Vous êtes sur la page 1sur 43

2ème Partie : L’épistolaire

PLAN DE SEQUENCE

 Séance n°1 : Lettre et communication + le vocabulaire de la lettre


 Séance n°2 : donner des nouvelles + conjugaison et emplois des temps du système du
présent TD p42-43/46-48
 Séance n°3 : une lettre, un point de vue
 Séance n°4 : écrire pour raconter
 L’accord du participe passé TD p80-81
 Séance n°5 : écrire pour critiquer
 Séance n°6 : écrire pour dénoncer
 Les propositions circonstancielles de but TD p30-31/36-37
 Séance n°7 : écrire pour accuser
 Séance n°8 : exprimer son opinion
 Séance n°9 : synthèse

Evaluations :
 Conjugaison et emploi des temps du système du passé
 L’accord du participe passé
 Les propositions subordonnées
 Corriger la lettre de Lili
 Rédaction : écrire une lettre qui critique une mode.
Séance n°1 : Lettre et communication

 Objectif : Reconnaître une situation d’énonciation, dégager les 1ères caractéristiques de


la lettre, distinguer lettre privée et lettre officielle
 Dominante : Lecture
 Support : Corpus de lettre : Demande de documentation, le journal d’Anne Franck,
correspondance Vincent Van Gogh.

 Quelle définition donneriez-vous de la lettre? Un message, un échange écrit, une


forme de dialogue différé

 Qui sont les personnes concernées par une lettre? Mettre en place les notions
d'émetteur, de destinataire

 Dans quels buts écrit-on une lettre? Il vous est déjà arrivé d'écrire une lettre,
dans quel but?

 exprimer ses sentiments: fonction affective

 demander un renseignement: fonction utilitaire (lettre officielle)

 raconter des événements, décrire un lieu: fonction informative ou


narrative

 Si je vous demandais d'écrire une lettre au principal, comment présenteriez-vous


votre écrit? À quoi feriez-vous attention? Au registre de langue, à l'écriture, à
l'orthographe, au soin, à la mise en page.

Les différents types de lettre:

Travail sur un corpus de lettres:

Emetteur Objet Récepteur Date Lieu


Lettre Nicolas Demande de Madame Lebrun, 3 mars 1997 Le
1 Polidor documentatio responsable qualité Beausset/Le
n Pecq
Lettre Anne confidence Kitty 1er avril 1944
2 Franck
Lettre Vincent Arrivée dans Théo 21 février 1888 Arles
3 Van Gogh une nouvelle
région

 Quelles différences faites-vous entre ces 4 lettres?

 Concernant les contenus? Les personnes en présence? Concernant la mise en page?

 Est-ce que l'énoncé est présenté de la même façon dans toutes les lettres?
 Que peut-on en déduire? montrer que les lettres st differentes en fonction du
destinataire.

Il existe deux grandes catégories de lettres. Lesquelles ?

Bilan

 Une lettre est un énoncé écrit adressée par un émetteur à un destinataire.

émetteur → lettre: énoncé écrit → destinataire

je= celui qui écrit la lettre tu, vous= celui qui la reçoit

 Quand on lit ou on écrit une lettre, il convient donc de connaître la situation


d'énonciation (c'est-à-dire le moment où est produit la lettre): qui écrit? À qui? Où et quand?
Dans quelles circonstances? Dans quel but?

(Ex de buts: les élèves notent ce qu'ils ont exprimé à l'oral et qui avait été noté au
tableau)

 La lettre est écrite en fonction de codes précis en rapport avec cette situation
d'énonciation:

 La lecture de la lettre est différée dans le temps (il y a un décalage entre le


moment où la lettre est écrite et le moment où elle est lue).
Les différents types de lettres :

1.La lettre officielle : celle-ci est adressée à des personnes connues mais distantes, ou
totalement inconnues. La lettre vise toujours à demander quelque chose pour son travail,
ses besoins. Ex: lettres 1

2.La lettre familière : celle-ci est adressée à des personnes connues, de son entourage
familial ou proche (amis, connaissance).Ex: lettres 2,3

COULEUR : LE VOCABULAIRE DE LA LETTRE

Support : Lettre de Nicolas Polidor sq1/séance n°1

1. Date et lieu d’écriture


2. Adresse de l’émetteur/expéditeur
3. Adresse récepteur/destinataire
4. Objet
5. En-tête
6. Corps de la lettre
7. Formule de politesse
8. Signature
9. Marge (plus ou moins large en fonction du statut du destinataire)
Lettre

Le Beausset, le 3 mars 1997

CDI Collège Gargantua

8, rue Rabelais

83330 Le Beausset

Madame Lebrun

Responsable de la Qualité

Société Vernon

3, rue de la Paix

78230 Le Pecq

Objet : demande de documentation

Madame,
Élève de 4e au Collège Gargantua, je mène une recherche sur la voiture électrique
pour le cours de technologie.

Je souhaiterais donc recevoir de la documentation sur votre modèle de voiture


électrique, et plus particulièrement sur :

- Les caractéristiques du moteur ;

- Les étapes de la fabrication ;

- L'évolution de votre produit au sein du marché.


Je vous remercie par avance de votre aide et vous prie de recevoir, Madame,
mes respectueuses salutations,

Nicolas Polidor
Lettre Lettre
Séance n°2 : donner des nouvelles

 Objectif : Savoir reconnaître les différents niveaux de langue et les employer à bon escient
 Dominante : langue
 Support : La lettre de Lili. Marcel Pagnol, Le Château de ma mère, 1957

Je n’arrivai pas à ouvrir l’enveloppe, dont je déchirai tour à tour les quatre coins : mon père la
prit, et de la pointe d’un couteau, en découpa le bord avec une habileté de chirurgien.
Il en tomba d’abord une feuille de sauge, et une violette séchée.
Sur trois feuilles d’un cahier d’écolier, avec une grosse écriture, dont les lignes ondulantes
contournaient des taches d’encre, Lili me parlait,

Ô collègue !
je met la main à la Plume pour te dire que les grive sont pas venu cet année, rien mé rien,
même les darenagaz sont parti,comme Toi. jen n’ai pas prit deux, les perdrots non plus. j’y vais plus
cé pas la pène. il veau bien mieux Travaillé à l’Ecolepour apprendre l’Ortograffe autrement quoi ?
c’est pas posible, même les saludes il n’y en a guaire. elles sont peutites, les soiseaux en veut pas.
Cet Malheureut, tu en as de la Chanse de pas être ici cet un Dézastre. je me langui que tu vien.
alors, les Soiseaus tant bien, et les perdrots, et les Grive pour noèl. En plus, il m’ont volé douze
Pièje et au moins Sinquante Grive. Je sé quicé. les plus beau Pièje. cé celui d’Allo, le Boiteut.
Rapèle toi que je m’en rapèlerai. et en plus il fet froid, avec mistralle.
tous les jours à la chasse j’ai les Pieds glassés. heuseusement j’ai le Cachené. mais je me
languis de toi, batistin est contant : il prend trente grive par jour. à la Glue. avantiers, dix
orthollan, et Samedi douze saire gavotte. à la Glue. avantiers je suis été sous tête Touge, j’ai voulu
écouter la Pierre, sa m’a glassé l’oreille. èle veut plus chanté éle fét que Pleuré. voilà les nouvèle.
salut la Compagnie. je t’envois une feuille de soge pour toi et une violète pour ta mère. ton
ami pour la vie lili.
Mon Adrèse Les Bellons Par Lavalantine France.
ça fet trois jours que je t’écrit, pasque le soir je continut. ma Mère est contante. èle se croit
que je fét mes Devoirs. Sur mon Cahier. Après, je décire la paje. le tonère a escagasé le grand Pin
de Lagarète. Il reste plus que le Tron, et pouintu comme un sifflé. Adessias. Je me langui de toi. mon
adrèse : les Bélons parlavalantine. France. le facteur s’apèle fernan, tout le monde le connet, il ne
peut pas se trompé. il me connet très Bien. moi aussi.

ton ami pour la vie. Lili.

Il ne fut pas facile de déchiffrer cette écriture que l’orthographe n’éclairait guère. Mais mon
père, grand spécialiste, y parvint, après quelques tâtonnements. Il dit ensuite :
" Il est heureux qu’il lui reste trois ans pour préparer le certificat d’études ! "
Puis il ajouta en regardant ma mère :" Cet enfant a du cœur, et une vraie délicatesse. "
A. la lettre dans le roman: une situation de communication particulière:

 Qui est le narrateur et quel est son statut? dans cet extrait? Je, narrateur intérieur
 Avons-nous des informations sur l'identité de ce narrateur? Quels sont les autres
personnages dont il est question dans ce passage? Le père, instituteur, la mère et Lili.
 D'après le titre, A quel genre littéraire appartient cet extrait? Justifier: Le roman: la lettre est
encadrée par du discours narratif.
 Qui est l’émetteur de la lettre ?Lili.
 Qui est le destinataire de la lettre ? Marcel Pagnol enfant. e pronom personnel « je » le
désigne comme étant le narrateur de l’histoire.
 Qui est l'auteur de ce texte? L'auteur est Marcel Pagnol
 Résumé de le Château de ma mère : un matin de chasse dans les collines, Marcel rencontre
le petit paysan Lili des Bellons. Ses vacances en seront illuminées : Lili lui enseigne la
campagne, les sources, les plantes et les bêtes des garrigues... Ils vivent comme deux petits
sauvages dans les collines.
 De quoi Lili parle-t-il à son destinataire ? Lili parle à Marcel de la chasse aux oiseaux, du
froid, de l’école, de sa mère, du facteur et de l’affection qu’il a pour Marcel.
 Quelle est alors la fonction de cette lettre? Son but? Donner des nouvelles, informer.
 Quels sont les éléments caractéristiques qui me permettent d'identifier une lettre?
 Quelle formule d’appel l’auteur de la lettre utilise-t-il ? « ô collègue ! »
 Quelle formule d’adieu ? « ton ami pour la vie ».
 Que révèlent les formules d’appel et d’adieu sur les liens qui unissent l’auteur de la lettre et
son destinataire ? Lili et Marcel sont 2 jeunes amis.
 Pourquoi Marcel Pagnol a-t-il transcrit la lettre sans la « corriger » ? Est-elle facile à
comprendre ? Dans quel niveau de langue cette lettre est-elle écrite ? Pourquoi ?

