
La figure 2 50-A correspondà une presseà simpleeffet danslaquellela mairiceseuleesten
mouvementcommandé,le serre-flanétantsimplemententraînépar la matrice.Ce sete-flan
estreliéà un accumulateur oléo-pneumatique qui limiteI'effortqu'il estsusceptible
d'appliquerau flan à une fractiondéterminée de I'effortd'emboutissage. Danssa course
retour,le serre-flan dégagecomplètement I'emboutidu poinçon.La figure2.50-Bcorrespond
à une presseà doubleeffet,ou le mouvementdu poinçonet celuidu serre-flansont
commandés indépendamment, le fond de la matriceestmobileet relié à un a-r-cumulateur
oléo-pneumatique; il joue à la fois le rôle de limiteurd'effortet celui d'éjecte,rde l'embouti.
Les possibilitésdespresses à doubleeffet les destinentplutôtà I'emboutissag: profond(figure
2.51),puisquedansce cas,le guidagede ia partieimportantedu flan qui n'estpasen contact
avecle poinçonet la matriceen débutd'opération justifie la commandeséparéedu serre-flan.
Notonsquc pour obtenirdesemboutisvraimentprofonds,il c'rtgénéralèment
nécessaire de procéderen plusieurs passes successives de mêmesens(emboutissage direct)'ou
de sensinverse(emboutissage inverse).
Les presses conçuespour combinerdeuxou plusieursopératiofrs
d'emboutissage (directesou inverses)avecd'évenruelles opérations complén-,":ntaires de
découpage et de perçagede l'ébauche sontappelées presses à effetsmultiples.

2 . 2 . 2 . 1 . 2N I a t é r i a u xp o u r e m b o u t i s

L'aptitudedesalliagesmétalliquesà I'emboutissage estd'aborddéterminée par


la ductilitéqu'ilsprésentent sousla forme du flan auquels'appliqueI'opération.s
L'anisotropie destôleslaminées estla caused'anomaliedansla déformation,
qui se manifestent notarnment par l'apparition
de "cornesd'emboutissaqe"queI'ondoit
enleveret qui imposent Concun ébavurage spécial(figure2.52) Les déchinrres
perpendiculaires et lesplissements ont unecausegénéralement étrangèreà la ductilitéde
I ' a l l i a gm
e i se n o e u v r e

o U n m a n q u eg é n é r a ld e d u c t i l i t éc o n d u i tà d e s f i s s u r e sp a r a l l è l e às l a d i r e c t i o n
,.1 | ^ - 1.. ^ , , + i ^ ^ ^ ^ ^
u çrrIUUu Lrùùo9u,
ll..l
'
. P o u rl e sa l l i a g e si n s u f f i s a m m ednut c t i l e si ,l e s tn é c e s s a i pr eo u ré v i t e rl a
de rnultiplierlesopérations
f,rssur,itlon et de recuire['ébauche entrecelles-cipour lui restituer
dela ductilité
Il faut cependantnoterque la ductilitén'estpasune conditionsuffrsantepour
qu'unaliiagesoit apteà former sansprécautions particulières desemboutisviablesdans
/-
ntimporte quellesconditionsd'utilisaticn. Ainsi,certainsmatériauxcommele laitonpeuvent
donner lieu quand ils sont emboutisau phénomène de craquagepar corrosionsoustension
lorsqiiils sontmis en service.En pareilcas,1'ébauche doit êtrerecuitemêmesi elle ne
présente aucundéfautvisibled'emboutissage.
Notonsenfin qu'àcôtédestôleshomogènes, on emboutitdestôlèScômpoSiteS
("plaquées") et destôlesrecouvertes d'un frn film synthétique jouant à la fois un rôle de
protectionen serviceet de lubrifiant pendant I'emboutissage (il n'y a donc pasdansce cæ de
lubrification per un fluide).
I

'rl'
2 . 2 . 2 . 1 . 3. D i r e c t i v e p
sour Ia conception
d e se m b o u t i s
*:
iâ 1) Le coût desoutillagess'élèvefortementavecI'encombremqn! riesemboutis,
la limitationde cet encombrement et Ie recoursà I'assemblage s'imposedoncpour les
élémentsde s!ructuresen tôle emboutie.
2) Les dimensions du flan de départsontconditionnées par les dimensions
standarddestôles,car les chutesdoiventêtreminimisées.Le dessind'un emboutipeutêtre
direcicrnent influencépar ceftecontrainte.
3) Il y a en principeintérêtà emboutirunetôle minceet à donnerà l'ébauche la
rigiditevouluepar le dessinde I'embouti;lesrègiements limitentcependantcettetendance
pourcertainesstrucfuresen imposant une épaisseur minimale aux élémentssoumisà la
corroslon.
4) Drrfaiblescourburescontribuentà limiter ies risquesde plis et de déchirures
dans i'cmbcuti,nraisaffaiblissent éviCemment la rigiditéde I'embouti.
5) Ll t-=hniqued'ernboutissage laissela latitudede poinçonnerdestrous,au
découpage desflans ou entredeuxopérations successives d'emboutissage:il estopportunde
profiterde ceftelatitude,et judicieuxde raidir lesbordsde cestrouspar un repli de la tôle,
i .r surtours'ilssont destinésà recevoirun élémentd'assemblage.
I

