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SN→ dét.+ GN, des pronoms, des infinitifs, ou des subordonnées. De même sous le
symbole SP, trouvera-t-on non seulement d’authentiques syntagmes prépositionnels
(SP → prép. + SN) mais aussi des adverbes, des infinitifs prépositionnels, des
gérondifs ou des subordonnées. Le SV quant à lui, comporte un noyau verbal (le
prédicat) et par conséquent possède presque toujours une dénomination
morphologiquement justifiée. Cependant dans les phrases nominales où le prédicat
n’est pas assuré par un verbe ou un syntagme à noyau verbal (ex : délicieux, ce
gâteau), on peut être amené à placer sous le symbole SV une séquence de nature non
verbale : dans l’exemple ci-dessus, délicieux qui est un adjectif.
Pour l’exemple 1 :
le SN, les vitrines cassées, constitué du dét. les, n. vitrines et adj. cassées, peut
commuter avec le pronom personnel elles ;
Pour l’exemple 2 :
SP : ce week-end
- leur fonctionnement syntaxique : le verbe régit le substantif mais lui, n’est régit par
rien ;
Pour le verbe, nous allons d’abord intervenir sur les formes et les voix, puis nous
aborderons les modes, les temps et les aspects.
Les verbes comportant un verbe transitif suivi d’un syntagme nominal sont
susceptibles de subir une transformation passive (le passant est renversé par la
voiture.), sauf exceptions comme le verbe avoir. Les syntagmes nominaux
compléments des verbes transitifs peuvent être effacés :
Ali mange quelque chose → Ali mange, sans SN complément d’objet (il est effacé ou
implicite) sans que le verbe ne cesse d’être transitif, ces verbes sont alors employés
intransitivement.
Ainsi, sont transitifs les verbes qui sont suivis d’un SN, présent ou effacé.
Quant à l’intransitivité, elle est relative aux verbes qui, dans la structure de SV,
impliquent l’absence de SN complément et la présence ou non d’un SP : mourir est
intransitif (mon chien est mort), aller implique un SP (je vais à l’école), tout comme le
verbe parler (la maman parle à ses enfants). Ainsi les verbes qui impliquent un SP
excluant tout SN objet direct sont considéré dans les grammaires traditionnelles
comme un groupe particulier de verbes transitif : les transitifs indirects. Les
grammaires structurales et génératives les analysent comme des intransitifs, ayant dans
leurs traits distinctifs le trait attributif. Ce dernier trait caractérise aussi les verbes qui
comportent à la fois un syntagme nominal complément et un syntagme prépositionnel
(pardonner quelque chose à quelqu’un ; arracher quelque chose à quelqu’un).
Le passif est défini en liaison avec l’actif : la forme SN1+V+SN2 est associée à la
forme SN2+être +PP+prép. +SN1
Ainsi, le vent a cassé la branche (1) ; La branche a été cassée par le vent (2) est la
phrase passive qui lui correspond. Il y a une certaine synonymie ou plutôt une quasi-
synonymie entre les phrases (1) et (2).
(SN =syntagme nominal ; aux= auxiliaire ; v= radical verbal ; pp= affixe de participe
passé).
Dans la deuxième étape de la théorie, la transformation passive est déclenchée par la
présence en structure profonde, d’un complément de manière formé généralement de
par, et d’une proforme à la place de laquelle venait le SN (s) de la phrase active.
Les formes du passif varient. Si l’on considère que le passif se caractérise par
l’inversion des rôles syntaxiques sujet/objet, avec équivalence lexicale et sémantique.
On peut considérer qu’il y a trois grandes formes de phrases passives.
Nous allons à présent définir les parties du discours qui forment le passif, et qui sont :
1.1.2.1. le sujet
Nous attirons votre attention sur le fait que le passif est plus fréquent lorsque le SN2
est un animé ; ainsi on dira le passant a été renversé par la voiture plutôt que la
voiture a renversé le passant.
1.1.2.2. le verbe
Il est impératif de s’interroger sur la construction être +PP qui existe en dehors
du passif, avec certains verbes intransitifs : Ali est sorti, ou avec des verbes transitifs
avec lesquels être attributif peut être suivi d’un participe passé adjectival : le mur est
démoli.
Donc, le passif n’est toujours en concordance avec l’actif que pour les verbes
statifs qui marquent un état : une nappe recouvre la table →la table est recouverte
d’une nappe. Cependant, il y aura un décalage lorsque recouvre, avec sujet animé,
implique une action en train de se faire : je recouvre la table d’une nappe.