La lettre de Lili est écrite dans un niveau de langue familier. Elle n’est pas facile à
comprendre à cause des erreurs d’orthographe et de syntaxe. Mais Marcel Pagnol l’a
transcrite telle quelle dans son roman, d’une part afin de montrer au lecteur que Lili est un
garçon de la campagne qui maîtrise mal la langue, et d’autre part, pour montrer que cette
écriture n’empêche pas un message d’amitié de passer.

B. Leçon: Les niveaux de langue:


Vous m'avez dit que le langage de Lili est familier et qu'il est adapté à la situation de
communication (échange épistolaire avec Marcel):
Si l'on oublie la présence importante d'erreurs de langue: (ce qui ne devrait pas être le cas même en
langage familier),
 quelles sont les erreurs que vous ne commettriez pas dans vos copies par exemple?
 Quels sont les éléments dans cette lettre qui vous ont permis de me dire que le langage est
familier?
 Comment s'exprime ce personnage?
Le vocabulaire, la construction des phrases, et surtout on utilise le niveau de langage
adapté au destinataire en fonction de la situation de communication et cette situation ne se
limite pas uniquement à la lettre.
 A part ce niveau familier, y a-t-il d'autres niveaux de langue dans ce texte?
 Identifions-les. Surlignez-les.
 soutenu: lorsque le père intervient
 courant: le discours narratif.

 Comment pourrions-nous donc définir le niveau de langue?


Bilan

Pour se faire comprendre, il est indispensable d’utilser une langue correcte, comprise par
tous. La lettre de Lili est difficile à lire car il ne respecte pas les règles de grammaire, d’orthographe
et de ponctuation. De plus, il utilise des expressions familière ou régionales.

Définition: Le niveau de langue est une façon de s'exprimer, écrite ou orale, en rapport avec
une situation de communication. On distingue trois niveaux: familier, courant et soutenu. Ils
concernent aussi bien le vocabulaire employé que l'ordre des mots dans la phrase.

Niveau vocabulaire Construction des Situation de


phrases communication
Familier  Vocabulaire réduit  Phrases incomplètes  Conversation amicale ou
(italiques)  Mots incomplets ou  Phrases nominales familiale, langage des
inventés  Rupture de la enfants
 Répétitions logique: les pensées sont
écrites telles quelles:
marques de l'oral
 Suppression de la
négation ne
 Mots de liaison
répétées ou oubliés
 Ponctuation:
virgules, majuscules.
Courant  Vocabulaire compris par  Phrases simples  Conversation, lettre,
le plus grand nombre: clarté utilisation la article de journal, journal
et simplicité coordination ou télévisé
subordination
Soutenu :  Vocabulaire riche et  Phrases complexes  Rapports hiérarchiques,
discours précis littérature classique.
direct du Relations distantes.
père
instituteur

Application

A présent, comme nous avons dégagé les critères sur lesquels il faut être attentif pour utiliser
les différents niveaux de langue, nous allons les utiliser pour réécrire le texte de Pagnol en
transformant le niveau de langue: du familier au soutenu.
Il faudra être attentif à (à faire verbaliser par les élèves) la construction des phrases, à
l'emploi des négations, à l’orthographe, à la ponctuation et au vocabulaire.
COULEUR : LE SYTEME TEMPOREL DU PRESENT

1. Formation des temps

Présent :

Radical du verbe + terminaisons en fonction du groupe du verbe

Les terminaisons des trois groupes :

1ergroupe 2è groupe 3è groupe


Terminaisons S -e -es –e -is -is -it -s -s -t -x -x -t -ds –ds -d -ts -ts - -e -es -e
t
P -ons/-ez/-ent
Verbes en –er en –ir Presque en –oir –dre -battre Cetains
(p.p en - tous les sauf -soudre -mettre vb en -ir
issant) vb et -indre
Exemples manger finir courir vouloir coudre battre couvrir

Futur simple :

La plupart du temps : infinitif + terminaisons -ai/-as/-a/-ons/-ez/-ont

ATTENTION :
 Les verbes en 'yer' changent l'y en i devant un 'e' muet (ex : essuyer, nettoyer, payer, ployer,
appuyer...)
 En général les verbes en -eler et -eter doublent la consonne l ou t devant une 'e' muet
 Certains verbes en ir (et leurs composés) perdent le 'i' (courir, mourir, acquerrir)

Passé composé :

Temps composé de deux mots :


Auxiliaire avoir ou être au présent de l’indicatif + participe passé du verbe conjugué.

Ex : écrire
Dans la phrase « Il a fini d’écrire sa lettre », quel est le verbe conjugué et à quel temps ?

Futur antérieur :

Temps composé de deux mots :


Auxiliaire avoir ou être au futur simple + participe passé du verbe conjugué.

2. Emploi des temps :

Passé composé Présent Futur antérieur Futur simple


Valeurs ou emplois du présent de l'indicatif
 Situe généralement un fait au moment où parle le locuteur : c'est le présent d'énonciation.
 Le présent peut avoir un aspect duratif : il présente le fait dans son déroulement. Nous
marchons depuis deux heures.
 Valeur d'un futur proche ou d’un passé proche : Demain, nous partons pour Rome. Il vient
d’arriver à Rome.
 Dans un récit au passé ou pour évoquer des événements passés, on peut employer un présent
destiné à rendre la scène plus vivante, plus " présente " : c'est le présent de narration.
Le présent peut avoir l'aspect répétitif et exprimer l'habitude. C’est le présent d’habitude ou
de répétition
 Le présent de vérité générale s'emploie pour énoncer des faits vrais de tout temps, ou dans
les proverbes : Deux et deux font quatre. Qui veut voyager loin ménage sa monture.
(Racine.)

Valeurs ou emplois du futur simple


 Le futur simple situe un fait dans l'avenir, en présentant sa réalisation comme assurée.
 Il peut exprimer l'ordre et la défense ou un conseil.
 Il peut exprimer une promesse.

Valeurs ou emplois du passé composé

Pour les faits qui se sont déroulés avant les faits au présent.

Valeurs ou emplois du futur antérieur

Pour les faits qui se sont déroulés après les faits au présent, mais avant ceux qui se dérouleront
dans l’avenir : Tu joueras à la console quand tu auras rangé ta chambre.
Niveau vocabulaire Construction des phrases Situation de
communication
Familier  Vocabulaire …………  Phrases incomplètes Conversation :
(italiques)  Mots incomplets ou  Phrases nominales …………………………
inventés  Les pensées sont
 Répétitions …………
écrites
…………………………

………………………..
 Négation :suppression
de …..
 Mots de liaison :
……………
…………………………
………..
 Ponctuation: virgules,
majuscules.
 Vocabulaire compris  Phrases simples  Conversation, lettre,
…………… par utilisation la coordination article de journal, journal
. …………………………… ou subordination télévisé
..: clarté et simplicité
Soutenu  Vocabulaire  Phrases  ………………………
(discours ……………….
……..et………… ………
direct du
père ……………………………
instituteur) ……..

Niveau vocabulaire Construction des phrases Situation de


communication
Familier  Vocabulaire …………  Phrases incomplètes Conversation :
(italiques)  Mots incomplets ou  Phrases nominales …………………………
inventés  Les pensées sont
 Répétitions …………
écrites
…………………………

………………………..
 Négation :suppression
de …..
 Mots de liaison :
……………
…………………………
………..
 Ponctuation: virgules,
majuscules.
……………  Vocabulaire compris  Phrases simples  Conversation, lettre,
. par utilisation la coordination article de journal, journal
Niveau vocabulaire Construction des phrases Situation de
communication
…………………………… ou subordination télévisé
..: clarté et simplicité
Soutenu  Vocabulaire  Phrases  ………………………
(discours ……………….
……..et………… ………
direct du
père ……………………………
instituteur) ……..

Je n’arrivai pas à ouvrir l’enveloppe, dont je déchirai tour à tour les quatre coins : mon père la
prit, et de la pointe d’un couteau, en découpa le bord avec une habileté de chirurgien.
Il en tomba d’abord une feuille de sauge, et une violette séchée.
Sur trois feuilles d’un cahier d’écolier, avec une grosse écriture, dont les lignes ondulantes
contournaient des taches d’encre, Lili me parlait,

Ô collègue !

je met la main à la Plume pour te dire que les grive sont pas venu cet année, rien mé rien,

même les darenagaz sont parti,comme Toi. jen n’ai pas prit deux, les perdrots non plus. j’y vais plus

cé pas la pène. il veau bien mieux Travaillé à l’Ecolepour apprendre l’Ortograffe autrement quoi ?

c’est pas posible, même les saludes il n’y en a guaire. elles sont peutites, les soiseaux en veut pas.

Cet Malheureut, tu en as de la Chanse de pas être ici cet un Dézastre. je me langui que tu vien.

alors, les Soiseaus tant bien, et les perdrots, et les Grive pour noèl. En plus, il m’ont volé douze

Pièje et au moins Sinquante Grive. Je sé quicé. les plus beau Pièje. cé celui d’Allo, le Boiteut.

Rapèle toi que je m’en rapèlerai. et en plus il fet froid, avec mistralle. tous les jours à la chasse j’ai

les Pieds glassés. heuseusement j’ai le Cachené.

mais je me languis de toi, batistin est contant : il prend trente grive par jour. à la Glue.

avantiers, dix orthollan, et Samedi douze saire gavotte. à la Glue. avantiers je suis été sous tête

Touge, j’ai voulu écouter la Pierre, sa m’a glassé l’oreille. èle veut plus chanté éle fét que Pleuré.

voilà les nouvèle.

salut la Compagnie. je t’envois une feuille de soge pour toi et une violète pour ta mère. ton

ami pour la vie lili.