A côtéde la techniqueclassiqued'emboutissage qui vient d'êtredécr,re,on en a


développé d'autresqui se distinguent essentiellement par la manièredont les parties
principales de l'outillage(poinçonet matrice)sontmatérialisées.
On utilisenotarnment, dansuneapplication particulière de la technicrre classique,
une mttrice constituéepar une mirsséd'élastomèrequi se trouve,en fin d'opération, dansun
état voisin de la compression hydrostatique. On peut ainsi économiser la mise en forme de ia
partiec1el'outillagela plusdélicateà façonner(matrice)(figure 2.53).
peut
La rnêmematérialisation êtrefaitedu noincon pour emboutirdesébauches
contre-dépouillées par rapportà la directiondu mouvement imposépar la presse. La figure
2.5i nrontre s c h é m a t i q u e m el an ft a ç o nd ' o b t e n i r u tne l e m b o u t in, o n p a sa u d é p a r t d ' u n flan,
'
r n a i sc J ' u nper é f b r m gq u i , d a n sc e te x e m p l ee,s td e j àu n e m b o u t i
Dansle casde [a tigure2 54,on utiliseunematriceconstituée d'undiaphragme en
caoutchouc, l i m i t a n t
u n ec h a m b r ed a n sl a q u e l l oe n i n t r o d u iut n l i q u i d eq u e I ' o nm e t s o u s
e u d i : r p h r a g m e "C. e t t et e c h n i q use' a p p a r e n t e
p r e s s i o no n p a r l ea l o r sp a r t b i sd e " l ' o r m a g a
aux p r e c c d e n t e s
T E C I I \ O I - O (I;E D t . . S
F , \ B R I C A T I O N}SI E ( : A N I Q I J EIS EBAUCTIAGIi

I l e s t p a ra i l l e u r sp o s s i b l e
d e s e s e r v i rd ' u n em a s s e f l u i d ec o m m ep o i n c o n I ' e f f o r t
d'entboutissage doit alorsêtrefourni par l'ondede chocprovenant de la défl;gr.,iiond,une
c h a r g ed ' e x p l o s idf a n sl e m i l i e ul i q u i d ec o n s t i t u a nl et p o i n ç o n( f i g u r e2 . 5 5 ) .Q u a n do n
e m b o u t iut r tt l a n ,l ' e n c e i n tceo n t e n a nl et l i q u i d ed o i ta l o r sê t r ep r o t é g éd e I ' o n d ed e c h o cp a r
unenappecompressible constituée d'untubede caoutchouc remplid'airou d'un rideaude
bullesgazeuses degagees à la basede I'enceinte et s'élevant le long de sesparois.On peut
utiliserunematriceferméequandon emboutitunepréformetubulaire.L'opérationest
souventappelée "formageà I'explosil''.Dansdescastrèsdifficiles(miseen forme
d'emboutisen tungstène), le rnilieu liquideestun métalfondu,pour obtenirun préchauffage
suffisantde la tôle : on trouvedanscettetechnique unedesraresapplications de
I ' e m b o u t i s s aàgceh a u d
Enfin, et c'estle développeme:tl le plusrécentde l'emboutissage, on peutemboutir
sanspoinçonma!ériel(frgure2.56)en utilisantlesforcesde répulsionmagnétique qui se
développent dansle flan ou la préforme,quandon lessoumetà I'actiond'un champ'
magnétique d'intensité élevéeet rapidement variable(F.E.M.+ d<p/dt) : le flan ou la préforme
sontà cet efièt placésentrela matriceet un bobinageparcourupar une impulsionde courant
provenantde la décharged'unebatteriede condensateurs; I'effortd'emboutisiÀge résultede
I'interaction inagnétique entreie courantde la bobineet lescourantsinduits::ansla tôle.

Ceftetechniquede chaudronnageestdécriteschématiquement
pa.''la figureZ.57.
$ Elleconsiste
à appliquer
un flancirculaire
surun mandrin
enrotation. La tôleest
parunemolette,
soilicitee mgnoeuvr'ée.manuellement
ou mécaniquement,
dontI'action
q ' ê l r p r - r - er \ r ' { \ , ) r i . r q i v e 1 ç e n tuduU C
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On évitela fomrationde plis méridiensen maintenantle bord du ilan au moyen
d'un secondoutil qui, agissantà I'intérieurde la coque,empêchele déversement du bord
avantqu'unrétrécissernent circonférentiel suffisantde la coqueen formationn'ait étéobienu.
Le bord descoquesde révolutionainsiformé peutêtreraidi en I'enroulantpar
l'actionprogressive d'unoutil de forme,
X-l-e repoussage estune opérationqui se prêtebien à une miseen oeuvremanuelle.
si le flan ;l travaillerestsuffisammentmince,si la cbqueà former estde dimènsions
suffisantment petiteset si le métalpossède une limite d'élasticité suffrsamment basse: en
effet,contrairement à ce qui est Ie casdansl'emboutissage, ceftetechniqueappliquéeau flan
deseffortslocaux,dcnt I'intensitéresterelativement modérés.
Pourformerdesébauches de grandes dimensions, en alliagesà hautelimite
élastique, on mécanise le procédésur desmachines puissantes : c'estainsique I'onmet
notamrnent en forrnelesfonds"tori-sphériques" -
desréservoirs cylindriques.
S Le repoussage esttrèsloin d'avoirI'importance économique de I'ernboutissage : il
estIentet n'estapplicable qu'auxcoquesde révolution.( frgure2.58)En contrepartie, il ne
demande. qu'unoutillagelirnitgyllestdoncréservé aux applications suivante::
J - miseen formede3coques de grandes dimensions (difficilement';ccessibles à
l'crnbout issage),
- c o q u e sd e d i m e n s i o nqsu e l c o n q u feasb r i q u é eesn p e t i t e s é r i e sp a r rt
l e s q u e i l el es p r o c é d é
e s tp l u sé c o n o m i q uqeu el ' e m b o u t i s s a gàec,e u s ed e
I eq u i p e n r e nert d e I ' o u r i l l r g e x i q e sp a rI e m b o u t i s s a s e
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l ) : l l l p l i t i u é c i ' rr r n c J r r . i ' f o r . n(rccv l i n d r . e )
iil( i l \ i ) t ( ) ( , l t I ) l \ l \ l l l j l ( \ l t ( ) \ _ \ \ 1 1 (\ \ l ( . ) (l \ l - t . . 8 , ,(\ tl t \ ( , 1

