Propriétés des subordonnées causales : exprimer la cause au moyen d’une phrase
complexe. On doit faire référence à la subordination et aussi à la coordination. 3 éléments qui véhiculent l’idée de cause : car (conjonction de coordination), parce que, puisque (conjonctions de subordination). Mais dans certains cas, il n’y a qu’un seul élément qui peut être utilisé. Fonctionnement de ces éléments dans la phrase--> FICHA PARCE QUE Parce que présente la cause de l’énoncé : l’énonciateur établit entre 2 procès un lien causal et en même temps il déclare de façon implicite que ces faits sont vrais et qu’il les prend en charge Contexte dans lequel on peut trouver parce que : - modalité interrogative (la cause est mise en question car l’interlocuteur n’est pas sûr) - le locuteur ajoute son point de vue qui modalise la cause (ex. : sans doute) - réponse à une question avec pourquoi - quand il y a coordination de cause (Pas : car… et car…/ puisque…et puisque…) o Dans un système coordonnée le 2e marqueur de cause peut être remplacé par que (parce que… et que…) o Bien que l’on ne puisse pas dire (car… et car…), à l’oral on l’entend parce que, pour une partie des francophones, car est synonyme de parce que, ils servent à exprimer la cause - mettre en valeur la cause, focalisation (c’est parce que…que) - La proposition causale fait partie d’une autre subordonnée - Quand la négation porte non pas sur le procès, mais sur l’idée de cause, le seul marqueur de cause que l’on peut employer c’est parce que o Il peut y avoir une ambiguïté parce que, suivant le contexte, si la négation porte sur le procès embaucher (on ne l’a pas embauché), mais si la négation porte sur la cause (on l’a embauché, mais non pas parce qu’il est le neveu…) o Car la négation ne porte jamais sur la cause, mais sur le verbe - Une propriété partagée entre parce que et puisque est la possibilité d’apparaître en tête de phrase. Toutefois, en général, c’est puisque qui apparaît en tête de phrase (Puisque B, A) tandis que parce que apparaît en 2e lieu (A parce que B) o Car ne se trouve jamais en tête de phrase parce que cet élément fonctionne comme une conjonction de coordination, donc il doit obligatoirement se situer entre les éléments qui sont coordonnées PUISQUE - Puisque fonctionne comme cause de l’énonciation - Introduit une justification de l’énonciation : l’information (implicite ou explicite) est connue par le locuteur et par l’interlocuteur, on s’appuie sur cette connaissance partagée pour introduire une justification de l’énonciation CAR - Car fonctionne aussi comme cause de l’énonciation : on justifie l’énonciation de l’énonciateur (on explique pourquoi on dit ce que l’on vient de dire) o Mais avec car la cause n’est pas connue de l’interlocuteur tandis que, avec puisque, la cause es connue de l’interlocuteur - Bien que la coordination exclu l’emploi de car, à l’oral on entend (car… et car…) et (car… et parce que…). Étant donné que les 2 marqueurs servent à exprimer la cause, pour une partie des francophones, car est synonyme de parce que. COMME - Conjonction simple polysémique parce qu’elle peut exprimer une idée de comparaison, de temporalité et de cause o On se sert d’un élément qui marque la temporalité pour évoquer une idée de cause parce que, lorsqu’il y a un rapport de cause-conséquence, cela se fait sur la ligne du temps et logiquement la cause doit précéder la conséquence o C’est le contenu sémantique des propositions mises en rapport qui détermine si le comme a une interprétation temporelle ou causale DU FAIT QUE - (Rappel) on se sert de le fait que quand c’est impossible de relier une subordonnée complétive introduite par que à une préposition autre que de, à, sur ; une proposition complétive en fonction sujet. Débat : o locution conjonctive o groupe nominal (le fait) + prop. sub. complétive conjonctive qui joue le rôle de CN (que P) --> le fait [que P] - du fait que est la fusion de + le fait que. Débat : o locution conjonctive qui véhicule une idée de cause. Il y a une proposition causale o groupe prépositionnel dont le Cplt. de la préposition présente une prop. sub. complétive. Dans ce cas, il n’y a pas de prop. sub. causale, mais un groupe prépositionnel qui évoque l’idée de cause SURTOUT QUE Débat : - Il y a des linguistes qui affirment que surtout que est une locution conjonctive présentant une cause, parmi d’autres, qui a une valeur plus forte que le reste. o Mais la pause qui précède surtout est plus longue que la pause qui se fait devant le reste des marqueurs de cause, donc cet élément se situe dans un plan énonciatif différent. Cela fait penser qu’il ne s’agit pas d’une locution - Adverbe + prop. subordonnée complétive TELLEMENT : adverbe qui marque le degré d’intensité mais on a une subordination implicite, donc on parle d’hypotaxe asyndétique ÉTANT DONNÉ QUE/ EN ATTENDANT QUE/ VU QUE 3 marqueurs synonymes employés dans la langue administrative qui sont passés dans l’usage courant. Ils signalent l’objectivité de la cause présentée dans la prop. subordonnée. On insiste sur la rigueur du raisonnement Mais il y a un problème d’analyse (débat) : - locutions conjonctives introduisant une prop. sub. causale - éléments prépositionnels (étant donné, attendu, vu) + prop. sub. complétive introduite par que. Donc, on conclu qu’il n’y a pas de prop. sub. causale et que la valeur causale est exprimée par l’élément prépositionnel ou par le contenu sémantique des propositions qui sont mises en rapport DU MOMENT QUE - À l’origine, il avait une valuer temporelle, mais dans la langue actuelle on distingue entre du moment que (marque la cause) et du moment où (marque le temps). o On se sert d’un