Mon Adrèse Les Bellons Par Lavalantine France.

ça fet trois jours que je t’écrit, pasque le soir je continut. ma Mère est contante. èle se croit

que je fét mes Devoirs. Sur mon Cahier. Après, je décire la paje. le tonère a escagasé le grand Pin

de Lagarète. Il reste plus que le Tron, et pouintu comme un sifflé. Adessias. Je me langui de toi. mon
adrèse : les Bélons parlavalantine. France. le facteur s’apèle fernan, tout le monde le connet, il ne

peut pas se trompé. il me connet très Bien. moi aussi.

ton ami pour la vie. Lili.

Il ne fut pas facile de déchiffrer cette écriture que l’orthographe n’éclairait guère. Mais mon
père, grand spécialiste, y parvint, après quelques tâtonnements. Il dit ensuite :
" Il est heureux qu’il lui reste trois ans pour préparer le certificat d’études ! "
Puis il ajouta en regardant ma mère :" Cet enfant a du cœur, et une vraie délicatesse. "

Marcel Pagnol, Le Château de ma mère


Exercice 1 : Réécrivez cet extrait de lettre, en mettant les expressions du Exercice 1 : Réécrivez cet extrait de lettre, en mettant les expressions du
registre familier dans le langage courant. registre familier dans le langage courant.

Cruift file le long de la touche, feinte un adversaire, shoote dans la foulée sur Cruift file le long de la touche, feinte un adversaire, shoote dans la foulée sur
l’avant-centre qui contrôle impec de la tête, reprend du pied gauche et l’avant-centre qui contrôle impec de la tête, reprend du pied gauche et
marque. marque.

Un à zéro après sept minutes de jeu ! C’est pas pour rire !Ce sont des artistes Un à zéro après sept minutes de jeu ! C’est pas pour rire !Ce sont des artistes
ces mecs. Je rigole doucement en plus parce que Franck, il est pas jouasse ces mecs. Je rigole doucement en plus parce que Franck, il est pas jouasse
du tout. du tout.

Patrick Cauvin, Monsieur Papa Patrick Cauvin, Monsieur Papa

Exercice 2 : Complétez ce tableau en trouvant, pour chaque mot, ses Exercice 2 : Complétez ce tableau en trouvant, pour chaque mot, ses
équivalents dans les autres niveaux de langue. équivalents dans les autres niveaux de langue.

Langage familier Langage courant Langage soutenu Langage familier Langage courant Langage soutenu

Ennuyer Ennuyer

Donner un soufflet Donner un soufflet

S’en aller S’en aller

Se paumer Se paumer

Les agents de police Les agents de police

Fou Fou

Craindre Craindre

Se tromper Se tromper

Un ami Un ami
Langage courant :

Cher Marcel,

Je prends ma plume pour t’écrire que les grives ne sont pas venues cette année, absolument aucune, même
les Darenagaz sont partis, comme toi. Je n'ai pas réussi à en attraper deux, de perdreaux non plus. Je ne vais plus à
la chasse, ce n'est pas la peine. Il vaut bien mieux travailler à l'école pour apprendre l'orthographe autrement que
faire d'autre? Ce n’est pas possible, il n’y a même presque plus de saludes. Les oiseaux n'en veulent pas, parce
qu’elles sont trop petites. C'est malheureux, tu en as de la chance de ne pas être ici : c'est un désastre. Je suis
impatient que tu viennes. Alors tant pis pour les oiseaux et pour les perdreaux et les grives aussi – ils seront là pour
Noël. En plus, quelqu’un m’a volé douze pièges, les plus beaux pièges et au moins cinquante grives. Je sais qui
c'est : c'est Allo le boiteux. Rappelle-moi qu’il faut que je m'en souvienne. Et en plus il fait froid à cause du mistral.
Tous les jours à la chasse j'ai les pieds glacés. Heureusement que j'ai un cache-nez.
Mais tu me manques beaucoup. Baptistin est content : il prend trente grives par jour avec la technique de la
glue. Avant hier, il a attrapé dix ortolans, et samedi douze saire gavottes. Avant hier je suis allé sous la tête Touge,
j'ai voulu écouter la pierre, mon oreille était glacée. Elle ne veut plus chanter, elle ne fait que pleurer. Voilà les
nouvelles, je t'envoie une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère.

Ton ami pour la vie Lili.

Langage soutenu :

Mon bon ami,


C'est avec ma plus belle plume et mon plus beau papier que je pleure l'absence des grives, tout comme celle
des Darenagaz et tout comme la tienne. Ma plume remplace donc le fusil, l'orthographe la chasse. Comme il n'y a
guère de saludes pour les oiseaux, il n'y a guère de salut pour moi en ton absence. Mais qu'importe perdreaux et
grives, qu'importe même le vol de mes pièges, si je venais à l'oublier ta présence seule me le ferait ressouvenir. Le
froid du Mistral me glace les extrémités, la pierre de la Tête Touge pleure au lieu de chanter. Heureusement que
Baptistin, comme à l'accoutumée, a plus de chance : il capture dans ses filets plus d'oiseaux que moi. Tu trouveras
en gage d'amitié une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère.

Lili, ton ami pour la vie qui te salue.

Langage courant :

Cher Marcel,

Je prends ma plume pour t’écrire que les grives ne sont pas venues cette année, absolument aucune, même
les Darenagaz sont partis, comme toi. Je n'ai pas réussi à en attraper deux, de perdreaux non plus. Je ne vais plus à
la chasse, ce n'est pas la peine. Il vaut bien mieux travailler à l'école pour apprendre l'orthographe autrement que
faire d'autre? Ce n’est pas possible, il n’y a même presque plus de saludes. Les oiseaux n'en veulent pas, parce
qu’elles sont trop petites. C'est malheureux, tu en as de la chance de ne pas être ici : c'est un désastre. Je suis
impatient que tu viennes. Alors tant pis pour les oiseaux et pour les perdreaux et les grives aussi – ils seront là pour
Noël. En plus, quelqu’un m’a volé douze pièges, les plus beaux pièges et au moins cinquante grives. Je sais qui
c'est : c'est Allo le boiteux. Rappelle-moi qu’il faut que je m'en souvienne. Et en plus il fait froid à cause du mistral.
Tous les jours à la chasse j'ai les pieds glacés. Heureusement que j'ai un cache-nez.
Mais tu me manques beaucoup. Baptistin est content : il prend trente grives par jour avec la technique de la
glue. Avant hier, il a attrapé dix ortolans, et samedi douze saire gavottes. Avant hier je suis allé sous la tête Touge,
j'ai voulu écouter la pierre, mon oreille était glacée. Elle ne veut plus chanter, elle ne fait que pleurer. Voilà les
nouvelles, je t'envoie une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère.

Ton ami pour la vie Lili.

Langage soutenu :

Mon bon ami,


C'est avec ma plus belle plume et mon plus beau papier que je pleure l'absence des grives, tout comme celle
des Darenagaz et tout comme la tienne. Ma plume remplace donc le fusil, l'orthographe la chasse. Comme il n'y a
guère de saludes pour les oiseaux, il n'y a guère de salut pour moi en ton absence. Mais qu'importe perdreaux et
grives, qu'importe même le vol de mes pièges, si je venais à l'oublier ta présence seule me le ferait ressouvenir. Le
froid du Mistral me glace les extrémités, la pierre de la Tête Touge pleure au lieu de chanter. Heureusement que
Baptistin, comme à l'accoutumée, a plus de chance : il capture dans ses filets plus d'oiseaux que moi. Tu trouveras
en gage d'amitié une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère.

Lili, ton ami pour la vie qui te salue.


Lettre de Lili : corrigé

La lettre originale, avec ses fautes d’orthographes, lexicales et syntaxiques, se trouve dans Le Château
de ma mère, aux pages 107-108 des Editions de Fallois.

Ô collègue !
Je mets la main à la plume pour te dire que les grives ne sont pas venues cette année. Rien mais rien. Même les
darnagas sont partis, comme toi. Je n'en ai pas pris deux, les perdreaux non plus. Je n'y vais plus, ce n'est pas la peine. Il
vaut bien mieux travailler à l'école pour apprendre l'orthographe, autrement quoi faire d'autre? Ce n’est pas possible,
même les aludes, il n'y en a guère. Elles sont petites, les oiseaux n'en veulent pas. C'est malheureux ! Tu en as de la
chance de ne pas être ici : c'est un désastre. Je me languis que tu viennes. Alors pour les oiseaux c'est tant pis et pour les
perdreaux aussi - et les grives seront pour Noël. En plus, ils m'ont volé douze pièges et au moins cinquante grives. Je
sais qui c'est. Les plus beaux pièges, c’est celui d'Allauch, le Boiteux. Rappelle-toi que je m'en rappellerai. Et en plus il
fait froid, avec du mistral. Tous les jours à la chasse j'ai les pieds glacés. Heureusement j'ai le cache-nez. Mais je me
languis de toi. Baptistin est content : il prend trente grives par jour à la glu. Avant hier, dix ortolans, et samedi douze
sayres gavottes. A la glu. Avant hier je suis allé sous la Tête Rouge, j'ai voulu écouter la pierre, ça m'a glacé l'oreille. Elle
ne veut plus chanter, elle ne fait que pleurer. Voilà les nouvelles. Salut la compagnie. Je t'envoie une feuille de sauge
pour toi et une violette pour ta mère.
Ton ami pour la vie. Lili.
Mon adresse : Les Bellons par La Valentine, France.
Ca fait trois jours que je t'écris parce que le soir je continue. Ma mère est contente : elle croit que je fais mes
devoirs sur mon cahier. Après je déchire la page. Le tonnerre a escagassé le grand pin de La Garette, il ne reste plus
que le tronc qui est pointu comme un sifflet. Adieu. Je me languis de toi.
Mon adresse : Les Bellons, par La Valentine, France. Le facteur s'appelle Fernand, tout le monde le connaît, il ne
peut pas se tromper. Il me connaît très bien et moi aussi.
Ton ami pour la vie. Lili.