Il est introduit par une préposition qui est le plus souvent par, parfois de ou une
prép. de lieu. Il faut préciser que de est utilisé avec les verbes statifs, souvent
psychologiques : il est estimé de tous ; il est passionné de dessin.
Ce complément peut être omis, mais l’omission d’un animé est plus fréquente que
celle d’un inanimé, et certains compléments, surtout lorsque le verbe est pris au sens
figuré, ils sont obligatoires : Mille arrières pensées sous-tendent la conversation.
Concernant les valeurs sémantiques, tout comme actif n’est pas nécessairement relié à
action produite, le passif ne peut pas l’être à l’action subie. Ainsi : il existe ; le procès
renvoie à un état dans : il souffre, il jubile. Le sujet peut ne pas être agent mais patient
ou bénéficiaire de l’action : il reçoit un cadeau.
De même pour le passif : des coups lui furent donnés ; les coups ne subissent aucune
action mais plutôt celui qui est désigné par lui. Aussi, le passif n’exprime-t-il pas non
plus un état : cette maison est en train d’être reconstruite ; cette maison est en train de
pencher vers l’avant.
C’est pourquoi, la seule unité que l’on puisse attribuer au passif soit dans l’échange
des rôles syntaxiques de sujet et de complément, et dans la possibilité de supprimer le
complément prépositionnel. Cependant, il faut envisager d’autres constructions où se
manifestent ces mêmes phénomènes comme les constructions en se faire à sens non
causatif : il a été piqué par une guêpe
Maman cuit le gâteau / le gâteau est cuit par maman/ le gâteau cuit.
Le même sens peut être exprimé par des constructions différentes et rencontrer des
ambiguïtés :
1.1.3. La pronominalisation
- les verbes proprement pronominaux, qui correspondent à des verbes intransitifs (sans
objet) et dont la forme active correspondante a un sens différent (ou n’existe pas) :
s’enfuir, s’apercevoir de, s’adonner à, s’emparer de, etc. ;
Plusieurs contraintes pèsent sur cette construction. Le sujet est généralement inanimé
et, s’il est animé, il s’agit d’un effet de style, comme le montre dans l’exemple suivant
l’emploi du pronom inanimé ça : ça se fait.
a. les réfléchis
Ils se sont succédés/ Ali a succédé à Omar, et de savoir qu’aux temps composés le
participe reste invariable dans le second cas :
Elle se lave. / Elle se permet de dire ce qu’elle pense.
On peut distinguer différents sens. Avec le sens réflexif, l’action faite par le sujet
s’exerce sur lui-même : elle se regarde dans le miroir.
b. le sens réciproque
Ils se battent entre eux, représente un cas particulier du précédent, où le sujet est
obligatoirement pluriel. Les réciproques peuvent être paraphrasés par mutuellement,
réciproquement, l’un l’autre (les uns les autres).
Ces verbes n’admettent qu’un pronom sujet il ou ce qui ne peut commuter avec un
autre sujet : il pleut / *elle pleut et c’est pourquoi il est préférable de parler de
construction unipersonnelle plutôt qu’impersonnelle. Ce il ne peut pas être mis en
relief : *lui, il pleut ; c’est lui qui pleut, il fait quasiment partie du verbe comme un
morphème flexionnel de personne. Les unipersonnels peuvent être suivis d’un SN,
d’un infinitif ou d’une proposition : il faut un médecin
partir
que tu partes
Il existe deux types d’unipersonnels selon qu’ils peuvent ou non être mis en relation
avec une autre construction du même verbe :
-les verbes intrinsèquement unipersonnels comme il faut, il est question de, et les
verbes qui désignent des phénomènes atmosphériques : il neige, il vente, il pleut, il
grêle, dont c’est la seule construction ;
- les verbes admettant des constructions personnelles : il existe des animaux carnivores
et herbivores / des animaux carnivores et herbivores existent. On classera parmi les
verbes intrinsèquement unipersonnels des verbes comme il semble, il s’agit de, il
parait, parce que même si ces verbes sont susceptibles d’emplois personnels, la
construction unipersonnelle et la construction personnelle ne peuvent pas être mises en
relation : il semble qu’il fera beau/ *qu’il fera beau semble par opposition à :
Il lui semble bon de partir / partir lui semble bon, où l’on peut mettre les deux en
relation.