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Le subjonctif

Le subjonctif est employé après :


A) - Verbes qui expriment le désir : aimer, désirer, souhaiter :
Je souhaite que tout se passe bien.
Espérer est une exception qui demande l’indicatif : J’espère que tu as
passé ton examen.
- Verbes qui expriment la préférence : préférer, aimer mieux
Jaime mieux que tu voyages en train, j’ai peur pour toi en avion.
- Verbes qui expriment la volonté : vouloir
Il ne veut que je l’accompagne.
- Verbes qui expriment le regret : regretter, être désolé :
- Ma mère est désolée que je n’arrive pas à avoir de bonnes notes.
- Verbes d’opinion à la forme négative ou interrogative : croire, penser,
trouver, estimer :
Je ne trouve pas que tu aies une bonne mine.
- Verbes qui expriment la peur : avoir peur, se méfier (avec ne explétif)
On se méfie qu’il ne pleuve pendant les vacances.
- Verbes qui expriment le doute : douter, ne pas être sûr : Maman doute
que j’y arrive. Marcel n’est pas sûr que tu comprennes son message.
- Verbes qui expriment la suggestion : suggérer, proposer : Je suggère
que vous preniez le bus suivant.
- Verbes qui expriment l’ordre, la nécessité : ordonner, commander,
demander, exiger, il faut, avoir besoin. Le professeur exige que les élèves
apprennent le poème par cœur. Le lieutenant ordonne que les soldats
chargent leurs armes. Chacun demande que les autres soient meilleurs. Je
suis malade, j’ai besoin que tu ailles à la pharmacie pour m’acheter des
médicaments.
- Verbes qui expriment l’interdiction, la défense : défendre, interdire,
empêcher : Les parents interdisent que leurs enfants sortent en ville la
nuit.
- Verbes impersonnels : il faut, il semble.
Il semble qu’ils aient payé trop cher leur pavillon.
Il me semble demande l’indicatif ou le conditionnel.
Il me semble qu’il a plu beaucoup dans mon village.
Il paraît demande aussi l’indicatif : Il paraît qu’il a neigé.

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B)
- Verbes qui expriment une émotion ou la subjectivité : détester,
s’émerveiller, avoir de la chance : Ma sœur déteste que je la suive
partout. Nous avons de la chance que nos voisins soient si aimables envers
nous.
- Adjectifs qui expriment un état d’âme : être surpris, content,
mécontent, heureux, triste, émerveillé, ravi : Nous sommes contents que
notre maison vous plaise autant. Mes amis sont surpris que je sois si
bonne en maths.

C)
- des expressions impersonnelles : c’est dommage, il vaut mieux, il est
nécessaire, il est possible, il est probable, il est douteux, il est
regrettable, il est impossible, il est surprenant : Il est nécessaire qu’on
parte de bonne heure pour arriver à l’heure au bureau. C’est dommage
qu’on n’arrive pas à s’entendre. Il est regrettable qu’on se sépare.
D)
- après certaines locutions conjonctives dans des subordonnées
exprimant :
1. le but : pour que, afin que : On fait les bagages ce soir pour qu’on soit
prête demain matin. Pour que tout se passe bien, je fais attention à chaque
détail.
2. le temps : avant que (ne explétif), en attendant que, jusqu’à ce que :
En attendant que la soupe soit prête, prenez de la salade !
Attention ! Ne confondez pas !
Partez avant qu’il ne soit trop tard ! (subjonctif)
Il partira après que les résultats du concours seront affichés. (indicatif)
3. la condition : à condition que, à supposer que : Je t’accompagne en
ville à condition que tu passes me prendre de chez moi.
4. l’opposition : bien que, quoique, sans que : Bien que le vent souffle
très fort, ils veulent escalader la montagne.
On a fermé la porte sans qu’on nous prévienne.
5.la conséquence : pour que : L’eau est trop froide pour qu’on puisse se
baigner. Il m’aime trop pour qu’il me fasse ce coup-ci.

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6.la concession : Bien que la salle soit claire et spacieuse, elle ne nous
convient pas. Nous allons nous installer ici, quoique nous ayons demandé
une chambre plus grande.
E)
Dans la proposition relative (avec qui, que, dont, où) :
1. Quand le pronom est précédé d’un superlatif ou d’un des mots : seul,
unique, premier, dernier et que l’on n’est pas sûr de la réalité : Jean-
Pierre est le meilleur sportif que je connaisse. C’est le seul homme
qu’elle puisse aimer.
2. Quand l’élément qui précède le pronom est indéfini (quelqu’un, un
homme, une personne), selon le sens du verbe : Je prendrais un pull
qui puisse aller avec mon pantalon (le pull n’existe peut-être pas)

Mais : J’ai trouvé un pull qui va avec mon pantalon. (l’action est
sûre)

L’emploi des formes modales dans la subordonnée relative

L’indicatif
Il s’emploie lorsque l’action, l’état exprimés par le verbe sont posés
comme réels ou jugés sûrs : Si vous avez affaire à un journaliste qui
connait bien son métier, vous pouvez être certain qu’il reviendra à la
charge.
Le subjonctif
Il s’emploie lorsque l’action ou l’état exprimés par le verbe :
1. sont donnés comme une éventualité incertaine :
Il y a peu de journalistes qui soient si rigoureux que vous.
Connaissez-vous un artiste qui ait tant de facilité et de grâce dans
l’expression des sentiments ?
2. font l’objet d’un souhait, d’une intention, d’un désir :
J’aimerais trouver un appartement qui soit au premier étage.
Cherchons assistante qui connaisse plusieurs langues.
3. font l’objet d’une restriction :
C’est le seul (unique) entrepreneur qui ait réussi dans ce domaine
difficile.