Quelques explications… nécessaires à la compréhension

- darnagas : nom régional de la pie grièche, oiseau que l’on chasse


- aludes : fourmis volantes attrapées par les braconniers puis collées sur les pièges afin d’attirer les
oiseaux
- perdreaux, grives, ortolans, sayres = oiseaux convoités par les chasseurs
- gavotte = adjectif signifiant « de la montagne » en provençal
- Allauch = village voisin des Bellons, où habite Lili
- Baptistin = frère de Lili
- Tête Rouge = nom d’une montagne où se trouve la Chantepierre (pierre creuse ayant la
particularité de faire des bruits différents selon la nature et la force du vent qui souffle (mistral, vent
du midi…). Marcel et Lili aimaient y coller leurs oreilles pour l’entendre « chanter ».
- La Valentine = quartier de Marseille
- escagassé = détruit, cassé (vocabulaire régional)
- La Garette : nom d’un vallon. Marcel et Lili, au cours de leurs parties de chasse, traversent de
nombreux lieux-dits de cette région montagneuse.
- Adessias (dans le texte original) = Adieu, en provençal
Lettre de Lili : corrigé Langage courant :

Cher Marcel,
La lettre originale, avec ses fautes d’orthographes, lexicales et syntaxiques, se trouve
dans Le Château de ma mère, aux pages 107-108 des Editions de Fallois. Je prends ma plume pour t’écrire que les grives ne sont pas venues cette année,
absolument aucune, même les darnagas sont partis, comme toi. Je n'ai pas réussi à en
attraper deux, de perdreaux non plus. Je ne vais plus à la chasse, ce n'est pas la peine.
Il vaut bien mieux travailler à l'école pour apprendre l'orthographe autrement que
Ô collègue ! faire d'autre? Ce n’est pas possible, il n’y a même presque plus d’aludes. Les oiseaux
Je mets la main à la plume pour te dire que les grives ne sont pas venues cette année. Rienn'en veulent pas, parce qu’elles sont trop petites. C'est malheureux, tu en as de la
mais rien. Même les darnagas sont partis, comme toi. Je n'en ai pas pris deux, les perdreaux non chance de ne pas être ici : c'est un désastre. Je suis impatient que tu viennes. Alors
plus. Je n'y vais plus, ce n'est pas la peine. Il vaut bien mieux travailler à l'école pour apprendretant pis pour les oiseaux et pour les perdreaux et les grives aussi – ils seront là pour
l'orthographe, autrement quoi faire d'autre? Ce n’est pas possible, même les aludes, il n'y en a
guère. Elles sont petites, les oiseaux n'en veulent pas. C'est malheureux ! Tu en as de la chance de
Noël. En plus, quelqu’un m’a volé douze pièges, les plus beaux pièges et au moins
ne pas être ici : c'est un désastre. Je me languis que tu viennes. Alors pour les oiseaux c'est tant piscinquante grives. Ceux qui sont à Allauch, je sais qui c'est : le boiteux. Rappelle-moi
et pour les perdreaux aussi - et les grives seront pour Noël. En plus, ils m'ont volé douze pièges etqu’il faut que je m'en souvienne. Et en plus il fait froid à cause du mistral. Tous les
au moins cinquante grives. Je sais qui c'est. Les plus beaux pièges, c’est celui d'Allauch, le Boiteux.jours à la chasse j'ai les pieds glacés. Heureusement que j'ai un cache-nez.
Rappelle-toi que je m'en rappellerai. Et en plus il fait froid, avec du mistral. Tous les jours à la Mais tu me manques beaucoup. Baptistin est content : il prend trente grives par
chasse j'ai les pieds glacés. Heureusement j'ai le cache-nez. Mais je me languis de toi. Baptistin est
content : il prend trente grives par jour à la glu. Avant hier, dix ortolans, et samedi douze sayres jour avec la technique de la glue. Avant hier, il a attrapé dix ortolans, et samedi douze
gavottes. A la glu. Avant hier je suis allé sous la Tête Rouge, j'ai voulu écouter la pierre, ça m'asayres gavottes. Avant hier je suis allé sous la tête Rouge, j'ai voulu écouter la pierre,
glacé l'oreille. Elle ne veut plus chanter, elle ne fait que pleurer. Voilà les nouvelles. Salut lamon oreille était glacée. Elle ne veut plus chanter, elle ne fait que pleurer. Voilà les
compagnie. Je t'envoie une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère. nouvelles, je t'envoie une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta mère.
Ton ami pour la vie. Lili.
Mon adresse : Les Bellons par La Valentine, France.
Ca fait trois jours que je t'écris parce que le soir je continue. Ma mère est contente : elle croit Ton ami pour la vie Lili.
que je fais mes devoirs sur mon cahier. Après je déchire la page. Le tonnerre a escagassé le grand
pin de La Garette, il ne reste plus que le tronc qui est pointu comme un sifflet. Adieu. Je meLangage soutenu :
languis de toi.
Mon adresse : Les Bellons, par La Valentine, France. Le facteur s'appelle Fernand, tout le Mon bon ami,
monde le connaît, il ne peut pas se tromper. Il me connaît très bien et moi aussi.
Ton ami pour la vie. Lili. C'est avec ma plus belle plume et mon plus beau papier que je pleure l'absence
des grives, tout comme celle des darnagas et tout comme la tienne. Ma plume
remplace donc le fusil, l'orthographe la chasse. Comme il n'y a guère d’aludes pour
les oiseaux, il n'y a guère de salut pour moi en ton absence. Mais qu'importe
Quelques explications… nécessaires à la compréhension
perdreaux et grives, qu'importe même le vol de mes pièges, si je venais à l'oublier ta
présence seule me le ferait ressouvenir. Le froid du Mistral me glace les extrémités, la
- darnagas : nom régional de la pie grièche, oiseau que l’on chasse pierre de la Tête Rouge pleure au lieu de chanter. Heureusement que Baptistin,
- aludes : fourmis volantes attrapées par les braconniers puis collées sur les pièges comme à l'accoutumée, a plus de chance : il capture dans ses filets plus d'oiseaux que
afin d’attirer les oiseaux moi. Tu trouveras en gage d'amitié une feuille de sauge pour toi et une violette pour ta
- perdreaux, grives, ortolans, sayres = oiseaux convoités par les chasseurs
- gavotte = adjectif signifiant « de la montagne » en provençal
mère.
- Allauch = village voisin des Bellons, où habite Lili
- Baptistin = frère de Lili Lili, ton ami pour la vie qui te salue.
- Tête Rouge = nom d’une montagne où se trouve la Chantepierre (pierre creuse
ayant la particularité de faire des bruits différents selon la nature et la force du
vent qui souffle (mistral, vent du midi…). Marcel et Lili aimaient y coller leurs
oreilles pour l’entendre « chanter ».
- La Valentine = quartier de Marseille
- escagassé = détruit, cassé (vocabulaire régional)
- La Garette : nom d’un vallon. Marcel et Lili, au cours de leurs parties de chasse,
traversent de nombreux lieux-dits de cette région montagneuse.
- Adessias (dans le texte original) = Adieu, en provençal
Séance n°3 : une lettre, un point de vue

 Objectif : la correspondance littéraire fictive comme sous-genre du roman, sert l’intrigue


amoureuse, le jeu des points de vue
 Dominante : lecture
 Durée :
 Support : Les liaisons dangereuses, Laclos

 Donnez les lettres l’une après l’autre


 Le Vicomte de Valmont est réputé pour être un grand séducteur. Comme un défi, il décide de
séduire la présidente Tourvel et fait régulièrement le récit de ses avancées à la Marquise de
Tourvel.

1ère lettre : du Vicomte de Valmont à la présidente Tourvel.


 Qui est l’émetteur et qui est le destinataire de cette lettre ?
 Surlignez la date et le lieu.
 De quel type de lettre s’agit-il ?
 Quel est le but du Vicomte ? se confier, exprimer ses sentiments.
 Relevez le réseau lexical de l’amour.
 Quel autre sentiment éprouve le Vicomte en rapport avec cet amour pour Mme Tourvel ?
trouble
 A quel moment de la journée et sur quoi écrit-il sa lettre ? nuit d’orage, sur une table.
 Quelle périphrase que vous avez surligée emploi-t-il pour désigner cette table ? « autel
sacré de l’amour ».
 Que conclure de cette lettre ? Valmont écrit une lettre enflammée à Mme Tourvel, où
il exprime sa passion pour elle, ainsi que le trouble qui règne dans ses
émotions.
 Vous semble-t-elle sincère ?
ème
2 lettre : du Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil.
 Qui est l’émetteur et qui est le destinataire de cette lettre ?
 Surlignez la date et le lieu. Connaissons-nous le lieu ? est-ce Paris ?
 De quel type de lettre s’agit-il ?
 Quel est le but du Vicomte ? donner des nouvelles, raconter ce qui lui est arrivé le soir
du 30 août.
 Qui rencontre-t-il ce soir-là ? Emilie
 Où Valmont est-il invité et par qui ? à diner dans la maison du futur mari d’Emilie, par
les invités et le mari.
 Relevez les expressions qui désignent le mari Hollandais ? comment le considère-t-il ?
 Quel est le projet de Valmont vis-à-vis d’Emilie ? relevez les expressions qui nous
l’indiquent. mettre son futur mari hors d’état, et séduire Emilie.
 Y est-il parvenu ?
 Qu’est-ce qu’un pupitre ? qu’est-ce que Valmont appelle ainsi dans le 5ème paragraphe ?
le corps d’Emilie.
 Pourquoi en avait-il besoin ? observez la date des 2 lettres. Où se trouve-t-il alors et à
quel moment de la journée ?
Comparaison des 2 lettres.
 Après avoir lu cette 2ème lettre, de quel amour parle-t-il finalement dans la 1ère lettre ?
 Relisez le 2ème paragraphe. Valmont a-t-il « rendu un compte exact de sa situation et de
sa conduite » ?
 La table dont il est question dans la 1ère lettre, de quoi s’agit-il en réalité ?
Bilan
A 1ère vue, Valmont est amoureux de la présidente Tourvel et lui écris une lettre d’amour.
Mais à la lecture de la 2ème lettre écrite ce 30 août, on se rend compte que les sentiments décrits dans
la 1ère, Valmont les ressent pour Emilie, avec qui il a passé la nuit et sur qui il a écrit cette lettre.
Tous les mots de la 1ère lettre ont alors un double sens, ils sont polysémiques car il s’adresse en fait à
un autre destinataire.