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2.2.3 Le fo rgeage

2 . 2 . 3 . 1G é n é m t i t é s

DansI'opération de forgeage, la miseà formede l'ébauche estobienuepar


écoulement plastiqued'unlopinmassifdonttouteslesdimensions sontgénér:riement
modifiées. Le forgeagenécessite deseffortsinstantanés trèsélevés: on lesobtientle plus
souventen faisantabsorber par le lopin,en un tempstrèscourt,l'énergie cinétiqueconienue
dansunemasseen mouvement de translationou de rotation.
A l'origine,la déformation du métal,rendumalléable par un échauffement
préalable, résultaitde chocsd'intensité relativement modérée appliqués manuellement au
moyend'unmarteau,frappantdirectement la piècesoutenue par une enclume e.
A partir de ce stademanuel,le forgeagea connu,en s'industrialisaht, une double
évolution: le recoursà desmoyensmécaniques de frappeet le développement d'outillages
spécialisés.
Les premiersmoyensmécaniques de frappequi ontvu le joursont lesmoutons,
machinesdanslesquellesl'énergienécessaire au forgeageestaccumuléedansune masseen
chutelibre.Dansies machines trèsanciennes, unelongueplanchesolidairede la masseétait
pincéeentredeux rouieauxqui I'entraînaient par frottementpour l'éleverà une hauteur
convenable, puis s'écartaientpour lui permeftrede tomberlibrementsur l'ébauche. Le mouton
à rubanestune variantedu mêmetype de machine.
A une époqueplus récente,on a étéamenéà éleveria masseau ftlcyend'un vérin
à vapeurou à gaz : à partir du momentou on s'estaussiservidu vérin pour u.,rélér.,la chute
de la masse,le moutonestdevenuun marteau-pilon.
Dansles machinesà simpleeffet,encorerudimentaires, auxquellesil vient d,être
fait allusion,la réactionau chocde la massesur la pièceestfourniepu, un. auiremapse
métalliqueimportante, appelée chabotte,supportant I'enclumeet suspendue surunefondation
élastique.Les gros marteaux-pilons modernessontà doublefrappeet ne sollicitent
pratiquement pasleur fondation.
Enfin, danslestechniques modernesde forgeage,on utilisesouventpour certaines
opérationsdesmachinesà forgerdanslesquelles l'énergienécessaire estaccumuléedansun
volanten rotation.Cesmachinesoù l'effetde lrappeestatténuésontappelées un peu
abusivement "pfesses à forqer".(figures2.59et2.60)
Quelquesoit le typede milchineà forger,la capacité de la machineest
caractérisée par I'énergiepar coupqu'elleestcapablede développer(acruellement. jusqu,à
10000kJ/coup).

2.2.3.2 Classification
destechniquesindustriellesde forgenge r,

Aussilongtemps quele forgeage procèdeparchocssuccessifs agi.santlocalement


s u rl ' é b a u c h e
ch, o c sé v e n t u e l l e m eanptp l i q u érsn é c a n i q u e m emn at ,i sd o s é se t c r i e n t é p
s a rl e

" L e r o r g e a g em a n u e lf a i t é v e n t u e l l e m e n ta n n p l à d e so u t i l l a g ersr , d i n r e n t a i r e s ,
f a c i l i t a n It ' o b t e n t i o nd e u E t L o i l t Y J l u t i l l Ë 5 I U U d t g S / m a i sr e s t a n d
^ ^ r t - ; ^ a n f n . -
t ' u n eo r a n d e
u n i v e r s a l i l éc l ' e m o l o i .
v v | , | |
T E C I I N O T , O C I ED E S F Â B R I ( - I \ . If O \ . S N I E C A N I Q U E S
I EB . \UC H A G E

forgeron,on d.itque l'ona af'taireà un fbrgeagelibre,qui peut


faireappelà desoutilagesdu
m ê m et y p eq u e l e f b r g e r o nm a n u e(l f i g u r e 2 . 6 l )
DansI'industrie actuelle, on n'aplusguèrerecoursau forgeageIibrequedans
deux
\,Cl)

a) pouruneopérationd'ébauchage grossier,
précédantuneou piusieurs autres
opérations
deforgeage,et qui peutavoirpouiseulobjectifd'écra^ser
le lopinpour
le débarrasser
d'unecouched'oxydeforméeaucoursdu chaurfage,

b) pourforgerdesébauches trèsvolumineuses : I'actionlocalede la frappeet le


fait quelesoutillages
laissent
le métallibredes'écouler latéralenent limitentles
endépitdeI'importance
deladéformation
lo"aleà appliQuer
;iiÏrl11î:fjo.,

une autretechniquede forgeage,appeléeestampage estcaractérisée par


I'utilisationd'outiilagesappelésmatricesqui s'apparentent à desmoules,en ce sensqu,ils
portentdesempreintes(on dit desgravures),.p.àduirunt
en creuxla forme de l,ébauche que
l'on veut obtenir : cesoutiliagessonten deuxpartieset forment
firi,.:-\
..,,,:- une sortede boîteque l,effort
de frappeferme de forcesur [e lopin ciemanièreque le métairemplisse
I'empreintequi iui
imposesa forme.L'estampage, en raiscnde la spécialisation
desoutillag., qr'il utiliie, est
réservéà desproductionsde grandesséries.
Enfin, il existeun ensemblede techniquesspéciales de forgeagequi constituent
une autreévolutiondu forgeagelibre et dansiesquellesl'ébauche
estunl*e. pu. .uppo.tuu*
outillagesdont I'actionrestelocaled'un mouvementd'ensemble imposépar une cinématique
appropriéede la machineà forger.l0