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Le subjonctif indépendant (sans que) : Vive le roi ! Fasse qui peut !
On le fera coûte que coûte.

Le subjonctif indépendant (dans la phrase simple) : Que Dieu nous


bénisse !

Le subjonctif passé

Le subjonctif passé se forme avec le subjonctif présent de l’auxiliaire


avoir ou être et le participe passé du verbe :
Bien que la vieille servante ait invité le professeur à table, celle-ci n’est
même pas entrée dans la salle à manger.
Je suis heureux que tu m’aies fait un si beau cadeau !

Les emplois les plus fréquents dans la subordonnée


1. Après des verbes exprimant le désir, la volonté, le regret, la
possibilité, le doute, la crainte :
J’exige qu’il soit parti avant l’aube !
Je doute que le garagiste ait réussi à réparer votre voiture.
Je crains que la cour n’ait mal jugé votre cause.
Il est possible que je me sois trompé.
2. Après des constructions verbales exprimant des sentiments :
Michel est heureux que son oncle ait déchiffré le message gravé.
La vieille servante est désolée que le savant ait manqué son repas.
3. Après des locutions conjonctives :
Ne prenez aucune décision avant que je ne vous aie rappelé.
Vous lui ferez répéter ses leçons jusqu’à ce qu’il ait compris.
4. Lorsque la phrase commence par la proposition conjonctive
exprimant l’étonnement :
Que Mireille n’ait rien fait pendant toute la semaine, cela m’étonne,
vous savez.

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Exercices :

1 Mettez les verbes entre parenthèses au subjonctif présent :


Il est indispensable que j’(envoyer) ma lettre ce soir. Est-il possible que vous
(finir) ma robe pour samedi ? J’aimerais que tu (jeter) un coup d’œil sur ce
dossier. Je déteste que vous (gaspiller) l’eau. Il faudrait ramasser ces pommes
avant qu’elles ne (pourrir). Je ne veux pas que vous vous (baigner) aujourd’hui,
la mer est mauvaise. Je n’aime pas que vous (jouer) au foot dans le couloir. Je
m’en vais ; il faut que j’(aller) faire mes courses.

2. Mettez les verbes entre parenthèses au subjonctif présent :


Il est préférable que tu (prendre) ton imperméable. Est-il possible que nous
(remettre) notre devoir demain ? Rentre avant qu’il ne (faire) nuit. Il est
indispensable que vous (savoir) nager. Le capitaine veut que nous (partir)
immédiatement. Mieux vaut que tu (écrire) ta lettre. Si tu veux attraper le bus, il
faut que tu (courir). Je ne crois pas que Lucie ne vous (vouloir). Il ne faudrait
pas qu’il se (croire) tout permis.

3. Mettez les verbes entre parenthèses au subjonctif passé :


Je désire que vous (terminer) ces travaux avant la fin du mois. Avant que nous
(atteindre) le petit bois, voilà que la pluie se met à tomber. J’aimerais que tu
(rentrer) à midi. Je ne pense pas qu’il (pouvoir) oublier notre rendez-vous.
J’attendrai que le facteur (passer). Il est à craindre que notre équipe (perdre)
toute chance de remporter la coupe.

4. Les phrases suivantes sont composées de deux propositions indépendantes.


Refaites ces phrases de telle façon que la 1 e proposition devienne une
subordonnée introduite par que :
Guy sera en retard, je le crains. Ma fille ne fait plus de sport, je le déplore. Vous
partagerez mon point de vue, j’en suis sûr. Je conduis ma voiture au garage pour

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une vidange, il le faut. Mon dîner vous paraîtra simple, j’en ai peur. Tu ne te
rends pas compte de la situation, je crois. Basile n’a pas aimé ce livre, je le
regrette.
5. Complétez à votre guise :
J’ai rarement vu un journaliste qui………………………………
Il m’est difficile d’imaginer un monde où………………………….
Il y a relativement peu de jeunes roumains qui…………………
En français il y a beaucoup de mots qui………………………….
Je te présente le rédacteur en chef du magazine dont……………
Montrez-nous le magasin où………………………………………
Prenez le bus que…………………………………………………

6/ Infinitif ou subjonctif ou les deux:


Il me dit (suivre) ses conseils, si je veux réussir.
Mon père nous propose (faire) une pause avant (reprendre) le travail
Il arrive les gens (être) fatigués après une fête.
Le professeur demande aux élèves (chercher) les solutions à tous les problèmes.
Maman demande à sa copine l’(accompagner) en ville.
Le directeur du lycée exige que tous les élèves (être) ponctuels.
Les parents insistent que leurs enfants (faire) des études.

7. Indicatif ou subjonctif :
Mon père a demandé à ma sœur elle (rentrer) de bonne heure.
Mon voisin ne croit pas que je (avoir) un chien-loup.
Mélanie ne croyait que Lucile (passer) ses grandes vacances en France.
Il a cru qu’il (pouvoir) guérir vite.
Il nous demandé qui (savoir) répondre à toutes les questions.
Ma cousine a dit qu’elle (venir) chez l’été prochain.
Il demande qu’on (ramasser)toutes nos affaires et qu’on (dégager) de sa cour.
J’ai peur qu’il (être trop tard) pour que nous (sortir) en ville.
Je suis désolé que vous (être) tellement dépressif !

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