Recherche : qui étaient Mme de Sévigné et Mme de Grignan ?


Du Vicomte de Valmont à la Présidente Tourvel Du Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil

Paris, ce 30 août. P... ce 30 août 17**.

J'ai été revoir mes amies du foyer; j'y ai retrouvé mon ancienne Emilie, entourée
d'une cour nombreuse, tant en femmes qu'en hommes, à qui elle donnait à souper le soir
C'est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n'ai pas fermé l'oeil; c'est même à P... Je ne fus pas plutôt entré dans ce cercle, que je fus prié du souper, par
acclamation. Je le fus aussi par une petite figure grosse et courte, qui me baragouina une
après avoir été sans cesse ou dans l'agitation d'une ardeur dévorante, ou dans l'entier invitation en français de Hollande, et que je reconnus pour le véritable héros de la fête.
anéantissement de toutes les facultés de mon âme, que je viens chercher auprès de J'acceptai.
vous, Madame, un calme dont j'ai besoin, et dont pourtant je n'espère pas pouvoir
J'appris, dans ma route, que la maison où nous allions était le prix convenu des
jouir encore. En effet, la situation où je suis en vous écrivant me fait connaître, plus bontés d'Emilie pour cette figure grotesque, et que ce souper était un véritable repas de
noce. Le petit homme ne se possédait pas de joie, dans l'attente du bonheur dont il allait
que jamais, la puissance irrésistible de l'amour; j'ai peine à conserver assez d'empire
jouir; il m'en parut si satisfait, qu'il me donna envie de le troubler; ce que je fis en effet.
sur moi pour mettre quelque ordre dans mes idées; et déjà je prévois que je ne finirai
pas cette lettre, sans être obligé de l'interrompre. Quoi! ne puis-je donc espérer que La seule difficulté que j'éprouvai fut de décider Emilie, que la richesse du
bourgmestre rendait un peu scrupuleuse. Elle se prêta pourtant, après quelques façons, au
vous partagerez quelque jour le trouble que j'éprouve en ce moment? projet que je donnai, de remplir de vin ce petit tonneau à bière, et de le mettre ainsi hors
de combat pour toute la nuit.
En vain m'accablez-vous de vos rigueurs désolantes; elles ne m'empêchent point
L'idée sublime que nous nous étions formée d'un buveur Hollandais, nous fit
de m'abandonner entièrement à l'amour, et d'oublier, dans le délire qu'il me cause, le employer tous les moyens connus. Nous réussîmes si bien, qu'au dessert il n'avait déjà
désespoir auquel vous me livrez. C'est ainsi que je veux me venger de l'exil auquel plus la force de tenir son verre: mais la secourable Emilie et moi l'entonnions à qui mieux
mieux. Enfin, il tomba sous la table, dans une ivresse telle, qu'elle doit au moins durer huit
vous me condamnez. Jamais je n'eus tant de plaisir en vous écrivant; jamais je ne jours. Nous nous décidâmes alors à le renvoyer à Paris; et comme il n'avait pas gardé sa
ressentis, dans cette occupation, une émotion si douce, et cependant si vive. Tout voiture, je le fis charger dans la mienne, et je restai à sa place. Je reçus ensuite les
compliments de l'assemblée, qui se retira bientôt après, et me laissa maître du champ de
semble augmenter mes transports: l'air que je respire est brûlant de volupté; la table bataille. Cette gaieté, et peut-être ma longue retraite, m'ont fait trouver Emilie si désirable,
même sur laquelle je vous écris, consacrée pour la première fois à cet usage, devient que je lui ai promis de rester avec elle jusqu'à la résurrection du Hollandais.

pour moi l'autel sacré de l'amour; combien elle va s'embellir à mes yeux! j'aurai tracé Cette complaisance de ma part est le prix de celle qu'elle vient d'avoir, de me servir
sur elle le serment de vous aimer toujours! Pardonnez, je vous en supplie, le délire que de pupitre pour écrire à ma belle dévote, à qui j'ai trouvé plaisant d'envoyer une lettre
écrite du lit et presque dans les bras d'une fille, interrompue même pour une infidélité
j'éprouve. Je devrais peut-être m'abandonner moins à des transports que vous ne complète, et dans laquelle je lui rendis un compte exact de ma situation et de ma conduite.
partagez pas: il faut vous quitter un moment pour dissiper une ivresse qui s'augmente Emilie, qui a lu l'épître, en a ri comme une folle, et j'espère que vous en rirez aussi.

à chaque instant, et qui devient plus forte que moi. Comme il faut que ma lettre soit timbrée de Paris, je vous l'envoie; je la laisse
ouverte. Vous voudrez bien la lire, la cacheter, et la faire mettre à la poste. Surtout n'allez
pas vous servir de votre cachet, ni même d'aucun emblème amoureux; une tête seulement.
Adieu, ma belle amie.

Adieu, la très belle dame. Je veux avoir tant de plaisir à vous embrasser que le
chevalier puisse en être jaloux.
Séance n°4 : écrire pour raconter

 Objectif : identifier la situation d’énonciation, analyser les procédés pour raconter, identifier
la fonction et la visée de la lettre
 Dominante : lecture
 Durée :
 Support : Lettre de madame de Sévigné du 26 avril 1671.

 Questions préparatoires :
 1 : Mme de Sévigné écrit à sa fille Mme de Grignan, seule l’en-tête l’indique ;
relations d’affection profonde, personnes réelles ; autres destinataires : les personnes
de l’entourage de Mme de Grignan à qui elle lira la lettre
 2 : Paris, 26 avril 1671
 3 : langage soutenu
 Lignes 1 à 5 :
 De quoi la lettre va-telle parler ? de la mort de Vatel, le maître d’hôtel de Condé
 Madame de Sévigné a-t-elle vécu l’histoire qu’elle va raconter à Mme de
Grignan ?
 De qui tient-elle cette histoire ? de Moreuil, gentilhomme au service du Prince de
Condé
 Où l’événement s’est-il déroulé ?quand ? à Chantilly, le jeudi 23 avril 1671
 Le récit de l’événement
 Comment Vatel est-il mort et pourquoi? il s’est suicidé avec une lame car il n’a
pas accompli son travail comme il aurait du le faire : il a manqué du poisson au diner !
 Qui sont les personnages principaux de cette histoire ? Vatel, Gourville, le Prince
de Condé, le duc d’Enghien
 Quand utilise-t-on le présent ?
- Dans les dialogues au discours direct
 Trouvez les passages au discours indirect. (l. 34-37). Sont-ils nombreux ?
qu’apporte le DD par rapport au DI : plus de vie, de changement de ton, d’authenticité
- Dans la narration (l. 17, 19, 26 à 31).
 Quelle impression donnent ces verbes au présent ? que la scène se déroule sous nos yeux,
il s’agit d’un présent de narration.
 Observez la ponctuation, la longueur des propositions, l’absence ou la présence de mots
de liaisons. Sur quel rythme les événements s’enchaînent-ils ?
 Mme de Sévigné raconte-t-elle ce suicide sur un ton dramatique ? (l. 31 à la fin)
 Le but de la lettre
 Quel est le but 1er de cette lettre ? raconter un événement qui a eu lieu à la cour.
 Sachant que cette lettre sera lue à un auditoire, et que Madame de Sévigné décide
de raconter un événement tragique sur un ton distant voire ironique, quel est le but réel de
cette lettre ? captiver son auditoire, montrer ses talents de narratrice.

Bilan
Cette lettre a donc un scripteur, un destinataire et des protagonistes bien réels historiquement.
Elle nous informe d’abord d’un événement qui s’est produit et la façon dont il a été vécu à l’époque.
Mais cette lettre est aussi littéraire, c’est-à-dire qu’elle sera lue et appréciée pour sa qualité d’écriture
et sur la façon dont elle traite ironiquement de l’événement : un suicide pour du poisson !
A Mme de Grignan

À Paris, ce dimanche 26e avril [1671]

Il est dimanche 26 avril; cette lettre ne partira que mercredi; mais ceci n'est pas une lettre,
c'est une relation que vient de me faire Moreuil, à votre intention, de ce qui s'est passé à Chantilly
touchant Vatel. Je vous écrivis vendredi qu'il s'était poignardé: voici l'affaire en détail.