2.2.3.3 Intérêt du forgeage

Quelleque soit ia techniqueutiliséepour le mettreen oeuvre,le fbrgeagepossède


en tant que techniqued'ébauchage plusieurs"pointsforts" que I'on peutsoulignJ"Ae, a
présent.
1) Le fibrage de la bane dont on tire le lopin estmodihé par
I'opérationde
forgeageet la structuremétallographique de I'alliagepeut,ians un pro..rrus bien
conduit'êtrelittéralement adaptéeà la forme de l'é-bauche (figureZ'62) Il s,avère
ainsi particulièrement avantageux de forgerles piècessolliciùesûar chocou
soumlses à la fatigue.
2) Le forgeagen'introduitpasde défautsinternes: le chauffage
peutêtre
responsable d'uneéventueiles dénaturation superfrcielle, maisll ne peut
évidemment susciter de défautsinternescomjarables aux retassures quel,on
trouveen fonderie
3) Le forgeagelaisseunelibertéassezgrandedansle choixdes
épaisseurs et de
leursvariationsparcequ'il ne s'y poseaucunproblèmede retraitpar
changement
d'état.
1) La quantité d e n t a t i e rm
e i s ee n o e u v r en ' e x c è dgeu è r el e v o l u m ed e l , é b a u c hàe

1 0 N o u se x a m i n e r o npsa r l a s u i t e
l e s p o s s i b i l i t édse st e c h n l q u ei sr r d u s t r i e l l e s ,
d o n cd e I ' e s t a m p a geet d e st e c h n i q u essp é c i a l e se,n i n s i s t a npt a r t i c u l i è r e m e n t
surla première.
i
T E C I J \ O I - O C ; I ED E . SF i \ I ] R I C A T I O ; \ S} l E C A \ I Q U E S I - EB.\UCH.\GE -

s e u l e m e ndte i a ' ' p e r t e


o b t e n i r l a d i f f é r e n creé s u l t e a u f e u "( o x y d a t i o a
nu
chauffage)et de la présence de bavuresrelativement peuimportantesEn outre,
beaucoup de techniques inoustrielles de forgeagepermerrent sollventde ibduireà
p e ud e c h o s el e su s i n a g eusl t é r i e u rest p a rc o n s é q u ednet l i m i t e rI ' e x c èds e
m a t i è r ed e l ' é b a u c hseu rc e l l ed e l a p i è c e .

La contrepartie
se trouvedansla difficultéd'obtenirdesébauches
creuses, dans
les limitesimposées au volumedesébauches forgéesà causede l'énergieà mettreen oeuvre,
et dansle coût comparativement élevédu processus.(figure2.63)

2.2.3.4 L'estampage

2 . 2 . 3 . 4 . 1D é c o u p a geet p r é p a r a t i o nd e sI o n i n s

Les lopinsproviennent du tronçonnage d'unebarre: leurvolumedoit


évidemmentêtreadaptéà celui de l'ébauche à obtenir,maisen dehorsdesproductionsen très
grandesséries,on évited'adapterlesproportionsdu lopin à cellesde l'ébauche, parcequlon
estlimité par les dimensionsstandarddessemi-finiset parceque,parmi les semi-finis
standard,il peut êtreplus intéressant de regrouperles dimensionscommandées quede viser à
uneminimisationde l'énergie miseen oeuvre. il
En général,le voluhe ciulopin excèdede quelquel0% celui ciei'ébauche. Le
lopin estrendumaliéablepar un traitementthermiqueadéquat,maisil n'acquiertune
malléabilitésuffisanteque s'il estportéet maintenuà une température convenable pour subir
I'opérationd'estampage. Les foursde chauffagesontgénéralement "au défi1é,'(tunnelsou
carrousels) et sont rarementà atmosphère contrôlée: danscesconditions,le chauffagedes
lopinsune croûtede calaminegênante pourle glissement du métalsurlesparoisde la grawre
qu'il doit remplir,et néfàstepourla longévitéde cesoutillages. , -

2.2.3.4.2 Outiilages

t'.1Ii*.
Les matricesd'estampage, qui doiventrésisterà deseffortsconsidérables et à
deséchauffements importantssontréalisésdansdesalliagestenaceset réfracrtiires qui les
rendentdifficilementusinables, d'autantplus que leursformessontgénéralerndnt de
définitiongéométriquecomplexe,que lestolérances soientassezseiréeset que les exigences
sur l'étatde surfacesontgrandes.Le développement de l'électroérosion a apportéunesolution
intéressante au problème,tandisquedesprocédésrécentsde fonderiede prec;siondéveloppés
actuellement devraientpermettred'utiliserbrutesde couléeles matricesqui en sontissues.
Aucuneméthodene permetcependant de mettreà forme à bon compteles
matricesd'estampage qui restentdesoutillages extrêmement coûteux,utilisables seule]rlent
dansla productionde erandesséries.
Les ntatrices sontgénéralement en deuxparties,I'unerestantfi.redansla
machineà fbrgeret I'autreétantsolidairede la têtede fiappe.Les deuxpartiesde I'outillage
doiventprésenter desdépouilles convenables pourque l'ébauche puisses'endégager comme
o n l e s o u l t a i t ee:n g e n é r a lo, n t à i te n s o r t eq u el a p a r t i em o b i l ed e I ' o u r i l l a gsee d é g a g sea n s
efforts,l'ébauche restantemprisonnée dansla partieintërieure cleI'outillage d'oùelleest
extraitesoit manuellernent, soitau moyend'éjecteurs. Pouréviterpendanfle forgeagetoute
t e n d a n cdee l ' é b a u c hàei ' a d h é r e n d cea n sl ' o u t i l l a g eo,n i n t r o d u idt a n sl a m a t r . . eu n
T E C } { N O I , O C ID
E E SF A B R I C A T I O \ S
} I E C ; \ N I Q T J EI S - E B . \ U C I I A G E- II -8r-