élément qui marque la temporalité pour évoquer une idée de cause parce que, lorsqu’il y a un rapport de cause-conséquence, cela se fait sur la ligne du temps et logiquement la cause doit précéder la conséquence (*comme) D’AUTANT PLUS QUE Phrase 26 : [d’autant plus que A, [parce que B] et que C] - Marqueur de subordination introduisant la cause la plus importante et en même temps il sert à indiquer que la conséquence exprimée dans la prop. principale est donnée comme ayant une intensité plus grande (ex. : particulièrement) - Une variante : d’autant que - Certains linguistes les appellent cause appuyée NON QUE - Cause invalidée ou rejetée parce que l’adverbe non indique que la cause exprimée après est une cause non opérante (n’explique pas la conséquence). Puis on introduit la cause opérante qui peut être ou pas précédé de parce que o non que A (cause non opérante) mais parce que B (cause opérante) o non que A mais B - langage plus littéraire : non pas que / non point que - Mais coordonne la cause non opérante (introduite par non que, non pas que, non point que) et la cause (introduite par parce que ou pas) - Problème d’analyse o en général on le considère comme une locution conjonctive o non est un adverbe + prop. sub. complétive SOIT QUE... SOIT QUE : cause alternative parce qu’il y a plusieurs causes qui sont proposées SOUS PRÉTEXTE QUE - La cause n’est pas prise en charge par le locuteur, mais par quelqu’un d’autre - Débat o Locution conjonctive o Sous prétexte que : groupe prép. où on a inséré une prop. sub. complétive Une opération de causalité établit une relation logique entre 2 procès de telle sorte que l’existence de l’une entraîne l’existence de l’autre (A-cause amène l’existence de B- conséquence/ B dépend de A)
Propositions subordonnées consécutives
Si on veut mettre en valeur la conséquence--> prop. sub. consécutive (pas sub. causale) On va s’occuper particulièrement de la consécution factuelle : rapport cause- conséquence existant entre 2 faits donnés dans l’expérience du locuteur. Ex. : Il a été retenu dans un embouteillage, si bien qu’il a raté son avion, 2 faits vrais qui appartiennent à la réalité du locuteur Marqueurs : on va distinguer 4 groupes 1ère groupe TEL …. QUE (2 éléments séparés, pas 1 unité) Ils n’hésitent pas à mentir, à tarder la réalité dans le sens qui les intéresse et à gagner de fausses promesses pour accéder au pouvoir. De tels politiciens sont-ils dignes de représenter la France ? - Tel précise la valeur référentielle du nom qu’il accompagne (on ne parle pas de tous les politiciens, mais d’une partie- ceux qui n’hésitent…) - Tel sert aussi à construire une sous-classe/sous-ensemble d’occurrence du nom qu’il accompagne (politiciens) et le trait définitoire de ce sous-ensemble est déterminé par un renvoi à ce qui a été dit avant C’est un sous-marin tel qu’il peut faire un aller-retour Séaul-Hawai sans se ravitailler en carburant - Tel construit une sous-classe/sous-ensemble d’occurrence du nom qu’il accompagne et le trait définitoire de ce sous-ensemble a la propriété qui permet l’avènement de la conséquence (sous-marin renvoie à un ensemble d’éléments et tel sélectionne une sous-classe qui possède une propriété qui va permettre que la conséquence ait lieu) 2ème groupe (conséquence + intensité) Marqueurs qui véhiculent l’idée de conséquence et d’intensité dans tous leurs emplois : - Adverbes : Si+ que/ Tant (de)+ que/ Tellement (de)+ que - À un (tel) point (tel) que : l’adjectif tel peut être antéposé ou postposé - À ce point que Il aime tellement ses enfants qu’il souffre de les voir grandir - Prédicat 1 : aimer ses enfants - Prédicat 2 : souffrir de les voir grandir - La conséquence dépend de l’intensité, de la qualité du procès exprimé dans la prop. principale, c’est-à-dire, il faut atteindre un certain degré d’intensité pour que la relation cause-conséquence puisse être validée. Si ce degré d’intensité n’est pas atteint, la relation cause-conséquence ne peut pas être validée o Cela veut dire qu’il ne suffit pas d’aimer ses enfants pour qu’il souffre des les voir grandir, mais il faut qu’il les aime tellement Marqueurs qui véhiculent l’idée de conséquence et d’intensité dans certains cas : - A tel point que - Au point que Il avait bu à tel point qu’il avait offert s’innombrables tournées : la consécution est accompagné de l’idée d’intensité (il avait beaucoup bu) Il entendit des cris, à tel point qu’il allait descendre : la conséquence ne dépend pas de l’intensité du procès de la prop. principale 3ème groupe (consécution+ manière) Marqueurs qui ajoutent à l’idée de consécution une idée de manière dans tous leurs emplois : la conséquence a lieu si le procès est réalisé d’une certaine manière - d’ (une) (telle) façon/manière (telle) Il posait des questions de telle façon qu’on ne pouvait pas répondre : la réalisation de la conséquence dépend de la façon dont les questions sont formulées Marqueurs associent une idée de manière à l’idée de consécution dans certains cas : - de façon/manière que - de telle sorte que Il a parlé de manière que l’on a vu clairement ses intentions Le filtre est poreux de manière que l’eau tombe goutte à goutte : pas accompagné d’une idée de manière 4ème groupe Marqueurs de consécution qui n’imposent aucune autre condition - Si bien que : marqueur de consécution sans condition d’intensité - De sorte que : marqueur de consécution sans condition de manière Les chaises étaient disposées de telle sorte que tout le monde pourrait voir : indique manière Elle était la lumière de telle façon que l’on ne l’a pas vue sortir : n’impose pas une condition de manière
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