Le Roi arriva jeudi au soir; la chasse, les lanternes, le clair de la lune, la promenade, la
collation dans un lieu tapissé de jonquilles, tout cela fut à souhait. On soupa; il y eut quelques tables
où le rôti manqua, à cause de plusieurs dîners où l'on ne s'était point attendu. Cela saisit Vatel; il dit
plusieurs fois: « Je suis perdu d'honneur; voici un affront que je ne supporterai pas. » Il dit à
Gourville: « La tête me tourne, il y a douze nuits que je n'ai dormi; aidez-moi à donner des ordres. »
Gourville le soulagea en ce qu'il put. Ce rôti qui avait manqué, non pas à la table du Roi, mais aux
vingt-cinquièmes, lui revenait toujours à la tête. Monsieur le Prince* alla jusque dans sa chambre, et
lui dit: « Vatel, tout va bien, rien n'était si beau que le souper du Roi. » Il lui dit: « Monseigneur,
votre bonté m'achève; je sais que le rôti a manqué à deux tables. -- Point du tout, dit Monsieur le
Prince, ne vous fâchez point, tout va bien. » La nuit vient: le feu d'artifice ne réussit pas, il fut
couvert d'un nuage; il coûtait seize mille francs. À quatre heures du matin, Vatel s'en va partout, il
trouve tout endormi; il rencontre un petit pourvoyeur qui lui apportait seulement deux charges de
marée; il lui demande: « Est-ce là tout? » Il lui dit: « Oui, Monsieur. » Il ne savait pas que Vatel
avait envoyé à tous les ports de mer. Il attend quelque temps; les autres pourvoyeurs ne viennent
point; sa tête s'échauffait, il croit qu'il n'aura point d'autre marée; il trouve Gourville, et lui dit : «
Monsieur, je ne survivrai pas à cet affront-ci; j'ai de l'honneur et de la réputation à perdre. »
Gourville se moqua de lui. Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au
travers lecoeur; mais ce ne fut qu'au troisième coup, car il s'en donna deux qui n'étaient pas mortels:
il tombe mort. La marée cependant arrive de tous côtés; on cherche Vatel pour la distribuer; on va à
sa chambre; on heurte, on enfonce la porte; on le trouve noyé dans son sang; on court à Monsieur le
Prince, qui fut au désespoir. Monsieur le Duc** pleura; c'était sur Vatel que roulait tout son voyage
de Bourgogne. Monsieur le Prince le dit au Roi fort tristement: on dit que c'était à force d'avoir de
l'honneur en sa manière; on le loua fort, on loua et blâma son courage. Le Roi dit qu'il y avait cinq
ans qu'il retardait de venir à Chantilly, parce qu'il comprenait l'excès de cet embarras. Il dit à
Monsieur le Prince qu'il ne devait avoir que deux tables et ne se point charger du reste. Il jura qu'il
ne souffrirait plus que Monsieur le Prince en usât ainsi; mais c'était trop tard pour le pauvre Vatel.
Cependant Gourville tâche de réparer la perte de Vatel; elle le fut: on dîna très bien, on fit collation,
on soupa, on se promena, on joua, on fut à la chasse; tout était parfumé de jonquilles, tout était
enchanté. . . .

Madame de Sévigné, Lettres, lettre du 26 avril 1671

* Le Prince de Condé, parent du Roi, prince de sang de la maison Bourbon-Condé


** Le Duc d'Enghien, fils du Prince de Condé
COULEUR : l’accord du participe passé

I - Le participe passé employé sans auxiliaire


Employé sans auxiliaire, le participe passé s'accorde comme un adjectif qualificatif, en genre et en
nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte.

Exemple : éblouie par les phares d'une voiture, elle décida de s'arrêter.

II- les temps composés :


Aux temps composés, le verbe est formé de deux mots

A) l'auxiliaire ( être ou avoir )

Règle 1 : l'auxiliaire (être / avoir) s'accorde avec le sujet du verbe, comme un verbe conjugué à
un temps simple.

B) le participe passé du verbe à conjuguer

Règle 2 : l'accord du participe passé dépend de l'auxiliaire avec lequel le verbe est conjugué.

 nous étions sortis.


(aux) (participe passé)
 elles ont mangé
( aux) ( participe passé )

l'accord du participe passé Conjugué avec l'auxiliaire être

 mon frère et mon ami sont arrivés.


gns (masc. Pluriel) (être)
 mes soeurs ont été reçues par robert.
gns (fém.pluriel) (être)

le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde en genre et en nombre avec le sujet
du verbe (noyau du gns). Pour trouver le sujet du verbe, il faut poser la question
qui est-ce qui ? + verbe ?
( 1 ) ( 2 )

 qui est-ce qui est arrivé ? mon frère et son ami : 2 sujets, le verbe sera au
pluriel ..........arrivés
 qui est-ce qui a été reçu ? mes soeurs : ....................reçues

l'accord du participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir

 les gelées ont grillé les feuilles


inv. C d.

 les élèves ont bien chanté.


pas de c d.

 on nous a entendus.
c.d. accord avec le c d
le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde jamais avec le sujet du verbe.

le participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir s'accorde en genre et en nombre avec le
complément direct (c d.) À condition que celui-ci soit placé avant le participe passé.

Pour trouver le c.d. du verbe, il faut poser la question qui ? Ou quoi ? Après le verbe.
 on a entendu qui ? Réponse ..nous : le c.d. "nous" est placé avant le participe
passé: le participe passé " entendus " s'accorde.

Attention ! Pour trouver le c.d., il faut poser la question correctement. La question qui permet de
trouver le c d. Doit être composée de trois éléments:

Qui / qu’est-e que+ verbe + Sujet (auxiliaire + participe passé) ?

 on nous a entendus.
Question : qui a-t-on entendu? Réponse : nous................ C.d. le cd est placé avant le participe
passé, donc accord du participe passé avec le c.d. " nous "

 je vous ai parlé
Question : à qui ai-je parlé? Réponse :à vous..........vous est c i. Et non c.d. Le participe passé
" parlé " est invariable : il n'a pas de c.d.

À retenir : Le participe passé du verbe "fait" ( du verbe faire) est invariable s'il est suivi d'un
infinitif. Exemple : cette maison, je l'ai fait construire selon mes plans.

Exercices TD p80-81
Séance n°5 : écrire pour critiquer

 Objectif : un jeu de point de vue pour critiquer la société française du XVIIIème siècle
 Dominante : lecture
 Durée :
 Support : Les Lettres persanes, Montesquieu: “les caprices de la mode”

 A quel genre de texte avons-nous à faire ? A quoi le reconnaît-on ? (date, lieu,


signature)
 Quelle est la situation d’énonciation de ce texte ? Est-ce une vraie lettre ? attention :
faire parler des Persans = prétexte pour transmettre idées de M. C’est une lettre (fictive) d’un
Persan (Rica) qui se trouve à Paris à un autre Persan (Rhédi), écrite « le 8 de la lune de
Saphar 1717 ».
 Pourquoi avair choisi 2 persans et pas 2 français ?
 Quel est le thème principal de ce texte ? la mode, déf. : « manière passagère de
s’habiller »
 De quelles modes s’agit-il dans ce texte ? ( coiffures, robes, chaussures)
 Quel mot précède le mot « mode » ? caprices :
– changement soudains, rapides (étym. < capra)
– désir irraisonnable
 Donc que nous fait comprendre Rica en parlant des « caprices de la mode » ? Quelle
est son intention ? critiquer la mode
 Quel reproche essentiel fait-il à la mode ? (s’aider du § 2) la mode change trop
rapidement, s’appuyer par exemple. sur début du § 3 : « révolution », « tout à coup »
 Relevez les adverbes de temps. Sont-ils nombreux ? reflètent-ils la réalité ? « cet été »
« cet hiver », « six mois » « trente ans », « insensiblement » « tout à coup », « quelquefois »,
«disparaissent toutes le lendemain », « autrefois » « aujourd’hui », « changeante nation » .Rica
exagère cette rapidité.
 Trouvez d’autres exemples dans le texte de cette exagération : femme « vieillie » au
bout de 6 mois, visage et pieds au milieu du corps, quantité « prodigieuse » de mouches, etc.
Un fils ne reconnaît pas sa mère, les coiffures montent et descendent, les pieds et la tête
deviennent le milieu du corps, les architectes s’adaptent au robe des femmes, les mouches
apparaissent et disparaissent.
 Comment s’appelle le fait de représenter quelqu'un (par exemple en dessin) en
exagérant son physique ? caricature
 Quel est le but de la caricature ? faire rire, amuser le lecteur (est-ce un rire
« gentil » ?) se moquer (faire rire le lecteur aux dépens des Français)
 Ce que fait le caricaturiste ici, Montesquieu ( ?) le fait dans son texte. Formulez de la
même façon ce que fait M. dans le texte. Rica se moque des Français en caricaturant leur mode.
critique moqueuse = satire
 Est-il encore question de la mode dans le dernier § ? Quel nouveau thème est abordé ?
 Qu’est-ce qui est comparé à la mode ? (le relire) apparence / moralité
 Le ton de ce § est-il le même ? Qu’est-ce qui est critiqué ici ? (le peuple et le roi)
 Comment sont-ils désignés ? Que leur reproche-t-on ? Le peuple suit le roi comme il
suit la mode, le roi s’impose au peuple. Critique du pouvoir absolu.
 Quelle image est utilisée ? (métaphore du moule)

Bilan
A l’aide d’une correspondance fictive, Montesquieu fait une satire du rapport
qu’entretiennent les français avec le mode. Il s’en moque en l’exagérant.
Rica se sert de la mode pour amuser le lecteur, mais aussi pour lui donner une leçon de
morale. C’est peut-être ce dernier § qui est le plus important du texte : les Français ont le même
rapport aux apparences et à la moralité.
Etre soumis à la mode = pas grave; avoir aussi l’esprit soumis au roi = plus grave.
la France a-t-elle totalement changé du point de vue de la mode ?
Séance n°6 : écrire pour dénoncer

 Objectif : Comprendre que la religion a été remise ne question par les penseurs des lumières
 Dominante : Lecture
 Durée : 1h
 Support : Lettres persanes, « lettre XXIV » Montesquieu

LETTRE XXIV

Rica à Ibben, à Smyrne.

Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement
continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé,
et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois.
Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le
roi d'Espagne son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses
sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres,
n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre; et, par un prodige de l'orgueil humain, ses
troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées.
D'ailleurs ce roi est un grand magicien: il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il
les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor et qu'il en ait besoin de
deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il a une guerre difficile à
soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de
l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de
toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.
Ce que je dis de ce prince ne doit pas t'étonner: il y a un autre magicien plus fort que lui, qui
n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des autres. Ce magicien s'appelle le
pape: tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu'un; que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou
que le vin qu'on boit n'est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce
Je continuerai à t'écrire, et je t'apprendrai des choses bien éloignées du caractère et du génie
persan. C'est bien la même terre qui nous porte tous deux; mais les hommes du pays où je vis, et
ceux du pays où tu es, sont des hommes bien différents.

De Paris, le 4 de la lune de Rebiab 2, 1712.

 Quel est le type de ce texte ? quels indices nous permettent de l’affirmer ?