c o r n b u s t i bdl eo n tl a v o l a t i l i s a t i oanu, m o m e n d
t e l a f r a p p em
, a i n t i e nut n ec e r t a i n seé p a r a t i o n
e n t r el ' é b a u c h e 'Ie' ot u t i l l a g e
Les matriceslesplussimpless'ouvrentnormaiement dansun plan
perpendiculaire à la directionde frappe;toutefois,lorsquele dessinde l'ébauche I'exige,on
peutêtreamenéà prévoirun joint obliquepar rapportà la directionde frappe,ou mêmeun
joint courbe.Il estalorsessentiel d'éviterqu'unecomposante de la réactionà !'effortde
fermeturene soit fournie par lesglissièresde la machineà forger,qui ne le suiporteraientpas
longtempssi le joint ne peutprésenter une symétriepar rapportà la directionde frappe,il faut
doncque les matricessoientpourvuesd'un systèmed'emboîtement qui absorbela composante
de I'effortde fermeturenormaleauxglissières (figure2.64). rl
Le plussouvent,la miseen formede l'ébauche ne résultepasd'uneseule
frappedansune seulegravuremaisdu passage de l'ébauchedansplusieursgr vures i
successives danschacunedesquelles elle peutd'ailleursêtrefrappéepiusieursfois. On donne
alors le nom de gravure de finition (figure 2.65).àcelledanslaquellel'ébaucheconnaîtla
dernièreétapede sa miseen forme.Cettegravurede firnitionestreconnaissable au fait que
contrairement aux autres,elle comporteun losementde bavure(figure2.66).
La présenced'unebavureau dernierstadedu forgeages'expliquepar la
nécessité d'imposerstrictementla forme de la gravure,doncd'assurer le remplissage parfait
de cettegravurepar un volumede métal,qui, étantnécessairement affectéd'unecert4ine
imprécision,doit présenterun certainexcèspar rapportau volumestrictementnécessaire.
Cettebavureprésente commeun bourreletattachéà l'ébauche par unezonenrincequi portele
nom de cordonde bavure(figure2 6l)'. il correspondà un étranglement dont on règlela
longueurle long de sonpérimètre,de manièreà réglerles écoulements solidesqui doivent
permettrele remplissage correctde la grawre.
Les opérationsde forgeageproprementditessontsuiviesd'uneopération
d'ébavurage qui consisteà trancherla bar.uredansle cordon.Cefteopérationse fait sous
faible effort dansune gravurespécialedite "d'ébavurage" .
Les différentesgravurespeuventappartenirà desmatricesdistinctesou être
totaiementou partiellementregroupées dansune seulematrice.
Remarque : on ne peutformer directement par estampage une cavitéperforée
'l
dansune ébauche, puisqueles deuxpartiesde l'outillagene peuvent
éviciemment venir en contactdirect.Pourobtenirune telle perfiration,on
forme un voile qui s'apparente à une bavureinterne,et cn I'enlève
ultérieurement par uneopérationcomparable à un ébavurage .

1 1 l l e s t p a r f o i sp o s s i b l ee,n c a s J e j o i n tc o n s t i t u d é e p l u s i e u rssu : f a c e sp l a n e s
dedisposer c e j o i n t p a r r a p p o r t l a
à d l r e c t i o dn e I ' e f t e f r a p p e d, e m a n i è r e
ford
q u e l e s c o m p o s a n t edse I ' e f f o r d t e f r a p p ea g i s s a ndt a n su n p l a np e r p e n d i c u l a i r e
aux q l i s s i è r e s
s ' é q u i l i b r esnpt o n t a n é m e n t .
:
i l l ( I l \ o l ( ) ( ; l l I ) l s l . \ l l l i l (\ f I ( ) \ \ \ l l ( \\l()l l\ I - t , _ t ] . \(t i l \ ( ; 1 .

--,\

: D i f f é r c r r t crsn r c h i n c s :fi o r g e r
i\: N l o r r t o n ! ] : I \ ' l l r t c l u - l t i l o n C : P r e s s e :fio r . g ç r
i t t r t t \ r ) (t ) ( , l lt ) t i s l : . \ l l l { l ( \ ll()\\ \il ( \\l()t I \ |
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forgclgc c i l t é r t t i tt i < 1r r c d r - '


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I l ( l l \ ( ) t . o ( ; l l :l ) l : s I \ i i l { l ( \ l l ( ) \ \ \ll( \\l()l I\ I lt]\t(It\(,t ll sr I

I r t Gt i R [ , 2 . 6 1 O r r ( i l l l g c sl ) o u r {' o r g c u g cl i l ) r . c
I I t ' <l t \ o l . ( ) ( , i l l ) i \ I \ l t i t i ( \ l t ( ) \ \ \ l l . ( { , \ l ( ) t

{i,:-fl1

F i b r l t g c : l d , l p t ér i l i r l i r r r r r ct l c l ' é b : r r r c h c
ll( i l \ ( ) l . O ( ; l { . I ) l : SI i , \ l i } t l ( , \l l O \ S \tt,( \\l()l l\ | - [.1].\l ( il

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U

F I ( ; t l R [ - 2 . 6 3 : l i t l r q c r t g ct l ' r t r t ci ' b r t r r c l t c r c u s e( - t r ' : u r c l r : r gdce s b : r v u r c s )


\ I \l,lil( \ I l()\\ ( , \ N I ( ) tI . s I I r ]\ l ( I t \ ( ; t

I r l ( i t ; I t l , . 2 . ( r . t :I l l ( r . i c c sr l ' e s t : l n r l ) : t g( c rrsicrrl'.scon ligrrr';rtions dc oi rrt


1ll .j
J l o r r ré' v i t c r (- o ut c s o l l i c i t i r { i o ,ni t x i : r l e
s r r r l c s g l i s s i c i r cdse s r r r i r t r i c c s .
s v s ( r i l r r t l' ' e r rbr o î t c n i c nt J ) o r l r: r[ r . s o r b c lrr r s o l l i c ti a t i o r rr r ri r r l c )
I
i II,(lt\()l()(;il l)t\ I \Iil|( \ Il()\\ \lt.(
L-

tï:ir

F I ( ; t l l t l , . 2 . 6 5 : ( i r . , : r y r r rs.rcr.csc t s s i v c( psl ' é s c n crtl ' r r r rl o g r r r c ndt c l x t v r r r . r '


t t r r r rls: rg 1 ' l l \ / u d
r .cel i r r i l i o r r )
l ) l \ I \ B I U ( , \J l ( ) \ 5 \ t l ( I . B\ t ( ' i l \ ( ; t .

t r t G U I l t _2 . 6 6 : N l l t r i c c : r v e cr u l c g l ' t v u r e i n t c r r r r é d i : l rcct u n c g r ' : r v r r r rcl c


l l n i t i o n, i t l ' c cl o g c r t t c r rrtl e l ) i t v u r c
. . - l
I I - ' , l l _I
I

t r ' ; r r r c l r c i ' i t c o r r l r l rI r
I
I
__i
T E C I J T O i - O GI [ , D E S F . \ B I t I C , \ T IO T S } I T , C A N I O U E SI E B . , \ L r ( - I . I A-G E

2 . 2 . 3 . 4 . 3O r g n n i s a t i otny p ed ' u n p o s t ed ' e s t a n t p a g e


L
La figure2.68schématise I'organisation
d'unposted'estampage élémentaire.
l'ébauche, de formetrèssimple,estestampée dansuneseulegravureet toutesies
manutentions sontmanuelles. Le postecomporteun four,qui n'intervient ici qu'uneseule
fois, parceque le nombretrès limité desopérationssuccessives rend inutiieun réchauffaee
intermédiaire, un pilon qui assumel'opération d'estampageproprement dite,et d'uneret*
sur laquelleon pratiqueI'opérationinitialede forgeagelibreet I'opérationfinaled'ébavurage.
La hgure 2.69 montrecommentun tel posted'estampage (encadréen tiait
interrompu) prendplacedanslorganigramme généraid,unforge.

2 . 2 . 3 . 4 . 4D é f a u t sp o s s i b l edse sé b n u c h ees s t a m p é e s

Les ébauches estampées peuventêtreaffectéesde défautsappartenant à deux


catégories bien distinctes: I'insuffisance '
de hbrageet les défauts.4eforme.
L'insuffisancede fibragerésultedu mauvaischoix du piocessus de forgeage:
certainesébauches, en raisonde leur forme,ne peuventêtrecorrectement frbreespar le seui
recoursà I'estampage et doiventfaire appel,exclusivement ou complémentairernent, à I'une
desautrestechniquesde forgeages que nousavonsgroupéesdansles techniques spécialesde
forgeage.
rl
Les défau$jle formerésultentsoit d'unemiseen oeuvredéficientede la
techniqued'estampage, soit d'un dessinde l'ébauchequi ne respectepasles limitesinhérentes
au procédé.La figure 2.70 schématise quelques-uns desdéfautsde forme caractéristiques et
leur originequandelle résultede la miseen oeuvredu procédé.En (a), I'estarnpage produit
uneébauche incomplète, parcequele lopina ététrèsmal positionné dansI'outiilage.
En (b), un défautdansla positionrelativedesdemi-matrices donnelieu à une
ébaucheà redans.En (c), l'ébauche estaffectéede replisparceque la frappea étémal dosée
(effort de frappeexcessifau débutdu processus). Enfin, en (d), l'ébaucheprésentedescriques
à la basede bossages trop élancéspourpouvoirêtreobtenuscourammentpar esrampage.

2.2.3..{.5Règlesde conceptiondesébauchesestampées

1) Il faut s'efforcerde concevoirdesébauches que I'on peutestamperdansdes


matricesà joint plan (figure2.71). Un joint brisépeutêtreacceptédanscertai'iscass'il est
possiblede le disposerpar rapportà I'effortde frappede manièreà-annulertoutecomposanre
de I'effortde fermeturede la matriceperpendiculaire auxglissières de la machine.On peut
parfoisaccéder à la symétriesouhaitable desempreintes en estampant simultanément deux
ébauches identiques placées tête-bêche dansuneseulematrice.Certaines ébauchespeuvenr
êtreconçuesde manièreà êtrecoudées a posterioriaprèsavoirétéestampées sou-runeforme
q u i p e r m est a n sa u c i i na r t i f i c el ' u t i l i s a t i odne m a t r i c eàsj o i n t p l a n

2 ) I l e s ts o u h a i t a bql eu el e p l a nd ej o i n t s e p a r e l e b a u c h e n d e u xv o l u m e s
s e n s i b l e m eéngt a u x ,l a s i t u a t r oind é a l ec o r r e s p o n d aànut r r er é p a r t i t i osne m b l a b idee c e sd e u x
v o l u m e sé g a u xd e p a r te t d ' a u r r d e u p l a nd ej o i n t
3 ) L ' é b a u c hdeo i t c o m p o r t edre sd é p o u i l i edso n ti e d o u b l er ô l ee s td e p e r m e t t r e
l a s é p a r a t r odne l ' é b a u c heet d e c h a c u ndee sd e m i - m a t r i c e a su m o m e nvt o u l u ,e t d e f a c i l i t e r
I ' a c c èdsu m é t a la u f o n d d e sg r a v u r e sL.e sd é p o u i l l eàsp r é v o i r v a r i e nnto t a m m e natv e c
la
machine utilisée.