 Est-ce une correspondance réelle ?
 Rappel : pourquoi avoir choisi deux persans ?
 Quel est le but de cette lettre ?
 Quel en est le thème ? le pouvoir excessif du roi et du pape.
2ème paragraphe
 Où le roi de France trouve-t-il sa puissance ? dans la « vanité de ses sujets », vanité =
vide.I
 Quel procédé d’écriture utilise-t-on pour montrer que le roi domine l’Europe ? relevez
les comparatifs de supériorité ?
 En quoi ce pouvoir est-il supérieur aux autres ?
3ème paragraphe
 Par quel attribut du sujet le roi est-il désigné ? trouvez des synonymes de ce mot
 Quel est ce pouvoir magique ? sur qui l’exerce-t-il ? relevez les verbes qui s’y rapportent
et le réseau lexical du pouvoir
 Quel reproche fait Rica au roi et à ses sujets ?
ème
4 paragraphe
 Qui est « l’autre magicien » ?
 Relevez les superlatifs et les comparatifs. Que nous montrent-ils ?
 Quel est ce pouvoir magique ? sur qui l’exerce-t-il ? relevez le verbe qui s’y rapporte et le
réseau lexical du pouvoir.
 Quel reproche Rica fait-il au pape ?
 Comment le pouvoir fonctionne-t-il en France ? faire un schéma.

La religion Le pape manipule Le roi manipule Les sujets

Bilan
Rica évoque dans cette lettre le pouvoir excessif du roi et du pape. Il fait même plus que ça :
il le remet en question. Appeler ces 2 acteurs du pouvoir de « magicien » revient à les accuser de
faire illusion et de manipuler ceux qu’il domine. Les verbes utilisés pour évoquer ce pouvoir le
montrent (« faire croire », « persuader ») : le pouvoir de ces 2 hommes repose sur une croyance des
sujets, sur une illusion, il n’est donc par légitime, ni de droit divin.
Ceci constitue une remise en question forte du fonctionnement de la société française du
XVIIIème siècle.
LETTRE XXIV

Rica à Ibben, à Smyrne.

Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement
continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé,
et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois.
Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le
roi d'Espagne son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses
sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres,
n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre; et, par un prodige de l'orgueil humain, ses
troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées.
D'ailleurs ce roi est un grand magicien: il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il
les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor et qu'il en ait besoin de
deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il a une guerre difficile à
soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de
l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de
toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.
Ce que je dis de ce prince ne doit pas t'étonner: il y a un autre magicien plus fort que lui, qui
n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des autres. Ce magicien s'appelle le
pape: tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu'un; que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou
que le vin qu'on boit n'est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce
Je continuerai à t'écrire, et je t'apprendrai des choses bien éloignées du caractère et du génie
persan. C'est bien la même terre qui nous porte tous deux; mais les hommes du pays où je vis, et
ceux du pays où tu es, sont des hommes bien différents.

De Paris, le 4 de la lune de Rebiab 2, 1712.

LETTRE XXIV

Rica à Ibben, à Smyrne.

Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement
continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé,
et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois.
Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le
roi d'Espagne son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses
sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres,
n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre; et, par un prodige de l'orgueil humain, ses
troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées.
D'ailleurs ce roi est un grand magicien: il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il
les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor et qu'il en ait besoin de
deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il a une guerre difficile à
soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de
l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de
toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.
Ce que je dis de ce prince ne doit pas t'étonner: il y a un autre magicien plus fort que lui, qui
n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des autres. Ce magicien s'appelle le
pape: tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu'un; que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou
que le vin qu'on boit n'est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce
Je continuerai à t'écrire, et je t'apprendrai des choses bien éloignées du caractère et du génie
persan. C'est bien la même terre qui nous porte tous deux; mais les hommes du pays où je vis, et
ceux du pays où tu es, sont des hommes bien différents.
De Paris, le 4 de la lune de Rebiab 2, 1712.
COULEUR : Les propositions subordonnées circonstancielles de but et d’opposition

 Objectif : Savoir repérer et manipuler les prop circ de but et d’opposition


 Dominante : langue
 Durée : 1h
 Support : Article de l’Encyclopédie

« Le but d’une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d’en
exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui
viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été des travaux inutiles pour les
siècles qui succéderont ; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux
et plus heureux. »

 Combien y a-t-il de phrases dans cet extrait ?


 De combien de proposition est-elle composée ? (pour le savoir, relevez les verbes conjugués : un
verbe = une proposition) 6
 Comment ces propositions sont-elles reliées ?
 Quelles propositions exprime le but ? quel mot nous l’indique ?
 Quelles propositions qui exprime peut-on supprimer ou déplacer ? sans que la phrase perde sont
sens ?
 Quelle est la nature de des proposition ? proposition subordonnée circonstancielle

Bilan
La subordonnée circonstancielle de but indique l’objectif visé par l’action de la principale.
Elle est introduite par des locutions conjonctives (pour que, afin que, de sorte que, de peur que), et
elle est toujours au subjonctif

Ils ont couru chez le boulanger / afin que nous ayons du pain frais.
subjonctif

J’ai coupé l’eau / de peur que la fuite entraîne (ou n’entraîne) une inondation ( = pour que… ne…
pas) subjonctif

Lorsque le sujet du verbe principal est le même que celui de la subordonnée, on emploie « pour » ou
« afin de » suivi de l’infinitif.

 La subordonnée circonstancielle d’opposition ou de concession permet d’opposer deux


faits : celui exprimé dans la proposition principale et celui qui est indiqué dans la proposition
subordonnée.

Il sort sans se couvrir / bien qu’il fasse froid.


1er fait qui s’oppose à un 2ème fait

Elle est introduite par des conjonctions de subordination ou des locutions conjonctives
suivies :
 du subjonctif :
- bien que, quoique, encore que, etc.
Vous partirez en mer demain, encore que le temps ne s’y prête pas.
- quelque… que, si … que, qui marquent l’intensité :
Quelque savant qu’il soit, il connaît moins certains domaines.
 de l’indicatif, pour traduire une opposition moins forte : alors que, tandis que, pendant que, etc.
Mon frère écoute de la musique / alors que j’apprends mes leçons.
 du conditionnel : quand bien même.
Quand bien même vous insisteriez, je ne m’en séparerai pas.
 tout … que est suivi du subjonctif ou de l’indicatif :
Tout concentré qu’il soit/est, il n’arrive pas cet exercice.

EXERCICES CONCERNANT LES SUBORDONNEES


CIRCONSTANCIELLES DE BUT ET D’OPPOSITION

Exercice 1. Complétez les phrases suivantes par une proposition principale.

1. …………………………………………………………. pour que l’équipe de France soit finaliste.


2. ………………………………………………………..afin que nous partions à cinq heures du matin.
3. ……………………………………………………. de sorte que la circulation ne soit pas trop dense.
4. …………………………………………………………………….. afin que tout soit prêt à l’heure.
5. ………………………………………………………….. de sorte que ses parents soient fiers de lui.

Exercice 2 Transformez les deux propositions indépendantes en une proposition principale et une
subordonnée de but. Veillez à varier les mots introducteurs.

1. L’automobiliste agite les bras. Il désire que les voitures ralentissent.


……………………………………………………………………………………………………….
2. J’ai appelé un médecin. Je souhaite qu’il vienne ce matin.
……………………………………………………………………………………………………….
3. Ma mère m’a dit de mettre un gros pull aujourd’hui. Elle ne veut pas que j’attrape froid.
……………………………………………………………………………………………………….
4. Il a monté des chaînes sur ses pneus. Il craint que les routes ne soient glissantes.
……………………………………………………………………………………………………….

Exercice 3. Dans les phrases suivantes, soulignez les locutions conjonctives marquant l’opposition ou
la concession et séparez d’un trait la proposition principale et la proposition subordonnée.

1. Je ne pense pas qu’il gagne la course, encore que tout ne soit pas joué. 2. Quand bien même il serait
en retard, nous l’attendrons. 3. Il n’a pas pu finir cette part de gâteau, quelque gourmand qu’il soit. 4.
Dans l’Antiquité, les esclaves s’acquittaient des tâches matérielles tandis que les hommes libres
s’occupaient des affaires politiques. 5. Tout impressionné qu’il était, il a quand même joué son morceau
de violon à la perfection.
La PROPOSITION SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE DE BUT indique l’objectif visé par l’action de la
principale.
Elle est introduite par des locutions conjonctives (pour que, afin que, de sorte que, de peur que), et elle est
toujours au subjonctif

Ils ont couru chez le boulanger / afin que nous ayons du pain frais.
subjonctif

J’ai coupé l’eau / de peur que la fuite entraîne (ou n’entraîne) une inondation ( = pour que… ne… pas)
subjonctif

Lorsque le sujet du verbe principal est le même que celui de la subordonnée, on emploie « pour » ou « afin de » suivi de
l’infinitif.

La SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE D’OPPOSITION OU DE CONCESSION permet d’opposer deux faits :


celui exprimé dans la proposition principale et celui qui est indiqué dans la proposition subordonnée.

Il sort sans se couvrir / bien qu’il fasse froid.


1er fait qui s’oppose à un 2ème fait

Elle est introduite par des conjonctions de subordination ou des locutions conjonctives suivies :
 du subjonctif :
- bien que, quoique, encore que, etc.
Vous partirez en mer demain, encore que le temps ne s’y prête pas.
- quelque… que, si … que, qui marquent l’intensité :
Quelque savant qu’il soit, il connaît moins certains domaines.
 de l’indicatif, pour traduire une opposition moins forte : alors que, tandis que, pendant que, etc.
Mon frère écoute de la musique / alors que j’apprends mes leçons.
 du conditionnel : quand bien même.
Quand bien même vous insisteriez, je ne m’en séparerai pas.
 tout … que est suivi du subjonctif ou de l’indicatif :
Tout concentré qu’il soit/est, il n’arrive pas à faire cet exercice.