4) L'ebauchedoit êtreconçue,auxdifférentsstadesde sonévclution,'àe


manièreà se positionnerà peuprèsspontanément de manièreccrrectedansiesgravures
successives.
En particulier,l'ébauche
doit présenter,
au sortirde la gravuredc finition,une
formequi perrnettede I'accrocher
sanstâtonnementset en bonneplacedansla gravure
d'ébavurage

5) Les anglesvifs rentrants, tout corllmeles arêtesvives saillantessont


incompatibies avecun écouiement correctdu métal.Des "congés"et arrondisde rayonaussi
grandsquepossibledoiventdoncêtreprévus,maisquandla piècefinie doit présenter
des
surfacesde raccordement à forte courbure,il ne peutêtrequestiond'affaiblircettecourbure
sur i'ébauchepour en faciliter I'estampage,car I'usinageultérieurqu'imposerait cettefaçonde
faire,obligeraità couperles fibreset à compromettre les effetsUenenques du forgeage.

6) L'usuredesmatricesst cellede la machineà frapperaltèrer,t


la précisionde
l'ébaucheet il estdoncvain d'imposerà celle-ciuneprécisiontrop grande.Il existedes
standardsqui permettentd'estimerla précisionmoyenneimposableà i'ébaucheet donnent
des
indications
numériques complémentaires, notamment sur lessurépaisseurs
d'usinage qui
doiventêtreprévues.

7) Les creuxprofondset étroitscompliquentla réalisationdes.ilatriceset


augmentent I'effortde frappe: il convientdoncde limiterla profondeur relati".e
descreux
inévitables
et de leur donneruneformesimpie,De même,lesbossages perpe..diculairesau
plandejoint doiventavoirun élancement limité(2/3 du diamètrepou, un borrug.supposé
cylindrique)fautede quoi le métalne peutaccédernormalement au fond de la nartie
correspondante desgravures.

Deux techniquesdériventdirectement
de I'estampage.

La premièreestconnuesousle nom de "matricagehors barre" (fiqure2,72).


Elle consisteà forger l'ébaucheen boritde barreet à la séparerde la barreau rnomentde
l'ébavurage. La techniquediffèretrèspeu,danssonprincipe,de I'estampage : lesmatrices
enfermentencorel'ébaucheà sesdifférentsstadesde miseen forme,à cetterestrictionprès
quelesmatricessontconçuespourlaisserpasser la barresansagirsur elle.La technique est
utiliséedansla productiond'ébauches élâncées, dont le fibragerestenécessairement liitrité,et
surtoutd'ébauches de petitesdimensions donton laciliteainsila manutention et ie Dassaqe
d a n sI e sg r a v u r essu c c e s s i v e s ,
La deuxieme t e c h n i q uees tc e l l ed u r e f o r r l e m e n t _ ( , f i q2u7r3e) ;e l l r s ' a p p l i q u e
d a n ss e sd é v e l o p p e m e nl et ssp l r : sc o u r a n tàsu n t r o n ç o nd e b a r r ed ' u nc e r t a i né i a n c e n r e0nut e
I ' o p é r a t i odne f b r g e a g n
e e t r a v a i l l er l u eI o c a l e n r e(nàtu n ee x t r c r n i tgeé n é r a l e n l e n
p ro)u ry
TECI{NOLOGIE
D E SF Â B R I C Â TOf \ S I I E C , \ ) i I O L , EIS - E I ] , \ U C t I , \ G-E

formerunetêteou un évasementl,ébauche typeforméep a rr e f o u l e m e ne ts tc e l l ed o n tl a


formeestlongicaule; dansune telleébauche, la structureresteévidemment, en dehorsde la
t ê t e ,c e l l eq u e I a b a r r ea v a i tà I ' o r i { r i n e .
Les opérations de refoulernent se font en généralsur desmachines-transfert
frappehorizontale, à
et la partieessentielle de I'outillag-eestconstituée d,unenatrce
multipostes (f,rgure 2.74), qui généralement s'ouvretransversalement, et d un ensemble de
bouterolles quijouentle rôle de la matricemobile;la partie
de la barrequi doit êtrerefoulée
n'estpascontenuedansla matrice,elle esten porte-à-faux,
de manièreà pouvoirêtreafteinte
par les bouterollesqui la frappentà chaquestade
de la miseen forme.La réactionà cet effort
de frappeest particulièrement supportée par un organede butéequi selonles cassert
d'éjecteurou de m_oyen de transfert("porte_barre,,).
,
Un effort de fermeture(transversal) doit êtreappliquésimultanérr€ûr âuX
matrices,avantla frappepar les bouterolles
L'opérationse fait à chaudou à froid.Elle estlimitée
'volume danssespossibilités par le
relatif de la tête : l'élancement de la partiede la barrequi se trouveen porte-à-fauxau
momentde la frappeet qui déterminele volumede la
têtedoit êtresuffisamrrient " faibfefour
É;.:i! évitertout risquede déversement pendantl,opération. ri
Les formesdesébauches produitespeuvents'écarterde Ia forme longicaule
peut localiserla zoneforgéeen dehorsdesextrêmités : on
si I'on prévoitun dégagement approprié
de la bouterolle(qui seprésente commeune demi-matrice sur laquelleagitun piston).Il est
aussipossiblede former desébauches de ce type dont la partieforgéen'estpasde révolution.
on peut enfin former desébauches à deuxtêteséventueilement creuseset aussidesébauches
perforéesen recourantà despoinçons
solidairesdesbouteroiies.
Enfin, la techniquepeuts'appliquer à desébauches tubulaires(figure2.75).