La PROPOSITION SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE DE BUT indique l’objectif visé par l’action de la


principale.
Elle est introduite par des locutions conjonctives (pour que, afin que, de sorte que, de peur que), et elle est
toujours au subjonctif

Ils ont couru chez le boulanger / afin que nous ayons du pain frais.
subjonctif

J’ai coupé l’eau / de peur que la fuite entraîne (ou n’entraîne) une inondation ( = pour que… ne… pas)
subjonctif

Lorsque le sujet du verbe principal est le même que celui de la subordonnée, on emploie « pour » ou « afin de » suivi de
l’infinitif.

La SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE D’OPPOSITION OU DE CONCESSION permet d’opposer deux faits :


celui exprimé dans la proposition principale et celui qui est indiqué dans la proposition subordonnée.

Il sort sans se couvrir / bien qu’il fasse froid.


1er fait qui s’oppose à un 2ème fait

Elle est introduite par des conjonctions de subordination ou des locutions conjonctives suivies :
 du subjonctif :
- bien que, quoique, encore que, etc.
Vous partirez en mer demain, encore que le temps ne s’y prête pas.
- quelque… que, si … que, qui marquent l’intensité :
Quelque savant qu’il soit, il connaît moins certains domaines.
 de l’indicatif, pour traduire une opposition moins forte : alors que, tandis que, pendant que, etc.
Mon frère écoute de la musique / alors que j’apprends mes leçons.
 du conditionnel : quand bien même.
Quand bien même vous insisteriez, je ne m’en séparerai pas.
 tout … que est suivi du subjonctif ou de l’indicatif :
Tout concentré qu’il soit/est, il n’arrive pas à faire cet exercice.
Exercice 1. Complétez les phrases suivantes par une proposition principale.

1. …………………………………………………………. pour que l’équipe de France soit finaliste.


2. ………………………………………………………..afin que nous partions à cinq heures du matin.
3. ……………………………………………………. de sorte que la circulation ne soit pas trop dense.
4. …………………………………………………………………….. afin que tout soit prêt à l’heure.
5. ………………………………………………………….. de sorte que ses parents soient fiers de lui.

Exercice 2 Transformez les deux propositions indépendantes en une proposition principale et une
subordonnée de but. Veillez à varier les mots introducteurs.

1. L’automobiliste agite les bras. Il désire que les voitures ralentissent.


2. J’ai appelé un médecin. Je souhaite qu’il vienne ce matin.
3. Ma mère m’a dit de mettre un gros pull aujourd’hui. Elle ne veut pas que j’attrape froid.
4. Il a monté des chaînes sur ses pneus. Il craint que les routes ne soient glissantes.

Exercice 3. Dans les phrases suivantes, soulignez les locutions conjonctives marquant l’opposition ou
la concession et séparez d’un trait la proposition principale et la proposition subordonnée.

1. Je ne pense pas qu’il gagne la course, encore que tout ne soit pas joué. 2. Quand bien même il serait en
retard, nous l’attendrons. 3. Il n’a pas pu finir cette part de gâteau, quelque gourmand qu’il soit. 4. Dans
l’Antiquité, les esclaves s’acquittaient des tâches matérielles tandis que les hommes libres s’occupaient
des affaires politiques. 5. Tout impressionné qu’il était, il a quand même joué son morceau de violon à la
perfection.

Exercice 1. Complétez les phrases suivantes par une proposition principale.

1. …………………………………………………………. pour que l’équipe de France soit finaliste.


2. ………………………………………………………..afin que nous partions à cinq heures du matin.
3. ……………………………………………………. de sorte que la circulation ne soit pas trop dense.
4. …………………………………………………………………….. afin que tout soit prêt à l’heure.
5. ………………………………………………………….. de sorte que ses parents soient fiers de lui.

Exercice 2 Transformez les deux propositions indépendantes en une proposition principale et une
subordonnée de but. Veillez à varier les mots introducteurs.

1. L’automobiliste agite les bras. Il désire que les voitures ralentissent.


2. J’ai appelé un médecin. Je souhaite qu’il vienne ce matin.
3. Ma mère m’a dit de mettre un gros pull aujourd’hui. Elle ne veut pas que j’attrape froid.
4. Il a monté des chaînes sur ses pneus. Il craint que les routes ne soient glissantes.

Exercice 3. Dans les phrases suivantes, soulignez les locutions conjonctives marquant l’opposition ou
la concession et séparez d’un trait la proposition principale et la proposition subordonnée.

1. Je ne pense pas qu’il gagne la course, encore que tout ne soit pas joué. 2. Quand bien même il serait en
retard, nous l’attendrons. 3. Il n’a pas pu finir cette part de gâteau, quelque gourmand qu’il soit. 4. Dans
l’Antiquité, les esclaves s’acquittaient des tâches matérielles tandis que les hommes libres s’occupaient
des affaires politiques. 5. Tout impressionné qu’il était, il a quand même joué son morceau de violon à la
perfection.
EVALUATION :
LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES CIRCONSTANCIELLES DE BUT ET D’OPPOSITION

1) Donnez la définition de « proposition subordonnée circonstancielle ». /1


2) Donnez trois exemples de locutions conjonctives exprimant le but et trois exprimant
l’opposition. /3
3) Transformez chaque couple de propositions en phrase contenant une proposition principale et
une subordonnée circonstancielle de but. Variez les locutions conjonctives /6

4) Dans les extraits suivants, soulignez ou surlignez les subordonnées de concession ou


d’opposition. /5

a) Quoique vous soyez belle, et que vos talents ajoutent à votre beauté ; quoiqu’on vous loue du
matin au soir, et que par toutes ces raisons vous soyez en droit de n’avoir pas le sens commun, vous
avez l’esprit très sage et le goût très fin.
(Voltaire)

b) Je voyais déjà ma mère mourir de mortification, elle qui se vantait partout de mes succès en classe.
Ils prétendirent que j’avais une mauvaise influence sur les autres élèves alors que je ne parlais qu’à
Réal Bastien que je connaissais depuis six ans.
(Adapté de Michel Tremblay)

5) Remplacez le groupe en italique par une subordonnée de concession ou d’opposition. Variez les
locutions conjonctives /5

a) En dépit de son courage, l’athlète a dû renoncer à la course.


b) Malgré ses efforts continus, cet étudiant n’a pas réussi à la fin de la session.
c) Ils ont beau trembler de froid, les techniciens continuent de réparer les fils électriques.
d) Malgré leur fatigue, les soldats poursuivent le combat.
e) En dépit de cette grande chaleur, la maison reste fraîche

VOUS VEILLEREZ A RENDRE UNE COPIE SOIGNEE


Séance n°7 : écrire pour accuser

 Objectif : la lettre engagée, l’argumentation (organisation, connecteurs logiques)


 Dominante : lecture
 Support : Emile Zola, article « J’accuse », L’Aurore, 13 janvier 1898

 Quel pourrait être l’objet de la lettre ?


 A qui Zola s’adresse-t-il ? sur quel ton ?
Une mise en cause
 Du président : « vous » 1er et 2eme §  élévation de Faure (intensifs, hyperboles, lexique de
la grandeur, du succès, métaphore de l’étoile) vs réseau lexical de la salissure (superlatifs), de la
bassesse, du crime.
 De la justice : « le 1er magistrat du pays »
Un engagement personnel fort
 3ème § : disparition du vous, omniprésence de la 1ère personne associé au réseau lexical de la
justice et de la vérité
 4ème § : je + vous, force de l’engagement « révolte » « force » « honnête homme » « je la
crierai » « dénoncerai-je » futur et pst.
Un engagement risqué et assumé
 « j’accuse » à valeur performative
 Réseaux lexical de l’injustice en contradiction avec le rôle du conseil de guerre qui doit rendre
la justice
 Connaissance du droit et des risques judiciaires. « J’attends » Accusation méthodique et
précise
Un engagement émotionnel
 Sentiments : « rancune » « haine » « passion » « cri de mon âme » « mes nuits seraient
hantées » « souffert » « bonheur »
 Et humaniste : je = humanité
 Vérité = lumière (ref au siècle des lumières)

Bilan
Cette lettre de Zola s’adresse clairement au président Faure et le met personnellement en cause.
Mais elle a été aussi publiée dans un journal et l’écrivain s’adresse ainsi aux lecteurs et à
« l’humanité » afin de rendre publique la vérité et accuser la justice et l’armée de crime.
Zola prend cette affaire à cœur et s’engage personnellement à dénoncer une injustice faite à
Dreyfus. Il est prêt à en assumer les conséquences au nom de la vérité.
Séance n°8 : exprimer son opinion

 Objectif : Repérer la critique et l’expression de l’opinion


 Dominante : langue
 Support : lettre de Diderot à Voltaire, Denis Diderot, Correspondance, vers 1760 (manuel Jardin des
Lettres, p180 ; manuel l’œil et la plume p165-167)

 Qui sont Diderot et Voltaire ? comment appelle-t-on le siècle auquel ils ont vécu ? sur quel
ouvrage ont-ils collaboré ?
 Pourquoi peut-on dire que D est en danger ?
 Qui est cette bête féroce ? autres termes pour désigner le pouvoir royal.
 A qui s’oppose-t-elle ?
 Trouver d’autres oppositions.
 Que critique D ?
 Quelle image D donne-t-il des philosophes ? de leurs ennemis ?
 Comment la réponse de D s’organise-t-elle ? 1. Constat 2. Ce qui le retient 3. L’espoir. Quelles
expressions permettent de voir l’organisation du texte ? quel est l’effet produit ? vérité, rigueur, logique,
réflexion.
 Trouvez d’autres expressions qui montrent que D pense que son opinion est la vérité.
 La raison du refus de D vous paraît-elle rationnelle ?

Bilan
Dans cette lettre personnelle, D juge le pouvoir royal de façon méthodique. Il se positionne en
victime de la répression que le roi opère vis-à-vis des philosophes, de la raison.
Pour lui, seuls les philosophes détiennent le savoir, la raison, la connaissance et donc la vérité face à
la violence et au fanatisme.
Cependant, il invoque une raison émotionnelle pour refuser de quitter la France alors qu’il est
menacé.
Malgré le danger qu’il court, D tente de convaincre Voltaire que le modèle de l’honnête homme
triomphera.

Vous aimerez peut-être aussi