Cettetechniqueestuneparticularisation de I'estampage dont l,application est


limitéeà despiècesde dimensionsmodestes (figure2.76).Elle se caractérise ôar la vitesse
élevéede la frappe.queI'on obtientpar la déflagration
d'ungaz. onpeut ainsrafteindredes
vitessesde I'ordrede 20 m/s (un moutondonneau mieux
^::a:- 5 m/s et un piron9 mis).
On met cettevitesseà profit pour obteniren une seulefrappe
desébauches
précisespratiquementsansbavureset dont seulesles
surfacesintérieuràs sontdépouillées.
Les matricessanslogement de bavuresontconçuesde manièreà iai:seruçe
libertéà i'écoulement dansunezonede l'ébauche où la précisionn,estpasreqriise.
Les demi-matrices s'emboîtent I'unedansI'autreen fin d'oiérationet viennentà
butéel'unesur I'autrede manièreà calibrercertaines zonesde l'ébauche : ellessont,pour
résisterau choc correspondant, freftéesdansreursupport.
Les surfacesextérieures parallèles à I'elfort de frappepeuventévitertoute
dépouille' le niveaurelativement élevéde l'énergie miseen oeuvremet en fin d,opération
l ' é b a u c hdea n su n é t a tv o i s i nd e l a c o m p r e s s i ohny d r o s t a t i q u e
et Ia"décompression,,élastique
qui sensuitdégagesuffisamrnent de la matricelessurfaces extérieures de l,ébaucr,., ,un, lJ,r
soitnécessaire de lesdépouiilercerteiatitudene s'étendévidemment pasaux sr.rrfaces
intérieures. Le dégagement de l'ébauche se fàit paréjecteurs
Les piècesfbrméespeuventprésenter descavitésélancées et desparoisminces: le
c a r a c t è ri e
n s t a n t a ndée I ' o p é r a t i opne r m edt e l i m i t e rl e sé c h a n g et sh e r m i q u e s
e t d e r e s t eàr d e s
terrtpératuo r eùsl e r r l é t aal c c e p t de es ' é c o u i ecrl a n d
s e sc o n c l i t i o ndsi f l l c i l e sE
. n,contrepartie.
T E C T I N OL O G I I i D T - SF A I ] RI ( ' / \ T I O N S , \ l E C A N I O I J E S
I EI].{UCII.,\CE

o n n e p e u tp r a t r q u e m eonbt t e n i rp a rc e t t et e c h n i q uqeu ed e sp i è c e sa x i s l / m é t l l g u ç l
p a r c eq u e
la réactionà l'ef'fortde fi-appedoit restercentréepar rapportà l'.nr.rnbl.
d.u-$iOug.r.

Danslestechniques de cetensemble, l'ébauche (ou unepartiede celle-ci)est


animéependantI'opération de forgeage, d'unmouvement relatifparrapportà I'outillage,
qui
implique,pour la plupartd'entreellesI'existence d'unemachineÀ forgài.
Presquetoujours,I'actionde I'outillage estlocale,commedansle forgeagelibre,
ce qui impliqueque I'opération durependantun certaintempspourpermettre à l,outillage
de
seporterà touslesendroitsde l'ébauche qu'il doit atteindre.
Souvent,cestechniques s'appliquentà unepréforme.
Le recoursà l'unede cestechniques sejustifie pour atteindrel,un desobjectifsci-
après:
l) r'rbreri'ébaucheavecune intensitéou dansune directionincompatible
avec
\rl-.'
I'estampage ou lestechniques qui en dérivent,

2) donnerà l'ébauche,par forgeage,desformesqui ne peuventvenir d'estampaqe.


Parmicelles-ci. r '
- desformescreuses,et notammentdesformesdont la faceinrérieureest
travaillée,
- desébauchesde grandéiancement,
- desformesde révolution.

Le tableau(figure 2.77) net en relationchaquetechniquespécialc(par son


nom
sonprincipe)avecle résultatde sa miseen oeuvre.

2.2.4.TECHNIOUESSPECIALESDE FORGEAGE

Voir coursde Complémentsde technologie.


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B : é b l u c h e; i r e d a n s C : r e p l i s D : i r i q u c s )
- t . l l . \ l r (I i r \ ( ; [ .

I r l G t J I t E 2 . 7 1 : R è g l cd e c o n c e p t i odn' u n eé b l u c h ee s t î m p c . l :
p o s i t i o l t l t e n r ednetl ' é b a u c hect s e sc o u r b r r r e s
ffi

F I G t J R 0 2 . 7 2 ; T e c h n i q udee ' , n r a t r . i ç : r g e
h o r sb : r r . r . e , ,
I t ( l l \ ( ) l ( ) { , l l r D f . . SF . \ l l t { l ( , \ I l ( ) \ i \1[( ,\\i()i [S I

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U q U A ! _ 2 . ] ] _ : T e c h n i q u ed e r e f o r r l e m e n(rs c r n i - f i n di c d é J l : r rct t
é b r t t r c hoeb t e n u e )
I I . ( l t \ o i . ( ) ( , i l t ) t \ | \ t , t r r 1\ l l ( ) \ \ \ 1 1 _ ,( \ \ l ( ) l i l \
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f E . (I t \ o t _ ( ) ( ; l i .

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'-'.:.

I r t G t J R [ 2 . 7 6: F o r g c t r gdee p r é c i s i o n( r i g r a n d ev i t e s s e ) :
p r i n c i p ee t p h a s c d
s'opérltion
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\ I ; . \ B l l t ( , \ . n ( ) \tsl l ( . \ \ t o r I \ l

S , A N SF R A P P É A V T C FR AP P I
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